PLAN CONTRE FDLR, NAIROBI III, CA BOUGE-T-Y DANS LE BON SENS ?

Si deja on envoyait au front les 16 200 autres casques bleus (???) de l'Onu, on n'aurait pas besoin de 3000 soldats supplementaires. Malgre que le mandat de la Monuc ait ete renforce, on peut se demander pourquoi cela ne se traduit pas par des resultats concrets sur le terrain. On s'est deja pose la question mais il me semble qu'elle soit encore plus pertinente aujourd'hui que Sarko et l'Europe croient en une solution regionale de ce conflit, avec l'entree en jeu des soldats angolais. A quoi servent les 17 000 casques bleus dans ce cas? Contradiction sur contradiction. Et le "chef de l'etat" Congolais dans tout ca, qu'en pense-t-il? Invisible, inaudible etc...

ARAFAT a écrit:

Ce n'est plus Kouchner donc la France et la Belgique qui étaient à l'abordage pour réclamer des renforts
(européens ou onusiens à la limite c'est secondaire ) c'est maintenant Sarko qui vient avec son nouveau son
de cloche : pourquoi si sur 17000 Casques Bleus seuls 800 sont efficaces en plein tourbillon du Nord Kivu
en aurait-on besoin de 3000 de plus... ?
C'est bien vrai Mr Le Président mais encore ???

C´est une forte pression belge qui a conduit à cette décision. Il y a eu des debâts houleux au sein du parlement belge pour decider de l´envoi ou non des soldats Belges au Congo, une forte majorité s´est degagée en prenant position contre toute intervention dans des anciennes colonnies, le syndrome de l´ assassinat des 10 para-commandos au Ruanda en 1994 hante encore les esprits. La France aussi de son côté ne voulait plus retourner dans cette region des grands lacs vu qu´elle avait aussi été rudement mise en cause dans l´affaire du genocide ruandais, ce n´est pas pour rien qu´il y a eu recemment un rapprochement entre Sarkozy et Dos Santos. C´est finalement l´Angola qui sera envoyée au Congo mais seulement sous mandat de l´ONU, c´est sur ce point que la Belgique et la France vont s´atteler afin qu´une resolution allant dans ce sens puisse aboutir rapidement à l´ONU.

CI va jouer au jeu d'équilibrisme : culpabiliser les deux acteurs principaux, le Congo et le Rwanda, comme on les voit dans les différents rapport qui sortent, question de les tenir en laisse et peut-être ainsi les forcer à trouver une solution à ce conflit qui perdure.

La bonne nouvelle, c'est que Kagame qui était, jusque là, épargné et s'autorisait à en faire presque à sa tête doit maintenant répondre de son implication dans le conflit "inter-congolais"; ce qui peut faire avancer les choses du moins c'est ce qu'espère Kabila :

In a televised speech Saturday, Kabila said he wanted to "end the real or presumed disagreement with some neighbours" to "reduce the areas of violence and looting in the region, made easy for a long time by the absense of communication between states."

http://news.yahoo.com/s/afp/20081213/wl_africa_afp/drcongounrestrwandaaidrebelsun;_ylt=ApmSphZHjfjFLCC0ow2E2ZW96Q8F

L’issue des négociations Gouvernement-Cndp, on comprend aisément , ne peut aujourd’hui être envisagé
sans apporter quelque attention au rapport de l’Onu du moins si le Congo tient à capitaliser les dures
accusations contre le Rwanda sur son assistance à Nkunda ! Curieusement l’Etat Congolais semble s’en
désintéresser sans doute parce qu’il y est aussi fait état de sa collusion d’avec les Fdlr et les Mai Mai et
que la CI qui mène les débats l’éloigne à dessein d’un certain essentiel souverain...

Obasanjo refuse de s’écarter de son mandat de règlement local de la guerre du Nord Kivu en ne cautionnant
pas les revendications de Nkunda d’une solution plus nationale ! Michel s’est même invité pour aller apporter
la parole d’un certain Kagame à Nkunda que "s’il s’écartait de ses revendications de protection de sa minorité, sa cause ne serait plus juste mais seulement celle d’un banal chef de guerre" !

Revenons d’abord à l’Onu et à la CI en général : des experts désignés par eux dénoncent quand même des faits graves que sur place son abondante Mission, la Monuc n’a pu documenté, et on voit bien que dans son refus de muter d’un débat sur le local vers celui national elle se déjugerait quelque peu car elle reconnaîtrait ainsi la faillite et la révision des Institutions qu’elle a aidé à mettre en place avec force investissements ! La présence de l’inénarrable Michel s’explique aisément par ce fait à part son entregent dans la Région aimant à sillonner ostensiblement satisfait entre Kagame, Nkunda et Kanambe !
Mais quellle bonne critique cette CI fait-elle de son échec patent à l'Est; rien, tout sur les locaux sans même faire des recommandations contraingnates sur les tireurs de ficelles occidentaux dans le pillage qui est l'enjeu principal de cette guerre? Passons !

