L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
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Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Jim KK a écrit:L'Afrique du Sud accuse des diplomates rwandais de meurtre
L’Afrique du Sud a accusé trois diplomates rwandais expulsés d’être liés au meurtre et à la tentative de meurtre sur deux dissidents rwandais vivant sur le sol sud-africain.
« En tant que gouvernement sud-africain, nous voulons adresser un message d’avertissement fort à n’importe qui, n’importe où dans le monde, que notre pays ne servira pas de tremplin pour l’exercice d’activités illégales », a clamé Jeff Radebe en conférence de presse.
Les fonctionnaires renvoyés auraient violé leur statut diplomatique en étant associé à « des activités illégales qui ont eu lieu à partir du moment où il y a eu tentative de meurtre, et même un meurtre », a-t-il ajouté.
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/03/140312_afriquesud_accuse_rwanda_meurtre.shtml
Pourvu que l'Afrique du Sud reste ferme et ne s'abandonne pas aux facilités d'une diplomatie conformiste où tout serait négociable : le Rwanda est un adversaire trop arrogant, trop décidé à faire la loi au nom d'un passé de victime de génocide où personne d'autre sinon ses propres concitoyens se sont entretués et contre lequel il ne faut surtout pas céder...
"La brouille diplomatique s’amplifie entre Kigali et Pretoria
° http://www.rfi.fr/afrique/20140313-brouille-diplomatique-s-amplifie-entre-kigali-pretoria/
Il y a deux jours, Jacob Zuma, le président sud-africain, avait tenté de minimiser l'ampleur de la discorde.
La tension monte entre l’Afrique du Sud et le Rwanda, suite à l’expulsion croisée, la semaine dernière, de diplomates des deux pays. Hier, mercredi 12 mars, pour la première fois, le gouvernement sud-africain s’est expliqué. Son ministre de la Justice, Jeff Radebe, a mis en garde Kigali : « L’Afrique du Sud ne doit pas être utilisée comme un tremplin pour mener des activités illégales ». Une déclaration qui a aussitôt suscité une réaction rwandaise dans la soirée.
Au départ de cette brouille, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates rwandais après l’attaque de la résidence d’un ex-général rwandais, un opposant à Kigali, qui vit en exil dans le pays.
Et les derniers propos du ministre de la Justice sont très forts, les accusations très précises. C’est la première fois que Pretoria fait publiquement le lien entre les diplomates rwandais en poste en Afrique du Sud et l’assassinat de l’opposant rwandais Patrick Karegeya en début d’année à Johannesburg, ainsi que les tentatives d’assassinat contre le général Kayumba.
« La décision d’expulser était basée sur des activités illégales sur le territoire sud-africain, des tentatives de meurtres sur des citoyens rwandais, ainsi qu’un assassinat », a ainsi déclaré le ministre sud-africain de la Justice, Jeff Radebe. On ne peut être plus clair.
Affaire transférée
Il s’agit quand même d’une violation de la souveraineté d’un pays puisque le régime rwandais est accusé de s’attaquer à des citoyens rwandais ayant le statut d’exilé en Afrique du Sud. D’ailleurs, l’affaire a été transférée du ministère des Affaires étrangères à un petit groupe de ministres, dont ceux de la Justice, de la Défense ou encore de la Police.
Mais en même temps, Pretoria ne veut surtout pas que l’affaire prenne trop d’ampleur. D’où la petite phrase du président sud-africain Jacob Zuma, il y a deux jours : « Même les démocraties les plus avancées ont des désaccords et la situation entre l’Afrique du Sud et le Rwanda n’est pas unique. » L’Afrique du Sud ne veut surtout pas trop se brouiller avec Kigali : Pretoria a beaucoup d’intérêts en Afrique centrale."■ VU DU RWANDA : le régime rwandais campe sur ses positions
Pour ce qui est des explications, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, préfère pour l'instant tweeter : « De bonnes relations diplomatiques seraient plus faciles si l'Afrique du Sud faisait quelque chose contre les activités illégales sur son sol des réfugiés rwandais qu'elle protège. »
« Les fugitifs rwandais continuent de se livrer à des activités terroristes contre leur pays d'origine. En dépit des promesses répétées de Pretoria, le problème reste non résolu », poursuit Louise Mushikiwabo. Et de conclure : « L'expulsion par l'Afrique du Sud de Rwandais respectueux de la loi a été une erreur et le Rwanda a le droit de rendre la pareille. »
Positions opposées
Il y a donc deux positions officielles opposées. Si Pretoria dit avoir des preuves de l'implication des diplomates rwandais expulsés dans des activités criminelles, Kigali rétorque que l'Afrique du Sud abrite sur son sol des personnes condamnées pour des activités terroristes.
