JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
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Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Troll a écrit:ndonzwau a écrit:"RDC : Kengo wa Dondo met en garde contre une modification de la Constitution
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140915165917/politique-elections-joseph-kabila-rdc-rdc-rdc-kengo-wa-dondo-met-en-garde-contre-une-modification-de-la-constitution.html
Léon Kengo wa Dondo, le président du sénat de la RDC, a mis en garde lundi contre un "changement de Constitution" qui pourrait, selon lui, "menacer" la paix et la cohésion nationale.
Lors de son discours de rentrée parlementaire, prononcé lundi 15 septembre en présence de ministres congolais et de diplomates étrangers, Léon Kengo wa Dondo a été clair. "Il ne faut pas tirer prétexte de la révision constitutionnelle pour aboutir à un changement de Constitution : cela n'est pas prévu par la Constitution en vigueur", a-t-il insisté, faisant référence à un projet de loi de révision constitutionnelle annoncé par le gouvernement, et qui figure à l'ordre du jour de la nouvelle session parlementaire.
KENGO qu´on accusait de toutes les traitrises..surprend avec cette attaque frontale On dirait que...les surprises agréables sont au rendez-vous
Perso, j'avoue beaucoup de méfiance envers Kengo, il a cessé depuis belle lurette de me convaincre d'une capacité d'un vrai homme d'Etat que je lui prêtais plus jeune : trop personnel, trop calculateur, incapable malgré sa longue expérience politique à un haut niveau d'emporter toute une Nation vers le meilleur changement de long terme qu'elle attend...
Bon, là en sa qualité de Président du Sénat il a une nouvelle occasion de nous prouver qu'il est bien convaincu de ce qu'il nous dit et qu'il tentera d'user de tous ses moyens pour empêcher cette forfaiture...
En effet s'il n'a pas à dicter leurs votes aux membres de son Assemblée, on peut raisonnablement penser qu'il n'en dispose pas moins une certaine capacité à les convaincre de ne pas plonger dedans et d'user ainsi de toute sa persuasion et de son autorité "morale et nationale " pour "influencer" patriotiquement leurs choix lorsqu'il sera question de voter les lois électorales qui devraient déboucher au référendum d'autant qu'on compte même dans la majorité des parlementaires rétifs à cette dangereuse entreprise...
Il peut être utile non seulement envers les membres de son Assemblée mais sa voix peut-être aussi entendue de partout dans le pays, s'il sen donne les moyens; ce n'est pas rien !
C'est donc une arme pas négligeable dont il dispose et dont il serait coupable de ne pas user devant le chaos dans lequel veulent nous précipiter les apprentis-sorciers et qui nous priverait des rares acquits de notre démocratie balbutiante...
Pouvons-nous compter sur lui ?
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Albert Moleka sur la question
Admin- Admin
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"18/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199560&Actualiteit=selected
L’actualité est dominée dans la presse congolaise par l’adoption à l’Assemblée nationale de l’avant-projet du calendrier de la session ordinaire. Le cap est mis sur la révision constitutionnelle. Beaucoup de journaux estiment que cela crée une situation dangereuse et menaçante. Il est aussi question de la rétrocession de certaines sommes aux provinces et des probl !mes internes du CSAC.
Assemblée nationale
Le Palmarès s’inquiète après l’adoption mercredi de l’avant-projet du calendrier de la session ordinaire par l’Assemblée nationale, et l’exprime en écrivant : « Révision ou non : l’équilibre du pays menacé ! »
« Le pays a longtemps résisté à toute tentative de balkanisation. Mais jamais l’équilibre national n’a été autant mis en danger qu’en ce moment. Jamais des Congolais n’ont été divisés comme ils le sont aujourd’hui face à la question de la révision constitutionnelle », estime Le Palmarès. Une indication de taille : c’est la première fois dans l’histoire que le débat fait rage à tous les niveaux : dans les ménages, au service, jusque dans les transports en commun, commente ce quotidien.
Forum des As titre « Cap sur la révision constitutionnelle ».
(° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2054 ) Une question qui continue à défrayer la chronique depuis l’ouverture de la session parlementaire de septembre.
A moins d’un coup de théâtre, cet avant-projet devrait passer au niveau de la plénière prévue ce vendredi 19 septembre. « Même si l’opposition l’a adopté sous réserve, cela ne devrait en rien changer la donne. Du coup, il ne serait pas exagéré d’affirmer qu’à l’Assemblée nationale, les projets de loi portant révision de certains articles de la Constitution vont bientôt devenir réalité », écrit Forum des As.
La Prospérité qui se penche aussi sur la même question titre à la Une : « Dans deux semaines : Constitution, le projet de révision à l’Assemblée Nationale ! ». (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4024 )
C’est par Claude Mashala que sera comblée l’absence constatée par le Président de l’Assemblée Nationale, sur sa table, d’un projet de loi sur la révision des dispositions intangibles de la Constitution, fait savoir le journal.
Ce quotidien explique :
« C’est par Claude Mashala que sera comblée l’absence constatée par le Président de l’Assemblée Nationale, sur sa table, d’un projet de loi sur la révision des dispositions intangibles de la Constitution. Dans deux semaines, apprend-on, Claude Mashala pourrait déposer la centaine de milliers de signatures nécessaires. C’est une exigence constitutionnelle prévue à l’article 218, relatif à la procédure révisionnelle. Claude Mashala, Secrétaire national du PPRD, aurait pu se passer de récolter des sacs de signatures, s’il n’avait pas perdu l’élection législative en 2011, à la Funa. En effet, au terme de la Constitution jusque-là en vigueur, ne sont autorisés à prendre l’initiative d’une révision constitutionnelle que le Président de la République, le Gouvernement en Conseil des ministres, l’une des deux Chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ainsi qu’une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100.000 personnes, s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux Chambres.
Mashala, dans sa démarche, veut obtenir le changement de la Constitution. Selon lui, la Constitution du 18 février 2006 n’est plus potable. Il y a, par exemple, des députés et sénateurs à double nationalité au Parlement. La faute, c’est à l’article 10. Il souhaite une suppression simple et nette de l’article 220, sur la limitation de mandat, et tous ceux auxquels il renvoie.
Lundi 15 septembre, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire de septembre 2014, le Président de l’Assemblée Nationale a ouvert une brèche qui a donné lieu aux commentaires de tout genre. Aubin Minaku avait laissé entendre que si un projet touchant aux dispositions verrouillées était déposé au Bureau de l’Assemblée, les députés en débattraient sans complaisance. Certainement qu’Aubin Minaku compte beaucoup sur la large majorité dont dispose sa famille politique dans les deux Chambres du Parlement. A priori, les rapports de force sont favorables à la Majorité Présidentielle. Au niveau de chaque Chambre, il suffit de disposer d’une majorité absolue pour faire admettre le bien-fondé de la pétition de révision. Autant dire que la pétition de Mashala pourrait ne pas arriver à l’étape du référendum, s’il réussissait à mobiliser le 3/5ème au Congrès. D’ailleurs, dans une publication de la place, Mashala affirme avoir des épaules assez larges pour soutenir son projet jusqu’au bout.
Et le compromis politique ?
Hier, mercredi 17 septembre, en fin d’après-midi, le député Delly Sessanga, de l’Opposition Républicaine, était l’invité de la télévision B-One. Ancien du MLC, il a participé à la signature de l’Accord Global et Inclusif duquel est née la Constitution du 18 février 2006. Delly Sessanga est aussi juriste de formation et avocat de métier. Il fait remarquer qu’en verrouillant l’article 220, l’idée n’était pas d’empêcher, juridiquement et de façon définitive, l’Assemblée Nationale de le réviser ou d’interdire un référendum. C’est un compromis politique, dit-il. Dès lors que la Majorité Présidentielle ne se sent plus liée par ce compromis politique, d’autres en feront autant. Ce qui risque d’entrainer des situations difficiles au pays.
Dans un rapport intitulé « Encore du chemin à faire », la Coalition des Organisations de la Société Civile (OSC) a invité hier, mercredi 17 septembre, le Gouvernement congolais à respecter tous les engagements pris dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Six engagements au total que Kinshasa n’aurait pas respectés. Entre autres, la consolidation de l’autorité de l’Etat, la réforme du secteur de sécurité, la décentralisation, la promotion du développement économique, l’expansion des infrastructures et de la fourniture de services sociaux de base, la réforme structurelle des Institutions de l’Etat, y compris la réforme des finances, la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation.
Depuis le début de la semaine en cours, la saga politique congolaise est animée par des prises de position diamétralement opposées. Les Evêques catholiques ont donné de la voix, dimanche 14 septembre, à partir du Vatican. Ils sont très opposés à la révision des articles verrouillés de la Constitution. Lundi 15 septembre, c’est un acteur politique, animateur du Sénat qui a lâché sa bombe anti-révision. Décidemment, l’on est parti pour d’interminables joutes oratoires.
Le même sujet est développé par L’Avenir qui reprend à sa manchette : « Cap vers la révision constitutionnelle ».
Le décor en vue de la révision constitutionnelle, au lendemain de la rentrée parlementaire est planté aujourd’hui plus qu’hier. Tous les signes politiques semblent bien l’indiquer contrairement aux allégations, à l’intox et autres rivalités mêlées de querelles intestines aussi bien du côté de la majorité que de l’opposition. Ce qui fait dire au quotidien que « bientôt Minaku renverra Kengo à l’école ». Même si le speaker de la Chambre haute du parlement, Léon Kengo, avait levé le ton comme le ferait un Procureur anti révisionniste, l’on notera que selon la Constitution, c’est à la Chambre basse pilotée par Aubin Minaku que revient le dernier mot dans ce dossier qui, en réalité, n’est pas du tout une mince affaire.
La Tempête des Tropiques se contente de titrer que « l’avant-projet de calendrier prévoit la révision de certaines dispositions de la Constitution ».
« La situation prend une tournure inquiétante : révision ou non, l’équilibre du pays menacé ! ». (° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/la-situation-prend-une-tournure-inquietante-revision-ou-non-lequilibre-du-pays-menace#sthash.JKv20xWB.dpuf )
"La question de la révision constitutionnelle soulève de violentes passions. La nation s’est littéralement scindée en deux. D’un côté, les Congolais favorables à la révision constitutionnelle ou au référendum et, de l’autre, ceux qui s’opposent. L’animosité est devenues si intense que les Congolais se définissent désormais par rapport au soutien ou au rejet de la révision ou du référendum.
Les deux camps sont à ce point décidés que plusieurs observateurs se mettent à craindre pour l’équilibre national. Les pro-révisions sont prêts à défier quiconque se mettrait en travers de leur chemin. Il ne s’agit pas d’une simple vue de l’esprit, mais bien d’une action planifiée et sur laquelle les ténors réfléchissent chaque jour avec détermination.
En face, les anti-révisions jurent de recourir à tous les moyens en vue de faire échec à tout projet de révision ou de référendum. Qui sont les plus nombreux ? Impossible de le dire pour l’heure tant chaque camp revendique une adhésion populaire sans réserve.
Le danger(...)"
Le Phare pense que c’est « un calendrier à haut risques qui s’ouvre à l’Assemblée nationale » en soulignant : « Révision constitutionnelle : le forcing de la majorité ». Il va sans dire que les débats sur ces trois projets des lois portant sur les élections à tous le niveaux ainsi que celui destiné à la révision de certaines dispositions de la Constitution vont inévitablement enflammer la salle des congrès. « C’est à cette occasion que la majorité présidentielle va introduire le loup dans la bergerie ». Ceux qui se faisaient encore des illusions en croyant que les débats sur la révision qu’une masturbation intellectuelle ou une vue d’esprit devraient revenir à la réalité ; la majorité tient à exécution de son plan. Plus de doute possible, la constitution sera révisée, notamment l’article 220, ajoute Le Phare.
(A moins que tous les journaux congolais ne se trompent touis, avec un bel ensemble, dans leurs prévisions, la question de la révision constitutionnelle devrait être résolue dans la quinzaine qui vient. Il faut toutefois donner à cette « question » son véritable sens l’on saura comment la Majorité compte s’y prendre pour perpétuer JKK au pouvoir. Comme nous l’avons expliqué, cela peut se faire par plusieurs formules plus ou moins « dures » ou « douces ». Evidemment, toutes sont foireuses, mais on ne se montrera pas regardant. Et, puisqu’il s’agit de maintenir en place le garant des privilèges, la formule sera de toute façon adoptée par un votre discipliné de la Majorité.
Ce pas franchi, on pourra installer un nouveau gouvernement qui sera composé en fonction de la propagande pour les élections à venir, car la MP se prépare sans doute à rééditer sa campagne anticipée de 2010 – 2011. On n’aura plus besoin de garder l’appât qui n’avait été nécessaire que pour amener suffisament de monde aux Concertations Nationales destinées à faire taire, pas l’espoir de l’Entrecôte, les protestations consécutives aux élections nulles de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple,(...) NdlR)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199560&Actualiteit=selected
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/la-monusco-plaide-en-faveur-dun-cycle-electoral-transparent
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4021
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"Révision constitutionnelle : le PPRD opte pour le Congrès
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9279
Selon un député national de la «majorité présidentielle» (MP), les «super faucons» du régime kabiliste auraient convaincu «Joseph Kabila» à abandonner l’idée d’organiser un référendum constitutionnel. Parti dominant au sein de la «MP», le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) aurait proposé au «raïs» de recourir au Congrès conformément au dernier alinéa de l’article 218 de la Constitution. Objectif des "réformes" : instaurer un régime présidentiel à l’américaine et un poste de vice-président de la République; élection du président de la République et de son adjoint au suffrage universel indirect. Suppression de la Primature. L’argent prévu pour les opérations référendaires pourrait servir à «motiver» les parlementaires. "Suborner, c’est trop vulgaire", dit le parlementaire. On apprenait que la composition du gouvernement dit de «cohésion nationale» - annoncé initialement le 23 octobre 2013 et confirmé le 25 août dernier par "Joseph Kabila" - pourrait être publiée ce vendredi 19 septembre. A voir.
Intervenant, lundi 15 septembre, à l’émission "Dialogue entre Congolais" de radio Okapi sous le thème "Rentrée parlementaire", le député national Emmanuel Ramazani Shadari, chef du Groupe parlementaire PPRD à l’Assemblée nationale, a prononcé une phrase en apparence anodine mais très significative au plan politique: "Il y a des procédures pour changer la Constitution. L’Assemblée nationale doit dire le dernier mot". Ajoutant : "Joseph Kabila et l’Assemblée nationale ont des mandats renouvelés. Ils jouissent de la légitimité pour dire quelque chose".
Ramazani réagissait aux propos tenus quelques heures auparavant par le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo dans son allocution de rentrée parlementaire à la Chambre haute du Parlement. Il réagissait également au message lancé par les évêques du Congo depuis Rome.
Pour mémoire, Léon Kengo avait notamment mis en garde la classe possible au sujet des «dispositions intangibles» de la Constitution estimant que toute modification de celles-ci risquerait de démolir «le pivot, le socle, l’armature de toute l’architecture constitutionnelle». Pour renforcer sa thèse, il a rappelé un passage de l’allocution prononcée par «Joseph Kabila» devant le Congrès, à l’occasion de la clôture des Concertations nationales : «Comme les délégués à ces assises, je suis pour le respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle qu’adoptée par le référendum populaire en 2005». L’orateur d’inviter la classe politique à "sortir le pays des "querelles politiques byzantines".
Dans leur message adressé «aux fidèles catholiques ainsi qu’aux hommes et femmes de bonne volonté de la RDC» les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) réaffirment leur opposition à la modification de l’article 220 de la constitution. On le sait, cette disposition prohibe tout amendement touchant notamment au nombre ainsi qu’à la durée du mandat présidentiel. Pour les évêques catholiques, modifier l’article 220 serait «faire marche en arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre gravement l’avenir harmonieux de la nation».
Qu’importe pour les kabilistes purs et durs?
Réunion à Ndjili
Tard dans la soirée de ce jeudi 18, un coup de fil retentissait à la rédaction de Congo Indépendant. Au bout du fil : un député national étiqueté «MP». Notre interlocuteur qui a requis naturellement l’anonymat assure qu’il venait de prendre part à une réunion des membres du Groupe parlementaire PPRD. Présidée par Ramazani Shadari, la rencontre a eu lieu dans en un «lieu secret» dans la commune kinoise de Ndjili. De quoi ont-ils parlé ?
Selon cet "élu du peuple", la révision constitutionnelle était au centre du débat. Après avoir fait le constat du rejet, aux quatre coins du pays, de toute idée de référendum, Ramazani a tenu plus ou moins ces propos : «Il est désormais clair que l’idée d’organiser un référendum constitutionnel passe mal à Kinshasa mais aussi dans les deux provinces du Kivu, au Katanga et dans la Province Orientale». Il poursuit : «Nous devons coûte que coûte faire passer la révision constitutionnelle par le biais des deux chambres du Parlement réunies en Congrès conformément à l’article 218 de la Constitution. L’argent qui devait servir à l’organisation de cette consultation nous permettra d’acheter l’allégeance des députés.» Le dernier alinéa de l’article précité stipule : "Toutefois, le projet, la proposition ou la pétition n’est pas soumis au référendum lorsque l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès l’approuvent à la majorité des trois cinquième des membres les composant".
A en croire notre «correspondant occasionnel», le parti présidentiel est décidé à diligenter trois «innovations». Primo : la suppression du poste de Premier ministre. Secundo : l’instauration du régime présidentiel. Enfin : l’élection du Président et de son adjoint au suffrage universel indirect. «Dès lundi 22 septembre, souligne-t-il, les députés nationaux PPRD seront reçus, à tour de rôle, par le secrétaire général du parti Evariste Boshab. Chacun aura ainsi l’opportunité d’exposer ses doléances en prévision de la nomination prochaine des mandataires dans les entreprises publiques.»
"Passation de pouvoir civilisé"
Dans une intervention faite jeudi 18 septembre sur les ondes de radio Okapi, le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, a fustigé la prise de position des évêques catholiques arguant que ceux-ci «inventent une controverse autour d’une initiative de l’article 220 qui n’existe pas». "Lambert" n’est pas à une divagation près. Il feint d’ignorer que le président de l’Interfédérale du PPRD/ Province Orientale, Médard Autsaï Asenga, se trouve en campagne dans son fief. Mission : obtenir l’adhésion de la population de cette région à l’initiative de «Joseph Kabila» de modifier la Constitution. Qui a financé ce voyage? Dimanche 31 août, Autsaï, a fustigé la Constitution actuelle. Pour lui, «c’est d’abord une mauvaise constitution parce qu’elle a été rédigée par des belligérants.» «Elle doit être révisée». Selon lui, "le peuple souverain devrait déverrouiller", l’article 220. Porte-parole de la «MP», le député national PPRD Sébastien Luzanga Shamandevu réaffirmait lundi 15 septembre qu’«il faut tout simplement mettre en place une nouvelle constitution». Qui dit mieux?
Interrogé, en mars dernier, par les journalistes Philippe Saint et Sophie Malibeau de TV5 Monde sur l’avenir de "Joseph Kabila", Mende avait cru balancer un "scoop" en déclarant : "Joseph Kabila respectera strictement ce qui est écrit dans la Constitution. Il n’y a pas plus de deux mandats consécutifs. il n’y aura pas plus de deux mandats consécutifs". Et d’ajouter : "Je vais vous répéter ce que le Président nous a dit : En 2016, il y aura dans ce pays un passage de flambeau civilisé entre un Président qui sort et un Président qui entre". "Il n’y a que les...qui ne changent pas d’avis", semblent dire "Joseph Kabila" et ses partisans..."
"19/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199575&Actualiteit=selected
La polémique sur la révision constitutionnelle, et singulièrement la réplique de Lambert Mende au discours de Léon Kengo ainsi qu’à la déclaration des prélats de l’Eglise catholique est l’un des sujets abordés par les journaux parus ce vendredi à Kinshasa. Selon des sources généralement bien informées, JKK doit en principe présider la réunion du conseil des ministres de ce samedi 20 septembre 2014. Dernier conseil des ministres pour certains ou l’occasion de rassurer certains entrants ? Enfin, un livre du sénateur Mutinga est consacré à « la guerre de l’eau ».
Révision constitutionnelle
Le propre d’une polémique, surtout si elle atteint quelque durée, est d’opposer deux camps aux positions nettement tranchées qui ne s’embarrassent pas de nuances superflues. C’est ce qui se passe entre « révisionnistes » et « antirévisionnistes ». Chaque camp se réjouit de toute prise de position qui peut s’interpréter comme un ralliement à ses vues, y voit une victoire de l’intelligence et de l’honnêteté, en sous-entendant de façon assez peu discrète que, pour penser autrement, il faut être très bête ou d’une insigne mauvaise foi et que le camp adverse se compose essentiellement de primates au cerveau très élémentaire qui se laissent conduire pas de très inquiétantes crapules.
C’est un peu dans cet esprit que « L’opposition politique salue la position de la CENCO », comme l’annonce le titre du journal Le Phare.
« Après avoir pris connaissance du pavé des princes de l’église catholique en rapport avec la révision de la constitution, dans une déclaration rendue publique jeudi 18 septembre 2014 par Alain Mbaya au siège de l’UNC dans la commune de Barumbu, les forces politiques et sociales de l’Opposition ont invité toutes les forces vives de la nation à intérioriser et à répondre massivement à tous les mots d’ordre que donne l’église catholique pour sauver la République Démocratique du Congo.
Tout en prenant acte du retrait des délégués de l’église catholique de la CIME, les acteurs de l’opposition ont exhorté l’évêque de Butembo, Mgr Melchisedek Sikuli de retirer de la CENI son prêtre l’Abbé Malumalu. « Il va aussi bien de la crédibilité de l’évêque que celle de toute l’église » ont-ils souligné avant de faire observer la cacophonie qui règne au sein de la nouvelle majorité née des concertations nationales à travers les divergences entre deux Co-modérateurs de ces assises, le président du Senat Léon Kengo et celui de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, au sujet de la révision constitutionnelle lors de la rentrée parlementaire. Ils ont rappelé en outre que la même cacophonie a été observée entre le MSR et les autres partis de la Majorité présidentielle.
Face à cette confusion, les forces politiques et sociales de l’opposition ont, pour une énième fois, exigé un dialogue politique conformément à l’Accord- Cadre d’Addis Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour résoudre la crise de légitimité au pouvoir et baliser le chemin vers des élections apaisées en RDC. Se réjouissant de la libération du chef de l’église « Armée de Victoire » l’Archibishop Fernando Kutino après huit ans d’incarcération, les acteurs de l’opposition ont ainsi réclamé la libération de tous les prisonniers politiques, notamment Jean-Bertrand Ewanga, Diomi, Kabatshi …
Le clou de cette déclaration a été sans nul doute la nouvelle marche que l’opposition projette d’organiser le samedi 27 septembre 2014 après la répression par les forces de l’ordre de celle qu’elle avait organisée la semaine dernière à Kinshasa, Bukavu, Butembo, Lubumbashi et Masimanimba. Les forces politiques et sociales de l’opposition restent convaincues que l’Hôtel de Ville de Kinshasa respectera sa parole et prendra acte de la lettre d’information relative à cette marche ».
