L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
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AKABANGA
Mathilde
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L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
L'ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda retrouvé mort, le mercredi 1er janvier 2014 en Afrique du Sud. Le corps de Patrick Karegeya a été découvert sans vie dans une chambre de l'un des plus grands hôtels de Johannesburg. Cet ancien homme fort du Rwanda était, depuis 2007 et son départ en exil, devenu un opposant acharné du régime rwandais, lui qui avait été auparavant un très proche du président Paul Kagame. Son parti, le RNC, accuse Kigali d'être derrière cet assassinat.
Le corps de Patrick Karegeya a été retrouvé, mercredi, dans l'une des chambres du complexe hôtelier Michaelangelo, l'un des hôtels le plus cher et surtout le plus sécurisé de Johannesburg. L'autopsie est en cours ce jeudi, selon la police sud-africaine. Mais selon toute vraisemblance, Patrick Karegeya a été étranglé. Le cou de l'ancien chef des renseignements extérieurs était enflé et une corde a été retrouvée sur les lieux.
« Il avait réservé une chambre le 29 décembre, explique Katlego Mogale, la porte-parole de la police sud-africaine. La police l'a trouvé mort allongé sur son lit. Son coup était très enflé et selon les premiers éléments de l'enquête une corde et une serviette tâchée de sang ont été retrouvées dans le coffre fort de la chambre. Cela ouvre la possibilité d'un étranglement. L'autopsie confirmera l'heure exacte de la mort. Nous cherchons à vérifier pourquoi il s'est rendu dans cet hôtel, et combien de personnes se trouvaient dans sa chambre, les enquêteurs étudient actuellement les images captées par les caméras de vidéo surveillance de l'hôtel ».
Le reste de l'histoire pour l'instant, on ne le connait que par des membres de son parti, le RNC, et des membres de sa famille. Le dernier contact qu'ils ont eu avec lui, c'était à 19h30, le soir du réveillon du Nouvel an. Il devait rencontrer un certain Appollo, quelqu'un qu'il connaissait bien. Dans un message, il l'a même qualifié d'« ami de passage » avec lequel il comptait boire un verre pour célébrer la nouvelle année. Appollo Ismael Kiririsi, assure le RNC, lui aurait tendu un piège. Cet homme d'affaires vivant au Rwanda se serait donc, si l'on croit la version de l'opposition, retourné contre Patrick Karegeya.
Il se savait en danger
Depuis la tentative d'assassinat en 2010 contre l'ancien chef d'état-major rwandais, Kayumba Nyamwasa, les services secrets sud-africains avaient proposé à Patrick Karegeya de le mettre, comme le général Kayumba, sous protection. Ce dernier, même s'il se savait en danger, avait refusé pour conserver sa liberté de mouvement. Il avait tout de même pris la précaution d'envoyer sa famille à l'étranger.
L'ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda retrouvé mort, le mercredi 1er janvier 2014 en Afrique du Sud. Le corps de Patrick Karegeya a été découvert sans vie dans une chambre de l'un des plus grands hôtels de Johannesburg. Cet ancien homme fort du Rwanda était, depuis 2007 et son départ en exil, devenu un opposant acharné du régime rwandais, lui qui avait été auparavant un très proche du président Paul Kagame. Son parti, le RNC, accuse Kigali d'être derrière cet assassinat.
Le corps de Patrick Karegeya a été retrouvé, mercredi, dans l'une des chambres du complexe hôtelier Michaelangelo, l'un des hôtels le plus cher et surtout le plus sécurisé de Johannesburg. L'autopsie est en cours ce jeudi, selon la police sud-africaine. Mais selon toute vraisemblance, Patrick Karegeya a été étranglé. Le cou de l'ancien chef des renseignements extérieurs était enflé et une corde a été retrouvée sur les lieux.
« Il avait réservé une chambre le 29 décembre, explique Katlego Mogale, la porte-parole de la police sud-africaine. La police l'a trouvé mort allongé sur son lit. Son coup était très enflé et selon les premiers éléments de l'enquête une corde et une serviette tâchée de sang ont été retrouvées dans le coffre fort de la chambre. Cela ouvre la possibilité d'un étranglement. L'autopsie confirmera l'heure exacte de la mort. Nous cherchons à vérifier pourquoi il s'est rendu dans cet hôtel, et combien de personnes se trouvaient dans sa chambre, les enquêteurs étudient actuellement les images captées par les caméras de vidéo surveillance de l'hôtel ».
Le reste de l'histoire pour l'instant, on ne le connait que par des membres de son parti, le RNC, et des membres de sa famille. Le dernier contact qu'ils ont eu avec lui, c'était à 19h30, le soir du réveillon du Nouvel an. Il devait rencontrer un certain Appollo, quelqu'un qu'il connaissait bien. Dans un message, il l'a même qualifié d'« ami de passage » avec lequel il comptait boire un verre pour célébrer la nouvelle année. Appollo Ismael Kiririsi, assure le RNC, lui aurait tendu un piège. Cet homme d'affaires vivant au Rwanda se serait donc, si l'on croit la version de l'opposition, retourné contre Patrick Karegeya.
Il se savait en danger
Depuis la tentative d'assassinat en 2010 contre l'ancien chef d'état-major rwandais, Kayumba Nyamwasa, les services secrets sud-africains avaient proposé à Patrick Karegeya de le mettre, comme le général Kayumba, sous protection. Ce dernier, même s'il se savait en danger, avait refusé pour conserver sa liberté de mouvement. Il avait tout de même pris la précaution d'envoyer sa famille à l'étranger.
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
MERCI MERE MATI HEUREUSEUMENT OZALI
Par RFI
Des membres de l’opposition rwandaise en exil annoncent cette nuit l’assassinat à Johannesburg, en Afrique du Sud, de Patrick Karegeya, directeur général des renseignements extérieurs du Rwanda jusqu’en 2004, avant sa disgrâce et son départ en exil. Selon le général Kayumba, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise, qui vit lui aussi en exil en Afrique du Sud, Patrick Karegeya a été retrouvé étranglé dans une chambre de l’hôtel Michelangelo Towers, du quartier de Sandton, à Johannesburg.
Le 31 décembre, dans la journée, Patrick Karegeya annonce à l’un de ceux qui ont pu le joindre qu’il doit rencontrer un peu plus tard un ami de passage. A ses proches, il annonce un rendez-vous dans la soirée à l’hôtel Michelangelo Towers. L’homme qu’il doit y rencontrer s’appelle Apollo.
Les proches de Karegeya ont un dernier contact avec lui vers 19h30, puis l’ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda ne donne plus de nouvelles. Dans la matinée de ce 1er janvier, son neveu se rend donc à l’hôtel et demande à voir la chambre où les deux hommes devaient se rencontrer. En entrant dans la pièce, il découvre le corps de Patrick Karegeya étranglé. Le dénommé Apollo, lui, a disparu. L’un des proches de Karegeya affirme que ses téléphones ont été emportés.
Kigali pointé du doigt
D’ores et déjà, ses proches accusent le pouvoir rwandais d’être responsable de sa mort. Le général Kayumba Nyamwasa, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise également en exil en Afrique du Sud et qui a lui-même échappé à une tentative de meurtre en 2010, dénonce ainsi un assassinat politique :
« Il ne fait aucun doute pour moi que le gouvernement du Rwanda est responsable de tout cela. Patrick Karegeya est réfugié, ici, en Afrique du Sud. Il n’a jamais eu aucun problème avec qui que ce soit dans ce pays. Qui d’autre que le président Paul Kagame, qui l’a pourchassé au cours des dix dernières années, voudrait voir Patrick Karegeya mort ? C’est un assassinat politique, comme le gouvernement du Rwanda en a toujours mené. C’est la politique du gouvernement du Rwanda de tuer ses opposants. »
Ceux qui ont pu rencontrer Patrick Karegeya le décrivent comme un homme très prudent, qui vivait dans l’idée qu’on cherchait à attenter à sa vie. « Il avait renoncé, disent ces sources, à être protégé par les services secrets sud-africains, pour garder sa liberté de mouvement ».
Lire la suite sur rfi.fr
Par RFI
Des membres de l’opposition rwandaise en exil annoncent cette nuit l’assassinat à Johannesburg, en Afrique du Sud, de Patrick Karegeya, directeur général des renseignements extérieurs du Rwanda jusqu’en 2004, avant sa disgrâce et son départ en exil. Selon le général Kayumba, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise, qui vit lui aussi en exil en Afrique du Sud, Patrick Karegeya a été retrouvé étranglé dans une chambre de l’hôtel Michelangelo Towers, du quartier de Sandton, à Johannesburg.
Le 31 décembre, dans la journée, Patrick Karegeya annonce à l’un de ceux qui ont pu le joindre qu’il doit rencontrer un peu plus tard un ami de passage. A ses proches, il annonce un rendez-vous dans la soirée à l’hôtel Michelangelo Towers. L’homme qu’il doit y rencontrer s’appelle Apollo.
Les proches de Karegeya ont un dernier contact avec lui vers 19h30, puis l’ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda ne donne plus de nouvelles. Dans la matinée de ce 1er janvier, son neveu se rend donc à l’hôtel et demande à voir la chambre où les deux hommes devaient se rencontrer. En entrant dans la pièce, il découvre le corps de Patrick Karegeya étranglé. Le dénommé Apollo, lui, a disparu. L’un des proches de Karegeya affirme que ses téléphones ont été emportés.
Kigali pointé du doigt
D’ores et déjà, ses proches accusent le pouvoir rwandais d’être responsable de sa mort. Le général Kayumba Nyamwasa, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise également en exil en Afrique du Sud et qui a lui-même échappé à une tentative de meurtre en 2010, dénonce ainsi un assassinat politique :
« Il ne fait aucun doute pour moi que le gouvernement du Rwanda est responsable de tout cela. Patrick Karegeya est réfugié, ici, en Afrique du Sud. Il n’a jamais eu aucun problème avec qui que ce soit dans ce pays. Qui d’autre que le président Paul Kagame, qui l’a pourchassé au cours des dix dernières années, voudrait voir Patrick Karegeya mort ? C’est un assassinat politique, comme le gouvernement du Rwanda en a toujours mené. C’est la politique du gouvernement du Rwanda de tuer ses opposants. »
Ceux qui ont pu rencontrer Patrick Karegeya le décrivent comme un homme très prudent, qui vivait dans l’idée qu’on cherchait à attenter à sa vie. « Il avait renoncé, disent ces sources, à être protégé par les services secrets sud-africains, pour garder sa liberté de mouvement ».
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AKABANGA
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Oui le même systeme kk yango ba bomi mutu na bango Mamadou Ndala kk koboma mais c grave sa mawa trop
Invité- Invité
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Rwanda: L’interview vue comme un testament du regretté Patrick Karegeya, l’opposant de Paul Kagame
Ancien chef des services de renseignement extérieur du Rwanda, Patrick Karegeya a fui le pays en 2007 et a été assassiné dernièrement depuis son exil en Afrique du Sud. Comme le général Faustin Kayumba Nyamwasa, il accusait au micro de RFI le président Kagame d’être responsable de l’attentat qui, en avril 1994, a coûté la vie à Juvénal Habyarimana. Comme Faustin Kayumba, il était prêt à rencontrer le juge français en charge de l’enquête, Marc Trévidic.
Depuis quand connaissez-vous le président Kagame?
Cela fait très longtemps. On était ensemble à l’école. Il devait être deux classes au-dessus de moi. Donc cela fait plus de trente ans.
Et vous avez travaillé ensemble dans l’armée ougandaise…
Oui, nous avons travaillé dans le même département, celui des renseignements militaires.
Quand avez-vous décidé de prendre les armes ?
Je crois que tout a commencé en 1987. Fred Rwigyema était toujours vivant et il y avait aussi d’autres officiers plus âgés que nous. Ils organisaient les réunions, décidaient qui parmi les officiers devaient y participer. Donc oui, nous participions aux réunions, puis nous retournions sur le terrain pour voir ce qui se passait. Et nous leur faisions notre rapport.