Les autorités rwandaises avait même demandé l'extradition de deux d'entre eux : Patrick Karegeya, et Kayumba Nyamwasa dont la maison a été attaquée la semaine dernière. Deux hommes qui avaient été jugés par contumace et condamnés pour des attaques à la grenade.
Ce que Kigali essaie de démontrer depuis des mois, ce sont les liens entre le RNC, le mouvement de Karegeya et Nyamwasa, et les FDLR, le groupe armé qui sévit dans l'est de la RDC, et ennemi juré du régime de Kagame. C'est tout l'objet du procès de la terreur ouvert par la justice rwandaise et qui doit reprendre au mois de mai."
° http://www.rfi.fr/afrique/20140312-pretoria-assure-preuves-contre-diplomates-rwandais-expulses/
° http://www.rfi.fr/afrique/20140312-rwanda-afrique-sud-parlent-sortir-crise-diplomatique-kayumba-nyamwasa/
Compatrotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
"Brouille entre Kigali et Pretoria: le temps des explications?
° http://www.rfi.fr/afrique/20140314-brouille-entre-kigali-pretoria-le-temps-explications/
Le Parti démocratique vert souhaite que Louise Mushikiwabo (photo), la chef de la diplomatie rwandaise, vienne s'expliquer devant le Parlement.
Au Rwanda, un parti d’opposition, le Parti démocratique vert se dit « très préoccupé » par la crise diplomatique entre le Rwanda et l’Afrique du Sud et demande à ce que la ministre des Affaires étrangères rwandaise Louise Mushikiwabo s’explique devant le Parlement.
A la suite de l’attaque par des hommes armés la semaine dernière de la résidence de l’ancien chef d’état-major rwandais, le général Kayumba Nyamwasa, réfugié à Johannesburg, l’Afrique du Sud a expulsé trois diplomates rwandais. Mercredi, le ministre sud-africain de la Justice a affirmé détenir des preuves de l'implication des diplomates expulsés d’Afrique du Sud dans les attaques récentes contre des opposants rwandais. La chef de la diplomatie rwandaise avait alors réagi sur Twitter, estimant que les autorités sud-africaine avait eu tort d’expulser les diplomates rwandais. Mais une partie de l’opposition demande plus d'explication.
« Le Parti démocratique vert est très préoccupé par l’aggravation de l’impasse diplomatique entre le Rwanda et l’Afrique du Sud », c’est ce qu’a déclaré la formation d’opposition dans un communiqué publié hier, jeudi 13 mars. Interrogé par RFI, le président du Parti démocratique vert demande des explications à la chef de la diplomatie rwandaise sur cette situation et sur les récentes déclarations du ministre de la Justice sud-africain.
« Nous avons publié une déclaration appelant la ministre des Affaires étrangères à se rendre devant le Parlement pour expliquer les causes de cette impasse diplomatique et également expliquer aux Rwandais les solutions pouvant être proposées pour résoudre ce problème », explique ainsi Frank Habineza.
Au Parlement et non sur Twitter
Selon ce dernier, cette crise diplomatique handicape les Rwandais, l’ambassade sud-africaine à Kigali ne délivrant plus de visa. Le président du Parti démocratique vert a part ailleurs refusé de commenter les récentes déclarations de la ministre des Affaires étrangères sur Twitter, estimant que ce réseau social n’avait rien d’officiel : « En tant que parti nous ne reconnaissons pas ce qu’elle a dit sur Twitter, nous voulons qu’elle le dise au Parlement. Car ce n’est pas sur Twitter que les Rwandais sont informés officiellement. »
Louise Mushikiwabo avait déclaré mercredi sur ce réseau social que l’Afrique du Sud avait eu tort d’expulser des diplomates rwandais « respectant la loi ». Elle avait également estimé que « ces fugitifs rwandais continuent de mener des attaques terroristes » au Rwanda et que l'Afrique du Sud n’avait jusque là rien fait pour résoudre ce problème."l
"Pourquoi l’Afrique du Sud a décidé de se fâcher avec le Rwanda"
° http://www.rfi.fr/afrique/20140306-afrique-sud-kayumba-nyamwasa-accuse-le-rwanda-kagame-tentative-assassinat/
"France - Rwanda : colloque anti-Kagamé à Paris
° http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2774p008.xml5/rwanda-paul-kagame-genocide-rwandais-operation-turquoise-genocide-france-rwanda-colloque-anti-kagame-a-paris.html
"Le drame rwandais : la vérité des acteurs" : c'est le titre d'un colloque organisé le 1er avril à Paris, avec la participation de divers intervenants hostiles [/left]au régime de Paul Kagamé. Dont l'ancien commandant de l'opération française Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade.
