LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
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Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
http://congocd.wordpress.com/2013/10/25/joseph-kabila-ne-va-jamais-a-lessentiel/
mongo elombe
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"DC: peu d’avancées un an après l’accord d’Addis-Abeba
° http://www.rfi.fr/afrique/20140225-rdc-peu-avancees-an-apres-accord-addis-abeba/
Le 24 février 2013, onze pays d'Afrique centrale et orientale signaient l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Ces Etats se sont engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs - notamment en RDC - et à réformer police et armée. Mais aujourd’hui, le mécanisme national de suivi de ces réformes semble au point mort.
Pas de règlement intérieur, pas d’attribution claire de poste et une seule réunion du comité de pilotage en près d’un an. Depuis qu’il a été créé il y a neuf mois, le mécanisme national de suivi (MNS) de l’accord d’Addis-Abeba ressemble à une coquille vide.
C’est l’absence de budget qui empêche la structure de fonctionner, estiment certaines sources. En 2013, la dotation allouée a permis de recruter une vingtaine de personnes ; il manque encore les experts. Mais en 2014, seul 5% du budget requis a été attribué. Sans finance, impossible de recruter et de donner aux équipes les moyens de travailler. Du côté de la primature, on se veut rassurant. Le budget pourrait être réajusté dans les semaines à venir.
Mauvaise gestion ?
D’autres sources pointent une mauvaise gestion. D’après les documents internes consultés par RFI, des postes tels que le directeur de cabinet et son chauffeur n’étaient pas prévus dans l’ordonnance de création du mécanisme.
La communauté internationale de son côté s’inquiète du manque d’avancée dans la mise en place de cette structure, censée jouer un rôle crucial dans la consolidation des institutions congolaises et pour garantir une paix durable dans l’Est. La RDC a-t-elle vraiment la volonté de faire avancer ce mécanisme ? La communauté internationale se pose sérieusement la question."
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2772p008.xml2/rdc-anciens-combattants-reinsertion-kivu-rdc-rdc-doutes-sur-le-plan-de-reinsertion-des-ex-combattants-du-m23.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20140221-rdc-massacre-masisi-nord-kivu-nouveau-bilan/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"La mainmise de la «fratrie Kabila» sur le Congo-Kinshasa
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8723
Jaynet Désiré Ildegonde "Kabila", députée nationale "élue" à Kalemie lors des législatives controversées du 28.11.2011
Depuis la mort non-élucidée à ce jour du président Laurent-Désiré Kabila, une fratrie dite «Kabila» - née comme par génération spontanée - fait la pluie et le beau temps au Congo-Kinshasa. En dehors de "Joseph" dont on n’a entendu parlé pour la première fois qu’en mars 1997 - lors de la prise de Kisangani par des éléments de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) -, "Jaynet" a été "découverte" au lendemain des obsèques du président LD Kabila et surtout après l’investiture du nouveau président, en l’occurrence «Joseph». "Zoé" est sorti de l’anonymat lors de la présidentielle de 2006. A Lubumbashi, il y aurait une certaine "Sisi" dont le mari, de nationalité tanzanienne, multiplie des gaffes. Aucun membre de la fratrie n’a vu le jour ou grandi dans une ville ou village congolais. Nul ne sait leur parcours respectif en dehors de quelques bribes d’informations. L’année dernière, la "famille" s’est enrichie d’un nouveau membre. Une "petite sœur", inconnue jusque là, a convolé avec un Américain. Elle s’appelle Ruwet Mtwale…Kabila. Après treize années de présence de "Joseph" à la tête de l’Etat, "la famille" est en passe de faire main basse sur le patrimoine minier du Congo-Kinshasa. Aucun investissement ne peut se faire sans l’implication d’un membre de ce groupe aux allures mafieuses, devenu une sorte de «gouvernement parallèle». Mal gouverné et mal administré, l’Etat congolais poursuit sa descente aux enfers.
Dans un article daté du 12 février dernier qu’on pourrait traduire l’intitulé par «La vérité sur le déploiement des troupes tanzaniennes au Congo», le journal en ligne «News of Rwanda» - apparemment proche des rebelles hutus rwandais - rapporte que c’est depuis le mois de septembre 2012 que le président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete clamait avec un certain zèle son impatience d’envoyer des troupes de son pays "pour mettre fin au conflit armé à l’Est du Congo". C’était lors d’un sommet tenu à Kampala. “Quelques mois plus tard, les soldats tanzaniens attérissaient à Goma”, note cet organe de presse qui fait remarquer que le numéro un Tanzanien a pris cette decision contre l’avis de la "Tanzania Intelligence and Security Service" (TISS) dont le chef, Rashid Othman, serait en disgrâce. Ce dernier avait, semble-t-il, émis un avis défavorable arguant que le pays de Julius Nyerere risquait de tomber dans un bourbier. "L’envoi des soldats tanzaniens résulte donc d’une promesse personnelle faite par Kikwete à Joseph Kabila à Dar es salaam".
Quel est le facteur ayant motivé le chef de l’Etat tanzanien? Le journal de répondre que "Jakaya" et "Joseph" sont devenus tellement proches au point que les deux familles sont associées en affaires. “La première dame de la Tanzanie, bien connue sous le nom de Mama Salma Kikwete, et la soeur jumelle du président Kabila sont associées dans une société d’exportation des minerais à partir de Mikocheni, un faubourg de Dar es salaam. Après enquête, "News of Rwanda" dit avoir identifié deux magasins de luxe dénommés Renzo et Virago. "Ils appartiennent aux deux dames". On y vendrait uniquement des habits et des bijoux de luxe. Les deux établissements sont “exonérés” des taxes. Pour la petite histoire, outre le fait qu’il a porté d’autres patronymes en Tanzanie (Mtwale, Kanambe, Kabange, Hyppolite) "Joseph Kabila" a fait son service militaire dans l’armée tanzanienne. Question : Combien coûte au trésor public congolais la participation des soldats tanzaniens dans la brigade d’intervention de l’Onu? Une question qui demeure sans réponse. Du moins pour le moment.
"Je veux cette mine"
Le tout-Katanga parle des frasques de certains membres de la "famille présidentielle". Outre les brutalités d’un certain "général" Dieudonné Kasongo, on apprend ainsi que la Gécamines avait conclu un contrat de "joint venture" avec un groupe australien sur la mine de "Deziwa", appelée également Kulumaziba. Après des travaux de prospection financés par la partie australienne, la mine s’est révélée riche en minerais. Etrangement, la direction de la Gécamines rechignera à délivrer la licence d’exploitation. Informée, "Jaynet" déboule à Lubumbashi à une date non précisée. "Je veux cette mine", ordonne-t-elle à Albert Yumba Mulimbi ainsi qu’à Ahmed Kalej Nkand respectivement président du conseil d’administration et administrateur directeur général de la Gécamines. Les désirs de la sœur du "raïs" ne sont-ils pas des ordres au Congo démocratique? Seulement voilà, il faut "désintéresser" les Australiens. Histoire d’éviter un procès à l’image de l’affaire First Quantum. Jaynet trouve l’astuce. Elle "demande" à ces derniers de vendre leurs parts. Montant : 187 millions $ US. Des partenaires de la Gécamines non autrement identifiés auraient déboursé cette somme. Qui sont ces partenaires? D’aucuns suspectent l’homme d’affaires israélien Dan Gertler. Jaynet aurait exigé une "commission" de 15% aux "infortunés" Australiens. Aux dernières nouvelles, la mine querellée serait attribuée à des "investisseurs" libanais dont un certain Monsieur Aza. Et ce, par la volonté de "Madame sœur". "La Gécamines n’a rien encaissé", assure un expert joint au téléphone à Lubumbashi.
Dans une lettre n°SR/001/2014 datée du 13 janvier 2014 adressée à "Joseph Kabila" ainsi qu’au Premier ministre Augustin Matata Ponyo, des syndicalistes de la Gécamines dénoncent le "pillage systématique" des ressources minières de cette société au niveau de la mine de Lupoto, en territoire de Kipushi (groupement Inakiluba). "Nous constatons depuis un certain temps, écrivent-ils, l’invasion de cette concession de la Gécamines par des milliers de personnes encadrées par des hommes en uniforme empêchant ainsi l’entreprise Gécamines de mettre en exécution son plan de redressement". "Nous sollicitons votre implication personnelle pour chasser du lieu les pilleurs de nos ressources minières".
Des "intouchables"
Au moment où ces lignes sont écrites, le président de la République et le "Premier" se taisent dans toutes les langues. Circonstances aggravantes, un éboulement s’est produit sur ce site de Lupoto provoquant la mort de plusieurs creuseurs. Dans un rapport établi, début février dernier - que l’auteur de ces lignes a pu parcourir -, les services de sécurité au Katanga ont attiré l’attention de "la hiérarchie" sur cette situation dramatique au plan humanitaire. Ces "services" ont cependant laissé sous silence un "détail" : l’implication d’un membre de la "famille présidentielle" dans cette tragédie. Il s’agit d’un certain Bakari Juma, de nationalité tanzanienne. Il serait l’époux de "Sisi", une des sœurs du "raïs". "Ce couple a l’habitude d’utiliser des éléments de la garde républicaine pour assurer la sécurité de leurs affaires privées", assurent des observateurs lushois.
A Kinshasa, c’est bien connu: "Joseph Kabila" se sert de l’homme d’affaires Dan Gertler comme associé et prête-nom. Après avoir mis la Minière de Bakwanga (Miba) à genoux, les deux partenaires ont trouvé de nouveaux dadas dans le secteur minier et des hydrocarbures.
Dans un rapport publié le 9 février 2004, l’ONG congolaise «Réseau de lutte contre la corruption et la fraude» (Relcof) dénonçait déjà deux conventions de joint-venture passées de gré à gré, en violation du Code minier, entre la Gécamines et les sociétés Kinross-Forrest Limited et «GEC» (Global Enterprise Corporated Ltd). La première appartient - appartenait? - à l’homme d’affaires belgo-néo-zélandais, George Arthur Forrest. La seconde n’est autre qu’une de nombreuses filiales de Dan Getler International. En août 2007, le gouvernement congolais approuvait un «contrat de partage de production», signé en date du 7 octobre 2006 entre la RD Congo d’une part et l’«Association» dénommée «Nessergy Ltd-Cohydro» de l’autre. Derrière "Nessergy Ltd", se dissimulait l’incontournable Dan Gertler. Dans un communiqué daté du 23 janvier 2014, l’organisation non gouvernementale Global Witness rapportait que le gouvernement congolais a conclu un accord pétrolier "déficitaire" avec la société Nessergy. Selon Global Witness (GW), l’Etat congolais a racheté des droits pétroliers de la société offshore Nessergy pour un montant "probablement des centaines de fois supérieur au prix payé" par ladite société - soit 500 000 $ US - il y a plusieurs années.
Depuis le 5 février 2007, un seul ministre reste inamovible. Il s’agit du ministre des Mines Martin Kabwelulu Labilo. Quelle est sa botte secrète? Compétence? La réponse est donnée par le "poto-poto" qui règne dans ce secteur névralgique. "Joseph Kabila" a manifestement besoin de "quelqu’un de confiance" pour garder loin des yeux indiscrets les "cadavres" accumulés dans les placards.
D’autre part, des sources gouvernementales indiquent que le trésor public congolais verserait chaque année un montant de trois millions de $ US à la Fondation Mzee Laurent Désiré Kabila dont l’inamovible présidente n’est autre que Jaynet. "Depuis 2001, cette association n’a jamais présenté ses comptes annuels", assurent des fonctionnaires au ministère des Finances. L’appétit venant en mangeant, la sœur du "raïs" était tentée par la mine d’uranium de Shinkolobwe, au Katanga. Par lettre datée du 29 janvier 2006, son associé d’alors, le Zimbabwéen Billy Rautenbach, faisait part à l’administrateur général de la Gécamines de l’époque, de l’intérêt de sa société de droit britannique CAMEC (Central African Mining & Exploration Company) pour cette mine. La Présidence de la République avait donné son "feu vert". Dans son édition datée du 17 août 2006, l’hebdomadaire belge «Trends tendances» posait une question cruciale : «Le Congo livre-t-il de l’uranium à Téhéran ?» Citant le journal «Sunday Times» - lequel se référait à des documents des services tanzaniens de douanes -, mais aussi des sources congolaises et divers documents, le magazine belge faisait état de «douze livraisons». « Selon ces mêmes documents, peut-on lire, un dénommé John Kahozi, qui serait un homme de confiance du président congolais, voyagerait entre Téhéran, Dubaï et Harare afin de régler le volet financier de la transaction via les banques iraniennes Melly Bank, Refah Kargavan et Bank Mellat.»
Parlons enfin de Zoé "Kabila". L’homme a fait son apparition en public au début de l’année 2006. Son "business" tournait autour des "imprimés de valeur" (plaques d’immatriculation, permis de conduire, timbres fiscaux etc.). Il s’est approprié par la suite une partie de la concession de l’Athenée de la Gombe où il a érigé un centre sportif pour les golden boys de la capitale. Sur le même site, il a bâti un restaurant pour VIP dénommé "O’café". "Zoé" se promène généralement en compagnie d’un interprète. Preuve de son incapacité à matrîser les idiomes du cru. Son swahili tanzanien est souvent mal saisi par ses interlocuteurs. En octobre 2010, le frère du "raïs" jetait le masque en faisant tabassé des policiers chargés de régler la circulation à la place dite Rond-point Socimat.
Les membres de la fratrie "Kabila" sont des "intouchables". Ils sont au-dessus des lois. Aucun journaliste n’ose critiquer leurs excès. Tout leur est permis. Jaynet est surnommée "la vénérable" par les courtisans. Comme pour dire que les titres "excellence" et autre "honorable" sont devenus ringards. En attendant, la "fratrie Kabila" poursuit sa mainmise sur les richesses du pays. En mai 2009, par simple lettre du directeur de cabinet présidentiel adressée au Premier ministre Adolphe Muzito, "Joseph" déniait au chef du gouvernement la prérogative constitutionnelle d’ordonnancer les dépenses publiques. Tout paiement était soumis, à l’avenir, à "l’autorisation préalable" d’un président pourtant politiquement irresponsable et ne rend compte à personne. "Il arrive même qu’un membre du gouvernement soit convoqué par Jaynet ou Zoé pour recevoir des instructions", conclut un confrère kinois."
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ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Devoir d’enquête sur la livraison d’armes ukrainiennes à la RDC"
° http://desc-wondo.org/devoir-denquete-livraison-darmes-ukrainiennes-a-la-rdc-jj-wondo/
T-72a_M1980_main_battle_tank_Russia_russian_640Char russe T-72A -version modernisée du char de combat principal T-72
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
Joseph Kabila : Ses sept péchés capitaux – Partie I -
Les sept péchés capitaux de Joseph Kabila (Partie I)
° http://desc-wondo.org/joseph-kabila-ses-sept-peches-capitaux-partie-i-jean-jacques-wondo/
A la tête de la RDC depuis 2001 et à deux ans du terme de son mandat constitutionnel, au moment où l’actualité sociopolitique de la RDC tourne autour de l’avenir politique du président Kabila, DESC tente de relever les ratés de ce personnage politique incompris des Congolais et dont l’arrivée au pouvoir avait pourtant suscité un certain espoir en termes d’instauration d’un nouvel ordre politique fondé sur la démocratie et l’Etat de droit.
1. Kabila est incapable de sécuriser la RDC en créant une armée républicaine et dissuasive
Depuis qu’il a accédé au pouvoir en 2001 et son maintien à la tête du pays par la suite, soit treize ans déjà, Joseph Kabila s’est donné huit principales priorités : 1) Réunifier le territoire national morcelé ; 2) Rétablir la paix dans le pays et avec les Etats voisins ; 3) Réconcilier la nation ; 4) Réhabiliter l’Etat et restaurer l’autorité de l’Etat ; 5) Former une Armée nationale, républicaine et performante ; 6) Instaurer la démocratie et l’Etat de droit ; 7) Stabiliser le cadre macroéconomique et de relancer la croissance; Amorcer la reconstruction du pays et s’occuper du social des congolais
S’il a réussi avec brio la tâche de réunification du pays et parvient à maîtriser relativement le cadre macroéconomique tout en assurant au pays une croissance économique respectable et en amorçant un début de reconstruction sur fonds de corruption, il peine cependant à stabiliser le pays ni à rétablir l’autorité de l’Etat.
Là où Kabila semble avoir lamentablement échoué c’est son incapacité de sécuriser totalement le pays, malgré son discours en trompe-l’œil du 29 juin 2014 qui a éludé la descente sécuritaire aux enfers au Katanga, la persistance de plusieurs zones d’instabilité dans la partie orientale de la RDC. Il faut également noter son manque de volonté politique de doter la RDC d’une armée républicaine et performante. Les conditions de vie des militaires congolais en témoignent. A ce jour, la loi de programmation militaire censée améliorer le vécu social du militaire peine à être voté, malgré son discours effet d’annonce de décembre 2012 consacrant ce domaine priorité des priorités. On ne peu constater que 20 mois après, rien n’a bougé et il continue à être distrait! A la place, Kabila a préféré s’aligner sur le modèle de Mobutu en faisant coexister une armée prétorienne, ethnique, sur-militarisée et mieux lotie aux côtés d’une armée évoluant encore de manière féodale, mal entretenue et mal payée avec le moral à zéro. Résultat de la course, cette armée, au moral à zéro, est incapable, sans l’appui de la MONUSCO, de réussir seul le défi sécuritaire en RDC. Ce sont plus de 30 groupes armés qui continuent à faire la loi dans l’est du pays. Les attaques des Bakata Katanga pourraient même emporter le régime tant elle est la résultante des contradictions du régime.
2. Kabila échoue à créer la cohésion nationale autour de sa fonction présidentielle
Si entre 2001 et 2006 Kabila, en réunifiant la RDC, est parvenu bon an mal an à réconcilier la nation, depuis qu’il a modifié le mode de scrutin électoral en 2011, il s’est tiré lui-même la balle sur le pied. Par l’instauration d’un scrutin présidentiel à tour unique, Kabila, préoccupé davantage par son pouvoir personnel que par la réconciliation de la société post-conflit qu’est la RDC a réimplanté les germes de la division du pays.
En effet, l’élection d’un président à tour unique peut permettre à un candidat qui n’a pas obtenu la majorité absolue des urnes d’accéder quand même à la magistrature suprême. Les études ont démontré qu’un scrutin à tour unique dans un contexte des sociétés africaines à la fois post-conflit et dominées par le phénomène ethnique, présente l’inconvénient d’entraîner l’élection d’un président de la République par une minorité de ses composantes. C’est ce qui s’est déroulé en 2011, malgré les fraudes orchestrées par le Pasteur Mulunda pour relever le score électoral de Kabila élu dans certains coins à plus de 100 % du corps électoral (Mathématiques Congolaises). Les constitutionnalistes et politologues africanistes sont unanimes pour dire que [ce mode de scrutin est vivement déconseillé ]car il est conflictogène, particulièrement dans un pays où le clivage ethnique et géopolitique Ouest-Est semble marqué.
Comme on l’a vu en RDC, le passage en force dès le premier tour de Kabila a visiblement posé un problème de légitimité qui plombe son action politique actuelle malgré une certaine performance réalisée par Augustin Matata. Cela a engendré des frustrations que les concertations convoquées en septembre 2013 ne sont pas parvenues à apaiser.On le voit avec la difficulté que Kabila éprouve à mettre en place son fameux gouvernement de cohésion nationale, annoncée imminent depuis octobre 2013.
Lorsqu’on exige dans les États en quête de stabilité politique qu’un pouvoir soit légitime, on demande que celui qui le détient ait un juste titre pour le détenir ; lorsqu’on invoque la légalité d’un pouvoir, on demande qu’il soit exercé justement, c’est-à-dire d’après les lois établies. Or dans un cas ou l’autre, le pouvoir actuel au Congo jouit de très peu de légitimité et est devenu champion d’illégalité en violant constamment ses propres dispositions constitutionnelles et légales. Pour un peuple, la légitimité du pouvoir d’une autorité est le fondement de son devoir d’obéissance à l’autorité alors que la légalité du pouvoir est la garantie principale de son droit de ne pas être opprimé.
De la sorte, en présence d’un pouvoir déficitaire sur le plan de la légitimité, c’est la crise de confiance qui s’installe. Celle-ci est en général analysée comme le résultat de l’individualisme, du repli sur la sphère privée, de la césure du peuple et des élites accusées de renoncement. Le désenchantement vient de la perte de confiance dans la volonté en politique.
Ainsi donc, l’absence de légitimité pousse le pouvoir à recourir à un mode de gouvernance répressif en faisant de la RDC un État de non droit, réputé pour ses fréquentes violations des droits fondamentaux humains. Ce qui creuse davantage la fracture sociale et le pacte républicain entre le pouvoir autocratique et ses gouvernés.
3. Kabila n’a pas été au rendez-vous du social et poursuit l’œuvre kleptocratique de Mobutu
A la tête d’un pays potentiellement riche, Kabila n’est pas parvenu à améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Aujourd’hui, tous les indicateurs du bien-être humain, de la gouvernance et autres indiquent la RDC au zéro pointé. Alors qu’il a placé son mandat de 2006 sous le signe de mettre fin à la récréation, on constate que le grand festin des vautours bat son plein au sein de son entourage et de ses alliés internationaux qui ne cessent de s’enrichir considérablement. La paupérisation des populations vivant sous le seuil de la pauvreté et leur sentiment d’abandon par les pouvoirs publics est une autre crise sociale qui pourrait, comme à l’époque des pillages en 1991 et 1992, emporter d’un trait son régime.
Dans son ouvrage : Congo, la mascarade de l’aide au développement, le chercheur belge Théodore Trefon constate qu’ »il y a eu une certaine reprise macroéconomique depuis l’accession de Joseph Kabila au pouvoir en 2001 et depuis la fin de la guerre. Mais l’augmentation de la production du chiffre d’affaires n’a pas donné lieu à une distribution socialement équitable. (pp.61-62) (…) Le climat des affaires est peu attrayant. (p.63)… La plupart des activités économiques en RDC se produisent en dehors de l’économie officielle (p.64). Il ne fait aucun doute que l’octroi du statut de point d’achèvement du Congo était beaucoup plus fondé sur des considérations politiques que des résultats macroéconomiques. Il y avait une motivation politique pour stabiliser Kabila (candidat du blanc) en vue des élections présidentielles de 2011… Les clichés sur la corruption du Zaïre sous Mobutu sont encore d’actualité. »(p.146). La corruption est monnaie courante dans les transactions commerciales publiques et privées, en dépit de la législation. La corruption et la prédation vont de pair et constituent l’un des points communs de l’histoire du Congo de Léopold II, à Joseph Kabila.(p.149). Le triple péché politique de la corruption, de la prédation et du patrimonialisme est mis à nu par un accord troublant négocié entre le Congo et deux compagnies britanniques (SOCO International et Dominion Petroleum)… (p.49).