Mais le Congo en le suivant sans trop de discernement ne joue-t-il pas un peu contre son camp ? C’est bien Nkunda considéré comme rebelle et derrière lui le Rwanda qu’il a en face ! S’il accepte si facilement de le ramener au mandant de sa communauté avec sur sa route morts, violés, déplacés et un Etat dans l’Etat, ne lui donne-t-il pas davantage raison d’avoir utilisé cet alibi ?
Autrement dit, il n’est pas certain qu’en refusant de principe un débat national dont d’ailleurs on peut facilement recadrer le champ, en privatisant la gestion de la guerre de l’Est entre les seuls protagonistes du Kivu on ne prend pas plus le risque de parler en simple protagoniste plutôt qu’en tant que Gouvernement de la République ! Après tout l’une des solutions où l’on aboutira ne sera-t-elle pas l’incorporation officielle du Cndp dans l’institutionnel national ?
Il semble même oublier en route qu'hier c'est lui qui accusait le Rwanda et que tous nous le réfusaient et qu'aujourd'hui où tout est sur la place publique, il ne veut le rappeler..., pour quelle paix juste alors ?

Je ne suis pas certain qu’on aura tout à gagner à donner raison au premier alibi de Nkunda pour sa guerre, la défense de son groupe, la demande des droits, d’un fief alors que ce n’est qu’un alibi pour créer une zone d’influence rwandaise et pourquoi pas plus tard une balkanisation en règle… Plus de maturité polirtique aurait plutôt autorisé surtout avec cette condamnation rwandaise de reprendre l'initiative plus nationale qui nous accorde plus de crédit en déléguant ou en associant aux négociations plutot que quelques émissaires présidentiels, une vraie commission mixte parlementaire et en stigmatisant que la guerre de l'Est assombrit non seulement ceux qui sont sur place mais toutes les ambitions nationales!
Et le flambeau du pillage de nos rchesses comment allons-nous le porter car cette fameuse CI le néglige ?
Et les sanctions contre tous ses crimes de guerre, allons-nous oublier aussi nos victimes ?...?

C'est complexe je sais, mais cette dimension nationale allait arracher un pan souverain nécessaire pour faire montre de nos capacités au lieu de parâitre couchés à subir les voies dictées de l'extérieur !
D'abord que veut-on obtenir ? Le cessez-le feu avec Nkunda et quoi d'autre après, seulement la paix en lui laissant tout son attirail; il faudra bien qu'on nous le dise car ainsi on n'aura résolu le problème qu'à moitié...
Qu'en pensez-vous ?


Compatriotiquement!

"GAGNER DU TEMPS"

Sauf erreur de ma part, les "negociations" et autre publication des rapports sur les violations des Droits de l´Homme ou les pillages et complicité du Rwanda..ne servent qu´á gagner du temps

Il faut lire de temps en temps les declarations de KDG, il est le seul qui a été constant en tenant un langage plus explicite: La question de l´Est va se règler par l´usage de la force Le reste des declarations c´est tout simplement pour gagner du temps..


MAIS POURQUOI GAGNER DU TEMPS

C´est parce que Nkunda est á la porte de Goma et le contingent indiens qui possedent la force "offensive" la plus significative de la MONUC avec ses hélico de combat ne va jamais se battre ou même PIRE obeir aux ordres du Sécrétaire Général de l´ONU ..Tous les membres du Conseil de Sécurité permant de l´ONU le savent..et comment alors remplacer rapidement le contigent indien sans affaiblir completement la MONUC..et même laisser tomber Goma entre les mains de Nkunda

C´est la cause principale de cette approche qui impose qu´on gagne du temps

Sarko est direct, car..hum, il a toute les raisons d´en vouloir á Joseph qui a été si ingrat envers l´UE Mais, devant le "volontarisme" de Kouchner, et bientôt la pression du VATICAN après la visite des évêques catholiques qui exigent ouvertement une intervention militaire de l´UE, même La Chancelieree Merkel va finir par accepter que l´UE puisse "sauver" une fois de plus cette "démocrature" qu´est devenue le Congo

Mais, "gagner du temps" signie aussi que l´Occident en général (USA, UE et cie) pose des conditions avant d´intervenir..parmis ces conditions il ya l´aspect economique..

Sarko pouvait dire ouvertement: Pourquoi devons-nous nous battre au Congo si les contrats miniers de ce Coltan ne profitent même pas aux entreprises des pays membres de l´UE
Il ya aussi l´aspect de la "démocratie"...car Joseph n´a pas encore compris que les rapports sur les violations des Droits de l´Homme dont il continue de se moquer vont l´atteindre...et les 3 ans á venir de son mandat peuvent devenir un cauchemar..surtout quand il ya un "NOIR" á la Maison Blanche au mois de janvier

Nous nous trompons sans doute...patience, rendez-vous l´an prochain

Holala, En lisant l'article que je vais afficher en bas ce matin, je me suis dit q c'est exactement ce que nous disions ici.
Mwa resume muke: Les negociations ont deja repris, mais il se pose deja un probleme. Lors de la premiere manche, on pouvait croire q le blocage etait du au fait q l'interpretation q le CNDP faisait sur la responsabilite du moderateur, Obasanjo etait erronee, et deux, les representants du CNDP y sont venu coe des observateurs simples. Et apres qlq jours seulement, le CNDP a change des strategies pour bloquer le processus. Il dit q'il y a violation de la zone tampon malgres le cessez-le-feu. Et pour cela, le CNDP a refuse de signer la declaration conjointe du Cessez-le-feu avec le gouvernement et refuse de se conformer au cessez-le-feu qu'il avait declare unilaterralement pas tres lgtps.
Et de l'autre cote aussi, il y a eu reunion des ministres de la region des gd lacs, qui veulent faire la pression sur l'ONU pour q le mandat de la MONUC soit modifie.
Ce qui est a mon avis une bonne idee, mais reste a savoir, coe Troll dit, les Indiens qui preferent faire des photos q de proteger la population, vont ils respecter les ordres du Secretaire General?

