La position du MSR
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KOTA
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Re: La position du MSR
Révision constitutionnelle: le MSR appelle ses militants au calme
http://radiookapi.net/actualite/2014/08/28/revision-constitutionnelle-le-msr-appelle-ses-militants-au-calme/
Le député Norbert Ezadri Eguma, deuxième vice-président national du Mouvement social pour le renouveau (MSR) et rapporteur de l’Assemblée national, a appelé mercredi 27 août les militants de son parti à garder leur calme au sujet du débat actuel sur la révision constitutionnelle. Il a lancé cet appel à Isiro au cours de la convention fédérale de ce parti, deuxième force politique de la Majorité présidentielle (MP).
«Le message-clé que nous lançons aux militants c’est d’être apaisés. Les options fondamentales qui affectent la vie nationale ne peuvent pas être débattues dans la rue. Il y aura un organe compétent qui donnera l’orientation nette et claire pour que nous puissions aller aux élections», a déclaré Norbert Ezadri.
Le deuxième vice-président du MSR a rappelé que le gouvernement a déposé «un certain nombre de projets de loi au niveau de l’Assemblée nationale pour être examinés et adoptés ».
Le gouvernement avait adopté, le 10 juin 2014, quatre projets de loi dont celui relatif à la révision de certains articles de la constitution. Mais l’on ne sait pas encore les articles de la constitution qui sont concernés. Les autres textes portent sur le processus électoral.
«Le processus est déclenché mais il est en cours. Tout ce que je peux dire au peuple c’est de continuer à travailler normalement », a indiqué Norbert Ezadri.
http://radiookapi.net/actualite/2014/08/28/revision-constitutionnelle-le-msr-appelle-ses-militants-au-calme/
Le député Norbert Ezadri Eguma, deuxième vice-président national du Mouvement social pour le renouveau (MSR) et rapporteur de l’Assemblée national, a appelé mercredi 27 août les militants de son parti à garder leur calme au sujet du débat actuel sur la révision constitutionnelle. Il a lancé cet appel à Isiro au cours de la convention fédérale de ce parti, deuxième force politique de la Majorité présidentielle (MP).
«Le message-clé que nous lançons aux militants c’est d’être apaisés. Les options fondamentales qui affectent la vie nationale ne peuvent pas être débattues dans la rue. Il y aura un organe compétent qui donnera l’orientation nette et claire pour que nous puissions aller aux élections», a déclaré Norbert Ezadri.
Le deuxième vice-président du MSR a rappelé que le gouvernement a déposé «un certain nombre de projets de loi au niveau de l’Assemblée nationale pour être examinés et adoptés ».
Le gouvernement avait adopté, le 10 juin 2014, quatre projets de loi dont celui relatif à la révision de certains articles de la constitution. Mais l’on ne sait pas encore les articles de la constitution qui sont concernés. Les autres textes portent sur le processus électoral.
«Le processus est déclenché mais il est en cours. Tout ce que je peux dire au peuple c’est de continuer à travailler normalement », a indiqué Norbert Ezadri.
Jim KK
Re: La position du MSR
AU CALME
Sur RFI, la guerre est declarée poutant....Selon RFI, la "frange" de l´AMP (dont le MSR:?: ) qui s´oppose á la revision de la Constitution...affirme qu´elle va se battre...même en dehors de la "majorité" afin de faire obstacle á cette revsion...qui cache en réalité un "Coup d´Etat" où la RDC va perdre la Constitution "démocatique" et retomber dans une dictature...
RFI annonce aussi que certains opposants vont soutenir ce plan basé sur un "réferendum"...comme Prix, une participation á un gouvernement de "coalition nationale"
Lumbi exit de ses fonctions de Conseiller Special Possible, quand on retrouve sur Radio Okapi des informations qui font état d´un "rapprochement" subite entre Kanambe et ses "parrains" Museveni et Kagame..
WAIT AND SEE
Sur RFI, la guerre est declarée poutant....Selon RFI, la "frange" de l´AMP (dont le MSR:?: ) qui s´oppose á la revision de la Constitution...affirme qu´elle va se battre...même en dehors de la "majorité" afin de faire obstacle á cette revsion...qui cache en réalité un "Coup d´Etat" où la RDC va perdre la Constitution "démocatique" et retomber dans une dictature...
RFI annonce aussi que certains opposants vont soutenir ce plan basé sur un "réferendum"...comme Prix, une participation á un gouvernement de "coalition nationale"
Lumbi exit de ses fonctions de Conseiller Special Possible, quand on retrouve sur Radio Okapi des informations qui font état d´un "rapprochement" subite entre Kanambe et ses "parrains" Museveni et Kagame..
WAIT AND SEE
GHOST
Re: La position du MSR
Troll a écrit: AU CALME
Sur RFI, la guerre est declarée poutant....Selon RFI, la "frange" de l´AMP (dont le MSR:?: ) qui s´oppose á la revision de la Constitution...affirme qu´elle va se battre...même en dehors de la "majorité" afin de faire obstacle á cette revsion...qui cache en réalité un "Coup d´Etat" où la RDC va perdre la Constitution "démocatique" et retomber dans une dictature...
RFI annonce aussi que certains opposants vont soutenir ce plan basé sur un "réferendum"...comme Prix, une participation á un gouvernement de "coalition nationale"
Lumbi exit de ses fonctions de Conseiller Special Possible, quand on retrouve sur Radio Okapi des informations qui font état d´un "rapprochement" subite entre Kanambe et ses "parrains" Museveni et Kagame..
WAIT AND SEE
Je n'ai pas lu cette info qui "ferait état d'un rapprochement subit entre Kanambe et le couplediabolique Kagame/Museveni" mais il y a plus de 3 mois j'avais lancé une analyse ici et ailleurs où j'indiquais que pour moi le bras de fer qu'ouvrait explicitement avec la CI et d'abord avec les Yankees ne pouvait pas ne pas avoir comme conseillers et même comme commanditaires Kagame et Museveni... Kanambe est leur créature et quoi qu'il fasse il reste l'homme qu'ils connaissent le mieux et qui leur a toujours rendu des services précieux, ils le préféreront donc toujours à un autre nouveau qui risquerait de les combattre réellement... Et eux-mêmes notamment Kagame se retrouvent dans le même cas où bientôt prendra fin son dernier mandat constitutionnel (comme Sassou, Nkuruziza, Compaore...) !
Malheureusement je n'ai vu personne parmi les spécialistes ou les amateurs fouineurs se lancer vers cette piste pour débusquer des éléments concrets...
Alors qu'il y ait officiellement ou pas réchauffement de leurs relations, il reste qu'il y a beaucoup d'indices qui vont dans le sens de leur soutien fort derrière lui, je n'en démords; ils en ont même peut-être été les initiateurs plus que ses fans faucons Congolais...
Attendons la suite là-dessus...
"Révision de la Constitution en RDC: la majorité toujours divisée
° http://www.rfi.fr/afrique/20140828-revision-constitution-rdc-majorite-toujours-divisee-0/
La question de la modification de la Constitution avant 2016 divise la majorité ; une modification qui permettrait à Joseph Kabila d'effectuer un nouveau mandat à la tête de l'Etat. Malgré la position officielle en faveur d'une telle révision, donnée lundi au cours d'une réunion des chefs des partis membres, il y a ceux qui ont décidé de faire de la résistance.
Ce sont les durs de la majorité qui ont donc eu gain de cause à Kingakati. La Constitution devrait être modifiée, y compris les clauses verrouillées comme l’article 220 qui limite à deux le nombre des mandats du président de la République.
Le peuple sera sollicité par voie de référendum. Et selon certains analystes, les stratèges de la majorité comptent sur l’appui de l’aile de l’opposition qui a déjà accepté de siéger au sein du gouvernement de cohésion nationale, une équipe attendue d’ici le 15 septembre.
« Sauver la nation »
Reste que plusieurs autres membres de la majorité, qui sont opposés à toute révision constitutionnelle, refusent de baisser le bras : « Nous nous battrons même à l’extérieur de la majorité pour faire échec à cette entreprise », a déclaré l’un d’entre eux. « Il faut sauver la Nation », a ajouté un autre.
La révision constitutionnelle est certes permise par la Constitution elle-même mais y a-t-il opportunité d’y procéder en ce moment, et quelle pourrait en être la conséquence ? Deux questions soulevées par ceux qui craignent pour l’avenir, ceux qui estiment qu’il faut éviter le chaos au pays. Deux questions susceptibles de créer un séisme dans la majorité en commençant par le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)."
"Kinshasa et Kampala s’engagent à combattre ensemble les groupes armés"
° http://radiookapi.net/actualite/2014/08/28/kinshasa-kampala-sengagent-combattre-ensemble-les-groupes-armes/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
JE VOUS AVAIS DIT QUE LA POSITION DU MSR EST CELLE DES KATANGAIS...
Jean-Claude Muyambo contre toute révision de la constitution
[email=?subject=Jean-Claude Muyambo contre toute révision de la constitution&body=http://www.katanganews.net/jean-claude-muyambo-contre-la-revision-de-la-constitution.html][/email][url=http://www.linksalpha.com/social/mobile?link=http%3A%2F%2Fwww.katanganews.net%2Fjean-claude-muyambo-contre-la-revision-de-la-constitution.html&title=Jean-Claude Muyambo contre toute r%C3%A9vision de la constitution&body=Sa position semble %C3%AAtre celle des Katangais. Quand il d%C3%A9cide de rompre le silence%2C c'est pour l%C3%A2cher une bombe qui traduit l'expression d'un grand nombre des Katangais%3A En 2016%2C Joseph Kabila devra quitter le pouvoir. Et par cons%C3%A9quent%2C non %C3%A0 toute modification de la constitution. Voil%C3%A0 des&image=http%3A%2F%2Fwww.katanganews.net%2Fwp-content%2Fuploads%2F2014%2F08%2Fmuyambo1-150x150.jpg] [/url]
[img(299.79999999999995px,223.8px)]http://www.katanganews.net/wp-content/uploads/2014/08/muyambo1-300x224.jpg[/img]
Sa position semble être celle des Katangais.
Quand il décide de rompre le silence, c’est pour lâcher une bombe qui traduit l’expression d’un grand nombre des Katangais: En 2016, Joseph Kabila devra quitter le pouvoir. Et par conséquent, non à toute modification de la constitution.
Voilà des mois qu’il ne s’était plus fait entendre parler de lui. Le bâtonnier le plus célèbre du Katanga vient de rompre le silence en annonçant le samedi 30 aout 2014 que son parti, la SCODE, est contre toute révision constitutionnelle et notamment celle de l’article 220 qui pourrait permettre au président joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
Le point de vue du bâtonnier Muyambo est pourtant celui de la majorité de Katangais, province d’où Joseph Kabila est originaire. De toutes les provinces de la RDC, le Katanga semble n’avoir pas tiré profit de ses ressources naturelles durant le mandat de son rejeton. Chose qui crée beaucoup de frustrations et beaucoup de mécontents. S’ils ne le disent pas à haute voix, bon nombre des frères de province du président joseph Kabila sont d’avis qu’il devra céder le pouvoir à quelqu’un d’autre. Et ce, quelle que soit sa province d’origine. Cela peut se sentir dans les réactions un peu ambiguës de certains politiciens de la majorité Présidentielle qui, en réalité, peinent à transmettre le point de vue de la base au président Joseph Kabila. Les Katangais ne se reconnaissent pas en lui.
La situation socio-économique de la province est catastrophique. Pas de routes de desserte agricole, pas de centres de santé adéquats, pas d’emplois, pas d’eau, pas d’électricité, etc. Bref, la province ressemble à un grand village qui peine à se moderniser. Surtout dans les milieux ruraux. Lors de son dernier séjour à Manono, territoire d’origine du président Joseph Kabila, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a été témoin du ras-le-bol des frères du président de la République. Rien n’y a été fait. Mêmes les promesses électorales de Joseph Kabila n’ont pas été tenues. La déception est totale.
Au sein de la Fondation katangaise, plate-forme qui regroupe toutes les associations socioculturelles de la province, on déplore l’absence de la justice distributive. Il y a des Katangais privilégiés, les Katangais de second rang et les autres. Les oubliés du régime. Et le bâtonnier Muyambo le sait. La province est dirigée par trois communautés au grand dam des toutes les autres. On estime que le président de la république a failli en étant très partielle depuis qu’il est au pouvoir. D’où la question: Pourquoi encore lui?
La position de Muyambo a le mérite de rencontrer la véritable préoccupation des Katangais: Le changement de la constitution pourrait enflammer le pays et provoquer des guerres. Personne ne voudrait revivre cela. Le nord-Katanga a perdu ses braves fils à cause de différentes rebellions. Les gens ont encore ce souvenir frais à l’esprit. Robert Mbuyu commente: « C’est la partie nord de la province qui a le plus souffert des affres de la guerre. Il ne faudrait pas que l’on revive la même situation. Il ne faut pas l’oublier. cette partie n’est pas encore totalement pacifiée. C’est pourquoi on parle du triangle de la mort, des affrontements bantous-pygmées. La prudence et la sagesse doivent être de mise. Le bâtonnier Muyambo a raison, la constitution ne doit pas être changée. Pas même d’une virgule »
Nawej a sa lecture des choses: « Pouvons-nous parler de la révolution de la modernité à Mutshatsha ou à Kasaji? Pouvons-nous soutenir que Sakania est modernisé ou Malemba-Nkulu? Qu’est-ce qui a changé à Kalemie ou à Lubudi? La révolution de la modernité? Peut-être à Kinshasa, au Bandundu ou à Kindu. Faire une telle affirmation au Katanga serait de la simple démagogie. Je me joins au bâtonnier Muyambo en invitant le président Joseph Kabila au respect de la constitution ».
Dans le registre du développement, les Katanga a été la province la plus oubliée par le régime en place. Ses richesses ont servi à construire d’autres provinces faisant du Katangais le Congolais le plus pauvre et pourtant vivant sur une terre extrêmement riche. Alors, ne cesse-t-on de se demander: Pourquoi encore Joseph Kabila et pourquoi faire? Alors, comment les stratèges de la MP et Joseph Kabila vont-ils s’y prendre pour inverser la vapeur? Telle est la grande interrogation.
Jean-Claude Muyambo contre toute révision de la constitution
[email=?subject=Jean-Claude Muyambo contre toute révision de la constitution&body=http://www.katanganews.net/jean-claude-muyambo-contre-la-revision-de-la-constitution.html][/email][url=http://www.linksalpha.com/social/mobile?link=http%3A%2F%2Fwww.katanganews.net%2Fjean-claude-muyambo-contre-la-revision-de-la-constitution.html&title=Jean-Claude Muyambo contre toute r%C3%A9vision de la constitution&body=Sa position semble %C3%AAtre celle des Katangais. Quand il d%C3%A9cide de rompre le silence%2C c'est pour l%C3%A2cher une bombe qui traduit l'expression d'un grand nombre des Katangais%3A En 2016%2C Joseph Kabila devra quitter le pouvoir. Et par cons%C3%A9quent%2C non %C3%A0 toute modification de la constitution. Voil%C3%A0 des&image=http%3A%2F%2Fwww.katanganews.net%2Fwp-content%2Fuploads%2F2014%2F08%2Fmuyambo1-150x150.jpg] [/url]
[img(299.79999999999995px,223.8px)]http://www.katanganews.net/wp-content/uploads/2014/08/muyambo1-300x224.jpg[/img]
Sa position semble être celle des Katangais.
Quand il décide de rompre le silence, c’est pour lâcher une bombe qui traduit l’expression d’un grand nombre des Katangais: En 2016, Joseph Kabila devra quitter le pouvoir. Et par conséquent, non à toute modification de la constitution.
Voilà des mois qu’il ne s’était plus fait entendre parler de lui. Le bâtonnier le plus célèbre du Katanga vient de rompre le silence en annonçant le samedi 30 aout 2014 que son parti, la SCODE, est contre toute révision constitutionnelle et notamment celle de l’article 220 qui pourrait permettre au président joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
Le point de vue du bâtonnier Muyambo est pourtant celui de la majorité de Katangais, province d’où Joseph Kabila est originaire. De toutes les provinces de la RDC, le Katanga semble n’avoir pas tiré profit de ses ressources naturelles durant le mandat de son rejeton. Chose qui crée beaucoup de frustrations et beaucoup de mécontents. S’ils ne le disent pas à haute voix, bon nombre des frères de province du président joseph Kabila sont d’avis qu’il devra céder le pouvoir à quelqu’un d’autre. Et ce, quelle que soit sa province d’origine. Cela peut se sentir dans les réactions un peu ambiguës de certains politiciens de la majorité Présidentielle qui, en réalité, peinent à transmettre le point de vue de la base au président Joseph Kabila. Les Katangais ne se reconnaissent pas en lui.