Quand est-ce que le président Kagame a pris le contrôle des opérations ? Et pourquoi lui ?
Pourquoi lui ? Parce que tous ceux qui étaient au-dessus de lui sont morts. Donc ça lui revenait de commander. Quand tout a commencé, il n’était pas là. Mais quand il est revenu, Fred est mort et les autres aussi, donc c’est lui qui a pris le commandement parce qu’il était en tête de liste. On a tous pensé qu’il était souhaitable qu’il prenne la tête des opérations et c’est ce qu’il a fait.
Donc il n’y avait aucune contestation à l’époque ?
Non, aucune. Ce serait compliqué pour des militaires de contester ce type de décision, ce n’est pas comme en politique. Et n’oubliez pas que nous étions en guerre, il n’y avait pas de place pour la politique ou des considérations démocratiques. Et puis ce n’est pas comme s’il prenait la tête du mouvement. Il y avait le Front patriotique rwandais et l’Armée patriotique rwandaise. Il a pris le contrôle de l’APR et du reste plus tard. Mais ça, ça s’est fait petit à petit, au fil des années, pendant la rébellion. Puis on a pris le pouvoir. Et ce n’est qu’en 1998 qu’il a pris la tête du FPR. Il a réussi à se défaire de tout le monde et même de son patron de l’époque, Bizimungu, qui était président. Et on doit tous plaider coupable parce que ça s’est passé sous nos yeux. Mais comme on était en guerre, personne n’a eu le courage de dire quoi que ce soit ou de convoquer une réunion pour ça. Donc les civils ont été pratiquement tous éjectés du mouvement. C’est devenu une institution militaire qui n’a conservé du FPR que le nom.
Mais on a toujours l’impression qu’il était en charge de tout, même à l’époque où Pasteur Bizimungu était président. Est-ce que tout ça n’était pas du décorum ?
Non, pas exactement. Il était à la tête de l’armée et tout dépendait de l’armée. Evidemment, tous ceux qui venaient avec un problème politique, ils étaient accusés d’abord de mettre en péril les efforts de guerre, puis de ne pas être suffisamment patriotes. Et très peu de gens finalement avait le courage de dire « il y a l’action militaire et il y a la politique ». Donc il a véritablement pris le contrôle de tout sans que personne n’ose dire quoi que ce soit ou même n’ose contredire ce qu’il disait. Il est devenu l’homme fort comme on dit.
Pourquoi ne contestiez-vous pas ces décisions ? Est-ce que vous ne considériez pas qu’il était le meilleur pour faire ce travail ?
Meilleur ou non, il était déjà en place. Donc on se contentait d’essayer d’arranger les choses, de le convaincre de ne pas faire certaines des choses terribles qu’il avait en tête. C’est pour ça qu’on a fait partie des dégâts collatéraux. On a essayé de lui dire que ce n’était pas bien, que ce n’était pas la bonne manière de faire les choses. Mais parce qu’il avait tous les pouvoirs, il a commencé à voir toutes les critiques ou même simplement les suggestions comme une remise en cause personnelle. C’est devenu évident qu’à un moment, il n’y avait plus de différence entre lui et l’Etat. Comme vous dites en France : « l’Etat, c’est moi ». Et maintenant qu’il a tous les pouvoirs, il se comporte en monarque absolu. Et personne ne peut contester ses décisions.
Vous accusez aujourd’hui le président Kagame d’être derrière l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. Avez-vous des preuves de son implication ?
Si nous n’en avions pas, nous ne dirions pas ça. Evidemment, nous en avons. Nous ne spéculons pas. Nous ne sommes pas comme ceux qui essaient d’enquêter, qui disent que le missile venait de Kanombé (ndlr : camp militaire des FAR, l’armée rwandais de l’époque). Nous savons d’où les missiles sont partis, qui les a acheminés, qui a tiré. Nous ne spéculons pas. On parle de quelque chose que l’on connait.
Mais pourquoi ne le rendez-vous pas public ? Pourquoi les garder pour vous ?
Nous ne les gardons pas pour nous. Il n’y a pas eu d’enquête digne de ce nom. On ne veut pas livrer tout cela aux médias. Souvenez-vous que tout ceci aura des conséquences pour des gens. Les gens qui ont perdu leurs vies avaient une famille, des amis. Si je vous le dis, évidemment, vous allez le publier et ça ne va pas aider les victimes. Donc, on s’est toujours dit que ça devait se faire dans le cadre d’une enquête judiciaire, qu’on puisse dire dans ce cadre-là ce que l’on sait.
Le juge Trévidic ne vous a jamais contacté ?
Non, ces juges ne sont jamais venus vers nous. S’ils le font, nous le dirons ce que nous savons. Mais on ne peut pas leur forcer la main. S’ils souhaitent nous entendre, ils viendront. Et puis n’oubliez pas que ce sont des Français et que les victimes sont rwandaises. Donc on estime aussi que ce serait mieux si des Rwandais faisaient aussi ce travail… Mais ça, évidemment, ça ne pourra se faire qu’après le départ de Kagame. Nous n’espérons pas qu’il y ait une enquête judiciaire rwandaise pour le moment. Les Français ont pris la liberté de le faire, mais aucun d’eux n’est venu nous voir.
Est-ce que vous êtes impliqué dans cette attaque ?
Non, mais ça ne veut pas dire que je ne sais pas ce qui s’est passé.
Et vous n’occupiez pas un poste qui vous permettait d’empêcher cet attentat ?
L’empêcher ? Non, je ne m’y serais pas opposé. Il l’a décidé. Et je n’aurais jamais pu dire : ne le faites pas. Il était sûr de sa décision. Mais savoir, ça, oui, on sait.
Mais pourquoi abattre cet avion ?
Il croit que tous les opposants doivent mourir… Et à cette époque, parce que c’était Habyarimana, c’était un moyen de prendre le pouvoir. Habyarimana venait de signer un accord de partage du pouvoir, même s’il essayait de gagner du temps, ce n’était pas une raison pour le tuer. Il fallait suivre le processus et s’assurer qu’il aille jusqu’au bout. Beaucoup de gens disaient qu’il essayait de gagner du temps, je ne cherche pas à le défendre. Mais même s’il a commis des erreurs, il ne méritait pas de mourir.
Vous avez été chef des renseignements extérieurs pendant dix ans et, en 2004, vous avez été démis de vos fonctions. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
C’est le résultat d’une série de désaccords avec le président Kagame sur sa lecture du pays en termes de gouvernance, de droits de l’homme, à propos également de la situation au Congo… Ça a duré assez longtemps. A un moment, j’ai réalisé qu’on n’allait nulle part. Je lui ai demandé de me laisser faire ma vie, il a refusé. Trois ans après, il a fini par me jeter en prison. Pas une, mais deux fois. Donc il s’agissait de désaccords politiques, rien de personnel.
Rien de personnel ? Mais vous étiez amis…
Bien sûr que nous étions amis, mais je faisais partie du gouvernement. Je n’étais pas là pour l’encenser. En tant que chef des renseignements, je pense que ce que je pouvais faire de mieux, c’était de lui dire la vérité, que la vérité soit amère ou non. Mais le fait qu’il ne puisse pas l’accepter et qu’il le retienne contre moi, je crois que ce qui se passe aujourd’hui me donne raison.
Quelles abominables vérités lui disiez-vous par exemple ?
Les habituelles, je lui disais que ce que nous faisions n’était pas bien en terme de justice, de démocratie, de liberté de la presse. Il y avait la seconde guerre du Congo. On a parlé de tout ça et on ne tombait jamais d’accord. Mais parce que ça n’avait pas lieu en public, personne ne réalisait qu’il y avait une sorte de guerre froide entre lui et moi.
Donc il y a eu pendant des années des dissensions au sein du Front Patriotique Rwandais ?
Oui, mais cela se passait entre les militaires. Les civils n’en savaient rien. Et il n’y avait pas que moi. D’autres aussi étaient mécontents. Certains en ont fait les frais. D’autres ont décidé de se taire pour toujours. C’est une question de choix. Si vous en parliez publiquement, ils vous pendaient haut et court. Certains sont morts, d’autres ont été jetés en prison, d’autres comme nous se sont retrouvés en exil. Et ça va continuer tant qu’il reste sur cette ligne.
Vous disiez que vous vous êtes opposés à la seconde guerre du Congo. Donc vous étiez favorable à la première ?
Oui, définitivement. Il y avait des raisons parfaitement légitimes de la mener. A cause de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière, dans les camps, la réorganisation (ndlr : des ex-FAR-Interahamwe), soit on réglait le problème, soit ils allaient s’occuper de nous. Celle-là était légitime. Mobutu les soutenait. En ce qui concerne la deuxième guerre, il nous suffisait de parler, nous n’avions pas nécessairement besoin de nous battre. Et comme vous le voyez, nous n’avons obtenu aucun résultat. Nous en sommes toujours au même point. RCD, CNDP, M23. Il y aura probablement aussi un M27… Ça n’aide pas le Congo. Ça n’aide pas le Rwanda. Ça n’apporte que des souffrances dans la région.
Bosco Ntaganda qui était l’un des chefs du CNDP est devant la Cour pénale internationale. Est-ce que vous allez témoigner devant la cour ?
Je ne sais pas pourquoi je devrais le faire. Mais si la cour estime qu’elle peut apprendre quelque chose de moi, je coopérerai avec elle. Mais je crois que la CPI ne juge pas la bonne personne. Elle devrait traduire en justice Kagame et pas Ntaganda.
Pourquoi ?
Parce que c’est lui qui l’a choisi au Rwanda et l’a envoyé dans l’est du Congo. Alors pourquoi s’occuper des symptômes et pas de la maladie ?
Donc vous affirmez que Bosco Ntaganda est rwandais et pas congolais ?
Oui, bien sûr qu’il est rwandais. Il était dans l’armée rwandaise, on l’a choisi, envoyé auprès de Lubanga et on l’a approvisionné en armes. Donc quand il cause tous ces problèmes, le coupable, ça ne devrait pas être Ntaganda, mais Kagame. Ntaganda a juste été déployé. Donc ces événements sont de la responsabilité de son commandant.
De quel corps d’armée était-il issue ? Où était-il basé ?
Ce n’est pas comme si on en avait plusieurs. Il était des forces de défense rwandaise. Il était sous-officier. La plupart de ceux qui ont dirigé la rébellion venaient du Rwanda de toute façon. Ntaganda n’est pas un cas particulier. Nkunda, Ntaganda, ils ont été formés au Rwanda, mais ne se sont pas battus là. C’est pourquoi je dis qu’ils ne s’occupent pas des bonnes personnes. Ils étaient déployés, c’est tout.
Bosco Ntaganda s’est enfui au Rwanda et a trouvé refuge à l’ambassade des Etats-Unis. Est-ce que c’était avec l’aide du gouvernement rwandais ?
Non, il voulait sauver sa peau. S’il s’était rendu au gouvernement rwandais, ça aurait été une toute autre histoire. Je ne pense pas qu’ils l’auraient remis à la Cour pénale internationale.
Pourquoi avez-vous fui le pays en 2007 ?
J’avais déjà testé la prison deux fois. Et j’ai été maintenu à l’isolement. Deux fois en deux ans. Quand je suis sorti, j’ai été amené au ministère de la Défense, j’ai été malmené par des officiers, or certains sont en prison aujourd’hui, d’autres ont des problèmes. Mais bon, le fait important, c’est qu’ils m’ont dit que Kagame allait s’occuper de moi définitivement. Ça en inquiétait tout de même certains. Ils m’ont dit que si je tenais à la vie, il fallait que je parte. Je n’avais pas de raison d’en douter. Donc je suis parti. Et en fait, c’était bien vrai. C’est qu’il a essayé de faire ici. C’est pour ça qu’on a tiré sur mon collègue (ndlr : le général Faustin Kayumba Nyamwasa). J’ai eu de la chance de m’en sortir sans aucune égratignure.
http://emiradamo.com/2014/01/07/rwanda-linterview-vue-comme-un-testament-du-regrette-patrick-karegeya-lopposant-de-paul-kagame/
Ancien chef des services de renseignement extérieur du Rwanda, Patrick Karegeya a fui le pays en 2007 et a été assassiné dernièrement depuis son exil en Afrique du Sud. Comme le général Faustin Kayumba Nyamwasa, il accusait au micro de RFI le président Kagame d’être responsable de l’attentat qui, en avril 1994, a coûté la vie à Juvénal Habyarimana. Comme Faustin Kayumba, il était prêt à rencontrer le juge français en charge de l’enquête, Marc Trévidic.