Depuis la premiere manche, le CNDP voudrait parler des problemes nationaux, Obasanjo dit non, c'est pas dans ma charge, ici on parle de Paix, donc cessez-le-feu, Nkundabatware revient pour dire, ben si on ne doit q parler du cessez-le-feu, il y a deja violation du cote du gouvernement, et pour cela, je ne vais pas signer un autre, encore moins respecter celui q j'avais declare moi mm, hmmm

http://www.nation.co.ke/News/africa/-/1066/505122/-/item/0/-/5hvdckz/-/index.html

Un peu curieux de voir q le CNDP a encore pose une autre demande, q les representants de l'opposition interne, la majorite parlementaire, le president du senat et de l'assemblee national soient aussi associes aux negociations. C'est un pas, mais qui n'est pas complet selon moi, et les autres groupes armees? et l'opposition externe?...SUN CITY?

http://news.xinhuanet.com/english/2008-12/21/content_10532996.htm

NDONZWAU a écrit:Je ne suis pas certain qu’on aura tout à gagner à donner raison au premier alibi de Nkunda pour sa guerre, la défense de son groupe, la demande des droits, d’un fief alors que ce n’est qu’un alibi pour créer une zone d’influence rwandaise et pourquoi pas plus tard une balkanisation en règle… Plus de maturité polirtique aurait plutôt autorisé surtout avec cette condamnation rwandaise de reprendre l'initiative plus nationale qui nous accorde plus de crédit en déléguant ou en associant aux négociations plutot que quelques émissaires présidentiels, une vraie commission mixte parlementaire et en stigmatisant que la guerre de l'Est assombrit non seulement ceux qui sont sur place mais toutes les ambitions nationales!
Et le flambeau du pillage de nos rchesses comment allons-nous le porter car cette fameuse CI le néglige ?
Et les sanctions contre tous ses crimes de guerre, allons-nous oublier aussi nos victimes ?...?

Si vous regardez cette video, vous verez q Nkundabatware dit clairement, qu'il n'a jamais dit que les Congolais constituaient un danger pour son group (Banyamulenge, ou je ne sais pas moi Tutsi Congolais ou encore comment on les appele? les Rwandophones?).
Je pense q pour mieux evoluer, il faut tt arreter et examiner les causes de la guerre. Qcq Nkundabatware veut? La chasse des "GENOCIDAIRES"? et pkoi les Congolais doivent payer le prix, si la menace a l'integration de son groupe ne venait q des Rwandais? Et pkoi reclamer une position au pouvoir?...

http://www.wafbu-tv.com/rtnc.php cliquez sur la vidéo

..BONNE DIRECTION


Les info qu´on trouve sur yahoo.fr ou Radio Okapi annoncent la reprise de la guerre dans un avenir proche parce que Nkunda REFUSE de signer un accord sur le cessez le feu...qu´il avait pourtant decreté lui même

Ce fameux "dialogue" de Nairobi dont Nkunda avait la naiveté de croire qu´il serait une sorte de Sun City où il obtiendra des postes des ministres..et surtout une amnestie est un echec de plus

Mais les FARDC sont-elles capables de reprendre la guerre Non malheureusement, car les SANCTIONS contre les detournements..des ressources de la guerre

Et la MONUC qui attendrait des renforts et surtout des forces de l´UE capables d´en decoudre proprement contre Nkunda ne peut que "defendre" Goma

La guerre l´an prochain..inévitable Ah, quelqu´un a retrouvé mon pseudo quelque part

Autrefois, le CNDP refusait de faire partie de AMANI car cherchant a negocier a deux avec le gouvernement, Ce que le gouvernement rejettait, aujourd'hui, le CNDP semble ne pas s'accorder avec le gouvernement dans sa privatisation de ce probleme, il veut la participation de l'opposition et d'autres groupes, (excepte les groupes armes, il me semble) et c'est le gouvernement qui ne veut pas maintenant. Qcqi se passe?
En suivant la derniere emission de la Radio Okapi qui peut etre capter sur la page d'acceuil de CongoDiaspora, on dit q Benjamin Nkapa avance que l'inclusion de ces autres entites n'est pas dans son mandat.
Il me semble que Nairobi 3 n'apportera pas des solutions durables.

Mongo Elombe avait bien raison de dire à propos de ces négociation que "c'est un feuilleton, nous attendons les prochains épisodes". Elles se révèlent en effet un autre signe d'un pays incapable de s'organiser et dont la faiblesse évidente se traduit chaque jour sur le terrain par des revers militaires qu'il subit. Il n'est point donc étonnant de voir, Nkunda qui est bien au courant de ce fait, et qui ne manque pas de suite dans les idées, en profiter pour pousser ses revendications au maximum en demandant l'intégration dans un gouvernement d'union nationale, et pourquoi pas le poste de premier ministre en charge de réformer l'armée.