Dans le camp des « révisionnistes », le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, ministre de l’Information, des Médias, des Relation avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle citoyenneté,et porte-parole du gouvernement, a répondu hier au message des évêques du pays qui, en visite à Rome dans le cadre d’une visite quinquennale au Pape, ont réitéré leur appel au départ en 2016 du président Kabila. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait insisté dimanche, dans un message à l’attention des fidèles et du gouvernement, sur le maintien en l’état de l’article 220. Cette disposition interdit la modification de la Constitution qui permettrait à Joseph Kabila d'être candidat à sa succession en 2016.
Lambert Mende, accuse les prélats d’être à la solde de "maîtres à penser occidentaux", dénonçant au passage leur opposition à tout projet qui aiderait le président Joseph Kabila à se représenter en 2016. "La question de la modification de la Constitution n’est pas pour l’instant pas à l’ordre du jour", selon Lambert Mende qui précise toutefois qu’en démocratie tout peut être discuté, y compris les dispositions verrouillées dans la loi fondamentale. Il a enfin insisté sur la nécessité de poser, le moment venu, la question au peuple par un référendum.
La Prospérité titre à Une « Constitution : Mende répond à Kengo et aux Evêques ! (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4045&rubrique=POLITIQUE ) sur ce qu’elle appelle désormais « l’Affaire 220’.
Lambert Mende a tenu, jeudi 18 septembre 2014, un point de presse pour répondre à la prise de position du président du Sénat, Léon Kengo, contre la révision des dispositions verrouillées de la Constitution et à la déclaration des Evêques catholiques allant dans le même sens.
A Kengo, Mende a reproché l’utilisation des tribunes institutionnelles pour donner la réplique à des prises de positions particulières ou partisanes qui restent des faits privés.
Aux Evêques, il a rappelé qu’en 2010, ils s’étaient opposés au passage du scrutin présidentiel de deux à un tour, et pourtant, le ciel n’est pas tombé. Mende, dénonçant un procès d’intention, tranche que les évêques ont tort, s’ils veulent arrêter la circulation des idées et l’évolution des institutions.
( Le fait que le ciel ne nous est pas tombé sur la tête en 2010 est bien la seule chose positive que l’on puisse en dire. Cette modification de 2010 était l’un des bidouillages destinés à assurer la réélection de JKK en 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)
L’Objectif aborde le même sujet et, souligne que Mende a reconnu que les Evêques ont le droit d’émettre un point de vue sur le débat politique, mais pas sur un problème qui n’existe pas. « Ce que nous leur reprochons, c’est d’abord l’idée qu’on peut répondre à un problème qui n’est pas posé. Et nous doutons de leur bonne foi lorsqu’ils inventent une controverse autour d’une initiative qui n’existe pas. En tout cas pas encore », a laissé entendre Lambert Mende.
Dans son éditorial, Forum des As (° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2067 )fait remarquer qu’à en juger par la levée des boucliers, sur fond de surenchère verbale, on se croirait devant une infraction déjà consommée. En l’occurrence, le réquisitoire contre le Raïs pourrait donner à penser que ce dernier a déjà violé ou fait violer la Constitution. Et de résumer la situation de manière caricaturale : « Si vous n’avez pas encore violé la Constitution, vous avez bien l’intention de la violer. Donc vous finirez par la violer. Au nom de quoi, nous vous condamnons de manière anticipée ! ».
Titrant « Révision constitutionnelle : Mende tire sur les Evêques », Le Phare, quant à lui, recourt carrément à une image guerrière.
« Cela semble peut-être ne pas surprendre, surtout pour les esprits avertis et tous ceux qui suivent de près la politique nationale. En effet, après les réactions du président du Sénat Léon Kengo wa Dongo et des Evêques de l’église catholique romaine à la démarche du gouvernement et de la majorité au pouvoir visant la révision de la constitution, celle du gouvernement était plus que jamais attendue.
C’est par la bouche de son porte-parole que la réaction gouvernementale est tombée, hier jeudi 18 septembre, au cours de la conférence de presse que Lambert Mende a animée au studio de la RTNC 2.
Deux sujets étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : la publication de la liste des 206 nouveaux bénéficiaires de la loi d’amnistie, et la réaction du gouvernement à la lettre pastorale des Evêques aux fidèles de la RD Congo en rapport avec la révision constitutionnelle.
Ayant presqu’effleuré la réaction du président du Sénat par l’utilisation des termes qui poussent à la réflexion pour identifier de qui il s’agit, le porte-parole a plutôt choisi de s’appesantir sur la lettre des Princes de l’église catholique adressée aux fidèles, et aux hommes et femmes de bonne volonté relative à la problématique de la révision.
Dans un style virulent et avec la verve oratoire qu’on lui reconnait, Lambert Mende s’en est vivement pris aux leaders de l’église catholique de la Rdc en les accusant de s’être écartés de leur mission pastorale pour embrasser la politique.
La communication terminée, le ministre porte-parole s’est livré à l’habituel jeu des questions et réponses.
Il n’y a pas de crise en République démocratique du Congo. Le pays n’est pas en Etat d’urgence. Le chef de l’Etat n’a jamais dit qu’il va se représenter en 2016. Alors qu’est-ce qui justifie la démarche de la majorité qui tient mordicus à la révision de la constitution ?
Plusieurs raisons justifient l’initiative, répond Lambert Mende en épinglant particulièrement le budget ou les dépenses qu’exige l’organisation des élections au suffrage universel direct comme la principale raison.
(...)
Des observations ont été aussi faites au cours de ce face-à-face. Un confrère a, à ce sujet, fait remarquer à l’orateur que la problématique de la révision constitution n’est plus une question d’intention. Car, après la « bombe » du secrétaire général du Pprd avec son livre qui avait suscité en son temps pas mal des réactions, on assiste depuis une certaine période à de multiples prises de position des acteurs politiques ainsi que des leaders de la société civile en rapport avec la question de la révision. Alors, pourquoi vouloir dénier le même pouvoir aux Evêques qui font aussi partie des couches de la communauté nationale ? »
Pour nous résumer, Lambert Mende a essentiellement utilisé trois arguments :
1° De la part de Kengo, il y aurait eu abus d’un discours « officiel » pour exprimer des vues qui relèvent d’un « fait privé ».
Il faut dès lors se demander si un livre d’E. Boshab, un mini-congrès du PPRD, diverses déclarations ou interviews faites « es qualité » par des parlementaires « révisionnistes » ne sont pas, eux aussi, des « faits publics ». D’autre part, en émettant des critiques contre un discours officiel du Président du Sénat, l’exécutif ne porte-t-il pas atteinte à la séparation des pouvoirs ?
2° On ferait au pouvoir un « procès d’intention ». S’il est exact que l’on ne peut poursuivre quelqu’un pour avoir eu, en pensée, l’intention de commettre un crime, l’on n’est pas obligé pour autant d’attendre que le crime ait été commis. On peut être poursuivi dès lors qu’un début d’exécution du crime ou du délit a eu lieu. Il est quand même difficile de nier qu’il existe actuellement un début d’exécution d’une modification constitutionnelle qui permettrait à JKK de rester en place en 2016…
3° Référence est faite à la séparation de l’Eglise et de ‘Etat. Citation « La lettre pastorale du 14 septembre 2014 ne fait pas la moindre allusion aux instructions papales qui sont pourtant sans équivoque. Le Pape François écrit, expressis verbis, que « Alors que votre pays va connaître des rendez-vous politique importants pour son avenir, il est nécessaire que l’Eglise apporte sa contribution, tout en évitant de se substituer aux institutions politiques et aux réalités temporelles qui ont leur autonomie. Les pasteurs doivent se garder de prendre la place qui revient de plein droit aux fidèles laïcs, qui ont justement pour mission de témoigner du Christ et de l’Evangile en politique et dans tous les autres domaines de leurs activités ».
C’est en vain que nous avons cherché dans la lettre pastorale du 14 septembre le passage qui correspond à cet appel du Pape au dialogue, à la pondération et à la tolérance. Bien au contraire, c’est en justicier redresseur des torts réels ou supposés que les auteurs de la lettre pastorale se positionnent ».
Cette séparation est un beau principe, mais hélas, les limites du temporel et du spirituel sont très floues. L’Eglise peut conseiller, voire exhorter ses adeptes en matière de foi, mais aussi en matière de morale et celle—ci inclut la politique. En pratique, les interventions de l’Eglise sur le terrain politique ne se comptent plus, et la CENCO est en bonne et nombreuse compagnie.
C’est à l’exégèse de ce texte papal, précisément, qu’est consacrée une bonne partie de ‘éditorial « RDC : les freins ont lâché ! », publié par Le Phare.
« Quel que soit le bout par lequel on considère la question , l’impression qui se dégage est que quelque chose ne tourne pas rond. Le pays ressemble de plus en plus à un train qui a quitté la gare mais qui ignore l’état dans lequel il va atteindre sa prochaine station. Lancé à toute vitesse, il ne sait plus comment aborder les virages, les descentes et les passages à niveau, à cause de ses freins qui ne cessent de lui faire des infidélités.
Au départ, les choses semblaient simples. Claude Mashala lâche une petite bombe : la Constitution va être révisée pour permettre la poursuite de la « révolution de la modernité ». Son propos surprend l’opinion mais il donne tout son sens à la publication d’un ouvrage du Prof Evariste Boshab qui évoque le risque d’inanition pour la nation.
Malgré les démentis qui viennent de toutes parts, la détermination de réviser ou de changer la loi fondamentale finit par s’exposer au grand jour. Le coup était en chantier depuis des lustres mais contrairement à janvier 2011, on ne prendra personne par surprise. Claude Mashala doit être remercié pour cela.
La question en discussion concerne la vie de la nation. Il est dès lors normal qu’elle fasse l’objet des débats au sein de tous les segments de la société, l’essentiel étant que la réflexion soit approfondie et qu’elle donne lieu à des conclusions qui conduisent à un mieux-être du pays, de ses citoyens et de sa démocratie.
Depuis l’accession du pays à l’indépendance, les Congolais sont passés par plusieurs voies qui n’ont toujours pas réussi à asseoir un pouvoir du peuple pour le peuple. Des efforts sont certes menés pour restaurer les équilibres économiques mais ceux-ci sont loin d’assurer la renaissance de l’homme. Le chemin à parcourir reste encore long et il faudra, pour y parvenir, gagner la bataille contre l’impunité, les détournements, la corruption, l’enrichissement sans cause et les inégalités.
Depuis plusieurs mois, la question de la révision ou non de la Constitution fait rage dans le pays. Après les partis politiques et la Société Civile qui sont allés jusqu’à en débattre à Washington à la faveur du sommet USA-Afrique du mois d’août dernier, ce sont maintenant les confessions religieuses qui s’expriment, faisant apparaître des clivages qui confirment combien la question reste d’une grande sensibilité.
On a vu ainsi des pasteurs des églises dites du Réveil prendre des positions favorables à la révision en argumentant que la Constitution doit tirer son essence de la bible, même si le Congo est un Etat laïc où coexistent plusieurs religions, chrétiennes et non chrétiennes. On a vu Mgr Marini de l’Eglise du Christ au Congo apporter son soutien à l’initiative de la révision, au motif que tout , sur la terre, est modifiable à l’exception de la sainte bible. Et puis, il y a eu les Evêques catholiques qui se sont adressés, depuis Rome, aux fidèles catholiques et à tous les hommes de bonne volonté. Le discours n’est pas celui du confort mais plutôt de la contestation de toute décision visant à retirer au peuple son droit de choisir librement ses représentants. Il est focalisé sur le problème central du débat : le déverrouillage des articles dits verrouillés.
La prise de position des Evêques catholiques n’est certes pas du goût de tout le monde. Mais elle a le mérite d’exister et, surtout, de clarifier le jeu. L’opinion sait maintenant qu’il existe désormais trois blocs puissants dans le pays qui ont de la question constitutionnelle des points de vue diamétralement opposés. Le premier est au pouvoir et dispose des moyens d’action qui ne s’expriment pas toujours dans le respect des droits fondamentaux des citoyens. Le second comprend tous les déçus de la «révolution de la modernité», les forces politiques et sociales qui n’acceptent pas la tendance à confisquer le pouvoir. Le troisième concerne des dizaines de millions de catholiques pilotés par leurs Evêques. A propos de ces derniers, ce serait une erreur que de s’imaginer qu’ils agissent en dehors des instructions qui leur ont été donnés au Saint-Siège. Une lecture attentive du message papal permet de réaliser qu’il a été demandé à l’église du Congo de combattre « la violence, l’inégalité et les divisions ethniques » par exemple. Tout le monde sait qu’on ne peut pas mener cette bataille sans s’exprimer sur les politiques mises en marche dans le pays. Il en est de même de l’esprit critique dont il faut doter les jeunes. Bien plus, le Pape a demandé aux Evêques de la RDC d’ «éclairer les responsables de la nation». Peut-on croire qu’éclairer ne signifie pas prendre position sur des questions d’intérêt local ou national ? En tout cas, le message de François n’échappe pas à la règle. Il nous rappelle le temps jadis lorsque le Christ lui-même s’adressait aux foules. Il parlait, et chacun comprenait dans sa langue. Chacun repartait vers les siens répandre la bonne nouvelle. Il y a eu ici et là des erreurs d’interprétation mais ses disciples étaient toujours là pour recadrer les choses.
La RDC est notre maison commune. Chaque fille et chaque fils de ce pays doivent faire un effort pour qu’elle ne s’éloigne jamais de la voie du développement et de la réalisation des aspirations de l’ensemble de sa population. Ceux qui pensent qu’ils peuvent tout faire tous seuls se trompent lourdement et l’histoire se chargera de le leur démontrer. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de s’arrêter un instant pour réfléchir et se demander s’il est patriotique de laisser le train national filer, sans capacité de freinage, à toute vitesse vers l’inconnu ».
(http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=41&newsid=199574&Actualiteit=selected pour lire le texte intégral du point de presse.)(...)"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2068
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4037
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
FREDDY KITA, SG DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, EN DIRECTE AU JOURNAL DE TV5 – VIDEO
par FreeDiomi le 21 septembre 2014
Votre journal #Afrique de ce jeudi. Au sommaire, #Ebola au menu du Conseil de sécurité des Nations unies, une opération de sensibilisation qui tourne au drame en #Guinée, la République démocratique du Congo où l’opposition à la modification constitutionnelle est de plus en plus forte. On en parle avec notre invité. A demain !
//
Publication by Le journal Afrique sur Tv5monde.
FREDDY KITA, SG DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, EN DIRECTE AU JOURNAL DE TV5 – VIDEO http://democratiechretienne.org/2014/09/21/freddy-kita-sg-de-la-democratie-chretienne-en-directe-au-journal-de-tv5-video/
par FreeDiomi le 21 septembre 2014
Votre journal #Afrique de ce jeudi. Au sommaire, #Ebola au menu du Conseil de sécurité des Nations unies, une opération de sensibilisation qui tourne au drame en #Guinée, la République démocratique du Congo où l’opposition à la modification constitutionnelle est de plus en plus forte. On en parle avec notre invité. A demain !
//
Publication by Le journal Afrique sur Tv5monde.
FREDDY KITA, SG DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, EN DIRECTE AU JOURNAL DE TV5 – VIDEO http://democratiechretienne.org/2014/09/21/freddy-kita-sg-de-la-democratie-chretienne-en-directe-au-journal-de-tv5-video/
KOTA
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
ENCORE ...MIEUX ET PLUS
Il faut faire mieux, encore mieux C´est un travail de longue haleine, un travail de fond qu´il faut faire. L´apport du Vatican va certainement booster encore plus la lutte.
Faire de la lutte une action mediatique visible sur le plan international..
Il faut faire mieux, encore mieux C´est un travail de longue haleine, un travail de fond qu´il faut faire. L´apport du Vatican va certainement booster encore plus la lutte.
Faire de la lutte une action mediatique visible sur le plan international..
GHOST
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
FLASH FLASH FORTE DECLARATION DES DEPUTES DE L'OPPOSITION A FATIMA LE21/09/2014 SUIVEZ
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"Révision de la Constitution : l’ONU s’oppose
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10878:revision-de-la-constitution-l-onu-s-oppose&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Région des Grands Lacs
L’on craignait Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands Lacs, pour ses déclarations fracassantes. Mais, revoici, Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, qui enfonce le clou, en embouchant le message de l’émissaire d’Obama. Dans une déclaration faite sur les antennes de RADIO France international, le diplomate algérien conseille aux pays des Grands Lacs, dont la RDC, d’éviter toute modification de la Constitution. Ce qui complique davantage la tâche à la Majorité présidentielle qui ne jure que par la modification de la Constitution du 18 février 2006, pour mieux négocier l’échéance de 2016.
L’équation de la révision constitutionnelle se complique au jour le jour. Et, la Majorité présidentielle, qui ne jure que par cette révision, a de plus en plus du mal à faire passer son projet. En interne, le cercle des opposants à la révision de la Constitution s’élargit davantage. Mais, c’est sans compter avec les lignes qui se rétrécissent en externe.
Les Etats-Unis sont de ceux qui ont marqué ouvertement leur opposition à tout projet de modification de la Constitution. Les déclarations de Russ Feingold mettent généralement mal à l’aise les tenants de la thèse de la révision de la Constitution qui se recrutent dans la Majorité présidentielle. Et, comme s’il n’en suffisait pas, les Nations unies viennent d’emboiter le pas au message maintes fois véhiculé par Washington.
En effet, dans une déclaration diffusée la semaine dernière sur les antennes de RFI, Saïd Djinnit, envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région des Grands Lacs, a révélé ce qu’il faut considérer désormais comme la position officielle des Nations unies. Il a fait savoir que les Nations unies ne s’inscrivent pas dans une démarche de révision de la Constitution dans la région des Grands Lacs.
« La position de principe de l’ONU sur ce sujet, c’est d’encourager les Etats à respecter les constitutions et à créer les conditions les plus propices pour la tenue de l’élection démocratique et pacifique », a clairement indiqué l’envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région des Grands Lacs. Saïd Djinnit a fait cette déclaration en marge d’une réunion spéciale qui regroupait la semaine dernière à New-York (Etats-Unis) les pays signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix dans l’Est de la RDC.
LA RDC DANS LE VISEUR
Bien qu’impersonnel, son message vise essentiellement des pays tels que la RDC, le Burundi, le Congo/Brazzaville et le Rwanda. Ces pays ont un dénominateur commun. La plupart de présidents en poste arrivent fin mandat. Et, leurs Constitutions respectives leur interdisent de briguer un nouveau mandat. Leur issue de secours est la modification des articles de la Constitution qui verrouillent ce mandat.
Pour le cas spécifique de la RDC, la Majorité au pouvoir se bat pour obtenir la modification de la Constitution, spécialement en son article 220 qui limite le mandat du président de la République.
Dans les milieux de la Majorité, l’on s’agite donc pour faire sauter ce verrou. A défaut de la modification de l’article 220 de la Constitution, la Majorité étudie l’hypothèse d’un changement de la Constitution. Ce qui, pensent ses stratèges, pourrait ouvrir la voie à la 4ème République. Ce qui, logiquement, estiment-ils, devait permettre à l’actuel président de la République et autorité morale de la Majorité, de se représenter en 2016 sans qu’il ne tombe sous le coup d’une restriction constitutionnelle.
Dans ces conditions, l’on est en droit de se poser des questions. Est-ce que la Majorité fera-t-elle fi de tous ces appels de la communauté internationale ? Est-elle alors prête à engager un bras de fer avec tous ceux qui, en interne et en externe, s’opposent à tout projet de révision de la Constitution ?
Il est prématuré de répondre à ces questions. L’on sait d’ores et déjà que la Majorité ne sera pas indifférente à tous les sons discordants qui entourent son projet. Elle ne sera pas non plus tentée de se lancer en cavalier solitaire.
Pour ce faire, elle devra donc resserrer ses rangs afin d’avoir des garde-fous nécessaires pour se protéger contre des foudres qui pourraient s’abattre sur elle. Mais, la bataille promet d’être rude. Car, même dans son propre camp, le projet de révision de la Constitution ne fait pas l’unanimité. Est-ce pour autant qu’elle va renoncer à son projet. Difficile à prédire.
Revue stratégique de la Monusco
Preuve que les Nations unies sont en voie de réorienter leur présence dans les Grands Lacs, une importante mission de l’ONU est attendue en novembre 2014 en RDC où elle va « procéder à la revue stratégique de la Monusco en RDC, qui s’inscrit dans la droite ligne d’une vision transversale d’autant plus qu’elle concerne toutes les missions d’opération de maintien de la paix ».
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon qui l’a annoncé jeudi 25 septembre 2014 à New-York cours d’un entretien au siège des Nations unies, a renouvelé au président Joseph Kabila le soutien des Nations Unies aux « efforts du gouvernement congolais dans la consolidation de la paix et de l’accélération du processus des réformes entreprises dans le pays »"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"Le Prof André Mbata aux révisionnistes de la Constitution : attention à la haute trahison car elle est imprescriptible
° http://www.lephareonline.net/prof-andre-mbata-aux-revisionnistes-constitution-attention-haute-trahison-car-imprescriptible/
C’était mal connaitre celui que d’aucuns considèrent avec raison comme l’un de meilleurs constitutionnalistes du pays et du continent. On le croyait résigné au silence à la suite de nombreuses intimidations. Non, il est de retour depuis la semaine passée pour participer à la conférence du CODESRIA sur la paix, la sécurité et la reconstruction en Afrique des Grands Lacs en compagnie d’autres professeurs congolais de renom tels que Georges Nzongola-Ntalaja (Université de Caroline du Nord, Etats-Unis d’Amérique), Tukumbi Lumumba-Kasongo (Université de Wells, Etats-Unis d’Amérique), Elikia Mbokolo (France), Justin Kankwenda Mbaya (Canada), Bernard Lututala Mampasi, Mukoka Nsenda et Kibangula (RD Congo). Le mercredi 24 septembre 2014, il avait renoué avec l’Université de Kinshasa et était revenu sur les lieux mêmes où il avait en juin 2013 fait sensation dans sa croisade contre la sortie d’un ouvrage qui prônait la révision de la Constitution.
