Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
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Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
Et vous vous satisfaisez de si peu?
Alors que le Canada est justement l'un des INSTIGATEURS de ce génocide non seulement de par ses sociétés minières au compte duquel ce génocide a eu lieu mais aussi par le role actif du Canada dans l'émergence et le maintient de kagame et museveni au pouvoir.
Ces gens ne sont pas des amis du Congo.
Alors que le Canada est justement l'un des INSTIGATEURS de ce génocide non seulement de par ses sociétés minières au compte duquel ce génocide a eu lieu mais aussi par le role actif du Canada dans l'émergence et le maintient de kagame et museveni au pouvoir.
Ces gens ne sont pas des amis du Congo.
NgongaEbeti
Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
Excusez moi du rire ! Toléki kaka Nzéla !
djino
Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
NgongaEbeti a écrit:
Ces gens ne sont pas des amis du Congo.
Dernière édition par El-Shaman le 9/6/2015, 11:03 pm, édité 1 fois
El-Shaman
Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
duplication inutile de sujet déjà initié par mr El-shaman il y a 3 jours. ba modérateurs basalaka pe musala na bango
piélé de dongo
Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
"Mes doutes sur la motion du parlement québecois
Germain Nzinga Makitu
° http://desc-wondo.org/mes-doutes-sur-la-motion-du-parlement-quebecois/
La nouvelle de la motion à l’actif du Parlement du Québec a soulevé une grande liesse dans le chef des internautes qui ont voulu lire par là le premier signal du triomphe du combat que beaucoup parmi eux mènent pour la reconnaissance du génocide de plus de 6 millions de victimes congolaises depuis l’entrée du régime AFDL sur le territoire congolais. En regardant la vidéo avec une distance critique, je relève cinq points qui pour ma part me rendent moins enthousiaste à clamer victoire. Veuillez les découvrir dans les lignes qui suivent.
La guerre des mots pour relativiser un drame innommable…
Conjointement avec la Ministre des Relations Internationales, avec les députées de Montarville et de Gouin, Carole Poirier, la porte-parole de l’opposition officielle, a libellé le contenu de la motion du Parlement québécois en ces termes : « L’assemblée nationale dénonce les violences et les exactions des centaines de victimes innocentes. Elle condamne les viols et les mutilations génitales commises à l’Est de la RdC. Elle enjoint le gouvernement québécois et le gouvernement du Canada à se mobiliser davantage afin de faire cesser ces violations de droits de personnes et porter secours aux personnes déplacées et en danger ». (C’est nous qui soulignons)
Ce qui a échappé à l’attention des internautes, c’est cette notification MOTION SANS PREAVIS qui a été affichée sur la vidéo (9 :36), avec la recommandation finale de remettre le texte de la motion au chef du gouvernement et au président de la chambre des communes.
Le problème est que cette motion du parlement québécois résulte d’un vote monochrome par lequel le vice-président du parlement qui présidait la session attendait de cette instance parlementaire d’adopter à l’unanimité ladite motion. Mais de quelle motion s’agit-il ? En réalité, elle n’est guère une motion de censure qui serait de nature à dénoncer les actes répréhensibles du gouvernement provincial et qui, conformément à l’esprit et à la lettre de la loi québécoise et canadienne, le menacerait de retirer sa confiance et de le contraindre à la démission, s’il venait d’être établi la véracité des faits lui reprochés, en l’occurrence le non respect des Droits de l’homme, la violation des législations internationales en matière de respect de la vie humaine où qu’elle soit.
Ce qui est étrange ici, c’est que la motion a été travaillée d’une manière conjointe entre la madame Christine St-Pierre, Ministre des Relations Internationales et de la Francophonie, et trois députés québécoises, notamment madame Nathalie Roy, députée de Montarville, madame Françoise David, députée de Gouin et Mme Carole Poirrier, députée de Hochelagan Maisonneneuve et porte-parole de l’Opposition officielle.
Nous savons dans le cas de figure que ce devrait être les députés de l’opposition à poser des questions orales ou écrites à l’exécutif et lorsqu’il s’agit d’une motion de défiance ou de censure, c’est encore les députés de l’opposition qui seraient appelés à prendre leurs responsabilités pour rappeler à l’ordre le gouvernement en raison de ses déviations vis-à-vis de la ligne politique dictée par la Loi fondamentale. Car, les faits soulevés ici sont des faits d’une extrême gravité parce que touchant à des assassinats en masse de millions d’êtres humains dont l’action gouvernementale canadienne pourrait bien être la cause directe ou indirecte.
Bien curieusement, la Ministre des Relations Internationales qui devrait être interpellée par le parlement se veut plutôt la co-auteure de la motion. Elle s’unit au parlement pour se contenter de renvoyer la responsabilité des faits sur des tiers. Cette motion sans préavis, sortie de nulle part, semble se solder par des dénonciations o combien timides, formulées par de nombreux acteurs politiques canadiens juste pour se laver leur conscience.
A l’instar de ce que j’affirmais lors d’une conférence en Bourgogne en France, le cri de protestation contre le massacre de masse qui se déroule au Congo doit être un cri qui dénonce, annonce et renonce. Un cri qui dénonce le massacre de masses en cours au Congo en le nommant par son vrai nom de génocide d’autant plus que celui-ci est planifié en vue d’une extermination d’un peuple appelé à être substitué par un autre pour mieux exploiter son sol. A la place de dénoncer ce pogrom en bonne et due forme, le parlement québécois a usé bien malheureusement des subterfuges linguistiques alambiqués de manière à masquer la vérité historique.