D'entrée de jeu, Nkunda invoque la nécessaire réforme de l'armée. Le message implicite ne peut échapper à celui qui observe la scène avec un peu de détachement. Il dit le manquement grave d'un gouvernement incapable de prendre des mesures pour débarrasser l'armée de ses traitres et d'amorcer la formation d'une armée au moins en mesure dans un premier temps de se défendre quand bien même qu'ils savent que le pays est pratiquement en guerre depuis plus de 10 ans et que la faiblesse de l'armée éclate à chaque affrontement auquel elle a pris part. De fait, le rapport de l'ONU révèle aussi que tous les groupes armés, y compris le CNDP, sont en parti ravitaillés en armement par le FARDC en raison, entre autres, de la corruption qui y règne sans que les responsables, même si il semble être connus, ne s'en trouvent inquiétés.

Bien plus, au cours de ses récentes déclarations, comme pour occuper un espace laissé vacant par une opposition muette, il accuse tous les gouvernements successifs de n'avoir rien fait pour la population, et dénonce plus particulièrement l'actuel gouvernement pour son traitement de l'opposition.

Et face à lui, un gouvernement qui n'espère rien d'autre qu'arracher un cessez-le-feu grâce à la médiation de la CI. Un gouvernement qui attend que la CI prenne entièrement fait et cause pour lui et condamne sans ambages ses ennemis; un gouvernement qui espère que Sarko va envoyer sa légion étrangère sauter sur Mushake, combattre les Banyamulenge et lui livrer Nkunda; un gouvernement habitué à compter sur la CI pour faire son travail.

Mr LIBRE EXAMEN

Nous avons un Président qui compte souvent sur la CI..mais qui réfuse d´appliquer les recommandations de la CI..

Voyez maintenant le même gouvernement entrain d´ACCEPTER le nouveau mandat de la MONUC où KDG a obtenue que la MONUC puisse se battre et liquider ceux des FARDC qui se livrent aux viols et pillages ..Ce que Joseph est INCAPABLE de sanctioner les généraux qui pillent et detournent les ressourcent de l´armée..
Comme vous le dites si bien, voici Joseph entrain d´attendre que Sarko puisse envoyer des Légionaires qui vont s´occuper de Nkunda quand lui même "negocie" avec lui depuis la nuit de temps

Mais pourquoi ce "gouvernement" ne peut pas payer le prix du soutient de l´Occident en signant des accords économiques ou de défense qui favorisent l´UE et les USA Il continue á croire que l´UE va l´aider durant tout son mandat "gratuitement" ...

Maintenant que le mandat de la MONUC place pratiquement le Kivu sous un mandat international où l´ONU peut agir envers tous ..voyons la suite l´an prochain

Libre Examen, c'est exactement cela. On attend tout des autres et on n'est pas pret a faire le moindre effort, ce qui fait penser qu'on se plait dans cette situation...

Libre Examen a écrit:De fait, le rapport de l'ONU révèle aussi que tous les groupes armés, y compris le CNDP, sont en parti ravitaillés en armement par le FARDC en raison, entre autres, de la corruption qui y règne sans que les responsables, même si il semble être connus, ne s'en trouvent inquiétés.

Donc 90% des deplaces au Kivu sont Hutus...

Voici une depeche du Monde qui confirme que Mwamba continue a negocier pour une force de l'UE. Mais qu'en est-il exactement des 17 000 soldats de la Monic. Personne ne leur demande de rendre des comptes, a eux???

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37975185@7-37,0.html[quote]

Tsippora


Pensez bien qu'un pays tout entier fut en suspens jusqu'au 31 mars 2008 attendant le démarrage des contrats chinois. Parlons-nous d'une culture de dépendance ! C'est, en effet, nous faire croire que tout ce qui nous arrive, c'est grâce et/ou à cause de l'extérieur.

Je n'ai rien contre des contrats avec l'extérieur. Ils ont leur mérite. Cependant au moment où le chômage bât son plein, il me semble qu'il est tout aussi possible d'entreprendre des grands travaux de masse en mobilisant nor propres ressources. Ce n'est pas la voie la plus facile mais la plus méritoire. Bien sûr que nous allions y trébucher, commettre des erreurs mais par-dessus tout nous aurions appris. Nous nous serions créés notre propre expertise. C'est ce qu'un gouvernement responsable aurait entrepris.

Enfin un mot sur Alexis Tambwe Mwamba ! On semble en dire beaucoup de biens. Il demeure pour moi un mystère. Il a été ministre de Mobutu et a été dans la rébellion. Je me demande toujours par quel cheminement est-il passé pour devenir membre de l'AMP ?