En bref, ce que le professeur Trefond qualifie de « changement sans amélioration » et de conclure : « Malgré les arguments convaincants de la légendaire joie de vivre congolaise, la pauvreté est vraiment omniprésente. » (p.178). Ainsi, avec « la (dés)information et la propagande comme éléments clés de la mascarade et de la culture politique congolaise, Lambert Mende, ministres des médias et de la Communication, est le tsar de la (dés)information de Joseph Kabila. Son rôle est de donner l’impression, dans le pays et à l’étranger, que tout va bien au Congo, grâce à la détermination et à la bonne gouvernance du président Joseph Kabila. » (p.140). « Cultiver la confusion et l’incompréhension,reformuler des explications officielles avec des mise à jour et envoyer des messages contradictoires sont des tendances clairement identifiables dans la politique de communication congolaise. »(p.141).
La politique clientéliste et ethnorégionaliste de Kabila ne cesse de laisser jour après jour des masses congolaises sur le bord de la route. Etant conscient de cet échec, le gourou de Kingakati-Buene – où coule le champagne et le lait pour les honorables dignitaires du régime – sait que pour se maintenir au pouvoir, il faut éviter de croiser le fer électoral avec le souverain primaire. Tous les stratagèmes sont désormais bons pour contourner le peuple via une sorte de centralisme démocratique à la soviétique. Une démocratie où les décisions prises à Kingakati-Buene doivent s’appliquer via une parodie d’élections ou de référendum pour en donner un caractère démocratique.
Le désordre politique clientéliste trouve généralement son écho dans le secteur financier et économique. En clonant le style et les méthodes de gouvernance de Mobutu, le régime Kabila reconstruit au Congo un nouveau système patrimonial de type autocratique et féodal qui n’a absolument plus besoin du Peuple congolais pour fonder son pouvoir mais bien du fusil pour le mâter et l’embastiller. C’est lepéché capital de la « colère« qui s’exprime par la répression, la violence politique et les meurtres caractéristiques de son régime. Le pouvoir de Kabila, qui n’a que faire des Congolais, est également fondé sur l’exploitation illicite des minerais, du pétrole et sur des business sales en ouvrant les frontières congolaises grandement à qui veut venir s’y servir et piller tant qu’il contribue à renforcer son régime répressif et non à nourrir le peuple Congolais. Le Congolais qui n’est pas heureux en RDC n’a qu’à s’en aller. Il y aura bien des rwandais et autres qui viendront manger grassement dans leur assiette. Le délestage alimentaire est d’ailleurs une réalité quotidienne au Congo où l’on mange en alternance un jour sur deux dans plusieurs ménages.
La gouvernance effondrée de Kabila est aujourd’hui le facteur principal de la rupture du consensus démocratique et social. Il s’agit là du péché capital appelé « avarice » qui consiste en accumulation démesurée des richesses pour son plaisir personnel et non l’intérêt général. Avec un taux de chômage qui atteint plus de 80% de la population, les faibles revenus des ménages, l’insatisfaction croissante des besoins sociaux de base, l’insalubrité des villes, les conditions de vie miséreuses dans les villages et une justice sociale inégalitaire ; c’est tout le social et le vécu quotidien du Congolais qui subit l’échec de la politique sociale de Kabila.
Fin de la Première partie. A suivre
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
ndonzwau a écrit:Joseph Kabila : Ses sept péchés capitaux – Partie I -
Les sept péchés capitaux de Joseph Kabila (Partie I)
° http://desc-wondo.org/joseph-kabila-ses-sept-peches-capitaux-partie-i-jean-jacques-wondo/
(...)
Fin de la Première partie. A suivre
Compatriotiquement!
"Les sept péchés capitaux de Joseph Kabila (suite et fin)"
° http://desc-wondo.org/les-sept-peches-capitaux-de-joseph-kabila-suite-et-fin-jj-wondo-o/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Déclaration politique de l’APARECO
° http://apareco-rdc.com/images/Documents_pdfs_new/Dclaration%20politique%20%20de%20lAPARECO%20%2008%20sept%202014%20%20Version%20francaise.pdf
INTRODUCTION
Suite à l’entêtement des tenants du pouvoir à Kinshasa de vouloir se maintenir au pouvoir, quelqu’en soit le prix, la République Démocratique du Congo va certainement entrer, pour la énième fois, dans une nouvelle zone de turbulence qui plongera le peuple congolais exsangue dans une nouvelle spirale de violence, de souffrance, d’humiliation, de privation, de haine et d’insécurité.
Or jamais un pays n'est tombé si bas !
Face donc à ce moment fatidique d’angoisse et de doute sur l'avenir de la République Démocratique du Congo, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) tient à rappeler, ci-après, les problématiques fondamentales de la crise multiformes qui sévit dans ce pays sur les plans politique, militaire, sécuritaire et économique, lesquels devraient interpeller et préoccuper toute la classe politique congolaise et constituer un défi pour la communauté internationale dans sa quête de construire la paix et une stabilité durable en RDC et partant, sur toute la région de Grands Lacs Africains.
I. Les origines profondes et les objectifs secrets de la crise congolaise.
(…)
a) Les convoitises des immenses ressources de la RD-Congo par des puissances extérieures.
(…)
b) Le processus de balkanisation de la RD-Congo et l’annexion de sa partie orientale au Rwanda et à l’Ouganda avec la complicité de leurs «alliés» occidentaux et africains.
(…)
c) L’instrumentalisation des conflits hutu-tutsi pour la déstabilisation de la RD-Congo.
(…)
d) L’extrapolation de la rivalité économique entre la France et les pays anglo-saxons en RD-Congo.
(…)
II. Les points sombres et négatifs du sommet Etats-Unis-Afrique du mois d’août 2014 à Washington.
a) Les États-Unis occultent la problématique de la déstabilisation, de l’occupation et de la balkanisation de la RDC en faveur d’un débat politique prématuré sur le processus électorale.
(…)
b) Absence de sanctions à l’endroit du Rwanda et de l’Ouganda pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité (génocide, viols, mutilations…) commis sur le territoire congolais.
(…)
c) L’octroi d’aides américaines au Rwanda et à l’Ouganda pour renforcer leurs armées criminelles.
(…)
III. « Joseph Kabila » : est la source principale de la destruction de la RD-Congo et de la menace pour la sécurité et la paix dans le monde
a) La problématique des origines rwandaises de «Joseph Kabila» et de sa fausse identité : un « secret d’État » dont le débat est interdit au peuple congolais.
(…)
b) Trafic d’Uranium
(…)
c) Marché au noir des gisements miniers de la RD-Congo au profit des lobbies d’affaires mafieux à travers le monde.
(…)
d) Bradage et exploitations sauvages des réserves forestières de la RD-Congo aux vautours internationaux.
(…)
e) Tractations secrètes pour le détournement des eaux du fleuve Congo et menace sur l’écosystème de la RDC et du Bassin du Congo.
(…)
f) Destruction de l’armée congolaise et le noyautage des services de sécurité de l’État par les éléments étrangers.
(…)
CONCLUSION
De tout ce qui précède, l’APARECO estime, sans peur de se contredire, que dans tous les cas de figure, le malheur du peuple congolais aujourd’hui est dû principalement à la présence de l’imposteur « Joseph Kapila », sujet rwandais, infiltré à la tête de la RD-Congo depuis près de quinze années, et qui la dirige par défi en érigeant les arrestations et détentions arbitraires, la terreur et l’achat de conscience en système de gestion quotidienne du pouvoir. Sa présence illégitime au sommet des institutions en RD-Congo constitue, à n’en point douter, un énorme goulot d’étranglement institutionnel. De même, l’infiltration massive de ses compatriotes rwandais mine toutes les articulations des institutions de la RD-Congo qui, avec le soutien de ses courtisans congolais, ne travaillent que pour les intérêts des occupants et ceux de leurs commanditaires occidentaux tapis derrière l’ombre de la communauté
internationale.
A la lumière de tout ce qui précède, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) :
1. Dénonce autant qu’elle condamne avec force l’implication avérée de certaines puissances occidentales et des lobbies maffieux et politico-financiers de par le monde dans le projet méphistophélique d’occupation et de balkanisation de la RD-Congo en faveur du Rwanda et de l’Ouganda, dans le seul but de favoriser leurs accès aux immenses ressources du sol et du sous-sol congolais.
2. Estime que l’accès à l’exploitation des ressources congolaises n’est pas incompatible au respect de l’unité et de la souveraineté du peuple congolais, lequel reste ouvert à toute forme de coopération «win-win» avec tous les partenaires potentiels, économiques et financiers de la RD-Congo.
3. Exige la préservation des forêts de la RD-Congo par la lutte efficace contre l’abattage sauvage, les fraudes des sociétés exploitantes et le commerce illicite des essences forestières. Il en est de même du pillage des ressources minérales par les 85 multinationales qui, mises en cause par l’ONU dans son rapport de 2003, financent et entretiennent indirectement l’insécurité persistante à l’Est de la RD Congo.
4. S’oppose fermement au projet de détournement des eaux du fleuve Congo ou de ses affluents au risque de détruire l’écosystème de tout le Bassin du Congo et des pays environnants.
5. Dénonce et condamne avec force le mensonge qui consiste à instrumentaliser le conflit hutus-tutsis pour agresser la RD-Congo avec l’intention de l’occuper, de piller ses richesses et de la balkaniser pour à la fin annexer une partie de son territoire.
6. Demande au Conseil de Sécurité de l’ONU de contraindre les Rwandais à régler leurs conflits internes chez eux au Rwanda à travers un dialogue, sous l’égide de la Communauté internationale, et de ne pas faire de la RD-Congo la poubelle du Rwanda en y déversant tous les «indésirables» de leurs régimes politiques successifs. Les ex-FAR et les « génocidaires » de 1994 sont aujourd’hui en majorité des retraités inaptes au combat. Il est injuste, voire inhumain, de refuser de donner leur chance aux enfants qui avaient à l’époque des faits zéro à 6 ans, pour leur permettre de regagner leur pays d’origine, sous prétexte qu’ils sont tous porteurs de germes ataviques de «génocidaire».
7. Condamne par conséquent la démarche entreprise par le Rwanda de réviser les bornes frontières fixées par les puissances coloniales et, reconnues et acceptées par tous les deux pays depuis leurs accessions à l’indépendance.
8. Dénonce et condamne le refus de Paul Kagamé d’autoriser le retour des rebelles rwandais du FDLR qui réclament d’ouvrir un dialogue pacifique avec le régime du Rwanda. L’APARECO rejette catégoriquement la solution imposée à «Joseph Kabila» par Paul Kagamé de maintenir la présence des FDLR et autres
Interahamwe en République Démocratique du Congo, et de les transférer dans la Province Orientale ou à l’Équateur.
9. Dénonce la démarche des États-Unis d’Amérique et du reste de la communauté internationale qui occultent la problématique fondamentale de l’occupation et de la balkanisation de la RD-Congo au profit d’une démarche a contrario, inverse des élections qui ne peuvent se dérouler dans aucun pays du monde qui vit sous le régime d’occupation.
L’APARECO considère que l'organisation des élections dans les conditions politiques actuelles constitue un piège destiné à faire avaliser au peuple congolais la domination de la RDC par les Rwandais et Ougandais. Pour l'APARECO, la seule voie de la liberté demeure l'insurrection populaire car seul le peuple congolais peut décider de son destin devant les forces d’occupation qui menacent dangereusement son existence.
Nous rejetons donc tout processus politique qui n'intégrerait pas les questions soulevées dans la présente déclaration.
10. Déplore et condamne l’absence criante des sanctions internationales de l’ONU contre le Rwanda et l’Ouganda qui organisent et soutiennent les différents groupes armés et des milices qui commettent des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, des viols massifs à répétition et des pillages de minerais et de richesses de la RD Congo.
11. Dénonce par conséquent l’imposture de « Joseph Kabila » qu’elle considère comme la source de toutes les agressions dont la RD-Congo est l’objet depuis 2001 jusqu’à ce jour. L’APARECO demande donc avec insistance à la communauté internationale de soutenir sa démarche et celle d’une bonne partie de l’opinion congolaise qui exigent la clarification de l’identité réelle de celui qui se fait appeler «Joseph Kabila», en procédant au test ADN en vue de fixer définitivement l’opinion congolaise et internationale.
12. Continue à s’opposer très fermement à toute intégration des criminels de différentes milices et groupes armés (étrangers ou nationaux) qui ont endeuillé et traumatisé durant des années le peuple congolais, au sein des institutions tant politiques, économiques que sécuritaires et de défense du pays sous le prétexte fallacieux d’encourager le maintien de la paix dans la région de Grands Lacs
Africains.
13. Exhorte les peuples rwandais et ougandais épris de paix et de justice, de se désolidariser publiquement de la politique hégémonique de leurs leaders politiques et de promouvoir un esprit de coexistence pacifique et du respect mutuel de l’intégrité des territoires et de la souveraineté des peuples.
14. Invite le peuple congolais et toute la classe politique congolaise à s’unir autour des enjeux vitaux que constitue la menace de mise à mort de l’État congolais à travers le processus d’occupation, d’infiltration et de destruction de nos institutions en vue de la balkanisation de la RD-Congo. Ce danger exige
préalablement une forte action commune de tout notre peuple pour stopper d’abord ce processus et nous dégager ensuite de toutes les séquelles de différentes racines de l’occupation introduites au fond de nos institutions, de notre armée, de notre police nationale et de nos services de sécurité et de renseignement. C’est alors seulement que nous pourrons songer à offrir à notre peuple, redevenu réellement libre et souverain, les conditions d’exercice de la vraie démocratie que nous appelons tous de tous nos vœux.
Fait à Paris le 08 Septembre 2014
Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba
Président national "
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
Comme par hasard alors que je venais aux nouvelles de l'Assemblée Générale des NU, je suis tombé sur http://webtv.un.org/live-now/watch/general-assembly-general-debate-24-30-september-2014/2730069555001 sur le discours de notre Grand Chef !
Il est en train de parler à l'instant !
Compatriotiquement!
Il est en train de parler à l'instant !
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
ndonzwau a écrit:Comme par hasard alors que je venais aux nouvelles de l'Assemblée Générale des NU, je suis tombé sur http://webtv.un.org/live-now/watch/general-assembly-general-debate-24-30-september-2014/2730069555001 sur le discours de notre Grand Chef !
Il est en train de parler à l'instant !
Compatriotiquement!
Ohla : il a déjà fini, son allocution a été plus qu'expéditive !
Le temps de proclamer que le Congo venait une nouvelle fois contribuer par sa présence à l'avancée de n nptre humanité commune, qu'il était en paix et en pleine reconstruction, priorité à laquelle il invite volontiers tous ses partenaires de participer !
Il en a profité pour plaider pour une place au Conseil de Sécurité à l'Afrique, un continent d'avenir en pleine croissance !
Il a rapidement expédié le dossier Elections en le revoyant au calendrier et décisions de la Ceni !
Et surtout il a vanté l'expérience réussie du Congo dans la maîtrise dles épidémies à travers Ebola en sa 7ème apparition chez nous ! Il tient à mettre cette expérience au service du reste de l'Afrique raison pour laquelle il va créer un Institut spécialisé dans la lutte contre les graves épidémies dont la qualité et la quantité des professionnels ainsi formés pourra servir à toute l'Afrique !
Ainsi a parlé notre vaillant Raïs !
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 26/9/2014, 1:19 am, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Joseph Kabila : « Je suis heureux de vous dire que la RDC est de nouveau un pays débout »
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/25/joseph-kabila-je-suis-heureux-de-vous-dire-la-rdc-est-de-nouveau-pays-debout/
Le président congolais Joseph Kabila à la tribune des Nations unies.
En avant plan, de gauche à droite: Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères et le président de la RDC Joseph Kabila au mini-sommet sur l'application de l'accord d'Addis-Abeba au siège de l'ONU à New-York (Lundi 23 septembre 2013).
« Je suis heureux de vous dire ce jour que la RDC est de nouveau un pays débout, un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage », a affirmé le président de la République, Joseph Kabila, jeudi 25 septembre, à la 69e assemblée générale de l’Onu qui s’est tenue à New-York.Dans son discours, le président congolais a notamment parlé de la question de terrorisme dans le monde, la résurgence de l’épidémie de l’Ebola et les nombreuses atteintes de la paix dans divers endroits du pays.
Parlant de la question sécuritaire et politique de son pays, le président Joseph Kabila s’est réjouit que son pays « soit de nouveau débout ».
« Vous savez tous où en était mon pays il y a à peine 13 ans (…). La RDC est un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du continent avec un taux d’inflation proche de zéro et un taux de croissance au-dessus de la moyenne africaine depuis près d’une décennie (…) », s’est félicité le président de la RDC.
Joseph Kabila a indiqué que la RDC est aussi en pleine reconstruction avec des routes, écoles, hôpitaux et infrastructures diverses qui sont construits en nombre et à un rythme sans précédent.
Évoquant la question des élections prévues en 2016, il a souligné que la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale demeurent des objectifs prioritaires.
« A ce propos, je réaffirme la tenue prochaine des élections conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente, à savoir la Commission électorale nationale indépendante », a indiqué le président de la RDC.
Joseph Kabila a assuré que toutes les options sont prises pour que « le pays en sorte plus apaisé, plus uni et plus fort ».
Il a également réaffirmé l’engagement de la RDC d’œuvrer sans relâche pour la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde.
S’exprimant sur la question de la résurgence d’Ebola en Afrique, le président de la RDC a assuré que ce virus a été maîtrisé dans son pays.
« Depuis la dernière session de l’Assemblée générale, un problème majeur de santé publique perturbe l’Afrique vers son développement. Il s’agit des pertes en vies humaine que le virus Ebola inflige à certains pays d’Afrique subsaharienne. En moins de six mois, plus de 2 000 morts [sont comptés] dont une quarantaine dans mon propre pays », a poursuivi le président de la RDC.
Quant à la RDC touchée pour la 7e fois du virus d’Ebola, Joseph Kabila s’est réjouit que son pays ait non seulement réussi à contenir cette nouvelle épidémie dans le territoire de Boende mais ait aussi apporté son concours à la lutte contre l’épidémie en Afrique de l’Ouest:
« Et maintenant qu’elle a pu maîtriser la situation sur son territoire, la RDC est prête à envoyer de nouveau ses experts dans les autres pays affectés », a promis le président de la RDC, qui a aussi annoncé la mise en place dès le mois d’octobre prochain « des centres de formations pluridisciplinaires pour former un personnel de santé à même de répondre en qualité et en quantité aux besoins des pays africains qui sont ou qui seraient à l’avenir touchés par ce type d’épidémie ».
Vous pouvez écouter le discours intégral du président Joseph Kabila:
Télécharger "
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"(...)Commentaires de la presse au Discours de "JK"
Une chose frappe dès l’abord, et l’on pouvait s’y attendre à propos d’un discours qui se voulait un tour d’horizon, est que chaque commentateur réagit en fonction du thème qui lui paraît mériter la priorité et de ce que JKK en a dit, ou déplore au contraire qu’il n’en ait rien dit ou n’en ait pas dit assez.
Ainsi, Le Phare, sous le titre « Assemblée générale des Nations Unies : lutte contre le virus Ebola, Joseph Kabila annonce la création des centres multidisciplinaires de formation » (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4116&rubrique=POLITIQUE ) s’intéresse au virus d’Ebola et à la lutte antiterrorriste.
« Dans son discours prononcé hier devant l’assemblée générale des Nations Unies, le président Joseph KABILA a vanté l’expérience de la RDC en matière de la lutte contre l’épidémie EBOLA, il a solennellement annoncé à cette occasion la création au mois d’octobre prochain d’un centre multidisciplinaire pour former des personnes capables de répondre aux besoins des pays affectés par ce fléau. La RDC, a-t-il précisé, dispose d’une expérience éprouvée pour avoir contenu ce virus qui, à ce, jour a déjà tué 40 personnes.
En ce qui concerne le terrorisme qui a pris de l’ampleur et qui menace le monde entier, le président de la République a noté que le continent africain, naguère épargné en est devenu l’épicentre. Il a ainsi cité des Etats comme le Mali, le Nigéria, le Kenya, la Libye et la Somalie. Il va donc falloir engager un combat sans relâche pour espérer venir à bout de ce mal qui risque de constituer un frein au développement et à la paix sur la planète Terre.
Concernant la recrudescence des guerres à travers le monde, particulièrement en Syrie, en Irak, en Lybie, en République Centrafricaine et au Soudan du Sud, il y a lieu de rappeler d’une part que l’Onu a été créée à la suite de deux guerres mondiales mais que d’autre part, il est étonnant que l’humanité ne soit pas en mesure de garantir la paix et la sécurité. C’est la raison pour laquelle, a indiqué Joseph KABILA, que « mon pays qui sort d’une longue expérience douloureuse similaire, est intervenu en Centrafrique avec des contingents militaires et policiers pour sauver cet Etat voisin et frère des affres d’une guerre civile affreuse ».
Parlant de l’état des lieux de son propre pays, Joseph KABILA a souligné que la paix en RDC se consolide davantage de jour en jour, l’économie connait une inflation proche de zéro et un taux de pcroissance plus élevé que la moyenne des Etats du continent. Le pays est en pleine reconstruction avec des routes, écoles, hôpitaux construits à un rythme sans précédent. Tous les indicateurs sont au vert, a insisté le président de la République. De même, le gouvernement a fourni des efforts pour améliorer le climat des affaires en vue de favoriser la création des emplois et les conditions sociales des travailleurs. Bref, la RDC a mis le cap vers la consolidation de la paix sociale, la lutte contre la pauvreté et l’injustice.
Sur le plan politique, il a fait état de la consolidation de la cohésion nationale, et toutes les conditions sont réunies pour conduire à des élections apaisées prévues pour l’année prochaine selon le calendrier présenté par la Commission Electorale Indépendante. Cependant, le chef de l’Etat a souligné que l’un des objectifs poursuivis consiste à préserver la stabilité et pour cela, il compte sur l’accompagnement des partenaires extérieurs traditionnels et tous ceux qui seront intéressés à venir investir au Congo Démocratique.