Nous savons depuis un moment que la guerre du Congo est aussi une guerre des mots avant d’être celle qui entraine desmaux incalculables. Les protagonistes de cette crise congolaise jouent avec les mots pour masquer la vérité de ce qui se déroule sur le théâtre d’opérations. En parlant des viols et des mutilations des sujets congolais, le parlement québécois refuse d’aller au fond des choses pour relever qu’ils se font à vaste échelle et d’une manière planifiée. En soulignant le chiffre « négligeable » de centaines de femmes violées et mutilées, les parlementaires déforment la vérité selon laquelle ce sont plutôt des centaines de milliers de femmes qui sont violées annuellement. Et finalement en relevant le chiffre de 2,5 millions de morts congolais[1] depuis le début de la guerre d’occupation du Congo, le Canada s’obstine dans sa guerre de chiffres qu’il a déclenchée depuis trois ans avec la volonté ferme d’occulter, de dédramatiser et de relativiser la gravité de massacres de masse en cours au Congo…
Ce cri de dénonciation devrait aller de pair avec le cri de vouloir annoncer de nouvelles perspectives d’avenir. Ce, moins en demandant au gouvernement canadien de s’impliquer davantage dans la recherche de solutions de la crise qu’en prenant de l’intérieur du Canada une ligne de conduite qui irait à l’encontre des fossoyeurs du Congo. Dans la monarchie parlementaire québécoise, nous savons pertinemment bien que c’est le parlement québécois qui est le seul à décider de la conduite que le gouvernement doit suivre et mettre en exécution. Pour annoncer l’avènement de ce Congo nouveau fait de paix et de croissance, le parlement québécois devrait prendre le taureau par les cornes et prendre le courage politique de se dénoncer soi-même comme coresponsable de la crise congolaise.
Cette mise au point fondamentale l’obligerait à rectifier le tir et à amorcer une nouvelle coopération basée sur le respect des législations internationales en vigueur. De cette autocritique constructive, il passerait à demander ensuite à chaque canadien et autre occidental qui s’est habitué de s’enrichir sur le sang de cadavres congolais à renoncer à leur méthode de gérer les relations internationales avec la règle du plus fort sur le plus faible. Quiconque dénonce ce cauchemar de Darwin[2] prend donc acte de ne jamais se ranger dans le camp de tortionnaires du peuple congolais. Ce qui est loin d’être le cas pour nos députés québécois, ainsi que nous le démontrerons un peu plus loin.
Condamner les viols et mutilations sans l’effort de nommer leurs auteurs et commanditaires…
Mais pourquoi, au sein du parlement québécois, aucun député ne fait allusion aux vrais commanditaires canadiens de l’hécatombe congolaise ? Le communiqué du parlement québécois est bien clair. Il condamne les viols mais il ne condamne nulle part les violeurs ni leurs commanditaires directs et indirects. Il dénonce les mutilations génitales des femmes et des enfants (qu’ils comptabilisent INJUSTEMENT ET FAUSSEMENT en centaines alors qu’ils sont des centaines de milliers) mais laissent intactes les conditions politico-financières qui favorisent cet état des choses. Au regard des faits soulevés par la motion, nulle part n’est constituée une commission d’enquête pour établir les faits dans leur gravité et prendre une position claire de politique internationale du gouvernement canadien. Tout se résume dans des recommandations insipides qui finiront bien come tant d’autres avant elles dans les poubelles de l’histoire.
Devant une situation d’hécatombe humaine comme celle se déroulant au Congo, aucun parlement sérieux ne peut s’arrêter à des solutions aussi simplistes qu’inefficaces. Conformément à ce dicton « Aux grands maux, grands remèdes », le parlement canadien ne devrait pas se voiler la face mais au contraire il devrait prendre des solutions fortes et énergiques et voter pour une nouvelle ligne de conduite politique. Loin s’en faut! Il préconise plutôt une thérapie analgésique, laissant en place les causes de la maladie et administrant des analgésiques pour ne pas trop sentir la douleur qui n’est point écartée. Cette stratégie les aide à se faire bonne conscience tout en laissant perdurer une crise chaotique appelée à créer à perpétuité un désordre national congolais profitable aux tireurs de ficelles. Le parlement canadien ne nommera jamais les auteurs de massacres congolais parce qu’il sait qu’ils s’appellent le Rwanda et l’Ouganda qui « occupent une place de choix dans le dispositif stratégique des puissances qui le parrainent dans la région des Grands Lacs »[3].
Ni le parlement québécois ni le gouvernement canadien ne pourront faire l’enquête d’identifier qui sont les commanditaires lointains des crimes dans la région des Grands Lacs pour la simple raison qu’ils savent que le Canada en fait partie. Dans la politique de leading behind[4] (diriger par puissance régionale interposée) qui est la marque politique de Barack Obama, la stratégie des puissances anglo-saxonnes, dont le Canada, mise à travailler derrière leurs satellites régionaux pour voler sans gêne les matières premières congolaises, massacrant en même temps les ayants-droit congolais devenus trop gênants dans leur plan de prédation. Du pur banditisme d’Etat sous le couvert d’interventions de grandes puissances dans la région des Grands Lacs sous le fallacieux prétexte d’y venir restaurer la démocratie vacillante.
Ces milices financées par les multinationales canadiennes…
Pas plus tard qu’avant-hier, je lisais un brillant auteur congolais, Patrick Mbeko[5], qui a fait un travail titanesque de nous lister les multinationales canadiennes qui sont à l’assaut du Congo. Il nous a cité notamment : l’American Mineral Field Inc. (AMFI), Barick Gold Corporation (AGC) ; Heritage Oil ; Banro Corporation ; Emaxon ; Anvil Mining et d’autres vautours canadiens qui ont construit leurs systèmes de prédation des richesses du Congo-Kinshasa sur le meurtre organisé de son peuple.
Par ailleurs, une étude approfondie de la constitution du Québec nous a mis la puce à l’oreille. Nous avons découvert que parmi les prérogatives du Parlement québécois[6], il y en a une qui lui donne le droit d’exercer le contrôle sur les entreprises publiques (sociétés d’Etat) et lui permet ainsi d’avoir régulièrement un rapport consolidé sur toutes les affaires et activités de toutes les sociétés d’Etat mères incluant les autres sociétés dans lesquelles le Canada a une part d’intérêts. En d’autres termes, ce parlement du Québec qui crie au scandale sur ce qui advient au Congo le savait déjà via les nombreux rapports qui lui sont régulièrement adressés.
Le même parlement québécois qui recommande au gouvernement canadien de s’impliquer davantage pour mettre fin aux viols et aux mutilations, c’est le même qui serait sensé concevoir la politique générale et le contrôle d’une bonne partie des entreprises publiques et sociétés d’Etat basées canadiennes dont beaucoup sont citées dans le panel des entreprises occidentales mettant à genoux l’économie congolaise lorsque ces entreprises transnationales n’arment pas les milices pour protéger leurs carrières minières[7], en prenant soin de supprimer méthodiquement les congolaises et les congolais qui peuvent devenir à la longue des témoins gênants de cette sordide entreprise de prédation.