À quelques jours du 20e anniversaire du génocide des Tutsis du Rwanda, le Sénat français abritera, le 1er avril, un colloque intitulé "Le drame rwandais : la vérité des acteurs". Organisé par le général Henri Paris, président du club Démocraties, il verra se succéder divers intervenants que l'hostilité au régime de Paul Kagamé a conduits depuis plusieurs années à présenter une réécriture pour le moins spécieuse de l'histoire du génocide, laquelle tend à renvoyer dos à dos les extrémistes hutus qui l'ont organisé et l'ancienne rébellion tutsie. Parmi eux, l'ancien numéro deux de la mission de l'ONU au Rwanda, le colonel Luc Marchal, l'ancien commandant de l'opération française Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade, et d'anciens "collaborateurs directs de Paul Kagamé" devenus opposants en exil. L'ouverture du colloque sera assurée par Paul Quilès, ancien ministre de François Mitterand."
"20 ans après le génocide rwandais : l’horreur, le deuil et après ?
° http://afrikarabia.com/wordpress/20-ans-apres-le-genocide-rwandais-lhorreur-le-deuil-et-apres/
Comment va le Rwanda vingt ans après le génocide ? Le chercheur Kris Berwouts dresse le portrait d’un pays écartelé entre réussite économique et pouvoir autoritaire.(...)"
° http://www.rfi.fr/afrique/20140306-afrique-sud-kayumba-nyamwasa-accuse-le-rwanda-kagame-tentative-assassinat/
° http://www.rfi.fr/afrique/20140312-pretoria-assure-preuves-contre-diplomates-rwandais-expulses/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140312184719/diplomatie-rwanda-afrique-du-sud-louise-mushikiwabo-diplomatie-l-afrique-du-sud-lance-un-avertissement-au-rwanda-apres-les-expulsions-de-diplomates.html
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
ndonzwau a écrit:Jim KK a écrit:L'Afrique du Sud accuse des diplomates rwandais de meurtre
L’Afrique du Sud a accusé trois diplomates rwandais expulsés d’être liés au meurtre et à la tentative de meurtre sur deux dissidents rwandais vivant sur le sol sud-africain.
« En tant que gouvernement sud-africain, nous voulons adresser un message d’avertissement fort à n’importe qui, n’importe où dans le monde, que notre pays ne servira pas de tremplin pour l’exercice d’activités illégales », a clamé Jeff Radebe en conférence de presse.
Les fonctionnaires renvoyés auraient violé leur statut diplomatique en étant associé à « des activités illégales qui ont eu lieu à partir du moment où il y a eu tentative de meurtre, et même un meurtre », a-t-il ajouté.
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/03/140312_afriquesud_accuse_rwanda_meurtre.shtml
Pourvu que l'Afrique du Sud reste ferme et ne s'abandonne pas aux facilités d'une diplomatie conformiste où tout serait négociable : le Rwanda est un adversaire trop arrogant, trop décidé à faire la loi au nom d'un passé de victime de génocide où personne d'autre sinon ses propres concitoyens se sont entretués et contre lequel il ne faut surtout pas céder..."La brouille diplomatique s’amplifie entre Kigali et Pretoria
° http://www.rfi.fr/afrique/20140313-brouille-diplomatique-s-amplifie-entre-kigali-pretoria/
Il y a deux jours, Jacob Zuma, le président sud-africain, avait tenté de minimiser l'ampleur de la discorde.
La tension monte entre l’Afrique du Sud et le Rwanda, suite à l’expulsion croisée, la semaine dernière, de diplomates des deux pays. Hier, mercredi 12 mars, pour la première fois, le gouvernement sud-africain s’est expliqué. Son ministre de la Justice, Jeff Radebe, a mis en garde Kigali : « L’Afrique du Sud ne doit pas être utilisée comme un tremplin pour mener des activités illégales ». Une déclaration qui a aussitôt suscité une réaction rwandaise dans la soirée.