La situation socio-économique de la province est catastrophique. Pas de routes de desserte agricole, pas de centres de santé adéquats, pas d’emplois, pas d’eau, pas d’électricité, etc. Bref, la province ressemble à un grand village qui peine à se moderniser. Surtout dans les milieux ruraux. Lors de son dernier séjour à Manono, territoire d’origine du président Joseph Kabila, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a été témoin du ras-le-bol des frères du président de la République. Rien n’y a été fait. Mêmes les promesses électorales de Joseph Kabila n’ont pas été tenues. La déception est totale.
Au sein de la Fondation katangaise, plate-forme qui regroupe toutes les associations socioculturelles de la province, on déplore l’absence de la justice distributive. Il y a des Katangais privilégiés, les Katangais de second rang et les autres. Les oubliés du régime. Et le bâtonnier Muyambo le sait. La province est dirigée par trois communautés au grand dam des toutes les autres. On estime que le président de la république a failli en étant très partielle depuis qu’il est au pouvoir. D’où la question: Pourquoi encore lui?
La position de Muyambo a le mérite de rencontrer la véritable préoccupation des Katangais: Le changement de la constitution pourrait enflammer le pays et provoquer des guerres. Personne ne voudrait revivre cela. Le nord-Katanga a perdu ses braves fils à cause de différentes rebellions. Les gens ont encore ce souvenir frais à l’esprit. Robert Mbuyu commente: « C’est la partie nord de la province qui a le plus souffert des affres de la guerre. Il ne faudrait pas que l’on revive la même situation. Il ne faut pas l’oublier. cette partie n’est pas encore totalement pacifiée. C’est pourquoi on parle du triangle de la mort, des affrontements bantous-pygmées. La prudence et la sagesse doivent être de mise. Le bâtonnier Muyambo a raison, la constitution ne doit pas être changée. Pas même d’une virgule »
Nawej a sa lecture des choses: « Pouvons-nous parler de la révolution de la modernité à Mutshatsha ou à Kasaji? Pouvons-nous soutenir que Sakania est modernisé ou Malemba-Nkulu? Qu’est-ce qui a changé à Kalemie ou à Lubudi? La révolution de la modernité? Peut-être à Kinshasa, au Bandundu ou à Kindu. Faire une telle affirmation au Katanga serait de la simple démagogie. Je me joins au bâtonnier Muyambo en invitant le président Joseph Kabila au respect de la constitution ».
Dans le registre du développement, les Katanga a été la province la plus oubliée par le régime en place. Ses richesses ont servi à construire d’autres provinces faisant du Katangais le Congolais le plus pauvre et pourtant vivant sur une terre extrêmement riche. Alors, ne cesse-t-on de se demander: Pourquoi encore Joseph Kabila et pourquoi faire? Alors, comment les stratèges de la MP et Joseph Kabila vont-ils s’y prendre pour inverser la vapeur? Telle est la grande interrogation.
Hypolite Kimbalanga
Lubumbashi, le 31 août 2014
http://www.katanganews.net/jean-claude-muyambo-contre-la-revision-de-la-constitution.html
KOTA
Re: La position du MSR
"L’avenir de Kabila divise… la majorité présidentielle
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/08/31/lavenir-de-kabila-divise-la-majorite-presidentielle/
Voici quelques semaines, inaugurant le complexe agro industriel de Bukanga Lonzo, le président Kabila nous déclarait «le meilleur discours, c’est le silence ». Il illustrait ainsi sa volonté de ne pas dévoiler ses intentions sur le sujet de l’heure : sera-t-il ou non candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2016 ?
Lors d’une réunion des partis membres de la majorité présidentielle, qui s’est tenue voici quelques jours dans la ferme que Kabila possède à Kingakati, proche de Kinshasa, le flou a été dissipé. Selon un compte rendu écrit de la rencontre, dont nous avons pu avoir connaissance, plusieurs points se dégagent : il est acquis qu’un nouveau gouvernement sera présenté lors de la prochaine rentrée parlementaire le 15 septembre prochain mais surtout, il apparaît que le projet du PPRD, le parti majoritaire au Parlement, de modifier la Constitution afin de prolonger ou de renouveler le mandat du président sortant, se heurte à de solides résistances émanant des formations alliées du pouvoir.
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, a été clair dans les « éléments de langage » donnés aux troupes : « la majorité présidentielle dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir », « les dispositions de la constitution actuelle doivent être améliorées et pour tout changement, il faudra s’en référer au « souverain primaire » c’est-à-dire organiser un referendum constitutionnel. »
Soutenant cette ligne, le ministre des Communications Kin Kiey Mulumba, qui fut déjà aux affaires du temps de Mobutu et du RCD Goma, a rappelé, fort de son expérience personnelle qu’ « en politique, rien ne résiste, que tout est politique… »
Quant au président Kabila, haranguant ses troupes, il les a d’abord incitées à engranger des résultats : « on a encore trois ans, il faut travailler jour et nuit, éviter les distractions. Au lieu de parler des kilomètres de routes à construire, on préfère trop souvent faire des discours kilométriques… » Mais le « chef de chantier de la nation » a aussi relevé sa visière : « la question de rester au pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie. On a encore besoin de stabilité dans ce pays. » Autrement dit, l’équipe actuelle et son chef de file comptent bien se donner les moyens de « rempiler » après 2016, en modifiant la Constitution et en appelant au verdict populaire sur ce sujet, ce qui pourrait conduire à une 4e république si la Constitution actuelle, rédigée puis ratifiée après les accords de paix de Sun City était jugée obsolète, enter autres parce que l’article 220 verrouille le mandat présidentiel limité à deux termes.
Cette option est loin de faire l’unanimité : sans surprise, l’opposition s’y oppose et compte organiser des manifestations populaires, mais surtout la majorité présidentielle est elle-même partagée. A Kingakati, de sérieux bémols se sont fait entendre, « seul le peuple peut déverrouiller la Constitution, il faut mener des enquêtes pour jauger l’état de l’opinion » a suggéré M. Bahati Luebo, Ministre du Travail tandis que le Katangais Banza Mukalay, Ministre des Sports mettait en garde : « il faut éviter une politique d’affrontement avec les puissances » faisant ainsi allusion aux déclarations musclées de l’émissaire américain Russ Feingold, qui avait désapprouvé toute modification de la Constitution et que le président Kabila dans son discours avait négligemment qualifié de « fonctionnaire de passage ici »….
Les critiques les plus lourdes sont venues du MSR, le Mouvement social pour le renouveau, un parti longtemps considéré comme plus proche encore de Kabila que le PPRD lui-même : il a été fondé avant les élections de 2006 par feu Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial du président et est aujourd’hui encore dirigé par Pierre Lumbi, qui conseille Kabila en matière de sécurité et fut le principal négociateur des contrats chinois. Mais surtout le MSR puise ses élus et ses cadres dans les forces vives de la nation : les membres de la société civile qui, au début des années 90 animèrent la conférence nationale souveraine, les nombreux militants de l’ombre qui, après la chute de Mobutu, refusèrent l’occupation étrangère et animèrent la résistance des provinces de l’Est. Ces hommes là ont souvent représenté les « bataillons secrets » de Kabila lui-même, en première ligne dans la lutte pour la souveraineté, le développement et la démocratisation du pays.
A Kingakati, ce sont des faits précis que le président du groupe parlementaire du MSR M. Bolengetenge a alignés : « le parti », a-t-il expliqué, « a consulté ses 26 fédérations à travers le pays dont 22 avaient organisé des conventions. Il est apparu que trois des fédérations approuvent l’idée d’un changement de la Constitution, que quatre d’entre elles considèrent que « la situation est difficile et que le pays risque de glisser vers les dispositions intangibles» tandis que 19 fédérations appellent au respect de la loi fondamentale actuelle et soulignent que le 23 octobre 2013 le président lui-même avait promis de rester fidèle à la lettre et à l’esprit de la Constitution. »
En conclusion, le député résume ainsi l’opinion de ses collègues : « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières. » (allusion à une diaspora largement hostile à toute réforme constitutionnelle et pour laquelle Kin Kiey Mulumba veut organiser des charters afin de mieux faire connaître la réalité du pays.)
La majorité présidentielle se trouve ainsi divisée entre deux perceptions différentes de l’opinion congolaise : les uns estiment que le bilan positif déjà engrangé (fin-relative- de la guerre à l’Est, modernisation du pays, développement des grands axes routiers, succès macro économiques etc..) ne peut que susciter la reconnaissance de la population, qui, lors du referendum constitutionnel, devrait soutenir le maintien au pouvoir d’une « équipe qui gagne ».
Les autres par contre mettent en garde contre le caractère explosif et polarisant d’une consultation qui, en définitive, se résumerait à une question essentielle : faut il modifier ou abolir la Constitution actuelle pour préserver le pouvoir d’un seul homme ? Et de rappeler que le texte actuel, certes imparfait et fruit de laborieux compromis, a eu le mérite de mettre fin à la guerre et représente toujours le socle de la paix civile…Le Congo est-il suffisamment solide et pacifié pour se permettre de déjà détruire ou de modifier les fondations actuelles ?
A Kingakati, mais aussi à tous les niveaux de l’opinion, le débat qu’il a lui-même suscité alimente désormais les « discours kilométriques » que dénonce le chef de l’Etat et il paralyse le travail sérieux…"
"RDC : le scénario est prêt pour un nouveau mandat de Joseph Kabila
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-le-scenario-est-pret-pour-un-nouveau-mandat-de-joseph-kabila/
La majorité présidentielle vient d’acter cette semaine une modification de la Constitution par référendum, qui ouvre la voix à un troisième mandat du président congolais.
Après plusieurs mois d’atermoiement et de polémiques sur une possible révision constitutionnelle permettant au président Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat, la stratégie de la majorité présidentielle se précise. La réunion du lundi 25 août dans la ferme présidentielle de Kingakati a mis fin au suspens : la Constitution sera bien modifiée et ce, par référendum. La voie s’éclaircit donc pour un troisième mandat présidentiel de Joseph Kabila, jusqu’ici bridé à deux par l’article 220 de la Constitution. Le scénario discuté à Kingakati pourrait même aller au-delà d’une simple modification d’articles constitutionnels et s’orienter vers l’écriture d’une nouvelle Constitution qui ferait basculer la RDC dans la 4ème République. Un bon moyen de « noyer » la modification de l’article 220 dans une révision plus large du texte. Pour certains observateurs politiques, le basculement dans la 4ème République permettrait également de « remettre les compteurs à zéro« , « d’effacer le tableau« , ce qui autoriserait le président Joseph Kabila à se représenter en 2016. Dans ce scénario, un élargissement de la base politique de la majorité deviendrait alors une nécessité. Joseph Kabila devrait donc nommer rapidement un gouvernement dit « de cohésion nationale » (dans les tuyaux depuis 10 mois) afin de pouvoir s’appuyer sur de nouveaux alliés, venus notamment de l’opposition (le tour de table serait d’ailleurs déjà bouclé).
Référendum crédible ?
La réunion de la majorité présidentielle autour de Joseph Kabila n’a pas manqué de suscité l’ire du reste de l’opposition politique, qui voit ainsi se profiler la réélection programmée du président sortant. Plusieurs dangers guettent l’opposition si un référendum venait à être organisé. Premier risque : le référendum peut-il se déroulé de manière transparente et crédible ? Pour l’opposition, la réponse est non. Les dernières élections de 2011 avaient été qualifiées de « chaotiques » et émaillées de nombreuses fraudes massives. Dernier exemple en date, la Commission électorale (CENI) a révoqué 96 agents soupçonnés d’avoir délivré frauduleusement des cartes d’électeurs.
Une campagne sous pression
Après les risques liés à la crédibilité du référendum, certains s’inquiètent aussi de la manière dont pourrait se dérouler la campagne électorale. Il y a quelques semaines, un meeting de l’opposition, qui s’était déroulé dans le calme, s’est tout de même terminé par l’arrestation de Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC, un des principaux partis d’opposition. L’opposition dénonce régulièrement la répression des autorités congolaises qui s’abat sur ses membres, comme Eugène Diomi Ndongala, où dernièrement un cadre de l’UDPS de Mbuji-Mayi, arrêté au sortir d’un débat politique à la télévision. Dans ces conditions, l’opposition doute fortement de ses capacités à pouvoir mener campagne en toute liberté.
Retour en arrière
L’écriture d’une nouvelle Constitution et l’entrée de la RDC dans une 4ème République signerait l’arrivée de nouvelles règles du jeu. L’opposition craint clairement un retour en arrière démocratique qui replongerait la RDC au temps de la Deuxième République de Mobutu. Un régime caractérisé par « l’enchaînement du nombre illimité des mandats du Chef de l’Etat« , comme l’écrit un journaliste de Kinshasa. Enfin, le scénario du référendum ne signifie pas forcement que l’élection présidentielle se tiendra bien en 2016 comme prévu. En effet, la promulgation d’une nouvelle Constitution pourrait être suivie d’une période de transition qui prolongerait de fait le mandat actuel de Joseph Kabila. Le président de la CENI, l’Abbé Malu-Malu s’est montré « évasif » sur la tenue de la présidentielle en 2016 : « nous sommes activement engagés dans la préparation des élections municipales, urbaines et locales, fixées en 2015… » sans plus de précisions."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
"RDC : Jean-Claude Muyambo, de la Majorité, est opposé à la révision de la constitution
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/01/rdc-jean-claude-muyambo-de-la-majorite-est-oppose-la-revision-de-la-constitution/
Le parti de la majorité Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (Scode) est opposé à la révision de la constitution. Son président, Jean-Claude Muyambo, a déclaré samedi 30 août qu’il s’opposait à une révision de la constitution avant les élections pour préserver « la paix et l’harmonie des institutions ».
Jean-Claude Muyambo affirme que d’autres membres de la majorité présidentielle sont opposés à la révision de la constitution mais manquent de courage pour le dire.
« Nous nous avons eu le courage de le dire. Il y a ceux qui sont dans la majorité, ils n’ont pas le courage de le dire mais ils sont contre. Il y en a qui disent qu’ils sont « pour » à la télé et à la radio mais quand ils rentrent à la maison, ils disent qu’ils sont contre », affirme l’ancien ministre des Affaires humanitaires.
Jean-Claude Muyambo indique que durant ses deux mandats, le chef de l’Etat « a fait des choses magnifiques ». Mais, ajoute-t-il, « en 2016, nous voulons qu’il y ait alternance ».
Le président de Scode s’interroge sur les modifications récurrentes de la constitution avant les élections.
« En 2011, nous avons changé la constitution avant les élections. Qu’on la change en 2016 avant les élections ? Non. Là on ne veut pas la stabilité », souligne-t-il.
« S’il faut changer, propose-t-il, il faut changer après les élections. »
Le débat sur une probable modification de la constitution agite les milieux politiques congolais depuis plusieurs mois. Certains opposants soupçonnent la majorité de vouloir changer la constitution pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir après 2016, année de la fin de son second et dernier mandat.
Le principal parti de la majorité, le PPRD, s’est prononcé en faveur de la révision de la constitution."
° http://radiookapi.net/emissions-2/dialogue-entre-congolais/2014/09/01/le-scode-de-jean-claude-muyambo-contre-la-revision-constitutionnelle/
"La Scode s’oppose au PPRD
° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10293:la-scode-s-oppose-au-pprd&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Révision constitutionnelle
La révision constitutionnelle prônée par la MP, après le coup administré par le PPRD dans la fourmilière, ne cesse de soulever des vagues de protestation. Des partis de l’Opposition de même que ceux de la MP considèrent l’organisation d’un référendum relatif à ce sujet comme un putsch à l’endroit du souverain primaire, lequel n’en aurait cure pour l’instant. C’est le cas de la Scode qui exige l’alternance en 2016.(...)"
ndonzwau
Re: La position du MSR
Le Katanga en rupture : Révision, Muyambo tourne le dos à Kabila, demain Kyungu
2 septembre 2014 09:56Quand le magazine Jeune-Afrique écrivait en 2011 « Kabila : Mobutu light » pour souligner qu’entre les deux présidents il n’y avait pas une différence de nature mais plutôt une différence de degré, eh bien, il ne croyait pas si bien dire !
L’alternance est une pilule qui a du mal à passer chez Joseph Kabila.
Tous les prétextes sont bons pour se maintenir au pouvoir. La cible de Joseph Kabila : c’est la Constitution dont il veut absolument modifier car elle lui fait obstacle pour briguer un troisième mandat. Comme l’ex dictateur Mobutu, Joseph Kabila avec son projet de modification de la Constitution, c’est le fameux « j’y suis et j’y reste ». Rien de nouveau donc sous le soleil africain. Comme l’ex dictateur, il est entouré d’une foule de courtisans qui le caresse dans le sens du poil au détriment des intérêts vitaux de la Nation. Les dernières délibérations de la Majorité présidentielle autour de Kabila, que RD-CONGONEWS a livrées, ont mis a nu les desseins de Joseph Kabila dont l’Etat se résume à sa personne. « L’Etat c’est moi » disait Musolini en Italie. En RD-Congo l’Etat c’est maintenant Kabila. Avec la complicité de ses partenaires politiques dont la lâcheté n’est plus à démontrer, le Raïs s’apprête à instaurer le fascisme. Mais à la Majorité présidentielle, il n’y a pas que des béni-oui-oui.
