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Mémorandum de députés nationaux du Sud-Kivu au Premier ministre p

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10052010

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Excellence Monsieur le Premier ministre

Les députés nationaux du Sud-Kivu, réunis au sein de leur caucus, vous saluent et vous remercient d'avoir bien voulu organiser cette rencontre tant attendue et souhaitée par eux. Merci aussi d'avoir voulu les recevoir en même temps que nos frères et collègues du Nord-Kivu et du Maniema, une manière de reconnaître l'existence du Grand Kivu, qui, malgré le découpage expérimental de 1988, continue à avoir en partage des liens séculaires et, évidemment, des problèmes complexes communs.

D'entrée de jeu, nous voulons vous rappeler trois choses : d'abord, que le Sud-Kivu a voté à plus de 96% l'actuel chef de l'Etat ; ensuite, qu'au sein de notre caucus il n'y a aucun député de l'opposition ; enfin, que nous entendons vous parler en toute franchise, car nous avons la conviction que notre province est la mal aimée de votre gouvernement, ce qui fait que nous sommes rongés par une très profonde frustration. Pourtant au lendemain des élections (2006-2008), la province et les ressortissants du Sud-Kivu passaient pour le premier pilier et les alliés sûrs du chef de l'Etat. Notre intervention s'articule autour de neuf points à savoir :

La question sécuritaire, les manœuvres d'asphyxie et d'exclusion de l'élite sud-kivutienne, la nouvelle tentative d'occupation du Sud-Kivu, la déstabilisation des gouverneurs du Sud-Kivu, la xénophobie à l'égard des Sud-Kivutiens évoluant au Katanga, les cinq chantiers, l'ancien bureau de l'Assemblée nationale, la création des nouvelles entités et le départ de la Monuc.



I. De la sécurité

Au sujet de la question sécuritaire, excellence monsieur le 1er ministre, nous trouvons sadique et irresponsable que votre gouvernement déclare sans gêne que la paix règne sur toute l'étendue du territoire national et qu'il ne reste plus que quelques poches résiduelles des forces négatives dans notre province.

Chaque fois que vous le dites, nous nous demandons si vous d'un côté, nos lecteurs et nous de l'autre, sommes sur le même territoire national ou avons les mêmes informations de terrain. Les questions fait ci-après sont éloquents quant à ce :

Dans presque tous nos territoires, l'insécurité persiste, causée soit par les forces négatives (FDLR, FRF,…), soit par des éléments des FARDC. De Fizi à Kahele, en passant par Uvira, Shabunda, Mwenga, Walungu et Kabare, c'est la même triste réalité.

A l'heure où nous vous parlons, Fizi centre est complètement déserté : la population a fui des affrontements entre les militaires des FARDC de l'ethnie tutsie et les Maï-Maï qui défendent leur territoire. Dans les moyens et hauts plateaux d'Uvira, les FRF se comportent comme en territoire conquis. A Shabunda, les éléments des FARDC s'adonnent plutôt à l'exploitation artisanale des matières premières au lieu de traquer les FDLR hutus qui opèrent en toute quiétude, provoquant ainsi de nombreux déplacés de guerres, errant et abandonnés à leur triste sort. Dans les autres territoires. Le scénario est le même. Pendant ce temps, d'autres phénomènes non moins graves s'observent :

1°) La défection de plus en plus inquiétante des rangs des FARDC de certains officiers, emportant avec eux armes, munitions et militaires, et se livrant à des exactions habituelles (viol des femmes, pillages, incendie,…)

2°) La présence des bataillons entiers abandonnés, incontrôlés et impayés dans les territoires de Mwenga, et de Kabare qui ne survivent qu'en rançonnant les populations et en ravageant leurs champs. Au CRSN/Lwiro par exemple, il y a un véritable terrorisme semé par les éléments des FARDC issus de l'opération Kimia II, en attendant qu'ils soient déployés ailleurs.

3°) la frustration des éléments issus des ex-groupes armés Maï-Maï impayés et non gratifiés, alors que ceux issus du RCD et du CNDP sont traités avec bienveillance. Cette méprise viole l'esprit et la lettre des accords de Goma.