Au départ de cette brouille, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates rwandais après l’attaque de la résidence d’un ex-général rwandais, un opposant à Kigali, qui vit en exil dans le pays.
Et les derniers propos du ministre de la Justice sont très forts, les accusations très précises. C’est la première fois que Pretoria fait publiquement le lien entre les diplomates rwandais en poste en Afrique du Sud et l’assassinat de l’opposant rwandais Patrick Karegeya en début d’année à Johannesburg, ainsi que les tentatives d’assassinat contre le général Kayumba.
« La décision d’expulser était basée sur des activités illégales sur le territoire sud-africain, des tentatives de meurtres sur des citoyens rwandais, ainsi qu’un assassinat », a ainsi déclaré le ministre sud-africain de la Justice, Jeff Radebe. On ne peut être plus clair.
Affaire transférée
Il s’agit quand même d’une violation de la souveraineté d’un pays puisque le régime rwandais est accusé de s’attaquer à des citoyens rwandais ayant le statut d’exilé en Afrique du Sud. D’ailleurs, l’affaire a été transférée du ministère des Affaires étrangères à un petit groupe de ministres, dont ceux de la Justice, de la Défense ou encore de la Police.
Mais en même temps, Pretoria ne veut surtout pas que l’affaire prenne trop d’ampleur. D’où la petite phrase du président sud-africain Jacob Zuma, il y a deux jours : « Même les démocraties les plus avancées ont des désaccords et la situation entre l’Afrique du Sud et le Rwanda n’est pas unique. » L’Afrique du Sud ne veut surtout pas trop se brouiller avec Kigali : Pretoria a beaucoup d’intérêts en Afrique centrale."■ VU DU RWANDA : le régime rwandais campe sur ses positions
Pour ce qui est des explications, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, préfère pour l'instant tweeter : « De bonnes relations diplomatiques seraient plus faciles si l'Afrique du Sud faisait quelque chose contre les activités illégales sur son sol des réfugiés rwandais qu'elle protège. »
« Les fugitifs rwandais continuent de se livrer à des activités terroristes contre leur pays d'origine. En dépit des promesses répétées de Pretoria, le problème reste non résolu », poursuit Louise Mushikiwabo. Et de conclure : « L'expulsion par l'Afrique du Sud de Rwandais respectueux de la loi a été une erreur et le Rwanda a le droit de rendre la pareille. »
Positions opposées
Il y a donc deux positions officielles opposées. Si Pretoria dit avoir des preuves de l'implication des diplomates rwandais expulsés dans des activités criminelles, Kigali rétorque que l'Afrique du Sud abrite sur son sol des personnes condamnées pour des activités terroristes.
Les autorités rwandaises avait même demandé l'extradition de deux d'entre eux : Patrick Karegeya, et Kayumba Nyamwasa dont la maison a été attaquée la semaine dernière. Deux hommes qui avaient été jugés par contumace et condamnés pour des attaques à la grenade.
Ce que Kigali essaie de démontrer depuis des mois, ce sont les liens entre le RNC, le mouvement de Karegeya et Nyamwasa, et les FDLR, le groupe armé qui sévit dans l'est de la RDC, et ennemi juré du régime de Kagame. C'est tout l'objet du procès de la terreur ouvert par la justice rwandaise et qui doit reprendre au mois de mai."
° http://www.rfi.fr/afrique/20140312-pretoria-assure-preuves-contre-diplomates-rwandais-expulses/
° http://www.rfi.fr/afrique/20140312-rwanda-afrique-sud-parlent-sortir-crise-diplomatique-kayumba-nyamwasa/
Compatrotiquement!
ndonzwau
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
Kayumba dit toute la vérité sur Kagamé et accepte l'audition de la France
L'Afrique du Sud est en train d'examiner la requête de la justice française d'entendre le général rwandais Kayumba Nyamwasa, une des neuf personnalités rwandaises mises en cause en 2006 dans l'affaire de l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, au Rwanda.
L'attentat contre l'avion du président avait coûté la vie aux chefs de l'Etat burundais et rwandais le 6 avril 1994. Le lendemain, le 7 avril, débutaient les premiers massacres au Rwanda.
