Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
+15
djino
*CNMM
kula.
GHOST
Mwana ya Congo
'
mongo elombe
Libre Examen
Tsippora
lino
Flick de Kolwezi
Arafat
ndonzwau
Hiro-Hito
Admin
19 participants
Page 6 sur 7
Page 6 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
"Au sommet de Nice,
Sarkozy veut faire mieux que Chirac
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2574p008-009-bis.xml0/algerie-france-afrique-zimbabweau-sommet-de-nice-sarkozy-veut-faire-mieux-que-chirac.html
En coulisses, le président français Nicolas Sarkozy s'active pour réunir un maximum de chefs d'État au sommet Afrique-France de Nice qui se tiendra les 31 mai et 1er juin prochains. Fera-t-il mieux que son prédecesseur Jacques Chirac ?..."
Compatriotiquement!
Sarkozy veut faire mieux que Chirac
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2574p008-009-bis.xml0/algerie-france-afrique-zimbabweau-sommet-de-nice-sarkozy-veut-faire-mieux-que-chirac.html
En coulisses, le président français Nicolas Sarkozy s'active pour réunir un maximum de chefs d'État au sommet Afrique-France de Nice qui se tiendra les 31 mai et 1er juin prochains. Fera-t-il mieux que son prédecesseur Jacques Chirac ?..."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Le maître et ses élèves......... il n'avait pa fabriqué un truc avec méditérannée dedans????au point mort.
mongo elombe
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Union pour la Méditerranée : Sarkozy renonce à son projet initial. Effet d'annonce..........Les africains feraient mieux de se prendre en Charge comme les CHAVEZ et cie.
mongo elombe
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
"Les pays des Grands Lacs "sèchent" le Sommet de Nice
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100528T172924Z/france-afrique-joseph-kabila-yoweri-museveniles-pays-des-grands-lacs-sechent-le-sommet-de-nice.html
Seul Paul Kagame a confirmé sa venue au Sommet de Nice les 31 mai et 1er juin prochains. Les autres présidents des pays des Grands Lacs ne feront pas le voyage jusqu'en France...
..."Ce qui est problématique, a-t-on indiqué à la présidence française, c'est l'absence de Joseph Kabila (président de la RDC)", qui "a fait savoir qu'il ne venait pas" assez tardivement.
"Il est difficile d'envisager une réunion au niveau des chefs d'Etat en présence d'un seul d'entre eux. La réunion se tiendra quand même, au niveau ministériel", a-t-on précisé. Les raisons de l'absence de Joseph Kabila -- qui sort très peu de son pays, en proie à des violences récurrentes, notamment dans l'est -- n'ont pas été précisées..."
"Défense de droits de l'Homme
en marge du Sommet France/Afrique de Nice..."
° http://stella-beaute.ch/apareco/nice.pdf
...Ce serait selon l'Apareco, l'occasion
"d'attirer l'attention des Chefs d'Etat et autres
notables participants sur le danger de sacrifier les questions fondamentales qui sont à la base des conflits régionaux, notamment les agressions avérées et les violations récurrentes des souverainetés des peuples et de leurs droits à la vie, et cela au profit des intérêts financiers et commerciaux de certaines puissances tapies dans l'ombre de la communauté internationale..."
Vaste programme car se serait demander à ces représentants occidentaux et aux satrapes
africains qu'ils soutiennent volontiers de se renier... mais en même temps si Ces Ong ne le
réclament pas qui d'autre le ferait; à force peut-être leur parole portera...
Compatriotiquement!
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100528T172924Z/france-afrique-joseph-kabila-yoweri-museveniles-pays-des-grands-lacs-sechent-le-sommet-de-nice.html
Seul Paul Kagame a confirmé sa venue au Sommet de Nice les 31 mai et 1er juin prochains. Les autres présidents des pays des Grands Lacs ne feront pas le voyage jusqu'en France...
..."Ce qui est problématique, a-t-on indiqué à la présidence française, c'est l'absence de Joseph Kabila (président de la RDC)", qui "a fait savoir qu'il ne venait pas" assez tardivement.
"Il est difficile d'envisager une réunion au niveau des chefs d'Etat en présence d'un seul d'entre eux. La réunion se tiendra quand même, au niveau ministériel", a-t-on précisé. Les raisons de l'absence de Joseph Kabila -- qui sort très peu de son pays, en proie à des violences récurrentes, notamment dans l'est -- n'ont pas été précisées..."
"Défense de droits de l'Homme
en marge du Sommet France/Afrique de Nice..."
° http://stella-beaute.ch/apareco/nice.pdf
...Ce serait selon l'Apareco, l'occasion
"d'attirer l'attention des Chefs d'Etat et autres
notables participants sur le danger de sacrifier les questions fondamentales qui sont à la base des conflits régionaux, notamment les agressions avérées et les violations récurrentes des souverainetés des peuples et de leurs droits à la vie, et cela au profit des intérêts financiers et commerciaux de certaines puissances tapies dans l'ombre de la communauté internationale..."
Vaste programme car se serait demander à ces représentants occidentaux et aux satrapes
africains qu'ils soutiennent volontiers de se renier... mais en même temps si Ces Ong ne le
réclament pas qui d'autre le ferait; à force peut-être leur parole portera...
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Les dirigeants africains veulent "une place dans la gouvernance mondiale"
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/05/31/les-dirigeants-africains-veulent-une-place-dans-la-gouvernance-mondiale_1365646_3212.html
Les dirigeants africains, soutenus par la France, ont appelé lundi 31 mai lors du sommet Afrique-France à Nice, à se voir attribuer toute leur place dans les grandes enceintes internationales, Conseil de sécurité de l'ONU en tête.
Au sein de ce conseil, l'Afrique ne peut continuer à être la "cinquième roue de la charrette", a souligné le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso. "Le Conseil de sécurité ne peut rester sans l'Afrique, tel qu'il avait été décidé après la Seconde Guerre mondiale", a-t-il ajouté sur France Info.
"Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale. (...) Aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a convenu en séance plénière le président français, Nicolas Sarkozy. Il est "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent au Conseil de sécurité", a-t-il ajouté sous les applaudissements des cinquante et une délégations africaines représentées. Il a promis des "initiatives" lors de la présidence française du G8 et du G20, laquelle commence en fin d'année..."
Compatriotiquement!
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/05/31/les-dirigeants-africains-veulent-une-place-dans-la-gouvernance-mondiale_1365646_3212.html
Les dirigeants africains, soutenus par la France, ont appelé lundi 31 mai lors du sommet Afrique-France à Nice, à se voir attribuer toute leur place dans les grandes enceintes internationales, Conseil de sécurité de l'ONU en tête.
Au sein de ce conseil, l'Afrique ne peut continuer à être la "cinquième roue de la charrette", a souligné le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso. "Le Conseil de sécurité ne peut rester sans l'Afrique, tel qu'il avait été décidé après la Seconde Guerre mondiale", a-t-il ajouté sur France Info.
"Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale. (...) Aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a convenu en séance plénière le président français, Nicolas Sarkozy. Il est "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent au Conseil de sécurité", a-t-il ajouté sous les applaudissements des cinquante et une délégations africaines représentées. Il a promis des "initiatives" lors de la présidence française du G8 et du G20, laquelle commence en fin d'année..."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Une place pour quoi faire????? et SASSOU qui raconte n'importe quoi mawa plein.
mongo elombe
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
..Fuite pour Joseph et echec pour Sarko
Joseph n´est pas á Nice..parce que sa majorité avait besoin de lui diront certains sur cette page..Heureusement que Tambwe Mwamba est plus competant que Joé et peut parler au nom du Congo
Pour Sarko qui semble-t-il souhaite assoir son influence dans la région des Grands Lacs..en faisan une mini-rencontre..entre Kagame-Museveni et Kanambe Echec et mat
La France possede-t-elle les moyens de ses ambitions de "grande puissante" africaine Si Sarko est pour la "balkanisation" du Congo, rassurez-vous la France ne possede plus ses moyens politik ou diplomatik...et ne pese plus beaucoup
Joseph n´est pas á Nice..parce que sa majorité avait besoin de lui diront certains sur cette page..Heureusement que Tambwe Mwamba est plus competant que Joé et peut parler au nom du Congo
Pour Sarko qui semble-t-il souhaite assoir son influence dans la région des Grands Lacs..en faisan une mini-rencontre..entre Kagame-Museveni et Kanambe Echec et mat
La France possede-t-elle les moyens de ses ambitions de "grande puissante" africaine Si Sarko est pour la "balkanisation" du Congo, rassurez-vous la France ne possede plus ses moyens politik ou diplomatik...et ne pese plus beaucoup
GHOST
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Permettez-moi d'afficher l'entiereté des propos d'un intellectuel africain, un historien sénégalais
d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours,
ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance
qu'un chancun aurait intérêt à confronter !
