RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
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Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Mathilde a écrit:
Vous êtes tous des malhonnêtes ....pfffffffff
Debat Chaud sur la Concertation Nationale: MFumu Ntoto frappe fort ! .....@VoiceOfCongo
Ma Mathilde, o lieli nga livance, lol! Ce qui me fait rire dans cette video, c'est le visage de ces deux individus qui representaient la majorite de kabila. Ils ont l'air des voleurs attrapes en plein flagrant delit, lol, ko yiba eza pasi!
Amara
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Geetaime bilongi on dirait baza na matanga kiee elengiii.
mongo elombe
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Cavalier a écrit:Je ne vois aucune Difference...QU'EST-CE QUE L'UDPS A DE DIFFERENT A OFFRIR AU PEUPLE QUE CE QUE LE POUVOIR EN PLACE OFFRE AUJOURD'HUI
Je parle en termes de Nouveaux Concepts et Evolution d'idees...Car vs l'aviez si bien souligne vs-meme, qu'il y a d'abord d'un cote, de Ces Grands Esprits qui voient les choses d'eux-memes, puis de l'autre ces Esprits a qui ont fait voir et comprendre certaines choses et Ceux la qui ne sont ni dans le premier camp, ni dans le second...
Qu'est ce que Tshisekedi voit et comment il le fait savoir aux autres
Voila [/font]
Admin a écrit:Moi aussi j'attends vos réponses ndeko LordCavalier a écrit:GOOD,,,Surtout Prenez Votre Temps...LORD MBAKAMA a écrit:
MERCI MR CAVALIER POUR VOTRE INTÉRESSEMENT A MES POSITIONS ! CECI ÉTANT, J'AI PRÉFÉRÉ QU'ON RAMÈNE CE SUJET A LA CAGE APPROPRIÉE. AINSI JE VOUS REVIENS POUR DES RÉPONSES A VOS DÉSIDÉRATAS.
Qu'il me soit permis de répondre en reprenant Monsieur Etienne Tshisekedi lui-même. Je ne sais pas si quelqu'un peut y trouver de nouveaux concepts et je ne peux pas affirmer qu'on produit vraiment de nouveaux, particulièrement dans le domaine des sciences humaines. Quoi qu'il en soit voici ce Tshisekedi propose :
[...]"Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.
Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.
J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.
Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.
Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.
Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
[…]
Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.
Etienne TSHISEKEDI.
[/quote]
Libre Examen
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Libre Examen,Libre Examen a écrit:
Qu'il me soit permis de répondre en reprenant Monsieur Etienne Tshisekedi lui-même. Je ne sais pas si quelqu'un peut y trouver de nouveaux concepts et je ne peux pas affirmer qu'on produit vraiment de nouveaux, particulièrement dans le domaine des sciences humaines. Quoi qu'il en soit voici ce Tshisekedi propose :
[...]"Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.
Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.
J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.
Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.
Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.
Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
[…]
Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.
Etienne TSHISEKEDI.
Merci d'avoir pris le temp de repondre a l'une des questions que J'avais posees a Mr LORD MBAKAMA.
Je reviendrai vs repondre a tete reposee a propos non seulement de cette Lettre de Mr Wa Mulumba & aussi expliquer avec exemples ce que J'ai voulu dirfe par Nouveaux Concepts et Evolution d'IDEES.
Merci encore une fois.
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
geetaime a écrit:Ma Mathilde, o lieli nga livance, lol! Ce qui me fait rire dans cette video, c'est le visage de ces deux individus qui representaient la majorite de kabila. Ils ont l'air des voleurs attrapes en plein flagrant delit, lol, ko yiba eza pasi!Mathilde a écrit:
Vous êtes tous des malhonnêtes ....pfffffffff
Debat Chaud sur la Concertation Nationale: MFumu Ntoto frappe fort ! .....@VoiceOfCongo
geetaime, kie kie kie kie aie aie mes cotes ekoya kobukana na koseka pamba kie kie..... olobi ya solo bilongi ya miyibi ya tshanana penza !!
Mathilde
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
mongo elombe a écrit:Geetaime bilongi on dirait baza na matanga kiee elengiii.
Elengiii moyen tein, mama Mongo, kieeeee:lol!:
Amara
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Mathilde a écrit:geetaime a écrit:Ma Mathilde, o lieli nga livance, lol! Ce qui me fait rire dans cette video, c'est le visage de ces deux individus qui representaient la majorite de kabila. Ils ont l'air des voleurs attrapes en plein flagrant delit, lol, ko yiba eza pasi!Mathilde a écrit:
Vous êtes tous des malhonnêtes ....pfffffffff
Debat Chaud sur la Concertation Nationale: MFumu Ntoto frappe fort ! .....@VoiceOfCongo
geetaime, kie kie kie kie aie aie mes cotes ekoya kobukana na koseka pamba kie kie..... olobi ya solo bilongi ya miyibi ya tshanana penza !!
Ma Mathy, yanga kutu moyen tein, looool, ezo sala pasi makasi, looooool!
Amara
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Libre Examen,Libre Examen a écrit:Cavalier a écrit:Je ne vois aucune Difference...QU'EST-CE QUE L'UDPS A DE DIFFERENT A OFFRIR AU PEUPLE QUE CE QUE LE POUVOIR EN PLACE OFFRE AUJOURD'HUI
Je parle en termes de Nouveaux Concepts et Evolution d'idees...Car vs l'aviez si bien souligne vs-meme, qu'il y a d'abord d'un cote, de Ces Grands Esprits qui voient les choses d'eux-memes, puis de l'autre ces Esprits a qui ont fait voir et comprendre certaines choses et Ceux la qui ne sont ni dans le premier camp, ni dans le second...
Qu'est ce que Tshisekedi voit et comment il le fait savoir aux autres
Voila [/font]
Qu'il me soit permis de répondre en reprenant Monsieur Etienne Tshisekedi lui-même. Je ne sais pas si quelqu'un peut y trouver de nouveaux concepts et je ne peux pas affirmer qu'on produit vraiment de nouveaux, particulièrement dans le domaine des sciences humaines. Quoi qu'il en soit voici ce Tshisekedi propose :
[...]"Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.
Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.
J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.
Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.
Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.
Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
[…]
Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.
Etienne TSHISEKEDI.
Commencons par cette Lettre de Mr Etienne Tshiekedi, une sorte de Projet de Societe au cas ou il exercait son Pouvoir Legitime en Tant que President Elu.
Je ne sais pas ce que vs personnellement en pensez objectivement. Je veux moi, vs dire Honnetement ce que je pense de cette Lettre. Pour moi c'est une bonne Proposition Politique, mais ca reste un projet de societe Ordinaire, elle ne m'inspire pas. Or Tshisekedi n'est pas un Homme Politique Ordinaire, car en explorant toute cette belle proposition, J'ai l'impression de ne pas capter L'essence Politique de Mr Tshisekedi la dedans. Et puis Le Probleme de La RDC, Ce n'est pas du tout un manque de projet de societe quelconque...
Il y a de serieux problemes qui ne peuvent pas etre resolus par un boulet magique...Y a enormement du boulot a abattre au niveau de L'homme Congolais d'abord. C'est un probleme d'ordre moral et spirituel d'abord, si L'Etre Humain Congolais ne s'emancipe pas mentalement, La RDC ne recoltera que Les produits tant merites de ces mediocres citoyens. J'Y Reviendrais
C'est comme ci ce n'etait qu'un Projet fait par necessite, pour calmer les Esprits de ses nombreux admirateurs qui commencaient a perdre foi sur Lui. Et J'ai l'impression que Lui meme Tshisekedi ne croit pas a la realisation de ce Projet, car ca ce sent, comme ci ca ete ecrit en la hate. Ce n'est pas un Projet qui incarne ce que Represente La Lutte menee des Le debut par L'UDPS.
Pourquoi est-ce que suis entrain de m'expriimer ainsi par rapport a cette Lettre
Parce que TSHISEKEDI n'est pas un Leader Politique Ordinaire,Parce que Tshisekedi represente UNE REFORME, UNE REVOLUTION, Car c'est Le Radicalisme sous toutes ses formes qui caracterise sa Lutte de Tous Les Jours. CA MANQUE DU DYNAMISME...CA N'INSPIRE PAS DU TOUT SURTOUT VENANT D'UN GRAND LEADER POLITIQUE QU'EST MR ETIENNE TSHISEKEDI...LES HOMMES POLITIQUES DE LA TREMPE DE TSHISEKEDI sont ces rares Leaders qui Brillent par La Coherence Dynamique et Substantive de Leur discours et Actions. TOUS LES GRANDS LEADERS POLITIQUES ONT ETE D'ADROITS COMMUNICATEURS QUI SAVAIENT CHOISIR DES MOTS ET DES IDEES QUI INSPIRAIENT LE PEUPLE A SE SOULEVER.
En RDC, NS avons PATRICE EMERY LUMUMBA, MOBUTU SESE SEKO, LAURENT DESIRE KABILA, HONORE NGBANDA...En Afrique du SUD, NS AVONS NELSON MANDELA, au BOURKINA FASO THOMAS SANKARA, AUX USA MALCOM X...CE SONT TOUS DES HOMMES FORTS QUE CETTE MODERNITE AURAIT A OUBLIER...ILS SAVAIENT COMMUNIQUER...
Je reviens commenter sur La partie reservee aux Nouveaux Concepts et Evolution d'idees...
Lisez par cette meme occasion Le Discours de Patrice Emery Lumumba pour enfin comprendre ce que J'ai eu a souligner CI-Haut
Discours Impromptu du Premier Ministre Patrice Lumumba le 30 juin 1960:
Congolaise et Congolais,
Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux,
Je vous salue au nom du gouvernement congolais.
A vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez.
A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la libertés.
Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. C'est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.
Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.
Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d'élever nos enfants comme des êtres chers.
Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu'à un noir on disait « Tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « Vous » honorable était réservé aux seuls blancs !Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.
Nous avons connu que la loi n'était jamais la même, selon qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.
Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou, croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. Nous avons connu qu'il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs ; qu'un Noir n'était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits « européens » ; qu'un Noir voyageait à même la coque des péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe.
Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d'une justice d’oppression et d’exploitation!…
Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur.
Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail.
Nous allons montrer au monde ce que peut faire l'homme noir lorsqu'il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l'Afrique toute entière.
Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d'autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.
Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l'assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu'elle sera loyale et qu'elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu'elle soit.
Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d'oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l'étranger.
Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.
Nous avons connu que la loi n'était jamais la même, selon qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.
Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou, croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. Nous avons connu qu'il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs ; qu'un Noir n'était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits « européens » ; qu'un Noir voyageait à même la coque des péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe.
Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d'une justice d’oppression et d’exploitation!…
Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur.
Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail.
Nous allons montrer au monde ce que peut faire l'homme noir lorsqu'il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l'Afrique toute entière.
Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d'autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.
Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l'assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu'elle sera loyale et qu'elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu'elle soit.
Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d'oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l'étranger.
Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise. L'Indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain. Notre gouvernement fort -national- populaire, sera le salut de ce pays.
J'invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail, en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique.
Hommage aux combattants de la liberté nationale!
Vive l’indépendance et l’unité africaine!
Vive le Congo indépendant et souverain! .
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Cher Cavalier,
D'après moi, hormis les circonstances et les contextes dans lesquels ces deux textes ont été produits, ils disent substantiellement - pour vous reprendre - la même chose. Si pour votre part vous y trouvez des différences substantielles, dégager les, faites-nous les connaître comme ça pourra nous permettre d'en apprécier et d'en évaluer la teneur.
D'après moi, hormis les circonstances et les contextes dans lesquels ces deux textes ont été produits, ils disent substantiellement - pour vous reprendre - la même chose. Si pour votre part vous y trouvez des différences substantielles, dégager les, faites-nous les connaître comme ça pourra nous permettre d'en apprécier et d'en évaluer la teneur.
Libre Examen
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Parlons Maintenant Nouveaux Concepts et Evolution d'idees.
D'abord que Combattons Nous au Fait Est-ce Mr Kabila, Kagame, Museveni seuls ou Combattons-Nous un systeme Politique instaure depuis des lustres
Pour combattre un enemi, il faudrait le connaitre Bien Bien...Dans ce cas ci L'Enemi est Le systeme...Car c'est ce systeme qui fait que Les choses n'evoluent pas chez nous...Les vices qui caracterisent ce systeme sont entre autre, La dictature, La mauvaise gerance, La Corruption, rien qu'avec ces trois maux sociaux en resultent tout un tas de probleme tels que La mendicite forcee(culture de la mendicite), Le taux de chomage eleve, La malnutrition, L'Analphabetisation, Le Phenomene Shegue qui a d'ailleurs enfante le phenomene Kuluna...
Depuis l'epoque coloniale jusqu'a aujourd'hui La RDC/Le Zaire a toujours fonctionne avec des concepts socio politques laisses par Les Colons, Les Occidentaux...C-a-d Nos chefs d'Etat s'appellent Presidents, Les membres du gouvernements Ministres, Deputes, President du Senat que des noms et concepts etrangers...Tous ces termes font partie de ce que j'appelle DECOR de ce syteme Politque instaure par Les Oppresseurs de nos contrees.
C'est de la Decoration Pure et simple...Or a mon avis s'il faudrait que l'on combatte ce syteme-ennemi, il faudrait commencer par le dementeler petit a petit...Ns ne sommes pas obliges de repeter exactement ce que les Occidentaux font chez eux...Ils appelent leur systeme Democratie, ns aussi on veut etre des democrates...Tous nos partis politiques ont des sigles Francophones, a l'exception de Budu Dia Kongo bien sur qui est une exccellenete idee. Car de fois pour changer la perception d'une chose, il faudrait lui trouver une autre denomination.
Le PRESDIENT Thomas Sankara l'avait compris, il avait change le nom de son pays Haute Volta en BURKINA FASO(La Terre des Hommes Integres) Et du coup meme son peuple commencait a abonder dans le sens de L'Integrite...Juste un Petit detail, mais qui change directement la perception, car ca bouleverse le systeme, ca le confond...Ne vs trompez pas, Le systeme impose Ou instaure par L'oCCIDENT A UNE CONSCIENCE...Une consciennce malhonnete.
Un autre exemple, cette fois de LA RDC, mais dans Le Domaine de La Communication. ZAKARIE BABABASWE avec son Lingala Facile a revolutionner et aussi Liberer la facon de presenter Les Nouvelles, L'Actualite...C'est un Nouveau concept qui a recu, qui devrait etre emule...
Dans le domaine de la Musique, Koffi est venu avec Le Concept pour honorer certains Artistes Musiciens de Grande Renomee, KOFFI CHANTE TABU LEY, maintenant tout le monde fait pareil, ca cree une Nouvelle Ambiance...
J'ai lu quelque part dans cette Proposition de Mr Etienne Tshiseked ou il declare: " En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité..."