L'ancien chef d'état-major rwandais, devenu opposant, est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt en France, et le temps presse pour qu'il soit entendu et que les charges lui soient notifiées. Officiellement, les juges français Trévidic et Poux ont fini leur instruction début juillet. A partir de là s'ouvrait une période de trois mois durant laquelle toutes les parties pouvaient demander aux juges des actes supplémentaires, avant que le parquet prenne ses réquisitions dans cette affaire. Cette fenêtre de trois mois se termine début octobre.
Preuves de l'implication de Paul Kagame
Du côté des parties civiles, on n'avait pas caché sa frustration de voir Kayumba Nyamwasa n'être ni extradé, ni même entendu par la justice. L'ancien chef d'état-major du Rwanda, à l'époque chef des renseignements militaires de la rébellion du FPR, avait officiellement manifesté sa disponibilité à être entendu. Sur nos antennes, il avait affirmé détenir des preuves de l'implication de son ancien patron, Paul Kagame. Une disponibilité qu'il avait, selon plusieurs sources, à nouveau manifestée ces derniers jours par l'intermédiaire de son avocat, par un courrier confidentiel remis aux juges d'instruction.
Les juges Trévidic et Poux avaient d'abord demandé à l'Afrique du Sud l'extradition de Kayumba Nyamwasa, puis en mars 2012, avaient demandé à ce qu'il soit entendu et que les charges pesant contre lui soient notifiées. Ces deux requêtes étaient jusque-là restées lettres mortes et l'Afrique du Sud n'avait jamais répondu ou même admis avoir reçu ces demandes. Pretoria dit aujourd'hui étudier la possibilité de laisser les juges entendre Kayumba Nyamwasa sur son sol. Pas un mot de plus.
Rappelons qu'après l'instruction très décriée du juge Jean-Louis Bruguière, les magistrats Trévidic et Poux avaient donné un nouveau souffle en obtenant notamment une série d'expertises sur les lieux du crash. Ces expertises indiquaient que l'origine des tirs proviendrait d'une zone autour du camp de Kanombe où se trouvaient les forces loyales au président Habyarimana. Depuis, les autorités rwandaises ont demandé à plusieurs reprises un non-lieu contre les proches et anciens proches du président Kagame.
L'Afrique du Sud est en train d'examiner la requête de la justice française d'entendre le général rwandais Kayumba Nyamwasa, une des neuf personnalités rwandaises mises en cause en 2006 dans l'affaire de l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, au Rwanda.
L'attentat contre l'avion du président avait coûté la vie aux chefs de l'Etat burundais et rwandais le 6 avril 1994. Le lendemain, le 7 avril, débutaient les premiers massacres au Rwanda.
L'ancien chef d'état-major rwandais, devenu opposant, est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt en France, et le temps presse pour qu'il soit entendu et que les charges lui soient notifiées. Officiellement, les juges français Trévidic et Poux ont fini leur instruction début juillet. A partir de là s'ouvrait une période de trois mois durant laquelle toutes les parties pouvaient demander aux juges des actes supplémentaires, avant que le parquet prenne ses réquisitions dans cette affaire. Cette fenêtre de trois mois se termine début octobre.
Preuves de l'implication de Paul Kagame
Du côté des parties civiles, on n'avait pas caché sa frustration de voir Kayumba Nyamwasa n'être ni extradé, ni même entendu par la justice. L'ancien chef d'état-major du Rwanda, à l'époque chef des renseignements militaires de la rébellion du FPR, avait officiellement manifesté sa disponibilité à être entendu. Sur nos antennes, il avait affirmé détenir des preuves de l'implication de son ancien patron, Paul Kagame. Une disponibilité qu'il avait, selon plusieurs sources, à nouveau manifestée ces derniers jours par l'intermédiaire de son avocat, par un courrier confidentiel remis aux juges d'instruction.
Les juges Trévidic et Poux avaient d'abord demandé à l'Afrique du Sud l'extradition de Kayumba Nyamwasa, puis en mars 2012, avaient demandé à ce qu'il soit entendu et que les charges pesant contre lui soient notifiées. Ces deux requêtes étaient jusque-là restées lettres mortes et l'Afrique du Sud n'avait jamais répondu ou même admis avoir reçu ces demandes. Pretoria dit aujourd'hui étudier la possibilité de laisser les juges entendre Kayumba Nyamwasa sur son sol. Pas un mot de plus.
