Le Nigeria fait le pari de l'alternance
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Libre Examen
Jim KK
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Tsippora
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Re: Le Nigeria fait le pari de l'alternance
Et le Guide du savoir nous raconte que la coalition qu'il appelle de tout son cœur ça sera juste bon pour avant les élections. Après les élections, ça sera sauve qui peut, chacun pour soi.
Libre Examen
Re: Le Nigeria fait le pari de l'alternance
Dear Mr Ndo, je ne prétends pas avoir la science infuse. Ce que mon engagement civique m'a appris ces dernières annees, cest de miser sur le peuple et non les hommes. Pour moi, il est question d'inverser l'importance que nous accordons aux uns et autres, et par le fait meme, le rapport de force entre nos dirigeants tels population. Le peuple doit pouvoir s'exprimer librement, et sa volonté doit être respextee, peu importe qui il choisit pour présider a sa destinée. Je vous assure que peu importe qui sera à la tete de ce pays, si le peuple affirme et assume pleinement ses responsabilités, nous ne serons plus soumis aux dérives que les dictatures qui se sont succédées nous ont fait subir et nos dirigeants sauront quils ne pourront plus se maintenir au pouvoir contre la volonté du souverain primaire. Concrètement ca veut dire donner les moyens aux leaders de la société civile et aux jeunes de pouvoir éduquer les masses sur leurs droits.
Chacun de nous peut faire sa part en finançant et en offrant un soutien moral aux groupes comme Filimbi, Lucha, etc pour quils poursuivent leur œuvre d'éduquer les jeunes et d'en faire des citoyens engagés. Ces jeunes pourront investir les bureaux de vote et servir d'observateurs durant les elections, utiliser les les caméras et médias sociaux pour montrer ce qui se passe sur le terrain et décourager les bourrages d'urnes, etc
Mais avant tout cela, si les opposants veulent être pris au sérieux, ils devront faire pression sur le pouvoir et la Ceni a leur solde pour nettoyer et mettre à jour le fichier électoral. Le vote biométrique avec enrôlement le jour du vote comme au Nigeria devrait être privilegie.
Nois n'avons pas besoin de réinventer la roue et devons nous inspirer de ce aui a fonctionné ailleurs.
Je ne crois pas au Pere Noel et encore moins aux hommes providentiels. Je souhaite que les Congolais arrêtent davoir peur et de se laisser dominer par ceux qui sont au pouvoir, et tous ceux qui aspirent à les remplacer et quils recouvrent leur dignite et leur droits.
Chacun de nous peut faire sa part en finançant et en offrant un soutien moral aux groupes comme Filimbi, Lucha, etc pour quils poursuivent leur œuvre d'éduquer les jeunes et d'en faire des citoyens engagés. Ces jeunes pourront investir les bureaux de vote et servir d'observateurs durant les elections, utiliser les les caméras et médias sociaux pour montrer ce qui se passe sur le terrain et décourager les bourrages d'urnes, etc
Mais avant tout cela, si les opposants veulent être pris au sérieux, ils devront faire pression sur le pouvoir et la Ceni a leur solde pour nettoyer et mettre à jour le fichier électoral. Le vote biométrique avec enrôlement le jour du vote comme au Nigeria devrait être privilegie.
Nois n'avons pas besoin de réinventer la roue et devons nous inspirer de ce aui a fonctionné ailleurs.
Je ne crois pas au Pere Noel et encore moins aux hommes providentiels. Je souhaite que les Congolais arrêtent davoir peur et de se laisser dominer par ceux qui sont au pouvoir, et tous ceux qui aspirent à les remplacer et quils recouvrent leur dignite et leur droits.
Tsippora
Re: Le Nigeria fait le pari de l'alternance
Tsippora a écrit:Dear Mr Ndo, je ne prétends pas avoir la science infuse. Ce que mon engagement civique m'a appris ces dernières annees, cest de miser sur le peuple et non les hommes. Pour moi, il est question d'inverser l'importance que nous accordons aux uns et autres, et par le fait meme, le rapport de force entre nos dirigeants tels population. Le peuple doit pouvoir s'exprimer librement, et sa volonté doit être respextee, peu importe qui il choisit pour présider a sa destinée. Je vous assure que peu importe qui sera à la tete de ce pays, si le peuple affirme et assume pleinement ses responsabilités, nous ne serons plus soumis aux dérives que les dictatures qui se sont succédées nous ont fait subir et nos dirigeants sauront quils ne pourront plus se maintenir au pouvoir contre la volonté du souverain primaire. Concrètement ca veut dire donner les moyens aux leaders de la société civile et aux jeunes de pouvoir éduquer les masses sur leurs droits.
Chacun de nous peut faire sa part en finançant et en offrant un soutien moral aux groupes comme Filimbi, Lucha, etc pour quils poursuivent leur œuvre d'éduquer les jeunes et d'en faire des citoyens engagés. Ces jeunes pourront investir les bureaux de vote et servir d'observateurs durant les elections, utiliser les les caméras et médias sociaux pour montrer ce qui se passe sur le terrain et décourager les bourrages d'urnes, etc
Mais avant tout cela, si les opposants veulent être pris au sérieux, ils devront faire pression sur le pouvoir et la Ceni a leur solde pour nettoyer et mettre à jour le fichier électoral. Le vote biométrique avec enrôlement le jour du vote comme au Nigeria devrait être privilegie.