Le bâtonnier Jean Claude Muyambo est de ceux-là. Président de la Solidarité congolaise pour le développement (SCODE), il vient de prendre solennellement et publiquement ses distances avec le projet de révision constitutionnelle prônée par sa famille politique (MP). L’ancien ministre des affaires sociales l’a fait savoir dans un meeting tenu le 30 août 2014 dans la commune de Katuba à Lubumbashi au Katanga. Des milliers de jeunes présents à ce meeting populaire ont applaudi frénétiquement quand leur leader a fait connaitre sa courageuse position. Il faut dire que le Katanga était la première Province à s’être opposé de manière univoque à la révision de la Constitution, surtout l’article 220 socle du consensus politique après les multiples crises de légitimité qu’a connues la RDC. A l’initiative de la société civile du Katanga, la pétition anti-révision avait recueilli au mois de mars de cette année plus de 120.000 signatures en un temps record. En accord avec les Katangais, sa base naturelle, Jean-Claude Muyambo a suivi la voix de la population qui ne voit aucune opportunité à réviser la Constitution. Cette position tranchée anti-révision d’un autre membre éminent de la MP a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme politique de la RDC.
Ce qui confirme, les informations glanées ça et là par la Rédaction de CONGONEWS depuis de longs mois sur le fait que plusieurs cadres de la famille politique de Joseph Kabila sont opposés à la révision de la loi fondamentale mais que très peu franchiront le Rubicon du désaveu publique comme l’ont fait la SCODE de Muyambo et le MSR de Lumbi. D’ailleurs Kabila s’était à peine contenu contre l’honorable Bolengetenge, président du Groupe Parlementaire, quand celui lui avait redit qu’il fallait conserver le pouvoir mais au prix du respect des engagements souscrits. J. Kabila, un brin agacé, lui avait rappelé que celui qui avait créé le MSR avec feu Samba Kaputo. Quel est le rapport avec l’ordre du jour du Bureau politique de la MP qui devait clarifier sa position sur l’opportunité d’une révision ou changement de la constitution. La Majorité est divisée sur cette question hautement sensible.
Après Muyambo, c’est le président de l’assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu, qui aussi a pris ses distances avec la révision. « Baba » comme l’appelle les Katangais, qui n’a pas sa langue dans sa poche, aurait dit « qu’il ne comprenait pas la démarche de Kinshasa », parlant de la révision constitutionnelle. Pour qui connait Kyungu, il endosse toujours les positions les plus partagées par ses frères. Ce qui l’importe c’est d’être en phase avec les masses. Ce qui explique cette prise de position en privée qu’il va devoir assumer maintenant publiquement. Pour l’instant ça bouge vraiment du côté du Katanga dont l’hostilité contre le projet de révision se démontre au jour le jour. Est-ce que cela sera suffisant pour arrêter J. Kabila ? En tous les cas, il continue à faire la sourde oreille.
L’opposition dans toutes ses sensibilités a exprimé son opposition à la révision. La société civile n’est pas en reste. L’Eglise catholique et les églises de Réveil ont publiquement dit non à la révision. Au Bureau de la MP à Kingakati, les autres membres anti-révision étaient tétanisés. Hostiles à une éventuelle révision, ils l’ont bouclé carrément. Il n’est pas bon au sein de la MP de contrarier « l’autorité morale » qui sait tout qui voit tout et qui peut tout. Aucune différence avec le guide éclairé Mobutu.
Tels des moutons de panurge, les cadres de la MP se contorsionnent pour défendre l’indéfendable. Genre « constitution des belligérants » sans démontrer en quoi cette belligérance empoisonne la Constitution au point de l’empêcher de permettre aux dirigeants actuels de réduire la pauvreté en RDC de moitié en 20 ans comme au Ghana. La vraie et la seule raison de cette révision constitutionnelle c’est le maintien de Joseph Kabila au pouvoir après 2016 alors que la Constitution ne le permet pas. Que la Majorité assume cette position comme Kin-Kiey qui a dit qu’il est impossible de fabriquer un dauphin en une année. Conséquence : modifions la constitution. Le professeur Akele Adau, a dit que respecter la Constitution c’est d’abord l’appliquer fidèlement. Certains cadres de la MP, ayant peur du ridicule gardent le silence.
A défaut de s’opposer à la révision de la constitution mieux vaut la fermer en ces temps où le nouveau gouvernement est annoncé pour au plus tard le 15 septembre. La Majorité présidentielle aura réussi à nous faire passer du temps et des ressources sur une question mesquine qu’on présente comme vitale pour la Nation alors qu’il n’en est rien. L’actuel projet de révision constitutionnelle ne diffère en rien dans sa finalité avec la révision de 2010, qui a fait passer de deux à un tour le nombre du scrutin présidentiel. La finalité : maintien de Joseph Kabila au pouvoir. Jeune Afrique n’avait donc pas tort quand il écrivait Kabila : Mobutu light. Light est maintenant un peu faible. Kabila est un concentré de Mobutu a dit un membre de la société civile inquiet de l’avenir de la RDC.
mozer marone
http://democratiechretienne.org/2014/09/02/le-katanga-en-rupture-revision-muyambo-tourne-le-dos-a-kabila-demain-kyungu/
KOTA
Re: La position du MSR
"Révision de la Constitution :
«Joseph Kabila», l’homme (presque) seul !
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9235
Lors de la réunion tenue le 25 août dernier dans la ferme de Kingakati, «Joseph Kabila» - qui n’a jamais habitué ses «troupes» à la culture du débat - a été surpris par la liberté de ton adoptée par certains «manitous» de la "majorité présidentielle" (MP). Des hommes, à ses yeux, qui lui doivent leur ascension sociale. Le successeur de Mzee a réalisé la «solitude du pouvoir» face à de nombreux membres de la "MP" qui ne se tiennent plus au «garde à vous». La grande majorité de ceux-ci ont compris un peu tard que la population du Congo profond goûte très peu la volonté de l’actuel chef de l’Etat de faire réviser la Constitution rien que pour lui permettre de briguer un troisième mandat. Contre toute attente, le parti «Scode» (Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement) de l’avocat Lushois Jean-Claude Muyambo Kyassa dit «Non !» à la révision de la Constitution. C’est la première voix hétérodoxe venue de la Province du Katanga. Selon des bonnes sources, d’autres personnalités "katangaises" pourraient faire de même. Et pas des moindres. «Ces personnalités se tâtent encore», entend-on dire. Question : «Joseph Kabila», proclamé «Muluba du Katanga à 100%» par le Grand Chef Kasongo Nyembo, en février 2006, serait-il en passe de perdre son «fief» du Katanga après les deux Kivu et le Maniema ? Selon des sources, le « raïs » aurait mis sur pied une sorte de «Légion étrangère» composée uniquement de «Rwandophones». Dirigée par le général Gabriel Amisi Kumba, cette « force spéciale » serait basée entre l’aéroport de Ndjili et la ferme de Kingakati. Un contingent serait déjà présent à Kasapa à Lubumbashi. Demain l’apocalypse ?
« Atuone kitu kwetu »
Une anecdote. Mi-août dernier, le ministre de l’Intérieur, le PPRD Richard Muyej s’est rendu à Manono et Ankoro. Cette dernière localité est le lieu de naissance de feu LD Kabila. Objectif : mettre fin au conflit qui oppose des membres de la communauté pygmée aux bantous. Selon des témoins, Muyej a été hué à plusieurs reprises au cours d’un «rassemblement populaire». D’abord à Ankoro lorsqu’il a transmis aux habitants les «salutations» de «Joseph Kabila»: «Chef anatutuma tumilamukiye» (le chef de l’Etat nous a demandé de vous transmettre ses salutations). Réponse en chœur : «Tunakatala !» (On refuse !). A Manono, Muyej a vécu la même déconvenue : «Batoto ya Manono jambo yenu ! Habari ?» (Les enfants de Manono, je vous salue. Comment allez-vous?) Réponse : «Mubaya» (mal !). La foule d’ajouter bruyamment : «Atuone kitu kwetu ». (Nous n’avons vu aucune réalisation chez nous). Cette histoire apparemment anodine est révélatrice du grand désamour dont souffre «Joseph Kabila» dans son "fief". Lors de sa visite fin novembre 2013 dans les deux Kivu, l’homme a eu à affronter un accueil glacial. A Goma, il avait répondu à ceux qui lui posaient des questions sur les "Cinq chantiers" que tous les projets de reconstruction ont été «suspendus à cause de la guerre».
«Joseph Kabila » l’homme (presque) seul
La symbolique est forte. L’annonce faite samedi 30 août par la Scode - un parti de la majorité - prend le relief d’un coup de tonnerre. Sans recourir à des périphrases, le parti «Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement» de Jean-Claude Muyambo Kyassa a dit son opposition à toute révision de la Constitution «avant les élections». En prenant cette position, Muyambo et ses amis clament leur volonté de "préserver la paix" et le "fonctionnement harmonieux des institutions".
A en croire Muyambo, d’autres personnalités de la «MP» murmureraient tout bas ce qu’il a, lui, dit tout haut. Pour lui, il faut assurer l’alternance démocratique. Dans une déclaration à radio Okapi, le juriste de pester : « En 2011, nous avons changé la Constitution avant les élections. Qu’on la change en 2016 avant les élections ? Non. Là on ne veut pas la stabilité ». Ajoutant : «S’il faut changer, il faut changer après les élections.»
"Silence vrombissant"
Des observateurs s’étonnent du mutisme vrombissant qu’affichent certains «bonzes» du «clan des katangais». On cite pêle-mêle : Moïse Katumbi Chapwe, l’actuel gouverneur du Katanga ; Charles Mwando Nsimba, vice-président de l’Assemblée nationale et…le très fantasque Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’assemblée provinciale de l’ex-Shaba. Même mutisme est perceptible à l’association «Buluba-i-Bukata» qui regroupe les «Balubakats». Loin est donc l’époque où l’ancien président de ce groupement, Nday Ngoy Matembo, comparait «Joseph Kabila» à une «mine d’or» pour le peuple luba du Nord Katanga.
Ouvrons la parenthèse. En 2003, les partisans de Kyungu avaient organisé une «marche de colère» à Lubumbashi aux cris de «Joseph Kabila, Rwandais !». Le problème ? Kyungu n’avait pas obtenu le poste de gouverneur du Katanga. Lors des travaux du dialogue inter-congolais à Sun City, en Afrique du Sud, le poste fut attribué au «Maï Maï» Kisula Ngoy. C’est bien ça le "mal congolais" : la duplicité. A la fin de cette année, le même Kyungu est surpris à Kinshasa en train d’exhiber des pas de danse traditionnelle lors d’une manifestation organisée par l’association culturelle «Buluba-i-Bukata» en l’honneur de…Joseph Kabila. Celui-ci est redevenu «Mtoto wetu» (notre fils). Lors de l’élection présidentielle de 2006, Kyungu tonne : «Kabila ou rien». L’histoire ne dit pas la contrepartie de ce revirement. Fermons la parenthèse.
Débat à Kingakati
Lors de la réunion à huis clos organisée le 25 août à Kingakati sous la présidence de "Joseph Kabila", on a assisté à un pré-affrontement entre ceux que l’on pourrait qualifier de «sages» (Bahati Lukwebo, Bolengetenge du MSR, Baudouin Banza Mukalay) décidés à faire prévaloir une certaine idée de l’intérêt général et les «autres» (Aubin Minaku, Lambert Mende Omalanga, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, Christophe Mboso Nkodia, Adolphe Lumanu Mulenda etc). Des partisans de la "ligne dure". Des "Jusqu’au-boutistes" dont le combat paraît motivé par un certain «situationnisme». Ils défendent les intérêts du «raïs» et les leurs. Un refrain revient sans cesse : "conserver le pouvoir". Pour proposer quel nouveau "rêve"? Les réponses sont évasives.
A Kingakati, Minaku a fredonné son credo selon lequel la majorité présidentielle «dispose du meilleur projet de société et doit conserver le pouvoir.». Il tempère néanmoins son ardeur en ajoutant qu’il faudrait se référer au peuple congolais pour «tout changement fondamental.» Une allusion implicite à l’article 220 de la Constitution qui "verrouille" les grands principes. A savoir notamment : le suffrage universel, le nombre et la durée du mandat présidentiel. On apprend ainsi que les «durs» du régime kabiliste ont convaincu le «raïs» à instaurer non seulement le suffrage universel indirect pour l’élection présidentielle mais aussi à faire modifier l’article 72 de la loi fondamentale en ajoutant une nouvelle condition pour être candidat. Le prétendant à la Présidence devrait également être «Congolais de père et de mère». Une manière pour «Joseph Kabila» d’écarter de la course «tous les sangs mêlés».
Ministre du Travail, Modeste Bahati Lukwebo a fait preuve d’une lucidité plutôt rare dans le petit microcosme kabiliste où il vaut mieux agiter l’encensoir plutôt que la critique. Mettant le doigt où ça fait mal, «Modeste» de relever qu’«une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations». Pour lui, il faut mener une enquête indépendante sur le terrain pour «jauger la population». Une méfiance évidente à l’égard des "services", réputés à caresser le "raïs" dans le sens du poil en lui rapportant des vérités frelatées.
Le député national MSR Bolengetenge - dont la formation politique est à l’origine de cette rencontre – ne s’est pas privé de donner une belle leçon de démocratie censée exister dans les partis. C’est ce qu’il appelle le «leadership collectif». Bref, la culture du débat. C’est suite à un débat interne avec ses 26 fédérations que ce parti «a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII ». Bolengetenge d’ajouter :« Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août (…).» Pour lui, la mouvance kabiliste est en droit de conserver le pouvoir «mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières».
Ancien dignitaire du régime Mobutu, Banza Mukalay Sungu - qui a connu les affres de l’exil - s’est dit favorable à la «conservation démocratique du pouvoir». "Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances, ajoute-t-il. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il ait à manger ».
Les "Jusqu’au-boutistes"
«Joseph Kabila» peut encore compter sur quelques «Jusqu’au-boutistes». Les partisans de la "ligne dure". Des hommes et des femmes décidés à mouiller la chemise ou la blouse afin que le «raïs» demeure calife à la place du calife. La compétition est rude au moment où «Joseph Kabila» cherche des «combattants» pour constituer le fameux gouvernement dit de «cohésion nationale».
Président de l’Interfédérale du PPRD/ Province Orientale, Médard Autsaï Asenga, se trouve en campagne dans son fief. Il veut obtenir l’adhésion de la population de cette région à l’initiative de «Joseph Kabila» de modifier la Constitution. Dimanche 31 août, l’ancien gouverneur Autsaï, a fustigé la Constitution actuelle. Pour lui, «c’est d’abord une mauvaise constitution parce qu’elle a été rédigée par des belligérants. » Un argumentaire un peu sommaire. «Elle doit être révisée», ajoute-t-il. Quid de l’article 220 ? Selon lui, le peuple souverain devrait «le déverrouiller». Question : Est-ce la charte fondamentale du pays qui est «mauvaise» où c’est le leadership qui est incapable de fixer un cap et de montrer le chemin?
Fidèle à l’image qu’il s’est donnée de «dernier des kabilistes», Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias, lance que « la Majorité doit s’assumer ». Celle-ci doit, selon lui, «se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes». Car elle a un meilleur projet et «il n’y en a pas de meilleur (…).» A l’instar de Minaku, « Lambert » reste muet sur les grandes lignes de ce «projet».
Le député national Christophe Mboso Nkodia a été tout sauf original. En bon opportuniste, il s’est contenté de dire ces mots : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». C’est à croire que cet ancien cadre du MPR parti-Etat n’a jamais entendu parler du vocable «alternance».
Le ministre des PTT, Kin-kiey Mulumba, s’est lancé dans des comparaisons hasardeuses en rappelant dans un premier temps le cas du 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, qui a exercé quatre mandats successifs. Kinkiey de marteler : « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». Dans le second temps, il cite le cas de l’Algérien Abdelaziz Bouteflika qui est allé « voter en fauteuil roulant ». Poursuivant sa logique tirée par les cheveux, Kin-Kiey de s’interroger : «Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ?». On se demande bien ce qu’il a voulu démontrer alors que l’article 70 de la Constitution congolaise est univoque : "Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois". Sous d’autres cieux, il n’y aurait pas débat. Roosevelt a été reconduit quatre fois d’abord parce que le nombre de mandat n’était pas encore limité aux Etats-Unis. Ensuite, l’homme avait un excellent bilan. S’agissant de l’Algérie, la situation socio-économique est plutôt bonne et la Constitution n’a pas été modifiée. Plus grave, Kin-Kiey Mulumba s’est réjouit de la situation sécuritaire : «Il y a la paix. La ville n’a jamais été aussi calme». Calme ? De quelle paix parle-t-il? Parle-t-il de la paix des cœurs et des esprits ou de la fausse paix suscitée par la brutalité et l’arbitraire des forces dites de sécurité ?