Rappelons qu'après l'instruction très décriée du juge Jean-Louis Bruguière, les magistrats Trévidic et Poux avaient donné un nouveau souffle en obtenant notamment une série d'expertises sur les lieux du crash. Ces expertises indiquaient que l'origine des tirs proviendrait d'une zone autour du camp de Kanombe où se trouvaient les forces loyales au président Habyarimana. Depuis, les autorités rwandaises ont demandé à plusieurs reprises un non-lieu contre les proches et anciens proches du président Kagame.
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: L'ex-chef de renseignement Patrick Karegeya qui menaçait de témoigner contre Kagame a été assassiné par les services secrets Rwandais
« Que se passe-t-il au Rwanda ? »
° http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/que-se-passe-t-il-au-rwanda-157412
Ecoutez
C’est le titre d’un édifiant article d’Ann Garrison sur Global Research, au sujet des récents évènements macabres au Pays des Mille Collines, et qui devrait interpeller les pays de la région. Pour rappel, les crises politiques au Rwanda ont toujours eu des conséquences désastreuses sur ses voisins immédiats, le Congo étant l’exemple le plus tragique. L’auteure américaine n’hésite pas à parler d’un second génocide qui serait « lent, silencieux et systématique ». Si le mot « génocide » est d’une symbolique trop lourde pour être adossé à tous les crimes de masse, Ann Garrison révèle des faits qui méritent une attention particulière compte tenu de l’histoire du pays, et pas seulement.
Il s’agit tout d’abord de cette affaire des cadavres flottant sur le lac Rweru à la frontière entre le Rwanda et le Burundi et dont la BBC a longuement traité dans son édition du 26 août dernier. Le Burundi a mis en place une enquête après qu’un certain nombre de corps ont été retrouvés enveloppés dans du plastique et flottant sur le lac. Les pêcheurs ont affirmé que des dizaines de corps non identifiés avaient été repérés au cours des dernières semaines dans le lac. Les villageois dans le district de Giteranyi, qui borde le lac, ont affirmé que les premiers corps sont apparus au mois de Juillet. Jusqu’à 40 corps ont été dénombrés, dont celui d’une femme, nue, selon le correspondant de la BBC au Burundi M. Prime Ndikumagenge.
Le 24 septembre, le porte-parole du ministère burundais de l’intérieur a déclaré que des personnes inconnues avaient accosté sur les berges du lac Rweru au Burundi à proximité de l’endroit où les corps avaient été enterrés. Dérangés par un gardien, ils ont abandonné dans leur fuite des outils et des bâches, laissant penser que les individus souhaitaient déterrer et faire disparaître les corps. Depuis lors, les autorités burundaises ont mis en place une surveillance du site[1].
Des découvertes macabres au moment où les deux pays entretiennent des relations en dents de scie, l’un étant gouvernée par une majorité hutue (le Burundi) et l’autre par une majorité tutsie (le Rwanda). A titre d’information, le président Paul Kagame du Rwanda (un Tutsi) et le président Pierre Nkurunziza (un Hutu) du Burundi sont actuellement à froid, mais la méfiance remonte à il y a deux décennies au moins. En 1993, l'élite militaire tutsie du Burundi avait renversé et assassiné le premier président démocratiquement élu de ce pays, le Hutu Melchior Ndadaye, crime qui allait déclencher un cycle de massacres interethniques dont le pays peine toujours à se remettre. L’année suivante, son successeur, Cyprien Ntaryamira, un Hutu, périssait dans l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, crime qui déclencha le génocide rwandais. L’attentat avait été ordonné par Paul Kagame, selon de nombreuses sources, dont l’ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, et compagnon d’armes de Kagame, le général Faustin Kayumba Nyamwasa[2]. Depuis, la situation est restée explosive entre les deux communautés composant la population des deux pays. Un potentiel incendiaire longtemps exploité par les élites nationales et étrangères pour des intérêts géopolitiques, au-delà des ressentiments des uns et des autres.
