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les incohérences du gouvernement Muzito II

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les incohérences du gouvernement Muzito II Empty les incohérences du gouvernement Muzito II

Message  francisca 3/2/2011, 8:09 pm

Je ne voudrais pas faire un copier coller, mais pour vous éclairer reférer à l'article de congoforum du 3 février , qu'est ce qui se passe dans notre pays, on dirait que l'on est maudit, un ministre prend une décision, le premier l'annule...le premier décide, la présidence annule.., c'est un désordre intolérable, c'est fatigant à la fin, si le premier ministre n'a plus de pouvoir, qu'il démissionne, ou qu'il change de membres du gouvernerment ou sanctionner ceux qui n'obeissent au conseil des ministres...quelle débandade!!!ouvrons les yeux, la tunisie est à nos portes!!!!!!

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03/02/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)
« La pagaille » pourrait servir de titre général pur le sujet dominant d’actualité exploité par les journaux parus ce jeudi à Kinshasa. Une bonne partie des articles du jour, en effet, a trait à la cacophonie qu’on observe depuis quelques temps au sein de l’équipe gouvernementale où les décisions des uns sont annulées par les autres, ce qui donne l’image d’un gouvernement où tous ne regardent pas dans la même direction. Il en va de même pour les autres sujets du jour comme le prix des hydrocarbures ou le numéro « RDC » de Jeune Afrique.
Pagaille



Sous le titre : « Voici les dossiers des ministres qui fâchent ! », Le Palmarès note que certains ministres de l’actuel gouvernement sont passés maîtres dans les combines des coulisses, les coups tordus et les jeux sous table. Pour 40 millions de dollars au Plan et 10 millions à l’Esu, de ministres ont enjambé la loi et les procédures. Le même type de gloutonnerie s’est remarqué à la Santé et dans plusieurs entreprises publiques. Décisions et contre-décisions se suivent. Et le confrère de se demander si nous sommes dans la cour du Roi Pétaud.

Le Phare propose cet intitulé interrogatoire : « Ministres : qui encourage la rébellion ? ». Selon ce journal, l’équipe gouvernementale offre, depuis plusieurs semaines, l’image d’une institution où prend progressivement corps une rébellion larvée.
Le sport le plus prisé par les ministres consiste à passer outre l’avis de leurs pairs réunis en conseil pour se lancer dans des décisions en solo. Les annales du Gouvernement Muzito 2 signalent, à cet effet, les cas des suspensions de plusieurs mandataires publics par leurs tutelles au mépris des textes qui régissent l’exécutif national ainsi que le fonctionnement des entreprises publiques ou d’économie mixte.

Le Phare relève que plus graves sont les scénarii des refus des ministres de s’incliner devant les rappels à l’ordre du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat ou du Premier ministre, après que ceux-ci aient jugé illégaux les actes portant suspension des mandataires publics : cas de l’Ogefrem, de l’Autorité de l’aviation civile, de l’Office Congolais de Contrôle (Occ), de la Sonal, de la RVA, RVF, UPN, etc.

Le Potentiel fait état de la « Pagaille à l’OCC ». En effet, rapporte ce journal, suspendu pour cause d’incivisme fiscal et d’actes de mégestion graves, le DG de l’Office congolais de contrôle (OCC), est réhabilité par le vice- Premier Bulupiy. Et pourtant, le Premier ministre a recommandé de porter le dossier en conseil des ministres pour une solution définitive, privilégiant les intérêts de l’OCC. C’est la pagaille.