Depuis quand connaissez-vous le président Kagame?
Cela fait très longtemps. On était ensemble à l’école. Il devait être deux classes au-dessus de moi. Donc cela fait plus de trente ans.
Et vous avez travaillé ensemble dans l’armée ougandaise…
Oui, nous avons travaillé dans le même département, celui des renseignements militaires.
Quand avez-vous décidé de prendre les armes ?
Je crois que tout a commencé en 1987. Fred Rwigyema était toujours vivant et il y avait aussi d’autres officiers plus âgés que nous. Ils organisaient les réunions, décidaient qui parmi les officiers devaient y participer. Donc oui, nous participions aux réunions, puis nous retournions sur le terrain pour voir ce qui se passait. Et nous leur faisions notre rapport.
Quand est-ce que le président Kagame a pris le contrôle des opérations ? Et pourquoi lui ?
Pourquoi lui ? Parce que tous ceux qui étaient au-dessus de lui sont morts. Donc ça lui revenait de commander. Quand tout a commencé, il n’était pas là. Mais quand il est revenu, Fred est mort et les autres aussi, donc c’est lui qui a pris le commandement parce qu’il était en tête de liste. On a tous pensé qu’il était souhaitable qu’il prenne la tête des opérations et c’est ce qu’il a fait.
Donc il n’y avait aucune contestation à l’époque ?
Non, aucune. Ce serait compliqué pour des militaires de contester ce type de décision, ce n’est pas comme en politique. Et n’oubliez pas que nous étions en guerre, il n’y avait pas de place pour la politique ou des considérations démocratiques. Et puis ce n’est pas comme s’il prenait la tête du mouvement. Il y avait le Front patriotique rwandais et l’Armée patriotique rwandaise. Il a pris le contrôle de l’APR et du reste plus tard. Mais ça, ça s’est fait petit à petit, au fil des années, pendant la rébellion. Puis on a pris le pouvoir. Et ce n’est qu’en 1998 qu’il a pris la tête du FPR. Il a réussi à se défaire de tout le monde et même de son patron de l’époque, Bizimungu, qui était président. Et on doit tous plaider coupable parce que ça s’est passé sous nos yeux. Mais comme on était en guerre, personne n’a eu le courage de dire quoi que ce soit ou de convoquer une réunion pour ça. Donc les civils ont été pratiquement tous éjectés du mouvement. C’est devenu une institution militaire qui n’a conservé du FPR que le nom.
Mais on a toujours l’impression qu’il était en charge de tout, même à l’époque où Pasteur Bizimungu était président. Est-ce que tout ça n’était pas du décorum ?
Non, pas exactement. Il était à la tête de l’armée et tout dépendait de l’armée. Evidemment, tous ceux qui venaient avec un problème politique, ils étaient accusés d’abord de mettre en péril les efforts de guerre, puis de ne pas être suffisamment patriotes. Et très peu de gens finalement avait le courage de dire « il y a l’action militaire et il y a la politique ». Donc il a véritablement pris le contrôle de tout sans que personne n’ose dire quoi que ce soit ou même n’ose contredire ce qu’il disait. Il est devenu l’homme fort comme on dit.
Pourquoi ne contestiez-vous pas ces décisions ? Est-ce que vous ne considériez pas qu’il était le meilleur pour faire ce travail ?
Meilleur ou non, il était déjà en place. Donc on se contentait d’essayer d’arranger les choses, de le convaincre de ne pas faire certaines des choses terribles qu’il avait en tête. C’est pour ça qu’on a fait partie des dégâts collatéraux. On a essayé de lui dire que ce n’était pas bien, que ce n’était pas la bonne manière de faire les choses. Mais parce qu’il avait tous les pouvoirs, il a commencé à voir toutes les critiques ou même simplement les suggestions comme une remise en cause personnelle. C’est devenu évident qu’à un moment, il n’y avait plus de différence entre lui et l’Etat. Comme vous dites en France : « l’Etat, c’est moi ». Et maintenant qu’il a tous les pouvoirs, il se comporte en monarque absolu. Et personne ne peut contester ses décisions.
Vous accusez aujourd’hui le président Kagame d’être derrière l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. Avez-vous des preuves de son implication ?
Si nous n’en avions pas, nous ne dirions pas ça. Evidemment, nous en avons. Nous ne spéculons pas. Nous ne sommes pas comme ceux qui essaient d’enquêter, qui disent que le missile venait de Kanombé (ndlr : camp militaire des FAR, l’armée rwandais de l’époque). Nous savons d’où les missiles sont partis, qui les a acheminés, qui a tiré. Nous ne spéculons pas. On parle de quelque chose que l’on connait.
Mais pourquoi ne le rendez-vous pas public ? Pourquoi les garder pour vous ?
Nous ne les gardons pas pour nous. Il n’y a pas eu d’enquête digne de ce nom. On ne veut pas livrer tout cela aux médias. Souvenez-vous que tout ceci aura des conséquences pour des gens. Les gens qui ont perdu leurs vies avaient une famille, des amis. Si je vous le dis, évidemment, vous allez le publier et ça ne va pas aider les victimes. Donc, on s’est toujours dit que ça devait se faire dans le cadre d’une enquête judiciaire, qu’on puisse dire dans ce cadre-là ce que l’on sait.
Le juge Trévidic ne vous a jamais contacté ?
Non, ces juges ne sont jamais venus vers nous. S’ils le font, nous le dirons ce que nous savons. Mais on ne peut pas leur forcer la main. S’ils souhaitent nous entendre, ils viendront. Et puis n’oubliez pas que ce sont des Français et que les victimes sont rwandaises. Donc on estime aussi que ce serait mieux si des Rwandais faisaient aussi ce travail… Mais ça, évidemment, ça ne pourra se faire qu’après le départ de Kagame. Nous n’espérons pas qu’il y ait une enquête judiciaire rwandaise pour le moment. Les Français ont pris la liberté de le faire, mais aucun d’eux n’est venu nous voir.
Est-ce que vous êtes impliqué dans cette attaque ?
Non, mais ça ne veut pas dire que je ne sais pas ce qui s’est passé.
Et vous n’occupiez pas un poste qui vous permettait d’empêcher cet attentat ?
L’empêcher ? Non, je ne m’y serais pas opposé. Il l’a décidé. Et je n’aurais jamais pu dire : ne le faites pas. Il était sûr de sa décision. Mais savoir, ça, oui, on sait.
Mais pourquoi abattre cet avion ?
Il croit que tous les opposants doivent mourir… Et à cette époque, parce que c’était Habyarimana, c’était un moyen de prendre le pouvoir. Habyarimana venait de signer un accord de partage du pouvoir, même s’il essayait de gagner du temps, ce n’était pas une raison pour le tuer. Il fallait suivre le processus et s’assurer qu’il aille jusqu’au bout. Beaucoup de gens disaient qu’il essayait de gagner du temps, je ne cherche pas à le défendre. Mais même s’il a commis des erreurs, il ne méritait pas de mourir.
Vous avez été chef des renseignements extérieurs pendant dix ans et, en 2004, vous avez été démis de vos fonctions. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
C’est le résultat d’une série de désaccords avec le président Kagame sur sa lecture du pays en termes de gouvernance, de droits de l’homme, à propos également de la situation au Congo… Ça a duré assez longtemps. A un moment, j’ai réalisé qu’on n’allait nulle part. Je lui ai demandé de me laisser faire ma vie, il a refusé. Trois ans après, il a fini par me jeter en prison. Pas une, mais deux fois. Donc il s’agissait de désaccords politiques, rien de personnel.
Rien de personnel ? Mais vous étiez amis…
Bien sûr que nous étions amis, mais je faisais partie du gouvernement. Je n’étais pas là pour l’encenser. En tant que chef des renseignements, je pense que ce que je pouvais faire de mieux, c’était de lui dire la vérité, que la vérité soit amère ou non. Mais le fait qu’il ne puisse pas l’accepter et qu’il le retienne contre moi, je crois que ce qui se passe aujourd’hui me donne raison.
Quelles abominables vérités lui disiez-vous par exemple ?
Les habituelles, je lui disais que ce que nous faisions n’était pas bien en terme de justice, de démocratie, de liberté de la presse. Il y avait la seconde guerre du Congo. On a parlé de tout ça et on ne tombait jamais d’accord. Mais parce que ça n’avait pas lieu en public, personne ne réalisait qu’il y avait une sorte de guerre froide entre lui et moi.
Donc il y a eu pendant des années des dissensions au sein du Front Patriotique Rwandais ?
Oui, mais cela se passait entre les militaires. Les civils n’en savaient rien. Et il n’y avait pas que moi. D’autres aussi étaient mécontents. Certains en ont fait les frais. D’autres ont décidé de se taire pour toujours. C’est une question de choix. Si vous en parliez publiquement, ils vous pendaient haut et court. Certains sont morts, d’autres ont été jetés en prison, d’autres comme nous se sont retrouvés en exil. Et ça va continuer tant qu’il reste sur cette ligne.
Vous disiez que vous vous êtes opposés à la seconde guerre du Congo. Donc vous étiez favorable à la première ?
Oui, définitivement. Il y avait des raisons parfaitement légitimes de la mener. A cause de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière, dans les camps, la réorganisation (ndlr : des ex-FAR-Interahamwe), soit on réglait le problème, soit ils allaient s’occuper de nous. Celle-là était légitime. Mobutu les soutenait. En ce qui concerne la deuxième guerre, il nous suffisait de parler, nous n’avions pas nécessairement besoin de nous battre. Et comme vous le voyez, nous n’avons obtenu aucun résultat. Nous en sommes toujours au même point. RCD, CNDP, M23. Il y aura probablement aussi un M27… Ça n’aide pas le Congo. Ça n’aide pas le Rwanda. Ça n’apporte que des souffrances dans la région.
Bosco Ntaganda qui était l’un des chefs du CNDP est devant la Cour pénale internationale. Est-ce que vous allez témoigner devant la cour ?
Je ne sais pas pourquoi je devrais le faire. Mais si la cour estime qu’elle peut apprendre quelque chose de moi, je coopérerai avec elle. Mais je crois que la CPI ne juge pas la bonne personne. Elle devrait traduire en justice Kagame et pas Ntaganda.
Pourquoi ?
Parce que c’est lui qui l’a choisi au Rwanda et l’a envoyé dans l’est du Congo. Alors pourquoi s’occuper des symptômes et pas de la maladie ?
Donc vous affirmez que Bosco Ntaganda est rwandais et pas congolais ?
Oui, bien sûr qu’il est rwandais. Il était dans l’armée rwandaise, on l’a choisi, envoyé auprès de Lubanga et on l’a approvisionné en armes. Donc quand il cause tous ces problèmes, le coupable, ça ne devrait pas être Ntaganda, mais Kagame. Ntaganda a juste été déployé. Donc ces événements sont de la responsabilité de son commandant.
De quel corps d’armée était-il issue ? Où était-il basé ?
Ce n’est pas comme si on en avait plusieurs. Il était des forces de défense rwandaise. Il était sous-officier. La plupart de ceux qui ont dirigé la rébellion venaient du Rwanda de toute façon. Ntaganda n’est pas un cas particulier. Nkunda, Ntaganda, ils ont été formés au Rwanda, mais ne se sont pas battus là. C’est pourquoi je dis qu’ils ne s’occupent pas des bonnes personnes. Ils étaient déployés, c’est tout.
Bosco Ntaganda s’est enfui au Rwanda et a trouvé refuge à l’ambassade des Etats-Unis. Est-ce que c’était avec l’aide du gouvernement rwandais ?