Nois n'avons pas besoin de réinventer la roue et devons nous inspirer de ce aui a fonctionné ailleurs.
Je ne crois pas au Pere Noel et encore moins aux hommes providentiels. Je souhaite que les Congolais arrêtent davoir peur et de se laisser dominer par ceux qui sont au pouvoir, et tous ceux qui aspirent à les remplacer et quils recouvrent leur dignite et leur droits.
Estimée Ma Tsippo,
Quel bel exercice intellectuel et quelle noble vision patriotique et politique; sincèrement vous ne fûtes pas là, j'eus prié que le destin vous inventât !
Personne n'a la science infuse, pas la peine de nous le répéter : chacun selon ses moyens nous offre ici sa lecture de la situation de notre pays, c'est le moins à faire sur un forum ! Passons à l'essentiel !
Hélas, moi parti du même constat de nos errances gestionnaires et démocratiques je suis arrivé à une conclusion quasiment contraire dans mon observation : le primat de "la politique" comme solution, la politique pleine et responsable sur le "politique" sans invalider celui-ci !
Vous l'aurez compris, je me hasarde volontiers là à une distinction entre "le politique" qui s'accorde à toute ambition ou acte du "citoyen" qui porte le souci de l'intérêt général, celui du fonctionnement de la société, dirigé vers son bien-être commun et "la politique" en tant que caste, appareil et pratiques d'un État qui destiné à la gestion de la Cité emprunte des voies et moyens diversifiés selon les sensibilités, celles-ci donnant la priorité selon les moments à tel ou tel autre programme de Gouvernement mais aussi en tant que pouvoir conjoncturel qui au delà de la noble vocation première de la politique, sa pratique voit la poursuite des intérêts "individuels ou corporatistes" du "politicien" !
Qu'à cela ne tienne je ne peux en oublier qu'au delà des nuances dans nos choix pratiques, notre objectif à nous tous, citoyens du Congo et d'Afrique ne peut souffrir de divergence profonde en notre âme et conscience : doter nos sociétés d'une maîtrise effective de notre destin qui puisse nous construire le meilleur-être possible, ce que tout comme ailleurs dans le monde nous permettent nos riches potentialités matérielles et humaines ! Et la "politique" mérite d'être réhabilitée, même chez-nous elle peut et doit jouer son rôle de "guide et de gestionnaire de la Cité ! Il y est donc question de créer des structures viables d'un État (des États) sur lesquelles notre (nos) société(s) doit (doivent) s'adosser pour construire leur meilleur avenir possible mais surtout d’apprêter des conditions "socio-culturelles" qui donnent le loisir à la construction de cet Etat toujours utile...
Et là dessus, si "le politique" que vous ciblez à raison dans votre modèle doit être l'horizon ultime et raisonnable pour la majorité des citoyens, "la politique", elle selon moi, reste la superstructure incontournable qui peut nous y mener de la meilleure manière en chapeautant et en canalisant toutes les "infrastructures" !
Ainsi la pleine citoyenneté de nos populations, leur utile exercice commun et même premier (souverain primaire) à leur niveau participant de la gestion de la Cité ne peuvent, à mon avis, être effectives que si des conditions socio-économiques, intellectuelles, technologiques et politiques, bref notre culture politique du moment les y aide ! Ce que, à mon sens, seule une direction politique peut pleinement permettre... Tant je suis d'avis que les conditions nécessaires d'une population consciente et active pour ses droits et devoirs démocratiques, républicains et humains ne sont accomplies et suffisantes sans une direction; que le peuple ne peut arriver à ne plus avoir peur et agir dans ce sens sans un leadership qui l'y guide... Celui-ci, à mon entendement, est d'abord politique dans le cadre local, national ou international !
Voilà la conclusion à laquelle ma pauvre observation de la vie des sociétés chez-nous comme ailleurs m'a conduit !
Vous me rétorquerez à juste titre la fable de l’œuf et de la poule, quel est l'élément premier dans cette dynamique : le peuple qui oblige une direction politique à devenir plus responsable ou celle-ci qui ouvre les conditions suffisantes à celui-là d'atteindre ce stade ? Dialectique que la pratique peut débroussailler, à mon humble avis !
En effet, pour moi, il y'a trois facteurs principaux qui rendent possible l'avènement d'un changement de fond et de forme de notre fonctionnement démocratique !
- L'inertie de la trajectoire humaine commune à toute l'humanité à travers laquelle à la faveur de l'amélioration des conditions socio-économiques, intellectuelles, technologiques et partant politiques conduit l'homme et la société à acquérir une meilleure maîtrise de son destin; celle-là même qui ailleurs a permis la construction des États modernes viables !