Dans une interview accordée à notre journal, Prof André Mbata Mangu (AMB) porte un éclairage sur les questions de la révision constitutionnelle, du référendum, de la « haute trahison », de la Majorité présidentielle, de l’Opposition, d’une certaine prophétie de Simon Kimbangu, des politiciens, pasteurs, évêques, journalistes et professeurs « du ventre » ainsi que de l’échéance présidentielle de décembre 2016.
Le Phare : Prof André Mbata Mangu, bonjour. Vous êtes de retour à Kinshasa alors qu’on vous croyait en exil après les dernières intimidations consécutives à la présentation de votre livre sur Nelson Mandela au mois de juillet dernier?
AMB : Bonjour. Je suis effectivement de retour à Kinshasa. Ce pays nous appartient à nous tous, et non pas à un groupe d’individus quelque puissants soient-ils. Des intimidations et même des menaces, il y en a eu et il pourrait encore y en avoir, mais je n’avais commis aucun crime en m’opposant à toute violation de la Constitution à travers les arguments fallacieux et hérétiques qui nous sont quotidiennement servis par la Majorité au pouvoir et ses tambourinaires qui se recrutent dans tous les milieux, y compris ceux des partis politiques, la société civile, les universitaires, les journalistes et les religieux. N’oubliez pas non plus que selon l’article 64 alinéa 1er, « faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou l’exerce en violation de la présente constitution » n’est par une liberté, c’est plutôt un « devoir » ou une obligation qui s’impose à tous les congolais pris individuellement et collectivement. Si on ne le fait pas, on est coupable et on aura failli à son premier devoir de citoyen. S’agissant de l’exil, un politicien de ce pays avait dit « Moto akobangisa moninga te, biso banso bana ya 1900 » (personne ne fera peur à qui que ce soit, nous sommes tous nées en 1900). L’article 30 de la Constitution stipule aussi qu’ « aucun Congolais ne peut être ni expulsé du territoire de la République, ni être contraint à l’exil, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle ». Aussi, s’il faut véritablement contribuer au changement dans ce pays, on ne doit pas avoir peur d’y vivre.
Le Phare : Pouvons-nous connaître les enseignements que vous tirez de vos séjours à Abuja au Nigeria et à Bangui en République centrafricaine ?
AMB: J’étais à Abuja, invité d’honneur de la CENI du Nigeria pour parler des élections de 2011 en RDC et des leçons pour le Nigeria. Ce pays, le plus peuplé d’Afrique et à présent la plus grande puissance économique du continent, va aux élections en 2015.
Vous savez que les élections de 2011 étaient chaotiques, émaillées de fraudes orchestrées avec la bénédiction de la CENI et de notre Cour constitutionnelle qui avait proclamé comme des élus des personnes qui ne l’étaient pas. Et le Nigeria veut éviter cela.
J’étais également à Bangui sur appel de l’Union africaine pour réfléchir sur l’avenir de ce pays qui doit aller également aux urnes en 2015 et sur une constitution ouvrant la voie à l’établissement d’un Etat de droit démocratique dans ce pays voisin. Au Nigeria comme en RCA, nous étions des « experts pour la vie » et non pas pour « l’inanition de la nation ».
Le Phare : Le débat sur la révision ou le changement de la Constitution bat son plein dans notre pays. Avez-vous un point de vue à émettre !
AMB: C’est une chose intéressante. La question ne devait pas être réservée à quelques politiciens ou se débattre seulement dans des cercles fermés. Elle concerne le peuple tout entier. Mais au fond, c’est une question qui ne pouvait même pas se poser si nous avions un « pays normal », avec des hommes « normaux » s’il faut recourir au qualificatif de « normal » utilisé naguère par François Hollande lors de la campagne présidentielle en France. L’on ne peut pas réviser ou changer la Constitution à la veille de chaque échéance électorale. Ce sont ces révisions intempestives dont le peuple ne voulait plus en adoptant la présente Constitution.
Le Phare : Et pourtant, les révisionnistes justifient leur action par le fait que toute constitution est révisable. Ils affirment même que « réviser la Constitution, c’est aussi la respecter ». Ont-ils raison ou tort ?
AMB: C’est comme dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière où Mr Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Ils prétendent faire du droit constitutionnel alors qu’ils ne font que de la « politologie » et se spécialisent dans la « fraude constitutionnelle ». Le constitutionnaliste est un défenseur de la Constitution et non de sa violation.
L’on peut réviser une Constitution, mais pas n’ importe comment. Il est des matières qui ne se révisent pas facilement ou ne se révisent pas du tout comme celles à l’Article 220 et dans d’autres dispositions.
Ceux qui prétendent que « réviser la Constitution (y compris ses matières intangibles), c’est aussi la respecter » ressemblent à ceux qui pensent que « violer sa propre mère (et la Constitution est la mère de toutes nos lois car elle est la loi fondamentale), c’est aussi lui prouver son amour maternel ». Il serait vraiment odieux et inacceptable que l’on puisse violer sa propre mère et prétendre la respecter.
Le Phare : Une certaine opinion soutient que la Constitution du 18 février 2006 est une émanation des belligérants et des étrangers. Pensez-vous que ce soit un motif suffisant pour la réviser ?
AMB: Cela se comprend dans le contexte de la politique du ventre que mènent certains religieux, évêques, pasteurs, et prophètes qui déshonorent l’ Eglise véritable du Seigneur, les journalistes qui déshonorent leur profession ou les professeurs d’universités qui font la honte de celles-ci et des universités où ils ont obtenu leurs diplômes. La Constitution actuelle est l’œuvre du peuple congolais. Le Sénat qui l’avait proposée et qui est encore en fonction, l’Assemblée nationale qui l’avait adoptée, le peuple qui l’avait approuvée par referendum et le Président Joseph Kabila qui l’avait promulguée le 18 février 2006 sont-ils des Congolais ou des étrangers ? Ce sont des congolais, à moins de considérer le Sénat, l’Assemblée nationale, le peuple et le Président de la République comme étant tous des étrangers ou des belligérants, ce qui serait inacceptable.
Le Phare : Que pensez-vous de la Dernière Déclaration des Evêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) à partir de Rome et des critiques gouvernementales ?
AMB: Lorsque j’avais, il y a plus d’un an, exprimé mon opposition scientifique à l’« inanition de la nation », la CENCO avait abondé dans le même sens, j’avais écrit une lettre personnelle au Cardinal, à chacun des Archevêques et Evêques pour leur demander d’instruire tous les fidèles catholiques de s’opposer à la révision de la Constitution. Le Secrétariat de la CENCO et les Evêques eux-mêmes peuvent le témoigner.
La CENCO est restée constante. En août dernier, je les ai félicités lorsqu’ils ont renouvelé leur engagement. Je suis donc parmi les premiers à les féliciter une fois de plus et à les encourager dans ce sens et je regrette qu’on insulte ceux qui font leur travail selon l’Evangile de justice et de vérité qu’ils prêchent et auquel ils doivent se conformer.
Le Phare : Et la récente déclaration du Président du Sénat s’opposant aussi à toute révision ou tout changement de Constitution ?
AMB: Autant j’avais désapprouvé la position du Président du Sénat qui par calculs politiciens avait amené une partie des politiciens assoiffés de pouvoir à se retrouver aux fameuses concertations, autant j’apprécie qu’il se ressaisisse. Mieux vaut tard que jamais car se tromper est humain, mais persévérer dans l’erreur est diabolique (Errare humanun est, perseverare diabolicum).
Le Phare : Votre avis sur la position de certains groupes parlementaires de l’Opposition de suspendre leur participation à certains débats sur la révision de la Constitution et de rappeler leurs représentants à la CENI qui est pourtant indépendante ?
AMB: Je soutiens cette position parce qu’elle suit en fait ma propre position sur la Constitution et la CENI. Lorsque je m’étais opposé à la révision constitutionnelle fondée sur des arguments, j’avais démontré que le Président de la CENI était également membre de la Cellule d’appui d’études de politologie Afrique-Caraïbes-Pacifique de l’Université de Liège et investi d’une mission de marquer le but si la révision de l’Article 220 n’était pas réussie. Sorte de numéro 11 dans une équipe de football, il était désigné pour marquer en organisant le référendum dont la CENI s’empresserait d’annoncer provisoirement les résultats escomptés qui devraient être ensuite confirmés par la Cour constitutionnelle.
Il est vrai que la CENI est indépendante et que ses membres ne devraient pas suivre les mots d’ordre des partis politiques auxquels ils appartenaient. Malheureusement, le calendrier qu’ils ont proposé à l’Assemblée nationale prouve qu’ils n’ont pas plus d’indépendance qu’auparavant. Cette institution comme le pouvoir judiciaire déclaré indépendant sur papier se sont avérées jusque-là dépendants et leur acte serait considéré plutôt comme un inacceptable acte de rébellion si jamais ils ne suspendaient pas leur participation au Bureau de la CENI.
Le Phare : Quels seraient, selon vous, les conséquences de la révision des articles intangibles ou d’un changement de constitution dans le pays ?
AMB: Que pouvez-vous attendre d’un bâtiment dont on secoue les fondations ? La Constitution est le socle de l’Etat, l’expression du nouveau contrat social et le cadre qui fonde notre désir de vouloir vivre ensemble. Les conséquences seraient néfastes pour le pays, sa reconstruction et son devenir. Sa révision ou son changement à l’heure actuelle nous ramènerait plusieurs années en arrière sur la voie du constitutionnalisme et de la démocratie tout comme elle mettrait la nation en péril. Nous avons le devoir de protéger la nation et de nous opposer à toute violation de la Constitution qui correspondrait à un acte de haute trahison.
Le Phare : En tant que constitutionnaliste, pouvez-vous définir l’infraction de haute trahison pour nos lecteurs ?
AMB : La « haute trahison » est prévue et punie par la Constitution dans plusieurs de ses dispositions que voici:
- « il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le Premier Ministre sont reconnus auteurs, co-auteurs ou complices des violations graves et caractérisées des Droits de l’Homme, de cession d’une partie du territoire national » (Article 165 alinéa 1);
- le pillage des ressources ou des richesses naturelles ou « Tout acte, tout accord, toute convention, tout arrangement ou tout autre fait, qui a pour conséquence de priver la nation, les personnes physiques ou morales de tout ou partie de leurs propres moyens d’existence tirés de leurs ressources ou de leurs richesses naturelles, sans préjudice des dispositions internationales sur les crimes économiques » et qui constitue une « infraction de pillage » (Article 56). Ces actes ainsi que leurs tentatives quelles qu’en soient les modalités, s’ils sont le fait d’une personne investie d’une autorité publique sont punis comme infraction de haute trahison » (Article 57) ;
- « Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat » (Article 64 alinéa 2).
Toute personne qui se retrouve dans l’un de ces cas peut être poursuivie pour haute trahison et devenir après sa condamnation un traître à la Nation et à l’Etat.
Le Phare : Si on comprend bien, c’est une infraction grave en droit constitutionnel congolais…
AMB: Très grave, et cela pour plusieurs raisons. D’ abord parce qu’elle est une infraction contre la Constitution, la loi fondamentale elle-même. Ensuite parce qu’elle est imprescriptible, c’est-à-dire qu’elle ne s’efface pas avec l’écoulement du temps. Comme pour les Nazis coupables de génocide lors de la seconde Guerre Mondiale, les auteurs de l’infraction de haute trahison peuvent être inquiétés à tout moment. Même après la mort, la juridiction compétente pourrait ordonner l’inscription de cette épigraphe : « Ci-git Mme, Mlle, Mr …, traitre à notre Nation ». Troisièmement, c’est une infraction qui pourrait avoir des conséquences morales sur les descendants lorsqu’ils sont considérés comme la progéniture d’un traître à la Nation et à l’Etat. Les membres de familles de ceux qui s’engagent dans des actes relevant de la « haute trahison » sont donc prévenus pour décourager leurs parents naturels ou par alliance. Quatrièmement, c’est une infraction contre la Nation et l’Etat. Or la Nation est constituée des morts, des vivants et des générations futures. D’autre part, l’Etat existe pour longtemps et pourrait ainsi se réveiller à tout moment comme la Nation pour poursuivre ceux qui se seraient engagés directement ou non dans des actes de « haute trahison ».
L’infraction est déjà consommée pour plusieurs et au lieu de passer le temps à chercher des poux sur certaines têtes chauves en créant notamment des infractions qui n’existent pas, les magistrats qui sont censés rendre la justice « au nom du peuple » (Article 149 alinéa 3) auraient pu s’en saisir car cette infraction au moins existe. L’unique acte de salut pour les auteurs présumés serait de mettre fin à de leurs actes qui tendent à violer la Constitution. Il serait mieux de ne pas être associé à ces projets, effacer son nom ou retirer sa signature, mettre fin aux discours et campagnes de banalisation de la Constitution.
Le Phare : L’on parle des élections des Députés provinciaux au suffrage indirect, ne pensez-vous pas que l’Article 197 qui s’y rapporte est révisable parce que le suffrage resterait universel même s’il passait du direct à l’indirect ?
AMB: Cet article comme celui qui traite de l’élection du Président au suffrage universel direct est lié à l’Article 220. Les deux matières sont verrouillées et ne peuvent donc pas faire l’objet d’une révision constitutionnelle par respect pour l’Article 220 alinéa 2.
Le Phare : Que dites-vous à ceux qui pensent que le peuple souverain qui a verrouillé peut aussi déverrouiler et qu’il ne serait pas démocratique de s’opposer au référendum constitutionnel ?
AMB : Le référendum est prévu dans plusieurs matières. Cependant, le référendum constitutionnel n’est prévu que sous le Titre VII intitulé « De la Révision constitutionnelle ». Les matières verrouillées ne peuvent pas être déverrouillées par révision constitutionnelle et même pas par référendum.
Le Phare : Pouvez-vous être explicite Professeur…
AMB: Personne n’ignore que la Constitution peut être révisée. La Constitution elle-même se réfère aux révisions constitutionnelles sous le point intitulé « De la révision constitutionnelle » dans l’Exposé des motifs ou le Titre VII de la Constitution (Articles 218 à 220).
L’article 218 stipule que l’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment au Président de la République, au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres, à chacune des Chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres, et à une fraction du peuple, soit au moins 100.000 personnes.
L’initiative du Président de la République ou du Gouvernement est appelé « projet de loi», celle des chambres est une « proposition de loi » de révision constitutionnelle tandis que celle du peuple sera une « pétition » adressée aux Chambres.
Le Phare : Quelles sont les différentes phases d’une révision constitutionnelle ?
AMB : Voici les différentes phases de la procédure de la révision constitutionnelle :
Dès réception du projet, de la proposition de loi ou de la pétition de la révision constitutionnelle, l’Assemblée nationale et le Sénat doivent se réunir pour délibérer sur le caractère justifié ou le « bien-fondé » d’une telle initiative pour la Nation et l’Etat. Leur décision est prise à la majorité absolue de chaque chambre. Si l’initiative est déclarée non fondée, elle est rejetée et tout s’arrête à ce niveau. Si par contre elle est déclarée fondée, on passe à une seconde phase qui est celle d’approbation. L’Assemblée nationale et le Sénat se réunissent alors en congrès et l’approuvent à la majorité des trois cinquièmes (3/5) ou des deux-tiers (2/3) de leurs membres. Le texte approuvé est envoyé au Président de la République pour promulgation. Avant celle-ci, la Cour constitutionnelle peut encore être saisie pour trancher s’il est conforme à la Constitution. Il ne sera promulgué que s’il est déclaré conforme. Par contre, si la majorité des 3/5 n’est pas atteinte, le texte peut être soumis au référendum et seul le Président de la République est compétent pour le faire. Il ne peut pas soumettre un texte au référendum constitutionnel que dans ces conditions. Comme pour les élections, car le référendum est une élection nationale comme la présidentielle, mais une « élection d’ un texte », la CENI organise ce référendum, en proclame les résultats provisoires avant leur confirmation ou non par la Cour constitutionnelle.
Le Phare : Peut-on déverrouiller les matières intangibles par référendum tel que préconisé par la Majorité ?
AMB : La réponse est un NON catégorique. En droit constitutionnel congolais, le référendum constitutionnel (Article 218) n’est prévu que sous le Titre VII intitulé « De la révision constitutionnelle » comme déjà souligné. Il en découle que le référendum constitutionnel n’est possible que sur les matières qui sont elles-mêmes révisables.
Il ne saurait donc y avoir de référendum constitutionnel valable au sujet des matières que la Constitution elle-même a déjà exclu de toute révision soit formellement et expressément comme les matières prévues à l’Article 220 (suffrage universel, le nombre et la durée des mandats présidentiels…) soit implicitement comme l’Etat de droit (Article 1), la souveraineté nationale (Article 5), l’élection du Président de la République, des Députés nationaux et des Députés provinciaux au suffrage universel direct (Articles 70, 101, 104, 197), les droits de la personne dans la mesure où ils ne peuvent pas être réduits (Articles 11-67, 220 alinéa 2) et plusieurs autres matières dans l’Exposé des Motifs, dans le Préambule et plusieurs autres dispositions constitutionnelles.
Le Phare : Et ceux qui disent se fonder sur une prophétie de Simon Kimbangu pour changer la Constitution ?
AMB: C’est de la foutaise. Ce sont des hallucinations. Quand et où était sortie une telle prophétie ? Qui sait quand le Seigneur reviendra surtout que le prophète lui-même ne le savait pas, encore moins ceux qui ne croient pas en lui ?
Je suis sûr que s’il revenait sur terre, le Prophète lui-même qui était contre le régime autoritaire colonial et était considéré comme un subversif, condamné injustement à cause de son combat pour la dignité de tous, ne pourrait même pas se reconnaître en ceux qui se réclament de lui et lui attribuent de fausses prophéties. Pourquoi tous ceux qui revendiquent ces prophéties ne se font-ils pas baptiser pour devenir tous des Kimbanguistes ? Avait-t-il également prophétisé sur la scission de l’Eglise kimbanguiste entre l’ « Aile Monkoto » et l’« Aile Nkamba » ? Avait-il prophétisé la naissance du 3ème Président, le « régime ‘1+4’ », leurs fins respectives et celles des 4eme, 5ème et d’autres Présidents? Que l’on cesse de tromper et d’endormir le peuple avec des « prophéties du ventre » et non de l’Esprit.
Le Phare : Parlons maintenant des élections. Du haut de la tribune des Nations-Unies, le Président a déclaré la semaine dernière que les élections se tiendront conformément au calendrier fixé par la CENI. Est-ce une bonne nouvelle ou pensez-vous qu’il y a encore à redire ?
AMB : La CENI est un organe établi par la Constitution et qui ne peut donc aller contre elle. C’est elle qui organise les élections. Elle ne peut le faire que dans les délais constitutionnels. Elle n’a donc pas le choix. Le second et dernier mandat constitutionnel du Président de la République arrivant à son terme en 2016 suivant le prescrit des articles 70 et 220, le scrutin pour l’élection de son successeur devra être convoqué au moins 90 jours avant l’expiration de son mandat, soit le 18 septembre 2016.
Le Phare : Très critique à l’endroit de la Majorité, vous n’auriez aucune critique à l’égard de l’Opposition ?
AMB : Il y en a. Les partis au pouvoir et ceux de l’opposition souffrent des mêmes tares : manque de démocratie interne, division, clientélisme, ethnisme, tribalisme, manque d’idéologie et de ressources. Il n’y a pas une opposition mais des oppositions dans l’opposition. La plupart s’opposent au pouvoir ou au gouvernement. Certains s’opposent aux individus au pouvoir. Il y a de faux et de vrais opposants.
Certains opposants s’opposent à d’autres opposants, se croyant plus populaires et plus présidentialistes qu’eux. Tout ceci rend l’alternance chimérique même dans le cadre des élections libres et transparentes. Il faut une opposition capable de répondre au pouvoir, à ses tentatives de débauchage et séduction du pouvoir, et de gouverner le moment venu. Cependant, l’espoir existe avec le rassemblement des opposants dans des plateformes comme CVV, Sauvons le Congo et surtout les Forces sociales et politiques. Un tel regroupement devrait se consolider et non s’effondrer la veille des élections à cause des ambitions parfois démesurées de certains opposants. Mais pourquoi devrait-on tant s’acharner contre les opposants qui sont les principales victimes du pouvoir actuel. Donnons leur la chance. Ils devraient être mieux à même de gouverner que la Majorité actuelle.
Le Phare: Votre mot de la fin ?
AMB: Quels que soient les problèmes, je reste optimiste pour le futur de l’Etat de droit démocratique dans notre pays. J’espère que la MP entendra finalement la voie de la raison pour apporter sa contribution à la protection de la Nation comme recommandé par la CENCO et s’abstenir de violer la Constitution."
"Nord-Kivu : lancement de la 2e phase d’une campagne contre le changement de la constitution
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/29/nord-kivu-lancement-de-la-2e-phase-dune-campagne-contre-le-changement-de-la-constitution/
Le Parti libéral pour le changement (PLD) a lancé samedi 27 septembre à Goma (Nord-Kivu) la 2e phase de sa campagne dénommée «J’appose ma signature contre le changement de ma constitution». Les quartiers Majengo, Murara et les volcans sont les premiers concernés par cette 2e étape, qui se fera de porte à porte. Selon le vice-président du PLD, Jean- Paul Lumbu Lumbu, c’est pour obtenir un grand nombre de signatures contre toute tentative de modification ou de changement de la constitution.
«L’objectif de cette deuxième phase, c’est daccroîtrela chance d’obtenir le plus grand nombre possible des signatures parce que, dans deux mois, nous devons clôturer la campagne pétitionnaire et envoyer la pétition à l’Assemblée nationale en passant par le caucus des députés du Nord-Kivu», a-t-il expliqué.
Selon lui, il faut que ces députés prennent acte de la position de la population du Nord-Kivu en rapport avec les questions du changement ou la révision de la constitution.
Jean-Paul Lumbu Lumbu explique que la récolte des signatures se fait d’abord dans la ville de Goma, dans le territoire de Lubero, principalement à Musienene et à Kirumba. Une autre récolte a commencé dans les territoires du Sud-Kivu, notamment Kalehe et Minova, et dans la ville de Butembo.
Le vice-président du PLD parle de 8 817 signatures déjà récoltées.
«Mais, étant donné que notre objectif est d’atteindre plus de 100 000 signatures au bout de deux mois, nous avons pensé qu’il faudrait rapprocher la pétition de la population en la cherchant à la maison. Et c’est la raison pour la quelle, nous venons de lancer la deuxième phase aujourd’hui, qui est la stratégie porte à porte», a-t-il expliqué.
Cette campagne a été lancée le 15 septembre dernier à Goma."