L'élite africaine prédatrice !!! Malade d'elle-même, de notre Afrique millénaire, de la colonisation ???
Pour ma part, je partage beaucoup de ses analyses; ce n'est pas souvent qu'un intellectuel
africain ne s'embarasse de concessions à son Afrique, d'hier comme d'aujourd'hui et avance
des perspectives claires d'une possible sortie !
C'est long, mais svp, prenez le temps de le lire; c'est salutaire !!!
Il y a dans ce numéro d'autres occurrences intéressantes sur l'Afrique à l'occasion du
sommet France/Afrique
L'Afrique et ses élites prédatrices
° http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html
Considérez-vous les indépendances africaines comme une réalité ?
Formellement, les Etats ont accédé à la souveraineté internationale en 1960. Mais ce changement juridique ne signe pas la fin de la colonisation, c'est-à-dire d'une exploitation économique doublée d'une soumission à une autre culture.
Après 1945, le rapport colonial ne pouvait plus se maintenir car la participation des Africains à la seconde guerre mondiale l'avait radicalement transformé : ils avaient pris conscience que l'égalité était possible, d'autant que d'autres territoires colonisés réclamaient leur émancipation.
Pourquoi la France a-t-elle cependant gardé la main ?
La métropole a su négocier une sortie la plus favorable possible. Elle a transféré le pouvoir aux segments du mouvement nationaliste les plus à même de préserver le lien colonial. Elle a éliminé les plus radicaux par la répression sanglante comme au Cameroun ou par la manoeuvre politique, comme en Côte d'Ivoire ou au Sénégal.
Vous soulignez la prise de conscience des tirailleurs et les luttes syndicales engagées après la guerre. Les instruments de la contestation ont-ils été transmis par le colonisateur lui-même ?
Oui, et c'est là un des grands problèmes de la décolonisation. Les dominés se réapproprient le discours du colonisateur pour le retourner contre lui, construire leur propre identité et légitimer leur combat. Pour affirmer leur unité, ils se définissent par référence à l'élément le plus simple : la couleur de la peau, ou la négritude chère à Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Ce faisant, ils ne sortent pas du système et s'enferment dans le piège d'une identité que j'appelle "chromatique".
Car la couleur de la peau est l'élément qui fondait non seulement l'ordre colonial mais aussi la traite négrière. Réduire les Africains à ce facteur naturel symbolisant leur prétendue sauvagerie servait à les expulser de l'Histoire.
Comment ce piège a-t-il fonctionné ?
Les nationalistes ont récupéré cette identité et l'ont inversée pour démontrer que l'Afrique a une civilisation et une histoire, la négritude. Mais l'acceptation de cette définition chromatique a empêché de voir que les Africains forment des groupes aux intérêts très variés, plus ou moins accommodants avec le pouvoir colonial.
Jusqu'à aujourd'hui cette vision raciale produit des effets pervers : quand un bourreau est africain et noir, on a du mal à le traduire en justice pour peu que les juges soient blancs, alors que ce serait l'intérêt des victimes qui peuvent être noires.
Vous contestez le récit de la traite négrière qui en fait un pur pillage des Africains par les Blancs. Pourquoi ?
La vision "chromatique" de l'Afrique aboutit à une vision fausse de l'esclavage. La traite ne se limitait pas à la vente de Noirs à des Blancs dans des ports africains. Elle englobe la manière dont les esclaves étaient "produits" à l'intérieur du continent et acheminés sur la côte.
Ce système atlantique était une organisation globale, qui mettait en relation, dans un partenariat asymétrique mais intéressé, les compagnies européennes avec des élites africaines. Celles-ci utilisaient la traite pour redéfinir les rapports de pouvoir sur le continent.
En quoi la responsabilité des élites africaines renvoie-t-elle à l'histoire des indépendances ?
Dans n'importe quelle ville africaine, je suis frappé par la coexistence entre le grand nombre de 4 × 4 de luxe, et l'usage d'un moyen de transport qui remonte au néolithique, la tête des femmes.
Cela signifie que les élites, au prix d'une violence extrême exercée sur les populations, s'emparent des ressources du pays, les exportent, et dépensent les recettes ainsi dégagées en achetant à l'étranger des biens d'une totale inutilité sociale autre que symbolique de leur capacité de violence. Ils ruinent les pays en pompant la force de travail des corps subalternes qui sont réduits à la misère.
La réponse de la partie la plus dynamique de ces populations, c'est la fuite, les pirogues vers l'Europe.
Il ne s'agit pas d'esclavage...
En quoi cela se distingue-t-il de la traite ? A l'époque, des compagnies européennes apportaient en Afrique des biens tout aussi inutiles et destructeurs, comme la verroterie, l'alcool et les armes. Elles les remettaient aux élites qui organisaient la chasse aux esclaves. Déjà, le pillage permettait aux élites d'accéder aux biens de consommation importés. Aujourd'hui, le système s'est perfectionné puisque les esclaves se livrent eux-mêmes : ce sont les émigrés.
En quoi ce parallèle éclaire-t-il la question de l'indépendance des Etats africains ?
Si vous voulez comprendre le système de la traite négrière, observez le comportement actuel des élites africaines. Pourquoi nos systèmes de santé et d'éducation sont-ils aussi vétustes ? Parce que les élites ne s'y soignent pas et n'y éduquent pas leurs enfants, ils préfèrent les pays du Nord. Leur système de prédation ruine les campagnes et contraint les populations à s'exiler. Au point qu'aujourd'hui, si vous mettez un bateau dans n'importe quel port africain et proclamez que vous cherchez des esclaves pour l'Europe, le bateau va se remplir immédiatement.
Certes, ce système fonctionne au bénéfice des multinationales, mais il n'existerait pas sans des élites africaines. A l'époque de la traite négrière, l'alcool et les fusils achetés aux Européens leur permettaient de se maintenir au pouvoir. Désormais ce sont les 4 × 4 et les kalachnikovs.
Beaucoup de discours expliquent les malheurs de l'Afrique par la traite négrière et magnifient la résistance des Africains à la colonisation. Vous vous inscrivez en faux ?
Les traites esclavagistes et la colonisation ont certes ruiné l'Afrique. Les Africains qui en étaient les victimes leur ont opposé une farouche résistance. Les discours qui unifient les Africains autour de la couleur de la peau étaient nécessaires pour lutter contre le colonialisme. Ils ne servent plus maintenant qu'à masquer la réalité de notre soumission aux pays occidentaux.
L'Afrique est aujourd'hui convoitée par des puissances (Chine, Inde, Brésil, etc.) sans lien colonial avec elle. Ce contexte nouveau peut-il faciliter une nouvelle émancipation ?
A l'époque de la guerre froide, les leaders africains jouaient déjà l'Occident contre le communisme pour obtenir le maximum. Aujourd'hui, ils peuvent miser sur la Chine, l'Inde, l'Iran, contre l'ancienne puissance coloniale, mais ils conservent leur culture de prédation. Pour les peuples africains, cela ne change rien. Tant que nos élites se contenteront de multiplier leurs partenaires pour leur livrer les matières premières et non développer la production, elles reproduiront le système qui a mis l'Afrique à genoux.
Pourquoi la France a-t-elle tant de mal à lâcher la bride à ses anciennes colonies ?
La colonisation avait fondé un empire qui incluait la métropole. En 1960, la France a cru que seule l'Afrique était à décoloniser alors que les Français et leur mentalité devaient l'être également. Rappelez-vous le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 ! Il dissertait sur "l'homme africain" comme s'il se trouvait encore dans la capitale de l'Afrique occidentale française !
Regardez à Paris les rues qui portent le nom de colonisateurs ! Les Français les ignorent, mais pas nous ! L'image de l'Afrique coloniale n'a jamais été déconstruite en France. Elle sert les intérêts des tenants de la Françafrique. Cela entretient des rapports très conflictuels avec les populations des anciennes colonies qui ne comprennent pas l'attitude de la France, notamment en matière d'immigration.
N'est-il pas contradictoire de réclamer l'indépendance et le droit à émigrer ?