Non, il voulait sauver sa peau. S’il s’était rendu au gouvernement rwandais, ça aurait été une toute autre histoire. Je ne pense pas qu’ils l’auraient remis à la Cour pénale internationale.
Pourquoi avez-vous fui le pays en 2007 ?
J’avais déjà testé la prison deux fois. Et j’ai été maintenu à l’isolement. Deux fois en deux ans. Quand je suis sorti, j’ai été amené au ministère de la Défense, j’ai été malmené par des officiers, or certains sont en prison aujourd’hui, d’autres ont des problèmes. Mais bon, le fait important, c’est qu’ils m’ont dit que Kagame allait s’occuper de moi définitivement. Ça en inquiétait tout de même certains. Ils m’ont dit que si je tenais à la vie, il fallait que je parte. Je n’avais pas de raison d’en douter. Donc je suis parti. Et en fait, c’était bien vrai. C’est qu’il a essayé de faire ici. C’est pour ça qu’on a tiré sur mon collègue (ndlr : le général Faustin Kayumba Nyamwasa). J’ai eu de la chance de m’en sortir sans aucune égratignure.
http://emiradamo.com/2014/01/07/rwanda-linterview-vue-comme-un-testament-du-regrette-patrick-karegeya-lopposant-de-paul-kagame/
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Assassinat de Patrick Karegeya: pour Kagame, «la trahison a des conséquences»
Par RFI
Le président du Rwanda Paul Kagame est sorti de son silence ce dimanche 12 janvier au sujet de la mort de Patrick Karegeya, cet ancien proche devenu l'un de ses plus farouches opposants, et assassiné en Afrique du Sud le 31 décembre dernier. Le président rwandais s'exprimait à Kigali devant des responsables d'une communauté de prière à l'occasion d'un petit-déjeuner.
Dix jours après l'assassinat de l'opposant rwandais Patrick Karegeya, Paul Kagame est enfin sorti de son silence. « Face à quelqu'un qui n'a pas honte de détruire ce que nous avons mis du temps à construire, pour ma part, je n'ai aucun scrupule à protéger ce que nous avons construit », a déclaré le président rwandais. « Ceux qui nous accusent d'être responsables de la mort de Patrick Karegeya ont fait de même un millier de fois pour défendre leurs nations », a-t-il poursuivi.
Pourtant, jusqu'à présent, seule l'opposition en exil a publiquement accusé Kigali d'être derrière cet assassinat. Ce que l'ambassadeur rwandais en Afrique du Sud a démenti.
« La trahison a des conséquences », a ensuite prévenu Paul Kagame à l'encontre des autres dissidents en exil. « Tous ces types n'auraient rien été sans le Rwanda. C'est le Rwanda, qu'ils dénigrent aujourd'hui, qui a fait d'eux ce qu'ils sont », a lâché le président. Et d'ajouter, en guise d'avertissement : « Quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime. Il reste seulement à savoir comment il deviendra une victime ».
La famille très choquée
Des propos largement relayés ce dimanche sur les réseaux sociaux, et pour lesquels RFI a recueilli quelques réactions. « Depuis le début, nous disons que [Paul Kagame] a facilité cet assassinat, et les gens nous demandent des preuves ? Désormais, vous le tenez directement de la source », a ainsi commenté l’ancien chef d’état-major rwandais Kayumba Nyamwasa, lui aussi exilé en Afrique du Sud.
La famille de Patrick Karegeya s'est quant à elle dite très choquée et déçue de voir de tels propos tenus par le président rwandais sur un enfant du pays qui s'est battu pour « la liberté et la justice pour tous jusqu'à sa mort ».
Le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela , est pour sa part resté prudent et n'a pas souhaité commenter ce discours. « Nous attendons les résultats de l'enquête en cours », a-t-il seulement déclaré.
Par RFI
Le président du Rwanda Paul Kagame est sorti de son silence ce dimanche 12 janvier au sujet de la mort de Patrick Karegeya, cet ancien proche devenu l'un de ses plus farouches opposants, et assassiné en Afrique du Sud le 31 décembre dernier. Le président rwandais s'exprimait à Kigali devant des responsables d'une communauté de prière à l'occasion d'un petit-déjeuner.
Dix jours après l'assassinat de l'opposant rwandais Patrick Karegeya, Paul Kagame est enfin sorti de son silence. « Face à quelqu'un qui n'a pas honte de détruire ce que nous avons mis du temps à construire, pour ma part, je n'ai aucun scrupule à protéger ce que nous avons construit », a déclaré le président rwandais. « Ceux qui nous accusent d'être responsables de la mort de Patrick Karegeya ont fait de même un millier de fois pour défendre leurs nations », a-t-il poursuivi.
Pourtant, jusqu'à présent, seule l'opposition en exil a publiquement accusé Kigali d'être derrière cet assassinat. Ce que l'ambassadeur rwandais en Afrique du Sud a démenti.
« La trahison a des conséquences », a ensuite prévenu Paul Kagame à l'encontre des autres dissidents en exil. « Tous ces types n'auraient rien été sans le Rwanda. C'est le Rwanda, qu'ils dénigrent aujourd'hui, qui a fait d'eux ce qu'ils sont », a lâché le président. Et d'ajouter, en guise d'avertissement : « Quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime. Il reste seulement à savoir comment il deviendra une victime ».
La famille très choquée
Des propos largement relayés ce dimanche sur les réseaux sociaux, et pour lesquels RFI a recueilli quelques réactions. « Depuis le début, nous disons que [Paul Kagame] a facilité cet assassinat, et les gens nous demandent des preuves ? Désormais, vous le tenez directement de la source », a ainsi commenté l’ancien chef d’état-major rwandais Kayumba Nyamwasa, lui aussi exilé en Afrique du Sud.
La famille de Patrick Karegeya s'est quant à elle dite très choquée et déçue de voir de tels propos tenus par le président rwandais sur un enfant du pays qui s'est battu pour « la liberté et la justice pour tous jusqu'à sa mort ».
Le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela , est pour sa part resté prudent et n'a pas souhaité commenter ce discours. « Nous attendons les résultats de l'enquête en cours », a-t-il seulement déclaré.
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
INCROYABLE: KAGAME RÉVENDIQUE LA MORT DE P.KAREGEYA ET SUIVEZ LES PROPOS DE SON MIN. DE LA DÉFENSE
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Affaire Karegeya: déclarations sans précédent des Etats-Unis à l'égard du Rwanda
° http://www.rfi.fr/afrique/20140117-rwanda-affaire-karegeya-declarations-precedent-etats-unis-psaki-afrique-du-sud
A la veille de l'enterrement de Patrick Karegeya, les Etats-Unis ont tenu des propos sans précédent sur cette affaire. Lors d'une conférence de presse, la porte-parole du département d’Etat américain a renouvelé la condamnation du meurtre de l'ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda dont le corps avait été retrouvé le 1er janvier dans un hôtel de Johannesburg. Mais Jen Psaki est allé plus loin en disant que Washington était « troublé par une succession de meurtres d'exilés rwandais qui semblent avoir une motivation politique ». Washington qui se dit également très inquiet des récentes déclarations du président rwandais.
Selon plusieurs sources diplomatiques, le gouvernement américain s'était dans un premier temps contenté d'un avertissement officieux à l'égard de Kigali. Mais il y a eu cette déclaration de la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki :
« Nous sommes troublés par une succession de meurtres d'exilés rwandais importants, meurtres qui semblent avoir une motivation politique. Les déclarations récentes du président Kagame à propos, "des conséquences pour ceux qui trahiraient le Rwanda", nous inquiètent au plus haut point. »
« La trahison a des conséquences », avait prévenu Paul Kagame dimanche. « Quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime », avait-il poursuivi, sans jamais citer le nom de Patrick Karegeya. Un faux pas diplomatique, selon un expert sur le Rwanda, qui ajoute que ce durcissement de ton de la part des Etats-Unis était dans la continuité d'un progressif revirement de Washington à l'égard de Kigali, notamment après les accusations de soutien à la rébellion congolaise du M23.
Première réaction rwandaise
Interrogé sur Twitter à propos de ces déclarations et sur une éventuelle réaction officielle de son pays, le représentant adjoint du Rwanda auprès de l'ONU, Olivier Nduhungirehe a déclaré que « la réaction officielle viendra des résultats de l'enquête sud-africaine ». « Ce n'est pas la première fois d'un officiel américain essaie de faire la leçon à un chef d'Etat africain », a-t-il déclaré ajoutant que « les États-Unis devraient s'occuper d'al-Qaïda et laisser les Rwandais s'inquiéter du terrorisme auquel ils font face ». Le représentant adjoint du Rwanda auprès du conseil de l'ONU a précisé à RFI qu'il s'exprimait à titre personnel et pas au nom de la diplomatie rwandaise."" ■ VU D'AFRIQUE DU SUD : la famille de Patrick Karegeya déplore un manque d'informations
En Afrique du Sud, la famille de l’ancien chef du renseignement rwandais, Patrick Karegeya, assassiné à Johannesburg, est arrivée dans le pays pour assister aux funérailles. Karegeya a été retrouvé mort le 1er janvier dans une chambre d’hôtel de Johannesburg. Il aurait été étranglé.
L’inhumation de l’ancien chef du renseignement Rwandais aura lieu demain samedi, en banlieue de Johannesburg. Une partie de sa famille est arrivé dans le pays hier en provenance d’Ouganda. Sa femme qui réside aux Etats-Unis, est toujours attendue. Tous sont choqués, « très choqués » dit l'un de ses neveux, David Batenga, « parce qu’il ne s’agit pas d’un acte de banditisme sur l’autoroute. Ceci est un plan orchestré pour tuer quelqu’un. Donc ça n’a rien à voir avec l’Afrique du Sud. Peu importe où vous résidiez, si quelqu’un veut votre mort, cela veut dire que le système vous aura. »
Kigali montré du doigt
La famille accuse le gouvernement rwandais d’être derrière cet assassinat. Et regrette de ne pas avoir plus de renseignement sur l’enquête.
« Les rapports médicaux, par exemple, poursuit David Batenga, nous ne les avons pas eus. [Ni] les images des caméras de surveillance de l’hôtel. Est-ce qu’on pouvait voir quelqu’un ? Qu’est-ce qui c’est passé ce jour-là ? Ceux qui étaient ici, dans le pays, comment sont-ils rentrés et sortis ? Tout cela, nous aurions aimé le savoir avant de l’enterrer. »
La police sud-africaine, qui a ouvert une enquête, précise que pour l’instant personne n’a été interpellé, malgré des rumeurs d’arrestations au Mozambique. Quant à un des suspects, un homme d’affaires rwandais censé avoir été avec la victime quelques heures avant sa mort, il a disparu."
"Compte-rendu de la déclaration de Jen Psaki (en anglais)"
° http://m.state.gov/md219935.htm#RWANDA
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Obama réagit aux assassinats des opposants Rwandais dont Patrick Karegeya: Réponse de Kagame "occupez-vous d'Al Quaïda"
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Paul Kagamé : "Pourquoi devrions-nous respecter les terroristes ?"
Le chef de l’État rwandais, Paul Kagamé, a accordé à Jeune Afrique sa première interview depuis l’assassinat de l’opposant Patrick Karegeya.
Après la mort, le 1er janvier en Afrique du Sud, de Patrick Karegeya, ancien chef des services de renseignement extérieur du Rwanda, le pouvoir de Kigali a immédiatement été pointé du doigt par les opposants en exil et la famille de la victime, et désigné comme responsable, voire coupable.
Le président rwandais a fini par briser le silence, le 10 janvier, avec des responsables lors d’une « breakfast prayer », lors de laquelle il a évoqué les conséquences de la trahison, sans pour autant citer Karegeya.
Dans l’édition de Jeune Afrique à paraître ce dimanche (n°2767, 19-25 janvier 2013), Paul Kagamé répond pour la première fois à une interview sur le sujet. "Le terrorisme a un prix, la trahison a un prix. On est tué comme on a soi-même tué", répond-il à la question "Qui a tué Patrick Karegeya ?".
