LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
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LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
Enfin le gouvernement tant attendu est là sept mois après l'investiture du nouveau PR Tshisekedi !!! Le président Tshisekedi a pu s'envoler avec le sentiment du devoir accompli vers Tokyo pour le sommet Afrique-Japon à Yokohama après avoir signé l'ordonnance nommant les membres de son premier gouvernement et le PM a pu nous donner au petit matin du 26 août (5h) leurs noms après d'interminables négociations.
Comme prévu, le Gouvernement Ilunga 1 compte 65 (66 !) membres, 5 Vice-premiers ministres, 10 Ministres d’État, 31 Ministres, 3 Ministres Délégués, 17 Vice-ministres ; 42 sont estampillés du FCC (la plateforme de l'ancien président, 23 de CACH (plateforme autour du nouveau président). De même quel que soit l'ordre protocolaire adopté au final, la répartition des ministres régaliens et stratégiques reste celle de l'accord signé entre les deux composantes au pouvoir : Affaires Étrangères, Intérieur, Budget... à CACH, Justice, Finances, Défense, Mines... au FCC.
Qu'en dire ?
1. D'emblée que les Congolais ont de quoi se réjouir qu'enfin leur pays dispose d'un gouvernement qui peut travailler pour leurs nombreuses attentes, souhaitons juste que celui-ci soit en mesure de s’atteler efficacement aux multiples priorités de ce pays mais aussi aux programmes de moyen terme tout en préparant le long terme...
2. Ouf ! Il n'y a presque pas des vieux caciques de l'ancien régime même si ceux qui sont restés ou ont été nommés ne sont pas moins dans la fidélité à leur autorité morale. Dans quelle mesure ne mettront-ils pas des bâtons dans les roues à Tshisekedi et sa vision de changement eux qui sont dans la continuité, quel maître serviront-ils, le légal ou l'arbitraire, Tshisekedi ou 'JK' ? Nous les jugerons à l'acte, entre-temps bravo quand même à notre nouveau PR Tshisekedi d'avoir si longtemps et si fermement résisté à des noms qui auraient révulsé l'opinion nationale. Espérons que son fameux deal ne lui interdira pas de faire dans la suite la même preuve de négociation pour arracher d'autres victoires utiles pour la Nation...
3. Un cas de revenant ou d'habitué installé depuis un moment mérite attention : Ruberwa maintenu qu'il pleuve ou qu'il y'ait canicule, donc à dessein à la Décentralisation et Réformes Institutionnelles ! Personne n'ignore en effet que ce dernier est le leader de ceux qu'on appelle "Banyamulenge", des Tutsi Congolais immigrés de longue ou de fraiche date dans le plateau d'Itombwe à Minembwe. Personne n'ignore non plus qu'aujourd'hui il y'a là un conflit meurtrier entre communautés autochtones et immigrés Tutsi. Quel rôle va-t-il y jouer en sa qualité de Ministre, seulement pour ses "frères" ou pour tous les Congolais et le pays ? Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'est pas nommé régulièrement à ce poste pour rien, son appartenance à ce coin de la République où des restructurations administratives et foncières quasi arbitraires ont été dénoncées y est pour beaucoup. Tshisekedi devrait davantage le suivre au collet car il y'a risque de balkanisation et de protectorat derrière, car dans un Congo peuplé de quelques centaines d'ethnies les unes plus minoritaires que les autres on a commis l'erreur de faire de ces fameux rwandophones une minorité plus importante que d'autres, il faut en sortir pour éviter qu'ils ne deviennent un abcès de fixation à cette frontière rwandaise. Le bon voisinage commence par le respect mutuel de la souveraineté des voisins...
4. Par ailleurs s'agissant de la représentativité géographique nationale on peut regretter un tropisme centro-oriental trop marqué dans le gouvernement qui colle dangereusement aux origines territoriales des leaders au pouvoir. Pas encore de quoi s'inquiéter autrement sauf si cela se manifeste par trop des projets dans ce sens dans la gestion car il y'aurait quelque risque quant à la cohésion si ceux de l'Ouest ainsi frustrés le revendiquaient d'une manière ou d'une autre...
5. Il y'a aussi la facilité dangereuse d'avoir composé un gouvernement éléphantesque de façon opportuniste (faire partager toutes les sensibilités au pouvoir au "gâteau national") qui sera "budgétivore", (5 millions Usd seulement pour les indemnités d’entrée en fonction de ses membres). Ce qui reste préoccupant pour un pays de plus de 80 millions d'habitants avec un budget lilliputien d'à peine 6 milliards Usd ; forcément des dépenses de fonctionnement (environ 737 millions Usd par an soit 12% du budget national ; il faut y ajouter les 345 millions pour la Présidence; le Parlement et la Primature) s’avéreront prohibitives par rapport à celles nécessaires pour le bien direct de la population.
6. Mutatis mutandis une équipe aussi pléthorique risque fort de ne pas avoir (la), de ne pas être et d'agir en cohérence pour optimiser son fonctionnement d'autant que la guerre larvée entre les deux composantes au pouvoir a poussé le vice jusqu'à dédoubler les ministères eux-mêmes comme il a doublonné certains postes de façon qu'un vice-ministre puisse "surveiller" son ministre et vice-versa... Dommage !
7. Enfin nous devons rappeler que notre pays a des défis immenses à relever, prioritaires comme structurels relevant du moyen terme sous oublier de préparer le long terme. C'est le travail de ce gouvernement : la meurtrière insécurité chronique à l'Est, Ebola toujours tueur encore à l'Est, le défi de la gratuité de l'enseignement de base dont on a peut être trop précipité la mise en application dès septembre, le dossier du code minier, l'impératif trop oublié jusque-là de la "bonne gouvernance", l'attention à la "cohésion nationale", etc, etc...
Et maintenant que dire sinon que le peuple attend du gouvernement une gestion efficace différente de celle qui a toujours régné en espérant que malgré hélas une coalition contre-nature à la tête du pays, un gouvernement bicéphale sous contrôle, la bonne volonté politique affichée par le nouveau PR, sa petite victoire à avoir réussi à recaler les poids lourds de la kabilie, la présence de nouvelles têtes... engendreront un nouvel esprit et aideront ainsi ce gouvernement à gérer le pays ensemble au mieux ? C'est le vœu de toute une Nation que ce gouvernement doit faire sien en conjurant le surplace et les faux pas d'hier. Ce n'est pas gagné d'avance mais c'est encore possible d'autant qu'à terme nous n'aurons pas d'autre alternative pour notre pays de s'en sortir sinon la rupture de l'ancien, un "changement de gouvernance"...
A suivre...
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Comme prévu, le Gouvernement Ilunga 1 compte 65 (66 !) membres, 5 Vice-premiers ministres, 10 Ministres d’État, 31 Ministres, 3 Ministres Délégués, 17 Vice-ministres ; 42 sont estampillés du FCC (la plateforme de l'ancien président, 23 de CACH (plateforme autour du nouveau président). De même quel que soit l'ordre protocolaire adopté au final, la répartition des ministres régaliens et stratégiques reste celle de l'accord signé entre les deux composantes au pouvoir : Affaires Étrangères, Intérieur, Budget... à CACH, Justice, Finances, Défense, Mines... au FCC.
Qu'en dire ?
1. D'emblée que les Congolais ont de quoi se réjouir qu'enfin leur pays dispose d'un gouvernement qui peut travailler pour leurs nombreuses attentes, souhaitons juste que celui-ci soit en mesure de s’atteler efficacement aux multiples priorités de ce pays mais aussi aux programmes de moyen terme tout en préparant le long terme...
2. Ouf ! Il n'y a presque pas des vieux caciques de l'ancien régime même si ceux qui sont restés ou ont été nommés ne sont pas moins dans la fidélité à leur autorité morale. Dans quelle mesure ne mettront-ils pas des bâtons dans les roues à Tshisekedi et sa vision de changement eux qui sont dans la continuité, quel maître serviront-ils, le légal ou l'arbitraire, Tshisekedi ou 'JK' ? Nous les jugerons à l'acte, entre-temps bravo quand même à notre nouveau PR Tshisekedi d'avoir si longtemps et si fermement résisté à des noms qui auraient révulsé l'opinion nationale. Espérons que son fameux deal ne lui interdira pas de faire dans la suite la même preuve de négociation pour arracher d'autres victoires utiles pour la Nation...
3. Un cas de revenant ou d'habitué installé depuis un moment mérite attention : Ruberwa maintenu qu'il pleuve ou qu'il y'ait canicule, donc à dessein à la Décentralisation et Réformes Institutionnelles ! Personne n'ignore en effet que ce dernier est le leader de ceux qu'on appelle "Banyamulenge", des Tutsi Congolais immigrés de longue ou de fraiche date dans le plateau d'Itombwe à Minembwe. Personne n'ignore non plus qu'aujourd'hui il y'a là un conflit meurtrier entre communautés autochtones et immigrés Tutsi. Quel rôle va-t-il y jouer en sa qualité de Ministre, seulement pour ses "frères" ou pour tous les Congolais et le pays ? Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'est pas nommé régulièrement à ce poste pour rien, son appartenance à ce coin de la République où des restructurations administratives et foncières quasi arbitraires ont été dénoncées y est pour beaucoup. Tshisekedi devrait davantage le suivre au collet car il y'a risque de balkanisation et de protectorat derrière, car dans un Congo peuplé de quelques centaines d'ethnies les unes plus minoritaires que les autres on a commis l'erreur de faire de ces fameux rwandophones une minorité plus importante que d'autres, il faut en sortir pour éviter qu'ils ne deviennent un abcès de fixation à cette frontière rwandaise. Le bon voisinage commence par le respect mutuel de la souveraineté des voisins...
4. Par ailleurs s'agissant de la représentativité géographique nationale on peut regretter un tropisme centro-oriental trop marqué dans le gouvernement qui colle dangereusement aux origines territoriales des leaders au pouvoir. Pas encore de quoi s'inquiéter autrement sauf si cela se manifeste par trop des projets dans ce sens dans la gestion car il y'aurait quelque risque quant à la cohésion si ceux de l'Ouest ainsi frustrés le revendiquaient d'une manière ou d'une autre...
5. Il y'a aussi la facilité dangereuse d'avoir composé un gouvernement éléphantesque de façon opportuniste (faire partager toutes les sensibilités au pouvoir au "gâteau national") qui sera "budgétivore", (5 millions Usd seulement pour les indemnités d’entrée en fonction de ses membres). Ce qui reste préoccupant pour un pays de plus de 80 millions d'habitants avec un budget lilliputien d'à peine 6 milliards Usd ; forcément des dépenses de fonctionnement (environ 737 millions Usd par an soit 12% du budget national ; il faut y ajouter les 345 millions pour la Présidence; le Parlement et la Primature) s’avéreront prohibitives par rapport à celles nécessaires pour le bien direct de la population.
6. Mutatis mutandis une équipe aussi pléthorique risque fort de ne pas avoir (la), de ne pas être et d'agir en cohérence pour optimiser son fonctionnement d'autant que la guerre larvée entre les deux composantes au pouvoir a poussé le vice jusqu'à dédoubler les ministères eux-mêmes comme il a doublonné certains postes de façon qu'un vice-ministre puisse "surveiller" son ministre et vice-versa... Dommage !
7. Enfin nous devons rappeler que notre pays a des défis immenses à relever, prioritaires comme structurels relevant du moyen terme sous oublier de préparer le long terme. C'est le travail de ce gouvernement : la meurtrière insécurité chronique à l'Est, Ebola toujours tueur encore à l'Est, le défi de la gratuité de l'enseignement de base dont on a peut être trop précipité la mise en application dès septembre, le dossier du code minier, l'impératif trop oublié jusque-là de la "bonne gouvernance", l'attention à la "cohésion nationale", etc, etc...
Et maintenant que dire sinon que le peuple attend du gouvernement une gestion efficace différente de celle qui a toujours régné en espérant que malgré hélas une coalition contre-nature à la tête du pays, un gouvernement bicéphale sous contrôle, la bonne volonté politique affichée par le nouveau PR, sa petite victoire à avoir réussi à recaler les poids lourds de la kabilie, la présence de nouvelles têtes... engendreront un nouvel esprit et aideront ainsi ce gouvernement à gérer le pays ensemble au mieux ? C'est le vœu de toute une Nation que ce gouvernement doit faire sien en conjurant le surplace et les faux pas d'hier. Ce n'est pas gagné d'avance mais c'est encore possible d'autant qu'à terme nous n'aurons pas d'autre alternative pour notre pays de s'en sortir sinon la rupture de l'ancien, un "changement de gouvernance"...
"RDC: voici l'ordonnance nommant les membres du gouvernement
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-voici-lordonnance-nommant-les-membres-du-gouvernement
Félix Tshisekedi a signé l’ordonnance nommant les membres du gouvernement Ilunkumba.
« Nous avons un gouvernement qui réalise la vision du Chef de l’Etat, c’est la direction du changement. Le changement commence maintenant », a dit Ilunga Ilunkamba.1. Vice-premiers ministres
– Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières : Gilbert Kankonde Malamba ;
– Justice et Garde des Sceaux : Célestin Tunda Yakasende ;
– Budget : Jean-Baudouin Mayo ;
– Plan : Madame Élysée Munembwe ;
– Infrastructures et Travaux Publics : Willy Ngopos.2. Ministres d’État
– Affaires Étrangères : Madame Marie Tumba Nzeza ;
– Coopération Internationale, Intégration Régionale et Francophonie : Guillaume Manjolo ;
– Hydrocarbures : Rubins Mukindo ;
– Décentralisation et Réformes Institutionnelles : Azarias Ruberwa ;
– Ressources Hydrauliques et de l’Électricité : Austache Mubembe ;
– Emploi, Travail et Prévoyance Sociale : Madame Néné Nkulu Ilunga ;
– Enseignement Primaire Secondaire et Technique : Willy Bakonga ;
– Genre, Famille et Enfant : Madame Béatrice Lomeya ;
– Hurbanisme et Habitat : Pius Mwabilu ;
– Communication et Médias : Jolino Makelele.3. Ministres
– Défense Nationale et Anciens Combattants : Aimé Ngoyi Mukena ;
– Fonction Publique : Yolande Ebongo Osongo ;
– Finances : José Sele ;
– Économie Nationale : Madame Atasia Andu Bola ;
– Portefeuille : Clément Kwete ;
– Commerce Extérieur : Jean-Lucien Bussa ;
– Mines : Willy Itobo ;
– Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : Augustin Kibasa Maliba ;
– Santé : Eteni Longondo ;
– Droits Humains : André Lite ;
– Relations avec le Parlement : Deogratias Nkusu Bikawa ;
– Environnement et Développement Durable : Claude Nyamugabo ;
– Transports et Voies de Communication : Didier Mazengu ;
– Agriculture : Jean Joseph Kasonga Mukuta ;
– Pêche et Élevage : Jonathan Yalusuka Wata ;
– Développement Rural : Guy Mukulu Pombo ;
– Affaires Sociales : Madame Rose Boyata Munkaju ;
– Actions Humanitaires et Solidarité Nationale : Steve Mbikayi ;
– Enseignement Supérieur et Universitaire : Thomas Luhaka ;
– Recherche Scientifique et Innovation Technologique : José Mpanda Kabangu ;
– Affaires Foncières : Aimé Sakombi Molendo ;
– Industrie : Julien Paluku ;
– Formation Professionnelle, Arts et Métiers : John Ntumba ;
– Aménagement du Territoire : Aggeé AJE Matembo ;
– Classe Moyenne, Petites et Moyennes Entreprises Artisanats : Justin Kalumba ;
– Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté : Herastone Sambale ;
– Sports et Loisirs : Amos Mbayo ;
– Tourisme : Bokunlu Zola Yves ;
– Culture et des Arts : Jean-Marie Lukundji Kikuni ;
– Ministre Près le président de la République : André Kabanda Kana ;
– Ministre Près le premier ministre : Madame Jacqueline Penge Sanganyoi ;4. Ministres Délégués
– Délégué Auprès du Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants chargé des anciens combattants : Sylvain Mutombo Kabinga ;
– Délégué Auprès du Ministre de l’Intérieur Sécurité et Affaires Coutumières chargé des Affaires Coutumières : Michel Mvunzi Meya ;
– Délégué Auprès du Ministre des Affaires Sociales chargé des personnes vivants avec handicap et autres personnes vulnérables : Madame Irène Esambo.5. Vice-ministres
– Justice : Bernard Katayishe Ngumbi ;
– Intérieur : Innocent Bokele Walaka ;
– Plan : Freddy Kita Pukusu ;
– Budget : Félix Momat Kitenge ;
– Affaires Étrangères et des Congolais de l’étranger : Reymond Tshedia Patayi ;
– Coopération Internationale et Régionale : Valéry Mukasa Muanabute ;
– Hydraucarbures : Musa Mondo ;
– Ressources Hydrauliques et Électricité : Papy Pungu Lwamba ;
– Enseignement Primaire, Secondaire et Technique : Didier Budimbu ;
– Finances : Mata Melanga Junior ;
– Économie Nationale : Didier Lutundula Okito ;
– Mines : Madame Alpha Denise Lupetu ;
– Santé : Albert Mpeti Iyombo ;
– Environnement : Madame Jeanne Ilunga Zahina ;
– Enseignement, Supérieur et Universitaire : Madame Liliane Banga ;
– Travaux et Voies de Communication : Jacques Yuma Kipuya ;
– Formation Professionnelle, Arts et Métiers : Germain Kambinga.
"RDC: le nouveau gouvernement est enfin dévoilé
° http://www.rfi.fr/afrique/20190826-rdc-le-nouveau-gouvernement-devoile
En République démocratique du Congo (RDC), le Premier ministre Sylvestre Illunga Illunkamba a finalement dévoilé cette nuit la composition de son gouvernement, vers 5h du matin, heure de Kinshasa, trois mois après sa nomination et sept mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi. Les tractations ont été longues et difficiles pour parvenir à former ce gouvernement de coalition entre les plates-formes du président Tshisekedi et de l’ex-président Kabila, qui a conservé la majorité au Parlement.
En République démocratique du Congo (RDC), le nouveau gouvernement a été dévoilé cette nuit après sept mois d'attente. Il compte 76,9% de personnalités n’ayant jamais pris part à un gouvernement. Au total, ce nouveau gouvernement comprend 66 membres : 42 sont issus des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme pro-kabila et 23 du Cap pour le changement (Cach).Le peuple congolais a beaucoup attendu ce gouvernement...
Sylvestre Illunga Illunkamba
26-08-2019 - Par RFI
Comme attendu, le FCC de Joseph Kabila conserve la majorité des postes, même s’ils ont le plus souvent été attribués à des figures relativement nouvelles à ce niveau de responsabilité. On note quand même la présence de quelques caciques comme le ministre Azarias Ruberwa Manywa, qui hérite de la Décentralisation ou encore de Steve Mbikayi Mabuluki, qui était dans le gouvernement sortant. Steve Mbikayi sera donc aux Affaires humanitaires.
Le Cach à l'Intérieur
La coalition Cap pour le changement (Cach) et le FCC avaient décidé de se départager les postes régaliens. L’ex-président Kabila conserve la main sur la Justice qu’il confie à l’un de ses lieutenants, Célestin Tunda Ya Kasende, ainsi que la Défense qui revient à Aimé Ngoy Mukena.
Présidence RDC @Presidence_RDC
#RDC #Gouvernement
Ordonnance n• 19/077 du 26 août 2019, portant nomination des Vices-Premiers ministres, des Ministres d’Etat, des Ministres, des Ministres délégués et des Vices-ministres.
(pages 1-4)
Comme prévu, la plate-forme Cach du président Tshisekedi met de son côté la main sur l’Intérieur, confié à Gilbert Kankonde Malamba, un fidèle du chef de l’État actuel, qui était jusqu’à présent secrétaire national chargé des relations extérieures de son parti l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le chef de l’État obtient aussi les Affaires étrangères où il place une femme, Marie Tumba Nzeza, une personnalité assez peu connue. De son côté, l'UNC, l'Union pour la nation congolaise, récupère le ministère du Budget.
17% des portefeuilles à des femmes
À noter que le très stratégique et convoité ministère des Finances revient à José Sele Yalaghuli, considéré comme un proche de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo.
Un gouvernement dans lequel 17% des portefeuilles ont été attribués à des femmes. « C’est assez peu », a reconnu le Premier ministre qui a expliqué cependant que cette faible proportion était pondérée par la qualité des portefeuilles attribués à certaines personnalités féminines dans ce gouvernement.
Pour Jean-Pierre Bemba, chef de la coalition d'opposition Lamuka, l'équipe gouvernementale est trop nombreuse, ce qui risque de peser sur le budget de l'État.La situation actuelle, et surtout budgétaire du pays, qui s’est réduite considérablement ces neuf derniers mois, à la suite bien sûr de cette instabilité et cette attente au niveau de la mise en place des institutions, fait que d’abord cela va être budgétivore. Mais deuxièmement, ce qu’il y a surtout, c’est qu’ils puissent mettre en place une équipe et une cohésion au niveau de cette équipe, qui va faire le travail et qui va s’occuper des intérêts de la population, sans savoir ce qui a été décidé entre les deux familles politiques qui ont constitué le gouvernement, le FCC et le Cach. Je ne vais pas rentrer dans leurs débats internes, simplement dire que la population attend maintenant qu’on s’occupe de ces problèmes. Et nous, au niveau de l’opposition, nous allons continuer à défendre les intérêts de la population.
RDC: Jean-Pierre Bemba réagit à l'annonce du nouveau gouvernement
26-08-2019 - Par Coralie Pierret
Les absents
Parmi les absents de cette liste, on compte d'abord Modeste Bahati Lukwebo dont le regroupement (AFDC-A) a quitté le FCC de Joseph Kabila. Dans une lettre adressée au Premier ministre, il réclamait quatre portefeuilles dont un poste de vice–Premier ministre. Il avait même affirmé avoir également remis au Premier ministre sa liste. Ni lui ni aucun autre membre de son regroupement ne sera finalement repris.
Parmi les absents, on trouve également des grands noms de l’ancien gouvernement. L’ancien vice-Premier ministre, chargé des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale, Léonard She Okitundu, n’est pas dans l’actuelle équipe. C’est également le cas de l’ancien Vice-Premier ministre, chargé des Transports et des Communications, José Makila Sumanda.
Ancien Vice-Premier ministre, chargé de l'Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary, n’est pas non plus dans ce gouvernement tout comme Henri Mova Sakanyi, un autre homme fort de l’ancien régime.
L’ancien ministre des Mines, Martin Kabwelulu, figure également parmi les absents tout comme Henri Yav Mulang, qui occupait le poste de ministre des Finances. Lambert Mende Omalanga, longtemps ministre de la Communication et des Médias, est également absent de la liste.
On notera également l’absence d’Antipas Mbusa Nyamwisi, qui a pris ses distances avec les opposants de Lamuka. Tryphon Kin-Kiey Mulumba, ancien cacique du régime Kabila, mais qui avait soutenu la candidature de Félix Tshisekedi, n’est pas non plus présent dans cette équipe.On a peur de l'amateurisme. [...] C'est un futur médiocre, un gouvernement médiocre qui ne va pas satisfaire les besoins de la population.
À Kinshasa, la population réagit à la nomination tant attendue du gouvernement
26-08-2019 - Par RFI
La liste complète du gouvernement[...]"
"RDC: le gouvernement est né (Retrouvez la composition complète)
° https://afrique.lalibre.be/40213/rdc-le-gouvernement-est-enfin-ne/
Le futur gouvernement de coalition de la République démocratique du Congo a enfin été dévoilé dans la nuit de dimanche à lundi, huit mois après le scrutin du 30 décembre et sept mois après l’investiture du nouveau chef de l’Etat le 24 janvier.
« Le gouvernement est enfin là. Le président de la République, chef de l’Etat, a enfin signé l’ordonnance. Donc aujourd’hui, le gouvernement ayant été constitué, on se mettra bientôt au travail après avoir eu l’investiture de l’Assemblée nationale », a déclaré à la presse le Premier ministre Sylvestre Ilunga, lui-même nommé le 20 mai et qui est donc demeuré capitaine sans navire pendant près de 100 jours.
L’Assemblée nationale est réunie en session extraordinaire jusqu’au 7 septembre pour investir le gouvernement.
Il s’agit d’un gouvernement de coalition entre les forces politiques de Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 30 décembre, et de son prédécesseur, Joseph Kabila, qui a gardé la majorité au Parlement et dans les 26 provinces du plus grand pays d’Afrique sub-saharienne. Sur la base d’un accord conclu entre les deux parties, l’exécutif devait comprendre 65 membres, dont 42 issus des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition des pro-Kabila, et 23 de Cap pour le changement (Cap), du président Tshisekedi.
« Il s’agit d’une expérience de cohabitation qui est la première dans notre pays« , a souligné le Premier ministre, lui-même un économiste qui a la confiance de Joseph Kabila. Les discussions entre les deux forces politiques ont « pris du temps », car il fallait « vider tout ce qui pouvait entraver le fonctionnement du gouvernement« , a poursuivi Sylvestre Ilunga, selon qui « le changement commence maintenant« .
Le gouvernement comprend « 83% d’hommes et 17% de femmes. Ce pourcentage est encore faible, mais il faut le pondérer par l’importance des portefeuilles qui ont été attribués aux femmes« , a détaillé le Premier ministre. « Ainsi nous avons une dame vice-premier ministre, ministre du Plan et une dame ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères« , a-t-il précisé. Deux autres femmes sont ministres d’Etat.
Au total 76,9% des ministres n’ont jamais été membres du gouvernement auparavant, a-t-il précisé, « ce qui est une innovation importante« .
[...]"
"Ilunga Ilunkamba : « nous avons un gouvernement qui réalise la vision du Chef de l’Etat, c’est la direction du changement »"
° https://www.actualite.cd/2019/08/26/ilunga-ilunkamba-nous-avons-un-gouvernement-qui-realise-la-vision-du-chef-de-letat-cest
"La publication du gouvernement constitue un développement positif pour la RDC, selon la MONUSCO"
° https://www.radiookapi.net/2019/08/26/actualite/politique/la-publication-du-gouvernement-constitue-un-developpement-positif
"Matata, Lubaya, Lukwebo, Bombole, les réactions se multiplient après la publication du gouvernement"
° https://actualite.cd/2019/08/26/matata-lubaya-lukwebo-bombole-les-reactions-se-multiplient-apres-la-publication-du
"Pour Eve Bazaiba, le gouvernement publié est issu d’un hold-up électoral et appliquera le programme du FCC"
° https://www.radiookapi.net/2019/08/26/actualite/politique/pour-eve-bazaiba-le-gouvernement-publie-est-issu-dun-hold-electoral
° https://7sur7.cd/index.php/2019/08/26/kyungu-bazaiba-cest-un-gouvernement-qui-doit-appliquer-le-changement-dans-le-pays
° https://www.radiookapi.net/2019/08/26/actualite/politique/rdc-augustin-kabuya-appelle-les-nouveaux-ministres-se-mettre-au
° https://actualite.cd/2019/08/26/bahati-ceux-qui-sont-nommes-sont-des-congolais-je-les-felicite-et-attends-deux-un-bon
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-letat-va-debourser-5-millions-usd-pour-payer-les-indemnites-dentree-en-fonction-des
° https://actualite.cd/2019/08/26/gouvernement-sylvestre-ilunga-le-tresor-public-va-depenser-32-millions-usd-par-au-titre
° https://actualite.cd/2019/08/26/bahati-ceux-qui-sont-nommes-sont-des-congolais-je-les-felicite-et-attends-deux-un-bon
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-bien-quabsent-au-gouvernement-kin-key-souhaite-entiere-reussite-lequipe-dilunkamba
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-les-usa-se-disent-prets-travailler-avec-le-nouveau-gouvernement
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-asadho-appelle-le-nouveau-gouvernement-faire-de-la-lutte-contre-linsecurite-lest-du
° https://www.radiookapi.net/2019/08/26/actualite/politique/la-priorite-du-gouvernement-devrait-etre-le-social-que-tous-les
° https://fr.africanews.com/2019/08/26/rdc-le-futur-gouvernement-devoile-sept-mois-apres-l-investiture-du-nouveau/
° https://actualite.cd/2019/08/26/rdc-la-cenco-promet-de-soutenir-le-nouveau-gouvernement-si-ce-dernier-travaille-pour
° https://www.rtbf.be/info/monde/detail_rdc-le-futur-gouvernement-enfin-devoile-sept-mois-apres-l-investiture-du-nouveau-president?id=10299412
° https://www.lecho.be/economie-politique/international/afrique/la-rdc-a-un-gouvernement/10156327.html
° https://www.atlantico.fr/node/3578070
° https://www.levif.be/actualite/international/rdc-sept-mois-apres-le-premier-gouvernement-de-coalition-tshisekedi-kabila-enfin-pret/article-news-1181191.html
° https://www.france24.com/fr/20190826-sept-mois-apres-investiture-felix-tshisekedi-nouveau-gouvernement
° https://www.slateafrique.com/986154/rdc-le-futur-gouvernement-devoile-sept-mois-apres-linvestiture-du-nouveau-president
° https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/26/rdc-le-futur-gouvernement-de-coalition-finalement-devoile_5502865_3212.html
° https://information.tv5monde.com/afrique/en-rdc-le-futur-gouvernement-devoile-sept-mois-apres-l-investiture-de-felix-tshisekedi
° https://afrique.lalibre.be/40194/rdc-ca-bloque-toujours-pour-le-gouvernement-autour-de-kalev/
° http://afrikarabia.com/wordpress/gouvernement-en-rdc-encore-rate/
A suivre...
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 27/8/2019, 10:05 pm, édité 3 fois
ndonzwau
Re: LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
"Nouveau gouvernement en RDC: l'incarnation de la «rupture»?
° http://www.rfi.fr/afrique/20190826-gouvernement-rdc-renouvellement-partiel-tractation
En République démocratique du Congo (RDC), au terme d'une très longue attente, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a finalement dévoilé cette nuit la composition de son gouvernement, vers 5h du matin, heure de Kinshasa, trois mois après sa nomination et sept mois après l’investiture du président Tshisekedi. Une fois investi par l’Assemblée nationale, ce nouveau gouvernement devra rapidement se mettre au travail. Plusieurs urgences attendent les nouveaux ministres dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la sécurité.
Exit les Léonard She Okitundu, Lambert Mende, Emmanuel Ramazani Shadary, Évariste Boshab, Martin Kabwelulu. L'un des enjeux pour le nouveau président congolais Félix Tshisekedi était de ne pas donner l'impression de reconduire le même gouvernement, malgré le nombre très important de ministres FCC - 42 sur 65 - soit 80% de renouvellement revendiqué avec quelques rescapés comme l'ancien vice-président Azarias Ruberwa.
L'ex-patron du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) conserve son ministère, la Décentralisation et les Réformes institutionnelles, comme Jean Lucien Bussa au Commerce extérieur. Les ministres Aimé Ngoy Mukena, Steve Mbikayi et Thomas Luhaka changent de portefeuilles.
Gouvernement des « dir'cab »
Cependant, toutes les formations des caciques du régime Kabila sont représentées avec la génération des secrétaires généraux adjoints ou des « dir cab ». Jose Sele était celui de l'ex-Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Il est ministre des Finances. Valery Mukasa était celui de l'éternel ministre des Mines, Martin Kabwelulu. Il devient vice-ministre de la Coopération.
On peut nommer aussi que les « jeunes » gouverneurs de l'Est, Julien Paluku et Claude Nyamugabo, mais pas leurs aînés. Il y a donc bien des fidèles dans ce gouvernement, du nouveau comme de l'ancien chef d'État. Mais pas de traître. Les Bahati Lukwebo, Kin Kiey Mulumba et ancien du G7, qui avaient quitté les rangs de la coalition pro-Kabila ces dernières années, ont été écartés du cabinet. Exit également les personnalités considérées comme traîtres à l'UDPS comme Bruno Tshibala ou des figures hostiles au nouveau président du parti présidentiel, comme Jacquemain Shabani.
Rupture ?
Avec ce nouveau gouvernement, le président congolais Félix Tshisekedi s'était notamment fixé comme objectif d'incarner une rupture. Un défi de taille, puisqu’en raison de la confortable majorité qu’il a conservée sur le Parlement, l’ex-président Joseph Kabila rafle quasiment les deux tiers des postes.
Dans sa brève allocution au milieu de la nuit, le Premier ministre a tout de même insisté sur un point : 76,9% des personnalités choisies n’ont jamais participé auparavant à un gouvernement. C’est « la principale » innovation, selon lui. Gage de « changement », même si cela a pu dérouter certains observateurs à l’énoncé de la liste.
Ce renouvellement reste toutefois partiel. Plusieurs anciens ministres de Joseph Kabila figurent dans l’équipe à des postes importants, comme par exemple Steve Mbikayi désormais ministre de l’Action humanitaire, Azarias Ruberwa, qui devient ministre d’État à la Décentralisation, ou encore Aimé Ngoy Mukena, qui hérite de la Défense.
L’ex-président place aussi quelques fidèles lieutenants parmi les nouveaux entrants, comme Célestin Tunda, à la Justice, il était secrétaire général adjoint du PPRD, le parti de Joseph Kabila, ou encore Papy Pungu, une personnalité controversée pour ses positions radicales lorsqu’il était à la tête des Jeunes leaders du PPRD.
Longues tractations
Les tractations ont été longues et difficiles pour parvenir à former ce gouvernement de coalition. En juillet dernier, et après de nombreux tiraillements, Cach et le FCC avaient finalement décidé de se partager les très convoités postes régaliens.
Félix Tshisekedi a obtenu le ministère des Affaires étrangères et décidé d’y placer une femme, Marie Tumba Nzeza, issue de son parti l’UDPS et relativement peu connue. Il hérite également du ministère de l’Intérieur qui revient à Gilbert Kankonde, un fidèle du chef de l’État, jusqu’à présent secrétaire national chargé des relations extérieures de son parti, l’UDPS.
L’UNC de Vital Kamerhe, allié de Felix Tshisekedi au sein de Cach, n’obtient aucun poste régalien à proprement parler même s’il a le Budget. Un poste de vice-Premier ministre est confié à Baudoin Mayo, actuel secrétaire général adjoint de ce parti (UNC).
Quant à l’ex-président Joseph Kabila, il a obtenu de garder la main sur le ministère de la Défense, qui revient à une personnalité déjà plusieurs fois ministre, Aimé Ngoye Mukena. Également aux mains du FCC et tout aussi stratégique et qui a fait l’objet de négociations serrées encore ces derniers jours, le ministère des Finances revient finalement à José Célé Yalaghuli, ancien directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Matata Ponyo.
Ebola, enseignement et sécurité, les grands chantiers à venir
L’un de plus grands défis de ce gouvernement sera la mise en route de la gratuité de l’enseignement de base. Disposition constitutionnelle et surtout promesse ferme de Félix Tshisekedi, cette réforme doit être effective dès la rentrée scolaire de septembre. Il faudra mobiliser environ 2,5 milliards de dollars américains cette année pour payer les enseignants et construire de nouvelles salles de classe. Cette responsabilité a été confiée à Willy Bakonga, nommé ministre d’État en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Promoteur d’école et cadre du PPRD, il avait déjà été deux fois ministre de la Jeunesse et des Sports.
L’autre défi de ce gouvernement est la lutte contre l’épidémie d'Ebola qui sévit dans le pays depuis plus d’une année et qui a causé déjà près de 2 000 morts. Cadre de l’UDPS, le docteur André Eteni Longondo a été nommé ministre de la Santé. Il aura notamment la charge, au nom du gouvernement et en collaboration avec le secrétariat technique piloté par le docteur Jean-Jacques Muyembe de trouver le financement pour le quatrième plan de riposte contre la maladie.
Parmi les urgences, on compte enfin l’insécurité dans l’est de la RDC. Au moins 1 900 personnes ont été tuées par les groupes armés de juin 2017 à juin 2019, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dans ce secteur, Gilbert Kankonde, un proche de Félix Tshisekedi, a été nommé vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Aimé Ngoy Mukena, cadre du parti de Joseph Kabila, a quant à lui été nommé ministre de la Défense."
"RDC : un nouveau gouvernement sous contrôle
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-un-nouveau-gouvernement-sous-controle/
De nouvelles têtes, de caciques évincés... le gouvernement congolais dévoilé ce lundi renouvelle le paysage politique, mais reste sous la haute surveillance de Joseph Kabila.
Les grands événements sont généralement annoncés nuitamment en République démocratique du Congo (RDC). Mais pour la formation du premier gouvernement de la présidence Tshisekedi, c’est au petit matin que la liste du gouvernement du premier ministre Sylvestre Ilunga a finalement été dévoilée. Il aura tout de même fallu attendre plus de 7 mois de tergiversations, de consultations et de négociations sans fin, pour connaître les noms des ministres de ce subtil dosage entre la coalition CACH de Félix Tshisekedi et le FCC de l’ancien président Kabila.
Les poids lourds du PPRD recalés
Si le rapport de force entre les deux formations tourne largement en faveur du FCC, avec 42 ministres sur 66, la première surprise vient du fort taux de renouvellement de l’exécutif congolais. 76% des nouveaux ministres n’ont jamais fait partie d’un gouvernement. Et première victoire pour Félix Tshisekedi : aucun cacique du PPRD n’a été retenu dans ce premier gouvernement d’alternance. L’ancien patron des renseignements, Kalev Mutond, l’ancien directeur de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, ou l’homme d’affaires Moïse Ekanga, n’ont pas survécu au bras de fer entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Le nouveau président peut donc se targuer d’avoir fait disparaître du paysage politique toute la garde et l’arrière-garde du kabilisme.
Des absents remarqués
Si Félix Tshisekedi a tiré son épingle du jeu en refusant un certain nombre de noms imposés par le FCC, Joseph Kabila a également remporté quelques arbitrages. A commencé par l’absence du dissident Modeste Bahati, en délicatesse avec la coalition de l’ancien chef de l’Etat, qui finalement, n’intégrera pas le nouveau gouvernement. Absents également, les ralliées de la dernière heure à Félix Tshisekedi : Delly Sesanga, Adam Bombole, Mbusa Niamwisi ou l’ancien kabiliste Kin Kiey Mulumba. Quelques rescapés de l’ancien gouvernement subsiste comme Steve Mbikayi, Thomas luhaka, Aime Ngoy Mukena, ou Jean-Lucien Bussa. Des dinosaures de la politique congolaise, seul Azarias Ruberwa revient au ministère à la Décentralisation. un poste qu’il connaît bien pour l’avoir déjà occupé maintes fois.
Des figures renouvelées
Des nouveaux visages font leur apparition, avec là aussi des surprises. Une femme sera à la tête de la diplomatie congolaise : Marie Tumba Nzeza, qui provient de l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, vient lui aussi du parti présidentiel. Et Jean Baudoin Mayo occupera le ministère du Budget au nom de l’UNC, partenaire de l’UDPS au sein de la coalition CACH. Pour le parti de Vital Kamerhe, qui reste au très stratégique poste de directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, 8 ministères lui ont été attribués. Et c’est David Jolino Makelele, le porte-parole de l’UNC, qui hérite du très sensible ministère de la Communication et des médias, en remplacement du célèbre Lambert Mende.
Les seconds couteaux de la kabilie
Mais qu’on ne s’y trompe pas, le FCC garde la main sur les ministères clés. Le ministre de la Défense est attribué à Aimé Ngoy Mukena, un proche de Joseph Kabila, qui avait profondément remanié l’Etat major à sa main avant les élections de 2018. Le très rémunérateur ministère des Mines va à Willy Samsoni, membre du FCC, mais surtout ancien ministre des Mines de la riche province du Haut-Katanga. Aux Finances, c’est également un fidèle de Joseph Kabila qui s’occupera des cordons de la bourse. José Célé Yalaghuli, l’ancien directeur général des Impôts, occupera le ministère des Finances. Le ministre du Portefeuille, qui gère les entreprises étatiques, est lui aussi dévolu au FCC.
Tshisekedi : un Badibanga et Tshibala “amélioré”
D’apparence, ce nouveau gouvernement donne l’image d’un réel changement à la tête de l’exécutif. Des piliers du kabilisme ont été écartés, de nouvelles têtes sont arrivées, dont des ministres issus de l’opposition… On pourrait croire que l’alternance politique est sur la bonne voie en République démocratique du Congo (RDC). Mais en fait, Joseph Kabila reste le grand manoeuvrier de l’architecture gouvernementale. Car depuis deux ans, on l’avait un peu oublié, mais Joseph Kabila gouvernait déjà avec un premier ministre issu de l’opposition. Samy Badibanga en 2016, puis Bruno Tshibala ensuite. Deux premiers ministres débauchés à l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi. En deux ans, Joseph Kabila a vidé la Primature de sa substance et le pouvoir a clairement été délocalisé à Kingakati, la ferme de l’ancien président congolais. Et en 2019, le Bruno Tshibala et le Samy Badibanga de Joseph Kabila s’appelle Félix Tshisekedi.
Un gouvernement sous haute surveillance
Les nouveaux ministres seront très encadrés, et Joseph Kabila pas très loin. Les ministères régaliens gérés par CACH seront doublonnés. Les Affaires étrangères, ou l’Intérieur seront chaperronnés par des vices-ministres FCC, eux-mêmes sous surveillance de leur “autorité morale”, Joseph Kabila. L’inverse sera aussi vrai pour les ministères gérés par le FCC, mais le rapport de force avec de nombreux ministres novices et sans poids politique risque de pencher lourdement en faveur de la coalition pro-Kabila. Si on rajoute une Assemblée nationale et un Sénat majoritairement dans les mains du FCC… autant dire que les décisions gouvernementales seront sous contrôle.
Le risque du surplace
Cette cohabitation dure pèsera sans doute sur les premières décisions du gouvernement congolais dont les défis à relever sont immenses : retour de la sécurité à l’Est, l’épidémie Ebola, la possible révision du code minier ou la très coûteuse gratuité de l’enseignement. Il faudra trouver, certes, les ressources pour mener à bien ces projets, mais il faudra surtout trouver les moyens de faire travailler ensemble CACH et le FCC. Et lorsque l’on voit la difficulté avec laquelle les deux plateformes peinent à se mettre d’accord sur une simple liste de 65 noms, on est en mesure de se poser des questions sur la capacité de fonctionnement de cet étrange Etat bicéphale… un Etat à deux têtes qui risque essentiellement de faire du sur place."
"RDC : qui sont les grands absents du nouveau gouvernement ?
° https://www.jeuneafrique.com/820387/politique/rdc-qui-sont-les-grands-absents-du-nouveau-gouvernement/
Le gouvernement congolais nommé lundi est marqué par l'absence surprise de plusieurs fidèles de l'ancien président de la République Joseph Kabila et par celle de plusieurs alliés de Félix Tshisekedi.
Le gouvernement a enfin été dévoilé lundi au petit matin, après sept longs mois d’attente et de divergences entre le camp du président de la République Félix Tshisekedi (Cap pour le changement – Cach), et celui de son prédécesseur Joseph Kabila (Front Commun pour le Congo – FCC), qui détient la majorité au Parlement et dans les Assemblées provinciales. Il comporte 66 membres, dont 5 vices-Premier ministres, 10 ministres d’État, 3 ministres délégués, 31 ministres et 17 vice-ministres.[...]"
"Nouveau gouvernement en RDC : et maintenant ?
° https://www.dw.com/fr/nouveau-gouvernement-en-rdc-et-maintenant/a-50174091
La formation de cette équipe gouvernementale est intervenue après plusieurs mois de tractations laborieuses entre les deux familles politiques : le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (Cash). Les 26 provinces de la RDC sont représentés. Le FCC de l’ancien président Joseph Kabila obtient 42 postes contre 23 au Cach du nouveau chef de l'Etat Félix Thisekedi
"Ceux qui n'ont jamais été ministres représentent 76,97% de l'équipe", s’est félicité le Premier ministre, pour qui il s'agit de "la plus grande innovation".
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L'ancien président Joseph Kabila, autorité morale du FCC (Front commun pour le Congo).
Plusieurs portefeuilles régaliens sont conservés par des proches de l’ancien président Joseph Kabila : Aimé Ngoy Mukena obtient la Défense alors que Célestin Tunda Ya Kassende le secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) devient ministre de la justice.
Le ministère des Finances sera dirigé par José Sele Yalaghuli, ancien directeur de cabinet de l’ex-premier ministre Matata Ponyo.
De nombreuses attentes….
L’ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, est lui nommé ministre de l’Industrie.
Cette nouvelle réjouit à Goma. Richard Muhindo, un enseignant, appelle la ministre à être plus dynamique encore qu'auparavant au sein de cette nouvelle équipe :
Des habitants de Goma manquent de l'eau potable.
"La classe politique est en train d’être retravaillée. Il y avait seulement les mêmes personnes qui revenaient au gouvernement. Cette fois-ci, il y a des ajustements. Avec ce nouveau souffle, nous espérons qu’il y aura des changements. Le peuple attend des gens qui vont se pencher d’abord sur les aspects sécuritaires…C’est tout à fait normal que nous puissions attendre beaucoup de Julien Paluku, quoi qu’il se retrouve dans le secteur de l’industrie, c’est d’abord un ministre, qu’il continue toujours à appuyer sur l’accélérateur."
La société civile de la ville de Beni, dans l’est de la RDC, attend du nouveau gouvernement des actions pour ramener la paix dans cette partie du pays en proie à des violences et à l’insécurité depuis plusieurs années.
"Les revendications de la société civile, les revendications de la population seront directement soumises au ministre de la Défense qui est le répondant direct face à la population. S'il prend ceci comme ses priorités, je pense qu'on mettra fin à cette guerre inutile qui nous est imposée par les ADF, les djihadjistes", indique Angélus Kavutirwaki, figure de la société civile de Béni.
Des soldats des FARDC à Béni.
L’équipe de Sylvestre Ilunga est aussi attendue dans le domaine de la transparence du secteur des mines. Dans la région du Katanga, on réagit ainsi à la nomination de Kitobo Samsoni. L'ancien ministre provincial des Mines est désormais ministre des Mines au niveau national.
"Nous voudrions d’abord qu’il tienne à ce que ce code minier ne soit pas changé. Parce que ce code minier est à l’avantage des communautés. Deuxièmement, il doit être en consultation permanente avec les organisations qui travaillent dans ce domaine", affirme Jean-Luc Kayoko expert des mines au cadre de concertation de la société civile du Katanga.
D'autres appellent encore à la bonne gouvernance, comme nous le disait le secrétaire générale de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, l'abbé Donatien Nshole qui invite lui, le nouveau gouvernement à promouvoir la bonne gouvernance.
"Nous attendons que le gouvernement fasse que les richesses de ce pays bénéficient aux Congolais, à tous les Congolais. Il ne revient pas à la Cenco de donner de programme à chaque ministre. On n’a pas cette expertise-là. Mais, nous on veut le résultat" estime-t-il.
L'abbé Donatien Nshole salue également la présence de "beaucoup de nouvelles figures" dans ce nouveau gouvernement, estimant qu'il est permis de "croire qu'on va dans une direction nouvelle".
Faible représentativité des femmes
Les femmes sont représentées à hauteur de 17% seulement avec notamment la nomination d'Élysée Munembwe au ministère du Plan et Marie Tumba Nzeza qui devient la nouvelle cheffe de la diplomatie congolaise. C'est bien peu, selon Georges Kapimaba de l'ACAJ, l'Association congolaise pour l'accès à la justice, qui rappelle que la loi impose un quota minimum de 30% de femmes dans les institutions publiques.Écouter l'audio 06:22Georges Kapimaba : "la loi impose un quota minimum de 30% de femmes dans les institutions publiques"
"Ça m’a un peu attristé parce qu’on attend mieux. Mais quelque part, c’est peut-être mieux qu’avant. Comme on dit, step by step. Mais on espère que les choses vont s’améliorer avec le temps" déclare à la DW, Léonie Kandolo, militante pro-démocratie en RDC.
Dossiers urgents
Deux membres du gouvernement sont particulièrement attendus. Le novueau ministre de la Santé, Eteni Longondo, issu l'UDPS qui doit gérer l’épidémie d’Ebola qui a fait près de 2.000 morts en un an dans l'Est du pays, où est attendu samedi prochain, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Des médecins administrant des vaccins contre Ebola aux habitants de Goma.
Le nouveau ministre de l'Enseignement primaire, Willy Bakonga, membre du PPRD de Joseph Kabila, devra mettre en œuvre la mesure de la gratuité de l'enseignement primaire dans les écoles publiques dès la rentrée du 2 septembre. Une mesure qui pourrait couter environ 2,6 milliards de dollars, soit près de la moitié de l'actuel budget de l'Etat.Satisfaction
Mike “Nzita” Hammer @USAmbDRC @Presidence_RDC et @IlunkambaIlunga. Nous sommes prêts à travailler avec le nouveau gouvernement pour faire avancer le partenariat privilégié U.S.-#RDC pour promouvoir la paix et la prospérité. #PP4PP https://twitter.com/presidence_rdc/status/1165861149155495936 …
Présidence RDC @Presidence_RDC
#RDC #Gouvernement
Ordonnance n• 19/077 du 26 août 2019, portant nomination des Vices-Premiers ministres, des Ministres d’Etat, des Ministres, des Ministres délégués et des Vices-ministres.
(pages 1-4)
[...]
Les États-Unis ont salué ce nouveau gouvernement. "Nous sommes prêts à travailler avec le nouveau gouvernement pour faire avancer le partenariat privilégié Etats-Unis.-RDC pour promouvoir la paix et la prospérité", a tweeté l'ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer."Écouter l'audio 03:10"C’est un gouvernement représentatif" (Léonie Kandolo)
"Retour sur le bras de fer entre Kabila et Tshisekedi autour du gouvernement"
° https://www.politico.cd/actualite/la-une/2019/08/26/retour-sur-le-bras-de-fer-entre-kabila-et-tshisekedi-autour-du-gouvernement.htmlhttps://www.politico.cd/actualite/la-une/2019/08/26/retour-sur-le-bras-de-fer-entre-kabila-et-tshisekedi-autour-du-gouvernement.html
° https://www.politico.cd/grand-angle/diplomatie/2019/08/26/washington-prends-acte-du-gouvernement-ilunga-ilunkamba.html
"ACTU EXPLIQUEE 26.08 - 1ER GOUVERNEMENT FATSHI : UNE EQUIPE TELEGUIDEE ET SOUS CONTROLE"
"ENFIN! LE PREMIER GOUVERNEMENT FATSHI EST LA!"
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
"RDCongo : Le fiston fait de la résistance
° https://afrique.lalibre.be/40267/rdcongo-le-fiston-fait-de-la-resistance/
Arrivé en janvier à la Présidence de la République démocratique du Congo par la grâce de son nom, Tshisekedi, et celle d’un accord secret de partage du pouvoir avec Joseph Kabila violentant les résultats électoraux, Félix Tshisekedi a tiré parti des attributions présidentielles pour faire de la résistance face à son prédecesseur et tenter de lui enlever le plus possible de citadelles du pouvoir. Bien sûr, on ne s’est pas rapproché pour autant de la démocratie, mais il faut reconnaître que le nouveau Président a travaillé à donner de la substance à l’alternance attendue par les Congolais.
La liste du nouveau gouvernement comporte ainsi peu de noms de caciques des années Kabila fils, à l’exception du ministre de la Défense, Aimé Ngoy Mukena. Félix Tshisekedi a combattu pied à pied pour refuser les plus imprésentables, ce qui lui a, au passage, permis de prolonger ces mois où un gouvernement en affaires courantes lui laissait un espace politique pour imposer certaines de ses vues. Selon certains, cependant, Kabila a laissé faire pour punir les dinosaures de son camp de n’avoir pas réussi à le maintenir à la Présidence.
Le revers de la médaille, c’est que les nouveaux ministres sont, pour les trois quarts, des néophytes, qui mettront du temps à apprendre leur métier ou se laisseront diriger par leur chef de parti. C’est aussi que le gouvernement comporte trop peu de femmes, contrairement à ce que prévoit la Constitution. Enfin, plusieurs personnes reprises dans ce cabinet semblent n’y figurer qu’en raison de leur proximité avec Félix Tshisekedi ou Joseph Kabila, pas en raison de leurs compétences pour les portefeuilles qui leur ont été confiés pour résoudre les problèmes des Congolais.
Doit-on, en conséquence, redouter qu’il faudra encore attendre longtemps des solutions aux problèmes de fond? Félix Tshisekedi sera-t-il capable de poursuivre son offensive sur le même rythme? Ou ce gouvernement ouvre-t-il une ère « Tshisebila »?"
Au travail !
° https://lepotentielonline.net/2019/08/27/au-travail/
De moutures en moutures, de réglages en réglages, le suspense a finalement été levé, hier lundi 26 août 2019 à 5h00’ du matin. Le gouvernement Ilunga Ilunkamba est connu après moult intrigues politiciennes et beaucoup de patience pour le peuple. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit-on. On ose donc croire qu’une fois investi par l’Assemblée nationale, ce gouvernement sera à la hauteur de ses responsabilités, en rencontrant les préoccupations du peuple.
Le Potentiel
En dépit du passage en revue des écuries pour trouver des soi-disant « oiseaux rares », les défis à relever sont nombreux. Il faut notamment s’armer afin de lutter pour l’amélioration des conditions de vie des Congolais. Il s’agit aussi de combattre la corruption et l’impunité qui gangrènent le pays ainsi que l’insécurité qui le ravage depuis plus de deux décennies tant dans l’Est qu’au Centre de la RDC. Sans oublier d’assurer l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles publiques sur toute l’étendue du territoire national.
Pour cela, il est impérieux d’amorcer un nouveau type de gouvernance, en lançant, dans un premier temps, des signaux forts. Le constat sera fait lorsque le Premier ministre présentera le programme de son gouvernement devant l’Assemblée nationale.
On espère qu’après avoir vidé tout ce qui pouvait entraver le fonctionnement du gouvernement et procéder à un choix judicieux, les ministres, anciens comme néophytes, seront vraiment au service du peuple. Et que ceux choisis par le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme du président de la République sortant, ne vont pas mettre les bâtons dans les roues de l’actuel chef de l’État.
Qu’à cela ne tienne, chacun devra apporter sa pierre à l’édifice du pays. Aussi, le président de la République n’a pas droit à l’erreur, car avec le dynamisme et la volonté qu’il affiche, il devra, pour réussir son mandat, séparer la bonne herbe de l’ivraie, en étant réellement au contrôle de toutes les actions gouvernementales. Trêve de supputations ! L’heure est maintenant au travail."
"RDC : Un nouveau gouvernement de seconds couteaux
° https://afrique.lalibre.be/40258/rdc-un-gouvernement-de-seconds-couteaux/
Cette fois, ça y est le gouvernement congolais est sur les rails. La plupart des « appelés » sont des néophytes, ce qui tend à démontrer que le vrai pouvoir ne sera pas dans cet exécutif.
Plus de sept mois après l’investiture de Félix Tshisekedi et près de 100 jours après la désignation du nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga, un homme lige de Joseph Kabila, le nouvel exécutif est sur les rails et n’attend plus que l’aval du Parlement pour être officiellement installé.
Comme prévu, ce gouvernement compte 65 membres, 42 issus de la large majorité parlementaire du FCC, la plate-forme politique de Joseph Kabila, pour 23 issus de la plate-forme Cach, l’attelage composé autour de l’UDPS de Félix Tshisekedi et de l’UNC de Vital Kamerhe.
On connaissait déjà la répartition des postes, c’était sur le casting que toute l’attention se portait.
Premier constat, du côté du FCC ce sont surtout des seconds couteaux qui sont montés dans cet exécutif. La plupart des pontes de la Kabilie sont absents. Pas de traces des Shadary, Mova, Minaku, Boshab (évincé à la vice-présidence du Sénat) ou autre Mende (évincé pour le poste de gouverneur du Sankuru) notamment.
Second constat, question ouverture, c’est le grand désert. Les maroquins sont demeurés dans le cercle restreint des familles politiques. Tryphon Kin Kiey Mulumba, fondateur du mouvement « Kabila Désir » qui avait abandonné le FCC pour rejoindre Cach en pleine campagne présidentielle, n’a rien reçu. Même constat pour Antipas Mbusa Nyamwesi, l’homme fort du Nord-Kivu qui a quitté Lamuka, la plate-forme de l’opposition afin de rentrer à Kinshasa pour soutenir l’action de Tshisekedi face à la violence et à l’épidémie d’Ebola dans sa province. Idem pour Modeste Bahati, le patron de l’AFDC-A qui a osé se dresser contre la volonté de Kabila en présentant sa candidature à la présidence du Sénat contre Alexis Thambwe Mwamba. Pis dans ce cas, si son AFDC-A est éjecté du gouvernement, les dissidents de son mouvement sont récompensés en obtenant le poste de ministre de l’emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale par le biais de Madame Nene Ilunga Nkulu.
Troisième constat, la parité homme-femme qui avait un temps été évoqué par la présidence pour refuser la liste des candidats ministres a été largement oublié.
Pouvoir en dehors du gouvernement
Pour nombre d’observateurs contactés ce lundi, il ne fait aucun doute que le pouvoir, le vrai, en RDC n’est pas à chercher au sein de ce gouvernement. « Le poids de ce gouvernement est risible », constate un opposant quant un ancien ministre de Kabila conseille de regarder vers la ferme présidentielle de Kingakati pour chercher le vrai pouvoir.
Pour d’autres, ce sont Tshisekedi et Kabila qui vont diriger le pays « mais avec le vrai pouvoir qui se trouve au FCC qui contrôle l’Assemblée nationale; le Sénat et la Cour constitutionnelle ».
« La meilleure preuve de ce jeu de dupes, c’est le poids réel du Premier ministre Ilunga. Il doit sa fin de carrière à Kabila. Il lui est complètement redevable et il se pliera à tous ses caprices. Il ne prend aucune initiative et c’est ce qu’on lui demande », reprend un président de parti. « Regardez ce qui s’est passé depuis sa nomination. Il a servi de facteur avec cette liste de noms de ministres passant de Kabila à Tshisekedi et retour. Pathétique. »
Félix Tshisekedi peut se targuer d’une réussite, le renouvellement du personnel politique, près de 80% des ministres sont des nouveaux venus. « Des nouveaux venus au premier rang mais au FCC ce sont tous d’anciens directeurs de cabinet ou des secrétaires généraux. Ils sont là parce que leur chef leur a permis. Mais ce sont une fois encore ici des gens qui doivent tout à Kabila et ils n’ont pas de poids pour s’émanciper. »
Modification de la Constitution
Côté FCC, les exceptions se retrouvent au poste de ministre de la Défense et à celui de la Décentralisation et des Réformes institutionnelles (Ruberwa).
« Ce ministère est central en cas de révision de la constitution, cela démontre que Kabila n’a pas abdiqué sur ce point. Avec Ruberwa, il dipose de son kamikaze épaulé par Jeanine Mabunda à la tête de l’Assemblée nationale et Alexis Thambwe au perchoir du Sénat. Ajoutez-y la cour constitutionnelle complètement dépendante de Kabila et vous avez tout un mécano institutionnel qui est en place pour réviser la Constitution », explique un opposant, qui prévient, ce sera un enjeu central des prochains mois.
« Jusqu’ici, chaque fois qu’il y a eu une vraie négociation, Kabila l’a emporté. Il a cédé quand il le fallait sur des points secondaires pour montrer une certaine ouverture mais s’est montré intransigeant sur les vrais enjeux. Tshisekedi voulait la Justice, Kabila aussi. C’est Kabila qui l’a emporté. Souvenez-vous de la menace lancée par Tshisekedi par rapport aux élections des sénateurs. Il avait annoncé qu’il ne velideraait pas les sénateurs, il a plié. Kabila à ses favoris au Sénat et à l’Assemblée nationale. Tshisekedi a l’intérieur mais sans les gouverneurs, qui sont preque tous FCC , ce minsitère est largement démuni. Le vrai pouvoir est toujours à Kingakati »"
"Le nouveau gouvernement congolais entre en piste
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2019/08/27/le-nouveau-gouvernement-congolais-entre-en-piste/
Des seconds couteaux qui incarnent l’indispensable compromis entre Tshisekedi et Kabila
Enfin… Après d’ultimes réglages et sept mois après l’investiture du président Tshisekedi, la composition du nouveau gouvernement congolais a enfin été dévoilée par le Premier Ministre Sylvestre Illunga Illunkamba alors que le chef de l’Etat s’envolait pour le Japon.
Le défi à relever était de taille : il fallait que la nouvelle équipe illustre à la fois le changement réclamé par la population et promis par le nouveau président tout en tenant compte de la réalité d’un rapport de forces toujours favorable au président sortant Joseph Kabila. En effet, la plate forme des FCC, (pro Kabila), garde toujours la majorité à l’Assemblée et au Sénat et exigeait initialement de conserver la plupart des ministères régaliens. Des compromis ont donc du être trouvés à l’issue de longues tractations et aussi de contacts personnels entre le président sortant Kabila et son successeur Tshisekedi qui avaient tous deux à cœur de préserver l’image d’une transition apaisée. L’une des méthodes permettant de satisfaire tout le monde fut évidemment de faire jouer la loi du nombre : le nouveau gouvernement comprend donc 65 membres dont 42 sont issus des FCC et 23 de Cap pour le Changement, Cach, issue de l’alliance entre l’UDPS de Félix Tshisekedi et l’UNC de Vital Kamerhe, qui demeure toujours son très puissant et très habile directeur de cabinet.
L’autre versant de la stratégie de l’apaisement a été de retirer les « premiers couteaux », soit les éléments les plus en vue, sinon les plus conflictuels, dans les deux camps et surtout dans celui de Kabila. Place a donc été réservée à des « seconds couteaux », représentant des générations plus jeunes, au détriment de personnalités de poids mais héritières d’un lourd passé. Restera à savoir si les nouveaux venus pourront se défaire de l’influence des grands leaders politiques demeurés dans l’ombre.
Exit donc, entre autres, Lambert Mende Omalanga, qui fut longtemps porte parole du gouvernement sortant et donnait parfois l’impression d’exprimer tout haut les pensées de Kabila, exit Kalev Mutomb, qui dirigea l’ANR (services de renseignement) et aurait gardé jusqu’en dernière minute ses chances pour le ministère de la Défense, son collègue François Beya demeurant, lui, conseiller spécial du président. D’autres « hommes forts » ont également été écartés de la liste, comme She Okitundu l’ancien ministre des Affaires étrangères, Henri Mova Sakanyi qui dirigeait le parti présidentiel PPRD ou Emmanuel Shadary, le « dauphin » malheureux et ex-ministre de l’Intérieur…Martin Kabwelulu, l’ancien ministre des Mines qui avait mené la bataille contre les multinationales a disparu de la liste, tout comme le puissant Moïse Ekanga, l’homme des contrats chinois, qui avait été pressenti comme Ministre des Mines mais se heurta lui aussi au veto du président Tshisekedi.
Si les piliers du système Kabila ont été écartés, les transfuges politiques n’ont pas été récompensés pour autant : Tryphon Kin Kiey Mulumba, l’équilibriste de talent (fondateur du Soft) qui après avoir lancé le mouvement Kabila Désir ( !) avait rejoint l’opposition à la veille du scrutin, n’a pas été repris, pas plus que deux personnalités marquantes et controversées de l’Est du pays, Antippas Nyamwisi, l’homme fort de Beni et Modeste Bahati Lukwebo qui revendiquait quatre portefeuilles pour son parti l’AFDC, le plus important au sein de la coalition pro Kabila. Ayant quitté les FCC avec fracas, le « frondeur » ne fut guère récompensé mais plusieurs transfuges de son parti ont hérité d’un ministère, à l’instar de Mme Nene Nkulu, nommée Ministre d’Etat à l’emploi.
Restera à suivre le prochain train de nomination des mandataires des entreprises publiques, qui permettront peut-être des repêchages. Tous les caciques n’ont cependant pas été écartés : Azarias Ruberwa, ancien leader des rebelles du RCD Goma, représentatif des Banyamulenge du Sud Kivu et très écouté par Kabila a hérité du ministère de la Décentralisation et des réformes institutionnelles tandis que Célestin Tunda ya Kasende, un homme influent mais peu médiatisé a été nommé ministre de la Justice et Vice-Premier Ministre.
Du côté de la coalition Cach, un homme influent comme Vital Kamerhe a préféré rester aux commandes du cabinet présidentiel et mettre en piste des lieutenants fidèles tels que David Jolino Makelele, ministre de la Communication et des médias et installer aux Finances Jose Sele Yalaghuli, qui fut directeur général des impôts alors que l’intraitable Matata Mponyo était Premier Ministre.
Des membres éminents de l’UDPS ont été récompensés de leur fidélité au parti comme Rubens Mikindo, qui devient ministre des Hydrocarbures ou Gilbert Kankonde Malamba qui hérite du Ministère de l’Intérieur avec un premier problème à résoudre, sa nationalité belge et son passeport émis dans la commune de Beersel! Quant à Marie Ntumba Nzeza, qui hérite du Ministère des affaires étrangères, elle incarne le réel changement, qu’il s’agisse du genre ou de la qualification : cette militante féministe, proche de Félix Tshisekedi, fut à Bruxelles membre du Cafcod (cadre permanent de concertation de la femme congolaise) et est diplômée en sciences sociales de l’ULB. Dès son retour au Congo, elle avait été nommée secrétaire générale adjointe de l’UDPS en charge de la diplomatie. Deuxième femme congolaise à la tête de la diplomatie, la première ayant été Mme Elikya Liyondo nommée par le président Mobutu, Mme Ntumba Nzeza symbolise aussi l’un des nouveaux potentiels du Congo : une diaspora nombreuse et formée qui désire regagner son pays pour participer à son développement…"
"Gouvernement de coalition CACH-FCC: les défis à relever"
° https://lepotentielonline.net/2019/08/26/les-defis-a-relever/
"Gouvernement en RDC: une lourde et coûteuse machine, des dossiers urgents
° http://www.rfi.fr/afrique/20190827-rdc-gouvernement-plethorique-couteux-efficacite-urgence-ebola-odep
Le futur gouvernement de coalition de RDC dont la composition a enfin été dévoilée hier est le fruit de sept mois de tractations entre les familles politiques de l'actuel et de l'ancien président. Ces tractations se sont déroulées dans un climat de méfiance qui a débouché sur nombreux compromis et une architecture gouvernementale lourde et complexe. Au point que certains observateurs s'interrogent sur l'efficacité de la future équipe qui va devoir affronter les urgences qui se sont accumulées depuis l'investiture de Félix Tshisekedi.
La taille de ce gouvernement laisse perplexe les observateurs: 66 postes finalement, dont 17 postes de vice-ministres, issus dans la plupart des cas d'un camp opposé à celui du ministre titulaire. Dans un souci assumé d'équilibre au sein de la coalition au pouvoir mais qui risque selon certains d'entraîner des « lourdeurs » voire des « paralysies ». Avec également des risques de concurrence entre certains ministères qui ont été scindés en deux comme celui des Affaires étrangères attribué à l'UDPS de Félix Tshisekedi, qui devra désormais composer avec un ministre de la Coopération et de l'Intégration régionale issu du camp opposé. Une source potentielle de conflit.
Un climat de méfiance
A cela s'ajoute, note le politologue Bob Kabamba, l'absence dans cette équipe de « poids lourds » au profit de personnalités inexpérimentées. Un choix délibéré selon ce chercheur pour maintenir le centre de décision hors du gouvernement, directement au niveau des deux chefs de coalition, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. « La part belle sera laissée à leurs cabinets et aux circuits parallèles », prédit aussi un diplomate non sans inquiétude car la longueur des tractations ayant abouti à ce gouvernement a révélé le climat de « méfiance totale » qui règne selon cette source entre les deux partenaires au pouvoir, ce qui pourrait constituer in fine l'un des principaux obstacles au bon fonctionnement de l'équipe ministérielle.
Pas d'état de grâce
Or le gouvernement va devoir vite se mettre au travail car les dossiers chauds sur la table ne manquent pas : l'épidémie d'Ebola, toujours pas maîtrisée, la lutte contre les groupes armés qui continuent de prospérer dans l'Est du pays et auxquels Félix Tshisekedi avait promis de s'attaquer en priorité, et sur le plan social, la gratuité de l'école primaire dès cette année.
Une promesse phare de campagne, mais dont les modalités de financement restent encore très floues, à quelques jours seulement de la rentrée.
A peine d'ailleurs le nom du nouveau ministre de l'Education était-il connu hier lundi, que les syndicats enseignant l'interpellaient déjà pour dire toute leur impatience. Tout comme les syndicats, la société civile, revigorée depuis le départ de Joseph Kabila, a fait savoir tous ces derniers mois qu'elle serait aux aguets, et n'hésiteraient pas à donner de la voix si nécessaire sur les questions de justice, de respect des droits de l'homme, de lutte contre la corruption et - c'est lié - d'une réelle amélioration du quotidien des Congolais...
Un gouvernement cher à faire fonctionner
Or pour tenir ces engagements en la matière, le chef de l'Etat va devoir assainir les finances du pays lutter contre la corruption et augmenter les recettes publiques, ce qui pourrait être compliqué sans avoir la main ni sur les ministères des Finances ni sur celui des Mines, restés dans le giron de Joseph Kabila et avec un gouvernement de 66 membres, qui à lui seul risque déjà d'engloutir une part non négligeable du budget de l'Etat.
Car le budget de fonctionnement des ministères risque de peser lourd dans le budget de l'Etat. « Lorsque vous entrez en fonction, vous avez des indemnités d'entrée et lorsque vous sortez aussi », nous explique Valéry Madianga, le chargé de la communication de l'ODEP, l'Observatoire des dépenses publiques. « Ceux qui viennent de partir ont reçu des indemnités de sortie qui représentent au moins six mois de leurs émoluments. Six millions de dollars américains ont été alloués au titre des frais d'indemnités de sortie des ministres sortants », poursuit Valéry Mandiaga qui insiste également sur les avantages en nature, comme les véhicules, reçus traditionnellement par les ministres et députés."
"RDC : Nouveau gouvernement, éclairage partiel (actualisé)
° https://afrique.lalibre.be/40261/rdc-le-nouveau-gouvernement-eclairage-partiel/
Le nouveau gouvernement congolais est constitué aux trois quarts de personnes qui n’avaient jamais été ministres. Certains sont peu connus et il est donc difficile de les présenter. La Libre Afrique.be donne quelques éléments biographiques, régulièrement actualisés.
Vice-Premier ministre et ministre de la Justice: Célestin Tunda ya Kasende. Né à Bukavu en 1954 dans une famille d’ethnie Songye, il a fait ses études chez les jésuites et obtenu une licence en Droit à l’université de Kinshasa en 1983. Avocat (1983-2002) et assistant à l’Unikin, il devient directeur puis administrateur directeur général adjoint à la Cohydro. Durant la transition sous Mobutu, il a approché l’UDI, selon Jean Omasombo (« Biographies des acteurs de la Troisième République »), avant de se rapprocher des Kabila et devenir député PPRD pour Lubao en 2007.
Vice-Premier ministre et ministre du Budget: Jean Baudouin Mayo (UNC) est un cadre supérieur du parti de Vital Kamerhe, qu’il n’a pas hésité à critiquer publiquement à l’occasion. M. Mayo a été un député apprécié pour son sérieux et ses interventions intelligentes et critiques devant l’Assemblée nationale.
Vice-Premier ministre et ministre du Plan: Elysée Munembwe. Née en 1960 et originaire du Nord Kivu, Mme Munembwé est licenciée en Sciences de l’Education et Psychologie du Travail de l’Université de Kisangani. Elle est membre fondatrice du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie, rébellion contre Laurent Kabila) en 1998, qu’elle quitte deux ans plus tard pour passer, avec Alexis Thambwe, au MLC (alors encore rébellion armée) de Jean-Pierre Bemba en juillet 2000. En 2003, elle devient ministre de l’Enseignement primaire et secondaire du gouvernement de transition sur le quota du MLC et, en 2005, est nommée administratrice directrice générale adjointe de la SNEL. Elle sera députée élue de Walikale (Nord-Kivu) en 2006, poste qu’elle conservera ensuite. Elle a réussi à se faire « élire » (les élections ont été frauduleuses) à toutes les élections de 2018-19: députation provinciale, députation nationale, sénat, pour le camp Kabila. D’ethnie Lega par son père et Havu par sa mère, elle est considérée comme un important dirigeant du Sud-Kivu. Elle passe pour avoir beaucoup investi au Kivu, notamment dans les mines au Nord-Kivu.
Aux Affaires étrangères, on trouve Marie Ntumba Nzenza (UDPS) qui annonce sur Linkedin une licence en Sciences sociales de l’ULB (1974). Elle fut chargée des Relations internationales de l’UDPS par Etienne Tshisekedi, avant que ce poste échoie à Félix Tshisekedi.
Ministre de la Décentralisation: Azarias Ruberwa. Un second couteau du camp kabiliste, qui aura fait allégeance à presqu’autant de chefs différents que Lambert Mende au cours de sa vie politique. Tutsi Munyamulenge du Sud-Kivu né en 1964, M. Ruberwa a obtenu une licence en Droit de l’université de Kalemie en 1989 et devient avocat au barreau de Lubumbashi en 1990. Il entre en politique en 1997, comme directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères Bizima Karaha et membre fondateur du RCD en 1998; il y occupera plusieurs postes dirigeants et passe, parmi les Banyamulenge, pour pro-Rwandais (par opposition aux partisans d’une plus grande indépendance de cette ethnie vis-à-vis des encombrants voisins). « Born again christian », M. Ruberwa est aussi pasteur. En 2002, il représente le RCD au Dialogue intercongolais mais s’opposera aux accords de Sun City, rappelle Omasombo (ouvrage cité). En 2003, il est porté à la tête du RCD-Goma, au nom duquel il devient vice-Président de la République lors de la transition « 1+4 ». A l’élection présidentielle de 2006, il n’obtiendra que 1,7%. Dans les années qui suivent, il s’allie aux uns ou aux autres, selon les circonstances, le plus souvent au profit de Joseph Kabila.
On retrouve, parmi les noms connus, Pius Mwabilu à l’Urbanisme. Directeur de publication du journal kabiliste L’Avenir et propriétaire d’une télévision, RTG , il était député pro-Kabila pour Kinshasa (Mont Amba). Il avait toutefois quitté le PPRD pour créer son propre (petit) parti, le CNC, membre de la coalition pro-Kabila, après que la garde présidentielle eut tabassé ses journalistes.
A la Défense, on retrouve le kabiliste Aimé Ngoy Mukena. Ce Lubakat, docteur en Philosophie de l’université de Lausanne muni d’un diplôme en Théologie (il est pasteur pentecôtiste), est un membre fondateur du PPRD, dont il a été député pour Malemba Nkulu (Nord-Katanga) depuis 2006. Au sein du parti, il a été chargé de l’Intérieur et de la Décentralisation. Gouverneur du Katanga de novembre 2001 à mai 2004, ce parent de John Numbi (ancien chef de la police kabiliste, frappé par des sanctions américaines et européennes depuis 2016 en raison de son rôle dans la répression sous Kabila fils), est aussi parent du chef Makabe, dont il a favorisé la milice, tout comme celle du tueur Gédéon Kyungu; ces deux derniers sont connus au Katanga pour leurs exactions sanglantes contre des populations civiles. En 2003, la Commission Justice et Paix de Lubumbashi avait accusé Aimé Ngoy Mukena d’avoir réorganisé les milices de Makabe et Gédéon et de s’être comporté « en chef des Maï Maï ». Selon la Monuc (Mission de l’Onu au Congo), comme gouverneur, il avait nommé en 2003 Makabe responsable de la Sécurité dans le territoire de Malemba Nkulu, alors que John Numbi – à l’époque commandant de la Force aérienne congolaise – ordonnait à l’armée de quitter la zone.
Dans une vidéo parue sur Jambo News Channel (6 déc. 2015), M. Ngoy Mukena dit avoir construit l’image de Joseph Kabila comme Katangais et fils de Laurent Kabila, notamment en ajoutant « Kabange » (« jumeau ») comme post-nom pour lui donner l’identité katangaise qui lui faisait défaut (ses adversaires accusent Joseph Kabila d’être Rwandais).
En décembre 2014, Ngoy Mukena est devenu ministre de la Défense du gouvernement Matata II, ce qui avait été vu comme une tentative de Joseph Kabila de contrôler les Maï Maï. En 2015, il devient ministre des Hydrocarbures, poste qu’il gardera sous l’éphémère gouvernement Badibanga.
Au Commerce extérieur, on trouve Jean-Lucien Busa, originaire de l’ex-Equateur né en 1962, qui avait été ministre du Plan dans le gouvernement Badibanga (2016-2017). Il avait, avant cela, travaillé à la Snel, été assistant du directeur de cabinet du président Mobutu puis directeur administratif et financier de ce cabinet, avant de passer au cabinet du ministère des Sports. En 2006, il avait été élu député MLC de Budjala. Membre de la coalition pro-Kabila, il était fâché, dernièrement, après l’invalidation par la Cour constitutionnelle de ses « élus » (les élections ont été largement fauduleuses).
Aux Postes, Telecoms et Nouvelles Technologies, voici Augustin Kibasa Maliba, né en 1971, (UDPS/Kibasa, dissidence très minoritaire de l’UDPS, moins centrée sur les Kasaïens que le courant majoritaire, l’UDPS/Tshisekedi et plus « intellectuelle »; fondée par Frédéric Kibasa Maliba, père du nouveau ministre, décédé en 2003). L’UDPS/Kibasa avait rallié la Majorité présidentielle kabiliste lorsqu’en mai 2015, elle s’en retira pour protester contre le « flou » entretenu autour d’un possible troisième mandat – interdit par la Constitution – pour Joseph Kabila. La sœur d’Augustin, Isabelle, est députée provinciale socialiste en Belgique et mariée à un frère du président Félix Tshisekedi.
Le nouveau ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo, est un Shi de Kabare (Sud-Kivu), ayant étudié le Droit à l’université de Lubumbashi. Avocat à Kinshasa, il devient en 2005 vice-ministre des Droits Humains dans le gouvernement de transition « 1+4 ». En 2008, il sera ministre des PME dans le gouvernement Muzito. Il était gouverneur du Sud-Kivu lors des élections de 2018, ayant succédé à Marcellin Cishambo.
L’Emploi est confié à Mme Nene Nkulu, qui s’était fait connaître il y a quelques mois en conduisant une dissidence pro-Kabila de l’AFDC-A, lorsque cette plate-forme kabiliste dirigée par Modeste Bahati a rompu avec le PPRD (parti de Kabila), l’accusant de monopoliser les postes à son profit alors que l’AFDC-A avait « remporté » (les élections de 2018-2019 ont été frauduleuses) 41 sièges de députés, contre 56 au PPRD. Mme Nene Nkulu a été suivie dans cette dissidence par Steve Mbikayi (voir ci-dessous). Ces deux personnes pourraient avoir été, par ces postes ministériels, remerciées pour ce « service » alors qu’elles risquent d’être privées de siège. En effet, au Congo, lorsqu’on quitte un label politique, on perd son siège; or, la dissidence n’a gagné que 13 des 41 « élus » de l’AFDC-A; Modeste Bahati gardant le contrôle du parti, ils risquent donc l’exclusion du parti, donc l’invalidation.
Steve Mbikayi devient ministre des Actions humanitaires. Luba du Kasaï oriental né en 1964, il fut cofondateur du syndicat Solidarité à l’Onatra, puis son président. En 2003, il est désigné pour représenter la société civile au sein du parlement de transition, jusqu’à sa nomination comme administrateur directeur technique à l’Onatra; l’année suivante, le comité de gestion dont il est membre est dissout, accusé de mauvaise gestion. Fin 2016, il devient pour quelques mois ministre de l’Enseignement supérieur universitaire dans le bref gouvernement Badibanga avant d’être repris par son successeur Bruno Tshibala, Premier ministre sortant.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire est confié à Thomas Luhaka, un originaire du Maniema licencié en Droit et en Sciences politiques qui fut secrétaire exécutif puis secrétaire général du MLC. Il est connu pour son sang chaud: en mars 2006, il avait tenté de prendre de force le bureau d’Olivier Kamitatu, président de l’Assemblée nationale, avec des hommes en armes; ayant trouvé les lieux fermés, il était reparti et quand Kamitatu s’était présenté devant les députés, celui-ci avait été acclamé par ses pairs. En 2014, Luhaka avait été ministre des Postes et Télécoms du gouvernement Matata II, ce qui lui avait valu son exclusion du MLC. Lui aussi fut ministre de Badibanga, aux Travaux publics. Il est – surtout, disent les mauvaises langues – le mari d’une cousine de Maman Sifa, la mère de Joseph Kabila.
A l’Industrie, on trouve Julien Paluku, pilier du PPRD kabiliste et ancien gouverneur du Nord-Kivu. Ce Nande né en 1968 est gradué en Développement rural et licencié en Santé et Développement. Il occupe diverses fonctions administratives dans son Lubero natal avant de devenir maire de Béni en 2005, élu député provincial pour Butembo en 2006 et gouverneur de la province en 2007. Julien Paluku n’y a pas fait d’étincelles, aux yeux de la population, puisque celle-ci, après avoir voté largement pour Joseph Kabila en 2006, est ensuite devenue anti-Kabila. Julien Paluku avait, il est vrai, avoué qu’il était plus dévoué au Président qu’à ses électeurs puisqu’il avait déclaré, lors d’un meeting, le 23 avril 2016 (8 mois avant la non-organisation de l’élection présidentielle due en décembre 2016): « Nous inventons tous les moyens pour rester le plus longtemps possible au pouvoir ». On peut se demander comment il s’entendra avec son collègue Rubens Mikindo, nouveau ministre des Hydrocarbures, militant UDPS qui a longtemps été le souffre-douleur du désormais ex-gouverneur du Nord-Kivu, qui le faisait jeter en prison à chaque manifestation à Goma.
Aux portefeuilles miniers, on note, au ministère des Mines, l’arrivée de Willy Kitobo Samsoni, presqu’inconnu. Il a été ministre provincial des Mines au Haut-Katanga, sous le gouverneur Pande. D’ethnie Bemba, comme Moïse Katumbi, il représente Kipushi et enseigne à la faculté polytechnique de l’université de Lubumbashi.
Surprise, en revanche, devant le nouveau vice-ministre des Hydrocarbures. Appelé Moussa Sadr Mondo – du nom de l’imam chiite libanais né en Iran – il ne s’est pas encore fait un nom mais a été interviewé par un site internet, « Le Cercle des Volontaires », dont l’animateur, le Français Raphaël Berland, était, comme M. Mondo, présent à la « Deuxième Conférence des Libres Penseurs » de Téhéran, du 29 septembre au 1er octobre 2014.
A l’époque, le futur ministre congolais était « étudiant » à Qom, la ville sainte iranienne. Dans cette interview Moussa Sadr Mondo dénonce « 14 ans de guerre » au Congo « créée par les Occidentaux » et « les opposants en Europe » qu’ils manipulent; il met dans le même panier « Tshisekedi, Kabila et Kamerhe » qui reçoivent leurs « ordres des Occidentaux ». « Les auteurs des souffrances des Congolais sont la France et les Etats-Unis – en un mot le sionisme », assure-t-il. Originaire du Nord-Kivu, l’étudiant Moussa Sadr Mondo assure que « les rebelles n’existent pas » à l’est de son pays et que les Congolais s’entendent bien avec les Rwandais; mais il y a « un fils du diable », « petit-fils du sionisme: Paul Kagame », responsable « de 7 millions de morts depuis 1994 et l’assassinat du président Idi Amin Dada ». Ce président ougandais décédé en 2003 en Arabie saoudite n’a évidemment rien à voir dans l’affaire; M. Mondo veut sans doute parler de Juvénal Habyarimana. L’étudiant affirme avec la même conviction qu’il y a au Congo « un virus injecté par les Américains (…), c’est le virus Ebola ». Rentré au pays, M. Mondo oubliera ses préventions contre Joseph Kabila: en 2017, il crée au sein du parti présidentiel PPRD, une « Association des kabilistes musulmans » (AKAM), qui sera utilisée pour diviser les musulmans du Congo.
Enfin, on note la présence de deux membres du Palu (le parti de feu Gizenga; pro-kabila) au gouvernement: le ministre des Transports, Didier Mazengu, et le vice-ministre à la Coopération internationale, Valery Mukasa. A noter que ce dernier fut le directeur de cabinet de l’inamovible ministre Palu des Mines depuis 2007, Martin Kabwelulu. Il faut ajouter qu’au Nord-Kivu, le nouveau gouvernement a suscité la colère des Hutus qui n’y ont aucun représentant bien qu’ils soient la seconde ethnie après les Nandes."
"RDC: les USA saluent le nouveau gouvernement, les Congolais expriment leurs priorités
° https://afrique.lalibre.be/40250/rdc-les-usa-saluent-le-nouveau-gouvernement-les-congolais-expriment-leurs-priorites/
Les États-Unis ont salué le nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo annoncé aux premières heures du matin lundi qui suscite de fortes attentes chez les Congolais en matière de sécurité, de lutte anti-corruption, de respect des droits de l’homme et d’éducation. « Nous sommes prêts à travailler avec le nouveau gouvernement pour faire avancer le partenariat privilégié U.S.- #RDC pour promouvoir la paix et la prospérité », a tweeté l’ambassadeur américain à Kinshasa, Mike Hammer, première réaction diplomatique à l’annonce tant attendue de l’exécutif après sept mois de gestation.
L’ambassadeur américain ne manque jamais de soutenir le président Félix Tshisekedi, contraint de gouverner en coalition avec son prédécesseur Joseph Kabila, qui a gardé une vaste majorité au Parlement.[...]"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55798_nouveau_gouvernement_en_rdc_les_reactions_politiques_se_multiplient.html
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55802_le_ministre_de_l_interieur_gilbert_kankonde_nkashama_malamba_n_est_pas_belge_cadre_udps_bruxelles.html
° https://lepotentielonline.net/2019/08/27/washington-se-dit-pret-lacaj-applaudit-la-cenco-se-reserve-et-la-monusco-observe/
"T'LA DU 27.08 : QUE PENSEZ-VOUS DU 1ER GOUVERNEMENT DE LA TSHIBILIE ?"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 28/8/2019, 10:51 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
"Le « Premier » Ilunga Ilunkamba et son équipe à l’épreuve du pouvoir
° http://www.congoindependant.com/le-premier-ilunga-ilunkamba-et-son-equipe-a-lepreuve-du-pouvoir/
Le champagne a, sans doute, coulé à flot, lundi 26 août. Et ce au bout de 214 jours d’un suspense qui devenait « insoutenable » tant pour les « ministrables » que pour les candidats à un improbable strapontin.
Le président Felix Tshisekedi Tshilombo a signé l’ordonnance n°19/077 du 26 août 2019 portant nomination des membres du gouvernement dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le pays compte désormais soixante-six nouvelles « excellences ».
On y imagine que les « ressortissants de… », les amis et membres des familles biologiques des « nominés » ont pu célébrer l’ascension sociale d’un des leurs. Pareille occasion est devenue un prétexte pour boire, manger et esquisser quelques pas de danse au rythme endiablé des chants et musique du terroir. C’est à croire qu’on a gagné le jackpot.
On y imagine également que « Fatshi » va être inondé des missives de « remerciements » émanant des associations momentanées des « ressortissants de… ». Celles-ci vont lui exprimer leur gratitude pour avoir « élevé » un des leurs à des hautes fonctions. Au FCC, l’ex-président « Joseph Kabila » en sait quelque chose en sa qualité d’ « autorité morale » de ce cartel politique.
Sous d’autres cieux, la nomination à un poste prestigieux est considérée comme une charge. Une responsabilité pour le « promu ». Ici, on accueille ce genre d’élévation avec responsabilité et humilité. Au Congo-Zaïre, c’est tout le contraire. La détention d’une parcelle du pouvoir y est perçue comme un « privilège ». Un changement de classe sociale.
Pour les personnalités « psychologiquement fragiles », la détention d’une parcelle du pouvoir constitue une occasion inespérée pour faire sentir à ses adversaires et contradicteurs le poids de son autorité.
On imagine enfin qu’il y a eu des grincements des dents au sein des deux familles politiques. Comme toujours, les « appelés » étaient plus nombreux que les « élus ». Les semaines et mois à venir pourraient être riches en « secousses » au sein des deux coalitions.
Formatés par les « années Mobutu » où un « réaménagement technique » de l’exécutif intervenait quasiment tous les six mois, les Zaïro-Congolais sont emballés à la veille de chaque remaniement ou nomination. La liste de nouveaux ministres est aussitôt au centre de tous les commentaires.
Les mêmes Zaïro-Congolais finissent par lâcher des réflexions du genre: « Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement »; « Les nouveaux ministres vont se mettre plein les poches au détriment du bien-être de la population ». Le nouveau gouvernement « Ilunga 1er » n’échappe guère à ce « procès rituel ».
Pour être respecté, l’Etat doit être efficace. Cette efficacité se juge non pas par la rhétorique mais par la capacité des gouvernants à s’attaquer immédiatement aux véritables préoccupations de la population. On peut citer notamment: la sécurité des personnes et des biens; l’eau potable et l’électricité; soins de santé et une éducation de qualité; formation professionnelle pour éradiquer le chômage et les inégalités. Sans oublier, une justice plus juste et humaine sans laquelle il ne peut y avoir de vie collective harmonieuse. La liste est loin d’être exhaustive.
La coalition CACH-FCC a mis 214 jours pour former le premier gouvernement. Ce laps de temps suggère que les deux « partenaires » sont déterminés à défendre des intérêts corporatifs au détriment de l’intérêt général. Il ne dépend que d’eux de prouver le contraire.
Les nouveaux membres du gouvernement auront bien besoin de quelques mois pour apprendre le « métier ». Le rôle d’un ministre consiste à donner de grandes orientations; à fixer le cap des réformes à mener. Cette position n’exclut pas le contrôle. Un ministre n’est pas là pour gérer les dossiers du personnel. Cette tâche revient à l’Administration. Il en est de même des finances du ministère.
C’est le lieu d’appeler l’attention de nouvelles « excellences » sur la nécessité d’avoir un cabinet composé de deux équipes. Une équipe technique composée uniquement d’experts du secteur concerné et une autre strictement politique où seront « logés » les communicants, les attachés de presse et autres « militants » du parti.
Les experts peuvent être des fonctionnaires détachés au cabinet. On peut également les recruter sur la base d’un contrat de travail.
L’heure est venue de réhabiliter les Administrations des ministères. C’est l’Administration qui sert d’ « appui technique » au ministre. C’est dans l’Administration que les dossiers sont préparés et traités. Le rôle du ministre consiste à prendre des décisions dans le cadre des réformes et de l’exécution des lois.
Que voit-on? Depuis plusieurs décennies, les cabinets ministériels s’accaparent des prérogatives dévolues à l’Administration. Les conséquences sont là: les affaires publiques peinent à connaitre de l’embellie. Leurs « excellences » ont la fâcheuse habitude de se croire affranchies de l’obligation de respecter la légalité. Erreur.
En définitive, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba – que d’aucuns décrivent, à tort ou à raison, comme un « chef débonnaire, dénué de charisme et d’autonomie » -, se trouve à l’épreuve du pouvoir. L’équipe gouvernementale placée sous sa direction sera jugée par ses réalisations et non par sa « détermination » à faire ceci ou cela…"
"Martin Fayulu : « Le gouvernement Ilunkamba est un affront au peuple congolais »
° https://www.radiookapi.net/2019/08/27/actualite/politique/martin-fayulu-le-gouvernement-ilunkamba-est-un-affront-au-peuple
« Le gouvernement Ilunkamba est un affront au peuple congolais », a affirmé l’opposant Martin Fayulu, mardi 27 août, lors de la sortie officielle de la plateforme Dynamique pour la vérité des urnes (DVU). Selon lui, le peuple n’a pas besoin de ce gouvernement, il a plutôt besoin que sa volonté se matérialise.
« C’est Kabila [ancien Président de la République] qui a le Parlement, c’est Kabila qui a les assemblées provinciales, c’est Kabila qui a les gouvernements provinciaux, c’est Kabila qui a le Premier ministre, c’est Kabila qui a plus de 65% de membres dans ce gouvernement. C’est un affront au peuple congolais », estime Martin Fayulu Madidi.
Il affirme que les membres de la plateforme Cap pour le changement (CACH) qui se retrouvent dans le gouvernement ne pourront rien faire « parce qu’ils ont des doublons qui vont les contrôler pour aller dans le sens de Kabila. »
« Comment voulez-vous comprendre que 8 mois après la soi-disant élection de M. Tshisekedi qu’on ait pas de gouvernement, qu’ont ait pas de gouvernement ? C’est Kabila qui bloquait », suppute Martin Fayulu.
Le président Félix-Antoine Tshisekedi a nommé lundi 26 août les membres du gouvernement Ilunga Ilunkamba, aux termes d’une ordonnance rendue publique à la Cité de l’Union africaine par son porte-parole, Kasonga Mwema.
Ce gouvernement comprend soixante-six membres dont cinq vice-premiers ministres, dix ministres d’État, trente-et-un ministres, trois ministres délégués et dix-sept vice-ministres."
"RDC : "Ce n'est pas le moment de juger, mais d'encourager. La CENCO, par les évêques, a promis d'accompagner les institutions dont le gouvernement", (Abbé Nshole)"
° https://7sur7.cd/2019/08/26/rdc-ce-nest-pas-le-moment-de-juger-mais-dencourager-la-cenco-par-les-eveques-promis
° https://www.radiookapi.net/2019/08/27/actualite/politique/rdc-la-cenco-espere-que-le-gouvernement-ilunga-se-mettra-au-service
"RDC : "Un gouvernement pléthorique, un budget de l'Etat qui va en s'amenuisant", (JP Bemba)"
° https://7sur7.cd/index.php/2019/08/27/rdc-un-gouvernement-plethorique-un-budget-de-letat-qui-va-en-samenuisant-jp-bemba
"RDC : les députés nationaux du Nord-Ubangi décident de boycotter l’investiture du gouvernement
° https://www.radiookapi.net/2019/08/26/actualite/politique/rdc-les-deputes-nationaux-du-nord-ubangi-decident-de-boycotter
Les députés nationaux, élus du Nord-Ubangui ne prendront pas part à la cérémonie d’investiture du gouvernement Ilunga. Lors d’une conférence de presse tenue lundi 26 août, ils indiquent que leur province n’est pas représentée dans ce gouvernement.
« Nous exprimons notre regret par rapport au non-respect de la Constitution en ce qui concerne la représentation géopolitique du Gouvernement. Nous constatons avec amertume que la province du Nord-Ubangi ne soit pas représentée dans le gouvernement, tel qu’exigé par le Président de la République et relayé par le Premier ministre comme un des principes fondateurs du choix des membres du gouvernement », a affirmé Justin Dede Kodoro, porte-parole du caucus de ces députés.[...]"
"Nouveau gouvernement en RDC : Le Nord-Kivu déçu par le non respect de la promesse de Félix Tshisekedi de nommer un ministre de la Défense originaire de cette province meurtrie"
° https://congolibere.com/nouveau-gouvernement-en-rdc-le-nord-kivu-decu-par-le-non-respect-de-la-promesse-de-felix-tshisekedi-de-nommer-un-ministre-de-la-defense-originaire-de-cette-province-meurtrie/
"APPELS SUR L'ACTUALITE
[Vos réactions] La RDC a son gouvernement"
° http://www.rfi.fr/emission/20190827-vos-reactions-rdc-son-gouvernement
"REVUE DE PRESSE AFRIQUE
A la Une: le nouveau gouvernement en RDC "
° http://www.rfi.fr/emission/20190827-une-rdc-nouveau-gouvernement
"Membres du gouvernement national: serez-vous à la hauteur des attentes du peuple Congolais?
° http://www.congoindependant.com/membres-du-gouvernement-national-serez-vous-a-la-hauteur-des-attentes-du-peuple-congolais/
Vous voilà nommés ministres: vous formez donc le gouvernement de la RDC. L’Exécutif du pays est maintenant au complet, et comprend le Président de la République, le Premier ministre et les ministres. C’est tout le pays, ce sont tous Congolais tant en RDC que dans la diaspora qui attendaient patiemment et impatiemment la formation de ce gouvernement. Les attentes du peuple congolais sont urgentes.
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, les habitants des villages, villes et cités en RDC, et les Congolais de la diaspora, tous ont un message similaire pour vous: passez vite à l’action; c’est urgent; il n’y pas de temps à perdre. Formulez et présentez rapidement les programmes d’actions concrètes pour lancer des grands travaux publics de réhabilitations des infrastructures nationales délabrées afin d’embaucher des millions des Congolais à faire ces travaux pour ainsi créer d’emplois qui peuvent réduire le chômage et la pauvreté des habitants des villages, villes et cités en RDC. Ces programmes doivent aussi clairement articuler des plans d’actions concrètes pour mobiliser et stimuler des jeunes filles et des jeunes garçons des villages, villes et cités de la RDC à créer des petites unités de productions et des petites entreprises à travers le pays afin de résoudre par eux-mêmes leurs propres problèmes de nutrition, d’eau potable, de santé, de déforestation, de malaria et d’autres maladies, de construction des maisons adaptées à leur climat, etc.
D’ici un mois, trois mois, six mois, une année, tous les Congolais attendent voir des milliers des gens en train de réhabiliter les lignes ferroviaires à travers le pays ; ils attendent voir des milliers des gens en train de travailler sur des tronçons routiers sur toute l’étendue de la République; ils attendent voir des milliers des gens en train de réfectionner les bâtiments administratifs, les bâtiments des écoles et des universités de l’Etat, les bâtiments des hôpitaux et cliniques qui sont tombées et qui tombent en ruine sur toute l’entendue de la République; ils attendent voir des milliers des jeunes filles et des jeunes garçons lancer effectivement des petites unités de production et des petites entreprises partout sur toute l’entendue de la République grâce à la mobilisation par les agences et les institutions gouvernementales, etc. Si le peuple Congolais ne voit pas ces travaux publics se faire pendant que vous vous faites payer des milliers de dollars par mois, soyez ni surpris ni étonnés que les habitants des villages, villes et cités de la RDC, soutenus et appuyés par leurs députés provinciaux et nationaux et leurs sénateurs, ainsi que leurs filles et fils soldats et policiers, tous descendront dans les rues sur toute l’étendue du pays, et vous ne serez pas à mesure d’arrêter le soulèvement populaire. Les attentes sont urgentes, la pauvreté et la misère du peuple ne peuvent pas attendre pendant que vous êtes tous bien payés et vivez bien. Nous vous exhortons donc de mettre ce message en pratique le plus rapidement que possible, afin de mériter la confiance de votre peuple.
Quelques illustrations importantes: aux USA, au Canada, en Europe, aux Japon, en Chine, en Australie, etc., la présidence et les ministères lorsqu’ils ont besoin de quelque chose, par exemple quand la présidence veut acquérir des nouveaux avions, quand le ministère de la défense veut renouveler les chars ou les avions ou les navires de guerre, quand le ministère de transport veut réhabiliter des routes, des chemins de fer, des ponts, etc., quand un ministère veut commander des voitures de luxe, quand un ministère veut réaliser un projet, l’institution en question lance un appel d’offres. Alors des compagnies de partout dans le monde offrent des propositions pour réaliser le projet en question. La priorité est toujours donnée aux compagnies locales qui sont capables de faire le travail. Ou alors, s’il n’y pas une compagnie locale capable de faire le travail, on donne le contrat à une compagnie étrangère mais toujours avec la condition que la compagnie étrangère puisse fabriquer sur place l’appareil ou l’équipement que l’on veut obtenir, ou bien, le contrat exige à la compagnie étrangère de former des gens locaux qui continueront avec le travail de maintenance une fois que la compagnie étrangère complète le projet et s’en va. Ainsi, les gens locaux formés par la compagnie étrangère deviendront au fur du temps capables de réaliser ces mêmes grands travaux publics.
Le gouvernement de la RDC doit et devrait procéder de la même manière. Ce qui conduit à la question suivante: y a-t-il un répertoire des compagnies locales congolaises, petites et moyennes entreprises, que le nouveau gouvernement peut s’en servir pour réaliser certains grands travaux ou projets nationaux, au lieu de toujours automatiquement se tourner vers les compagnies étrangères en premier lieu? Si la réponse sincère à cette question est « non », alors il faudrait rapidement constituer un tel répertoire. Cela peut en fait se réaliser rapidement, en un mois par exemple. Il suffit simplement de demander à chaque gouvernement provincial de constituer rapidement le répertoire des compagnies locales opérationnelles (pas fictives) de la province et envoyer une copie au gouvernement national. Ainsi un répertoire récent des compagnies Congolaises sera établi. Si donc la présidence de la RDC, ou le bureau du premier ministre, a besoin d’équipement ou de fourniture, si le ministère de la défense cherche comment nourrir les soldats sur toute l’étendue de la RDC, si le ministère de transport veut réhabiliter des routes, des chemins de fer, des ponts, ou lancer des nouveaux bateaux modernes de transport sur le fleuve Congo et sur les lacs du pays, etc., la première chose à faire sera de consulter ce récent répertoire, identifier des compagnies et fabricants Congolais capables de réaliser le projet, et offrir les contrats à ces compagnies locales Congolaises. Ou alors, s’il n’y pas une compagnie locale capable de faire le travail, alors on donne le contrat à une compagnie étrangère mais cette fois-ci avec la condition claire (et non cahier des charges flou) exigeant à cette compagnie étrangère de former des gens locaux ou initier les gens des petites compagnies locales à apprendre comment continuer avec les travaux de maintenance une fois que la compagnie étrangère complète le travail et quitte la RDC. Ainsi, les gens locaux et les compagnies locales deviendront au fur du temps capables de réaliser ces mêmes grands travaux publics en RDC.
Quelques exemples concrets (il y en a plus) pour souligner l’importance de développer les capacités locales Congolaises: L’ingénieur Ponyo Baruti construit des grands bateaux modernes au Kivu avec expertise et mains d’œuvre entièrement Congolaises. Comment expliquer qu’il n’y a pas nombreux bateaux modernes de transport fabriqués par le groupe Baruti sur le fleuve Congo (Kinshasa-Kisangani) et sur les lacs et rivières en RDC? L’entrepreneur Barnabé Mupira à Kisangani est en train de construire des bateaux modernes pour lancer sur le fleuve Congo (Kisangani-Kinssha). A-t-il déjà reçu l’appui et le support des institutions gouvernementales en charge de la promotion de l’industrie, petites et moyennes entreprises? Brackley Cassinga, le jeune électronicien autodidacte de Bukavu, construit des appareils électroniques à partir de composants recyclés. Kwanza Technologie, (entreprise) créée par quatre jeunes garçons du Kivu, utilise aussi des composants recyclés pour fabriquer des torches qui ont la spécificité de posséder une autonomie de 7 à 10 jours et d’être équipées d’un dispositif de recharge de téléphones portables. Est-ce que les institutions gouvernementales en charge de la promotion d’industrie, des petites et moyennes entreprises ont déjà encouragé et appuyé ces jeunes gens? L’inventeur de tablette Motema Tab, Monsieur Dieudonné Kayembe, à Kananga, fut reconnu par le ministère de l’Industrie et du Fonds de promotion de l’industrie; mais qu’en est-il du soutien et de la motivation pour la croissance de la production afin d’alimenter le marché national et toute l’Afrique? Claude Kikunda au Katanga, a monté une voiture limousine à partir d’une épave de voiture ordinaire. Il a assemblé des pièces, modifié le châssis pour en faire une limousine. L’intérieur, ainsi que l’extérieur du véhicule sont œuvres de sa créativité. A-t-il déjà reçu des contrats de la présidence ou des ministères pour leur produire des limousines de luxe? Le jeune et grand artiste Isaac Mondele, à Kinshasa, ainsi que d’autres artistes de grand renom en RDC, produisent des œuvres artistiques mondialement admirées. L’artiste Mondele, pour réaliser ses sculptures, recycle des clous rouillés, des tiges de fer et des fils. Ses sculptures sont mondialement reconnues comme redonnant espoir à une humanité qui souffre. Est-ce que les œuvres de l’artiste Mondele et les œuvres des grands artistes Congolais adornent-elles les bâtiments ministériels, la présidence, les cours et tribunaux, les bâtiments qui hébergent le parlement, la radio-télévision nationale, ainsi que les bâtiments gouvernementaux dans les provinces? Les robots de roulage par Thérèse Izay Kirongozi devraient en ce moment-ci régulariser les circulations à travers toutes les villes de la RDC; ce qui veut dire que les gouvernements provinciaux et national devraient passer des commandes et contrats à Thérèse Izay Kirongozi pour stimuler sa compagnie à produise plus, grandir, et au moment où nous écrivons, sa compagnie devrait déjà avoir pris une envergure internationale; mais ce n’est pas le cas. Ingenious City à Kinshasa, une plateforme d’incubateurs en RDC, ainsi que des incubateurs de ce genre dans des provinces, sont des centres de créativités entrepreneuriales qui guident et accompagnent des jeunes innovateurs Congolais désirant lancer des unités de production. Est-ce que les ministères d’industrialisation, des petites et moyennes entreprises, etc., donnent-ils des contrats à ces incubateurs pour mobiliser et stimuler des jeunes filles et des jeunes garçons Congolais à embrasser l’entreprenariat sur toute l’étendue de la RDC? Les forgerons de Gemena qui produisent sur place, de façon artisanale, des marmites, des assiettes et presque tout ce qui est nécessaire pour équiper une cuisine; est-ce que les ministères d’industrialisation, des petites et moyennes entreprises, parcourent-ils le pays pour stimuler et appuyer de telles initiatives? Des entrepreneur locaux fabriquent des chaises et fauteuils en raphias et en bois d’excellente qualité un peu partout à travers les provinces du pays. Pourquoi les institutions gouvernementales préfèrent-ils importer des fournitures de l’étranger pour équiper leurs bureaux au lieu de passer des commandes aux fabricants locaux pour les stimuler et les appuyer à grandir et développer une envergure internationale? Le répertoire des innovateurs et entrepreneurs Congolais est large, mais malheureusement, ces innovateurs et entrepreneurs Congolais sont ignorés et abandonnés par les ministères et institutions de la RDC qui ont cependant la responsabilité de les appuyer et les motiver. Est-ce que les membres du nouveau gouvernement national en RDC seront à la hauteur de relever ce défi?
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, ne tergiversez pas cette fois-ci. C’est vous qui devez non seulement donner l’exemple de consommer les produits locaux « made in the DR Congo » mais aussi et surtout, sachez que c’est vous qui devez stimuler, encourager et appuyer vos compatriotes qui font toutes ces choses merveilleuses dans des conditions les plus difficiles du monde, afin qu’ils puissent faire de la RDC un pays producteur et exportateur de toute chose à base des immenses ressources naturelles que regorge ce pays. La présidence et les ministères ont chacun un budget. Ce budget c’est de l’argent du pays qui doit et devrait être utilisé en partie pour passer des commandes auprès des fabricants et producteurs locaux Congolais. Combien des milliards de dollars sont passés par les budgets de la présidence et des ministères en RDC, chaque année, depuis l’indépendance de ce pays, il y a de cela plus de cinq ans? Si la présidence et les ministères avaient utilisé, chaque année, une partie de ces milliards de dollars pour mobiliser et stimuler les jeunes filles et les jeunes garçons à créer des petites unités de production et des petites entreprises, ou pour passer des commandes auprès des fabricants et producteurs locaux pour tout ce dont ils ont besoin que les locaux peuvent produire, ou pour embaucher des millions des Congolais pour réhabiliter les routes, les chemins de fer, les bâtiments admiratifs, les bâtiments des hôpitaux, les aéroports et ports sur toute l’étendue du pays, c’est certains que des milliers ou même des millions des compagnies Congolaises seraient nées et seraient en train de produire tout ce dont le pays a besoin; il n’y aurait ni chômage ni pauvreté en RDC; et la RDC serait devenu grand producteur et exportateur des produits finis pour se voir classée parmi les nations industrialisées du monde.
Ce n’est cependant pas trop tard. Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, passez vite aux actions; c’est urgent. Vous avez ni droit à l’erreur ni d’excuses à présenter. Les souffrances du peuple Congolais, la pauvreté horrible qui ronge le peuple Congolais, l’insécurité terrible qui menace la balkanisation de ce pays, tout cela ne peut plus attendre. Oubliez vos plateformes politiques, car vous êtes maintenant au volant de la RDC et non au volant de vos plateformes politiques; le pays doit rouler vite et aller de l’avant. Sachez que vous mangez bien, vous êtes et serez bien payés et bien logés; vos familles ont et auront toujours le minimum nécessaire pour vivre à l’aise, pendant que quatre-vingt-dix pour cent des populations de la RDC ne mangent pas bien, vivent dans la pauvreté et misère dans un pays qui contient toutes les richesses dont la planète terre a besoin pour son avenir. C’est cela l’impératif moral et patriotique qui doit vous obliger à être déterminés et à vous engager corps et âmes à la transformation de ce grand pays pour en faire le moteur du développement et de l’industrialisation de toute l’Afrique. Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, c’est donc entre vos mains de faire la différence."
° https://congolibere.com/rdc-joseph-kabila-garde-la-haute-main-sur-le-nouveau-gouvernement/
° https://7sur7.cd/index.php/2019/08/26/rdc-la-publication-du-gouvernement-de-coalition-est-un-evenement-historique-f-mwamba
° https://7sur7.cd/2019/08/26/rdc-le-fcc-appelle-la-population-soutenir-le-gouvernement-qui-pour-vocation-de-repondre
"Analyse du 27 août 2019:Le gouvernement Ilunga Ilunkamba enfin publié!"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
Une réflexion personnelle en passant !?
Face à la situation de notre pays et devant ce nouveau gouvernement je me suis confectionné une ligne de conduite !
Pour moi, chacun se doit de faire un choix entre la RÉALITÉ si dure et imparfaite soit-elle et L’IDÉAL difficilement accessible, entre L'ACTION au présent et la simple CRITIQUE quelque peu attentiste.
Je m"explique !
Notre réalité est celle d'un pouvoir acquis frauduleusement qui tant bien que mal se débat à agir mais aussi celle d'un pays soumis à la "guerre de prédation et de basse intensité" (idiome anti-impérialiste voire altermondialiste !) par les puissants via leurs proxies locaux (Rwanda, Ouganda...)
La solution idéale serait une 'tabula rasa' qui nous amène un "changement radical" de nos mœurs politiques et sociaux défaillants au mieux par une "révolution" bien orientée qui nous débarrasse de notre crasse politique qui représente cette médiocrité et cette défaillance mais elle est difficilement planifiable et nous aurons vite déchanté de l'attendre. De quoi se rabattre sur des "reformes de l'intérieur du système" peut-être plus accessibles ?
Personnellement je ne me résigne pas à prendre la situation présente comme un "fait accompli" contre lequel nous n'aurions aucun recours et en même temps je refuse de prendre le "nouveau gouvernement" comme un "non-évènement" car que nous le voulions ou pas il influencera dans un sens ou un autre la suite des évènements.
Voilà la disposition qui m'autorise à "commenter" son avènement plutôt que de le décréter "nul et non avenu" en raison du "péché originel" ayant présidé à sa naissance !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Face à la situation de notre pays et devant ce nouveau gouvernement je me suis confectionné une ligne de conduite !
Pour moi, chacun se doit de faire un choix entre la RÉALITÉ si dure et imparfaite soit-elle et L’IDÉAL difficilement accessible, entre L'ACTION au présent et la simple CRITIQUE quelque peu attentiste.
Je m"explique !
Notre réalité est celle d'un pouvoir acquis frauduleusement qui tant bien que mal se débat à agir mais aussi celle d'un pays soumis à la "guerre de prédation et de basse intensité" (idiome anti-impérialiste voire altermondialiste !) par les puissants via leurs proxies locaux (Rwanda, Ouganda...)
La solution idéale serait une 'tabula rasa' qui nous amène un "changement radical" de nos mœurs politiques et sociaux défaillants au mieux par une "révolution" bien orientée qui nous débarrasse de notre crasse politique qui représente cette médiocrité et cette défaillance mais elle est difficilement planifiable et nous aurons vite déchanté de l'attendre. De quoi se rabattre sur des "reformes de l'intérieur du système" peut-être plus accessibles ?
Personnellement je ne me résigne pas à prendre la situation présente comme un "fait accompli" contre lequel nous n'aurions aucun recours et en même temps je refuse de prendre le "nouveau gouvernement" comme un "non-évènement" car que nous le voulions ou pas il influencera dans un sens ou un autre la suite des évènements.
Voilà la disposition qui m'autorise à "commenter" son avènement plutôt que de le décréter "nul et non avenu" en raison du "péché originel" ayant présidé à sa naissance !
"Nouvelles figures" ? Oui , … mais
° https://www.forumdesas.org/spip.php?article21462
Dans la série " il l'a dit, il l'a fait ", mention spéciale pour le tandem FATSHI-Ilunkamba. Le Président et le Premier ministre ont promis un gouvernement dominé par de nouvelles figures, voilà le pays servi. Abondamment servi. Sans doute au-delà même de ce que l'on pouvait imaginer. Que de nouveaux noms ! Et, par ricochet, que de nouveaux visages !
En guise de cerise sur le gâteau, un renouvellement qui exhale un parfum de jeunesse. Pour que ce vent de renouveau aille au-delà du cosmétique, nombre de ces nouveaux arrivés sont à la tête des ministères prestigieux. Sur ce plan -là, il ne saurait y avoir l'once d'un procès en insincérité contre le couple de l'Exécutif. A moins d'être de mauvaise foi.
Reste, cependant, le plus dur. A savoir la compétence. L'autre paire de manche. La seule qui valide et donc légitime vraiment le renouvellement. Dans peu de jours, le pays, l'Afrique et le monde verront ces " nouvelles figures " à l'œuvre. D'ores et déjà, des échos -pas seulement de Kinshasa , capitale des commérages décriés notamment par l'immortel Franco Luambo-, font état de " cas de conscience " dans cette cuvée gouvernementale. Y aurait-il eu donc des candidats qui auraient percé les mailles du filet ? Les digues du critérium auraient-elles cédé quelque part sous le torrent des paramètres non objectifs ? Espérons que cela ne soit que procès d'intention et produit de l'immense et inépuisable boite à quolibets qu'est Kinshasa. Un regard dans le rétroviseur renseigne, cependant, que la nécessaire quête du nouvellement n'a pas que charrié du bon au bord du fleuve Congo-Zaïre . Sans remonter jusqu'au déluge, il y eut ce cas d'école incarné par un ministre Tshisekedi Père qui aspirait l'incompétence après l'avoir sans doute inspirée des années durant. Mzee Kabila, écartelé entre la " Révolution pardon " et la tabula rasa a fait de certains compatriotes ministres avec pour seul pedigree que ... la longue marche d'Hewa Bora à Kinshasa. D'autres n'avaient que la " diaspora " pour seul haut fait. Tiens ! Diaspora sans autre équation ? Il y en a qui rasent les murs de tous les hauts lieux du nouveau pouvoir. Alors, "renouvellement " rime-t-il forcément avec compétence ? Poser la question c'est y répondre."
"RDC: les poids lourds du gouvernement Ilunga 1
° http://www.rfi.fr/afrique/20190827-rdc-poids-lourds-gouvernement-ilunga-ilukamba-1-portraits
Depuis lundi, la République démocratique du Congo dispose d'un nouveau gouvernement. L'équipe de 66 membres, réunie autour du Premier ministre Sylvester Ilunga Ilukamba, est le fruit de plusieurs mois de tractations entre le camp de l’ex-président Kabila et celui de l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Le premier cabinet de Sylvester Ilunga est marqué par la nomination de nouvelles personnalités aux postes clés des Finances, des Mines, de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur.
À l'Intérieur, un fidèle de Tshisekedi
Gilbert Kankonde Malamba, nommé Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, est un fidèle du président Félix Tshisekedi. « C’est quelqu’un qui a toute la confiance du chef, c’est pour cela qu’il a été nommé à ce poste », affirme un cadre de l’UDPS.
Gilbert Kankonde, 66 ans, originaire de la province du Kasaï, a rejoint le mouvement dans les années 80, sous la présidence d’Étienne Tshisekedi, qui en avait fait son assistant personnel. Par la suite, il sera d’ailleurs nommé secrétaire national aux relations extérieures de l’UDPS par le fils. Ceux qui le connaissent parlent d’un homme jovial, subtil, diplomate, qui sait garder son calme. Pour cette raison, « on l’attendait plutôt à la diplomatie », indique maître Peter Kazadi, conseiller juridique du parti. Son âge, sa carrure – il mesure 1m80 – en fait un homme imposant.
Mais Gilbert Kankonde n’a pas toujours appartenu à l’UDPS. Dans les années 90, il se brouille avec Tshisekedi père et part travailler pour le gouverneur du Kasaï Oriental. Vient ensuite l’exil en Belgique durant de nombreuses années. Ce n’est qu’en 2014, lorsqu’Étienne Thisekedi, malade, séjourne à Bruxelles que Gilbert Kankonde renoue avec lui. Ses longues années hors de l’UDPS vont d’ailleurs attiser les jalousies. Ses détracteurs se demandent comment il a obtenu ce poste après un parcours aussi sinueux. « Ce n’est pas un militant UDPS, mais un militant de la famille », estime un ancien cadre du parti.
Aujourd’hui, Gilbert Kankonde occupe un poste stratégique : l’Intérieur. « Il n’a aucune expérience dans ce domaine », note un observateur de la vie politique. Mais c’est un homme à qui le chef de l’État fait entièrement confiance, qui n’a pas sa langue dans sa poche et un des rares avec lequel il peut avoir une vraie discussion, ajoute cet observateur.
Une femme tenace à la diplomatie
Depuis ce lundi, la diplomatie de la RDC est dirigée par une femme, la deuxième depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960. Marie Tumba Nzeza, qui a été nommée par le président Félix Antoine Tshisekedi, milite dans l’UDPS depuis des longues années. Elle a été de tous les combats aux côtés de l’opposant historique Étienne Tshisekedi.
Mariée à un professeur d’université, elle-même diplômée d’université, Marie Tumba Nzeza est mère de famille. C’est un visage très connu dans les milieux politiques et il ne faut pas se fier à son apparence timide, derrière il y a une femme tenace, explique un des collègues de l’UDPS qui parle de « mère Courage ».
Les témoignages abondent : on l’a vue très active durant la période de la conférence nationale souveraine au début des années 90, rappellent ses paires du parti pour qui c’était la grande lutte contre la dictature du MPR, le parti unique dirigé par le maréchal Mobutu Sese Seko. Plus d’une fois, elle a bravé les forces de l’ordre, ajoute un ancien de l’UDPS. Ministre de l’Enseignement dans le gouvernement issu des assises historiques de la CNS, elle avait choisi de rester aux côtés du Premier ministre Étienne Tshisekedi, après la révocation de ce dernier. Son combat s’est poursuivi jusqu’au régime de Kabila fils.
Un juriste spécialiste du pétrole au poste de vice Premier ministre en charge de la Justice
Âgé de 65 ans, Célestin Tunda Ya Kasende est avocat depuis 1984 après de brillantes études de Droit public à l’université de Kinshasa. Il est également détenteur d’un certificat en Droit public international obtenu à La Haye, auquel s’ajoutent d’autres certificats en sciences pétrolières de l’Institut français du Pétrole. En 2011, il décroche, avec la mention « grande distinction » un diplôme d’Etudes spéciales en Economie et développement à l’université catholique du Congo et fait des recherches sur la dette extérieure des pays en voie de développement.
Me Tunda a participé aux travaux de la Conférence nationale souveraine des années 1990. Arrive alors l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo qui renverse le maréchal Mobutu en 1997. Une année plus tard, éclatent plusieurs rébellions. Dans la recherche de solutions, il devient secrétaire général de la Commission préparatoire du dialogue inter-congolais de Sun City organisé en 2001. Il est plusieurs fois élu député national, mandats entrecoupés par un bref passage au gouvernement comme vice-ministre des Affaires étrangères en 2011, et ce avant d’être nommé secrétaire général adjoint du PPRD, le parti de Joseph Kabila. Au moment de sa nomination comme vice-Premier ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende était encore président administrateur général de SEP-Congo, société d’entreposage des produits pétroliers.
Une nouvelle tête pour les Mines
Willy Kitobo Samsoni prend le stratégique ministère stratégique des Mines. Un Katangais à la tête du secteur minier, voilà qui semble naturel en RDC, tant la province symbolise la richesse minière du pays. Ce qui l'est moins, c'est que le titulaire du portefeuille est aussi professeur d'université, docteur en métallurgie, et auteur d'une thèse de doctorat à l'université de Liège. Ce quinquagénaire a d'ailleurs une carrière universitaire bien remplie puisqu'il a dirigé l'École supérieure des ingénieurs industriels de l'université de Lubumbashi ainsi que la faculté polytechnique.
Au début des années 2010, il s'intéresse de plus près à la politique, au sein du PPRD, la formation de Joseph Kabila, jusqu'à en devenir cette année secrétaire exécutif fédéral du parti pour la province du Haut Katanga. Son ascension au sein du parti a suivi une carrière express au sein de l'exécutif provincial, puisqu'en 2016, il a occupé le poste de ministre des Mines du Haut Katanga. Technicien compétent, militant fidèle, Willy Kitobo Samsoni est aussi réputé modéré. Lorsque l'UDPS et le PPRD s'affrontent en avril dernier à Lubumbashi, il fait partie des modérés et des conciliateurs affirme un patron du secteur minier.
Son image est tout aussi bonne au sein de la société civile. Ainsi Jean Pierre Muteba, activiste et syndicaliste à Lubumbashi l'a souvent croisé au cours de réunions sur le secteur minier, il en a gardé l'image d'un homme affable, compétent et ouvert au dialogue.
Un fidèle de Matata Ponyo aux Finances
C’est le collaborateur fidèle de l’ancien Premier ministre qui arrive au ministère des Finances. José Sélé Yalaghuli a commencé à travailler pour Matata Ponyo dès 2001 au bureau central de coordination du ministère des Finances, avant d’être nommé directeur de cabinet lorsque Matata Ponyo accède au poste de Premier ministre.
Dans un tweet ce matin, l’ancien Premier ministre s’est d’ailleurs réjoui de sa nomination en le qualifiant de « travailleur et compétent ». Joint par téléphone, il rajoute que « ce disciple du matatisme » est également bilingue et connait bien tous les organes publics de l’économie.
Originaire de la région de l’Équateur, José Sélé a une formation d’économiste et la réputation d’être un technocrate. Toujours discret il apparait aujourd’hui comme un des hommes neufs du PPRD. Un homme d’affaires occidental le décrit comme quelqu’un de très consensuel à qui on connait peu d’ennemi.
C’est donc pour ce dernier le choix de la continuité qui a été fait ce lundi avec un nouveau ministre peu susceptible de mettre en cause les positions de ses prédécesseurs. Lors de son dernier poste à la direction générale des Impôts, José Sélé a essentiellement tenu un rôle de médiateur, n’étant pas fiscaliste de formation. Son bilan reste plutôt apprécié, en termes de mobilisation des recettes notamment, un domaine où celui-ci était aidé par les coûts élevés des matières premières.
Un fidèle de Vital Kamerhe au Budget
Maître Jean Baudouin Mayo Mambeke, secrétaire général de l'UNC de Vital Kamerhe, devient vice-Premier ministre en charge du Budget, l'une des cinq grandes vice-primatures de ce gouvernement.
Jean Baudouin Mayo n'a jamais eu la langue dans sa poche. Ses collègues à l'Assemblée sont unanimes pour le dire : il dégaine vite, sait se montrer critique, y compris face à sa propre formation politique, quand les décisions lui paraissent injustes. S'il manie bien le verbe, c'est grâce à sa formation d'avocat. Originaire de l'ex-province du Bandundu, âgé de 62 ans et père de quatre enfants, maître Mayo est un Kinois d'adoption qui a fait l'essentiel de ses études, et sa carrière politique à Kinshasa. Sa première expérience ministérielle, c'est Léon Kengo Wa Dondo, Premier ministre du maréchal Mobutu qui la lui offre au lendemain de la conférence nationale. En 1994, il devient vice-ministre des Mines, après avoir été parmi les conseillers juridiques de la Gécamines, la société minière nationale. C'est un fidèle parmi les fidèles de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
Quand plusieurs cadres de l'UNC choisissent de rejoindre le rassemblement d'Étienne Tshisekedi, maître Mayo, à l'époque président fédéral à Kinshasa, reste à l'UNC et devient l'année suivante le secrétaire général de ce parti. Sera-t-il un bon vice-Premier ministre du Budget ? « C'est un avocat expérimenté, mais il n'a aucune maîtrise des questions budgétaires », déplore un membre de la société civile. Dans son camp, on rappelle que le nouveau « vice-Premier » s'était déjà intéressé à ces questions quand il était directeur de cabinet adjoint de Vital Kamerhe, alors président de l'Assemblée nationale. « Et il saurait faire appel à l'expertise nécessaire », assure un proche collaborateur."
"Bob Kabamba : "Le pouvoir ne sera pas exercé par le gouvernement, mais par Kabila et Tshisekedi"
° https://www.rtbf.be/info/monde/detail_rdc-le-pouvoir-ne-sera-pas-exerce-par-le-gouvernement-mais-par-kabila-et-tshisekedi?id=10299820
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a enfin été dévoilé lundi, sept mois après la passation de pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila et son successeur élu fin 2018, Félix Tshisekedi. La composition de cette équipe pléthorique apparaît comme le fruit d’une difficile négociation pour satisfaire les forces ralliées à ces deux personnalités.
Le poste de Premier ministre avait déjà été attribué en mai à Illunga Ilukamba, un proche de Joseph Kabila. Environ deux tiers des postes vont aujourd'hui à ses partisans, majoritaires à l’Assemblée nationale. Nous avons demandé à Bob Kabamba, professeur de Science politique à l’université de Liège, de décrypter la composition de cette nouvelle équipe gouvernementale.
Bob Kabamba, professeur à l'université de Liège. - :copyright: RTBF
Un gouvernement qui compte 65 membres, est-ce habituel en RDC ?
- Bob Kabamba : " Non, dans le gouvernement précédent, il y avait une quarantaine de membres et quelques vice-ministres. En général, les gouvernements congolais ne dépassent pas le nombre de 50 ministres. Avec 65 ministres, on a explosé les critères habituels de fonctionnement. Cela découle de la complexité de la situation politique congolaise. Nous avons un rassemblement de deux coalitions composées chacune de forces internes. Pour les satisfaire, il faut multiplier le nombre de compétences et de ministres. La coalition de Joseph Kabila représente la majorité sortante et dispose toujours de la majorité au parlement. Elle est constituée d’environ une centaine de forces politiques. Et du côté de Félix Tshisekedi, c’est une coalition qui est composée d’une part de l’UDPS et d’autre part de l’UNC de Vital Kamerhe, auquel s’ajoutent quelques autres alliés qui voulaient aussi avoir des postes ministériels dans ce gouvernement."
Ce gouvernement paraît composé essentiellement de personnes novices. Pourquoi ?
- Bob Kabamba : " Cela confirme que le pouvoir ne sera pas exercé par ce gouvernement, il va être réparti entre deux pôles. Le pôle Kabila voudra gérer le gouvernement face au pôle Tshisekedi. Ce sont ces deux personnalités qui vont diriger ce gouvernement et pour pouvoir le faire, ils devaient éviter la présence de poids lourds en son sein. Les membres du gouvernement sont en fait des collaborateurs de ces deux personnalités : ils vont travailler pour leur leader, plus que dans l’intérêt national de la RDC. On a choisi le plus petit dominateur commun pour permettre que d’une part Félix Tshisekedi puisse exercer son rôle et d’autre part que Kabila puisse garder son influence sur la gestion du pays."
Y a-t-il un équilibre respecté entre ces deux forces dans la répartition des portefeuilles ?
- Bob Kabamba : " Il y a une recherche d’équilibre sur deux points. D’abord dans le secteur de la sécurité : ils ont donné le ministère de l’Intérieur à Tshisekedi et la Défense à Kabila. On espère ainsi arriver à stabiliser et équilibrer le contrôle des forces de sécurité. La même dynamique se retrouve au niveau des Finances, puisqu’on a d’une part les Finances qui sont aux mains de Joseph Kabila et le Budget dans le clan de l’UNC, c’est-à-dire du côté de Tshisekedi. On voit cet équilibre permanent au niveau des postes clés qui permettent d’avoir un contrôle sur la gestion du pays. D’autres ministères ont été scindés en plusieurs compétences, comme l’Energie qui s’occupait de l’électricité, du pétrole… Il a été divisé en plusieurs compétences, réparties entre les gens de Tshisekedi et de Kabila. Tout ça dans une recherche d’équilibre pour qu’aucun n’obtienne la mainmise exclusive sur la gestion du pays."
Dans ce cadre, la justice est une compétence sensible ?
- Bob Kabamba : " Comme chaque fois qu’il y a un changement de régime, le nouveau pouvoir lance généralement une chasse aux sorcières, qui passe par le contrôle du ministère de la Justice. C’était un point de blocage durant plusieurs semaines : Félix Tshisekedi voulait ce ministère, ce que Joseph Kabila refusait. Dans le rapport de force, c’est Kabila qui a réussi à conserver le ministère de la Justice. "
Doit-on s’attendre à une cohabitation sereine ou conflictuelle ?
- Bob Kabamba : " La cohabitation ne sera pas sereine. La publication de la composition de ce gouvernement a laissé de côté une série de personnalités politiques qui représentent d’autres forces. Ces personnalités frustrées risquent de commencer à interpeller, à mener une fronde dans plusieurs institutions, à l’Assemblée ou bien dans les assemblées provinciales. Cela pourrait augurer des tensions politiques entre les deux familles politiques. Ce ne sera pas une gestion simple et consensuelle. Mais, comme lors des négociations entre les deux coalitions, les difficultés ont été chaque fois résolues par des rencontres bilatérales entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. J’imagine que ce genre de rencontre va se multiplier à l’avenir pour éviter qu’il puisse y avoir une gestion conflictuelle et une cohabitation ingérable."
Quelles sont à présent les priorités de ce gouvernement ?
- Bob Kabamba : " Il y en a beaucoup. Une priorité déjà sur la table, c’est la gratuité de l’enseignement. Le président de la République s’était engagé à la rendre effective à la rentrée scolaire de cette année. Il reste quelques jours pour résoudre cette question. La deuxième, ce sera l’assainissement des finances publiques, puisque le pays est géré depuis plusieurs mois sans gouvernement directement par le président élu. Et puis il y a aussi la crise de la fièvre Ebola et la question sécuritaire à l’Est."
"PROGRAMME DU GOUVERNEMENT
Voici les dossiers brûlants qui attendent Ilunga Ilunkamba !"
° https://www.forumdesas.org/spip.php?article21468
"RDC : Nouveau gouvernement, éclairage partiel (nouvelle mise à jour)
° https://afrique.lalibre.be/40261/rdc-le-nouveau-gouvernement-eclairage-partiel/
"Gouvernement Ilunkamba : Vivement un esprit d’équipe"
° https://www.forumdesas.org/spip.php?article21463
"RDC : Martin Fayulu relance les hostilités contre Félix Tshisekedi et le « gouvernement Kabila »
° https://www.jeuneafrique.com/821054/politique/rdc-martin-fayulu-relance-les-hostilites-contre-felix-tshisekedi-et-le-gouvernement-kabila/
Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle en RDC, a dénoncé l'omniprésence des membres du camp de Joseph Kabila au sein du gouvernement de coalition annoncé lundi.
Sa dernière prise de parole publique remonte à la fin du mois de juillet dernier, à Lubumbashi, lors du presidium de Lamuka. Visiblement lassé par l’inaction de la coalition Lamuka qui a porté sa candidature à la présidentielle, Fayulu a repris sa casquette de coordonnateur de la Dynamique pour l’unité d’action de l’opposition, regroupement au nom duquel il s’est porté candidat président de la République. Il a par la même occasion changé le nom de sa formation en « Dynamique pour la vérité des urnes », à l’issue d’une convention, mardi 27 août.
Toujours aussi radical dans son langage et dans son engagement, Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle, insiste : la vérité doit être rétablie sur les scrutins organisés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en décembre 2018. « Le peuple veut montrer que c’est lui qui est souverain et nous, nous devons suivre le peuple. Nous allons continuer le combat pour que la volonté du peuple soit respectée, » a-t-il lancé mardi.
Nouvelle stratégie face à l’inaction de Lamuka
Le nouveau nom de la plateforme de Martin Fayulu apparaît telle une réaction à la stratégie de Lamuka. Les poids lourds de la coalition qui a soutenu la candidature de Martin Fayula, a l’instar de Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ont déclaré avoir tourné la page de la contestation, tout en continuant de revendiquer la victoire de leur poulain.
Martin Fayulu, juge ainsi que depuis la transformation de Lamuka en plateforme politique, cette dernière a fait preuve d’un certain immobilisme. Aucune action n’a été entreprise contre le pouvoir en place, estime-t-il. Une attitude qui « énerve Fayulu », nous confie un proche de celui-ci.
« Chasser Kabila »
Et pour redonner vie à une opposition qui semble épuisée et en manque d’inspiration, Martin Fayulu veut relancer la lutte pour, dit-il, parvenir à une « vraie alternance », sans pour autant donner de calendrier. Sa plateforme veut aussi mettre la pression pour que la Ceni publie les détails des résultats de toutes les élections organisées le 30 décembre. Elle menace même de saisir les instances judiciaires compétentes pour l’obliger à s’y conformer.
« Nous devons refaire la lutte pour chasser Kabila, mais il partira, je vous le dis. Comment voulez vous comprendre que huit mois après la prétendue élection de monsieur Tshisekedi, vous n’ayez pas de gouvernement. C’est-à-dire que c’est Kabila qui bloquait » lance Fayulu.
Une opposition désunie
Aussi, Fayulu a critiqué le gouvernement nommé par Félix Tshisekedi. Il dénonce le manque, dit-il, de nouveaux visages. « C’est le gouvernement Kabila, je n’ai jamais réagi à la composition du gouvernement Kabila », crie l’opposant. Et d’ajouter : « C’est Kabila qui continue, et c’est un affront au peuple congolais. Le peuple qui s’est battu et Félix Tshisekedi nous a remis à l’état zéro », a t-il martelé.
L’opposition souffre également de ses propres contradictions quant à la ligne à tenir face au nouveau pouvoir. « Ligne dure de Fayulu, ligne républicaine de Katumbi et la ligne équilibriste de Bemba, tantôt radicale tantôt modérée, fait que cette opposition n’est pas encore en mesure de parler un même langage », analyse Isreal Mutala, observateur de la vie politique congolaise. Ce dernier estime que les éventuels fautes ou scandales de gestion du gouvernement pourraient donner un nouveau souffle à l’opposition."
"Nouveau gouvernement en RDC: «C'est Kabila qui a tout», selon Fayulu"
° http://www.rfi.fr/afrique/20190828-fayulu-nouveau-gouvernement-rdc-kabila-tout
° https://www.radiookapi.net/2019/08/27/actualite/politique/martin-fayulu-le-gouvernement-ilunkamba-est-un-affront-au-peuple
"Shadary aux ministres du PPRD : « Votre chef politique est Kabila, Tshisekedi est votre président »"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55847_shadary_aux_ministres_du_pprd_votre_chef_politique_est_kabila_tshisekedi_est_votre_president.html
"Nouveau gouvernement en RDC: premières réactions de la communauté internationale
° http://www.rfi.fr/afrique/20190828-nouveau-gouvernement-rdc-reactions-us-france-monusco
Les réactions de la communauté internationale après la nomination du premier gouvernement de Félix Tshisekedi sont un enjeu de taille pour la RDC qui cherche à renouer avec ses partenaires et notamment le Fond monétaire international. Tour d'horizon.
Les premiers à féliciter la RDC pour la formation de ce gouvernement sont, comme souvent, les Etats-Unis. Ambassadeur, secrétaire d'Etat adjoint en charge des Affaires africaines, tous se disent prêts non seulement à collaborer avec la nouvelle équipe, mais aussi à faire fructifier la relation désormais privilégiée qui lie Washington à Kinshasa depuis l'investiture de Félix Tshisekedi.
La France se dit « déterminée » elle aussi à travailler « main dans la main avec les membres nouvellement désignés » avec l'espoir - dit encore Paris - que « cette étape conduise vers la mise en œuvre rapide d’une politique de réforme et de modernisation, permettant d'orienter le pays vers un développement durable et inclusif. »
D'autres pays préfèrent insister sur les attentes de la population... Des attentes légitimes de voir ses conditions de vie s'améliorer, souligne l'ambassadrice suédoise. Des attentes « immenses », commente l'ambassadeur canadien.
Selon un diplomate occidental, derrière les nuances dans les mots, il y a une même volonté de la communauté internationale de voir la RDC s'inscrire dans une démarche de bonne gouvernance. Les chancelleries à Kinshasa seront vigilantes, dit-il, à la fois sur la bonne gestion économique, mais aussi politique du pays.
Ces attentes de la communauté internationale sont sans doute bien résumées par la Monusco. La mission onusienne dit espérer que la majorité parlementaire et le nouveau président travailleront ensemble pour le bien-être des Congolais, mais aussi que l'opposition pourra jouer un rôle.
La Monusco dit également trouver encourageant les 17% de femmes membres du gouvernement, soulignant que c'est même mieux que la représentativité à l'Assemblée nationale ou dans les institutions provinciales."
"Gouvernement Ilunga : beaucoup d'erreurs de casting signalées"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55852_gouvernement_ilunga_beaucoup_d_erreurs_de_casting_signalees.html
"Gouvernement Ilunga : Gare au syndrome de l'albatros !"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55819_gouvernement_ilunga_gare_au_syndrome_de_l_albatros.html
° https://7sur7.cd/index.php/2019/08/27/rdc-la-lucha-appelle-tshisekedi-diminuer-les-emoluments-des-ministres-pour-eviter-que-le
° https://www.radiookapi.net/2019/08/28/actualite/politique/gouvernement-ilunga-le-regroupement-politique-aab-attend-des
° https://www.radiookapi.net/2019/08/28/actualite/politique/rdc-le-depute-lokondo-invite-lassemblee-nationale-bien-controler-le
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55857_assemblee_nationale_kimbuta_bussa_et_endundo_cedent_leurs_sieges_a_leurs_fils.html
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE GOUVERNEMENT EST ENFIN LA !!!
"Exutoire !
° https://laprosperiteonline.net/2019/08/29/exutoire-3/
Trois mois après sa nomination, le 20 mai, avant que ne suive la sortie de son équipe gouvernementale le 26 août 2019, il est indéniable que Sylvestre Ilunga maîtrise tous les contours de différentes charges qui seront siennes en tant que Premier Ministre du pays-continent qu’est la République Démocratique du Congo. La rigueur de la tâche oblige, il doit tenir compte de tous les désidératas de la population congolaise, les intégrer dans son programme qu’il proférera, dans quelques jours, devant les députés nationaux afin d’obtenir le quitus pour l’investiture de son Gouvernement. Ce qui n’est point aisé tel l’est une homélie eucharistique qui exige, de manière holistique, des simples répétitions. A l’Assemblée nationale dont les élus réhabilités par la Cour constitutionnelle ainsi que les suppléants de certains d’entre eux ont vu leurs pouvoirs être validés ce mercredi 28 août, il sera question de convaincre les différents camps politiques. C’est-à-dire, le Cap pour le Changement (CACH) ainsi que le Front commun pour le Congo (FCC), bien qu’en coalition, doivent, de part en part, lire, dans ledit discours-programme, la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi combinée, obligatoirement, à celle de cette plateforme pro-Kabila.
En même temps, Lamuka, l’autre portion qui compose la chambre basse du Parlement et qui se considère aujourd’hui comme véritable sentinelle des acquis de la République, s’attend à la prise en compte de toutes les aspirations du peuple congolais. Et ce, au risque de jeter d’anathème, à travers des remontrances de tout genre, la team Ilunga Ilunkamba. Car, les critiques sont devenus le point fort de ce camp politique, depuis qu’il a perdu la présidentielle du 30 décembre 2018, de suite de ce que tous ses militants et cadres n’ont cessé de qualifier d’hold-up électoral. Puisque Lamuka, via ses leaders dont Bemba et Fayulu, considère l’actuel exécutif d’éléphantesque, au regard de 66 membres qui le compose, le Premier ministre, il va sans dire que le seul exutoire devant épargner cet exécutif de l’épithète ‘’éléphantesque’’ ainsi que des attaques et manifestations des rues se révèle être la bonne gestion de la res publica. Au cas contraire, l’antagonisme d’avec Lamuka va, de plus en plus, s’accroître. Et cette coalition à laquelle la rue semble être acquise ne s’empêcherait de convier, à chaque instant, la population à battre le macadam, voire à braver la pluie, en cas de couacs qui s’inviteraient, tel un cheveu dans la soupe, durant ce mandat de Félix Tshisekedi.
D’où, tous les acteurs, principalement les membres du Gouvernement sont appelés à servir de manière idoine la nation, dans le respect de la Constitution, tout en effritant les antivaleurs en faveur des valeurs, élément catalyseur du développement."
"RDC : un Gouvernement de toutes les surprises et de tous les enjeux"
° https://laprosperiteonline.net/2019/08/28/rdc-un-gouvernement-de-toutes-les-surprises-et-de-tous-les-enjeux/
Finalement composée de 66 membres, soit un de plus que ce qui était initialement prévu entre les plateformes membres de la coalition au pouvoir, le gouvernement de la République dirigé par Ilunga Ilunkamba est désormais connu du grand public. Dans les premières heures du lundi 26 août 2019, le porte-parole du Chef de l’Etat a nommément cité les membres du premier exécutif de Félix Tshisekedi qui a apposé sa signature sur l’ordonnance les nommant, avant de s’envoler pour le Japon où il va participer pour la première fois à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Le défi de la rupture n’est peut-être pas d’actualité dans cette nouvelle équipe gouvernementale, mais plusieurs autres sont attendus notamment, sur les secteurs de la santé, l’éducation, l’économie dans l’optique de la lutte contre la pauvreté en RDC.[...]"
"Gouvernement Ilunga I : le travail ou le naufrage !"
° https://www.lephareonline.net/gouvernement-ilunga-i-le-travail-ou-le-naufrage/
"Conseil de Cohen à Ilunga : attention aux mines !"
° https://www.lephareonline.net/%ef%bb%bfconseil-de-cohen-a-ilunga-attention-aux-mines/
"Tshisekedi au sujet du gouvernement : « J’ai foi en cette équipe… Je ne vois pas comment ce gouvernement peut échouer »"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55899_tshisekedi_au_sujet_du_gouvernement_j_ai_foi_en_cette_equipe_je_ne_vois_pas_comment_ce_gouvernement_peut_echouer.html
"De nouveaux ministres venus de nulle part : La caméra de l’ANR sur le gouvernement Ilunga"
° https://lepotentielonline.net/2019/08/29/de-nouveaux-ministres-venus-de-nulle-part-la-camera-de-lanr-sur-le-gouvernement-ilunga/
76,9% des membres du gouvernement Ilunga Ilunkamba découvrent la fonction, à quelques rares exceptions. A l’instar du ministre des Finances José Sele, qui arpente depuis une dizaine d’années les couloirs du pouvoir, la plupart des ministres sont des novices. En attendant leur investiture, l’opinion tente de décrypter à sa manière leur cursus. Ils sont en même temps dans le viseur de l’ANR (Agence nationale de renseignements) qui les passe au scanner. Car, à ce niveau de responsabilité, engager l’Etat oblige à un devoir de moralité, d’expérience et de savoir-vivre.
Le Potentiel
Après l’euphorie qui a entouré la nomination, lundi dernier, du gouvernement Ilunga Ilunkamba, les esprits se sont maintenant apaisés. L’heure est au décryptage pour découvrir ceux qui, à côté du Premier ministre Ilunga Ilunkamba, accompagneront le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans sa lourde charge de redonner le sourire au peuple congolais.
Fidèle à sa promesse, Félix Tshisekedi n’a pas dérogé à la règle en alignant dans le gouvernement Ilunga 76,9% de nouveaux venus dans la sphère. Ils sont venus de toutes parts, mandatés par leurs regroupements politiques respectifs. Certains ont connu sur place, en RDC, la galère des années de lutte pour l’alternance démocratique. D’autres, par contre, ont vécu dans le froid glacial de l’Occident, loin des tumultes de la vie politique de la République démocratique du Congo.
Nommés dans le gouvernement, ils vont dans les prochains jours se jeter dans l’arène politique, avec toutes ses réalités, parfois contradictoires. Dans les deux Chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale), les habitués de la fonction gouvernementale, laissés à la touche, attendent l’équipe Ilunga Ilunkamba au tournant pour lui régler des comptes. Les déçus du gouvernement sont loin de désarmer. Croire que l’accalmie de ces derniers jours augure des jours apaisés, c’est mal connaître la scène politique congolaise.
En réalité, tout le monde est aux aguets – le temps de mieux connaître ceux qui composent l’équipe Ilunkamba.
A l’instar de l’opinion publique qui a découvert le lundi 26 août dans la matinée, les 77% des inconnus alignés dans le gouvernement, la classe politique et les services d’intelligence activent aussi à dresser un fichier pour chaque membre du gouvernement.
Si certains, à l’instar de José Sele, nommé ministre des Finances, ont une nette appréhension de la chose publique pour avoir côtoyé depuis une dizaine d’années les couloirs du pouvoir, d’autres par contre viennent en apprentis dans l’équipe gouvernementale.
Les langues se délient
Dans différents milieux, on se pose bien des questions – avec raison d’ailleurs. Sous le sceau de l’anonymat, un militant bien placé dans les rangs de la coalition FCC – CACH n’a pas eu sa langue en poche. « C’est vrai qu’avec ce gouvernement, le chef de l’Etat a envoyé un message clair qui va dans le sens d’amener un sang neuf dans les plus hautes fonctions de l’Etat. Telles que les choses se sont passées dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2019, je ne pense pas que les services des renseignements ont eu le temps de réunir plus d’éléments possibles sur les membres du gouvernement. Tout le monde a été apparemment pris de court. Personne n’a été préparé à cette grande surprise. Ainsi, on a eu droit aux ministres venus de nulle part, sans passé évident dans l’activité politique en RDC ».
Un autre militant, qui se présente comme un analyste indépendant, est embouché dans le même sens. « A un certain niveau de responsabilité, on ne peut pas donner de cadeau à tel ou tel autre. Il y a des fonctions, comme celles d’un membre du gouvernement qui exigent un minimum de prérequis. A un niveau de responsabilité dans la gestion de l’Etat, il y a des préalables incontournables, notamment un niveau de moralité, d’expérience et de savoir-vivre. Un ministre doit avoir un passé qui ne remet pas en cause sa fonction. Etre membre du gouvernement, c’est devenir une personnalité publique dont le passé doit être connu de l’opinion publique. Si ce passé est compromettant, c’est la fonction qui risque d’être entamé. Or, avec le gouvernement, on nous a parachuté d’illustres inconnus, avec un cursus difficilement rétractable ».
En tout cas, dans l’opinion, des interrogations fusent. Saisie de nombreuses réserves exprimées sur la probité des membres du gouvernement, dont certains sont accusés de détenir une nationale autre que congolaise, l’Agence nationale de renseignements (ANR) s’est depuis lors ouvert un dossier spécifique sur les membres du gouvernement Ilunga Ilunkamba. C’est ce que rapportent des sources internes aux renseignements congolais.
En effet, avant l’investiture du gouvernement par l’Assemblée nationale, l’ANR s’attèle à réunir le plus d’éléments paisibles sur les 76,9% de nouveaux ministres alignés dans le gouvernement Ilunga.
Toujours est-il que les conclusions de l’ANR ne devaient aucunement remettre en cause l’ordonnance présidentielle du 26 août 2019, confirment les mêmes sources."
"Gouvernement Ilunga : beaucoup d'erreurs de casting signalées"
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55852_gouvernement_ilunga_beaucoup_d_erreurs_de_casting_signalees.html
"Félix Tshisekedi : "Il va y avoir des objectifs à court et moyen terme qui seront fixés à chaque ministre, une sorte d’évaluation de leur rendement""
° https://7sur7.cd/2019/08/29/felix-tshisekedi-il-va-y-avoir-des-objectifs-court-et-moyen-terme-qui-seront-fixes
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55819_gouvernement_ilunga_gare_au_syndrome_de_l_albatros.html
° https://lepotentielonline.net/2019/08/29/la-rigueur/
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55864_budget_2019_une_epine_dans_le_pied_de_sylvestre_ilunga.html
° https://www.forumdesas.org/spip.php?article21481
° https://7sur7.cd/2019/08/29/kabund-depuis-quon-est-au-pouvoir-je-ne-me-contente-que-de-mon-salaire
° https://laprosperiteonline.net/2019/08/29/jose-sele-yalaghuli-un-chevronne-aux-finances-de-la-republique/
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55890_kabila_et_ses_ministres_ce_jeudi_a_kingakati.html
° https://7sur7.cd/2019/08/29/rdc-la-commission-de-lunion-africaine-prete-travailler-avec-le-chef-de-letat-et-son
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55882_sud_kivu_bras_de_fer_entre_les_militants_des_palu_et_allies_et_ceux_l_unc_et_allies.html
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55880_le_depute_lokondo_invite_l_assemblee_nationale_a_bien_controler_le_gouvernement.html
° http://www.latempete.info/vsv-pour-la-reduction-de-train-de-vies-des-institutions/
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-55871_bukavu_la_societe_civile_regrette_la_nomination_de_claude_nyamugabo_et_des_dissidents_de_l_afdc.html
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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» LE NOUVEAU TSHISEKEDI NOUS ARRIVE-T-IL ENFIN ? UN NOUVEAU MANDAT DEPUIS 6 MOIS ET UN NOUVEAU PROGRAMME AMBITIEUX, UNE NOUVELLE PM AVEC SON GOUVERNEMENT, UN NOUVEAU DIRECTEUR DE CABINET GLANÉ DANS SON ÉGLISE, DES PROMESSES ET EXHORTATIONS VERS UN CONTRÔLE
» ET VOICI LE GOUVERNEMENT SUMINWA, LE PREMIER DU DEUXIÈME MANDAT DE TSHISEKEDI, 54 MEMBRES AU LIEU DE 57 DONT 24 DE L'ANCIEN GOUVERNEMENT, TOUJOURS DE TRÈS PROCHES DU PR. DU NOUVEAU ? ATTENDONS-LE A L'ACTION...
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