Où l'on trouve le facteur primordial du contact entre sociétés et civilisations différentes, l'ouverture avec l'acculturation ou le rejet qui s'en suivent dont l'exercice est rendu encore plus plausible aujourd'hui avec la globalisation mondiale en vigueur, mais ce serait trop pessimiste que l'humanité en ait gagné moins que plus dans son développement intellectuel, technologique et socio-économique...
- Un temps fondateur volontiers volontariste à la faveur d'une révolution socio-politique, intellectuelle fortement popularisée, possible par une prise de conscience populaire paroxystique des impasses de sa société, à la faveur elle-même d'un mouvement intellectuel comme jadis celui des Lumières en Occident, à la faveur d'un Homme ou d'un pouvoir providentiels comme ce le fut en Chine avec ce qu'on appelle leur "Révolution culturelle" ou en Occident à l'occasion des deux Guerres favorisant l'émergence d'Hommes d'Etat et des Équipes lucides pour le coup quasi providentiels parce qu'inespérés mais combien opportuns...
- Enfin jouer le jeu de la scène politique, imparfaite soit-elle comme la nôtre, pour y arracher des victoires structurelles ou idéologiques possibles qui bousculent une autocratie ou un Gouvernement contraire à sa vision politique en s'appuyant sur une mobilisation de l'électorat le plus large possible en vue dans le meilleur des cas d'accéder au pouvoir et y mettre en oeuvre son programme de changement de la gouvernance et de sa société !
Votre modèle a le mérite de se situer entre les deux premières occurrences mais, à mon avis, fait peut cas de l'évidence que les efforts du "politique primaire" ont besoin de la politique superstructure qui seule à mon avis peut précisément les capitaliser et ainsi structurer la société !
Et surtout néglige la troisième possibilité càd l'existant sur lequel il importe aussi d'agir ! On va s'y confronter à la médiocrité et la perversité de nos politiciens avec un pouvoir en place autocrate, prédateur et meurtrier et à une opposition toute aussi médiocre préoccupée davantage de se placer calife à la place du calife ou de jouir à la marge de leur proximité et de leur complicité avec ce pouvoir ! Ces données nécessitent certes des actions planifiées de la population, de sa Société Civile en direction de l'appareil politique et de la population pour le bon fonctionnement démocratique mais à terme je ne vois pas ces actions aboutir sans la participation d'un leadership politique responsable !
Voilà pourquoi je m'attarde encore à rechercher les conditions les meilleures à celui-ci en parlant élections, compétition politique formelle ou informelle d'autant qu'à la pratique souvent les activistes civique comme les structures citoyenne ont tous eu besoin de muter de "politiques en politiciens" quand ils atteignaient leur exercice de croisière ! En effet combien des membres de la Société civile à travers l'histoire et le monde n'ont pas arpenté cette trajectoire ! Des syndicalistes, des intellectuels engagés, des activistes divers pour les droits et libertés citoyens ont été obligés pour servir complètement leur cause civique d'entrer en plein dans l'arène politique !
Miser sur le peuple plutôt que sur les individus, sur la Société Civile et ses Jeunes qui montent plutôt que sur les "politiciens" et leurs appareils est un projet intéressant mais au delà du passage de l'un à l'autre que je viens de souligner, tel ou tel autre leader politique a pu drainer et "former" autour de lui des masses qui ont acquis la maîtrise de la critique du pouvoir ! Regardez les "Parlementaires debout" autour de Tshisekedi qui n'ont pas toujours démérité ! Ne soyons donc pas trop exclusifs !
Pouvoir autocratique, Candidature unique de l'opposition, Société Civile notamment avec ces mouvements citoyens des jeunes qui luttent pour l'avènement de la démocratie, Coopération internationale, Ceni partisane..., restent ainsi selon moi les champs prioritaires à investir pour notre avenir et comment d'autre en ce moment sinon à travers les Élections qui peuvent participer aussi de ce moment fondateur que je convoquais ci dessus à côté de la belle fortune difficilement "planifiable" d'une "révolution populaire" par nature imprévisible, subite !
Au final, que ce soit selon votre vision ou la mienne pour que cela soit plus clair et ne reste moins nos simples vœux pieux, c'est d'abord dire de façon plus précise comment agir au mieux sur l'"éducation" vers un peuple pleinement citoyen et actif volontiers en contradiction avec l'autocratie en place ou comment agir sur les politiciens et leurs pratiques dans le cadre d'un pays miné par l'arbitraire du pouvoir en place qui doit néanmoins aller aux élections, dont ma foi il serait plus qu'imprudent d'écarter l'occurrence prochaine déjà par respect aux délais constitutionnels ? Préparons donc ces actions !
Rêver d'un peuple mâture politiquement et socialement qui se prend en charge et n'a plus peur du pouvoir est un idéal voulu par nous tous mais l'atteindre ne peut nous arriver à travers quelques expédients, par quelque baguette magique... C'est complexe et laborieux ! Investissons-en au mieux le chantier avec au besoin des méthodes volontaristes comme celles que vous proposez mais encore que cela se passe à travers un cadre organisé, bien défini avec une direction et sur un consensus large par exemple au niveau de la diaspora !