On ne peut pas avoir soumis par la violence des populations qui ne demandaient rien, permettre encore aux capitaux et aux citoyens français de s'implanter facilement dans ces territoires et, un beau jour, décider que la France n'est faite que pour les Français de France. Il faut tirer les conséquences de l'histoire de la France et des relations très particulières qu'elle a nouées avec ses colonies. Le slogan "La France aux Français" a un corollaire : "les Français en France".
En quoi cette histoire fonde-t-elle aujourd'hui un droit à l'immigration ?
Mais les capitaux et les hommes continuent de circuler librement du Nord au Sud ! Pourquoi la plupart des banques du Sénégal sont-elles des filiales de banques françaises, alors que les Sénégalais n'ont pas le droit d'aller travailler en France ? Pourquoi la remise en cause de la libre circulation des biens est-elle considérée comme un scandale, alors que la fermeture des frontières aux hommes est perçue comme normale ?
Les stratégies de développement affichées par les Etats au moment des indépendances ont échoué. Pourquoi ?
On était parti de l'idée que la toute-puissance de l'Etat appuyée sur un parti unique allait assurer le développement. On allait rattraper l'Europe en 2000 ! Par référence à la toute-puissance de l'Etat colonial, on a fétichisé l'Etat. Cela s'est avéré totalement inefficace parce que le groupe qui s'est emparé de l'Etat s'est servi de son pouvoir pour accumuler des richesses en étouffant l'initiative privée. Dès la fin des années 1970, le système a capoté. Les anciennes métropoles ont délégué le soutien financier au FMI et à la Banque mondiale qui ont disqualifié les Etats et promis le développement par le marché. Cela a produit des catastrophes encore plus graves que l'Etat.
L'émergence des sociétés civiles ne constitue-t-elle pas une conquête ?
Avec l'austérité imposée dans les années 1990, il était difficile de continuer à étouffer l'espace public. L'abandon des subventions agricoles a provoqué l'exode rural et les villes surpeuplées sont devenues des espaces de contestation.
On a "ONGisé" les sociétés pour suppléer les services publics. Ces organisations ont structuré la société civile, mais elles ont été récupérées par les élites. Les groupes qui détournaient l'argent de l'Etat accaparent désormais les ressources des ONG pour financer d'inutiles colloques ainsi que des flottes de 4 × 4, symboles de la néocolonisation de l'Afrique et agents actifs de détérioration de son environnement.
Des mouvements de contestation existent...
Certains intellectuels contestent radicalement le fonctionnement des Etats, mais c'est pour mieux négocier leur place. Du jour au lendemain, ils se retrouvent ministres du pouvoir qu'ils vilipendaient la veille. L'idée selon laquelle on accède aux ressources non par le travail mais par la simple posture politique est profondément ancrée.
Avec leurs limites, les vraies luttes de la société civile sont le fait des syndicats de travailleurs, des associations de base qui ciblent les conditions concrètes de vie. Ils arrachent toujours plus de liberté de manifester, de protester, de contester, relayés par la presse et les artistes.
En cinquante ans, les libertés d'expression et de la presse ont tout de même énormément progressé...
Dans beaucoup de pays, on a réussi à construire une presse indépendante grâce au courage physique de certains journalistes. Les gens sont si attachés à la liberté de la presse et des ondes qu'ils protestent à chaque menace de régression. Il sera de plus en plus difficile de revenir en arrière.
Quelles pistes proposez-vous pour une véritable indépendance ?
La priorité consiste à rompre, grâce à l'éducation, avec la logique qui nous conduit à survaloriser tous les produits venant de l'extérieur y compris les diplômes, et à tourner le dos à la production. L'Afrique est le seul continent où la majorité de la population n'a pas envie de rester.
Cette situation est liée au choix des élites africaines qui, au moment de la traite, ont détruit l'artisanat et la métallurgie, préférant acheter le fer venu d'Europe, soumettre et vendre ceux qui auraient pu assurer la production.
Ce mépris des productions locales reste flagrant. Quand le président sénégalais Abdoulaye Wade reçoit le khalife des mourides, il lui offre non pas des chaussures fabriquées au Sénégal, mais un tableau fabriqué en Iran, son chef du protocole insistant devant les caméras sur ce point.
La vitalité de la population n'est-elle pas un immense atout ?
Nous avons toutes les ressources pour nous en sortir. Allez dans n'importe quel marché à 5 heures du matin, vous verrez des centaines de femmes qui suent sang et eau pour nourrir leur famille. Nous n'avons rien à apprendre du point de vue du courage physique. Notre problème, c'est ce groupe qui a militarisé les sociétés africaines à partir de la traite atlantique en connivence avec les compagnies européennes pour insuffler cette culture de prédation. Rompre avec cette situation est un très vaste programme.
Cela passe-t-il par l'unité du continent ?
Contrairement à ce que l'on prétend, le colonisateur ne nous a pas divisés, il nous a unifiés, mais sur des territoires découpés en fonction de ses seuls intérêts : l'évacuation des richesses via les ports. A notre époque, il s'agit de construire de nouvelles territorialités tournées vers nos besoins.
Le problème est que les gens qui veulent détruire l'Afrique sont unis, tandis que ceux qui veulent la construire ne le sont pas. Dès que nous cherchons à nous rassembler, on nous divise entre tidjanes et mourides, entre musulmans et chrétiens, entre Diolas et Sérères... On nous ramène à notre identité de "Noirs".
Ce sont autant de pièges que je combats. Tant que nous resterons atomisés, nos futurs resteront bloqués.
Compatriotiquement!
d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours,
ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance
qu'un chancun aurait intérêt à confronter !
L'élite africaine prédatrice !!! Malade d'elle-même, de notre Afrique millénaire, de la colonisation ???
Pour ma part, je partage beaucoup de ses analyses; ce n'est pas souvent qu'un intellectuel
africain ne s'embarasse de concessions à son Afrique, d'hier comme d'aujourd'hui et avance
des perspectives claires d'une possible sortie !
C'est long, mais svp, prenez le temps de le lire; c'est salutaire !!!
Il y a dans ce numéro d'autres occurrences intéressantes sur l'Afrique à l'occasion du
sommet France/Afrique
L'Afrique et ses élites prédatrices
° http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html
Considérez-vous les indépendances africaines comme une réalité ?
Formellement, les Etats ont accédé à la souveraineté internationale en 1960. Mais ce changement juridique ne signe pas la fin de la colonisation, c'est-à-dire d'une exploitation économique doublée d'une soumission à une autre culture.
Après 1945, le rapport colonial ne pouvait plus se maintenir car la participation des Africains à la seconde guerre mondiale l'avait radicalement transformé : ils avaient pris conscience que l'égalité était possible, d'autant que d'autres territoires colonisés réclamaient leur émancipation.
Pourquoi la France a-t-elle cependant gardé la main ?
La métropole a su négocier une sortie la plus favorable possible. Elle a transféré le pouvoir aux segments du mouvement nationaliste les plus à même de préserver le lien colonial. Elle a éliminé les plus radicaux par la répression sanglante comme au Cameroun ou par la manoeuvre politique, comme en Côte d'Ivoire ou au Sénégal.
Vous soulignez la prise de conscience des tirailleurs et les luttes syndicales engagées après la guerre. Les instruments de la contestation ont-ils été transmis par le colonisateur lui-même ?
Oui, et c'est là un des grands problèmes de la décolonisation. Les dominés se réapproprient le discours du colonisateur pour le retourner contre lui, construire leur propre identité et légitimer leur combat. Pour affirmer leur unité, ils se définissent par référence à l'élément le plus simple : la couleur de la peau, ou la négritude chère à Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Ce faisant, ils ne sortent pas du système et s'enferment dans le piège d'une identité que j'appelle "chromatique".
Car la couleur de la peau est l'élément qui fondait non seulement l'ordre colonial mais aussi la traite négrière. Réduire les Africains à ce facteur naturel symbolisant leur prétendue sauvagerie servait à les expulser de l'Histoire.
Comment ce piège a-t-il fonctionné ?
Les nationalistes ont récupéré cette identité et l'ont inversée pour démontrer que l'Afrique a une civilisation et une histoire, la négritude. Mais l'acceptation de cette définition chromatique a empêché de voir que les Africains forment des groupes aux intérêts très variés, plus ou moins accommodants avec le pouvoir colonial.
Jusqu'à aujourd'hui cette vision raciale produit des effets pervers : quand un bourreau est africain et noir, on a du mal à le traduire en justice pour peu que les juges soient blancs, alors que ce serait l'intérêt des victimes qui peuvent être noires.
Vous contestez le récit de la traite négrière qui en fait un pur pillage des Africains par les Blancs. Pourquoi ?