Le secrétaire permanent du PALU a raté l’occasion de se taire. Selon lui, le parti lumumbiste a été la première formation politique à évoquer la révision de la Constitution. Au motif que le texte a été «inspiré par l’étranger».
Dans sa conclusion, « Joseph Kabila », peu habitué à la confrontation des opinions, a commencé par relever que la conservation du pouvoir est «devenue une question de survie ». Survie de l’individu «Kabila» et de son clan ou de la nation congolaise ? Et d’ajouter :« On a encore besoin de stabilité dans ce pays.» Questions : Peut-on parler de stabilité sans le bien-être? Voudrait-il dire c’est lui ou l’apocalypse?
"La Légion rwandophone"
Au lieu de s’arrêter là, «Joseph» s’est cru en droit de blâmer le MSR passant ainsi à côté de la controverse qui opposent les partisans et les opposants à la révision de la Constitution. « A mes amis du MSR, dira-t-il, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. (…). Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, (...)». Les Anglophones auraient répliqué : «So what ?» Et alors ?
Dans une interview accordée au mensuel bruxellois «Notre Afrik» n°47, daté de septembre 2014, l’ex-MLC Olivier Kamitatu Etsu, redevenu réaliste, tempère l’enthousiasme de Minaku et consort : "(...). Si sur le plan de la sécurité et de la stabilité macro-économique les résultats sont largement positifs, on ne peut pas en dire autant pour ce qui est des actions de développement. Il nous faut faire plus, faire mieux pour convaincre la population congolaise". Un pari fou et impossible. Peut-on réaliser en deux ans ce qu’on n’a pu faire en quatorze ans?
Selon des sources bien informées, "Joseph Kabila" est décidé à "passer en force". Il aurait mis sur pieds une "force spéciale" composée de 7.000 hommes parlant uniquement le kinyarwanda. Cette unité, serait basée entre l’aéroport de Ndjili et la ferme de Kingakati. Elle serait commandée par le général Gabriel Amisi Kumba, alias "Tango four". Info ou intox? L’avenir le dira. En attendant, "Joseph Kabila" est plus que jamais un homme (presque) seul..."
"RDC: la société civile se mobilise contre la modification de la Constitution
° http://www.rfi.fr/afrique/20140903-rdc-societe-civile-mobilise-contre-modification-constitution/
En République démocratique du Congo (RDC), voilà plusieurs semaines que de plus en plus de voix, du côté du parti au pouvoir, s'élèvent pour évoquer la possibilité de modifier le texte de la Constitution, adopté récemment, pour permettre au chef de l'Etat sortant de briguer un troisième mandat. Du côté de la société civile, une trentaine d’Organisations non gouvernementales (ONG) et d’associations se sont réunies, ce mercredi 3 septembre, pour s’opposer d’une seule voix à toute modification de la Constitution quelle qu’elle soit.
A Kinshasa, une trentaine d’associations et d’ONG ont parlé d’une seule voix pour augmenter les chances d’être entendues. Ce mercredi soir, elles se sont mises d’accord sur une série de recommandations qu’elles veulent déposer au Parlement lorsqu’il reprendra les travaux, dans une quinzaine de jours.
Elles demandent que le débat de la révision de la Constitution soit élargi à l’ensemble de la société et qu’il n’y ait pas lieu uniquement au Parlement entre les partis politiques. Ces organisations veulent également mobiliser la population contre toute tentative de révision de la Constitution.
Elles demandent enfin l’appui des partenaires internationaux pour organiser les élections en République démocratique du Congo, en 2016. Ce n’est pas la première fois que la société civile, à Kinshasa, se positionne. En avril, déjà, elle s’était dite opposée à toute modification de la Constitution. Au fur et à mesure, les différentes provinces se mobilisent elles aussi. Au Katanga, dans le sud-est, une réunion similaire s’est déroulée aujourd’hui.
La société civile se mobilise mais pas seulement. L’un des partis de la majorité présidentielle – Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement - a aussi organisé une manifestation contre la réforme de la Constitution, le week-end dernier.
Joint par RFI, Dolly Idefu, directeur exécutif de la Voix des sans voix et coordinateur de la réunion de ce mercredi, explique pourquoi ce texte fondamental, adopté récemment, n’a aucune raison d’être modifié.
« Nous sommes une jeune démocratie. Nous devons pouvoir respecter d’abord les premiers engagements que nous avons pris. Il est important de respecter cela pour éviter qu’à tout moment, la Constitution soit révisée, selon le plaisir ou la figure de telle ou telle personne. Nous avons besoin de ce jeu démocratique, c'est-à-dire l’alternance, non pas pour accéder au pouvoir et s’en servir mais pour permettre, en fait, un changement profond », a déclaré à RFI, Dolly Idefu."
° http://www.rfi.fr/afrique/20140902-rdc-le-debat-une-eventuelle-revision-constitution-continue)
"(...)Le Phare titre « Constitution : la bataille sera longue » et trace le tableau suivant :
« La coïncidence est presque troublante. Au moment où Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias soulignait hier matin à l’intention de la presse et de l’opinion la détermination de la Majorité au pouvoir d’aller jusqu’au bout de sa logique en ce qui concerne la loi fondamentale du pays, les acteurs de la Société civile se réunissaient au CEPAS pour débattre de la même matière et réaffirmer leur opposition farouche à la révision ou au changement de Constitution.
Pendant de nombreuses heures, la question a été analysée sous toutes les coutures et il est apparu aux yeux des acteurs de la Société civile que ce serait trahir tous ceux qui sont morts pour l’avènement d’un système démocratique dans notre pays que de laisser passer des actes dont la finalité est de ressusciter la dictature en RDC au moment où, partout à travers la planète, tous les peuples aspirent à des systèmes de liberté pour accéder à un véritable développement.
Disant non à la privatisation de la République, ils ont rappelé qu’il n’y a pas de pays sans peuple et que nul n’a donc le droit de traiter d’une question aussi cruciale en ignorant complètement la population vers qui on s’était dirigé pour adopter le texte que l’on conteste aujourd’hui. Ne pas ignorer la population, c’est d’abord et avant tout s’assurer que les imperfections que l’on prétend déceler dans la loi fondamentale en vigueur sont aussi considérées comme telles par le peuple. Et si tel n’est pas le cas, cela signifie simplement qu’on a aucun respect pour le peuple et que tout ce qui est entrepris l’est uniquement pour assurer le confort de ceux qui dirigent.
Pour mieux comprendre la démarche des partisans des tripatouillages de la Constitution, les organisations de la Société civile ont analysé les raisons qui fondent la démarche des révisionnistes de la M.P. Ils ont également analysé la loi portant propositions des garanties pour les anciens chefs de l’Etat, et l’opportunité d’un referendum populaire. Après débats et délibérations, les participants ont émis une série de recommandations qui seront portées à la connaissance de toutes les parties y compris les deux Chambres du Parlement. Ils se sont également engagés à sensibiliser la population sur le risque réel du retour au régime de la pensée unique caractérisé par des dérives autoritaires et des atteintes aux droits fondamentaux de l’homme. C’est pour toutes ces raisons qu’ils vont s’employer à mobiliser la population contre toute tentative de révision de la Constitution.
Quant à l’opportunité d’un referendum populaire, elles se sont juste appropriées d’un extrait tiré du livre d’Evariste Boshab intitulé «Entre la révision de la constitution et l’inanition de la nation », publié à Bruxelles en 2013, aux pages 320-321. Dans cet extrait, l’auteur révèle que le referendum pose des difficultés quand à la capacité du peuple à se prononcer en connaissance de cause… Celui-ci ne permet pas à ceux appelés à se prononcer de saisir les vrais enjeux puisque la matière dont la question du referendum est élaborée, semble être entourée d’une certaine ambigüité. «Tout se réduit, en définitive, à une sorte de plébiscite » : on s’accorde plus sur la personnalité qui pose la question que sur la question elle-même…», affirme l’auteur.
En ce qui concerne la proposition des lois portant garanties pour les anciens chefs de l’Etat, les acteurs de la société civile estiment que ladite loi devrait revêtir un caractère impersonnel et être complémentaire à l’article 104 de la constitution qui stipule que les anciens présidents élus sont de droit, sénateurs à vie. Cette loi devrait aussi renforcer les garanties judiciaires, sécuritaires, matérielles, protocolaires des anciens chefs de l’état tout en conciliant les impératifs de la lutte contre l’impunité avec le respect des droits de l’homme.
Mise à jour des résolutions du sommet USA-Afrique
Le sécrétaire exécutif de l’A.E.T.A, Gérard Bisambu, l’un des représentants de la société civile à ce sommet, a fait la restitution des travaux et les différentes recommandations émises à cette occasion par la société civile congolaise. Notamment s’abstenir de changer la constitution en période préélectorale, organiser des élections de manière démocratique, soutenir la lutte contre l’impunité, etc. Il a aussi fait savoir les raisons avancées par la M.P sur la révision de la constitution, les points de vue de l’opposition et celles de la société civile.
Pour l’opposition par exemple, la majorité tente de changer la constitution pour se maintenir au pouvoir. Chose qui fera en sorte que l’opposition ne soit jamais à la tête du pays. Pour s’y faire, a-t-il rapporté, l’opposition a fait savoir qu’elle serait contrainte de mettre en action l’art 64 de la constitution, qui recommande aux congolais de faire échec à tout individu qui prend le pouvoir par la force.
Quant à la majorité, la constitution souffrirait d’un déficit de légitimité puisque le peuple n’aurait pas été bien consulté, elle serait souillée par la marque des belligérants, celle-ci aurait été imposée par la communauté internationale, etc.
Conclusion de l’Abbé José Pundu
L’important est de s’engager dans une autre manière de faire les choses. C’est-à-dire veiller sur trois choses : la vision que la Société civile a du Congo, les personnes susceptibles de porter cette vision et réfléchir sur les ressources matérielles et financières dont doit disposer la RDC pour promouvoir son indépendance ».
Le Potentiel fait remarquer qu’au regard de réactions qui fusent de partout, il y a lieu de déduire que « le projet relatif à la révision constitutionnelle passe pour un pétard mouillé ». ("Révision constitutionnelle le non de la société civile" ° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10351:revision-constitutionnelle-le-non-de-la-societe-civile&catid=85:a-la-une&Itemid=472) Si la démocratie rime avec la majorité, les révisionnistes devraient faire profil bas et se plier à la voix du souverain primaire qui, à travers les structures qui le représentent, s’est déjà opposé à ce projet.
Après les parties politiques de l’Opposition et ceux de la majorité au pouvoir (MP), souligne Le Potentiel, c’est au tour de la société civile de la RDC de se prononcer sur cette question. Cela à l’occasion de l’atelier qu’elle a organisé le 3 septembre 2014 en rapport avec la campagne pour la démocratie en RDC. Les conclusions de cette rencontre ont été coulées sous forme de recommandations à la session parlementaire de septembre 2014.(...)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199446&Actualiteit=selected
"Jean-Claude Muyambo : "Pourquoi nous disons non à la révision constitutionnelle" en RDC"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140902171906/jean-claude-muyambo-scode-vie-des-partis-constitution-rdc-rdc-jean-claude-muyambo-pourquoi-nous-disons-non-a-la-revision-constitutionnelle-en-rdc.html
"RÉVISION CONSTITUTIONNELLE : LA SOCIÉTÉ CIVILE DIT NON"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article1930
"La Constitution sur le grill : Société civile, Gros dos contre le schéma révisionniste !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3862&rubrique=POLITIQUE
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3867
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article1927
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
"(...)Révision constitutionnelle
Sur des sujets comme la révision constitutionnelle, le « nouveau » gouvernement ou encore la dernière fournée d’amnisties, la presse publie abondamment, in extenso ou sous forme de résumées parfois assortis de commentaires, les avis, déclarations et communiqués d’organisations politiques ou civiles.
On trouve ainsi dans Le Phare, sous le titre « Nouveau gouvernement : l’opposition décline ! » une sorte de « panier garni » des positions des Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Action sur les principales questions de l’heure.
« Les acteurs de l’opposition politique regroupés au sein des Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Action ont décidé hier jeudi 4 septembre à l’issue d’une rencontre à Notre Dame de Fatima à Gombe, de tourner le dos au gouvernement de cohésion nationale dont la mise en place a été annoncée avant la rentrée parlementaire du 15 septembre 2014.
Les membres de ce regroupement politique comprenant des partis politiques dont l’UDPS, l’UNC, l’ECIDE, etc. s’en tiennent à la tenue d’un vrai dialogue national politique conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi qu’à la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour décanter la crise de légitimité issue, selon eux, des élections chaotiques du 28 novembre 2011.
Le secrétaire Général de l’UDPS, Me Bruno Mavungu a souligné dans une déclaration lue au nom de ses pairs, que ce dialogue aura pour but de neutraliser les velléités dictatoriales du pouvoir en place et d’aborder en outre les objectifs prévus par l’accord-cadre d’Addis–Abeba avec tous les problèmes liés au processus électoral en RDC. Dont entre autres la restructuration de la CENi et la mise en place d’un calendrier électoral consensuel.
A cet effet, les Forces politiques et sociales ont réitéré leur confiance à la communauté internationale dans sa démarche d’accompagner la RDC dans la recherche des solutions appropriées aux causes profondes de la crise politique actuelle. Elles ont réaffirmé également leur engagement solennel à combattre toute initiative d’élaboration d’une nouvelle constitution qui constitue, à leurs yeux, un coup d’Etat. Tout en rappelant leur déclaration du 25 juin 2014 rejetant catégoriquement la monarchisation présidentielle, les acteurs de l’opposition ont, par la bouche de Bruno Mavungu, fait l’éloge du sommet USA-Afrique dont l’esprit rejoint leurs positions maintes fois exprimées, à savoir celle d’empêcher les chefs d’Etats africains fin mandat de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Libérer les prisonniers politiques
Concernant les prisonniers politiques, ces acteurs politiques de l’opposition ont réitéré leur exigence permanente de libérer sans conditions tous les détenus d’opinion tels que le pasteur kutino, l’honorable Diomi et le président fédéral de l’UDPS Mbuji-Mayi Bruno Kabatshi.
S’agissant du cas de l’honorable, Jean Bertrand Ewanga, ses compagnons de lutte ont dénoncé vigoureusement l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir et considèrent Jean Bertrand Ewanga comme un détenu politique tout en exigeant sa libération immédiate et sans conditions. Pour les précités, le secrétaire General de l’UNC n’a jamais commis les infractions d’offense au chef de d’Etat ni de discrimination raciale lui imputées par le Parquet General de la République.
Enquête indépendante sur la mort de Bahuma
Dans un autre registre, les acteurs de l’opposition se sont dit profondément consternés par la mort du General Bahuma et exigent une enquête indépendante pour déterminer les causes réelles du décès de ce digne officier supérieur des FARDC. Avant de révéler que trois officiers supérieurs des FARDC, notamment le Général Mbuja Mabe, le général Mamadou et le Général Jean-Lucien Bahuma, tous ayant servi à l’Est pour combattre les ennemis de la RDC et défendre l’intégrité territoriale, ont trouvé la mort dans des circonstances suspectes.
Abordant la question relative aux tracés des frontières entre les RDC et le Rwanda, les Forces Politiques et Sociales ont mis en garde quiconque, en ce, compris le pouvoir en places, qui par toutes manoeuvres d’aliénation ou balkanisation tenterait de toucher une partie du territoire de la RDC minime soit -elle en violation des tracés frontalières telles que fixées par la conférence internationale de Berlin de 1885. Le clou de cette déclaration a été sans nul doute l’organisation d’une marche de protestation par l’opposition le 13 septembre 2014 avec pour objectif de demander à la Monusco de convoquer le dialogue prévu dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du conseil de sécurité de Nations Unies. Ensuite d’exiger la libération des détenus politiques et d’opinion et enfin de dénoncer toutes les tentatives de réviser la constitution en vigueur ou d’en élaborer une nouvelle ».
La Prospérité relaye la lettre du Front populaire, en titrant à la Une : « Lisanga écrit à Kabila ! » (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3875 )
Dans cette lettre, le Front Populaire contre la révision constitutionnelle conditionne sa participation au gouvernement par l’organisation au préalable d’un dialogue franc et inclusif ce, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« A l’instar de l’ensemble de l’opinion, le Front Populaire a appris que vous avez annoncé, devant les ténors de votre famille réunis à Kingakati, la mise en place d’un gouvernement d’ici le 15 septembre 2014. Le Front Populaire tient à vous affirmer qu’il ne se sent pas concerné par un gouvernement qui ne sera pas issu d’un dialogue franc et inclusif, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et à la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et consacrant la signature d’un protocole d’accord qui doit comprendre un programme minimum de gouvernement », a déclaré Jean-Pierre Lisanga Bonganga cité par La Prospérité.