4°) Dans le territoire insulaire d'Idjwi, les éléments des forces navales font la loi : leurs tracasseries se font aux différents beach, sur le lac Kivu et même à l'intérieur des collectivités. En plus, les uns obéissent au commandement du Nord-Kivu, les autres à celui du Sud-Kivu.

5°) Toujours au chapitre de la sécurité, force est de constater que depuis trois ans, il n'y a pas de commandement titulaire de la dixième région militaire au Sud-Kivu. N'y a-t-il vraiment pas d'officiers supérieurs pouvant occuper ce poste de responsabilité pour qu'il soit confié à un intérimaire inamovible ?

6°) Toutes les positions stratégiques de la province, en ce compris les frontières et les ports, jadis protégées militairement par nos forces armées, ont été sélectivement confiées aux officiers militaires et hommes des troupes du CNDP. Que des moyens matériels, humains, financiers et temps perdus par la nation pour les combattre. Leur présence donne à penser qu'il s'agit d'une conquête des terres sans combat bien planifiée.

Devons nous croire aux propos de ceux qui disent que vous voulez céder le Sud-Kivu au Rwanda ? Si non, pourquoi votre gouvernement refuse d'opérer des permutations des officiers et des troupes des FARDC sur toute l'étendue du territoire national ? Jusqu'où irons-nous avec les soldats intouchables et pour la plupart, anciens rebelles et tortionnaires.



II. Des manœuvres pour asphyxier et exclure l'élite sud-kivutienne

Excellence Monsieur le Premier ministre,

La profonde frustration des représentants légaux de la population du Sud-Kivu est motivée aussi par le fait que les leaders et les cadres de cette province sont littéralement en voie d'extinction aussi bien dans la sphère politique que dans les autres structures étatiques.

Les cas illustratifs sont légion, notamment Messieurs Mushi, Kyamusoke, Esambo, Watunakanza, Cishambo, Mushagalusa, Kamerhe, Bitijula, Bahati…

Dans la récente mise en place des secrétaires généraux au sein de différents ministères, 70% de ces hauts cadres de l'administration publique dont d'une même province, tandis que le Sud-Kivu est presque totalement absent.

A la DGI, à la DGRAD comme à la DGDA, les Sud-Kivutiens ont été dégradés lorsqu'ils n'étaient pas purement et simplement assainis injustement. A la DGDA, la mise en place des directeurs trahit encore une fois l'intention d'exclure les originaires de notre province.

Ceci nous rappelle, Excellence Monsieur le 1er ministre, ce que l'ancien secrétaire exécutif de l'AMP, honorable Katumba avait déclaré au lendemain de la mise en place de l'actuel bureau de l'Assemblée nationale : " On va enfin gouverner sans le Sud-Kivu ! "

Tout en prenant acte de cette sadique déclaration, nous nous rendons compte que c'est la logique qui sous tend votre attitude.

A moins que vous reconnaissiez que les décisions de conduite de votre gouvernement se prennent ailleurs auquel cas vous devriez en tirer toutes les conséquences.


III. De la nouvelle tentative d'occupation du Sud-Kivu

Excellence Monsieur le Premier ministre

De sources concordantes, nous apprenons que dans le territoire de Kalehe, il y a un mouvement de retour des Rwandais tutsi qui prétendent qu'ils étaient réfugiés au Rwanda et qu'ils reviennent maintenant dans leur pays où ils tiennent à récupérer leurs anciennes concessions qu'ils avaient pourtant vendues avant d'aller chez eux, à la faveur de la prise de pouvoir au Rwanda par l'APR. Leur présence est signalée notamment à KALONGE et à NUMBl. Dans leur zèle, ils entendent aussi occuper les plantations donnant l'air d'être abandonnées.

Par ailleurs, nous sommes informés que le gouvernement parallèle, puisqu'il existe, est en train de procéder au remplacement de certains administrateurs de territoire. C'est ainsi qu'à IDJWI, territoire insulaire situé dans le lac Kivu à la frontière avec le Rwanda, on a voulu placer un Monsieur qui vit au Rwanda, plus précisément à RUHENGERI, comme si dans le territoire d'IDJWI, personne n'est capable d'administrer un territoire.