EST-CE QUE L'UDPS ne peut pas meme TSHISEKEDI n'etan pas president realiser un tel projet a petit echel
Ne peuvent ils pas cree une FONDATION TSHISEKEDI pour L'evolution de Mentalite de La Jeunesse qui serait propice a La Creativite non seulement artistique, mais aussi economique et sociale
Moi Je crois qu'on se crampone trop sur La Politique Politicienne, mais L'Avancement d'un pays ce n'est pas que La Politique...TSHISEKEDI est un Grand Homme, mais qu'est-ce que L'UDPS deviendra sans lui Car apparement tt tourne autour de Lui en UDSP.
NGBANDA est plus dynamique et fait preuve de bcp de Pragmatisme...Il a sa Radio Bendele qui est au service d'information du Peuple..C'est une Ecole, Une Institution...Il a ecrit deux Bouqins...
La Politique, c'est aussi Le Futur, et L'UDPS ETANT une institution socio-Politique peut elargir son champ d'expansion pour atteindre ses objectifs...
Vs savez, Tshisekedi ne peut ne pas devenir President, mais son Fils ou peut etre un combattant de L'UDPS peut le devenir et vaincre, c'est comme ca que ca fonctionne, on ne peut tout gagner seul sur cette vie...Il faudrait faire preuve de generosite pour assurer un Progres Continuel...
Ns Les Noirs on a tendance a l'oublier, ns ne combattons que pour le temps present et aussi pour que ns y soyons les seuls beneficiaires...Mais ce n'est pas comme ca qu'un Pays fonctionne...
Or aujourd'hui on devrait avoir des gens qui continueraient ce que PATRICE EMERY LUMUMBA a laisse, il faudrait enseigner ses ideaux et preceptes, son idee maitresse, il faudrait que l'on developpe l'idee de MOBUTU AUTHENTICITE, SALONGO ALINGA MOSALA et consorts, ce sont la de'excellentes idees qui inspirent La CReativite et La Cultivabilite...
A SUIVRE...
D'abord que Combattons Nous au Fait Est-ce Mr Kabila, Kagame, Museveni seuls ou Combattons-Nous un systeme Politique instaure depuis des lustres
Pour combattre un enemi, il faudrait le connaitre Bien Bien...Dans ce cas ci L'Enemi est Le systeme...Car c'est ce systeme qui fait que Les choses n'evoluent pas chez nous...Les vices qui caracterisent ce systeme sont entre autre, La dictature, La mauvaise gerance, La Corruption, rien qu'avec ces trois maux sociaux en resultent tout un tas de probleme tels que La mendicite forcee(culture de la mendicite), Le taux de chomage eleve, La malnutrition, L'Analphabetisation, Le Phenomene Shegue qui a d'ailleurs enfante le phenomene Kuluna...
Depuis l'epoque coloniale jusqu'a aujourd'hui La RDC/Le Zaire a toujours fonctionne avec des concepts socio politques laisses par Les Colons, Les Occidentaux...C-a-d Nos chefs d'Etat s'appellent Presidents, Les membres du gouvernements Ministres, Deputes, President du Senat que des noms et concepts etrangers...Tous ces termes font partie de ce que j'appelle DECOR de ce syteme Politque instaure par Les Oppresseurs de nos contrees.
C'est de la Decoration Pure et simple...Or a mon avis s'il faudrait que l'on combatte ce syteme-ennemi, il faudrait commencer par le dementeler petit a petit...Ns ne sommes pas obliges de repeter exactement ce que les Occidentaux font chez eux...Ils appelent leur systeme Democratie, ns aussi on veut etre des democrates...Tous nos partis politiques ont des sigles Francophones, a l'exception de Budu Dia Kongo bien sur qui est une exccellenete idee. Car de fois pour changer la perception d'une chose, il faudrait lui trouver une autre denomination.
Le PRESDIENT Thomas Sankara l'avait compris, il avait change le nom de son pays Haute Volta en BURKINA FASO(La Terre des Hommes Integres) Et du coup meme son peuple commencait a abonder dans le sens de L'Integrite...Juste un Petit detail, mais qui change directement la perception, car ca bouleverse le systeme, ca le confond...Ne vs trompez pas, Le systeme impose Ou instaure par L'oCCIDENT A UNE CONSCIENCE...Une consciennce malhonnete.
Un autre exemple, cette fois de LA RDC, mais dans Le Domaine de La Communication. ZAKARIE BABABASWE avec son Lingala Facile a revolutionner et aussi Liberer la facon de presenter Les Nouvelles, L'Actualite...C'est un Nouveau concept qui a recu, qui devrait etre emule...
Dans le domaine de la Musique, Koffi est venu avec Le Concept pour honorer certains Artistes Musiciens de Grande Renomee, KOFFI CHANTE TABU LEY, maintenant tout le monde fait pareil, ca cree une Nouvelle Ambiance...
J'ai lu quelque part dans cette Proposition de Mr Etienne Tshiseked ou il declare: " En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité..."
EST-CE QUE L'UDPS ne peut pas meme TSHISEKEDI n'etan pas president realiser un tel projet a petit echel
Ne peuvent ils pas cree une FONDATION TSHISEKEDI pour L'evolution de Mentalite de La Jeunesse qui serait propice a La Creativite non seulement artistique, mais aussi economique et sociale
Moi Je crois qu'on se crampone trop sur La Politique Politicienne, mais L'Avancement d'un pays ce n'est pas que La Politique...TSHISEKEDI est un Grand Homme, mais qu'est-ce que L'UDPS deviendra sans lui Car apparement tt tourne autour de Lui en UDSP.
NGBANDA est plus dynamique et fait preuve de bcp de Pragmatisme...Il a sa Radio Bendele qui est au service d'information du Peuple..C'est une Ecole, Une Institution...Il a ecrit deux Bouqins...
La Politique, c'est aussi Le Futur, et L'UDPS ETANT une institution socio-Politique peut elargir son champ d'expansion pour atteindre ses objectifs...
Vs savez, Tshisekedi ne peut ne pas devenir President, mais son Fils ou peut etre un combattant de L'UDPS peut le devenir et vaincre, c'est comme ca que ca fonctionne, on ne peut tout gagner seul sur cette vie...Il faudrait faire preuve de generosite pour assurer un Progres Continuel...
Ns Les Noirs on a tendance a l'oublier, ns ne combattons que pour le temps present et aussi pour que ns y soyons les seuls beneficiaires...Mais ce n'est pas comme ca qu'un Pays fonctionne...
Or aujourd'hui on devrait avoir des gens qui continueraient ce que PATRICE EMERY LUMUMBA a laisse, il faudrait enseigner ses ideaux et preceptes, son idee maitresse, il faudrait que l'on developpe l'idee de MOBUTU AUTHENTICITE, SALONGO ALINGA MOSALA et consorts, ce sont la de'excellentes idees qui inspirent La CReativite et La Cultivabilite...
A SUIVRE...
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Libre Examen,Libre Examen a écrit:Cher Cavalier,
D'après moi, hormis les circonstances et les contextes dans lesquels ces deux textes ont été produits, ils disent substantiellement - pour vous reprendre - la même chose. Si pour votre part vous y trouvez des différences substantielles, dégager les, faites-nous les connaître comme ça pourra nous permettre d'en apprécier et d'en évaluer la teneur.
D'accord avec Vs pour avoir mentionne la difference au noiveau des circonstances et contextes...Car c'est La ou Le Discours de Lumumba brille de Toute Clarte.
Mais il y a aussi un autre aspecT tres impportant. Dans Le discour de Patrice EMery Lumumba, son essence Patriotique et Panafricaine est ressentie...La il avait mis les Points sur les Is, car son texte eduque en meme temps interpelle la conscience Noire du Peuple Congolais a ne pas oublier le maux qui lui etaient infliges...
Lumumba etait un Reformateur et ca sent a travers son discour surtout tenant compte des circonstances de L'EPoque...Et c'est Emouvant.
Tandis que Le discour de Tshisekedi, disons son projet de societe devrait etre emouvant surtout compte tenu de sa Lutte. Celui Le Guide du Peuple il devrait y avoir un Ton de guidance ou veut-il transporter le peuple...De Point A au Point B...Car c'est cela au fait qu'il a accompli...
La ou Lumumba met l'accent sur Le Peuple, Tshisekedi met l'accent sur Lui...
Car je tiens a le rappeler, Tshisekedi represente UNE REFORME FONDAMENTALE...Et il sait que Le Probleme au Congo actuel ne peut que se resoudre Progressivement, pas d'un seul coup...Il devrait le faire savoir au peuple...Notre Pays a atteint le bout du gouffre, c'est cela les problemes qu'il aurait eu a denoncer...
Chose que Lumumba a fait selon les contexte de l'epoque...Hier Le peuple Congolais avait directement affaire avec les Colons Blancs, mais aujourd'hui c'est avec ses propres fils du pays...Et c'est La Pauvrete non seulement Financiere, mais aussi Morale du Peuple COngolais qui est a deplorer et qu'un Leader Reformiste devrait denoncer avec Force.
Car Il n'y a pas d'autres formules Magiques...C'EST LE PEUPLE L'ELEMENT MOTEUR...Ce ne sont ni les rapports avec L'Occident, ni avec L'Orient, ce n'est pas un Probleme d'Economie Materielle, mais plutot d'Economie Humanitaire, Spirtuelle, pas dans le sens religieux, mais de LA GRANDEUR DE L'ESPRIT...Car un Peuple qui fait preuve de Grandeur de L'Esprit ne Peut autre Que PROSPERER SUR TOUS LES PLANS, C'EST CELA SON DESTIN...
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Flash Flash Mr.Albert Moleka Donne la Position de L'UDPS sur les Concertations Nationales
Mathilde
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Hier dans la salle Kivu du Palais du peuple. Le Présidium a reçu la diaspora congolaise aux Concertations nationales
vendredi 23 août 2013
Le Présidium aux Concertations nationales co-présidé par Aubin Minaku Ndalandjoko et Léon Kengo wa Dondo a accordé une heure d’audience à la diaspora congolaise.
Celle-ci est regroupées au sein de la structure dénommée Diaspora congolaise fédérée pour les Concertations (DCFC). Le but de l’audience accordée à cette structure présidée par Serge Welo et dont le Rapporteur Blaise Mudiayi wa Mudiayi est de revendiquer le quota réservé à la diaspora congolaise aux Concertations nationales. Outre le quota insignifiant réservé à la diaspora, la diaspora congolaise souhaite avoir une représentativité conséquente au regard des difficultés qu’elle rencontre dans leur pays d’accueil.
C’est le cas de congolais non en règle des papiers et qui, par voie de conséquence, ne disposent pas de documents qui attestent leur appartenance à la nation congolaise ; les cas également de binationaux (des jeunes talents sportifs qui sont sollicités par leurs pays d’accueil en défaveur de la Rd Congo, des étudiants, des diplomates qui vadrouillent), qui sollicitent être reconnus par l’Etat congolais.
Plusieurs problèmes ont été soumis au Présidium par cette structure reconnue comme celle qui va représenter la diaspora aux Concertations et attend du Présidium la prise en compte de leurs revendications qui du reste sont légitimes compte tenu des responsabilités qu’elle endosse quant à la prise en charge de certains ménages congolais.
Il sied de souligner qu’un quota de 100 délégués pou la Société civile, y compris la diaspora, la jeunesse et les chefs traditionnels proposé par le Groupe de contact n’a pas trouvé d’échos favorables aux délégués de la diaspora réunis au sein de la DCFC. Ceux-ci sollicitent du présidium réparation car, la diaspora flouée par le Groupe de contact tout au long des travaux n’attend pas baisser les bras quant à la répartition de nombre des participants.
Au sortir de l’audience, une lueur d’espoir plane quant à la revendication de la diaspora. Car, à l’issue des travaux du Groupe de contact, les résultats ont été remis au Présidium.
Celui-ci se réunit sauf imprévu ce vendredi en vue d’évaluer les dits résultats et pallier à certaines revendications, non seulement de la diaspora mais aussi de la Société civile qui réclame un quota de 18% du nombre des participants proposé pour 690 délégués, en raison de 140 délégués pour la Majorité présidentielle, 100 délégués pour l’Opposition politique et 100 délégués pour la Société civile y compris la diaspora, la jeunesse et les chefs traditionnels.
Pius Romain Rolland
vendredi 23 août 2013
Le Présidium aux Concertations nationales co-présidé par Aubin Minaku Ndalandjoko et Léon Kengo wa Dondo a accordé une heure d’audience à la diaspora congolaise.
Celle-ci est regroupées au sein de la structure dénommée Diaspora congolaise fédérée pour les Concertations (DCFC). Le but de l’audience accordée à cette structure présidée par Serge Welo et dont le Rapporteur Blaise Mudiayi wa Mudiayi est de revendiquer le quota réservé à la diaspora congolaise aux Concertations nationales. Outre le quota insignifiant réservé à la diaspora, la diaspora congolaise souhaite avoir une représentativité conséquente au regard des difficultés qu’elle rencontre dans leur pays d’accueil.
C’est le cas de congolais non en règle des papiers et qui, par voie de conséquence, ne disposent pas de documents qui attestent leur appartenance à la nation congolaise ; les cas également de binationaux (des jeunes talents sportifs qui sont sollicités par leurs pays d’accueil en défaveur de la Rd Congo, des étudiants, des diplomates qui vadrouillent), qui sollicitent être reconnus par l’Etat congolais.
Plusieurs problèmes ont été soumis au Présidium par cette structure reconnue comme celle qui va représenter la diaspora aux Concertations et attend du Présidium la prise en compte de leurs revendications qui du reste sont légitimes compte tenu des responsabilités qu’elle endosse quant à la prise en charge de certains ménages congolais.
Il sied de souligner qu’un quota de 100 délégués pou la Société civile, y compris la diaspora, la jeunesse et les chefs traditionnels proposé par le Groupe de contact n’a pas trouvé d’échos favorables aux délégués de la diaspora réunis au sein de la DCFC. Ceux-ci sollicitent du présidium réparation car, la diaspora flouée par le Groupe de contact tout au long des travaux n’attend pas baisser les bras quant à la répartition de nombre des participants.
Au sortir de l’audience, une lueur d’espoir plane quant à la revendication de la diaspora. Car, à l’issue des travaux du Groupe de contact, les résultats ont été remis au Présidium.
Celui-ci se réunit sauf imprévu ce vendredi en vue d’évaluer les dits résultats et pallier à certaines revendications, non seulement de la diaspora mais aussi de la Société civile qui réclame un quota de 18% du nombre des participants proposé pour 690 délégués, en raison de 140 délégués pour la Majorité présidentielle, 100 délégués pour l’Opposition politique et 100 délégués pour la Société civile y compris la diaspora, la jeunesse et les chefs traditionnels.