L’Afrique doit occuper une place de choix dans les organes de prise des décisions de l’ONU. Ce plaidoyer pour une juste représentation se base sur le fait que l’on retrouve sur le continent africain six Etats les plus riches au monde, des immenses et variés réservoirs en eaux douces, en forêts et en minerais rares, ce qui le rend incontournable pour la sauvegarde de la paix et du progrès sur la planète. La paix constitue un objectif majeur pour vaincre le terrorisme, a conclu le chef de l’Etat congolais ».
Dans son article intitulé : « Attendu sur la révision constitutionnelle à New York, "Kabila reste silencieux" », Forum des As (° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2129 ) constate que ceux des Congolais qui attendaient Joseph Kabila sur le débat de la révision ou non de la Constitution en ont eu pour leur pari. sur la révision constitutionnelle, Kabila est resté silencieux.
Selon ce journal, les Congolais étaient pourtant nombreux à attendre Joseph Kabila sur le débat de la révision ou non de la Constitution, alors que le chef de l’Etat est resté silencieux sur cette question qui est, pourtant, au centre des manœuvres politiques dans le microcosme politique et dans des pans importants de la Société civile. «Le halo de mystère qui entoure la position du Raïs sur la problématique d’une éventuelle modification de la Loi fondamentale demeure épais. S’il a abordé le chapitre électoral, c’était juste pour confirmer la tenue prochaine des élections conformément au calendrier de la Ceni», explique FdA.
C’est ce dernier aspect du discours que retient justement La Prospérité, qui titre «Respect du calendrier de la CENI : 2015, Joseph Kabila confirme les élections locales!». (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4116&rubrique=POLITIQUE )
Pour ce journal, l’espoir est permis après que le chef de l’Etat a confirmé la tenue des élections locales, municipales et urbaines, selon le chronogramme annoncé par la centrale électorale congolaise, l’unique structure compétente en la matière, assurant que toutes les dispositions ont été prises, pour la réussite du processus électoral. Le quotidien rapporte aussi la revendication du chef de l’Etat, au nom de ses collègues des pays africains, la place qui revient au continent noir dans les sphères de l’Onu, plus particulièrement, au niveau du Conseil permanent de Sécurité. «Il y va du bon sens, pour une structure telle que celle-là, créée naguère sur les cendres de la guerre mondiale et dont la vocation était, depuis des lustres, de ramener tous les peuples du monde au diapason de s’assurer mutuellement de la considération mutuelle et de la dignité dues aux êtres humains, sans discrimination, ni injustice, conformément à sa Charte fondatrice», affirme ce journal, rapportant les propos du chef de l’Etat.
L’Avenir titre à la Une « Kabila : La RDC est un pays debout ».
Du haut de la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Joseph Kabila a rappelé qu’il y a 13 ans que la Rd Congo fut dévastée et déchirée par des rébellions et des guerres. Mais, à présent, la RDC est un pays debout, qui a retrouvé la paix, une paix qui se renforce au fil des jours grâce à l’éradication de M23, des milices et d’autres forces négatives tant nationales qu’étrangères.
Le chef de l’Etat a confirmé la tenue des élections en RD Congo, tout en affirmant que toutes les dispositions seront prises pour que le pays en sorte plus fort, apaisé et sécurisé. Il a été frénétiquement applaudi lorsqu’il a plaidé pour une juste représentation de l’Afrique dans les organes de prise de décision de l’ONU.(...)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199640&Actualiteit=selected
"New York : "Kabila" veut un strapontin pour l’Afrique au Conseil de sécurité...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9292
Intervenant jeudi 25 septembre à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies, "Joseph Kabila" - dont le bilan de la politique intérieure au Congo-Kinshasa est unanimement qualifié de "calamiteux" notamment au plan sécuritaire, économique et social -, s’est fait applaudir, à New York, sur un sujet de politique étrangère. Il a déclaré qu’"il est plus que temps que l’Afrique obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité". Décidément, les priorités du chef de l’Etat congolais restent aux antipodes des attentes de ses concitoyens dont les besoins existentiels les plus élémentaires restent inassouvis : sécurité des personnes et des biens, eau courante, électricité, soins de santé et une éducation de qualité etc.
Il faut être parfaitement malhonnête pour nier l’importance de la question soulevée par le potentat congolais. Avant lui, d’autres chefs d’Etat se sont "inquiétés" de l’absence de l’Afrique dans cet hémicycle où bat "le cœur du monde" : le Conseil de sécurité. Le Sud Africain Jacob Zuma semble considérer que son pays en serait le digne représentant du continent. Le Nigéria de Goodluck Jonathan n’en pense pas moins pour le pays le plus peuplé d’Afrique.
Dans son speech, "Joseph Kabila" a déclaré que la composition actuelle du Conseil de sécurité, où seuls les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni jouissent d’un statut de membre permanent, "n’est pas normale". Pour lui, "il est temps, plus que temps, que cela change" estimant que "c’est une question de justice, mais aussi la condition de notre efficacité collective". Des propos accueillis par des applaudissements.
Pour étayer sa thèse, le numéro un Congolais a épinglé deux facteurs qui, selon lui, plaident, "pour une meilleure représentation" du "monde africain" à l’ONU : l’Afrique compte "six des dix économies les plus dynamiques" de la planète; la jeunesse de sa population et sa croissance économique "augurent d’un statut de puissance".
Parlant du Congo-Kinshasa, "Joseph Kabila" a fait état d’une "situation en nette amélioration". Selon lui, l’ex-Zaïre "est de nouveau un pays debout, où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage". Ajoutant que "le taux de croissance est supérieur à la moyenne africaine" tandis que l’inflation est "faible". A en croire l’orateur, "les réserves de change en augmentation" constituent "quelques uns des indicateurs mentionnés pour démontrer la bonne santé économique du pays". Quant à la reconstruction, elle se poursuit "à un rythme sans précédent", avec "des routes et des hôpitaux construits en nombre".
"Joseph Kabila" a néanmoins reconnu que le Congo "avait encore du chemin à faire" en matière de lutte contre la pauvreté et de stabilité promettant, au passage, "d’oeuvrer à préserver la stabilité" avant de conclure qu’il compte "sur l’accompagnement de nos partenaires".
A l’analyse, le chef de l’Etat congolais a dit une chose et son contraire en ce qui concerne son pays donnant raison à ceux qui le suspectent de "réciter", sans le moindre esprit critique, les discours rédigés par quelques scribes de la Présidence de la République, coupés des réalités. Peut-on parler d’un "pays debout" lorsque ce même pays a besoin des "partenaires" pour "préserver sa stabilité"? Peut-on également parler d’un "pays debout" lorsque les pouvoirs publics paraissent impuissants face à des bandes armées (dans les deux Kivu, en Ituri et au Nord Katanga) et incapables de garantir des conditions minimales de sécurité à la population? Peut-on se vanter d’un "taux de croissance supérieur à la moyenne africaine" tout en admettant que le pays "avait encore du chemin à faire pour combattre la pauvreté? Peut-on se vanter d’une "bonne santé économique" dans un pays qui ne produit rien, importe tout et n’exporte que des matières premières?
"Joseph Kabila" est arrivé au pouvoir le 26 janvier 2001 soit une année après le lancement des "Objectifs du Millénaire" par les Etats membres des Nations Unies. Ces objectifs sont au nombre de huit : réduire l’extrême pauvreté et la faim, assurer à tous l’éducation primaire, promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies, assurer un environnement humain durable, construire un partenariat mondial pour le développement.
L’année 2015 sonnera l’heure du bilan de ces "Objectifs". On se demande bien le bilan que le Congo démocratique pourra présenter notamment en matière de lutte contre la pauvreté dans un pays où la capitale Kinshasa est redevenue un "gros village". L’eau courante et l’électricité sont devenues des denrées de luxe. Les soins de santé sont de très mauvaise qualité. Question : "Joseph Kabila" qui se vante des écoles construites sera bien incapable de fournir des chiffres sur le nombre des citoyens qui ont appris à lire et à écrire depuis qu’il est à la tête de l’Etat. Le taux de croissance claironné n’a aucun impact sur le quotidien de la population.
Un "strapontin" pour l’Afrique au Conseil de sécurité est sans doute important. L’intérêt reste néanmoins dérisoire par rapport aux véritables attentes de la population congolaise."
"RDC: devant l’ONU, Joseph Kabila confirme des élections en 2016"
° http://www.rfi.fr/afrique/20140926-rdc-devant-onu-joseph-kabila-confirme-elections-2016/
"SONDAGES RADIO OKAPI (en cours)
° http://radiookapi.net/congo/actualite/
Du haut de la tribune de l’ONU, Joseph Kabila a déclaré hier que «la RDC est de nouveau un pays debout, un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage». Selon vous, cette déclaration:
- est éloignée de la réalité sur le terrain (69%, 1 923 Votes)
- est proche de la réalité sur le terrain (23%, 642 Votes)
- est conforme à la réalité sur le terrain (8%, 220 Votes)
Votes au total: 2 785 "
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140926105049/onu-elections-joseph-kabila-presidentielle-rdc-2016-lections-rdc-rdc-joseph-kabila-reaffirme-la-tenue-des-elections-conformement-au-calendrier-arrete.html
° http://radiookapi.net/emissions-2/dialogue-entre-congolais/2014/09/26/discours-du-president-joseph-kabila-lonu/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Processus électoral : Kabila s’en remet à la CENI
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10860:processus-electoral-kabila-s-en-remet-a-la-ceni&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Après avoir gardé un long silence sur les nombreuses critiques formulées à l’encontre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a choisi la tribune de la 69ème assemblée générale des Nations unies pour remettre les pendules à l’heure. Evitant toute interférence dans le processus électoral, Kabila a promis d’amener le peuple congolais aux élections, se disant prêt à se plier au calendrier de la CENI – seul organe habilité, selon lui, à se décider en cette matière. Mais ce n’est pas sans ignorer les partenaires extérieurs qui continuent d’exiger de la CENI la publication d’un calendrier électoral « complet, consensuel et assorti d’un budget détaillé ».
La République démocratique du Congo aura son troisième cycle des élections libres, démocratiques et transparentes dans les délais constitutionnels. Il revient à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en sa qualité de pouvoir organisateur des élections, de mettre la forme qui convient au processus.
C’est ce qu’a rappelé, dans des termes similaires du haut de la tribune de la 69ème assemblée générale des Nations unies, le président Joseph Kabila Kabange. Que va-t-il se passer ? Est-ce que la CENI va actualiser sa feuille de route, dont un pan, relatif aux élections urbaines, municipales et locales, a été rendu public le 26 mai 2014 ? Cela au regard de toutes les critiques qui ont fusé de partout aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Répondant aux questions de la presse au sortir de cette annonce, M. l’Abbé Apollinaire Malumalu s’était voulu plutôt confiant, précisant avoir eu toutes les garanties nécessaires du gouvernement pour le financement de ces élections partielles. Il faisait savoir à l’occasion que ce calendrier était « la somme de contraintes » prises en compte.
Excluant par ailleurs toute forme d’interférences dans le fonctionnement de la CENI, M. l’Abbé-président avait indiqué que « chaque institution a ses prérogatives et chaque institution répond de ses prérogatives ». Comme pour dire que les matières touchant au processus électoral relèvent de la seule compétence de son organe.
« Le calendrier sera respecté et nous veillerons à ce que chaque institution de la République puisse remplir ses obligations légales », avait promis le président de la CENI, soulignant que les élections urbaines, municipales et locales étaient « les grandes élections qui devaient aider à la stabilisation de l’Etat congolais ».
CENI VS PARTENAIRES EXTERIEURS
Et, c’est du haut de la tribune des Nations unies que Joseph Kabila est allé rappeler le cadre que Malumalu avait déjà tracé depuis mai 2014. En effet, pour le chef de l’Etat, c’est à la CENI que la loi reconnait le pouvoir d’organiser les élections. Sur ce point, Kabila a promis de se plier au calendrier électoral que présentera la CENI.
« Je réaffirme la tenue prochaine des élections conformément au calendrier arrêté par la Commission électorale nationale indépendante. Toutes les dispositions sont prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus uni et plus fort », a déclaré le chef de l’Etat depuis New York.
Toutefois, il ressort que les déclarations de Kabila s’écartent de la volonté affichée par nombre de partenaires extérieurs qui continuent d’exiger de la CENI la publication d’un calendrier global qui prend en compte les élections législatives et présidentielle, et ce, jusqu’à l’échéance de 2016.
Apparemment, autant pour la CENI que pour le chef de l’Etat, l’hypothèse d’un calendrier global paraît de moins en moins probable. Un bras de fer avec la communauté internationale n’est donc pas exclu. L’Union européenne a d’ailleurs annoncé les couleurs, via sa mission d’observation électorale en RDC, en recommandant aux autorités congolaises de travailler davantage pour un dialogue avec l’Opposition en vue d’aboutir à un « calendrier électoral complet, consensuel et assorti d’un budget détaillé ».
Comme on peut s’en rendre compte, un bras de fer risque de s’engager dans les jours qui viennent si jamais les autorités congolaises et, particulièrement, la CENI, se cabraient et refusaient toute ouverture sur la confection d’un calendrier réaliste, à même de mettre d’accord toutes les parties prenantes au processus électoral. La paix tient aussi à cette approche."
"Allocution du président Joseph Kabila à l’ONU le 25 septembre 2014 à New-York
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10859:allocution-du-president-joseph-kabila-a-l-onu-le-25-septembre-2014-a-new-york&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Je me réjouis d’être parmi vous ce jour pour apporter, une fois encore, la contribution de la République démocratique du Congo au débat sur le présent et l’avenir de l’humanité.
Je m’en réjouis d’autant plus que cette 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale de notre Organisation se tient dans une conjoncture internationale particulièrement délicate, marquée par trois phénomènes qui, si nous n’y prenons garde, vont retarder à coup sûr la réalisation de l’objectif ainsi fixé. Je veux citer le terrorisme, la résurgence en Afrique de la maladie à virus Ebola et les nombreuses atteintes à la paix en divers endroits de la planète.
En dépit des louables efforts déployés aussi bien par les États que par les organisations internationales, le terrorisme, une des formes extrêmes de l’intolérance humaine, continue à faire, dans le monde, des victimes aussi nombreuses qu’innocentes.
L’Afrique, jadis épargnée par cette forme de violence aveugle, en est aujourd’hui l’épicentre. Les populations de la Libye, du Mali, du Kenya, de la Somalie, du Nigeria et de tant d’autres pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, sont ainsi régulièrement endeuillées par des attentats, des prises d’otages et des exécutions sommaires.
Y faire collectivement face s’impose à tous les États membres de notre Organisation, à la fois comme une obligation morale, et comme la seule stratégie efficace, si nous voulons éradiquer surement et rapidement cette barbarie.
Depuis la dernière session de l’Assemblée générale, un problème majeur de santé publique perturbe tout autant la marche de l’Afrique vers son développement. Il s’agit des pertes en vies humaines que le virus Ebola inflige à certains pays de l’Afrique subsaharienne soit, en moins de six mois, plus de 2.000 morts, dont une quarantaine dans mon propre pays. L’Afrique mène un combat héroïque contre ce virus. Elle mérite d’être soutenue.
Je suis gré à la communauté internationale qui, consciente que, au-delà des populations africaines aujourd’hui touchées, c’est l’humanité toute entière qui est menacée, a témoigné aux pays affectés une solidarité à la fois touchante et efficace. Je remercie la communauté internationale pour son appréciable appui technique et logistique dans la riposte contre cette épidémie.
Je forme le vœu de voir à l’avenir ce bel exemple de fraternité humaine prendre le pas sur la concurrence aveugle à laquelle nous assistons si souvent, et se manifester avec autant de ferveur dans d’autres secteurs.
Quant à la République démocratique du Congo, touchée pour la septième fois, elle a non seulement réussi à contenir cette nouvelle épidémie là où elle avait éclaté, dans le territoire de Boende, province de l’Equateur, mais aussi apporté son concours à la lutte contre l’épidémie en Afrique de l’Ouest.
Et aujourd’hui qu’elle a pratiquement maitrisé la situation sur son territoire, la République démocratique du Congo est prête à envoyer de nouveau ses experts dans les autres pays affectés.
Je saisis cette occasion pour annoncer, du haut de cette tribune que, forte de son expérience de plus de trente ans dans la gestion des épidémies d’Ebola, la République démocratique du Congo va mettre en place, dès le mois d’octobre prochain, des centres de formation pluridisciplinaires pour former un personnel de santé à même de répondre, en qualité et en quantité, aux besoins des pays africains qui sont ou seraient à l’avenir touchés par ce type d’épidémie.
Madame la présidente,
Quant aux guerres qui embrasent diverses parties du monde, notamment le Moyen Orient, l’Ukraine, la Syrie, l’Irak, la Libye et la République centrafricaine, il y a lieu, d’une part, de rappeler que notre Organisation a été créée à la suite d’une guerre mondiale, afin de mettre en place des mécanismes capables de prévenir, sinon de gérer des situations qui n’apportent au monde que le deuil et la désolation et, d’autre part, de se demander pourquoi, des décennies après la Conférence de San Francisco, l’humanité parait à ce point incapable de préserver et de garantir la paix.
Conscient qu’en ce domaine, tout apport est le bienvenu, je voudrais réaffirmer l’engagement de la République démocratique du Congo d’œuvrer sans relâche pour la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde. C’est dans cette optique que s’inscrit la présence des contingents congolais de l’armée et de la police en République centrafricaine.
Madame la présidente,
La question de la paix est fondamentale ; car, sans la paix, l’humanité ne saura pas réaliser et mettre en œuvre « un programme transformateur de développement » comme le veut le thème central de la présente session. Cet objectif ne sera pas non plus atteint tant que le terrorisme n’aura pas été contenu et des épidémies, telles qu’Ebola, vaincues.
D’expérience, nous Congolais, savons qu’il n’y a pas de défi qui ne puisse être relevé, pour peu qu’il y ait de la volonté, de la méthode et de la détermination.
Vous savez tous où en était mon pays, il y a à peine treize ans.
Je suis heureux de vous dire ce jour que la République démocratique du Congo est de nouveau un pays debout. Un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage.
Un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du continent, avec un taux d’inflation proche de zéro, un taux de croissance au-dessus de la moyenne africaine depuis près d’une décennie et des réserves de change en constante augmentation. Un pays en pleine reconstruction où routes, écoles, hôpitaux et infrastructures diverses sont construits en nombre et à un rythme sans précédent.
Sur le plan politique, la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale demeurent nos objectifs prioritaires. A ce propos, je réaffirme la tenue prochaine des élections, conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente, à savoir la Commission électorale nationale indépendante. Toutes les dispositions sont prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus uni et plus fort.
Sur le plan sécuritaire, le dialogue politique, la diplomatie et l’action militaire ont été judicieusement combinées afin de nous rapprocher surement de l’objectif que nous nous sommes fixé d’éradiquer les forces négatives de notre territoire, contribuant ainsi à ramener la paix dans l’Est de notre pays, comme avec les pays limitrophes.
En vue de consolider cette paix et d’améliorer les conditions sociales de nos populations, nous travaillons à l’amélioration du climat des affaires afin de stimuler les investissements, de favoriser une plus grande création de valeur ajoutée locale, et de créer davantage d’emplois.
Madame la présidente,
Comme on peut s’en rendre compte, mon pays a résolument mis le cap sur la reconstruction, le développement, et l’émergence, avec pour ambition la victoire sur la pauvreté, l’injustice et les inégalités sociales. La tâche est certes ardue et il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif ultime.
Mais, c’est avec enthousiasme et abnégation que le peuple congolais s’acquitte de cette tâche, déterminé, comme jamais, à rendre irréversible cette marche vers le progrès, et à propulser le pays à un niveau de développement à la mesure de ses potentialités. Pour y parvenir, il nous faut à tout prix préserver la stabilité.
C’est donc à cette stabilité que nous allons dorénavant consacrer la primeur de nos efforts. Et nous comptons sur l’accompagnement de nos partenaires dans la priorisation de tout ce qui pourrait y concourir.
Madame la porésidente,
Avant de clore mon propos, permettez-moi de rappeler le plaidoyer récurrent de la République démocratique du Congo pour une juste représentation de l’Afrique dans les organes de prise de décisions des Nations unies, particulièrement au sein du Conseil de sécurité.
Il n’est pas normal, en effet, que l’Afrique, continent auquel appartiennent six des dix économies les plus dynamiques du monde aujourd’hui, dont le taux de croissance et la jeunesse de la population augurent d’un statut de puissance démographique et qui, de par ses forêts, ses réserves d’eau douce et ses terres arables est incontournable dans la mise en œuvre des stratégies de développement durable, ne dispose pas de sièges permanents au sein de l’Organe de notre organisation chargé de veiller sur la paix et la sécurité internationales.
Il est temps, plus que temps, que cela change. C’est une question de justice. C’est aussi la condition de notre efficacité collective.
Madame la présidente,
Je vous remercie de votre aimable attention."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"A l’est du Congo, de viols massifs dans l’indifférence
° http://www.lesoir.be/670634/article/actualite/monde/2014-10-03/l-est-du-congo-viols-massifs-dans-l-indifference
A l’est du Congo, la guerre est en cours depuis près de 20 ans, loin des caméras et des réseaux sociaux. Un phénomène qui s’explique par différents facteurs.
Pourquoi ne parle-t-on plus guère des violences, en particulier sexuelles, en cours dans les deux Kivu
Si les projecteurs sont braqués sur l’Etat islamique et les réfugiés qui affluent à la frontière turque, les exactions de groupes armés contre les populations dans les deux Kivu se déroulent loin des caméras. Pourquoi une telle indifférence alors que le nombre de victimes est nettement plus important dans un cas que dans l’autre ?
« On en parle peu dans la grande presse, mais on en a beaucoup parlé à une certaine époque, explique Jean-Paul Marthoz, directeur du bureau européen du Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Il faut tenir compte du fait que les infos sur les violences sexuelles circulent beaucoup sur les réseaux sociaux et dans la sphère médiatique spécialisée en droits de l’homme, de développement et de résolution des conflits. La question est de savoir ce qui peut être le plus efficace pour changer les choses dans la région. »
Pourquoi n’en parle-t-on plus aujourd’hui dans les médias occidentaux, si ce n’est occasionnellement ? Par exemple quand le Dr Mukwege reçoit un prix… « Il y a dans les médias classiques un mode de sélection de l’information qui fait qu’un certain nombre de sujets affleurent pendant un certain temps puis disparaissent, poursuit Jean-Paul Marthoz. On a beaucoup parlé des violences sexuelles au Congo quand le conflit était plus apparent et interétatique (entre 1996 et 2005, NDLR). En général, la presse s’intéresse à des conflits quand il y a une dimension internationale ; comme la présence du Rwanda à l’est du Congo. Puis le sujet peut disparaître après un certain temps. C’est surtout problématique pour la presse audiovisuelle. La presse écrite de qualité a moins de problèmes. La presse papier régionale, par contre, propose très peu de sujets d’actualité internationale ; sauf quand une grande puissance est impliquée ou qu’il y a un lien de proximité. » Avec le conflit en Irak et en Syrie, tous les ingrédients sont réunis. « Des images, de l’action, des peurs, des doutes, de la proximité, des problèmes civilisationnels, etc. C’est typiquement le sujet qui va intéresser les gens et balayer les autres sujets », précise Jean-Paul Marthoz.