Le dirigeant rwandais précise sa pensée et juge que la communauté internationale applique, pour le Rwanda, une politique du "deux poids, deux mesures". "Quand il s’agit du Rwanda, l’injonction qu’on nous donne est la suivante : ces individus qui vous combattent et qui ont juré votre perte par tous les moyens, s’il vous plaît, protégez-les. […] Je suis désolé, mais je n’accepte pas cette logique."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Paul Kagamé dans Jeune Afrique (n°2767, 19-25 janvier 2013)
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Rwanda | Paul Kagamé : "Pourquoi devrions-nous respecter les terroristes ?" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
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Le chef de l’État rwandais, Paul Kagamé, a accordé à Jeune Afrique sa première interview depuis l’assassinat de l’opposant Patrick Karegeya.
Après la mort, le 1er janvier en Afrique du Sud, de Patrick Karegeya, ancien chef des services de renseignement extérieur du Rwanda, le pouvoir de Kigali a immédiatement été pointé du doigt par les opposants en exil et la famille de la victime, et désigné comme responsable, voire coupable.
Le président rwandais a fini par briser le silence, le 10 janvier, avec des responsables lors d’une « breakfast prayer », lors de laquelle il a évoqué les conséquences de la trahison, sans pour autant citer Karegeya.
Dans l’édition de Jeune Afrique à paraître ce dimanche (n°2767, 19-25 janvier 2013), Paul Kagamé répond pour la première fois à une interview sur le sujet. "Le terrorisme a un prix, la trahison a un prix. On est tué comme on a soi-même tué", répond-il à la question "Qui a tué Patrick Karegeya ?".
Le dirigeant rwandais précise sa pensée et juge que la communauté internationale applique, pour le Rwanda, une politique du "deux poids, deux mesures". "Quand il s’agit du Rwanda, l’injonction qu’on nous donne est la suivante : ces individus qui vous combattent et qui ont juré votre perte par tous les moyens, s’il vous plaît, protégez-les. […] Je suis désolé, mais je n’accepte pas cette logique."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Paul Kagamé dans Jeune Afrique (n°2767, 19-25 janvier 2013)
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Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
L'ancien chef d'état-major du Rwanda, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, met en garde le président rwandais Paul Kagame contre les assassinats d'opposants en exil :
« J'ai un message pour Kigali, parce qu'en 2010 le président Kagame a dit qu'il le tuerait (Patrick Karegeya). La semaine dernière il s'est venté de l'avoir tué. Et quand il a dit cela, il s'adressait au peuple du Rwanda qui a vécu un génocide et qui s'apprête à commémorer l'anniversaire des 20 ans du génocide.
Alors, quand un président fait une telle déclaration en public, pendant une réunion et qu'il demande à ses gens de tuer, quelle est la différence entre lui et ceux qui ont perpétré le génocide ?
Oui, c'est une déclaration dure et c'est très clair. J'utilise ses propre paroles. Et il devrait aussi se rappeler que ceux qui formulent des critiques ne sont pas des ennemis du pays. Il peut avoir des ennemis personnels, mais les ennemis de Kagame ne sont pas les ennemis du peuple rwandais et du pays. »
Enterrement à Johannesburg de Patrick Karegeya, l'ancien chef des services secrets du Rwanda, ce
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya, a été enterré ce dimanche 19 janvier dans l'après-midi à Johannesburg, en Afrique du Sud. Karegeya, devenu opposant au régime de Kigali, vivait en exil en Afrique du Sud depuis 2007. Il a été assassiné il y a trois semaines, le 31 décembre. Son corps a été retrouvé dans une chambre d'hôtel. Il semble qu'il ait été étranglé. Sa famille et ses amis accusent le régime de Kigali d'être derrière son assassinat.
Environ 150 personnes ont assisté aux obsèques de Patrick Karegeya. Sa femme et ses trois enfants venus des Etats-Unis et du Canada, sa mère et des frères et sœurs venus d'Ouganda, Kampala ayant refusé qu'il soit enterré dans le pays ou il est né.
Tous étaient effondrés, à l'image de sa femme, Léa Karegeya : « Je suis très contente, nous avons pu l'enterrer avec dignité. C'était un homme bon. Il était aimé et il aimait les gens. Et je ne trouve pas de mot pour décrire les motivations malveillantes du gouvernement rwandais ».
Etaient présents également de nombreux membres du parti d'opposition qu'il avait fondé en exil, le Congrès national pour le Rwanda.
« Je ne vais pas m'enfuir, je vais continuer à me battre. Et nous nous battons de façon pacifique pour changer les choses au Rwanda », dit le général Kayumba, ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise, devenu lui aussi opposant. Il vit en Afrique du Sud et a lui-même été victime de plusieurs tentatives d'assassinat. « Nous allons continuer d'expliquer au monde, qu'il n'y a pas de démocratie au Rwanda, ajoute-t-il. Kagame, les élections... Il emprisonne ses opposants dans le pays et il est impliqué dans le meurtre de ses opposants dans le monde. »
Un important dispositif de sécurité avait été déployé. Pas loin d'une centaine de policiers ont escorté le cercueil et la famille jusqu'au cimetière. Visiblement l'Etat sud-africain voulait éviter tout incident.
Le colonel Karegeya repose désormais dans le cimetière de Fourways, dans la banlieue nord de Johannesburg.
« J'ai un message pour Kigali, parce qu'en 2010 le président Kagame a dit qu'il le tuerait (Patrick Karegeya). La semaine dernière il s'est venté de l'avoir tué. Et quand il a dit cela, il s'adressait au peuple du Rwanda qui a vécu un génocide et qui s'apprête à commémorer l'anniversaire des 20 ans du génocide.
Alors, quand un président fait une telle déclaration en public, pendant une réunion et qu'il demande à ses gens de tuer, quelle est la différence entre lui et ceux qui ont perpétré le génocide ?
Oui, c'est une déclaration dure et c'est très clair. J'utilise ses propre paroles. Et il devrait aussi se rappeler que ceux qui formulent des critiques ne sont pas des ennemis du pays. Il peut avoir des ennemis personnels, mais les ennemis de Kagame ne sont pas les ennemis du peuple rwandais et du pays. »
Enterrement à Johannesburg de Patrick Karegeya, l'ancien chef des services secrets du Rwanda, ce
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya, a été enterré ce dimanche 19 janvier dans l'après-midi à Johannesburg, en Afrique du Sud. Karegeya, devenu opposant au régime de Kigali, vivait en exil en Afrique du Sud depuis 2007. Il a été assassiné il y a trois semaines, le 31 décembre. Son corps a été retrouvé dans une chambre d'hôtel. Il semble qu'il ait été étranglé. Sa famille et ses amis accusent le régime de Kigali d'être derrière son assassinat.
Environ 150 personnes ont assisté aux obsèques de Patrick Karegeya. Sa femme et ses trois enfants venus des Etats-Unis et du Canada, sa mère et des frères et sœurs venus d'Ouganda, Kampala ayant refusé qu'il soit enterré dans le pays ou il est né.
Tous étaient effondrés, à l'image de sa femme, Léa Karegeya : « Je suis très contente, nous avons pu l'enterrer avec dignité. C'était un homme bon. Il était aimé et il aimait les gens. Et je ne trouve pas de mot pour décrire les motivations malveillantes du gouvernement rwandais ».
Etaient présents également de nombreux membres du parti d'opposition qu'il avait fondé en exil, le Congrès national pour le Rwanda.
« Je ne vais pas m'enfuir, je vais continuer à me battre. Et nous nous battons de façon pacifique pour changer les choses au Rwanda », dit le général Kayumba, ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise, devenu lui aussi opposant. Il vit en Afrique du Sud et a lui-même été victime de plusieurs tentatives d'assassinat. « Nous allons continuer d'expliquer au monde, qu'il n'y a pas de démocratie au Rwanda, ajoute-t-il. Kagame, les élections... Il emprisonne ses opposants dans le pays et il est impliqué dans le meurtre de ses opposants dans le monde. »
Un important dispositif de sécurité avait été déployé. Pas loin d'une centaine de policiers ont escorté le cercueil et la famille jusqu'au cimetière. Visiblement l'Etat sud-africain voulait éviter tout incident.
Le colonel Karegeya repose désormais dans le cimetière de Fourways, dans la banlieue nord de Johannesburg.
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Karegeya le transfuge qui en savait trop"
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/01/21/karegeya-le-transfuge-qui-en-savait-trop/
"Les travaillistes britanniques demandent au gouvernement de suspendre son aide au Rwanda"
° http://www.rfi.fr/afrique/20140121-rwanda-grande-bretagne-travaillistes-demandent-suspension-aide
"Libertés démocratiques, meurtre de Patrick Karegeya: un expert des Nations unies au Rwanda"
° http://www.rfi.fr/afrique/20140121-rwanda-karegeya-partis-democratie-maina-kiai-expert-onu
"Rwanda: Kigali critiqué après l'assassinat d'un dissident"
° http://www.jeuneafrique.com/actu/20140121T113627Z20140121T113600Z/rwanda-kigali-critique-apres-l-assassinat-d-un-dissident.html
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20140118111448/rwanda-paul-kagame-washington-patrick-karegeya-rwanda-washington-met-en-garde-le-rwanda-sur-le-respect-de-la-democratie.html
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Comment Patrick Karegeya a fait pour tomber aussi facilement dans un piège?. Un ancien chef du renseignement doit toujours redoubler de precaution et ne ne doit jammais etre seul sans gardes du corps.
Tehuti
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Rwanda : Human Rights Watch met en lumière une répression transfrontalière du régime
° http://www.jambonews.net/actualites/20140130-rwanda-human-rights-watch-met-en-lumiere-une-repression-transfrontaliere-du-regime/
Arrestations arbitraires, mises en détention, poursuites judiciaires, meurtres, actes de torture, disparitions , menaces, harcèlement et intimidation, c’est le sort réservé à des opposants au régime et d’autres voix critiques au Rwanda, annonce HRW dans un article publié ce 28 janvier. A côté de ces actes de répression pratiqués à l’intérieur du pays, HRW dénonce la montée en puissance d’un nouveau fléau : l’assassinant des opposants réfugiés à l’extérieur du pays, phénomène que l’organisation appelle « répression transfrontalière ».(...)"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Rwanda – La société rwandaise n’est pas « pluraliste » selon le rapporteur des Nations Unies
° http://www.jambonews.net/actualites/20140130-rwanda-la-societe-rwandaise-nest-pas-pluraliste-selon-le-rapporteur-des-nations-unies/
A l’issue d’une visite d’une semaine qu’il vient d’effectuer au Rwanda, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit de réunion pacifique et d’association, Maïna Kiai, n’a pas caché ses inquiétudes sur l’état de la démocratie au Rwanda, notamment en ce qui concerne les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association. C’est au cours d’une conférence de presse1 qu’il a tenue ce 27 janvier à Kigali, qu’il a dressé un état des lieux(...)"
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Rwanda: vers une alliance de l’opposition
° http://www.rfi.fr/afrique/20140217-rwanda-vers-une-alliance-opposition/
L'opposition rwandaise sur la voie d'une alliance. Six partis politiques ont tenu une réunion, le samedi 15 février, à Bruxelles pour annoncer un premier rapprochement et ils ont jusqu'au 1er mars pour officialiser cette alliance. En attendant, ils ont créé un comité élargi pour élaborer une plate-forme commune et un code de conduite(...)"
"Rwanda – TPIR : Acquittement du Général Ndindiliyimana et du Major Nzuwonemeye
° http://www.jambonews.net/actualites/20140212-rwanda-tpir-acquittement-du-general-ndindiliyimana-et-du-major-nzuwonemeye/
Ce mardi 11 février Augustin Ndindiliyimana, ancien chef d’état-major de la gendarmerie rwandaise, François-Xavier Nzuwonemeye, ancien commandant du bataillon de reconnaissance de l’armée rwandaise, ont été acquittés de tous les chefs d’accusations par le Tribunal Pénal international pour le Rwanda (TPIR). Quant à Innocent Sagahutu, ancien Commandant en second du Bataillon de Reconnaissance, il a bénéficié d’une réduction de peine de 20 à 15 ans de prison.(...)"