Pour revenir à l’affaire des « corps flottants », Ann Garrison estime qu’il est impossible que la police dans les deux pays ne puisse pas disposer de listes des personnes disparues. Elle croit savoir que les victimes sont des sujets rwandais. En effet, le 16 mai dernier, l’ONG américaine Human Rights Watch a publié un rapport édifiant sur les enlèvements et des disparitions des civils au Rwanda depuis le mois de mars, de même que les témoignages des familles qui n’ont plus jamais revu les leurs. La plupart des cas se sont produits dans le district de Rubavu, frontalier avec la République Démocratique du Congo. Dans les cas répertoriés par Human Rights Watch, qui publie quelques images des personnes disparues[3], les victimes avaient d’abord été arrêtées et emmenées par les Forces de Défense du Rwanda (RDF). Par la suite, plus aucune autorité n’était en mesure d’indiquer où elles se trouvaient.
Les disparitions ne se limitent pas seulement aux « gens ordinaires ». En juillet dernier, Human Rights Watch est revenu sur le cas du militant anti-corruption Gustave Makonene, coordinateur du Centre de plaidoyer et de consultation juridique de Transparency International Rwanda. Le corps du militant avait été retrouvé le 18 juillet 2013 sur une rive du lac Kivu, côté Rwanda, aux environs de la ville de Rubavu. Des résidents locaux avaient retrouvé le corps affalé contre un grand arbre, avec une corde autour du cou. Ils pensent qu'il aurait été jeté d'une voiture sur la route au-dessus du lac et que l'arbre avait entravé sa chute dans l'eau. Une contusion sombre était visible sur son cou. Le rapport médical de la police avait indiqué qu'il avait été étranglé[4]. Makonene travaillait sur des allégations de corruption, dont certaines auraient impliqué des membres de la police.
Pour revenir aux disparitions, Ann Garrison fait état de 50.000 personnes portées disparues au Rwanda cette année. Le Ministre rwandais de l’intérieur, James Musoni, a reconnu ces disparitions mais a déclaré que le gouvernement n'a aucune idée de l’endroit où ces personnes pouvaient se trouver. Peut-être qu’elles ont « franchi la frontière avec le Congo est rejoint les FDLR », a-t-il ajouté. Difficile d’imaginer qu’une masse aussi importante des populations rwandaises ait pu franchir l’ultrasensible frontière entre les deux pays et s’installer sur le territoire congolais sans susciter des réactions dans les rangs des communautés autochtones du Kivu, des innombrables ONG qui travaillent dans l’Est du Congo et surtout de la Mission de l’ONU au Congo (la Monusco). Les casques bleus n’ont pas signalé une arrivée massive des populations rwandaises dans l’Est du Congo. D’où cette question : où sont passés ces 50.000 Rwandais ?
Parallèlement aux disparitions forcées après arrestation par les forces de l’ordre et aux 50.000 portés disparus, l’administration pénitentiaire rwandaise a fait état de la disparition de 30.000 personnes anciennement suspectées de génocide et qui avaient été condamnées à des travaux d’intérêt général[5]. Où sont partis toutes ces dizaines de milliers de personnes ? Sur ce dernier cas, l’auteure américaine insiste sur le fait qu’il est difficile d'imaginer qu’un régime comme celui de Kagame, avec une des armées les mieux formées du Continent et des services de renseignement aussi performants ; qui plus est se trouve être une des dictatures les plus inflexibles du monde, a pu perdre la trace de 30.000 personnes condamnées pour génocide.
L’auteure ne s’arrête pas aux cas de disparitions. Elle aborde également le cas des « prisonniers brûlés vifs ». Plusieurs prisonniers hutus rwandais auraient péri dans l’incendie du 5 juin 2014 qui a ravagé la prison centrale de Muhanga à Gitarama, puis dans un deuxième incendie dans la prison Nyakiriba à Rubavu (Gisenyi) le 7 Juillet. La prison de Muhanga, anciennement appelée « prison centrale de Gitarama », était connue pour être l'une des prisons les plus infernales du monde. En 1995, le quotidien britannique The Independent titrait à son sujet : « Hutus held in 'worst prison in world' - 7,000 suspects of Rwanda massacre are kept in jail built for 400 »[6]. Le 6 Juin dernier, la Croix-Rouge internationale a rapporté que « les chambres » de 3.500 prisonniers étaient parties en fumée à Gitarama[7]. Mais le gouvernement rwandais a assuré que les prisonniers n’étaient pas dans leurs cellules au moment de l’incendie. Où étaient-ils ?