La « compassion fatigue »
Autre phénomène qui explique l’indifférence actuelle des médias occidentaux pour les viols massifs qui continuent au Congo malgré la présence de forces de maintien de la paix des Nations unies (Monusco) : la lassitude. « Il est difficile de mobiliser l’attention des gens sur des sujets dont a l’impression qu’ils n’évoluent pas, sur lesquels on a l’impression qu’on ne peut pas faire quelque chose. A un moment, les gens décrochent. On parle souvent de «compassion fatigue», de la lassitude de la compassion. Alors on zappe, explique Jean-Paul Marthoz. Au Soir, vous avez la chance d’avoir quelques journalistes fortement intéressés par la RDC qui maintiennent la pression. »
Parmi les autres explications, il faut aussi savoir que l’est du Congo est une zone très difficile pour y travailler en tant que journaliste. Qu’il soit congolais ou étranger. Les journalistes y sont rares et les images encore plus. Comme on dit souvent dans le milieu : « Pas de photo, pas d’info ! »
« C’est un élément crucial, poursuit Jean-Paul Marthoz. Je suis d’ailleurs assez étonné de ne trouver aucune vidéo de ce genre d’actes sur internet. Sans doute parce que la terreur qui règne sur place dans ce genre de situation fait que personne n’ose sortir une caméra. Sauf peut-être ceux qui commettent ces crimes justement… Ce qui est assez fréquent dans pas mal de cas, mais pas ici. Lors de la guerre du Kosovo, par exemple, les paramilitaires se filmaient dans l’acte de commission d’un crime. A Srebrenica aussi. »
Et puis, on y revient, l’est du Congo est dangereux et beaucoup de journalistes n’y vont plus. « C’est un phénomène qui se généralise dans beaucoup de pays. Les journalistes n’y vont plus parce que c’est beaucoup trop dangereux. C’est le cas au Mexique, par exemple, à cause des narcotrafiquants, raconte Jean-Paul Marthoz. Et c’est le cas aussi en Syrie et en Irak où des journalistes ont été pris en otage et certains exécutés ou décapités, tout simplement parce qu’ils faisaient leur métier de journaliste. »
Sans oublier que de plus en plus de médias renoncent à envoyer des journalistes en reportage pour des raisons de coûts et d’assurance. « Exception faite de quelques très grands médias qui ne souffrent pas de la crise ou de grandes agences, de moins en moins de médias ont de l’argent pour couvrir des sujets qui ne sont plus considérés comme évidents ou essentiels selon les critères conventionnels de l’information. Quand on y ajoute les conditions de sécurité de plus en plus délicates, le risque est énorme. L’industrie des otages pourrait très bien exister un jour dans ces zones-là aussi, analyse Jean-Paul Marthoz. En dehors de cet aspect sécuritaire, on voit bien que les délais de reportage sont de plus en plus courts. Et plus c’est court, moins on peut se rendre compte de la situation réelle sur le terrain. En 1990, on partait deux semaines. Aujourd’hui, c’est trois jours. Comment, dans ces conditions, pouvoir réaliser un bon reportage sur les violences sexuelles au Kivu ? », conclut Jean-Paul Marthoz.
Si Le Soir consacre plusieurs articles et reportages à l’action du Dr Mukwege à l’hôpital de Panzi, c’est justement pour que cette sale guerre ne passe pas aux oubliettes."
° http://www.lesoir.be/571832/article/debats/editos/2014-06-14/viol-est-une-gangrene-toute-societe
° http://www.lesoir.be/654962/article/debats/chats/2014-09-15/11h02-soutenir-dr-mukwege-c-est-lutter-contre-viol-massif
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/06/19/deux-medecins-cadiere-et-mukwege-a-la-tete-du-combat-moral-et-medical/?_ga=1.202172436.448383552.1411919301
° http://www.lesoir.be/tag/prix-solidarite-2014
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"RDC: les crimes commis de 1993 à 2003 pourront-ils être jugés?
° http://www.rfi.fr/afrique/20141004-mapping-report-onu-obstacles-creation-chambres-specialisees/
Quatre ans après la publication du Mapping Report de l'ONU - la cartographie qui dévoilait l'étendue des crimes commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, les chambres spécialisées que le gouvernement avait promis de mettre en place n'ont toujours pas vu le jour. Quels sont les obstacles à la création de ces chambres spécialisées ?
Il y a « des progrès », a dit le chef de la division des droits de l'homme de la Monusco et représentant du Haut commissariat aux droits de l'homme, Scott Campbell. Et ce, même si le projet de loi avait été retoqué pour la deuxième fois par le Parlement, il y a quelques mois. Le Haut commissariat aux droits de l’homme était à à l'origine du rapport qui avait épinglé armée et groupes armés, congolais comme étrangers, pour 617 incidents violents qui méritaient des poursuites judiciaires.
Retoqué pour de simples vices de forme
Lors de son discours du 23 octobre 2013 devant le Parlement, le président Joseph Kabila avait insisté sur l'importance de la création de ces chambres spécialisées pour que « justice soit rendue au peuple congolais ».
Et pourtant, à la toute fin de la dernière session parlementaire, en juin dernier, le projet de loi a été retoqué par l'Assemblée nationale. En 2011, c'est le Sénat qui l'avait refusé. Pourquoi cette fois ? Pour des détails techniques, des virgules et une question de forme. « Tout cela aurait pu être réglé au sein même de l'Assemblée en commission et c'est ce que nous allons demander », assure Vital Kamerhe. L'opposant estime qu'au sein du gouvernement, comme du parlement aujourd'hui, se trouvent certains - rebelles ou officiels de l'époque - directement responsables des crimes évoqués par le Mapping Report.
« J'étais favorable aussi à retravailler le projet en commission », rétorque le président de l'Assemblée nationale issu de la majorité présidentielle. Aubin Minaku précise que c'était la plénière qui avait demandé à la ministre de la Justice de revoir sa copie.
Aucune critique sur le fond du projet
Ce projet, jugé conforme aux principes internationaux par les observateurs étrangers, prévoyait l'établissement de trois chambres spécialisées qui devaient être logées dans les cours d'appel de Mbandaka, Kisangani, Lubumbashi et d'une chambre spécialisée d'appel basée à Kinshasa.
Des chambres mixtes avec une présence, minoritaire certes, mais tout de même, de magistrats et de procureurs étrangers. Sur le fond du projet, aucune critique n'avait été formulée par l'Assemblée nationale.
Une ONG, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), avait estimé qu'il était essentiel de voir les autorités congolaises créer ces chambres mixtes pour mettre un terme à l'impunité dans la région des Grands Lacs. Et que les responsables congolais, mais aussi étrangers, qu'ils soient des groupes armés ou des armées régulières, devaient être jugés.
→ Consulter le Mapping Report de l'ONU de l'ONU de 2010"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
F Soudan s'amuse à étaler sa science de journaliste en brossant du Congo tableau où il y'a à boire et à manger ! A chacun d'y trouver sa subsistance !
Compatriotiquemen!
"RDC : dans la tête de Joseph Kabila
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2806p024-031.xml0/joseph-kabila-kinshasa-leon-kengo-wa-dondo-m23-rdc-rdc-dans-la-tete-de-joseph-kabila.html
À deux ans de la présidentielle, le débat sur la réforme de la Constitution se résume à une seule question : Joseph Kabila pourra-t-il briguer un troisième mandat ? À la division de la classe politique répond le silence du président.
Pour qui circule de jour sur le boulevard du 30-Juin, ruban triomphal de deux fois quatre voies où se croisent SUV dernier cri et autobus urbains flambant neufs importés d'Égypte, l'avenir paraît radieux. Pour qui se perd la nuit tombée dans les embouteillages de la Chine populaire, où les minicars hors d'âge bondés d'humanité s'engluent dans des hordes de piétons trompe-la-mort le long de l'axe menant à l'aéroport de Ndjili, le présent a les couleurs de la souffrance.
Entre espoir et misère, ainsi vit Kinshasa, cette capitale-Moloch qui engloutit les hommes et les richesses d'un pays-continent dont elle concentre un septième de la population - soit dix millions d'habitants - sans rien lui rendre en retour. Pour les hommes de pouvoir, tenir Kinshasa suffit, mais jamais cette préhension n'aura paru aussi contrastée qu'en ce mois d'octobre 2014, à deux ans tout juste de la prochaine élection présidentielle.
D'un côté, les résultats macroéconomiques affichés par la RDC ont rarement été aussi prometteurs : un taux de croissance de 7 % à 8 %, une inflation maîtrisée, des salaires régulièrement payés et bancarisés pour les fonctionnaires et les militaires, des grands travaux d'infrastructure et des projets agro-industriels à foison, une monnaie stable, des centaines d'écoles et de centres de santé en chantier et un impressionnant plan de réforme globale de la gouvernance issu de l'accord-cadre pour la paix de 2013, dont les engagements ont, en théorie, valeur impérative.
Depuis la défaite des rebelles du M23 dans l'Est il y a un an, la situation sécuritaire s'est elle aussi globalement améliorée. Même si les sécessionnistes du chef "Gédéon" Kyungu Mutanga poursuivent leurs exactions dans le triangle de la mort de l'Est katangais et que les rebelles rwandais et ougandais sévissent toujours dans les deux Kivus, le nombre, le pouvoir d'attraction et la capacité de nuisance des milices prédatrices se sont singulièrement réduits, à mesure que s'accroît le niveau opérationnel des forces armées nationales.
C'est ce côté plein de la bouteille congolaise que met systématiquement en valeur la promotion gouvernementale, tout en reconnaissant, y compris au plus haut niveau, qu'il est impossible de cacher le côté vide : un déficit social encore béant et un climat d'apnée politique, dont la première conséquence est de tétaniser les opérateurs privés, tout en gelant les investissements extérieurs.
Vers une quatrième République congolaise?
Cette impression d'attente quelque peu paralysante provient de deux facteurs qui s'emboîtent l'un dans l'autre comme une poupée russe. Le premier, c'est ce fameux gouvernement de cohésion aux allures d'Arlésienne, attendu depuis la clôture des concertations nationales il y a un an.
Conforme à la configuration de l'espace politique congolais, où aucune formation n'est en mesure de détenir seule la majorité absolue au Parlement, il est censé regrouper partis du pouvoir et de l'opposition modérée afin de préparer une séquence électorale apaisée, débouchant sur la présidentielle de 2016.
Annoncé pour le 15 septembre, il ne sort toujours pas car sa configuration est liée à la fois à la publication d'un agenda précis des multiples consultations à venir - depuis les communales, les provinciales et les sénatoriales jusqu'aux législatives et à la présidentielle à tour unique - et à l'omniprésence d'un second facteur, capital, envahissant, celui de l'éventuelle réforme de la Constitution.
Le Tout-Kinshasa politique retient son souffle, car nul n'ignore qu'au-delà d'aménagements techniques relativement mineurs et peu sujets à polémique - tels la nationalité ou le mode de scrutin - c'est bien la possibilité ou non pour le président Joseph Kabila de se représenter pour un troisième mandat de cinq ans qui est en jeu. Parmi les proches du chef de l'État, la suppression de l'article 220 de la loi fondamentale adoptée par référendum en décembre 2005 n'est plus un dossier tabou.
Argument de fond : afin que la RD Congo puisse poursuivre son développement, préserver son intégrité territoriale et renforcer sa sécurité, le fils du Mzee doit pouvoir rester aux commandes au-delà de la prescription des "deux mandats et puis s'en va", considérée comme verrouillée par la Constitution. Fruit d'une situation d'exception (les accords de Sun City mettant fin à la guerre civile), cette dernière a d'ailleurs vocation à être remplacée, via un référendum populaire, par une autre, donnant naissance à la quatrième République congolaise.
Si la trame est identique, chacun joue ici sa partition. Le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, estime, dans une tribune publiée sur le site jeuneafrique.com qu'"il n'est pas intellectuellement honnête d'affirmer que la possibilité pour un dirigeant de solliciter plus de deux mandats serait assimilable ipso facto à l'avènement d'un système non démocratique".
Secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), leader de la majorité présidentielle - lequel revendique deux millions de militants -, Évariste Boshab assure de son côté que le souverain primaire qui a décidé de verrouiller l'article 220 "peut aussi bien le déverrouiller". "À moins de croire, ajoute-t-il, que le peuple n'est pas suffisamment éclairé pour opérer des choix conséquents, autant s'en tenir à sa sanction que de décider à sa place."
"S'ingérer en RD Congo, c'est ouvrir la boîte de Pandore"
Président de l'Assemblée nationale, originaire du Bandundu, le juriste Aubin Minaku insiste de son côté sur le fait que Joseph Kabila est le seul à maîtriser l'équilibre d'un pays toujours volatil, alors que le sécurocrate Kalev Mutond, patron de l'Agence nationale de renseignements, met en avant les piètres résultats de la communauté internationale chaque fois qu'elle a prétendu imposer ses propres règles dans les pays du Sud : "S'ingérer en RD Congo, c'est ouvrir la boîte de Pandore."
Très à l'aise enfin dans son rôle de voltigeur de pointe, le patron de presse Tryphon Kin-Kiey Mulumba, fondateur du Soft, ministre des Télécoms et des Nouvelles Technologies, se veut encore plus explicite. Il a créé le club de réflexion Kabila Désir, dont le message s'adresse aussi bien à une diaspora traditionnellement favorable à l'opposition qu'aux Congolais de l'intérieur et dont l'antienne interprétée en lingala sur un rythme de rumba par la star Tshala Muana est sans équivoque : "Nous ne sommes pas encore rassasiés de toi Kabila, notre envie de toi n'est pas encore passée."
Le registre sur lequel opère la garde rapprochée du chef emprunte largement à une récurrence de l'histoire du Congo indépendant : le nationalisme, la volonté d'être enfin maître de son destin, de combattre l'impuissance et la mésestime de soi, de sortir une fois pour toutes de cette culture débilitante de la prise en charge par le monde extérieur des maux qui minent le pays. Un peu à part, mais à part entière dans le carré des gardiens du temple kabiliste, se tient Augustin Matata Ponyo, 50 ans, Premier ministre depuis 2012. En sursis certes, car nul n'ignore que le futur gouvernement de cohésion nationale finira par se faire sans lui, mais toujours droit dans ses bottes.
Dans le jardin qu'il a fait aménager en face de la primature, le long du fleuve, cet ancien cadre de la Banque centrale, originaire du Maniema, économiste passé par le ministère des Finances, a fait ériger les bustes de tous ses prédécesseurs depuis les gouverneurs généraux belges jusqu'à lui-même, en passant par Lumumba, dont l'effigie trône également dans son propre bureau. Mais il a, d'ores et déjà, réservé pour son successeur un socle surmonté... d'un point d'interrogation.
Sa partition à lui, c'est celle de l'excellence et de l'élitisme. Au bureau avant l'aube, il convoque ses visiteurs dès 6 heures du matin et ne déteste pas que cela se sache, fait évaluer les performances des membres de son cabinet par les experts français de KPMG ("ceux qui ont moins de 55 % de taux de satisfaction sont écartés"), porte invariablement une cravate rouge, a refusé de se faire élire député "pour ne pas avoir à siéger dans une telle assemblée" et n'hésite pas à s'opposer aux généraux ou à tel ou tel membre de la famille présidentielle, en délicatesse avec les règles de la bonne gouvernance.
Les bailleurs de fonds attribuent volontiers à Matata, survivant du crash de l'avion qui coûta la vie à l'éminence grise Augustin Katumba Mwanke en février 2012, la paternité des bons résultats macroéconomiques de la RD Congo - en oubliant un peu vite que ce technocrate, qui ne cache guère le mépris que lui inspirent les jeux politiciens, n'est là que par la seule volonté du président (ce qu'il reconnaît d'ailleurs volontiers).
La politique, une défense d'intérêts particuliers
Les a-t-il trop laissé dire ? C'est possible, car le Premier ministre n'a pas que des amis, surtout dans son propre camp. Et comme à Kinshasa tout se retrouve instantanément dans la rue, il est de notoriété publique que Matata et le ministre du Budget Daniel Mukoko Samba ne se parlent plus - ce dernier est d'ailleurs banni des réunions de cabinet à la primature - et qu'un conflit sérieux l'oppose au président du Parlement, Aubin Minaku.
Lorsque ce dernier a vu à la télévision un film sur les grands chantiers, dans lequel son rival semblait tirer un peu trop la couverture à lui, il en a aussitôt fait part à Joseph Kabila. Lequel a dû convoquer le 7 octobre une réunion du bureau politique de la majorité présidentielle dans sa ferme de Kingakati, à 80 km de la capitale, au cours de laquelle chacun a vidé son sac.
Pour l'occasion, face à des hommes tous plus âgés que lui, le fils du Mzee s'est mué en mwalimu ("instituteur"), gourmandant les uns et calmant les autres. Ce n'est un secret pour personne en effet que les fortes personnalités de l'entourage du chef ne s'entendent guère entre elles, le cas le plus étrange étant celui de son propre conseiller spécial en matière de sécurité, Pierre Lumbi, dont le parti, pourtant membre de la majorité présidentielle, s'oppose à toute révision de la Constitution.
Rien de nouveau dans ce constat certes, mais un impératif : remettre de l'ordre dans la perspective de 2016. Face à Joseph Kabila, dont le score au précédent scrutin présidentiel n'a pas atteint la barre des 50 %, se dresse l'autre moitié du Congo, celle qui vote pour une opposition composite, divisée, mais déterminée. Dans ce maquis de formations scissipares dont les leaders, de par leur comportement et leur positionnement changeants, rappellent chaque jour aux Congolais que la politique ici est d'abord la défense d'intérêts particuliers, se distinguent deux grands pôles : celui qui s'est résolu à collaborer avec le régime en espérant qu'il tire pour lui les marrons du feu et celui dont l'obsession est de s'installer à sa place. Ancien Premier ministre de Mobutu dans les années 1980 et 1990, Léon Kengo wa Dondo, 79 ans, est la figure référente du premier pôle.
L'actuel président du Sénat, qui s'impatiente de voir ses poulains intégrer le haras du gouvernement de cohésion nationale, prône une opposition "républicaine" et modérée, avec un oeil sur sa propre candidature à la présidentielle - une perspective qu'il juge "prématurée", manière de signifier qu'il ne l'exclut pas. Sa position dans le débat sur la Constitution est toute en nuances : "Je suis contre une révision du texte en vigueur, en particulier de l'article 220", explique celui qu'un dazibao accroché au mur de son salon qualifie d'"icône". "Maintenant, si le camp présidentiel veut une autre Constitution, qu'il le dise clairement, nous en discuterons." Toujours laisser une porte ouverte à double battant, côté pouvoir comme côté opposition, ainsi est Kengo.
Interrogé sur un éventuel glissement du calendrier électoral, hypothèse de rechange fréquemment évoquée à Kinshasa et qui aurait pour conséquence de repousser l'échéance suprême à 2018, voire au-delà, le natif de Libenge, sur les rives de l'Oubangui, répond à sa manière : "Le préalable impératif à toute élection, c'est un recensement sur la base duquel sera élaboré un nouveau fichier électoral incontesté." Dans un pays de 2,3 millions de km², peuplé de 70 millions d'habitants, une telle opération pourrait prendre deux, voire trois ans et être achevée à temps, à condition de la démarrer immédiatement et d'en trouver le financement.
Autant dire que, sans l'avouer, le très consensuel Kengo wa Dondo n'est fermé à aucune éventualité. rupture totale. Cette notion, finalement très bantoue, de la convivialité n'est en rien partagée au sein de l'autre pôle, celui d'une opposition radicale en totale rupture avec le pouvoir. Difficile de s'y retrouver dans l'entrelacs mouvant des sigles et appellations de ceux dont le but essentiel est de "dégager" Joseph Kabila.
À moins d'être initié, l'éventail formé par sa soixantaine de partis ou associations de la société civile est en effet indéchiffrable. Mieux vaut donc s'attacher aux personnes, chaque parti ou front étant en l'occurrence un regroupement régional, voire familial, autour d'un entrepreneur politique. Jean-Pierre Bemba et Étienne Tshisekedi durablement hors-jeu, le premier pour crimes de guerre dans une cellule de la Cour pénale internationale et le second pour cause de grand âge et de maladie dans un appartement bruxellois, place à la nouvelle génération des anti-Kabila irréductibles.
Du vibrionnant Vital Kamerhe, ancien "attaquant de pointe" polyglotte de Joseph Kabila passé par la présidence de l'Assemblée nationale avant de couper le cordon ombilical, au fils à papa Félix Tshisekedi que sa maman aimerait tant voir succéder au "líder máximo" à la tête de l'historique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en passant par un autre "fils de", Nzanga Mobutu, sans oublier l'homme d'affaires et ancien collaborateur du groupe pétrolier ExxonMobil Martin Fayulu et une dizaine d'autres leaders, cette opposition-là ne communie que dans l'intransigeance : on ne touche pas à la Constitution et Joseph Kabila Kabange - considéré comme "illégitime" depuis la présidentielle de 2011 - est prié de faire ses valises dans deux ans.
Destination, si l'on suit dans sa démarche passablement surréaliste le trio Tshisekedi-Kamerhe-Fayalu, qui a adressé en juillet une demande en ce sens au Conseil de sécurité de l'ONU : la Cour pénale internationale (CPI), pour "crimes contre l'humanité", rien de moins. Tous, évidemment, ne sont pas d'accord avec cette guerre à outrance : Samy Badibanga, qui préside le groupe des députés UDPS au Parlement (une participation aux institutions qui lui vaut d'être quasi excommunié par le clan Tshisekedi) juge ainsi "aberrant" ce recours à la CPI et insiste au contraire pour qu'après son départ du pouvoir Joseph Kabila soit nommé sénateur à vie et entouré de toutes les garanties d'immunité nécessaires.