N’est-ce pas ces multinationales canadiennes qui occupent la grosse part du gâteau dans la région interlacustre ?[8] Un cercle réellement vicieux dans lequel le pyromane conseille ses meilleures méthodes d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé dans la Maison Congo tout en sachant aussi que c’est lui qui contrôle le pompier, c’est lui qui lui dit s’il peut, oui ou non, aller éteindre effectivement le feu comme il le lui demande ou s’il veut plutôt lui enjoindre de se contenter des paroles vides, l’occasion de soigner l’image du pays sur la scène internationale ou carrément sur la scène nationale où les classes moyennes canadiennes commencent à ouvrir les yeux sur ce congolicide[9], via les nombreuses manifestations organisées par les ressortissants de ce pays martyr.
Les connexions politiques et administratives avec la Couronne britannique…
Dans l’élément audio-visuel de la séance du parlement, tout regard attentif a pu observer que la motion a été signée par le parlement québécois, conjointement avec la Ministre des relations Internationales et de la Francophonie, madame Christine Saint-Pierre. Il importe de noter qu’au Québec, le Parlement est composé du lieutenant-gouverneur, représentant le Chef de l’Etat qui n’est rien d’autre que le Monarque canadien, à savoir la Reine Elisabeth II d’Angleterre puis de l’Assemblée nationale qui elle représente le peuple. La constitution québécoise prévoit que le chef de l’Etat du Québec, à savoir la Reine d’Angleterre, préside à la conduite des affaires étrangères qui reste une des prérogatives royales de la Couronne tandis que la chambre des communes se charge d’y exercer un contrôle permanent.
Lorsque l’on sait l’identité de la Couronne britannique et le poids politique que ses accointances anglo-saxonnes impactent sur la crise congolaise, nous ne pouvons qu’être circonspects sur les bonnes intentions qui animeraient les parlementaires québécois. Comme nous l’avertit Honoré Ngbanda, ces puissances anglo-saxonnes travaillent à l’unisson pour « la partition et le démembrement de la RDC en vue de contrôler ses richesses. Toutes veulent la mort de l’actuel Etat de la RdC pour lui substituer des petits Etats minuscules sans défense, dont les richesses seraient exploitées par eux. Telle est la vérité que toute la communauté internationale connait. »[10].
Dans ce triangle des puissances anglo-saxonnes USA-CANADA-ROYAUME-UNI, il ne faut surtout pas se laisser impressionner par des apparences sainte nitouche du Canada ni par la motion vide de sens, émise par son parlement contre les violations de Droits de l’Homme. Tout congolais doit savoir que la politique étrangère du Canada s’est souvent alignée sur celle de son grand voisin américain et s’inscrit contre les intérêts et la sécurité du peuple congolais. Dans une très large mesure, le Canada s’est très souvent associé aux politiques très controversées, voire aux opérations clandestines des Etats-Unis dans plusieurs régions du globe[11] dont la Rd Congo où la Realpolitik de l’administration Obama[12] ne laissera qu’une démocratie tropicalisée et un peuple réellement zombifié.
Finalement quelle solution efficace nous reste-t-elle ?
Sans trop sous-estimer le travail de mes compatriotes congolais qui ont été les invités du parlement québécois parce qu’ils auraient travaillé en coulisse pour convaincre les parlementaires sur la justesse de la cause congolaise, je fais un appel à plus de lucidité pour nous convaincre que reste encore long, et même très long le chemin à parcourir avant d’arracher un Etat de droit pour le Congo. C’est vrai qu’il y a lieu de percevoir, derrière cette parodie de motion parlementaire, un début de réaction de l’opinion occidentale qui est restée scandaleusement sourde et indifférente vis-à-vis du génocide qui se déroule au cœur de l’Afrique. Un pas important a été franchi par la résistance congolaise en œuvre au Canada. Nous leur en savons gré et nous les applaudissons pour cette petite victoire.
Mais de grâce, soyons très mesurés dans notre enthousiasme béat et cela, pour deux motifs. Primo, les occidentaux savent parfois utiliser la stratégie de caresser l’ennemi dans le sens du poil pour lui faire croire que la solution est trouvée. Alors qu’en réalité rien n’a changé sur le terrain où leur ligne de politique étrangère penche souvent dans le sens de la sauvegarde de leurs intérêts personnels ou collectifs.
A ce propos, la guerre qui déchire le Congo s’avère une guerre économique. Pour preuve, le Magasine Grands Lacs Confidentiel rapporte que la guerre déclenchée par le CNDP de Laurent Kundabutware en 2008 avait pour objectif de permettre aux compagnies minières canadiennes d’avoir des contrats plus lucratifs à l’Est du Congo[13]. Et chose étrange, au plus fort de cette guerre de CNDP, on a aperçu Paul Kagame effectuer un périple canadien pour signer des contrats avec des compagnies minières canadiennes opérant en Rd Congo. Tenez-vous bien ! Le signataire est bel et bien le président rwandais et non le président congolais Joseph Kabila !
Ceci dit, les stratèges congolais ne doivent pas dormir sur leur laurier. Ils ne doivent pas se limiter à inviter les autres partenaires occidentaux à dénoncer simplement les viols et les mutilations quand ils refusent de les nommer sous leur vrai concept du congolicide ou du génocide des congolais. Au-delà des dénonciations publiques, des enquêtes doivent être diligentées par des experts congolais eux-mêmes pour identifier les décideurs et commanditaires de ce massacre, pour entrer en discussion secrète avec eux et pour réussir à les convaincre qu’ils ne doivent plus avoir besoin de passer par le Rwanda ou l’Ouganda pour avoir accès aux matières premières congolaises.
Il faudrait des démarches diplomatiques de coulisse en vue de les convaincre qu’il va de leur crédibilité internationale, aujourd’hui et demain, de traiter directement avec le nouveau leadership congolais dans un cadre légal de coopération bilatérale entre états et surtout de ne plus se salir les mains avec ces deux pays satellites qui porteront éternellement le sang congolais sur leurs mains et sur leur conscience. Toute opération diplomatique de grande envergure à amorcer doit aller dans le sens de renverser les alliances internationales en vue de retourner la situation à notre avantage.