IV. De la déstabilisation des gouverneurs du Sud-Kivu

Depuis les élections de 2006, le Sud Kivu a déjà connu deux gouverneurs qui ont en commun trois caractéristiques. D'abord, ils étaient des Députés Nationaux élus pour le compte du PPRD. Ayant mené eux-mêmes démarches personnelles en haut lieu, ils ont été imposés par Kinshasa à l'Assemblée Provinciale pour se faire élire.

Ensuite, ils sont sortis gagnants dans les scrutins organisés, face à leurs concurrents. Enfin, ils ont été amenés à démissionner à la suite de motions de censure prises par la même Assemblée provinciale.

Cette situation à répétition nous inquiète et soulève en nous des interrogations. ? Nous nous demandons pourquoi Kinshasa tient toujours à imposer à notre province ses candidats gouverneurs et à qui profitent leurs démissions. En déstabilisant ainsi l'exécutif provincial, n'est-ce pas là une procédure sournoise adoptée par le gouvernement parallèle en vue d'étouffer tout élan d'autopromotion du Sud-Kivu? Et pourquoi tient-on les Députés Nationaux, Représentants légaux du peuple, à l'écart du processus de choix des candidats Gouverneurs de leur Province ?


V. De la xénophobie à l'égard des Sud-Kivutiens évoluant au Katanga


Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Vous le savez peut être déjà, les Congolais ressortissants du Sud-Kivu et qui exercent leurs activités dans certaines parties de la province du Katanga subissent de graves menaces quand ils ne sont pas purement et simplement expulsés. Beaucoup d'entre eux se sont vus arrêtés à Kabalo, à Manono et à Kalemie au motif qu'ils n'ont pas le droit d'exercer le commerce des matières premières dans une province qui n'est pas la leur. Leurs bourreaux vont jusqu'à les qualifier de terroristes.


Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Nous vous demandons de sécuriser nos frères et sœurs partout où ils se trouvent et particulièrement au Katanga. Il y a urgence et vous n'auriez aucun intérêt à attendre que la situation se dégrade davantage.

L'application du principe de la réciprocité ne profite jamais à personne.



VI. De la mise en œuvre des cinq chantiers

L'éducation, l'emploi, l'eau et l'électricité, les routes, ainsi que le logement constituent les cinq axes retenus en vue de la modernisation de la République Démocratique du Congo. Sur ce point aussi, grande est notre frustration au regard de ce qui se passe dans notre province et comparativement à ce qui se réalise ailleurs.

Les Députés nationaux du Sud-Kivu ont toujours soutenu avec force que la réhabilitation des infrastructures ci-après qui peuvent entraîner un décollage socio-économique de Leur province: l'aéroport de KAVUMU, la sucrerie de KILIBA, le dragage du port de KALUNDU, la cimenterie de KATANA, les axes routiers BUKAVU-KALEMIE, via NGOMO, KALUNDU et FIZI, BUKAVU - WALIKALE, BUKAVU - KINDU, BUKAVU - GOMA, la restitution du bac lac Kivu aux populations insulaires et riveraines, le barrage hydroélectrique de Ruzizi l et II, les plantations et les fermes, l'érection de nouvelles villes, cités et communes rurales, les écoles et les formations médicales, etc.

Bien plus, la mécanisation et la paie effectives des agents et fonctionnaires de l'Etat y compris les enseignants, les militaires et les policiers est vue par nous comme un atout majeur dans la relance de la vie normale des citoyens sud-Kivutiens.

Ici aussi, malheureusement, nous constatons, la mort dans l'âme, que le Gouvernement que vous dirigez fait de ces préoccupations le moindre de ses soucis. En effet, le courant électrique est quasi inexistant à Bukavu, alors que les pays voisins alimentés à partir des mêmes turbines en jouissent sans interruption. L'eau courante, dont la qualité est d'ailleurs douteuse, n'est fournie qu'à moins de 15% de la population urbaine, la voirie urbaine est quasi inexistante, aucune construction de logement n'a commencé, etc.

Les fonds encaissés par SAFRICAS pour la construction de logements sociaux ont été détournés pour un projet de Kinshasa. Les quelques travaux de construction des routes inaugurés avec pompe depuis deux ans déjà piétinent: en témoigne, la route Bukavu-Kavumu qui ne compte que 30Km qui n'est toujours pas achevée bien que commencée il y a deux ans. Quant aux autres tronçons, Dieu seul sait s'ils seront un jour débutés ou achevés. Bref, les cinq chantiers résonnent dans les oreilles des Sud-Kivutiens comme des slogans creux et moqueurs.