Pius Romain Rolland
mongo elombe
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Vital Kamerhe: «Nous ne participerons pas aux concertations nationales.. »
http://www.voiceofcongo.net/vital-kamerhe-nous-ne-participerons-pas-aux-concertations-nationales
http://www.voiceofcongo.net/vital-kamerhe-nous-ne-participerons-pas-aux-concertations-nationales
djino
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Cher Cavalier,Cavalier a écrit:Libre Examen,Libre Examen a écrit:Cher Cavalier,
D'après moi, hormis les circonstances et les contextes dans lesquels ces deux textes ont été produits, ils disent substantiellement - pour vous reprendre - la même chose. Si pour votre part vous y trouvez des différences substantielles, dégager les, faites-nous les connaître comme ça pourra nous permettre d'en apprécier et d'en évaluer la teneur.
D'accord avec Vs pour avoir mentionne la difference au noiveau des circonstances et contextes...Car c'est La ou Le Discours de Lumumba brille de Toute Clarte.
Mais il y a aussi un autre aspecT tres impportant. Dans Le discour de Patrice EMery Lumumba, son essence Patriotique et Panafricaine est ressentie...La il avait mis les Points sur les Is, car son texte eduque en meme temps interpelle la conscience Noire du Peuple Congolais a ne pas oublier le maux qui lui etaient infliges...
Lumumba etait un Reformateur et ca sent a travers son discour surtout tenant compte des circonstances de L'EPoque...Et c'est Emouvant.
Tandis que Le discour de Tshisekedi, disons son projet de societe devrait etre emouvant surtout compte tenu de sa Lutte. Celui Le Guide du Peuple il devrait y avoir un Ton de guidance ou veut-il transporter le peuple...De Point A au Point B...Car c'est cela au fait qu'il a accompli...
La ou Lumumba met l'accent sur Le Peuple, Tshisekedi met l'accent sur Lui...
Car je tiens a le rappeler, Tshisekedi represente UNE REFORME FONDAMENTALE...Et il sait que Le Probleme au Congo actuel ne peut que se resoudre Progressivement, pas d'un seul coup...Il devrait le faire savoir au peuple...Notre Pays a atteint le bout du gouffre, c'est cela les problemes qu'il aurait eu a denoncer...
Chose que Lumumba a fait selon les contexte de l'epoque...Hier Le peuple Congolais avait directement affaire avec les Colons Blancs, mais aujourd'hui c'est avec ses propres fils du pays...Et c'est La Pauvrete non seulement Financiere, mais aussi Morale du Peuple COngolais qui est a deplorer et qu'un Leader Reformiste devrait denoncer avec Force.
Car Il n'y a pas d'autres formules Magiques...C'EST LE PEUPLE L'ELEMENT MOTEUR...Ce ne sont ni les rapports avec L'Occident, ni avec L'Orient, ce n'est pas un Probleme d'Economie Materielle, mais plutot d'Economie Humanitaire, Spirtuelle, pas dans le sens religieux, mais de LA GRANDEUR DE L'ESPRIT...Car un Peuple qui fait preuve de Grandeur de L'Esprit ne Peut autre Que PROSPERER SUR TOUS LES PLANS, C'EST CELA SON DESTIN...
Une réponse rapide parce que je ne dispose pas assez de temps. S'il s'avère nécessaire, je pourrai y revenir plus longuement plus tard. Une remarque tout de suite : Lumumba et Tshisekedi recourent tous au "moi", au "je" et au "nous". De plus, je ne pense pas qu'il soit possible d'utiliser exactement les mêmes termes pour dire fondamentalement la même chose.
Et n'oublions pas que le slogan d'Etienne Tshisekdi était : LE PEUPLE D'ABORD.
Je suis persuadé, peut-être à tort, que les questions que vous avez posées sur comment Tshisekdi voit les choses et les reproches que vous soulevez ci-haut trouvent des réponses dans la lettre de Tshisekedi (que je repends en entier ci-après) et dans son discours à la conférence nationale souveraine (peut-être que La Thilde pourra nous télécharger ce discours).
Entendons-nous bien cependant. Je ne prétends pas que vous alliez être d'accord avec les réponses que vous y trouvez. C'est à votre appréciation. Mais les réponses à vos questions sont là.
Finalement, ce qu'il ya de bon dans cet exercice, ce qu'il vous permet de vous faire une idée exacte de ce qu'est Etienne Tshisekedi et d'éventuellement le rayer, si jamais il y a déjà figuré, de la liste des personnes que vous considérez comme de grands hommes.
Mathilde a écrit:Wow! Voici la lettre de monsieur Etienne Tshisekedi aux Congolais !!
RDC : L'appel de Tshisekedi aux Congolais
Lundi 5 septembre 2011, le président national de l' Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, déposera sa candidature à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), fixée le 28 novembre. Dans un long message adressé aux Congolais, Etienne Tshisekedi appelle de ses voeux "un temps nouveau pour le Congo" et définit son "action pour demain", "à la recherche de la paix et de la réconciliation". Voici l'intégralité de son texte :
"Mes très chers Compatriotes,
Dans peu de temps, notre pays connaîtra un grand moment de son histoire contemporaine. S'il plaît à Dieu, chacun d'entre vous sera amené à choisir celles et ceux qui présideront à la direction de cette grande Nation.
Comme vous le savez, j'ai décidé de me porter candidat à l'élection à la Présidence de la République; non pas pour accomplir une quelconque ambition personnelle, mais parce que j'estime que l'avenir de cette nation ne peut être indéfiniment laissé entre les mains de ceux qui, de façon notoire et répétée, se distinguent par la duplicité de leur langage politique, leur goût effréné pour le gain facile, leur mépris total de la vie humaine et de la souffrance de leurs semblables.
1° Une si longue lutte
La lutte pacifique que nous menons ensemble pour retrouver notre dignité d'êtres humains a pu paraître interminable, car elle nous a conduit sur un long chemin parsemé d'épines, d'embûches et de privations, ayant souvent causé l'amertume, la douleur et le deuil.
Au cours de ma longue route, j'ai perdu des amis, des partisans ou simples sympathisants, dont le seul tort avait été de partager cet idéal de liberté et de progrès humain.
J'ai également été profondément marqué par le départ de certains de mes amis, de mes intimes, avec qui je n'étais pas seulement lié politiquement mais aussi personnellement. Ils ont estimé que la voie de la rigueur morale à laquelle je m'étais astreint n'était peut-être
pas la bonne. Ils ont choisi des voies différentes en cédant à des compromis qui sont vite devenus des compromissions. D'autres, qui furent aussi de mes proches compagnons, animés par je ne sais quelle force des ténèbres, ont mis toute leur énergie à creuser la division et la haine entre différentes communautés de la nation, reniant aussi fortement cet idéal de changement que nous avions pourtant partagé.
D'autres encore, qui ne faisaient pas partie de ma famille politique, mais avec qui nous avions si vaillamment vaincu les forces avilissantes du statut quo au sein de la Conférence Nationale
Souveraine, sont très vite revenus à leur ancienne nature, dès qu'ils se sont aperçus qu'ils ne pourraient pas tous siéger au gouvernement qui m'avait été confié par le peuple réuni en conférence nationale souveraine.
Mais parce que nous savions que la voie de la justice et du progrès social était un chemin long et étroit, nous n'avons pas cédé aux sirènes de la facilité par lesquelles, fort malheureusement, notre pays en est arrivé à sa décadence actuelle.
J'ai certainement commis des erreurs, voire des fautes, pour lesquelles je demande votre pardon. Et je pense moi aussi avoir reçu ma part d'enseignements et de sagesse à la suite de ce douloureux parcours. Mais en dépit de l'extrême dureté des épreuves, mon ardeur à défendre, à temps et à contretemps, la justice et l'honnêteté politique, est demeurée ferme.
2° A la recherche de la paix et de la réconciliation
L'option de la non violence qui a toujours inspiré l'UDPS, se justifie par le fait que le raccourci de la guerre reproduit toujours des germes d'autodestruction et d'arbitraire. Vous avez tous vécu, hier et aujourd'hui encore, la rapidité avec laquelle, telle une métastase,
nos politiciens ont trouvé en la rébellion de 1996 un modèle d'accession facile au pouvoir et à l'enrichissement personnel illicite.
Cependant, il m'a souvent été reproché une intransigeance excessive qui ne permettrait ni la réconciliation politique, ni la reconstruction. J'ai toujours affirmé que mon combat n'a jamais visé un homme, quel qu'il soit, mais plutôt un système, où le mensonge est érigé en vérité, l'obscurité en lumière et la force en droit. Je vous dois ici quelques explications susceptibles de vous édifier quant à mon profond attachement à la réconciliation nationale et à l'ouverture.
Au plus fort de la guerre dite de libération, en novembre 1996, je me suis rendu à Cap Martin en France, pour y rencontrer le Président Mobutu malade, pour obtenir de sa part qu'il comprenne la réalité des enjeux de l'époque, qu'il organise son retrait de façon honorable et qu'il permette aux forces réelles de l'opposition politique que je représentais, d'organiser des négociations avec les rebelles afin d'éviter des morts inutiles et la fragilisation de notre souveraineté nationale. Ma démarche avait été incomprise, sinon méprisée ou vilipendée.
Rappelez-vous également de mes propositions faites en mars 1997, lorsque, face au désespoir du à l'avancée des rebelles, le Président Mobutu s'était résolu à me laisser diriger le gouvernement suivant la volonté du peuple. Tout en suggérant sa neutralisation à la tête de
l'Etat, j'avais proposé la mise sur pied d'un gouvernement d'union regroupant paritairement l'opposition politique et les rebelles.
J'avais également demandé que fût suspendu le Parlement de Transition qui n'avait manifestement plus de justification politique avec l'occupation aux ¾ du territoire par les rebelles et les forces étrangères. Là aussi, mes propositions ont été balayées par ceux-là même à qui nous voulions offrir une sortie acceptable et ordonnée, en prélude à la réconciliation à venir. Ils ont préféré être emportés quelques semaines plus tard par la force du fusil, dans l'humiliation la plus totale. Nombre d'entre eux se sont ensuite convertis à leur tour en pseudo libérateurs, entraînant dans leur élan d'avidité, l'érosion de la souveraineté nationale et les guerres à répétition, dont les victimes se comptent en millions de morts.
Souvenez-vous également de ma visite à notre frère Laurent Désiré Kabila, après sa prise de pouvoir par les armes en mai 1997. Il me paraissait urgent de discuter avec lui, en ma qualité de chef de file de l'opposition, des moyens et modalités à envisager en vue de légaliser et de légitimer son pouvoir qui était encore arbitraire.
J'ai reçu une fin de non recevoir et il a préféré m'assigner à résidence. La suite a été non seulement douloureuse pour lui, mais elle a surtout conduit à l'effondrement total des bases de notre société.
Enfin je voudrais vous rappeler Sun City, où tout a été mis en œuvre par les belligérants pour marginaliser et mépriser la vraie opposition politique dont nous étions sans nul doute les principaux représentants, au profit d'individualités peu représentatives ou issues en réalité des belligérants. Et pourtant l'implication de la vraie opposition politique a permis d'éviter la balkanisation du Congo, face aux tentatives de deux composantes belligérantes de vouloir à elles seules aboutir à un accord qui allait consacrer une partition de fait de notre pays.
L'expérience du gouvernement de transition issu de Sun City, et plus encore celle de la première législature de la troisième république, ont prouvé très clairement que nous ne pouvions y trouver notre place. Certes, cette période a aussi révélé de nombreuses individualités de talent au sein de ces institutions, y compris au sein de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle de triste mémoire, des personnes qui seront appelées à jouer des rôles importants dans le Congo de demain. Mais globalement, les hommes et les institutions n'ont traduit ni une volonté réelle de paix et de réconciliation, ni une volonté de changement, mais une volonté de se maintenir au pouvoir à tout prix par la ruse et le crime, pour poursuivre la rapine en toute impunité et perpétuer la perte de notre souveraineté.
En effet, en dépit de la propagande creuse sur les embellies économiques, la pauvreté continue de frapper près de 8 congolais sur 10 et la perception d'injustice sociale a atteint des niveaux jamais égalés dans l'histoire de ce pays. On nous annonce à longueur de journées que les soi-disant 5 chantiers sont la grande nouveauté du siècle qui apportera le salut au peuple Congolais. Que les choses soient claires : nous ne sommes pas contre les tentatives d'amélioration des infrastructures auxquelles nous assistons actuellement. Mais nous dénonçons l'opacité dans la réalisation, le coût et le financement des 5 chantiers ainsi que l'agencement des priorités. Les Congolais ne sont plus dupes. Les 5 chantiers sont devenus un écran de fumée, mieux, de la poudre jetée aux yeux des congolais pour cacher les monstrueux crimes économiques et de sang qui constituent le fondement même de ce régime. L'AMP, devenue MP depuis peu, oublie que le MPR, à qui elle aspire tant à ressembler, avait en son temps, dans des délais et conditions similaires, réalisé bien plus d'infrastructures. Ces deux formations politiques n'ont cependant jamais su donner aux congolais ce qui leur a le plus manqué depuis la disparition du Président Kasa-vubu, à savoir, une direction éthique et
morale fondée sur le respect du bien commun, la justice sociale et l'Etat de droit. En outre, manquant d'expérience et de perspective historique, l'AMP a renié ses propres engagements constitutionnels en matière de décentralisation, qui devrait être le moteur de la pérennisation des infrastructures, par une appropriation et une responsabilisation adéquate à la base.
Aujourd'hui, 14 ans après son avènement, le pouvoir AFDL-PPRD-AMP nous offre un tableau des plus désastreux en matière de droits de l'homme ; en plus de ses 5 millions de morts résultant de divers conflits, la RDC est devenue une triste référence en matière de violences faites aux femmes.
En définitive, le principal enjeu de ce processus électoral est de doter la République Démocratique du Congo d'un programme et d'hommes susceptibles : (i) d'affirmer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue de la République et de garantir l'intégrité du territoire ; (ii) de
marquer une rupture avec les antivaleurs qui ont conduit le pays dans un cycle aggravé de dévoiement de la règle de droit, de conflits armés, de répression meurtrière, de prédation économique et de corruption généralisée, et, (iii) de renforcer l'élan de croissance économique et de coopération internationale sur une base plus responsable et plus équitable, en vue d'accélérer le développement humain et le bien être des populations.
3° Un temps nouveau pour le Congo
Si nous avons pu surmonter le poids de l'histoire en faisant des anciennes puissances colonisatrices nos principaux alliés d'aujourd'hui, pourquoi ne mettrions-nous pas notre énergie à forger cette alliance entre nous, filles et fils d'une même nation, pour que triomphent la liberté et la dignité, et que nos faiblesses ne conduisent plus à notre asservissement.