Le Potentiel, sous le titre « Révision constitutionnelle : le non de la Société civile », (° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10351:revision-constitutionnelle-le-non-de-la-societe-civile&catid=85:a-la-une&Itemid=472 ) publie les recommandations de l’atelier qu’elle a organisé le 3 septembre 2014 en rapport avec la campagne pour la démocratie en RDC.
Mais ce même journal publie aussi la position du gouvernement, sous le titre « C’est la révision constitutionnelle qui est à l’ordre du jour au gouvernement et non la Constitution d’une 4ème République, tranche Lambert Mende »
(En fait, c’est la presse, et notamment Le Potentiel, qui s’est mis, il y a peu, à utiliser l’expression « 4° République », inusitée dans les milieux politiques, tant de la Majorité que d’ l’Opposition. NdlR)
« Le gouvernement ne veut plus tourner autour du pot sur la révision constitutionnelle ; le ministre Lambert Mende indique à ce propos que l’exécutif national prépare d’ores et déjà le projet à soumettre au Parlement de ce processus de métamorphose de la Loi fondamentale à ne pas confondre avec une nouvelle Loi fondamentale d’une potentielle quatrième République
Alors que le projet d’une nouvelle Constitution, prélude à la 4ème République, fait rage dans l’opinion congolaise, Lambert Mende a exclu mercredi tout malentendu, estimant que : « pour le gouvernement, c’est la révision constitutionnelle qui est à l’ordre du jour » et pas le contraire.
Le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a tenté, le mercredi 03 septembre 2014 à Kinshasa, de mettre un terme à la polémique autour de la « révision ou pas » de la Constitution en affirmant que, « pour le gouvernement, c’est la révision constitutionnelle qui est à l’ordre du jour ».
« Il y aura une révision constitutionnelle en RDC, peu importe que le président de la République soit parmi ceux qui veulent ou ne veulent pas de la révision constitutionnelle. Le gouvernement n’a jamais présenté au parlement un projet d’une nouvelle Constitution », a déclaré Lambert Mende Omalanga au cours d’un point de presse.
Se fondant sur une disposition constitutionnelle autorisant la révision de certains articles de la Constitution, il a précisé que « la révision est la règle, l’article 220 est l’exception ».
« La forme républicaine de l'Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l'indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées », stipule l’article 220.
Quant à la révision constitutionnelle, l’article 218 dispose que « l'initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment : 1. au Président de la République; 2. Au gouvernement après délibération en Conseil des ministres; 3. A chacune des Chambres du Parlement à l'initiative de la moitié de ses membres; 4.à une fraction du peuple congolais, en l'occurrence 100.000 personnes, s'exprimant par une pétition adressée à l'une des deux Chambres ».
La Constitution précise par ailleurs que :
« Chacune de ces initiatives est soumise à l'Assemblée nationale et au Sénat qui décident, à la majorité absolue de chaque Chambre, du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision. La révision n'est définitive que si le projet, la proposition ou la pétition est approuvée par référendum. Toutefois, le projet, la proposition ou la pétition n'est pas soumis au référendum lorsque l'Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès l'approuvent à la majorité des trois cinquième des membres les composant ».
Selon l’article 219, « aucune révision ne peut intervenir pendant l'état de guerre, l'état d'urgence ou l'état de siège ni pendant l'intérim à la Présidence de la République ni lorsque l'Assemblée nationale et le Sénat se trouvent empêchés de se réunir librement ».
La révision constitutionnelle « n’a pas été annoncée à Kingakati »
Le ministre des Médias a insisté sur le fait que « la révision constitutionnelle n’a pas été annoncée à Kingakati » où se sont réunis le 25 août 2014 les membres du Bureau politique et des personnalités de la Majorité présidentielle, sous la direction du président Joseph Kabila. Selon lui, « elle a été décidée en Conseil des ministres ».
« Ce qui a été dit à Kingakati n’est que la suite de ce qu’a décidé au mois de juin le Conseil des ministres qui a approuvé les projets de loi à déposer au parlement », a explicité Mende.
En effet, sous la présidence du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, la 23ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres du lundi 9 juin 2014, tenue à la Cité de l’Union africaine a examiné et adopté quatre projets de loi présentés par le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej : le projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales ; le projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs, le projet de loi portant organisation des élections présidentielle et législatives, le projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC.
« Ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays. Il s’agit pour le gouvernement, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des disfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la Constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local », s’est justifié le Conseil des ministres.
Il a spécifié que la « seule loi adoptée et promulguée en 2006, qui fixe à ce jour les conditions d’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, a révélé dans son application des difficultés d’ordre divers, liées notamment à la spécificité de chaque type d’élection, de sorte que la RDC n’a pu organiser, à ce jour, aucune élection urbaine, municipale et locale ».
En rapport aux « élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs qui n’ont été organisées qu’une seule fois au cours des huit dernières années », le gouvernement a considéré « pareille asymétrie est porteuse de graves disfonctionnements ».
C’est la raison pour laquelle il a « pris l’initiative de dissocier les différents scrutins en dotant chacun d’eux des règles spécifiques et adaptées afin de rendre plus aisées leur organisation et consolider ainsi le processus démocratique ».
(La multiplicité des déclarations, lettres ouvertes et communiqués peut donner l’impression que la révision se heurte à un fort barrage de l’opinion. C’est en partie exact, même si c’est excessif. Mais il ne faut pas se dissimuler que, dans les institutions existantes, dont les titulaires ont été mis en place par les élections de novembre-décembre 2011, le pouvoir n’aura aucune peine à faire voter toute formule visant au mointien de JKK, garant de l’entrecôte des Honorables. Quant au référendum, certainement plus risqué car il tournera au plébiscite pour ou contre JKK, il peut lui être favorable par la combinaison du « vote de précaution » et de la fraude, ) laquelle la porte reste grande ouverte puisque le recensement de la population n’a toujours pas eu lieu.
Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, (...)! NdlR)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199456&Actualiteit=selected
"AU KATANGA, UN COLLECTIF DES JEUNES DIT NON"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article1940
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3870
Compatriotiquement!
PS
"RDC: déclaration de l’opposition contre la modification de la Constitution
° http://www.rfi.fr/afrique/20140905-rdc-declaration-opposition-contre-modification-constitution/
En RDC, après la société civile, c'est l'opposition qui monte au créneau contre une modification de la Constitution. Suite à une réunion de la majorité présidentielle, il y a 10 jours, qui n’a pas caché ses intentions de permettre au président Kabila de se représenter pour un troisième mandat, une soixantaine de partis d'opposition, réunis sous la bannière « Les forces politiques et sociales », ont signé une déclaration commune.
Les « forces politiques et sociales », dont font partie l'UDPS d’Etienne Tshisekedi et l'UNC de Vital Kamerhe, mettent en garde le pouvoir en place : toute modification de la Constitution ne sera pas tolérée. L’opposition n’a plus aucun doute sur les intentions du clan Kabila comme l’explique Kudura Kasongo, ex-porte-parole de Joseph Kabila et chef du Front pour l'intégration sociale : « La dernière réunion de Kingakati nous a apporté les indications que la volonté de changer la Constitution est réelle. Mieux que ça, la volonté du président Kabila de briguer un troisième mandat est réelle, ce à quoi nous nous opposons. »
Manifestations dans tout le pays
Une mobilisation qui doit passer par la rue pour les membres de l’opposition : « Nous allons nous comporter comme un seul homme pour dire non à cette révision. Non seulement nous disons non à cette révision, c'est-à-dire non à un troisième mandat du président Joseph Kabila. Et nous allons organiser, dans les jours qui viennent, les manifestations non seulement à Kinshasa, mais également en province et ceci conformément à l’article 64 de la Constitution qui dit que nous avons l’obligation de nous opposer à tout individu ou un groupe d’individus qui veut garder le pouvoir, en tout cas y accéder par force », ajoute Kudura Kasongo."
"RDC : manifestation contre la révision de la Constitution le 13 septembre
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-manifestation-contre-la-revision-de-la-constitution-le-13-septembre/
Les principaux partis d’opposition appelle les Congolais à s’opposer au projet de révision constitutionnelle à l’occasion d’une marche de protestation à Kinshasa.
L’opposition congolaise tente de maintenir la pression sur le régime du président de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila. Une trentaine de personnalités de l’opposition a lancé jeudi 4 septembre un nouvel appel à manifester contre la possible révision de la Constitution qui permettrait au président congolais de se maintenir au pouvoir. Réunis dans la paroisse Notre Dame de Fatima de Kinshasa, des représentants de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, de l’UNC de Vital Kamerhe, de l’Ecidé de Martin Fayulu, mais aussi du MPCR et de l’UDEMO, ont appelé à une marche de protestation le 13 septembre 2014 à Kinshasa.
Contre « une présidence à vie »
Selon cette plateforme de l’opposition, toute modification de la Constitution constituerait « un coup d’Etat » ouvrant la voie à « une présidence à vie » de Joseph Kabila. Ces opposants dénoncent également « les arrestations arbitraires des opposants et des journalistes », ainsi que « la fermeture des journaux et le musèlement de la presse ». Le 4 août dernier, l’opposition avait déjà appelé les Congolais à descendre dans la rue. La manifestation s’était déroulée dans le calme, mais le lendemain, le secrétaire général de l’UNC, troisième force politique congolaise, était arrêté pour ses propos tenus lors du rassemblement à l’encontre de Joseph Kabila. Dans son discours, Jean-Bernard Ewanga avait notamment demandé le départ du président congolais.
Nouvelle Constitution ?
Avec ce nouvel appel à manifester, l’opposition entend faire entendre sa voix sur la possibilité d’une modification constitutionnelle. Les derniers scénarios en date, font état de la volonté de la majorité présidentielle de réécrire une nouvelle Constitution, qui changerait les règles du jeu avant l’élection présidentielle de 2016. Cela permettrait ainsi à Joseph Kabila de « remettre les compteurs à zéro » et de pouvoir briguer un troisième mandat, ce que lui interdit l’actuelle Constitution (voir notre article). La majorité présidentielle préparerait un référendum pour faire valider le nouveau texte et un nouveau gouvernement dit de « cohésion nationale » serait prochainement annoncé (à la mi-septembre) avec des membres de l’opposition, pour élargir la base électorale du président. Pour l’opposition congolaise, il semble donc urgent de se mobiliser."
ndonzwau
Re: La position du MSR
"08/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199465&Actualiteit=selected
Processus électoral, réorganisation de la Majorité présidentielle, rentrée des classes, épidémie de fièvre hémorragique, Fonds de promotion industrielle… ce sont-là les sujets abordés par la presse congolaise en ce début de semaine.
Processus électoral
Les élections futures seront-elles meilleures ou pires que celles du passé ? Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant.(...)
Le Potentiel y consacre sa manchette. « CIME : une initiative lumineuse de Malumalu », (° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10423:cime-une-initiative-lumineuse-de-malumalu&catid=85:a-la-une&Itemid=472 ) titre à la Une le confrère. Tous ont réclamé plus de garantie pour un processus électoral apaisé. Désormais, la CENI peut compter sur les confessions religieuses, lesquelles se sont engagées la semaine dernière à accompagner la CENI dans sa mission d’amener le peuple congolais à choisir librement ses dirigeants. Pour concrétiser leur adhésion, les délégués des confessions religieuses ont approuvé par écrit un cadre de concertation dénommée Commission d’intégrité et de médiation électorale (CIME). Cette idée lumineuse de M. l’abbé Malumalu servira d’œil et d’oreille du peuple dans le processus électoral en cours.
L’Avenir souligne qu’à travers la signature du protocole d’accord instituant la Commission d’intégrité et Médiation Electorales (CIME), « huit confessions religieuses du pays s’engagent à prévenir les conflits électoraux à travers la médiation et la gestion pacifique des conflits ». Elles s’engagent aussi à gérer les divergences politiques de manière constructive en sorte qu’elles ne dégénèrent pas en violences destructives, à canaliser les conflits électoraux dans le débat et la persuasion, etc. A cette occasion, l’abbé Malumalu a placé la responsabilité de cette Commission au sommet de la sagesse humaine, exhortant ses animateurs à demeurer attachés aux valeurs définies par les chefs des confessions religieuses. Désormais, il appartient à la CENI d’organiser des élections régulières, de manière rigoureuse et avec professionnalisme, mais aussi à tout faire pour prévenir et gérer les conflits.
Sous le titre « Pour des élections libres, transparentes, apaisées : CIME voit le jour », Le Phare écrit :
« Le samedi 6 septembre 2014 au Centre interdiocésain dans la commune de la Gombe, les chefs des confessions religieuses de la Républiques Démocratique du Congo, toutes tendances confondues, ont procède à la signature solennelle du Protocole d’accord instituant la Commission d’Intégrité et Médiation électorale (CIME).
Dans son allocution, le président de la CIME a affirmé que la rencontre de ce jour marque une étape importante dans les relations des chefs des confessions religieuses au sujet de la question du processus électoral. Il a fait remarquer que ces rapports qui remontent à 2004 ont revêtu une importance particulière lors des élections de 2006 et de 2011.
Il a souligné que cette nouvelle structure se fixe pour objectif général de contribuer à la culture démocratique qui privilégie les élections libres, régulières et transparentes comme la seule voie pour la conquête du pouvoir et vecteur de sa légitimité en République démocratique du Congo
Le révérend Elebe a fait savoir que la CIME dans le dit protocole d’accord a l’obligation morale de prévenir les conflits électoraux à travers la médiation, de gérer les divergences politiques de manière constructive pour qu’elle ne dégénère pas en violences destructives mais qu’il permette aux congolais à aller aux élections dans la liberté de conscience et l’esprit de responsabilité.
Nous nous réjouissons de la création de cette structure qui rappelle l’urgence de conjuguer les efforts en vue des élections apaisées et des cœurs en paix a-t-il affirmé avant de rappeler que la plate-forme des confessions religieuses avait maintenu les concertations, le dialogue entre les différentes confessions sur des questions d’intérêt commun qui préoccupent la patrie.
Cette collaboration, a-t-il poursuivi, déjà affirmée depuis une décennie par la participation en tant que corps des Confessions Religieuses à Sun City, a été récemment réaffirmé par les voyages effectués dans certains pays en vue d’un plaidoyer en faveur de la cessation des conflits armés et de la guerre d’agression en République Démocratique du Congo.
Ce chef religieux a précisé que la création de cette commission s’inscrit dans la dynamique d’engagement des confessions religieuses interpellées par diverses évaluations et recommandations relatives au processus électoral , qui en appellent à tout congolais en vue de contribuer à la tenue d’élections libres , démocratiques, crédibles, apaisées et de promouvoir l’émergence de la culture démocratique chez toutes les parties prenantes au processus électoral .
Pour sa part, le président de la CENI, Apollinaire Malumalu, présent à cette cérémonie, a déclaré que la légitimité de l’élection dépend de l’implication des acteurs. Tout en demandant à tous acteurs d’emboiter le pas à la CIME, le président de la CENI a confirmé la tenue des élections en 2015 et 2016. Ce Protocole d’accord est censé prévenir les conflits électoraux intervient dans un contexte de crise de confiance entre le président de la CENI, et les acteurs des forces politiques sociales de l’opposition. Ces acteurs de l’opposition dite radicale ont, en plus d’une Pétition lancée contre le président de la CENI, déposé une plainte à sa charge au Parquet General de la République.
MP et Révision constitutionnelle
Sous le titre « Révision constitutionnelle : débat hypocrite au sein de la MP », La Prospérité (° http://laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3884 )se penche sur le débat actuel au sein de la Majorité présidentielle au sujet de la révision de la constitution. Ceux qui croyaient en un certain ancrage de la démocratie au sein de la Majorité présidentielle devraient réserver leur opinion, écrit ce journal.
Ces dernières semaines, certains membres de la majorité ont estimé qu’il ne fallait pas réviser la constitution. D’autres ont soutenu cependant qu’il fallait un débat préalable dans la majorité avant de décider d’une éventuelle révision de la constitution. Mais pour la Prospérité, les discordances des voix qui ont émané ces derniers temps autour du débat sur la révision constitutionnelle n’étaient, en réalité, qu’une démarche de flagorneurs de la part de ceux qui soutiennent la thèse de l’opposition.
La Prospérité soutient que les membres de la majorité qui s’opposent à la révision de la constitution ne sont en fait que des « hypocrites » qui chercheraient à se positionner en vue d’un changement de pouvoir. Après analyse, poursuit le quotidien, l’on se rend compte qu’en réalité, ceux de la majorité, généralement des scientifiques, qui s’en tiennent à des modèle éloignés des réalités de leur propre pays ne roulent que pour leurs propres intérêts et, dans un positionnement subtile, cherchent à s’aménager la possibilité de rebondir avec la force politique qui prendrait la relève après le départ de celui qu’ils appellent pourtant leur « Autorité Morale ».