La vision "chromatique" de l'Afrique aboutit à une vision fausse de l'esclavage. La traite ne se limitait pas à la vente de Noirs à des Blancs dans des ports africains. Elle englobe la manière dont les esclaves étaient "produits" à l'intérieur du continent et acheminés sur la côte.
Ce système atlantique était une organisation globale, qui mettait en relation, dans un partenariat asymétrique mais intéressé, les compagnies européennes avec des élites africaines. Celles-ci utilisaient la traite pour redéfinir les rapports de pouvoir sur le continent.
En quoi la responsabilité des élites africaines renvoie-t-elle à l'histoire des indépendances ?
Dans n'importe quelle ville africaine, je suis frappé par la coexistence entre le grand nombre de 4 × 4 de luxe, et l'usage d'un moyen de transport qui remonte au néolithique, la tête des femmes.
Cela signifie que les élites, au prix d'une violence extrême exercée sur les populations, s'emparent des ressources du pays, les exportent, et dépensent les recettes ainsi dégagées en achetant à l'étranger des biens d'une totale inutilité sociale autre que symbolique de leur capacité de violence. Ils ruinent les pays en pompant la force de travail des corps subalternes qui sont réduits à la misère.
La réponse de la partie la plus dynamique de ces populations, c'est la fuite, les pirogues vers l'Europe.
Il ne s'agit pas d'esclavage...
En quoi cela se distingue-t-il de la traite ? A l'époque, des compagnies européennes apportaient en Afrique des biens tout aussi inutiles et destructeurs, comme la verroterie, l'alcool et les armes. Elles les remettaient aux élites qui organisaient la chasse aux esclaves. Déjà, le pillage permettait aux élites d'accéder aux biens de consommation importés. Aujourd'hui, le système s'est perfectionné puisque les esclaves se livrent eux-mêmes : ce sont les émigrés.
En quoi ce parallèle éclaire-t-il la question de l'indépendance des Etats africains ?
Si vous voulez comprendre le système de la traite négrière, observez le comportement actuel des élites africaines. Pourquoi nos systèmes de santé et d'éducation sont-ils aussi vétustes ? Parce que les élites ne s'y soignent pas et n'y éduquent pas leurs enfants, ils préfèrent les pays du Nord. Leur système de prédation ruine les campagnes et contraint les populations à s'exiler. Au point qu'aujourd'hui, si vous mettez un bateau dans n'importe quel port africain et proclamez que vous cherchez des esclaves pour l'Europe, le bateau va se remplir immédiatement.
Certes, ce système fonctionne au bénéfice des multinationales, mais il n'existerait pas sans des élites africaines. A l'époque de la traite négrière, l'alcool et les fusils achetés aux Européens leur permettaient de se maintenir au pouvoir. Désormais ce sont les 4 × 4 et les kalachnikovs.
Beaucoup de discours expliquent les malheurs de l'Afrique par la traite négrière et magnifient la résistance des Africains à la colonisation. Vous vous inscrivez en faux ?
Les traites esclavagistes et la colonisation ont certes ruiné l'Afrique. Les Africains qui en étaient les victimes leur ont opposé une farouche résistance. Les discours qui unifient les Africains autour de la couleur de la peau étaient nécessaires pour lutter contre le colonialisme. Ils ne servent plus maintenant qu'à masquer la réalité de notre soumission aux pays occidentaux.
L'Afrique est aujourd'hui convoitée par des puissances (Chine, Inde, Brésil, etc.) sans lien colonial avec elle. Ce contexte nouveau peut-il faciliter une nouvelle émancipation ?
A l'époque de la guerre froide, les leaders africains jouaient déjà l'Occident contre le communisme pour obtenir le maximum. Aujourd'hui, ils peuvent miser sur la Chine, l'Inde, l'Iran, contre l'ancienne puissance coloniale, mais ils conservent leur culture de prédation. Pour les peuples africains, cela ne change rien. Tant que nos élites se contenteront de multiplier leurs partenaires pour leur livrer les matières premières et non développer la production, elles reproduiront le système qui a mis l'Afrique à genoux.
Pourquoi la France a-t-elle tant de mal à lâcher la bride à ses anciennes colonies ?
La colonisation avait fondé un empire qui incluait la métropole. En 1960, la France a cru que seule l'Afrique était à décoloniser alors que les Français et leur mentalité devaient l'être également. Rappelez-vous le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 ! Il dissertait sur "l'homme africain" comme s'il se trouvait encore dans la capitale de l'Afrique occidentale française !
Regardez à Paris les rues qui portent le nom de colonisateurs ! Les Français les ignorent, mais pas nous ! L'image de l'Afrique coloniale n'a jamais été déconstruite en France. Elle sert les intérêts des tenants de la Françafrique. Cela entretient des rapports très conflictuels avec les populations des anciennes colonies qui ne comprennent pas l'attitude de la France, notamment en matière d'immigration.
N'est-il pas contradictoire de réclamer l'indépendance et le droit à émigrer ?
On ne peut pas avoir soumis par la violence des populations qui ne demandaient rien, permettre encore aux capitaux et aux citoyens français de s'implanter facilement dans ces territoires et, un beau jour, décider que la France n'est faite que pour les Français de France. Il faut tirer les conséquences de l'histoire de la France et des relations très particulières qu'elle a nouées avec ses colonies. Le slogan "La France aux Français" a un corollaire : "les Français en France".
En quoi cette histoire fonde-t-elle aujourd'hui un droit à l'immigration ?
Mais les capitaux et les hommes continuent de circuler librement du Nord au Sud ! Pourquoi la plupart des banques du Sénégal sont-elles des filiales de banques françaises, alors que les Sénégalais n'ont pas le droit d'aller travailler en France ? Pourquoi la remise en cause de la libre circulation des biens est-elle considérée comme un scandale, alors que la fermeture des frontières aux hommes est perçue comme normale ?
Les stratégies de développement affichées par les Etats au moment des indépendances ont échoué. Pourquoi ?
On était parti de l'idée que la toute-puissance de l'Etat appuyée sur un parti unique allait assurer le développement. On allait rattraper l'Europe en 2000 ! Par référence à la toute-puissance de l'Etat colonial, on a fétichisé l'Etat. Cela s'est avéré totalement inefficace parce que le groupe qui s'est emparé de l'Etat s'est servi de son pouvoir pour accumuler des richesses en étouffant l'initiative privée. Dès la fin des années 1970, le système a capoté. Les anciennes métropoles ont délégué le soutien financier au FMI et à la Banque mondiale qui ont disqualifié les Etats et promis le développement par le marché. Cela a produit des catastrophes encore plus graves que l'Etat.
L'émergence des sociétés civiles ne constitue-t-elle pas une conquête ?
Avec l'austérité imposée dans les années 1990, il était difficile de continuer à étouffer l'espace public. L'abandon des subventions agricoles a provoqué l'exode rural et les villes surpeuplées sont devenues des espaces de contestation.
On a "ONGisé" les sociétés pour suppléer les services publics. Ces organisations ont structuré la société civile, mais elles ont été récupérées par les élites. Les groupes qui détournaient l'argent de l'Etat accaparent désormais les ressources des ONG pour financer d'inutiles colloques ainsi que des flottes de 4 × 4, symboles de la néocolonisation de l'Afrique et agents actifs de détérioration de son environnement.
Des mouvements de contestation existent...
Certains intellectuels contestent radicalement le fonctionnement des Etats, mais c'est pour mieux négocier leur place. Du jour au lendemain, ils se retrouvent ministres du pouvoir qu'ils vilipendaient la veille. L'idée selon laquelle on accède aux ressources non par le travail mais par la simple posture politique est profondément ancrée.
Avec leurs limites, les vraies luttes de la société civile sont le fait des syndicats de travailleurs, des associations de base qui ciblent les conditions concrètes de vie. Ils arrachent toujours plus de liberté de manifester, de protester, de contester, relayés par la presse et les artistes.
En cinquante ans, les libertés d'expression et de la presse ont tout de même énormément progressé...
Dans beaucoup de pays, on a réussi à construire une presse indépendante grâce au courage physique de certains journalistes. Les gens sont si attachés à la liberté de la presse et des ondes qu'ils protestent à chaque menace de régression. Il sera de plus en plus difficile de revenir en arrière.
Quelles pistes proposez-vous pour une véritable indépendance ?
La priorité consiste à rompre, grâce à l'éducation, avec la logique qui nous conduit à survaloriser tous les produits venant de l'extérieur y compris les diplômes, et à tourner le dos à la production. L'Afrique est le seul continent où la majorité de la population n'a pas envie de rester.