Je dois sans doute me tromper lourdement mais je persiste à croire contrairement à beaucoup d’entre nous même ici
que malgré les accusations officielles du soutien de Nkunda par le Rwanda et leur discrédit certain suscité au sein de la CI,
Nkunda et le Rwanda jouent plus malins et à terme gagnants avec le casus belli qu’ils ont brandi de la nationalisation
des négociations même si aujourd’hui ils ne semblent plus s’y référer !
En effet selon moi, ils savent bien que les renvoyer à la seule défense de la minorité Tutsi est un alibi qui ne tiendra
pas indéfiniment parce que d’abord il est illusoire, faux et ensuite ils entrevoient bien que les dividendes ultimes à obtenir
de ces négociations sont un statut spécial du Kivu du moins de leur fief, ce qui ne peut se discuter sans une dimension nationale...
Et dans ce sens tant qu’à mener des négociations directes entre lui et le Cndp comme il l’a finalement accepté, le pouvoir
Congolais aurait du aller jusqu'à crever l'abcès, mettre sur la table l’aspect national qui seul lui donne plus de poids,
la communauté nationale étant quasi unanimement contre l’option d’une annexion partition du Kivu...
A moins qu’il ait dans la poche une reprise des confrontations armées, mais dans ce cas il devrait savoir qu’il aboutirait à
en découdre avec le Rwanda, pourquoi pas; mais cela exige une préparation militaire et diplomatique autrement plus musclée
et plus maligne… En sommes-nous là ?

N’empêche; je persiste et signe que la meilleure voie pour gagner des points sur le terrain et en diplomatie malgré
les cris d'orfraie du représentant de Ban Ki Moon et de la Ci notamment de Michel qui cachent bien de plans, aurait été
du moment qu'on a accepté ce dialogue direct de les prendre au mot et de jouer plus malins en débattant enfin à
vrai un niveau national avec la participation large et institutionnelle de tous les organes du pays surtout que ce fameux
rapport de l’Onu peut être interprété d’une façon ou d’une autre notamment avec des agenda cachés : l’implication
nécessaire et vitale(?) du Rwanda peut autoriser ainsi une gestion plus régionale et donc plus hypocrite du conflit ;
et c’est là où nous risquons de perdre noyés par des considérations géostratégiques qui nous dépassent…
C'est là qu'allait apparraître crue la ruse perverse de Nkunda et du Rwanda, les Congolais étant dans leur grande majorité
opposés et au rôle d'alternative de Nkunda et au démembrement de fait du pays en faveur de Nkunda et du Rwanda;
la négociation aurait ainsi capitalisé l'indignation générale face aux manoeuvres des rwandophones !

Ce n'est de ma part ni un avoeu d'un quelconque déterminisme d'impuissance pour notre classe politique ni d'un fatalisme
résigné des capacités des Congolais en général même aujourd'hui mais à l'expérience en face les plans existent bien ficellés
(les rwandophones semblent avoir entrevu ce refus quasi-épidermique du pouvoir Congolais et une solution B(?) à la rescousse...);
de notre côté la structure en place ne semble jouer qu'aux matamores de foire sans épaisseur programmatique ni recherche
de ressources en dehors de leur cercle; simplement des expédients pour rester au pouvoir...
Comment alors nous sortir de ce poker menteur si on ne voit pas plus loin que le bout de son nez ?
Enfin c’est mon avis ; attendons voir la suite pour mieux nous situer...


"Goma: des deux camps se renforcent !
° http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2008/12/26/goma-des-deux-camps-se-renforcent/
Alors que les pourparlers de paix entre le gouvernement et les représentants de Laurent Nkunda doivent reprendre à Nairobi le 7 janvier, la crainte renaît à Goma. En effet, les forces gouvernementales et la rébellion s’accusent mutuellement d’opérer des mouvements de troupes à proximité du camp de réfugiés de Kibati, à 15 km au nord de Goma. Laurent Nkunda a écrit à la Monuc (Mission des Nations unies au Congo) pour accuser l’armée d’envoyer des renforts sur cet axe dont son mouvement s’était retiré. Les observateurs onusiens n’ont pas confirmé cette information.
En revanche, l’inquiétude monte à propos du comportement du CNDP (congrès national pour la défense du peuple) qui, selon certaines sources, aurait l’intention, au cours des prochains jours, de forcer le départ des contingents de la Monuc installés sur le territoire passé sous son contrôle. Des informations (non confirmées) font état de renforts venus du Rwanda, qui s’élèveraient à 8500 hommes. La perspective d’une attaque des bases de la Monuc par la rébellion inquiète vivement les organisations humanitaires, des Italiens ayant déjà été pris sous le feu du CNDP, et l’accès aux déplacés devient de plus en plus difficile.
Par ailleurs, parallèlement à l’armée gouvernementale qui avait subi de cinglantes défaites en octobre et novembre et n’aurait plus bougé depuis lors, des groupes de combattants Mai Mai se réorganisent, ayant eux aussi reçu des renforts, (certaines sources font état de 2000 enfants…)et ils se prépareraient à passer à l’assaut de Kiwandja et Rutshuru, deux localités tombées aux mains du CNDP.
La Monuc est particulièrement inquiète par la proximité des zones de front : à Kibati, moins de 150 mètres séparent les belligérants avec, entre les deux camps, des déplacés terrorisés. Alors que le CNDP a refusé samedi dernier de signer une déclaration conjointe de cessation des hostilités avec des représentants du gouvernement et a même refusé de s’engager à respecter son propre cessez le feu décrété fin octobre, l’armée congolaise a mis en garde contre un « risque d’affrontement imminent ».
Ce regain de tension survient alors que le Conseil de Sécurité vient d’élargir le mandat de la Monuc et de l’autoriser à utiliser « tous les moyens nécessaires » pour s’acquitter de ses missions. Ce feu vert politique ne signifiant pas, dans l’immédiat en tous cas, un renforcement des capacités militaires de la Monuc, les belligérants risquent de vouloir profiter du fait que les renforts promis ne sont pas encore arrivés, d’autant plus qu’aucune force européenne n’a été consentie pour favoriser cette soudure…"