Pour soutenir leur thèse, ces membres de la majorité font croire qu’une révision de la constitution plongerait le pays dans une crise meurtrière si une frange de l’opinion usait de l’article 64 de la constitution pour se livrer à des manifestations susceptibles de dégénérer.
La Prospérité indique que les « non-révisionnistes » de la Majorité usent d’une autre stratégie : la flatterie en faisant défiler aux yeux de Kabila ses œuvres dans le but de le convaincre que le temps est venu, pour lui, de prendre un repos mérité. Le problème dans cette démarche, note le quotidien, est que l’on ne perçoit aucun sens d’alternance. Tout donne l’impression que l’on veut faire de la gestion du pouvoir une sorte de rotation qui voudrait que chacun ait l’opportunité de goûter à ses délices, sans dire aux Congolais ce qu’il leur apporterait que le régime en place ne leur apporte pas et comment.
Forum des As s’intéresse aussi aux opposants à la révision de la constitution, mais il s’agit cette fois de ceux qui sont dans l’opposition. Parmi eux, le ” Front populaire contre la révision constitutionnelle “. (° http://forumdesas.org/spip.php?article1957 )
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, cette plateforme conditionne sa participation au Gouvernement par l’organisation au préalable d’un dialogue franc et inclusif, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces opposants considèrent que ” tout autre Gouvernement formé en marge de ces conditions soulevées ne sera pas un Gouvernement de cohésion nationale tel que défini dans le cadre des Concertations nationales “.
Toujours dans cette lettre ouverte au Président de la République, écrit encore le confrère, le coordonnateur de cette plate-forme, Lisanga Bonganga, rappelle l’engagement que Joseph Kabila avait pris devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, en présence des délégués aux Concertations nationales et de la Communauté internationale concernant l’application des recommandations des ces assises.
Sous le titre : « MP : Vivement un secrétaire général à temps plein ! », le même journal s’intéresse également à l’organisation interne de la Majorité présidentielle. A en juger par les prémices, la tempête politique inhérente à l’horizon 2016 commencera plus tôt que prévu et pourrait être d’une rare violence. D’où la nécessité pour la Majorité présidentielle (MP) de se doter d’un animateur vertébré à la fois dégagé de toute haute responsabilité dans l’appareil de l’Etat et disposant de tout son temps. A en croire Forum des As, le débat sur la révision de la constitution oblige cette famille politique à se réorganiser. Cela passe par la nomination d’un capitaine qui n’aurait pour principal boulot que de tenir le gouvernail MP.
Si la compétence technique et la fidélité de l’actuel Secrétaire général de la MP au Raïs ne sauraient être mises en doute, poursuit le confrère, il n’en demeure pas moins vrai que sa casquette de chef de corps de l’un des corps constitués de la République l’astreint à une certaine obligation de réserve. Aubin Minaku est obligé de slalomer entre ses obligations d’Etat et sa posture de coordonnateur d’une structure partisane. Equilibre difficile à gérer par mauvais temps, fait remarquer le journal.
Invité d’honneur d’Independent National Electoral Commission (INEC) (Commission nationale électorale indépendante) du Nigeria, et arrivé à Abuja le 26 août 2014 en provenance d’Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie et de l’Union africaine, le Prof André Mbata Mangu a été l’objet d’un accueil particulièrement chaleureux de la part des autorités nigerianes. Sa leçon magistrale donnée le jeudi 28 août 2014 aura permis aux habitants du pays le plus peuplé (170 millions d’habitants) et depuis le mois d’avril le plus riche du continent, de se rendre compte de quoi les universitaires congolais peuvent être capables, surtout lorsqu’ils sont du bon côté de l’histoire, celui de l’intégrité morale et scientifique.
Sous le titre « La Majorité présidentielle doit choisir entre le respect de la constitution et la haute trahison (Prof Mbata) » Le Phare publie, d’après le compte-rendu qu’en a fait la presse nigériane, la teneur du discours de cet universitaire congolais.
« Aussitôt après, l’universitaire congolais a répondu à l’invitation de la Faculté de Droit de l’Université d’Abuja qui l’a par la suite sollicité pour dispenser l’enseignement de régimes politiques africains. Répondant à une question d’une étudiante qui fait son doctorat sur la démocratisation en Afrique centrale, André Mbata a estimé, s’agissant de la RDC, qu’il n’y a pas de place pour une monarchie présidentielle dans ce pays où deux problèmes se posent en réalité. Le premier est, pour la majorité au pouvoir, de choisir entre le respect de la Constitution et la « haute trahison ». Et le second est de savoir s’il y a des constitutionnalistes au sein de cette même majorité.
Pour le Prof, la révision des matières verrouillées à l’article 220 de la Constitution et le référendum pour les déverrouiller ne peuvent être soutenus que par ceux qui se sont inscrits à la mauvaise école et qui, croyant faire du droit constitutionnel, ont plutôt fait naufrage dans la « politologie » pour servir leurs besoins de ventre.
Devant l’assistance, l’éminent constitutionnaliste a fait une démonstration magistrale qui devra donner des insomnies aux médecins, journalistes, politologues, mathématiciens, géologues, géographes, théologiens, chimistes, biologistes, philosophes et d’autres porteurs douteux de diplômes qui, au lieu d’approfondir des connaissances dans leurs propres domaines du savoir, se sont spontanément convertis en juristes et n’hésitent pas à faire éclater leurs insuffisances intellectuelles en prêchant la révision constitutionnelle, le changement de la constitution ou encore l’inanition de la nation si jamais leur jocker ne recevait pas un mandat à vie pour terminer les chantiers. Et la chanson est bien connue au Niger avec Mamadou Tanja pour qui les partisans demandaient un troisième mandat afin de terminer …un pont sur le fleuve Niger et au Zaïre avec Mobutu pour qui les animateurs chantaient « « 100 ans tomotombele (Nous lui souhaitons 100 ans au pouvoir) » avant qu’il n’entre dans l’histoire par la plus petite porte qui soit. Ces anciens animateurs du MPR, Parti-Etat, ont réussi leur métamorphose et chantent aujourd’hui comme hier, même si on sait que ces flatteurs qui ne sourcillent jamais quand ils mentent n’hésiteront pas un seul instant de brûler demain ce qu’ils adorent aujourd’hui comme l’avait fait autrefois Sakombi Inongo, leur prédécesseur dans le métier de flagornerie qui présentait Mobutu comme un fils de Dieu descendant des nuées avant que le même Sakombi ne se convertisse la veille même du départ de Mobutu pour témoigner le lendemain qu’il était né de nouveau et que Mobutu n’était qu’un monstre qui buvait du sang humain.
Impossible « déverrouillage » par révision ou par référendum en droit constitutionnel congolais
Loin de la « politologie » ou de ce qu’il a appelé le « droit constitutionnel du ventre » proche de la « théologie, de la philosophie, de l’économie, ou du journalisme du ventre », qui ont à présent plusieurs chaires dans les universités congolaises, le Prof André Mbata a réaffirmé que les matières prévues à l’article 220 de la Constitution ne peuvent faire l’objet ni d’une révision constitutionnelle ni d’un référendum constitutionnel. C’est le cas du principe du suffrage universel, de la forme républicaine de l’Etat, du pluralisme politique et syndical, de la durée et du nombre de mandats présidentiels. Il en est de même de l’indépendance de la magistrature, de l’autonomie des provinces, et des droits de la personne. Il s’agit d’une interdiction catégorique de réviser décidée par le constituant primaire.
Répondant aux « tambourinaires du pouvoir » qui se réfèrent à l’article 218 de la Constitution sur la révision constitutionnelle, le Prof André Mbata a reconnu que la Constitution du 18 février 2006 est révisable mais qu’il n’y avait aucune opportunité à le faire. Toutefois, le défaut d’opportunité étant un argument politique, il s’est plutôt attaché à un argument scientifique, de droit constitutionnel. Pour André Mbata, l’article 218 ne peut être invoqué pour les matières reprises à l’article 220 qui sont quant à elles exclues de toute révision. Même si les deux chambres du parlement ne comportaient pas un seul élu de l’opposition et que tous les Députés et Sénateurs appartenant à la MP étaient « 100% sûrs », ils ne seraient pas en mesure de réviser ces matières ou de les déverrouiller. Le Prof Mbata a précisé que ces matières verrouillées ne sont pas seulement celles à l’Article 220 et qui constituent des dispositions intangibles explicites ou expresses, mais aussi celles qui s’y rattachent directement et qui sont des dispositions intangibles, implicites ou tacites comme c’est le cas de l’élection du Président et des Députés nationaux au suffrage universel direct prévus aux articles 70 et 197. Réviser ces dispositions pour supprimer le suffrage universel direct ou même le transformer en suffrage indirect en privant les citoyens de leur droit constitutionnel d’élire directement leurs dirigeants serait une violation flagrante de la Constitution dont la conséquence immédiate serait l’exercice par le peuple de son « droit de s’opposer à tout individu ou groupes d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui s’y maintiendrait en violation des dispositions de la présente Constitution » (Article 64).
La même réponse devra être réservée à ceux qui préconisent le changement pur et simple de la constitution au nom d’un désir éternel du « Rais » qui ne tardera pas à se révéler faux. Pour André Mbata, les pétitions en faveur d’une révision des matières verrouillées relèvent de l’ignorance et démontrent l’absence flagrante d’intelligences fécondes dans certains groupements politiques car même si elle recueillait 100 millions de signatures, une telle pétition ne suffirait pas pour justifier en droit constitutionnel une quelconque révision portant sur ces matières intangibles, expresses ou non.
Que dire alors du référendum constitutionnel sur les mêmes matières et de l’argument politologique selon lequel « celui qui a fait peut aussi défaire à tout moment » ?
« Politologie » au service du « putsch » et de la « haute trahison »
Pour le Prof André Mbata, il s’agit une fois de plus d’un argument de politologie et non pas du droit positif car chaque peuple prévoit la manière dont il peut défaire. Il peut s’interdire de « défaire » ou fixer lui-même les conditions pour le faire. Dans le cas de la Constitution du 18 février 2006, le peuple congolais s’est interdit de « défaire » les matières intangibles que ce soit à travers les élus (Parlement) ou par le référendum.
Un référendum tendant à violer la Constitution en vigueur serait inadmissible en droit et constituerait un « coup d’Etat » ou un « renversement du régime constitutionnel » qui constituent tous les deux des « infractions imprescriptibles de haute trahison » « contre la nation et l’Etat » (Articles 7 et 64). Ce serait une énième violation du serment présidentiel. Le Parlement qui n’est qu’un simple législateur et représente la nation (Articles 100 et 101, 130) tout comme la Cour constitutionnelle (la vraie !) qui est le juge suprême et est censé rendre la justice « au nom du peuple » (Article 149) (pas d’un homme ou d’un groupe d’individus) ne peuvent pas laisser passer un acte qui constituerait un coup d’Etat ou un crime imprescriptible contre la nation et l’Etat sans se renier eux-mêmes. Dans le cas d’espèce, la Cour constitutionnelle du Niger avait déclaré inconstitutionnel le référendum ordonné par le Président Mamadou Tanja pour se donner un troisième mandat. Celui-ci avait dissous et le Parlement et la Cour, mais sa fin est connue. Joseph Kabila et sa majorité sont obligés de choisir entre le respect de la Constitution et la « haute trahison » avec toutes les conséquences devant en découler ».(...)"
° http://laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3893
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ndonzwau
Re: La position du MSR
"22 09 14 Le Phare - L’opposition retire ses représentants de la CENI
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199585&Actualiteit=selected
Vendredi dernier, la plénière a adopté l’ordre de la session d’octobre. Celui-ci prévoit le point relatif à la révision de certaines dispositions de la Constitution et de la loi portant organisation des élections à tous les autres niveaux. Tous ces projets émanant du gouvernement. Voilà ce qui a provoqué la colère des groupes parlementaires de l’Opposition, UDPS et Alliés et UNC et alliés qui ont ainsi pris la décision de suspendre leur participation aux activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ils demandent ainsi à leurs représentants respectifs de cesser, toutes Affaires cessantes, toute participation directe ou indirecte aux activités de cette institution d’appui à la démocratie.
Tel est le message fait hier dimanche 21 septembre 2014 à Notre Dame de Fatima par le président du groupe parlementaire UDPS et Alliés Samy Badibanga en présence du président du groupe parlementaire UNC et Alliés, Bamporiki entourés des autres députés de l’opposition, Jean Claude Vuemba, Jean Lucien Busa et Claudel Lubaya.
Ces dirigeants des groupes parlementaires de l’opposition ont fait savoir que toutes les initiatives de la Majorité au pouvoir contribuent à la dégradation des élections avec comme conséquence de vicier dangereusement l’intégrité, la crédibilité et la transparence du processus électoral. Ils ont également décidé de suspendre leur participation à toute plénière de la chambre basse qui aura pour ordre du jour le débat sur les projets de lois du gouvernement portant organisation des élections ainsi que celui ayant trait à la révision de certaines dispositions de la constitution.
Ils ont aussi rappelé qu’à l’issue du débat sur ces deux points de divergence entre l’opposition et la Majorité, notamment le point 14 relatif à l’organisation des élections provinciales, des gouverneurs et vice gouverneurs et le point 16 concernant la révision de certaines dispositions de la constitution, la conférence des présidents avait levé l’option de mettre en suspens ces deux points. Or, ils viennent de constater que le bureau de l’Assemblée nationale a pris la liberté de faire adopter le projet de calendrier en faisant fi non seulement de la loi en la matière mais également des conclusions de la conférence des présidents.
Concernant la concurrence entre la proposition de loi du député Delly Sessanga, inscrit au point 7 de l’avant-projet du calendrier et les projets des lois portant organisation des élections tel que présenté par le gouvernement et repris au point 13,14,15 du même document dans la rubrique nouvelles matières, les groupes parlementaires UDPS et Alliés et UNC et alliés demandent au bureau de l’Assemblée nationale d’observer et de faire observer les dispositions de l’article 130 de la Constitution qui règlent la problématique de l’initiative de loi. En l’espèce, ont-ils fait remarquer, la proposition de loi de l’honorable Sessanga a l’avantage d’avoir été déposée bien avant au mois de mai.
L’article 130 de la constitution stipule qu’ « après avoir été officiellement saisi par le bureau de l’Assemblée nationale, le gouvernement dispose de 15 jours pour formuler ses observations ». Passé ce délai, la proposition de loi est réputée mise en délibération à l’Assemblée nationale et non soumise à la délibération du bureau, ont-ils insisté. Comme pour dire que la proposition de Delly SESSANGA bénéficie de la primauté vis-à-vis de celle du gouvernement. Seront-ils entendus. ?"
"22 09 14 Le Phare - Assemblée Nationale : adoption du calendrier de la session : l’opposition claque la porte"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199586&Actualiteit=selected
"DEBAT SUR LA REVISION CONSTITUTIONNELLE ET LES ELECTIONS
ASSEMBLÉE NATIONALE : UDPS, UNC ET LEURS ALLIÉS SUSPENDENT LEUR PARTICIPATION "
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2086
"A l’appel de Samy Badibanga et Bamporiki : CENI, JP Kalamba et Gustave Omba poussés à la démission ! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4071&rubrique=POLITIQUE
"De retrait en retrait ! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4066
"(...)(Un débat constitutionnel devrait concerner les grands mécanismes du gouvernement, la
manière dont ils sont censés fonctionner au profit de tous et la philosophie qui doit les
inspirer. Or, comme le regrette José Mpundu, ce que l’on appelle actuellement « débat
sur la révision constitutionnelle » en RDC ne se préoccupe pas de cela, ni même de
savoir si la Constitution n’est pas trop « blanche » et suffisamment « noire ». Il s’agit
toujours d’une seule et même chose : raccrocher, par n’importe quel raisonnement
macaronique aux « principes démocratiques » et/ou « aux nécessités de l’heure », des
mesure qui visent à limiter l’accès à n’importe quelle parcelle de pouvoir – et
singulièrement, bien sur, au pouvoir suprême, garant de tous les autres, à ceux et celles
qui le détiennent actuellement. Autant dire qu’il n’y a pas en RDC de débat
constitutionnel, mais un « bras de fer » sur la perpétuation du pouvoir de JKK.
(...)Faute d’une opposition adéquate, d’une protestation générale des démocrates de tous les
horizons, le régime a pu se maintenir bien que, objectivement, toute autorité prétendue
ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal
ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches
qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait
accompli.
Et, non seulement, le régime s’est maintenu, mais il prépare sa perpétuation par une
nouvelle entourloupe constitutionnelle. Il ne faut pas se faire d’illusions JKK a devant lui
un boulevard pour 2016. NdlR)(...)"