Cette situation est liée au choix des élites africaines qui, au moment de la traite, ont détruit l'artisanat et la métallurgie, préférant acheter le fer venu d'Europe, soumettre et vendre ceux qui auraient pu assurer la production.
Ce mépris des productions locales reste flagrant. Quand le président sénégalais Abdoulaye Wade reçoit le khalife des mourides, il lui offre non pas des chaussures fabriquées au Sénégal, mais un tableau fabriqué en Iran, son chef du protocole insistant devant les caméras sur ce point.
La vitalité de la population n'est-elle pas un immense atout ?
Nous avons toutes les ressources pour nous en sortir. Allez dans n'importe quel marché à 5 heures du matin, vous verrez des centaines de femmes qui suent sang et eau pour nourrir leur famille. Nous n'avons rien à apprendre du point de vue du courage physique. Notre problème, c'est ce groupe qui a militarisé les sociétés africaines à partir de la traite atlantique en connivence avec les compagnies européennes pour insuffler cette culture de prédation. Rompre avec cette situation est un très vaste programme.
Cela passe-t-il par l'unité du continent ?
Contrairement à ce que l'on prétend, le colonisateur ne nous a pas divisés, il nous a unifiés, mais sur des territoires découpés en fonction de ses seuls intérêts : l'évacuation des richesses via les ports. A notre époque, il s'agit de construire de nouvelles territorialités tournées vers nos besoins.
Le problème est que les gens qui veulent détruire l'Afrique sont unis, tandis que ceux qui veulent la construire ne le sont pas. Dès que nous cherchons à nous rassembler, on nous divise entre tidjanes et mourides, entre musulmans et chrétiens, entre Diolas et Sérères... On nous ramène à notre identité de "Noirs".
Ce sont autant de pièges que je combats. Tant que nous resterons atomisés, nos futurs resteront bloqués.
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Toujours en marge de nos 50 ans, un autre débat intéressantndonzwau a écrit:[color=indigo][b]Permettez-moi d'afficher l'entiereté des propos d'un intellectuel africain, un historien sénégalais
d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours,
ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance
qu'un chancun aurait intérêt à confronter !Compatriotiquement!
Arafat
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Dom,
Ne reprend-t-il pas en grande partie ce que certains d’entre nous s’évertuent à répéter depuis fort longtemps ici sur CD.
J'ai depuis toujours été convaincu que c’est plus notre gestion quotidienne de nos affaires qui détermine notre devenir que toutes les manigances des puissances internationales. J’ai même une fois usé d’une image forte pour stigmatiser le comportement de nos dirigeants en disant que s’il leur était possible, ils circuleraient en hélicoptères plutôt que d’arranger les routes.
Cependant, l’enlisement dans cette situation nous revient à nous qui partageons largement cette analyse mais qui une fois au pouvoir adoptons et perpétuons des comportements que nous avons diagnostiqués comme notre cancer au lieu de le combattre. Un tel combat suppose entre autres de notre part, pour encore utiliser une image, renoncer au 4 x 4.
Le pouvons-nous ? Là réside toute notre problématique.
Ne reprend-t-il pas en grande partie ce que certains d’entre nous s’évertuent à répéter depuis fort longtemps ici sur CD.
J'ai depuis toujours été convaincu que c’est plus notre gestion quotidienne de nos affaires qui détermine notre devenir que toutes les manigances des puissances internationales. J’ai même une fois usé d’une image forte pour stigmatiser le comportement de nos dirigeants en disant que s’il leur était possible, ils circuleraient en hélicoptères plutôt que d’arranger les routes.
Cependant, l’enlisement dans cette situation nous revient à nous qui partageons largement cette analyse mais qui une fois au pouvoir adoptons et perpétuons des comportements que nous avons diagnostiqués comme notre cancer au lieu de le combattre. Un tel combat suppose entre autres de notre part, pour encore utiliser une image, renoncer au 4 x 4.
Le pouvons-nous ? Là réside toute notre problématique.
Libre Examen
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Lu dans "Le Canard enchaîné" de cette semaine :
"...Au cours du Conseil des ministres du 26 mai, le chef de l'Etat s'est réjoui de la venue de 38 dirigeants africains à Nice à l'occasion du 25è sommet Afrique-France.
Le sommet du "renouveau", a-t-il dit, insistant sur la présence de l'Egyptien Hosni Moubarak, de l'Algérien Abdelaziz Boutefika ou encore du Sud-Africain Jacob Zuma, avant de se payer la tête du Congolais Joseph Kabila.
"Tout le monde sera là, at-il affirmé, content de lui, mais évidemment pas Kabila. Peut-être qu'il a eu peur de ne pas retrouver sa place, à son retour à Kinshasa..."
Sourires autour de la salle. Ce n'est pourtant pas drôle...."
Ah bon ??? Et moi qui trouve ça délicieux à pisser...;
pardon, je perds la boule, il s'agit du capitaine
proclamé de mon cher pays...
Compatriotiquement!
"...Au cours du Conseil des ministres du 26 mai, le chef de l'Etat s'est réjoui de la venue de 38 dirigeants africains à Nice à l'occasion du 25è sommet Afrique-France.
Le sommet du "renouveau", a-t-il dit, insistant sur la présence de l'Egyptien Hosni Moubarak, de l'Algérien Abdelaziz Boutefika ou encore du Sud-Africain Jacob Zuma, avant de se payer la tête du Congolais Joseph Kabila.
"Tout le monde sera là, at-il affirmé, content de lui, mais évidemment pas Kabila. Peut-être qu'il a eu peur de ne pas retrouver sa place, à son retour à Kinshasa..."
Sourires autour de la salle. Ce n'est pourtant pas drôle...."
Ah bon ??? Et moi qui trouve ça délicieux à pisser...;
pardon, je perds la boule, il s'agit du capitaine
proclamé de mon cher pays...
Compatriotiquement!
ndonzwau
TOBOYI : LOKUTA, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, INTOX, AFFABULATIONS, CALOMNIE, JALOUSIE, MOTEMA LIKUNDU...
*CNMM a écrit:
Dire que la "KANABEPHOBE" clique terroriste alias :
NDONWZAU, TROLL, LIBRE EXAMEN, Élodie MOBUTU alias Mongo Elombée et Consorts...
serait allergique au "COPIER COLLER"!
Une chose est leur perfide excuse mais autre chose est la vérité FACTUELLE, en effet :
Que ne lisons-nous pas encore, pourtant, sur :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html ?
VOUS AVEZ DIT : CRÉDIBILITÉ ? HYPOCRISIE ou MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE ? ...
*CNMM
ndonzwau a écrit:
Permettez-moi d'afficher l'entiereté des propos d'un intellectuel africain, un historien sénégalais d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours, ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance qu'un chancun aurait intérêt à confronter !
L'élite africaine prédatrice !!! Malade d'elle-même, de notre Afrique millénaire, de la colonisation ???
Pour ma part, je partage beaucoup de ses analyses; ce n'est pas souvent qu'un intellectuel
africain ne s'embarasse de concessions à son Afrique, d'hier comme d'aujourd'hui et avance
des perspectives claires d'une possible sortie !
C'est long, mais svp, prenez le temps de le lire; c'est salutaire !!!
Il y a dans ce numéro d'autres occurrences intéressantes sur l'Afrique à l'occasion du
sommet France/Afrique
L'Afrique et ses élites prédatrices
° http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html
Considérez-vous les indépendances africaines comme une réalité ?
Formellement, les Etats ont accédé à la souveraineté internationale en 1960. Mais ce changement juridique ne signe pas la fin de la colonisation, c'est-à-dire d'une exploitation économique doublée d'une soumission à une autre culture.
Après 1945, le rapport colonial ne pouvait plus se maintenir car la participation des Africains à la seconde guerre mondiale l'avait radicalement transformé : ils avaient pris conscience que l'égalité était possible, d'autant que d'autres territoires colonisés réclamaient leur émancipation.
Pourquoi la France a-t-elle cependant gardé la main ?
La métropole a su négocier une sortie la plus favorable possible. Elle a transféré le pouvoir aux segments du mouvement nationaliste les plus à même de préserver le lien colonial. Elle a éliminé les plus radicaux par la répression sanglante comme au Cameroun ou par la manoeuvre politique, comme en Côte d'Ivoire ou au Sénégal.