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ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Victoire Ingabire, quatre ans après le retour d’une icône
I, II, III '
° http://www.jambonews.net/actualites/20140116-rwanda-victoire-ingabire-quatre-ans-apres-le-retour-dune-icone-1ere-partie/
° http://www.jambonews.net/actualites/20140124-victoire-quatre-ans-apres-le-retour-dune-icone-2eme-partie/
° http://www.jambonews.net/actualites/20140217-victoire-quatre-ans-apres-le-retour-dune-icone-partie-iii/
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ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Rwanda: quatre partis de l'opposition en exil forment une coalition
° http://www.rfi.fr/afrique/20140301-rwanda-quatre-partis-opposition-forment-coalition-faustin-twagiramungu/
Réunis à Bruxelles samedi 1er mars quatre partis d'opposition ont décidé de former une coalition intitulée coalition des partis politiques rwandais pour le changement. Le RDI de l'ex-Premier ministre Faustin Twagiramungu, initiateur de cette réunion, en fera partie, ainsi que l'Union démocratique rwandaise et l'alliance FDLR PS Imberakwuri. Trois autres partis d'opposition présents à Bruxelles ont refusé de s'engager, mais ne ferment pas la porte au processus qui vise à rapprocher les formations d'oppositions. La coalition devrait affiner ses statuts et son code de conduite d'ici la conférence de presse de présentation prévue à Bruxelles mercredi 19 mars. Un pari réussi, déclare Faustin Twagiramungu dans une interview à RFI.
La réunion a été un « succès », d'après Paulin Murayi, président de l'Union démocratique rwandaise (UDR) et futur signataire de la déclaration finale.
Mais la présidence de cette coalition devrait revenir à l'initiateur de la réunion, l'ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu pour le parti RDI (Rwanda dream initiative), la première vice-présidence devrait être attribuée à l'alliance FDLR-PS Imberakuri, et la deuxième vice-présidence à l'UDR.
Cette coalition - selon Paulin Murayi de l'UDR - devrait être présentée à la presse lors d'une conférence mercredi 19 mars à Bruxelles. On attend toujours les détails, mais les partis signataires devraient conserver une importante marge de manoeuvre, autonomie notamment au niveau de leurs prises de position sur la politique intérieure rwandaise.
En revanche, ils devraient unir leurs forces au niveau de la diplomatie, et surtout au niveau de la pression exercée sur Kigali pour demander des négociations afin de permettre le retour des réfugiés.
« Ce sera indéniablement notre premier acte », a déclaré Paulin Murayi, qui a minimisé la politique de la chaise vide adoptée cet après-midi à Bruxelles par plusieurs autres formations politiques d'opposition, dont les forces démocratiques unifiées, les FDU, qui estiment, selon un membre joint par RFI, que « ces partis se lancent dans une coalition de manière précipitée sans rien approfondir ».
Une coalition pour faire pression sur Kigali
L'objectif de la coalition de l’opposition n'est pas l'échéance des élections en 2017 au Rwanda, c'est surtout - insistent les signataires - d'accentuer la pression sur Kigali pour obtenir, avec l’aide de la communauté internationale, un dialogue sur la question du retour des réfugiés rwandais.
A cette fin, la coalition aura compétence exclusive dans le domaine des relations extérieures. Les prises de position de chacun des partis membres de la coalition sur les affaires intérieures devront par ailleurs faire l'objet de concertations.
La marge de manoeuvre des partis membres et les objectifs de la coalition n'ont pas été bordés de façon suffisamment approfondie, ont estimé des participants à la réunion qui ont refusé d’apposer leurs paraphes.
C’est le cas des FDU qui préfèrent attendre leur congrès avant de s’engager. Une position recevable, selon l’ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu, à qui devrait échoir la présidence de la coalition, qui pourrait à long terme devenir un parti unique d'opposition après une éventuelle fusion des membres signataires.
En revanche l'ancien Premier ministre a d'emblée rejeté la condition posée par le parti PDP qui - rapporte Twagiramungu - souhaite que les FDLR changent de nom, et excluent certains membres de leurs rangs, à commencer par Sylvestre Maducumura, visé par un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre. L'un des responsables du PDP affirme que ces revendications concernant les FDLR sont partagées par tous les partis représentés à Bruxelles, à l'exception des FDLR et du PS-Imberakuri."
"Rwanda: Kigali minimise la coalition de l'opposition en exil
° http://www.rfi.fr/afrique/20140302-rwanda-kigali-minimise-coalition-opposition-exil/
La réunion samedi à Bruxelles des partis d’opposition rwandais n’a semblé susciter que peu d’intérêt à Kigali. Réunis sous l’égide de Faustin Twagiramungu, 4 des 7 partis invités se sont engagés à former une alliance. Parmi eux, les FDLR, la rébellion hutu qui sévit dans l’est de la RDC et actuellement sous pression militaire de la Monusco. Leur objectif : obtenir, avec le soutien de la communauté internationale, des négociations avec Kigali pour le retour de tous les réfugiés rwandais et l'instauration d'une véritable démocratie dans le pays.°(...)"
° http://www.jambonews.net/actualites/20140224-rwanda-rca-un-refugie-rwandais-abattu-les-soldats-rwandais-dans-le-collimateur/
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ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Afrique du Sud: la résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa attaquée
° http://www.rfi.fr/afrique/20140305-afrique-sud-residence-general-rwandais-kayumba-nyamwasa-aurait-ete-attaquee/
En Afrique du Sud, la résidence du général Kayumba Nyamwasa a été attaquée mardi matin par des hommes armés. L'ancien chef d'état-major du Rwanda, aujourd'hui réfugié en Afrique du Sud, et sa famille sont sains et saufs. Il y a deux mois, l'un des proches de Kayumba Nyamwasa, l'ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, avait été retrouvé assassiné dans un hôtel de Johannesburg. Kayumba Nyamwasa avait, lui, déjà été victime d'une tentative d'assassinat en juin 2010.
"Ce qui s'est passé c'est que la maison du général a été attaquée. Le général n'était pas là. Lui et sa famille sont en sécurité. Mais on n'a pas beaucoup plus d'information pour le moment. C'est difficile de spéculer. On ne sait pas s'il y a eu des arrestations ou non. Parce que ça s'est passé il y a quelques heures à peine. Quand on aura plus d'informations, on vous les communiquera. Mais il a déjà été visé plusieurs par le passé. Et vous savez probablement que son collègue, le défunt Patrick Karegeya, a été assassiné en Afrique du Sud. Mais c'est vrai que c'est une situation qui se répète. Les membres de l'opposition sont attaqués, visés."
Jean-Paul Turayishimiye
porte-parole du RNC[/i]
Écouter
Le général Kayumba Nyamwasa n'était pas joignable le mardi 4 mars au soir. La police sud-africaine enquête sur cette attaque. Le général Kayumba Nyamwasa est depuis 2010 sous protection des services de sécurité sud-africains qui ont été obligés de résister face aux assaillants, comme l'explique le porte-parole de l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks :
Nous avons été obligés de résister face à cette attaque contre la résidence du général Nyamwasa dont on ne comprend pas très bien la nature. On ne sait pas encore combien il y avait d'assaillants, mais personne n'a été blessé. Je peux vous confirmer que Kayumba Nyamwasa est en sécurité, il est sous la protection étroite de la police. Sa vie n'est pas en danger au moment où je vous parle. L'enquête est en cours, personne n'a été arrêté. On essaie de reconstituer les faits à l'heure actuelle. Nous sommes toujours en train de passer la scène de crime au peigne fin."
Paul Ramaloko
porte-parole de l'unité d'élite de la police sud-africaine,
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"Afrique du Sud: Kayumba Nyamwasa accuse le Rwanda
° http://www.rfi.fr/afrique/20140306-afrique-sud-kayumba-nyamwasa-accuse-le-rwanda-kagame-tentative-assassinat/
L’ancien chef d’état-major du Rwanda, Kayumba Nyamwasa, accuse le Rwanda d’avoir à nouveau tenté de l’assassiner et d’être derrière l’attaque contre sa résidence survenue lundi dernier. De son côté, la police sud-africaine a ouvert une enquête pour simple cambriolage.
Selon la police sud-africaine, un groupe d’hommes armés a fait irruption lundi dans la résidence de l’ancien chef d’état-major du Rwanda. « On ne sait pas quelle était leur mission. Mais ces hommes ont été surpris par les policiers qui gardaient la maison », explique le capitaine Paul Ramaloko, le porte-parole des Hawks, une unité d’élite de la police sud-africaine. Les présumés voleurs et les forces de sécurité présentes se sont alors battues, sans qu'« aucun coup de feu ne soit tiré », précise la police. Paul Ramaloko admet toutefois que l’arme à feu de l’un des policiers a été volée lors de cette attaque et que les Hawks recherchent activement les assaillants, ainsi que l’arme en question.
Placé sous « étroite protection »
Le général Kayumba Nyamwasa et sa femme étaient absents de la maison au moment des faits. « Nous avons été informés par les forces de sécurité que notre maison avait été attaquée et qu'il ne fallait pas qu'on y retourne », explique l’ancien chef d’état-major du Rwanda, aujourd’hui opposant en exil en Afrique du Sud. La vie du général Kayumba Nyamwasa n’est plus menacée pour l’instant, avait expliqué la police au lendemain de l’attaque, précisant toutefois qu’il avait été placé sous « étroite protection » des forces de sécurité sud-africaine. Cet opposant rwandais en exil avait déjà été victime d’une tentative d’assassinat en juin 2010, en pleine Coupe du monde de football à Johannesburg. Le procès de ses assassins présumés est toujours en cours. Depuis, il était placé sous protection de l’Etat sud-africain, ce qui explique la présence de policiers chez lui, y compris en sonabsence, mais aussi l’implication des Hawks dans ce dossier. « Un groupe qui fait irruption dans la maison d'une personne sous protection de l'Etat, c'est considéré comme une atteinte à la sûreté. Nous estimons que c'est un crime sérieux en bande organisée, ce qui relève du mandat des Hawks », précise encore le porte-parole de l’unité d’élite, Paul Ramaloko.Paul Ramaloko
porte-parole des Hawks
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« Personne d'autres ne pourrait dépenser de l'argent pour organiser une telle attaque »
La police sud-africaine dit avoir ouvert, « pour l’instant », une enquête pour cambriolage. Mais, pour le général Nyamwasa, cela ne fait aucun doute : le Rwanda est responsable de cette attaque dont l’objectif aurait été de l’assassiner. « Personne d'autres ne pourrait dépenser de l'argent pour organiser une telle attaque contre notre résidence. Ici nous n'avons de problèmes avec personne », affirme l’opposant. Kayumba Nyamwasa avait déjà accusé Kigali d’être responsable de la mort de son ami, l’ex-chef des renseignements extérieurs,Patrick Karegeya, assassiné le 31 décembre dernier dans un hôtel de Johannesburg.Kayumba Nyamwasa
Ancien chef d'état-major du RwandaI
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« Nous avons un dirigeant d'un genre particulier qui juste après avoir tué notre collègue, le colonel Patrick Karegeya, a reconnu publiquement l'avoir fait, mais a aussi averti les autres opposants que leur temps était compté », déclare l’ancien chef d’état-major du Rwanda, faisant référence au discours prononcé le 12 janvier dernier lors d’un petit déjeuner de prière à Kigali, par le président rwandais. « La trahison a des conséquences », avait alors prévenu Paul Kagame sans jamais prononcer le nom de Patrick Karegeya. Il avait ajouté : « Quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime. Il reste seulement à savoir comment il deviendra une victime ». Le président Kagame avait par la suite démenti officiellement toute implication de l’Etat rwandais dans l'assassinat de son ancien chef des renseignements.