Aujourd'hui arrive un temps nouveau pour le Congo, un temps de grâce et de rafraîchissement. L'heure du pardon a sonné. La réconciliation nationale et la reconstruction que nous souhaitons exigent de tous les acteurs politiques et de l'ensemble de la nation un véritable dépassement de soi. Si nous ne reconnaissons pas nos fautes et n'accordons pas notre pardon à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont inutilement fait coulé le sang ou dépossédé le pauvre et l'indigent, nous ne serons pas meilleurs qu'eux. Pire, nous aurons failli à nos responsabilités devant l'histoire et serons coresponsables de la poursuite de la déchéance nationale.
Le pardon que nous nous devons mutuellement ne doit pas être un pardon naïf, sans contrepartie. Pour qu'il soit porteur d'espoir et de changement, il doit être assorti de l'expression d'un acte de repentance, individuelle ou collective, et de la mise en place d'un
système nouveau, où la toge remplace réellement le fusil, où l'arbitraire, le pillage et le crime n'ont plus droit de cité. Aussi, ce pardon ne doit pas se priver de justice, notamment pour les crimes les plus graves qui ont été commis au cours de ces dernières années, car bien que pardonné, le coupable ne peut être tenu pour innocent.
Si vous m'accordez votre confiance, je me consacrerai à concrétiser ce besoin de réconciliation en mettant ensemble toutes les parties prenantes, y compris les pays étrangers qui sont notoirement impliqués dans nos déboires et nos succès, afin qu'ensemble, dans un esprit constructif, nous mettions en place un code de conduite susceptible de permettre la préservation de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la dignité de la RDC, tout en assurant à tous la pleine participation à la vie de la nation sur des bases nouvelles.
Notre pays est assez grand et riche pour permettre à chaque congolais d'y trouver le bonheur, dans le respect du droit et de la dignité humaine. De même, s'agissant du développement économique, depuis sa création il y a plus d'un siècle, notre pays a toujours offert des possibilités de commerce aux nations. C'est à nous Congolais d'imposer aux nations notre dignité, et de leur offrir en retour toutes les possibilités d'échange économique dans nos intérêts réciproques.
4° Une indispensable vigilance électorale
Aujourd'hui plus qu'hier, au regard de l'élan de soutien que vous avez manifesté à l'endroit de ma candidature, je mesure que ces longues années de sacrifice collectif n'ont pas été vaines ; elles ont façonné la maturité et la culture politique du vaillant peuple congolais, plus que jamais déterminé à mettre un terme au mensonge, à la tricherie et aux falsifications de plus en plus élaborées, qui ont élu domicile au sommet de notre pays.
Je mesure également la portée du sacrifice consenti par les pays partenaires et l'ONU qui, depuis la mise en place de la Mission des Nations Unies au Congo, veulent contribuer à l'édification d'un pays plus stable et plus prospère. Au-delà de l'intérêt économique et
politique pour l'Afrique et le monde de voir la RDC rompre avec une gestion prédatrice et liberticide, nous voulons que l'effort de nos partenaires constitue un réel acte d'humanisme et de solidarité auxquels je crois, et que la crédibilité du scrutin à venir honore les sacrifices des contribuables occidentaux et la mémoire des martyrs congolais.
Cependant, bien que vous ayez été nombreux à manifester votre soutien à ma candidature, beaucoup de doutes ont été exprimés ici et là sur la transparence, la crédibilité et surtout l'équité du processus électoral. Comment ne pas douter lorsque l'on assiste à l'utilisation éhontée des deniers du peuple congolais par les acteurs et candidats du pouvoir PPRD/AMP, qui prétendent faire divers dons aux populations abusées et spoliées. Ils monopolisent les médias d'Etat et battent impunément campagne en déniant à l'opposition le libre accès aux moyens publics. Nous ne sommes pas à notre première expérience de déni de démocratie de la part du pouvoir PPRD/AMP. Les congolais ont encore en mémoire le traumatisme des élections de plusieurs gouvernements provinciaux, tronquées par la corruption et l'intimidation, et face auxquelles les contestations populaires légitimes ont été réprimées
dans une sanglante barbarie. N'ayant pas d'autre objectif que de se maintenir à tout prix au pouvoir, ils ont unilatéralement décidé de changer les règles du jeu démocratique qu'ils avaient eux-mêmes fixées, et ce à quelques mois de l'échéance électorale.
Enfin, je lance un appel pressant à toutes les forces démocratiques, de changement et de progrès social, nationales et internationales, au-delà des clivages politiques ou idéologiques, à unir leurs énergies et leurs moyens autour de ma candidature, pour barrer la route à l'imposture, par une grande mobilisation populaire et une vigilance tous azimuts sur le déroulement des prochains scrutins. C'est ici le lieu de renouveler mon appel à chaque congolais, de se sentir personnellement concerné, en s'assurant que son vote sera réellement comptabilisé, et de faire échec à toute tentative de tricherie, d'où qu'elle vienne, le jour du scrutin.
5° Notre action demain
Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.
Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.
J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.
Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.
Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.
Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
Mes chers amis,
Partagez mon message autour de vous, dans vos familles, vos cellules, vos quartiers ou villages' Soyez toujours en paix et ne cédez pas à la provocation. Je m'organise pour venir à la rencontre du plus grand nombre d'entre vous à travers tout le pays. Comme vous le savez, nos moyens sont limités. Mais grâce à chacun d'entre vous et à votre participation volontaire, notre force est la plus grande. Et je sais pouvoir compter sur votre volonté de changement et votre détermination à vaincre, pour faire la différence.
Que Dieu bénisse notre Nation.
Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.
Etienne TSHISEKEDI"[/b][/color]
Dernière édition par Libre Examen le 23/8/2013, 4:48 pm, édité 1 fois
Libre Examen
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Etienne Tshisekedi, son discours historique à la Conférence Nationale Souveraine (CNS)
Par Freddy Mulongo,
C'est un discours historique que Réveil-FM International met à la disposition de tous. Le discours d'Etienne Tshisekedi pour son élection comme Premier ministre de la Conférence Nationale Souveraine au Palais du peuple. Dans la nuit du 14 au 15 août 1992, la plénière de la Conférence nationale souveraine (CNS) élit Etienne Tshisekedi comme Premier ministre de la transition, avec 70,8 % des voix devant ses adversaires, Thomas Kanza et Clément Kanku. Aujourd’hui, face aux enjeux électoraux actuelles, face aux candidats copains-coquins de l'élection de novembre 2011, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui n'a rien à perdre ! Le sphinx de Limeté à tout connu: bastonnades, arrestations arbitraires, emprisonnements, relégation dans son village Kabeya Kamuanga... Les autres candidats, policailleurs, dribbleurs patentés ne sont que de candidats putatifs. Et lorsque Colette Braeckman, la dinosaure virée du "Soir" s'en prend dans ses écrits à Etienne Tshisekedi, on comprend tout suite que "la mangeriste" du Palais de la Nation a compris que Ya Tshitshi n'est pas formaté pour défendre en premier les intérêts de la Belgique. Etienne Tshisekedi peut encore défendre le Congo, il en a la volonté.
Etienne Tshisekedi élu Premier ministre de la CNS, entouré par les PM. Photo Réveil-FM, archives
Le week-end du 15 au 16 août 1992 aura été féerique sur l’ensemble du pays. Les péripéties de la longue nuit électorale du 14 au 15 août meublaient encore toutes les conversations. En effet, dès le lendemain de l’élection de Tshisekedi comme premier ministre, le chef de l’Etat Mobutu Sese Seko lui envoie un message de félicitations ; il lui promet une sincère collaboration. Malheureusement, jusqu’au lundi 17 août, le maréchal-président ne signe toujours pas l’ordonnance de nomination.
L’opinion est perplexe et commence à se poser des questions. Les milieux de la présidence de la république tranquillisent tout le monde : le chef de l’Etat n’est pas encore saisi officiellement par le Bureau de la Conférence nationale souvraine (CNS) de l’élection d’un premier ministre. Mgr Monsengwo, président du bureau de la CNS, que Mobutu avait reçu sur le bateau présidentiel à N’Sele, la veille de l’élection, avant de se rendre le même jour à Gbadolite, lui fera suivre l’Acte portant élection du premier ministre dans le courant du 17 août.
Mercredi 19 août, soit 48 h après, Mobutu signe depuis Gbadolite l’ordonnance n°92/085 portant nomination du Premier ministre Etienne Tshisekedi. Cette ordonnance qui fait référence à la Constitution du 24 juin 1967, à l’ordonnance du 15 juillet 1991 portant convocation et organisation de la CNS, et au compromis politique du 22 juillet 1992, ignorera superbement l’Acte constitutionnel de la CNS auquel tient mordicus le nouveau Premier ministre.
Très rusé, Mobutu Sese Seko va piéger par ce biais la CNS et Tshisekedi lui-même, obligé de travailler selon la légalité constitutionnelle de 1967, et non celle votée par la CNS le 4 août 1992. Pour dédramatiser ce point d’achoppement, Mgr Monsengwo parlera de «convergences parallèles».
CONSULTATIONS GOUVERNEMENTALES
Dès le lundi 17 août 1992, Mobutu nomme Ngunz a Karl-I-Bond, comme ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat. Le décor est ainsi planté pour une conflictualité agressive au sommet de l’Etat. Ngunz est le prédécesseur de Tshisekedi à la Primature, où il avait été sérieusement attaqué et diabolisé par l’Union sacrée de l’opposition radicale (Usor) de Tshisekedi.
Le même jour Etienne Tshisekedi commence les consultations pour former son gouvernement. Il oriente toutes les demandes d’audience des non-conférenciers vers le Secrétariat technique de l’opposition (STOP). Lui-même reçoit les représentants des plates-formes présentes au palais du Peuple, dont la mouvance présidentielle, l’Union sacrée radicale par Kibassa-Maliba et son aile libérale par le professeur Sekimonyo, le Front uni de l’opposition par le professeur Kakez, le Collectif progressiste de Lambert Mende, le Cartel de 40 de Kitenge Yezu, l’UFONAL d’Antoine Gizenga, le Groupe du consensus acquis au changement d’Eugène Diomi Ndongala, l’AFICI de Joseph Nsinga Udjuu, l’ADELI de Ngunz, le G 18 regroupant les partis formés après le 18 juin 1991 et non admis à la CNS.
Tshisekedi, qui avait promis de conduire la transition en tenant compte de toutes les tendances politiques, a ainsi deux contraintes : d’abord la réconciliation nationale qui pousse à regrouper autant de sensibilités autour de lui, ensuite le réalisme qui le contraint d’éviter un gouvernement éléphantesque et budgétivore.
Trois jours après, le 20 août, il est prêt avec la composition de son équipe gouvernementale. Il attend de la présenter à Mobutu, qui est toujours à Gbadolite.
PEAUX DE BANANES
Le mercredi 26 août Ngunz rassemble ses militants au siège national de l’UFERI à la Gombe, en face du building de Petro-Zaïre (actuelle Cohydro) à Kinshasa. L’ancien Premier ministre, devenu ministre d’Etat, déclare solennellement « ne plus reconnaître la CNS, dans sa lancée actuelle ».
C’était un peu le remake de janvier 1992, quand il avait fermé la CNS « avec force ». Nguz trouve que la CNS est devenue « un espace d’exacerbation des passions vengeresses et de conquête du pouvoir ».
Ensuite, il s’attaque à Tshisekedi, mais sans le nommer : «Suivant l’esprit du compromis politique, le gouvernement de transition devait être conduit par des hommes neutres. Des technocrates, qui devaient avoir la charge de préparer le terrain pour l’affrontement des politiciens lors des élections ». Décidément très déchaîné, Ngunz fustige la magouille de Mgr Monsengwo dans l’élection en complicité avec l’Union sacrée radicale.
Alors, il laisse parler sa colère en qualifiant Mgr Monsengwo de « politicien vêtu de soutane, en mal de vengeance ». Et s’exclamera : «drôle d’évêque».
Ngunz déclara: «autant ils ont eu à saboter la leur ». Il va ajouter, très rageur : « d’ores et déjà, comme le demande la base de l’UFERI, notre parti ne participera pas à ce gouvernement. Notre rôle est désormais de saper les efforts de Tshisekedi ».
Pour y arriver, il compte sur les 40.000 travailleurs de la Gecamines, tous membres de l’UFERI sous la conduite de Kyungu, gouverneur du Katanga : « il suffira qu’il ordonne une grève à la Gecamines, tout l’appareil de l’Etat sera bloqué ». Pour en rajouter au défi lancé à Tshisekedi, Ngunz demandera à l’UDPS «d’aller faire taire les Shabiens en dehors de notre circuit de l’UFERI».
Une autre crise va éclater au même moment avec le MPR. En effet, jeudi 27 août, la commission politique de la CNS, dirigée par Kibassa-Maliba a présenté un rapport très dur à l’endroit du chef de l’Etat, du MPR Parti-Etat et exige la suppression du MPR devenu parti privé. Ce dernier montera sur ses grands chevaux.
Dans un premier temps, il quitte la CNS et s’attaque nommément à Mgr Monsengwo accusé de duplicité « pour avoir laissé lire cette partie des injures, qu’il exige des excuses plus tard ». Dès le lendemain, le premier vice-président du MPR, Banza Mukalayi écrira à Tshisekedi pour l’informer de la décision de son parti, de renoncer à participer au gouvernement en raison « d’une attitude provocatrice des membres de l’Union sacrée, plate-forme du Premier ministre entrant ».
Tous les partis membres de la mouvance présidentielle emboîteront le pas au MPR en suspendant leur participation à la CNS, de qui ils exigent réparation au chef de l’Etat et au gouvernement Tshisekedi. Le président en exercice de la mouvance présidentielle, Kitenge Yezu, qui n’a pas sa langue en poche, qualifiera carrément l’Union sacrée de « conglomérat d’imbéciles ».
RENCONTRE MOBUTU-TSHISEKEDI
Après l’élection du 15 août 1992 à la CNS, les deux personnalités mettront deux semaines pour se rencontrer. Mobutu, toujours à Gbadolite tient à y rencontrer « l’élu de la CNS » pour le 24 août. Il récuse Kinshasa perçu comme le fief de Tshisekedi qui, de son côté, décline la date et le lieu pour des raisons sécuritaires. Il propose le 25 août pour Kinshasa. Mais Mobutu ne regagnera la capitale que le vendredi 28 août. Une rencontre prévue pour l’après-midi de ce même vendredi avorte à la dernière minute : Mobutu a plutôt préféré recevoir le Premier ministre sortant et une délégation des chefs coutumiers.
Finalement, la rencontre aura lieu le lendemain, 29 août à N’Sele, sur le Yacht présidentiel Kamanyola. Vers midi de ce samedi ensoleillé, la Jaguar verte du Premier ministre Tshisekedi, escortée par une Jeep Toyota, modèle Pajero, des éléments de la Garde civile, arrive à la cité de N’Sele. Seule la Jaguar est autorisé, à continuer jusqu’au tapis rouge conduisant au pont du M/S Kamanyola.