Vous soulignez la prise de conscience des tirailleurs et les luttes syndicales engagées après la guerre. Les instruments de la contestation ont-ils été transmis par le colonisateur lui-même ?
Oui, et c'est là un des grands problèmes de la décolonisation. Les dominés se réapproprient le discours du colonisateur pour le retourner contre lui, construire leur propre identité et légitimer leur combat. Pour affirmer leur unité, ils se définissent par référence à l'élément le plus simple : la couleur de la peau, ou la négritude chère à Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Ce faisant, ils ne sortent pas du système et s'enferment dans le piège d'une identité que j'appelle "chromatique".
Car la couleur de la peau est l'élément qui fondait non seulement l'ordre colonial mais aussi la traite négrière. Réduire les Africains à ce facteur naturel symbolisant leur prétendue sauvagerie servait à les expulser de l'Histoire.
Comment ce piège a-t-il fonctionné ?
Les nationalistes ont récupéré cette identité et l'ont inversée pour démontrer que l'Afrique a une civilisation et une histoire, la négritude. Mais l'acceptation de cette définition chromatique a empêché de voir que les Africains forment des groupes aux intérêts très variés, plus ou moins accommodants avec le pouvoir colonial.
Jusqu'à aujourd'hui cette vision raciale produit des effets pervers : quand un bourreau est africain et noir, on a du mal à le traduire en justice pour peu que les juges soient blancs, alors que ce serait l'intérêt des victimes qui peuvent être noires.
Vous contestez le récit de la traite négrière qui en fait un pur pillage des Africains par les Blancs. Pourquoi ?
La vision "chromatique" de l'Afrique aboutit à une vision fausse de l'esclavage. La traite ne se limitait pas à la vente de Noirs à des Blancs dans des ports africains. Elle englobe la manière dont les esclaves étaient "produits" à l'intérieur du continent et acheminés sur la côte.
Ce système atlantique était une organisation globale, qui mettait en relation, dans un partenariat asymétrique mais intéressé, les compagnies européennes avec des élites africaines. Celles-ci utilisaient la traite pour redéfinir les rapports de pouvoir sur le continent.
En quoi la responsabilité des élites africaines renvoie-t-elle à l'histoire des indépendances ?
Dans n'importe quelle ville africaine, je suis frappé par la coexistence entre le grand nombre de 4 × 4 de luxe, et l'usage d'un moyen de transport qui remonte au néolithique, la tête des femmes.
Cela signifie que les élites, au prix d'une violence extrême exercée sur les populations, s'emparent des ressources du pays, les exportent, et dépensent les recettes ainsi dégagées en achetant à l'étranger des biens d'une totale inutilité sociale autre que symbolique de leur capacité de violence. Ils ruinent les pays en pompant la force de travail des corps subalternes qui sont réduits à la misère.
La réponse de la partie la plus dynamique de ces populations, c'est la fuite, les pirogues vers l'Europe.
Il ne s'agit pas d'esclavage...
En quoi cela se distingue-t-il de la traite ? A l'époque, des compagnies européennes apportaient en Afrique des biens tout aussi inutiles et destructeurs, comme la verroterie, l'alcool et les armes. Elles les remettaient aux élites qui organisaient la chasse aux esclaves. Déjà, le pillage permettait aux élites d'accéder aux biens de consommation importés. Aujourd'hui, le système s'est perfectionné puisque les esclaves se livrent eux-mêmes : ce sont les émigrés.
En quoi ce parallèle éclaire-t-il la question de l'indépendance des Etats africains ?
Si vous voulez comprendre le système de la traite négrière, observez le comportement actuel des élites africaines. Pourquoi nos systèmes de santé et d'éducation sont-ils aussi vétustes ? Parce que les élites ne s'y soignent pas et n'y éduquent pas leurs enfants, ils préfèrent les pays du Nord. Leur système de prédation ruine les campagnes et contraint les populations à s'exiler. Au point qu'aujourd'hui, si vous mettez un bateau dans n'importe quel port africain et proclamez que vous cherchez des esclaves pour l'Europe, le bateau va se remplir immédiatement.
Certes, ce système fonctionne au bénéfice des multinationales, mais il n'existerait pas sans des élites africaines. A l'époque de la traite négrière, l'alcool et les fusils achetés aux Européens leur permettaient de se maintenir au pouvoir. Désormais ce sont les 4 × 4 et les kalachnikovs.
Beaucoup de discours expliquent les malheurs de l'Afrique par la traite négrière et magnifient la résistance des Africains à la colonisation. Vous vous inscrivez en faux ?
Les traites esclavagistes et la colonisation ont certes ruiné l'Afrique. Les Africains qui en étaient les victimes leur ont opposé une farouche résistance. Les discours qui unifient les Africains autour de la couleur de la peau étaient nécessaires pour lutter contre le colonialisme. Ils ne servent plus maintenant qu'à masquer la réalité de notre soumission aux pays occidentaux.
L'Afrique est aujourd'hui convoitée par des puissances (Chine, Inde, Brésil, etc.) sans lien colonial avec elle. Ce contexte nouveau peut-il faciliter une nouvelle émancipation ?
A l'époque de la guerre froide, les leaders africains jouaient déjà l'Occident contre le communisme pour obtenir le maximum. Aujourd'hui, ils peuvent miser sur la Chine, l'Inde, l'Iran, contre l'ancienne puissance coloniale, mais ils conservent leur culture de prédation. Pour les peuples africains, cela ne change rien. Tant que nos élites se contenteront de multiplier leurs partenaires pour leur livrer les matières premières et non développer la production, elles reproduiront le système qui a mis l'Afrique à genoux.
Pourquoi la France a-t-elle tant de mal à lâcher la bride à ses anciennes colonies ?
La colonisation avait fondé un empire qui incluait la métropole. En 1960, la France a cru que seule l'Afrique était à décoloniser alors que les Français et leur mentalité devaient l'être également. Rappelez-vous le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 ! Il dissertait sur "l'homme africain" comme s'il se trouvait encore dans la capitale de l'Afrique occidentale française !
Regardez à Paris les rues qui portent le nom de colonisateurs ! Les Français les ignorent, mais pas nous ! L'image de l'Afrique coloniale n'a jamais été déconstruite en France. Elle sert les intérêts des tenants de la Françafrique. Cela entretient des rapports très conflictuels avec les populations des anciennes colonies qui ne comprennent pas l'attitude de la France, notamment en matière d'immigration.
N'est-il pas contradictoire de réclamer l'indépendance et le droit à émigrer ?
On ne peut pas avoir soumis par la violence des populations qui ne demandaient rien, permettre encore aux capitaux et aux citoyens français de s'implanter facilement dans ces territoires et, un beau jour, décider que la France n'est faite que pour les Français de France. Il faut tirer les conséquences de l'histoire de la France et des relations très particulières qu'elle a nouées avec ses colonies. Le slogan "La France aux Français" a un corollaire : "les Français en France".
En quoi cette histoire fonde-t-elle aujourd'hui un droit à l'immigration ?
Mais les capitaux et les hommes continuent de circuler librement du Nord au Sud ! Pourquoi la plupart des banques du Sénégal sont-elles des filiales de banques françaises, alors que les Sénégalais n'ont pas le droit d'aller travailler en France ? Pourquoi la remise en cause de la libre circulation des biens est-elle considérée comme un scandale, alors que la fermeture des frontières aux hommes est perçue comme normale ?
Les stratégies de développement affichées par les Etats au moment des indépendances ont échoué. Pourquoi ?
On était parti de l'idée que la toute-puissance de l'Etat appuyée sur un parti unique allait assurer le développement. On allait rattraper l'Europe en 2000 ! Par référence à la toute-puissance de l'Etat colonial, on a fétichisé l'Etat. Cela s'est avéré totalement inefficace parce que le groupe qui s'est emparé de l'Etat s'est servi de son pouvoir pour accumuler des richesses en étouffant l'initiative privée. Dès la fin des années 1970, le système a capoté. Les anciennes métropoles ont délégué le soutien financier au FMI et à la Banque mondiale qui ont disqualifié les Etats et promis le développement par le marché. Cela a produit des catastrophes encore plus graves que l'Etat.
L'émergence des sociétés civiles ne constitue-t-elle pas une conquête ?
Avec l'austérité imposée dans les années 1990, il était difficile de continuer à étouffer l'espace public. L'abandon des subventions agricoles a provoqué l'exode rural et les villes surpeuplées sont devenues des espaces de contestation.