Nous ne sommes pas (encore) des "politiciens" payés pour en tracer un programme avisé et détaillé mais il faudrait même à notre niveau que nous en dressions une esquisse plus étoffée, ce n'est pas toujours le lieu dans un forum même si parfois je le regrette... Nous nous y essayerons peut-être un jour, qui sait, car je ne doute pas que chacun de nous en a quelque part une vague idée et il nous est arrivé de la présenter ici d'une manière ou d'une autre... Nous en reparlerons encore, c'est certain !
Voilà en vrac mes premières impressions sur vos avis !
A plus !
Compatriotiquement !
ndonzwau
Re: Le Nigeria fait le pari de l'alternance
Bonjour Mr Ndo et bon dimanche. Merci pour vos bons mots, que je vous retourne, tant votre argumentaire sophistique est edifiant. La politique et ses operateurs sont une composante essentielle de tout Etat digne de ce nom, meme lorsque ces derniers contribuent activement au dysfonctionnement dudit Etat, j'en conviens. Cependant, le constat que je fais, est que collectivement, les Congolais ne maitrisent pas le concept de democratie. Voila pourquoi je privilegie une approche "bottom-up", a travers laquelle, en eduquant les masses sur leurs droits et responsabilites, ces derniers seront en mesure de jouer pleinement leur role dans le processus democratique pour ne plus se retrouver demunis devant un pouvoir autocratique et ses soutiens etrangers.
Le manque d'education civique et les taux d'alphabetisation en chute libre des dernieres annees sont d'apres moi des facteurs qui permettent d'endurcir et de perenniser ce regime qui tire sa seule legitimite dans la repression populaire. Comme je l'ai dit precedemment, l'opposition a jusqu'ici ete le meilleur allie de ce systeme qui, lorsqu'il ne reussit pas a coopter a coups de billets verts les membres de l'opposition, profite de leur division et de leur faiblesse pour les harceler, les discrediter, les incarcerer, etc. La classe politique congolaise est une composante de l'Etat et continuera a exister bien apres ce regime. C'est la raison pour laquelle j'estime qu'il est imperatif de renforcer la societe civile et d'oeuvrer activement pour l'emergence d'une nouvelle "race" de leaders. C'est ce qui nous a fait defaut jusqu'a present et la diaspora pourra jouer un role constructif en la matiere, a mon avis.
Quand on observe les mouvements populaires qui ont reussi a changer le cours de l'histoire au Burkina et au Senegal, par exemple, on peut noter que ces militants avaient une bonne connaissance de leurs prerogatives citoyennes et les ont mis au service de l'interet general. Une victoire contre des despotes qui ont voulu defier la volonte populaire mais egalement un heritage qui a bouleverse les calculs politiciens pour de nombreuses annees.
Pour en revenir au Nigeria, l'esprit d'entrepreneuriat et de risques de la part des gens d'affaires (incluant les petits commercants) ont force les politiciens a entreprendre des reformes pour soutenir leurs efforts et s'associer a leur succes. C'est un exemple qui demontre que les changements politiques peuvent etre imposes par d'autres acteurs que les politiciens eux-memes qui souvent veulent preserver leurs privileges et n'aiment pas la competition. La classe politique nigeriane, qui etait composee d'hommes forts issus de l'armee a ete remplacee par des entrepreneurs, des self-made-men qui ont des assises dans leurs communautes et representent l'ambition et la creativite de leurs commettants.
Le manque d'education civique et les taux d'alphabetisation en chute libre des dernieres annees sont d'apres moi des facteurs qui permettent d'endurcir et de perenniser ce regime qui tire sa seule legitimite dans la repression populaire. Comme je l'ai dit precedemment, l'opposition a jusqu'ici ete le meilleur allie de ce systeme qui, lorsqu'il ne reussit pas a coopter a coups de billets verts les membres de l'opposition, profite de leur division et de leur faiblesse pour les harceler, les discrediter, les incarcerer, etc. La classe politique congolaise est une composante de l'Etat et continuera a exister bien apres ce regime. C'est la raison pour laquelle j'estime qu'il est imperatif de renforcer la societe civile et d'oeuvrer activement pour l'emergence d'une nouvelle "race" de leaders. C'est ce qui nous a fait defaut jusqu'a present et la diaspora pourra jouer un role constructif en la matiere, a mon avis.
Quand on observe les mouvements populaires qui ont reussi a changer le cours de l'histoire au Burkina et au Senegal, par exemple, on peut noter que ces militants avaient une bonne connaissance de leurs prerogatives citoyennes et les ont mis au service de l'interet general. Une victoire contre des despotes qui ont voulu defier la volonte populaire mais egalement un heritage qui a bouleverse les calculs politiciens pour de nombreuses annees.
Pour en revenir au Nigeria, l'esprit d'entrepreneuriat et de risques de la part des gens d'affaires (incluant les petits commercants) ont force les politiciens a entreprendre des reformes pour soutenir leurs efforts et s'associer a leur succes. C'est un exemple qui demontre que les changements politiques peuvent etre imposes par d'autres acteurs que les politiciens eux-memes qui souvent veulent preserver leurs privileges et n'aiment pas la competition. La classe politique nigeriane, qui etait composee d'hommes forts issus de l'armee a ete remplacee par des entrepreneurs, des self-made-men qui ont des assises dans leurs communautes et representent l'ambition et la creativite de leurs commettants.
ndonzwau a écrit:Tsippora a écrit:Dear Mr Ndo, je ne prétends pas avoir la science infuse. Ce que mon engagement civique m'a appris ces dernières annees, cest de miser sur le peuple et non les hommes. Pour moi, il est question d'inverser l'importance que nous accordons aux uns et autres, et par le fait meme, le rapport de force entre nos dirigeants tels population. Le peuple doit pouvoir s'exprimer librement, et sa volonté doit être respextee, peu importe qui il choisit pour présider a sa destinée. Je vous assure que peu importe qui sera à la tete de ce pays, si le peuple affirme et assume pleinement ses responsabilités, nous ne serons plus soumis aux dérives que les dictatures qui se sont succédées nous ont fait subir et nos dirigeants sauront quils ne pourront plus se maintenir au pouvoir contre la volonté du souverain primaire. Concrètement ca veut dire donner les moyens aux leaders de la société civile et aux jeunes de pouvoir éduquer les masses sur leurs droits.
Chacun de nous peut faire sa part en finançant et en offrant un soutien moral aux groupes comme Filimbi, Lucha, etc pour quils poursuivent leur œuvre d'éduquer les jeunes et d'en faire des citoyens engagés. Ces jeunes pourront investir les bureaux de vote et servir d'observateurs durant les elections, utiliser les les caméras et médias sociaux pour montrer ce qui se passe sur le terrain et décourager les bourrages d'urnes, etc
Mais avant tout cela, si les opposants veulent être pris au sérieux, ils devront faire pression sur le pouvoir et la Ceni a leur solde pour nettoyer et mettre à jour le fichier électoral. Le vote biométrique avec enrôlement le jour du vote comme au Nigeria devrait être privilegie.
Nois n'avons pas besoin de réinventer la roue et devons nous inspirer de ce aui a fonctionné ailleurs.
Je ne crois pas au Pere Noel et encore moins aux hommes providentiels. Je souhaite que les Congolais arrêtent davoir peur et de se laisser dominer par ceux qui sont au pouvoir, et tous ceux qui aspirent à les remplacer et quils recouvrent leur dignite et leur droits.
Estimée Ma Tsippo,
Quel bel exercice intellectuel et quelle noble vision patriotique et politique; sincèrement vous ne fûtes pas là, j'eus prié que le destin vous inventât !
Personne n'a la science infuse, pas la peine de nous le répéter : chacun selon ses moyens nous offre ici sa lecture de la situation de notre pays, c'est le moins à faire sur un forum ! Passons à l'essentiel !
Hélas, moi parti du même constat de nos errances gestionnaires et démocratiques je suis arrivé à une conclusion quasiment contraire dans mon observation : le primat de "la politique" comme solution, la politique pleine et responsable sur le "politique" sans invalider celui-ci !
Vous l'aurez compris, je me hasarde volontiers là à une distinction entre "le politique" qui s'accorde à toute ambition ou acte du "citoyen" qui porte le souci de l'intérêt général, celui du fonctionnement de la société, dirigé vers son bien-être commun et "la politique" en tant que caste, appareil et pratiques d'un État qui destiné à la gestion de la Cité emprunte des voies et moyens diversifiés selon les sensibilités, celles-ci donnant la priorité selon les moments à tel ou tel autre programme de Gouvernement mais aussi en tant que pouvoir conjoncturel qui au delà de la noble vocation première de la politique, sa pratique voit la poursuite des intérêts "individuels ou corporatistes" du "politicien" !
Qu'à cela ne tienne je ne peux en oublier qu'au delà des nuances dans nos choix pratiques, notre objectif à nous tous, citoyens du Congo et d'Afrique ne peut souffrir de divergence profonde en notre âme et conscience : doter nos sociétés d'une maîtrise effective de notre destin qui puisse nous construire le meilleur-être possible, ce que tout comme ailleurs dans le monde nous permettent nos riches potentialités matérielles et humaines ! Et la "politique" mérite d'être réhabilitée, même chez-nous elle peut et doit jouer son rôle de "guide et de gestionnaire de la Cité ! Il y est donc question de créer des structures viables d'un État (des États) sur lesquelles notre (nos) société(s) doit (doivent) s'adosser pour construire leur meilleur avenir possible mais surtout d’apprêter des conditions "socio-culturelles" qui donnent le loisir à la construction de cet Etat toujours utile...
Et là dessus, si "le politique" que vous ciblez à raison dans votre modèle doit être l'horizon ultime et raisonnable pour la majorité des citoyens, "la politique", elle selon moi, reste la superstructure incontournable qui peut nous y mener de la meilleure manière en chapeautant et en canalisant toutes les "infrastructures" !
Ainsi la pleine citoyenneté de nos populations, leur utile exercice commun et même premier (souverain primaire) à leur niveau participant de la gestion de la Cité ne peuvent, à mon avis, être effectives que si des conditions socio-économiques, intellectuelles, technologiques et politiques, bref notre culture politique du moment les y aide ! Ce que, à mon sens, seule une direction politique peut pleinement permettre... Tant je suis d'avis que les conditions nécessaires d'une population consciente et active pour ses droits et devoirs démocratiques, républicains et humains ne sont accomplies et suffisantes sans une direction; que le peuple ne peut arriver à ne plus avoir peur et agir dans ce sens sans un leadership qui l'y guide... Celui-ci, à mon entendement, est d'abord politique dans le cadre local, national ou international !
Voilà la conclusion à laquelle ma pauvre observation de la vie des sociétés chez-nous comme ailleurs m'a conduit !
Vous me rétorquerez à juste titre la fable de l’œuf et de la poule, quel est l'élément premier dans cette dynamique : le peuple qui oblige une direction politique à devenir plus responsable ou celle-ci qui ouvre les conditions suffisantes à celui-là d'atteindre ce stade ? Dialectique que la pratique peut débroussailler, à mon humble avis !
En effet, pour moi, il y'a trois facteurs principaux qui rendent possible l'avènement d'un changement de fond et de forme de notre fonctionnement démocratique !
- L'inertie de la trajectoire humaine commune à toute l'humanité à travers laquelle à la faveur de l'amélioration des conditions socio-économiques, intellectuelles, technologiques et partant politiques conduit l'homme et la société à acquérir une meilleure maîtrise de son destin; celle-là même qui ailleurs a permis la construction des États modernes viables !
Où l'on trouve le facteur primordial du contact entre sociétés et civilisations différentes, l'ouverture avec l'acculturation ou le rejet qui s'en suivent dont l'exercice est rendu encore plus plausible aujourd'hui avec la globalisation mondiale en vigueur, mais ce serait trop pessimiste que l'humanité en ait gagné moins que plus dans son développement intellectuel, technologique et socio-économique...
- Un temps fondateur volontiers volontariste à la faveur d'une révolution socio-politique, intellectuelle fortement popularisée, possible par une prise de conscience populaire paroxystique des impasses de sa société, à la faveur elle-même d'un mouvement intellectuel comme jadis celui des Lumières en Occident, à la faveur d'un Homme ou d'un pouvoir providentiels comme ce le fut en Chine avec ce qu'on appelle leur "Révolution culturelle" ou en Occident à l'occasion des deux Guerres favorisant l'émergence d'Hommes d'Etat et des Équipes lucides pour le coup quasi providentiels parce qu'inespérés mais combien opportuns...
- Enfin jouer le jeu de la scène politique, imparfaite soit-elle comme la nôtre, pour y arracher des victoires structurelles ou idéologiques possibles qui bousculent une autocratie ou un Gouvernement contraire à sa vision politique en s'appuyant sur une mobilisation de l'électorat le plus large possible en vue dans le meilleur des cas d'accéder au pouvoir et y mettre en oeuvre son programme de changement de la gouvernance et de sa société !
Votre modèle a le mérite de se situer entre les deux premières occurrences mais, à mon avis, fait peut cas de l'évidence que les efforts du "politique primaire" ont besoin de la politique superstructure qui seule à mon avis peut précisément les capitaliser et ainsi structurer la société !
Et surtout néglige la troisième possibilité càd l'existant sur lequel il importe aussi d'agir ! On va s'y confronter à la médiocrité et la perversité de nos politiciens avec un pouvoir en place autocrate, prédateur et meurtrier et à une opposition toute aussi médiocre préoccupée davantage de se placer calife à la place du calife ou de jouir à la marge de leur proximité et de leur complicité avec ce pouvoir ! Ces données nécessitent certes des actions planifiées de la population, de sa Société Civile en direction de l'appareil politique et de la population pour le bon fonctionnement démocratique mais à terme je ne vois pas ces actions aboutir sans la participation d'un leadership politique responsable !
Voilà pourquoi je m'attarde encore à rechercher les conditions les meilleures à celui-ci en parlant élections, compétition politique formelle ou informelle d'autant qu'à la pratique souvent les activistes civique comme les structures citoyenne ont tous eu besoin de muter de "politiques en politiciens" quand ils atteignaient leur exercice de croisière ! En effet combien des membres de la Société civile à travers l'histoire et le monde n'ont pas arpenté cette trajectoire ! Des syndicalistes, des intellectuels engagés, des activistes divers pour les droits et libertés citoyens ont été obligés pour servir complètement leur cause civique d'entrer en plein dans l'arène politique !
Miser sur le peuple plutôt que sur les individus, sur la Société Civile et ses Jeunes qui montent plutôt que sur les "politiciens" et leurs appareils est un projet intéressant mais au delà du passage de l'un à l'autre que je viens de souligner, tel ou tel autre leader politique a pu drainer et "former" autour de lui des masses qui ont acquis la maîtrise de la critique du pouvoir ! Regardez les "Parlementaires debout" autour de Tshisekedi qui n'ont pas toujours démérité ! Ne soyons donc pas trop exclusifs !
Pouvoir autocratique, Candidature unique de l'opposition, Société Civile notamment avec ces mouvements citoyens des jeunes qui luttent pour l'avènement de la démocratie, Coopération internationale, Ceni partisane..., restent ainsi selon moi les champs prioritaires à investir pour notre avenir et comment d'autre en ce moment sinon à travers les Élections qui peuvent participer aussi de ce moment fondateur que je convoquais ci dessus à côté de la belle fortune difficilement "planifiable" d'une "révolution populaire" par nature imprévisible, subite !
Au final, que ce soit selon votre vision ou la mienne pour que cela soit plus clair et ne reste moins nos simples vœux pieux, c'est d'abord dire de façon plus précise comment agir au mieux sur l'"éducation" vers un peuple pleinement citoyen et actif volontiers en contradiction avec l'autocratie en place ou comment agir sur les politiciens et leurs pratiques dans le cadre d'un pays miné par l'arbitraire du pouvoir en place qui doit néanmoins aller aux élections, dont ma foi il serait plus qu'imprudent d'écarter l'occurrence prochaine déjà par respect aux délais constitutionnels ? Préparons donc ces actions !
Rêver d'un peuple mâture politiquement et socialement qui se prend en charge et n'a plus peur du pouvoir est un idéal voulu par nous tous mais l'atteindre ne peut nous arriver à travers quelques expédients, par quelque baguette magique... C'est complexe et laborieux ! Investissons-en au mieux le chantier avec au besoin des méthodes volontaristes comme celles que vous proposez mais encore que cela se passe à travers un cadre organisé, bien défini avec une direction et sur un consensus large par exemple au niveau de la diaspora !
Nous ne sommes pas (encore) des "politiciens" payés pour en tracer un programme avisé et détaillé mais il faudrait même à notre niveau que nous en dressions une esquisse plus étoffée, ce n'est pas toujours le lieu dans un forum même si parfois je le regrette... Nous nous y essayerons peut-être un jour, qui sait, car je ne doute pas que chacun de nous en a quelque part une vague idée et il nous est arrivé de la présenter ici d'une manière ou d'une autre... Nous en reparlerons encore, c'est certain !
Voilà en vrac mes premières impressions sur vos avis !
A plus !
Compatriotiquement !
Tsippora
Re: Le Nigeria fait le pari de l'alternance
Ma Tsippo,
Sophistiqué, mon argumentaire ? Je l'ai voulu simplement le plus exhaustif que je peux dans les conditions du forum en l'appuyant sur le peu que je connais de l'histoire des mentalités et des sociétés politiques !
Sinon, bien sûr, l'approche "bottom-up" est un idéal de procédure politique, sociologique et gestionnaire des problèmes de nos pays, j'en suis aussi convaincu !
Pour rappel, les politologues de "Politique Africaine" avaient déniché dans les années 90 "une politique par le bas" qui existe bien en Afrique selon laquelle malgré l'arbitraire qui saute d'abord aux yeux, la politique superstructure s'y nourrissait aussi des retours du bas, du peuple profond !
En élargissant cette idée et le concept "bottom-up" en général, il me semble que ce qui nous oppose n'est donc pas la validité d'une telle méthodologie (intellectuelle, politique ou sociologique) mais le timing qui nous oblige à fixer les priorités de nos angles d'attaques, soit en ciblant préférentiellement "le politique" soit "la politique" même si on peut concevoir des actions qui combinent les deux approches !
Alors, si l'on sait que de principe une approche "bottom-up" exige plutôt un "long-terme", ou si l'on est plus optimiste ou chanceux, un "moyen-terme", avons-nous à ce stade le temps d'attendre en "formation" laborieuse du peuple et en émergence d'une "nouvelle race de leaders", les mouvements populaires paroxystiques possibles étant peu planifiables, sans nous donner les moyens d'agir directement sur l'existant politique, institutionnel et culturel, sur la race actuelle de nos leaders et sur notre population telle qu'elle se présente devant nous aujourd'hui ? Celui-ci se conjugue aujourd'hui plus explicitement en échéances électorales avec les hommes et les structures d'aujourd'hui sur lesquelles nous pouvons agir pour les améliorer...
Ainsi, selon moi, il nous reste un devoir d'agir sur ce qui peut par exemple rendre le prochain scrutin plus crédible pour que ceux qui sont acquis au changement de gouvernance et de la société que nous souhaitons tous aient quelques chances de les remporter !
Je suis sans doute naïf mais je le crois possible ! Quitte à l'accompagner à côté ou en même temps des actions planifiées, très volontaristes pour "l'éducation, l'émancipation et l'autonomisation" de nos populations...
Voilà !
Compatriotiquement !
Sophistiqué, mon argumentaire ? Je l'ai voulu simplement le plus exhaustif que je peux dans les conditions du forum en l'appuyant sur le peu que je connais de l'histoire des mentalités et des sociétés politiques !