Rapidement, le Premier ministre est conduit par le protocole vers le salon-bar du yacht présidentiel, opposé aux appartements présidentiels. Un quart d’heure plus tard, Tshisekedi est rejoint par Mgr Monsengwo arrivé dans une limousine Mercedes-Benz noire.
Monsengwo entrera le premier au salon privé de Mobutu, suivi de Tshisekedi. Mobutu salue en premier Mgr Monsengwo. La poignée de mains qui suit avec Tshisekedi est froide, elle manque de courtoisie : Tshisekedi garde ostensiblement sa main gauche dans la poche de sa veste.
Télé-Zaïre fait un gros plan sur cette « poignée de mains historique ». Mobutu encaisse mal cet affront de son ancien ami « Mwana mboka » devenu son opposant le plus radical.
Mobutu va se venger à la fin de l’audience. Les journalistes vident les lieux, puis commence le huis-clos durant lequel Mgr Monsengwo va déployer ses talents de psychologue, pour chaque fois arrondir les angles.
Première surprise désagréable pour Mobutu, la liste du gouvernement que lui tend Tshisekedi n’est pas sur du papier original : c’est une photocopie.
Mobutu se plaint auprès de Mgr : « Ça ne se fait pas comme ça au sommet de l’Etat ». Deuxième surprise pour le Maréchal, alors que la discussion devait porter sur des ministères de collaboration, Affaires étrangères et de Défense ; Tshisekedi y a déjà nommé ses proches.
Face à l’étonnement de Mobutu, le Premier ministre lui demande de lui proposer quatre noms, parmi lesquels Tshisekedi choisira deux pour ces deux postes. Alors, Mobutu s’énerve et lâche : « mais dis donc, qui nomme ? Vous ou moi ? ».
La rencontre s’arrête là. Juste 25 minutes.
Le chef de l’Etat raccompagne ses hôtes. Mobutu est devant, avec à ses côtés Mgr Monsengwo, Tshisekedi est à quelques pas de là. Après avoir salué Mgr Monsengwo avec une amitié visible, Mobutu tend la main discrètement à Thsisekedi, sans même le regarder. Mobutu vient de venger et laver l’affront du début de leur entretien.
De nombreux Congolais ne croient pas aux élections prévues de novembre 2011. En cas de force majeure, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui peut récuser de se faire voler sa victoire par Joseph Kabila, ses alliés et mentors. Qu'on se le dise !
http://reveil-fm.com/index.php/2011/08/21/1674-etienne-tshisekedi-son-discours-historique-a-la-conference-nationale-souveraine-cns
Par Freddy Mulongo,
C'est un discours historique que Réveil-FM International met à la disposition de tous. Le discours d'Etienne Tshisekedi pour son élection comme Premier ministre de la Conférence Nationale Souveraine au Palais du peuple. Dans la nuit du 14 au 15 août 1992, la plénière de la Conférence nationale souveraine (CNS) élit Etienne Tshisekedi comme Premier ministre de la transition, avec 70,8 % des voix devant ses adversaires, Thomas Kanza et Clément Kanku. Aujourd’hui, face aux enjeux électoraux actuelles, face aux candidats copains-coquins de l'élection de novembre 2011, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui n'a rien à perdre ! Le sphinx de Limeté à tout connu: bastonnades, arrestations arbitraires, emprisonnements, relégation dans son village Kabeya Kamuanga... Les autres candidats, policailleurs, dribbleurs patentés ne sont que de candidats putatifs. Et lorsque Colette Braeckman, la dinosaure virée du "Soir" s'en prend dans ses écrits à Etienne Tshisekedi, on comprend tout suite que "la mangeriste" du Palais de la Nation a compris que Ya Tshitshi n'est pas formaté pour défendre en premier les intérêts de la Belgique. Etienne Tshisekedi peut encore défendre le Congo, il en a la volonté.
Etienne Tshisekedi élu Premier ministre de la CNS, entouré par les PM. Photo Réveil-FM, archives
Le week-end du 15 au 16 août 1992 aura été féerique sur l’ensemble du pays. Les péripéties de la longue nuit électorale du 14 au 15 août meublaient encore toutes les conversations. En effet, dès le lendemain de l’élection de Tshisekedi comme premier ministre, le chef de l’Etat Mobutu Sese Seko lui envoie un message de félicitations ; il lui promet une sincère collaboration. Malheureusement, jusqu’au lundi 17 août, le maréchal-président ne signe toujours pas l’ordonnance de nomination.
L’opinion est perplexe et commence à se poser des questions. Les milieux de la présidence de la république tranquillisent tout le monde : le chef de l’Etat n’est pas encore saisi officiellement par le Bureau de la Conférence nationale souvraine (CNS) de l’élection d’un premier ministre. Mgr Monsengwo, président du bureau de la CNS, que Mobutu avait reçu sur le bateau présidentiel à N’Sele, la veille de l’élection, avant de se rendre le même jour à Gbadolite, lui fera suivre l’Acte portant élection du premier ministre dans le courant du 17 août.
Mercredi 19 août, soit 48 h après, Mobutu signe depuis Gbadolite l’ordonnance n°92/085 portant nomination du Premier ministre Etienne Tshisekedi. Cette ordonnance qui fait référence à la Constitution du 24 juin 1967, à l’ordonnance du 15 juillet 1991 portant convocation et organisation de la CNS, et au compromis politique du 22 juillet 1992, ignorera superbement l’Acte constitutionnel de la CNS auquel tient mordicus le nouveau Premier ministre.
Très rusé, Mobutu Sese Seko va piéger par ce biais la CNS et Tshisekedi lui-même, obligé de travailler selon la légalité constitutionnelle de 1967, et non celle votée par la CNS le 4 août 1992. Pour dédramatiser ce point d’achoppement, Mgr Monsengwo parlera de «convergences parallèles».
CONSULTATIONS GOUVERNEMENTALES
Dès le lundi 17 août 1992, Mobutu nomme Ngunz a Karl-I-Bond, comme ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat. Le décor est ainsi planté pour une conflictualité agressive au sommet de l’Etat. Ngunz est le prédécesseur de Tshisekedi à la Primature, où il avait été sérieusement attaqué et diabolisé par l’Union sacrée de l’opposition radicale (Usor) de Tshisekedi.
Le même jour Etienne Tshisekedi commence les consultations pour former son gouvernement. Il oriente toutes les demandes d’audience des non-conférenciers vers le Secrétariat technique de l’opposition (STOP). Lui-même reçoit les représentants des plates-formes présentes au palais du Peuple, dont la mouvance présidentielle, l’Union sacrée radicale par Kibassa-Maliba et son aile libérale par le professeur Sekimonyo, le Front uni de l’opposition par le professeur Kakez, le Collectif progressiste de Lambert Mende, le Cartel de 40 de Kitenge Yezu, l’UFONAL d’Antoine Gizenga, le Groupe du consensus acquis au changement d’Eugène Diomi Ndongala, l’AFICI de Joseph Nsinga Udjuu, l’ADELI de Ngunz, le G 18 regroupant les partis formés après le 18 juin 1991 et non admis à la CNS.
Tshisekedi, qui avait promis de conduire la transition en tenant compte de toutes les tendances politiques, a ainsi deux contraintes : d’abord la réconciliation nationale qui pousse à regrouper autant de sensibilités autour de lui, ensuite le réalisme qui le contraint d’éviter un gouvernement éléphantesque et budgétivore.
Trois jours après, le 20 août, il est prêt avec la composition de son équipe gouvernementale. Il attend de la présenter à Mobutu, qui est toujours à Gbadolite.
PEAUX DE BANANES
Le mercredi 26 août Ngunz rassemble ses militants au siège national de l’UFERI à la Gombe, en face du building de Petro-Zaïre (actuelle Cohydro) à Kinshasa. L’ancien Premier ministre, devenu ministre d’Etat, déclare solennellement « ne plus reconnaître la CNS, dans sa lancée actuelle ».
C’était un peu le remake de janvier 1992, quand il avait fermé la CNS « avec force ». Nguz trouve que la CNS est devenue « un espace d’exacerbation des passions vengeresses et de conquête du pouvoir ».
Ensuite, il s’attaque à Tshisekedi, mais sans le nommer : «Suivant l’esprit du compromis politique, le gouvernement de transition devait être conduit par des hommes neutres. Des technocrates, qui devaient avoir la charge de préparer le terrain pour l’affrontement des politiciens lors des élections ». Décidément très déchaîné, Ngunz fustige la magouille de Mgr Monsengwo dans l’élection en complicité avec l’Union sacrée radicale.
Alors, il laisse parler sa colère en qualifiant Mgr Monsengwo de « politicien vêtu de soutane, en mal de vengeance ». Et s’exclamera : «drôle d’évêque».
Ngunz déclara: «autant ils ont eu à saboter la leur ». Il va ajouter, très rageur : « d’ores et déjà, comme le demande la base de l’UFERI, notre parti ne participera pas à ce gouvernement. Notre rôle est désormais de saper les efforts de Tshisekedi ».
Pour y arriver, il compte sur les 40.000 travailleurs de la Gecamines, tous membres de l’UFERI sous la conduite de Kyungu, gouverneur du Katanga : « il suffira qu’il ordonne une grève à la Gecamines, tout l’appareil de l’Etat sera bloqué ». Pour en rajouter au défi lancé à Tshisekedi, Ngunz demandera à l’UDPS «d’aller faire taire les Shabiens en dehors de notre circuit de l’UFERI».
Une autre crise va éclater au même moment avec le MPR. En effet, jeudi 27 août, la commission politique de la CNS, dirigée par Kibassa-Maliba a présenté un rapport très dur à l’endroit du chef de l’Etat, du MPR Parti-Etat et exige la suppression du MPR devenu parti privé. Ce dernier montera sur ses grands chevaux.
Dans un premier temps, il quitte la CNS et s’attaque nommément à Mgr Monsengwo accusé de duplicité « pour avoir laissé lire cette partie des injures, qu’il exige des excuses plus tard ». Dès le lendemain, le premier vice-président du MPR, Banza Mukalayi écrira à Tshisekedi pour l’informer de la décision de son parti, de renoncer à participer au gouvernement en raison « d’une attitude provocatrice des membres de l’Union sacrée, plate-forme du Premier ministre entrant ».
Tous les partis membres de la mouvance présidentielle emboîteront le pas au MPR en suspendant leur participation à la CNS, de qui ils exigent réparation au chef de l’Etat et au gouvernement Tshisekedi. Le président en exercice de la mouvance présidentielle, Kitenge Yezu, qui n’a pas sa langue en poche, qualifiera carrément l’Union sacrée de « conglomérat d’imbéciles ».
RENCONTRE MOBUTU-TSHISEKEDI
Après l’élection du 15 août 1992 à la CNS, les deux personnalités mettront deux semaines pour se rencontrer. Mobutu, toujours à Gbadolite tient à y rencontrer « l’élu de la CNS » pour le 24 août. Il récuse Kinshasa perçu comme le fief de Tshisekedi qui, de son côté, décline la date et le lieu pour des raisons sécuritaires. Il propose le 25 août pour Kinshasa. Mais Mobutu ne regagnera la capitale que le vendredi 28 août. Une rencontre prévue pour l’après-midi de ce même vendredi avorte à la dernière minute : Mobutu a plutôt préféré recevoir le Premier ministre sortant et une délégation des chefs coutumiers.
Finalement, la rencontre aura lieu le lendemain, 29 août à N’Sele, sur le Yacht présidentiel Kamanyola. Vers midi de ce samedi ensoleillé, la Jaguar verte du Premier ministre Tshisekedi, escortée par une Jeep Toyota, modèle Pajero, des éléments de la Garde civile, arrive à la cité de N’Sele. Seule la Jaguar est autorisé, à continuer jusqu’au tapis rouge conduisant au pont du M/S Kamanyola.
Rapidement, le Premier ministre est conduit par le protocole vers le salon-bar du yacht présidentiel, opposé aux appartements présidentiels. Un quart d’heure plus tard, Tshisekedi est rejoint par Mgr Monsengwo arrivé dans une limousine Mercedes-Benz noire.
Monsengwo entrera le premier au salon privé de Mobutu, suivi de Tshisekedi. Mobutu salue en premier Mgr Monsengwo. La poignée de mains qui suit avec Tshisekedi est froide, elle manque de courtoisie : Tshisekedi garde ostensiblement sa main gauche dans la poche de sa veste.
Télé-Zaïre fait un gros plan sur cette « poignée de mains historique ». Mobutu encaisse mal cet affront de son ancien ami « Mwana mboka » devenu son opposant le plus radical.
Mobutu va se venger à la fin de l’audience. Les journalistes vident les lieux, puis commence le huis-clos durant lequel Mgr Monsengwo va déployer ses talents de psychologue, pour chaque fois arrondir les angles.
Première surprise désagréable pour Mobutu, la liste du gouvernement que lui tend Tshisekedi n’est pas sur du papier original : c’est une photocopie.
Mobutu se plaint auprès de Mgr : « Ça ne se fait pas comme ça au sommet de l’Etat ». Deuxième surprise pour le Maréchal, alors que la discussion devait porter sur des ministères de collaboration, Affaires étrangères et de Défense ; Tshisekedi y a déjà nommé ses proches.
Face à l’étonnement de Mobutu, le Premier ministre lui demande de lui proposer quatre noms, parmi lesquels Tshisekedi choisira deux pour ces deux postes. Alors, Mobutu s’énerve et lâche : « mais dis donc, qui nomme ? Vous ou moi ? ».
La rencontre s’arrête là. Juste 25 minutes.
Le chef de l’Etat raccompagne ses hôtes. Mobutu est devant, avec à ses côtés Mgr Monsengwo, Tshisekedi est à quelques pas de là. Après avoir salué Mgr Monsengwo avec une amitié visible, Mobutu tend la main discrètement à Thsisekedi, sans même le regarder. Mobutu vient de venger et laver l’affront du début de leur entretien.
De nombreux Congolais ne croient pas aux élections prévues de novembre 2011. En cas de force majeure, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui peut récuser de se faire voler sa victoire par Joseph Kabila, ses alliés et mentors. Qu'on se le dise !
http://reveil-fm.com/index.php/2011/08/21/1674-etienne-tshisekedi-son-discours-historique-a-la-conference-nationale-souveraine-cns
Mathilde
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Libre Examen a écrit:Cher Cavalier,
Une réponse rapide parce que je ne dispose pas assez de temps. S'il s'avère nécessaire, je pourrai y revenir plus longuement plus tard. Une remarque tout de suite : Lumumba et Tshisekedi recourent tous au "moi", au "je" et au "nous". De plus, je ne pense pas qu'il soit possible d'utiliser exactement les mêmes termes pour dire fondamentalement la même chose.