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10883:l-opposition-se-resserre-contre-la-revision-constitutionnelle&catid=86:politique&Itemid=473
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Documentaire :Les membres du PPRD qui ont fait défection pour faire chuter leur président fin 2016
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Maman TOGBAULU se lève CONTRE la révision constitutionnelle !!!
djino
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
A ne pas perdre de vue que même si le Rwanda comme le Burundi, le Burkina Faso, le Togo et comme beaucoup d'autres pays africains où les mandats présidentiels constitutionnels expirent bientôt ne sont pas le Congo, "JK" tirera des exemples de ce qui va s'y passer une ressource pour lutter à imposer son "rempilement" après décembre 2016 !
Suivons donc ces cas avec grande attention !
Compatriotiquement!
Suivons donc ces cas avec grande attention !
"Rwanda: le débat sur une révision de la Constitution est lancé
° http://www.rfi.fr/afrique/20141014-rwanda-le-debat-une-revision-constitution-est-lance/
Au Rwanda, le débat sur une éventuelle réforme de la Constitution prend forme. Trois partis présentés comme d'opposition se prononcent en faveur de la tenue d’un referendum ouvrant la voie à une révision de la Constitution pour permettre à Paul Kagame de se présenter pour un troisième mandat. Selon la Constitution rwandaise, Paul Kagame, l’homme fort du Rwanda depuis la fin du génocide en 1994, ne peut pas se représenter à la fin de son second et dernier mandat en 2017.
Parmi ces partis favorables à une modification de la Constitution, on retrouve l’aile légalement enregistrée du PS-Imberakuri. Pour sa présidente, Christine Mukabunani, le président rwandais semble d’ores et déjà plébiscité par le peuple. Il faut donc penser à préparer 2017 : « Sur le terrain, lorsque le président Kagame arrive il y a des gens qui lui demandent de se porter de nouveau candidat. Notre parti politique met devant la démocratie, c’est pourquoi nous donnons la parole à la population. Si la population accepte de changer la Constitution, alors nous aussi, nous sommes d’accord. »
Même son de cloche du côté du Parti démocratique islamique (PDI) de l’actuel ministre de l’Intérieur, Musa Fazil Harerimana. Interrogé par RFI, ce dernier a expliqué que son parti avait toujours été contre une limitation du nombre de mandats présidentiels, car dit-il, « il faut laisser le choix au peuple ». Musa Fazil Harerimana va même plus loin en estimant que le président actuel est le plus à même de diriger le pays.
Un autre parti, le PSP, cité par la presse rwandaise s’est également dit favorable à un référendum.
Au contraire, le Parti démocratique vert, dernier parti à avoir été enregistré au Rwanda et le seul à s’être depuis montré ouvertement critique, s’est prononcé contre une réforme de la Constitution. « Le respect de la limite du nombre de mandats permet le transfert pacifique du pouvoir et d'éviter le scénario d'un président à vie comme c’est le cas au Zimbabwe », a déclaré à RFI Frank Habineza, son président.
Pour rappel les Etats-Unis avaient mis en garde, en août dernier lors du Sommet Etats-Unis-Afrique, les dirigeants africains contre toute réforme de la Constitution, plaidant, non pas pour des hommes forts, mais des institutions fortes."
"RDC : Lambert Mende répond à Linda Thomas-Greenfield
Par Lambert Mende Omalanga
15/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141013165914/tribune-consitution-congolaise-election-presidentielle-rdc-2016-linda-thomas-tribune-rdc-lambert-mende-repond-a-linda-thomas-greenfield.html
On parle beaucoup de la révision constitutionnelle. La controverse bat son plein à Kinshasa et dans quelques autres pays africains. Aux interrogations légitimes des uns sur l’architecture institutionnelle en gestation en RDC se juxtaposent des considérations plus ou moins triviales des autres. Des ténors de la communauté internationale s’invitent régulièrement dans ce débat. C’est le cas de madame Linda Thomas-Greenfield, sous secrétaire d’Etat US aux Affaires africaines, auteure d’une tribune comminatoire intitulée Deux mandats et puis s’en va" parue chez Jeune Afrique (N° 2804 du 5 au 11 octobre 2014)..
Elle y disserte sur quelques préceptes de son cru qui seraient le secret du bonheur sous nos tropiques africaines. C’est un sondage de l’Afrobaromètre,[/size], un think tank américain, qui lui sert de soubassement pour marteler sa conviction : tout pays dont la constitution permettrait à un dirigeant de se présenter aux élections plus de deux fois consécutivement vit sous un régime dictatorial à parti unique dans lequel des élections libres sont impossibles. On ne voit pas autrement la corrélation entre ses statistiques et les limites au nombre des mandats présidentiels qui sont au cœur de son plaidoyer. Jusqu’à cette révélation, on ignorait que l’Allemagne où la chancelière Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005, a entamé un troisième mandat en 2013, le Luxembourg de Jean-Claude Juncker,, Premier ministre de 1995 à 2013 (18 ans) et la Bolivie du président socialiste Evo Morales qui vient de se faire réélire pour un troisième mandat consécutif, vivaient sous la coupe de partis uniques et que les élections qui s’y tiennent ne méritent pas le label "libres et justes"…
Sur son site web, Afrobaromètre, l’auteur du sondage que Thomas-Greenfield considère comme "une véritable référence d’enquêtes d’opinion indépendantes sur le continent" signale qu’il ne travaille que dans 27 pays africains. Constat : hormis l’Ouganda, les impressions et conclusions du sondage brandi par Thomas-Greenfield comme reflétant "les opinions bien réelles de millions de personnes" n’ont pas été recueillies dans les pays africains concernés par cette problématique. Personne au Rwanda, au Burkina Faso, au Burundi, en RDC et au Congo Brazzaville n’a vu ni entendu quoi que ce soit sur l’enquête de l’Afrobaromètre qui apparaît à l’analyse comme un tour de passe-passe de communicants professionnels. Rien de "fair and balanced" (juste et équilibré).
Linda Thomas-Greenfield aurait pu avertir les lecteurs qu’en l’espèce elle avait procédé par extrapolation. Son insistance sur la nécessité de respecter la constitution est certes louable mais on ne voit pas bien ce qui justifierait une interdiction aux Africains de réviser leurs constitutions. Il n’est pas intellectuellement honnête d’affirmer que la possibilité pour un dirigeant de solliciter plus de deux mandats électoraux serait assimilable ipso facto à l’avènement d’un système non démocratique. Les Africains n’ont pas à plier devant cette lourde tendance qui fait si peu cas de leur autodétermination. Un sondage n’a pas vocation à se substituer à des scrutins organisés conformément aux textes constitutionnels en vigueur. Si l’on accepte l’assertion terrible selon laquelle modifier la Constitution c’est servir les intérêts d’un seul homme, il faudrait dès à présent arrêter le temps et l’histoire et s’abstenir de toucher sous quelque condition que ce soit à ce dogme immuable que deviendraient les constitutions partout et pas seulement en Afrique.
"La démocratie en Afrique n’est pas une denrée d’importation."
La démocratie en Afrique n’est pas une denrée d’importation dont le distributeur assure le service après-vente. Au Congo-Kinshasa, la volonté interne de démocratiser les institutions ne s’est jamais démentie depuis la Conférence nationale souveraine des années 1990. Une constitution, fruit du consensus entre belligérants, a été adoptée et promulguée le 18 février 2006. Les institutions mises en place en cette circonstance sont fonctionnelles depuis près de dix ans et les Congolais jouissent des droits démocratiques qui y sont garantis ainsi que l’attestent la vivacité et la virulence du débat politique. Le pessimisme qui transparaît en filigrane dans l’article de Thomas-Greenfield ne se justifie plus pour ce pays.
D'autant plus qu'en droit congolais, la révision constitutionnelle qui est adossée sur la perfectibilité de l’œuvre humaine n’est pas hors-la-loi. Elle est même érigée en règle par l’article 218 de la Constitution tandis que la non révision des matières énumérés à l’article 220 en est une exception qui ne remet pas en cause le principe de la souveraineté du peuple rappelé par l’article 5 en vertu duquel nul ne peut imposer des limitations à "la souveraineté nationale (qui) appartient au peuple. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice". Il appert dès lors clairement qu’une révision constitutionnelle, dans ses règles autant que ses exceptions, se justifie dès lors qu’elle fait rimer démocratie participative, facilitations institutionnelles, stabilité et développement.
Par ailleurs, les échéances électorales de 2006 et 2011 ont démontré à quel point le coût des élections peut être prohibitif pour un pays post conflit. Obliger la RDC à se payer quatre élections directes (locales, provinciales, législatives nationales et présidentielle) à chaque législature, c’est l’étrangler financièrement. Ce constat est aux sources de l’initiative gouvernementale d’une révision visant à faire élire les députés provinciaux au suffrage universel indirect. Certains dans l’opposition préféreraient autant que Linda Thomas-Greenfield le raccourci qui consiste à tendre la main à la générosité de la Communauté internationale pour le financement de nos scrutins. C’est une mauvaise habitude qu’il faut abandonner. Le peuple congolais n’a rien à gagner à continuer à soumettre l’exercice de souveraineté par excellence que sont les élections à la charité internationale. Il se doit d’être réaliste au regard des promesses non tenues de plusieurs partenaires en 2006 et 2011. Le président Kabila dont la majorité est à mi-mandat rien dit sur l’élection présidentielle dont la convocation interviendra fin 2016. Il se consacre à la réalisation du programme sur lequel il a été élu.
Plutôt que de chercher à importer des schémas institutionnels prêts-à-porter en Afrique, les vrais amis de ce continent feraient donc mieux de prendre en compte la corrélation qui existe entre tout système politique et son environnement socioculturel. La méconnaissance d’une telle corrélation a déjà causé d’innombrables victimes sur le continent, de la Libye à la Somalie en passant par le Soudan du Sud. Les Policy makers comme Madame Linda Thomas-Greenfield sont invités à dépassionner et "désidéologiser" le débat sur les constitutions africaines et à résister à la tentation de se substituer aux peuples du continent et à leurs institutions auxquels il faut laisser le choix des voies et moyens les plus efficients pour consolider la démocratie sans sacrifier la paix, la stabilité et l’unité de leurs nations."
"Linda Thomas-Greenfield : "Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution"
Par Linda Thomas-Greenfield
14/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article_JA2804p042.xml0_democratie-tribune-elections-en-rdc-linda-thomas-greenfieldlinda-thomas-greenfield-dans-un-systeme-democratique-un-dirigeant-fort-respecte-la-constitution.html
Linda Thomas-Greenfield est secrétaire d’État adjointe, chargée des Affaires africaines pour les États-Unis.
Début août, pour la première fois, les dirigeants américains et africains ont pu, lors sommet États-Unis - Afrique de Washington, évoquer ensemble les questions de sécurité, de croissance économique, de développement et de bonne gouvernance. Pendant trois jours, le président Barack Obama et les leaders d'une cinquantaine de pays africains ont débattu des stratégies à adopter pour stimuler la croissance, créer des opportunités et favoriser un bon environnement pour les générations africaines d'aujourd'hui et de demain. La démocratie fut l'un des éléments clés de ces discussions.
Une vaste majorité d'Africains veut plus de démocratie. Le soutien à la démocratie et à des élections libres et justes est d'ailleurs l'un des piliers de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Selon l'Afrobaromètre, véritable référence en matière d'enquêtes d'opinion indépendantes sur le continent, 84 % des Africains sont en faveur d'élections libres et justes, 77 % rejettent l'idée d'un régime à parti unique et 72 % considèrent la démocratie comme la meilleure forme de gouvernance. Il ne s'agit pas là de simples données abstraites : ce sont des chiffres considérables et écrasants, qui reflètent les opinions bien réelles de millions de personnes.
Il est essentiel de mettre des limites au nombre de mandats présidentiels pour répondre aux attentes démocratiques des populations. Toujours selon les sondages, 74 % des Africains, soit les trois quarts des hommes et des femmes qui vivent sur le continent, ne souhaitent pas qu'un chef d'État puisse exercer plus de deux mandats consécutifs.
Il est important de noter que ce type de limitation offre un mécanisme de responsabilisation des dirigeants, réduit les tendances à la corruption en garantissant une alternance politique, donne aux nouvelles générations l'opportunité de se présenter à des fonctions électives et leur permet de se choisir de nouveaux leaders. La limitation du nombre de mandats est également cruciale parce que "l'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions", comme le disait le président Obama lors de son déplacement au Ghana en 2009.
D'ici à la fin 2016, quatorze élections à la magistrature suprême devraient être organisées sur le continent, y compris dans des pays qui ont déjà pleinement intégré, dans leurs moeurs politiques, le principe de la limitation du nombre des mandats présidentiels. Des élections sont prévues en Tanzanie, en Namibie, au Mozambique et au Bénin sans que le président sortant ne soit candidat à sa réélection.
Toutefois, ailleurs en Afrique, cette même limitation se trouve menacée. La modification des Constitutions et la suppression des verrous légaux réduisent la confiance des peuples en leurs institutions, affaiblissent la gouvernance dans son ensemble et ne servent au final que les intérêts d'une seule personne, celle qui est au pouvoir, ou d'un seul parti. Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution, cède la place à l'expiration de son mandat et soutient l'organisation d'élections libres et justes.
Dans son allocution devant le Forum de la société civile, à la veille de l'ouverture du sommet de Washington, le secrétaire d'État, John Kerry, a déclaré que les États-Unis "[allaient] continuer à défendre les limites constitutionnelles aux mandats, comme [ils l'ont] fait dans des pays du monde entier, y compris en Afrique", et qu'ils "[exhorteraient] les dirigeants à ne pas modifier les Constitutions nationales au profit d'intérêts personnels ou politiques". Le respect des limites du nombre de mandats présidentiels et du texte des Constitutions est fondamental pour la réalisation des aspirations de tout un continent et pour le renforcement des institutions démocratiques pour le bien des générations futures."
"Afrobaromètre : comment mesurer la corruption ?"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2758p016.xml1/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140801163319/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141002093258/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140825181953/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140321191810/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Déclaration du 14 octobre 2014 des Forces Politiques et Sociales de la RDC
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Exclusif:Franck DIONGO appelle à la resistance contre la revision de la constitution
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
ndonzwau a écrit:A ne pas perdre de vue que même si le Rwanda comme le Burundi, le Burkina Faso, le Togo et comme beaucoup d'autres pays africains où les mandats présidentiels constitutionnels expirent bientôt ne sont pas le Congo, "JK" tirera des exemples de ce qui va s'y passer une ressource pour lutter à imposer son "rempilement" après décembre 2016 !
Suivons donc ces cas avec grande attention !"Rwanda: le débat sur une révision de la Constitution est lancé
° http://www.rfi.fr/afrique/20141014-rwanda-le-debat-une-revision-constitution-est-lance/
Au Rwanda, le débat sur une éventuelle réforme de la Constitution prend forme. Trois partis présentés comme d'opposition se prononcent en faveur de la tenue d’un referendum ouvrant la voie à une révision de la Constitution pour permettre à Paul Kagame de se présenter pour un troisième mandat. Selon la Constitution rwandaise, Paul Kagame, l’homme fort du Rwanda depuis la fin du génocide en 1994, ne peut pas se représenter à la fin de son second et dernier mandat en 2017.
[...]"
"RDC : Lambert Mende répond à Linda Thomas-Greenfield
Par Lambert Mende Omalanga
15/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141013165914/tribune-consitution-congolaise-election-presidentielle-rdc-2016-linda-thomas-tribune-rdc-lambert-mende-repond-a-linda-thomas-greenfield.html
[...]"
"Linda Thomas-Greenfield : "Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution"
Par Linda Thomas-Greenfield
14/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article_JA2804p042.xml0_democratie-tribune-elections-en-rdc-linda-thomas-greenfieldlinda-thomas-greenfield-dans-un-systeme-democratique-un-dirigeant-fort-respecte-la-constitution.html
Linda Thomas-Greenfield est secrétaire d’État adjointe, chargée des Affaires africaines pour les États-Unis.
[...]"
"Afrobaromètre : comment mesurer la corruption ?"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2758p016.xml1/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140801163319/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141002093258/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140825181953/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140321191810/
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"Burkina Faso: un référendum pour permettre la candidature de Compaoré
° http://www.rfi.fr/afrique/20141021-burkina-faso-referendum-permettre-candidature-compaore/
Blaise Compaoré, chef de l'Etat burkinabè.
Au Burkina Faso, le gouvernement a annoncé, ce mardi 21 octobre, la tenue d’un référendum sur une révision de la Constitution. Cette mesure doit permettre la candidature à l’élection présidentielle de novembre 2015 du chef de l’Etat Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, et qui n'est, pour le moment, pas autorisé à se représenter. Le Conseil extraordinaire des ministres a ainsi adopté un projet de loi portant sur la révision de la Constitution qui sera soumis à l’Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum.
Ce Conseil extraordinaire des ministres avait un seul dossier à son ordre du jour, à savoir un projet de loi portant révision de la Constitution. Après plus de deux heures de conclave, « le Conseil a marqué son accord pour la transmission de ce projet de loi à l'Assemblée nationale, conformément à l'article 163 de la Constitution en vue de la convocation d'un référendum », a-t-il été annoncé.
En termes plus simples, le gouvernement burkinabè soumettra à l’Assemblée nationale un projet de loi portant révision de la Constitution. Une fois adopté, ce projet de loi servira de base juridique pour le président Blaise Compaoré de convoquer les Burkinabè pour un référendum autour de l’article 37 de la Constitution.
Pour l’opposant Benewende Stanislas Sankara de l’Union pour la renaissance, parti sankariste, cela n’est pas surprenant.
« Avec l’échec du dialogue politique, nous n’avons pas manqué de dire qu’il y avait un agenda caché de la part du président Blaise Compaoré », a-t-il rappelé.
Avec 70 députés, le parti au pouvoir espère passer le cap de l’hémicycle, car il lui faut 63 voix pour obtenir la majorité simple.
De son côté, l'opposant Benwende Sankara considère cela comme « une reculade du parti au pouvoir car l’Assemblée aura au moins la possibilité d’examiner un projet de la loi sur le principe même d’un référendum »."
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141021145004/blaise-compaore-burkina-faso-constitution-burkinabe-gouvernement-burkinabe-gouvernance-burkina-faso-le-gouvernement-adopte-un-projet-de-loi-revisant-la-constitution.html
° http://regardexcentrique.wordpress.com/2014/10/16/en-2015-et-2016-la-limitation-du-nombre-de-mandats-des-presidents-africains-un-levier-pour-accelerer-la-democratisation/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
° http://desc-wondo.org/dix-raisons-justifiant-le-depart-du-president-joseph-kabila-en-2016-dr-florent-pumu/Dix raisons justifiant le départ du président Joseph Kabila en 2016
1. Du contrat socialUn mandat politique est un contrat social, un pacte social. Jean-Jacques Rousseau dans son livre célèbre publié en 1762 ‘Du contrat social ou Principes du droit politique’ a établit le principe universellement accepté que toute légitimité politique se fonde sur la communauté et la volonté sociale. Nous savons par ailleurs que la souveraineté est inaliénable et infaillible ; c’est à dire le peuple souverain ne peut pas voter des lois contre soi-même. En votant massivement pour une constitution qui interdit au président Joseph Kabila trois mandats successifs, le pacte social entre le peuple congolais et son régime est de le voir partir en 2016 et ainsi, pour la première fois, d’inaugurer l’alternance pacifique. Les grands hommes d’états sont ceux qui respectent leurs peuples et souscrivent à leurs engagements dont celui de respecter les textes institutionnels et les mandats politiques. Ces engagements ont été repris par Mr Joseph Kabila lui-même comme on pourra le lire dans la suite de cet article.2. De la défense et la sécurité du paysDans son discours d’investiture le 17 janvier 2001, c’est-à-dire il y a treize ans, le président Joseph Kabila dit ceci (texte traduit de l’anglais) : « Ensemble,- parlant de chers compatriotes-, sans exceptions, nous devons nous armer avec courage, détermination et esprit de sacrifice pour confronter et gagner les présents challenges qui sont à la fois nombreux et complexes ». Il poursuit, «parmi ces challenges, j’aimerais mentionner avant tout l’établissement de la paix et la consolidation de la cohésion nationale ». Il promet d’amener la paix par des voies militaires, politiques et diplomatiques et de préserver les attributs qualifiés par lui-même de la république à savoir l’indépendance, la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale.Par ailleurs dans son interview avec Mr Jeffrey Gettleman publié le 3 avril 2009 (New York Times), à la question de savoir le type d’obligations et promesses au peuple congolais, il répond : l’obligation de protéger la population.Si l’on ne peut pas douter de son engagement d’avoir accepté le devoir d’accéder à la magistrature suprême et de remplir cette obligation avec ‘responsabilité, fidélité et amour de la mère-patrie’ comme il a souligné lui-même alors , une seule lecture de l’actualité du Congo en ce seul jour du 16/10/2014, est une indication claire que Mr Joseph Kabila, malgré quelques succès indéniables, est entrain d’échouer dramatiquement dans l’exercice des responsabilités liées à la fonction de chef de l’état de la RDC. «It is not good enough Mr President ! », dirait un opposant au parlement britannique. Sa promesse de ‘protéger la population’ est encore élusive. Loin de nous l’idée de prétendre que sa tache est facile. Nous faisons seulement un constat d’échec sur ce plan basé sur les faits.Une lecture pour référence de la Radio Okapi on-line sur leurs pages telles que publiées en ce jour de 16/10/2014 comprends ces informations :-‘Nord-Kivu : 27 morts dans une nouvelle incursion armée à Beni. La société civile de Beni attribue ces attaques aux rebelles ougandais des ADF’. Nous en avons vu les cadavres sur différents medias.- ‘Sud-Kivu, recrudescence de l’inscrite à Kiliba et ses environs’.- ‘Les habitants de Mutarule qui ont trouvé refuge à Sange et ses environs à cause de l’insécurité refusent de retourner dans leur localité’.- ‘trois fosses communes ont été découvertes à Nyakabila, un village situé à environ 35 km au sud de Beni (province oriental). Elles contiendraient trente-et-un corps de personnes tuées par des miliciens de la FRPI de Cobra Matata’.Et la série macabre continue.Ce sont ici des faits qui traduisent de façon indéniable la faillite de régime dans les engagements déjà pris en 2001 de restaurer l’intégrité territoriale du pays et la protection des populations. Si treize années de pouvoir n’ont pas suffit au régime de remplir ces engagements pris solennellement, 2016 est l’année de passer le pouvoir à une personne qui a la prétention de faire mieux même au sein du PPRD.