Cet opérateur privé, qui a monté une belle affaire d'import-export entre Bruxelles et Kinshasa, plaide également pour une direction collégiale de son parti, seule à même de recoller les pièces du puzzle UDPS après l'effacement de son fondateur. Compliqué... cénacle. Pour fédérer cette opposition au sein de laquelle on retrouve tout et son contraire - patriotisme, xénophobie, népotisme, démocratie, tribalisme, violence et non-violence - une autorité morale est apparue ces derniers mois, à la fois masquée et omniprésente : le cardinal Laurent Monsengwo. Ce prélat de 75 ans, originaire du Bandundu et membre du cénacle fermé des conseillers du pape François chargé de réformer la Curie romaine, a toujours été une éminence très politique.
L'archevêque de Kisangani qui présida la Conférence nationale puis le Haut Conseil de transition au cours des années 1990, l'homme qui fit plier Mobutu, a conservé de cette période la nostalgie des faiseurs de rois et une défiance à l'égard de tout pouvoir qui n'aurait pas la bénédiction de l'Église. Contrairement à Kengo wa Dondo puis à Jean-Pierre Bemba, qui tous deux eurent les faveurs du prélat, Joseph Kabila n'est pas catholique, mais fidèle de l'Église du Christ au Congo, d'obédience protestante, et son épouse, Olive, fréquente les Églises du Réveil.
Le couple n'est donc pas de ses ouailles, au point qu'il a pris le risque à la mi-septembre de faire publier depuis Rome, via la conférence épiscopale nationale du Congo, une lettre cinglante de défiance à l'encontre de tout projet de réforme de la Constitution, lue à travers toutes les églises du pays. Un risque, car en déplaçant ainsi la chapelle du centre du village, le cardinal a fait ressurgir le vieux clivage est-ouest parmi les quelque 28 millions de catholiques du Congo : au Katanga, au Maniema, dans les deux Kivus et dans une partie de l'Oriental, les évêques et les fidèles grognent.
"Monsengwo est en rupture avec tout ce qui, de près ou de loin, apparaît comme lié à Kabila", commente un diplomate en poste à Kinshasa. "Il entretient ainsi des rapports exécrables avec le président de la Commission électorale nationale indépendante, l'abbé Malu Malu, pourtant son subordonné et qui le lui rend bien. En réalité, le principal opposant au président, c'est lui. Mais son parti, l'Église, n'est pas uni." Une médiation entre les deux hommes est-elle encore possible ? Le président congolais Denis Sassou Nguesso, dont le cardinal est très proche, serait dit-on disponible pour la mener. Joseph Kabila est, comme on l'imagine, demandeur.
Mais celui qui fut en son temps le premier Africain docteur en écritures saintes à Rome et dont le frère, François Kaniki, sénateur proche de Kengo wa Dondo, est un homme d'affaires prospère de la capitale, est un personnage altier et parfois immodeste qui, il y a dix ans, déclarait que son pouvoir ecclésiastique était "mille fois supérieur au pouvoir politique". Il n'était alors qu'archevêque. Désormais revêtu de la pourpre cardinalice, Laurent Monsengwo Pasinya, l'enfant de Mongobelé, a dû multiplier ce chiffre par dix...
La communauté internationale sur la même ligne que l'opposition congolaise
Reste, bien sûr, la communauté internationale, acteur majeur en RD Congo depuis l'indépendance, pour le meilleur comme pour le pire. À y voir de loin, elle est sur la même ligne que l'opposition : on ne touche pas à la Constitution. À y regarder de plus près, les choses sont moins simples. Certes, les Américains et en particulier l'envoyé spécial de Barack Obama pour la région des Grands Lacs, Russ Feingold, ancien sénateur et archétype de l'aile gauche du parti démocrate, ne cachent pas leur détermination de voir Joseph Kabila se retirer du pouvoir à l'issue de la prochaine élection.
Les Britanniques et les Belges estiment eux aussi qu'on ne change pas les règles du jeu au milieu de la partie, mais ils y mettent les formes et se refusent à faire de la RD Congo un cas d'école. Les Français, eux, ne disent rien publiquement, même s'ils partagent en off un souci identique. "Le président Hollande n'évoque ce type de sujet avec ses pairs africains que lorsque ces derniers l'abordent en premier", confie-t-on à l'Élysée.
Résultat : lors de la dernière visite de Kabila à Paris en mai, il a été question de Total, d'Air France, d'Orange ou de GDF-Suez beaucoup plus que de politique. Confortés par la position de non-ingérence de la Chine, de l'Inde et du Brésil, encouragés par l'amorce d'un "front du refus" aux injonctions occidentales mené par l'Afrique du Sud, l'Angola et l'Union africaine, les dirigeants congolais savent très bien que les immenses richesses de leur pays interféreront toujours avec les discours des étrangers, y compris les plus radicaux.
Ambassadeur itinérant très proche de Kabila, dont il est un peu le sherpa à l'international, Séraphin Ngwej vit presque quotidiennement cette étrange schizophrénie diplomatique : "Ce que nos interlocuteurs disent le jour, ils ne le répètent pas la nuit. Une fois les micros débranchés, le discours n'est plus le même."
Il apparaît ainsi de plus en plus évident que les partenaires occidentaux de la RD Congo pourraient s'accommoder d'un glissement du calendrier démocratique, le temps d'établir un nouveau recensement, le temps aussi de réunir les quelque 750 millions de dollars (plus de 590 millions d'euros) nécessaires au financement de la séquence électorale.
En ce mercredi 8 octobre, après avoir inauguré une nouvelle aile du mythique Grand Hôtel, Joseph Kabila décide de rentrer à pied chez lui. Située à quelques centaines de mètres de là, sur une petite presqu'île noyée de verdure et léchée par les eaux du fleuve nourricier, sa résidence n'a rien du palais qu'habitait Mobutu. Un court de tennis, une piscine, quelques jeux de plein air pour Laurent-Désiré, 6 ans, le cadet de la famille et un dispositif de sécurité somme toute léger par les temps qui courent.
Joseph Kabila en route vers 2016
À quoi pense-t-il, cet homme de 43 ans, alors qu'il marche sur le ruban de goudron ensoleillé, entouré de ses gardes du corps ? À la prédiction du prophète Simon Kimbangu, "l'envoyé du Dieu tout-puissant", le pape de Nkamba, réduit au silence par les colons et qui affirma un jour de la fin des années 1940 que le quatrième président du Congo libéré serait un homme jeune et qu'il accomplirait des miracles ?
À l'impossibilité de gouverner un pays-continent gangrené par des décennies de mégestion érigée au niveau des beaux-arts et où, toujours, quelque part, il se passe quelque chose de répréhensible que les ONG et les "nokos" blancs ne manqueront pas de relever, eux dont les convoitises ont fait tant de mal ? Ou, plus prosaïquement, est-il en train de calculer les prochains épisodes de la stratégie combinatoire qui le conduira vers 2016 et peut-être au-delà ?
Il y a quelque chose d'asiatique autant que d'africain derrière le masque impénétrable de celui qui pratique la politique à la manière d'un joueur de go. L'adversaire n'est pas pour lui un ennemi que l'on écrase, mais une force que l'on encercle, que l'on paralyse, que l'on étouffe. La gestion du temps et du silence joue ici un rôle capital, et tant mieux si celui qui vous fait face de l'autre côté du tablier vous sous-estime - ce qui a longtemps été le cas.
Quels que soient les signes avant-coureurs donnés par ses partisans dans le sens d'une candidature annoncée, laquelle pourrait être rendue possible dès l'année prochaine via un référendum sur la Constitution, que le camp présidentiel n'envisage pas un instant de perdre, Joseph Kabila ne se prononcera donc sur ses propres intentions qu'au dernier moment - sans doute pas avant juin 2016, soit à six mois de l'échéance officielle.
À moins que tout bouge encore pour que rien ne change et que le calendrier dérape. Une seule chose est sûre, en réalité : rien ne pourra se faire contre cet homme qui tient l'armée "utile", contrôle les provinces - y compris le riche Katanga dont le gouverneur, Moïse Katumbi, a un pied de part et d'autre de l'échiquier politique - et commence à se constituer un bilan présentable tout en étant le seul à pouvoir réunir les 30 millions de dollars (minimum) requis pour mener en RD Congo une campagne électorale digne de ce nom. Rien sans lui, certes. Avec lui ? C'est une autre histoire, dont seuls les génies du fleuve détiennent la clé."
Compatriotiquemen!
Dernière édition par ndonzwau le 27/10/2014, 7:45 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
ndonzwau a écrit:F Soudan s'amuse à étaler sa science de journaliste en brossant du Congo tableau où il y'a à boire et à manger ! A chacun d'y trouver sa subsistance !
Compatriotiquemen![/b][/i][/color]
et l'evangile selon Ngbanda y trouves tu ta subsistance??? Je parie que toi tu es la langue du patriote selon Ngbanda...
N' oublie pas, Ndonzwau, tu es:
malgre tout...
zobattants
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
O B S E R V A T O I R E D E L ’ A F R I Q U E D E S G R A N D S L A C S
O B S E R V A T O I R E D E S G R A N D S L A C S E N A F R I Q U E
Note n°6 - 2014
'Bateau sans boussole.
Le régime Kabila en perte de cohésion'
KRIS BERWOUTS
Novembre 2014
IFRA Institut Français de Recherche en Afrique/ French Insitute for Research in Africa - Nairobi
DAS Délégation aux Affaires Stratégiques
SOMMAIRE
1 – POUVOIR ET GOUVERNANCE EN RDC ............................................................................. 3
[...]Aujourd’hui, la fragilité structurelle de l’État congolais reste la première cause d'instabilité. L’État continue à être géré selon un mode de gouvernance clientéliste, patrimonial et prédateur : « Il s’agit d’une gouvernance qui cannibalise littéralement les fonds publics, en grande partie détournés pour alimenter les différentes clientèles des hommes au pouvoir. Il vide les institutions de leur substance en favorisant l’établissement d’un gouvernement de l’ombre, quasi privatisé, où les décisions ne se prennent pas dans les cabinets des ministres compétents mais plus souvent dans les coulisses, entre les tenants « réels » du pouvoir et les membres influents de leur clientèle respective ». (Alex Bouvy, dans un rapport d’International Alert en 2012)
Chaque personnalité qui occupe une place quelconque au sein du pouvoir en RDC a sa
propre clientèle à satisfaire s’il veut se maintenir. Il y a une compétition dure et constante
entre les différents acteurs du pouvoir. Le résultat est un pouvoir opaque (il est difficile
de savoir qui prend les décisions), fragmenté, conflictuel et en constante négociation.
2 – LA PRÉSIDENCE DE JOSEPH KABILA ................................................................................ 4
3 – L’HOMME DANS LES COULISSES (JUSQU’EN 2012) : AUGUSTIN KATUMBA MWANKE ....... 5
4 – GESTION POLITIQUE DU CONGO APRÈS LA MORT DE KATUMBA MWANKE ................... 6
5 – LA DIMENSION RÉGIONALE DU RÉGIME KABILA ............................................................. 7
6 – LA PROBLÉMATIQUE INTRA-KATANGAISE ....................................................................... 9
7 – UNE ARMÉE TRÈS HÉTÉROCLITE ................................................................................... 11
8 – ATTERRISSAGE EN DOUCEUR DU RÈGNE DE JOSEPH KABILA ? .................................... 13
"Joseph Kabila va vers la fin de son deuxième mandat comme Président de la Troisième
République en RDC. Selon la Constitution, il ne peut pas se présenter pour un troisième mandat.
Kabila a trois options :
Il respecte la Constitution et il ne se présentera plus. Dans ce cas, le régime doit identifier et préparer un « dauphin ».
Il essaye de rester au pouvoir et cherchera un nouveau mandat. Dans ce cas, il faudra une révision de la Constitution. Plusieurs possibilités : on peut changer la Constitution actuelle (en fonction du nombre de mandats ou du mode d’élection du président) ou on adopte carrément une nouvelle Constitution qui nous amènerait à la Quatrième République, en remettant les compteurs à zéro…
Il veut rester, il comprend qu’il sera difficile d’obtenir un nouveau mandat et décide de jouer sur le temps : jongler avec le calendrier électoral pour allonger son deuxième mandat.
Je suis parmi les gens qui croient que le président Kabila n’a pas encore choisi. Il a envie de rester mais le pouvoir n’est pas une obsession et il sait que les tentatives pour rester peuvent l’exposer à des risques considérables, y compris pour son intégrité physique.
Il est important de faire la distinction au sein de l’environnement de Kabila entre deux catégories : il y a des gens qui ont un futur post-Kabila sur la base de leurs compétences, une base politique autonome, etc. Et il y a des gens qui n’ont pas un futur propre après le départ éventuel de Kabila parce qu’ils ne sont pas des acteurs autonomes, ils n’ont ni base politique ni de légitimité. Ce sont des gens qui risquent de tout perdre (le pouvoir, l’accès aux moyens…) si Kabila part.
Kabila n’a pas encore décidé ce qu’il veut mais ceci ne signifie pas que nous sommes dans une période d’immobilisme. En avril-mai 2014, nous constations une grande nervosité et une léthargie dans la caste politique congolaise : tout le monde regardait le chef et le chef ne disait rien. Après, on a vu le lancement de plusieurs ballons d’essai venant des acolytes de Kabila pour tester comment réagirait l’opinion publique nationale et internationale à une éventuelle révision de la Constitution. En juin, le camp pro-révision a accéléré en donnant une impression forte, sûr de lui-même. L’apothéose aurait dû être
l’ouverture de la session parlementaire de mi-septembre. Les observateurs s’attendaient à l’installation du gouvernement de cohésion nationale (annoncé depuis un an) et un passage plus ou moins en douceur de la proposition de réviser la Constitution. Mais le gouvernement de cohésion nationale n’a pas été installé et le Parlement a enlevé la proposition de son agenda.
L’opportunité pour la révision de la Constitution semble, au moins temporairement, derrière nous parce que le camp des gens qui s’opposent est en train de grandir : non seulement l’opposition radicale est contre, mais l’opposition républicaine et loyale autour de Kengo wa Dondo a changé de ton en raison de la non-installation du nouveau gouvernement au sein duquel ils avaient espéré être présents. Des voix importantes dans l’opinion publique congolaise (telles que l’église catholique, la société civile…) ont
confirmé et renforcé leur opposition à une révision. Et surtout, le nombre de voix qui s’expriment au sein de la majorité présidentielle contre la révision et la pérennisation du règne de Kabila est en train de grandir chaque jour. Le Mouvement Social pour le Renouveau de Pierre Lumbi a pris le devant et l’impopularité de Kabila au Katanga et au Sud et au Nord-Kivu semble atteindre des records. Ces sondages n’ont peut-être une grande signification et le phénomène n’est peut-être pas irréversible pour Kabila, mais il arrive à un moment vulnérable où son camp est en désintégration.
Kabila ne veut pas rester à tout prix au pouvoir. Il sait que, s’il le quitte, il aura sa page d’or dans les manuels d’histoire comme chef d’État d’un des pays les plus complexes au monde qui a mis fin à la guerre, qui a guidé le pays dans ses premiers pas vers la démocratisation et qui a finalement respecté la Constitution sur laquelle il devait veiller.
Il sait qu’il est encore jeune et qu’il peut encore jouer un rôle important sur la scène internationale (comme médiateur dans d’autres conflits ou en dirigeant une institution internationale par exemple), tout en restant influant dans les coulisses au Congo-même.
Joseph Kabila est probablement prêt à envisager un départ, mais il aura besoin de garanties à plusieurs niveaux :
Il voudra bien évidemment des garanties pour sa sécurité physique et celle de sa famille biologique ;
Il n’a pas envie d’être poursuivi par la justice congolaise ou internationale ;
Il voudra des garanties selon lesquelles on ne touchera pas aux biens et aux moyens financiers acquis pendant sa présidence ;
Il a envie de continuer à vivre en RDC ;
Il pourrait exiger certaines garanties pour la suite de la carrière politique de Jaynet et Zoe Kabila.
Pendant mes enquêtes en mars-avril, j’ai noté une liste invraisemblable de gens qui étaient considérés (ou qui se considéraient eux-mêmes) comme candidats valables pour succéder à Kabila. En novembre, beaucoup de regards se focalisaient sur une seule personne, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Il a une aura d'homme d'affaires prospère, excellent manager, et organisateur efficace. Il a la réputation d’être généreux et rassembleur. Il a des moyens financiers et l’image publique pour une grande campagne. Il a aussi des désavantages : son origine juive et blanche sera sans aucun doute utilisée contre lui et il y a des zones d’ombre dans son passé commercial. Il ne semble pas être la personnalité la plus forte et il lui manque aussi un background intellectuel solide. Sa relation avec la famille présidentielle actuelle n’est
pas bonne, il y a une grande méfiance, même s’il y a des changements positifs récents.
Pendant que je faisais mes recherches au Katanga (début novembre), Katumbi était absent depuis six semaines pour se faire soigner à Londres, pour purifier son corps des dernières traces d'intoxication par l'arsenic à cause d’un empoisonnement en 2011. Mais Katumbi est aujourd'hui considéré comme l'un des rares hommes politiques, peut-être le seul, qui est capable de mobiliser un nombre impressionnant d'électeurs dans les onze provinces du pays. Tout comme le président Kabila lui-même, le gouverneur Katumbi n’a pas encore exprimé ses intentions pour 2016.
Il n’est pas exclu qu’on aille vers une reconfiguration du paysage politique congolais, au-delà des schémas actuels de majorité/opposition.
Un homme comme Moïse Katumbi jouera certainement un grand rôle. Il fait partie du pouvoir mais n’a jamais été un collaborateur ni un ami intime du Président, et encore moins un apparatchik du PPRD.
Des gens comme Lumbi joueront un rôle important : Lumbi est un collaborateur direct du Président et allié loyal mais pas aveugle dans sa majorité, et il a pris ouvertement distance vis-à-vis des tentatives de pérenniser le règne de Kabila. Il pourra être suivi par des politiciens comme Olivier Kamitatu (ARC) et Modeste Bahati (AFDC).
Dans l’opposition, une personnalité comme Vital Kamerhe a une position stratégique.
Depuis 2010 il est un leader de l’opposition et troisième dans les élections présidentielles de 2011. Malgré sa rupture avec Kabila, il a gardé des bons contacts avec beaucoup d’acteurs-clé dans l’environnement de Kabila, y compris dans la famille présidentielle.
Ce sont des gens autour desquels une nouvelle dynamique pourrait se créer. Ils devront s’allier à des leaders venant d’autres provinces parce que le Congo reste l’amalgame d’une multitude de microcosmes.
Beaucoup dépendra d’un dialogue franc mais discret avec le Président Kabila, et il faudra gérer la capacité de nuisance de son entourage. Chaque changement dans un État aussi vulnérable que l’État congolais amènera une instabilité importante, voire même un risque d’implosion, surtout à un moment où les problèmes des groupes armés à l’est du pays sont en train de réapparaître. "
° http://www.congoforum.be/upldocs/ilovepdf.com-3.pdf
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
Le prochain discours à la nation semble problématique: après le renvoie du 6 au 8/12/2014 voilà un énième renvoie au 15/12/2014: bref, il y a manifestement difficulté à dire qq chose de significatif à ce stade de la crise politico-sécuritaire qui frappe la RDC
KOTA
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"RDC : dans le grand flou de 2015
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-dans-le-grand-flou-de-2015/
Révision constitutionnelle, élections locales, glissement du calendrier électoral, M23, FDLR, massacres à répétions à Beni, économie en croissance mais sans recette… l’année 2015 est pleine de défis et d’incertitudes pour la République démocratique du Congo (RDC).
La RDC s’engage dans l’année 2015 sans grande visibilité. Sur le plan politique, économique ou sécuritaire, l’année qui vient, continue de rimer avec instabilité. Pourtant, le président Kabila a terminé 2014 avec deux annonces importantes : la formation attendue depuis 13 mois d’un gouvernement de cohésion nationale et la confirmation de la tenue des élections locales, municipales et provinciales pour la fin 2015. Mais ces déclarations ne lèvent pas le voile sur les intentions du président congolais pour 2016, alors que la Constitution actuelle lui interdit de briguer un troisième mandat.
Politique intérieure : navigation à vue
Joseph Kabila s’est fait une spécialité : faire une annonce, laisser mariner plusieurs mois, puis prendre enfin sa décision… souvent à contre-temps. C’est le cas du gouvernement de cohésion nationale, une idée lancée après les Concertations nationales dès l’automne 2013, et finalement nommé en décembre 2014. Autant la désignation rapide d’une nouveau gouvernement ouvert à l’opposition aurait pu créer un électrochoc au sortir des Concertations, autant après 13 mois d’attente, l’effet escompté est réduit à néant. Le gouvernement de cohésion nationale n’offre que peu de surprises : le Premier ministre Matata Ponyo est reconduit et l’opposition ne fait qu’une timide entrée, avec pour seule « prise » importante : Thomas Luhaka, l’ancien secrétaire général du MLC de Jean-Pierre Bemba. Joseph Kabila n’a visiblement pas réussi son pari de débauchage de « gros poissons » de l’opposition (d’où le retard de son annonce). Le président congolais n’aura pas élargit sa base politique, mais aura juste renforcé le poids politique de son gouvernement avec l’arrivée remarquée d’Evariste Boshab à l’Intérieur, un poste clé en période de flottement constitutionnel.
Présidentielle 2016 : Kabila fait durer le suspense
L’interrogation qui agite la classe politique congolaise devrait continuer en 2015 : que fera Kabila en 2016 ? Pour le moment, le président n’a fait aucune déclaration sur son avenir politique d’après 2016. L’opposition craint que Joseph Kabila ne veuille modifier la Constitution qui l’interdit de se représenter pour un troisième mandat. Après la chute de Blaise Compaoré, qui lui aussi voulait modifier la Constitution pour rester dans son fauteuil, le débat est devenu très vif à Kinshasa, poussant la majorité présidentielle à calmer le jeu. Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale a déclaré, fin décembre au cours de la séance d’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, qu’il n’était pas question de réviser la Constitution, « ni d’une quelconque manipulation de la loi électorale aux fins de révision constitutionnelle ou de prolongement de nos différents mandats respectifs ». Le président Kabila n’est pas revenu sur la question lors de son message du 31 décembre, mais a confirmé la tenue d’élections locales en 2015, ainsi que le lancement d’une vaste opération de recensement de la population. C’est sur ce dernier point que l’opposition craint un « glissement du calendrier » pour 2016 qui permettrait au président Kabila de se maintenir au pouvoir sans élection, faute d’avoir terminé à temps le recensement. La plupart des experts parlent de 2 à 3 ans pour mener à bien cette opération de comptage de la population qui n’avait pas été effectuée depuis 1984.
Elections locales en danger ?