On a "ONGisé" les sociétés pour suppléer les services publics. Ces organisations ont structuré la société civile, mais elles ont été récupérées par les élites. Les groupes qui détournaient l'argent de l'Etat accaparent désormais les ressources des ONG pour financer d'inutiles colloques ainsi que des flottes de 4 × 4, symboles de la néocolonisation de l'Afrique et agents actifs de détérioration de son environnement.
Des mouvements de contestation existent...
Certains intellectuels contestent radicalement le fonctionnement des Etats, mais c'est pour mieux négocier leur place. Du jour au lendemain, ils se retrouvent ministres du pouvoir qu'ils vilipendaient la veille. L'idée selon laquelle on accède aux ressources non par le travail mais par la simple posture politique est profondément ancrée.
Avec leurs limites, les vraies luttes de la société civile sont le fait des syndicats de travailleurs, des associations de base qui ciblent les conditions concrètes de vie. Ils arrachent toujours plus de liberté de manifester, de protester, de contester, relayés par la presse et les artistes.
En cinquante ans, les libertés d'expression et de la presse ont tout de même énormément progressé...
Dans beaucoup de pays, on a réussi à construire une presse indépendante grâce au courage physique de certains journalistes. Les gens sont si attachés à la liberté de la presse et des ondes qu'ils protestent à chaque menace de régression. Il sera de plus en plus difficile de revenir en arrière.
Quelles pistes proposez-vous pour une véritable indépendance ?
La priorité consiste à rompre, grâce à l'éducation, avec la logique qui nous conduit à survaloriser tous les produits venant de l'extérieur y compris les diplômes, et à tourner le dos à la production. L'Afrique est le seul continent où la majorité de la population n'a pas envie de rester.
Cette situation est liée au choix des élites africaines qui, au moment de la traite, ont détruit l'artisanat et la métallurgie, préférant acheter le fer venu d'Europe, soumettre et vendre ceux qui auraient pu assurer la production.
Ce mépris des productions locales reste flagrant. Quand le président sénégalais Abdoulaye Wade reçoit le khalife des mourides, il lui offre non pas des chaussures fabriquées au Sénégal, mais un tableau fabriqué en Iran, son chef du protocole insistant devant les caméras sur ce point.
La vitalité de la population n'est-elle pas un immense atout ?
Nous avons toutes les ressources pour nous en sortir. Allez dans n'importe quel marché à 5 heures du matin, vous verrez des centaines de femmes qui suent sang et eau pour nourrir leur famille. Nous n'avons rien à apprendre du point de vue du courage physique. Notre problème, c'est ce groupe qui a militarisé les sociétés africaines à partir de la traite atlantique en connivence avec les compagnies européennes pour insuffler cette culture de prédation. Rompre avec cette situation est un très vaste programme.
Cela passe-t-il par l'unité du continent ?
Contrairement à ce que l'on prétend, le colonisateur ne nous a pas divisés, il nous a unifiés, mais sur des territoires découpés en fonction de ses seuls intérêts : l'évacuation des richesses via les ports. A notre époque, il s'agit de construire de nouvelles territorialités tournées vers nos besoins.
Le problème est que les gens qui veulent détruire l'Afrique sont unis, tandis que ceux qui veulent la construire ne le sont pas. Dès que nous cherchons à nous rassembler, on nous divise entre tidjanes et mourides, entre musulmans et chrétiens, entre Diolas et Sérères... On nous ramène à notre identité de "Noirs".
Ce sont autant de pièges que je combats. Tant que nous resterons atomisés, nos futurs resteront bloqués.
Compatriotiquement!
*CNMM
TOBOYI : LOKUTA, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, INTOX, AFFABULATIONS, CALOMNIE, JALOUSIE, MOTEMA LIKUNDU...
Arafat a écrit:Toujours en marge de nos 50 ans, un autre débat intéressant :
*CNMM a écrit:
ÉCOUTONS :
http://www.diasporafro.com/index.php?option=com_content&view=article&id=66:discours-raciste-de-leopold-ii-roi-des-belges&catid=35:religions-mythes-et-origines&Itemid=3
LISONS :
http://realisance.afrikblog.com/archives/2005/12/30/1163634.html
Qu'est-ce qui a fondamentalement changé dans le chef d'un "OCCIDENTAL" dans ses rapports avec l'Afrique Noire depuis lors ?
*CNMM
*CNMM
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Ah le revoilou notre impayable griot psychopathe de la Kanambie dans ses basses oeuvres !!!*CNMM a écrit:*CNMM a écrit:
Dire que la "KANABEPHOBE" clique terroriste alias :
NDONWZAU, TROLL, LIBRE EXAMEN, Élodie MOBUTU alias Mongo Elombée et Consorts...
serait allergique au "COPIER COLLER"!
Une chose est leur perfide excuse mais autre chose est la vérité FACTUELLE, en effet :
Que ne lisons-nous pas encore, pourtant, sur :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html ?
VOUS AVEZ DIT : CRÉDIBILITÉ ? HYPOCRISIE ou MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE ? ...
*CNMMndonzwau a écrit:
Permettez-moi d'afficher l'entiereté des propos d'un intellectuel africain, un historien sénégalais d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours, ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance qu'un chancun aurait intérêt à confronter !
L'élite africaine prédatrice !!! Malade d'elle-même, de notre Afrique millénaire, de la colonisation ???
Pour ma part, je partage beaucoup de ses analyses; ce n'est pas souvent qu'un intellectuel
africain ne s'embarasse de concessions à son Afrique, d'hier comme d'aujourd'hui et avance
des perspectives claires d'une possible sortie !
C'est long, mais svp, prenez le temps de le lire; c'est salutaire !!!
Il y a dans ce numéro d'autres occurrences intéressantes sur l'Afrique à l'occasion du
sommet France/Afrique
L'Afrique et ses élites prédatrices
° http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html
.........................................................................................
Compatriotiquement!
Dans son délire habituel il s'accuse même sans en comprendre la gravité : la Kanambie
personnifie bien l'élite prédatrice; au moins c'est dit, cher autoproclamé-soldat-du-peuple...
Mais à part ça notre graphomane-dessinateur compulsif ne pense ou pire ne comprend
que dalle de la brillante analyse de l'intellectuel sénégalais !
Voilà où on en arrive lorsqu'on s'improvise analyste...
Bon allez soigner vos ampoules aux pieds et à la tête, cher kadogo; d'autres marches vous
attendent sous l'autorité du commandant Hyppo, le bien aimé capitaine du conglomérat
d'aventuriers, bien nommé par son défunt gourou, vrai tigre en papier !
Compatriotiquement!
ndonzwau
TOBOYI : LOKUTA, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, INTOX, AFFABULATIONS, CALOMNIE, JALOUSIE, MOTEMA LIKUNDU...
*CNMM a écrit:
Dire que la "KANABEPHOBE" clique terroriste alias :
NDONWZAU, TROLL, LIBRE EXAMEN, Élodie MOBUTU alias Mongo Elombée et Consorts...
serait allergique au "COPIER COLLER"!
Une chose est leur perfide excuse mais autre chose est la vérité FACTUELLE, en effet :
Que ne lisons-nous pas encore, pourtant, sur :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html ?
VOUS AVEZ DIT : CRÉDIBILITÉ ? HYPOCRISIE ou MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE ? ...
*CNMM
ndonzwau a écrit:
Permettez-moi d'afficher l'entiereté des propos d'un intellectuel africain, un historien sénégalais d'abord parce sur le site du Monde ils risquent de ne plus être accessibles dans quelques jours, ensuite et surtout parce qu'ils offrent un diasnogtic fort pertinent de nos 50 ans d'indépendance qu'un chancun aurait intérêt à confronter !
L'élite africaine prédatrice !!! Malade d'elle-même, de notre Afrique millénaire, de la colonisation ???
Pour ma part, je partage beaucoup de ses analyses; ce n'est pas souvent qu'un intellectuel
africain ne s'embarasse de concessions à son Afrique, d'hier comme d'aujourd'hui et avance
des perspectives claires d'une possible sortie !
C'est long, mais svp, prenez le temps de le lire; c'est salutaire !!!
Il y a dans ce numéro d'autres occurrences intéressantes sur l'Afrique à l'occasion du
sommet France/Afrique
L'Afrique et ses élites prédatrices
° http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/31/l-afrique-et-ses-elites-predatrices-entretien-avec-ibrahima-thioub-historien_1365528_3232.html
.........................................................................................
Compatriotiquement!
Ah le revoilou notre impayable griot psychopathe de la Kanambie dans ses basses oeuvres !!!