Devant la gravité des faits, l’auteure américaine recommande carrément une enquête internationale sur ce qui se passe au Rwanda sur l’exemple de l’enquête menée en 2002-2003 en Irak par l’équipe du diplomate suédois Hans Blix au sujet des armes de destruction massive. Elle reconnaît que les grandes puissances qui parrainent le régime de Kigali ont leurs agendas qui sont souvent en totale contradiction avec les aspirations des populations à la démocratie et au respect des droits de l’homme, mais cela n’est pas une raison de ne pas réclamer une enquête internationale. Cette enquête devrait être menée rapidement.
Elle s’interroge, parallèlement, sur le soutien que les Etats-Unis continuent d’apporter au dictateur rwandais, et rejoint, sur ce point le général Faustin Kayumba. « Je comprends, disait l’officier rwandais le 4 janvier dernier, que certains ressentent une culpabilité pour ne pas avoir agi pour arrêter le génocide. Mais vous ne soutenez pas quelqu'un qui est dans le processus de création d'un autre génocide. Et je pense que les gens (ndlr) devraient faire un examen de conscience, regarder ce qui se passe au Rwanda, et voir exactement ce qui est en train de se mettre en place ».
L’ancien compagnon d’armes de Kagame est loin d’être le seul à s’interroger sur le silence international qui entoure les crimes du régime de Kigali. Il faut bien admettre qu’à l’avenir, il sera difficile de dire, au sujet des innombrables victimes du régime de terreur de Kagame, qu’on n’était pas au courant de ce qui se passait. Nous sommes tous au courant de ce qui se passe au Rwanda et dans la région des Grands Lacs depuis deux décennies. Des rapports et des témoignages tout à fait dignes de foi, y compris émanant d’anciens membres du cercle fermé du régime, sont tout simplement à portée d’un clic. Mais nous avons décidé de regarder ailleurs.
Boniface MUSAVULI [/size]
[1] FIDH, « Rwanda / Burundi : Une enquête indépendante doit être menée sur les cadavres du Lac Rweru », 26 septembre 2014. Cf. http://www.fidh.org/fr/afrique/rwan...
[2] Le général Kayumba Nyamwasa vit en exil en Afrique du Sud depuis février 2010.
[3] HRW, « Rwanda : Spate of Enforced Disappearances », May 16, 2014.
[4] HRW, « Pourquoi le monde reste-t-il silencieux sur le meurtre du militant rwandais Gustave Makonene ? », 19 juillet 2014. Le 25 septembre dernier, la police rwandaise a annoncé avoir arrêté deux suspects, des policiers suspectés du meurtre du militant anticorruption. Cf. « Rwanda : deux policiers suspectés du meurtre de Gustave Makonene », rfi.fr, 26 septembre 2014.
[5] “Rwanda : 30,000 Genocide Convicts Disappeared From Community Work”, all Africa, July 30, 2014.
[6] Des Hutus détenus dans la pire prison du monde – 7.000 suspects des massacres au Rwanda sont détenus dans une prison construite pour 400 prisonniers.
[7] ICRC, “Rwanda : Emergency aid for detainees moved from fire-destroyed prison”, 12 juin 2014.
"Second genocide in Rwanda? Slow, silent, systematic?"
What is happening in Rwanda? And, is the UN turning away?
° http://www.globalresearch.ca/second-genocide-in-rwanda-slow-silent-and-systematic/5398459
° http://sfbayview.com/2014/08/second-genocide-in-rwanda-slow-silent-systematic/
"Cas de disparitions forcées au Rwanda"
° http://www.jambonews.net/actualites/20140830-cas-de-disparitions-forcees-au-rwanda/
"30 AOÛT : JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LES VICTIMES DE DISPARITIONS FORCÉES
La Société civile de la diaspora rwandaise dénonce un nombre de plus en plus
croissant de disparitions et d’arrestations secrètes"
° http://www.jambonews.net/wp-content/uploads/2014/08/Communiqu%C3%A9-de-Presse-FR.pdf
"Rwanda : Vague de disparitions forcées"
° http://www.hrw.org/fr/news/2014/05/16/rwanda-vague-de-disparitions-forcees
"Rwanda : dissensions au sein du régime ou une simple purge ?"
° http://www.jambonews.net/actualites/20140908-rwanda-dissensions-au-sein-du-regime-ou-une-simple-purge/
° http://www.jambonews.net/actualites/20131211-rwanda-ndi-umunyarwanda-un-virage-dangereux-emprunte-par-le-fpr/
Compatriotiquement!
ndonzwau
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