Face à ladite « pagaille », L’Observateur suggère, dans son titre, de « Changer la trajectoire de l'action gouvernementale ». Il s’en explique comme suit :
« Depuis quelques temps, à voir les actes que le gouvernants posent, il y a lieu de croire que de l'intérieur de ce même gouvernement, on s'est mis, dans la perspective des élections, à desserrer tous les boulons pour détruire le bilan quelque peu prometteur de 5 années de pouvoir de Joseph Kabila. Comment ne pas le croire quand le peuple médusé assiste à des situations loufoques où des actes posés par des ministres en fonction dans le cadre de la lutte contre certaines antivaleurs sont le lendemain tout simplement remis en question livrant les ministres concernés à la moquerie et au découragement.
Depuis que le gouvernement Muzito est en fonction, ces actes du genre " retour à la Zorro " sont légion. Ainsi, on avait vu dans un passé récent le numéro un de l'Ogefrem, le professeur Emile Ngoy défenestré le soir, revenir le lendemain au grand dam de la ministre des transports et Voies de communication, autorité de tutelle à la base de cette mesure. Depuis lors, le ministre et le numéro un de l'Ogefrem se regardent en chiens de faïence pour ne pas dire qu'ils s'ignorent superbement. Préjudiciant gravement les rapports devant exister entre les deux entités.
Les deux dernières sorties très remarquées sont celles des ministres Mashako et Jeanine Mabunda. Ils avaient cru bien faire en prenant des mesures courageuses qui ont tout simplement été remis en question. Dans des pays qui se respectent, face à ce désaveu qui ne dit pas son nom, ces ministres auraient tout simplement rendu le tablier.
Que dire alors ? A dire vrai, le gouvernement par ces actes tout à fait contraires pour ne pas dire contradictoires donne la malheureuse impression de ne plus être un ensemble uni où les décisions prises par les membres du gouvernement devaient logiquement l'engager. On a plutôt la nette impression que ceux qui sont à la base de ces mesures déplorables pour la cohésion gouvernementale se fichent éperdument de ce que pense l'opinion. Ils pensent, certainement à tort, que la population qui ne pipe mot entérine en fait ces actes. Or être à l'écoute pour des personnes qui gouvernement et plus qu'une qualité. En multipliant des actes qui énervent la population, la prenant pour portion congrue, en privilégiant les accointances coupables au détriment de l'efficacité, du rendement et de l'ordre, on joue avec le feu. Il n'est pas exclu que par des pareils actes que l'opinion dont on se fiche comme de sa première culotte usée sur le banc ce l'école, se rebiffe.
Les quelques notes discordantes qui viennent de certains membres de la majorité présidentielle depuis un certain temps doivent mettre la puce à l'oreille de certains stratèges du parti présidentiel. En outre, les unes comme celle du dernier numéro de Jeune Afrique sur le président de la République (voir ci-dessous NdlR ) ne sont pas le fruit du hasard. D'où la nécessité de remettre les pendules à l'heure par une mise au point réfléchie et sans passion en attendant les correctifs indispensables pour changer la trajectoire de l'action gouvernementale. Car donner l'impression que la justice, c'est pour les autres et non pour les membres de certains partis malgré leurs bévues risque d'être rien d'autre qu'une façon d'apporter de l'eau au moulin des pourfendeurs de la politique de Joseph Kabila qui disent que l'impunité a été érigée en système de gouvernement. Or les élections approchent à grands pas. Foi de… »

(Il nous semble que l’explication de l’Observateur suivant laquelle « on s'est mis, dans la perspective des élections, à desserrer tous les boulons » est la bonne, même s’il ne s’agit sans doute pas de « gâcher » le bilan de JKK. En lançant le « sprint » électoral très loin du poteau d’arrivée, on n’a, nous semble-t-il, pas mesuré les répercussions que la campagne électorale anticipée allait avoir sur le travail du gouvernement et même de l’administration. En effet, si le PPRD rêve d’un gouvernement unicolore, le fait est que le gouvernement de Muzito est un gouvernement de coalition et que, dans le cadre de la « pas campagne, mais… », les ministres ne peuvent pas ne pas tenir compte que, s’ils sont alliés au gouvernement, ils sont aussi adversaires aux élections. D’autre part, il est bien connu qu’en RDC, « campagne électorale » rime largement avec « distribution de cadeaux ». Enfin, le lancement prématuré de la précampagne électorale peut avoir inopportunément fait remarquer à nombre de personnes qu’il ne leur restait plus que quelques mois pour profiter de leur « belle situation ». NdlR)