3. De l’économie et du socialC’est vrai que le Congo connait depuis les quatre dernières années une amélioration claire des indicateurs macro-économiques avec un taux de croissance autour de 8 pourcent en 2013, 2014 et une estimation de 8.5- 10% en 2015. Cette croissance louable plus liée aux industries extractives avec une augmentation entre autres de la production du cuivre (statistiques de PEA- Perspectives Economiques en Afrique) et à la politique monétaire de la BCC (Banque Centrale du Congo). Seulement la croissance est liée au PIB (Produit intérieur Brut), or les insuffisances de cette mesure macroéconomique sont notoires. Elle n’est point un indicateur du niveau de vie et donc de la richesse et la prospérité de la population à causes de fortes inégalités de revenues entre les habitants. C’est en rapport avec ce décalage que l’ONU avec l’aide de PNUD a mis en place depuis 1990 la mesure de l’indice de développement humain IDH. Ce dernier plus réflecteur de la réalité économique tient en compte non seulement du PIB, mais aussi des éléments qui touchent directement à chaque individu entre autres l’espérance de vie à la naissance et l’accès à l’éducation. On sait par ailleurs que vis-à-vis de cet indice plus plausible, le Congo n’a simplement point évolué sur le plan économique pendant les treize années de joseph Kabila à la tête du pays. Comme le souligne PEA : ‘Malgré ses richesses naturelles, la RDC reste l’un des pays les plus pauvres pays pour l’IDH de la planète, et participe faiblement aux chaines de valeur mondiales. Face à un contexte social fragile, l’économie congolaise devrait se mettre au service du développement humain’ (187ème sur 187 pays en 2014 de l’IDH).Si aujourd’hui encore il existe des gens qui pensent et soutiennent avec véhémence qu’il n’existe pas de congolais qui peuvent constituer une équipe de gouvernants plus compétente alors acceptons que dans l’échelle de ‘civilisations et civilisations’, nous constituons des moins-hommes, incapables de nous auto-administrer donc bons pour la recolonisation.
4. De l’unité du paysDepuis le chaos de l’élection présidentielle et législative de 2011, la société congolaise est très divisée entre les partisans de Joseph Kabila et une grande partie de la population à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Cette division s’est cristallisée dernièrement entre le pouvoir et la composante la plus grande de la société civile congolaise à savoir l’église catholique. Les actes d’agression et ‘de barbaries’ perpétrés contre les prêtres le 12/10/2014 au diocèse de Tshiumbe (Lodja) par ceux que CENCO a qualifié ‘d’inciviques’ dans sa condamnation puis la dévastation le même jour d’un couvent de Relieuses en constituent une preuve. L’élément prééminent ici demeure encore le lynchage en Europe d’apparatchiks du pouvoir dont le tout dernier est celui du gouverneur de la ville de Kinshasa Mr André Kimbuta à l’aéroport de Zaventem en Belgique en ce début d’octobre 2014.Tout récemment encore, le président Joseph Kabila a reconnu les conséquences néfastes de cette division dans la société Congolaise dans son discours devant la 69ème assemblée des Nations Unies (Septembre 2014). Il fait allusion à «La tenue des Concertations Nationales depuis le 7 septembre 2013 dont l’objectif est la recherche de la cohésion nationale pour mieux faire face à tous les défis que la nation Congolaise est appelée à relever ».Nous savons tous que ces fameuses concertations ont failli dans leur mission ‘d’assurer la cohésion nationale’. Le souci exprimé par la Majorité Présidentielle de voir Kabila briguer un troisième mandat présidentiel ne fait qu’exacerber cette division. Il est prévisible que ce fossé de séparation connaitra une extension exponentielle si à l’orée de 2017, Mr joseph Kabila est encore le magistrat suprême de la RDC. N’en déplaise a ceux qui veulent croire au contraire, La machine répressive peut continuer à jouer son rôle ; tout changement d’ordre constitutionnel au Congo pour voir celui-ci continuer comme président représente un danger claire à la stabilité du pays en raison de l’opposition farouche et en masse qu’elle va susciter. Dans le souci d’éviter ce danger prévisible au Congo, je crois que pour son amour proclamé pour la mère- patrie le président Joseph Kabila aidera beaucoup ce pays et entrera vraiment dans l’histoire glorieuse de toute l’Afrique s’il prépare le plutôt possible une transition pacifique du pouvoir au Congo. Ce géant pays aux pieds d’argile lui en sera reconnaissant. Il respectera ainsi sa parole d’officier militaire en référence au point 5 de cet article. Il entrera ainsi dans ‘la cours des grands’ composée des hommes d’états comme Jerry Rawlings, Thomas Sankara, Nelson Mandela, Patrice Lumumba, etc. A l’opposer de celle-ci, il ya ‘la cours de l’opprobre’ composée des gens comme Mobutu Sese Seko, Marcos, Idi Amin, Dadis Camara, les Duvalier, Mugabe, Bokassa…
5. Du respect de la parole donnéePour obtenir le ‘non’ à l’indépendance de l’Ecosse vis-à-vis de la Grande Bretagne, le trio David Cameron, Ed Miliband et Nick Clegg avait promis des pouvoirs d’autonomie plus grande à la première. Au lendemain de l’élection, David Cameron a semblé vouloir revenir à cette promesse. Les membres de son propre parti politique ont vite monté au créneau pour lui rappeler qu’une promesse faite solennellement au peuple doit être respectée. Le caractère des grands hommes est de savoir respecter leurs promesses. Mr Joseph Kabila a promis au cours de cette interview , dont je reproduis ici les extraits, qu’il ne se représentera point comme candidat en 2016, ni ne changera la constitution pour le faire en conversation avec François Soudan de Jeune Afrique en Juin 2007 :Question : Quand l’armée sera-t-elle en mesure d’assurer la sécurité intérieure et extérieure de pays ?Réponse : Chaque jour, cette armée monte un peu plus en puissance. Je me suis donné deux ans pour former des unités combattantes capables de défendre notre intégrité nationale.Question : La constitution vous donne droit a deux mandats de cinq ans, vous devez donc, si vous êtes réélu, quitter le pouvoir au plus tard en 2016. A l’âge de 45 ans. Ne serez-vous pas tenté de faire modifier cette constitution pour demeurer aux affaires ?Réponse : La constitution est sacrée.François Soudan : Certains de vos pairs l’ont dit. Avant de changer d’avis.Réponse : Mais Joseph Kabila n’est pas comme les autres. J’ai donné ma parole d’honneur en promulguant cette Constitution, je n’y toucherai donc pas. Le pouvoir use. Il faut savoir s’arrêter.Question : Doit-on vraiment vous croire ?Réponse : je vous donne ma parole d’officier. Que voulez-vous de plus.Je n’ajoute qu’un seul commentaire ici : il dit : « je vous donne ma parole d’officier ». J’ose encore croire que Mr Joseph Kabila n’écoute pas les chants de sirènes des farfelus comme Kin-Key Mulumba ; le faire constituera une grande négation de ses propres convictions et indigne d’un vrai homme d’état.6. De la prolifération des antivaleursRépondant à une question de Mr Jeffrey Gettleman (New York Times du 3/4/2009), Mr Kabila dit ceci (Traduction de l’anglais) : « Mobutu a dirigé ce pays (RDC) pour plus de 37 ans. Il a créé une mentalité dont nous n’avons pas encore pu nous débarrasser. Les anciennes méthodes sont mauvaises : corruption, mauvaise gouvernance, mauvais management et tout cela. Nous n’avons pas trouvé assez de temps d’éduquer et former nos propres cadres. Vous n’avez pas besoin de mille personnes pour transformer un pays. Non, vous avez besoin de 3, 4,10, 15 personnes ».Treize ans années de pouvoir déjà, ces antivaleurs sont plus que florissantes.Un simple fait : D’après le document sur l’extension de la corruption en RDC (Transparency International) accessible sur les liens de kamotocentre.com, il est dit ceci : ‘La corruption continue to porter atteinte à l’économie et l’administration. Toutes les données disponibles et les rapports du pays indiquent des formes persistantes, répandues et endémiques de corruption qui touchent toutes les couches de la société. Cette situation est reflétée à travers de tous les indicateurs majeurs universels de la gouvernance.Il ya aussi plus que jamais une éclosion des antivaleurs qui touchent à la dépravation des mœurs, la prolifération des phénomènes des enfants de la rue, la prostitution, le rabais du respect rattachable aux hautes fonctions de l’état avec des gouverneurs de régions, les parlementaires, les ministres qui sont ‘glorifiés’ dans des chansons vulgaires au même titre que les communs de mortels. La commission de censure musicale et audio-visuelle a cessé depuis l’époque de Mobutu de jouer son rôle. Le congolais est devenu la risée du monde et indésirable même dans plusieurs pays. Pour une dignité restaurée et l’assainissement des valeurs du pays, il faut une administration plus efficace qui priorité la restauration de l’autorité de l’état et la lutte contre les antivaleurs dont la corruption, la dépravation des mœurs, l’abandonnement de l’enfant congolais dans la rue, les groupes de Kuluna et les groupes armées.
7. De la démocratieLa démocratie est la seule garantie de la stabilité à long terme de tout pays. Le présent événement à Hong Kong comme le massacre de Tiananmen square en 1989 (Chine), les troubles récents au Lesotho (8/2014) et la présence continue de l’ADF et les FDLR sont des évidences d’un fait : Tout peuple aspire à la démocratie, à la liberté et à une participation active dans la vie politique de son pays. Il souhaite élire librement ceux qui le dirigent et surtout le démettre de leurs fonctions au terme des mandats pré- établis. Ceci constitue l’essence de la démocratie. Celle-ci n’a pas besoin d’être truquée par des élections trompeuses ou des modifications intempestives des textes de lois pour se maintenir au pouvoir. Beaucoup l’ont déjà fait et se sont presque tous retrouvés dans la poubelle de l’histoire.En effet, le peuple n’est demeure pas stupide. « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps », Abraham Lincoln dixit. Le peuple sait reconnaitre le régime non- démocratique même quand les élections ou les referendums sont organisés. Le Congo a connu plusieurs élections à l’époque de Mobutu ; malgré tout, le pays était réputé à l’intérieur comme à l’extérieure être une dictature. Cette mauvaise réputation du pays demeure encore, perpétuée par les résultats ridicules de l’élection de 2011(Une seule référence Democracy Index).« Apres-moi, le déluge » ne cessait de préconiser le maréchal Mobutu. Pourquoi en serait-il le contraire quand il incarnait tout le pouvoir de l’état ? Un pays à ‘homme fort’ est généralement plus facile à démanteler qu’un pays avec une démocratie établie. Si la Libye était un pays démocratique et non la caricature de l’organisation étatique de la ‘Jamahiriya’ qui n’était qu’une sorte de Parti-état , le pays ne descendrait pas dans le chaos présent. Il est plus facile de préserver l’organisation d’un pays dans une démocratie que dans une dictature où tout est centré autour de l’homme fort. Une fois celui-ci neutralisé d’une façon ou d’une autre, il s’ensuit un chaos difficile à contrôler. C’est le cas de la RDC, la RCA, la Libye, la somalie etc. Une dictature est aussi plus contrôlable de l’extérieur avec un leader facile de succomber au chantage surtout des puissances étrangères. Il est aussi facile de corrompre un seul homme que tout l’appareil étatique.La démocratisation du Congo aujourd’hui passe inéluctablement par le respect de la constitution de 2006 notamment des articles 220 et 70. Il en va de la stabilité à cours, moyen et surtout long terme du pays.
8. Des droits de l’hommeLe bilan de l’administration Kabila sur le respect de droit de l’homme et la liberté de citoyens et de la presse est notoire et très sombre. La liste de victimes et prétendues victimes de la répression est très longue. Au Congo, le lien entre le pouvoir et la justice n’est trop loin été rompu. De fait de la dépendance de grandes nominations dans l’appareil judicaire du pouvoir en place, celui-ci est simplement assujetti au dernier. Les services secrets ne sont redevables que vis-à-vis de leur chef qui généralement reste muet comme une carpe face aux déboires de ses concitoyens un peu comme dans un silence complice que beaucoup n’hésitent même pas à qualifier d’instigateur. La simple invocation des mots DEMIAP, ANR, etc. vous donne froid aux dos a beaucoup comme jadis les CNRI, CND, CNRI, SNIP de l’époque Mobutu : Floribert Chebeya, Armand Tungulu, Anselme Masasu, pasteur Albert Lukusa Luvungu, Eugene Diomi Ndongala, pasteur Fernando Kuthino, Jacques Chalupa, Jean-Bertrand Ewanga, les membres du Bundu Dia Congo, etc.Le régime de Joseph Kabila a failli dramatiquement dans la mission qu’il s’était lui-même donné de ‘protéger ‘les hommes, femmes et les enfants exposés à l’ignominie de l’atteinte à leur droits humains de base au pays comme à l’étranger .Viols massifs, massacres, enfants soldats, populations déplacées, expulsions massives, l’impunité sont tous les maux qui caractérisent le pays. Tout ceci est du domaine de la bonne gouvernance. Gouverner, c’est la fonction d’organiser et d’administrer un territoire donné. Cette fonction est liée à une compétence. Il y a beaucoup de gens dont des amis personnels qui se nourrissent de mamelles du régime Kabila. Je comprends leur souci et obstination de voir le régime se pérenniser, le revers de la médaille est ceci : il est question ici des milliers de ceux qui perdent leurs vies, des populations qui sont massacrées à longer des journées, des enfants victimes de guerres, de maladies et d’autres formes de privations. Aucune moralité ne justifie un soutient à ce régime aujourd’hui et surtout au delà de 2016. Il en va aussi de la dignité de tout un peuple et d’une nation.
9. De la légitimité présente du pouvoirLe régime de Kabila souffre d’une crise de légitimité certaine. Les tenants du pouvoir, malgré leur arrogance tous azimuts sont bien conscient de cela. Voila pourquoi, ils continuent dans des démarches hors-cadre du fonctionnement normal d’un état. Les concertations nationales en constituent un exemple claire avec leurs 679 recommandations dont les résolutions sont dans la grande majorité inapplicables parce que simplement non-conformes au fonctionnement normal des institutions du pays. Il y a aussi ce fameux gouvernement dit de ‘cohésion nationale’ dont l’avènement a été décalé des plusieurs mois parce qu’également dénué de toute pertinence. Cette situation a par ailleurs eu un impact néfaste dans le fonctionnement de l’appareil de l’état avec le gouvernement de Mr Matata Ponyo contraint d’expédier les affaires courantes pendant tout ce temps des politicailles. On parle encore d’une autre volonté de ‘dialogue’.Le manque de légitimé fait que la marche du pays est entravée par des gros boulets aux pieds alors que les voisins comme le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, l’Uganda, l’Angola continuent leur envolé vers l’Emergence. Un seul acte devra résoudre le problème de légitimé du pouvoir en RDC, les élections libres et démocratiques dans les respects des dispositions constitutionnelles actuelles en 2016.
10. De la compétence de l’administrationDans un pays dirigé par un’ homme fort’, questionner la compétence de son administration peut relever du domaine de l’’ outrage au chef de l’état’ et surement être passible d’une peine de prison. C’est encore la logique ‘des animaux malade de la peste’ du Jean de La Fontaine.L’administration d’un pays est un acte très complexe qui implique plusieurs secteurs de vie et des jugements de valeurs. Les critères d’appréciation du succès parfois deviennent subjectifs. Par exemple, une personne comme Margaret Thatcher en Grande Bretagne est une figure controversée. Pour beaucoup, elle a révolutionnée l’économie du pays, pour les autres il a détruit son industrie et son tissu social. Cela devient parfois une question d’opinions. Seulement pour les cas du la RDC, c’est plutôt un fait toute valeur considérée. Tous les indices de performance dans l’échelle du développement humain nous classent dans les derniers rangs de la classification. Et ceci de façon constante. Considérez tous les domaines de la vie d’une nation : revenu par habitant, accès à l’éducation, la sécurité, la santé, droits de l’homme… dans quel domaine sérieux le Congo peut se faire valoir? Delà à s’interroger sur la compétence des dirigeants actuels du Congo, il n’ya qu’un pas que j’ai franchi il y a bien longtemps. Et je le dis dans un de mes articles publié dans le Journal Le Potentiel à Kinshasa et encore accessible dans notre site internet www.kamotocentre.com, lien ‘Congo, une réflexion’. Le titre est ‘ le mal congolais : incompétence et ignorance de ce fait des acteurs politiques.La compétence a bien un nom :[list="margin-right: 0px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-stretch: inherit; line-height: 18.5px; vertical-align: baseline; list-style-position: initial; list-style-image: initial; color: rgb(102, 102, 102); text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]L’organisation d’élections simplement respectables comme par exemple au Kenya. Pas les ballots de votes qui s’accumulent sur le sol de la Fikin, pas des suffrages exprimés qui dépassent le nombre d’électeurs.
[*]Un gouvernement qui vient avec un plan de gouvernance avec des critères de performance simples et bien définies dans le temps par exemple réduction du taux de pauvreté ou de la mortalité infantile de tel pourcentage au bout de tel nombre d’années, accroitre la production agricole, énergétique de mais ou du riz d’au tant à autant dans tel délai. Pas ce qu’on dans les programmes quinquennaux accessibles sur le portail officiel de la Primature de la république qui semble être ce qu’on appelle en anglais un window-dressing.
[*]Recouvrer l’intégrité territoire avec toutes les forces négatives plutôt neutralisées et les étrangers comme les FDLR chassées du territoire national dans un délai clair par exemple de 3 à 5 ans plutôt que de les inviter a occuper une partie de la Province Orientale.
[*]Avoir une administration moderne du pays avec des entités bien délimitées est bien fonctionnelles avec une redistribution des revenues selon les normes constitutionnelles et non pas une constitution de 2006 qui définit 25 provinces et la ville de Kinshasa qui n’existent pas en réalité huit ans plus tard.
[/list]Dr Florent Pumu, M.D., Kamoto Centreflopumu@kamotocentre.com – www.kamotocentre.com
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
ndonzwau a écrit:ndonzwau a écrit:A ne pas perdre de vue que même si le Rwanda comme le Burundi, le Burkina Faso, le Togo et comme beaucoup d'autres pays africains où les mandats présidentiels constitutionnels expirent bientôt ne sont pas le Congo, "JK" tirera des exemples de ce qui va s'y passer une ressource pour lutter à imposer son "rempilement" après décembre 2016 !
Suivons donc ces cas avec grande attention !"Rwanda: le débat sur une révision de la Constitution est lancé
° http://www.rfi.fr/afrique/20141014-rwanda-le-debat-une-revision-constitution-est-lance/
[...]"[/b]
"RDC : Lambert Mende répond à Linda Thomas-Greenfield
Par Lambert Mende Omalanga
15/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141013165914/tribune-consitution-congolaise-election-presidentielle-rdc-2016-linda-thomas-tribune-rdc-lambert-mende-repond-a-linda-thomas-greenfield.html
[...]"
"Linda Thomas-Greenfield : "Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution"
Par Linda Thomas-Greenfield
14/10/2014
° http://www.jeuneafrique.com/Article_JA2804p042.xml0_democratie-tribune-elections-en-rdc-linda-thomas-greenfieldlinda-thomas-greenfield-dans-un-systeme-democratique-un-dirigeant-fort-respecte-la-constitution.html
Linda Thomas-Greenfield est secrétaire d’État adjointe, chargée des Affaires africaines pour les États-Unis.
[...]"
"Afrobaromètre : comment mesurer la corruption ?"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2758p016.xml1/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140801163319/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141002093258/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140825181953/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140321191810/
Compatriotiquement!"Burkina Faso: un référendum pour permettre la candidature de Compaoré
° http://www.rfi.fr/afrique/20141021-burkina-faso-referendum-permettre-candidature-compaore/
[...]
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141021145004/blaise-compaore-burkina-faso-constitution-burkinabe-gouvernement-burkinabe-gouvernance-burkina-faso-le-gouvernement-adopte-un-projet-de-loi-revisant-la-constitution.html
° http://regardexcentrique.wordpress.com/2014/10/16/en-2015-et-2016-la-limitation-du-nombre-de-mandats-des-presidents-africains-un-levier-pour-accelerer-la-democratisation/
Compatriotiquement!
"Révision de la Constitution: l’opposition burkinabè toujours mobilisée
° http://www.rfi.fr/afrique/20141024-burkina-projet-revision-referendum-constitution-vote-deputes-verdict-octobrecompaor/
Les députés burkinabè se prononceront le 30 octobre sur le projet de réforme de la Constitution, inscrit à l’ordre du jour de la session en cours à l’Assemblée nationale. Le texte proposé par le gouvernement prévoit de modifier l'article 37 et d'autoriser Blaise Compaoré à briguer un nouveau mandat, lors de l'élection présidentielle de 2015. Si les trois quarts des députés approuvent l'idée, la Constitution sera modifiée directement. Sinon, les parlementaires peuvent voter l'organisation d'un référendum sur cette réforme. Les opposants n'acceptent toujours pas cette idée et ils ont prévu de le faire savoir dans les jours à venir.
Marches, meetings, sit-in et désobéissance civile : à partir du 28 octobre prochain, les opposants à une modification de l’article 37 de la Constitution - qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, et qui empêche en principe Blaise Compaoré de se présenter en 2015 -, prévoient une série de manifestations dans tout le pays.
Pour le gouvernement burkinabè, aucune manifestation ne sera interdite si elle se tient dans le respect des lois. Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement affirme que « le gouvernement ne pense aucunement restreindre les libertés démocratiques, donc de manifestation, d’opinion et d’expression. Quelle que soit la façon. Maintenant il y a des lois, il y a des textes. Et nous appelons les uns et les autres simplement au respect strict des lois et règlements parce que c’est ça aussi qui fait l’Etat de droit, c’est ça aussi qui fait la démocratie. »
Plusieurs organisations de la société civile entendent s’installer devant le Parlement burkinabè le jour du vote de la loi portant révision constitutionnelle. L’objectif est d’interpeller les députés sur leurs responsabilités. Selon Alain Edouard Traoré, cette manifestation ne devrait pas troubler la quiétude des députés. « Nous sommes dans un Etat de droit, dit-il, et l’Etat de droit est organisé de sorte que chacun assume son rôle. Ils vont vouloir envahir [le Parlement]. C’est leur droit de le vouloir. Mais s'il y a des actes qui sont contraires aux lois et règlements, ils vont aussi en assumer les conséquences. C’est aussi simple que ça. »
Position prudente de Paris
La France a réagi jeudi, pour la première fois, sur le projet de révision constitutionnelle engagé au Burkina Faso. La question ne suscite guère l'enthousiasme de Paris. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères laisse ainsi entendre qu'il ne soutient pas le maintien au pouvoir des dirigeants. Mais Romain Nadal reste très prudent. « Ce n’est pas à nous de nous ingérer dans ce débat, a-t-il déclaré à RFI. Mais la France a une position de principe qui est son attachement à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. C’est un texte que l’ensemble des Etats africains doivent respecter. Et son article 23 est très clair en matière de révision des Constitutions qui aurait pour objectif d’empêcher des alternances démocratiques. En affirmant ce principe et en rappelant ce principe, la position de la France est très claire. Et elle a cette position à l’égard de l’ensemble des Etats africains car il en va de la crédibilité de l’Union africaine et de la Charte. »"
"Fadel Barro: «Les Burkinabè ne veulent plus de présidents ad vitam aeternam»"
° http://www.rfi.fr/emission/20141023-fadel-barro-burkinabe-veulent-plus-presidents-ad-vitam-eternam/
"Burkina Faso: l'opposition promet de poursuivre la bataille"
° http://www.rfi.fr/afrique/20141022-burkina-faso-blaise-compaore-referendum-contsitution-opposition-diabre-article-sank/
" Une : Blaise Compaoré s’accroche à son fauteuil
Diffusion : mercredi 22 octobre 2014
° http://www.rfi.fr/emission/20141022-blaise-compaore-burkina-faso-referendum-constitution-article-accroche-son-fauteuil/
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27 ans de pouvoir et pourquoi pas plus ? C’est le souhait et le pari lancé par le président burkinabè qui a tranché hier.