C’est justement cette thèse que je prône dans mon ouvrage lorsque j’appelle l’élite intellectuelle congolaise de faire passer la résistance congolaise de la phase du combat intelligent et d’endurance à la phase des alliances novatrices[14]. Lesquelles alliances doivent fonctionner sous le double module ad intra et ad extra. Après avoir fédéré le peuple congolais dans toute sa diversité ethnique autour d’un nouveau pacte de confiance et de solidarité, après avoir identifié nos véritables priorités pour remettre sur pied le grand Congo moribond et en faire de nouveau ce pays respecté et craint, nous devrons, à moyenne échéance, identifier les décideurs du monde avec qui refaire des alliances cette fois-ci pour le seul intérêt supérieur de la Nation congolaise que nous rêvons de voir de nouveau comme un acteur majeur dans le concert des nations.
Secundo, forts de l’intelligence de ce paradigme politique sur l’échiquier international, nous devrons sur le plan intérieur national nous approprier de la volonté forte d’émancipation qui avait été le fer de lance des martyrs de l’indépendance entre les années 1956-1960 et nous apprendre à nous-mêmes à digérer la vérité amère selon laquelle la restauration de l’Etat congolais ne viendra JAMAIS du dehors mais uniquement du dedans.
Tout comme aucune révolution façonnée du dehors ne transforme un peuple, aucune décision prise du dehors ne pourra remettre le Congo sur pieds tant et si vrai que c’est la respectabilité d’un Etat souverain qui impose aux autres Etats le pouvoir se faire respecter d’eux. Et cette respectabilité nait justement de la force d’organisation interne d’un peuple, de sa force de caractère intrépide devant les épreuves historiques, du respect inviolable de ses institutions quand il laisse à ces dernières et à elles seules, les prérogatives de dicter ses intérêts et sa ligne de conduite au peuple congolais tout entier, dans sa tête comme dans ses membres.
Que ce soit désormais clair dans nos esprits : ni le Québec ni le Canada ni aucune autre puissance étrangère occidentale ni asiatique, fut-elle la Chine, n’est ni ne sera en mesure de combattre à notre place pour l’exercice et le respect de nos libertés fondamentales parce que le chaos politique et sécuritaire qui a élu domicile au Congo profite immensément à leurs économies en grande difficulté en ce temps de bulle économique et financière. Ils sont pour la plupart à ranger du côté de nos fossoyeurs, quels que soient leurs beaux discours et leurs bonnes intentions.
Seuls les congolais, eux et eux seuls, pourront sauver leur pays et personne d’autre. Eux seuls réunis ensemble autour d’un même idéal commun et derrière le même intérêt supérieur de leur destin national se rendront capables de renverser la tendance de la géopolitique actuelle de domination et d’exploitation du territoire congolais qui se dessine dans les salons feutrés des puissants de ce monde. Les congolais, eux et eux seuls, pourront se rendre prêts à recréer des conditions nécessaires à un Congo plus beau qu’avant…
Ce paradigme est fondateur de tous les autres paradigmes d’éveil de notre peuple à sa souveraineté et à la restauration de la sécurité et de la paix pour protéger les congolais des centres urbains et ceux des zones reculées… Qu’on se le dise !
——————–
[1] Les intellectuels canadiens ont mené une autre enquête dans laquelle ils affirment pince sans rire qu’il n’y a eu que 2,5 millions de morts au Congo et la plupart sont morts de misère et d’autres maladies. Les intellectuels belges emboiteront piteusement les pas lorsqu’ils affirmeront qu’il n’y a eu que 180.000 décès. Cf. F : MULUMBA KABUAYI, De l’holocauste oublié à l’holocauste occulté au Kongo-Kinshasa du 26 avril 2012 dans http://www.lepotentielonline.com
[2] En référence au film de Hubert Sauper sorti dans les salles le 2 mars 2005 et dont le synopsis reproduit le drame humain qui se déroule sur les rives du lac Tanganyika, devenu le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation. Dans les années 1960, les occidentaux y auraient planté un poisson appelé la perche du Nil, un prédateur vorace ayant dévoré toute la population des poissons plus petits. Le cauchemar de Darwin nous sert justement d’image forte pour expliquer combien l’occident se nourrit du sang des cadavres congolais. Cf. G. NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple, p.261.
[3] P. MBEKO, Le Canada et le pouvoir du Rwanda. Deux décennies de complicité criminelle en Afrique centrale, Paris, éditions l’Erablière, 2014, p. 246.
[4] Pour en savoir plus, lire G. NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple, p.p. 212-218.
[5] P. MBEKO, Le Canada dans les guerres en Afrique Centrale. Génocides et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé, Paris, Le Nègre éditeur, pp. 269-332.
[6] « Parlement et gouvernement » du 28 mai 2009 dans http://www.gouv.qc.ca
[7] Nous savons depuis la conquête de l’AFDL le rôle de premier plan joué par les entreprises canadiennes pour alimenter la machine militaire des rebelles en contrepartie des juteux contrats miniers. Cf H. NGBANDA ZAMBO, Crimes organisés en Afrique Centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux, Paris, Duboiris, 2004, pp.229-236.
Lire aussi Le Rapport final devant le Conseil de sécurité des Nations Unies du groupe d’Experts de la COMMISSION d’Enquête sur les pillages et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC institué par la lettre du 05 octobre 2002.
[8] P. MBEKO, Le Canada dans les guerres en Afrique Centrale, p. 238.
[9] C’est le genre du schéma d’extermination planifiée des congolais auquel je fais allusion dans mon livre. Cf. G. NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple. BMW comme arme de distraction massive, Paris, Edilivre, 2014, pp. 229-235.
[10] H. NGBANDA NZAMBO, Crimes organisés en Afrique Centrale, p.236.
[11] P: MBEKO, Le Canada dans les guerres en Afrique Centrale, p. 238.
[12] J. VAISSE, Barack Obama et sa politique étrangère (2008-2012), Paris, Odile Jacob, 2012, pp. 90-105
[13] Grands Lacs Confidentiel du 15 novembre 2008 cité par P. MBEKO, Le Canada et le pouvoir Tutsi du Rwanda, p. 249.