L’incertitude plane encore sur la tenue des élections locales dont le financement et l’organisation sont loin d’être achevés. Côté finance, une ONG locale, Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA) affirme que les autorités congolaises avaient prévu d’allouer 169 millions de dollars au processus électoral. Or, aujourd’hui, la commission électorale n’a obtenu que 30 millions. Selon l’AETA, « l’organisation des élections n’est techniquement plus possible ». Enfin, l’Aprodec, une association congolaise basée à Bruxelles, dénonce régulièrement les atermoiements de la CENI, notamment en ce qui concerne la fiabilité du fichier électoral. En 2011, de nombreuses irrégularités avaient été relevées au cours des élections présidentielle et législatives. L’Aprodec note que «l’opération de fiabilisation du fichier électoral censée prendre fin le 21 octobre 2014 est toujours en cours ». Par ailleurs, l’audit externe qui devait débuter le 1er octobre 2014 « n’a toujours pas commencé » selon l’association. Ces élections sont les plus coûteuses à mettre en place et l’opposition craint que ces scrutins « ne se déroulent pas dans de bonnes conditions » et qu’une fois de plus, les résultats « ne soient pas crédibles ».
M23, FDLR, ADF-Nalu : rien n’est réglé
Sur le plan sécuritaire, l’année 2015 s’annonce également pleine de défis. La victoire en trompe l’oeil de l’armée congolaise, soutenue par la brigade de l’ONU, sur le M23 fin 2013, n’a pas permis de ramener l’entière sécurité à l’Est du pays. Une quarantaine de groupes armés pullulent encore dans la région. Dans la zone de Beni, des tueries à répétition attribuées aux rebelles ougandais des ADF-Nalu ont endeuillé le Nord-Kivu : plus de 300 morts en deux mois. Ni l’armée congolaise, ni les casques bleus de la Monusco ne sont parvenus à assurer la sécurité des civils pendant cette période. Concernant, les anciens rebelles du M23, les amnisties sont tombées au compte-goutte et les rapatriements en RDC restent encore peu nombreux. Kinshasa et les ex-rebelles semblent jouer au chat et à la souris avec les Déclarations de Nairobi, s’accusant mutuellement de faire traîner son application. Bilan : le M23 continue de rester une menace à l’Est et son intégration politique est toujours au point mort. Autre dossier sensible : les FDLR, ces rebelles hutus rwandais qui doivent rapidement désarmer et avec lesquelles le Rwanda refuse toujours tout dialogue politique. La Monusco a donné aux FDLR jusqu’au 2 janvier 2015 pour déposer les armes avant l’emploi de la force. Pour l’heure, seule une centaine de rebelles se sont rendus. Que se passera-t-il le 3 janvier au matin ?
La sécurité intérieure défaillante
Malgré la victoire sur le M23, l’armée congolaise (FARDC) peine à assurer la sécurité sur l’intégralité du territoire. De faibles progrès ont été réalisés dans l’Est de la RDC. Mais la structure de commandement des FARDC reste toujours aussi peu efficace, secouée par des soupçons de corruption, d’exactions de ses troupes sur les populations civiles et la collusion de ses officiers avec certains groupes armés. L’armée congolaise, « mal payée et mal commandée », reste la règle. L’armée a également été ébranlée par l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, le héros de la victoire sur le M23, et la disparition du général Lucien Bahama. On parle de règlement de comptes au sein des FARDC, sur fond de corruption. A Kinshasa, les forces de sécurité n’ont pas pu empêcher deux vagues d’attaques sur des sites stratégiques de la capitale, en décembre 2013 (plus de 100 morts) et en juillet 2014 (8 morts). Des événements inquiétants, qui montrent que la sécurité peine également a être assuré en plein coeur du pouvoir. Au Katanga, riche province minière, les rebelles sécessionnistes des Bakata Katanga, menacent régulièrement la capitale régionale, Lubumbashi et font régner la terreur dans le « triangle de la mort » autour de la ville de Pweto. Kivu, Katanga, Kinshasa : l’insécurité perdure.
L’opposition éclatée, Katumbi en embuscade
Un certain flou artistique règne au sein de l’opposition. Pour le moment, aucun parti ou leader ne semble prendre l’ascendant sur l’opposition congolaise. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi n’arrive pas à tourner la page de son leader historique, 82 ans et malade, qui n’est plus en mesure de diriger le parti, ni de prendre la parole en public. Résultats : les seconds couteaux se déchirent autour du fils, Félix, qui est loin de faire l’unanimité dans le parti. Depuis 2011, l’UDPS n’est plus audible et s’est enfermée dans le jusqu’au boutisme et le culte d’un chef vieillissant. La dernière conférence de presse du parti à Paris, qui semble valider la possibilité d’une transition en RDC, jette encore un peu plus le trouble sur la cohérence de la stratégie du parti. Le MLC s’étiole et perd son secrétaire général, Thomas Lusaka, parti au gouvernement. Le mouvement est toujours dans l’attente d’une hypothétique libération de son chairman, emprisonné à la Cour pénale internationale depuis 2008. La CPI devrait toutefois fixer début 2015 le sort de Jean-Pierre Bemba. Seule l’UNC de Vital Kamerhe surnage dans le marigot de l’opposition. L’ancien bras droit du président congolais, peine pourtant à se débarrasser de son image « d’ancien kabiliste », ce qui l’empêche pour le moment de prendre la tête de l’opposition. L’UNC compte bien tirer profit du mauvais état de santé de l’UDPS et du MLC pour débaucher un maximum de cadres et de militants. Mais attention, un nouveau candidat sérieux a pointé son nez fin 2014, de manière plutôt inattendue : Moïse Katumbi, le très populaire gouverneur du Katanga. Riche et célèbre, Katumbi pourrait s’imposer, en nouant des alliances régionales, comme le seul concurrent sérieux face à Joseph Kabila.
Economie : croissance en hausse, recettes en baisse
Les bons chiffres de la croissance (9%) et de l’inflation (2%) ne doivent pas faire oublier, la triste réalité de l’économie congolaise : pauvreté généralisée, corruption à tous les étages et non redistribution des richesses. Le Fond monétaire international (FMI) pointe dans son dernier rapport «une forte dépendance du secteur minier » qui rend l’économie congolaise « vulnérable à la volatilité des prix des matières premières ». Le principal risque pour la RDC serait une baisse des prix du cuivre et du cobalt, « des métaux représentant environ 98% des exportations de biens et 44% du PIB nominal ». Mais la mauvaise nouvelle vient des recettes fiscales, en baisse. D’après le FMI, « la performance de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) demeure plus faible que prévu ». En cause selon les experts : « l’absence de contrôles ». Le manque de recettes est également pointée par le PMI. « Il faut accélérer la mobilisation des recettes afin de répondre aux besoins de développement de la RDC ». Les potentiels du pays sont importants, mais l’argent ne rentre pas dans les caisses du Congo. En économie, comme en politique intérieure ou dans le domaine sécuritaire, la RDC semble naviguer dans le brouillard, par faute de ce que l’on appelle par facilité, la « bonne gouvernance » et par l’absence de clarification de Joseph Kabila sur son avenir politique. Car, plutôt que de créer un gouvernement de cohésion nationale, Joseph Kabila aurait été mieux inspiré de déclarer devant le Parlement ou à la télévision ses intentions pour 2016."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"RDC - Kabila : les 10 gardiens du temple
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml0/joseph-kabila-kinshasa-recensement-pr-sidentielle-rdc-2016-portraits-rdc-kabila-les-10-gardiens-du-temple.html
Ils ont montré leur soutien indéfectible au président Joseph Kabila lors de la crise qui a enflammé la capitale fin janvier. Portrait des personnalités incontournables du pouvoir à Kinshasa.
Manifestations, répression policière, activité économique et communications à l'arrêt, cacophonie au Parlement... La fièvre qui s'est emparée de Kinshasa du 19 au 21 janvier, faisant entre 14 et 42 morts selon les sources, a donné des sueurs froides jusqu'au sommet de l'État. Car si le pouvoir avait pris ses précautions pour faire passer son projet de loi électorale controversé - le palais du Peuple, bien gardé, n'a pas été menacé -, il n'avait pas anticipé qu'un simple alinéa déclencherait pareille tempête.
Cette disposition, qui liait la tenue de la présidentielle de 2016 à un recensement à durée indéterminée (ce qui revenait à reporter l'élection sine die), a permis à l'opposition de s'unir pour mobiliser des jeunes désabusés... Une vraie victoire pour elle. Pour autant, elle n'a pas été capable de canaliser le mécontentement, ni d'empêcher les pillages. Quant à l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), du vieillissant opposant Étienne Tshisekedi, toujours en convalescence en Belgique, elle semble avoir perdu de sa capacité à rassembler, comme l'a montré l'échec de son appel à manifester le 26 janvier - il est vrai freiné par l'interdiction des SMS et des réseaux sociaux.
Mais au cours de cet épisode, qui revenait à se positionner pour ou contre la prolongation du mandat de Joseph Kabila au-delà de la limite constitutionnelle de 2016, c'est surtout la coalition au pouvoir qui s'est révélée divisée. Plusieurs de ses leaders, que les postes ministériels n'ont pas suffi à amadouer, ont pris leurs distances avec le projet, comme Pierre Lumbi, Olivier Kamitatu et, surtout, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, qui s'est félicité que sa chambre ait "écouté la rue" en votant contre le fameux alinéa.
"Faucons" kabilistes
En revanche, face à cette épreuve, les "faucons" kabilistes se sont serré les coudes, jusqu'à ce que le bureau du président, qui a vu défiler diplomates inquiets et membres du clan familial, ordonne de lâcher du lest le 24 janvier. Ce sont eux, aussi, qui tiennent l'appareil sécuritaire, lequel s'est révélé d'une cohésion implacable.]Ces fidèles, dont nous dressons le portrait, n'ont certes pas tous la même influence sur le chef. Certains ont à coeur de l'aider coûte que coûte, d'autres s'inquiètent pour leur sécurité (judiciaire, économique ou même physique) s'il venait à quitter le pouvoir, tandis que les derniers agissent par courtisanerie. Une chose est sûre : ils ont en commun la conviction que le pays ne peut, ou ne doit, être dirigé par un autre.Ces fidèles n'ont pas tous la même influence sur le chef. Mais ils ont en commun la conviction que le pays ne peut, ou ne doit, être dirigé par un autre.
La garde rapprochée de Kabila a encore bien des cartes en main pour repousser l'échéance de 2016 : des élections locales intermédiaires, complexes et non financées, qui pourraient être retardées ; un redécoupage des provinces qui ne manquera pas de susciter des mécontentements ; et la réactivation du fameux recensement préalable, dont il reste une trace dans l'article 115 de la loi électorale. Ne rien faire pourrait finalement suffire au clan pour obtenir ce qu'il souhaite. L'opposition appelle donc à la vigilance. Mais lutter contre une accumulation de petits retards sera une autre paire de manches.Passez votre souris sur les boutons puis cliquez sur le nom des personnalités pour lire leurs portraits.<img style="max-width:100%" src="//cdn.thinglink.me/api/image/619926705796022274/1024/10/scaletowidth#tl-619926705796022274;1043138249'" class="alwaysThinglink"/><script async charset="utf-8" src="//cdn.thinglink.me/jse/embed.js"></script>
"RDC : Kalev Mutond, l'homme de l'ombre"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml10/joseph-kabila-renseignements-kalev-mutond-pr-sidentielle-rdc-2016-rdc-rdc-kalev-mutond-l-homme-de-l-ombre.html
"RDC : Célestin Kanyama, le sécurocrate qui monte"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml2/joseph-kabila-kinshasa-c-lestin-kanyama-rd-congo-rdc-c-lestin-kanyama-le-s-curocrate-qui-monte.html
"RDC : Gustave Beya Siku, éminence grise"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml3/joseph-kabila-kinshasa-gustave-beya-siku-rd-congo-rdc-gustave-beya-siku-minence-grise.html
"RDC : Jean-Claude Kifwa Kambili, le bouclier du Katanga"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml4/joseph-kabila-fardc-kivu-frdc-rdc-rdc-jean-claude-kifwa-kambili-le-bouclier-du-katanga.html
"RDC : Évariste Boshab, dernier kabiliste du canal historique"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml5/joseph-kabila-augustin-katumba-mwanke-variste-boshab-rd-congo-rdc-variste-boshab-dernier-kabiliste-du-canal-historique.html
"RDC : Tryphon Kin-Kiey Mulumba, un désir nommé Kabila"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml6/joseph-kabila-pr-sidentielle-rdc-2016-constitution-rdc-kin-kiey-mulumba-rd-congo-rdc-tryphon-kin-kiey-mulumba-un-d-sir-nomm-kabila.html
"RDC : Zoé Kabila, dans l'ombre du grand frère"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml7/joseph-kabila-pprd-zo-kabila-mwanza-mbala-rd-congo-rdc-zo-kabila-dans-l-ombre-du-grand-fr-re.html
"RDc : Théodore Mugalu, pasteur tout feu tout flamme"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml9/joseph-kabila-th-odore-mugalu-constitution-rdc-rd-congo-rdc-th-odore-mugalu-pasteur-tout-feu-tout-flamme.html
"RDC : Jaynet Kabila, la soeur jumelle qui murmure à l'oreille du président"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2821p030.xml8/joseph-kabila-katanga-jaynet-kabila-rdc-rdc-jaynet-kabila-la-soeur-jumelle-qui-murmure-l-oreille-du-pr-sident.html
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
Écoutez le bilan que fait Lutundula de nos 25 ans de démocratisation, de pluripartisme, 25 avril 1990 – 25 avril 2015 et qu'en pensez-vous ?
Pour ma part, si je le trouve juste et lucide il n'en est pas moins incomplet surtout dans la mesure où il n'interpelle pas précisément la gestion expresse du régime auquel il appartient et qui a été l'ajout institutionnel et politique majeur de ces deux dernières décennies : qu'a réalisé ou pas la fumeuse libération de l'AFDL kabiliste dont il est l'un des héritiers en sa qualité de membre de la MP conduite par "JK" ?
Compatriotiquement!
Pour ma part, si je le trouve juste et lucide il n'en est pas moins incomplet surtout dans la mesure où il n'interpelle pas précisément la gestion expresse du régime auquel il appartient et qui a été l'ajout institutionnel et politique majeur de ces deux dernières décennies : qu'a réalisé ou pas la fumeuse libération de l'AFDL kabiliste dont il est l'un des héritiers en sa qualité de membre de la MP conduite par "JK" ?
"25 ANS APRES LE DISCOURS DU 24 AVRIL 1990
CHRISTOPHE LUTUNDULA : " IL EST DIFFICILE DE FAIRE ACCEPTER AUX CONGOLAIS L’IDÉE D’UN POUVOIR FORT
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article4023
Acteur politique congolais bien coté, le député Christophe Lutundula estime que le 24 avril est une date importante dans l’histoire de la RD Congo. C’était un déclic important. En termes d’acquis, les Congolais ont fait, 25 ans plus tard, des avancées en termes de prise de conscience, en termes de consolidation des aspirations de notre peuple à la liberté. Nous avons fait des avancées aussi du point de vue de l’organisation des institutions de la République. Il regrette tout de même que la mentalité n’ait pas beaucoup évolué chez ses compatriotes. Notamment la classe dirigeante qui n’a pas beaucoup brillé.
Pour parler de cette date historique du 24 avril 1990, la rédaction de Forum des As a recueilli les avis du président de l’ADP/MSDD. Lire ci-dessous l’intégralité de l’interview.
Forum des As : Vingt cinq ans se sont écoulés depuis que le président Mobutu avait prononcé le 24 avril 1990 son discours de démocratisation du pays. Quel bilan faites-vous, vingt cinq ans plus tard ?
Christophe Lutundula : Le 24 avril a été certainement une date importante dans l’histoire de notre pays. Une étape si importante. C’était l’amorce de la fin d’un système qu’on a appelé communément la II ème République, Mobutisme, ou celui du MPR Parti-Etat. Certainement que nous aurions souhaité aller vite et en douceur. C’est-à-dire éviter qu’on fasse 24 ans, qu’il y ait des morts. On parle même de millions de morts, directs ou indirects de toutes les turbulences que nous avons connues. Mais on ne peut pas contester, c’était un déclic important. Nous avons fait des avancées en termes de prise de conscience, en termes de consolidation des aspirations de notre peuple pour la liberté. Nous avons fait des avancées aussi du point de vue de l’organisation des institutions de la République. De ce point de vue, je ne dirai pas une réussite mais c’était une étape importante.
Les ratés il y en a eu, peut-être qu’il y en aura encore. Parce que jusqu’aujourd’hui j’ai eu à le dire, nous avons fait deux transitions pour ne pas dire trois. Transition avec le président Mobutu, un tout petit peu avec le président Laurent-Désiré Kabila, et puis la transition 1+4, la transition institutionnelle.
Au niveau de la forme du pouvoir, ça a évolué. Nous sommes aujourd’hui dans un régime de type parlementaire qui fonctionne tant bien que mal mais qui fonctionne.
Mais la transition de mentalité, la culture politique, le vécu du phénomène pouvoir, la pratique du pouvoir, la perception du pouvoir, des éléments comme la tendance à la personnalisation du pouvoir, des éléments comme la tendance à l’adoration du chef à tous les niveaux, je crois que là il y a encore un long chemin à parcourir. Peut-être va-t-il falloir un moment donné faire une véritable révolution culturelle, mais en tout cas, le changement de mentalité est extrêmement important pour que nous puissions achever ce mouvement qui a été déclenché le 24 avril.
Pouvez-vous nous épingler les acquis de ce processus ?
Le pluralisme politique. Je crois qu’aujourd’hui il n’y a personne qui peut remettre en cause le pluralisme. C’est un élément important pour nous. Un autre élément, c’est qu’aujourd’hui il est difficile de faire accepter aux Congolais l’idée d’un pouvoir fort, l’idée d’un pouvoir de dictature. Ca c’est extrêmement important. C’est dépassé. Et celui qui ne comprend pas ça, où qu’il soit à quel que niveau qu’il soit d’exercice du pouvoir d’Etat, il fait une fausse route. Avoir un chef d’Etat, des membres du Gouvernement, un Gouvernement qui ne rend pas compte, qui croit que c’est décidé, il n’y a personne qui peut élever sa voix, ça c’est révolu. Et ça me parait être dans l’évolution du peuple, c’est très important. Et on l’a vu dernièrement au niveau du vote de la loi électorale, il y a eu protestation.
Vous êtes de la presse, personne n’a pu réussir, s’il le voulait, remettre en cause par exemple le pluralisme au niveau des médias. Nous sommes en Afrique aujourd’hui parmi les rares pays où vous trouvez des centaines de chaînes de radios et de télévisions, et autant des journaux. Ce sont des acquis qui me paraissent assez importants dans ce sens là.
Il faut dire aussi que tout ce temps a prouvé, et là c’est à l’actif du président Mobutu, qu’il n’y a aucun Congolais qui accepte qu’on remette en cause l’unité nationale. On a connu des guerres civiles, mais sur cet acquis là, personne, je n’ai jamais vu ni entendu quelqu’un dire qu’il voudra faire éclater l’unité nationale.
Les faiblesses ?
J’ai parlé de l’évolution de mentalité. On n’a pas changé. Regardez chez nous des choses très simples, la vie des partis politiques par exemple. En dehors des cas exceptionnels comme l’UDPS et le PALU jusqu’à un moment donné (même le Palu a tendance à l’adoration), les gens sont restés avec l’idée que le président d’un parti c’est le papa fondateur. On ne comprend pas qu’un parti c’est une association, une sorte de société anonyme où chacun a une part de responsabilité. Non. Vous pouvez demander une cotisation même de 1 FC, le premier jour peut-être oui, et peu après on ne cotise plus. Vous êtes président d’un parti, on vous pose des questions, l’enfant est malade, l’école, parfois on vous demande de quoi s’habiller, de quoi manger. On est pendant la période électorale, on fait la liste électorale et on veut que le président paye tout. Pis encore, un candidat veut se rendre dans sa circonscription, il demande au président " qu’est-ce que je vais manger ?". Là c’est la mentalité IIème République. Cette faiblesse là va nous talonner pendant longtemps et va annihiler parfois beaucoup d’efforts vers l’amélioration de la gouvernance et de conditions de vie de la population.
Une autre faiblesse, au niveau de la classe dirigeante, ça n’a pas brillé, en termes de maturité. L’espace politique devenait un moment donné comme un milieu d’aventures. Je ne suis pas partisan du fétichisme du diplôme, mais je considère que quand on a passé un petit temps sur l’école, on a un avantage par rapport aux autres. Ca veut dire qu’on a eu des connaissances, on peut comprendre facilement et on a la capacité d’inventer aussi, d’améliorer. A partir du moment où ceux qui ont ce privilège-là fuient le champ du politique, et se bornent à ériger des murs de lamentations, se plaindre, alors que le champ du politique c’est le champ qu’il faut envahir pour faire bouger les lignes…
Si vous aviez été le conseiller du président Mobutu, quel conseil auriez-vous donner tout de suite après le discours du 24 avril ?
Moi j’allais dire au président Mobutu de préparer l’alternance. J’ai l’impression qu’on n’a pas réalisé à quel point la situation s’est dégradée, à quel point le président Mobutu était rejeté par la population. J’ai l’impression que même le président Mobutu pensait qu’il allait rebondir. Le seul rebondissement à mon avis qui était possible, c’est de préparer l’alternance et de dire oui, nous avions une histoire et l’histoire a ses contraintes. J’ai fait ce que j’ai pu faire, croyez-moi je voudrais que les choses aillent bien je ne me porterai plus candidat. Organiser son parti, se porter garant de l’instauration d’une vraie démocratie. Là, les applaudissements de la Nsele allaient prendre toute leur importance, toute leur profondeur. Et le président resterait jusqu’à aujourd’hui comme celui certes qui a fait je ne sais pas quoi de mauvais, mais qui a façonné l’unité nationale, une idée du Congolais, le culte de notre drapeau et qui a initié la démocratie au Congo… On serait entré dans le processus Nyerere en Tanzanie, comme Sam Nujoma et tous ces chefs d’Etat charismatiques qui ont compris vite que pour perpétuer mon œuvre, il faudrait que je prépare la relève et que je sois une référence historique. J’ai l’impression que le président Mobutu a refusé cela. "
"UN DISCOURS FONDATEUR MALGRÉ TOUT !
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article4015
Un quart de siècle déjà ! Toute une génération ! Un enfant né en 1990 est supposé avoir fini ses études universitaires et même amorcé sa carrière professionnelle. C’est dire que la date du 24 avril 1990 n’a rien d’évident pour une bonne frange de la jeunesse congolaise. Pourtant, cette date est fondatrice d’un nouvel ordre. Pas nécessairement d’un ordre nouveau. C’est l’éternel débat entre saut qualitatif et bond quantitatif.