Hydrocarbures

Menaçant depuis quelques temps, les pétroliers viennent de trouver un autre argument de taille, la crise égyptienne qui, avec la baisse du trafic sur le Canal de Suez, de même que les inquiétudes sur la contagion des révolutions qui se succèdent dans la région, ont provoqué l’augmentation du prix du baril qui a crevé la barre de 100 dollars américains. « Carburant : les pétroliers en colère ! », titre à la Une La Prospérité, qui rapporte que les pétroliers de la RDC ont mis en branle, depuis mercredi, le mécanisme de la rétention des stocks, en attendant que le Ministère de l’Economie nationale fixe les nouveaux tarifs. Des stations d’essence, dans leur majorité, sont restées fermées ce mercredi 2 février 2011, dans la soirée. La Prospérité affirme qu’à Kinshasa, l’on craint l’effet « boule de neige », dans un environnement où le cadre macro-économique traverse une zone de turbulence, avec le flottement sensible du taux de change.
(Il faut tout de même remarquer ici que, si les fluctuations des prix à la suite de turbulences politiques sont choses compréhensibles, la rétention des stocks est un geste purement spéculatif. En clair, cela veut dire que celui qui possède une certaine quantité d’un produit dont on peut prévoir que le prix va sous peu augmenter refuse de le mettre en vente afin de profiter du nouveau prix plus élevé, alors que lui-même a acheté cette marchandise à l’ancien prix, plus bas. Il met ainsi dans sa poche une différence qui ne lui a rien coûté. NdlR)

Jeune Afrique

Dans un article intitulé : « Joseph Kabila : quand ses succès dérangent » paru dans Africanews, ce trihebdomadaire rapporte que dans son récent numéro, sur un spécial quatorze pages Jeune Afrique consacre de larges colonnes à la RDC dans lesquelles Joseph Kabila est présenté comme un dictateur qui aurait repris les méthodes de ses deux prédécesseurs. ( On peut le télécharger à http://www.congoforum.be/upldocs/Rdc.JA2612.pdf)
Et l’auteur de l’article de faire quelques observations, notamment que Jeune Afrique a développé un journalisme au plus offrant qui n’honore pas la presse africaine. JA est un journal soi-disant africain dont les plus grandes signatures sont des journalistes européens. JA veut déstabiliser la RDC et provoquer la dislocation psychologique des acteurs du régime de la IIIème République en leur faisant croire que la communauté internationale ne soutient plus le régime de Joseph Kabila… (Etrange argumentation, qui sous-entend que le principal argument électoral en RDC serait de dire que l’on plaît à l’étranger ! NdlR)

(Il faut tout d’abord remarquer que ce n’est pas le premier incident RDC/JA. C’est en effet à l’occasion d’une interview de Vital Kamerhe par François Soudan (un journaliste au nom prédestiné qui a d’importantes responsabilités à la rédaction de JA) qu’a eu lieu le premier accrochage sérieux entre JKK et Kamerhe, en qui JA avait vu une personnalité capable de devenir un excellent président de la République.
Autre fait digne d’attention : à la fin de 2010, le directeur et fondateur de JA, Béchir Ben Yahmed, se fit interviewer dans son propre journal, et parla assez longuement des relations entre JA et les gouvernements africains. Il en ressortait qu’en ce qui concerne JKK et la RDC, JA avait observé une sorte de « trêve » destinée à donner une chance au nouveau régime, mais qu’il était de plus en plus difficile de garder le silence sur tout ce qui n’allait pas.
Enfin, il faut tenir compte de certaines considérations circonstancielles qui concernent, non la RDC, mais JA. Ce périodique est basé en France et son directeur/fondateur est tunisien. Peut-être devrait-on noter en passant que faire un numéro ayant pour vedette la RDC permettait de ne mettre en vedette ni la Tunisie, ni la Côte d’Ivoire, deux sujets à propos desquels la France se trouve un peu empêtrée ni même l’Egypte, sujet sensible pour l’ensemble du Maghreb, ne fût-ce que par le simple fait de l’appartenance au monde arabe. Publier à ce moment-là un dossier RDC qui, en fait, pouvait être prêt depuis quelque temp car il ne contient rien de bien nouveau, pouvait être une manière commode de sortir malgré tout un numéro intéressant, tout en se donnant le temps de « voir venir » sur les dossiers trop « chauds ».
Enfin, si l’on veut à toute force trouver des arrière-pensées politiques à JA, pourquoi ne pas penser que cette arrière-pensée pourrait être celle de faire contrepoids ? Depuis le début de la « pas campagne, mais… », les vuvuzélateurs ne manquent pas une occasion de transformer la plus anodine marque de politesse diplomatique en « soutien ». L’équipe de JA a pu juger qu’un « signal fort » en sens contraire était des plus opportuns.

© CongoForum, le jeudi 3 février 2011





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