Comme le constate le quotidien Sidwaya, « il ne fait plus l’ombre d’un doute sur l’organisation d’un référendum en vue de la modification de l’article 37 portant limitation des mandats présidentiels. Le Conseil des ministres extraordinaire, tenu hier sous la présidence du chef de l’Etat, a en effet adopté un projet de loi portant révision de la Constitution à soumettre à l’Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum. »
« Ainsi, les dés sont jetés », relève le quotidien Aujourd’hui. « Blaise Compaoré et son gouvernement ont finalement décidé des chemins qu’ils veulent emprunter pour toiletter l’article 37 : ce sera soit par voie parlementaire, soit par voie référendaire. »
En effet, deux solutions, précise le journal : « si par extraordinaire, le projet recueillait les trois quarts des voix des députés, alors, son dur désir de durer au pouvoir serait en bonne voie. Et si d’aventure, ce n’était que la majorité simple, c’est-à-dire 64 représentants du peuple qui donnent quitus à ce projet, alors, ce serait un aller forcé vers le peuple qui devra être consulté. Bonjour le référendum ! En fait, résume Aujourd’hui, le pouvoir met deux fers au feu : soit un premier tour K.O pour l’anti-révision, la loi est adoptée par les 96 députes, et point besoin du référendum. Soit alors, c’est la majorité simple et ce sera le renvoi du projet aux citoyens pour avis. »
Le parti présidentiel, le CDP, comptant déjà 81 élus, il est donc certain que l’on va aller au référendum… « C’est comme si le jour du vote était déjà choisi, commente Aujourd’hui. Le casus belli est donc, selon l’opposition, patent. L’atmosphère au Faso, les jours à venir, sera à couper au couteau. »
Levé de boucliers
Et déjà, constate Fasozine, « les positions se raidissent. (…) Certains observateurs de la scène politique burkinabè craignent le pire dans les prochains jours. D’ores et déjà l’opposition regroupée autour de son chef de file prévoit une rencontre de concertation pour ce mercredi. Et c’est probablement à l’issue de cela qu’on saura jusqu’à quel niveau le thermomètre politique va monter en ce début d’harmattan au Pays des Hommes intègres qui était cité comme l’un des Etats les plus stables de la sous-région ouest-africaine. »
Dans une tribune publiée par L’Observateur Paalga, l’universitaire Etienne Traoré, hausse le ton : « l’opposition doit faire preuve de vigilance, affirme-t-il, et opposer une résistance efficace à cette forfaiture en cours qui tend à légaliser un parjure du Président qui, après avoir juré de défendre la Constitution, veut maintenant la modifier selon ses intérêts. »
Le quotidien Le Pays ne mâche pas non plus ses mots : « les hommes ne se rassasient jamais du pouvoir. Seule la Loi fondamentale, la Constitution, peut, dans les nations policées, réguler, modérer, limiter voire freiner toute boulimie de puissance. Si la Constitution est déshabillée, violée, saccagée, que reste-t-il donc comme rempart ? On va assurément vers l’absolutisme. (…) En franchissant la ligne Maginot qu’une grande partie du peuple et de la société civile avait tracée, a-t-il seulement pris la mesure du péril qui guette le Burkina Faso ?, s’interroge encore Le Pays. On a peine à croire, soupire le journal, que c’est le même Blaise Compaoré qui donnait de sages conseils au Nigérien Mamadou Tandja qui s’accrochait pitoyablement au fauteuil présidentiel au motif que ses chantiers restaient inachevés. On a des difficultés à croire que c’est le même Blaise Compaoré qui persuadait à juste titre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, sous peine d’expérimenter les fourches caudines de la CPI. »
Contagion ?
La Nouvelle Tribune au Bénin dénonce l’attitude « indécrottable », selon lui, du président burkinabé et craint qu’il ne montre là le « mauvais exemple. » En effet, affirme le journal, « à Ouagadougou, c’est bien plus que le destin du Burkina Faso qui se joue. Au-delà des conséquences qu’un déverrouillage de la constitution au Burkina pourrait avoir sur le pays, c’est toute la sous-région qui se trouve menacée. Si Blaise Compaoré réussit à faire sauter le verrou constitutionnel, il pourrait également encourager les autres chefs d’Etats, dont celui du Bénin et du Togo, qui nourrissent les mêmes ambitions. »
Alors attention, s’exclame La Nouvelle Tribune, « le Président Burkinabé paraît sûr de lui-même. Mais ce qu’il entreprend pourrait se retourner contre lui. Les exemples du printemps arabe avec les soulèvements populaires, qui ont fait voler en éclat les régimes de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte, pourraient bien inspirer les Burkinabés qui pourraient bien prendre la rue afin de faire échec aux ambitions monarchiques de Blaise Compaoré. » Ou encore, avertit le quotidien béninois, « à défaut d’un soulèvement populaire, le feuilleton Tandja pourrait se répéter à Ouagadougou. »"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141024084916/blaise-compaore-gouvernance-opposition-burkinabe-gouvernance-burkina-le-projet-de-loi-revisant-la-constitution-examine-le-30-octobre.html
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141022160438/blaise-compaore-interview-opposition-burkinabe-zephirin-diabre-opposition-burkinabe-burkina-zephirin-diabre-le-referendum-est-inopportun-et-dangereux-pour-la-paix-sociale.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20141022-burkina-referendum-blaise-compaore-guy-herve-kam/
° http://www.rfi.fr/emission/20141024-jean-claude-muyambo-rdc-burkina-faso-alternance/
° http://www.jeuneafrique.com/actu/20141024T111416Z20141024T111358Z/burkina-faso-le-referendum-pro-compaore-d-une-legalite-sans-faille.html
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
On dirait que les congolais n'ont pas encore bien saisi la nouvelle ruse du régime : face à la pression internationale et nationale condamnant sa tentative de révision exacerbée par l'exemple burkinabé, celui-ci est revenu à son plan initial de ne pas se risquer aux manœuvres des révisions perverses de certains articles de la Constitution par voie parlementaire et/ou référendaire, trop agressives, trop voyantes pour imposer subrepticement un prolongement de fait, un cas de force majeure notamment avec un recensement préalable qui nécessiterait encore au moins 3 ans ou avec une transition rendue nécessaire après un dialogue apparemment consensuel...
Il faut y ajouter un éventuel scénario d'une "guerre aiguë" délibérément imposée à l'Est mettant le pays dans un état d'urgence défensive et stabilisatrice qui remettrait tout à zéro...
Déjà on comprend mieux pourquoi Kanambe exigerait à ses troupes de cesser d'évoquer la problématique même de la révision constitutionnelle et enjoindrait les médias d'arrêter de parler de la situation du Burkina...
Atundu, jadis habitué des "renseignements" a peut-être fini de le dissuader de placer au centre de sa stratégie le tripatouillage constitutionnel tant sa mission commandée au Burkina a rapporté une seule expertise honnête : il est dangereux de trop provoquer un peuple en le poussant à ses retranchements à avaler une révision constitutionnelle qui sent à mille lieux le défi guerrier en le prenant à l'avance pour abruti et impotent...
A bon entendeur...
Compatriotiquement!
Il faut y ajouter un éventuel scénario d'une "guerre aiguë" délibérément imposée à l'Est mettant le pays dans un état d'urgence défensive et stabilisatrice qui remettrait tout à zéro...
Déjà on comprend mieux pourquoi Kanambe exigerait à ses troupes de cesser d'évoquer la problématique même de la révision constitutionnelle et enjoindrait les médias d'arrêter de parler de la situation du Burkina...
Atundu, jadis habitué des "renseignements" a peut-être fini de le dissuader de placer au centre de sa stratégie le tripatouillage constitutionnel tant sa mission commandée au Burkina a rapporté une seule expertise honnête : il est dangereux de trop provoquer un peuple en le poussant à ses retranchements à avaler une révision constitutionnelle qui sent à mille lieux le défi guerrier en le prenant à l'avance pour abruti et impotent...
A bon entendeur...
"RDC : probable glissement du calendrier électoral
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-vers-un-glissement-du-calendrier-electoral/
L’annonce d’un prochain recensement général de la population et les problèmes financiers de la Commission électorale congolaise (CENI) font craindre un report des élections locales de 2015 et des élections générales de 2016.
Le vaste projet de recensement de la population congolaise, annoncé début novembre, peut-il retarder l’organisation des élections locales, prévues en 2015 par la Commission électorale (CENI) ? C’est en effet la question que beaucoup d’observateurs se posent après la publication d’une ordonnance présidentielle nommant les nouveaux membres du Conseil d’administration de l’Office national d’identification de la population (ONIP). C’est une femme, Geneviève Inagosi, qui prend la tête du conseil d’administration de l’Office, alors qu’Adolphe Lumanu, ancien ministre de l’Intérieur, a été nommé directeur général.
Combien de temps prendra le recensement ?
En rendant opérationnel l’ONIP, le président Joseph Kabila réactive le serpent de mer d’un recensement complet de la population, dont les chiffres sont obsolètes depuis… 1984 ! L’opération a d’ailleurs été plusieurs fois reportée. A Kinshasa, beaucoup s’inquiètent de la proximité d’un possible recensement avec la tenue des élections locales, prévues en 2015. Selon la Constitution congolaise, le fameux recensement doit avoir lieu « en amont des élections ». La question est donc de savoir combien de temps peut prendre un tel recensement dans un pays grand comme l’Europe occidentale, sans voies de communication et avec une population approximative de 70 millions d’habitants ? Seule certitude : il y a peu de chance qu’une telle opération soit bouclée en moins d’une année. Dans un entretien accordé à Afrikarabia, l’opposant Vital Kamerhe (UNC) estimait à 3 ou 4 ans la durée nécessaire pour une telle opération –voir notre article. L’inquiétude est donc grande de voir le calendrier électoral « glisser », décalant également les élections générales (présidentielle et législatives) fixées en 2016.
Retards et manque d’argent
Une autre source de préoccupation plane également sur le calendrier électoral congolais : son financement. Après les élections contestées de novembre 2011, le gouvernement avait affirmé sa volonté de financer intégralement ses prochains scrutins. Selon une ONG locale, Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA), les autorités congolaises avaient prévu d’allouer 169 millions de dollars au processus électoral. Aujourd’hui, la commission électorale n’a obtenu que 30 millions. Selon l’AETA, « l’organisation des élections n’est techniquement plus possible ». Enfin, l’Aprodec, une association congolaise basée à Bruxelles, dénonce régulièrement les atermoiements de la CENI, notamment en ce qui concerne la fiabilité du fichier électoral. En 2011, de nombreuses irrégularités avaient été relevées au cours des élections présidentielle et législatives. L’Aprodec note que « l’opération de fiabilisation du fichier électoral censée prendre fin le 21 octobre 2014 est toujours en cours ». Par ailleurs, l’audit externe qui devait débuter le 1er octobre 2014 « n’a toujours pas commencé » selon l’association.
Joseph Kabila joue-t-il la montre ?
Dans ce contexte, peu nombreux sont ceux qui croient encore réaliste le calendrier publié par la CENI. Du côté de la majorité présidentielle on affirme vouloir justement tenir compte des « ratés » des élections de 2011 pour améliorer « la transparence et le crédibilité des scrutins ». Seul souci : les retards accumulés et le manque de financement risquent de reporter les scrutins de 2015 et sans doute ceux de 2016. Un « glissement » du calendrier que dénoncent les partis d’opposition qui craignent ainsi voir Joseph Kabila se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. Le président congolais est en effet empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat. Un vive débat secouait la classe politique autour d’un possible projet de révision constitutionnelle qui aurait permis au président congolais de se représenter en 2016. Mais après la chute du président Burkinabé Blaise Compaoré, qui projetait lui aussi de modifier la Constitution pour rester dans son fauteuil, il est désormais peu probable que le parti de Joseph Kabila passe en force avec une révision constitutionnelle. Seul moyen pour rester au pouvoir, l’opposition pense que le président congolais « joue la montre » et retarde la tenue des élections par manque de temps et de moyens. Pour le moment, aucune information en provenance de la CENI n’est venue rassurer les plus sceptiques."
"Le conseil de sécurité des Nations Unies pour un processus électoral crédible en RDC
° http://latempete.info/le-conseil-de-securite-des-nations-unies-pour-un-processus-electoral-credible-en-rdc/
Dossier des FDLR : l’ONU flouée
Au terme d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC, l’organe délibérant de l’ONU désapprouve le comportement irresponsable des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda(FDLR) qui, malgré la pression exercée sur eux, refusent de rejoindre les camps de cantonnement afin de leur réinsertion et rapatriement au Rwanda.
Dans une déclaration finale, le Conseil de sécurité des Nations Unies constate avec une profonde préoccupation que le processus de désarmement volontaire des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FLDR) n’avançait pas en République démocratique du Congo (RDC) et a rappelé que leur neutralisation rapide était une priorité absolue.
Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité, cet organe souligne qu’en ce qui concerne le désarmement volontaire, » l’échéance du 2 janvier 2015 fixée par la région ne doit plus être repoussée. «
Il a demandé à la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) et au gouvernement congolais » de mettre immédiatement à jour les plans d’action relatifs aux opérations militaires devant être lancées contre les FDLR en janvier au plus tard. «
» Le Conseil demande à nouveau au gouvernement congolais de lancer immédiatement, en coordination avec la MONUSCO, des opérations militaires contre les dirigeants et les membres des FDLR qui ne participent pas au processus de démobilisation ou qui continuent de porter atteinte aux droits de l’homme « , souligne la déclaration.
Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé en outre que » la neutralisation rapide des FDLR est une priorité absolue pour ce qui est de stabiliser la République démocratique du Congo et la région des Grands Lacs et de protéger la population civile. «
Des dirigeants et des membres des FDLR ont participé au génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994, durant lequel des Hutu modérés et d’autres personnes qui s’opposaient aux exactions ont également été tués.
Dans sa déclaration, le Conseil a aussi condamné fermement les attaques perpétrées dernièrement par les Forces démocratiques Alliées (ADF), qui ont tué brutalement plus d’une centaine de civils, essentiellement des femmes et des enfants dans le territoire de Beni. Il a également rappelé qu’il importe de mener à bien la démobilisation permanente des ex-combattants du Mouvement du 23 mars (M23).
Toutefois, il y a lieu de rappeler qu’à l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République démocratique du Congo tenue dernièrement à New York, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler, avait averti les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qu’en cas d’échec du processus de désarmement d’ici le 2 janvier, » une action militaire » contre les éléments réfractaires de ce mouvement serait » inévitable « .
» Les FDLR ont deux mois et six jours pour déposer les armes, et ce, de manière inconditionnelle « , a dit M. Kobler. » Le 2 janvier, il n’y aura plus d’excuse pour expliquer des retards supplémentaires « , tance Martin Kobler.
Il avait aussi exhorté le gouvernement de la RDC à accélérer la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) afin de réintégrer les ex-combattants du Mouvement du 23 mars (M23).
Pour un processus électoral crédible
S’agissant de prochaines élections parlementaires et présidentielle en RDC, le Conseil de sécurité a rappelé qu’il incombe au gouvernement congolais et à ses partenaires nationaux d’assurer un processus électoral transparent et crédible.
Il a demandé la publication d’un calendrier électoral et d’un budget détaillés, et a souligné qu’il importait de planifier et de préparer pleinement et en temps utile ces élections.
Il a rappelé par ailleurs que la MONUSCO ne pourrait apporter un soutien logistique qu’après l’adoption d’une feuille de route et d’un budget pour les élections."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Compatriotiquement!RDC : le processus électoral en danger ?
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-le-processus-electoral-en-danger/
Le manque de financement et les retards accumulés dans l’organisation des élections menacent les scrutins locaux de 2015. Selon Nick Elebe (OSISA) « il faut tirer la sonnette d’alarme dès maintenant, après, il sera trop tard ».
Le calendrier électoral sera-t-il respecté en République démocratique du Congo (RDC) ? Les doutes sont de plus en plus sérieux sur la bonne tenue des élections locales prévues dès 2015. Plusieurs signaux envoyés par la Commission électorale (CENI) font craindre un glissement du calendrier. Les finances tout d’abord. Selon une ONG locale, Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA), les autorités congolaises avaient prévu d’allouer 169 millions de dollars au processus électoral. Mais pour l’instant, il n’y a que 30 millions dans les caisses. Et puis il y a les délais. La CENI accumule les retards dans la fiabilisation du fichier électoral, fortement contesté lors des élections chaotiques en 2011. Les opérations de « nettoyage » du fichier sont encore en cours et l’audit externe n’a toujours pas commencé, selon l’association Aprodec. Pire, le président Joseph Kabila a annoncé début novembre la composition d’un Office national d’identification de la population (ONIP) afin d’entamer un recensement général de la population, obsolète depuis 30 ans. Toutes ces opérations risquent donc de retarder la tenue des élections locales de 2015 et par ricochet, de la présidentielle de 2016.[/size]
Déjà 7 mois de retard
Nick Elebe est responsable de l’OSISA à Kinshasa
Dans ce contexte, de nombreux observateurs s’inquiètent de la lenteur avec laquelle la CENI et le gouvernement préparent les prochaines échéances électorales. Des retards d’organisations qui interviennent dans un climat de politique intérieur tendu. L’opposition congolaise soupçonne en effet le président Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir en modifiant la Constitution ou en « rallongeant » son mandat actuel, faute de pouvoir organiser des élections dans les délais – voir notre article. Vendredi 12 novembre, la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) invitait Nick Elebe, qui dirige le bureau d’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA) en République démocratique du Congo. Selon ce juriste, la RDC se trouve aujourd’hui dans la même situation qu’avant les élections très contestées de 2011. « A l’époque, on savait qu’on allait au clash. Il y avait toutes les raisons de tirer les sonnettes d’alarme. On aurait pu le faire. On ne l’a pas fait ou pas suffisamment fait. Aujourd’hui on sait que le calendrier électoral a pris au moins 7 mois de retard selon AETA. On sait qu’on est en retard et le moment d’agir, c’est maintenant ». Pour Nick Elebe, « il faut sortir de l’attentisme et faire s’asseoir les différents acteurs autour d’une même table ».[/size]
« Quelles sont les élections les plus importantes ? »
La bonne idée serait peut-être de reconnaître, qu’au regard de la situation actuelle, l’organisation d’élections locales, très coûteuses à mettre en place, n’est plus vraiment réaliste. « La première chose serait de fixer les priorités, précise Nick Elebe. Quelles sont les élections qui semblent être les plus importantes et qui peuvent avoir le plus gros impact sur la paix et la stabilité du pays ? Réaliser des élections locales c’est très sexy mais est-ce encore possible ? ». Le chercheur prévient que les conséquences d’élections ratées « pourraient être dramatiques pour la RDC ». « Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités ». Mais si rien ne se passe, que peut faire la communauté internationale ? Nick Elebe prône une attitude « plus robuste » des différents acteurs internationaux. « Il faut un débat sérieux entre les partenaires de la RDC sur le message qu’ils doivent apporter. Un message commun et des actions communes. Tout partenariat doit être évalué ». Conditionnaliser l’aide internationale à la République démocratique du Congo constitue l’un des leviers importants dont dispose la communauté internationale pour pouvoir peser sur le cours des événements. Un levier visiblement peu et pas assez utilisé. En octobre 2013, un rapport épinglait l’Union européenne (UE) pour la mauvaise gestion de son aide au Congo – voir notre article. Nick Elebe, estime que les partenaires de la RDC doivent faire entendre leur voix : « le bon moment c’est maintenant, après, il sera trop tard ».
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
PREMIERE VICTOIRE DE L’OPPOSITION? Le gouvernement retire les quatre projets des lois portant révision de la Constitution
par FreeDiomi le 17 novembre 2014
[img(566.8px,152.8px)]https://fsddc.files.wordpress.com/2014/11/capture171114.png?w=851&h=231[/img]
Politique 17 novembre 2014
Le gouvernement retire les quatre projets des lois portant révision de la Constitution
Si l’article était modifié, cela conduirait l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect qui donne lieu à une révision. Le but de la majorité était de réduire les citoyens de leur droit le plus légitime, celui de voter. Comme l’idée de la révision n’a pas tenu, le pouvoir envisagerait la prolongation du mandat de Kabila par un glissement avec l’installation de l’ONIP-office national d’identification de la population. Structure chargée d’organiser le recensement en RD-Congo.
C’est une manoeuvre de la part de la Kabilie pour prolonger le mandat de Kabila. C-NEWS promet d’apporter des informations supplémentaires dans sa prochaine publication.
YVES BUYA
http://democratiechretienne.org/2014/11/17/premiere-victoire-de-lopposition-le-gouvernement-retire-les-quatre-projets-des-lois-portant-revision-de-la-constitution/
par FreeDiomi le 17 novembre 2014
[img(566.8px,152.8px)]https://fsddc.files.wordpress.com/2014/11/capture171114.png?w=851&h=231[/img]
Politique 17 novembre 2014
Le gouvernement retire les quatre projets des lois portant révision de la Constitution
D’après les mêmes sources, le gouvernement l’aurait fait en toute discrétion. Question d’effacer toutes les traces et d’éviter surtout le cas Burkinabé. Si cette information s’avérait exacte, cela prouverait à suffisante que le pouvoir en place à tirer clairement les leçons du Faso. L’idée était de réviser la Constitution pour maintenir Kabila au pouvoir au-delà de 2016. Ce changement de stratégie de dernière minute fait suite aux pressions internes et de la communauté internationale exigeant à Kabila de respecter la Constitution laquelle limite les mandats présidentiels à deux. La nouvelle doit enchanter les antirévisionnistes qui promettent pire au régime s’il persistait et signé sur décision. Parmi les dispositions qui devraient être modifiées figure l’article 197, lequel reconnait l’élection des députés provinciaux au suffrage universel direct et non indirect.Le gouvernement aurait retiré les quatre projets des lois portant révision des certaines dispositions de la Constitution, ont rapporté à C-News des sources bien informées auprès de l’Assemblée nationale.