Et n'oublions pas que le slogan d'Etienne Tshisekdi était : LE PEUPLE D'ABORD.
Je suis persuadé, peut-être à tort, que les questions que vous avez posées sur comment Tshisekdi voit les choses et les reproches que vous soulevez ci-haut trouvent des réponses dans la lettre de Tshisekedi (que je repends en entier ci-après) et dans son discours à la conférence nationale souveraine (peut-être que La Thilde pourra nous télécharger ce discours).
Entendons-nous bien cependant. Je ne prétends pas que vous alliez être d'accord avec les réponses que vous y trouvez. C'est à votre appréciation. Mais les réponses à vos questions sont là.
Finalement, ce qu'il ya de bon dans cet exercice, ce qu'il vous permet de vous faire une idée exacte de ce qu'est Etienne Tshisekedi et d'éventuellement le rayer, si jamais il y a déjà figuré, de la liste des personnes que vous considérez comme de grands hommes.Merci beaucoup Libre Examen de Votre Reponse...Mathilde a écrit:Wow! Voici la lettre de monsieur Etienne Tshisekedi aux Congolais !!
RDC : L'appel de Tshisekedi aux Congolais
Lundi 5 septembre 2011, le président national de l' Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, déposera sa candidature à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), fixée le 28 novembre. Dans un long message adressé aux Congolais, Etienne Tshisekedi appelle de ses voeux "un temps nouveau pour le Congo" et définit son "action pour demain", "à la recherche de la paix et de la réconciliation". Voici l'intégralité de son texte :
"Mes très chers Compatriotes,
Dans peu de temps, notre pays connaîtra un grand moment de son histoire contemporaine. S'il plaît à Dieu, chacun d'entre vous sera amené à choisir celles et ceux qui présideront à la direction de cette grande Nation.
Comme vous le savez, j'ai décidé de me porter candidat à l'élection à la Présidence de la République; non pas pour accomplir une quelconque ambition personnelle, mais parce que j'estime que l'avenir de cette nation ne peut être indéfiniment laissé entre les mains de ceux qui, de façon notoire et répétée, se distinguent par la duplicité de leur langage politique, leur goût effréné pour le gain facile, leur mépris total de la vie humaine et de la souffrance de leurs semblables.
1° Une si longue lutte
La lutte pacifique que nous menons ensemble pour retrouver notre dignité d'êtres humains a pu paraître interminable, car elle nous a conduit sur un long chemin parsemé d'épines, d'embûches et de privations, ayant souvent causé l'amertume, la douleur et le deuil.
Au cours de ma longue route, j'ai perdu des amis, des partisans ou simples sympathisants, dont le seul tort avait été de partager cet idéal de liberté et de progrès humain.
J'ai également été profondément marqué par le départ de certains de mes amis, de mes intimes, avec qui je n'étais pas seulement lié politiquement mais aussi personnellement. Ils ont estimé que la voie de la rigueur morale à laquelle je m'étais astreint n'était peut-être
pas la bonne. Ils ont choisi des voies différentes en cédant à des compromis qui sont vite devenus des compromissions. D'autres, qui furent aussi de mes proches compagnons, animés par je ne sais quelle force des ténèbres, ont mis toute leur énergie à creuser la division et la haine entre différentes communautés de la nation, reniant aussi fortement cet idéal de changement que nous avions pourtant partagé.
D'autres encore, qui ne faisaient pas partie de ma famille politique, mais avec qui nous avions si vaillamment vaincu les forces avilissantes du statut quo au sein de la Conférence Nationale
Souveraine, sont très vite revenus à leur ancienne nature, dès qu'ils se sont aperçus qu'ils ne pourraient pas tous siéger au gouvernement qui m'avait été confié par le peuple réuni en conférence nationale souveraine.
Mais parce que nous savions que la voie de la justice et du progrès social était un chemin long et étroit, nous n'avons pas cédé aux sirènes de la facilité par lesquelles, fort malheureusement, notre pays en est arrivé à sa décadence actuelle.
J'ai certainement commis des erreurs, voire des fautes, pour lesquelles je demande votre pardon. Et je pense moi aussi avoir reçu ma part d'enseignements et de sagesse à la suite de ce douloureux parcours. Mais en dépit de l'extrême dureté des épreuves, mon ardeur à défendre, à temps et à contretemps, la justice et l'honnêteté politique, est demeurée ferme.
2° A la recherche de la paix et de la réconciliation
L'option de la non violence qui a toujours inspiré l'UDPS, se justifie par le fait que le raccourci de la guerre reproduit toujours des germes d'autodestruction et d'arbitraire. Vous avez tous vécu, hier et aujourd'hui encore, la rapidité avec laquelle, telle une métastase,
nos politiciens ont trouvé en la rébellion de 1996 un modèle d'accession facile au pouvoir et à l'enrichissement personnel illicite.
Cependant, il m'a souvent été reproché une intransigeance excessive qui ne permettrait ni la réconciliation politique, ni la reconstruction. J'ai toujours affirmé que mon combat n'a jamais visé un homme, quel qu'il soit, mais plutôt un système, où le mensonge est érigé en vérité, l'obscurité en lumière et la force en droit. Je vous dois ici quelques explications susceptibles de vous édifier quant à mon profond attachement à la réconciliation nationale et à l'ouverture.
Au plus fort de la guerre dite de libération, en novembre 1996, je me suis rendu à Cap Martin en France, pour y rencontrer le Président Mobutu malade, pour obtenir de sa part qu'il comprenne la réalité des enjeux de l'époque, qu'il organise son retrait de façon honorable et qu'il permette aux forces réelles de l'opposition politique que je représentais, d'organiser des négociations avec les rebelles afin d'éviter des morts inutiles et la fragilisation de notre souveraineté nationale. Ma démarche avait été incomprise, sinon méprisée ou vilipendée.
Rappelez-vous également de mes propositions faites en mars 1997, lorsque, face au désespoir du à l'avancée des rebelles, le Président Mobutu s'était résolu à me laisser diriger le gouvernement suivant la volonté du peuple. Tout en suggérant sa neutralisation à la tête de
l'Etat, j'avais proposé la mise sur pied d'un gouvernement d'union regroupant paritairement l'opposition politique et les rebelles.
J'avais également demandé que fût suspendu le Parlement de Transition qui n'avait manifestement plus de justification politique avec l'occupation aux ¾ du territoire par les rebelles et les forces étrangères. Là aussi, mes propositions ont été balayées par ceux-là même à qui nous voulions offrir une sortie acceptable et ordonnée, en prélude à la réconciliation à venir. Ils ont préféré être emportés quelques semaines plus tard par la force du fusil, dans l'humiliation la plus totale. Nombre d'entre eux se sont ensuite convertis à leur tour en pseudo libérateurs, entraînant dans leur élan d'avidité, l'érosion de la souveraineté nationale et les guerres à répétition, dont les victimes se comptent en millions de morts.
Souvenez-vous également de ma visite à notre frère Laurent Désiré Kabila, après sa prise de pouvoir par les armes en mai 1997. Il me paraissait urgent de discuter avec lui, en ma qualité de chef de file de l'opposition, des moyens et modalités à envisager en vue de légaliser et de légitimer son pouvoir qui était encore arbitraire.
J'ai reçu une fin de non recevoir et il a préféré m'assigner à résidence. La suite a été non seulement douloureuse pour lui, mais elle a surtout conduit à l'effondrement total des bases de notre société.
Enfin je voudrais vous rappeler Sun City, où tout a été mis en œuvre par les belligérants pour marginaliser et mépriser la vraie opposition politique dont nous étions sans nul doute les principaux représentants, au profit d'individualités peu représentatives ou issues en réalité des belligérants. Et pourtant l'implication de la vraie opposition politique a permis d'éviter la balkanisation du Congo, face aux tentatives de deux composantes belligérantes de vouloir à elles seules aboutir à un accord qui allait consacrer une partition de fait de notre pays.
L'expérience du gouvernement de transition issu de Sun City, et plus encore celle de la première législature de la troisième république, ont prouvé très clairement que nous ne pouvions y trouver notre place. Certes, cette période a aussi révélé de nombreuses individualités de talent au sein de ces institutions, y compris au sein de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle de triste mémoire, des personnes qui seront appelées à jouer des rôles importants dans le Congo de demain. Mais globalement, les hommes et les institutions n'ont traduit ni une volonté réelle de paix et de réconciliation, ni une volonté de changement, mais une volonté de se maintenir au pouvoir à tout prix par la ruse et le crime, pour poursuivre la rapine en toute impunité et perpétuer la perte de notre souveraineté.
En effet, en dépit de la propagande creuse sur les embellies économiques, la pauvreté continue de frapper près de 8 congolais sur 10 et la perception d'injustice sociale a atteint des niveaux jamais égalés dans l'histoire de ce pays. On nous annonce à longueur de journées que les soi-disant 5 chantiers sont la grande nouveauté du siècle qui apportera le salut au peuple Congolais. Que les choses soient claires : nous ne sommes pas contre les tentatives d'amélioration des infrastructures auxquelles nous assistons actuellement. Mais nous dénonçons l'opacité dans la réalisation, le coût et le financement des 5 chantiers ainsi que l'agencement des priorités. Les Congolais ne sont plus dupes. Les 5 chantiers sont devenus un écran de fumée, mieux, de la poudre jetée aux yeux des congolais pour cacher les monstrueux crimes économiques et de sang qui constituent le fondement même de ce régime. L'AMP, devenue MP depuis peu, oublie que le MPR, à qui elle aspire tant à ressembler, avait en son temps, dans des délais et conditions similaires, réalisé bien plus d'infrastructures. Ces deux formations politiques n'ont cependant jamais su donner aux congolais ce qui leur a le plus manqué depuis la disparition du Président Kasa-vubu, à savoir, une direction éthique et
morale fondée sur le respect du bien commun, la justice sociale et l'Etat de droit. En outre, manquant d'expérience et de perspective historique, l'AMP a renié ses propres engagements constitutionnels en matière de décentralisation, qui devrait être le moteur de la pérennisation des infrastructures, par une appropriation et une responsabilisation adéquate à la base.
Aujourd'hui, 14 ans après son avènement, le pouvoir AFDL-PPRD-AMP nous offre un tableau des plus désastreux en matière de droits de l'homme ; en plus de ses 5 millions de morts résultant de divers conflits, la RDC est devenue une triste référence en matière de violences faites aux femmes.
En définitive, le principal enjeu de ce processus électoral est de doter la République Démocratique du Congo d'un programme et d'hommes susceptibles : (i) d'affirmer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue de la République et de garantir l'intégrité du territoire ; (ii) de
marquer une rupture avec les antivaleurs qui ont conduit le pays dans un cycle aggravé de dévoiement de la règle de droit, de conflits armés, de répression meurtrière, de prédation économique et de corruption généralisée, et, (iii) de renforcer l'élan de croissance économique et de coopération internationale sur une base plus responsable et plus équitable, en vue d'accélérer le développement humain et le bien être des populations.
3° Un temps nouveau pour le Congo
Si nous avons pu surmonter le poids de l'histoire en faisant des anciennes puissances colonisatrices nos principaux alliés d'aujourd'hui, pourquoi ne mettrions-nous pas notre énergie à forger cette alliance entre nous, filles et fils d'une même nation, pour que triomphent la liberté et la dignité, et que nos faiblesses ne conduisent plus à notre asservissement.
Aujourd'hui arrive un temps nouveau pour le Congo, un temps de grâce et de rafraîchissement. L'heure du pardon a sonné. La réconciliation nationale et la reconstruction que nous souhaitons exigent de tous les acteurs politiques et de l'ensemble de la nation un véritable dépassement de soi. Si nous ne reconnaissons pas nos fautes et n'accordons pas notre pardon à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont inutilement fait coulé le sang ou dépossédé le pauvre et l'indigent, nous ne serons pas meilleurs qu'eux. Pire, nous aurons failli à nos responsabilités devant l'histoire et serons coresponsables de la poursuite de la déchéance nationale.
Le pardon que nous nous devons mutuellement ne doit pas être un pardon naïf, sans contrepartie. Pour qu'il soit porteur d'espoir et de changement, il doit être assorti de l'expression d'un acte de repentance, individuelle ou collective, et de la mise en place d'un
système nouveau, où la toge remplace réellement le fusil, où l'arbitraire, le pillage et le crime n'ont plus droit de cité. Aussi, ce pardon ne doit pas se priver de justice, notamment pour les crimes les plus graves qui ont été commis au cours de ces dernières années, car bien que pardonné, le coupable ne peut être tenu pour innocent.
Si vous m'accordez votre confiance, je me consacrerai à concrétiser ce besoin de réconciliation en mettant ensemble toutes les parties prenantes, y compris les pays étrangers qui sont notoirement impliqués dans nos déboires et nos succès, afin qu'ensemble, dans un esprit constructif, nous mettions en place un code de conduite susceptible de permettre la préservation de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la dignité de la RDC, tout en assurant à tous la pleine participation à la vie de la nation sur des bases nouvelles.
Notre pays est assez grand et riche pour permettre à chaque congolais d'y trouver le bonheur, dans le respect du droit et de la dignité humaine. De même, s'agissant du développement économique, depuis sa création il y a plus d'un siècle, notre pays a toujours offert des possibilités de commerce aux nations. C'est à nous Congolais d'imposer aux nations notre dignité, et de leur offrir en retour toutes les possibilités d'échange économique dans nos intérêts réciproques.
4° Une indispensable vigilance électorale
Aujourd'hui plus qu'hier, au regard de l'élan de soutien que vous avez manifesté à l'endroit de ma candidature, je mesure que ces longues années de sacrifice collectif n'ont pas été vaines ; elles ont façonné la maturité et la culture politique du vaillant peuple congolais, plus que jamais déterminé à mettre un terme au mensonge, à la tricherie et aux falsifications de plus en plus élaborées, qui ont élu domicile au sommet de notre pays.
Je mesure également la portée du sacrifice consenti par les pays partenaires et l'ONU qui, depuis la mise en place de la Mission des Nations Unies au Congo, veulent contribuer à l'édification d'un pays plus stable et plus prospère. Au-delà de l'intérêt économique et
politique pour l'Afrique et le monde de voir la RDC rompre avec une gestion prédatrice et liberticide, nous voulons que l'effort de nos partenaires constitue un réel acte d'humanisme et de solidarité auxquels je crois, et que la crédibilité du scrutin à venir honore les sacrifices des contribuables occidentaux et la mémoire des martyrs congolais.