"Pourquoi l’armée congolaise est aussi faible !"
° http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2008/12/23/pourquoi-larmee-congolaise-est-aussi-faible/

"Laurent Nkunda bloque à Nairobi !"
° http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2008/12/22/laurent-nkunda-bloque-a-nairobi/


"Plan américain de « fin de guerre »
Herman Cohen piège Obama et la RDC !
° http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=75473&id_edition=4525l
La Suède et la Norvège ont suspendu leur aide au Rwanda pour son soutien à la rébellion armée de Laurent Nkunda. Les Etats-Unis ne se sont pas encore prononcés clairement sur le rapport des experts de l’Onu quant au soutien que le Rwanda apporte au CNDP. Mais par contre, un « Plan américain de fin de guerre au Kivu » est fin prêt. Il est sur la table de Barack Obama, le président élu des Etats-Unis qui prendra officiellement ses fonctions dans 22 jours. Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines (1989-1993) en est le grand inspirateur.
La guerre au Kivu n’est pas politique, mais bel et bien économique. Chaque jour qui passe confirme cette thèse comme le démontre clairement le dernier rapport des experts de l’Onu. C’est ainsi que dans ses analyses sans complaisance, Le Potentiel soulignait que le « contrôle des mines par le pouvoir central mettrait fin à cette guerre économique ».
Presque dans les mêmes circonstances de temps, Louis Michel, Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, en mission de bons offices dans la région des Grands Lacs, s’est attardé sur la « dimension économique » de cette guerre. Il invitait toutes les parties qui se sont impliquées dans la recherche d’une solution durable à la guerre qui sévit en RDC, à s’appesantir sérieusement sur cette « dimension économique ».
Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines revient sur cet aspect du problème avec un « plan » à la main. « Le principal responsable de la violence est l’insurrection des Tutsis congolais, dont le chef est Laurent Nkunda, un ex-général de l’armée congolaise qui affirme se battre pour protéger sa communauté. Mais ses opérations militaires visent principalement à empêcher l’armée de Kinshasa de rétablir son autorité sur les provinces de l’Est. Ses troupes sont armées et financées par le gouvernement du Rwanda. Celui-ci ne renonce pas à des ressources qui représentent une bonne partie de son produit national brut, mais que le gouvernement congolais est en droit de revendiquer pour en faire profiter son peuple. Cette dimension économique du conflit doit être prise en compte », souligne Herman Cohen dans un article signé de sa main et publié dans le journal américain, The New York Times.
Cette personnalité politique américaine va plus loin et demande à Barack Obama, une fois investi, «qu’il devrait nommer un négociateur spécial chargé de proposer un projet de marché commun incluant la RDC, le Rwanda, le Burundi, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Cet accord autoriserait la libre circulation des personnes et des biens et garantirait aux entreprises rwandaises l’accès aux ressources minières et aux forêts congolaises. Les produits fabriqués continueraient d’être exportés via le Rwanda. Le grand changement serait le paiement des droits et des taxes au gouvernement congolais. Pour les entreprises rwandaises, ces prélèvements seraient compensés par des revenus accrus ». Selon Herman Cohen, ce marché commun permettra à la RDC d’utiliser « les ports de l’océan Indien qui sont le débouché naturel des produits du Congo oriental, plutôt que ceux de l’océan Atlantique, à plus de 1600 km de là ».
Piège
Avant de revenir sur ce « plan », force est de s’attarder sur les propos de John Carré, ce célèbre romancier de renommée internationale. Il évoquait déjà dans son roman « Le chant de la mission », le vingtième publié en France en septembre 2007, la dimension économique de cette guerre du Kivu. Il s’attarde, en ces termes, sur toutes ces réunions internationales sur la RDC : « Rien que des théoriciens avant-gardistes, des néo-conservateurs en vue, des sommités de la géopolitique. Le genre de types qui se réunissent dans des stations de ski pour décider du destin des nations. Ce n’est pas la première fois qu’ils se penchent sur le Congo oriental, et qu’est-ce qu’ils y voient ? L’anarchie comme résultat probable des prochaines élections, les Chinois qui grattent à la porte pour rafler toutes les matières premières. Alors que faire ? Les Congolais n’aiment pas les Américains, et c’est réciproque. De leur côté, les Rwandais méprisent les Congolais, ils sont disciplinés et surtout efficaces. Alors le plan des Américains, c’est de consolider la présence économique et commerciale du Rwanda au Congo oriental jusqu’à le rendre incontournable. Ce qu’ils veulent, concrètement, c’est une annexion en douceur, et ils comptent sur un coup de main de la CIA ». Propos prophétiques. La guerre du Kivu illustre tous ces propos et Herman Cohen reconnaît que depuis 1996 les «provinces du Kivu sont économiquement intégrées au Rwanda ».
Effectivement, ce « plan » de Herman Cohen fait la part belle du Rwanda et vise à le rendre incontournable et son économie forte. Pire, il aura pour conséquence l’affaiblissement de l’économie congolaise en réduisant fortement les exportations vers l’ouest, c’est-à-dire le port de Matadi et bientôt de Banana pour renforcer la valeur marchande des pays anglophones de l’Est, notamment le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et bien sûr le Rwanda qui se verra ainsi désenclavé.
Ce « plan » vise également à réduire l’influence géostratégique de la RDC au niveau de l’Afrique centrale, un coup dur pour la CEEAC. Mais combat par le fait même l’existence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL. En effet, si jamais ce « marché commun verrait le jour », il enlèverait toute la substance à cette conférence internationale qui a été créée pour que la RDC joue le rôle de la plaque tournante tant en Afrique centrale, des Grands Lacs qu’en Afrique australe.
C’est justement cette influence que l’on est en train de casser subtilement et malicieusement. Partant de cela, la CEPGL aura du mal à repartir du bon pied. Tel est l’objet poursuivi par ces opérations militaires visant à déstabiliser la RDC, à l’affaiblir davantage économiquement. Un complot international pour balkaniser la RDC se confirme chaque jour davantage.
Le « cabinet Clinton »
Ce « plan » risque d’être géré par les anciens collaborateurs de Bill Clinton mais qui font désormais partie de l’équipe de Barack Obama. Le président élu qui a promis de concentrer ses efforts au plan interne en vue de l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens, pourrait accorder une oreille distraite à la politique africaine, et particulièrement à ce qui se passe en République démocratique du Congo.
Aussi, le lobby américain, facilement indentifiable et qui a ses intérêts dans cette partie de la RDC et de l’Afrique, pèsera de tout son poids pour obtenir « l’annexion en douceur » du Congo oriental au Rwanda. Et pourtant, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs qui a intégré la relance de la CPEGL a pris en compte la « dimension économique » des conflits armés dans la région des Grands Lacs.
Ce « plan américain » doit interpeller la classe dirigeante et l’élite congolaise. Comme pour dire que la menace de la balkanisation de la République démocratique du Congo est toujours à l’ordre du jour."