Si l’article était modifié, cela conduirait l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect qui donne lieu à une révision. Le but de la majorité était de réduire les citoyens de leur droit le plus légitime, celui de voter. Comme l’idée de la révision n’a pas tenu, le pouvoir envisagerait la prolongation du mandat de Kabila par un glissement avec l’installation de l’ONIP-office national d’identification de la population. Structure chargée d’organiser le recensement en RD-Congo.
C’est une manoeuvre de la part de la Kabilie pour prolonger le mandat de Kabila. C-NEWS promet d’apporter des informations supplémentaires dans sa prochaine publication.
YVES BUYA
http://democratiechretienne.org/2014/11/17/premiere-victoire-de-lopposition-le-gouvernement-retire-les-quatre-projets-des-lois-portant-revision-de-la-constitution/
KOTA
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"RDC: l’opposition inquiète sur un possible report de la présidentielle
° http://www.rfi.fr/afrique/20141117-rdc-sauvons-congo-fayoulou-ngoy-report-presidentielle/
L’opposition de RDC lance une nouvelle opération pour contrer le maintien de Joseph Kabila au pouvoir après 2016. Elle est signée de la coalition « Sauvons le Congo » et invite la population à boycotter toute action qui tendrait à contourner la Constitution et à repousser la présidentielle de 2016.
Retirer tous les projets de révision constitutionnelle, supprimer l’Office national d’identification de la population : ce sont les deux principales exigences de Savons le Congo, une plateforme de l’opposition..
Le député Martin Fayoulou et le leader de la société civile, Christopher Ngoy, qui font appel à la population, veulent empêcher coûte que coûte le maintien du président Kabila au pouvoir après 2016. « Sauvons le Congo » soupçonne la majorité, qui domine l’Assemblée nationale, de vouloir prolonger la présence de Joseph Kabila à la tête du pays par tous les moyens, y compris l’organisation d’un recensement général de la population, qui selon certaines sources, devrait glisser vers 2019–2020.
L’opposition veut une annonce publique de Kabila
Selon les signataires du document, la présidentielle serait ainsi reportée de quelques années d’où l’invitation à la population à boycotter et à rejeter toute initiative qui tendrait à éviter ou à contourner les élections en 2016. Une allusion faite à l’Office national d’identification de la population.
Plus exigeante, la plateforme demande au président Kabila de renoncer publiquement à un troisième mandat, au risque de compromettre la stabilité et la consolidation de la démocratie."
"INVITE AFRIQUE
J.M. Guéhenno:«L'exemple du Burkina devrait faire réfléchir en RDC»
° http://www.rfi.fr/emission/20141117-jean-marie-guehenno-icg-burkina-rdc-mandat-presidentiel-constitutions-afrique/
Pendant huit ans, de 2000 à 2008, il a été le numéro 2 des Nations unies et le chef des opérations de maintien de la paix. Aujourd'hui, le diplomate français Jean-Marie Guéhenno préside l'ONG International crisis group. Que pense-t-il de l'action des casques bleus au Congo et au Mali ? Quelle est son opinion sur les chefs d’États africains qui veulent modifier leur constitution pour briguer un 3e mandat ?
RFI : Jean-Marie Guéhenno bonjour. Après la chute de Blaise Compaoré est-ce qu’il peut y avoir un effet domino ?
Jean-Marie Guéhenno : un président qui essaie de changer la règle du jeu pour s’éterniser au pouvoir... je crois tous les chefs d’Etat africains devraient faire attention. Je pense que dans certains pays – je pense par exemple à la République démocratique du Congo – où on parle beaucoup de révision de la Constitution, c’est un exemple qui devrait faire réfléchir. C’est très important que la République démocratique du Congo ne change pas la règle du jeu.
Pensez-vous comme beaucoup d’hommes politiques, qu’après dix ou quinze ans de pouvoir il faut une alternance ?
Je le crois absolument. Le pouvoir isole dans tous les pays inévitablement ! Et donc on a toujours besoin de sang neuf.
Vous parlez de la République démocratique du Congo. En Occident, aux Etats-Unis, en Europe, beaucoup pensent que dans un tel pays il vaut mieux un régime stable qu’un régime démocratique.
Je crois que dans un pays comme le Congo, – qui est un pays très divers – c’est compliqué de gérer la démocratie. Mais je pense que la stabilité du Congo se réalisera le jour où les différentes composantes du pays pourront se retrouver dans les pouvoirs qui les dirigent dans les différentes provinces. Et que l’idée qu’une main de fer peut assurer la stabilité d’un pays comme la République démocratique du Congo, je ne crois pas que ce soit possible. On verrouille les tensions, on les ignore, mais elles ne disparaissent pas. On met un couvercle sur la cocotte-minute et un jour la cocotte-minute explose ! On l’a vu un certain nombre de fois.
En République démocratique du Congo il y a une force de l’Onu, composée d’environ 20 000 hommes. Mais que peuvent faire ces 20 000 Casques bleus pour la sécurité de quelque 60 millions de Congolais ?
Vingt mille hommes c’est un chiffre dérisoire. Ce qui est extraordinaire c’est que dans un certain nombre de circonstances ils aient pu faire une différence. On l’a vu récemment avec la brigade d’intervention qui a mis fin aux activités du M23 dans l’Est du pays. Mais même là, la force militaire, il a fallu qu’elle soit accompagnée d’un environnement politique. Et je dois dire que l’Onu n’aurait pas réussi ce qu’elle a réussi dans l’Est s’il n’y avait pas eu des forces congolaises courages, patriotes, qui ont joué un très grand rôle. Et puis il y a eu la pression politique pour qu’il n’y ait pas d’interférence de pays voisins au Congo. Et ça a été très important.
Autre force de l’Onu très critiquée, la Minusma au Mali. Et au ministère français de la Défense on s’étonne que seuls 25 % des Casques bleus soient au nord de la boucle du Niger.
Les troupes de la Minusma n’ont pas toujours les équipements nécessaires, l’entraînement nécessaire. Je pense qu’il faut un peu d’indulgence. Et moi je crois personnellement, que dans ce genre de missions difficiles il faut un appui, une capacité de soutien aussi, fournis par des troupes très bien équipées. Il faut que le risque soit partagé.
Et les Casques bleus ne peuvent pas remplacer les soldats français ?
Je crois qu’il y a une complémentarité. Une force comme la force française peut aider parce qu’elle peut être une sorte de force d’action rapide qui, quand il y a une difficulté quelque part, peut agir rapidement, monter en puissance. Ce qu’une force des Nations unies laissée à elle-même a beaucoup plus de mal à faire.
Avec la guerre au Nord-Mali, le Tchad est devenu un pilier de la stratégie régionale. Est-ce que cette place ne met pas le président Idriss Deby en position de force face aux Occidentaux qui pourraient lui demander de démocratiser son régime ?
Je crois que le Tchad effectivement a joué un rôle important dans un certain nombre d’opérations. Il a des forces aguerries qui connaissent bien notamment la guerre du désert. Je pense qu’il est très important pour l’avenir du Tchad que toutes les composantes de ce pays très divers soient représentées, aient une voix. Et donc je pense qu’au Tchad on a besoin d’évolution politique, que la sagesse pour le président Deby ce serait de le reconnaître et de faire une véritable ouverture dans ce pays.
Jean-Marie Guéhenno, quand vous étiez à l’Onu, vous supervisiez de multiples médiations. Est-ce que le facteur humain, ça compte ?
C’est décisif. Parce que la médiation ça repose sur la confiance que les partis vous font. Et donc il y a une grande dimension d’équation personnelle. Ne pas être arrogant, savoir écouter… Je dirais que Saïd Djinnit qui connaît très bien l’Afrique , qui a été Commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine – on le voit à l’œuvre maintenant dans les Grands Lacs – et pour une région qui a tellement besoin de paix, moi je me suis beaucoup réjoui quand j’ai vu qu’il était chargé de ce dossier difficile.
Dans quelques jours Abdou Diouf va faire ses adieux à la Francophonie. Est-ce que cette organisation n’est pas devenue trop politique et n’a pas tendance à s’occuper de médiation et d’affaires qui ne la regardent pas ?
Vous savez, il y a des personnalités qui peuvent apporter beaucoup. Le président Abdou Diouf est très respecté dans toute l’Afrique. Et donc je crois que quand on la chance d’avoir un secrétaire général de ce calibre à la tête de la Francophonie, ça aurait été dommage de ne pas l’utiliser. Il faut utiliser les capacités là où elles se trouvent. Là encore, l’équation personnelle compte.
Et qui a votre préférence pour la succession ?
Oh ! Ça, je me garderai de prendre une position là-dessus.
Vous présidez une fondation qui se dit indépendante. Mais est-ce que International Crisis Group n’est pas de droit américain et est-ce que de fait ce n’est pas une organisation pro-occidentale ?
C’est une organisation de droit américain, vous avez raison. Mais si vous regardez la liste de notre conseil d’administration, on a des personnalités d’Afrique du Sud, du Nigeria… On a des personnalités chinoises, des Indiens… On a eu Kofi Annan lui-même…
Notre souci et mon souci personnel, c’est que le Crisis Group ce soit vraiment le ministère des Affaires étrangères de tous ceux qui n’ont pas de ministère des Affaires étrangères. Notre rôle, notre crédibilité consiste à ne pas représenter les priorités d’un pays ou d’un autre. C’est de parler pour tous ceux qui n’ont pas toujours une voix à la table des négociations et d’essayer d’inventer, d’imaginer des solutions sur la base d’une connaissance solide des faits."
"Abdou Diouf : « L’Afrique se porterait mieux si tout le monde acceptait la limitation du nombre de mandats à deux »"
° http://www.lemonde.fr/international/article/2014/11/17/abdou-diouf-l-afrique-se-porterait-mieux-si-tout-le-monde-acceptait-la-limitation-du-nombre-de-mandats-a-deux_4524861_3210.html
"INTERNATIONALES
Abdou Diouf
Diffusion : dimanche 16 novembre 2014"
° http://www.rfi.fr/emission/20141116-abdou-diouf/
"Le pouvoir congolais médite «les leçons de Ouagadougou»
Décodage - (Abonnés)
° http://jn.lesoir.be/?_ga=1.46523812.268696801.1397507779#/article/187516
La chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso a été suivie de près sur le continent africain. En particulier en République Démocratique du Congo, où se profilent des élections à hauts risques, dominées par la délicate succession du président Joseph Kabila, qui arrive au terme de ses deux mandats.(...)"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"Après la chute de Compaoré, Kabila peut-il faire réviser la Constitution de RDC ?
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141120134647/joseph-kabila-blaise-compaore-constitution-congolaise-opposition-rdc-rdc-apres-la-chute-de-compaore-kabila-peut-il-faire-reviser-la-constitution-de-rdc.html
[/url]
Manifestation le 23 septembre 2014 près de Kinshasa, en RDC.
On le sait : la chute de Blaise Compaoré a été énormément suivie et commentée dans les pays africains. En RDC notamment, où l'hypothèse d'une révision constitutionnelle en vue d'une réélection de Joseph Kabila en 2016 agite les esprits.[/b]
La chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso semble avoir refroidi à Kinshasa les partisans d'une révision constitutionnelle susceptible de permettre au président Joseph Kabila de rester en poste après 2016. Pour plusieurs diplomates et analystes, l'option désormais privilégiée pour permettre à M. Kabila d'effectuer un troisième mandat consiste à retarder au maximum l'échéance de la présidentielle censée avoir lieu en novembre 2016.
"La chute de Blaise Compaoré a changé les choses ici, cela a été un vrai coup de tonnerre, un vrai signal d'alerte pour le pouvoir", dit un diplomate en poste à Kinshasa. "Kabila et ses acolytes ont dû suivre cela de près et non sans inquiétude. La censure de ces événements ou leur minimisation dans le discours public sont assez révélateurs", commente un analyste congolais sous le couvert de l'anonymat.
"Cela a été un vrai coup de tonnerre, un vrai signal d'alerte pour le pouvoir, dit un diplomate en poste à Kinshasa."
André Atundu, ancien ambassadeur et responsable de la communication pour la Majorité présidentielle, doute que les Congolais suivent "aveuglément ce qui s'est passé au Burkina", mais concède : "La leçon c'est que la classe politique doit faire attention au pouvoir que le peuple lui a donné, car le peuple peut le lui reprendre."
Arrivé au pouvoir en 2001, Joseph Kabila a été élu en 2006 à l'occasion des premières élections démocratiques du pays, puis en 2011 lors d'un scrutin contesté par l'opposition et la communauté internationale. La Constitution lui interdit donc de briguer un nouveau mandat en 2016.
S'il n'a jamais révélé publiquement ses intentions, des membres de la majorité et du gouvernement ont plaidé ouvertement pour un changement de Constitution dont il serait bénéficiaire. Difficile de croire que ces déclarations se seraient faites sans son accord.
Le scénario battait déjà de l'aile
Au cours de la session en cours, le Parlement doit étudier des projets de révision constitutionnelle présentés par l'exécutif pour modifier le mode de scrutin des prochaines élections provinciales. Mais l'opposition soupçonne que l'examen de ces textes sera le moment choisi par la majorité pour toucher plus largement à la loi fondamentale.
Mais les événements au Burkina ont conduit, "au moins provisoirement, à mettre sous le boisseau le projet de révision constitutionnelle", note le diplomate. Selon des sources parlementaires, les élus devraient à la place se pencher sur une proposition de loi électorale, déposée par un député indépendant.
Pour Fidel Bafilemba, chercheur de l'ONG américaine Enough Project, le scénario d'une modification constitutionnelle avait déjà "perdu de l'élan" avant la révolte burkinabè, à cause des pressions de la communauté internationale et de l'Église catholique, et des mises en garde de plusieurs responsables politiques influents, certains membres de la majorité.
"Seule l'armée" serait en mesure de déstabiliser le régime
Pour retarder la présidentielle, plusieurs scénarios sont jugés possibles : l'organisation préalable d'un recensement administratif, qui devrait prendre au minimum 18 mois, ou la tenue en premier d'élections locales (prévues en théorie pour 2015).
Plusieurs analystes et hommes politiques estiment qu'une telle consultation risque d'attiser les antagonismes locaux, en particulier dans l'est, et d'aviver une violence susceptible de servir de prétexte pour bloquer le processus électoral.
L'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et les États-Unis tentent d'éviter un report des élections. Néanmoins, indique-t-on de source diplomatique, certains pays pourraient s'en accommoder, si et seulement si cela permettait de "faire de bonnes élections".
Pour plusieurs diplomates, la forte augmentation des budgets alloués à l'armée, à la police et aux autres services de sécurité inscrite dans le projet de loi de finances pour 2015, comme les récentes nominations à la tête de l'armée, pourraient être le signe que le pouvoir se prépare à une épreuve de force.
Le récent déboulonnage d'une statue du président Kabila par une foule en colère dans l'est serait-il le signe avant-coureur d'émeutes populaires susceptibles d'emporter le pouvoir ? Beaucoup en doutent. Les habitants de Kinshasa rappellent volontiers qu’on tire facilement à balles réelles sur les manifestants, et les morts des violences pré et postélectorales de 2011 sont encore bien présentes dans les mémoires. Pour un haut fonctionnaire de l'ONU à New-York, "seule l'armée" serait en mesure de déstabiliser le régime.
(Avec AFP)"
"Nouvelle campagne de la plate-forme «Sauvons la RDC» contre la révision constitutionnelle
° http://radiookapi.net/actualite/2014/11/20/nouvelle-campagne-de-la-plate-forme-sauvons-la-rdc-contre-la-revision-constitutionnelle/
]
Martin Fayulu, juillet 2014.
La plate-forme de l’opposition «Sauvons la RDC» a lancé une nouvelle campagne pour empêcher toute initiative tendant à maintenir le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila au pouvoir au delà de 2016. Le coordonnateur de cette structure, Martin Fayulu Madidi, distribue, depuis quelques jours à Kinshasa et à l’intérieur du pays, un message estampillé : «Peuple congolais, l’heure a sonné, réveille-toi».
«Nous demandons à la population congolaise de tout faire pour barrer la route, de boycotter et d’interdire tout ce qui a tendance d’éviter les élections en 2016 », a indiqué Martin Fayulu.
Le député Fayulu craint que la mise en place de l’Office national d’identification de la population (Onip) serve d’alibi à la majorité présidentielle pour qu’elle tire les choses en longueur et n’organise pas l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel:
«Le nouveau-né chez les Kabilistes, Onip pour glisser après 2016. Nous avons vu tout ça de loin et nous disons non».
Martin Fayulu a également appelé au retrait, à l’Assemblée nationale, des projets de loi relatifs à la révision des articles 197 et 198 de la constitution qui, selon lui, procèdent des manœuvres dilatoires.
Il a par ailleurs appelé le chef de l’État à dire clairement qu’il ne se présentera pas à la présidentielle de 2016.
En avril dernier, la Société civile du Katanga avait également réaffirmé son opposition à une révision constitutionnelle en RDC visant à prolonger le mandat de Joseph Kabila. Pour cette structure, il n’est pas question de prolonger le mandat du chef de l’Etat actuel, qui expire en décembre 2016, pour cause de report de l’élection présidentielle. Dieudonné Bin Masudi, membre de la société civile du Katanga, avait même fait état d’une pétition initiée pour faire échec à toute éventuelle révision constitutionnelle.
Plusieurs formations de l’opposition politique congolaise soupçonnent Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir après la fin de son mandat en décembre 2016."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
24/11/14/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=200082&Actualiteit=selected
Plusieurs articles dans la presse de ce jour concernent le processus électoral, que lesuns envisagent sous l’angle du recensement de la population, d’autres sous celui d’une éventuelle révision constitutionnelle. La presse évoque aussi l’évaluation de l’économie congolaise de ces 50 dernières années faite par le Palu en marge de la célébration du cinquantenaire de ce parti. La télévision JUA a été interdite de diffusion, ce qui pose encore une fois laquestion de la liberté des médias. Tout cela est saupoudré de « divers » et assaisonné d’un peu de sport.
Processus électoral (Recensement / Révision constitutionnelle)
ACP s’est intéressée à la « présentation officielle de l’Office National d’Identification de la Population »
Le ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Richard Muyej Mangeze a procédé vendredi au Congo Fleuve Hôtel, à la présentation officielle de l’Office National d’indentification de la population (ONIP) ainsi que des membres du Conseil d’Administration et du Comité de gestion de cet office en présence des membres du Gouvernement, des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques, des organismes du système des Nations Unies, de la Commission électorale Nationale indépendantes, des partis et regroupements politiques ainsi que de la société civile.
L’Avenir, sous le titre « Recensement de la population: pas d’agenda caché pour la Majorité présidentielle », revient sur la présentation des membres de l’Office national de l’identification de la population (ONIP), ce vendredi dernier, 21 novembre, à Kinshasa.
A cette occasion, le directeur général de cet office, Adolphe Lumanu, a répondu à certains politiciens qui estiment que le recensement de la population relève d’un « agenda caché » de la Majorité présidentielle. Il indique que le Professeur Lumanu a fustigé le comportement d’une certaine opposition politique qui pense qu’en soutenant le recensement, la Majorité présidentielle aurait un agenda caché.
Et pourtant, écrit L’Avenir, c’est l’opposition politique qui a la mémoire courte. Car, lors de son conclave tenu à Kinshasa du 02 au 11 juillet 2013, elle avait préconisé, dans la perspective des concertations nationales, de repenser le système électoral congolais, notamment par le recensement administratif de la population, afin de déterminer entre autre, le calcul du quotient électoral non pas en fonction du nombre des citoyens enrôlés, mais plutôt de celui des recensés, mentionne le quotidien. Nombreux sont les observateurs de la scène politique qui sont au regret de constater qu’une année après, l’opposition ne tient plus le même discours, fait remarquer ce journal.
Richard Muyej a indiqué que l’ONIP a reçu du législateur la mission d’identifier systématiquement et effectivement la population, constituer et entretenir le fichier général de la population, délivrer la carte d’identité et d’autres imprimés de valeur, etc. Et ce, avant d’exhorter les nouveaux promus à plus d’abnégation, de créativité et de professionnalisme, pour que l’ONIP réponde aux attentes du Président de la République, du Gouvernement et de la population. D’autant plus que c’est à travers le fichier général de la population que la CENI va constituer le fichier électoral pour l’organisation des élections.
La Prospérité, dans son édito intitulé « Agenda caché ? », tente d’expliquer pourquoi certains politiques trouvent suspecte l’organisation du recensement de la population avant les élections de 2016. Le journal note deux faits qui, selon lui, créent polémique.
Pour les uns, avance ce joiurnal, chercher à tout prix à réaliser le recensement administratif procède des stratagèmes savamment orchestrés pour retarder les scrutins de 2016. Ils disent que le temps ne s’y prête, parce que le délai reste court.
Pour d’autres, mentionne encore le quotidien, l’argent destiné au fonctionnement de l’ONIP pouvait bien permettre à la CENI d’organiser les élections couplées de 2016. Le journal avance le chiffre de cinq cents millions de dollars américains.
(Il faut certes cesser de vouloir des choses contradictoires, mais aussi cesser de voir des contradictions là où il n’y en a pas. Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Fort bien. Mais, si l’on admet cette évidence, il faut aussi admettre que le recensement doit avoir la priorité sur le respect fétichiste du calendrier.Il faut cesser de brandir comme des dogmes des affirmations sur le temps nécesaire pour mener à bien le recensement, qui varient de 18 moisà six ans !. En réalité c’est une question de choix non sur le coût de l’opération,mais sur la méthode : une province à lafoisoules 11 provinces en même temps. Il faut admettre que Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, ne peut être maintenu à la Présidence de la CENI ! Il faut admettre aussi que depuis novembre 2011, il n’y a plus d’autorité légalevraiment digne de ce nom en RDC. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort a consisté à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Il faudrait admettre encore que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on sanctionne les responsables et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Il faudrait admettre enfin que ces élections ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité actuellement usurpée peut, au grand maximum être considérée comme provisoire, intérimaire ou transitoire. NdlR)
Le Phare, lui, se penche sur la « Révision constitutionnelle : nouvel avertissement de Hollande aux présidents à vie », et commente :
« Le président français, François Hollande, continue de passer aux yeux de l’opinion tant africaine qu’internationale pour le principal architecte du scénario surréaliste ayant conduit à la triste fin de règne de Blaise Compaoré, candidat à la présidence à vie à la tête du Burkina Faso. Alors que celui qui avait nargué le président américain Barack Obama, au lendemain du Sommet USA-Afrique du mois d’août dernier, en soutenant que sans hommes forts, l’Afrique ne pouvait avoir d’institutions fortes, est devenu un authentique « SDF », et continue de méditer sur ses 27 ans de règne sans partage, le numéro un français semble décidé à ne pas relâcher la pression sur ses éventuels adeptes.
