RDC-DEFENSE: Formation de l´armée, la formule de la Légion Etrangère

FORMATION DE L´ARMÈE EN RDC

Certains lecteurs de cette page ne vont sans doute pas accepter l´idée de publier des réflexions sur la défense sur la page "Technologie"mais en Europe, quand vous recherchez des publications sur la défense, c´est souvent dans les revues specialisées sur la "technologie" qu´on trouve les meilleures informations.
Nous avons l´habitude de lire la revue "Défense & Sécurité Internationale" "DSI", le site www.armada.ch, www.saabgroup.com, la revue Air International ou Combat Aircraft Monthly..Jane´s Defense..ect..

Les articles qu´on trouve dans ces publications sont avant tout "scientifiques"..ou "academiques"..d´où cette idée de placer des réfexions sur la défense au Congo sur cette page technologique.

DIALOGUE

Depuis que Joé Kanambe a annoncé la tenue d´un dialogue et en plus la signature d´un accord de l´ONU qui incite á un dialogue, la formation de l armée est l´une des questions capitales que les congolais vont aborder.
Ceux des lecteurs qui sont membres des partis politique savent certainement que leurs organisations seront de loin ou de près associées á des discutions sur la défense pendant ce dialogue Nous destinons avant tout á ces lecteurs cette réflexion..en esperant que nous allons finir tout le sujet avant la tenue du Dialogue...afin que certaines idées que nous partageons puissent inspirer ceux des partis politiques qui sont engagés dans la preparation d´un programe militaire visant á former une armée nationale au Congo..

LE TITRE SUR LA LEGION ETRANGERE EN FRANCE

Le titre du posting, n´est qu´un aspect dans la réflexion, en effet nous allons plus nous concentrer sur le concept "contrat" en usage dans la Légion Étrangère en France, concept que nous jugeons utile au cas où l´idée de former quelques unités de "démonstration" comme l´annonce le SG de l´ONU (Lire l´article "Ce que souhaite l´ONU au Congo" sur www.rfi.fr) ou le parti politique de Kengo

FORMAT & "BATTLEGROUP"

Nous allons nous inspirer du concept "Battlegroup" de l´UE et d´un article qu´on trouve dans la revue DSI ("Le charme dangereux des petites armées" Défense & Sécurité Internationale nr 90. Mars 2013 page 32-35) pour illustrer les idées de l´ONU qui a pratiquement appliquée ce concept dans sa mission militaire MONUSCO/MONUC, tout comme les propos de l´organisation de Kengo

"EUTM-Mali" et "EUSEC"

Comparaison utile de deux concepts de l´UE pour introduire l´application pratique du concept Battlegroup pour la RDC Nous allons tenter de tirer quelques enseignements pratiques de la mission "ISAF" en Afghanistan dont l´experience semble inspirer la nouvelle mission militaire de l´UE au Mali.

CONTRIBUTIONS

Nous esperons avoir la contribution de mister Link qui avait genereusement apporté des images de l´intervention du général Mukobo lors de la présentation d´un ouvrage sur l´armée congolaise recement en Belgique.
Tout comme l´Admn peut nous aider á "copier" la partie de la proposition pour le dialogue de Kengo qui concerne l´armée.

Á très bientôt

INTRO

Nous allons tenter ne pas assomer les lecteurs avec des théories academiques sur la défense..et nous allons faire l´effort de simplifier et même de racourcir le plus que possible ce sujet

Comme intro... Une lecture des propos du Général Mokubo lors de la présentation d´un ouvrage sur l´armée au Congo en Belgique (une video publiée par mr Link) et la prosition de mr Kengo des thèmes du futur dialogue fait ressortir une idée simple, innovatrice et même orginale: Former une petite "armée" destinée á faire la guerre

En effet, l´histoire la plus recente de la RDC enseigne que lors du DIC en RSA, il avait été question de "former" une armée avec une exigeance politique destinée á rassembler toutes les factions militaires du Congo Si politiquement, le concept a été efficace pour stabiliser le pays, á long terme le concept a démontré des lacunes graves car les FARDC ne peuvent pas faire la guerre et defendre tout simplement l´État congolais

Dans cette réflexion, nous ne souhaitons faire l´autopsie d´un échec, mais nous souhaitons (comme les propos de Kengo le démontre) nous projetter dans un avenir proche en faisant table rase de l´échec patent

Ce que Kengo et le général Mukobo présentent comme approche peut se retrouver dans le concept "EBO" (Effect Based Operation tapez sur Wiki ). En effet, la RDC (selon mr Kengo et le général Mukobo) ne doit plus rechercher á faire des réformes larges de sa capacité de défense, mais avant tout rechercher les "effets" qui peuvent apporter des resultats visibles et verifiables.

