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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES 27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Empty LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES 27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

Message  ndonzwau 28/7/2022, 4:43 pm

"LA RDC VEND AUX ENCHÈRES  27 BLOCS PÉTROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRÉ LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

En effet certains blocs chevaucheraient des aires protégées et des tourbières. Des ONG locales et internationales sont vent debout contre mais Kinshasa veut rassurer activistes et investisseurs : des techniques existeraient et seront utilisées pour forer sans endommager l'écosystème et dans les blocs retenus il n'y aurait pas des tourbières..  Il y'a peu j'ai entendu l'Administrateur de notre FEC qui s'emportait contre ces politiques et injonctions "pseudo-environnementales"  des ONG et autres qui interfèrent nous pénalisant d'un gros manque à gagner.
En même temps il y'a aujourd'hui un mouvement en Afrique revendique le droit d'exploiter sans contraintes ses énergies fossiles, des dirigeants africains qui tout en étant conscients des enjeux climatiques de la planète réclament le droit d'utiliser leurs ressources en pétrole et en gaz pour développer leur pays quitte à s'engager progressivement dans le développement des énergies propres

C'est donc d'abord ici pour l’État Congolais une rare opportunité économique de près de 2000 milliards USD à saisir.  
Quelle est la meilleure voie à emprunter ?



"RDC: Félix Tshisekedi lance officiellement le processus d'appels d'offres pour les blocs pétroliers et gaziers -  28 juillet 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/07/28/rdc-felix-tshisekedi-lance-officiellement-le-processus-dappels-doffres-pour-les-blocs

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? PETROLE

Le président de la République, Félix Tshisekedi a présidé ce jeudi 28 juillet, la cérémonie du lancement officiel d'appels d'offres pour la vente aux enchères des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. 

«Nous ne devrions plus nous contenter de célébrer indéfiniment les potentielles ressources naturelles dont est doté notre pays. Il nous revient de les exploiter afin qu'elles concourent à la réalisation de l'objectif primordial qui est celui de l'amélioration des vies de nos populations tout en demeurant conscients et responsables quant aux implications écologiques et environnementales que l'exploitation de ces ressources génèrent», a déclaré le Chef de l'Etat congolais.
Relire: 27 blocs pétroliers seront mis aux enchères: le gouvernement ne compte pas reculer 
Pour faire face aux contraintes environnementales, M. Tshisekedi souligne qu'il est «impérieux d’appliquer les dispositions de la loi de 2015 ainsi que le décret de 2016 qui régissent le secteur des Hydrocarbures en RDC qui définissent les conditions d’octroi des permis requis pour l’exploration,l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières». 

Plusieurs organisations internationales dont Greenpeace Afrique dénoncent cette mise en vente des blocs pétroliers et gaziers qui risque de mettre en péril les écosystèmes étant donné que le projet pourrait toucher entre autres les aires protégées.    
Devant plusieurs invités venus notamment des pays membres de l'organisation des producteurs de pétrole, Felix Tshisekedi a indiqué que ce lancement des appels d’offres «est le témoin de notre volonté à mettre nos potentialités au service du développement de notre pays, ceci dans un contexte où les ressources fossiles en ce qu’on dit le pétrole brut et le gaz sont replacés au centre des enjeux mondiaux de paix et de stabilité en raison de conflit russo-ukrainien».
Initialement prévue pour 16 blocs pétroliers et gaziers, l’opération de lancement des appels d’offres pour l’acquisition et l’exploitation des produits pétroliers et gaziers va, dorénavant, concerner 30 blocs dont 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. 
Pour ce faire, des données techniques des bassins sédimentaires de la cuvette centrale et graben du Tanganyika ont été remises samedi 14 mai dernier au Premier ministre Sama Lukonde et ensuite au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.


"La RDC vend aux enchères des blocs pétroliers et gaziers, malgré les critiques de Greenpeace - 19 juil. 2022
= https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/la-rdc-vend-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-malgre-les-critiques-de-greenpeace-1777311
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de mettre aux enchères vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers. L'ONG alerte sur les conséquences catastrophiques du projet pour les communautés, la biodiversité et le climat mondial.

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? 0702048685693-web-tete

Une décision controversée. Les autorités congolaises ont annoncé lundi soir la mise aux enchères de vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers en République démocratique du Congo (RDC), faisant fi des critiques de Greenpeace . « Sur 32 blocs initialement sélectionnés, des appels d'offres pour l'attribution des droits vont être lancés le 28 juillet pour 27 blocs pétroliers, notamment les deux blocs restitués par l'homme d'affaires israélien Dan Gertler et 3 blocs gaziers », a déclaré Didier Budimbu, ministre congolais des Hydrocarbures.
Les blocs concernés sont repartis à travers tout le pays : trois dans le bassin côtier, neuf dans la Cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine, a-t-il expliqué. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.

Conséquences catastrophiques

En février, l'Etat congolais avait conclu un accord à l'amiable avec le sulfureux homme d'affaires Dan Gertler qui détenait des droits sur les blocs 1 et 2 dans le Graben Albertine pour une valeur de 2 milliards de dollars. En avril, le gouvernement congolais a levé l'option de la mise aux enchères des blocs pétroliers, dont au moins neuf situés dans l'écosystème sensible de la Cuvette centrale.

D'après Greenpeace, il ne fallait pas attribuer des blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, un complexe riche en tourbières et en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l'équivalent de trois ans d'émissions mondiales de CO2. Pour l'organisation de protection de l'environnement, ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial. 
 Ce que rejette la ministre congolaise de l'Environnement Eve Bazaïba. Elle a affirmé à la télévision publique congolaise que des études appropriées étaient menées permettant ces attributions des droits d'exploration dans la Cuvette centrale.
Source AFP
Les Echos

= https://www.ouest-france.fr/monde/republique-democratique-du-congo/la-rdc-vend-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-malgre-les-alertes-de-greenpeace-823b786d-ccb7-4b1f-8bd0-43d10457fc4c

"La RDC vend des blocs pétroliers, malgré les craintes sur les risques environnementaux - 19/07/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220719-la-rdc-vend-des-blocs-p%C3%A9troliers-malgr%C3%A9-les-craintes-sur-les-risques-environnementaux
Modifié le : 19/07/2022 - 16:07
 
Certains blocs pétroliers que l'État congolais veut vendre chevauchent des aires protégées REUTERS/Lucy Nicholson/Files  

Le gouvernement congolais ouvre 27 de ses blocs pétroliers aux investisseurs malgré la mise en garde des ONG locales et internationales. Celles-ci assurent que pas moins de neuf blocs pétroliers à être mis aux enchères, à la fin de ce mois, chevauchent des aires protégées.

Kinshasa ne nie pas les chevauchements, mais veut rassurer les activistes et les futurs investisseurs.  Au départ, ce sont 16 blocs qui devraient être mis aux enchères, mais le gouvernement en a ajouté 11 autres.
Didier Budimbu, le ministre congolais des hydrocarbures, était lundi face à la presse pour annoncer l’appel d’offres, au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. Il se veut rassurant : « On peut dire qu’il y a sur certains blocs, parmi ceux que l'on a rajoutés, c’est vrai que ça chevauche un tout petit peu dans certains parcs. Mais ça n’empêche qu’il y a des techniques pour pouvoir forer sans pour autant que l’écosystème puisse connaître des problèmes. »

Une opportunité économique pour le gouvernement

Didier Budimbu a voulu rappeler l'intérêt économique pour le pays, surtout en pleine crise ukrainienne : « Avec tous ces 27 de blocs, on avoisine 2000 milliards [de dollars américains] en termes de revenus, donc c’est énorme pour notre pays et grâce au pétrole, ce pays peut réellement se développer, on n’a pas ça pour qu’on s’en serve comme ornement, on a ça pour que nous puissions nous en servir et c’est ça que nous allons faire. Actuellement, avec la crise ukrainienne, le Congo a aussi le droit de bénéficier de ses ressources, et le gouvernement a levé l’option. Donc, ces 27 blocs pétroliers et trois gaziers seront mis en appel d’offres. Tant que ceux qu’ils vont se missionner seront là pour réellement développer le secteur avec nous, on a une certaine attractivité du point de vue fiscal, de sécurité juridique, de façon que ceux à qui on va attribuer ces blocs puissent vraiment évoluer en paix, et que chacun puisse tirer quelque chose et se retrouver. »

« Les peuples autochtones pourraient affecter leurs vies de manière irrévocable »
De leur côté, les défenseurs de l'environnement dénoncent l'absence de concertation avec les communautés congolaises. Et ils alertent sur les conséquences de cette exploitation pour le climat mondial, un tiers des blocs étant situé dans des réservoirs de carbone. Irène Wabiwa Betoko est chef de campagne forêts à Greenpeace pour le bassin du Congo :
« Si ce projet n’est pas arrêté, cela va avoir des conséquences farouches contre le climat, mais aussi sur les communautés locales. Les peuples autochtones, qui d’ailleurs ne sont même pas informés de ce plan, pourraient affecter leurs vies de manière irrévocable. Il ne s’agit pas ici de regarder seulement les intérêts financiers ou économiques, mais il y a la vie de millions de communautés congolaise, de millions de personnes à travers le monde qui serait en jeu, et donc il n’y a aucun chiffre en termes de dollars qui pourrait compenser cela. Et donc notre objectif, c'est de mettre tous nos efforts ensemble pour stopper ce projet et demander à toutes les entreprises pétrolières qui auraient la tentation de soumissionner aux appels d’offres qui seront lancés du 28 au 29 juillet de ne pas le faire, parce qu’ils vont trouver les Congolais sur leur chemin y compris Greenpeace et ses partenaires. »
La cuvette centrale, c'est une zone couverte par les forêts primaires, mais aussi les tourbières. Et nous savons très bien le rôle que joue les forêts dans la lutte pour le changement climatique, mais aussi pour la vie des communautés locales.
Irène Wabiwa Betoko (Greenpeace): «Les tourbières constituent une bombe à carbone»
Claire Fages
La mobilisation des militants de l'environnement devrait grandir d'ici au 28 juillet, date annoncée pour la mise aux enchères des blocs pétroliers congolais.

"Afrique économie
L'Afrique revendique le droit d'exploiter sans contraintes ses énergies fossiles - 11/07/2022

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/afrique-économie/20220710-l-afrique-revendique-le-droit-d-exploiter-sans-contraintes-ses-énergies-fossiles]Afrique
Comment concilier changement climatique et énergies fossiles ? Les dirigeants africains sont conscients des enjeux climatiques qui secouent la planète, pour autant, ils réclament le droit d'utiliser leurs ressources en pétrole et en gaz pour développer leur pays. La solution passe peut-être par un engagement croissant dans le développement des énergies propres.

Le continent n’est responsable que de 4% des émissions de gaz à effet de serre, plaide régulièrement Macky Sall président en exercice de l’Union africaine. Un grand nombre d’États revendiquent donc le droit à exploiter leurs énergies fossiles pour leur développement, explique Maixent Raoul Ominga, le directeur de la société nationale des pétroles du Congo. 
Nous devons développer nos États et ca doit être une dynamique et non une rupture. On ne peut pas arrêter le pétrole, c’est la première ressource du pays.  Mais la tendance aujourd’hui est de faire en sorte que le gaz devienne à moyen long terme l’alternative. Et il y a déjà des grands projets là-dessus. Je pense que l’accord que le Congo a signé avec l’Italie à travers ENI Congo le démontre. Et nous avons aussi signé avec la RDC un grand accord pour faire en sorte qu’on puisse mettre en place les infrastructures pour transporter l’électricité dans toute la sous-région. Et ça concourt à cela. Donc on ne peut pas du jour au lendemain rompre avec le pétrole brut, mais la dynamique est que nous devons désormais utiliser le gaz dans la plupart des projets pour produire l’électricité.
Le Cameroun, pays producteur de pétrole à l’économie plus diversifiée, se dit prêt à développer dans la transition énergétique, « en développant aussi bien l’hydro-électricité que les énergies renouvelables qui sont bien entendu des énergies de transition pour réduire l’impact de la pollution dans l’environnement. », explique Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie du Cameroun. Puis, il ajoute : « Le Cameroun s’est engagé et continue de le faire. Il voudrait donc dans cet esprit-là participer au développement économique et social à l’intérieur du pays, dans la sous-région Afrique centrale, sur le continent de manière générale. » 

Quand l'économie dépend de la rente pétrolière

Mais sortir du tout pétrole n’est pas simple pour les pays qui tirent l’essentiel de leurs revenus de l’or noir comme l’Algérie, le Tchad ou le Congo. D’autant que la rente pétrolière finance parfois des pans entiers de l’économie – politiques de subventions, programmes sociaux ou de logements.

« La capacité et la volonté de sortir de ces économies de rente n’est pas nécessairement évidente puisqu’il faut s’en sortir, s’en sevrer peu à peu », prévient Benoit Chervalier, enseignant à Sciences Po et à l’Essec, spécialiste des questions de financement des économies africaines. « Donc, à la fois en ayant une vision de long terme, et là ça passe très souvent par ce que l’on va qualifier de manière un petit peu générique, c’est-à-dire investir dans l’avenir à travers des fonds générationnels, à travers des fonds de stabilisations. Il existe plusieurs catégories de fonds souverains. Et en parallèle d’investir dans l'avenir, d’investir justement dans cette diversification de l’économie et de ne pas utiliser ces mannes-là au tout venant, c'est-à-dire dans une gestion au jour le jour des problématiques budgétaires. »
Aujourd’hui, la hausse des cours du pétrole permet à ces États, qui ont souffert du dernier choc pétrolier de 2014, de rattraper ces dernières années difficiles.


"RDC : publication des appels d’offres de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers ce jeudi - 28/07/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/07/28/actualite/politique/rdc-publication-des-appels-doffres-de-27-blocs-petroliers-et-3
Le gouvernement congolais publie, ce jeudi 28 juillet, les appels d’offres de 27 blocs pétroliers sur les 32 initialement prévus et 3 gaziers.
Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu l’a affirmé mardi dernier devant la presse, à Kinshasa.

Il a indiqué que parmi ces blocs, Il y a notamment deux gisements restitués par l’homme d’affaires israélien Dan Gethler.
Où se situent les blocs qui seront prochainement mis en vente ?
Les 3 premiers, d’une superficie de 6 000 km2, se trouvent dans le bassin côtier, dans la partie Ouest du pays.
Et, les 9 blocs, d’une superficie de 8 00 000 km2, sont localisés dans la cuvette centrale.
Sur cette liste, s’ajoutent les 11 blocs du Graben de Tanganyika et les 4 autres du le Graben Albertine.
Alors que les 3 gisements de gaz qui seront vendus sont situés dans le lac Kivu.
A en croire le ministère des Hydrocarbures, ces bassins contiennent plusieurs milliards de l’or noir qui, une fois exploités de manière rationnelle pourraient hisser la RDC parmi les principaux producteurs mondiaux du pétrole.
Pour y arriver, l’État congolais s’engage à garantir les investisseurs une fiscalité attractive.
Mais de leur côté, les organisations de défense de l’environnement craignent l’impact négatif de l’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers sur la biodiversité.

Une thèse que réfute le gouvernement congolais. Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu a assuré que personne ne touchera aux tourbières et même aux découpages.
« La re-vérification des coordonnées des blocs dans la cuvette centrale ont été encore une fois de plus recontrôlées pour s’assurer que ces tourbières ne peuvent pas être touchées », a-t-il assuré.
Avant le début de ces travaux, le ministère des Hydrocarbures a par ailleurs prévu qu’une équipe de géologues du ministère des Mines descende sur le terrain avec la société qui aura gagné les appels d’offres pour se rendre compte que les tourbières ainsi que les zones protégées ne font pas partie de blocs dans lesquels les travaux vont commencer.



"RDC : Jour J de la publication des appels d’offres pour acquisition et exploitation de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers - 28 juillet 2022
= https://zoom-eco.net/a-la-une/rdc-jour-j-de-la-publication-des-appels-doffres-pour-acquisition-et-exploitation-de-27-blocs-petroliers-et-3-gaziers/

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? RDC-Hydrocarbures-les-blocs-ouverts-aux-appels-doffres-passent-de-16-à-30-dont-27-pétroliers-et-3-gaziers

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), par le biais du ministère des Hydrocarbures, va procéder au lancement officiel, ce jeudi 28 juillet 2022, de la première phase des appels d’offres relatifs à l’attribution aux investisseurs de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers situés sur lac Kivu.
Disposant d’un potentiel considérable, les ressources pétrolières brutes de la RDC sont évaluées à plus de 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de normo mètres cubes de gaz situés dans le lac Kivu.
A ce jour, la République Démocratique du Congo exploite seulement 4,5 % de son potentiel en hydrocarbures avec notamment l’exploration et la production à Moanda par la société PERENCO dont la capacité est limitée à environ 22 000 barils de pétrole par jour.
Dans sa vision de faire des Hydrocarbures l’un des secteurs clés de la diversification de l’économie, le Gouvernement congolais vise à atteindre une production de 200 000 barils par jour.
Malgré la pression exercée par les organisations internationales engagées dans la protection de l’environnement, la position du Gouvernement congolais est bien tranchée.
Il n’est donc pas disposé à recevoir des injonctions des organisations internationales.
D’après le Ministre congolais des Hydrocarbures, les appels d’offres concernent notamment les blocs ci-après :

A-27 blocs pétroliers

– Pour le bassin côtier (3 blocs). Il y a :
1- Bloc Yema III situé dans le territoire de Muanda, district du Bas-Fleuve, dans la province du Kongo Central ;
2- Bloc Nganzi s’étend dans les territoires de Lukula et de Tshela, district du Bas-Fleuve au Kongo Central ;

3- Bloc Matamba-Makanzi II situé dans le territoire de Muanda, district du Bas-Fleuve au Kongo Central (Ouest de la RDC).
B. Pour la Cuvette centrale (9 Blocs) à savoir :
1- Bloc 4 s’étend sur les territoires de Bolomba et Basankusu, dans la province de l’Equateur et sur les territoires de Boende et Befale, dans la province de la Tshuapa ;
2- Bloc 4B s’étend dans les territoires de Befale, Boende, Djolu, dans la province de la Tshuapa, Bongandanda, Bokungu-Ikela, dans la province de la Mongala ; Yahuma dans la province de la Tshopo.
3- Bloc 6 s’étend dans les territoires de Banalia, Bafwasende, Isangi, Ubundu et Opala dans la province de la Tshopo.
4- Bloc 18 s’étend dans les territoires de Kole, Lodja, Lusambo, Lomela dans la province du Sankuru, Mweka et Kekese situées dans la province du Kasaï ; Demba et Dimbelenge situés dans la province du Kasaï Central.

5- Bloc 21 s’étend dans les territoires de Kasongo, Kibombo et Kabambare situés dans la province du Maniema ; Katako, Kombe et Lubefu dans la province du Sankuru.
6- Bloc 22 situé dans les territoires de Lukolela dans la province de l’équateur, Yumbi, Bolobo et Mushie en province de Maï-Ndombe.
7- Bloc 25 situé dans la province de Kinshasa et à la banlieue de la ville de Kinshasa.
8- Bloc Moero s’étend sur les territoires de Kasenga, Pweto en province de Haut-Katanga ; Miba et Manono situés dans la province du Tanganyika.
9- Bloc Upemba situé à cheval entre les provinces de Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyika.
C. Pour le Graben Tanganyika 11 blocs sont concernés par cette opération dont :
1- Bloc Kibanga Kisoshi situé dans le territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu.
2- Bloc Kalemie situé dans le territoire de Kalemie dans la province du Tanganyika;
3- Kituku Moliro situé au sud du territoire de Moba en province du Tanganyika.

4- Bloc Mulula Lubanga situé dans le territoire de Kalemie, province du Tanganyika.
5- Bloc Uvira situé dans les territoires d’Uvira et Fizi, dans la province du Sud-Kivu.
6- Bloc Baraka situé dans le territoire de Fizi en province du Sud-Kivu;
7- Bloc Kakelwa-Kabobo, situé entre les territoires de Fizi et de Kalemie dans la province du Tanganyika ;
8- Bloc Kabimba, situé dans le terme Kalemie en province du Tanganyika ;
9 – Bloc Kibi – Fatuma, situé entre les territoires de Moba et Kalemie dans la province du Tanganyika ;
10- Bloc Mpaka situé dans le territoire de Moba dans la province du Tanganyika;
11- Bloc Moba situé dans le territoire de Moba dans la province du Tanganyika.

D. Pour Graben Albertine, 4 blocs sont concernés :
1- Bloc I situé dans les territoires de Mahagi et de Djugu dans la province de l’Ituri ;
2- Bloc II situé dans les territoires d’Irumu et de Djugu dans la province de l’Ituri ;
3- Bloc IV situé dans les territoires de Béni, Oicha, Butembo et Lubero dans la province du Nord-Kivu;
4-Bloc V situé dans les territoires de Lubero, et Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Les trois blocs gaziers se trouvant sur le Lac Kivu sont : Bloc Makelele; Bloc Idjwi et Bloc Lwandjofu.

"RDC: voici les 30 blocs pétroliers et gaziers concernés par les appels d'offres - 19 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/19/rdc-voici-les-30-blocs-petroliers-et-gaziers-concernes-par-les-appels-doffres


"Lancement des appels d’offre des blocs pétroliers et gaziers : le député Claudel Lubaya fustige la procédure - 28.07.2022,
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-108336_lancement_des_appels_d_offre_des_blocs_petroliers_et_gaziers_le_depute_claudel_lubaya_fustige_la_procedure.html
Prévu du 28 au 29 juillet à Kinshasa, le lancement des appels d’offres de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, quoiqu'ambitieux, ne garantit rien en termes de crédibilité, selon le député Claudel Lubaya.
De la procédure appliquée à la confusion des termes utilisés, tantôt vente aux enchères, tantôt simples appels d’offres, Claudel Lubaya dénonce une entorse à la loi et exhorte le Gouvernement à prendre toutes les précautions légales et réglementaires nécessaires.


“(…) imperméable à toute remarque objective et imperturbable face aux interrogations que soulève cette opération parmi tant d’autres, le Gouvernement cultive en la matière une communication tout à la fois brouillée, obscure et ambiguë sur toute la ligne, maniant le flou en lui-même. Tantôt le ministère des hydrocarbures affirme procéder à la vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers…, tantôt, il déclare lancer juste des appels d’offres”, a réagi Claudel André Lubaya qui rappelle que le Gouvernement est astreint, par la loi, au devoir de redevabilité et de transparence dans sa conduite des affaires du pays.
Se référant aux informations en sa possession qui corroborent avec celles postées sur le site du ministère des Hydrocarbures, Claudel André Lubaya affirme que jusqu’à ce jour la RDC ne dispose pas d’une cartographie de potentialités pétrolières ou gazières. "Faute de n’avoir jamais fait appel à un cabinet spécialisé pour une expertise sérieuse de ses potentialités", souligne-t-il en ajoutant que le pays ne dispose à ce jour, d’aucune donnée fiable sur ses réserves probables, ni prouvées ni certifiées.
Il sied de souligner que le lancement des appels d’offres n’est pas vu d’un bon œil par certaines organisations internationales, notamment Greenpeace qui y voit une destruction délibérée des écosystèmes. Dans une pétition réunissant 100 milles signatures, Greenpeace a juré de faire échec à ce projet qui offre enfin la possibilité au Gouvernement d’engranger suffisamment des ressources financières pour financer le développement du pays.


"L’exploitation du pétrole sur le Lac Edouard risque de polluer le parc national des Virunga -  04/03/2016
= https://www.radiookapi.net/2016/03/04/actualite/environnement/lexploitation-du-petrole-sur-le-lac-edouard-risque-de-polluer-le

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Ruwenzori_27
Vue du Rwenzori (Ruwenzori), Virunga, 2005.

L’ONG internationale Global Witness a alerté jeudi 3 mars le gouvernement congolais sur le risque de pollution que court le parc national des Virunga en RDC avec l’exploitation du pétrole sur le lac Edouard qu’envisage de lancer l’Ouganda. A en croire l’ONG internationale, le ministère ougandais de l’Énergie et du Développement Minéral pourrait accorder bientôt des licences d’exploitation pétrolière pour ses six blocs pétroliers situés dans le Graben Albertin.
Dans un communiqué de presse rendu public le 1er mars, le ministère ougandais de l’Energie a  en effet publié la liste de sept firmes pétrolières ayant été sélectionnées pour bénéficier des licences d’exploitation du pétrole dans les six blocs pétroliers ougandais, renseigne Global Witness.
Or l’un de ces six blocs pétroliers, à l’occurrence le bloc Ngaji, partage ses frontières avec le bloc pétrolier 5 de la RDC.
En outre, Global Witness rappelle que ce bloc fait partie intégrante du parc national des Virunga.
De l’avis de cette organisation internationale, le forage du pétrole dans le Lac Edouard devrait affecter tous les patrimoines communs entre l’Ouganda et la RDC et donc menacer le parc national des Virunga.
L’ONG appelle à une réunion tripartite  RDC-Ouganda et l’Unesco avant toute initiative, rappelant que le bloc Ngaji dans le lac Edouard est classé patrimoine mondial de l’Unesco.
Global Witness craint par ailleurs que l’initiative du gouvernement ougandais d’exploiter le pétrole sur le lac Edouard sur ses rives,  n’influence la RDC à réactiver son projet d’exploitation pétrolière sur le même lac.
Il y a un an en effet, le gouvernement congolais avait dû renoncer à son projet d’exploiter le pétrole sur le lac Edouard après les pressions qu'avaient exercées des organisations nationales et internationales dont Global Witness, l’interpellant notamment sur le risque de pollution  que courraient le parc national de Virunga et le Lac Edouard.


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Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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Message  ndonzwau 28/7/2022, 11:51 pm

DES BLOCS PÉTROLIERS ET GAZIERS : DES ASSURANCES ET QUELQUES INTERROGATIONS..


"RDC : « La vente aux enchères des blocs pétroliers et gaziers est un danger pour l’humanité »
27 juillet 2022

= https://afrique.lalibre.be/71512/rdc-la-vente-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-est-un-danger-pour-lhumanite/

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? ICCNRangerAndGorillaCROP_VirungaDRC_NelisWolmarans-1200x800-690x450

Ce jeudi 28 juillet, la République démocratique du Congo lance la vente aux enchères de 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers.
Une vente qui suscite une levée de boucliers dans les rangs des ONG de défense de la nature et de lutte contre le réchauffement climatique mais aussi des communautés locales qui craignent d’être impactées par ces ventes. Toutes appellent les entreprises actives dans la prospection pétrolière et gazière de ne pas répondre à cette mise en vente.
Pour Greenpace, une des ONG les plus en pointe dans ce combat, ce ne sont pas moins de 16 aires protégées qui sont menacées par ce projet qui remet par ailleurs en question tous les engagements pris par le gouvernement congolais dans la lutte contre le réchauffement climatique.
« Le projet du gouvernement va clairement à l’encontre des engagements pris par le gouvernement congolais et le président de la République dans le cadre de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique », explique Patient Muamba, responsable de campagne pour Greenpeace en RDC. « Trois blocs sont dans les tourbières du bassin du Congo qui stockent environ 30 gigatonnes de carbone, ce qui correspond à trois années de pollution de l’ensemble de la planète. C’est donc un écosystème qui doit absolument être protégé pour espérer atteindre l’objectif de Paris qui est notamment de limiter l’augmentation de la température de 1,5°. Cette vent est un projet suicidaire pour l’environnement, un projet qui va aussi causer beaucoup de problèmes aux communautés locales qui vivent dans ces endroits ».

A côté des tourbières, si cruciales pour lutter contre le réchauffement climatique, vous évoquez aussi le fait que plusieurs aires protégées sont menacées…
« Bien sûr. Le gouvernement congolais prétendait que les blocs mis en vente n’empiétaient pas sur des zones protégées. Nous avons réalisé un travail de cartographie qui démontre le contraire. Dans le projet initial du gouvernement, les 16 blocs mis en vente impactaient 9 aires protégées. Aujourd’hui, avec 27 blocs, ce seraient 12 aires protégées qui seraient impactées. C’est énorme et démontre que le gouvernement est en train de commettre la plus grande erreur pour la protection de la nature ».
Le ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu (bien en connu en Belgique) et certains de ses conseillers mettent en avant la souveraineté de la RDC pour justifier ce choix et expliquent que les pays qui sont responsables de la pollution sont les mêmes qui veulent interdire à la RDC d’exploiter ses richesses
« Chez Greenpeace, on voit surtout que le gouvernement congolais tente de mettre la pression sur les bailleurs de fonds internationaux. Nous comprenons que le gouvernement a besoin d’argent mais il est inimaginable d’hypothéquer nos forêts, la biodiversité qui s’y trouve, les communautés qui y vivent pour l’obtenir. »

C’est une forme de chantage ?
« Tout à fait. Le ministre des Hydrocarbures et ses conseillers ont été incapables de trouver des stratégies qui leur permettent d’obtenir les fonds qu’ils espéraient des instances internationales. Du coup, ils se tournent vers d’autres méthodes. Ils citent en exemple l’Équateur, un pays qui s’est lancé dans l’exploitation de ses réserves parce que la communauté internationale avait promis des fonds qui ne sont jamais arrivés. C’est du chantage. C’est comme dire : Vous ne donnez pas d’argent, on exploite nos sols pour produire du gaz et du pétrole et tant pis pour les conséquences ».
Vous pensez que votre appels aux sociétés actives dans la prospection de pétrole et de gaz pour qu’elles ne participent pas aux enchères peut fonctionner ?
« Oui, on pense qu’on sera entendu. La plupart de ces sociétés parlent aujourd’hui d’énergie verte, si elles devaient répondre à cet appel d’offres, elles contrediraient complètement ce message. Nous savons qu’elles nous écoutent. Elles savent que ces mises aux enchères sont un danger pour le peuple congolais et pour l’humanité toute entière. Si elles voulaient malgré tout venir, elles nous trouveront sur leur chemin ».
Pensez-vous que la position du gouvernement congolais soit la conséquence de la guerre en Ukraine ? Le pétrole et le gaz sont soudainement devenus plus rares et donc plus chers ?
« Les projets du gouvernement congolais sont antérieurs à la guerre en Ukraine. Quand vous écouter le ministre et certains de ses conseillers, vous comprenez surtout que cet appel d’offres est avant tout un aveu d’échec. Le Congo pouvait espérer de meilleurs financements, mais ces Messieurs ont été incapables de les obtenir, incapables de négocier ce qui aurait pu nous revenir. C’est donc une stratégie, née d’une frustration, qui doit être vue comme un aveu d’échec et une manière de faire pression sur les bailleurs de fonds. Ces conseillers savent très bien que les projets qu’ils défendent aujourd’hui seront à la base d’une de terribles pollution et du réchauffement climatique. »

Dans la liste des blocs mis en vente, certains touchent directement les parcs nationaux des Virunga ou d’Upemba qui sont des sanctuaires mondialement connus pour certaines espèces animales en danger…
« En effet, vous comprenez les dangers qu’il y a pour les gorilles de montagne, pour les bonobos, les éléphants et tant d’autres espèces. C’est ce qui rend encore plus incompréhensible la politique de ce gouvernement. Ces dirigeants sont sensés être les protecteurs de ces écosystèmes qui participent la valeur de la RDC. »
Certains acteurs politiques n’ont pas hésité à expliquer qu’il étaient là pour faire de l’argent pas pour protéger l’environnement…
« J’ai vu ces déclarations. C’est insupportable. La RDC est un acteur majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’argent seul ne suffira pas à faire bouillir la marmite des Congolais. Il faut arrêter cette politique cupide qui ne cherche qu’à favoriser les intérêts de quelques personnes. On approche des élections, il faut craindre que certains, quelques ministres, soient tentés d’accélérer le processus pour se faire de l’argent rapidement. La RDC exploite depuis des années d’autres matières premières, cela ne nous empêche pas d’être un pays d’une grande pauvreté. On ne voit pas comment, subitement, cette exploitation du pétrole enrichirait le pays surtout dans le climat de corruption actuel. Certains craignent peut-être le lendemain des élections et tentent de faire rapidement de l’argent ».

A-t-on une idée de ce que pourrait rapporter la vente de ces trente blocs ?
« On a des chiffres… qui sont pour la consommation publique. Le ministre et ses conseillers parlent d’environ 2 000 milliards de dollars. Mais ce sont des chiffres qui sont présentés pour impressionner. En réalité, il n’ y a pas de chiffres précis ».
Votre campagne de sensibilisation peut avoir un impact sur les grandes sociétés du marché, les majors. Vous ne craignez pas que certaines sociétés, plus petites, moins sensibles à la com’, puissent être tentées d’acheter ces blocs ?
« Nous savons que cela est une option pour le gouvernement. Le ministre des Hydrocarbures l’a dit lors de sa conférence de presse en expliquant que des Congolais sont priorisés et peuvent rafler certains marchés. On voit venir certaines stratégies. Nous, ont dit simplement que toute exploitation est dangereuse, que ce soit par des étrangers ou des Congolais. On ne peut pas prendre le risque de détruire ces écosystèmes qui donneront naissance à d’autres problèmes climatiques majeurs. Qui que ce soit qui serait tenté de se lancer dans ce business, nous trouvera sur sa route »;


"RDC : Félix Tshisekedi lance 30 appels d’offres pour les blocs pétroliers et gaziers - 28/07/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/07/28/actualite/economie/rdc-felix-tshisekedi-lance-30-appels-doffres-pour-les-blocs-petroliers

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Le Président Félix-Antoine Tshisekedi lance le 28 juillet 2022 les 30 appels d'offres dont 27 pour des blocs pétroliers et 3 pour des blocs gaziers du lac Kivu.  Présidence RDC

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a lancé ce jeudi 28 juillet les 30 appels d'offres dont 27 pour des blocs pétroliers et 3 pour des blocs gaziers du lac Kivu. La cérémonie a été organisée à Kinshasa.
Le Président congolais a rassuré différentes parties quant à la transparence dans la gestion des fonds. Il a aussi rassuré sur le respect de la biodiversité de la RDC lors de la réalisation de ces projets.

« Ces appels d'offres ne constituent en aucun cas un reniement des engagements pris à l'international. Je rassure les partenaires internationaux sur la détermination de mon gouvernement à mener les travaux d'exploitation et d'exploration en utilisant des outils qui protègent l'environnement, les écosystèmes et l'équilibre écologique. Tous les travaux sur l'impact négatif sur l'environnement seront exécutés avec une étude exhaustive sur l'environnement en vue de minimiser les impacts. Ces études seront examinées et approuvées par le ministère de l'Environnement avant les travaux », a affirmé Félix-Antoine Tshisekedi.
Ces blocs se répartissent dans les trois principaux bassins sédimentaires de la RDC à savoir: le Bassin Côtier, le Bassin de la Cuvette Centrale et les Bassins de la Branche Ouest du Rift Est-africain.
« Transposée sur la carte géographique de la RDC, ces blocs se retrouvent dans la quasi-totalité des provinces du pays en commençant par la ville de Kinshasa. Évalués à environ 22 milliards de barils de pétrole brut et 66 milliards Normo mètre cube de gaz méthane dissous dans les eaux du Lac Kivu, ces 30 blocs vont, à coup sûr, booster l'économie du pays et créer des milliers d'emplois à la population », croit savoir la Cellule de communication présidentielle.

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Le Président Félix Tshisekedi a indiqué que le lancement d'appel d'offres est la preuve de sa volonté de mettre les potentialités au service du développement du pays.
« Nous ne devons plus nous contenter de célébrer le potentiel de la RDC mais il nous revient de l'exploiter », a-t-il dit.
« Après avoir misé sur le tout minier, il est temps pour nous d'exploiter le secteur des hydrocarbures », a ajouté le Président Tshisekedi.
Quant aux impacts environnementaux qui découleront de cette exploitation, le Chef de l’Etat s'est montré très rassurant: l'environnement et les intérêts des populations autochtones seront préservés.

Processus transparent, impartial et concurrentiel

S'exprimant à l'ouverture de cette cérémonie, le ministre des Hydrocarbures Didier Bidimbu a indiqué que « les choix des blocs sélectionnés pour la première phase des Appels d'Offre a été opéré sur base de meilleurs leads et prospects identifiés dans les différents bassins sédimentaires présentant des caractéristiques géologiques à de très forte probabilité d'accumulation des hydrocarbures, gage de rentabilité pour les futurs investisseurs ».
Pour le ministre Budimbu, cet appel d'offres se veut être « un processus public, transparent, impartial et concurrentiel qui va permettre à la RDC de mettre en place des partenariats gagnant-gagnant dans l'intérêt mutuel des investisseurs et des populations congolaises ».
L'appel d'offre fait suite aux résolutions des 48e et 62e réunions du Conseil des ministres respectivement le 8 avril et 15 juillet 2022.
A travers cette offre commerciale, la RDC veut exercer son droit de souveraineté à utiliser sa richesse pétrolière pour le développement de son pays, indique la Cellule de communication présidentielle.
Selon les spécialistes, près de 6000 produits dérivés de l'exploitation du pétrole sont évalués.
Estimée actuellement à 6%, l'apport du secteur des hydrocarbures pourrait atteindre 40 % du budget national dans un contexte où les produits pétroliers et gaziers ont flambé à travers le monde. La soumission pour les blocs pétroliers s'étend sur 6 mois tandis que les offres d'exploitation du gaz méthane seront enregistrées dans une période de 3 mois, ajoute la même source.
Quelques entreprises intéressées étaient représentées à la cérémonie. L'homme d'affaires israélien Dan Gertler était également de la partie


"RDC : une pétition de plus de 100.000 signatures déposée à la Présidence pour exiger l'annulation du projet d'Appel d'offre de 30 blocs pétroliers et gaziers- 25 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/25/rdc-une-petition-de-plus-de-100000-signatures-deposee-la-presidence-pour-exiger

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Les membres de Greenpeace Afrique après le dépôt de la pétition à la Présidence de la République

Avec plus d'un millier des signatures, la pétition contre le projet de la mise aux enchères de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers par le Gouvernement congolais a été déposée ce lundi 25 juillet 2022 à la Présidence de la République par Greenpeace Afrique. La présente pétition est initiée en partenariat avec Rainforest Rescue.
Cette pétition c'est pour demander au Président de la République, Félix Tshisekedi, de renoncer à ce projet qui, à la fois, est contraire aux objectifs mondiaux de lutte contre changement climatique et ne rencontre pas la lutte qu'il mène afin de faire de la RDC un véritable "Pays-Solution" au changement climatique.

"Pour nous, il est inacceptable en ce moment même où nous subissons plusieurs effets du changement climatique que le gouvernement se lance sur ce genre de projet . C'est comme ça que nous avons déposé cette pétition signé en RDC et même à l'extérieur du pays où nous demandons au président de la République d'annuler carrément ce projet parce que cela va à l'encontre de son engagement et même du combat qu'il est entrain de mener pour la RDC afin qu'elle soit un pays solution au changement climatique", a expliqué Patient Muamba,  chargé de campagne forêt Greenpeace Africa. 

Et d'ajouter :
" L'exploitation du pétrole va augmenter les émissions de gaz à effet de serre,  cela va occasionner encore plus les effets que nous avons actuellement. Et donc nous nous  sommes réunis pour demander au président de tenir à son engagement et d'annuler ce projet de la vente aux enchères de blocs pétroliers en RDC ".
Par la même occasion, Greenpeace Afrique dénonce le double langage du ministre des Hydrocarbures et rappelle que 9 de 16 blocs pétroliers traversent les aires protégées ainsi que les tourbières.
" Le ministre lui-même a reconnu qu'il y a une  partie des aires protégées qui sera concernée.  Pourtant sur son compte Twitter et sur les médias internationaux il a affirmé  qu'il y a aucune aire protégée qui sera touchée.  Et nous, Greenpeace Afrique et toutes les organisations nous avons fait un travail de cartographie et nous lui avons montré que sur le 16 Blocs pétroliers qu'ils comptent vendre,  9 sont chevauchées par les aires protégées", poursuit Patient Mwamba.
Greenpeace Afrique, les organisations et mouvements climatiques promettent de poursuivre le combat pour le respect de la protection de l'environnement.
De son côté, le Gouvernement congolais est déterminé à lancer des appels d'offres pour la vente de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers ce jeudi 28 juillet 2022.
Ces blocs sont répartis comme suit : Trois dans le Bassin côtier,  Neuf dans la cuvette centrale,  Onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine .

"RDC: Greenpeace invite les grandes compagnies pétrolières à éviter les blocs pétroliers chevauchant les tourbières - 19 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/19/rdc-greenpeace-invite-les-grandes-compagnies-petrolieres-eviter-les-blocs-petroliers
Communiqué
Kinshasa, 19 juillet 2022 - Greenpeace met en garde les plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde quant à leur participation à une importante vente aux enchères de pétrole et de gaz en République démocratique du Congo (RDC) prévue à la fin du mois de juillet. Dans des lettres envoyées aux compagnies pétrolières de part et d'autre dans le monde, Greenpeace met l’alerte au rouge contre cette vente aux enchères de mauvaise augure, qui pourrait avoir lieu, au détriment de la biodiversité et du climat mondial. Cette vente aux enchères massive - à laquelle les communautés locales s'opposent farouchement - chevauche des tourbières et plusieurs zones protégées.

Hier, le ministre du pétrole de la RDC, Didier Budimbu, a annoncé que la vente aux enchères portait sur 27 champs pétroliers et trois champs gaziers, dépassant ainsi la décision prise par le gouvernement en avril, potentiellement sans mandat légal. Le plan d'avril englobait une zone de plus de 240 000 km² - une zone environ 300 fois plus grande que Nairobi. Cette décision est intervenue cinq mois seulement après la signature d'un accord de 500 millions de dollars lors de la COP26 pour aider à protéger les forêts de la RDC avec l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI).
"Cette vente aux enchères ne se contente pas de tourner en dérision l'image de la RDC en tant que solution à la crise climatique, elle expose les Congolais à la corruption, à la violence et à la pauvreté qui accompagnent inévitablement la malédiction du pétrole, ainsi qu'à davantage de vagues de chaleur et à moins de pluie pour tous les Africains,”  déclare Irène Wabiwa, chef de projet international pour la campagne sur les forêts du Bassin du Congo à Greenpeace Afrique.

Lors d'une visite sur le terrain la semaine dernière dans quatre des blocs pétroliers désignés, les responsables de la campagne forestière de Greenpeace Afrique ont recueilli les témoignages des communautés locales qui étaient toutes choquées par la  possible vente aux enchères de leurs terres aux compagnies pétrolières. Certaines communautés, telles que celles vivant autour du parc national d'Upemba, considèrent l'exploration pétrolière à venir  comme une menace directe pour le lac dont elles dépendent depuis des générations et prévoient d'y résister.
Dans une lettre envoyée aux compagnies pétrolières et gazières d'Afrique, d'Europe et des États-Unis, Greenpeace met en garde contre les blocs pétroliers qui chevauchent les tourbières riches en carbone. Dans un article récent, le professeur Simon Lewis de l'université de Leeds relevait que quatre blocs chevauchant des tourbières stockent 5,8 milliards de tonnes de carbone, soit l'équivalent de plus de 15 % des émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie en 2021. Selon l'Agence internationale de l'énergie, tout nouveau projet de combustible fossile aujourd'hui compromettrait l'atteinte d'émissions nettes nulles d'ici à 2050 et cette vente aux enchères serait particulièrement toxique.

"La communauté internationale et le gouvernement congolais doivent mettre fin à la ruée néocoloniale vers les combustibles fossiles africains en limitant l'accès des compagnies pétrolières à la RDC, et s'atteler plutôt à mettre fin à la pauvreté énergétique en soutenant le développement des énergies renouvelables propres et décentralisées", a ajouté Irène Wabiwa.
Contrairement aux affirmations répétées du ministre Budimbu selon lesquelles aucun des blocs pétroliers et gaziers à mettre aux enchères ne se trouve dans des zones protégées, les cartes officielles montrent que neuf d'entre eux le sont. Le ministre a reconnu son erreur de communication le 13 juin dernier. Suite à l'augmentation des enchères, le nombre actualisé de blocs chevauchant des zones protégées pourrait s'élever à 12.

On ne sait toujours pas quelles compagnies pétrolières ont l'intention de participer à la vente aux enchères. Grâce à une pétition lancée par Greenpeace avec des partenaires locaux et internationaux, près de 100 000 personnes appellent le président congolais Félix Tshisekedi à ne pas sacrifier la forêt tropicale à l'industrie pétrolière.
Cette vente aux enchères a lieu au milieu d'une nouvelle ruée mondiale vers les réserves africaines de combustibles fossiles, du gaz d'Afrique de l'Ouest au pétrole d'Afrique de l'Est, en passant par l'importation de charbon sud-africain.
Greenpeace Afrique appelle les gouvernements du continent à faire passer l'intérêt de leur population avant la cupidité des nations riches et de leurs multinationales en accélérant les investissements dans les énergies renouvelables, propres et décentralisées. Elle exhorte également toutes les compagnies pétrolières et gazières à s'abstenir de participer à la ruée néocoloniale vers les combustibles fossiles africains.

= https://www.environews-rdc.org/2022/07/29/hydrocarbures-une-lettre-ouverte-a-lattention-du-chef-de-letat-contre-les-appels-doffres-des-blocs-petroliers-et-gaziers

= https://zoom-eco.net/a-la-une/felix-tshisekedi-nous-devons-exploiter-nos-ressources-naturelles-pour-quelles-contribuent-a-lamelioration-des-conditions-de-vie-de-nos-populations/
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-108336_lancement_des_appels_d_offre_des_blocs_petroliers_et_gaziers_le_depute_claudel_lubaya_fustige_la_procedure.html


"RDC - Appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers : C. Lubaya demande au Gouvernement de prendre toutes les précautions pour épargner au pays d’un énième - 28 juillet 2022
= https://7sur7.cd/2022/07/28/rdc-appels-doffres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-c-lubaya-demande-au-gouvernement-de
Le député national Claudel Lubaya a réagi ce jeudi 28 juillet 2022 au sujet des appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers que le Gouvernement de la République démocratique du Congo s’apprête à lancer via le ministère des Hydrocarbures.
D’entrée de jeu, l’élu de Kananga dit trouver suspect « l’empressement » avec lequel le Gouvernement Sama Lukonde compte lancer ces appels d’offres.
« Dans un contexte politique tendu à Kinshasa et sécuritaire fortement détérioré dans l’Est, caractérisé notamment par la recrudescence des violences contre les populations civiles dans l’Ituri où les groupes armés ont fini par achever le peu d’autorité de l’état qu’il y avait, et par l’occupation au Nord Kivu d’une partie importante du territoire national par le M23 opérant avec le soutien du Rwanda et la complicité ougandaise, dans un environnement mondial marqué par des conflits autour de l’accès et du contrôle des ressources naturelles, le Gouvernement prévoit, avec un empressement intéressé non dissimulé et d'un air futé cachant un activisme enjoué, de vendre au pied levé et aux enchères dès ce jeudi 28 juillet, 27 blocs pétroliers et 3 gaziers du pays, dans une période aussi suspecte, où il peine à asseoir son autorité sur toute l’étendue du territoire national et, comble de tout, à l’approche des élections », a indiqué Claudel Lubaya.
Dans la foulée, le président du parti politique UDA Originelle accuse le ministre des Hydrocarbures de créer un flou en parlant tantôt de vente aux enchères, tant des appels d’offres.
« Imperméable à toute remarque objective et imperturbable face aux interrogations que soulève cette opération parmi tant d’autres, le Gouvernement cultive en la matière une communication tout à la fois brouillée, obscure et ambiguë sur toute la ligne, maniant le flou sur le processus en lui-même. Tantôt le Ministère des hydrocarbures affirme procéder à la vente aux enchères des blocs pétroliers et gaziers «pour mobiliser les ressources nécessaires au développement du pays», tantôt il déclare lancer juste des «appels d’offre pour l’attribution des droits des hydrocarbures» ! Que retenir ? C’est flou. Et quand c’est flou, c’est qu’il y a le loup, dit-on. A l’appui de ses dires, le gouvernement évoque le «besoin d’argent pour développer le pays». C’est trop beau pour être vrai. Le besoin d’argent ne peut servir de prétexte aux irrégularités, à l’opacité et à la légèreté qui entourent ce marché annoncé avec fracas », a-t-il renchéri.

Par ailleurs, Claudel Lubaya rappelle au Gouvernement qu’il est astreint par la Loi, au devoir de redevabilité et de transparence dans sa conduite des affaires du pays. 
« Il doit des comptes au peuple et à la postérité, sur plusieurs contrats obscurs. Les accords économiques, militaires et sécuritaires conclus avec nos voisins rwandais et ougandais qu’il accuse aujourd’hui d’appuyer les multiples factions de rebellions internes et étrangères qui déstabilisent le pays ; les accords signés en toute opacité entre la Présidence de la République et Dan Gertler et qui n’ont jamais été rendus publics au prétexte d’une clause de confidentialité. De même, la suite réservée à la révisitation des contrats chinois. Les cas sont légion, de quoi s’inquiéter que le pays soit bradé au préjudice de ses citoyens », a-t-il souligné.
À en croire cet élu du peuple, les études n’ont pas été actualisées de même que les réserves n’ont fait l’objet d’aucune certification.
« Malheureusement, des informations en ma possession, corroborées par celles postées sur le site du Ministère des hydrocarbures, révèlent que le Gouvernement a plutôt opté pour un raccourci et ce, au mépris des principes énoncés par la législation en la matière. Ainsi, les études n’ont pas été actualisées de même que les réserves n’ont fait l’objet d’aucune certification. Par conséquent, la classification actuelle de différents blocs pétroliers et gaziers mis en vente est aléatoire et non conforme aux prescrits de la Loi et du Décret repris supra », a affirmé Claudel Lubaya.
Pour ce député national, à l’instar du secteur minier, la RDC ne dispose pas d’une cartographie de potentialités pétrolières ou gazières. 
« Faute de n’avoir jamais fait appel à un cabinet spécialisé pour une expertise sérieuse de ses potentialités, le pays ne dispose à ce jour, d’aucune donnée fiable sur ses réserves probables, prouvées ni certifiées. D’où la crainte légitime qu’une évaluation biaisée de ses réserves l’expose à une logique de bradage et de prédation inconsidérée au profit des étrangers et leurs complices locaux », a-t-il fait savoir.
Claudel Lubaya poursuit en signifiant que les réserves datant de 2002 évoquées sur le site internet du ministère des hydrocarbures, faute d’avoir été actualisées, s’avèrent donc obsolètes. 
« C’est ainsi le cas du Bloc de catégorie D dont l’évaluation parait fantaisiste. Pour illustrer cette faille, citons en exemple la situation de la société Perenco, évoluant dans la zone susmentionnée sous le régime de concession et propriétaire des hydrocarbures produits, elle a signé depuis 2017 l’avenant N°8 à la Convention du 09 août 1969 régissant l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans la zone maritime de la RDC. Elle jouit ainsi du droit d’exploitation en offshore jusqu'en 2043. En outre, elle bénéficie d’un autre avenant N° 9 en onshore (terre ferme) qui lui, court jusqu'à 2049 », a relevé le président de l’UDA Originelle.
« Pour éviter tout bradage des ressources du pays en la matière », Claudel Lubaya encourage « vivement » le Gouvernement à prendre toutes les précautions légales et réglementaires nécessaires en veillant autant à l’intégrité et à la conformité de cette opération qu’aux lois de la République et à l’intérêt supérieur de la Nation ainsi que des générations futures. 
« Il n’est jamais tard pour épargner au pays d’un énième procès pour scandale économico-financier », conclut Claudel Lubaya.
Pour rappel, le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu a, lors d’une conférence de presse tenue le 26 juillet dernier, insisté sur le fait qu’il ne s’agit nullement d’une quelconque vente aux enchères des blocs pétroliers et gaziers de la République démocratique du Congo. 
Didier Budimbu avait rassuré que tout se fera dans la transparence et que le peuple saura ce que la RDC va gagner en contrepartie de l’exploitation de ses 27 blocs pétroliers et 3 gaziers. À noter que ces appels d’offres seront lancés ce jeudi.


"Hydrocarbures/Appels d'offres : Le peuple saura tout ce que la RDC gagnera en contrepartie de l'exploitation de son pétrole ou de son gaz (Didier Budimbu) - 28 juillet 2022
= https://7sur7.cd/2022/07/26/hydrocarburesappels-doffres-le-peuple-saura-tout-ce-que-la-rdc-gagnera-en-contrepartie

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? 01A270A3-FE34-4800-B291-FDF797AF82E3

Le Gouvernement s'apprête à lancer les appels d'offres des blocs pétroliers et gaziers de la République démocratique du Congo. Au total, 30 blocs sont concernés dont 27 pétroliers et 3 gaziers.

Face à la presse ce mardi 26 juillet 2022, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a rassuré qu'une fois l'exploitation du pétrole ou du gaz de la RDC démarrée, la population en bénéficiera, conformément à la vision et à la volonté du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. 
« Actuellement, nous avons un président qui s'appelle Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a une certaine vision et qui tient à ce que le peuple congolais puisse sortir de cette pauvreté (...) La Loi des Hydrocarbures de 2015 et même le décret de 2016 est clair. Le contrat sera public, le peuple congolais saura tout ce que la République va gagner en contrepartie par rapport à l'exploitation de son pétrole ou de son gaz. Et avec le système qui a été mis en place par le Gouvernement, qui fait qu'il y ait une bonne gouvernance et qu'on puisse réellement voir à quoi sert l'argent public, et nous le voyons à travers l'arrivée de l'IGF, je pense que le peuple congolais pourra réellement bénéficier de sa manne pétrolière une fois que l'exploitation va commencer », a rassuré Didier Budimbu. 

Pour ce qui est de la pression mise par certaines ONG internationales arguant que ces exploitations vont avoir un impact négatif sur l'environnement, le ministre des Hydrocarbures a affirmé qu'il n'en sera pas le cas. Didier Budimbu a donné des assurances sur la prise en compte de l'aspect environnemental. Il a précisé qu'il est en contact permanent avec la ministre de l'environnement pour s'assurer que tout se fera dans les normes. 
Signalons par ailleurs que ces appels d'offres seront lancés les 28 et 29 juillet prochains. Cette démarche, selon Didier Budimbu, s'inscrit dans le cadre d'une dynamique d'industrialisation et du développement de la RDC, à travers l'exploitation, la transformation, la valorisation de ses ressources de natures diverses d'une manière éco-responsable. 
En effet, en termes des ressources en hydrocarbures, la RDC compte parmi les pays dotés d'un potentiel considérable en matière de pétrole et de gaz encore sous exploité. D'après la même source, les ressources pétrolières brutes sont estimées autour de 22.000.000.000 (vingt-deux milliards) de barils et gazières autour de 66.000.000.000 (soixante-six milliards) de normo mètres cube (Nm3) situés dans le lac Kivu.
Pour le ministre des Hydrocarbures, ces appels d'offres vont avant tout permettre à la RDC non seulement de développer son industrie pétrolière et gazière mais surtout de contribuer au développement socio-économique des populations congolaises à travers son impact en termes de création d'emplois, de la fourniture de l'électricité pour améliorer les conditions de vie de nombreux ménages. De plus, les investissements de diverses natures qui seront actés dans les contrats de partage de production vont permettre le développement des infrastructures notamment celles à caractère social.
À noter qu'à ce jour, 4,5% seulement du potentiel en hydrocarbures est exploité avec notamment l'exploration-production à Moanda par la société PERENCO estimée à environ 22.000 barils par jour, ce qui représente une « énorme » opportunité pour le développement du secteur.


"Kinshasa ouvre la voie à l’exploitation pétrolière dans la cuvette centrale congolaise, riche en tourbières - 29 juillet 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/07/29/kinshasa-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-dans-la-cuvette-centrale-congolaise-riche-en-tourbieres_6136603_3212.html
Un appel d’offres de vingt-sept permis pétroliers et trois blocs gaziers a été lancé, jeudi. Des associations dénoncent une « catastrophe climatique » si ces projets se concrétisent.

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Un puit de pétrole de la société Perenco, dans la banlieue de Muanda, en République démocratique du Congo, le 19 octobre 2021. ALEXIS HUGUET / AFP

« Investir en RDC, c’est propulser le pays parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz », promet la réclame. Jeudi 28 juillet, la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé son nouveau projet de développement : ouvrir en grand les portes du pays aux producteurs d’hydrocarbures, en proposant vingt-sept permis pétroliers et trois permis gaziers à des appels d’offres. Un tournant majeur pour le pays, dont l’activité économique était jusque-là tournée vers l’exploitation des ressources minières. Un cauchemar pour les organisations de défense de l’environnement, qui dénoncent la mise à disposition de permis dans des zones environnementales parmi les plus sensibles de la planète....


"Vente aux enchères des blocs pétroliers : Félix Tshisekedi annonce l’installation d’une ou plusieurs raffineries de pétrole en RDC - 29 juillet 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/07/29/vente-aux-encheres-des-blocs-petroliers-felix-tshisekedi-annonce-linstallation-dune-ou-plusieurs-raffineries-de-petrole-en-rdc.html/112819/
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a annoncé la construction en RDC d’une ou plusieurs raffineries, gage de l’indépendance sur le plan énergétique, lors de la cérémonie de lancement d’appels d’offres sur 27 blocs pétroliers et 3 gaziers qu’il a présidée, jeudi, à l’espace « Kemesha », dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Le Chef de l’Etat a ensuite rassuré des opportunités d’investissement en exploitation du pétrole et du gaz en RDC, dans ce mot de lancement de la première phase d’attribution des droits d’hydrocarbures par ces appels d’offres.

Cette activité, organisée par le ministère des Hydrocarbures, est la matérialisation de la Loi n°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures et du Décret n°16/, du 19 avril 2016, portant Règlement d’hydrocarbures, en leurs articles 35 et 47, d’une part, et 66 à 82, d’autre part. Ceux-ci stipulent que la République démocratique du Congo, à travers le ministre des Hydrocarbures, organise les appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers, en vue de l’attribution des droits d’hydrocarbures.
Il a aussi évoqué la nécessité pour tous les Congolais, « de se ressaisir, d’emboiter les pas d’autres pays du monde, dont les voisins, en respectant les normes environnementales en vigueur », tout en promettant que des études et des plans de gestion devront être approuvés par le ministère de l’environnement, quant à ce.
« L’exploitation de nos ressources pétrolières devrait nous permettre de soutenir nos efforts de développement », a dit le Président Félix Tshisekedi, ajoutant qu’ « il était donc temps que nous nous ressaisissions pour faire comme d’autres pays – dont nos voisins – dans la production pétrolière, tout en respectant les normes environnementales en vigueur ».

Des études et des plans de gestion devront être approuvés par le ministère de l’environnement, a-t-il renchéri.
Le Président de la République a conclu son propos en émettant le vœu que les nationaux se positionnent en fournisseurs et partenaires de cette industrie naissante.
De son côté, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga, a circonscrit le cadre juridique et historique de cette opération ainsi que les résultats attendus, avant de lister les différents blocs concernés, disséminés sur l’ensemble du territoire national.


"Blocs pétroliers : la RDC promet de veiller au respect de l'environnement - 29 juillet 2022
= https://www.voaafrique.com/a/blocs-p%C3%A9troliers-la-rdc-promet-de-veiller-au-respect-de-l-environnement/6677807.html

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? 01460000-0aff-0242-fdc3-08da70c360da_w1023_r1_s
Lancement des appels d'offre de 27 blocs pétroliers et gaziers à Kinshasa, le 28 juillet 2022.  

La République démocratique du Congo a rassuré jeudi qu'elle va veiller sur le respect des normes environnementales dans l'exploration et l'exploitation du pétrole ainsi que du gaz lors du lancement des appels d'offre de 27 blocs pétroliers et gaziers à Kinshasa.
Des organisations de protection de l'environnement, avec Greenpeace en tête, estiment que ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial parce qu'il touche notamment un complexe riche en tourbières dans la zone de la Cuvette centrale.
"Je rassure ici nos partenaires sur notre détermination à mener des travaux d'exploitation et d'exploration à l'aide des moyens technologiques les plus modernes qui protègent l'environnement, la faune et la flore et préservent les écosystèmes ainsi que les équilibres écologiques", a déclaré le président congolais Félix Tshisekedi lors de cette cérémonie officielle.
Les travaux de forages et d'exploitation seront soumis à un plan de gestion de l'environnement afin de minimiser les effets négatifs sur les écosystèmes, a-t-il insisté.

Selon M. Tshisekedi, à chaque étape, des études d'impact environnemental seront examinées et approuvées par le ministère congolais de l'Environnement.
Le chef de l’État a souhaité que "dans un partenariat gagnant-gagnant qui respecte les normes environnementales et des intérêts des communautés locales", la RDC quitte le "tout minier" afin de valoriser les potentialités pétrolières et gazières au profit de la population.
Pour cette raison, il a invité les investisseurs congolais "à tisser des alliances stratégiques" avec des sociétés qui vont acquérir des droits sur ces 27 blocs pétroliers et 3 gaziers.
"Des sociétés sélectionnées (à l'issue de ces appels d’offre) seront appelées à signer des contrats de partage de production avec la RDC" et des opérateurs congolais, conformément au Code des Hydrocarbures en vigueur dans le pays, a indiqué le ministre des Hydrocarbures congolais Didier Budimbu.
Selon des études menées par son ministère, la RDC dispose d'un potentiel de "22 milliards de barils sur l’ensemble des bassins segmentaires et 66 milliards de normo-mètres cube de gaz dissous dans les eaux du lac Kivu", a affirmé M. Budimbu.

Le président Tshisekedi a souhaité que l'exploitation du gaz de ce lac soit urgemment attribuée à "des opérateurs expérimentés".
Les appels d'offre sur les blocs pétroliers seront examinés dans un délai de six mois alors que pour les blocs gaziers, le délai est de trois mois.
Immense pays d'Afrique centrale, la RDC est pourvue d'énormes ressources naturelles mais la majorité de sa population vit avec 1,9 dollar par jour, selon les données de Banque mondiale.


"Le Nigeria prêt à accompagner la RDC dans ses appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers
= https://hydrocarbures.gouv.cd/?Le-Nigeria-pret-a-accompagner-la-RDC-dans-ses-appels-d-offres-des-16-blocs

" RDC : Eni, TotalEnergies, Exxon… Les majors prêtes à livrer bataille pour le pétrole congolais - 29 juillet 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1365908/economie/rdc-eni-totalenergies-exxon-qui-raflera-les-blocs-petroliers-de-dan-gertler-en-rdc/
Largement dépendante du secteur minier, Kinshasa a officiellement lancé les appels d’offres pour 30 blocs pétro-gaziers (au lieu de 16 initialement prévus), dont deux appartenant au magnat israélien Dan Gertler. De quoi susciter l’appétit des géants.

« Nous ne devrions plus nous contenter de célébrer indéfiniment le potentiel en ressources naturelles dont est doté notre pays. Il nous revient de l’exploiter ». Ferme, le président congolais Félix Tshisekedi lance, jeudi 28 juillet, les appels d’offres pour 3 blocs gaziers et 27 blocs pétroliers, dont deux restitués en février dernier par Ventora Development, l’une des sociétés de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler...



"Hydrocarbures : la RDC peut-elle se développer avec ses richesses pétrolières ? - 29 juillet 2022
= https://www.matininfos.net/hydrocarbures-la-rdc-peut-elle-se-developper-avec-ses-richesses-petrolieres/85332/
La question des richesses pétrolières en République démocratique du Congo reste d’actualité. A cet effet, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a lancé ce jeudi 28 juillet 2022 à Kinshasa l’appel d’offre international pour l’exploitation des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers de la république démocratique du Congo.
Ces blocs se répartissent dans les trois principaux bassins sédimentaires de la RDC à savoir : le Bassin Côtier, le Bassin de la Cuvette Centrale et les Bassins de la Branche Ouest du Rift Est-africain.

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Tshisekedi-2

Transposée sur la carte géographique de la RDC, ces blocs se retrouvent dans la quasi-totalité des provinces du pays en commençant par la ville de Kinshasa.
Évalués à environs 22 milliards de barils de pétrole brut et 66 milliards Normo mètre cube de gaz méthane dissous dans les eaux du Lac Kivu, ces 30 blocs vont, à coup sûr, booster l’économie du pays et créer des milliers d’emplois à la population.

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Tshisekedi-1

S’exprimant à l’ouverture de cette cérémonie, le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu a indiqué que « les choix des blocs sélectionnés pour la première phase des Appels d’Offre a été opéré sur base de meilleurs leads et prospects identifiés dans les différents bassins sédimentaires présentant des caractéristiques géologiques à des très forte probabilité d’accumulation des hydrocarbures, gage de rentabilité pour les futurs investisseurs.
Pour le ministre Budimbu, « cet appel d’offre se veut être un processus public, transparent, impartial et concurrentiel qui va permettre à la RDC de mettre en place des partenariats gagnant-gagnant dans l’intérêt mutuel des investisseurs et des populations congolaises.
Pour sa part, le président Félix Tshisekedi a indiqué que le lancement d’appel d’offre est la preuve de sa volonté de mettre les potentialités au service du développement du pays.
« Nous ne devons plus nous contenter de célébrer le potentiel de la RDC mais il nous revient de l’exploiter », a-t-il dit.« Après avoir misé sur le tout minier, il est temps pour nous d’exploiter le secteur des hydrocarbures », a précisé le président.

Quant aux impacts environnementaux qui découleront de cette exploitation, le président Félix Tshisekedi s’est montré très rassurant : l’environnement et les intérêts des populations autochtones seront préservés
L’appel d’offre fait suite aux résolutions des 48 ème et 62 ème réunion du Conseil des ministres respectivement le 8 avril et 15 juillet 2022.A travers cet offre commercial, la RDC veut exercer son droit de souveraineté à utiliser sa richesse pétrolière pour le développement de son pays.Selon les spécialistes, près de 6000 produits dérivés de l’exploitation du pétrole sont évalués.
Estimée actuellement à 6%, l’apport du secteur des hydrocarbures pourrait atteindre 40 % du budget national dans un contexte où les produits pétroliers et gaziers ont flambé à travers le monde.
La soumission pour les blocs pétroliers s’étend sur 6 mois tandis que les offres d’exploitation du gaz méthane seront enregistrés dans une période de 3 mois.


" Pétrole en Ouganda : bataille autour du lac Albert - 18 juillet 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1360557/economie/totalenergies-en-ouganda-le-megaprojet-petrolier-sous-haute-surveillance/
Le mégaprojet pétrogazier, situé dans un parc naturel et notamment porté par le français TotalEnergies, suscite la colère des ONG internationales. Les autorités locales, elles, y voient une grande opportunité de développement pour le pays....

" Gaz, pétrole, charbon : l’Afrique peut-elle désamorcer ses « bombes climatiques » ? - 2 juin 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1351065/societe/gaz-petrole-charbon-lafrique-peut-elle-desamorcer-ses-bombes-climatiques/
Quatre cent vingt-cinq mégaprojets d’extraction d’énergie fossile risquent de faire capoter les maigres espoirs d’éviter un chaos climatique. Pour l’Afrique, qui n’est responsable que d’une infime part des émissions de gaz à effet de serre et dont l’urgence est au développement, arrêter ces projets n’est pas forcément une priorité. Décryptage en infographies....




Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Empty Re: LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES 27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

Message  ndonzwau 4/8/2022, 6:43 pm

SI A CE STADE A BIEN Y REGARDER DE PRES LA VENTE DE BLOCS PÉTROLIERS ET GAZIERS PAR LA RDC VA D'ABORD BUTER A LA QUALITÉ DE L'OFFRE SAUCISSONNÉE PAR LES CRAINTES CLIMATOSCEPTIQUES AUTOUR !

La RDC a décidé d'exploiter intensément son pétrole et son gaz qui représentent à ses yeux une manne financière à saisir malgré les risques environnementaux qu lui sont liés ainsi que la campagne contre des ONG environnementales et malgré l'avenir incertain sur le moment où une exploitation sera effective et malgré aujourd'hui le discrédit collé à l'exploitation des énergies fossiles ; à brûle-pourpoint nous acceptons son choix. N'empêche que la mise aux enchères ouverte, se pose la question du nombre et de la qualité des acquéreurs possibles : si comme on le dit les majors ne vont pas se bousculer, repoussés par les appels au boycott des ONG environnementales, nous risquons d'avoir surtout les juniors mercenaires, peu fortunés et donc plus limités à débourser des sommes intéressantes pour honorer nos offres.

Au-delà de toutes ces craintes légitimes ou non, le souci de tout patriote est de s'interroger sur le bénéfice effectif que pourra apporter au peuple cette exploitation, nos dirigeants seront-ils enfin plus responsables ? Osons espérer qu'ils sauront tirer des leçons des gouvernances défaillantes passées pour faire mieux. Plus que les matières premières nous aurons toujours besoin des hommes responsables...



"Vente des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers : la Société civile craint des enchères hypothétiques et risquées - 2 Août 2022
= https://www.adiac-congo.com/content/vente-des-27-blocs-petroliers-et-3-blocs-gaziers-la-societe-civile-craint-des-encheres
Dans une lettre ouverte signée le 28 juillet et adressée au chef de l’Etat de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, en rapport avec la vente des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, la Société civile dit penser qu’« investir dans les fossiles maintenant est une option dépassée, parce que le monde a pris les engagements auxquels la RDC est partie prenante, notamment de migrer vers les énergies vertes ».

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? 20220802-ldm_2
Pour les ONG réunies au sein de la Dynamique Pole, les hydrocarbures ne pourront qu’accentuer les problèmes climatiques, conflits violents entre les ayants droit fonciers et les concessionnaires éventuels. « Pour nous, l’expansion du secteur comporte des risques d’endettement public que les générations futures devront payer considérant le fait que le monde s’éloigne de plus en plus de la consommation des combustibles fossiles », ont indiqué ces organisations.
Ces ONG ont, en outre, rappelé que dans son discours du mois de février de l’année en cours, le secrétaire général des Nations unies avait déclaré à la suite du rapport de Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) que « l’industrie des combustibles fossiles est une impasse pour l’humanité, pour la planète et pour les économies ». Pour ces structures, tenant compte du fait qu’un projet pétrolier entre la phase d’acquisition de bloc et le début de la production du brut varie généralement entre 7 et 18 ans, la RDC ne pourra commencer à exploiter les hydrocarbures pour lesquelles les enchères sont lancées aujourd’hui. Et de noter que la situation en Ukraine, qui motiverait la RDC à lancer une exploitation de grande envergure, n’est pas rassurante non plus, à partir du moment où l’on ne maîtrise pas les perspectives d’ici 2040.
La Société civile fait aussi savoir que la volatilité du marché pétrolier expose justement la RDC à des risques énormes et la théorie de risque des actifs échoués trouve largement sa place dans cette perspective. Elle voit, ensuite, hypothétique, voire illusoire le gain projeté à ce jour, étant donné que le rapport du boite de conseil Mckenzie démontre le développement des actifs pétroliers et gaziers en Afrique sont en moyenne de 15 à 20 % plus coûteux que celles des actifs pétroliers et gaziers mondiaux, et leur intensité en carbone est de 70 à 80 % supérieure

Apprendre des exemples des autres
Pour la Société civile, le Congo doit apprendre du Nigeria et des autres pays qui désinvestissent du fossile. « Aujourd’hui, des compagnies pétrolières comme Shell, Exxon, Chevron et Total commencent à liquider leurs actifs et à déplacer leurs activités au large des côtes ou à quitter le pays. C’est parce qu’elles savent ce qu’elles ont fait et ne veulent pas rendre compte de la destruction des communautés dont elles sont coupables. Elles savent aussi que dans l’océan, leurs impacts sont moins visibles et plus difficiles à contrôler », ont souligné ces ONG. Ces dernières ont aussi indiqué que maintenant, beaucoup de gouvernements se sont engagés dans un processus de réduire sensiblement l’exploitation des énergies fossiles (et même avec une régression vers zéro production) dans les années à venir. L’année dernière, font savoir ces organisations, trente-neuf pays et institutions se sont engagées à stopper les investissements publics (aux nouvelles) exploitations pétrolières et gazières et de promouvoir l’accès à l’énergie durable pour tous.

Des partenariats ne profitant pas à la RDC
Les ONG ont révélé, s’appuyant sur les expériences du secteur extractif de la RDC, que tous les partenariats aussi bien dans le secteur minier que pétrolier se sont fait dans une situation où le pays est en position de faiblesse. La conséquence en est, indiquent-elles, que tous ces partenariats n’ont pas bénéficié à la RDC, cette dernière ne maîtrisant pas son sous-sol. Pour ces organisations, les enchères pétrolières en vue de lancement les sont exactement dans les mêmes circonstances. « Il y a des risques qui se présentent qu’aucun investisseur sérieux ne pourra s’engager dans une transaction dont l’issue reste incertaine, aucune certification n’étant faite pour les gisements pétroliers des blocs concernés par ces appels d'offres. La probabilité est grande qu’il n’y ait que des sociétés juniors qui s’intéressent aux blocs, voire fictives sans capacité technique et financière, qui ne vont venir que pour des spéculations économiques comme cela a été le cas depuis 2007 », ont mentionné ces ONG, qui alertent que selon le New York Times, déjà, la compagnie pétrolière TotalEnergies a dit qu’elle ne prendrait pas part aux ventes  aux enchères.

Surestimation des bénéfices de l’exploitation des blocs pétroliers en RDC sans études probantes
Notant que dans beaucoup d’interviews, le ministre des Hydrocarbures parle des milliards de dollars de recette pour l’État congolais pour cette exploitation, ces ONG se demandent comment, dans le cas où cela serait vrai, le Congolais lambda pourrait-il en profiter ? « L’exploitation minière devait apporter beaucoup d’argent pour le pays, mais il se vit en RDC un contexte assez particulier dominé par la corruption, coulage des recettes et autres problèmes qui font que la majorité de Congolais n’en profite pas de ses richesses », ont-elles fait savoir. Et de relever que plus de 90% de Congolais n’ont pas l’accès à l’électricité, pour ne citer qu’un des milieux de manque de services publics et sociaux des Congolais, notant, en plus, que les recettes envisagées ne couvrent pas les coûts environnemental, socio-économique et climatique qui entraînent l’exploitation pétrolière.

Des chiffres avancés sans études
Dans la suite de ses questionnements, la Société civile se demande également comment, sans études probantes, le gouvernement est arrivé à définir les chiffres avancés comme bénéfice. Généralement, note-t-elle, cela est motivé par les entreprises qui y portent leurs intérêts. « Nous savons pour ce faire que les multinationales ne se soucient que de leurs profits et demandent à l’Etat congolais d’assurer les risques associés à l’exploitation pétrolière comme le font les compagnies pétrolières en Ouganda voisin, vu les incertitudes de ce secteur, l’expansion de l’exploitation pétrolière », ont souligné ces organisations qui pensent que ceci constituerait un grand risque d’endettement pour le pays.
Soulignant plusieurs autres considérations, concernant le bénéfice pour les populations congolaises de ces exploitations, ces organisations disent attendre du président de la République d’initier une étude d’analyses technico-économiques, sociales et environnementales, climatiques préalables qui démontre que l’exploitation des pétroles bénéficierait la RDC et ses enfants dans le moyen et long terme. « La ville de Moanda est la preuve que l’exploitation pétrolière et gazière ne peut apporter le développement et n’est peut être fait dans le respect de l’environnement. L'impact de l'exploitation pétrolière faite dans le bassin côtier au Kongo central ne semble pas être visible ni palpable d’abord sur l’économie nationale, et puis surtout le contenu local. Au contraire, ces activités d’extraction pétrolière ont un coût environnemental et social considérable pour les populations locales », ont souligné ces ONG.

A la suite de ces considérations et plusieurs autres sur les plans social, environnemental, économique et politique, la Dynamique Pole dit inviter le chef de l’Etat à surseoir le processus de mise aux enchères de ces blocs pétroliers et gaziers en vue, « le temps qu’une étude minutieuse puisse être menées pour que la RDC lève conséquemment des options liées à l‘exploitation de ses hydrocarbures en particulier et de la définition de sa politique de développement durable, de manière générale ».


"RDC: le Gouvernement envisage une contre-campagne face à la pression des ONG pour convaincre les pétroliers à répondre aux appels d'offres  - 27 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/27/rdc-le-gouvernement-envisage-une-contre-campagne-face-la-pression-des-ong-pour
Le Gouvernement congolais va mener une contre-campagne face à la campagne des organisations internationales et nationales de protection de l'environnement qui s'opposent au lancement d'appels d'offres de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. 
En conférence de presse ce mardi 26 juillet à Kinshasa, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu estime que la campagne des ONG et Mouvements sera de nul effet.

"Il y a une campagne contre nous. Nous aussi nous allons faire notre campagne pour essayer d'aller à gauche, à droite pour essayer de rassurer les investisseurs d'avoir confiance et qu'il ne faut pas se décourager", a déclaré Didier Budimbu.
Il rassure, encore une fois, que les nouvelles technologies seront utilisées afin de respecter l'environnement et la protection de la nature.
"Ceux qui sont dans le domaine depuis, ils savent qu'on ne va pas toucher aux tourbières, on ne va pas  pas décaper la terre. On va faire cela avec la nouvelle technologie et c'est ce qui est en train de se passer. C'est une campagne oui, mais nous sommes là pour rassurer", a-t-il poursuivi.
Le Gouvernement congolais va lancer les appels d'offres pour la vente de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers ce jeudi 28 juillet 2022. Ces blocs sont répartis comme suit : Trois dans le Bassin côtier,  Neuf dans la cuvette centrale,  onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine .

"La RD Congo ouvre sa forêt tropicale à la rente pétrolière - 27/07/2022
= https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220727-la-rd-congo-ouvre-la-porte-de-sa-for%C3%AAt-tropicale-pour-une-rente-p%C3%A9troli%C3%A8r
 
La République démocratique du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l'Amazonie. :copyright: Guerchom Ndebo, AFP  

"On ne va pas attribuer des blocs sans mener des études d’impact environnemental", a assuré à plusieurs reprises Didier Budimbu durant la conférence de presse de mardi. Son ministère a en outre indiqué que les progrès technologiques permettaient aujourd’hui de faire de l’exploration sans forcément mettre en péril l’environnement. Les forages peuvent dorénavant être faits avec une "précision chirurgicale" pour éviter d’affecter la tourbière, a insisté auprès du New York Times Tosi Mpanu Mpanu, négociateur pour la République démocratique du Congo sur les questions de climat et conseiller du ministre des Hydrocarbures.

Mais le gouvernement n’a pas fait que se défendre face aux accusations de préparer le terrain à une catastrophe écologique. Il s’est aussi montré très offensif : "Notre priorité n’est pas de sauver la planète" mais de générer de la croissance et réduire la pauvreté, a martelé Tosi Mpanu Mpanu. La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde avec 60 millions de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, [url=https://www.worldbank.org/en/country/drc/overview#:~:text=DRC is among the five,in SSA lives in DRC.]d’après un rapport de la Banque mondiale de 2018[/url].
Même son de cloche chez Didier Budimbu. "Quand on a de telles ressources, ce n’est pas pour s’en servir comme ornement, mais afin d’en faire profiter le pays et ses habitants", assure-t-il. Et d’ajouter : "Les gisements en hydrocarbures ne sont exploités qu’à 4,5 % de leur potentiel, ce qui fait froid dans le dos quand on sait toute la pauvreté qu’il y a dans notre pays."
Les autorités déplorent aussi une condamnation à deux vitesses. Le pays fait l’objet de vives critiques alors que Joe Biden peut aller demander à l’Arabie saoudite d’augmenter la production de pétrole sans que cela n’émeuve outre mesure les ONG, souligne le New York Times. Idem pour la Norvège qui, dans l’indifférence générale et un contexte de hausse des prix de l’énergie, a annoncé son intention d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole dans l’Arctique.

"Il ne faut pas non plus oublier le contexte politique en République démocratique du Congo", assure Richard Sufo Kankeu. Une élection présidentielle doit être organisée en 2023 et "la population sera forcément plus intéressée que de nouvelles routes soient construites et que les fonctionnaires soient payés, plutôt que le climat soit sauvé", affirme ce chercheur. La manne pétrolière pourrait alors devenir un bon argument électoral.
Reste que le gouvernement va rapidement se retrouver dans une situation inconfortable. C’est en effet à Kinshasa que vont débuter en septembre les travaux préparatoires pour la COP27 qui se déroulera ensuite en Égypte. Nul doute que la question du devenir de la forêt tropicale sera alors mise à nouveau sur la table.


"RDC : Des scientifiques démontrent qu'il est possible d'exploiter les blocs pétroliers et gaziers sans détruire l'environnement - 30/07/2022
= https://7sur7.cd/2022/07/30/rdc-des-scientifiques-demontrent-quil-est-possible-dexploiter-les-blocs-petroliers-et
Après la cérémonie officielle de lancement des appels d'offres sur les 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers du lac Kivu par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, la présidence de la République et le ministre des Hydrocarbures ont organisé des échanges scientifiques, ce vendredi 30 juillet, sur l'impact environnemental de ce processus.
Contrairement à ce que disent les ONG internationales dont Greenpeace, des géologues et environnementalistes ont affirmé qu'il est possible de mener des travaux d'exploration et d'exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers sans détruire l'environnement.
C'est notamment le point de vue développé par l'expert en matière environnementale, Tosi Mpanu Mpanu. Il a, d'entrée de jeu, souligné que la RDC est un pays avec une empreinte carbone négative. Elle est l'un des pays africains à faible taux d'émission de gaz à effet de serre, car sa biodiversité absorbe plus de C02 qu'elle n'en émet, a-t-il indiqué.
« De nos jours, il existe plusieurs méthodes qui permettent d'exploiter le pétrole et le gaz sans détruire l'environnement. Et puis, ce n’est pas l’exploitation du pétrole congolais qui empêchera qu’il y ait une grosse émission de gaz à effet de serre sur le plan mondial. L'Afrique a également droit à son développement. La RDC a pris l’engagement, dans le cadre des accords de Paris, de réduire ses émissions de 21% d’ici 2030. Le gros du profil des émissions de gaz à effet de serre de la RDC provient de la déforestation. Cette déforestation est due à certains facteurs qui reposent sur la pauvreté. Pour 100 millions de Congolais, seulement 9 à 10% ont accès à l’électricité et 90% des Congolais se tournent vers la forêt. L’exploitation pétrolière aujourd’hui pourra donner des moyens à l’Etat d’engager une action climatique et environnementale qui sera plus vertueuse. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a déclaré l'ambassadeur Mpanu Mpanu.
Ce point de vue a aussi été développé par plusieurs autres scientifiques dont le professeur Diemu Tshiband, doyen de la facture de Pétrole et Gaz de l'Université de Kinshasa. Dans les échanges avec le public, les experts du ministère des hydrocarbures ont démontré le sérieux que le gouvernement accorde au respect des normes environnementales dans la mise en œuvre du processus d’attribution des concessions pétrolières et gazières.
Ils ont aussi insisté sur la nécessité de veiller à ce que les soumissionnaires qui vont être sélectionnés aient effectivement les capacités financières requises, afin d'éviter les erreurs du passé.
« Pour éviter les débâcles connues dans le passé quant à l’attribution des blocs pétroliers, cette fois, le bloc pétrolier ou gazier ne sera accordé qu’à l’entreprise qui sera financièrement et techniquement capable de mener le projet de la phase d’exploration jusqu’à la phase d’exploitation proprement dite », a déclaré sur un ton ferme le secrétaire général aux Hydrocarbures.
En ce qui concerne la fiscalité, la cheffe de division, Josée Mongu Nzali, a précisé que le gouvernement n’aura droit qu’à plus ou moins 20% du revenu d’exploitation net. Pour préserver la future génération des probables impacts environnementaux, l’Etat a prévu, dans sa législation, 4,5% de revenus nets d’exploitation en faveur de celle-ci.
Rappelons que les appels d’offres ainsi lancés vont durer 6 mois pour les 27 blocs pétroliers et 3 mois pour les 3 blocs gaziers. Après cette étape, les offres présélectionnées seront examinées par le président de la République pour la sélection finale et sa publication. Les détails sur les blocs et les conditions d'éligibilité sont contenus dans les avis à manifestation d'intérêt publiés. 
= https://actualite.cd/2022/07/31/rdc-didier-budimbu-approuve-la-fiabilite-des-etudes-estimant-les-ressources-petrolieres


"RDC : un expert appelle l’État à sensibiliser les communautés sur la gestion des aires protégées - 28/07/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/07/28/actualite/environnement/rdc-un-expert-appelle-letat-sensibiliser-les-communautes-sur-la
"Félix Tshisekedi : « Nous devons exploiter nos ressources naturelles pour qu’elles contribuent à l’amélioration des conditions de vie de nos populations » - 28.07.2022,
= https://zoom-eco.net/a-la-une/felix-tshisekedi-nous-devons-exploiter-nos-ressources-naturelles-pour-quelles-contribuent-a-lamelioration-des-conditions-de-vie-de-nos-populations/
"RDC : Didier Budimbu approuve la fiabilité des études estimant les ressources pétrolières brutes du pays à hauteur de plus de 22 milliards de barils et 66 milliards de normo mètres cube de gaz - 31 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/31/rdc-didier-budimbu-approuve-la-fiabilite-des-etudes-estimant-les-ressources-petrolieres
= https://actualite.cd/index.php/2022/07/28/blocs-petroliers-la-rdc-promet-de-veiller-au-respect-de-lenvironnement


" Blocs pétroliers et gaziers: Claudel Lubaya dénonce l'opacité, la communication brouillée du gouvernement et estime que ce projet viole la législation portant règlement des hydrocarbures  - 28 juillet 2022
= https://actualite.cd/2022/07/28/blocs-petroliers-et-gaziers-claudel-lubaya-denonce-lopacite-la-communication-brouillee


"RDC : sortir du tout minier en misant sur le pétrole et le gaz « propres » - 29 juillet 2022
= https://afrique.latribune.fr/economie/2022-07-29/rdc-sortir-du-tout-minier-en-misant-sur-le-petrole-et-le-gaz-propres-926991.html
Le président Félix Tshisekedi lance 30 appels d’offres internationaux pour l‘exploitation de 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers dans le pays, soit 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de m3 de gaz. Objectif : accélérer le développement national et diversifier l’économie. Critiquées par les ONG, les autorités garantissent le respect des normes environnementales dans un pays où 85% du potentiel en hydrocarbures reste inexploré.
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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Rdc-petrole-tshisekedi  (Crédits : DR)    
Une nouvelle ère économique faite d'exploration pétrolière à grande échelle en République Démocratique du Congo (RDC) ? Kinshasa répond résolument par l'affirmative. Hier, jeudi 28 juillet, le président Félix Tshisekedi a personnellement lancé 30 appels à manifestation d'intérêt internationaux pour l'exploitation de 27 blocs pétroliers dans la forêt du bassin du Congo et trois blocs gaziers dans le Lac Kivu. Il s'agirait d'environ 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de m3 de gaz, selon les estimations du ministère de tutelle. Ici, l'objectif est clair : accélérer l'essor économique du plus grand pays francophone au monde, connu pour ses importantes richesses minières qui pèsent plus de 20% dans le PIB.

Faire face au contexte instauré par le conflit russo-ukrainien
« Ce lancement d'appels d'offres est le témoin de notre volonté à mettre nos potentialités au service du développement de notre pays, ceci dans un contexte où les ressources fossiles y compris le pétrole brut et le gaz sont replacés au centre des enjeux de paix et de stabilité en raison du conflit russo-ukrainien », a déclaré le président congolais.
Depuis la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie en effet, les chaines d'approvisionnement en pétrole et gaz dans le monde ont été bousculées. Plusieurs pays européens se sont d'ailleurs tournés vers certains pays africains. Et alors que le conflit russo-ukrainien ne donne pas encore des signaux d'apaisement, l'incertitude qui plane fait émerger des opportunités pour les pays producteurs d'hydrocarbures. Parallèlement, les pays importateurs de ces ressources comme la RDC doivent casser leurs tirelires pour s'approvisionner dans un contexte d'inflation mondiale.
Rappelant que 48 ans après les premières explorations pétrolières en RDC, le pays ne produit qu'environ 23 000 barils par jour, alors que « 85% du potentiel national en hydrocarbures reste inexploré et inexploité », Félix Tshisekedi identifie les facteurs ayant entravé l'essor de ce secteur. D'abord le fait que « le pays avait misé sur le tout minier, reléguant ainsi au second plan d'autres branches de l'industrie extractive », mais aussi le problème de gouvernance auquel il prévoit de s'attaquer.
« Il était temps que nous nous ressaisissions et que nous emboitions le pas de ces nations qui, avant nous, ont pu faire de leurs dotations aux hydrocarbures de véritables fers de lance de leurs économies », a déclaré le président congolais qui avait notamment à ses côtés, le ministre des Hydrocarbures de la Guinée équatoriale -gros producteur d'Afrique centrale- Gabriel Mbaga Obiang Lima.

De quoi « enrichir » les firmes étrangères selon ONG
Depuis que ce projet d'appels d'offres est annoncé, plusieurs ONG l'ont décrié, dénonçant le risque que représente l'exploitation des énergies fossiles pour l'environnement dans le contexte mondial de changements climatiques. Ce jeudi, l'antenne Afrique de Greenpeace en a rajouté une couche. « La vente de blocs pétroliers dans la forêt du bassin du Congo au plus offrant ne fera qu'enrichir les pays étrangers. Cela n'améliorera pas la vie du peuple congolais », a tweeté l'ONG, appelant à la signature d'une pétition.

Une exploration et une exploitation propres, la promesse de Tshisekedi
A Kinshasa, Tshisekedi se veut rassurant. Reconnaissant le « rôle central » de la RDC dans la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, il a insisté sur le fait que l'ambition pétrolière et gazière congolaise « ne constitue en aucun cas un reniement des engagements auxquels nous avions souscrit à l'international, bien au contraire ». Il promet notamment des études approfondies et des travaux sous surveillance technologique, afin de garantir la protection de l'environnement, de la faune et de la flore, mais aussi des écosystèmes et des équilibres écologiques. En d'autres termes, le président congolais promet une exploration et une exploitation propres du pétrole et du gaz.
Et d'après lui, l'exploitation des blocs d'hydrocarbures ne serait qu'une étape dans la stratégie de la RDC qui ambitionne d'aboutir, grâce à des partenariats avec ses pays frontaliers, à la construction d'infrastructures -dont des pipelines- qui permettraient l'approvisionnement d'autres marchés régionaux.

Jusqu'où iront les divergences sur les énergies fossiles en Afrique ?
L'exploitation pétrolière et gazière en Afrique fait l'objet de tensions ces derniers mois, surtout depuis qu'une vingtaine de gouvernements et d'institutions ont décidé d'arrêter le financement des énergies fossiles sur le continent à partir de fin 2022. Une résolution à laquelle de nombreux pays producteurs africains n'adhèrent pas, estimant que l'Afrique -faible émetteur de gaz à effet de serre- ne devrait payer pour les dégâts causés par les nations occidentales au moment où le continent a un besoin criard d'industrialisation. Tout comme Tshisekedi aujourd'hui, plusieurs leaders africains défendaient en mars dernier au Nigeria, la possibilité d'une exploitation des hydrocarbures respectueuse de l'environnement. A la veille de la COP27 en Egypte et au moment où de nombreux pays occidentaux cherchent à sécuriser leur approvisionnement en hydrocarbures, le sujet pourrait davantage revenir au centre des débats.


"RDC : plus de 100 000 personnes signent une pétition contre l’exploitation du pétrole - 3 août 2022
= https://www.afrik21.africa/rdc-plus-de-100-000-personnes-signent-une-petition-contre-lexploitation-du-petrole/
= https://www.agenceafrique.com/35045-greenpeace-demande-aux-geants-petroliers-de-boycotter-la-vente-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-par-la-rdc.html
= https://lequotidien.cd/blocs-petroliers-et-gaziers-la-dynamique-pole-appelle-felix-tshisekedi-a-surseoir-les-appels-doffres/


"Vente aux enchères de blocs pétroliers et gaziers/RDC : Alain Lubamba félicite Félix Tshisekedi - 2 août 202
= https://www.laprosperite.online/index.php/politique/21-a-chaud/12297-vente-aux-encheres-de-blocs-petroliers-et-gaziers-rdc-alain-lubamba-felicite-felix-tshisekedi


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"RDC: DOSSIER VENTE DES BLOCS PETROLIERS ET GAZIERS/EVE BAZAIBA, BUDIMBU ET KATEMBWE FACE A LA PRESSE - 30 juil. 2022




Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Empty Re: LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES 27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

Message  ndonzwau 15/8/2022, 4:39 pm

"


"Exploration pétrolière en RDC: aubaine économique ou catastrophe écologique? - 19 aout 2021
= https://naturaljustice.org/exploration-petroliere-en-rdc-aubaine-economique-ou-catastrophe-ecologique/
 
LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Democratic-Republic-of-Congo-Logging_Photo-by-CIFOR  

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a récemment rendu un bilan alarmant sur l’évolution du climat. Ce rapport indique que les températures ont, de manière générale, augmenté de 1,1°C depuis le début de l’ère industrielle. Certains experts craignent que le seuil critique de 1,5°C que les Etats s’étaient engagés à ne pas dépasser en signant l’accord de Paris, soit déjà atteint d’ici 2030, malgré tout effort d’atténuation des risques du changement climatique. Les concentrations dans l’air de méthane et de dioxyde de carbone émis par la combustion de combustibles fossiles, sont les premières causes du réchauffement climatique. Il est donc nécessaire d’intervenir immédiatement pour diminuer notre production à gaz à effet de serre, surtout de dioxyde de carbone et de méthane. 
De plus, ces dernières décennies ont prouvé que nous ne sommes pas à l’abri de catastrophes écologiques causées par des déversements importants de pétrole dans nos eaux. Les exemples sont multiples, que ce soit en Amérique, en Europe ou encore en Afrique. Pour n’en citer que quelques-uns, un oléoduc accidenté à donné lieu à un déversement de pétrole qui a pris feu dans le golfe du Mexique le mois dernier, et plus tôt dans l’année, des tonnes de goudron noir se sont déversées dans la mer méditerranéenne suite à une fuite dans un pétrolier.
Il va sans dire que les dégâts causés par ces accidents prendront des années à être résorbés.
Malgré l’urgente nécessité de changer de paradigme énergétique, et les risques environnementaux et sociaux énormes que représente l’extraction de pétrole et de gaz, des projets d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière dits ‘de développement’ continuent à émerger un peu partout dans le monde ignorant les chiffres alarmants présentés dans les derniers rapports du GIEC.
Malheureusement, ce n’est pas tout. La République Démocratique du Congo (RDC), extrêmement riche en ressources naturelles, prévoit de lancer un appel d’offres d’ici la fin de l’année 2021 portant sur 16 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers en vue de développer son secteur d’hydrocarbures. Dans le contexte congolais actuel, cela ne constitue pas une bonne nouvelle pour l’environnement et les communautés locales ainsi que les peuples autochtones. En effet, la RDC souffre de déforestation alarmante et connaît déjà plusieurs cas de communautés locales et de peuples autochtones ayant perdu leurs terres et leurs sources de subsistance à cause de soi-disant ‘projets de développement’.

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? DRC-Virunga_National_Park-119501

La RDC, située en Afrique centrale, constitue le deuxième plus grand pays d’Afrique, après l’Algérie. Elle abrite une des plus importantes forêts tropicales au monde, couvrant la moitié de sa superficie totale. Cette forêt est aussi considérée comme le deuxième poumon vert de la planète, après la forêt amazonienne. Rien qu’en 2020, la RDC a perdu 1,31 million d’hectares de forêt naturelle d’après Global Forest Watch.
La RDC est également un des pays les plus riches au monde en ressources naturelles. La répartition actuelle des ressources et des terres en RDC est non seulement le résultat des récentes guerres (de 1996-1997 et 1998-2003) qui ont déplacé des milliers de personnes et qui ont empiré la lutte foncière, mais surtout des institutions mises en place lors de la colonisation belge. Les autorités belges ont fait de la RDC un pays dont l’économie est essentiellement basée sur l’exportation dans lequel les industries extractives et agroalimentaires jouent un rôle primordial.
La RDC figure parmi les plus grands producteurs et exportateurs de cobalt, de cuivre et de diamants. Elle contribue également aux marchés mondiaux d’une dizaine d’autres minerais. La RDC contient aussi d’importantes concentrations d’hydrocarbures dans ses sols, et prévoit de lancer un appel d’offres international d’ici la fin de 2021 portant sur 16 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers en vue de développer ce secteur, menaçant les parcs nationaux de la Salonga et des Virunga destiné à la conservation de la nature. Ces projets miniers et d’hydrocarbures non seulement sont nocifs pour l’environnement mais aussi, sont responsables pour l’extradition et le déplacement de communautés locales et de peuples autochtones.
En 2019, 10 000 mineurs artisanaux dans la province du Lualaba ont été expulsés de leurs territoires pour permettre l’exploitation minière à grande échelle. Bien que ces mineurs artisanaux se soient retrouvés sans terres et dépourvus de leurs moyens de subsistance, ils n’ont été compensés d’aucune manière par la suite malgré l’adoption d’une nouvelle loi du code minier en 2018 reconnaissant l’obligation pour les titulaires des droits miniers d’indemniser, de compenser et de réinstaller les communautés locales déplacées par des activités minières (article 281). Néanmoins, comme le montre le cas des mineurs artisanaux de Lualaba, la mise en œuvre de cette loi reste incomplète.

De manière similaire, la loi de 2015 portant régime général des hydrocarbures prévoit que les contractants seront tenus responsables pour les impacts environnementaux et sociaux liés aux activités d’exploration et d’exploitation. Néanmoins, ces dispositions restent vagues et risquent de ne pas avoir d’effet en pratique. De plus, comme démontré ci-dessus, même lorsque la Loi fait preuve d’innovation en matière sociale et environnementale, elle est rarement dûment appliquée. 
Bien que la RDC fasse déjà face à divers problèmes environnementaux et sociaux d’ampleur considérable, le gouvernement actuel continue de percevoir le développement du secteur congolais d’hydrocarbures comme futur contributeur à la croissance économique du pays, ignorant pleinement les risques à court et long terme.
Néanmoins, tout n’est pas perdu et il est encore temps d’empêcher l’exploration et l’exploitation de pétrole en RDC là où une fuite de pétrole aurait les conséquences les plus dévastatrices, notamment les parcs nationaux qui contribuent à la préservation de la biodiversité, des écosystèmes ainsi que des forêts.

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Par exemple, suite à la mobilisation de personnes concernées et d’organisations non gouvernementales dont WWF, le projet d’exploitation pétrolière situé en partie sur le parc de la Salonga a déjà été abandonné. Le même résultat pourrait être atteint pour le parc national des Virunga qui demeure menacé. Pour en savoir plus sur le parc des Virunga et les effets que l’exploration et l’exploitation pétrolière auraient sur l’environnement du parc national, 350.org a produit un court-métrage appelé Fossil Fuel Free Virunga. Tout un chacun peut également signer la pétition lancée par la même organisation, afin de demander au gouvernement congolais de ne pas distribuer des permis d’exploration de pétrole sur ce territoire.
Bien que l’exploitation pétrolière soit perçue comme une aubaine économique par les autorités congolaises, cette entreprise est en réalité incompatible avec tout effort visant à prévenir les dommages irréversibles causés par le changement climatique et les catastrophes d’origine humaine.
La population congolaise est déjà confrontée à de sérieux défis sociaux et environnementaux que le gouvernement peine à adresser à lui seul. Sachant cela, autoriser l’exploration pétrolière et gazière sur le territoire congolais serait non seulement irrationnelle mais aussi insensible envers toutes les personnes qui en subiront les conséquences écologiques.


"Blocs pétroliers et gaziers congolais: « l’urgence d’accélérer le processus, il y a une fenêtre d’opportunités qui va se refermer avec le temps » - 15 août 2022
= https://actualite.cd/2022/08/15/blocs-petroliers-et-gaziers-congolais-lurgence-daccelerer-le-processus-il-y-une-fenetre
La RDC a lancé des appels d'offre pour l'attribution des droits sur 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers depuis le 28 juillet. De son côté, l'organisation environnementale Greenpeace insiste pour que les majors du pétrole et du gaz s'abstiennent d'acheter des droits sur ces actifs mis aux enchères par les autorités congolaises.
« Il y a une fenêtre d’opportunités qui va se refermer avec le temps. Nous sommes résolument engagés vers une démarche qui vise à mettre fin au pétrole, aller vers les énergies renouvelables dans les modes de transformation, de consommation, de production, de transport, etc. », a expliqué à ACTUALITE.CD l’expert climat Tosi Mpanu Mpanu.
Les blocs pétroliers concernés sont repartis dans plusieurs régions du pays: trois dans le bassin côtier, neuf dans la Cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.
« L’idéal pour l’environnementaliste que je suis, c’est que le pétrole reste sous le sol. Cependant, même si nous en tant que RDC nous le gardons sous le sol, le pétrole va être produit ailleurs. La RDC a le droit de saisir cette opportunité. Il y a une demande. La RDC vend bien ses minerais. Ces minerais ont un impact environnemental. Pourquoi on doit pointer la RDC du doigt pour le pétrole », ajoute t-il.
« Les cartes officielles montrent que neuf d'entre eux" sont situés dans des zones protégées, a réagi Greenpeace.
« L’intention n’est pas de sécher les tourbières ou de forer dans le parc. L’intention est de sceller des partenariats non pas de gré à gré comme à l’époque, mais à la suite d’appel d’offres. Les meilleures offres auront accès à ces offres pour faire évaluation de ce potentiel. Cependant aujourd’hui, il y a certains qui veulent nous denier ce droit. Sur quelle base? Paternalisme anachronique », s’est une fois de plus interrogé Tosi Mpanu Mpanu.
Suivre l’intégralité de l’Interview avec Tosi Mpanu Mpanu en cliquant ici.


"La République démocratique du Congo met aux enchères ses forêts tropicales - 13:08:2022
= https://www.watson.ch/fr/international/r%C3%A9publique%20d%C3%A9mocratique%20du%20congo/745463286-republique-democratique-du-congo-rdc-mise-aux-encheres-de-forets-tropicales
= fr/international/république démocratique du congo/745463286-republique-democratique-du-congo-rdc-mise-aux-encheres-de-forets-tropicales
Elle est le dernier bastion des gorilles de montagne, l'habitat des okapis et l'un des principaux réservoirs de CO₂ dans la lutte contre le changement climatique, mais aujourd'hui la forêt tropicale du bassin du Congo est menacée.
Une partie de la forêt tropicale doit disparaître pour permettre aux investisseurs internationaux d'exploiter le pétrole et le gaz naturel en [url=https://www.watson.ch/fr/R%C3%A9publique d%C3%A9mocratique du Congo/]République démocratique du Congo[/url] (RDC).
Les conséquences pour l'homme et l'environnement ne sont pas prévisibles.

Pourquoi est-elle si importante?
Le bassin du Congo abrite la deuxième plus grande zone de forêt tropicale continue de la planète: elle couvre 1,7 million de kilomètres carrés – ce qui correspond à un quart de la forêt tropicale restante dans le monde. De plus, la forêt tropicale du bassin du Congo abrite la plus grande tourbière tropicale du monde.
Les forêts s'étendent sur des parties de six pays de la grande région d'Afrique centrale: le Cameroun, le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine.

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Forêt tropicale autour de la rivière Dzanga, dans le bassin du Congo.Bild: imago

Abritant plus de 10 000 espèces de plantes, dont 30% sont endémiques, la forêt tropicale est unique avec 1000 espèces d'oiseaux indigènes et quelque 700 espèces de poissons. A titre d'exemple, plus de 400 espèces de mammifères ont été recensées dont des «éléphants de forêt» africains et l'okapi qui est endémique dans les forêts du nord-est. Région exceptionnelle, le bassin du Congo abrite plus de primates que n'importe quel autre endroit au monde, dont des chimpanzés ou des gorilles de montagne et de plaine.

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Les gorilles de montagneBild: AP/AP

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Deux okapis dans la forêt du CongoBild: imago

Le plan de la République démocratique du Congo
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a déclaré le 28 juillet:
«Nous ne devons plus nous contenter de simplement chanter les ressources naturelles de notre pays pour une durée indéterminée. C'est à nous de les exploiter»
Et c'est ainsi que le gouvernement a lancé des appels d'offres de leasing pour 3 parcelles de gaz et 27 parcelles de pétrole. Sous ces parcelles, on estime qu'il y a environ 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de mètres cubes de gaz, comme l'écrit The africareport. Les parcelles devraient être vendues au plus offrant lors d'une vente aux enchères.
Lors de l'annonce de la vente en mai, le ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu, a déclaré que le pays produisait actuellement 25 000 barils de pétrole par jour. Or, le sol pourrait en produire un million par jour, soit quarante fois plus. Aux prix actuels, cela représenterait l'équivalent de 32 milliards de dollars par an.
Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures explique:
«Il est inacceptable qu'un secteur aussi lucratif, qui pourrait jouer un rôle important dans l'économie du pays, ne soit exploité qu'à 4,5% de son potentiel»
En effet, seuls 6% environ des recettes publiques de la RDC proviennent actuellement des hydrocarbures fossiles. Cette situation doit maintenant changer. Les autorités prévoient d'augmenter la part de ce secteur à 40% à l'avenir – et de hisser ainsi le pays au niveau des grands producteurs de pétrole. Pour ce faire, des contrats de partage de la production seront signés avec des investisseurs.
Toutefois, on ne saura pas combien d'argent la RDC peut réellement tirer de ces contrats tant que des études sismiques n'auront pas été réalisées.
La procédure de vente aux enchères débutera en août. Les autorités ont même prévu de se rendre aux Etats-Unis, aux [url=https://www.watson.ch/fr/Emirats arabes unis/]Emirats arabes unis[/url] (EAU) ainsi qu'en Suisse, afin de promouvoir directement la richesse des parcelles auprès des investisseurs potentiels, écrit The africareport.

Décision liée à la guerre en Ukraine
La décision de la RDC de libérer les dépôts de pétrole et de gaz est une volte-face: il y a huit mois encore, lors du sommet mondial sur le climat à Glasgow, le président Félix Tshisekedi signait un accord de dix ans pour la protection de la forêt tropicale dans le bassin du Congo. Cet accord comprenait des engagements financiers de 500 millions de dollars dans les cinq premières années pour la RDC.
Félix Tshisekedi, le président de la RDC, lors de la conférence sur le climat COP26 à Glasgow, novembre 2021.Bild: keystone
Mais depuis, les priorités de l'opinion publique mondiale se sont modifiées: l'invasion de l'Ukraine par la Russie a fait exploser les prix du pétrole et du gaz. En Europe, on appelle à économiser le gaz naturel. Dans le même temps, la Norvège augmente sa production de pétrole avec des projets de nouveaux forages offshore. Et le président américain [url=https://www.watson.ch/fr/Joe Biden/]Joe Biden[/url] a attiré l'attention sur la nécessité d'extraire du pétrole lors de son voyage au Proche-Orient en Arabie saoudite.
Le Congo a pris note de chacun de ces événements mondiaux, a déclaré Tosi Mpanu Mpanu, conseiller du ministre des Hydrocarbures, au [url=https://www.watson.ch/fr/New York/]New York[/url] times.
Et il explique que le seul objectif est de tirer suffisamment de revenus des hydrocarbures fossiles pour lutter contre la pauvreté dans le pays. La responsable de la campagne forestière de Greenpeace dans le bassin du Congo, Irene Wabiwa, s'inscrit en faux contre cette affirmation. Elle affirme que les revenus générés par les forages pétroliers et gaziers ne permettront jamais de réduire la pauvreté dans le pays, mais qu'ils rapporteront beaucoup d'argent à quelques-uns.

«Economisez du gaz pour un hiver sûr», peut-on lire au-dessus de la tête de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, alors qu'ils s'expriment lors d'une conférence de presse sur le fait que les Etats membres de l'Union européenne (UE) devraient réduire leur consommation de gaz de 15% au cours des prochains mois.Bild: keystone

La double morale
L'action de la RDC met en lumière un double standard que de nombreux dirigeants politiques du continent africain ne cessent de dénoncer et qui peut se résumer à peu près ainsi: les pays occidentaux ont bâti leur prospérité sur les combustibles fossiles. Pourquoi ces pays peuvent-ils exiger que l'Afrique renonce à l'exploitation de ses réserves de charbon, de pétrole et de gaz pour protéger tous les autres? Et si les pays africains le font, qu'obtiennent-ils en retour?
En s'appuyant sur ce discours, de nombreux fonctionnaires congolais estiment que leur pays a désormais la priorité sur les besoins du monde. Mpanu l'exprime ainsi au New York times:
«Il est peut-être temps que nous soyons mis sur un pied d'égalité et indemnisés»
Tosi Mpanu Mpanu, conseiller du ministre des Hydrocarbures
Mpanu estime que la RDC a payé ses «taxes climatiques». En effet, le pays aurait autorisé l'extraction de minéraux et de terres rares, essentiels à l'industrie des énergies renouvelables. Et c'est ce qu'il déclare au New York times:
«Nous faisons partie de la solution, mais la solution passe aussi par l'utilisation de nos ressources pétrolières»

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? 7983833207459174
En 2012, selon la Banque mondiale, 77% de la population de la RDC vivait avec moins de deux dollars par jour.Bild: keystone

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Les habitants de la RDC comptent parmi les plus pauvres du monde. En 2016, une enquête du gouvernement congolais a révélé que 79% des enfants souffraient de malnutrition et que 82% n'avaient pas accès aux soins médicaux.image: keystone

Des animaux et des hommes
Les parcelles de pétrole et de gaz, qui sont maintenant mises aux enchères, s'étendent sur des sols tourbeux humides ainsi que sur le parc national des Virunga – la plus importante zone de protection des gorilles au monde.
Les sols tourbeux humides sont des piliers importants de la protection du climat, car ils fixent d'énormes quantités de dioxyde de carbone (CO₂) nuisible au climat.
Mais les forages pétroliers drainent les tourbières et finissent par les décomposer, libérant ainsi le dioxyde de carbone qu'elles contiennent. C'est pourquoi Irene Wabiwa, qui dirige la campagne forestière de Greenpeace à Kinshasa dans le bassin du Congo, déclare au New York times:
«Si le pétrole est exploité dans ces régions, nous devons nous attendre à une catastrophe climatique mondiale à laquelle nous assisterons tous impuissants»
Irene Wabiwa, Greenpeace Kinshasa
Le Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor) estime pour le Washington post que la quantité de dioxyde de carbone stockée dans les sols tourbeux du bassin du Congo équivaut aux émissions de CO₂ des Etats-Unis pendant 20 ans.
Si ces énormes quantités de dioxyde de carbone étaient libérées dans l'atmosphère en très peu de temps, une sorte de point de basculement pour le climat mondial pourrait être atteint, avertit Susan Page, professeur de géographie à l'université de Leicester, dans le New York times.

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Forêt tropicale en République centrafricaine.image: imago

Les organisations environnementales et de défense des droits de l'homme sont par conséquent en colère contre la décision de la RDC de mettre aux enchères les parcelles de pétrole et de gaz. Elles soulignent que les forages pétroliers entraîneraient un risque considérable pour l'Afrique - étant donné que le continent est déjà comparativement durement touché par les effets du changement climatique.
Outre la libération de dioxyde de carbone, de vastes zones de forêt tropicale risquent d'être détruites, car elles devraient céder la place à la construction de la route. L'habitat des gorilles serait ainsi fortement décimé - et les hommes seraient également menacés: les membres des tribus Mbuti et Baka, qui vivent dans les forêts du bassin du Congo, pourraient être évincés ou expulsés.

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Membres de la tribu Mbuti, lors d'un rituel traditionnel, 2011Bild: imago

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Membres de la tribu Mbuti: une mère et ses enfants, 2011Bild: imago

Les poumons de la terre

Les forêts tropicales humides sont considérées comme les «poumons de la Terre», car leurs sols tourbeux humides fixent non seulement le dioxyde de carbone, mais les forêts «avalent» une grande quantité de méthane (CH₄) nuisible au climat en libérant du protoxyde d'azote (N₂O), qui fixe le méthane. De nouvelles données de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dressent, toutefois, un tableau différent pour le bassin du Congo.
De 2016 à 2020, des chercheurs ont mesuré les flux de gaz dans le bassin du Congo - et sont arrivés à la conclusion que les modèles connus ne sont pas applicables au bassin du Congo. Certes, le principe connu s'applique aux forêts pluviales de montagne et de plaine du bassin du Congo, mais les forêts marécageuses libéreraient du méthane pendant la phase d'inondation périodique, annulant ainsi la capacité d'abaissement des forêts pluviales de montagne et de plaine.
«La forêt tropicale congolaise, considérée dans son ensemble, semble être une source de méthane»
L'EPFZ
Pour le président Tshisekedi, l'importance de son pays comme rempart contre le réchauffement climatique n'est pour l'instant que secondaire. Car les prochaines élections présidentielles en RDC ont déjà lieu dans 18 mois – Tshisekedi est candidat à un nouveau mandat. Et quoi de mieux que des promesses électorales pour assainir définitivement le budget de l'Etat en difficulté? Car les gorilles ne remplissent pas de bulletins de vote.



"Mise aux enchères des blocs pétroliers : les dessous de la controverse - Po na Gec - |05/08/2022
= https://podcast.ausha.co/po-na-gec/mise-aux-encheres-des-blocs-petroliers-les-dessous-de-la-controverse
Description
Le 28 juillet 2022, le gouvernement congolais a annoncé des avis à manifestation d’intérêt pour des appels d’offres sur l’attribution des droits d’hydrocarbures en RDC. Au total, 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers sont mis aux enchères pour le droit d’exploration. Cet appel d’offres, qui doit se clôturer le 30 avril 2023, a créé une controverse : à l’intérieur de certains blocs on retrouve des aires protégées ainsi que des tourbières – des réserves de carbone qui, si elles sont perturbées, pourraient faire échapper plus d’un milliard de tonnes de carbone dans l’atmosphère. Mais le gouvernement de la RDC dit vouloir et avoir le droit de développer cette ressource pour le bien de la population congolaise. Qu’en est-il du débat entre pro-pétrole et pro-environnement ?

Bonjour !
Je suis Joshua Walker, le directeur de programme du Groupe d’étude sur le Congo, un centre de recherche indépendant basé à l’Université de New-York qui travaille avec Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC. Bienvenue dans ce 23e épisode de la saison 2 de Po Na GEC, notre capsule audio qui décrit et analyse chaque semaine un sujet de l’actualité congolaise.

L’appel d’offres publié par le gouvernement congolais fin juillet sollicite des propositions des sociétés pétrolières et gazières pour l’exploration de 30 blocs afin de déterminer s’il y a du pétrole et si ce serait rentable de l’exploiter. Par la suite, les candidats retenus auront le droit de convertir les permis d’exploration en permis d’exploitation.

Pour certains membres de la société civile congolaise et internationale, il s’agit d’un désastre environnemental planétaire à venir. Pour eux, même si les blocs ne finissent pas par être exploités, l’exploration aura tout de même des conséquences : déforestation, destruction des habitats des espèces protégées, perturbations des communautés riveraines… De son côté, le gouvernement assure que les aires protégées ainsi que les tourbières ne seront pas touchées, qu’il existe des technologies de pointe qui permettent des opérations « chirurgicales » pour explorer sans impact environnemental important.
De plus, le gouvernement s’oppose par principe à toute tentative d’empêcher la RDC à développer ses propres ressources naturelles, pour son propre développement. D'autant qu'en vertu de la résolution 1803 de l'Assemblée générale de l'ONU consacrant la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, la RDC a le droit d'explorer cette piste. Surtout que l’engagement de la communauté internationale et des pays pollueurs en particulier, notamment lors du sommet COP 26, à compenser des pays comme la RDC pour la protection de son environnement, tarde à se concrétiser. Ainsi la RDC se trouve dans une situation où l’exploitation pétrolière est potentiellement plus rentable à long terme que le financement climatique pour protéger ces terres, tant que les engagements de la communauté internationale ne seront pas respectés.

Trois questions importantes se posent, cependant, à l’égard de cette mise aux enchères. Premièrement, les critiques de cet appel d’offres s’interrogent sur la gouvernance. Jimmy Munguriek Ufoy, du Cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles, fait la comparaison avec le secteur minier : « Si l’exploitation minière n’a pas développé le pays, penser que ce sont ces blocs pétroliers qui vont le faire, c’est rêver. » Comment la RDC éviterait-elle de pareils problèmes de gouvernance dans le secteur pétrolier ? S’agit t-il simplement d’une opportunité pour les politiques de se faire des fonds pouvant notamment financer leurs campagnes électorales ?
Deuxièmement, la production du pétrole nécessite également de gros investissements en infrastructures pouvant le transporter à des ports pour exportation. La création de ces infrastructures en RDC prendrait des années et coûterait des milliards de dollars. Quel est le plan pour ses infrastructures et sont-elles réalisables ?
Troisièmement, la mise aux enchères de ces blocs serait-elle aussi un moyen pour la RDC de mettre la pression sur les bailleurs de fonds afin qu’ils respectent leurs engagements de financement contre le changement climatique ?

En attendant les réponses à ces questions dans les mois à venir, vous pouvez recevoir Po Na GEC chaque vendredi sur votre téléphone en envoyant le mot « GEC » ou « Ebuteli » au + 243 894 110 542. À bientôt !



"Mise aux enchères des blocs pétroliers : les dessous de la controverse - 09.08.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-108806_mise_aux_encheres_des_blocs_petroliers_les_dessous_de_la_controverse.html

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Bloc_petroliers_22_5412_jpg_640_350_1

Le 28 juillet 2022, le gouvernement congolais a annoncé des avis à manifestation d’intérêt pour des appels d’offres sur l’attribution des droits d’hydrocarbures en RDC. Au total, 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers sont mis aux enchères pour le droit d’exploration
.
Cet appel d’offres, qui doit se clôturer le 30 avril 2023, a créé une controverse. Car à  l’intérieur de certains blocs, on retrouve des aires protégées ainsi que des tourbières. Il s’agit des réserves de carbone par exemple. Si elles sont perturbées, elles pourraient faire échapper plus d’un milliard de tonnes de carbone dans l’atmosphère.

Mais le gouvernement de la RDC dit vouloir et avoir le droit de développer cette ressource. Et c’est pour le bien de la population congolaise. Qu’en est-il du débat entre pro-pétrole et pro-environnement ?
L’appel d’offres publié par le gouvernement congolais fin juillet sollicite des propositions des sociétés pétrolières et gazières pour l’exploration de 30  blocs dont 27 blocs pétroliers. Afin de déterminer s’il y a du pétrole et si ce serait rentable de l’exploiter. Par la suite, les candidats retenus auront le droit de convertir les permis d’exploration en permis d’exploitation.

Désastre environnemental

Pour certains membres de la société civile congolaise et internationale, il s’agit d’un désastre environnemental planétaire à venir. Pour eux, même si les blocs ne finissent pas par être exploités, l’exploration aura tout de même des conséquences. C’est, par exemple, la déforestation, destruction des habitats des espèces protégées, perturbations des communautés riveraines. De son côté, le gouvernement assure que les aires protégées ainsi que les tourbières ne seront pas touchées. Qu’il existe des technologies de pointe qui permettent des opérations « chirurgicales ». Et permettront d’explorer sans impact environnemental important.
De plus, le gouvernement s’oppose par principe à toute tentative d’empêcher la RDC à développer ses propres ressources naturelles. Car c’est pour son propre développement. D’autant qu’en vertu de la résolution 1803 de l’Assemblée générale de l’ONU consacrant la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, la RDC a le droit d’explorer cette piste. Surtout que l’engagement de la communauté internationale et des pays pollueurs en particulier, notamment lors du sommet COP 26, à compenser des pays comme la RDC pour la protection de son environnement, tarde à se concrétiser. Ainsi, la RDC se trouve dans une situation où l’exploitation pétrolière est potentiellement plus rentable à long terme que le financement climatique pour protéger ces terres. Et c’est tant que les engagements de la communauté internationale ne seront pas respectés.

Des gros investissements

Trois questions importantes se posent, cependant, à l’égard de cette mise aux enchères. Premièrement, les critiques de cet appel d’offres s’interrogent sur la gouvernance. Jimmy Munguriek Ufoy, du Cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles, fait la comparaison avec le secteur minier. « Si l’exploitation minière n’a pas développé le pays, pensez-vous que ce sont ces blocs pétroliers qui vont le faire, c’est rêver. ». Comment la RDC éviterait-elle de pareils problèmes de gouvernance dans le secteur pétrolier ? S’agit-il simplement d’une opportunité pour les politiques de se faire des fonds pouvant notamment financer leurs campagnes électorales ?
Deuxièmement, la production du pétrole nécessite également de gros investissements en infrastructures. Car, il faut des moyens pour transporter à des ports pour exportation. La création de ces infrastructures en RDC prendrait des années et coûterait des milliards de dollars. Quel est le plan pour ses infrastructures et sont-elles réalisables ?
Troisièmement, la mise aux enchères de ces blocs serait aussi un moyen pour la RDC de mettre la pression sur les bailleurs de fonds afin qu’ils respectent leurs engagements de financement contre le changement climatique.


"Blocs pétroliers en RDC : nous estimons que les humains valent plus que les gorilles, répond Patrick Muyaya au sujet du parc des Virunga - Août 05, 202
= https://www.desknature.com/2022/08/05/blocs-petroliers-en-rdc-nous-estimons-que-les-humains-valent-plus-que-les-gorilles
Le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya a réaffirmé la détermination du gouvernement d'aller au bout avec le processus d'appels d'offres lancés récemment par le Chef de l'État Félix Tshisekedi. D'après la bouche autorisée du gouvernement Sama Lukonde, les appels d'offres constituent une opportunité économique pour gouvernement afin de se doter des moyens de sa politique.
Pour lui, la RDC veut être la solution pour l'humanité mais en même temps être aussi la solution aux problèmes de sa population qui doit jouir de ses ressources naturelles.


"Ces blocs pétroliers et gaziers représentent une véritable opportunité économique pour la République Démocratique du Congo. La République Démocratique du Congo veut être un pays solution à la fois pour les congolais mais aussi pour le monde. Aujourd'hui, nous avons les mines, diamant,nous avions tout ce que nous avons maintenant nous estimons que le pétrole on a jamais véritablement fait le travail sur le pétrole, on a jamais exploité le pétrole, de mémoire on a qu'une entreprise qui travaille à Moanda qui produit 25 mille barils par jour depuis autant d'années et pourtant nous avons les potentiels de Graben Albertine, Tanganyika, pourquoi ça doit rester potentiels alors que nos populations qui sont là ont besoin d'aller à l'école dans les bonnes conditions, besoin de circuler, pour nous c'est opportun d'aller vers cette expérience du pétrole ça nous permettra d'avoir plus de ressources pour régler les problèmes des millions de congolais", a dit Patrick Muyaya lors d'un briefing conjoint samedi 30 juillet 2022 avec ses collègues de l'environnement et développement et celui des Hydrocarbures.
Il estime que ceux qui sont contre la démarche du gouvernement doivent apporter d'autres alternatives à la RDC qui leurs permettront d'assurer convenablement son rôle de l'État. Il déplore le fait que la RDC n'exploite pas son potentiel d'autres États profitent de ses ressources naturelles.

"La République Démocratique du Congo en tant que pays souverain doit disposer suivant sa stratégie, sa politique à la fois de son potentiel environnemental. D'ailleurs l'environnement ce n'est pas du potentiel parce que c'est du concret au moment où nous parlons ceux qui polluent bénéficient de nos forêts mais nous nous ne bénéficions pas mais aussi les appels d'offres qui ont été lancés par le Président de la République n'ont pas que pour les ONG continuent ou sèment doutes dans l'opinion. Il s'agit des 27 blocs pétroliers. Il y a d'autres blocs dans d'autres parties du territoire national qui peuvent attirer des investissements dont nous avons besoin. Pour ceux qui estiment qu'au niveau des Virunga on ne peut pas parce qu'il y a ceux-ci ou ceux-là, nous nous considérons que les humains valent plus que les gorilles, nous devons régler les problèmes de sécurité impérativement, et permettre à nos populations de profiter pleinement du fait qu'ils soient congolais, nous ne faisons du mal à personne en décidant comme telle. Vous avez suivi que le secrétaire d'État américain est annoncé, il est prévu que ces questions soient abordées notamment avec le Chef de l'État. Le Président de la République dira la position officielle de la République démocratique du Congo et ceux qui sont nos partenaires doivent simplement s'acquitter de leurs responsabilités".

Initialement prévue pour 16 blocs pétroliers et gaziers, l’opération de lancement des appels d’offres pour l’acquisition et l’exploitation des produits pétroliers et gaziers a concerné 30 blocs dont 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.
Pour ce faire, des données techniques des bassins sédimentaires de la cuvette centrale et graben du Tanganyika ont été remises samedi 14 mai dernier au Premier ministre Sama Lukonde et ensuite au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.


" RDC : les projets pétroliers de Kinshasa sont "catastrophiques" pour l’environnement, selon Greenpeace - 01/08/2022
= https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/republique-democratique-du-congo/rdc-les-projets-petroliers-de-kinshasa-sont-catastrophiques-pour-lenvironnement-selon-greenpeace_5287933.html
L'ONG se dit très inquiète pour les communautés villageoises et le climat mondial.

"La RDC défend son choix politique d'exploiter son pétrole et son gaz malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement -2 Aoû 2022
= https://www.business-humanrights.org/fr/derni%C3%A8res-actualit%C3%A9s/la-rdc-d%C3%A9fend-son-choix-politique-dexploiter-son-p%C3%A9trole-et-son-gaz-malgr%C3%A9-lopposition-des-d%C3%A9fenseurs-de-lenvironnement/


"L’exploitation pétrolière en vue en RDC irrite - 01.08.2022
= https://www.dw.com/fr/lexploitation-p%C3%A9troli%C3%A8re-en-vue-en-rdc-irrite/av-62753446

"Arrêt du projet d’exploration pétrolière en RDC : Des ONG adressent une pétition au président Tshisekedi -
11 août 2022

= https://www.vivafrik.com/2022/08/11/arret-du-projet-dexploration-petroliere-en-rdc-des-ong-adressent-une-petition-au-president-tshisekedi-a47109.html



"Port de Banana : remous en eau profonde à la présidence - 17:03:2022
= https://www.africaintelligence.fr/afrique-centrale/2022/03/17/port-de-banana--remous-en-eau-profonde-a-la-presidence,109760939-art
La nouvelle convention du port en eau profonde de Banana, dont la première mouture avait été adoptée sous la présidence de Joseph Kabila avant d'être renégociée par le cabinet de son successeur Félix Tshisekedi, est critiquée jusqu'au sommet de l'Etat congolais. [...]

"Port en eau profonde de Banana : Sama Lukonde rassure le Conseil du bon déroulement du processus de matérialisation de ce projet réalisé par le gouvernement congolais et la firme Dubaï Port World (DPW) - 14 août 2022
= https://actualite.cd/2022/08/14/port-en-eau-profonde-de-banana-sama-lukonde-rassure-le-conseil-du-bon-deroulement-du
Considérant le fait que le délai imparti pour remplir les obligations suspensives décidées lors de la signature de la convention amendée et consolidée le 11 décembre 2021 tend à l’échéance prévue le 11 décembre 2022, le Président Félix Tshisekedi avait lors de la 63e réunion du conseil des ministres invité les membres du gouvernement concernés, chacun dans la limite de ses prérogatives, à maximiser les efforts pour une parfaite coopération afin que l’ensemble de ces conditions suspensives soient satisfaites à la fin du mois d’octobre 2022.
Félix Tshisekedi avait chargé le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, de faire le point tous les quinze jours, à dater du Conseil des Ministres du 12 août 2022, sur le niveau de satisfaction des clauses concernées jusqu’à maturation.
Intervenant lors de la 64e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 12 août 2022, le Chef du gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a rassuré le conseil du bon avancement du processus et ce, de manière satisfaisante.
"Le premier ministre a informé le conseil, consécutivement à la recommandation du Président de la République lors de la 63e réunion du conseil des ministres du niveau de satisfaction des clauses suspensives contenues dans la convention amendée et consolidée du 11 décembre 2021 relative à la matérialisation du projet Port en eau profonde de Banana entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et la firme Dubaï Port World (DPW), qu'il s'agisse des conditions à relever liée à la responsabilité direct du gouvernement que les engagements pris par le concessionnaire. Le premier ministre a indiqué que le processus avance de manière satisfaisante" dit le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Le Président Félix Tshisekedi, avait salué lors de la 63e réunion du Conseil des Ministres, les avancées significatives enregistrées par le gouvernement dans la matérialisation du projet de port en eaux profondes de Banana au Kongo Central.
D’après le compte rendu fait par Patrick Muyaya, le Président Félix Tshisekedi a pris pour exemple l’effectivité des paiements pour les opérations d’expropriation des riverains présents sur le site de Banana devant abriter le port en eaux profondes ouvert sur l’océan Atlantique.
Soucieux de démontrer l’importance de ce port en eaux profondes ouvert sur l’océan Atlantique, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait soutenu, selon le porte-parole, que ce projet est un futur hub pour les échanges commerciaux, qui constituera une opportunité de création des milliers d’emplois et d’amélioration des conditions de vie de la population congolaise.


"RDC-port en eaux profondes de Banana : Tshisekedi induit en erreur par ses ministres -9 mars 2022
= https://www.tsieleka.com/index.php/2022/03/09/rdc-port-en-eaux-profondes-de-banana-tshisekedi-induit-en-erreur-par-ses-ministres/
Les travaux de construction du port en eaux profondes de Banana n’ont jamais commencé, malgré la pose de la première pierre par le président Félix Tshisekedi, en janvier dernier. En cause, les négociations sur le projet n’ont jamais été achevées entre le gouvernement et le développeur DP Word.
Tshisekedi a-t-il été trompé par ses ministres ? Certaines sources au niveau de la Présidence s’accordent sur cette thèse. « Le président a été amené jusqu’à Moanda poser une première pierre d’un ouvrage dont on ne connaît pas les contours. Souvenez-vous qu’en 2020, il est allé aussi poser la première pierre pour la construction d’une centrale solaire vers Menkao, à Kinshasa. Et jusqu’aujourd’hui, il n’y a rien », s’inquiète un expert du Conseil présidentiel de veille stratégique. “Le président qui tient à solliciter auprès de la population un second mandat pourrait se trouver en difficulté”, a poursuivi la même source. 
Une chose est sûre, une délégation des ministres séjourne à Dubaï pour parachever les discussions techniques avec DP World. « Le Président de la République tient au Port en eaux profondes de Banana. C’est le sens de cette mission aux Emirats Arabe Uni sous la coordination du Premier Ministre Sama Lukonde. Discussions avec TARIK EL FAROUKI de DP WORLD pour examiner la levée des conditions suspensives en vue de l’opérationnalisation », a déclaré Julien Paluku, ministre de l’Industrie, qui fait partie des négociateurs.

lire aussi-[Décryptage] RDC: sans l’interconnexion des 26 provinces, l’impact économique du port de Banana reste faible
Et d’ajouter, « Avec Dp World avons convenu du Roadmap à suivre jusqu’à la mise en place effective de la ZES/BANANA. Le cadre légal a été passé au peigne fin car il constitue le meilleur outil de marketing de l’implantation des ZES en RDC. 21 ZES installées à Dubaï enrichissent notre expérience »,
D’après les experts, ces négociations vont impacter la mise en œuvre du projet. La durée des travaux annoncée au départ pourrait s’allonger davantage, voire même le coût pourrait subir des modifications. Par ailleurs, un rapport technique de la mission doit être validé en conseil des ministres, puis des amendements pourraient suivre. « C’est ça la maladie dans notre pays. On lance des projets, sans savoir ce qu’on veut exactement faire. C’est comme ça que nous allons développer ce pays ? », s’interroge un ancien ministre du budget, sous couvert d’anonymat.
En République démocratique du Congo, 80% des projets n’existent que sur la feuille signalétique. Ils ne disposent pas d’étude de fiabilité, moins encore des cahiers d’appel d’offre, …. Leurs inscriptions dans le budget de l’Etat consistent à sécuriser les crédits budgétaires.


"Port de Banana : DP World met la présidence Tshisekedi sous pression - 06.06.2022
= https://ouragan.cd/2022/06/port-de-banana-dp-world-met-la-presidence-tshisekedi-sous-pression/
DP World, qui a finalisé avec la RDC une nouvelle convention de concession en décembre, estime que les engagements pour la construction du port de Banana ne sont pas respectés. Des accusations relayées par le patron de l’opérateur émirati dans une lettre au chef de l’Etat.
LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? PSX_20220604_150823
Le port de Banana permettra au pays de disposer d’une porte de sortie maritime en eau profonde. Aujourd’hui, la RDC dispose d’un port à Matadi dont le tirant d’eau varie aux environs de 5 m. Pour recevoir les plus grands navires, les opérateurs logistiques de la RDC sont obligés de se tourner vers les ports des pays voisins comme celui de Pointe Noire @Photo Droits tiers

Quelques mois seulement après avoir célébré en grande pompe la pose de la première pierre du port en eau profonde de Banana, dans la province méridionale du Kongo-Central, le groupe portuaire émirati DP World s’inquiète déjà, en coulisses, de l’évolution du dossier.
Ces craintes ont été énumérées dans une lettre adressée le 9 mai par le PDG du groupe, Sultan Ahmed Bin Sulayem, au président congolais Félix Tshisekedi. Dans ce courrier, auquel Africa Intelligence a eu accès, l’Emirati fait part de son “besoin (urgent) d’être rassuré sur les intentions du gouvernement de la RDC et sur sa volonté de respecter la lettre et l’esprit de la convention de concession signée le 11 décembre 2021”.
Ladite convention, qui fait suite à une renégociation du précédent contrat signé sous la présidence de Joseph Kabila, spécifie le rôle de Matadi dans le projet de DP World. Cherchant à construire un corridor logistique de Banana à Kinshasa, l’opérateur portuaire entend profiter des facilités de ce port situé en amont de l’embouchure du fleuve Congo. Pour cela, l’article 43 de la convention prévoit la tenue de discussions avec l’entreprise gestionnaire, la Société congolaise des transports et des ports (SCTP), pour parvenir à un partenariat entre les deux parties. Celui-ci est considéré comme “une condition essentielle et déterminante de la réussite du projet”.
Or la partie émiratie a eu la surprise de découvrir dans la presse la signature, le 25 avril, d’un accord entre la SCTP et un consortium emmené par l’italo-suisse Mediterranean Shipping Co (MSC). Destiné à “la relance effective et la modernisation” de la SCTP, cet accord prévoit que la gestion du terminal à conteneurs soit confiée à MSC. DP World craint que son concurrent ne mette à profit les installations de Matadi pour développer les activités de transbordement vers et depuis le port de Pointe-Noire, dans le Congo voisin, qui est passé sous le giron de MSC depuis que ce dernier a racheté les activités africaines du groupe Bolloré.

Fâcheuse concurrence avec Pointe-Noire

La menace est jugée d’autant plus inquiétante que la raison d’être du port en eau profonde de Banana est de concurrencer celui de Pointe-Noire, par où transitent environ les deux tiers du trafic destiné à la RDC. Dans la convention signée en décembre, DP World avait tenté de se prémunir de ce risque en réclamant, à l’article 24, que la RDC s’engage à prendre dans un délai d’un an “toutes les mesures nécessaires pour garantir que toutes les opérations et vérifications administratives et douanières liées au trafic international des conteneurs, transportés ou transbordés depuis ou vers la RDC, seront exclusivement centralisées dans le port de Banana pour une période de quinze ans”.
Cette disposition implique la création d’un guichet unique sur le site de Banana. Considérant là aussi qu’il s’agit d’une “condition essentielle et déterminante de la réussite du projet”, Sultan Ahmed Bin Sulayem se fait menaçant dans sa lettre, en rappelant que le non-respect de cette disposition peut amener l’opérateur portuaire à suspendre l’exécution de ses obligations.
Contacté par Africa Intelligence, DP World a refusé de commenter ses discussions avec le gouvernement congolais. Selon nos informations, le groupe émirati se montre sceptique en privé sur l’hypothèse d’un lancement rapide et effectif des travaux. De son côté, André Wameso, le directeur de cabinet adjoint du président Tshisekedi, avait fermement démenti en mars ces assertions, affirmant auprès d’AI que “les travaux de construction débuteront cette année”.


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Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Empty Re: LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES 27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ?

Message  ndonzwau 16/10/2022, 5:56 pm

LA RDC A MIS EN VENTE AUX ENCHÈRES 27 BLOCS PÉTROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRÉ LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX EXPRIMES PAR DES ONG NOTAMMENT GREENPEACE. OU EN SOMMES NOUS AUJOURD4HUI ?

Les candidatures pour les blocs gaziers du Lac Kivu sont clôturées tandis que celles des blocs pétroliers restent en cours.
A noter que les États-Unis ont demandé le retrait de certains blocs pétroliers (6) situés dans des zones sensibles de la course mais la RDC leur a répondu que cela n'était possible qu'à la condition d'une contrepartie équivalente tant le Congo a besoin de ces revenus pour répondre aux besoins de la population,  un comité de travail Congolo-américain aurait été mis en place pour statuer sur ce sujet. 
Aujourd'hui treize, sociétés ou consortium ont manifesté leur intérêt pour trois blocs gaziers du lac Kivu, lors d'un processus d'appel d'offres que le gouvernement a promis « public, transparent, impartial et concurrentiel ».
Peut-on augurer dés aujourd'hui d'un succès commercial dès cette vente, les majors plus riches répondront-ils à notre offre ?



"La RDC vend aux enchères des blocs pétroliers et gaziers, malgré les critiques de Greenpeace - 19 juil. 2022
= https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/la-rdc-vend-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-malgre-les-critiques-de-greenpeace-1777311
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de mettre aux enchères vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers. L'ONG alerte sur les conséquences catastrophiques du projet pour les communautés, la biodiversité et le climat mondial....

= https://www.politico.cd/encontinu/2022/07/19/rdc-voici-la-liste-de-blocs-petroliers-et-gaziers-mis-aux-encheres-par-le-gouvernement.html/112335/
= https://www.lepoint.fr/afrique/rdc-kinshasa-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-30-07-2022-2484898_3826.php
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/08/22/rdc-opposes-au-petrole-des-defenseurs-de-l-environnement-se-disent-menaces_6138666_3212.html
= https://www.lefigaro.fr/flash-eco/blocs-petroliers-la-rdc-promet-de-veiller-au-respect-de-l-environnement-20220728


"La RD Congo ouvre sa forêt tropicale à la rente pétrolière - 27/07/2022
= https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220727-la-rd-congo-ouvre-la-porte-de-sa-for%C3%AAt-tropicale-pour-une-rente-p%C3%A9troli%C3%A8re



La République démocratique du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l'Amazonie. :copyright: Guerchom Ndebo, AFP  

Par l’odeur des profits pétroliers alléchée. La République démocratique du Congo va procéder, jeudi 28 et vendredi 29 juillet, à l’appel d’offres pour l’octroi des droits d’exploitation de 27 blocs de pétrole et trois blocs de gaz naturel.
Un projet phare pour le gouvernement du président Félix Tshisekedi, qui présente cette opération comme une nouvelle page dans l’histoire économique du pays. Le gouvernement estime qu’avec des réserves potentielles inexploitées permettant de produire jusqu’à un million de barils de pétrole par jour, le pays pourrait générer une rente pétrolière de plus de 30 milliards de dollars par an, explique le New York Times.
Ministère des Hydrocarbures RDC
@Min_HydroRDC
Avec un potentiel estimé à 22 milliards de barils de pétrole brut, répartis dans les 3 bassins sédimentaires et 66 milliards NM3 de gaz méthane dans le lac Kivu, investir dans le secteur des hydrocarbures c’est propulser la RDC parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz.
LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? VPdEZ0puMZBOuXQ0
12:19 PM · 22 juil. 2022

Tumulte dans la tourbière
Mais face à cet argument, des scientifiques et des ONG dénoncent une initiative qui mettrait en danger l’un des plus importants puits à carbone au monde : la forêt tropicale du bassin du Congo. "Nous demandons au président d’annuler ce projet suicidaire pour notre environnement car ces enchères risquent d’avoir un impact négatif sur le climat, la biodiversité et les communautés locales", assure Patient Muamba, qui s’occupe de la défense des forêts tropicales pour Greenpeace Afrique. Mardi, il a remis à la présidence du pays une pétition signée par plus de 100 000 personnes qui s’opposent à ces enchères pétrolières.

"100 000 personnes, c’est bien, mais nous représentons un pays et les intérêts de ses [près de] 100 millions d’habitants et nous n’allons pas subir le diktat d’une ONG", a rétorqué Didier Budimbu, le ministre des Hydrocarbures, lors d’une conférence de presse organisée le même jour.
Cette bataille concerne plus spécifiquement neuf blocs sur les 27 mis aux enchères. Ils se situent sur le territoire de l’immense forêt tropicale de la République démocratique du Congo et plus spécifiquement de la Cuvette centrale, qui abrite une vaste zone de tourbière considérée comme un trésor mondial de biodiversité et un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce qui met d’autant plus en rogne les ONG comme Greenpeace, c’est que le gouvernement de République démocratique du Congo est conscient de l’importance de cet écosystème unique. Il y a moins d’un an à la COP26 de Glasgow, Felix Tshisekedi s’engageait à protéger cette forêt pendant dix ans en échange d’un soutien financier international de 500 millions de dollars. Cet accord, cosigné avec le Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, avait été salué comme "historique" par les Nations unies.
Malgré cet accord, le gouvernement a décidé, en avril, de procéder à un appel d’offres pour 16 blocs pétroliers, avant d’étendre ces enchères à 27 blocs début juillet, afin de "maximiser les opportunités pour le pays", selon le ministère des Hydrocarbures. "Nous sommes très étonnés par ce revirement, car à l’époque de la COP26, le président présentait la République démocratique du Congo comme un pays à solutions pour la crise climatique, et maintenant il s’apprête à devenir un pays à problèmes", regrette Patient Muamba.

"Potentiellement plus polluant que l’exploitation du charbon"
L’étendue du problème environnemental n’a été découverte que très récemment. C'est seulement en 2017 qu’une équipe de scientifiques a pu réaliser la première cartographie de la tourbière en République démocratique du Congo. Les chercheurs ont alors constaté qu’il s’agissait "de la plus vaste région de tourbière tropicale au monde – environ 165 000 km² [deux tiers de ce massif forestier se trouvant sur le territoire de la République démocratique du Congo, le reste sur celui du Congo-Brazzaville, NDLR] –, qui est aussi la seule forêt tropicale à être encore un puits net de carbone", résume Bart Crezee, géographe à l’université de Leeds, qui a participé à la cartographie de cette région.
Cette région emmagasine davantage de CO2 qu’elle n’en rejette. La forêt de la Cuvette centrale représente ainsi l’une des dernières barrières naturelles au réchauffement climatique et, si elle venait à être endommagée, "elle risquerait de libérer tout le CO2 emmagasiné depuis des milliers d’années, ce qui transformerait la République démocratique du Congo en pays émetteur net de gaz à effet de serre", explique Richard Sufo Kankeu, géographe à l’université du Mans, qui a travaillé sur la forêt du bassin du Congo.
L’exploitation des gisements de pétrole dans cette région représenterait "l’activité d’extraction de ressources potentiellement la plus polluante au monde, davantage encore que l’exploitation du charbon", assure Bart Crezee. L’impact environnemental d’une telle entreprise serait effectivement double. Il y aurait l’effet déjà bien documenté de l’extraction du pétrole sur le climat auquel s’ajouterait la destruction d’un écosystème risquant d’aboutir à la libération de CO2 dans l’atmosphère.

"Nous estimons que les blocs de pétrole mis aux enchères couvrent environ un million d’hectares de tourbière, ce qui signifie qu’environ six milliards de tonnes de CO2 pourraient être libérées, soit l’équivalent de quatorze années d’émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni", a résumé Simon Lewis, professeur à l’University College de Londres ayant dirigé les travaux de cartographie de la tourbière, dans un article paru sur le site The Conversation.
Le risque commence même au stade de l’exploration. "Il faudra construire des routes et d’autres infrastructures pour mener les travaux de recherche de pétrole, ce qui va déjà perturber le cycle de l’eau dans la tourbière. Et on sait que c’est l’humidité de cet environnement qui réduit la décomposition de la matière organique qui est à l’origine des émissions de CO2 dans l’atmosphère", prévient Bart Crezee.

Des gorilles et des hommes
À partir du moment où l’homme mettra un pied économiquement intéressé dans cette forêt tropicale, cela risque d’attirer beaucoup de monde. "Nous savons par expérience que lorsque l'on construit des routes dédiées uniquement à l'exploitation industrielle, des zones précédemment inaccessibles sont ouvertes aux acteurs extérieurs nuisibles tels que les bûcherons et les exploitants forestiers illégaux", estime Norah Berk, qui suit le dossier de la forêt tropicale de République démocratique du Congo pour l’ONG Rainforest Foundation UK.
Car il n’y a pas que le climat qui serait menacé. L’annonce de l’appel d’offres avait ému les ONG environnementales car un des blocs empiète sur le parc national des Virunga, une célèbre réserve protégée à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, qui sert d’habitat à une importante population de gorilles des montagnes, une espèce menacée d’extinction. "Mais il n’y a pas que les gorilles. La tourbière abrite, quant à elle, une multitude d’autres espèces comme les éléphants des forêts, des bonobos ou encore des crocodiles nains d’Afrique. Et on ne sait pas encore tout ce qu’on va trouver d’autre", rappelle Bart Crezee.
On sait, en revanche, que "des millions de personnes dépendent de cette forêt pour vivre", souligne Norah Berk. Elle craint que l’attribution de droits d’exploitation pétroliers dans cette région aboutisse à la destruction de leur mode de vie, et qu’une partie d’entre elles risque d’être expulsée.
"On n’en est pas encore à cette question. Pour le moment, on va attribuer des blocs pour explorer s’il y a du pétrole dans ces régions", a répondu Didier Budimbu à une question posée par France 24 au sujet du risque d’expropriation.

Une manne pétrolière pour réduire la pauvreté
Le ministre des Hydrocarbures n’a pas ménagé ses efforts ces derniers mois pour essayer de déminer le terrain et promouvoir cet appel d’offres. Il se souvient qu’en 2014, le documentaire britannique "Virunga" et l’activisme de deux stars d’Hollywood – Leonardo DiCaprio et Ben Affleck – avaient eu raison d’une précédente tentative d’exploiter des gisements de pétrole dans la région des Virunga.
 
"On ne va pas attribuer des blocs sans mener des études d’impact environnemental", a assuré à plusieurs reprises Didier Budimbu durant la conférence de presse de mardi. Son ministère a en outre indiqué que les progrès technologiques permettaient aujourd’hui de faire de l’exploration sans forcément mettre en péril l’environnement. Les forages peuvent dorénavant être faits avec une "précision chirurgicale" pour éviter d’affecter la tourbière, a insisté auprès du New York Times Tosi Mpanu Mpanu, négociateur pour la République démocratique du Congo sur les questions de climat et conseiller du ministre des Hydrocarbures.
Mais le gouvernement n’a pas fait que se défendre face aux accusations de préparer le terrain à une catastrophe écologique. Il s’est aussi montré très offensif : "Notre priorité n’est pas de sauver la planète" mais de générer de la croissance et réduire la pauvreté, a martelé Tosi Mpanu Mpanu. La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde avec 60 millions de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, d’après un rapport de la Banque mondiale de 2018.
Même son de cloche chez Didier Budimbu. "Quand on a de telles ressources, ce n’est pas pour s’en servir comme ornement, mais afin d’en faire profiter le pays et ses habitants", assure-t-il. Et d’ajouter : "Les gisements en hydrocarbures ne sont exploités qu’à 4,5 % de leur potentiel, ce qui fait froid dans le dos quand on sait toute la pauvreté qu’il y a dans notre pays."
Les autorités déplorent aussi une condamnation à deux vitesses. Le pays fait l’objet de vives critiques alors que Joe Biden peut aller demander à l’Arabie saoudite d’augmenter la production de pétrole sans que cela n’émeuve outre mesure les ONG, souligne le New York Times. Idem pour la Norvège qui, dans l’indifférence générale et un contexte de hausse des prix de l’énergie, a annoncé son intention d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole dans l’Arctique.
"Il ne faut pas non plus oublier le contexte politique en République démocratique du Congo", assure Richard Sufo Kankeu. Une élection présidentielle doit être organisée en 2023 et "la population sera forcément plus intéressée que de nouvelles routes soient construites et que les fonctionnaires soient payés, plutôt que le climat soit sauvé", affirme ce chercheur. La manne pétrolière pourrait alors devenir un bon argument électoral.
Reste que le gouvernement va rapidement se retrouver dans une situation inconfortable. C’est en effet à Kinshasa que vont débuter en septembre les travaux préparatoires pour la COP27 qui se déroulera ensuite en Égypte. Nul doute que la question du devenir de la forêt tropicale sera alors mise à nouveau sur la table.


"RDC: clôture des candidatures pour les blocs gaziers du Lac Kivu - 13 octobre 2022
= https://afrique.lalibre.be/73081/rdc-cloture-des-candidatures-pour-les-blocs-gaziers-du-lac-kivu/
= https://actualite.cd/2022/10/13/rdc-cloture-des-candidatures-pour-les-blocs-gaziers-du-lac-kivu


"Retrait de certains blocs pétroliers des appels d'offres : "la demande des États-Unis ne peut être prise en compte qu'à la suite d'une contrepartie équivalente" (Patrick Muyaya) - 11 octobre 2022
= https://actualite.cd/2022/10/11/retrait-de-certains-blocs-petroliers-des-appels-doffres-la-demande-des-etats-unis-ne
Le ministre de communication et médias Patrick Muyaya a répondu à la demande de Washington qui appelle la République Démocratique du Congo de renoncer à la mise aux enchères de blocs pétroliers situés dans des zones sensibles. C'était au cours d'un briefing hebdomadaire organisé mardi 10 octobre 2022.
Pour le porte-parole du gouvernement congolais cette demande ne peut être prise en compte qu'à la suite d'une contrepartie équivalente car le pays s'est engagé à répondre aux besoins de la population. Une tâche qui nécessite des moyens colossaux. Il a, par ailleurs, précisé qu'un comité de travail Congolo-américain a été mis en place pour statuer sur ce sujet. 
"Il ne faut pas rester sur cette posture qui exige au Congo de retirer six blocs. Il a été convié au termes de l'arrivée du Secrétaire d'Etat américain que nous allons mettre en place un comité de travail entre les gouvernements de la RDC et américain pour statuer sur ce sujet. Si le gouvernement américain nous dit que nous voulons que vous retirez ces six blocs en nous offrant une contrepartie équivalente, tant mieux. Ils doivent nous rassurer ceux dont nous avons besoin pour répondre aux besoins de nos populations. Toutes ces questions doivent être évoquées dans ce cadre", a déclaré Patrick Muyaya. 

Et de poursuivre : 
"Dans le vocable Pays-solution, autant nous devons être une solution pour le monde, nous devons également l'être pour nous-mêmes. Si de par la technologie, on a trouvé qu'il est possible d'exploiter le pétrole dans le parc sans entacher l'écosystème, pourquoi on ne le ferait pas ?"
L'envoyé spécial américain John Kerry a déclaré lors de son passage  à Kinshasa, en marge d'une réunion sur le climat, que Washington avait demandé à la République démocratique du Congo (RDC) de renoncer à la mise aux enchères de blocs pétroliers situés dans des zones sensibles.
Le gouvernement congolais a lancé fin juillet des appels d'offre pour 30 blocs pétroliers et gaziers, s'attirant les critiques d'organisations de défense de l'environnement. Celles-ci font valoir que l'exploitation pétrolière dans les forêts et tourbières du Bassin du Congo risquait de libérer de grandes quantités de carbone.
Les Etats-Unis ont demandé à Kinshasa d'en retirer certains "pour protéger la forêt", a indiqué John Kerry lors d'un point de presse. 
L'ancien secrétaire d'Etat américain a estimé qu'il était possible de créer des emplois et du développement économique sans mettre en danger des zones sensibles du point de vue de l'environnement telles que les tourbières.
Quelque 30 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans l'ensemble du Bassin du Congo, l'équivalent de trois ans d'émissions globales, selon une étude scientifique publiée en 2016.
Le gouvernement congolais a assuré que des normes environnementales strictes seraient appliquées pour l'exploitation pétrolière dans un pays qui, souligne-t-il, a besoin des revenus du pétrole pour lutter contre la pauvreté de la population.
Les trois quarts des plus de 90 millions d'habitants de RDC vivent sous le seuil de pauvreté, bien que le sous-sol du pays regorge de minerais tels que l'or, le cuivre ou le cobalt.
= https://www.radiookapi.net/2022/10/05/actualite/societe/vente-des-blocs-petroliers-en-rdc-john-kerry-exprime-ses-craintes
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-111626_john_kerry_rassure_felix_tshisekedi_de_l_interet_pour_les_usa_a_privilegier_la_protection_de_l_ecosysteme_du_bassin_du_congo.html


"RDC : treize candidats pour les blocs gaziers du lac Kivu - 13 octobre 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1384638/economie/rdc-cloture-des-candidatures-pour-les-blocs-gaziers-du-lac-kivu/
Le 28 juillet, le gouvernement avait lancé un appel d’offres pour les droits d’exploitation de 27 blocs pétroliers, et trois blocs de gaz méthane.

Au total ils sont treize, sociétés ou consortium a avoir manifesté leur intérêt pour trois blocs gaziers du lac Kivu, dans l’est de la RDC, lors d’un processus d’appel d’offres que le gouvernement a promis « public, transparent, impartial et concurrentiel ». « Les chances sont accordées à toutes les sociétés et aucun acte de corruption ne sera toléré », a assuré le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, après le dépouillement des candidatures, retransmis en direct par la télévision nationale.
L’appel d’offres pour ces trois blocs gaziers avait été lancé fin juillet, en même temps que pour 27 blocs pétroliers. Le dépôt des candidatures pour ces derniers « se poursuit jusqu’au 29 janvier 2023 », a précisé le ministre.

Wind Exploration and production, Alfajiri Energy…

Selon la lecture des procès verbaux, une dizaine de « sociétés et consortiums » ont répondu à l’appel d’offres pour l’exploitation de trois blocs gaziers du graben du lac Kivu, situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Le bloc Idjwi a ainsi reçu cinq candidatures : Wind Exploration an Production LLC, Congo exploration, Mash Wait Company, Cires Sarlu cikwara ressources et Ray Group Électromécanique. Celui de Makelele a également enregistré les candidatures de Wind E&P et de Ray Group, auxquelles s’ajoutent celles de Symbion Power & Red et de Comhydev. Enfin, le bloc Lwandjofu a attiré Wind E&P, Ray Group, Alfajiri Energy corporation et Global Business Consulting Consortium.
LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? Whatsapp-image-2022-10-12-at-132443
Un des dossiers de candidature pour les trois blocs gaziers mis en vente par la RDC :copyright: Stanis Bujakera Tshiamala

D’une part, « l’exploitation du gaz méthane contenu dans les eaux du lac Kivu, lequel représente un risque permanent d’une catastrophe naturelle, est une exigence sécuritaire pour la population congolaise vivant dans le voisinage direct du lac », a estimé le ministre des Hydrocarbures. D’autre part, elle est « une réponse aux besoins énergétiques des deux grandes provinces de notre pays (que sont) le Nord et le Sud-Kivu », a-t-il ajouté.
D’une manière générale, l’objectif « est de valoriser nos ressources en hydrocarbures en vue du développement économique et social de notre population », a-t-il commenté.

Gagnant-gagnant

S’adressant aux sociétés candidates, le ministre s’est voulu rassurant quant à la suite du processus qui demeurera « public, transparent, impartial et concurrentiel, en vue d’aboutir à des partenariats gagnant-gagnant dans l’intérêt de toutes les parties ». Didier Budimbu vise une « signature des contrats de partage de production d’ici fin octobre ».
Le gouvernement de RDC assure qu’il veillera au respect de l’environnement, mais ses projets pétroliers sont vivement critiqués, notamment par Greenpeace, qui met en garde contre les conséquences catastrophiques qu’elle pourrait avoir sur les communautés, la biodiversité et le climat car touchant notamment un complexe forestier riche en tourbières.
(avec AFP)
À Lire   Vente de concessions pétrolières et gazières en RDC : attention danger !
= https://www.hrw.org/fr/news/2022/10/03/vente-de-concessions-petrolieres-et-gazieres-en-rdc-attention-danger
À Lire   RDC : l’exploitation pétrolière, opportunité économique ou désastre écologique ?


"RDC: le gouvernement attend 200 milliards de dollars sur la vente aux enchères de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers - 21 juillet 2022
= https://ecomatin.net/rdc-le-gouvernement-attend-200-milliards-de-dollars-sur-la-vente-aux-encheres-de-27-blocs-petroliers-et-3-gaziers/
Malgré les critiques formulées par l’Ong Greenpeace, le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu renseigne que cette opération va rapporter des revenus qui permettront en même temps de développer le pays et faire face aux répercussions de la crise russo-ukrainienne....


"En RD Congo, les dessous de la mise en vente de blocs pétroliers -  14 septembre 2022
= https://afriquexxi.info/En-RD-Congo-les-dessous-de-la-mise-en-vente-de-blocs-petroliers
Décryptage · En juillet, Kinshasa a mis aux enchères les droits d’exploitation de trente blocs pétroliers et gaziers dont certains chevauchent des aires protégées du bassin du Congo. Cette annonce a suscité inquiétudes et protestations des défenseurs de la forêt. Mais en procédant de la sorte, le gouvernement vise deux objectifs principaux, et aucun des deux n’implique l’exploitation du pétrole.

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Certains blocs pétroliers mis en vente chevauchent la forêt tropicale, dont l’aire protégée du parc des Virunga.
© KnotSound/Shutterstock  
Cet article a été initialement publié sur le site African Arguments, avec lequel Afrique XXI a conclu un partenariat. Nous le reproduisons avec l’accord de ses auteur.es, qui l’ont eux-même traduit en français.

Les 28 et 29 juillet 2022, la République démocratique du Congo (RDC) a suscité protestations et inquiétudes en mettant aux enchères les droits d’exploitation de trente blocs pétroliers et gaziers. Bien que le gouvernement ait assuré qu’aucun de ces blocs ne se trouve dans des zones écologiquement sensibles, une analyse de l’ONG Greenpeace a montré que neuf d’entre eux chevauchent des aires protégées dans la forêt du bassin du Congo qui constitue le deuxième massif forestier tropical au monde, et notamment dans le site des Virunga, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ces importantes lignes de défense contre la crise écologique sont-elles sur le point d’être forcées ? Un regard sur les stratégies du régime du président Félix Tshisekedi suggère que ce n’est pas exclu, mais que cette dernière initiative pourrait viser d’autres objectifs.

Budgets détournés, contrats déchirés
Le secteur pétrolier de la RDC, que le président maintient strictement entre ses mains, a longtemps été une source majeure de clientélisme et d’extraction de rente pour le gouvernement1. Cependant, comme le montrent plusieurs recherches2, les revenus de cette industrie ne proviennent pas de son activité réelle, mais uniquement de la vente de l’accès aux sites d’exploration. Pendant des décennies, la politique pétrolière congolaise s’est concentrée sur la génération de liquidités à court terme par la vente de licences d’exploration – reflétant les intérêts et les perspectives temporelles des politiciens – plutôt que sur le développement d’investissements majeurs à long terme. Les budgets ministériels ont été détournés par des fonctionnaires, et les budgets affectés à l’exploration n’ont pas été utilisés.
Au lieu de cela, la plupart des activités dans le secteur pétrolier de la RDC ont consisté à conclure des accords lucratifs avec des entreprises. Des recherches antérieures ont montré comment ces sociétés ont payé au gouvernement plus de 1 million de dollars pour signer des protocoles d’accord (MOU) – taxes informelles incluses – et plusieurs millions pour conclure des contrats de partage de production (PSC)3.

Autour de 2010 par exemple, le ministère congolais des Hydrocarbures a signé pas moins de trente-quatre protocoles d’accord qui ont chacun rapporté des centaines de milliers de dollars, avant de déchirer la plupart d’entre eux. Les entreprises impliquées – pour la plupart inconnues et dont certaines ont été créées de toutes pièces par des fonctionnaires – se sont vu offrir des profits faciles en vendant rapidement leurs droits, dont beaucoup se chevauchaient, à des prix bien plus élevés. Les nouveaux propriétaires ont ensuite à leur tour tenté de réaliser des profits supplémentaires en revendant une nouvelle fois ces actifs. Au fil de toutes ces transactions, il n’a jamais été question de développer l’activité pétrolière dans ces différents blocs.
Rien n’indique que la récente vente aux enchères de la RDC sera différente. La prochaine élection présidentielle étant prévue dans un peu plus d’un an, le gouvernement doit surtout montrer sa capacité à accéder rapidement à des revenus.

Combler les manquements de l’aide internationale
L’administration Tshisekedi est confrontée à des défis importants à ce niveau, l’aide étrangère arrivant avec des conditionnalités de plus en plus strictes ou n’arrivant pas du tout. Les 250 millions de dollars promis en juin 2021 par la Banque mondiale pour le redressement de l’est du Congo ne se sont pas encore matérialisés. Seuls 19 % des 225 millions de dollars budgétisés par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont été obtenus, ce qui a amené celle-ci à suspendre une partie de ses programmes. De même, le financement du processus de Nairobi visant à résoudre le conflit dans l’est de la RDC est difficile à obtenir4.
Dans ce contexte, les revenus liés au pétrole offrent une porte de sortie – et ce n’est pas la première fois. Avant l’élection présidentielle de 2018, le secteur pétrolier avait connu un regain d’activité similaire après des années d’inaction. Des contrats avaient été prolongés ou renouvelés, et certains avaient reçu l’approbation présidentielle, alors que s’était déjà posée la question de déclasser certaines parties des parcs nationaux des Virunga et de la Salonga. À l’époque, cela avait été interprété comme une manière de capter des fonds – d’ailleurs, il n’y a eu aucune activité pétrolière depuis lors : il n’y a eu ni exploration ni extraction dans les blocs existants, ni même de développement de l’infrastructure nécessaire à ces activités. Le fait que le gouvernement ait récemment ouvert les enchères en cours aux sociétés de crédit carbone et de cryptomonnaies est une indication supplémentaire que l’exploitation n’est pas l’objectif final. Pour reprendre les mots du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu : « Avec ou sans pétrole, l’important c’est qu’on gagne »5.
En plus de générer des fonds, la vente aux enchères des blocs pétroliers pourrait également avoir pour but de donner au gouvernement un levier afin d’obtenir davantage de financements dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, et de recouvrer sa souveraineté sur ses forêts.

L’enjeu climatique
Depuis 2009, la RDC est engagée dans le processus de « réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts » (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation - REDD+). Il s’agit du principal mécanisme développé par les parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique pour permettre aux pays en développement de valoriser les services environnementaux fournis par leurs forêts – par exemple par la vente de crédits carbone – et de freiner la déforestation. De 2015 à 2020, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi) a investi 200 millions de dollars dans les programmes et réformes REDD+ en RDC. Lors de la COP26, organisée en 2021 à Glasgow (Écosse), les principaux donateurs de la Cafi ont signé un nouvel accord décennal et se sont engagés à verser 500 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour intensifier les investissements REDD+ au Congo.
La vente de blocs pétroliers a suscité des inquiétudes quant à cet accord. Les concessions pétrolières comprennent 11,2 millions d’hectares de forêt tropicale, y compris des aires protégées, et 1 million d’hectares de tourbières. En réalité, des études ont déjà mis en doute la crédibilité du programme climatique. Si 500 millions de dollars sur cinq ans peuvent sembler beaucoup, les chercheurs estiment que les pays d’Afrique centrale auront besoin de plus de 350 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour assurer leurs contributions à l’accord de Paris sur le climat. De plus, comme l’a rappelé la ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba, lors d’une récente allocution (voir ci-dessous), les pays riches et pollueurs ont lamentablement échoué à tenir leur promesse de 2009 de débourser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays pauvres à faire face au changement climatique.

Le gouvernement congolais a d’autres raisons d’être frustré. Les pays du bassin du Congo reçoivent systématiquement moins de fonds pour la protection des forêts que les bassins forestiers de l’Asie du Sud-Est et de l’Amazonie – ce que certains analystes attribuent à une faible capacité diplomatique des pays africains. Le processus de la Cafi a été d’une lenteur effarante : en décembre 2020, à la fin du premier accord, seuls 70 millions de dollars sur les 200 millions transférés avaient été effectivement dépensés pour les programmes, cela en raison de multiples retards dans la sélection des agences de mise en œuvre, de procédures compliquées et du manque de capacités techniques.

« Sur un pied d’égalité »
Dès le départ, le mécanisme REDD+ en RDC a été décidé par les donateurs internationaux, avec un très faible engagement de l’État congolais. Le gouvernement n’a guère eu de contrôle sur le développement de sa stratégie REDD+, et les financements ne sont canalisés vers aucune entité étatique en raison des pratiques de corruption historiques dans le secteur forestier. Deux de nos sources nous ont affirmé en 2018 que la Norvège – le plus grand donateur mondial pour le mécanisme REDD+ – avait fait pression pour que le ministère des Finances de la RDC reprenne la gestion des opérations Cafi et REDD+ des mains du ministère de l’Environnement, en qui elle a peu de confiance.
Tout cela explique les relations de plus en plus difficiles entre le ministère de l’Environnement et les donateurs de REDD+. En 2018 déjà, un responsable du ministère avait accusé ces derniers de ne pas respecter les lois congolaises et de « mettre à genoux un État entier ». Au cours de plusieurs interviews récentes, Tosi Mpanu Mpanu, le négociateur principal de la RDC sur les questions climatiques, a souligné combien les retours financiers sur les services climatiques et environnementaux que rend la RDC au monde sont dérisoires par rapport aux bénéfices potentiels de l’exploitation pétrolière, affirmant que la RDC n’acceptera pas le « colonialisme climatique ». « Il est peut-être temps que nous soyons sur un pied d’égalité et que nous soyons indemnisés », a-t-il déclaré au New York Times6.
Dans ce contexte, la vente aux enchères des blocs pétroliers est un moyen pour le ministère de l’Environnement et plus généralement pour l’État de récupérer l’autorité sur les politiques forestières du pays ainsi qu’une certaine indépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds multilatéraux. Le ministre des Hydrocarbures s’est dit prêt à accepter les offres de jeunes entreprises actives sur le marché carbone proposant de contenir le pétrole dans le sol – autrement dit, des entreprises qui achèteraient les blocs non pas pour en extraire le pétrole, mais à des fins de monnayer du crédit carbone... Ce type d’échange permettrait au gouvernement de négocier le partage des bénéfices des crédits carbone directement avec les investisseurs et donc, potentiellement, d’augmenter sa part de revenus par rapport aux projets menés par les donateurs.

Le forage est-il impossible ?
Cela signifie-t-il qu’il est impossible que l’extraction pétrolière ait lieu ? Pas nécessairement. Dans le passé, le gouvernement congolais a déjà accordé des concessions illégales lorsqu’il a estimé que les désagréments en valaient la peine. En 2018 et en 2020 par exemple, la RDC a attribué des concessions forestières couvrant une zone de la taille du Danemark, en violation de son propre moratoire vieux de vingt ans et de son engagement REDD+ avec la Cafi. Un haut fonctionnaire du ministère de l’Environnement avait alors expliqué à l’un d’entre nous le raisonnement du gouvernement en ces termes : « [C’est comme si] vous n’aviez pas accès à la nourriture mais que vous en aviez besoin... vous trouveriez un moyen détourné d’y accéder. Deux cent millions de dollars, c’est une goutte d’eau dans l’océan. Avec 500 m3 d’Afromorsia [teck africain], j’ai 200 millions de dollars ».
Notons également que le ministère de l’Environnement a récemment mis l’accent sur la faisabilité environnementale de l’exploitation pétrolière. Sa collaboration avec le ministère des Hydrocarbures lui permet de réaliser des études d’impact environnemental et social des projets d’exploitation pétrolière et de sélectionner les entreprises qui utilisent des technologies avancées pour réduire ces impacts. L’engagement climatique de la RDC avec la Cafi n’interdit d’ailleurs pas les investissements dans les hydrocarbures. En effet, la stratégie REDD+ a toujours soutenu le développement des secteurs industriels et extractifs dans les zones non protégées, mais en les soumettant aux normes REDD+.
Un dernier facteur démontre que le scénario d’une exploitation est possible : il s’agit de la récente menace du ministre congolais du Tourisme de confier la gestion du parc national des Virunga aux militaires, en lieu et place de l’actuelle gestion civile (et étrangère). Beaucoup craignent qu’une telle mesure ne facilite l’ouverture du parc au forage.

La récente mise aux enchères des blocs pétroliers sert principalement d’outil au gouvernement congolais pour obtenir l’accès aux financements et accroître son influence sur la scène internationale. L’accueil de la pré-COP27 en RDC et la promesse récente des États-Unis d’un financement supplémentaire pour les projets environnementaux dans le pays ainsi que pour l’organisation des élections7 montrent l’efficacité de cette démarche. Dans le même temps, cependant, la possibilité – bien que mineure – demeure que l’exploitation pétrolière ait effectivement lieu.
Kristof Titeca


"La potentielle manne pétrolière de la RD Congo
= https://magazinedelafrique.com/african-business/la-potentielle-manne-petroliere-de-la-rd-congo/

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? RD-Congo-petrole

La République démocratique du Congo courtise des acheteurs, Total et Dig Oil, pour deux permis d’exploration pétrolière détenus par Dan Gertler. Serait-ce le début de la manne pétrolière du pays ? Quelles retombées pour les populations, en RD Congo et en Ouganda ?

Sous les eaux du lac Albert, encadrées par les montagnes bleues de cobalt du nord-est de la République démocratique du Congo, les prospecteurs considèrent que de vastes réserves de pétrole brut attendent d’être exploitées. Pas une goutte de pétrole n’a jamais été pompée des champs, situés à cheval sur la frontière orientale entre la RD Congo et l’Ouganda.
Un accord, signé en avril 2021, verra les sociétés pétrolières construire un oléoduc de 3,5 milliards de dollars s’étendant sur 1 444 km jusqu’au port maritime de Tanga, dans l’océan Indien, en Tanzanie, du côté ougandais, où il existe des réserves prouvées de 6,5 milliards de barils.
Entre-temps, deux permis d’exploration de blocs côté RD Congo accordés à l’origine à des sociétés détenues par le magnat israélien Dan Gertler en 2010 sont devenus libres.
Les blocs en question sont très risqués, de par leur position géo-politique, et surtout parce qu’il n’est pas garanti qu’on y trouve du pétrole exploitable. Leur mise en activité constituerait pourtant une source sérieuse de revenus pour la RD Congo, tandis que TotalEnergies fait figure de partenaire sérieux.
Gertler, qui est passé de négociant en pierres précieuses à investisseur dans le secteur des ressources de l’Afrique, a été frappé de sanctions américaines en 2017 pour avoir profité d’« accords pétroliers opaques et corrompus ».
Les révélations ont suscité l’indignation des groupes de défense des droits congolais et internationaux, compliquant les investissements de Gertler dans le pays.
Le Trésor américain estime qu’entre 2010 et 2012 seulement, la RD Congo aurait perdu plus de 1,36 milliard $ de revenus dus à la sous-évaluation des actifs miniers qui ont été vendus à des sociétés offshore liées à Dan Gertler. Lequel nie tout acte répréhensible.
Lorsque les permis pétroliers ont été renouvelés cette année, après avoir été prolongés à plusieurs reprises, le ministère du Pétrole a déclaré qu’ils étaient arrivés à expiration. Les sociétés enregistrées dans les îles Vierges britanniques, Caprikat et Foxwhelp, qui détenaient les licences, n’avaient même pas commencé à forer, malgré la réalisation d’une étude sismique en 2012. Pour se justifier, ces sociétés évoquaient « un cas de force majeur », à savoir l’absence de progrès du gouvernement dans la recherche d’un moyen d’exporter le pétrole.

Le processus doit être transparent

« La force majeure a ensuite été confirmée en mai 2021 par le Conseil d’État et reste donc en place jusqu’à ce que ses raisons soient résolues, par la loi », expliquait un porte-parole.
Dans l’industrie mondiale du pétrole et du gaz, le non-respect par une entreprise de son programme de travail minimum risque de perdre ses licences, rappelle Roderick Bruce, directeur de la recherche Africa Oil and Gas Risk chez IHS Markit. « Il est possible de regarder cela sans trop entrer dans la politique », poursuit l’analyste.
« Tout ce que les autorités font, c’est exercer leurs droits contractuels gouvernementaux. Cela en soi serait rafraîchissant pour la RD Congo si elle menait correctement ses processus d’autorisation conformément à la législation. Dans le passé, il y a eu des cas d’accords de partage de production annulés alors qu’ils étaient encore valides. »
Total – désormais TotalEnergies –, actionnaire majoritaire des champs de la rive ougandaise du lac, a signé au printemps un accord de 5,1 milliards $ avec l’Ouganda dans le cadre du développement des champs et de la construction du pipeline vers Tanga.
L’oléoduc Tanzanie-Ouganda est également le seul moyen d’amener le pétrole des champs de la RD Congo sur le marché, explique Roderick Bruce. « La raison pour laquelle ces blocs sont très intéressants est qu’ils sont géologiquement similaires et potentiellement liés aux blocs que Total possède en Ouganda de l’autre côté du lac Albert. »
C’est pourquoi Total est l’un des favoris pour s’emparer de ces blocs maintenant qu’ils sont libres, car il peut alors utiliser son propre oléoduc pour exporter du pétrole de l’Ouganda vers la Tanzanie.
Selon diverses sources, Total serait en pourparlers pour acheter les blocs 1 et 2, le ministre des hydrocarbures de la RD Congo, Didier Budimbu, s’est d’ailleurs rendu à Paris en juillet pour évaluer l’intérêt du groupe français. « On pourrait aboutir à un accord où Total est l’opérateur et DIG Oil est un partenaire minoritaire », explique Roderick Bruce.
En 2018, la Chambre de commerce internationale, basée à Paris a jugé que la RD Congo avait manqué à ses obligations envers DIG Oil en empêchant la société d’effectuer des travaux d’exploration sur des champs dans le centre du pays.

Une incertitude de taille

En guise de sanction, le tribunal a ordonné au Congo de payer à DIG Oil 617,4 millions $. Le pays disposait alors de 671 millions $ de réserves, selon la Banque centrale. Dans le cadre d’un processus de règlement qui, selon DIG Oil, est en cours de négociation, la junior sud-africaine devrait recevoir 300 millions $ d’actifs et de liquidités.
« Les modalités de cette opération doivent encore être finalisées, mais ne sont pas exclusives aux concessions pétrolières et peuvent inclure des concessions minières ou tout autre actif ou activité », commentait Andrea Brown, PDG de DIG Oil, en juin.
Dans le cadre du règlement, DIG Oil pourrait se voir offrir les blocs. Aucune goutte de pétrole n’a encore été découverte ou extraite de ces blocs, ce qui rend extrêmement risquée la perspective d’investissements supplémentaires de Total dans l’« un des pays les plus risqués au monde », prévient Roderick Bruce. « Ces blocs présentent un risque extrêmement élevé. Il n’y a aucune certitude que l’on y trouve du pétrole. »
Le pays est également harcelé par l’insécurité autour des blocs et est très précaire d’un point de vue réglementaire, comme l’a montré l’affaire Dig Oil. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles Total pourrait hésiter à y aller et à dépenser plus d’argent.
« Pourtant, un accord avec Total pourrait annoncer la manne pétrolière dont les revenus pourraient sortir des millions de personnes de l’économie délabrée du Congo de la pauvreté », considère Jimmy Munguriek, avocat de Resource Matters, un groupe basé à Bruxelles qui milite pour une meilleure gestion des ressources.
TotalEnergies serait également plus susceptible de négocier un accord dont les termes sont transparents et conformes au droit international.

LA RDC VEND CE JOUR AUX ENCHERES  27 BLOCS PETROLIERS ET 3 BLOCS GAZIERS MALGRE LES RIQUES ENVIRONNEMENTAUX QUE POSENT CERTAINS. QU'EN CONCLURE ? RD-Congo-frontiere-ouganda-1-300x188

Le groupe français a quitté le bloc 3 sur le lac Albert en 2019, mais son travail a eu un impact positif sur la communauté locale. « Pendant le temps que Total a passé en Ituri, le dialogue avec la communauté locale était clair, ses dirigeants ont écouté et interagi avec les habitants.
Si Total peut venir sur ces blocs, c’est une bonne nouvelle, car nous savons qu’il sera transparent et assurera le suivi de ses responsabilités et de ses activités », a déclaré à African Business Jimmy Munguriek. Lequel est actuellement à Bunia, une ville à 25 km à l’ouest du lac Albert, où il travaille avec la société civile pour s’assurer qu’un accord à venir protège les intérêts du peuple congolais.
En tant que signataire de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), Total est également tenu de respecter les normes mondiales de bonne gouvernance de l’industrie du pétrole, du gaz et des ressources minérales. Grâce à l’ITIE, TotalEnergies peut être suivi dans tous les secteurs de la chaîne de ses activités au Congo.
« Ce sera bon pour la RD Congo et les investissements futurs dans son secteur pétrolier et gazier. » Pour qu’un nouvel accord renverse le sort des ressources du Congo, assombri dans le passé par la corruption, les courtiers doivent être transparents sur les conditions exactes de l’engagement.



" RDC : Eni, TotalEnergies, Exxon… Les majors prêtes à livrer bataille pour le pétrole congolais - 29 juillet 2022
= = https://www.jeuneafrique.com/1365908/economie/rdc-eni-totalenergies-exxon-qui-raflera-les-blocs-petroliers-de-dan-gertler-en-rdc/
Largement dépendante du secteur minier, Kinshasa a officiellement lancé les appels d’offres pour 30 blocs pétro-gaziers (au lieu de 16 initialement prévus), dont deux appartenant au magnat israélien Dan Gertler. De quoi susciter l’appétit des géants.

« Nous ne devrions plus nous contenter de célébrer indéfiniment le potentiel en ressources naturelles dont est doté notre pays. Il nous revient de l’exploiter ». Ferme, le président congolais Félix Tshisekedi lance, jeudi 28 juillet, les appels d’offres pour 3 blocs gaziers et 27 blocs pétroliers, dont deux restitués en février dernier par Ventora Development, l’une des sociétés de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler....


"RDC : Situé dans un des blocs pétroliers mis aux enchères, Didier Budimbu soutient que ne pas toucher à Kingakati « ne fait du mal à personne » - 31 juillet 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/07/31/rdc-situe-dans-un-des-blocs-petroliers-mis-aux-encheres-didier-budimbu-soutient-que-ne-pas-toucher-a-kingakati-ne-fait-du-mal-a-personne.html/112904/


"Vente aux enchères des blocs pétroliers en RDC : que faut-il faire pour cela soit profitable aux communautés locales ? - 23/09/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/09/23/emissions/okapi-service/vente-aux-encheres-des-blocs-petroliers-en-rdc-que-faut-il-faire

"Vente aux enchères des blocs pétroliers et gaziers : Claudel Lubaya dénonce les irrégularités, l’opacité et la légèreté qui entourent ce marché - 28 juillet 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/07/28/vente-aux-encheres-des-blocs-petroliers-et-gaziers-claudel-lubaya-denonce-les-irregularites-lopacite-et-la-legerete-qui-entourent-ce-marche.html/112795/


Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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