Il n’empêche. Ce jour-là, le Maréchal Mobutu tournait une page de l’histoire du pays. Il liquidait, pas de gaité de cœur, le monopartisme incarné par le MPR, Parti-Etat, l’œuvre politique de sa vie. Une dictature comme il y en avait dans cette Afrique très " guerre froide ".
Depuis, le Zaïre redevenu Congo a fait du chemin. Non sans moult difficultés. Tant la voie est escarpée. Tant il nous est arrivé et nous arrive encore de faire du sur place. Ou, pour puiser dans l’imagination fertile des artistes congolais, tourner autour du rond point. Du monopartisme au pluralisme politique. Avec tout ce que cela implique de conséquences en terme des libertés publiques.
La RDC est donc irréversiblement sur la voie de la démocratisation. Avec ses hauts et ses bas. Le grand bémol, c’est que la reconquête des libertés n’a toujours pas donné lieu à des dividendes socio-économiques. Autrement dit, le peuple, le même qu’invoquait Mobutu il y a un quart de siècle, attend les retombées de la démocratisation.
Pour les Congolais d’en bas, en effet, le 24 avril 1990 était synonyme des perspectives heureuses sur le front social. Comme l’indépendance. Comme d’autres dates importantes qui ont jalonné ce dernier quart de siècle."
"MOBUTU : " SANS MON PROCESSUS DE DÉMOCRATISATION, VOUS AURIEZ CONNU BEAUCOUP DE PROBLÈMES ""
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article4025
"MARÉCHAL MOBUTU : « C’EST REGRETTABLE QUE LES CONGOLAIS M’AIENT OUBLIÉ EN SI PEU DE TEMPS »"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2737
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ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Alternance 2016 :"Jeune Afrique" à la rescousse de "Kabila"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9987
"Joseph Kabila" et Denis Sassou N’guesso sur la couverture de J.A. n°2839 du 7 au 13 juin 2015
L’hebdomadaire parisien "Jeune Afrique" ou plutôt son directeur de la rédaction François Soudan vient de sceller sa "réconciliation" avec "Joseph Kabila". On oublie tout y compris l’article au vitriol "Joseph Kabila = Mobutu light", publié en 2011 à quelques mois de l’élection présidentielle, sous la plume du même journaliste. A quelques dix-sept mois du second et dernier mandat de "Joseph Kabila", Soudan paraît décidé à défendre le "bilan" du "raïs". Quel est son intérêt? Rappelons qu’à la veille de l’élection présidentielle de 2006, le même journaliste avait publié un "dossier" à la limite d’un "publi-reportage" intitulé "Le vrai Kabila" comportant une litanie de justifications sur le parcours du successeur de Mzee. Un parcours parsemé de zones d’ombre depuis le lieu de naissance, la filiation, le patronyme et le parcours professionnel. François Soudan est donc de retour dans le giron kabiliste.
Sur la couverture, François Soudan note que "pour Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila, l’année 2016 ce sera l’année de tous les défis".
François Soudan écrit en liminaire que les deux chefs d’Etat "s’apprêtent à faire face en 2016 à une échéance présidentielle cruciale, laquelle leur est à priori fermée par leurs Constitutions respectives".
S’agissant particulièrement de "Joseph Kabila", le seul mérite de Soudan est d’avoir pu arracher à celui-ci un début de réponse sur son avenir en 2016. "Joseph Kabila doit dire aux Congolais qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2016", écrivions-nous récemment en relayant une certaine opinion congolaise. Celle-ci estime que le mutisme présidentiel ne fait que crisper le climat socio-politique.
Rendre le pays "ingouvernable"
A en croire notre confrère parisien, "Joseph Kabila" appréhendrerait les conséquences d’une telle prise de position. "Pour l’instant, écrit Soudan, la candidature ou non de Joseph Kabila à la présidentielle de novembre 2016 n’est pas, ou plus, au coeur du débat.Pour le pouvoir, la question est inopportune et inactuelle". Il semble que le "raïs" est "convaincu" que s’il s’exprimait "dans un sens ou dans l’autre, le pays deviendra vite ingouvernable". Qui provoquerait cette "ingouvernabilité"? Mystère.
La lecture de l’article de François Soudan laisse par ailleurs apparaîtra la résolution du"clan kabiliste" à maintenir le fameux "calendrier électoral et global" dans sa configuration actuelle. Autrement dit, le processus électoral devrait commencer par les élections locales. Se confiant à Soudan, le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab d’argumenter : "(...), il faut terminer le cycle électoral de 2011 et organiser, au minimum, les provinciales d’où sont issus les gouverneurs et les sénateurs." Et d’ajouter : "Pour les populations, l’élu local est plus important que le président de la République, surtout quand on vit à mille kilomètres de Kinshasa". Question : dans cette logique, ne faudrait-il "terminer" également le cycle électoral de 2006?
"Glissement"
On le sait, l’opposition congolaise est d’un avis contraire. Elle redoute que la préséance accordée aux consultations politiques au niveau local entraîne un "glissement" du calendrier électoral. Aussi, tient-elle au "strict respect" de la Constitution en ce qui concerne le délai de la tenue de l’élection présidentielle et des législatives. Sans omettre, les provinciales. Les élections locales, municipales et urbaines devraient être reportées après 2016.
François Soudan présente l’opposition congolaise sous son plus mauvais jour. Selon lui, celle-ci est "minée" par "ses querelles de leadership et l’incapacité de certains leaders de passer la main". Suivez son regard. Il parle d’autres opposants qu’il présente en "francs tireurs". C’est le cas de l"emblématique" Moïse Katumbi qui - contrairement aux chefs de l’opposition qui, tous, "tirent la langue" - "dispose d’une "force de frappe financière considérable".
Du côté du pouvoir, il n’ y a que des éloges. Ainsi, Henri Mova est présenté comme "un universitaire reconnu". Aubin Minaku, lui, passe pour un "brillant magistrat". Pour boucler la boucle, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo se voit gratifier du titre de "gestionnaire compétent". A en croire Soudan, Matata "n’est pas pour rien dans le fait que le régime KabilaII soit le plus efficient en termes de reconstruction et de résultats macroéconomiques que le Congo ait connu en près de quarante ans". Soudan se souvient néanmoins que "les inégalités sociales, le niveau des salaires réels, l’accès au marché du travail et le taux de corruption demeurent précoccupants (...)". Pas un mot sur l’incapacité du pouvoir kabiliste à fournir à la population non seulement de l’eau courante mais aussi de l’électricité, des soins de santé et une éducation de qualité.
Après Obama
Depuis la semaine dernière, "Joseph Kabila" mène des "consultations préliminaires" en vue d’un "dialogue". Il a reçu et continue à recevoir les "forces vives". "Joseph kabila se contente d’écouter ses invités sur l’idée qu’ils ont d’un dialogue, confie un observateur du microcosme politique kinois. Personne n’ose lui demander jusqu’ici l’objectif qu’il entend atteindre à travers ces pourparlers". Un confrère kinois d’enchaîner : "Joseph Kabila cherche à gagner du temps. Il a les yeux braqués sur la situation au Burundi. Si Nkuzinza parvenait à gagner son pari d’un troisième mandat, Kabila va faire trainer les choses jusqu’à la fin du mandat de Barack Obama. Il espère que le prochain Président américain le laissera tranquille durant au moins les six premiers mois de l’année 2017".
Concluant son article, Soudan donne la parole à Séraphin Ngwej, conseiller diplomatique de "Kabila" : La communauté internationale ne dit rien à Kagamé ou à Dos Santos, rien aux pays du Golfe ou à la Chine, main elle se complait dans le Congo Bashing". Soudan de prévenir qu’il s’agit d’"’un "deux poids, deux mesures qui n’est pas pour rassurer un Joseph Kabila dont on oublie un peu vite que, puisqu’il contrôle l’usage légitime de la force et l’appareil sécuritaire, rien ne pourra se faire sans lui ni contre lui". Question finale : la légitimité étant une conquête de chaque jour et non un acquis, un pouvoir illégitime peut-il jouir d’un "usage légitime" de la force?
Francois Soudan est de retour. Loin est désormais l’article au vitriol intitulé "Kabila = Mobutu light". Un bel exemple du journalisme de connivence!"
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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"12 06 15 C-News - Kabila Son ancien Dircab, Beya Siku, refusé comme Ambassadeur à Bruxelles
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=201951&Actualiteit=selected
La communauté internationale commence à mettre peu à peu en exécution ses menaces, plusieurs fois proférées, contre le régime de Kabila. Le premier a en avoir fait le frais est Gustave Beya Siku, il y encore peu ancien Directeur de cabinet de Joseph Kabila, nommé récemment Ambassadeur de la RD-Congo près le royaume de Belgique. Sauf que sa nomination pour être effective devrait être acceptée par l’Etat-accréditant. Sa petite retraite dorée aux pays de wallons et des flamands n’aura pas lieu car la lettre d’accréditation de Joseph Kabila le nommant ambassadeur a été refusée selon des sources diplomatiques.
Les autorités belges n’en veulent pas, de l’ancien vice-ministre aux hydrocarbures Et ancien chef de cabinet de Kabila qui traîne une sulfureuse réputation. Les raisons de ce refus n’ont pas été révélées. Cela relève de la souveraineté des Etats laissent entendre une source diplomatique. « Les Etats sont libres d’accréditer qui ils veulent . C’est à leur discrétion. Et ne sont pas tenus de motiver leur refus ». S'est contenté de lâcher le diplomate que C-NEWS a contacté.
Mais vraisemblablement, en refusant d’accréditer un proche de Kabila, le royaume de Belgique a voulu faire passer un message : le temps de sanctions est arrivé. Très en pointe dans le dossier du charnier de Maluku, la Belgique n’avait pas du tout apprécié ni le ton ni la méthode employés par le gouvernement pour rejeter sa proposition de financer les enquêtes. Le refus d’accréditer Beya Siku apparaît me un signal fort que la communauté internationale envoie en direction du régime pour lui dire que l’heure des cajoleries est révolue. Sachant très bien que le gouvernement est dans une mauvaise passe politique (contestation interne d’où le dialogue politique) et économique (baisse des cours des matières premières avec meconséquence moins des ressources budgétaires et donc déficit).
La Communauté internationale semble prendre sa revanche face à l’arrogance d’un gouvernement qui s’était ouvertement moqué des millions que la Belgique avait disponibilisé pour faire avancer l’enquête du charnier de Maluku. Mais sur les raisons apparentes de cette éviction de la candidature de Beya Siku au poste de plénipotentiaire de la RD-Congo en Belgique, certaines sources évoquent sa nationalité cachée qui serait belge.
Les autorités belges trouveraient donc absurde d’accréditer un belge, c’est-à-dire leur propre citoyen, pour représenter un Etat étranger, la RD-Congo, dans leur pays. Mais selon les proches de l’ancien directeur de cabinet du président, seuls sa femmes et ses enfants ont la nationalité belge, pas lui. Difficile de démêler le vrai du faux car la RD-Congo est empêtré depuis des lustres dans le flou de la binationalité, qu’elle tolère en feignant de la condamner. Toujours des sources diplomatiques ont laisse entendre que c’est le début de l’application du décret de Barack Obama qui vise à punir tous ceux des dirigeants rd-congolais qui feront obstacle aux principes démocratiques et se rendront coupables des violations massives des droits humains.
Après Beya Siku, le regard de la communauté internationale se tourne contre le vice-premier ministre chargé de la sécurité et de l’intérieur, Evariste Boshab.
Voilà des mois qu’il rechigne à rendre public le rapport sur les dérapages de l’Opération Likofi, pourtant déjà disponible. Malgré les demandes répétées de la communauté internationale et nationale à le rendre public, Boshab l’a rangé dans ses tiroirs en espérant que la mémoire puisse jouer des tours à ceux qui le réclament. Chantre de la révision, l’ancien Secrétaire général du PPRD est dans le collimateur de la communauté internationale qui s’impatiente de plus en plus. Et qui veut que le Rapport soit rendu public afin que les officiers de la police nationale congolaise (PNC) qui se seraient rendus coupables des violations graves des droits humains dans la répression de la délinquance juvénile, notamment le Général Célestin Kanyama, répondent de leurs forfaits devant la Justice.
Beya éconduit en Belgique, Boshab dans le viseur dans la communauté internationale, ce qui explique aussi le dialogue politique dont Kabila veut se servir comme bouclier face à une communauté internationale et internationale de plus en plus menaçante."
"Navigation à vue au sommet de l’état, Beya Siku, belge nommé ambassadeur de la RD Congo en Belgique !"
° http://www.cheikfitanews.net/2015/06/navigation-a-vue-au-sommet-de-l-etat-beya-siku-belge-nomme-ambassadeur-de-la-rd-congo-en-belgique.html
"Congo-Kin/Belgique : Dominique Kilufya, futur ambassadeur à Bruxelles ?
Dominique Kilufya Kamfwa, actuel ambassadeur du Congo à Ottawa (Canada)
Dès le lendemain du changement intervenu à la tête du cabinet présidentiel à Kinshasa, le directeur sortant, Gustave Beya Siku, a été présenté comme étant le futur ambassadeur du Congo démocratique auprès du Royaume de Belgique. C’était mi-mai dernier. Depuis quelques jour, des médias kinois annoncent le plus sérieusement du monde que le gouvernement belge "a refusé" la candidature de Beya. Plus surprenant, les autorités belges, disent ces confrères, auraient même motivé leur refus. Ce qui est inhabituel en diplomatie. Les Etats étant souverains, ils n’ont pas à justifier leur décision. Et pourtant. Vendredi 12 juin, les sources contactées à Kinshasa et à Bruxelles étaient catégoriques : l’Etat congolais n’a jamais introduit une demande d’agrément en faveur de l’ancien « dircab » Beya. Certains analystes parlent de rumeurs qui dissimulent en réalité un «règlement des comptes» entre «katangais».
Près d’un mois après la désignation de l’ambassadeur Henry Mova Sakanyi au poste de secrétaire général du parti présidentiel, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), chacun essaie de pronostiquer le nom du prochain locataire de l’imposant immeuble sis au numéro 30, rue Marie de Bourgogne à Bruxelles.
En attendant que Mova quitte définitivement le poste à l’issue de l’audience d’adieu auprès du souverain belge, l’ancien directeur du cabinet présidentiel Gustave Beya Siku a été annoncé précipitamment comme étant le futur représentant du Congo démocratique en Belgique. Et ce, avant même la transmission d’une demande d’agrément. Un geste considéré dans le monde diplomatique comme «inamical». Une manière de forcer la main en mettant le pays d’accueil devant le fait accompli.
Selon des sources bien informées à Kinshasa et dans la capitale belge, « la République démocratique du Congo n’a jamais introduit une demande d’agrément en faveur de Gustave Beya Siku auprès des autorités belges ». Les mêmes sources avancent, par contre, les noms de deux prétendants à la succession de Mova. Il y a d’une part, Dominique Kilufya Kamfwa, l’actuel ambassadeur congolais à Ottawa, au Canada. Et de l’autre, Thomas Nkoko. Proche, semble-t-il, du ministre de la Justice Alexis Thambwe, ce dernier diplomate assumerait les fonctions de chargé d’affaires à La Haye, aux Pays-Bas.
On ne sait pas grand-chose sur l’ambassadeur Kilufya. Sauf qu’avant de prendre la direction de la Mission diplomatique congolaise à Ottawa, il a assumé les fonctions de directeur du Protocole d’Etat au ministère des Affaires étrangères. La procédure diplomatique serait, en ce qui le concerne, en mouvement. « Dominique Kilufia est un vrai administratif, confie un ancien diplomate. Il fait partie des fonctionnaires du département qui ont été élevés au rang de directeur par l’Etat-AFDL. Il est l’auteur d’un ouvrage sur le Protocole.»
A Kinshasa, des analystes allèguent que Beya, proche d’Evariste Boshab, serait victime de «règlements des comptes» entre «katangais». « Les rumeurs annonçant la nomination de Beya à Bruxelles étaient sans doute destinées à le nuire en le faisant passer pour un bavard...»
Un poste à problèmes
Kilufia ou Nkoko, le futur ambassadeur congolais va hériter d’un poste à problèmes. On pourrait citer notamment : personnel pléthorique; insuffisant de moyens financiers; endettement important.
Depuis le 17 mai 1997, les «libérateurs» ne cessent d’envoyer des diplomates en poste. Les fonctionnaires « fin terme » sont rarement rapatriés. Ils sont « assignés à domicile» et livrés à eux-mêmes dans l’ancien pays d’accueil. Sans le sou ni titre de séjour. «A l’époque du ministre Alexis Thambwe, commente un fonctionnaire, dès que vous étiez fin terme, vous n’aviez plus de droits. Plus de salaires. Plus de paiement de votre loyer. Vous êtes rayé de la liste diplomatique... ».
Il faut bien reconnaitre que la «rotation» des diplomates (Ndlr : quatre ans à l’étranger et deux ans à la Centrale) a commencé à « poser problème » à partir de 1992. En cause, le transfert irrégulier de frais de fonctionnement. La situation s’est empirée après les bouleversements institutionnels de 1997. Les nouveaux maîtres du pays se sont évertués à fouler aux pieds tous les règlements d’administration qui régissent le déroulement de la carrière diplomatique. De "nouveaux diplomates" sont envoyés. Les "anciens" sont jetés dans la rue. La situation perdure depuis dix-huit ans.
Autres problèmes : les relations de méfiance existant entre l’ambassade et les membres de la communauté congolaise. Il est vrai que la Belgique est loin d’être une exception. Les Zaïro-Congolais ont l’habitude d’entretenir des rapports heurtés avec leur ambassade.
"Traitement de choc"
Pour les observateurs avertis, la diplomatie congolaise est malade du «népotisme». Elle est également malade de l’indéfinition d’une politique étrangère. Après la fin de la Guerre froide, tous les Etats dignes de ce nom ont réajusté leurs relations extérieures par rapports à leurs intérêts. Le Congo-Kin navigue à vue.
Impécunieux, les diplomates congolais ne peuvent assumer les missions qui leur incombent : représenter, observer, informer, négocier. Sans oublier défendre les intérêts des ressortissants du pays d’envoi.
Lors de sa nomination en qualité de ministre des Affaires étrangères, fin avril 2012, Raymond Tshibanda avait promis un « traitement de choc » pour revigorer la diplomatie congolaise. Deux années après, l’homme est toujours entre deux avions. «Tshibanda avait promis un traitement de choc avant même de diagnostiquer les maux dont souffre la diplomatie de notre pays tant à la Centrale que dans les missions diplomatiques », peste un fonctionnaire.
Sauf changement de dernière minute, c’est bien Dominique Kilufya qui devrait succéder à Mova Sakanyi."
"RDC – Dismas Kitenge : « Guerre de six jours entre Rwandais et Ougandais, un crime oublié »
° http://www.jeuneafrique.com/233909/politique/rdc-dismas-kitenge-guerre-de-six-jours-entre-rwandais-et-ougandais-un-crime-oubli/
Deux armées étrangères - celles du Rwanda et de l'Ouganda - s'étaient affrontées durant six jours à Kisangani, dans le nord-est de la RDC. Quinze ans plus tard, Dismas Kitenge, vice-président de la FIDH, dénonce un "crime de guerre rangé dans les oubliettes". Interview.
Ce lundi matin du 5 juin 2000, les enfants étaient partis à l’école, certains parents au marché ou au travail. Vers 9 heures, la guerre éclate à Kisangani, dans le nord-est de la RDC. D’un côté, les Forces de défense rwandaises (RDF), et de l’autre, les forces armées ougandaises (UPDF), soutenant chacune un groupe rebelle congolais.
Durant six jours, ces deux armées régulières se sont affrontées à l’arme lourde dans un territoire étranger. Poussant les Nations unies à reconnaître, pour la première fois, « la [violation] de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC ».
Le diplomate congolais Christian Atoki Ileka, ambassadeur de la RDC en France, s’en souvient. À l’époque il était conseiller à la mission diplomatique de la RDC à New-York. « Il y avait des images des combats de ces deux armées étrangères sur le territoire congolais : l’Onu n’avait pas d’autres choix que de condamner le massacre de Kisangani », confie-t-il à Jeune Afrique, soulignant qu’il avait participé à l’élaboration de la résolution 1304 du Conseil de sécurité, adoptée le 16 juin 2000, laquelle avait exigé le retrait des forces rwandaises et ougandaises du territoire congolais.
Quinze années plus tard, seule l’Association des victimes de la « guerre de six jours » se remémore encore cet événement tragique. Dismas Kitenge, président de l’ONG Groupe Lotus, basé à Kisangani, et vice-président de la Fédération des ligues des droits de l’homme (FIDH) s’insurge contre le silence de l’État congolais, du Rwanda, de l’Ouganda et de l’Ouganda.
Jeune Afrique : Que reste-t-il de la « guerre de six jours » à Kisangani ?"Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis à Kisangani sont classés dans les oubliettes."
Dismas Kitenge : La « guerre de six jours » à Kisangani, c’est plus de 1000 morts, au moins 500 blessés et quelques 800 bâtiments détruits. Quinze ans plus tard, la population locale attend toujours des autorités congolaises et de la communauté internationale la vérité sur les circonstances qui avaient conduit à ces affrontements entre deux armées étrangères sur le territoire congolais.
Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis à Kisangani sont classés dans les oubliettes : les victimes réclament toujours justice.
Que répondent les autorités congolaises ?"Les victimes ne comprennent pas pourquoi le 5 juin n’est pas considéré comme une journée de commémoration nationale."
La « guerre de six jours » a été commémorée aujourd’hui à Kisangani dans l’indifférence des autorités congolaises. Au regard de l’ampleur des dégâts humains et matériels que ces affrontements ont causés, les victimes ne comprennent pas pourquoi le 5 juin n’est pas considéré comme une journée de commémoration nationale. La journée n’est même pas fériée à Kisangani. Les médias nationaux, le gouvernement, les institutions publiques n’en parlent. Seule l’Association des victimes a pris l’initiative de rappeler ces événements tragiques qui ont endeuillé la ville de Kisangani.
La Cour internationale de justice (CIJ) avait pourtant rendu un arrêt en 2005, demandant à l’Ouganda de réparer le préjudice causé sur le territoire congolais…
La CIJ a reconnu que l’Ouganda a violé le territoire congolais et l’a demandé à réparer. Malheureusement, les négociations entre Kinshasa et Kampala destinées à trouver les modalités de cette réparation n’ont jamais abouti. Puis, plusieurs événements ont poussé le gouvernement congolais à privilégier les relations diplomatiques au détriment des questions de justice. L’arrêt n’a toujours pas été mis en application.