En bref, il s´agit de disposer d´une "petite armée" capable de lancer des opérations militaires offensives..et non une grande armée qui ferait la parade sur le boulevard du 30 juin..
Nous allons expliquer d´une manière plus pratique ce concept..mais nous pensons que l´aspect negatif des idées de Kengo est avant tout la difficulté pour passer de la théorie á la pratique. En effet, les organisateurs du "dialogue" risquent de se gratter la tête s´il faut necessairement traiter cette question au travers d´un dialogue.

COMMISSION DE LA DEFENSE

Nous suggerons que lors du dialogue, les participants puissent mettre en place une "commission de la défense" dont le rôle serait d´elaborer un programme , de fare le suivie et surtout d´évaluer progressivement l´execution du programme.

En effet, mettre au point une "petite armée offensive" exigerait que les congolais puissent s´inspirer de l´ISAF (Afghanistan) où ils vont decouvrir qu´un tel concept serait facile et efficace si la RDC aux technologies militaires, au financement direct, aux formations pratiques via une diplomatie active où les paternaires peuvent refaire..presque ce que l´ISAF fait en Afghanistan en ce moment

Á suivre

Oui la defense aujourd'hui fait partie de la technologie pour la raison qu'elle emploie aujourd'hui l'electronique, l'ordinateur et le robotique dans ses outils, engins et equipements militaires. C'est une bonne theorie selon laquelle avec l'effectif actuel de l'armee' si elle se fait discipliner, entrainer, informatiser et moderniser, elle pourra devenir une armee' reelle au sens propre du mot. Mais helas` tout est a` refaire avec les FARDC, voila` mon mot clef, il n y a pas seulement une seule facade a` traiter comme on l'a fait dans ce sujet, y en a plusieurs. Sans une reformation radicale de notre armee' incluant sa technologisation parmi tant d'autres elements, ce serait difficile d'appliquer un moindre changement ou d'atteindre une simple avancee' sans se renverser peu apres, voila` encore une autre phrase a` retenir.

Les partis politiques au Congo ont plusieurs lacunes, la`c'est exacte. Leur poltique est plus juridique que techniquement politique. Car politiquement, chaque parti politique serieux doit avoir ou doit presenter sa vision sur l'armee'. Comme nous sommes tous un peuple matinda, on peut aussi contacter un ou deux partis politiques et leur faire part d'une vision quelconque de l'armee'. Bien entendu en meme temps c'est chercher a` les convaincre sur cette vision et qu'ils en fassent comme la leur. Une vision de l'armee n'est pas a` avaler facilement mais exige des debats et des analyses serieuses, ; mais les partis politiques dans ce sens ne sont pas tres concernes' on dirait.

Concernant ce qu'on a denomme' ici "concepts" de Format Battleground, EUSEC etc.. Je laisserai la place aux academiciens et praticiens de l'armee' a` conjoindre et en debattre. Car un concept c'est beau, mais il faudra des analyses sur les circonstances, le temps, l'environnement, la morale, le niveau actuel de formation et des militaires, la cooperation internationale, les assomptions sur lequelles on base ces concepts, les risques, les convergences et divergences dans le debat et pourquoi; tout ca en leur laissant la place dans des matinees publiques de discussion, seminaires, conferences et feedback provenant d'une partie de la population concernee' ou de tout autre contribuable congolais. Il y a beaucoup a` faire et beaucoup d'etapes a` franchir pour la situation de notre armee'

Regarder et bien voir
Technologie-polytechnique

LE FORMAT

C´est la question essentielle de toute réforme, toute innovation pour défendre le Congo. En effet, en Occident (y compris la Russie) la question du "format" de l´armée est au centre des réformes depuis la fin de la Guerre Froide. En Belgique par exemple, la seule unité opérationnelle est une "Brigade légère"..Tout comme en Russie, l´unité de base est devenue la "brigade", il n´existe plus des "divisions" ou des "corps armés"..en plus la Russie peut servir de réference au Congo car ce pays si vaste a considerablement reduit le nombre des "Regions militaires" quand on Congo on continue de claquer les regions militaires sur les provinces admnistratives au lieu de se baser sur les priorités stratégiques ou des menaces potentielles.

INNOVER, C´EST SOUVENT SE SOUVENIR

Au Congo, nous sommes á la recherche..avant tout des résultats quand il s´agit de l´armée. Ce que si en Occident la contraction des forces en faveur d´une plus grande efficacité est un processus qui masque souvent la seule volonté de réduire les dépenses Au Congo nous sommes á recherche de plus de "performance", plus de "discipline", plus de "contrôle"..avant tout.