Même s’il reconnaît ne pas connaître en détail les circonstances de l’attaque contre sa résidence, Kayumba Nyamwasa estime qu’il ne peut « suspecter aucune autre personne que celle qui a déjà avoué que c'était son intention [de le tuer, lui et les autres opposants rwandais, NDLR] ». Jusqu'à présent les autorités rwandaises n'ont pas souhaité réagir à ces accusations.
Interrogés sur la possibilité d'un lien entre cette attaque et l'assassinat deux mois plus tôt de Patrick Karegeya, les Hawks, qui sont chargés des deux affaires, disent ne pas l'exclure. « Mais c'est l'enquête qui doit l'établir, au fur et à mesure de ses développements », précise le porte-parole de l'unité d'élite, Paul Ramaloko, réaffirmant qu’il ne s’agissait pour le moment que d’une enquête pour cambriolage."
° http://www.rfi.fr/afrique/20140302-washington-critique-situation-droits-homme-rwanda-etats-unis-m23/
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ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Conflit diplomatique entre le Rwanda et l'Afrique du Sud
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/03/07/conflit-diplomatique-entre-le-rwanda-et-l-afrique-du-sud_4379716_3212.html
Les relations diplomatiques entre le Rwanda et l'Afrique du Sud se sont sérieusement dégradées, vendredi 7 mars. Kigali a décidé d'expulser six diplomates sud-africains qu'il accuse d'espionnage.
Un diplomate a expliqué qu'il s'agissait d'une réponse du berger à la bergère, Pretoria ayant précédemment annoncé l'expulsion de représentants rwandais. « On a donné à l'ambassadeur du Rwanda et à une partie de son équipe soixante-douze heures pour quitter le pays », a-t-il indiqué.
Les relations entre les deux pays se sont fortement refroidies depuis que des opposants rwandais réfugiés en Afrique du Sud ont été visés par des attaques, dont les commanditaires n'ont pas été identifiés.
ASSASSINAT POLITIQUE ?
Faustin Kayumba Nyamwansa, opposant rwandais exilé en Afrique du sud, a été visé par deux attaques à Johannesbourg, dont les commanditaires n'ont pas été identifiés.
Mardi, des hommes armés avaient attaqué la maison d'un ancien chef d'état-major rwandais, Faustin Kayumba Nyamwasa. Cet opposant avait déjà été visé par une double tentative d'assassinat par balle à Johannesburg en 2010, selon l'opposition rwandaise.
L'ancien chef du renseignement rwandais Patrick Karegeya, un autre opposant lui aussi réfugié en Afrique du Sud, avait été retrouvé étranglé le 1er janvier dans un hôtel de Johannesburg. Les circonstances exactes de sa mort n'ont pas été élucidées et ses agresseurs n'ont pas été retrouvés.
Kigali a démenti toute implication dans l'affaire, tout en se réjouissant de la disparition de la victime. L'opposition rwandaise accuse le président Paul Kagame d'avoir commandité ce meurtre."
"Paul Kagamé, plus fort que jamais au Rwanda, critiqué pour son rôle dans la région"
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/09/24/paul-kagame-plus-fort-que-jamais-au-rwanda-critique-pour-son-role-dans-la-region_3482465_3212.html
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/01/02/l-ancien-chef-du-renseignement-exterieur-du-rwanda-retrouve-mort-en-afrique-du-sud_4342220_3212.html
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PS
''Afrique du Sud-Rwanda : expulsions croisées de diplomates entre Kigali et Pretoria
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140307164818/diplomatie-kigali-kayumba-nyamwasa-pretoria-diplomatie-afrique-du-sud-rwanda-expulsions-croisees-de-diplomates-entre-kigali-et-pretoria.html
L'Afrique du Sud a expulsé vendredi plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu'elle accuse d'espionnage, à la suite de l'attaque du domicile du général Kayumba Nyamwasa, qui était sous protection de Pretoria. En réaction, Kigali a à son tour expulsé six diplomates sud-africains.
Les relations entre l'Afrique du Sud et le Rwanda étaient déjà tendues. Elles se sont encore envenimées vendredi 7 mars. Pretoria a expulsé plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu'elle accuse d'espionnage en réaction à l'attaque du domicile du général Faustin Kayumba Nyamwasa, en exil depuis 2010 en Afrique du Sud. Le conseiller burundais, Jean-Claude Sindayigaya, ancien cadre des services de renseignements, serait accusé, selon nos informations, d'avoir acheté à ses homologues rwandais un véhicule qui aurait pu servir lors de l'attaque.
En réaction, Kigali a elle aussi expulsé plusieurs diplomates sud-africains, également accusés d'espionnage. "Nous avons expulsé six diplomates sud-africains en réciprocité et par inquiétude car l'Afrique du Sud héberge des dissidents responsables d'attaques terroristes au Rwanda", a écrit sur Twitter la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
Alors que l'on affirmait au départ que les ambassadeurs des deux pays n'étaient pas concernés par ces décisions, un diplomate sud-africain, sous couvert d'anonymat a déclaré que Pretoria avait "donné à l'ambassadeur du Rwanda et à une partie de son équipe 72 heures pour quitter le pays". Le ministère sud-africain des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire dans l'attente d'un communiqué.
Ces expulsions seraient liées à la première attaque contre la résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa, qui a eu lieu en 2010. Elle est sous la protection des services de sécurité sud-africain depuis cette date, mais a tout de même été attaquée une seconde fois, le 4 mars 2014, par des hommes armés."
"L'Afrique du Sud expulse des diplomates rwandais pour espionnage
° http://www.rfi.fr/afrique/20140307-afrique-sud-rwanda-expulsion-diplomates-espionnage-nyamwasa/
Le ton monte entre les Sud-Africains et le Rwanda. Pretoria a expulsé plusieurs diplomates rwandais accusés d'espionnage, après l'attaque lundi contre le domicile d'un opposant rwandais, le général Kayumba Nyamwasa, cet ancien chef d'état-major qui était sous protection de l'Etat sud-africain. RFI l'a appris de source officielle sud-africaine. En réaction, le Rwanda a lui-même expulsé plusieurs diplomates sud-africains.
Pretoria confirme avoir expulsé trois diplomates rwandais, qui sont accusés d'espionnage. Cette décision fait suite à l'attaque contre le domicile d'un opposant rwandais, le général Nyamwasa. Jusqu'à présent, la police sud-africaine avait ouvert une enquête pour simple cambriolage. Mais elle n'excluait pas qu'il y ait un lien avec l'assassinat d'un autre opposant rwandais, Patrick Karegeya, retrouvé mort le 1er janvier dernier à Johannesburg.(...)"
Dernière édition par ndonzwau le 7/3/2014, 10:49 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
L'Afrique du Sud expulse des diplomates rwandais pour espionnage
...Mais selon une source diplomatique sud-africaine, Pretoria a eu vent du projet d'attaque contre le domicile de l'opposant rwandais, et l'avait donc mis en sécurité, tendant un piège à ses assaillants. L'objectif était de remonter aux commanditaires.
http://www.rfi.fr/afrique/20140307-afrique-sud-rwanda-expulsion-diplomates-espionnage-nyamwasa/
...Mais selon une source diplomatique sud-africaine, Pretoria a eu vent du projet d'attaque contre le domicile de l'opposant rwandais, et l'avait donc mis en sécurité, tendant un piège à ses assaillants. L'objectif était de remonter aux commanditaires.
http://www.rfi.fr/afrique/20140307-afrique-sud-rwanda-expulsion-diplomates-espionnage-nyamwasa/
Jim KK
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Jim KK a écrit:L'Afrique du Sud expulse des diplomates rwandais pour espionnage
...Mais selon une source diplomatique sud-africaine, Pretoria a eu vent du projet d'attaque contre le domicile de l'opposant rwandais, et l'avait donc mis en sécurité, tendant un piège à ses assaillants. L'objectif était de remonter aux commanditaires.
http://www.rfi.fr/afrique/20140307-afrique-sud-rwanda-expulsion-diplomates-espionnage-nyamwasa/
C'est bien ce que je me disais. Les Sud-Africains ont laissé faire pour exposer les commanditaires. En tout cas, ceci e
st une bonne nouvelle pour le Congo car jusqu'a présent l'Afrique du Sud agissait avec reserve face au culot et a l'arrogance de Kagame qui apparemment dans sa folie meurtrière ne se soucie pas de l'humilition qu'il inflige a un pays qui pourtant était un allié.
Mais vu que depuis un certain temps l'Afrique du Sud se sépare du Rwanda, surtout avec son implication actuelle dans la Brigade d'Intervention que Kagame n'imaginait pas voir le jour et bien cette derniere folie de Kagame enlève tout voile a l'Afrique du Sud qui j'espère comprend maintenant mieux la nocivité de Kagame et le besoin essentiel de l'éliminer. Kagame vient de donner une autre raison a l'Afrique du Sud, en plus de la Tanzanie, de vouloir le liquider. Cela nous donne 2 alliés solides qui ont de bonnes raisons personelles de vouloir se débarasser de ce monstre. A nous de bien jouer nos cartes et d'accentuer encore plus les tensions entre d'un coté le Rwanda et de l'autre nos alliés Tanzaniens et Sud-Africains. C'est dans ce genre de moments que l'espionnage doit entrer en force. Il nous faut enregistrer les conversations secrètes entre Kagame et les membres de ses services de sécurité. Surtout les moments ou Kagame, sans aucun doute, insulte les presidents Tanzaniens et sud-Africains. Ce genre de conversations doivent etre stratégiquement FUITEES jusqu'a mener a une confrontation entre nous et Kagame.
En attendant, nous devons continuer a nous rapprocher des dissidents du FPR et de l'oppositiion rwandaise. La libération de Victoire Ingabire devrait meme devenir une cause célèbre chez nous et notre diplomatie devrait chercher a se rapprocher du roi Kigeri V (je crois?) qui est depuis les années 60 en exile aux USA. Nous devons commencer a inviter les leaders rwandais de l'opposition au Congo et les soutenir dans leur quete pour un dialogue "INTER-RWANDAIS". Plus question d'expulser meme les membres des FDLR. Ceux-ci doivent plutot etre cantonnés dans des camps ou ils seront surveillés et donc incapables d'etre renvoyés au Congo par Kagame pour grossir les rangs des groupes armés qui martyrisent notre population.
NgongaEbeti
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
NgongaEbeti a écrit:Jim KK a écrit:L'Afrique du Sud expulse des diplomates rwandais pour espionnage
...Mais selon une source diplomatique sud-africaine, Pretoria a eu vent du projet d'attaque contre le domicile de l'opposant rwandais, et l'avait donc mis en sécurité, tendant un piège à ses assaillants. L'objectif était de remonter aux commanditaires.
http://www.rfi.fr/afrique/20140307-afrique-sud-rwanda-expulsion-diplomates-espionnage-nyamwasa/
C'est bien ce que je me disais. Les Sud-Africains ont laissé faire pour exposer les commanditaires. En tout cas, ceci est une bonne nouvelle pour le Congo car jusqu'a présent l'Afrique du Sud agissait avec reserve face au culot et a l'arrogance de Kagame qui apparemment dans sa folie meurtrière ne se soucie pas de l'humilition qu'il inflige a un pays qui pourtant était un allié.
Mais vu que depuis un certain temps l'Afrique du Sud se sépare du Rwanda, surtout avec son implication actuelle dans la Brigade d'Intervention que Kagame n'imaginait pas voir le jour et bien cette derniere folie de Kagame enlève tout voile a l'Afrique du Sud qui j'espère comprend maintenant mieux la nocivité de Kagame et le besoin essentiel de l'éliminer. Kagame vient de donner une autre raison a l'Afrique du Sud, en plus de la Tanzanie, de vouloir le liquider. Cela nous donne 2 alliés solides qui ont de bonnes raisons personelles de vouloir se débarasser de ce monstre. A nous de bien jouer nos cartes et d'accentuer encore plus les tensions entre d'un coté le Rwanda et de l'autre nos alliés Tanzaniens et Sud-Africains. C'est dans ce genre de moments que l'espionnage doit entrer en force. Il nous faut enregistrer les conversations secrètes entre Kagame et les membres de ses services de sécurité. Surtout les moments ou Kagame, sans aucun doute, insulte les presidents Tanzaniens et sud-Africains. Ce genre de conversations doivent etre stratégiquement FUITEES jusqu'a mener a une confrontation entre nous et Kagame.