Quinze ans plus tard, que demandent aujourd’hui les familles des victimes ?
Elles demandent avant tout la vérité et la justice. Des personnes soupçonnées d’avoir été à la base de ces affrontements doivent être poursuivies tant au niveau national qu’international. Parce que les deux armées étrangères se sont battues aux côtés des rebelles congolais. Ces derniers doivent aussi répondre de leurs actes.
Alors que les victimes attendaient des sanctions à l’encontre de certains présumés auteurs de ces crimes, beaucoup se retrouvent aujourd’hui dans les institutions de la République. C’est le cas du général Gabriel Amisi qui est aujourd’hui promu commandant de la première zone de défense de l’armée congolaise. L’officier avait participé à la « guerre de six jours » aux côtés de l’armée rwandaise. Il était même l’un des commandants de la rébellion. Il en est de même du général déchu Laurent Nkunda et du général Bosco Ntaganda, aujourd’hui détenu à La Haye. Côté politique, l’on peut citer entre autres Moïse Nyarungabo, cadre du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, jadis groupe rebelle), qui est aujourd’hui sénateur."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
"Document d’Histoire:Lettre ouverte adressée à "Joseph Kabila" en février 2006 par un "Congolais rwandophone"
"Joseph Kabila" et sa "mère" Sifa Mahanya lors du mariage avec "Marie-Olive" en juin 2006.
Concerne : L’exclusion comme menace mortelle qui pèse sur la cohésion nationale.
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Excellence Monsieur le Président de la République,
Dans un récent mémo adressé « A qui de droit », les représentants de la communauté rwandophone du Nord-Kivu avaient déploré, avec beaucoup d’amertume, votre propension à sélectionner avec un soin particulier vos collaborateurs immédiats parmi nos concitoyens les plus connus pour leurs propos haineux et exclusivistes à l’endroit de la communauté congolaise rwandophone.
Ceux qui avaient été cités avaient, pour deux d’entre eux, la particularité d’être, comme vous, originaires du Katanga et pour deux autres de provenir de la même Province – le Maniema – que Maman Sifa Mahanya, votre mère putative. Ils auraient dû ajouter que la virulence raciste et xénophobe observée chez certains autres, aussi bien dans votre entourage que dans d’autres institutions publiques, procède en fait d’un complexe œdipien provoqué par un conflit identitaire auquel ils sont personnellement confrontés de par leur métissage. Nés d’une mère ou d’un père rwandais ou carrément issus de familles rwandaises phagocytées par des ethnies voisines, ils affichent une hostilité anti-rwandaise aussi vile que puérile, en se drapant dans un manteau hérissé du nationalisme congolais le plus exacerbé, mais aussi le plus éculé pour, d’une certaine manière, « tuer » le père rwandais ou la mère rwandaise qui leur donna la vie. C’est le cas de Kudura Kasongo, votre porte-parole, de Kisonga Mazakala, ex-ambassadeur à Bruxelles et votre supporter inconditionnel, de Damase Kabulo, votre ex-chef d’état-major particulier, de Jean Mbuyu, votre ministre de l’Industrie et des PME. Quant à Vital Kamerhe, Prosper Nabiola, Gervais Nkunzumwami Cirha, Jean-Baptiste Birhumana et Cie nous les connaissons suffisamment et depuis si longtemps pour savoir qu’il s’agit de véritables rwandais de la Province de Cyangungu dont les familles se sont fondues dans l’ethnie Shi, voici seulement une ou deux générations.
Ces « parricides » vivent le camouflage agressif de leur vraie identité comme une libération. Pourtant, du point de vue strictement logique, plus que les autres Congolais, ces « métis noirs » devraient être les premiers à faire preuve de tolérance et d’acceptation d’autrui, étant eux-mêmes le produit d’une rencontre amoureuse entre identités différentes. Or, il semble que tout ce beau monde s’évertue constamment à faire valoir auprès de vous le fait que « celui qui est venu à bout de tout un bœuf ne saurait craindre de pouvoir en avaler aussi la queue ». En feignant d’oublier que celle-ci peut bien lui rester en travers de la gorge. Ou que, comme le disaient les Romains, « cave, in cauda venenum » (attention, le poison est dans la queue).
En réalité, je crois avoir perçu les ressorts cachés de ce penchant qui, chez vous traduit, un complexe similaire à celui des personnes précitées. Comme elles, vous refusez que les Congolais connaissent la vérité sur vos propres origines et, comme elles, vous souhaitez secrètement trancher le cordon ombilical qui vous relie à Mama Mukambuguje, la mère Tutsi qui vous mit au monde en même temps que Jeannette, votre sœur jumelle, et plus tard Selemani, votre petit frère. Aujourd’hui, ce dernier poursuit ou achève ses études au collège Royal de Dar-es- Salam, en Tanzanie.
Petit retour sur le passé : l’an de grâces 1997, le 17ème jour du mois de mai. Commandées par James Kabarebe, aujourd’hui général d’armée et chef d’état-major général des Forces rwandaises de défense (RDF), les troupes de l’AFDL entrent victorieusement dans Kinshasa d’où Mobutu s’était enfui deux jours plus tôt et où, sous peu, elles vont installer Laurent-Désiré Kabila, votre prédécesseur et auteur de vos jours. Car, vous êtes réellement un fils Kabila, contrairement aux élucubrations jalouses de votre demi-frère Etienne. Mzee Laurent -Désiré Kabila arrive à Kinshasa le 22 mai 1997 en provenance de Lubumbashi. Le Président auto-proclamé de la nouvelle République Démocratique du Congo/ ex-Zaïre s’installe au quartier de la Raquette, à la Gombe, dans la Résidence officielle des Premiers Ministres, que vous connaissez bien, puisque vous en êtes, aujourd’hui, l’occupant. Mama Mukambuguje l’y rejoint incognito, 1 mois et demi plus tard, le soir du 30 juin 1997.
Dès le mois de mai 1997, Selemani, votre petit frère démobilisé de l’AFDL rentre en Tanzanie pour raison d’études. Il reviendra en novembre rendre une courte visite d’une semaine à votre mère. Janvier 1998, la réhabilitation du Palais de Marbre est achevée et Mzee Laurent -Désiré Kabila décide d’y emménager, mais sans votre maman. Car s’y opposent farouchement Gaétan Kakudji et Mwenze Kongolo, les deux faucons du régime dont les sentiments antirwandais s’aiguisent de plus en plus. L’épouse du chef de l’Etat doit se contenter de la villa n° 42 de la Cité de l’OUA dédiée à la Tanzanie. Elle y vit sous la protection rapprochée d’une section de la Garde présidentielle. Au Palais de Marbre, Julienne, votre demi-sœur tient le rôle d’intendante domestique du Président, pendant que Chantal Umari-Nyota, une jeune femme Tutsi originaire du Nord-Kivu, est Intendante officielle de la Présidence de la République. Julienne est la sœur aînée d’Etienne et d’Elise Kabila. Toutes trois sont nés d’une épouse mulubakat décédée depuis bien longtemps. Quant à vous, vous êtes alors l’un des responsables de la Sécurité Militaire (G2) sous les ordres de Masasu Nindaga, l’un des 4 fondateurs de l’AFDL, assassiné à Pweto sur ordre de Laurent-Désiré Kabila.
Mai 1998, vous voici parti en Chine pour une formation militaire en compagnie de Jean–Claude Kifwa, alias Tango Tango, qui quitte la vie civile et le protocole domestique du chef de l’Etat, pour revêtir l’uniforme. Vous n’y resterez que trois mois, car vous serez rappelé dès le 03 août, lorsque le RCD déclenche les hostilités dans les deux Kivu. Votre destin bascule, lorsqu’arrivent au secours de votre père les troupes Zimbabwéennes. Le Général qui les commande s’aperçoit que le général Kifwa, le père de Jean-Claude et remplaçant de James Kabarebe à l’état-major de l’AFDL, ne sait pas lire une carte d’état-major. Aussitôt, il réclame son limogeage et vous êtes propulsé à sa place à titre intérimaire.
En même temps que le RCD ouvre les hostilités, son allié rwandais James Kabarebe revient au Congo et conduit sur Kitona une opération aéroportée exceptionnellement audacieuse. Le Colonel Kajuba, votre grand copain qui commande les opérations dans le Bas-Congo et que vous aviez imposé contre l’avis de votre père va payer le prix fort pour n’avoir pas su contenir les assaillants venus du Kivu. Le 15 août 1998, alors que la garde rapprochée du Président transperce le corps de cet officier d’un coup de baïonnette, Mzee Kabila en personne l’achève d’un coup de pistolet. Il part, ensuite, s’installer à Lubumbashi, en attendant la chute probable de Kinshasa.
Au cours d’un meeting dans la capitale du cuivre, le Président de la République lance son premier appel à l’extermination des Tutsi. Horrifié à bon droit, mais pas pour longtemps, vous décidez d’exfiltrer votre mère qui prend la route de l’exil par un régulier de Swissair. Quelques jours plus tard, survient un autre départ en exil, celui de Maman Furaha Odilia, alias Mama Céline, épouse Tutsi de She Okitundu, ministre des Droits Humains, dont elle aurait 8 enfants, Céline étant la 7ème.
Aujourd’hui, Mama Mukambuguje, alias Mama Jeannette, vit tranquillement retirée à Union Elisabeth après un passage à Trenton, dans l’Etat du Kentucky,USA. Nous espérons que Mama Sifa Mahanya ne l’a pas tout à fait remplacée dans votre cœur. Mama Sifa : elle apparaît pour la 1ère fois à Kinshasa entre avril et mai 2000. Elle réclame, sans retenue, une pension alimentaire pour elle-même et pour son fils qu’il prétend avoir eu de Mzee Laurent -Désiré Kabila. Celui-ci l’expédie illico et sans ménagement croupir à la prison de Makala, via l’ANR. Elle y occupera une cellule du Pavillon n°9, en compagnie de Mama Catherine Nzuzi wa Mbombo, la Présidente du MPR alors embastillée pour activisme politique non autorisé. Mama Sifa Mahanya y restera jusqu’au soir du 17 janvier 2001. Avec la complicité du directeur de l’établissement, Kitungwa Killy alias Dido, elle sera extraite de Makala par le duo Mwenze Kongolo-Gaétan Kakudji pour être présentée le lendemain au deuil de Laurent–Désiré Kabila comme la veuve du Président assassiné. Et voici comment elle devint votre mère, alors que vous en avez une véritable que son appartenance ethnique condamne au silence, à la clandestinité et à l’exil. Vous arrive-t-il, Excellence Monsieur le Président, d’imaginer son chagrin, le chagrin d’une femme que la raison d’Etat maintient dans l’anonymat, alors qu’elle est mère de Chef d’Etat ?
Ma communauté a adhéré sans réserve à l’Accord Global et Inclusif issu du Dialogue Intercongolais. Mais, c’était avec l’espoir que chacun des signataires, le peuple congolais dans son ensemble et bien entendu le Président de la République honoreraient sans faille des engagements majeurs pris avec la caution de la communauté internationale. Or, aujourd’hui, ces engagements sont malmenés et triturés au point que certains ne sont pas loin de les tenir pour du chiffon de papier. C’est pourquoi, la balle est dans votre camp, Monsieur le Président. En somme, nous vous prions de prendre toutes les dispositions appropriées, au sein de l’espace présidentiel et au gouvernement de transition pour faire respecter ces engagements et, en particulier, rassurer la nation congolaise quant à la poursuite irréversible du processus de paix, mais aussi notre communauté quant à sa place et à son avenir au sein de la nation congolaise réconciliée et pacifiée. Car, à notre avis, il ne servirait à rien de se voiler la face devant une évidente réalité : en effet, qu’on le veuille ou non, la fin de l’exclusion envers les congolais rwandophones se trouve au cœur même des problèmes de notre peuple. Tant qu’elle ne sera pas radicalement extirpée selon un schéma conforme au droit des gens, cette épine au pied de la nation congolaise restera un handicap majeur pour le pays, ce qui voudra dire que la RDC est vouée à faire du sur place indéfiniment, alors que nous ne le souhaitons nullement.
Pour n’avoir pas su régler cette question au mieux des intérêts nationaux et avoir laissé les politiciens congolais la traiter à leur guise, c’est-à-dire avec légèreté et irresponsabilité, vos prédécesseurs n’échapperont pas au jugement du tribunal de l’Histoire : Joseph Kasa-Vubu a candidement longtemps cru qu’en évitant de s’impliquer dans la résolution des conflits politiques et interethniques du Kivu, il faisait œuvre utile en s’abstenant, disait-il, de se mêler « des affaires intérieures d’un autre Etat ».
Ainsi, en 1965, au retour d’une mission à Bujumbura, le Premier Ministre Moise Tshombe, qui faisait partie de sa délégation, n’avait pas réussi à le convaincre d’atterrir à Bukavu pour y régler des problèmes urgents requis par la situation. Parce que, pour le chef de l’Etat originaire du Mayombe, Bukavu et Goma étaient censées être des villes « étrangères ». Au point que, durant tout son mandat de 5 ans à la tête du pays, il a soigneusement évité de poser ses pieds au Kivu. Résultat, nous avons eu droit à la contestation des « provincettes », puis aux premiers conflits interethniques post-coloniaux qui ont culminé dans le «mulelisme » et la guerre dite de « Kanyarwanda », en 1964.
Joseph-Désiré Mobutu, alias Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga a fait exactement l’inverse. Il s’est bâti une résidence de rêve à Goma et une tente bédouine à la Rwindi, en plein Parc national des Virunga. Pendant plus de 30 ans, il a tissé dans les deux Kivu la toile d’une manipulation interethnique tous azimuts, attisant la haine des uns, flattant l’ego des autres et, pour finir, les opposant tous dans des conflits armés meurtriers dont, aujourd’hui encore, nous vivons des séquelles indélébiles.
Quant à Laurent-Désiré Kabila, seul le respect que nous vous devons, au titre de vos fonctions actuelles, nous retient de fustiger son comportement à l’égard de notre communauté. Mais vous n’en ignorez rien, ni de sa gravité, ni de ses conséquences sur la vie de notre nation. Qu’il vous suffise simplement de savoir que nous n’avons rien oublié et que seuls les impératifs de réconciliation nationale pourraient nous conduire à pardonner.
Récemment, certains pêcheurs en eau trouble, au service d’on ne sait quels intérêts sordides, se sont mis en tête de dresser des listes destinées à provoquer des perquisitions intempestives et unilatérales dans des propriétés privées, sous prétexte de rechercher des caches d’armes imaginaires. Comme par hasard, ces propriétés ont la particularité d’appartenir exclusivement à des congolais rwandophones. La liste qui en a été dressée est manifestement le résultat de la pure délation et ne procède pas du renseignement, si l’on s’en tient au caractère bredouille des résultats obtenus. Ceci n’est pas sans rappeler la période sombre qui a entouré le crépuscule du régime Mobutu, à l’époque des opérations « Kimya » et « Mbata» au cours desquelles nous étions visés en tant que communauté. Certains parmi nous, soupçonnés à tort de tenir des caches d’armes ont été l’objet de rafles mouvementées et gardent encore dans leur chair des stigmates consécutifs aux coups de ceinturon de la tristement célèbre Division Spéciale Présidentielle (DSP).
En ces temps-là, l’Etat avait fait de nous le bouc-émissaire de ses échecs et de sa faillite et n’hésitait pas à nous désigner à la vindicte populaire. Or, actuellement le même scénario semble refaire surface. Il serait malheureux, voire dangereux que la montée en puissance des forces de la haine et de l’exclusion soit associée à votre nom ou à votre mandat. Cela n’a jamais porté chance. Refusez, Excellence Monsieur le Président de la République, que votre entourage vous « cochonne le Congo», pour paraphraser un soudard célèbre dont beaucoup de nos compatriotes se souviennent bien et pour cause. Car, il faut bien que les choses soient claires : nous demeurerons fidèles et loyaux envers la République, la démocratie et les institutions. Mais, nous tiendrons, désormais, pour ennemi du processus de paix et traiterons en tant que tel tout celui qui, pour des intérêts inavoués, tentera de semer la discorde au Nord Kivu, de polluer le climat serein qui caractérise aujourd’hui ses habitants. Comme on dit du côté de Malemba-Nkulu, « Yo tufuila ino intanda bashile bankambu ». « Pour la paix de cette terre que nous ont léguée nos ancêtres, nous sommes prêts à mourir ».
C’est le serment qui lie désormais entre eux les habitants de notre Province, toutes ethnies confondues, réconciliées et conscientes de posséder en commun ce patrimoine inaliénable qu’est la terre congolaise du Nord-Kivu. Je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, les seuls sentiments de respect qu’un citoyen libre doit à son chef d’Etat.
Albert Mbanza Gukeba"
Compatriotiquement!
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ndonzwau
Re: LE BILAN DE "JOSEPH KABILA" ! LES DISCOURS !!!
ndonzwau a écrit:"Document d’Histoire:Lettre ouverte adressée à "Joseph Kabila" en février 2006 par un "Congolais rwandophone"
"Joseph Kabila" et sa "mère" Sifa Mahanya lors du mariage avec "Marie-Olive" en juin 2006.
Concerne : L’exclusion comme menace mortelle qui pèse sur la cohésion nationale.
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Excellence Monsieur le Président de la République,
Dans un récent mémo adressé « A qui de droit », les représentants de la communauté rwandophone du Nord-Kivu avaient déploré, avec beaucoup d’amertume, votre propension à sélectionner avec un soin particulier vos collaborateurs immédiats parmi nos concitoyens les plus connus pour leurs propos haineux et exclusivistes à l’endroit de la communauté congolaise rwandophone.
[...]
Albert Mbanza Gukeba"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Document d'histoire, cette lettre n'en reste pas moins actuelle, elle pose des questions jamais résolues, encore fatales pour notre cher pays ! Que nous apprend-elle concrètement ?
1° Quoi que puisse nous enseigner l'historiographie coloniale attitrée qui à raison ne fait pas du kinyarwanda et des rwandophones (qu'on les appelle banyarwanda ou plus opportunément banyamulenge) une langue et une ethnie Congolaises (EIC, Congo belge), une expertise plus fouillée et moins orientée tempère cette affirmation ! Il existait bien avant la colonisation çàd avant la création d'un État moderne nommé Congo, quelques populations étrangères d'origine rwandaise (eu regard d'un royaume du Rwanda identifié et organisé aux frontières orientales des limites de cet Etat) installées donc immigrées au Congo pour des raisons politiques et socio-économiques...
L'explication est logique : la proximité d'espaces peu peuplés mais fertiles ou propices à l’élevage ainsi que des mini-royaumes morcelés avec leurs divers "bami" autant hospitaliers de nature ou par opportunité que relativement faibles, à l'Ouest à côté d'un "Rwanda", royaume centralisé avec des périphéries qui avaient des raisons de fuir l'étau central aussi bien que de quitter des collines exiguës peu fertiles et pauvres ; les conflits "socio-politiques et ethniques" et des périodes de disette ne manquèrent pas et ne manquent pas et expliquaient et expliquent encore cette émigration-soupape vers un Ouest plus large et donc plus prometteur...
La nuance de taille à souligner utilement ici est que non seulement ces populations "rwandophones" se savaient et se voulaient "étrangères" mais aussi les nande, hunde, shi... devenus sujets de Léopold II puis du Congo belge sur le bord occidental les considéraient légitimement comme étrangères, immigrées sur leurs terres mais aussi qu'eux-mêmes se savaient et se voulaient "étrangeres", venus du Rwanda voisin ! Le fait s'intensifiera avec les implantations systématisées d'autres "rwandophones" par le colonisateur sur ces mêmes terres (Rutshuru, Masisi, Walikale...) !
2° Aussi que n'en déplaise notre auteur, les "rwandophones Congolais" continuent à poser problème non pas tant parce que les autres ethnies leur dénient une implantation ancienne ou ne disputeraient que leur dynamisme mais d'abord parce que ces derniers portent une loyauté douteuse ou opportuniste à géométrie variable envers leur pays d'adoption, comme quelque part incapables de couper le cordon ombilical politique avec le Rwanda de leur origine et de leur famille au moment où le Congo est confronté à une guerre de déstabilisation, de pillage et de balkanisation de la part de ce même Rwanda...
Les propos comminatoires, menaces et chantages de notre Compatriote rwandophone ne rendront hélas pas moins victimes ces congénères ethniques en même temps que les autres tribus du Kivu et par ricochet tout le Congo aussi longtemps que cette question de loyauté de leur part ne sera pas tranchée !
Ils représentent une infime population par rapport à celle des autres tribus au Kivu et encore pire par rapport à tout le reste du Congo qui compte des centaines de tributs.
Mieux ou pis, ils ne seront pas toujours en position de force comme ils le sont aujourd'hui avec l'appui du Rwanda, de l'Ouganda et de l'Occident ! Le fonds de commerce tissé autour du génocide rwandais de 1994 auquel ne participa aucun Congolais mais qui vit s'entre-tuer des Rwandais entre eux finira un jour par moins payer et les Congolais dans leur large majorité tiennent à l'intégrité de leur État actuel...
3° La généalogie biologique de JK et son passé de vie comme politique rwando-tanzanien sont les autres révélations de cette lettre ! Si la fiabilité de tous les détails que nous conte notre auteur ne peut être complètement attestée, l'authenticité de l'essentiel, les origines maternelles tutsi et son vécu rwando-tanzanien y compris dans l'APR est plutôt plausible !
Alors le plus préoccupant n'est pas tant le silence et la manipulation organisées par les puissants du moment autour de Cette supercherie ni même la contravention à notre Constitution, ne peut être PR qu'un Congolais de père et de mère, c'est d'abord notre défaillance générale à nous être laissés abuser à ce point jusqu'aujourd'hui sur ce mensonge et surtout que celui-ci fait le lit d'une occupation étrangère inacceptable dont notre pays peine à sortir !
Ainsi si celui qui nous sert aujourd'hui de Magistrat Suprême a des origines et un passé rwandais cela nous enserre plus lourdement dans le nœud jamais tranché de l'occupation (ougando)rwandaise actuelle qui explique la longue et meurtrière guerre de l'Est, un écueil majeur pour notre Congo...
Elle obère oh combien toutes nos possibilités d'un développement (socio-économique et démocratique) ! La gouvernance par défi, inefficiente et mortifère qui règne à Léo au sommet de l’État en est l'explication visible, un pouvoir traître à son pays parce quelque part complice avec l'occupant !
C'est là notre grand malheur; le reste du discours de notre auteur rwandophone n'est d'abord qu'instrumentalisation opportuniste d'un problème mal posé, hélas, hélas !
A bon entendeur...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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