En Occident c est devenue un leitmotiv: pour avoir une armée plus performate, il faut la rendre plus compacte. Diminuer le nombre de soldats pour n´en garder que les meilleurs, ceux qui pour reprendre un terme courant dans le vocabulaire des entreprises présentent "une forte valeur ajoutée"; reduire les personnels pour pouvoir continuer de doter ceux qui restent d´équipements plus performants - et donc coûteux: telle sont les rationalités qui sous-entendent l´essentiel des réformes militaires en cours dans la plupart des pays déceloppés *

Si les dirigeants congolais peuvent s´inspirer de cette approche occidentale, ils doivent savoir que c´est avant tout la réalisation d´efficience militaire qui est poursuivie, s´incarnant dans de petites armées d´élite, armée des techniciens de la guerre surqulifiés et surentraînés et dotées d´un équipement ultramoderne et dès lors capable en théorie de vaincre par l´application á la fois brutale et extrêmement précise - "chirurgicale" - de la violence *

L´une des justifications majeures en faveur de petitess armées d´élite - et donc parfaitement disciplinées et aux réactions prévisibles - serait ainsi le plus grand degré de contrôle qui pourrait être exercé sur elles, tant politiquement que tactiquement.
Dans le premier cas, les petites armées seraient moins sujettes á la rébellion; dans le second, elles seraient plus aisement "commendables" sur le chamo de Bataille et répondraient plus rapidement et mieux aux ordres recus, se rapprochant d´un système automatique.
Ce dernier Point est tout á fait central dans l´attrait exercé par les armées professionneles de volume réduit: parfaitement "drillées", remarquablement entraînées, mieux disciplinées, celles-ci s´averent historiquement des systèmes d´exécution d´ordres extrémement performants. *

Ces arguments sont á la base de notre réflexion la formule de la Légion quand l´actuel Président du Senat Kengo reprend pratiquement les arguments du général Mukobo

La RDC a grandement besoin d´un "demonstrator" comme on dit en Anglais..En effet, une petite unité "démo" serait l´idéal pour verifier cette notion de la contraction des forces
Quand l´ONU modifie le mandat de sa mission militaire au Congo et opte pour une "Brigade d´intervention" les decideurs politiques congolais ont en effet avant tout une réference quand ils vont preparer la réleve de la Brigade de la MONUSCO dans un an comme le mandat l´exige.
Ici, ils peuvent reprendre l´idée d´une Brigade demonstrator avec un format reduit, des membres de cette brigade selectionés et recrutés dans les rangs des FARDC, un entrainement specifique et surtout en s´inspirant de l´experience de la Légion et de l ISAF en Afghanistan...les dirigeants congolais peuvent exploiter au maximun l´EUSEC et la MONUSCO...Ceci sera la suite de notre réflexion très prochainement.

Comment la RDC peut experimenter les théories que vous lisez ici ne beneficiant du concept "mentors" de l´ISAF, en beneficiant d´une forme d´assitance militaire plus efficace sur le plan d´entraînement. de la fourniture des équipements, d´une option "outsourcing" sur le plan logiqistique.
À bientôt.

* Ces citations sont tirées de l´article "Le Charme dangereux des petites armées" de Benoist Bihan dans la revue Défense & Sécurité Internationale Nr 90. Mars 2013 pages 32-35

 LA FORMULE DE LA LEGION ÉTRANGÈRE

Depuis que Joé Kanambe a publié l´ordonance sur le "Dialogue" et le message d´Obama qui exige un "faire mieux et plus" en matière de la sécurité au Congo, nous sommes satisfait de voir que les questions de la Défense sont de plus en plus présentes dans les débats au Congo..er si le "Dialogue" se deroule dans un avenir très proche, la défense sera certainement le point le plus important des discutions entre congolais 

LE COEUR DE LA REFLEXION: CONTRAT, LA SPECIFICITE DE LA LEGION ETRANGERE  

La RDC va avoir tout juste 12 mois..á partir de ce mois de juillet pour preparer la releve de la Brigade Africaine..et qui sait le début de la fin de la mission de la MONUSCO 
Comme nous ne cessons de le souligner, il est important d´apporter des innovations efficaces pour defendre le Congo et la Légion Étrangère est une source d´inspiration fiable dans cette matière.

Ce qui fait la force de la Légion Étrangère, c´est avant tout le CONTRAT    Le général Christophe de Saint Chamas Commandant la Légion étrangère affirme que " La Légion est une école unique d´intégration. Ses clés: la force du contract, car le légionaire est volontaire, et le moteur qu´est l´effort. La Légion n´est pas un ascenseur social, mais un escalier social. Tout se mérite. On est pas "de carrière", on signe un contrat, puis un second, au mérite. C´est dans la Culture du légionaire, il en est fier.