"Rutshuru : le CNDP accusé de procéder à des enlèvements de jeunes garçons à Kiwanja !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=21592&da=&hi=0&of=18&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst


Compatriotiquement!

Ce qui est bien avec les Occidentaux c'est qu'ils sont methodiques et bien organises. Aujourd'hui, ils publient les conclusions de leurs enquetes dans un rapport compromettant pour Kigali. Demain, ils utiliseront cette information pour obtenir ce qu'ils veulent. C'est cela la grande difference entre nous. Nous agissons sous le coup de l'emotion, sans ne fut-ce qu'une arriere pensee pour le lendemain, alors que protegent leurs arrieres et anticipent deja leur prochain coup. a court terme ce rapport ne servira a rien, surtout que le Congo est a plat ventre devant Nkunda...par contre demain, surtout s'il y avait changement de garde a Kin, ce serait une toute autre histoire!

C'est du pessimisme ou du réalisme froid je n'en sais trop rien; n'empêche que je me convaincs de plus
en plus que le gros qui déterminera la suite chez-nous pour quelqus bonnes décennies à venir se joue
das les 2-5 ans qui viennent... Et malheureusement à moins d'une incapacité alors abyssale du pouvoir
kanambiste à ne pas tenir ne fût-ce aux incessantes bouées de sauvetage que ne cesse de lui tendre
la CI balottée d'un côté vers les intérêts "francophones", de l'autre aux accomodations réalistes
des multinationales et donc à terme obligée de concilier leurs Etats, Amérique, Europe, Asie... pour
un statu quo mâtiné de quelques modérations à la surface contentant notre souveraineté, je ne vois
pas le pouvoir actuel ménacé substantiellement... On dirait que leurs menaces ont porté des fruits...
Et lorsqu'on ajoute que sur place ni l'opposition (insitutionnelle d'ailleurs comme informelle) ni la force
populaire ne font preuve de ressources efficaces pour porter la contre-attaque ou sont empêchées de
le faire, c'est encore la CI qui sera le moteur de notre évolution...

Le plan Cohen est connu dans sa mouture principale, le nouveau est qu'il quitte le démembrement forcé pour
un aménagement consensuel qui sans sembler y toucher, dévisage en douceur mais ptofondément l'architecture
institutionnelle, sociale et économique de la région des Grands Lacs pour une douce et alléchante communauté
des Grand Lacs qui nous ôte là terme la main sur la région ...
Et ce ne sont ni les populations du Kivu qui aprés tout se consoleront de la perte de leur souveraineté pour
des dividendes socio-économiques espérées de l'extraversion orientale de leur économie qui s'en plaindront...
Encore moins leurs leaders qui là comme ailleurs dans le pays jouent de l'alimentaire qui feront quelque chose...
Ce ne sont pas non plus les rodomontades creuses d'un Mende avec son Guvernement ni les allers et retours
de l'opportuniste Thamcwe qui empêceront quelque chose...
Je crains fort que demain nous appartienne encore moins au Kivu qu'aujourd'hui et risquons de nous résigner
de faire comme on peut bon coeur contre mauvaise fortune avec une balkanisation de facto largement en
faveur des rwandophones et nous contentera de ne plus nous accrocher qu'aux taxes plutôt qu'aux produits
de notre propre sol et sous-sol...