En attendant, nous devons continuer a nous rapprocher des dissidents du FPR et de l'oppositiion rwandaise. La libération de Victoire Ingabire devrait meme devenir une cause célèbre chez nous et notre diplomatie devrait chercher a se rapprocher du roi Kigeri V (je crois?) qui est depuis les années 60 en exile aux USA. Nous devons commencer a inviter les leaders rwandais de l'opposition au Congo et les soutenir dans leur quete pour un dialogue "INTER-RWANDAIS". Plus question d'expulser meme les membres des FDLR. Ceux-ci doivent plutot etre cantonnés dans des camps ou ils seront surveillés et donc incapables d'etre renvoyés au Congo par Kagame pour grossir les rangs des groupes armés qui martyrisent notre population.
Mama na ngai, ya solo soki mwana akweya na prince, mutu ebeba; pasi mingi po ayekola kelasi malamu !
En queslle langue voulez-vous qu'on vous le dise pour que vous le compreniez enfin, mon pauvre NE, comme s'énervait un jour ce cher LDK ?
L'AFDL qu'il avait conduite ou mieux qui l'avait conduit à Léo c'était des rwandais parmi lesquels travaillait en qualité d'officier d'ordonnance du Commandant en chef Kabarebe un certain "Commandant Hyppo", ancien d'APR... C'est le même alias "JK" !
Des rwandais arrivés au Congo qui se comportaient en terrain conquis pillant tout parce que c'est pour ça qu'ils étaient venus; des rwandais auxquels s'était joint un "conglomérat d'aventuriers" Congolais...
Si vous vous entêtez avec sur la tête la culpabilité de nos millions morts à ne prendre en compte nos justes dénonciations, vous pouvez au moins faire foi aux confessions très sévères quasi injurieuses de votre idole LDK à l'endroit des mêmes kabilistes devenus kanambistes....
Tous vos judicieux conseils, tout votre petinent et stratégique plan s'il était possible de la part du régime de Léo de l'appliquer il aurait été mis en branle depuis des lustres plutôt que de l'attendre des retombées des brouilles rwando-sudafricaines... Faut-il être agrégé de normale sup pour le comprendre ?
Pourquoi donc ces recettes n'ont jamais été appliquées jusque-là d'après votre immense expertise?
Ce n'est pourtant pas sorcier à comprendre : c'est parce que "JK" est l'obligé de Kagame et de Museveni qui l'ont installé à ce poste; parce que "JK" a un sérieux "passé rwandais" dont il a longtemps et encore difficile à se sortir, parce qu'à cause de tous ses liens, il se trouve enchevêtré dans un obscur et complexe réseau où à midi il fait semblant de travailler pour le Congo mais surtout pour lui même, les siens et ses complices Congolais et à minuit pour le Rwanda et l'Ouganda auxquels il est enchaîné... Et lorsque l'on sait qu'en la matière et surtout en Afrique l'essentiel se décide la nuit dans le secret de conciliabules entre vautours, vous comprendrez qu'en près de vingt ans, le Congo n'ait pu gagné la moindre victoire contre le Rwanda !
Ne voyez-vous pas déjà les faveurs qu'on s'empresse d'accorder aux occupants voleurs et meurtriers du M23 ? J'espère au moins que les applaudissements des béni-oui-oui de la majorité politique ne réussiront pas à étouffer l'hostilité générale...
Vos recettes sont logiques, classiques même, toutes indiquées et possiblement gagnantes; là n'est donc pas le problème ! Le vrai obstacle c'est la volonté politique claire et ferme qui manque encore à Léo en raison de ce passé de complicité pour les appliquer pleinement !!
C'est là la raison première de tous nos échecs face au Rwanda et dans notre pays !
Alors ne soyez pas bouché comme un sourd-aveugle : pas la peine d'élaborer plans sur plans, pas suffisant de mendier les facilités des sudaf, il faut d'abord obtenir du régime la volonté et la capacité de les mettre en marche !
Compatriotiquement
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Rwanda: Les Etats-Unis condamnent l'attaque contre la maison du général Kayumba, réfugié en Afrique du Sud (Info RFI)
° http://www.rfi.fr/ticker/contenu/rwanda-etats-unis-condamnent-attaque-contre-maison-general-kayumba-refugie-afrique-sud-info-0
Info RFI: Washington hausse une fois de plus le ton contre Kigali. Les Etats-Unis condamnent l’attaque contre la maison de l'ancien chef d'état-major rwandais Faustin Kayumba et félicitent le gouvernement sud-africain pour l’enquête menée, non seulement sur cet incident, mais également sur l’assassinat d’un autre opposant rwandais assassiné en Afrique du Sud, Patrick Karegeya"
Compatriotiquement!
PS
ndonzwau a écrit:"Washington critique la situation des droits de l’homme au Rwanda
° http://www.rfi.fr/afrique/20140302-washington-critique-situation-droits-homme-rwanda-etats-unis-m23/
Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde, le département d’Etat ne donne pas une très bonne note au Rwanda. En cause, le traitement réservé à l'opposition et aux défenseurs des droits de l'homme, ainsi que le soutien aux rebelles du M23.
Parmi les problèmes les plus importants, le département d’Etat souligne le traitement réservé par le gouvernement à ses adversaires politiques et aux avocats des droits de l’homme qui sont harcelés, arrêtés, torturés quand ils ne sont pas tués,comme ce fut le cas pour l’opposant Patrick Karegeya, retrouvé mort le 31 décembre dans sa chambre d’hôtel en Afrique du Sud où il avait obtenu l’asile politique.
Kigali se fait aussi épingler pour son aide au M23 à qui il aurait fourni un soutien matériel et logistique avant qu’il ne soit battu et démantelé en novembre. L’organisation américaine Human Rights Watch, citée dans le rapport, mentionne le recrutement par le groupe rebelle d’adultes et d’enfants dans les camps de réfugiés rwandais et accuse l’armée d’avoir entraîné les nouvelles recrues.
Le gouvernement rwandais rejette toute association avec le M23 et affirme avoir désarmé et détenu en mars 600 combattants ayant quitté l’est de la RDC à la suite d’un désaccord avec la direction du mouvement.
Washington déplore aussi les restrictions des libertés d’expression et de presse. En ce qui concerne les relations interethniques, le rapport relève que le président Kagame et d’autres chefs politiques ont encouragé les Hutus dont le nom est associé au génocide à présenter leurs excuses aux Tutsis."
° http://www.rfi.fr/afrique/20130724-rwanda-etats-unis-rdc-23-mars-viols/
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
ndonzwau a écrit:"Rwanda: Les Etats-Unis condamnent l'attaque contre la maison du général Kayumba, réfugié en Afrique du Sud (Info RFI)
° http://www.rfi.fr/ticker/contenu/rwanda-etats-unis-condamnent-attaque-contre-maison-general-kayumba-refugie-afrique-sud-info-0
Kayumba Nyamwasa (G) et Patrick Karegeya (D)
Washington hausse une fois de plus le ton contre Kigali. Les Etats-Unis condamnent l’attaque menée contre la résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa et félicitent le gouvernement sud-africain pour l’enquête menée, non seulement sur cet incident, mais aussi sur l’assassinat en Afrique du Sud dun autre opposant rwandais, Patrick Karegeya.
Les Etats-Unis « condamnent (…) l’attaque contre la résidence de Kayumba Nyamwasa » et l’assassinat de Patrick Karegeya. C’est ce qu’explique le porte-parole du département d’Etat américain pour les affaires africaines, William Stevens. Washington félicite également le gouvernement sud-africain pour l’enquête menée sur les deux incidents. Deux incidents que le département d’Etat américain semble lier.
Autre référence, celle au discours de Paul Kagame : le président rwandais avait dit que la trahison avait des conséquences. Ce qui continue, selon Steven William, de provoquer « une profonde inquiétude » côté américain. Si ce porte-parole de la diplomatie américaine s’est refusé à commenter la crise diplomatique entre Kigali et Washington, Steven Williams insiste sur des aspects plus généraux concernant le Rwanda.
« Les efforts pour faire taire les dissidents vont contre le développement démocratique du Rwanda », dit encore le porte-parole du département d’Etat pour les affaires africaines. Steven Williams ajoute que les Etats-Unis appellent « le gouvernement du Rwanda à respecter les droits des membres de tous les partis politiques et des dirigeants politiques »."
Compatriotiquement!
PSndonzwau a écrit:"Washington critique la situation des droits de l’homme au Rwanda
° http://www.rfi.fr/afrique/20140302-washington-critique-situation-droits-homme-rwanda-etats-unis-m23/
Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde, le département d’Etat ne donne pas une très bonne note au Rwanda. En cause, le traitement réservé à l'opposition et aux défenseurs des droits de l'homme, ainsi que le soutien aux rebelles du M23.
Parmi les problèmes les plus importants, le département d’Etat souligne le traitement réservé par le gouvernement à ses adversaires politiques et aux avocats des droits de l’homme qui sont harcelés, arrêtés, torturés quand ils ne sont pas tués,comme ce fut le cas pour l’opposant Patrick Karegeya, retrouvé mort le 31 décembre dans sa chambre d’hôtel en Afrique du Sud où il avait obtenu l’asile politique.
Kigali se fait aussi épingler pour son aide au M23 à qui il aurait fourni un soutien matériel et logistique avant qu’il ne soit battu et démantelé en novembre. L’organisation américaine Human Rights Watch, citée dans le rapport, mentionne le recrutement par le groupe rebelle d’adultes et d’enfants dans les camps de réfugiés rwandais et accuse l’armée d’avoir entraîné les nouvelles recrues.
Le gouvernement rwandais rejette toute association avec le M23 et affirme avoir désarmé et détenu en mars 600 combattants ayant quitté l’est de la RDC à la suite d’un désaccord avec la direction du mouvement.
Washington déplore aussi les restrictions des libertés d’expression et de presse. En ce qui concerne les relations interethniques, le rapport relève que le président Kagame et d’autres chefs politiques ont encouragé les Hutus dont le nom est associé au génocide à présenter leurs excuses aux Tutsis."
° http://www.jambonews.net/actualites/20140307-rwanda-afrique-du-sud-des-diplomates-expulses/
° http://www.rfi.fr/afrique/20130724-rwanda-etats-unis-rdc-23-mars-viols/
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
L'Afrique du Sud accuse des diplomates rwandais de meurtre
L’Afrique du Sud a accusé trois diplomates rwandais expulsés d’être liés au meurtre et à la tentative de meurtre sur deux dissidents rwandais vivant sur le sol sud-africain.
« En tant que gouvernement sud-africain, nous voulons adresser un message d’avertissement fort à n’importe qui, n’importe où dans le monde, que notre pays ne servira pas de tremplin pour l’exercice d’activités illégales », a clamé Jeff Radebe en conférence de presse.
Les fonctionnaires renvoyés auraient violé leur statut diplomatique en étant associé à « des activités illégales qui ont eu lieu à partir du moment où il y a eu tentative de meurtre, et même un meurtre », a-t-il ajouté.
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/03/140312_afriquesud_accuse_rwanda_meurtre.shtml
L’Afrique du Sud a accusé trois diplomates rwandais expulsés d’être liés au meurtre et à la tentative de meurtre sur deux dissidents rwandais vivant sur le sol sud-africain.
« En tant que gouvernement sud-africain, nous voulons adresser un message d’avertissement fort à n’importe qui, n’importe où dans le monde, que notre pays ne servira pas de tremplin pour l’exercice d’activités illégales », a clamé Jeff Radebe en conférence de presse.
Les fonctionnaires renvoyés auraient violé leur statut diplomatique en étant associé à « des activités illégales qui ont eu lieu à partir du moment où il y a eu tentative de meurtre, et même un meurtre », a-t-il ajouté.
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/03/140312_afriquesud_accuse_rwanda_meurtre.shtml
Jim KK
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