Pendant ce temps, plusieurs kilomètres de routes .asphaltées et modernes sont construites dans d'autres provinces mieux aimées que la nôtre.



Excellence Monsieur le Premier Ministre,

S'il vous était encore possible de vous mettre à notre place, vous comprendriez l'intensité de notre frustration à l'idée que tous les projets que nous, les Députés Nationaux, présentons par notre propre initiative ou même à l'initiative de votre gouvernement ne sont jamais, et alors jamais, réalisés.

Mais pendant ce temps, vous même et vos amis du gouvernement, vous vous préparez tranquillement pour les prochaines échéances électorales. Seriez-vous heureux de ne voir aucun de nous ici présents revenir dans l'hémicycle au prochain mandat?



VII. De la création des nouvelles entités

Les Députés du Sud-Kivu suivent avec intérêt l'évolution du processus de création des nouvelles entités à travers la République en termes de villes, de cités et de communes rurales. Ils se rendent compte que le décret devant créer ces entités au Sud-Kivu continue à attendre! A attendre quoi? Nous espérons que cela n'est pas dû aux atermoiements des Chefs coutumiers à qui vous aviez accordé une longue audience II y a quelques temps.



VIII. De l'ancien bureau de l'Assemblée nationale

Le Bureau de l'Assemblée Nationale que présidait l'Honorable KAMERHE comptait en son sein deux dignes fils du Sud-Kivu: lui-même et l'Honorable BAHATI. En tant que tel, le Président de l'Assemblée Nationale est la deuxième haute personnalité du pays après le Chef de l'Etat. A cet égard, la Nation lui doit respect et égards même s'il a été victime de son opinion. Pourtant, depuis que l'Honorable KAMERHE a quitté le perchoir, le gouvernement l'a abandonné comme s'il n'avait jamais servi la patrie. Et dans le même temps, le même gouvernement met mensuellement un montant colossal à la disposition de l'ancien Premier Ministre Antoine GIZENGA et beaucoup d'autres avantages sociaux. Ne s'agit-il pas là de la politique de deux poids deux mesures? Et pourquoi plus de 300 agents de l'Assemblée Nationale engagés par l'ancien Bureau dans les services techniques ont-ils été chassés par l'actuel Bureau ? Ne sont-ils pas de congolais qui ont des familles et qui ont droit à l'emploi, un des chantiers de la République? Quel est leur péché pour se retrouver brutalement et à l'inattendu au chômage et pourtant leurs salaires continuent à sortir et ne sont pas reversés au trésor.

N'est-ce pas une volonté délibérée d'effacer les traces de quelqu'un, notamment parce qu'il est originaire d'une province mal aimée? Et que fait-on de la continuité des services publics?

Et que dire de l'acharnement des caciques du régime sur la même personne, qui évoquaient l'incompatibilité du Président de l'Assemblée Nationale et de Secrétaire Général du PPRD parce que Sud-Kivutien.



IX. Du Départ de la Monuc

Chat échaudé craint l'eau froide dit-on.

Les FARDC constituent aujourd'hui un corps encore hétérogène composé de troupes venues de plusieurs forces, les unes loyalistes, les autres rebelles. Nous n'avons donc pas encore une véritable armée Républicaine au sens constitutionnel du terme, capable de sécuriser la population, ainsi que les élections sur l'ensemble du territoire national.

Sur le terrain, certains compatriotes militaires commettent autant d'exactions et suivant les mêmes modes opératoires que d'autres ennemis de la paix, peut-être parce qu'ils sont démotivés et abandonnés.

Voilà pourquoi nous pensons qu'il serait prématuré de procéder à l'exécution du plan de désengagement de la MONUC avant la mise en place des nouvelles institutions qui seront issues des prochaines élections programmées pour l'an 2011.



Conclusion

Excellence Monsieur le Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République;

Les Députés Nationaux élus du Sud-Kivu, réunis dans un seul et même caucus, viennent de vous lancer, à travers ces quelques mots, le cri de détresse de la population de leur province.