[14] G. NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple, p. 600."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 15/6/2015, 1:02 am, édité 1 fois
ndonzwau
Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
PS
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Un livre rappelle aux Congolais(es) qu’ils ont connu un ‘’supergénocide’’
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9979
‘’Le supergénocide’’ commis au Congo-Kinshasa depuis les années 1990 interpellent certains citoyens du monde situés loin des frontières du pays de Lumumba. Tel est le cas de ces deux intellectuels qui viennent de publier un livre intitulé ‘’L’Occident terroriste. D’Hiroshima à la guerre des drones’’ (Montréal, Ecosociété, 2015, 175 p.) Ils classifient ‘’le supergénocide’’ du Congo-Kinshasa parmi les crimes contre l’humanité commis par l’Occident terroriste, en toute impunité. Il l’étudie en replaçant dans l’histoire de tous les autres crimes commis par cet Occident depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à ce jour. Ils réécrivent une histoire permettant de comprendre le mode opératoire d’un Occident ayant choisi de discriminer des êtres humains en leur niant toute humanité, en les dépossédant de leurs terres, de leur droit à l’autodétermination et de leur liberté.
Dans les lignes qui suivent, nous allons essayer de ramasser certaines idées de ces deux citoyens du monde en citant les pages où nous les tirons. Nous espérons susciter la curiosité de plusieurs compatriotes congolais et de plusieurs autres citoyens du monde pour qu’ils lisent ce livre de manière critique et que la lutte contre l’impunité au Congo-Kinshasa se poursuive en vue d’une issue raisonnable pour les victimes directes et indirectes du ‘’supergénocide’’ décrié.
Deux intellectuels, Andre Vltchek et Noam Chomsky viennent de publier un livre très intéressant. Ce livre rappelle aux plus amnésiques d’entre les Congolais(es) qu’ils ont connu ‘’un supergénocide’’ depuis la guerre dite de l’AFDL.
Dialoguant avec Noam Chomsky, Andre Vltchek en est arrivé à cette conclusion après ses différents voyages effectués au Congo-Kinshasa et dans d’autres pays de l’Afrique et du monde. Ces voyages et sa connaissance critique de l’histoire du monde depuis ‘’Hiroshima’’ jusqu’à la guerre des drones d’Obama aident Andre Vltchek à apprécier à sa juste valeur ce qui se passe au Congo-Kinshasa depuis la guerre dite de ‘’libération’’. Il écrit : « J’ai plutôt choisi de me rendre en République démocratique du Congo, au Rwanda, en Ouganda, en Egypte, en Israël, en Palestine, en Indonésie, au Timor-Leste, en Océanie, dans tous ces lieux qui ont subi les pillages, les humiliations et les carnages infligés par les capitales occidentales. » (p.10)
Tous ces voyages ont permis à Andre Vltchek de se faire une idée exacte sur ce qui se passe dans les pays qu’il a visités. « Ayant été témoin d’innombrables conflits, invasions et guerres sur tous les continents, j’ai acquis, écrit-il, la certitude que ces drames ont pour la plupart été orchestrés ou provoqués en fonction des intérêts géopolitiques et économiques de l’Occident. » (p.10). Et son avis, « quant aux « informations » diffusées sur ces événements meurtriers et le sort des êtres humains » exterminés et sacrifiés en toute impunité par les empires coloniaux, elles sont grossièrement insuffisantes et partiales. » (p.10)
Discutant avec Noam Chomsky, André Vltchek est d’avis que la presse occidentale ne rend pas compte de ce dont il a été et est encore témoin. « Des Etats féodaux en plaine déconfiture sont vantés en tant que « démocraties dynamiques », des régimes religieux oppresseurs sont qualifiés de pays « tolérants » et « modérés », tandis que les Etats nationalistes visant la justice sociale sont invariablement diabolisés, leurs modes particuliers de développement et de redistribution de la richesse sont dénigrés, dépeints sous un jour très sombre. » (p.11) Qui s’occupe de ce ‘’sale boulot’’ ? Les médias et les universités d’Occident. Ils ont réussi à ‘’coloniser’’ les esprits. Ils désinforment et détricotent ‘’les vérités qui dérangent’’. « La désinformation à l’occidentale vise manifestement les pays qui refusent les diktats de l’Occident, tels Cuba, le Venezuela, l’Erythrée, la Chine, l’Iran, le Zimbabwe ou la Russie, et fait l’apologie de ceux qui agressent leurs voisins ou pillent leurs propres populations appauvries pour le compte des puissances occidentales, tels le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, Israël, les plusieurs autres. » (p.11) L’extermination et les sacrifices imposés aux ‘’non-personnes’’ en toute impunité ont engendré la peur et le nihilisme. En effet, écrit, Andre Vltchek, « la peur et le nihilisme ont gagné la planète. La peur d’être la cible d’une « punition » de la part des maîtres occidentaux du monde. La peur d’être étiqueté, mis de côté, stigmatisé. » (p.11)
A ses yeux, plusieurs pays d’ Amérique latine sont en train de tirer leur épingle du jeu. « Autrefois dévastés par l’impérialisme, ces pays aujourd’hui affranchis débordaient d’optimisme et de couleur, ouvertement socialistes et libres. » (p.11)
Discutant avec Noam Chomsky sur ‘’des innombrables assauts et des siècles de terreur que les Etats occidentaux ont fait subir au reste du monde’’ depuis les bombes lancées sur Hiroshima jusqu’à la récente guerre des drones d’Obama, Andre Vltchek estime que « l’impérialisme occidental a directement causé la mort d’environ 55 millions de personnes (…) auxquelles on doit ajouter des centaines de millions de victimes indirectes. » (p.13) Ces millions de personnes ont été massacrées au nom des nobles idéaux comme la liberté et la démocratie.
Pour lui, tout comme pour Noam Chomsky, « le colonialisme européen n’a pas pris fin avec la Seconde Guerre mondiale ou dans les années 1950 et 1960.» (p.19) Il se poursuit jusqu’à l’heure actuelle. Pour preuve, Chomsky évoque, entre autres, les atrocités commises en RDC et leurs millions de morts, victime des milices derrières lesquelles se trouvent des multinationales et les gouvernements, tapis dans l’ombre.
Rétorquant à Chomsky qui estime que ces morts peuvent s’élever à 3 ou 5 millions, Andre Vltchek écrit : « Je suis en train de terminer un long métrage documentaire intitulé Rwanda Gambit (…). Les chiffres sont maintenant encore plus élevés que ceux dont vous faites état : ce sont 6 à 10 millions de personnes qui ont été tuées en RDC, un nombre à peu près équivalent à celui des victimes du roi des Belges Léopold II au début du XXe siècle. Mais vous avez raison : si le Rwanda, l’Ouganda et leurs exécutants sont les assassins de ces millions d’innocents, les intérêts géopolitiques et économiques occidentaux ne sont jamais loin derrière. » (p. 20) Les multinationales et les gouvernements impliqués dans ‘’la chasse de minéraux précieux’’ comme le coltan congolais sont des assassins ‘’indirects’’. Pour comprendre ces ‘’assassinats indirects’’, Noam Chomsky fait allusion à l’invasion du Vietnam du Sud ou du Cambodge. Souvent, ils échappent à la vigilance des populations autochtones. Au Cambodge, les paysans s’en étaient pris, en 1970, aux élites urbaines. « Ils ne voyaient pas la main de Washington derrière ces élites, écrit Noam Chomsky. C’est un peu comme dans l’est de la RDC, avec le coltan : les gens ne connaissent pas leurs assassins. » (p.21). Andre Vltchek abonde dans le même sens quand il dit : « Oui, il y a un parallèle à faire entre ce qui s’est produit en Asie du Sud Est et ce qui se passe au Rwanda, en Ouganda et en RDC. Des milices se chargent des massacres, et des millions de personnes meurent. Les populations locales sont souvent considérées comme barbares, presque comme des animaux. Les gouvernements et les entreprises des pays occidentaux, trop loin, ne sont pratiquement jamais tenues responsables. » (p.24) Il atteste qu’ « en RDC, les souffrances sont inimaginables. Il s’y déroule un supergénocide qui pourrait se comparer aux crimes commis il y a plus d’un siècle par Léopold II. » (p.24)
Noam Chomsky et Andre Vltchek constatent quand même « que les peuples colonisés acceptent souvent leur propre répression, voire l’honorent. » (p.26) Andre Vltchek donne plusieurs exemples dont celui-ci : « En Asie du Sud-Est, beaucoup de gens sont convaincus que les autorités coloniales les gouvernaient de manière juste. » (p.27) Noam Chomsky trouve une explication à cet état des choses en soulignant que « la colonisation peut être intellectuelle et morale comme elle peut être politique et économique. Ses racines sont profondes (…). » (p.27) Et il ajoute : « La plus grande force de la hiérarchie et de l’oppression est de savoir convaincre les non-personnes de considérer leur statut comme normal. » (p.28) Pour dire les choses autrement, la normalisation de la colonisation et de l’oppression relève de la négation de l’humanité aux personnes exterminées et à qui les terres et les ressources minérales sont ravies violemment par l’Occident. Le comble est que « la culture occidentale parvient à s’en tirer en toute impunité et à entretenir, aux yeux du reste du monde, le mythe voulant qu’elle soit investie de quelque mission morale, en vertu de laquelle, elle aurait le droit d’imposer ses diktats à la planète entière par l’entremise de ses organisations et de ses médias. » (33) Cette culture fait l’impasse sur les obstacles juridiques dressés sur le chemin des ‘’non-personnes’’. « Quiconque cherche à s’en prendre aux puissants, note Chomsky, se heurte à de véritables obstacles juridiques. » (p.37)
Face aux enjeux et aux forces en présence, Andre Vltchek avoue qu’il lui arrive de tomber dans le désespoir sans baisser les bras. A ce point nommé, il a aussi voulu avoir le point de vue de Chomsky en l’interpellant de la manière suivante : « Noam, le temps est venu de mettre un terme à notre conversation. Nous avons parlé des crimes contre l’humanité commis par les Etats-Unis, l’Europe et leurs alliés depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous vivons une époque particulièrement troublante. Des campagnes d’extermination de masses ont cours en RDC et en Papouasie. (…)La guerre n’a plus grand-chose à voir avec les combats d’homme à homme : elle est maintenant dominée par des missiles meurtriers, les campagnes de bombardement et le dernier cri en matière d’armes redoutables : les drones. Synonymes de terrorisme et d’impunité totale, les drones tuent sans que l’envahisseur ait à risquer la vie de ses soldats. (…)Il n’y a pas grand-chose pour lui barrer la route, à part une poignée de pays ou d’individus déterminés. » (p.15 »-154) Que faire ? Et Chomsky répond : « (…) Soit nous jugeons la situation irrémédiable et renonçons à tout changement, ce qui implique nécessairement que le pire se produira, soit nous choisissons de croire que les choses pourraient s’améliorer et nous tentons d’agir en conséquence. Si ça fonctionne, tant mieux. » (p.154)
Il en va de même pour les Congolais(es) dont le pays est actuellement victime d’un ‘’supergénocide’’’.
(Plusieurs thèses développées par Andre Vltchek et Noam Chomsky sont partagées entre autres par Edgar Morin (Culture et barbarie européennes (2005)), par Thérèse Delpech (Ensauvagement. Le retour de la barbarie au XXIe siècle (2005)) et par Amin Maalouf (Le dérèglement du monde (2009))).
Mbelu Babanya Kabudi "
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Re: Enfin le Parlement Canadien parle du Génocide Congolais ! INGETA
"Assemblée nationale du Québec et motion sur ‘’le génocide Congolais’’
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10006
Ayant suivi sur YouTube la motion des députés Québécois[1] sur ‘’le génocide congolais’’, nous avons décidé d’en savoir un peu plus en écrivant à un ami, Bernard Desgagné, journaliste Québécois et auteur de plusieurs articles sur le Congo-Kinshasa et la Côte d’Ivoire.
Voici notre petit message :
« Bien cher Bernard,
Le 05 juin, nous avons suivi la motion des députés de l’assemblée nationale du Québec sur les massacres commis au Congo-Kinshasa. Personnellement, j’aurais souhaité avoir votre commentaire là-dessus.