Cependant, bien que vous ayez été nombreux à manifester votre soutien à ma candidature, beaucoup de doutes ont été exprimés ici et là sur la transparence, la crédibilité et surtout l'équité du processus électoral. Comment ne pas douter lorsque l'on assiste à l'utilisation éhontée des deniers du peuple congolais par les acteurs et candidats du pouvoir PPRD/AMP, qui prétendent faire divers dons aux populations abusées et spoliées. Ils monopolisent les médias d'Etat et battent impunément campagne en déniant à l'opposition le libre accès aux moyens publics. Nous ne sommes pas à notre première expérience de déni de démocratie de la part du pouvoir PPRD/AMP. Les congolais ont encore en mémoire le traumatisme des élections de plusieurs gouvernements provinciaux, tronquées par la corruption et l'intimidation, et face auxquelles les contestations populaires légitimes ont été réprimées
dans une sanglante barbarie. N'ayant pas d'autre objectif que de se maintenir à tout prix au pouvoir, ils ont unilatéralement décidé de changer les règles du jeu démocratique qu'ils avaient eux-mêmes fixées, et ce à quelques mois de l'échéance électorale.
Enfin, je lance un appel pressant à toutes les forces démocratiques, de changement et de progrès social, nationales et internationales, au-delà des clivages politiques ou idéologiques, à unir leurs énergies et leurs moyens autour de ma candidature, pour barrer la route à l'imposture, par une grande mobilisation populaire et une vigilance tous azimuts sur le déroulement des prochains scrutins. C'est ici le lieu de renouveler mon appel à chaque congolais, de se sentir personnellement concerné, en s'assurant que son vote sera réellement comptabilisé, et de faire échec à toute tentative de tricherie, d'où qu'elle vienne, le jour du scrutin.
5° Notre action demain
Je vous ai demandé de m'accorder votre confiance. Je mesure l'ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l'aide de Dieu qui m'a toujours fermement soutenu et préservé pendant ma longue lutte, je me consacrerai à restaurer l'espoir et la confiance entre nous et avec l'extérieur.
Au plan politique et de la gouvernance, j'ai pris le ferme engagement de gouverner avec l'ensemble des forces politiques qui ont fait le choix de l'alternance autour de ma candidature. Par ailleurs, j'ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l'opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s'adonner à la gestion de la chose publique, où l'espace politique cessera d'être un repère d'opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d'un climat nouveau, propice à la créativité et l'émulation, susceptible d'attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Congolais au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.
J'ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d'échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d'emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J'approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l'histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d'intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l'Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l'histoire, comme ont su le faire avant nous l'Europe et d'autres parties du monde.
Mon programme pour le quinquennat, élaboré par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ainsi que les autres membres de la plate forme qui soutient ma candidature, a été développé dans le document propositions pour changer le Congo. Je vous invite à vous en imprégner. C'est ensemble que nous le réaliserons, dans l'ouverture et le dialogue constructif.
Le Congo sera ce que les Congolais veulent qu'il soit. J'en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RDC, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.
Que chaque Congolais donne le maximum et le meilleur au Congo; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
Mes chers amis,
Partagez mon message autour de vous, dans vos familles, vos cellules, vos quartiers ou villages' Soyez toujours en paix et ne cédez pas à la provocation. Je m'organise pour venir à la rencontre du plus grand nombre d'entre vous à travers tout le pays. Comme vous le savez, nos moyens sont limités. Mais grâce à chacun d'entre vous et à votre participation volontaire, notre force est la plus grande. Et je sais pouvoir compter sur votre volonté de changement et votre détermination à vaincre, pour faire la différence.
Que Dieu bénisse notre Nation.
Fait à Kinshasa, le 01 septembre 2011.
Etienne TSHISEKEDI"[/b][/color]
Mon impression sur L'entierete de cette Lettre:
Elle est Bcp mieux que la petite partie que vs aviez postee hier...Du moins vs compreniez au moins que mes critiques sur la moitie de cette Lettre etaient bien fondees...
Oui Je suis d'accord qu'ici au moins Tshiesekedi s'exprime avec son coeur, on ressent quelque part l'essence de son combat, il y a certe une difference pour ne pas dire amelioration
Mais pour etre Vraiment Honnete, car Je peux jouer au diplomate dans le but de plaire, mais Je ne suis pas comme ca...Et Je ne pense pas que ce soit la meilleure des strategies. Car J'ai l'impression que quand il s'agit de Tshisekedi bcp de gens ont peur d'emettre une critique sincere, ce qu'ils pensent reellement dans la peur d'etre juge par je nesais qui. Mais Je trouve que si ns voulons aider nos LEADERS D'Opinion d'exceller dans leur lutte, ns devrions leur offrir le luxe de la sincerite dans nos critiques, sinon ns ne faisons que contribuer a leur mediocrite...Ca s'appelle Tough Luv...
Je disais donc, Honnetement, dans L'ensemble Ladite lettre reste Ordinaire c-a-d elle manque un certain dynamisme, elle n'est pas du tout emouvante. C'est juste une Lettre qui mentionne partiellement le parcour de son combat et aussi une liste de Promesses.
Je vs le rappelle que Tout Le monde Peut rediger une telle lettre...Le Projet de societe de Mr Kamhere avait seduit pas mal de Congolais, rappelez-vous...Le ton dans cettre lettre est trop mou, mais Je ne pense pas que Tshisekedi avec L'UDPS ont mene une lutte pacifique, sans drame...Peut etre ca reflete le caractere un peu indifferent de Tshisekedi, je ne sais pas...Tshisekedi se comporte comme s'il etait President, et n'utilise pas assez les armes en sa disposition pour enfin faire voir au Peuple comment il est entrain de combattre le systeme.
Vs savez, Je ne sais pas ce que Represente Tshisekedi pour vous Personnellement...Pour moi Je persiste a le dire que Les personages tels que TSHISEKEDI represente LA VOIX DU PEUPLE...Il n'est pas un Leader Ordinaire, Il est Hors-Norme & ca doit se sentir a Travers soses discours, sa facon d'etre et ses actions...Il n'est pas encore President, mais se comporte deja comme tel...
LE FAIT DE DIRE LE PEUPLE D'ABORD ne veut rien dire, si L'on ne met pas le Peuple au centre de son combat, de ses discours...Je suis desole, car dans sa Lettre, L'accent est plus mis sur Lui...Tandis que dans Le Discour de Patrice Emery Lumumba, l'accent etait generalement mis sur Le Peuple(Lui-meme inclu)
Jene sais pas, mais pour moi LE DISCOUR DE LUMUMBA, aussi bref qu'il etait, avait capture L'essence des ideux Lumumbistes ou Panafricains...C'etait un discour Audacieux, qui allait droit au but...Simple, Claire, moins ambitieux, mais au Point.
Vu Les circonstances contre lesquelles TSHISEKEDI a mene son combat, cette Lettre ne fait pas Le Poid, en aucun cas du tout...
Okay Je vais maintenant Reprendre Le Discour du President Burkinabais Thomas Sankara a L'Organisation des Nations Unies, comme ca vs allez au moins comprendre ce a quoi Je fais allusion: VOILA L'EXEMPLE D'UN DISCOUR AUDACIEUX QUI A DE LA SUBSTANCE...IL NE PARLE PAS DE PROMESSE, MAIS ELABORE LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVAIT SON PAYS
AH THOMAS SANKARA, NON IL NS MANQUE DES HOMMES PAREILS EN AFRIQUE, UN VISIONNAIRE...Lisez et vs allez entrain dans L'essence, L'Ame meme de Thomas SANKARA...car il expose les choses telles qu'elles sont sans acun complexe ni aucune pretention...Discours de Thomas Sankara à l’ONU
Le 4 octobre 1984, Thomas Sankara prenait la parole au cours de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, au nom du Burkina Faso. Extraits de son intervention.
Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire-Général, Honorables représentants de la Communauté internationale,
Je viens en ces lieux vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274.000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim et de soif, tout en n’arrivant pas à vivre véritablement depuis un quart de siècle d’existence comme Etat souverain, siégeant à l’ONU.
Je viens à cette trente-neuvième session vous parler au non d’un peuple qui sur la terre de ses ancêtres, a choisi dorénavant de s’affirmer et d’assumer son histoire, dans ses aspects positifs, comme dans ces aspect négatifs, sans complexe aucun.
Je viens ici enfin, mandaté par le Conseil National de la Révolution du Burkina Faso, pour exprimer les vues de mon peuple concernant les problèmes inscrits à l’ &ordre du jour et qui constituent la trame tragique des événe-ments qui fissurent douloureusement les fondements du monde en cette fin vingtième siècle. Un monde où l’humanité est transformée en cirque, déchirée par les lutes entre les grands et les semi-grands, battue par des bandes armées, soumise aux violences et aux pillages. Un monde où des nations, se soustrayant à la juridiction internationale, commandent des groupes de hors-la-loi, vivant de rapines, et organisant d’ignobles trafics, le fusil à la main.
Je n’ai pas ici la prétention d’énoncer des dogmes. Je ne suis ni un messie ni un prophète. Je ne détiens aucune vérité. Ma seule ambition est une double aspiration : premièrement, pouvoir, en langage simple, celui de l’évi-dence et de la clarté, parler au nom de mon peuple, le peuple du Burkina Faso ; deuxièmement, parvenir à expri-mer aussi, à ma manière, la parole du « Grand peuple des déshérités », ceux qui appartiennent à ce monde qu’on a malicieusement baptisé Tiers-Monde. Et dire, même si je n’arrive pas à les faire comprendre, les raisons que nous avons de nous révolter.
Tout cela dénote l’intérêt que nous portons à l’ONU, les exigences de nos droits y prenant la vigueur et la rigueur de la claire conscience de nos devoirs.
Nul ne s’étonnera de nous voir associer l’ex-Haute-Volta - aujourd’hui le Burkina Faso - à ce fourre-tout mé-prisé, le Tiers-Monde, que les autres mondes ont inventé au moment des indépendances formelles pour mieux assurer notre aliénation intellectuelle, culturelle, économique et politique. Nous voulons nous y insérer sans pour autant justifier cette gigantesque escroquerie de l’Histoire. Encore moins pour accepter d’être « l’arrière-monde d’un Occident repu ». Mais pour affirmer la conscience d’appartenir à un ensemble tri-continental et admettre, en tant que non-alignés et avec la densité de nos convictions, qu’une solidarité spéciale unit ces trois continents d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique dans un même combat contre les même trafiquants politiques, les mêmes exploiteurs économiques.
Reconnaître donc notre présence au sein du Tiers-Monde c’est, pour paraphraser José Marti, « affirmer que nous sentons sur notre joue tout coup donné à n’importe quel homme de ce monde ». Nous avons jusqu’ ici tendu l’autre joue. Les gifles ont été redoublées. Mais le coeur du méchant ne s’est pas attendri. Ils ont piétiné la vérité du juste. Du Christ ils ont trahi la parole. Ils ont transformé sa croix en massue. Et après qu’ils se soient revêtus de sa tunique, ils ont lacéré nos corps et nos âmes. Ils ont obscurci son message. Ils l’ont occidentalisé cependant que nous le recevions comme libération universelle. Alors, nos yeux se sont ouvert à la lutte des classes. Il n’y aura plus de gifles.
Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tout les modèles que tous les charlatans de même acabit ont essayé de nous vendre vingt années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de salut en dehors de ce refus-là. Pas de développement en dehors de cette rupture.
Du reste, tous les nouveaux « maître à penser » sortant de leur sommeil, réveillés par la montée vertigineuse de milliards d’hommes en haillons, effrayés par la menace que fait peser sur leur digestion cette multitude traquée par la faim, commencent à remodeler leur discours et, dans une quête anxieuse, recherchent une fois de plus en nos lieu et place, des concepts-miracle, de nouvelles formes de développement pour nos pays. Il suffit pour s’en convaincre de lire les nombreux actes des innombrables colloques et séminaires.
Loin de moi l’idée de tourner en ridicule les efforts patients de ces intellectuels honnêtes qui, parce qu’ils ont des yeux pour voir, découvrent les terribles conséquence des ravages imposés par les dits « spécialistes » en développement dans le Tiers-Monde. La crainte qui m’habite c’est de voir les résultats de tant d’énergies confis-qués par les Prospéro de tout genre pour en faire la baguette destinée à nous renvoyer à un monde d’esclavage maquillé au goût de notre temps.
Cette crainte se justifie d’autant plus que la petite-bourgeoisie africaine diplômée, sinon celle du Tiers-Monde, soit par paresse intellectuelle, soit plus simplement parce qu’ayant goûté au mode de vie occidental, n’est pas prête à renoncer à ses privilèges. De ce fait, elle oublie que toute vraie lutte politique postule un débat théorique rigoureux et elle refuse l’effort de réflexion pour inventer des concepts nouveaux à la hauteur du combat meurtrier qui nous attend. Consommatrice passive et lamentable, elle se regorge de vocables fétichisés par l’Occident comme elle le fait de son whisky et de son champagne, dans ses salons à l’harmonie douteuse.
On cherchera en vain depuis les concepts de négritude ou d’African Personnality (1) marqués maintenant par les temps, des idées vraiment neuves issues des cerveaux de nos « grands » intellectuels. Le vocabulaire et les idées nous viennent d’ailleurs. Nos professeurs, nos ingénieurs et nos universités se contentent d’y adjoindre des colorants parce que, des universités européennes dont ils sont produits, ils n’ont ramené souvent que leurs diplômes et le velours des adjectifs et des superlatifs !
Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu’il n’y a pas d’écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité. Il faut, avant qu’il ne soit trop tard - car il est déjà tard - que ces élites, ces hommes de l’Afrique, du Tiers-Monde, reviennent à eux-mêmes, c’est-à-dire à leur société, à la misère dont nous avons hérité pour comprendre non seulement que la bataille pour une pensée au service des masse déshéritées n’est pas vaine, mais qu’ils ne peuvent devenir crédibles au plan international, qu’en inventant réellement, c’est-à-dire en donnant de leurs peuples une image fidèle. Une image qui leur permette de réaliser des changements profonds de la situation sociale et politique, susceptibles de nous arracher à la domination et à l’exploitation étrangère qui livrent nos Etats à la seule perspective de la faillite.
C’est ce que nous avons perçu, nous, peuple burkinabé, au cours de cette nuit du 4 août 1983, aux premiers scintillements des étoiles dans le ciel de notre Patrie. Il nous fallait prendre la tête des jacqueries qui s’annon-çaient dans les campagnes affolées par l’avancée du désert, épuisées par la faim et la soif et délaissées. Il nous fallait donner un sens aux révoltes grondantes des masses urbaines désoeuvrées, frustrées et fatiguées de voir circuler les limousines des élites aliénées qui se succédaient à la tête de l’Etat et qui n’offraient rien d’autre que les fausses solutions pensées et conçues par les cerveaux des autres. Il nous fallait donner une âme idéologique aux justes luttes de nos masses populaires mobilisées contre l’impérialisme monstrueux. A la révolte passagère, simple feu de paille, devait se substituer pour toujours la révolution, lutte éternelle contre toute domination.