Dans son délire habituel il s'accuse même sans en comprendre la gravité : la Kanambie
personnifie bien l'élite prédatrice; au moins c'est dit, cher autoproclamé-soldat-du-peuple...
Mais à part ça notre graphomane-dessinateur compulsif ne pense ou pire ne comprend
que dalle de la brillante analyse de l'intellectuel sénégalais !
Voilà où on en arrive lorsqu'on s'improvise analyste...
Bon allez soigner vos ampoules aux pieds et à la tête, cher kadogo; d'autres marches vous
attendent sous l'autorité du commandant Hyppo, le bien aimé capitaine du conglomérat
d'aventuriers, bien nommé par son défunt gourou, vrai tigre en papier !
Compatriotiquement!
*CNMM
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Admin,
C'est à nouveau reparti !
C'est à nouveau reparti !
Libre Examen
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Libre Examen a écrit:Admin,
C'est à nouveau reparti !
*CNMM a écrit:
Monsieur LIBRE EXAMEN
Préoccupez-vous d'abord de vos propres turpitudes :
MENSONGES, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, sans oublier vos CALOMNIES, INTOX, etc.
*CNMM
*CNMM
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
Admin et HH,
Voudriez-vous bien prendre soin de ça ? Il ne fait que polluer cet espace. Il n'ajoute rien à nos échanges.
Voudriez-vous bien prendre soin de ça ? Il ne fait que polluer cet espace. Il n'ajoute rien à nos échanges.
Libre Examen
TOBOYI : LOKUTA, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, INTOX, AFFABULATIONS, CALOMNIE, JALOUSIE, MOTEMA LIKUNDU...
Libre Examen a écrit:Admin et HH,
Voudriez-vous bien prendre soin de ça ? Il ne fait que polluer cet espace. Il n'ajoute rien à nos échanges.
*CNMM a écrit:
Monsieur LIBRE EXAMEN
Que dites-vous de ce qui se passe sur la page ci-après entre vous et votre comparse NDONZWAU ?
https://congodiaspora.forumdediscussions.com/actualite-vie-et-societe-f1/likambo-ya-mabele-t292-105.htm
Des exemples comme ceux-là sont légion y compris ceux de vos propres réproductions !
Vous êtes pire qu'un pharisien
Allez ! Retournez au débat sur ce topic au lieu de venir faire hypocritement diversion ...
*CNMM
*CNMM
TOBOYI : LOKUTA, HYPOCRISIE, MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE, INTOX, AFFABULATIONS, CALOMNIE, JALOUSIE, ÉKOBO, BOLOLÉ, KINDOKI, MOTEMA LIKUNDU...
*CNMM a écrit:
:
Mon point de vue: L'Intolerance et la dictature
1, 2, ... , 7, 8 par Mwana ya Congo
https://congodiaspora.forumdediscussions.com/actualite-vie-et-societe-f1/mon-point-de-vue-l-intolerance-et-la-dictature-t3171.htm
NO COMMENTS !
*CNMM
*CNMM
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
J-P. MBELU a écrit:
KAGôMé : du tapis rouge de Kinshasa au lapin de Zapatero en Espagne !
"Vendredi 18 juillet 2010, dans une dépêche intitulée « Zapatero cède aux critiques et renonce à s’afficher avec Kagame à Madrid », l’AFP rendait compte du lapin posé par Zapatero au président rwandais Paul Kagame invité..."
http://www.lepotentiel.com//afficher_article.php?id_article=98509&id_edition=5035
A MEDITER & A REAGIR !
*CNMM
*CNMM
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
"Le rapprochement entre Paris et Kigali est lié
à un traffic d'armes (rapport d'Amnesty International)
Trafic d'armes: Amnesty international épingle Air France "
° http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/article-le-rapprochement-entre-paris-et-kigali-est-lie-a-un-traffic-d-armes-rapport-d-amnesty-international-54276226.html
° http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/93/44/38/act300152010en.pdf
Compatriotiquement!
à un traffic d'armes (rapport d'Amnesty International)
Trafic d'armes: Amnesty international épingle Air France "
° http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/article-le-rapprochement-entre-paris-et-kigali-est-lie-a-un-traffic-d-armes-rapport-d-amnesty-international-54276226.html
° http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/93/44/38/act300152010en.pdf
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
"Péan frappe encore
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2590p010.xml0/france-afrique-diplomatie-congopean-frappe-encore.html
© AFP Le journaliste d'investigation français s'apprête à sortir un livre sur le rôle des gouvernements (notamment à Paris et Washington) dans les guerres de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Centrale.
Le journaliste et écrivain Pierre Péan, 72 ans, livrera le 1er octobre un nouvel opus : Guerres secrètes en Afrique, aux éditions Fayard. Il s’agit pour lui de mettre à jour les dessous des nombreux conflits qui agitent l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale : Somalie, Sud-Soudan, Rwanda, Congo, RD Congo, Érythrée, Darfour… Dans cette optique, il s’intéresse plus particulièrement au rôle des gouvernants et, surtout, à l’influence toujours importante des États-Unis et de la France..."
Compatriotiquement!
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2590p010.xml0/france-afrique-diplomatie-congopean-frappe-encore.html
© AFP Le journaliste d'investigation français s'apprête à sortir un livre sur le rôle des gouvernements (notamment à Paris et Washington) dans les guerres de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Centrale.
Le journaliste et écrivain Pierre Péan, 72 ans, livrera le 1er octobre un nouvel opus : Guerres secrètes en Afrique, aux éditions Fayard. Il s’agit pour lui de mettre à jour les dessous des nombreux conflits qui agitent l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale : Somalie, Sud-Soudan, Rwanda, Congo, RD Congo, Érythrée, Darfour… Dans cette optique, il s’intéresse plus particulièrement au rôle des gouvernants et, surtout, à l’influence toujours importante des États-Unis et de la France..."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Rapprochement Sarkozy-Rwanda = balkanisation de la RDC?
..Si longue était la nuit, l´aurore commence á faire son apparition
15 ans..
15 ans après, en Occident on semble "estime" que la prescription est terminée..et il est grand temps de lacher les informations qui pesent sur les consciences de "ceux" qui savaient mais ne pouvaient ni parler ni protester
On croyait que Ngbanda était un forcené, un illusioniste, un mavais perdant qui a consacré tout son temps á faire vivre la "memoire" des congolais pour qu´ils n´oublient pas
On croyait que Ngbanda voulait á tout prix donner une mauvaise conscience á l´Occident Il avait raison depuis toujours, et il doit tout simplement se sentir très fatigué, car son travail commence á porter des fruits
15 ans..
15 ans après, en Occident on semble "estime" que la prescription est terminée..et il est grand temps de lacher les informations qui pesent sur les consciences de "ceux" qui savaient mais ne pouvaient ni parler ni protester
On croyait que Ngbanda était un forcené, un illusioniste, un mavais perdant qui a consacré tout son temps á faire vivre la "memoire" des congolais pour qu´ils n´oublient pas
On croyait que Ngbanda voulait á tout prix donner une mauvaise conscience á l´Occident Il avait raison depuis toujours, et il doit tout simplement se sentir très fatigué, car son travail commence á porter des fruits
GHOST
Sarkozy s'offre l'uranium du Congo en blanchissant Kagame du déclenchement du génocide de 1994
Sarkozy s'offre l'uranium du Congo en blanchissant Kagame du déclenchement du génocide de 1994
Tehuti
Page 6 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Sujets similaires
» LA BALKANISATION DU RWANDA: LA SOLUTION?
» LA BALKANISATION EST UNE OBESSESSION pour le RWANDA
» Kabila déjà en Campagne Présidentielle SANS MANDAT Constitutionnel
» Pillage du Congo par le Rwanda : Africa’s first Coltan separation plant to be built in Rwanda
» UNE ÉNIÈME DÉCLARATION DE GUERRE DU RWANDA, UN TIR D'OBUS LANCÉ DU RWANDA CIBLE UN AVION DE CHASSE CONGOLAIS PRÊT A ATTERRIR A GOMA...
» LA BALKANISATION EST UNE OBESSESSION pour le RWANDA
» Kabila déjà en Campagne Présidentielle SANS MANDAT Constitutionnel
» Pillage du Congo par le Rwanda : Africa’s first Coltan separation plant to be built in Rwanda
» UNE ÉNIÈME DÉCLARATION DE GUERRE DU RWANDA, UN TIR D'OBUS LANCÉ DU RWANDA CIBLE UN AVION DE CHASSE CONGOLAIS PRÊT A ATTERRIR A GOMA...
Page 6 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum