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UN SUD-SOUDAN AUTONOME EN ETAT DE PLEIN DROIT !

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Message  ndonzwau 31/5/2013, 3:27 pm

"De DSK aux ex-mercenaires de BlackWater, pourquoi misent-ils tous sur le Soudan du Sud ?
° http://www.rfi.fr/afrique/20130526-dsk-ex-mercenaires-blackwater-pourquoi-misent-ils-tous-le-soudan-sud
Il existe un point commun entre l’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et l’ex-fondateur de la sulfureuse société militaire privée BlackWater, Erik Prince : leur intérêt pour le pays le plus jeune du monde, le Soudan du Sud.
Le 14 mai dernier, un petit comité de financiers de haut vol inaugurait en grande pompe une nouvelle banque à Juba, la capitale du Soudan du Sud. Sous les applaudissements de quelques investisseurs étrangers et nationaux, Dominique Strauss-Kahn illustrait son retour aux affaires par un discours de bienvenue à la toute jeune National Credit Bank. « Ce n’est pas une banque venue de l’étranger, ce sera l’une de vos banques et c’est important pour votre pays », assurait alors l’ancien patron du FMI.
Invité comme « consultant financier indépendant », DSK a été mis en avant afin d’attirer le regard des Occidentaux. Il faut convaincre du potentiel économique du Soudan du Sud. Parmi les actionnaires de cette nouvelle banque, on trouve des natifs du pays, mais aussi des étrangers, parmi lesquels la société de gestion d’actifs Assya Asset Management (AAM), gros actionnaire minoritaire de cette nouvelle banque, dont on ne connaît pas le détail de la capitalisation.

Pour cette occasion, le principal actionnaire d’Anatevka, maison mère d’AAM basée au Luxembourg, décrypte les enjeux de cette présence à Juba. Thierry Leyne explique ainsi « l’occasion rêvée » qu’est la création d’un nouvel Etat. Dans le Soudan du Sud, né le 9 juillet 2011, tout est à faire : infrastructures, développement d’une économie locale, nationale, régionale, mais surtout d’un système bancaire et financier. « On en revient aux fondamentaux d’il y a cent ans », se félicite Thierry Leyne, enthousiaste.
« Ce sont des gens qui achètent des tickets de loterie », estime de son côté l’historien Gérard Prunier, spécialiste de la Corne de l’Afrique. « Ils viennent pour faire un coup et récupérer l’argent qui circule. » Pour lui, la situation sécuritaire au Soudan du Sud est si catastrophique que les investissements restent suicidaires. Il évalue les pertes du gouvernement en place à quelque sept milliards de dollars, détournés ou gaspillés.

Petites affaires entre bons amis
Si le groupe d’investissement luxembourgeois s’intéresse au Soudan du Sud, ce serait avant tout une histoire d’hommes. Voilà des années de cela, son fondateur a rencontré à Londres des expatriés sud-soudanais travaillant dans la finance, Abdelkarim Isai et Dawd Abate. Lorsque ceux-ci sont revenus dans leur pays pour participer à sa construction, ils se sont très naturellement tournés vers leur ancien ami pour obtenir de bons conseils.
Ces discussions ont amené les connaissances à devenir partenaires d’affaires, le cercle s’élargissant rapidement à DSK : un ancien patron du FMI, ce doit être rassurant pour les investisseurs. Le pays présente un fort potentiel de croissance économique qui attire déjà d’importants groupes asiatiques, notamment dans le secteur pétrolier.
La National Credit Bank espère capter des marchés auprès des investisseurs, mais aussi sur le territoire : « Il s’agit de convaincre à l’étranger. Mais nous voulons aussi inviter les Sud-Soudanais à venir déposer leurs salaires à la banque », admet Thierry Leyne.

Juba peut en effet miser sur d’importantes potentialités. Son économie, très exposée, repose pour l’instant sur le pétrole, dont le pays tire 98 % de ses recettes. Il espère pouvoir profiter des investissements dans les infrastructures menés par les exploitants de l’or noir pour développer d’autres activités.
Le Soudan du Sud est particulièrement riche en matières premières : du pétrole, certes, mais aussi des forêts, des minerais et des zones à fort potentiel hydroélectrique. L’agriculture à elle seule représente une ressource inestimable : 90 % du sol est cultivable, dont la moitié composée de terres de première qualité, presque inexploitées à l’heure actuelle.

Reconversion de mercenaires
Ce potentiel, nos financiers européens ne sont pas les seuls à l’avoir remarqué. Une autre personnalité cultive depuis de nombreuses années des relations ambigües avec le Soudan : Erik Prince. Le fondateur de la société militaire privée Blackwater, controversée pour ses méthodes musclées, notamment en Irak, s’est reconverti dans le conseil après avoir revendu sa compagnie. Basé depuis 2010 à Abu Dhabi, il lance une nouvelle entreprise, Frontier Ressource Group, pour faire commerce de ses bonnes idées sur la gestion du risque dans certains pays : Somalie, République démocratique du Congo et Soudan du Sud.
Gardant ses bonnes habitudes, cet ancien Navy Seal (une unité de commandos d’élite de l’armée américaine) puise chez d’anciens marines le gros de sa troupe. Il s’entoure d’un spécialiste des matières premières, Gregg Smith, passé par la 2nd Marine Divison, et le géant de l’audit financier Deloitte. Il récupère aussi Paul Habenicht, un ancien chef d’unité sniper en Afghanistan et en Irak. Enfin, il débauche chez la société militaire privée Saladin un jeune prodige sorti de la prestigieuse université de Georgetown (US), Rachel Braun, spécialiste du lobbying pétrolier et du Sud-Soudan.

Miser sur le pétrole pour planter du maïs
Ce commando de choc du consulting semble idéal pour conseiller un investisseur sur un marché risqué comme le Soudan du Sud. Client de choix pour Frontier Ressource Group : Pékin. La Chine, mais aussi la Malaisie et l’Inde, est en première ligne des investissements au Soudan du Sud. Leurs compagnies pétrolières nationales (CNPC, Sinopec, Petronas et ONGC) s’attèlent à l’extraction quotidienne de 200 à 350 000 barils – lorsque les relations avec Khartoum le permettent – qui assurent la survie de Juba. Des investisseurs qui sécurisent leurs ressources énergétiques, mais aussi alimentaires : tous trois figurent parmi les principaux locataires et acheteurs de terres arables en Afrique.

Les compagnies asiatiques ont une approche du risque différente des sociétés occidentales. Malgré la situation explosive du Soudan du Sud, elles n’hésitent pas à investir ce marché à fort potentiel. Car si Juba ne fait pas office de grande puissance pétrolière mondiale, elle pourrait s’imposer comme un exportateur conséquent sur le long terme. L’insécurité du pays a en effet limité son exploration géologique : certains s’attendent à découvrir d’importantes ressources pétrolières non encore dévoilées.
Francis Perrin, consultant sur l’énergie et les matières premières, remarque que les investissements dans le secteur pétrolier peuvent avoir des retombées positives pour le pays. « La question des infrastructures est importante : il faut des routes et des aéroports pour acheminer du personnel, du matériel », explique-t-il. C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer l’intérêt d’Occidentaux pour une banque sud-soudanaise : « Il n’y a pas d’économie qui fonctionne sans un système bancaire et financier qui fonctionne. »

Dans cette course au pétrole, les Occidentaux ont pourtant déserté le territoire soudanais dans les années quatre-vingt. Trop risqué, trop instable. Ou presque : Total reste à la tête d’un consortium qui est détenteur des autorisations pour explorer un bloc de 120 000 km². Si le niveau d’insécurité diminuait, le pétrolier français pourrait de nouveau envisager d’investir au Soudan du Sud. Reste à savoir si l’enthousiasme de Dominique Strauss-Kahn sera contagieux."


° http://www.rfi.fr/afrique/20130415-soudans-juba-khartoum-s-accordent-repartition-manne-petroliere
° http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/17100-dsk-inaugure-une-banque-au-soudan-du-sud.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20130520-soudan-sud-plusieurs-nations-occidentales-tres-inquietes-situation-etat-jonglei
° http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/08/01003-20110708ARTFIG00652-le-sud-soudan-sitot-ne-pense-deja-a-la-guerre.php
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/05/18/soudan-du-sud-ban-ki-moon-reclame-plus-des-troupes-de-l-onu-a-abyei_3307227_3212.html
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/04/12/soudan-du-sud-premiere-visite-depuis-2011-du-president-soudanais-al-bachir_3158756_3212.html
° http://www.rue89.com/2011/07/08/terre-petrole-sud-soudan-pays-neuf-a-vendre-212982
° http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/12/reprise-des-exportations-de-petrole-sud-soudanais_1846726_3244.html
° http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/pays/afrique-de-lest/soudan-du-sud/
Compatriotiquement!

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Message  ndonzwau 14/6/2013, 12:12 am

"Le Soudan bloque de nouveau le pétrole venant du Soudan du Sud"
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/06/08/le-soudan-bloque-de-nouveau-le-petrole-venant-du-soudan-du-sud_3426742_3212.html

"Le président soudanais suspend le transit du pétrole entre les deux Soudans"
° http://www.rfi.fr/afrique/20130609-le-president-soudanais-suspend-le-transit-petrole-entre-deux-soudans

"Le Soudan annule les accords avec le Sud sur le pétrole et la sécurité"
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/06/09/le-soudan-annule-les-accords-avec-le-sud-sur-le-petrole-et-la-securite_3426844_3212.html
 
 
"Guerre du pétrole entre les deux Soudans: la politique du pire
° http://www.rfi.fr/afrique/20130613-guerre-petrole-entre-deux-soudans-politique-pire
Ce jeudi 13 juin, un oléoduc a explosé dans la région disputée d’Abyei. L’armée soudanaise accuse un groupe rebelle qui a «reçu un soutien technique de l'armée du Soudan du Sud» d’être à l’origine de l’attaque. Cette attaque intervient alors que le Soudan a ordonné, mardi 12 juin, à ses compagnies pétrolières de bloquer le transit de l'or noir sud-soudanais d'ici soixante jours. Depuis dimanche 9 juin, Khartoum brandissait cette menace, en représailles au soutien de Juba à des rebelles au Nord, dont le Soudan affirme détenir les preuves.
 