D’autres avant moi ont dit, d’autres après moi diront à quel point s’est élargi le fossé entre les peuples nantis et ceux qui n’aspirent qu’à manger à leur faim, boire à leur soif, survivre et conserver leur dignité. Mais nul n’ima-ginera à quel point « le grain du pauvre a nourri chez nous la vache du riche » !
Dans le cas de l’ex-Haute-Volta, le processus était encore plus exemplaire. Nous étions la condensation ma-gique, le raccourci de toutes les calamités qui ont fondu sur les pays dits « en voie développement ». Le témoignage de l’aide présentée comme panacée et souvent trompetée, sans rime ni raison, est ici éloquent. Très peu sont les pays qui ont été comme le mien inondés d’aides de toutes sortes. Cette aide est en principe censée oeuvrer au développement. On cherchera en vain dans ce qui fut autrefois la Haute-Volta, les signes de ce qui peut relever d’un développement. Les hommes en place, soit par naïveté, soit par égoïsme de classe n’ont pas pu ou n’ont pas voulu maîtriser cet afflux extérieur, en saisir la portée et exprimer des exigences dans l’intérêt de notre peuple.
Analysant un tableau publié en 1983 par le Club du Sahel, Jacques Guri dans son ouvrage Le Sahel demain conclut avec beaucoup de sens que l’aide au Sahel, à cause de son contenu et des mécanismes en place, n’est qu’une aide pour la survie. Seul, souligne-t-il, 30 pour cent de cette aide permet simplement au Sahel de vivre. Selon Jacques Giri, cette aide extérieure n’aurait d’autres buts que de continuer à développer les secteurs impro-ductifs, imposant des charges intolérables à nos petits budgets, désorganisant nos campagnes, creusant les déficits de notre balance commerciale, accélérant notre endettement. Juste quelques clichés pour présenter l’ex-Haute-Volta :
- 7 millions d’habitants, avec plus de 6 millions de paysannes et de paysans
- un taux de mortalité infantile estimé à 180 pour mille
- une espérance de vie se limitant à 40 ans
- un taux d’analphabétisme allant jusqu’à 98 pour cent, si nous concevons l’alphabétisé comme celui qui sait lire, écrire et parler une langue
- un médecin pour 50.000 habitants
- un taux de scolarisation de 16 pour cent
- et enfin un produit intérieur brut par habitant de 53.356 francs CFA, soit à peine plus de 100 dollars.
Le diagnostic, à l’évidence, était sombre. La source du mal était politique. Le traitement ne pouvait qu’être politique.
Certes, nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. Mais en général, la politique d’assistance et d’aide n’a abouti qu’à nous désorganiser, à nous asservir, et à nous déresponsabiliser dans notre espace économique, politique et culturel. Nous avons choisi de risquer de nouvelles voies pour être plus heureux. Nous avons choisi de mettre en place de nouvelles techniques.
Nous avons choisi de rechercher des formes d’organisation mieux adaptées à notre civilisation rejetant de manière abrupte et définitive toutes sortes de diktats extérieurs, pour créer ainsi les conditions d’une dignité à la hauteur de nos ambitions. Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir. Briser et reconstruire l’administration à travers une autre image du fonctionnaire, plonger notre armée dans le peuple par le travail productif et lui rappeler incessamment que sans formation politique patriotique, un militaire n’est qu’un criminel en puissance. Tel est notre programme politique.
Au plan de la gestion économique, nous apprenons à vivre simplement, à accepter et à nous imposer l’austérité afin d’être à même de réaliser de grands desseins.
Déjà, grâce à l’exemple de la Caisse de solidarité nationale, alimentée par des contributions volontaires, nous commençons à répondre aux cruelles questions posées par la sécheresse. Nous avons soutenu et appliqué les principes d’Alma-Alta en élargissant le champ des soins de santé primaires. Nous avons fait nôtre, comme politique d’Etat, la stratégie du GOBI FFF préconisée par l’Unicef.
Par l’intermédiaire de l’Office du Sahel des Nations Unies, nous pensons que les Nations Unies devraient permettre aux pays touchés par la sécheresse la mise sur pied d’un plan à moyen et long termes afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire.
Pour préparer le vingt-et-unième siècle, nous avons, par la création d’une tranche spéciale de la tombola « Instruisons nos enfants », lancé une campagne immense pour l’éducation et la formation de nos enfants dans une école nouvelle. Nous avons lancé à travers l’action salvatrice des Comités de défense de la révolution un vaste programme de construction de logements sociaux - 500 en trois mois - de routes, de petites retenues d’eau... Notre ambition économique est d’oeuvrer pour que le cerveau et les bras de chaque burkinabé puissent au moins servir à inventer et créer de quoi s’assurer deux repas par jour et de l’eau potable.
Nous jurons, nous proclamons, que désormais au Burkina Faso, plus rien ne se fera sans la participation des burkinabés. Rien qui n’ait été au préalable décidé par nous, élaboré par nous. Il n’y aura plus d’attentat à notre pudeur et notre dignité.
Forts de cette certitude, nous voudrions que notre parole s’élargisse à tous ceux qui souffrent dans leur chair, tous ceux qui sont bafoués dans leur dignité par une minorité d’hommes ou par un système qui les écrase.
Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas au nom seulement de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part.
Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire, ou qu’ils sont de cultures différentes et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal.
Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves, afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur.
Je m’exclame au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et conjoncturellement désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet des plus nantis.
Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes les suggestions du monde entier nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabé. En retour, nous donnons en partage, à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil d’Etat et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos soeurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits.
Je parle au nom de toutes les mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de paludisme et de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d ?une régularité à vous donner, non plutôt à nous donner, à nous autres au Sahel, le vertige. Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser.
Je parle aussi au nom de l’enfant. Cet enfant pauvre qui a faim et qui louche furtivement vers l’abondance amoncelée dans une boutique pour riche. La boutique protégée par une épaisse vitre. La vitre défendue par une grille infranchissable. Et la grille gardée par un policier casqué, ganté et armé de matraque. Ce policier placé là par le père d’une autre enfant qui viendra se servir parce que présentant toutes les garanties de représentativité et de normes capitalistes du système.
Je parle au nom de tous les artistes - poètes, peintres, musiciens, sculpteurs, musiciens, acteurs - hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations du show-business.
Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge, pour ne pas subir les dures lois du chômage.
Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l’esclavage moderne.
Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’Humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes. C’est pourquoi je vibre naturellement au nom des malades qui scrutent avec anxiété les horizons d’une science accaparée par les marchands de canons. Mes pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la destruction de la nature et à ces trente millions d’hommes qui vont mourir chaque année, abattus par la redoutable arme de la faim.
Militaire, je ne peux pas oublier ce soldat obéissant aux ordres, le doigt sur la détente et qui sait que la balle qui va partir ne porte que le message de la mort. (...)
Sur cette tribune, beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques-uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils peuvent se faire entendre. Oui, je veux parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
Notre révolution au Burkina Faso est ouverte aux malheurs de tous les peuples. Elle s’inspire aussi de toutes les expériences des hommes depuis le premier souffle de l’Humanité. Nous voulons être les héritiers de toutes les révolutions du monde, de toutes les luttes de libération des peuples du Tiers-Monde. Nous sommes à l’écoute des grands bouleversements qui ont transformé le monde. Nous tirons des leçons de la Révolution américaine, les leçons de sa victoire contre la domination coloniale et les conséquences de cette victoire. Nous faisons nôtre l’affirmation de la doctrine de non-ingérence des Européens dans les affaires américaines et des Américains dans les affaires européennes. Ce que Monroe clamait en 1823, « l’Amérique aux Américains », nous le reprenons en disant « l’Afrique aux Africains », « le Burkina aux Burkinabés ». La Révolution française de 1789, bouleversant les fondements de l’absolutisme, nous a enseignés les Droits de l’Homme alliés aux droits des peuples à la liberté. La grande Révolution d’octobre 1917 a transformé le monde, permis la victoire du prolétariat, ébranlé les assises du capitalisme et rendu possible les rêves de justice de la Commune française.
Ouverts à tous les vents de la volonté des peuples et de leurs révolutions, nous instruisant aussi de certains terribles échecs qui ont conduit à de tragiques manquements aux Droits de l’Homme, nous ne voulons conserver de chaque révolution que le noyau de pureté qui nous interdit de nous inféoder au réalités des autres, même si par la pensée, nous nous retrouvons dans une communauté d’intérêts. (...)
Nous tenons à réaffirmer notre confiance en l’Organisation des Nations Unies. Nous lui sommes redevables du travail fourni par ses agences au Burkina Faso, et de leur présence à nos côtés dans les durs moments que nous traversons.
Nous sommes reconnaissant aux membres du Conseil de sécurité de nous avoir permis de présider par deux fois cette année les travaux du Conseil. Souhaitons seulement voir le Conseil admettre et appliquer le principe de la lutte contre l’extermination de 30 millions d’être humains chaque année, par l’arme de la faim qui, de nos jours, fait plus de ravages que l’arme nucléaire.
Cette confiance et cette foi en l’organisation me fait obligation de remercier le Secrétaire général, M. Pérez de Cuellar, de la visite tant appréciée qu’il nous a faite pour constater, sur le terrain, les dures réalités de notre existence et se donner une image fidèle de l’aridité du Sahel et de la tragédie du désert conquérant.
Monsieur le président, J’ai parcouru des milliers de kilomètres. Je suis venu ici pour demander à chacun que nous puissions mettre ensemble nos efforts pour que cesse la morgue des gens qui n’ont pas raison et le triste spectacle des enfants mourant de faim, pour que disparaisse l’ignorance, pour que triomphe la rébellion légitime des peuples, pour que se taise le bruit des armes et qu’enfin, avec une seule et même volonté, luttant pour notre survie, nous parve-nions à chanter en choeur avec le grand poète Novalis : « Bientôt les astres reviendront visiter la terre d’où ils se sont éloignés pendant nos temps obscurs ; le soleil déposera son spectre sévère, redeviendra étoile parmi les étoiles, toutes les races du monde se rassembleront à nouveau, après une très longue séparation, les vieilles familles orphelines se retrouveront et chaque jour verra de nouvelles retrouvailles, de nouveaux embrassements ; alors les habitants du temps jadis reviendront vers la terre, en chaque tombe se réveillera la cendre éteinte, partout brûleront à nouveau les flammes de la vie, les vieilles demeures seront rebâties, les temps anciens se renouvelleront et l’histoire sera le rêve d’un présent à l’étendue infinie ».
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Je vous remercie.
--------------------------------------------------------------------------------
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Cavalier,
Le texte de Lumumba que vous avez soumis comprend deux parties. La première partie rappelle ce que les Congolais ont subi pendant la colonisation et la deuxième est un projet de société pour le Congo. Et ce projet, s'il joue sur des cordes différentes, s'il appelle à des émotions différentes, est essentiellement le même pour tous. Nous le répétons dans notre hymne national : Débout Congolais.
Comme il nous arrive souvent de conclure dans mes discussions avec un ami : Tout a été dit et tout a été écrit. Notre problème réside dans la matérialisation de ce beau projet qu'est le Congo.
Le texte de Lumumba que vous avez soumis comprend deux parties. La première partie rappelle ce que les Congolais ont subi pendant la colonisation et la deuxième est un projet de société pour le Congo. Et ce projet, s'il joue sur des cordes différentes, s'il appelle à des émotions différentes, est essentiellement le même pour tous. Nous le répétons dans notre hymne national : Débout Congolais.
Comme il nous arrive souvent de conclure dans mes discussions avec un ami : Tout a été dit et tout a été écrit. Notre problème réside dans la matérialisation de ce beau projet qu'est le Congo.
Dernière édition par Libre Examen le 24/8/2013, 1:21 am, édité 1 fois
Libre Examen
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Du dialogue inter-congolais aux discours de Lumumba, Sankara, etc Je n'arrive plus à vous suivre LE et Cavalier:)
Admin- Admin
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
http://afrique.kongotimes.info/rdc/politique/6461-congo-kingakati-dejoue-plan-kengo-impose-thomas-luhaka-primature-traitres-honorables.html
e pensai à tout, sauf une alliance Bemba-Kabila (MLC-PPRD) contre le Peuple Congolais. Le secrétaire général du MLC est prêt à rejoindre la MP de Joseph Kabila, « la politique de la chaise vide ne paie pas, surtout quand la table est pleine pense t-il. En effet, la grande défense de la MP au Palais du Peuple, composée de Lutundula, Mende Lambert, Aubin Minaku ont déjoué le plan de Léon Kengo, la formation d’un gouvernement d’union nationale. A la place, la MP propose, après les concertations nationales, la formule « MP XXL » c'est-à-dire une majorité extra large incluant le MLC, ATD de José Makila, société civile proche et Diaspora proche de Kabila avec Thomas Luhaka à la primature, Ruberwa Azarias et ses frères du M23 à la Défense Nationale. Ce choix crée un malaise entre les Pro-Boshab du PPRD qui envient aussi ce poste et le camp de Minaku. a écrit:
Mwana Ya Lola
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
ADMIN on en est arrive la, parce que Libre Examen avait repondu a une des questions que j'avais posees a LORD MBAKAMA par une Lettre d'Etienne Tshisekedi.Admin a écrit:Du dialogue inter-congolais aux discours de Lumumba, Sankara, etc Je n'arrive plus à vous suivre LE et Cavalier:)
C'est de la que tt est parti, ha ha h
Cavalier
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
ExactementCavalier a écrit:ADMIN on en est arrive la, parce que Libre Examen avait repondu a une des questions que j'avais posees a LORD MBAKAMA par une Lettre d'Etienne Tshisekedi.Admin a écrit:Du dialogue inter-congolais aux discours de Lumumba, Sankara, etc Je n'arrive plus à vous suivre LE et Cavalier:)
C'est de la que tt est parti, ha ha h
Libre Examen
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Article 1
Monsieur Serge Welo Omanyundu est suspendu de ses fonctions et de toutes les activités du parti.
Article 2
Le Bureau national enjoint Monsieur Serge Welo Omanyundu de clarifier sa position face aux concertations kabilistes dans un délai d’une semaine. Dépasser ce délai, le Bureau national se verra dans l’obligation de l’exclure définitivement du parti.
Article 3
Le Secrétaire Général de l’ECiDé est chargé de l’exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Kinshasa, le 23/08/13
Martin M. Fayulu
Président
http://www.teletshangu.com/Serge-Welo-suspendu-de-son-parti-a-cause-des-concertations-nationales-kabilistes_a278.html
Admin- Admin
Re: RDC : le président Kabila annonce un dialogue inter-congolais pour "début 2013"
Adm, il se passe quoi encore et la diaspora représente qui puisqu'on ne vote pas?
mongo elombe
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