Qu’est-ce qui serait à la base de cette motion? Que pouvons-nous, nous Congolais, attendre de cette Assemblée?
Bien à vous. »
Et quelque temps après, Bernard Desgagné nous répondait et acceptait que notre échange soit mis sur la place publique. Voici sa réponse :
« Salut Jean-Pierre,
Je n’avais pas entendu parler de cette motion avant de lire votre courriel. Je vous remercie d’avoir attiré mon attention sur ce point. Je vais prendre quelques minutes pour écrire un mot aux députées qui sont intervenues dans le débat sur cette motion, dont l’auteure semble avoir été la députée Carole Poirier, du Parti Québécois. Elle semble par ailleurs avoir été inspirée par la communauté congolaise du Québec. Je vous ferai parvenir le courriel que j’enverrai à ces députés.
Comme vous le savez, le Québec ne possède malheureusement qu’une moitié d’État, puisqu’il fait partie de la fédération canadienne, une monarchie constitutionnelle, en fait, dont le souverain est Elizabeth II, reine d’Angleterre et du Canada. Le Québec n’a donc que des pouvoirs et des moyens limités en matière de relations internationales même s’il rayonne passablement dans la francophonie. Le Québec n’est pas présent à l’ONU. La motion adoptée à l’Assemblée nationale a donc plutôt valeur de symbole.
Néanmoins, le Parti Québécois, de Mme Poirier, le parti Québec Solidaire, de Mme David, ainsi que d’autres partis politiques non représentés à l’Assemblée nationale, ont comme projet de réaliser l’indépendance du Québec, donc de faire du Québec un pays à part entière, membre des Nations Unies. Pour les Africains, je pense que l’arrivée, sur la scène internationale, d’un nouvel État issu du G7 n’ayant aucun passé colonial, mais ayant été plutôt colonisé lui-même, serait une bonne chose. J’invite toujours mes amis québécois d’origine africaine à adhérer au projet indépendantiste québécois, qui est démocratique et qui va dans le sens de leurs intérêts.
Donc, je vous transmets sous peu mon courriel aux députées concernées. Mes salutations les plus cordiales. »
Et voici le courriel adressé aux députées. Il est riche en son contenu historique :
« Madame Carole Poirier, députée du Parti Québécois
Madame Françoise David, députée de Québec solidaire
Madame Nathalie Roy, députée de la Coalition avenir Québec
Madame Christine St-Pierre, députée du Parti libéral du Québec et ministre des Relations internationales et de la Francophonie
Mesdames,
J’ai pris connaissance de la motion que vous avez présentée conjointement à l’Assemblée nationale du Québec, le 5 juin 2015, concernant la violence dont est victime la population de la République démocratique du Congo (RDC). Je tiens à vous écrire pour vous en féliciter et pour attirer votre attention sur la cause fondamentale de cette violence. J’ose espérer que l’information que je vous donnerai alimentera votre réflexion et vous incitera à poursuivre votre démarche dans ce dossier, qui est une tache inqualifiable sur la conscience de l’humanité.
Comme l’a bien souligné Mme Poirier, la violence en RDC dure depuis 1996 et semble être sans fin. Beaucoup de motions ont déjà été adoptées par des assemblées législatives, un peu partout dans le monde, pour condamner cette violence. Malheureusement, en plus de n’avoir que valeur de symbole et de ne jamais être accompagnées de moyens efficaces, ces motions passent très souvent à côté de l’origine réelle de la violence.
Vous n’avez mentionné, dans votre débat, ni le Rwanda ni le dictateur Paul Kagame. Or, c’est bien ce pays et ce tyran qui sont les causes directes des souffrances des Congolais. Ce sont essentiellement les Congolais vivant à l’Est de leur pays, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, près de la frontière rwandaise, qui souffrent le plus. Comment juguler un mal si on n’est même pas capable de le nommer?
Le régime de M. Kagame est financé et armé depuis longtemps par certains membres de la communauté internationale, notamment les États-Unis, et il jouit d’un soutien indéfectible à Ottawa. Les impôts que les Québécois paient à Ottawa ont servi à aider M. Kagame. De plus, le président de la RDC, M. Joseph Kabila, dont le père, Laurent-Désiré Kabila, a renversé Mobutu et pris le pouvoir grâce à l’Armée patriotique rwandaise de Kagame, est lui-même complice du Rwanda et de Kagame. Il a même déjà combattu au sein de l’Armée patriotique rwandaise, sous les ordres de James Kabarebe, chef d’état-major de cette armée et grand criminel de guerre avéré.
Il est donc évident que la filière rwandaise devrait être incontournable lorsqu’on parle des souffrances du peuple congolais. Pourtant, les élus occidentaux sont en général d’une timidité maladive à ce sujet. On sent les pressions du Département d’État qui s’exercent sur eux directement ou indirectement, par l’entremise de diverses ONG faussement humanitaires et faussement impartiales, qui ont pour vocation de brouiller les cartes et de brosser un tableau peu flatteur des Congolais eux-mêmes. Pourquoi? Sans doute pour protéger le vrai responsable de la barbarie et ses complices assassins et violeurs, qui font partie de la stratégie de pillage et d’asservissement de l’Est de la RDC, une région immensément riche de l’Afrique, comme le souligne bien Mme David dans son intervention du 5 juin.
Ainsi, les centaines de reportages abondamment diffusés par les médias au fil des ans ont réussi à faire des hommes congolais les champions mondiaux du viol et de leur pays, une terre de barbares. Pendant ce temps, aucun député occidental n’ose prononcer le nom de Paul Kagame. J’ai fait une petite recherche, et le nom de Kagame n’apparait qu’une fois, de manière strictement anodine, dans les débats de la Chambre des communes, à Ottawa, depuis 1986, tandis qu’il y a été très souvent question de la RDC. Est-ce normal?
Il ne suffit pas de regretter la violence et de pleurer les souffrances. Il ne suffit pas de pointer du doigt les sociétés minières qui profitent de la situation. Il faut avoir le courage de nommer les criminels même s’ils se servent du génocide rwandais comme fonds de commerce. M. Kagame se targue d’avoir «arrêté le génocide» au Rwanda, en 1994, mais cette version des faits est éminemment contestable. Au contraire, il a été le principal instigateur des massacres au Rwanda, et l’histoire convenue du génocide rwandais, que l’on relaie encore sans cesse dans les milieux politiques et médiatiques canadiens, avec un manque de rigueur scandaleux, sert à dissimuler la vérité et l’origine réelle de ce que vous avez voulu dénoncer le 5 juin.