Et bien Mesdames et Messieurs les Elus, s'il vous reste encore un peu de dignité, faites qulque chose pour
limiter demain ces dégats...


Compatriotiquement!

PS
Suite aux interrogations de Mr LE à props de Thambwe, j'ai trouvé ceci :
"Paris, les aveux d'impuissance de Tambwe Mwamba"
° http://www.reveil-fm.com/index.php/2008/12/27/250-paris-les-aveux-d-impuissance-de-tambwe-mwamba

Selon le Potentiel, Sud Kivu et Maniema sont vises

La trêve sérieusement menacée

Nord-Kivu : les troupes rwandaises en RDC

Par Le Potentiel

Les nouvelles du front ne sont pas du tout rassurantes. L’option militaire risque de prendre le dessus sur celle politique et diplomatique. Le refus du CNDP de signer formellement le cessez-le-feu et les accusations portées contre les FARDC d’occuper les zones tampons découlent d’un stratagème pour une offensive généralisée en direction d’autres provinces. Avec le soutien des troupes rwandaises qui sont déjà signalées en RDC, selon des sources concordantes.

http://lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=75562&id_edition=4526

Il est tout à fait possible que les nouvelles demandes de Nkunda qui s'écartent de la cause première de son combat, la défense des Banyamulenge puissent aussi bien indiquer un homme moins assuré de la tournure des événement, et qui, au risque de tout perdre, chercherait à se repositionner politiquement sur le plan national. Jusqu'à présent Nkunda a plutôt bénéficié d'une vague de sympathie de la CI par suite du génocide rwandais dont les victimes étaient majoritairement des Tutsis comme les Banyamulenge Congolais. Par association, peut-être, la CI qui a essuyé des critiques de toute part à cause de son inaction au Rwanda craignant que ce s'y était produit ne se répète au Congo, s'est laissé ranger aux arguments de Nkunda.

Ce que l'on craignait s'est en effet produit mais non contre les Banyamulenge mais contre les populations autochtones de l'Est du Congo. Cela s'est produit certes de façon moins spectaculaire que le génocide rwandais pour pouvoir attirer l'attention mais plus massivement. On estime à des millions, les Congolais morts pour des raisons reliées directement ou indirectement aux différentes guerres menées contre le Congo depuis 1996. Les quelques voix timides qui s'élevaient pour dénoncer cette situation n'ont pas réussi à émouvoir la CI. Il a fallu attendre le spectacle des femmes et enfants errants dans la nature et à la merci des groupes armés pour éveiller la conscience de la CI à la réalité congolaise. Pour une fois, les victimes sont reconnus comme tels et les responsables dont Kagame et son complice Nkunda pointés du doigt même si ce n'est pas entièrement à la satisfaction de tout le monde.

Ce qui peut expliquer la prise de position de la CI plus favorable au gouvernement congolais lors des négociations de Naïrobi. Nous aurions pu tourner complètement la situation à notre avantage si notre armée, malgré ses défaites, avait démontré un comportement digne et humain envers les victimes et si le gouvernement avait agi de façon responsable. Malheureusement, les seuls hauts faits d'armes qu'on puisse relever de l'armée congolaise sont les abus sur les victimes, et depuis les années nonante les pillages, sans que cela n'entraîne des sanctions à la mesure des abus commis contre leurs auteurs de la part des autorités congolaises. Cette indifférence à l'égard des souffrances des populations, qui en fait reflète bien le regard des gouvernants congolais sur les gouvernés, enlève aux autorités congolaises toute autorité morale. Comment en effet porter la responsabilité des malheurs de la population sur Nkunda quand on laisse faire sa propre armée ?

On peut sérieusement se demander si nos autorités politiques valent mieux que nos militaires ? Ce sont toujours eux qui envoient les militaires tirés sur la population. Au lieu donc de se limiter seulement à former les militaires, la Monuc dans sa nouvelle mission devrait se charger aussi de former nos politiciens dans le domaine des droits de la personne, de la protection de l'enfance et de la prévention de la violence contre les femmes. Ce sont eux la racine du mal.

A mon avis, toutes nos analyses ne peuvent occulter une réalité bien simple : le futur du Congo, quant à son intégrité territoriale, dépend beaucoup plus de ses propres faiblesses que des manigances avouées ou cachées, réelles ou imaginaires de la CI, de Kagame ou de Nkunda de désintégrer le Congo.

N'oublions pas qu'on ne parle plus de Kahemba, un territoire qui jusqu'après les élections congolaises était considéré comme appartenant au Congo mais qui est actuellement occupé par l'Angola. S'il s'avère que Kahemba appartient au Congo, cela voudrait dire que nous vivons déjà une partition de fait ou plus exactement une annexion. Et Kahemba, il n'y a ni Nkunda, ni Kagame, ni la CI.