° http://www.congoforum.be/upldocs/22%2009%2014.pdf
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/22/assemblee-nationale-ludps-luncallies-boycottent-les-plenieres-sur-la-revision-constitutionnelle/?utm_source=feednanga.com&utm_medium=referral&utm_campaign=Feednanga%20-%20Most%20shared%20links
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article2084
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/19/assemblee-nationale-vif-debat-lors-de-ladoption-du-calendrier-de-la-session-de-septembre/
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/20/rdc-felix-tshisekedi-preconise-dialogue-avant-les-prochaines-elections/
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/20/jean-pierre-kalamba-la-decision-des-eveques-de-suspendre-leur-participation-cime-naffecte-pas-la-ceni/
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10606:aubin-minaku-seul-le-peuple-demeure-le-souverain-primaire-de-tout-processus-constitutionnel&catid=85&Itemid=472
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10579:rentree-parlementaire-sous-tension&catid=85&Itemid=472
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ndonzwau
Re: La position du MSR
"(...)Processus électoral / Révision constitutionnelle
Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
[...]
La CENI est évidemment un élément essentiel du processus électoral et, de l’avis de l’opposition, de la fraude électorale. D’où la décision de l’UDPS, l’UNC & Alliés de faire démissionner leurs membres siégeant à la CENI. Cela pose évidemment le problème de savoir si la « politique de la chaise vide » est un bon truc, mais aussi celle de la discipline de parti. Les partis politiques ont-ils le droit de l’exiger de leurs membres ?
C’est à propos d’un cas de ce genre que La Prospérité titre: «Ceni, la Case recommande à l’UDPS, l’UNC & Alliés de revoir leur position!».
Après que les groupes parlementaires UDPS et UNC & alliés ont poussé leurs délégués à la Commission électorale nationale indépendante à la démission, Gustave Omba (UNC et Alliés) et Jean-Pierre Kalamba (UDPS et Alliés), viennent de recevoir un soutien total de la Commission Africaine pour la Supervision des Elections «Case», indique La Prospérité. Selon la Case, dans l’accomplissement de leur mission, les membres de la Ceni jouissent d’une totale indépendance par rapport aux forces politiques qui les ont désignés ; ils ne sollicitent, ni ne reçoivent d’instructions d’aucune autorité extérieure. Dans une déclaration dimanche 21 septembre 2014, à Fatima, ces groupes parlementaires ont sommé Gustave Omba et Jean-Pierre Kalamba à cesser toute collaboration avec la Ceni. Dans la même déclaration, ces groupes parlementaires avaient annoncé la suspension de leur participation à toutes les plénières ayant pour ordre du jour le débat général sur les projets de lois sur les élections et la révision de la Constitution.
Le Palmarès évoque une autre question de discipline en plitique et annonce un « Recadrage sur la scène politique : le cas Kengo sous examen ».
Pour ce journal, l’autorité morale de la Majorité présidentielle, le président Kabila, doit éclairer l’opinion après la sortie du président du Sénat, à l’ouverture de la session parlementaire, lorsqu’il a clairement affiché son opposition à la modification de la constitution. «A la MP, on s’interroge très sérieusement sur l’opportunité de poursuivre le partenariat conclu avec l’opposition républicaine. Le quota réservé aux Kengistes au sein du gouvernement de cohésion nationale se trouve en ballotage très défavorable», estime ce quotidien. Rapportant les propos du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, Le Palmarès affirme que ce dernier s’est dit choqué «de voir certaines personnalités se servir des institutions pour défendre leurs points de vue individuels». Se disant avant-gardiste sur la question, le journal affirme avoir été le premier à signaler, lors de la rentrée présidentielle, cette « prise d’otage» du Sénat par son président.
Gouvernement de cohésion nationale
Le Phare titre « Gouvernement de cohésion nationale, révision constitutionnelle : le jeu du chat et de la souris ». Il constate que le gouvernement de cohésion nationale, décidé avec rapidité, tarde cependant à naître.
« Les Congolais sont rarement en panne d’imagination. Il y a un peu plus d’un an, ils se sont réunis dans le cadre des concertations dites nationales pour donner de l’air à l’action politique et tracer la voie de la rénovation. Pour réussir, ils ont pris la résolution de gommer leurs différences en optant pour un gouvernement de cohésion nationale.
Décidée avec rapidité, ce gouvernement tarde cependant à naître. Sa sortie est imminente, dit-on chaque jour, mais l’imminence est devenue une année. On imagine les dégâts que provoque cette longue attente. Pour les ministres d’abord, placés sur des sièges éjectables et qui passent le plus clair de leur temps à s’interroger sur leur avenir. Pour les candidats de remplacement ensuite qui, à force de renouveler leur garde-robe en vue de mieux paraître le jour de la nomination, se trouvent dans un état de délabrement financier tel qu’ils passent des journées entières à se plaindre et à se répandre en critiques.
La cohésion nationale au niveau gouvernemental dans un régime où la loi impose la règle de la majorité est une trouvaille bien congolaise. Celle-ci devrait favoriser des décisions consensuelles sur les matières engageant l’avenir de la nation car c’est à ce niveau précisément que la nécessité de sauvegarder la cohésion de tous les fils et toutes les filles du pays devient un impératif majeur.
Mais voilà ! Pendant qu’on chante sur tous les tons l’avènement imminent du gouvernement de cohésion nationale, des signaux de discorde sont émis à l’Assemblée nationale qui vient à peine de démarrer sa session d’octobre. A la chambre basse du parlement en effet, la règle semble être celle de « chacun pour soi » lorsqu’elle n’est pas celle du rejet pur et simple de la minorité. Oublié le temps où le président de l’Assemblée co-présidait les Concertations nationales ! Oublié aussi le temps où celui-ci contactait les opposants pour leur entrée dans une nouvelle équipe gouvernementale !
On se retrouve là dans une contradiction majeure, une contradiction bien congolaise. Et le moment semble venu d’expliquer à la nation comment des personnalités présentées comme étant de l’Opposition politique, peuvent-elles travailler dans la cohésion avec celles de la majorité au sein d’une même équipe gouvernementale lorsque leurs représentants au parlement sont écrasés et empêchés de s’exprimer ? Comment peut-on expliquer le viol délibéré de l’article 130 de la Constitution sur l’initiative de loi alors même qu’on veut réviser cette même Constitution ? Le problème dans notre pays, comme le soulignait il y a peu un juriste respecté sur la colline inspirée, est la tendance à changer des lois sans les avoir au préalable appliquées. C’est un simple jeu où les malins jouent au chat lancé, toutes griffes dehors, sur la souris démunie. Continuons de scruter l’avenir. Continuons de regarder l’horizon. La vérité finira par éclater au grand jour ».
(La politique congolaise est gangrenée par le fait qu’il se dépense une énergie énorme et des des sommes colossales à faire une « campagne postélectorale » pour convaincre que les élections nulles de 2011 auraient eu un résultat. Comme nous sommes à peu près à mi-mandat, cette campagne-là devrait bientôt faire place à la campagne électorale anticipée – réservée à la seule Majorité – visant à faire réélire JKK en 2016. Car la « polémique sur la révision constitutionnelle » se réduit en fait à savoir par quelle méthode sa réélection aura lieu. Une fois le choix d’une méthode arrêté, elle sera votée par une majorité de parlementaires qui voient en JKK la garantie de leur portion d’Entrecôte. Une campagne électorale de deux ans, le « vote de précaution » et la « bonne volonté » de la CENI de Malumalu assureront son élection pour un troisième mandat.
Une fois que l’on aura fait entériner par le Parlement la méthode choisie, l’on n’aura plus besoin d’utiliser l’appât du « nouveau gouvernement ». On ne l’enterrera pas. On jettera simplement au feu les oripeaux de la « cohésion nationale » et l’on mettra en place le gouvernement qu’il faut pour la « précampagne préélectorale prématurée ». Ce sera sans doute, pour son efficacité, l’équipe Matata, après élimination des ministres les moins performants et enrichie ministres « politiques » - ce qui veut dire des « forts en propagande électorale » - , dont sans doute l’un ou l’autre venant de « l’opposition molle », en hommage posthume à le promesse « d’ouverture ». Si Matata reste PM, ce serait un Matata II, maisil est aussi possible que le « technocrate » se replie sur les domaines où il excelle, les Finances et l’Economie. NdlR)(...)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=199597&Actualiteit=selected
"Démission de JP Kalamba & Gustave Omba : CENI, la CASE recommande à l’Udps, l’UNC & Alliés de revoir leur position !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4082&rubrique=POLITIQUE
"Concomitance de deux lois électorales : Aubin Minaku s’emploie à l’arbitrage"
° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10758:concomitance-de-deux-lois-electorales-aubin-minaku-s-emploie-a-l-arbitrage&catid=86:politique&Itemid=473
"RDC : la fronde s’étend contre la modification constitutionnelle"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-fronde-setend-contre-la-modification-constitutionnelle/
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/apres-un-debat-houleux-et-virulent-la-pleniere-adopte-le-calendrier-moyennant-les
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
"Révision de la Constitution : contestation au sein du PPRD
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10830:revision-de-la-constitution-contestation-au-sein-du-pprd&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Le projet de révision de la Constitution passe décidément pour une pullule amère au sein de la Majorité. Les divergences sont telles que même au sein du PPRD, première force politique de la MP, des fissures sont déjà visibles. En interne, les violons sont loin de s’accorder. Est-ce que le PPRD saura résister à la vague de contestations qui gagnent ses rangs ? Les paris sont ouverts.
Premier parti de la Majorité présidentielle à s’être ouvertement prononcé en faveur de la révision de la Constitution, le Parti du peuple pour la démocratie et le démocratie (PPRD) doit aujourd’hui gérer les nombreuses divergences qui rongent ses rangs. En effet, des informations concordantes font état de tensions latentes au sein du parti présidentiel. Et pour cause. La révision de la Constitution, projet que ne semblent pas partager tous ses adhérents.
Si, au sein du PPRD, il y a encore des contestataires qui sont tapis dans l’ombre, certains ont pris le courage de crier haut et fort leur opposition à une démarche qu’ils disent « gêner les consciences ». Bernadette Tokwaulu, cadre du PPRD, est de ceux-là qui ont pris leur courage à deux mains pour dire tout haut ce que d’autres encore pensent tout bas. Et pourtant, elle n’est que l’arbre qui cache la forêt. C’est dire que, même au sein du PPRD, le projet relatif à la révision de la Constitution est loin de faire l’unanimité, encore moins aboutir à un unanimisme désuet.
Par peur de représailles, personne, à l’instar de Tokwaulu n’a le courage de crier tout haut sa désapprobation face au projet de révision de la Constitution.
La réalité est que la Majorité présidentielle a du mal à convaincre ses adhérents à soutenir un projet pour lequel tous n’ont pratiquement pas la même conviction. Baudouin Banza de l’UDCO, Olivier Kamitatu de l’ARC et Jean-Claude Muyambo de la Scode sont parmi les rares cadres de la Majorité qui ont clairement affiché leur opposition au projet de révision. Ce n’est cependant que la face révélée de l’iceberg. Car ils sont nombreux, particulièrement au sein de la Majorité, à ne pas porter ce projet à cœur.
La difficulté du Parlement à inscrire le projet de révision de la Constitution à l’ordre du jour de la session ordinaire de septembre en dit long. Pendant ce temps, au sein particulièrement du PPRD, le cercle des indécis s’élargit inexorablement.
Les murs se fissurent
Pour l’instant, c’est sous le sceau de l’anonymat que préfèrent s’exprimer les cadres du PPRD opposés à la révision. Dans les médias aussi bien nationaux qu’internationaux, ceux-ci dénoncent ce qu’ils appellent une « démarche qui gêne les consciences » et dont l’opportunité ne se justifie d’aucune manière.
Mercredi 24 septembre sur RFI, un cadre du PPRD a laissé entendre qu’ « On ne peut pas hypothéquer l’avenir de toute une nation pour des intérêts personnels et égoïstes ». Selon lui, « Changer la Constitution, ce n’est pas faisable ». En outre, les non révisionnistes au sein du PPRD invitent instamment les partisans de la révision de la Constitution à « savoir lire les signes des temps ».
Les dissensions qui sont apparues au sein du PPRD sont tout un message, à ne pas prendre à la légère. Au contraire, elles présagent de profondes fissures que la Majorité aura du mal à colmater le moment venu.
Ce qui se passe actuellement corrobore la thèse défendue par le MSR, deuxième force politique de la Majorité, dans une déclaration politique faite en son temps en rapport avec la révision de la Constitution. L’on se rappelle que, dans ladite déclaration, le MSR appelait vivement à un débat interne au sein de la Majorité en vue de dégager une ligne de défense. Malheureusement, il n’a pas obtenu gain de cause ; sa démarche ayant rencontré une résistance des caciques de la Majorité qui ne jurent que par la révision constitutionnelle.
Loin de ne concerner que la MP, le débat dont le MSR s’était fait le défenseur vise également le PPRD qui doit être en difficulté en ce qui concerne le resserrement préalable de ses rangs avant de se lancer dans la bataille de la révision constitutionnelle. Parviendra-t-il à rallier à sa cause les indécis de son parti qui peuvent basculer à tout moment? Difficile à prédire.
D’ores et déjà, l’on pressent que la tâche ne sera pas facile. Le PPRD doit donc se préparer à la fronde qui couve sérieusement dans les cendres, et, pourquoi pas, rejoindre la voie de la raison."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
"Non à la révision constitutionnelle : Katanga, plus de 2000 étudiants chez Muyambo !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4150&rubrique=POLITIQUE
*Chantant la ‘‘Kassaparde’’, plus de 2000 étudiants des Universités et Instituts Supérieurs du Katanga ont assiégé hier, lundi 29 septembre 2014, pendant trois heures, soit de 9 à 12 heures, la résidence du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, située au quartier Gambela 2, entre Carrefour et les cités universitaires, sur l’axe reliant l’aéroport international de la Loano et le Centre-ville de Lubumbashi, Capitale du Katanga. Objectif ? Déposer un mémo dans lequel ils félicitent Muyambo Kyassa pour son courage politique, lorsqu’il a dit tout haut ce qui se disait tout bas au sujet de la révision constitutionnelle. En clair, ils sont allés témoigner leur soutien indéfectible à la position antirévisionniste du Leader de la SCODE. Approché par la presse, quelques minutes après cette manifestation, en toute liberté, de la jeunesse estudiantine, Muyambo Jean-Claude considère que ce mouvement tout à fait spontané, est un signal fort et un message envoyé à la Majorité Présidentielle dont il est, pourtant, membre. C’est aussi un signal qui montre le danger qu’il faut éviter, au risque de plonger le pays dans un chaos ou, mieux, dans un avenir sombre. Connu pour son franc-parler, Muyambo affirme qu’il aime Joseph Kabila. Raison pour laquelle il aime lui dire la vérité. Contrairement, dit-il, à d’autres qui hésitent ou carrément qui manquent de courage. Ministre honoraire des affaires humanitaires et Acteur politique avisé, l’Honorable Muyambo souligne que parmi les révisionnistes, il y aurait des gens qui, lorsque ça change, ça barde, ils n’hésitent pas à tourner de mantelet. ‘‘Lorsqu’il y a des telles manifestations au Katanga qui est le fief du Chef de l’Etat, il y a de quoi en tenir compte dans toutes les analyses liées aux perspectives d’avenir’’, conseille-t-il, avant de s’y engager. Autant que les étudiants, Muyambo souhaite, par ailleurs, que le Président Kabila Joseph reste un modèle, à l’instar de certains Chefs d’Etat qui, après avoir rendu d’importants services à leurs nations, sont consultés, pour des nouvelles charges à travers le monde. ‘‘Nous vous remercions grandement de la reconnaissance et de la bienveillance que vous manifestez à l’égard de notre Chef de l’Etat, nous citons, Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo, pour avoir fondé une jeune démocratie en croissance dans notre pays et il a le mérite de la protéger pour prétendre au statut de père de la démocratie congolaise à l’instar de l’ex-président Burundais Pierre Buyoya qui, à l’heure actuelle, jouit des privilèges et immunités à la durée de l’histoire de l’humanité’’, soulignent, pour leur part, les étudiants dans le mémorandum .
Il faut préciser que cette manifestation s’est déroulée sans casse, ni agitation. Toutefois, le Bâtonnier déplore l’interpellation de certains étudiants par leurs autorités académiques qui, vraisemblablement, n’ont pas été mis au parfum, bien avant, de la tenue de cette manifestation. Saluant cette expression démocratique, Muyambo a promis d’en faire part à Moïse Katumbi Chapwe, le Gouvernement de province, afin qu’il prenne toutes les dispositions pour que l’Autorité Suprême du pays soit, à son tour, suffisamment informée de ce front de refus de la révision constitutionnelle qui, chaque jour, se renforce au Katanga.
Ci-après, le mémo des étudiants déposé auprès du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo.
Mémorandum des étudiants de la ville de Lubumbashi adressé au Bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa en date du 29 septembre 2014
Monsieur le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa,
Au nom de tous les étudiants évoluant au Katanga, plus particulièrement à Lubumbashi, dans les Universités ainsi que dans les Instituts Supérieurs, ici, représentés par nous, nous vous transmettons en guise de notre appui à votre générosité et courage, ce mémorandum dont la quintessence se présente comme suit :
-Premièrement, nous vous félicitons beaucoup de votre courage politique que vous avez pris en mains de dire tout haut ce qui se disait tout bas au sujet de la révision de la constitution.