Si les congolais s´engagent á apporter des innovations efficaces dans l´armée, la question du "contrat" devrait figurer en tête des exigeances.
Ce que remplacer la Brigade Africaine exige certainement la "formation d´une Brigade Spéciale" où un nombre limité des membres des FARDC peuvent signer un contrat spécifique,,,un peu comme dans la Légion Étrangère..la seule difference serait les conditions de recrutement des membres de la future Brigade qui doivent imperativement provenir des rangs des FARDC

Selection
S´il faut recruter des membres d´une Brigade spéciale, la notion ultime serait la "selection".. Comme le général de Saint Chams l´affirme "le principe est que le candidat qui arrive met son passé sur la table. Si on le juge acceptable, on le prend" C´est l´innovation la plus importante et utile au Congo..où on recrute dans les rangs des FARDC uniquement des "volontaires" qui vont signer un contrat spécifique pour servir dans une unité combattante
Le général de Chamas ajoute que "pour autant, la Légion est avant tout et d´abord une force combattante. Les gens adhèrent au contrat dans une démarche volontaire. Ce point est fondamental. Parmi les qualités du légionaire, il ya avant tout la détermination"

Des militaires congolais selectionés qui s´engagent á signer un "contrat" spécifique dans une unité destinée exclusivement á faire la guerre contre les milices de toutes sortes:study: c´est le concept le plus important Ils doivent être des "volontaires", et doivent ensuite subir une "selection" où on verifie leur backgrund afin d´éviter les erreurs des Brigades formées pendant la transition où les pays voisins ont infiltrés les structures des FARDC avant des consequences terribles que nous constatons maintenant:girlscream: 

"Des celibataires"
C´est l´autre condition importante pour devenir membre de la Brigade Spéciale. L´héritage nefaste de la Force Publique où les militaires accompagnés de leur familles qui vont á la guerre devrait cesser..et la Brigade Spéciale devrait servir d´innovation pour le futur de l´armée congolaise.
En effet, le général de Saint Chamas souligne que "N´ayant pas d´attaches familiales lors de leur engagement, vivant en caserne Durant leur premier contrat, les légionaires sont particulièrement disponibles quelle que soit la période de l´année"
Ce que les congolais doivent rechercher á tout prix est cette disponibilité Ceux qui vont s´engager dans la Brigade doivent signer le contrat comme des "celibataires" et doivent comprendre le sens de cette exigeance en restant disponible Durant tout le temps de leur contrat.

Á suivre

 Legio Patria Nostra

C´est l´un des aspects qui doit servir de "rupture" avec le passé, si les congolais optent pour l´inspiration de la Légion Étrangère. Ceux qui vont signer un contrat dans la Brigade experimentale devraient se dire que la Bigade sera leur "patrie".
Le général de Chamas le souligne "Le légionaire est complètement aux ordres, il ne se pose pas de question dans la mesure où on reconnait son appartenance, ses spécificités. Il s´est engagé non au titre d´un régiment ou d´une spécialité comme le soldat francais, mais au titre de la Légion étrangère, comme combattant. Il ya une langue: le francais; une Culture: celle de la Légion; une réligion:"honneur-fidelité". 

Une Brigade anti-guerilla, une Brigade spéciale dont les membres sont selectionés, recrutés au sein des FARDC..Une Brigade qui offre un "contrat" aux celibataires pour une durée determinée..Une Brigade qui peut éventuellement être commandée par une structure internationale" du genre "ISAF" en Afghanistan où les officiers peuvent provenir des pays membres de l´OTAN C´est l´option innovatrice et experimentale idéale pour l´armée congolaise 

LA QUESTION DES "SUBVENTIONS"

Ici nous abordons les exigeances "diplomatiques et politiques" que les congolais doivent accepter s´ils optent pour l´approche appliquée en Afghanistan par l´ISAF.
Ce que par "contrat", il entendre une autre approche exclusive quand il s´agit de payer les salaires des membres de la Brigade experimentale Or le budget de la Défense de la RDC est si maigre, qu´il serait mieux d´opter pour des Accords diplomatiques spécifiques où certains pays peuvent payer non seulement les salaires des membres de la Brigade, mais aussi fournir les équipements y compris une formation spécifique où les officiers instructeurs doivent imperativement accompagner la Brigade sur le terrain 

C´est l´une des inoovations que les congolais devraient examiner avec attention: Comment obtenir des subventions afin de financer la Brigade

:star:  Les citations du général Christophe de Chamas, Commandant de la Légion étrangère sont tirées de l´article " La Légion étrangère, la fascination demeure" publié dans la revue Défense & Sécurité Internationale "DSI" Hors serie No 27- Decembre 2012- Janvier 2013 pages 77-81