« L’ONU (MONUSCO) DOIT SUSPENDRE SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL S’IL N’EST PAS ‘CRÉDIBLE’ » : ENFIN UNE ANALYSE ‘COUILLUE’ ET LUCIDE ! CERTES IL EN FAUT EN CONSÉQUENCE DAVANTAGE MAIS VOILA ENFIN UN DÉPART EXPLOITABLE : POUR QUELLES « ELECTIONS » ?
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« L’ONU (MONUSCO) DOIT SUSPENDRE SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL S’IL N’EST PAS ‘CRÉDIBLE’ » : ENFIN UNE ANALYSE ‘COUILLUE’ ET LUCIDE ! CERTES IL EN FAUT EN CONSÉQUENCE DAVANTAGE MAIS VOILA ENFIN UN DÉPART EXPLOITABLE : POUR QUELLES « ELECTIONS » ?
ENFIN UNE ANALYSE ‘COUILLUE’ ET LUCIDE : « L’ONU (MONUSCO) DEVRA SUSPENDRE SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL S’IL N’EST PAS ‘CRÉDIBLE’ » ! CERTES IL EN FAUT EN CONSÉQUENCE DAVANTAGE MAIS VOILA ENFIN UN DÉPART EXPLOITABLE : POURQUOI LES « ELECTIONS », POUR LESQUELLES ?
Voici comme on l’avait rarement vu ces derniers temps en provenance de cette fumeuse CI en l’occurrence ici du Groupe d’Etudes sur le Congo (GEC/Université de New York)une analyse aussi ‘couillue’, aussi lucide : « l'ONU (MONUSCO) doit "suspendre son soutien" au processus électoral s'il n'est pas "crédible" !
On attendait cette réflexion de grand bon sens depuis fort longtemps sans jamais la voir : à quoi sert en effet une si longue assistance de l’ONU (à ne pas oublier en effet l’ONUC dès le 14 juillet 1960, càd les premiers jours de notre Indépendance) avec cette fois 20 autres années continues (la Monuc, 30 novembre 1999) si cette force n'arrive à orienter sensiblement le pays en aucun moment vers une sortie durable du tunnel ?
Avec GEC plus en plus d'ONG et même officiels en Occident y compris les journalistes interpellent l'ONU et les chancelleries comme la France sur leurs liens 'automatisés' avec le régime de 'JK' et des groupes de « démocrates Congolais ou d'origine Congolaise » ont écrit à Macron sur ce sujet et dernièrement veulent même en savoir d'avoir sur la concrète « coopération militaire franco-Congolaise » : « qui fournit les armes de la répression au régime de 'JK' ? »
Plus concrètement ici en plus ou en vue de l’aide à la pacification du pays davantage occupé à l'Est (par Rwandais, Ougandais et autres complices), il faut passer par le « processus électoral » : faut-il y foncer les yeux baissés, tout droit vers ces « élections » comme ‘horizon incontournable’ de la marche du pays alors que le processus ne parait « pas crédible », qu'il n'y a aucun gage visible que de ces élections sorte un processus qui conforte au pays un avenir démocratique et paisible, sans contestation violente...
Je me suis en effet attelé ici à suggérer plus d’une fois que les « élections chez nous en Afrique » n’étaient pas toujours ce maillon utile de la démocratisation mais souvent la criminalisaient perversement car autour d’elles s’enroulaient d’autres chaînes violentes contestant justement leurs choix… C’est ce qui risque d’advenir avec toutes les zones d’ombres dans les conditions libres, transparentes et équitables de ces élections à venir au Congo…
Et maintenant ne sera -ce pas là une ‘carte blanche’ donnée à l’autocratie de mobiliser ses pions pour une partie encore plus macabre d’échecs, jusqu’à assombrir encore plus l’avenir de ce pays ? Nous le savons : sans le soutien (logistique) de la Monusco, il sera difficile pour le gouvernement d’organiser les élections, doit-on en penser qu'une position conditionnelle de celle-là donnerait à celui-ci des justifications à les saboter complètement ? Il ne resterait pas moins intenable à terme pour le pouvoir de ne pas les organiser que le soutien de la mission onusienne soit vital pour elle au point de tenter tout : pour imposer ces conditions indispensables en même temps qu'en faire l'unique validité de leur mission...
Sinon tant qu'à agir dans un cadre assombri, il vaudrait mieux que les responsabilités soient claires : il sera ainsi plus facile après pour baliser de nouveaux sentiers de survie jusque d'un côté oser (dissuasivement ?) même une rupture complète de ce partenariat Monusco-FARDC, accepter d’annuler la mission en l'état et de l'autre donner aux patriotes Congolais l'occasion d'agir...
Compatriotiquement
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Voici comme on l’avait rarement vu ces derniers temps en provenance de cette fumeuse CI en l’occurrence ici du Groupe d’Etudes sur le Congo (GEC/Université de New York)une analyse aussi ‘couillue’, aussi lucide : « l'ONU (MONUSCO) doit "suspendre son soutien" au processus électoral s'il n'est pas "crédible" !
On attendait cette réflexion de grand bon sens depuis fort longtemps sans jamais la voir : à quoi sert en effet une si longue assistance de l’ONU (à ne pas oublier en effet l’ONUC dès le 14 juillet 1960, càd les premiers jours de notre Indépendance) avec cette fois 20 autres années continues (la Monuc, 30 novembre 1999) si cette force n'arrive à orienter sensiblement le pays en aucun moment vers une sortie durable du tunnel ?
Avec GEC plus en plus d'ONG et même officiels en Occident y compris les journalistes interpellent l'ONU et les chancelleries comme la France sur leurs liens 'automatisés' avec le régime de 'JK' et des groupes de « démocrates Congolais ou d'origine Congolaise » ont écrit à Macron sur ce sujet et dernièrement veulent même en savoir d'avoir sur la concrète « coopération militaire franco-Congolaise » : « qui fournit les armes de la répression au régime de 'JK' ? »
Plus concrètement ici en plus ou en vue de l’aide à la pacification du pays davantage occupé à l'Est (par Rwandais, Ougandais et autres complices), il faut passer par le « processus électoral » : faut-il y foncer les yeux baissés, tout droit vers ces « élections » comme ‘horizon incontournable’ de la marche du pays alors que le processus ne parait « pas crédible », qu'il n'y a aucun gage visible que de ces élections sorte un processus qui conforte au pays un avenir démocratique et paisible, sans contestation violente...
Je me suis en effet attelé ici à suggérer plus d’une fois que les « élections chez nous en Afrique » n’étaient pas toujours ce maillon utile de la démocratisation mais souvent la criminalisaient perversement car autour d’elles s’enroulaient d’autres chaînes violentes contestant justement leurs choix… C’est ce qui risque d’advenir avec toutes les zones d’ombres dans les conditions libres, transparentes et équitables de ces élections à venir au Congo…
Et maintenant ne sera -ce pas là une ‘carte blanche’ donnée à l’autocratie de mobiliser ses pions pour une partie encore plus macabre d’échecs, jusqu’à assombrir encore plus l’avenir de ce pays ? Nous le savons : sans le soutien (logistique) de la Monusco, il sera difficile pour le gouvernement d’organiser les élections, doit-on en penser qu'une position conditionnelle de celle-là donnerait à celui-ci des justifications à les saboter complètement ? Il ne resterait pas moins intenable à terme pour le pouvoir de ne pas les organiser que le soutien de la mission onusienne soit vital pour elle au point de tenter tout : pour imposer ces conditions indispensables en même temps qu'en faire l'unique validité de leur mission...
Sinon tant qu'à agir dans un cadre assombri, il vaudrait mieux que les responsabilités soient claires : il sera ainsi plus facile après pour baliser de nouveaux sentiers de survie jusque d'un côté oser (dissuasivement ?) même une rupture complète de ce partenariat Monusco-FARDC, accepter d’annuler la mission en l'état et de l'autre donner aux patriotes Congolais l'occasion d'agir...
"RDC: L'ONU DOIT "SUSPENDRE SON SOUTIEN" AU PROCESSUS ÉLECTORAL S'IL N'EST PAS "CRÉDIBLE""
° http://information.tv5monde.com/en-continu/rdc-l-onu-doit-suspendre-son-soutien-au-processus-electoral-s-il-n-est-pas-credible
Présentation le 21 février 2018 de machines à voter qui doivent être utilisées pour les élections prévues à la fin de l'année en RDC
La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) "devrait suspendre son soutien" au processus électoral en République démocratique du Congo si les conditions pour des "élections crédibles" en fin d'année ne sont pas réunies, ont recommandé jeudi les experts du Groupe d'études sur le Congo (GEC) de l'université de New York.
"Le Conseil (de sécurité) devrait faire de la tenue d'élections crédibles la principale priorité de la Monusco au cours de la prochaine année", écrit le GEC dans un rapport alors que les Nations unies s'apprêtent à renouveler le mandat de la Monusco avec le vote d'une nouvelle résolution d'ici le 31 mars.
"Cela implique d'énoncer des conditions claires pour le soutien de la Monusco au processus électoral, à savoir autoriser les manifestations de l'opposition, libérer les prisonniers politiques et mettre fin au 'doublement' controversé des partis politiques", ajoute le GEC, groupe d'experts reconnus qui a auditionné des diplomates pour son rapport.
Ce qu'on appelle doublement des partis politiques désigne des scissions au sein de partis d'opposition dont une partie des membres rallie le camp du gouvernement.
"Si ces conditions ne sont pas remplies, la Monusco devrait suspendre son soutien" à la commission chargée d'organiser des élections en RDC, poursuit le rapport.
Les mêmes chercheurs invitent la Monusco à limiter son engagement dans des opérations militaires avec l'armée congolaise á partir de "conditions bien identifiées, notamment une planification conjointe et une stratégie commune de protection des civils".
Le GEC accuse le président Joseph Kabila d'avoir "retardé à plusieurs reprises la tenue des élections".
La présidentielle en RDC devait se tenir avant le 20 décembre 2016, date de la fin du deuxième mandat de M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.
Elle a été reportée à fin 2017 dans un accord pouvoir/opposition conclu sous la médiation de l'épiscopat congolais. Finalement, la commission chargée d'organiser des élections a programmé la présidentielle le 23 décembre 2018.
L’Église catholique organise des marches contre le maintien au pouvoir du président Kabila, l'invitant à déclarer publiquement qu'il ne briguera pas un nouveau mandat. L'opposition et des mouvements citoyens l'accusent de vouloir se maintenir au pouvoir par "des manœuvres".
AFP
° http://www.izf.net/afp/rdc-lonu-doit-suspendre-son-soutien-au-processus-electoral-sil-nest-pas-credible
° https://www.voaafrique.com/a/rdc-l-onu-doit-suspendre-son-soutien-au-processus-electoral-sil-n-est-pas-credible/4275602.html
INVITÉ AFRIQUE
Mandat de la Monusco: «Il faut réaffirmer la position morale de la mission», selon Jason Stearns" "
° http://www.rfi.fr/emission/20180301-rdc-democratie-paix-danger-jason-stearns-onu
A la fin du mois, le Conseil de sécurité des Nations unies doit renouveler le mandat de la Monusco, la mission de l’ONU en République démocratique du Congo. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déjà clairement affirmé qu’il ne voulait pas d’une résolution « sapin de Noël », un mandat trop large, trop confus, alors que cette mission est critiquée pour son manque d’efficacité et voit son budget réduit. Pour le gouvernement congolais, c’est simple, il suffit de recentrer ce mandat sur la lutte contre les groupes armés, les opérations conjointes avec l’armée congolaise. Le groupe d’études sur le Congo a demandé son avis à des dizaines d'officiels onusiens au Congo et à New York, mais aussi à des personnalités congolaises. Le résultat, c’est un rapport qui sera rendu public dans la journée du 1er mars. Pour en parler, Jason Stearns, le directeur du GEC, un groupe de chercheurs rattachés à l’université de New York, répond aux questions de Sonia Rolley.
Pourquoi le renouvellement de ce mandat de la Mission des Etats-Unis au Congo (Minusco) est un enjeu aussi important ?
Jason Stearns : Je pense qu’il faut donner le contexte. Ce mandat historique arrive au point culminant du processus de paix en RDC. Il y a quinze ans, les élites congolaises ont signé un accord de paix en Afrique du Sud, sous l’égide des Nations unies qui a réunifié le pays, mis fin à la guerre, conduit à une nouvelle Constitution. Ce mandat actuel de la Monusco est important parce que ces deux acquis-là, la démocratie et la paix, sont en danger. Le statu quo n’est pas acceptable. On investit des milliards de dollars, chaque année la mission coûte plus que 1,2 milliard de dollars. Au-delà de cela, il y a l’aide humanitaire, il y a l’aide au développement. Après tout cela, le processus de paix, on a tellement investi, on se trouve à un point où il y a plus de déplacés aujourd’hui en RDC -4,5 millions de déplacés-, qu’il y avait en 2000, 2001, 2002 pendant la grande guerre du Congo.
On se trouve à un point où il y a 120 groupes armés à l’est du Congo, une prolifération dramatique des groupes armés à l’est du Congo. Il y a quelque chose qui ne marche pas. Pour moi, c’est ce contexte-là qu’il faut souligner par rapport à ce renouvellement du mandat de la Monusco. Ce n’est pas un renouvellement normal, où on peut dire « on fait le statu quo, on donne le même mandat que toujours ». C’est vraiment une urgence. Les mêmes institutions qui ont été créées en partie ou parrainées par les Nations unies il y a quinze ans, ces mêmes institutions sont maintenant en train d’être minées par le gouvernement. La paix, qui avait été difficilement obtenue par le comité international, par les Congolais eux-mêmes, est en train de s’effondrer en RDC. Il faut faire quelque chose. Il y a une urgence en RDC. Il est donc difficile pour nous d’imaginer une transformation fondamentale de ce conflit, si la transition démocratique est bâclée. Donc il faut que les Nations unies donnent une priorité justement sur ce processus électoral, sur ce processus démocratique.
Pour l’instant, la mission onusienne n’assure qu’un soutien logistique à la commission électorale. Cette mission est d’ailleurs très décriée par les autorités congolaises, le président Kabila en tête, y compris pour son soutien aux précédents processus électoraux. Est-ce qu’il n’y a pas un risque de blocage en poussant à cette résolution-là ?
La mission effectivement a une position assez difficile. Il est vrai qu’ils sont assez limités. Ils ont été marginalisés politiquement depuis maintenant dix ans. Donc on a ce paradoxe. C’est la mission la plus chère, la plus grande au monde de maintien de la paix, mais une mission aussi qui est fortement marginalisée dans le contexte politique en RDC. Néanmoins, je pense que c’est cela le défi actuel. Il faut surtout réaffirmer la position morale de la mission. Il faut que la nouvelle cheffe de la mission qui vient d’arriver, Leila Zerrougui, puisse articuler une vision audacieuse pour le pays. Il faut absolument avoir une stratégie globale avec les organisations régionales, avec la SADC [Communauté de développement d'Afrique australe], avec l’Union africaine notamment, mais aussi avec un soutien enthousiaste du Conseil de sécurité.
Justement on a vu récemment au Conseil de sécurité, une réunion consacrée au processus électoral en RDC à l’appel de plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis, les Pays-Bas. Les points qui semblaient se dégager, c’est un appel à la mise en œuvre effective de l’Accord de la Saint-Sylvestre, l’accord politique, et du respect du calendrier électoral. Est-ce que cela suffirait, selon vous, comme contenu à cette résolution, à ce mandat ?
Non. Je pense que ce qui est important maintenant, c’est de pouvoir stipuler, dénoncer les conditions claires pour le soutien de la Monusco au processus électoral. La Monusco joue un rôle important. Ils vont voter un budget de 94 millions de dollars pour son soutien au processus électoral. Mais au-delà de cela, ils ont la logistique la plus puissante du pays. Ils ont une flotte aérienne beaucoup plus grande que n’importe quelle autre flotte aérienne en RDC. Sans avoir le soutien de la Monusco, il sera difficile pour le gouvernement d’organiser les élections. Donc il est important pour la mission d’énoncer les conditions claires pour son soutien au processus électoral et inclure les autorisations de manifestations de l’opposition qui sont interdites maintenant depuis 18 mois, la libération des prisonniers politiques, mettre fin au doublement controversé des partis politiques et rendre les institutions électorales plus impartiales. Si ces conditions ne sont pas réunies, le Conseil de sécurité, la Monusco, ne devraient pas soutenir ce processus, et devraient dès maintenant envoyer un message très clair au gouvernement congolais que si les élections sont tenues, mais ne sont pas crédibles, que la mission sera transformée.
Cela voudrait dire revoir le partenariat entre la Mission des Nations unies au Congo et le gouvernement congolais ? Parce qu’on sait que c’est aussi les élections de 2006, le fait que ce soit les premières élections libres, crédibles et indépendantes, qui ont permis en fait ce partenariat…
Absolument. Dès maintenant, même avant les élections, il faut revoir son partenariat, il faut imposer des conditions très claires par rapport au processus électoral, mais aussi par rapport aux opérations conjointes militaires à l’est du Congo. Et si les élections ne sont pas crédibles, si le gouvernement qui est élu n’est pas légitime, il faut couper carrément ce partenariat et il faut revoir la mission. Pour l’instant, il n’y a pas un grand avantage à ce partenariat entre la Monusco et les FARDC [Forces armées de la République du Congo]. Il faut le vraiment limiter, le conditionner assez fortement à des conditions des droits de l’homme, mais aussi à des conditions de planification conjointe et une stratégie de réduction de dommages contre les civils conjointe. Si ces conditions encore une fois ne sont pas réunies, là aussi je ne pense pas qu’il faut continuer ces coopérations. Et avec la PNC [Police nationale congolaise] aussi.
Je comprends bien que la mission dit qu’on ne peut pas avoir l’impact de réduire justement les abus de droits de l’homme qui sont commis par les services de sécurité, si on ne fait pas ce partenariat avec eux. Ils ont en partie raison. Mais ce même partenariat les met dans une position d’embarras. Ils ont des difficultés à dénoncer ces mêmes abus s’ils sont dans un partenariat avec ce même gouvernement. Et pour sortir de cet embarras, il est mieux de sortir de cette collaboration officielle avec le gouvernement si les conditions ne sont pas réunies.
Mais est-ce que vous n’êtes pas là dans des recommandations qui, dans le fond, ne seront jamais respectées par les autorités congolaises ou acceptées par les autorités congolaises, puisque le ministre des Affaires étrangères congolais a dit clairement au Conseil de sécurité qu’il refusait d’être conditionné pour les élections, et que le week-end dernier, on a vu en Conseil des ministres le gouvernement plaider pour un redimensionnement de la mission avec moins de troupes, plus spécialisée dans la lutte contre les groupes armés et justement qui favoriserait la brigade d’intervention rapide, celle qui est censée faire les opérations conjointes avec les FARDC…
C’est la seule chose d’ailleurs que le gouvernement aime de la Monusco, c’est cette brigade d’intervention. Il faut dire que cette brigade d’intervention, depuis la défaite du M23 [en novembre 2013], n’a pas eu de grand impact sur le terrain. Donc quand vous parlez aux gens au sein de la mission, ils sont très critiques envers cette même brigade d’intervention. Sur ce point de vue de performance, c’est une autre recommandation que nous faisons, il faut avoir des critères, un mécanisme d’évaluation de la performance de la mission, la performance des civils et des militaires de la mission. C’est impératif.
Comment expliquer que sur les théâtres de la répression dans l’ouest du pays, on trouve des cartouches, des douilles des forces de sécurité qui soient les mêmes que celles des groupes armés dans l’est ?
Il faut dire que la plupart des approvisionnements des groupes armés, même ceux qui se battent contre le gouvernement, proviennent des FARDC. A l’époque, le général Nkunda l’avait dit : « Les FARDC, c’est le logisticien de tous les groupes armés ». Les groupes armés achètent auprès des individus, des soldats FARDC - qui essaient de profiter un peu - leurs minutions et leurs armes. On se trouve dans une situation où les soldats, les centaines de soldats FARDC qui sont tués chaque année en RDC, souvent meurent des balles qui proviennent du stock gouvernemental.
A quoi cela sert-il d’avoir un embargo sur les armes à l’heure actuelle en RDC s’il n’y a pas vraiment de contrôle là-dessus ?
C’est une très bonne question. D’abord, il faut bien préciser que c'est un embargo sur les armes, parce que le gouvernement se plaint toujours qu’il y a un embargo contre le gouvernement : il n’y a pas d’embargo contre le gouvernement. Le gouvernement est autorisé à acheter auprès de n’importe qui ce qu’ils veulent acheter. La seule obligation pour les exportateurs d’armes envers le gouvernement, c’est de le notifier à l’ONU, ce qu’ils ne font pas souvent. Déjà à ne niveau-là, il y a un problème.
Mais ensuite, il y a bien sûr un embargo contre les groupes armés non gouvernementaux, les groupes armés illégaux qui existent en RDC. Alors à quoi sert l’embargo sur les armes contre ces groupes armés s’ils peuvent facilement acheter leurs stocks auprès du gouvernement ? Il faut dire qu’à cause du régime des sanctions, nous avons ce groupe d’experts des Nations unies qui font un rapport chaque année auprès du Conseil de sécurité, qui publient ensuite leur rapport sur la place publique. Ce qui est déjà très utile pour connaître plus par rapport à ce circuit d’armement, à ce circuit de soutien aux groupes armés.
Mais la question plus profonde, c’est comment restructurer l’armée congolaise pour qu’elle ne fasse pas partie du problème ? Pour revenir maintenant aux dynamiques d’insécurité en RDC, j’ai dit qu’il y a 120 groupes armés en RDC. Et il y a un groupe armé qui est beaucoup plus important que n’importe quel autre : ce sont les FARDC. Les FARDC jouent un rôle double dans le conflit en RDC. Elles sont là pour contrecarrer, pour se battre contre les autres groupes armés, mais en même temps, souvent elles font partie du problème. Elles commettent des abus contre les civils, mais elles soutiennent aussi les groupes armés. Le conflit à l’est de la RDC est devenu un fonds de commerce pour les élites politiques congolaises. Et c’est pour cela aussi que nous insistons tellement sur les élections. Ce qui a manqué dans tout ce processus de paix, c’est la redevabilité. Il faut rendre le gouvernement plus responsable, plus redevable au peuple."
"« Monsieur Macron, entendez enfin l’appel des démocrates congolais » "
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/24/monsieur-macron-entendez-enfin-l-appel-des-democrates-congolais_5262135_3212.html
Alors qu’une nouvelle manifestation est prévue le 25 février en RDC, des associations exhortent le président français à suspendre toute coopération militaire et policière.
Des policiers congolais tirent des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants à Kinshasa, le 21 janvier 2018. CRÉDITS : KENNY KATOMBE / REUTERS
Tribune. Monsieur le Président,
Le 19 décembre 2016 prenait fin le second et dernier mandat du président Joseph Kabila autorisé par la Constitution congolaise. Quelques jours plus tard, grâce à l’intermédiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo, un accord dit « de la Saint-Sylvestre » ouvrait une voie de sortie de crise et de transition démocratique en prévoyant à nouveau un scrutin présidentiel, sous un an, qu’on ne voit toujours pas venir. Excédés face à cette Arlésienne électorale, les Congolais sont descendus dans la rue, de plus en plus nombreux, pour exiger le respect de l’accord.
Le pouvoir a répondu par une brutale répression : les 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018, la police et les forces armées de RDC ont tiré à balles réelles sur les manifestants. Le bilan de ces deux journées, volontairement sous-estimé et dissimulé par les autorités, s’établit en dizaines de morts. Aujourd’hui encore, plus d’une dizaine de jeunes militants pro-démocratie sont détenus, pour certains au secret. Plusieurs ont été torturés en détention.
Face aux crimes du pouvoir, les Congolais appellent à la solidarité internationale et à la condamnation de leurs bourreaux. En janvier, la Belgique a ainsi décidé de suspendre son programme bilatéral de coopération avec la RDC, tandis que le Parlement européen demandait à l’Union européenne (UE) et à ses États membres de « donner la priorité au respect des droits de l’homme », saluait « le recours ciblé à des sanctions » et invitait l’UE à « envisager d’utiliser des moyens supplémentaires ».
Notre pays, pour sa part, devenait sur les réseaux sociaux la cible de la colère des Congolais, la France étant accusée d’avoir retardé voire bloqué certaines sanctions européennes. A la suite de la répression du 21 janvier 2018, le ministère français des affaires étrangères a indiqué que « la France condamn[ait] fermement les violences commises par les forces de sécurité ». Mais notre pays peut-il condamner les violences commises par l’Etat congolais sur sa population tout en continuant, dans la plus grande opacité, à apporter un soutien – via sa coopération militaire et policière – aux auteurs de ces mêmes violences ?
Une double urgence démocratique
Monsieur le Président, alors qu’une nouvelle manifestation est prévue ce dimanche 25 février, vous avez la possibilité d’entendre enfin l’appel des démocrates congolais : pour fragiliser l’appareil répressif auquel ils font face et isoler politiquement le régime qui ordonne de les réprimer violemment, vous pouvez annoncer la suspension immédiate de toute coopération policière et militaire française avec ce pays.
La politique ambiguë de la France en RDC est perçue comme un soutien au pouvoir en place, tant par les manifestants que par les barons du régime, à l’instar de son ministre de la défense qui se vantait en avril 2017 de la coopération militaire « très étroite » entre son pays et la France. Aujourd’hui, à cause du manque criant de transparence à ce sujet, nul ne sait réellement ce que recouvre cette coopération.
Combien de coopérants militaires et policiers sont dépêchés ? À quel poste ? Les officiers militaires ou de police congolais qui participent aux formations prodiguées ou appuyées par la France (par exemple au sein des formations de l’entreprise française Themiis) sont-ils ceux qui ordonnent de réprimer toute manifestation ? Les matériels utilisés dans cette répression brutale proviennent-ils de fournisseurs français soutenus dans le cadre de cette coopération ?
Que ce soit pour la RDC ou d’autres pays où sévissent régulièrement certains des pires appareils répressifs africains (Cameroun, Congo-Brazzaville, Djibouti, Gabon, Mauritanie, Togo, Tchad, etc.), les parlementaires et les citoyens français ne disposent pas de telles informations. Il y a donc une double urgence démocratique : en France, rendre enfin transparents ces programmes de coopération militaire et policière ; en RDC, la suspendre immédiatement pour cesser de soutenir un régime criminel."
"RDC: qui fournit les armes de la répression?"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180301-armes-repression-rdc-fournisseurs-vente-armes
"Répression des marches en RDC: l'UE et la France répondent aux ONG"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180228-repression-marches-rdc-ue-france-repondent-ong-acat
Après la répression des marches des laïcs chrétiens pour l'ouverture de l'espace démocratique en RDC, plusieurs ONG ont interpellé l'UE et la France. Elles s'interrogent sur la teneur de leur coopération avec les forces de sécurité congolaises. Les Européens ont-ils un lien direct ou indirect avec cette répression ? L'Acat, une ONG chrétienne contre la torture, demande la suspension. Survie va plus loin et demande à titre symbolique une rupture de cette coopération dans le domaine de la sécurité. Que répondent la France et l'UE ?
L'Union européenne reconnaît avoir maintenu un programme d'appui à la réforme du secteur de la sécurité. Ça ne date pas d'aujourd'hui puisqu'en 2005, à la veille des premières élections dans le pays, l'UE avait créé Eusec et Eupol, deux programmes en faveur des nouvelles armée et police congolaises issus des accords de paix.
Progress, le programme actuel, aurait selon Bruxelles le même objectif que les précédents : « Renforcer la gouvernance et l'Etat de droit et promouvoir une paix juste et durable et porterait notamment sur la gestion administrative et financière. ». Le principal succès de cette coopération, ce serait la « mécanisation des salaires », la masse salariale des forces de sécurité aurait diminué de moitié, simplement par l'élimination des identités fictives et cela aurait permis de garantir que les salaires arrivent bel et bien entre les mains des militaires. En tout cas, l'UE dit n'apporter aucun soutien en armes à la RDC.
Et qu’en est-il de la France ?
La France, elle, n'a pas autorisé l'exportation d'armes létales ou non létales à la RDC depuis novembre 2016. Selon les informations fournies par le gouvernement au Parlement français, le nombre de licences d'exportations d'armements français autorisés par Paris a diminué drastiquement depuis 2015. C'est cette année-là en janvier que l'opposition avait commencé à manifester contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, une manifestation réprimée dans le sang en janvier.
Il n'y aurait eu depuis aucun contrat signé avec des fournisseurs français. Du moins si l'on en croit les informations fournies au Parlement. Des témoins avaient affirmé à RFI avoir vu des grenades de la société française Alsetex sur des policiers qui réprimaient les marches, sans pouvoir confirmer que ces pièces soient toujours en état.
Le quai d'Orsay explique que la coopération a connu une diminution depuis des années, elle a été adaptée « au regard de l'évolution de la situation ». Elle a été réorientée, dit le ministère français, vers l'aide à la formation de cadres de l'armée congolaise « en dehors de toute activité opérationnelle ». Ça, c'est pour la défense.
Pour la sécurité intérieure, une inflexion dans le discours. Le ministère français assure qu'aucun coopérant français n'intervient dans des activités liées de près ou de loin au maintien de l'ordre. Certaines ONG et source étatique avaient fait part d'information faisant état de formations jusqu'en septembre 2017 par les services français en photographie et filature à l'ANR, l'agence congolaise de renseignements, accusée de traquer les activistes prodémocratie. Mais pas de précisions à ce propos. Il faut savoir que la coopération défense et maintien de l'ordre est sans doute l'un des volets de coopération les plus opaques au monde.
Et la question de la coopération sécuritaire entre la France et la RDC a été formellement posée au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian par la présidente du groupe d'amitié France-RDC à l'Assemblée, Agnes Thill. Une question du Parlement au gouvernement qui a deux mois pour répondre, selon la loi française."
RDC: des ONG appellent à suspendre la coopération avec les forces de sécurité
° http://www.rfi.fr/afrique/20180227-rdc-ong-france-acat-secours-catholique-cooperation-forces-securite]
"Syrie, RDC, Burundi: «des abattoirs» selon le chef des droits de l'homme à l'ONU"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180226-onu-abattoirs-humains-rdc-burundi-syrie-yemen-zeid-raad-hussein-denonce
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/19/rdc-la-france-confrontee-a-une-campagne-hostile-sur-les-reseaux-sociaux_5244331_3212.html
Compatriotiquement
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 3/3/2018, 12:12 am, édité 1 fois
ndonzwau
Re: « L’ONU (MONUSCO) DOIT SUSPENDRE SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL S’IL N’EST PAS ‘CRÉDIBLE’ » : ENFIN UNE ANALYSE ‘COUILLUE’ ET LUCIDE ! CERTES IL EN FAUT EN CONSÉQUENCE DAVANTAGE MAIS VOILA ENFIN UN DÉPART EXPLOITABLE : POUR QUELLES « ELECTIONS » ?
Et que représente le ballet diplomatique qu’on voit chez ‘JK’ surtout que l’on annonce une prochaine visite couplée des chefs de l’ONU et de l’UA face à cet impératif d’un processus électoral crédible ?
Et encore sur les exigences du GEC s'agissant de l'ONU mais aussi face à tous les protagonistes, internationaux et nationaux, officiels comme ONG ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Et encore sur les exigences du GEC s'agissant de l'ONU mais aussi face à tous les protagonistes, internationaux et nationaux, officiels comme ONG ?
"Ce que représentent les récentes visites de quatre chefs d’Etat africains à Kinshasa
° https://www.radiookapi.net/2018/03/01/actualite/politique/ce-que-representent-les-recentes-visites-de-quatre-chefs-detat
La Majorité présidentielle et l’opposition interprètent différemment les visites, enregistrées les deux dernières semaines à Kinshasa, des chefs d’Etats de la République du Congo, de l’Angola, du Gabon et du Zimbabwe. Ce dernier a clôturé mercredi 28 février à Kinshasa sa visite de travail de 48 heures. Pour la Majorité présidentielle, ces visites des chefs d’Etat sont les fruits de la diplomatie menée par le président Joseph Kabila.
«Le monde observe que la RDC n’est pas un pays isolé, elle est au cœur d’Afrique, fait l’actualité parce qu’elle est un pays d’avenir. Le président de la République sait quel est le rôle de son pays en Afrique et dans le monde, voilà pourquoi la diplomatie de la RDC a toujours été au cœur de son action et de son programme», affirme Yves Kisombe, membre du PPRD et vice-ministre honoraire des Affaires étrangères.
Un état en soins intensifs
Pour l’Opposition, l’intense activité diplomatique à laquelle on assiste actuellement en RDC est loin d’être le résultat de la diplomatie menée par Joseph Kabila. Pour le sénateur Jacques Djoli, inspecteur général du MLC, un parti de l’opposition, cela prouve que notre pays est dans un état qui inquiète ses voisins et le monde entier.
«Nous sommes dans un Etat qui est pathologique, un Etat qui est en soins intensifs, qui fait l’objet des préoccupations de tous ses voisins, parce que la situation de notre pays est plus que grave. Malheureusement ceux qui sont aux commandes de la République sont dans une sorte d’insouciance parce qu’ils tiennent au jeu de chaos. Depuis 2016, ce pays est sorti du cadre de sa légitimité. La plus grave maladie d’un Etat, c’est l’absence de légitimité de ses gouvernants», explique Jacques Djoli.
Selon lui, il y a «une rupture de contrat et de confiance entre le peuple et ses gouvernants». Et de poursuivre : «toutes les institutions sont fin mandat. Et on est en train de gouverner par défi».
Efforts de la communauté internationale
Le professeur Bob Kabamba, analyste politique, interprète la succession de visites des chefs d’Etat africains ces derniers jours en RDC comme une manière, pour la communauté internationale de passer certains messages à Joseph Kabila.
«Les pays tels que la Belgique, les Etats-unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres prennent des positions par rapport à la situation telle qu’elle évolue au niveau de la RDC. Mais les autorités congolaises réagissent violemment contre ce qu’elles considèrent comme l’intrusion ou l’immixtion de ces pays dans les affaires intérieures de la RDC. Par contre, si c’est un message qui est donné par des pairs africains, le message est bien entendu et reçu à Kinshasa. Tous ces présidents viennent passer les messages que la communauté internationale n’arrive pas à faire parvenir à Kinshasa», analyse M. Kabamba.
Il fait aussi remarquer les présidents des pays voisins veulent aussi éviter la déstabilisation de la RDC qui aurait des conséquences néfastes pour leurs pays.
«L’enjeu de ses visites est aussi à mettre dans un contexte régional qui est en train de beaucoup suivre ce qui est en train de se passer en RDC. On assiste, depuis quelques semaines, à un changement de positionnement qui est en train de se passer au niveau des pays voisins. Ils commencent à s’inquiéter de l’évolution politique de la RDC. Si la RDC suit une voie des violences qui va aller vers une déstabilisation, cette déstabilisation pourrait aussi concerner les pays de la région», explique le professeur Bob Kabamba."
"Crise en RDC: ballet diplomatique des chefs d'Etat à Kinshasa
° http://www.rfi.fr/afrique/20180301-crise-rdc-diplomatique-chefs-etat-kinshasa-kabila-le-drian
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est rendu en Angola ce 1er mars pour une visite éclair afin de rencontrer le nouveau président João Lourenço. Cette rencontre placée sous le signe d'un renforcement de la coopération entre les deux pays visait également à évoquer la situation en République démocratique du Congo (RDC), à un mois du renouvellement du mandat de la mission des Nations unies dans le pays. La France est traditionnellement chargée d'écrire les textes des résolutions sur les Grands Lacs.
En quinze jours, quatre chefs d'Etat africains se sont rendus à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) tandis que le président Joseph Kabila a effectué un voyage en Zambie.
L'Angolais João Lourenço et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso ont été les premiers à ouvrir le bal le 14 février dernier, avant même le Gabonais Ali Bongo et le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Les deux voisins n'ont jamais caché leur intérêt à voir la crise politique congolaise se résoudre au plus vite. Il s'agit de loin les deux pays africains les plus investis.
« La RDC est la mère de toutes les crises », avait expliqué à la presse le chef de la diplomatie angolaise lors du dernier sommet de l'Union africaine (UA). Il y a un an, l'Angola était même allé jusqu'à retirer ses formateurs militaires de RDC pour faire pression les autorités congolaises et arracher la signature de l'accord de la Saint-Sylvestre. Aujourd'hui, beaucoup de chancelleries occidentales comptent sur Luanda pour obtenir l'alternance en RDC.
L'Angola est donc poussé en première ligne sur la crise en RDC, comme d'ailleurs l'UA. Même le secrétaire général de l'ONU n'envisage aujourd'hui un voyage en RDC qu'accompagné du président de la commission de l'Union africaine. « Il n'y a que ces chefs d'Etat africains qui arriveront à convaincre Joseph Kabila de quitter le pouvoir », justifie une source diplomatique.
« Revirement »
Jusqu'ici, pour les Occidentaux, les « maillons faibles » semblaient être les pays d'Afrique australe. Mais depuis la chute du Sud-Africain Jacob Zuma, considéré comme proche de Joseph Kabila, et après la prise de position du Botswana très hostile au chef de l'Etat congolais, « on assiste à un revirement », ne cessent de répéter ces diplomates.
Ces derniers voient un nouveau signe dans la visite de l'allié traditionnel de la famille Kabila, Emmerson Mnangagwa, à Kinshasa cette semaine. Le nouveau président zimbabwéen a en effet insisté dans son discours sur l'importance du respect de la démocratie et de l'Etat de droit.
Joseph Kabila risque-t-il de se retrouver isolé sur le continent africain ? « Laissez-les rêver », rétorque sans ménagement un diplomate congolais."
"RDC: ballet diplomatique: Kinshasa tente de cacher son isolement
° https://afrique.lalibre.be/16117/rdc-ballet-diplomatique-kinshasa-tente-de-cacher-son-isolement/
Depuis plusieurs semaines, le président hors mandat Joseph Kabila multiplie les échanges de visites avec les dirigeants des pays voisins. La Libre Afrique.be a consulté diverses sources dans la région et à l’extérieur; la majorité d’entre elles considèrent que cette inhabituelle activité diplomatique exprime l’inquiétude des pays voisins face à la situation en République démocratique du Congo (RDC), tandis que Kinshasa tente montrer que le régime n’est pas isolé.
Voilà des mois que Joseph Kabila s’échine à faire valoir auprès de ses voisins que si les Présidents du Burundi, du Rwanda et du Congo-Brazzaville sont arrivés à éliminer la limitation constitutionnelle à deux mandats présidentiels maximum, on devrait le laisser en faire autant. Mais tous les régimes ne sont pas égaux.
Si l’on sait les dirigeants de la région généralement peu sensibles aux exigences de l’Etat de droit, il n’en va pas de même pour celles de leur sécurité. Or, si plusieurs des voisins de la RDC ont réussi à se concocter une solution « légale » pour s’incruster au pouvoir, eux, contrairement à leur grand voisin, contrôlent leur territoire. Le Botswana – qui a demandé cette semaine « plus de pression » sur Kinshasa pour que le président hors mandat et interdit de se présenter à un nouveau mandat cède enfin le pouvoir – l’a rappelé: « Nous continuons à être les témoins d’une aggravation de la situation humanitaire dans ce pays, principalement parce que son dirigeant a persisté à retarder les élections et a perdu le contrôle de la sécurité ».
Méfiance croissante de la SADC
La colère de Kinshasa face à cette déclaration jugée « arbitraire » ne peut dissimuler la méfiance croissante de la SADC (communauté d’Afrique australe, dont la RDC est membre) face au Congo et à son incapacité de contrôler son territoire. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Joseph Kabila n’a pu trouver le temps, depuis novembre, de fixer une date pour l’arrivée à Kinshasa de l’Envoyé spécial de la SADC pour la RDC, l’ex-président namibien Hifikepunye Pohamba, ni de lui trouver des locaux pour ses bureaux.
Comme la Tanzanie, le Congo-Brazzaville, l’Angola et la Zambie s’inquiètent de l’afflux de réfugiés chez eux. Depuis l’arrivée au pouvoir du successeur d’Eduardo Dos Santos, l’agacement angolais est plus marqué car, pour mener les changements qu’il a entrepris, le nouveau chef de l’Etat, Joao Lourenço, a besoin de stabilité à ses frontières. Luanda refuse de rouvrir celle avec la RDC comme le souhaite Kinshasa pour accréditer l’idée d’un retour à la normale au Kasaï (où, en réalité, les activités rebelles reprennent peu à peu après le choc de la terrible répression de 2017). La réunion tripartite à Kinshasa, à la mi-février, des présidents Kabila, Lourenço et Sassou a donc été tendue: même si Kinshasa a tenté de la faire passer pour un appui à sa politique, il y a eu, en réalité, insistance pour que les élections promises pour décembre aient bien lieu, cette fois.
Le nouveau président sud-africain, Cyril Ramaphosa, sera moins indulgent pour le régime de Kinshasa que Jacob Zuma, dont le neveu avait d’importants intérêts en RDC; et il n’apprécie sûrement pas le peu de respect de M. Kabila pour l’Envoyé spécial désigné par la SADC, dont Pretoria est la locomotive. Quant à l’entrevue du président Kabila avec son homologue zambien, Edgar Lungu, la semaine dernière à Lusaka, elle se serait « mal passée ».
Que veut le Crocodile?
Le cas du Zimbabwé est moins clair. Alors qu’on s’attend à son élection dans quelques semaines, le successeur de Robert Mugabe, le président intérimaire Emmerson Mnangagwa, en visite à Kinshasa mardi et mercredi, a dit espérer l’accroissement des relations d’affaires entre les deux pays. Il faut se rappeler que celui que les Zimbabwéens appellent « le Crocodile » avait monté avec Kabila père le schéma affairiste qui avait permis à ce dernier de rembourser « au Zimbabwe » son aide militaire, en donnant des mines congolaises de diamant à des militaires zimbabwéens proches de M. Mnangagwa. Le rapport de l’Onu du 15 octobre 2002 citait celui-ci comme un des principaux pillards du Congo. L’avenir dira quelle sera la collaboration entre les deux Présidents.
Le Burundi soutient le régime Kabila – qui copie la dérive de son homologue de Bujumbura – mais n’a guère d’audience ni de puissance, même si l’on voit son influence dans la transformation en cours de la jeunesse du parti présidentiel congolais PPRD en milice. Le Rwanda se fait discret, après avoir été sanctionné par les Occidentaux pour son rôle dans la rébellion du M23, vaincue par l’armée congolaise en 2013 avec l’appui décisif des casques bleus onusiens; mais le président Paul Kagame, président en exercice de l’Union africaine, surveille de près sa frontière avec la RDC.
Le chef d’Etat rwandais est-il étranger au projet de visite conjointe à Kinshasa du président de la Commission africaine, le Tchadien Moussa Faki, et du secrétaire général de l’Onu, le Portugais Antonio Guterres – sensible aux questions de droits de l’Homme et aux problèmes de l’Angola? Le gouvernement Tshibala a donné son accord de principe, mercredi, pour une telle visite, mais la date n’en a pas été fixée. Il y a clairement peu d’enthousiasme, à la Présidence congolaise, pour recevoir ces deux interlocuteurs qui ont annoncé leur intention de parler des élections du 23 décembre.
Au total, l’activité diplomatique est intense mais loin d’être un soutien au régime Kabila."
"CRISE POLITIQUE
ANTONIO GUTERRES DE L’ONU ET MOUSSA FAKI MAHAMAT DE L’UA ATTENDUS À KINSHASA"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article14836
° https://laprosperiteonline.net/2018/02/28/dans-les-prochains-jours-antonio-guterres-moussa-faki-arrivent-a-kinshasa/
° http://groupelavenir.org/rdc-joseph-kabila-attend-antonio-guterres-et-moussa-faki/
° https://www.radiookapi.net/2018/03/01/actualite/revue-de-presse/le-potentiel-belle-initiative-de-lonu-et-de-lua-guterres-et
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=210159&Actualiteit=selected
"RDC : Joseph Kabila accepte une visite conjointe des leaders de l’ONU et de l’UA"
° http://www.jeuneafrique.com/537226/politique/rdc-joseph-kabila-accepte-une-visite-conjointe-des-leaders-de-lonu-et-de-lua/
° http://www.lalibre.be/actu/international/rdc-un-projet-de-visite-conjointe-a-kinshasa-des-patrons-de-l-onu-et-de-l-ua-5a96472fcd70d22eef3cc271
° https://www.voaafrique.com/a/rd-congo-projet-de-visite-conjointe-des-patrons-de-l-onu-et-de-l-ua/4273838.html
"Jean-Yves Le Drian en Angola pour notamment parler de la RDC"
° https://actualite.cd/2018/03/01/jean-yves-le-drian-en-angola-pour-notamment-parler-de-la-rdc/
° https://actualite.cd/2018/02/28/la-cooperation-de-securite-conduite-par-la-france-en-rdc-a-connu-une-diminution-ces-dernieres-annees/
° https://actualite.cd/2018/02/28/rdc-la-france-est-attentive-sur-les-cas-dabus-des-droits-de-lhomme/
"Emmerson Mnangagwa en visite en RDC: vers un soutien renouvelé à Kabila?"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180228-rdc-zimbabwe-visite-kabila-mnangagwa-elections-soutien-guerre-congo
° https://www.radiookapi.net/2018/03/01/actualite/politique/rdc-zimbabwe-joseph-kabila-et-emmerson-mnangagwa-pour-la-reussite-des
° https://www.voaafrique.com/a/premiere-visite-officielle-de-mnangagwa-en-rdc/4274444.html
La RDC et ses partenaires de la SADC : Gaborone trouble Joseph Kabila, Harare le console"
° http://www.latempete.info/rdc-partenaires-de-sadc-gaborone-trouble-joseph-kabila-harare-console/
° http://www.jeuneafrique.com/536713/politique/rdc-le-botswana-appelle-au-depart-du-president-kabila/
° http://www.mediacongo.net/article-actualite-35827.html
° http://www.cheikfitanews.net/2018/02/le-regime-de-j.kabila-consterne-par-la-prise-de-position-du-botswana.html
° http://www.congoactuel.com/appel-public-du-botswana-au-depart-de-j-kabila-pour-okitundu-consterne-fallait-pas-le-dire-a-haute-voix/
° https://7sur7.cd/new/2018/02/appel-public-du-botswana-depart-de-j-kabila-pour-okitundu-consterne-fallait-pas-le-dire-a-haute-voix/
"DEVANT LE PRESIDENT GABONAIS EN VISITE HIER A KINSHASA
JOSEPH KABILA RÉAFFIRME LE CARACTÈRE IRRÉVERSIBLE DU PROCESSUS ÉLECTORAL"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article14754
° https://7sur7.cd/new/2018/02/processus-electoral-kabila-recoit-lappui-de-bongo-et-de-la-ceac/
° http://www.kinshasatimes.cd/ali-bongo-et-joseph-kabila-sollicitent-limplication-des-opposants-pour-la-reussite-des-processus-electoraux-dans-leurs-pays/
° http://groupelavenir.org/renforcement-des-relations-bilaterales-entre-la-rdc-et-le-gabon-face-a-face-joseph-kabila-ali-bongo/
"Après Sassou, Lourenço et Lungu : Kabila se rapproche de Bongo"
° http://www.lephareonline.net/apres-sassou-lourenco-lungu-kabila-se-rapproche-de-bongo/
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=41&newsid=210115&Actualiteit=selected
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=210116&Actualiteit=selected
" En RDC, la réunion tripartite note des «avancées» sur le processus électoral"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180215-rdc-reunion-tripartite-note-avancees-le-processus-electoral
RDC : « Dans la sphère diplomatique, on a la dangereuse tendance à minimiser la gravité de la crise » (GEC)"
° https://actualite.cd/2018/03/02/rdc-sphere-diplomatique-on-a-dangereuse-tendance-a-minimiser-gravite-de-crise-gec/
"INVITÉ AFRIQUE SOIR
RDC: «Il est possible d’avoir des armes qui circulent de manière anarchique»"
° http://www.rfi.fr/emission/20180301-rdc-il-est-possible-avoir-armes-circulent-maniere-anarchique
"RDC : des « élections crédibles », prochaine priorité du mandat de la Monusco ?"
° http://www.jeuneafrique.com/537826/politique/rdc-des-elections-credibles-prochaine-priorite-du-mandat-de-la-monusco/
Dans son dernier rapport publié ce jeudi, le Groupe d’étude sur le Congo, réunissant des experts indépendants, recommande au Conseil de sécurité de « faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco », la mission onusienne en RDC.
C’est un plaidoyer en faveur d’une Monusco plus politique que « technocratique ». Dans un rapport de quelque 22 pages, intitulé L’art du possible : le nouveau mandat de la Monusco, rendu public ce jeudi 1er mars, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) appelle le Conseil de sécurité à tenir davantage compte de la dimension politique de la crise actuelle dans ce pays.
« Il est difficile d’imaginer une transformation fondamentale du conflit si la transition démocratique est bâclée », prévient Jason Stearns, le directeur de ce groupe d’experts indépendants qui suivent de près la situation politique, économique et sécuritaire en RDC et dont les bureaux se trouvent au Centre de coopération internationale de l’université de New York, aux États-Unis.
Accord de la Saint-Sylvestre « rapidement violé »
La RDC est plongée dans une crise politique depuis la non-organisation de l’élection du successeur de son chef de l’État sortant, Joseph Kabila. Le second mandat de ce dernier est arrivé à terme fin 2016. Mais, sous l’égide des évêques catholiques, un compromis politique avait alors été trouvé pour que Kabila reste en fonction et que la « période préélectorale » soit gérée de façon consensuelle, entre la majorité et l’opposition.
Seulement, cet accord dit de la Saint-Sylvestre, puisque conclu le 31 décembre 2016, a été « rapidement violé par la coalition au pouvoir, qui a profité de la discorde au sein de l’opposition pour coopter certains de ses membres dans un gouvernement et au sein du CNSA [Conseil national de suivi de l’accord, ndlr] », souligne le rapport. Finalement, la présidentielle reprogrammée fin 2017 n’a pas eu lieu. Si certains prisonniers politiques, interpellés pour divers faits, ont été libérés, « d’autres ont été arrêtés, et seuls quelques exilés politiques ont été autorisés à revenir au pays ».
Entre temps, une réforme électorale controversée a été adoptée mi-février dernier, laquelle « a créé de nouveaux obstacles financiers et juridiques pour les candidats » et mené à un « dédoublement systématique des partis de l’opposition », dénoncent les auteurs du rapport. Ceux-ci notent également qu’« au cours des deux dernières années, la violence dans l’est du Congo s’est accentuée de façon presque imperceptible mais catastrophique [le Groupe d’experts y dénombre 132 groupes armés, ndlr] ».
Comme l’Irak, la Syrie et le Yémen, la RDC a atteint fin octobre le niveau d’urgence humanitaire classé 3 par les Nations unies. Une conférence des donateurs est même prévue le 13 avril à Genève, une première dans l’histoire du pays.Dans ce contexte et dans la perspective du renouvellement du mandat de la mission onusienne en RDC, prévu le 31 mars, le GEC recommande au Conseil de sécurité de « faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco ». Et à « encourager les dirigeants de la Monusco à adopter une position de principe ferme en ce qui concerne les atteintes aux droits de l’homme et l’équité du processus électoral ».Faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco
Monusco « dans le pétrin »
Jason Stearns et les autres rédacteurs du rapport exhortent également le Conseil de sécurité à « définir clairement les conditions selon lesquelles la Monusco doit soutenir le processus électoral », mal engagé en RDC. En effet, ceux-ci regrettent qu’à ce jour « le sentiment demeure que la [Monusco] ne sait pas encadrer des élections de façon stratégique ». Alors que les pays partenaires hésitent à financer ces scrutins, la Monusco aurait prévu de demander 94 millions de dollars pour son soutien logistique à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Or, interrogés par le GEC, « la plupart des diplomates occidentaux et des responsables de l’ONU ont clairement indiqué que soutenir le processus électoral dans les conditions actuelles n’avait aucun sens, étant donné que les manifestations contre le gouvernement sont interdites, les personnalités de l’opposition, en prison, et les institutions politiques sous le joug du gouvernement ».Pour le GEC, en réalité, « la Monusco se trouve dans le pétrin » : « Si elle boycotte le processus [électoral], il est probable que de toute façon le gouvernement organise des élections dans des conditions certainement moins favorables, ou même en décidant de passer d’un suffrage direct à un suffrage indirect sous prétexte de manquer de financement. »Si la Monusco boycotte le processus, il est probable que Kinshasa organise des élections dans des conditions moins favorables
Que faire, donc ? Les auteurs du rapport demandent à la Monusco de conditionner son soutien logistique au processus électoral par l’ouverture de l’espace politique en RDC. À l’instar de l’Union européenne qui exige la description du climat politique avant d’apporter son soutien à l’organisation des élections dans le pays.
« Nous mettons en oeuvre le mandat qui nous est donné »
Concrètement, le GEC recommande au Conseil de sécurité de demander à la Monusco « d’évaluer le processus électoral et le climat politique d’ici août 2018, date à laquelle, selon le calendrier électoral, les candidats à l’élection présidentielle seront déclarés officiellement ». « Le Conseil de sécurité devrait par la suite décider si le processus électoral est suffisamment crédible pour pouvoir lui apporter son soutien », conclut le rapport.
Du côté de la Monusco, à Kinshasa, on rappelle que la mission onusienne « n’a aucun rôle » dans la définition de son nouveau mandat. Et que « conformément à la résolution 2348 du Conseil de sécurité, nous travaillons déjà sur deux priorités : la protection des civils et l’accompagnement de l’accord politique de la Saint-Sylvestre, conclu le 31 décembre 2016 », explique Florence Marchal, la porte-parole de la Monusco. « Nous mettons donc en oeuvre le mandat qui nous est donné », martèle-t-elle.
À New York, l’actuelle présidence néerlandaise du Conseil de sécurité a déjà entamé des consultations auprès des États membres pour le renouvellement, d’ici la fin du mois, de ce mandat de la Monusco. « Porte-plume » des résolutions sur la RDC, la France se charge, cette année encore, de rédiger l’ébauche qui sera discutée et adoptée le 31 mars. Ira-t-elle dans le sens du GEC ?"
° https://actualite.cd/2018/03/02/rdc-la-priorite-de-la-monusco-doit-etre-la-tenue-delections-credibles-gec/
° https://www.radiookapi.net/2018/03/01/actualite/politique/monusco-le-gec-recommande-un-mandat-permettant-aux-unites-de-police
"Groupe d’étude sur le Congo - Rapport de consultation - No 1 Mars 2018
L’art du possible : Le Nouveau Mandat de la MONUSCO
° http://congoresearchgroup.org/wp-content/uploads/2018/02/Lart-du-possible-MONUSCO-FR.pdf
La politique doit déterminer la conception et l’exécution des opérations de paix. Ce ne sont pas les interventions militaires et les mécanismes techniques qui permettent de parvenir à une paix durable mais plutôt les solutions politiques. Celles-ci doivent toujours inspirer la conception et le déploiement des opérations de paix des Nations Unies. Lorsque la dynamique de paix faiblit, l’ONU et, en particulier, les États membres doivent aider à promouvoir une reprise de l’action politique afin d’éviter un déraillement du processus de paix.
Le Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix des Nations Unies, 2015(...)"
"Mandat de la Monusco : les avis sont tranchés en RDC"
° http://www.dw.com/fr/mandat-de-la-monusco-les-avis-sont-tranch%C3%A9s-en-rdc/a-42791193
"L’accord du 31 décembre au centre du nouveau mandat de la MONUSCO"
° https://www.radiookapi.net/2017/04/01/actualite/politique/laccord-du-31-decembre-au-centre-du-nouveau-mandat-de-la-monusco
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: « L’ONU (MONUSCO) DOIT SUSPENDRE SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL S’IL N’EST PAS ‘CRÉDIBLE’ » : ENFIN UNE ANALYSE ‘COUILLUE’ ET LUCIDE ! CERTES IL EN FAUT EN CONSÉQUENCE DAVANTAGE MAIS VOILA ENFIN UN DÉPART EXPLOITABLE : POUR QUELLES « ELECTIONS » ?
Le fameux « processus électoral », parlons-en : un prétendu calendrier mais surtout des lois renouvelées (« loi électorale » unilatéralement révisée et donc contestée, une « machine à voter » qui ne serait pas moins une « machine à tricher »)qui augurent des conditions inédites avec des scrutins prétendument libres et transparents que la fumeuse CI risque de nous les vendre autant crédibles mais en fait pas moins prêtes d’être contestées demain comme lors des précédentes…
Et voilà qu’on parle d’une curieuse liste des ‘partis politiques’ homologués : (« … Enfin le « doublonnage » des partis politique atteint son véritable but : la publication d’une liste des partis légalement autorisés qui revient à l’interdiction des partis d’opposition… ° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=210206&Actualiteit=selected ) :
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Et voilà qu’on parle d’une curieuse liste des ‘partis politiques’ homologués : (« … Enfin le « doublonnage » des partis politique atteint son véritable but : la publication d’une liste des partis légalement autorisés qui revient à l’interdiction des partis d’opposition… ° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=210206&Actualiteit=selected ) :
"Partis politiques, « la liste en circulation est un faux » (Basile Olongo"
° http://mobile.topcongo.fm/article/partis-politiques-la-liste-en-circulation-est-un-faux-basile-olongo-3093
La liste des partis politiques autorisés à fonctionner en RDC présentée comme émanant du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité circule sur les réseaux sociaux est un faux (photo).
Le vice-ministre de l’Intérieur, Basile Olongo annonce « pour bientôt » la liste officielle.
« Les listes authentiques, vous les aurez au niveau du ministère. Nous avons terminé avec la décrispation et le dédoublement de partis politiques », précise le vice ministre de l’intérieur.
Qui rappelle que le ministère de l'Intérieur est « responsable. Nous ne pouvons pas publier directement sur les réseaux sociaux ».
Sur la liste (fausse) en circulation, l’UDPS/Tshisekedi n'y figure pas, mais l’UDPS/Tshibala est présent."
"Elections : 2018 pour Nangaa… 2019 pour Shadari - Le Phare
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=210206&Actualiteit=selected
« Décidément, le flou est loin d’être évacué au sujet de la date exacte de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales. En dépit de la publication, depuis le dimanche 05 novembre 2017, du calendrier électoral élaboré par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), certains propos et actes des membres de la famille politique du Chef de l’Etat poussent à croireque rien n’est définitif.
En effet, Ramazani Shadari, ministre sortant de l’Intérieur et Secrétaire Permanent fraichement nommé du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), a jeté un vrai pavé dans la mare à l’occasion de la remise-reprise avec son prédécesseur, Henri Mova Sakani, au poste de Secrétaire général présentement supprimé.
S’exprimant au sujet du processus électoral, pour lequel tous les partis et regroupements politiques se mettent déjà en ordre de bataille, il a fait savoir qu’un «glissement» d’un ou deux mois est inévitable.
En clair, les élections ne pourraient avoir lieu, au plus tôt, qu’en 2019, à cause des contraintes diverses (techniques, financières, logistiques, politiques, juridiques, sécuritaires) de nature à perturber certaines opérations préélectorales et électorales.
Il n’en fallait pas plus pour relancer, au sein de partis et regroupements politiques ainsi qu’au sein des organisations de la société civile, le débat autour du respect de l’échéance du 23 décembre 2018. Bien qu’il ait banalisé la durée du « glissement », à savoir un ou deux mois, Ramazani a paru comme un messager de la Majorité Présidentielle chargé de sonder l’opinion interne, de manière à savoir si elle est prête à fermer les yeux sur une courte prolongation de la période de transition en cours ou non.
Mais, visiblement, une telle perspective a jeté un froid au sein de l’opinion nationale, qui est tentée de croire aux alertes des sociétaires du Rassemblement qui accusent la famille politique du Chef de l’Etat d’avoir peur des élections. D’où, dans le but de calmer les esprits, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Corneille Nangaa, est précipitamment monté au créneau pour jurer que son institution va respecter scrupuleusement le délai-butoir du 23 décembre 2018 pour l’organisation jumelée des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.
A l’en croire, la « feuille de route » de la CENI, en termes de réalisation des opérations préélectorales (enrôlement des électeurs, nettoyage du fichier électoral, audit du serveur central, commandes des kits, formation du personnel, sensibilisation des partis politiques et organisations de la société civile, etc.) est exécutée sans entrave majeure. C’est du reste le message dont il se fait porteur dans ses consultations en cours avec les partis politiques à Kinshasa.
Même si le précité a particulièrement insisté sur l’indépendance de son institution dans la gestion du processus électoral, le ballon d’essai lancé par Ramazani Shadari continue d’être au centre des réflexions dans plusieurs cercles politiques de l’Opposition, où on pense qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. Autrement dit, le nouveau Secrétaire Permanent du PPRD ne se serait pas aventuré sur un terrain aussi sensible que celui du calendrier électoral si sa famille politique n’avait pas, sous le manteau, un « Plan B » de glissement de calendrier électoral, pour un échéancier qui pourrait aller au-delà de 2019, sinon plus »."
"...Enfin, il faut signaler que l’hebdomadaire Jeune Afrique consacre l’essentiel de son dernier numéro aux élections africaines, RDC, comprise. On peut télécharger ce numéro à http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=210205&Actualiteit=selected
"MACHINE À VOTER : LES 45 QUESTIONS DE L’UDPS À LA CENI"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article14880
"Signaux ?
° https://laprosperiteonline.net/2018/03/04/signaux/
Quarante-cinq questions, toutes sur la fameuse machine à voter, ont été adressées à la CENI par l’Udps/Limete. Des réponses attendues par la fille aînée de l’Opposition pourront probablement déterminer la position définitive qu’elle adoptera en rapport avec le processus électoral que mène Nangaa et les autres animateurs de la CENI. Il faudra, néanmoins, signaler qu’en plus de ces dernières, un remplacement du délégué de cette formation politique à la CENI est exigé.
Déjà, Minaku Aubin, speaker de l’Assemblée Nationale et secrétaire général de la MP, est dessus. Donc, après le duo UNC et alliés/Mlc-front pour le Respect de la Constitution et quelque peu l’AR, si les réponses de la CENI font mouche, l’une des formations principales du Rassop/Limete pourra céder aux sirènes des joutes électorales de décembre 2018. Seulement, la Commission Electorale Nationale Indépendante saura-t-elle envoyer les signaux nécessaires ? La question perdure. Il faudra attendre.
Toutefois, le fait même d’être dans l’attente semble être une avancée. La marche vers un plus large consensus autour des prochaines élections se construit peu-à-peu. Mais, certains dossiers paraissent ne point bouger d’une ligne. Tenez ! Si l’AR et l’Udps sont passées à la CENI, le G7 reste de marbre face à l’opération consultation de Nangaa. Là, les demandes sont plus que claires. Le grand point des exigences, c’est sans nul doute la décrispation politique. Et, au sommet des cas à traiter, il y a la relaxation des figures emblématiques, en commençant par celui de Moise Katumbi. L’écho de la phrase lancée par le Président du G7 perdure dans les esprits les plus attentifs. Cette plateforme n’adhérera aux élections qu’avec Katumbi libre au pays comme candidat. En voilà une réclamation qui hante, selon l’avis de quelques observateurs, la scène politique depuis décembre 2016. Au Centre Interdiocésain, en effet, la décrispation crispait plus que tout. Est-ce juste présentement que la donne pourrait changer ? Répondre qui peut.
Par ailleurs, le Comité Laïc de Coordination tout comme les pères de l’Eglise Catholique, loin du G7 et Cie n’ont, eux aussi, de cesse de réclamer l’application des dispositions en souffrance de l’Accord de la Saint Sylvestre dont principalement, la décrispation politique. Une demande qui n’a pas lieu pour Kinshasa qui soutient que le compromis du 31 décembre est pleinement appliqué. Quant à la décrispation, des prisonniers ‘’politiques’’ n’ont de cesse d’être libérées. Pour l’Opposition, la quantité importe moins que la qualité des relaxés. Le remodelage au Pprd et à la Vice-primature de l’Intérieur reconfigurerait le Pouvoir dans ce bras de fer avec le CLC/Eglise et l’Opposition. Et, le mois de mars tombe à pic pour le test d’une épreuve de force dans un tout nouveau décor. Tout comme ailleurs, pour éviter l’escalade, il appert que les deux parties devront lancer des signaux limpides d’apaisement. Car, à tout dire, les marches et échauffourées n’invoquent que le report des élections et un saut dans l’inconnu plutôt que l’alternance tant prônée."
"Rex Tillerson évoquera la crise en RDC lors de sa tournée en Afrique"
° https://actualite.cd/2018/03/06/rex-tillerson-evoquera-crise-rdc-lors-de-tournee-afrique/
"Conseil de sécurité de l’ONU : 4 réunions prévues sur la situation en RDC"
° https://actualite.cd/2018/03/07/conseil-de-securite-de-lonu-4-reunions-prevues-situation-rdc/
"RDC : Mme Leïla Zerrougui présente le rapport sur la situation en RDC devant le Conseil de sécurité"
° https://www.radiookapi.net/2018/03/07/actualite/politique/rdc-mme-leila-zerrougui-presente-le-rapport-sur-la-situation-en-rdc
"…« Mme Leila Zerrougui présentera le rapport trimestriel du secrétaire général sur la MONUSCO. Le rapport sera rendu public peu de temps après la présentation. Selon le programme du Conseil de sécurité, le vote pour l’adoption de la nouvelle résolution relative à la MONUSCO est prévu le 27 mars prochain », affirme Florence Marchal."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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