Ils vous ont fait voir qu'au Sud-Kivu, contrairement à ce que votre gouvernement déclare, l'insécurité continue à régner, des militaires des FARDC, des Interahwamwe-FDRL, ainsi que d'autres forces négatives, comme des lions rugissants, blessés et affamés, sont déchaînés contre une population abandonnée, usée et déprimée par des années de guerre et de pauvreté. Ils vous ont expliqué qu'ils ont le sentiment que le pouvoir central a craché sur les 96% des voix que la population avait accordées avec confiance au Président de la République, Chef de l'Etat. Et ils l'ont démontré par plusieurs faits, notamment la non visibilité des cinq chantiers de la République, la déstabilisation des gouverneurs, l'asphyxie et l'exclusion systématique de l'élite, etc.

Bref, ils vous ont exposé leur frustration indicible et considèrent que le gouvernement que vous dirigez s'est caractérisé par une ingratitude sans nom. Le Sud-Kivu ne mérite pas le sort que vous lui réservez aujourd'hui.

Tel est le résumé de notre sentiment, Excellence Monsieur le Premier Ministre.

Malgré tout, par amour pour notre Mère Patrie, nous formulons quelques recommandations qu'il vous plaira de mettre en exécution pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être.

1) La permutation et la nouvelle affectation de tous les dirigeants de l'Armée, de la Police et des services de sécurité, en place depuis longtemps et aujourd'hui encore, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ;

2) La récupération et la réaffectation des bataillons des militaires abandonnés à leur triste sort ci et là dans différentes contrées de la province et qui sèment la désolation au sein de nos populations;

3) La réhabilitation des infrastructures de base telles qu'elles sont évoquées dans le point portant sur les cinq chantiers, d'une part, et la réalisation d'au moins un projet présenté par chaque Député National dans sa circonscription électorale;

4) La relance des travaux des routes de desserte agricole et l'affectation de deux bacs sur le lac Kivu) les rivières Lugulu, Ulindi, Elila,…

5) L'exécution intégrale des projets du Sud-Kivu inscrits au Budget Général de l'Etat pour l'exercice 2010 ;

6) La prise en compte des accords de paix signés à Goma ;

7) La réalisation des promesses faites à la population du Sud-Kivu aussi bien par le Chef de l'Etat, par vous même que par les membres de votre Gouvernement;

Cool Le paiement des salaires des agents et fonctionnaires de l'Etat, spécialement les enseignants, les policiers et les militaires;

9) La rétrocession effective des 40% des recettes à chaque province

10) Le respect de la liberté des Députés Provinciaux dans la sélection et le vote du gouverneur de province ;

11) La prise en compte de la Société Civile et des femmes dans la composition de la CENI à tous les niveaux;

12) Le maintien de la MONUC jusqu'à la fin des prochaines élections générales.



Excellence Monsieur le Premier Ministre,

L'audience de ce jour constitue pour nous un ultime moment historique où nous avons essayé de vous décrire sans hypocrisie la situation de notre province ainsi que nos propositions les plus concrètes. La population que nous représentons a tellement souffert qu'elle veut maintenant vivre en paix, voir des réalisations qui rencontrent ses mérites et ses aspirations et qui lui donnent des nouvelles raisons d'espérer.

On dit qu'en politique l'ingratitude est suicidaire.

Enfin, Excellence Monsieur le Premier Ministre, souvenez vous du miracle opéré par notre équipe nationale "Les léopards" qui avait battu le Burkina-Faso à la 21ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations. C'était à domicile au Stade Municipal de Ouagadougou, le 27 Février 1998. Jusqu'à la 86ème minute, les Burkinabés menaient par 4 buts à 2 au Match de classement. Mais par sursaut d'orgueil, les Léopards se sont ressaisis et ont marqué coup sur coup deux buts à la 88ème et à la 89ème minute; cette égalisation ayant conduit aux tirs aux buts, les Léopards ont remporté la victoire en battant leur adversaire par 3 buts à 1. Ce fut une grande consolation pour tout le peuple congolais.

Comme quoi, l'impossible n'est pas congolais.

Ressaisissez-vous, Excellence Monsieur le Premier Ministre et rencontrez nos attentes. Car, comme disait l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry, il y a de la honte à vivre heureux tout seul.

Que Dieu bénisse notre pays et son peuple!

Nous vous remercions de votre écoute attentive.

Fait à Kinshasa, le 26 avril 2010
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