En effet, lors de sa sortie publique du dernier week-end, à l’occasion de la remise des prix aux lauréats de la « Fondation Chirac pour la Prévention des Conflits », il est revenu sur l’actualité de l’heure à travers le continent africain, à savoir l’expiration imminente des mandats de plusieurs Chefs d’Etat et les velléités de modification des textes constitutionnels annoncées avec fracas ça et là avant la chute déshonorante de Blaise Compaoré. Depuis les événements du Burkina Fasso, les candidats aux mandats à vie et leurs « alliés » politiques sont devenus plus discrets. Même les tenants des référendums populaires visant les tripatouillages des textes constitutionnels ne donnent plus de la voix.
C’est dans ce climat de recherche des solutions de rechange pour les candidats à la présidence à vie que François Hollande vient de lancer un nouvel avertissement de nature à faire frémir plus d’un chef d’Etat africain fiché comme en voie d’épuiser ses mandats présidentiels. « L’Afrique a besoin que l’on promeuve partout des valeurs démocratiques. Et encore ces derniers jours, la population du Burkina Faso a fait une belle démonstration qui doit, à mon avis, faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir au-delà du temps nécessaire à la tête de leurs pays, en violant l’ordre constitutionnel », souligne-t-il.
Et l’imprévisible locataire de l’Elysée de poursuivre : «Parce que ce qu’a fait la population du Burkina Faso, c’est tout simplement de faire respecter le droit et de permettre que l’on empêche de réviser une Constitution, une loi fondamentale pour une convenance personnelle ».
Sourds comme Compaoré ?
De tels propos sont perçus par de nombreux observateurs comme l’expression d’un nouveau et sévère avertissement de François Hollande aux dirigeants africains, enclins à ne pas vouloir passer la main pour des sorties honorables en fin de mandat. Il se dégage un fort sentiment de ras-le-bol chez les décideurs politiques occidentaux et américains face à la persistance des régimes non démocratiques à travers l’Afrique, animés par des présidents-monarques qui charcutent les Constitutions au gré de leurs intérêts et de ceux des membres de leurs clans politiques.
En principe, tous les chefs d’Etat et leurs « alliés » politiques visés par une telle mise en garde devraient tourner et retourner dans tous les sens la lettre adressée par le président français à son ex-homologue Blaise Compaoré, l’exhortant à se retirer du pouvoir au terme de son quatrième mandat et à rebondir au niveau du Secrétariat général de la Francophonie. Sourd et aveugle, l’homme fort du Burkina Faso a choisi le passage en force, comptant sur la peur légendaire de la « majorité silencieuse », la puissance de feu de son armée et la solidité de ses alliances avec ses collègues dictateurs d’autres Etats, regroupés au sein d’un « syndicat » appelé à leur garantir la pérennité au pouvoir.
L’histoire a montré que Compaoré n’était qu’un colosse aux pieds d’argile et que sa Majorité parlementaire n’était qu’un conglomérat de profiteurs de la République, qui l’ont lâché dès que la « rue » brûlé le siège du Parlement et de la Radio Télévision Nationale, avant de se présenter aux portes de la présidence de la République. C’est le moment ou jamais, pour d’autres Compaoré en sursis, de rectifier le tir et de s’aménager des décors démocratiques et apaisés de fin de règne. Sinon, à l’image de Ben Ali (Tunisie), Hosni Moubarak (Egypte), Mouammar Kadhafi (Libye), Mobutu Sese Seko (ex-Zaïre), Laurent Gbabo (Côte d’Ivoire)… en lieu et place d’une retraite dorée, les téméraires risquent de s’exposer à un exil chaotique ».(...)"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"Recensement: un moyen pour prolonger le mandat de Kabila, selon Kamerhe
° http://radiookapi.net/actualite/2014/12/02/recensement-moyen-pour-prolonger-de-mandat-de-kabila-selon-kamerhe/
Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a déclaré lundi 1er décembre à Kinshasa que la mise en place de l’Office national de l’identification de la population (ONIP) est destinée à retarder la tenue des prochaines élections et prolonger ainsi le mandat de Joseph Kabila qui doit prendre fin en 2016. L’ONIP est chargé d’effectuer le recensement de la population.
Pour Vital Kamerhe, cet office d’identification de la population n’est qu’une nouvelle trouvaille de la majorité après avoir tenté de passer par le Parlement et un référendum pour réviser la constitution afin de prolonger le mandat de l’actuel président.
« Ils ont créé l’ONIP. Ils disent que c’est pour faire le recensement. Nous avons compris qu’après avoir essayé la première stratégie de faire un forcing à l’Assemblée nationale et au Sénat, ils ont senti que la majorité est fissurée. Ils ont senti que le président du Sénat a haussé le ton. Donc ça ne peut pas passer. Ils ont essayé le référendum. Après avoir visité la province du Bas-Congo, la Province Orientale et le Katanga, ils ont senti que le peuple est farouchement opposé à toute idée de révision. Là, ils trouvent une recette mais c’est un piège », soutient le président de l’UNC.
« Nous disons que le recensement qu’on est en train de vouloir faire c’est pour retarder tout simplement les élections », ajoute-t-il, réclamant un calendrier électoral « clair ».
« Nous exigeons un calendrier clair qui définit les étapes essentielles de tel sorte que 90 jours avant le 19 décembre 2016 à minuit, date de la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila, nous organisions les élections présidentielle et législatives nationales », réclame-t-il.
Le 21 novembre dernier, lors de la présentation des membres de l’ONIP à Kinshasa, le directeur général de cet office, Adolphe Lumanu, avait expliqué que le recensement de la population ne relevait pas d’un « agenda caché » de la Majorité présidentielle.
L’opposition soupçonne la majorité de vouloir modifier la constitution pour permettre au chef de l’Etat Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandat. L’actuelle constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels en RDC."
"RDC: les déclarations d’Hollande font mouche au sein de l’opposition
° http://www.rfi.fr/afrique/20141202-rdc-declarations-hollande-font-mouche-sein-opposition-kabila-kamerhe/
Les déclarations de François Hollande au sommet de la Francophonie de Dakar sont très commentées à Kinshasa. Le président français a lancé une mise en garde aux pays où « les règles constitutionnelles sont malmenées et où l'alternance est empêchée ». Alors que le débat sur une possible révision constitutionnelle défraie la chronique en RDC, le parti d'opposition Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe s'est félicité hier des propos de Francois Hollande à Dakar et a agité le spectre d'une réédition des événements du Burkina Faso version congolaise.
Le ton est ferme. C’est à la limite un défi lancé au pouvoir. L’UNC appelle le peuple congolais à se lever comme un seul homme à la manière du peuple burkinabè et faire échec à toutes tentatives de révision ou de changement de la Constitution.
Le parti de Vital Kamerhe invite ainsi l’opposition, la société civile et l’ensemble du peuple congolais à taire les querelles intestines pour gagner le combat de la démocratie et de l’Etat de droit. « La direction politique nationale de l’UNC appelle toutes les forces nationales acquises aux valeurs républicaines à faire bloc pour protéger la Constitution et entrer démocratiquement et définitivement cette démocratie dans les habitudes et la vie des Congolais, a déclaré Jolino Makelele, porte-parole de l’UNC, à RFI. En même temps, elle invite le peuple congolais à se lever comme un seul homme et à se prendre en charge pour barrer la route aux imposteurs et autres réfractaires au changement. »
La position de la France saluée
La position de la France au dernier sommet de la Francophonie à Dakar est saluée par l’UNC qui estime que cette position rejoint celles des Forces acquises au changement (FAC), des évêques et des Etats-Unis qui rejettent toute révision constitutionnelle dans l’intérêt personnel des ténors du pouvoir.
Le leader de l'UNC renchérit sur son porte-parole et dénonce l'objectif du recensement de la population organisé par les autorités de Kinshasa : « Nous devons éviter à notre nation un chaos que personne ne saurait arrêter. Ils [le pouvoir] ont créé l’Onip, l'Office national d'identification de la population. Ils disent que c’est pour faire le recensement. Mais c’est un piège, nous le voyons. Et nous disons [que] le recensement qu’on est en train de vouloir faire, c’est pour retarder tout simplement les élections. »
Et Vital Kamerhe d’exiger « un calendrier clair qui définit les étapes essentielles de telle sorte que quatre-vingt-dix jours avant le 19 décembre 2016 à minuit, date de la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila, nous organisions les élections présidentielles et législatives nationales. »"
"Présidents à vie : l’UNC salue la position de la France"
° http://www.lephareonline.net/presidents-vie-lunc-salue-position-france/
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ndonzwau
Re: JUSQU’AU-BUSTISTE, LE CLAN KABILA CONFIRME LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
"L’appel du Conseil de sécurité au gouvernement de la RDC
° http://www.lephareonline.net/lappel-du-conseil-securite-au-gouvernement-rdc/
Les tenants de la révision constitutionnelle en Afrique doivent avoir chaud sous les chaussons. En une semaine, il y a eu deux sorties du président français François Hollande sur le sujet. De l’artillerie lourde, en fait. D’abord, la conférence de presse à l’Elysée, face aux journalistes de TV5, RFI et France 24. «Ce qui s’est passé au Burkina Faso est le signe que les Africains tiennent à la démocratie, attachés à l’ordre constitutionnel. Quand on fait voter des peuples pour des constitutions par référendum, on ne doit pas les réviser impunément. Quand un chef d’Etat reste plusieurs mandats de suite, alors qu’à un moment, on a fixé une limite d’âge, ou un nombre de mandats de suite qu’on ne peut pas dépasser, on ne peut décider autrement».
Ensuite, il y a eu le discours de Dakar, au XVème sommet de la Francophonie : «Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où les libertés sont bafouées, là l’alternance où est empêchée, les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la démocratie, le droit et la justice». En guise d’avertissement, on ne saurait être plus clair. Quelques jours plus tôt, c’est de l’ONU qu’est venu un appel très fort pour le respect de l’ordre constitutionnel en RDC. A la manœuvre depuis plusieurs mois dans les capitales occidentales, Samy Badibanga peut afficher sa satisfaction. Après plusieurs rencontres avec les dirigeants européens, il avait plaidé pour que ces derniers passent carrément aux sanctions.
A la veille du sommet de Dakar, il s’était retrouvé à Paris aux côtés de nombreux opposants et personnalités de la société civile d’Afrique pour la mise en place d’une Plateforme africaine pour la démocratie et les libertés.
A Dakar, François Hollande n’a pas fait dans la dentelle. D’abord : «La Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l’aspiration des peuples, de tous les peuples à des élections libres». Ensuite, enfonçant le clou : «Ce qu’a fait le peuple burkinabè doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l’ordre constitutionnel». Mais, maints observateurs n’ont pas remarqué que le discours du président français est la conséquence, ou à tout le moins, s’inscrit dans une politique d’ensemble mise en place par les grandes puissances afin de faire, désormais, respecter les règles démocratiques en Afrique, particulièrement en RDC où les dernières élections ont été chaotiques. En témoigne la Déclaration du président du Conseil de sécurité de l’ONU qui est presque passé inaperçue à Kinshasa, mais qui est d’une importance capitale pour l’avenir proche du Congo-Kinshasa, car même aux Nations-Unies, l’on a également embouché la trompette du respect de l’ordre constitutionnel.
«Elections conformes à la constitution»
Dans une déclaration pour le mois de novembre, le président du Conseil de sécurité, le diplomate australien Gary Quinlan, a dit : «Le Conseil rappelle qu’il incombe au gouvernement de la République Démocratique du Congo et à ses partenaires nationaux d’assurer un processus électoral transparent et crédible. Il demande la publication d’un calendrier électoral et d’un budget détaillé, et souligne qu’il importe de planifier et préparer pleinement et en temps utile les prochaines élections parlementaires et présidentielle. Le Conseil réaffirme l’importance d’élections libres, régulières, pacifiques et ouvertes à tous, qui respectent la volonté du peuple congolais et soient conformes aux engagements que la République Démocratique du Congo a pris dans l’Accord-cadre en vue de favoriser la réconciliation, la tolérance et la démocratisation». Et il ajoute : «Le Conseil souligne que le bon déroulement d’élections
crédibles et conformes à la Constitution nationale sera déterminant pour la poursuite de l’action visant à promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit en République Démocratique du Congo et à établir une paix et une stabilité dans la région». Les défenseurs de la révision constitutionnelle en ont pris pour leur grade, car «conformes à la Constitution» signifie qui respecte l’ordre constitutionnel. Or celui-ci ne permet que deux mandats à la présidence de la République.
Conditionnement du soutien
Plus grave : pour la première fois, la communauté internationale menace et conditionne son aide. En effet, le président du Conseil de sécurité poursuit : «Le Conseil rappelle par ailleurs que la MONUSCO ne pourra apporter un soutien logistique qu’après l’adoption d’une feuille de route et d’un budget pour les élections. Il rappelle également que cet appui sera évalué et réexaminé en continu au regard des progrès accomplis par les autorités congolaises dans la gestion du processus électoral, selon les critères énoncés au paragraphe 16 de sa résolution 2053 (2012)».
Président du plus grand groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, le groupe UDPS et Alliés, et de ce fait leader de l’opposition parlementaire congolaise, Samy Badibanga affiche sa satisfaction. Il soutient avoir été le premier à avoir exigé, en juillet dernier dans une interview vidéo au site de Jeune Afrique, que les partenaires de la RDC passent à l’étape des sanctions. Cette année 2014 n’a pas été de tout repos pour lui. L’homme a multiplié des rencontres au niveau international pour obtenir davantage de pressions sur le régime afin de le dissuader de réviser – ou de changer – la Constitution. En février dernier, il était l’hôte du Parlement européen. Après avoir été reçu par le coordonnateur de l’Union européenne, M. Verbeeck, il a ensuite eu l’insigne honneur d’animer une conférence sur le thème: «RD Congo, quel avenir?». L’événement avait connu comme cadre la salle 3G3 du Bâtiment
Spinelli au parlement européen. C’était sur invitation du député socio-démocrate allemand Norbert Neuser, sous la modération de l’ancien député européen Ecolo, Frank Schwalba-Hoth, qui a dirigé par le passé le groupe Ecolo au Parlement européen. Invité au Sommet Afrique-USA, il déploie une diplomatie active : tour à tour, il rencontre Mme Linda Thomas Greenfields, secrétaire d’Etat adjointe chargée des Affaires africaines, David Gilmoor, le sous-secrétaire d’état américain chargé des Affaires africaines, avant de se rendre au Capitole rencontrer six sénateurs membres de la commission des affaires étrangères, et d’être reçu au cabinet du SG de l’ONU Ban Ki-Moon. Avec tous ses interlocuteurs, il a plaidé pour des pressions accrues sur le régime Kabila pour le respect de la Constitution.
Un nouveau vent souffle
Le vendredi 14 novembre 2014, Samy Badibanga représentait l’opposition congolaise à la rencontre des opposants et des personnalités de la société civile d’Afrique qui militent contre les révisions constitutionnelles dans leurs pays respectifs. Venus du Congo-Brazzaville, de République Démocratique du Congo, du Burundi, de Centrafrique, du Bénin, du Gabon, du Sénégal et de Guinée Equatoriale, les opposants réunis à Paris ont exigé le respect des textes fondateurs, l’organisation d’élections libres et le respect du caractère républicain des armées. «J’ai bon espoir, car un vent nouveau souffle sur le continent. Mais notre peuple doit rester vigilant, et la communauté internationale ne doit pas relâcher ses pressions», a conclu Badibanga."
"«Sauvons le Congo» en campagne contre l’ONIP
° http://www.lephareonline.net/sauvons-congo-en-campagne-contre-lonip/
Farouchement opposée à toute modification de la Constitution et à toute prolongation du mandat présidentiel, «Sauvons le Congo» est toujours en campagne de sensibilisation de l’opinion nationale au sujet du respect strict des règles du jeu prédéfinies pour les élections locales, municipales, urbaines, législatives provinciales, sénatoriales, législatives nationales et présidentielle. C’est dans ce cadre que le Coordonnateur des FAC, Martin Fayulu, annonce l’organisation, le jeudi 11 décembre 2014 à Kinshasa, d’une grande conférence-débat sur l’ONIP (Office National d’Identification de la Population). Le lieu et l’heure de l’activité restent à préciser.
Selon ce député national, son regroupement politique va profiter de cette tribune pour dénoncer toutes les manœuvres politiciennes qui se cachent derrière une structure dont la mission réelle serait de trouver un palliatif contre le refus, par le peuple congolais, de tout charcutage de la Constitution et de toute démarche visant l’organisation d’un référendum constitutionnel. Il s’agira, en clair, d’informer pleinement le souverain primaire de l’option levée par le pouvoir en place de prolonger la législature actuelle de trois à quatre ans, en s’appuyant tout simplement sur les formalités de mise en place de l’administration de l’ONIP et de conduite des opérations de recensement.
L’identification et l’évaluation de la population congolaise sont perçues par «Sauvons le Congo» comme les deux armes secrètes préparées par la Majorité Présidentielle pour contourner les écueils de la révision et du référendum constitutionnels, deux initiatives fort critiquées au plan interne mais surtout à l’extérieur par plusieurs décideurs de l’hémisphère Nord.
Grand meeting le 11 janvier 2015
Dans le même ordre d’idées, «Sauvons le Congo» a planifié un grand meeting populaire pour le dimanche 11 janvier 2015 de 10 heures à 16 heures à l’Esplanade situe entre le stade des Martyts et l’avenue de l’Enseignement à Kasa-Vubu. Afin de parer à toute surprise désagréable, l’Hôtel de Ville de Kinshasa a déjà été saisi. Jusqu’à preuve du contraire, rien ne s’oppose à la tenue de ce rassemblement populaire. Comme pour la conférence-débat du 11 décembre, le menu du face à face entre «Sauvons le Congo» et la population va graviter autour de l’agenda caché que pilote la famille politique du Chef de l’Etat, en s’appuyant sur un cheval apparemment inoffensif, à savoir l’ONIP (Office National d’Identification de la Population).
Il convient de signaler qu’hier mercredi, Martin Fayulu était l’invité de la Jeunesse de l’UDPS, section Lemba, où il a planché sur les tenants et aboutissants de la création, par ordonnance présidentielle, de l’ONIP."
"Le MLC exige une réunion d’évaluation avec la CENI
° http://www.lephareonline.net/mlc-exige-reunion-devaluation-ceni/
Le Comité Exécutif National du Mouvement de Libération du Congo s’est réuni, ce mardi 02 décembre 2014 au siège national du Parti.
Après avoir examiné les points inscrits à l’ordre du jour et analysé l’actualité politique du pays, le MLC fait la déclaration suivante:
1. De la situation d’insécurité à BENI
Le Mouvement de Libération du Congo condamne les tueries dont la population de BENI est victime et l’insécurité générale qui y règne. Le MLC exige du gouvernement congolais la prise de mesures énergiques capables de mettre un terme au calvaire de la population de BENI. Le MLC demande aussi à la MONUSCO, conformément à son mandat d’accompagner les autorités congolaises dans cette croisade contre la barbarie et l’insécurité qui ont élu domicile à l’est de notre pays.
Le MLC exprime sa compassion et sa solidarité avec nos compatriotes de l’Est en général victime de cette insécurité et ceux de BENI en particulier.
II. De l’affaire HUNAN WRIGHT WATCH
Après avoir suivi dans les médias la polémique suscitée par la publication du rapport de HUMAN WRIGHT WATCH, relatif à l’opération « LIKOFI », le MLC fait des observations suivantes:
1. L’opération policière menée par les agents de la Police Nationale Congolaise contre les groupes d’individus appelés « KULUNA» qui semaient la terreur et l’insécurité dans certains quartiers de la ville de Kinshasa était une nécessité.
2. Néanmoins, conformément aux principes régissant un Etat de droit, toutes les opérations ou activités des agents de l’Etat doivent se faire dans le strict respect de la loi et des règlements de la République.
3. S’il s’avère que lors du déroulement de l’opération « LIKOFI » certains agents de la Police Nationale Congolaise ont commis des exactions, des crimes ou autres délits, ils devront en répondre personnellement devant les instances compétentes.
4. Il est donc irresponsable de rejeter d’un revers de la main le rapport HUMAN WRIGHT WATCH en se parant du manteau de la souveraineté nationale pour couvrir, le cas échéant, certaines violations de droit de l’homme.
5. Il est donc nécessaire et utile de mettre en place une commission d’enquête mixte, (police nationale, société civile et membres du parlement) afin de vérifier la véracité des allégations contenues dans ce rapport et proposer des mesures adéquates.
III. Du processus électoral
Le MLC slnquiète sérieusement du retard pris par la Commission Electorale Nationale Indépendante dans le cadre de l’élaboration d’un calendrier .électoral global, consensuel et la réalisation participative de certains préalables nécessaires à la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes dans le strict respect de la constitution.
A ce sujet, le MLC demande à la CENI, de convoquer sans délai une réunion d’évaluation du processus électoral avec les principaux acteurs politiques de la majorité et de l’opposition.
Le MLC a suivi avec attention l’évolution de la situation politique au BURKINA FASO et invite dès lors la classe politique congolaise, singulièrement la majorité au pouvoir, à en tirer toutes les leçons utiles à la préservation de la paix sociale et des acquis démocratiques.
Par ailleurs le MLC a suivi avec intérêt la mise en place des organes dirigeants de l’office national d’identification de la population, ONIP en sigle. Tout en partageant le souci de maîtrise des données démographiques de notre pays, le MLC s’inquiète de la politisation de cet établissement public par la nomination de seules personnalités politiques de la majorité au pouvoir.
IV. De la situation du Sénateur Jean Pierre BEMBA GOMBO
Le MLC se réjouit de constater que le long procès politique infligé à son Président National arrive enfin à son terme. Ayant suivi attentivement les déclarations finales du bureau du procureur et celles de la défense, le MLC félicite l’équipe’ d’avocats du Sénateur Jean Pierre BEMBA pour la qualité du travail abattu, travail qui a éclairé l’opinion sur l’innocence de notre Président National.
Dans l’attente du verdict qui interviendra dans un délai raisonnable, le MLC appelle ses cadres et militants à la mobilisation générale pour affronter les défis et les enjeux politiques qui se présenteront devant nous lors du prononcé du verdict qui, logiquement et raisonnablement, ne peut être qu’un verdict d’acquittement de notre Président National.
« Avec Dieu, nous vaincrons ».
Fait à Kinshasa, le 02/12/2014
Thomas LUHAKA LOSENDJOLA"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=5043
"Accompagnement du processus électoral : RDC, l’Union Européenne attend le calendrier global !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=5061
Compatriotiquement!
ndonzwau
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