Avec la partition en 2012, le Soudan a perdu 75% de ses ressources pétrolières. Malgré le développement d'autres secteurs, il ne dispose pas encore d'une économie solide. L'insécurité maintient la croissance dans le rouge. L'inflation flirte avec les 40 %. 
« Cela va augmenter l'inflation et le taux de change de la livre soudanaise », estime Hassan Bachir, économiste à l'université de Khartoum, pour qui jouer avec l'or noir est très risqué. « Tout cela va avoir un effet très négatif sur le coût de production pour tous les secteurs, surtout pour l'agriculture. Bientôt, les agriculteurs devront faire leurs moissons et pour cela ils ont besoin de leurs machines. L'agriculture est devenue importante, maintenant, pour les Soudanais. La sécurité alimentaire du pays en dépend, ainsi que les exportations. »
 
Production bloquée pendant un an 
Même constat du côté du Soudan du Sud, qui a besoin des oléoducs soudanais et de Port Soudan pour exporter son pétrole. 
« 98 % des revenus du Soudan du Sud dépendent du pétrole », explique Jamus Joseph, consultant en ressources naturelles pour l'ONG Norwegian people aid, basée à Juba. « Mais la production de pétrole sud-soudanaise a été bloquée pendant pratiquement un an, de 2012 jusqu'au mois dernier environ. Pendant cette période, le Soudan du Sud a vécu sans pétrole. C'était dur bien sûr, ça l'est toujours. On vit encore dans l'austérité. Mais au final, le Soudan subit les mêmes effets. Si l'on regarde leur monnaie : sa valeur a chuté de manière dramatique. Leur livre est même plus faible que celle du Soudan du Sud. » 
Les négociations piétinent donc, et les investisseurs étrangers s'impatientent, notamment Chinois et Indiens, principaux consommateurs du pétrole de la région. L'entreprise publique chinoise CNPC a par exemple vendu plus d'un million de barils sud-soudanais au début du mois.
 
« Dirigeants irresponsables »
Selon Roland Marchal, chercheur au CNRS, la menace d'Omar el-Béchir vise surtout à attirer l'attention de la communauté internationale. « Les Chinois jouent un rôle extrêmement positif dans ce contexte, estime-t-il, pour rappeler qu’ils ont dépensé beaucoup d’argent dans les deux Soudans, et que les dirigeants des deux côtés se conduisent comme des irresponsables. Le reste de la communauté internationale est beaucoup plus polarisé. Les Britanniques, les Américains et les Français ont toujours été partisans vis-à-vis du Soudan du Sud. Et ce message de el-Béchir vise à signaler qu’il faut adopter une position plus neutre, ne pas simplement multiplier les pressions sur Karthoum, mais peut-être aussi s’intéresser à Juba. »"
° http://www.rfi.fr/afrique/20130610-regain-tension-entre-le-soudan-le-soudan-sud

 
"Aujourd'hui le Soudan du Sud continue à extraire du pétrole, avec un rendement d'environ 200 000 barils par jour."
° http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/12/reprise-des-exportations-de-petrole-sud-soudanais_1846726_3244.html
 
"Le conflit entre les deux Soudan, un laboratoire pour la diplomatie chinoise"
° http://www.france24.com/fr/20120424-diplomatie-soudan-soudan-sud-laboratoire-chine-pekin-juba-khartoum

"Les revenus du pétrole au cœur du conflit entre les deux Soudan"
° http://www.france24.com/fr/20120424-soudan-sud-khartoum-guerre-declaration-kiir-voyage-chine-petrole-chine

"Enjeu des ressources pétrolières dans le conflit Nord/Sud Soudan"
° http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/enjeu-des-ressources-petrolieres-dans-le-conflit-nord-sud-soudan/

"Tout comprendre sur le conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud"
° http://www.20minutes.fr/monde/chine/925013-tout-comprendre-conflit-entre-soudan-soudan-sud

"Soudan et Soudan du sud : les clés du conflit" 
° http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Soudan/p-21146-Soudan-et-Soudan-du-sud-les-cles-du-conflit.htm


° http://www.rfi.fr/afrique/20120204-tension-croissante-entre-le-soudan-le-soudan-sud
° http://www.oxfam.org/fr/emergencies/crise-soudan-sudsoudan
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/02/03/le-ton-monte-entre-le-soudan-et-le-soudan-du-sud_1638779_3212.html
° http://www.slateafrique.com/82347/soudan-guerre-du-petrole-soudanais
° http://www.slateafrique.com/90993/etats-unis-le-lobby-rate-du-soudan-du-sud
° http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article4080

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