-Deuxièmement, nous vous remercions grandement de la reconnaissance et de bienveillance que vous manifestez à l’égard de notre Chef de l’Etat, nous citons, Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo, pour avoir fondé une jeune démocratie en croissance dans notre pays et il a le mérite de la protéger pour prétendre au statut de père de la démocratie congolaise à l’instar de l’ex-président Burundais Pierre Buyoya qui, à l’heure actuelle, jouit des privilèges et immunités à la durée de l’histoire de l’humanité.
-Troisièmement, nous vous exhortons à dire toujours la vérité, car, dit-on, ton frère est celui qui te dit la vérité et non celui qui te flatte et ton ennemi est celui qui te ment en donnant un pain beurré.
-Quatrièmement, nous vous encourageons, Monsieur le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, pour avoir refusé de dire «oui» à ce que tout le monde dit «non». Il faut éviter de tomber dans le piège du sophisme qui gangrenait Athènes, à l’époque de SOCRATE.
Monsieur le Bâtonnier,
Voilà comme votre décoration que nous vous remettons en récompense de la bravoure dont vous faites preuve ; et nous vous promettons notre soutien infaillible pourvu que vous teniez la même ligne de conduite qui vous attire les adhésions faisant continuellement gonfler votre audience.
Nous disons et vous remercions. "
"Ritournelle !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=4144
(...)Etait-ce seulement une bribe de réveil dont l’objectif est de plaire à Muyambo ou s’agit-il d’un engagement solide ? C’est la question. Par ailleurs, à près de deux mille kilomètres du Katanga, c’est l’opposition politique plurielle, excepté le MLC et l’ECIDE de Martin Fayulu, la société civile et diverses autres organisations de défense de droit de l’homme qui ont battu le macadam à Kinshasa. En toile de fond des discours, le rejet de la révision de la constitution. Armand de Decker, pour le compte de la Belgique et de l’Union européenne, Russ Feingold, pour le compte des Etats-Unis d’Amérique, et tout récemment, Saïd Djinit, à l’occasion de la 4ème réunion de haut niveau sur l’évaluation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, en marge de la 69ème session ordinaire de l’ONU, écrit Le Potentiel dans son édition d’hier, sont tous revenus, à des circonstances variables, sur la même préoccupation. Ils encouragent les autorités congolaises à ne point modifier la Constitution, actuelle. Cela va-t-il dans le sens de la vision du pouvoir ? Il est vrai qu’au-delà de cette ritournelle, le Chef de l’Etat, alors attendu fermement sur cette question, n’a pas fait allusion à ce point. Et Mende, Ministre des Médias, voit en cet acharnement, des simples intentions que l’on prête à son gouvernement."
"Katanga : des étudiants interpellés après une manifestation contre la révision de la constitution
° http://radiookapi.net/actualite/2014/09/30/katanga-des-etudiants-interpelles-apres-une-manifestation-contre-la-revision-de-la-constitution/
Une dizaine d’étudiants de l’Université de Lubumbashi (Unilu), dans le Katanga, ont été interpellés ce mardi matin après une manifestation contre la révision de la constitution. La veille, ces étudiants avaient marché du Rond-point Carrefour à Lubumbashi, en passant par la route Kasapa et l’avenue Kapele, pour cheminer à la résidence privée du président national de la Scode, Jean Claude Muyambo. Ils tenaient à lui signifier leur soutien après qu’il a exprimé, quelques semaines plus tôt, son opposition à toute révision de la Constitution.
Ces manifestants, des centaines, s’étaient présentés comme étant des étudiants des universités et instituts d’enseignement supérieur de Lubumbashi.
Sur des calicots qu’ils arboraient, on pouvait lire “ Non à la retouche de la constitution”.
Après la marche, quelques étudiants ont été arrêtés et d’autres interpellés sur les cités universitaires par la police de l’université de Lubumbashi.
Les personnes interpellées et qui, par la suite, se sont révélés ne pas être des étudiants de l’université de Lubumbashi, ont été libérées, indique le chargé de communication du recteur de l’Unilu, Christian Nkunda.
Selon sa version, ces personnes ont été interpellées au moment où ils se disputaient le partage de l’argent après la marche.
Le recteur de l’Unilu regrette cependant que durant cette marche, des étudiants arboraient des calicots affirmant “ l’Unilu soutient à 100 % Le bâtonnier Jean Claude Muyambo”.
Pour lui, aucun étudiant n’a le droit d’engager l’Université de Lubumbashi qui est apolitique. Il prévient en outre que certains étudiants risquent d’être renvoyés."
"Lubumbashi : manifestation estudiantine réprimée
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9297
Suite à une "marche pacifique" organisée lundi 29 septembre en soutien à Jean-Claude Muyambo - dont le parti "Scode" a dit le 30 août dernier son opposition à la révision de la Constitution -, des étudiants de l’université de Lubumbashi et des instituts supérieurs du chef-lieu de la Province du Katanga ont été arrêtés. L’Association "Justicia Asbl" fait état de cas de tortures.
Dans un communiqué, daté du 30 septembre 2014, intitulé "Des étudiants de l’Université de Lubumbashi arrêtés et torturés", l’association de défense des droits humains "Justicia Asbl", basée au Katanga, exprime ses "vives protestations" à la suite "des arrestations et détention d’une soixantaine d’étudiants" de l’ Université de Lubumbashi (Unilu) et des instituts supérieurs de la ville.
De quoi s’agit-il?
Selon cette organisation non gouvernementale, le lundi 29 septembre, aux environs de 10 h 00, plusieurs étudiants - "une foule immense", assure Justice Asbl - se sont rassemblés sur la route Kasapa au rond-point Carrefour avant de se mouvoir vers la résidence du président de cette formation politique, membre de la "Majorité présidentielle" (MP). Les manifestants brandissaient "des pancartes et calicots" exprimant leur appui aux "actions" entreprises par Jean Claude Muyambo Kyassa "contre les tentatives de révision de la Constitution". Un mémorandum a été remis à celui-ci à son domicile.
Cette "demonstration" a provoqué l’ire notamment du recteur de L’Unilu. Comme pour dégager sa responsabilité de cette marche "politiquement incorrect", le recteur a fait une déclaration à la presse condamnant, au passage, l’organisation de ladite manifestation. S’arrogeant le rôle de procureur, il a, par ailleurs, présenté aux journalistes quatre étudiants qualifiés d’"instigateurs" de cette marche pacifique qui a eu lieu... en dehors du campus de l’Université. Dieu seul sait la colère du "raïs" face aux nouvelles qui contrarient sa volonté de garder son "trône" après le 19 décembre 2016.
Des informations parvenues à Justicia Asbl laissent entendre que des étudiants auraient été torturés par des membres d’une "milice" entretenue par cette autorité académique. "Par son attitude, note Justicia Asbl, le recteur de l’Université de Lubumbashi empêche son institution de remplir son rôle au sein de la société par des débats scientifiques et des actions de réflexion sur les problèmes d’actualité".
Outre la libération des étudiants interpellés et la dissolution de la milice du recteur, Justicia Asbl "recommande" au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire "d’interpeller le recteur de l’Université pour les actes posés qui vont à l’encontre des droits fondamentaux reconnus aux citoyens par la constitution du pays".
Conserver le pouvoir à tout prix
Au cours d’une "réunion secrète "de la "majorité" tenue, le 25 août dernier, dans la ferme présidentielle à Kingakati, le MSR (Mouvement social pour le renouveau) a fait connaître l’opposition de la majorité de ses fédérations à la modification de certains articles de la loi fondamentale. Une modification qui n’a pour finalité, comme chacun le sait, que de permettre à "Joseph Kabila" de briguer un troisième mandat. Et pourquoi pas inaugurer une "Présidence à vie"?
Alors que le "raïs" n’avait pas encore digéré cette "déconvenue", Muyambo choisit le samedi 30 août, soit cinq jours après Kingakati, pour enfoncer le clou en annonçant que sa formation politique était hostile au projet de révision de la constitution. Un projet claironné par certains "manitous" de la majorité au pouvoir. Ce coup de gueule prend la tournure d’un symbole. Et pour cause?
Natif du Katanga, ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi et ancien ministre, "Jean-Claude" justifie cette prise de position par le souci de son parti de «préserver la paix et l’harmonie des institutions». Provocateur, il ajoute qu’il a eu le courage de dire tout haut ce que "d’autres membres de la majorité présidentielle" murmurent tout bas. Faute de courage. « Nous, nous avons eu le courage de le dire, dira-t-il. Il y a ceux qui sont dans la majorité, ils n’ont pas le courage de le dire mais ils sont contre. Il y en a qui disent qu’ils sont « pour » à la télé et à la radio mais quand ils rentrent à la maison, ils disent qu’ils sont contre». Pour lui, "Joseph Kabila" «a fait des choses magnifiques» estimant néanmoins qu’«en 2016, nous voulons qu’il y ait alternance». Et de conclure :
«En 2011, nous avons changé la constitution avant les élections. Qu’on la change en 2016 avant les élections ? Non. Là on ne veut pas la stabilité». « S’il faut changer, propose-t-il, il faut changer après les élections. » A travers ce coup de gueule, Muyaumbo, et avant lui des organisations de la société civile, ont implicitement "désacralisé" l’idée répandue selon laquelle l’ex-Shaba serait le "fief" de "Joseph Kabila".
"Article 64"
Depuis le mois de juin 2013 - date de la publication du très controversé ouvrage "Entre la révision de la Constitution et l’inanition de l’Etat" d’Evariste Boshab, secrétaire général du parti présidentiel -, un débat à la fois houleux et médiocre secoue le landerneau politique kinois. Thème : révision constitution. Le drame? Les défenseurs de cette thèse se limite à clamer la détermination du PPRD à "conserver le pouvoir". Boshab l’a dit lors du mini-congrès de cette formation politique en avril à Mbandaka. Il est resté muets sur le "bien-fondé" ou "l’intêret national" à promouvoir.
Après avoir nié à plusieurs reprises cette "option", Aubin Minaku, qui porte la double casquette de président de l’Assemblée nationale et de secrétaire générale de la "MP", finira par passer aux aveux lors d’une intervention à la télévision kinoise "Télé50". C’était le 17 juillet. Sans rire, Minaku d’indiquer qu’un projet de révision constitutionnelle allait être déposé à la représentation nationale. La révision, ajoutait-il, pourrait avoir lieu par référendum.
Lors de la rentrée parlementaire le 15 septembre, le porte-parole de la "MP", Sébastien Luzanga Shamandevu, n’a pas manqué d’affirmer que le Congo-Kinshasa a besoin d’une "nouvelle Constitution". Ajoutant que "le dernier mot viendra de l’Assemblée nationale". Adieu le référendum, vive le Congrès?
Selon des indiscrétions, l’objectif des "faucons" consiste non seulement de changer le mode de scrutin en instaurant l’élection au suffrage indirect tant pour les députés provinciaux que pour le Président de la République.
Le premier alinéa de l’article 70 de la Constitution promulguée le 18 février 2006, stipule : "Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois". L’article 220, lui, interdit toute révision constitutionnelle touchant notamment au nombre ainsi qu’à la durée des mandats du chef de l’Etat.
"Elu" en 2006 et "réélu" en 2011, "Joseph Kabila" achève actuellement son second et dernier mandat. La passation de pouvoir entre le Président entrant et le Président sortant devrait avoir lieu le 19 décembre 2016. Depuis quelques mois, "Joseph Kabila" et son gouvernement annoncent la mise en route de plusieurs projets notamment agricoles. Un message subliminal sans équivoque : "J’y suis, j’y reste".
A force de balayer du revers de la main, sous de fallacieux prétextes, ces dispositions constitutionnelles intangibles, la "Majorité présidentielle" est en passe de devenir un regroupement de quelques "hors la loi". Une "association de fraudeurs à la Constitution".
Le pouvoir corrompt. Le législateur de 2005 avait, dans son exposé de motifs, envisagé l’éventualité d’une "dérive dictatoriale". C’est-à-dire la tentation pour le puissant du moment de rester "scotché" au pouvoir. En guise d’"antidote", le même législateur avait prévu une "arme de dissuasion". Il s’agit de l’article 64 : "Tout Congolais a le devoir de faire échec à faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constution". Les étudiants lushois ont vu juste en accomplissant leur devoir de citoyen."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La position du MSR
"Top secret : la stratégie n°2
° http://www.lephareonline.net/top-secret-strategie-n2/
Les architectes de la révision constitutionnelle n’avaient jamais prévu ce qui est en train d’arriver. Au début, les choses étaient simples : une majorité parlementaire qui obéit au doigt et à l’œil, des gouverneurs de provinces toujours aux ordres, une population consciente des risques à ne pas prendre lorsque le pouvoir a déjà parlé…
Tout baignait donc dans l’huile quand, soudain, des fissures ont été décelées dans l’édifice. Des voix ont commencé à s’élever jusqu’à l’intérieur même de la maison familiale. Et pendant qu’on pensait que certains fidèles approuvaient, par leur silence, l’initiative du charcutage de la Constitution, on s’est rendu rapidement compte qu’il s’agissait plutôt d’ une stratégie de survie : ne pas abattre son jeu pour ne pas s’exposer aux ennuis mais agir le moment venu lorsqu’il sera question de faire le choix, tout seul. En âme et conscience.
Le mal est donc fait. La découverte de la vérité pousse maintenant les extrémistes à envisager des nouvelles stratégies pour sortir d’une nasse où ils semblent irrémédiablement englués. Jusqu’il y a peu, ils avaient caressé le secret espoir de voir les Américains revenir sur leur position ou, à tout le moins, afficher une certaine tolérance face à une nouvelle démarche tendant à faire avaler des pilules « indirectes » – pardon indigestes – à l’opinion. De toute évidence, on n’est pas sorti de l’auberge mais ce n’est pas pour autant que les auteurs d’idées maléfiques vont se décourager.
Selon des sources généralement bien informées, deux stratégies majeures se trouvent actuellement sur la table. La première est bien sûr celle de la provocation à travers cette volonté délibérée de violer la loi fondamentale du pays et ce, alors même que les meilleurs de nos constitutionnalistes affirment que la démarche est anti-constitutionnelle. Un expert rappelait hier dans ces mêmes colonnes que contrairement à ce qu’on pense au sein de la majorité parlementaire, nul n’a le droit de toucher au célèbre article 220, et encore moins au 197, les deux constituant un ensemble totalement verrouillé, non susceptible d’être soumis au référendum. Passer outre cette interdiction, c’est poser un acte de haute trahison pour violation délibérée de la mère de nos lois.
La seconde idée est celle du contournement qui consiste à faire semblant d’accepter la situation telle qu’elle se présente, c’est-à-dire évoluer avec le texte constitutionnel tel qu’il est mais tout miser sur la Commission électorale nationale indépendante qui devrait évoquer des raisons techniques sérieuses pour justifier le report de certaines échéances électorales dont celle qui préoccupe la majorité de la population et des partis politiques.
A en croire des personnes branchées sur la question, cette dernière stratégie aurait la cote parce qu’elle permettrait d’éviter un choc frontal avec l’Occident.[/color] Pour ses initiateurs, il est important de séduire la communauté internationale en adoptant un profil bas et en donnant l’impression que tous les efforts sont fournis pour respecter les textes. Et si donc, à une étape ou une autre du processus, la Ceni se retrouvait handicapée par certaines difficultés, celles-ci pourraient valablement expliquer le non respect de certaines échéances.
Théoriquement, la stratégie a de quoi attendrir les esprits peu avertis. Elle pèche cependant sur un point : les exigences d’un calendrier électoral global claironnées dès le départ par ceux que l’on veut séduire. Donnez-nous un calendrier global et nous apporterons notre contribution, avaient-ils dit. Comme en 2006 et 2011. La question est donc de parvenir à convaincre sans avoir fait le geste réclamé.
Le second défaut de la cuirasse réside dans la crédibilité de la Commission elle-même. Déjà fragilisée par les partis politiques qui en constituent l’ossature, et dont certains pressent leurs délégués de se mettre à l’écart, elle doit aujourd’hui gérer les conséquences du retrait du CIME de l’Eglise catholique romaine dont chaque Congolais connaît le poids réel dans notre pays. Si, comme on le pense, ce Comité avait pour mission de chloroformer l’opinion pour faire passer les tripatouillages électoraux, on peut d’ores et déjà affirmer que sa mission est extrêmement difficile désormais, pour ne pas dire impossible.
Dans ce contexte, quelles chances donner à des stratégies qui visent à dribbler la population ? La réponse est simple : nulles ! Alors, au lieu de tourner inutilement en rond, il est souhaitable que chacun accepte de se remettre en question pour jouer, de manière ouverte, le véritable jeu démocratique lequel commence par le respect des textes."
Compatriotiquement!
ndonzwau
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