Chaque fois que M. Kagame se propose, avec l’aide de ses parrains occidentaux, principalement à Washington, Londres, Ottawa et Bruxelles, de déclencher une nouvelle vague de violence en RDC, il la déguise en guerre contre les «génocidaires». Avec la bénédiction de certains fonctionnaires onusiens corrompus, il prétend devoir traquer les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Depuis 1994, les FDLR se cacheraient à l’Est de la RDC et y sèmeraient la terreur. Cette légende des méchants génocidaires hutus qui séviraient encore et qui seraient inexpugnables — avec quels mystérieux appuis financiers et militaires, je vous le demande — sert de prétexte pour faire la guerre et s’emparer des richesses de la RDC, comme le coltan qui est largement exporté par Kigali alors qu’il n’y en a pas une once au Rwanda.
Kagame se sert aussi des FDLR comme prétexte pour arrêter et emprisonner ses opposants politiques, notamment Victoire Ingabire, une mère de famille qui, avec un esprit de sacrifice admirable, a quitté le confort des Pays-Bas pour tenter de se présenter à l’élection présidentielle de 2010, au Rwanda, mais croupit depuis lors, le crâne rasé, dans les geôles du despote Kagame, après un long procès truqué.
Comme je sais que votre temps est précieux, je n’en abuserai pas et je vous recommande en terminant les trois reportages ou documentaires ci-dessous, qui vous montreront que je n’invente rien.
Je vous prie de recevoir mes salutations les plus cordiales et je vous remercie encore de vous intéresser au sort peu enviable de nos soeurs et nos frères congolais ainsi qu’à l’Afrique en général, qui a bien besoin que le Québec parle davantage en son nom sur la scène internationale, pour y faire entendre autre chose qu’une dialectique humanitaire symbolique servant de façade et occultant les causes des pires atrocités. »
Bernard mets à la dispositions des députées, des reportages et des documentaires à voir sur ‘’le génocide congolais’’
Reportages ou documentaires à voir
Rwanda’s Untold Story (avec sous-titrage français)
Documentaire de la BBC diffusée en 2014, qui remet fondamentalement en question l’histoire convenue du génocide rwandais, avec beaucoup de témoignages percutants. Depuis ce reportage, Émile Gafirita, l’un des trois membres du FPR qui transportèrent depuis l’Ouganda jusqu’à Kigali les missiles ayant servi à abattre l’avion du président Habyarimana, le 6 avril 1994, a été enlevé à Nairobi. Son enlèvement a eu lieu le 13 novembre 2014, alors qu’il devait témoigner devant le juge d’instruction français Marc Trévidic. M. Gafirita n’est pas réapparu depuis. Son nom et le lieu exact où il se trouvait ont été obtenus par l’avocat français du FPR et communiqués à Kagali, où les autorités rwandaises ont vraisemblablement fait le nécessaire pour faire taire ce témoin gênant.
Reportage de Jim Wooten à Goma
Reportage poignant du journaliste étasunien Jim Wooten, du réseau ABC, à Goma, au Zaïre, en 1994. On y voit le désespoir et la souffrance du million et demi de réfugiés rwandais décharnés tentant d’échapper aux massacres perpétrés par l’Armée patriotique rwandaise (APR), de Paul Kagame. Les enfants orphelins crèvent dans la rue. Des montagnes de cadavres sont déversées chaque jour en bordure des camps. En 1996, l ’APR, dirigée par James Kabarebe, bombardera les camps de réfugiés de la région de Goma, sous prétexte d’y traquer les «génocidaires».
Puis, en 1996 et 1997, l ’APR poursuivra les réfugiés sur des centaines de kilomètres dans les forêts du Zaïre, en massacrant des centaines de milliers. Un rapport de l’ONU publié en 2010 atteste la présence d’innombrables fosses communes entre Goma et Kisangani et qualifie l’œuvre des tueurs aux ordres de Kagame de «génocide». Un Québécois, Pierre-Claver Ndacyayisenga, faisait partie des réfugiés hutus en fuite. Il a raconté son incroyable périple dans un livre intitulé Voyage à travers la mort (VLB, 2012).
Le Nord-Kivu au coeur des combats
Reportage de Patrick Forestier diffusé le 15 novembre 2008 nous montrant le sort des Congolais du Nord-Kivu victimes des assassins aux ordres de Laurent Nkunda, un homme de main de Paul Kagame qui coule aujourd’hui des jours tranquilles au Rwanda. Derrière les beaux discours de Nkunda se cache la vraie nature de cet homme et de son patron, que Patrick Forestier nous fait voir au grand jour. C’est l’un des rares reportages qui révèlent sans l’ombre d’un doute qui sont les vrais auteurs de la violence sévissant en RDC depuis 1996.
Aujourd’hui, dans les médias canadiens, on persiste à présenter Paul Kagame comme un chef d’État légitime et comme l’homme qui a «arrêté» le génocide des Tutsis. Jamais aucun document audiovisuel n’a montré les prétendus «génocidaires hutus» à l’œuvre, en train de perpétrer des massacres de masse. En revanche, des documentaires et des reportages comme ceux de Jim Wooten et de Patrick Forestier retracent clairement l’œuvre des génocidaires de Kagame, en pleine tuerie. C’est Paul Kagame qui a commencé la guerre en attaquant le Rwanda depuis l’Ouganda, en 1990. C ’est lui qui tuait encore en 2008, par l’entremise de Nkunda. Et c’est lui qui poursuit les massacres aujourd’hui, dans l’Est de la RDC, avec la protection de certaines grandes puissances et d’Ottawa, qui ne font strictement rien pour le dénoncer.
Dès que notre ami aura la réponse des députées, nous la mettrons sur la place publique. Il nous semble nécessaire de savoir que nous ne sommes pas seuls dans la lutte que nous menons contre ‘’le génocide congolais’’ et pour ‘’un autre Congo’’. Nous avons des alliés.
Mbelu Babanya Kabudi"
Compatriotiquement!
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