Sinon, bien sûr, l'approche "bottom-up" est un idéal de procédure politique, sociologique et gestionnaire des problèmes de nos pays, j'en suis aussi convaincu !
Pour rappel, les politologues de "Politique Africaine" avaient déniché dans les années 90 "une politique par le bas" qui existe bien en Afrique selon laquelle malgré l'arbitraire qui saute d'abord aux yeux, la politique superstructure s'y nourrissait aussi des retours du bas, du peuple profond !
En élargissant cette idée et le concept "bottom-up" en général, il me semble que ce qui nous oppose n'est donc pas la validité d'une telle méthodologie (intellectuelle, politique ou sociologique) mais le timing qui nous oblige à fixer les priorités de nos angles d'attaques, soit en ciblant préférentiellement "le politique" soit "la politique" même si on peut concevoir des actions qui combinent les deux approches !
Alors, si l'on sait que de principe une approche "bottom-up" exige plutôt un "long-terme", ou si l'on est plus optimiste ou chanceux, un "moyen-terme", avons-nous à ce stade le temps d'attendre en "formation" laborieuse du peuple et en émergence d'une "nouvelle race de leaders", les mouvements populaires paroxystiques possibles étant peu planifiables, sans nous donner les moyens d'agir directement sur l'existant politique, institutionnel et culturel, sur la race actuelle de nos leaders et sur notre population telle qu'elle se présente devant nous aujourd'hui ? Celui-ci se conjugue aujourd'hui plus explicitement en échéances électorales avec les hommes et les structures d'aujourd'hui sur lesquelles nous pouvons agir pour les améliorer...
Ainsi, selon moi, il nous reste un devoir d'agir sur ce qui peut par exemple rendre le prochain scrutin plus crédible pour que ceux qui sont acquis au changement de gouvernance et de la société que nous souhaitons tous aient quelques chances de les remporter !
Je suis sans doute naïf mais je le crois possible ! Quitte à l'accompagner à côté ou en même temps des actions planifiées, très volontaristes pour "l'éducation, l'émancipation et l'autonomisation" de nos populations...
Voilà !
Tsippora a écrit:Bonjour Mr Ndo et bon dimanche. Merci pour vos bons mots, que je vous retourne, tant votre argumentaire sophistique est edifiant. La politique et ses operateurs sont une composante essentielle de tout Etat digne de ce nom, meme lorsque ces derniers contribuent activement au dysfonctionnement dudit Etat, j'en conviens. Cependant, le constat que je fais, est que collectivement, les Congolais ne maitrisent pas le concept de democratie. Voila pourquoi je privilegie une approche "bottom-up", a travers laquelle, en eduquant les masses sur leurs droits et responsabilites, ces derniers seront en mesure de jouer pleinement leur role dans le processus democratique pour ne plus se retrouver demunis devant un pouvoir autocratique et ses soutiens etrangers.
Le manque d'education civique et les taux d'alphabetisation en chute libre des dernieres annees sont d'apres moi des facteurs qui permettent d'endurcir et de perenniser ce regime qui tire sa seule legitimite dans la repression populaire. Comme je l'ai dit precedemment, l'opposition a jusqu'ici ete le meilleur allie de ce systeme qui, lorsqu'il ne reussit pas a coopter a coups de billets verts les membres de l'opposition, profite de leur division et de leur faiblesse pour les harceler, les discrediter, les incarcerer, etc. La classe politique congolaise est une composante de l'Etat et continuera a exister bien apres ce regime. C'est la raison pour laquelle j'estime qu'il est imperatif de renforcer la societe civile et d'oeuvrer activement pour l'emergence d'une nouvelle "race" de leaders. C'est ce qui nous a fait defaut jusqu'a present et la diaspora pourra jouer un role constructif en la matiere, a mon avis.
Quand on observe les mouvements populaires qui ont reussi a changer le cours de l'histoire au Burkina et au Senegal, par exemple, on peut noter que ces militants avaient une bonne connaissance de leurs prerogatives citoyennes et les ont mis au service de l'interet general. Une victoire contre des despotes qui ont voulu defier la volonte populaire mais egalement un heritage qui a bouleverse les calculs politiciens pour de nombreuses annees.
Pour en revenir au Nigeria, l'esprit d'entrepreneuriat et de risques de la part des gens d'affaires (incluant les petits commercants) ont force les politiciens a entreprendre des reformes pour soutenir leurs efforts et s'associer a leur succes. C'est un exemple qui demontre que les changements politiques peuvent etre imposes par d'autres acteurs que les politiciens eux-memes qui souvent veulent preserver leurs privileges et n'aiment pas la competition. La classe politique nigeriane, qui etait composee d'hommes forts issus de l'armee a ete remplacee par des entrepreneurs, des self-made-men qui ont des assises dans leurs communautes et representent l'ambition et la creativite de leurs commettants.ndonzwau a écrit:Tsippora a écrit:Dear Mr Ndo, je ne prétends pas avoir la science infuse. [...]
Estimée Ma Tsippo,
[...]
Voilà en vrac mes premières impressions sur vos avis !
A plus !
Compatriotiquement !
Compatriotiquement !
ndonzwau
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