Au Burundi aussi ca chauffe !
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Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
El-Shaman a écrit:Dans le titre du journal télévisé de France3 il est même dit :Tentative de putsch échoué !!!Libre Examen a écrit:Les choses ne seraient pas si claires au Burundi. Il y aurait affrontement au sein de l'armée.
Là , je viens d'apprendre que les forces loyalistes ont repris le contrôle de la ville,mais qu'il y aurait encore des affrontements.
Il semble que les affrontements continuent. Mais peu importe qui l'emportera. Ce qui se passe sous nos yeux est une preuve de plus que c'est véritablement l'armée ou la force des armes qui déterminent l'évolution des choses dans nos pays.
Ceux qui envoient les gens dans la rue, se faire canarder, puis après seulement quelques jours se satisfont de ce qu'ils ont obtenu et rentrent triomphant servir dans les institutions, même, contre lesquelles ils ont fait sortir le peuple doivent prendre la mesure de leurs actions, et des conséquences qui en découlent, particulièrement des victimes.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Donc on peut dire qu' Étienne Tshisekedi était plus lucide lorsqu'il avait refusé que les membres de l'UDPS prennent part au manif du mois de janvier de cette année qui avait fait plusieurs morts, et qui n'avait abouti à rien ???Libre Examen a écrit:El-Shaman a écrit:Dans le titre du journal télévisé de France3 il est même dit :Tentative de putsch échoué !!!Libre Examen a écrit:Les choses ne seraient pas si claires au Burundi. Il y aurait affrontement au sein de l'armée.
Là , je viens d'apprendre que les forces loyalistes ont repris le contrôle de la ville,mais qu'il y aurait encore des affrontements.
Il semble que les affrontements continuent. Mais peu importe qui l'emportera. Ce qui se passe sous nos yeux est une preuve de plus que c'est véritablement l'armée ou la force des armes qui déterminent l'évolution des choses dans nos pays.
Ceux qui envoient les gens dans la rue, se faire canarder, puis après seulement quelques jours se satisfont de ce qu'ils ont obtenu et rentrent triomphant servir dans les institutions, même, contre lesquelles ils ont fait sortir le peuple doivent prendre la mesure de leurs actions, et des conséquences qui en découlent, particulièrement des victimes.
El-Shaman
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Coup d'état échoué.
Hier, 17:37 GMT :LES ÉTATS-UNIS RECONNAÎT QUE NKURUNZIZA RESTE LE SEUL PRÉSIDENT LÉGITIME DU BURUNDI.
Que disent les pro Américain de ce forum ? Du forum Congo Diaspora ?
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2015/05/150512_burundi_live_page
Hier, 17:37 GMT :LES ÉTATS-UNIS RECONNAÎT QUE NKURUNZIZA RESTE LE SEUL PRÉSIDENT LÉGITIME DU BURUNDI.
Que disent les pro Américain de ce forum ? Du forum Congo Diaspora ?
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2015/05/150512_burundi_live_page
El-Shaman
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Wapi Russ Feingold et ses amis de ce Forum???
El-Shaman a écrit:Coup d'état échoué.
Hier, 17:37 GMT :LES ÉTATS-UNIS RECONNAÎT QUE NKURUNZIZA RESTE LE SEUL PRÉSIDENT LÉGITIME DU BURUNDI.
Que disent les pro Américain de ce forum ? Du forum Congo Diaspora ?
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2015/05/150512_burundi_live_page
Jim KK
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Ozo yoka kombo te Feingold ?Jim KK a écrit:Wapi Russ Feingold et ses amis de ce Forum???
El-Shaman a écrit:Coup d'état échoué.
Hier, 17:37 GMT :LES ÉTATS-UNIS RECONNAÎT QUE NKURUNZIZA RESTE LE SEUL PRÉSIDENT LÉGITIME DU BURUNDI.
Que disent les pro Américain de ce forum ? Du forum Congo Diaspora ?
http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2015/05/150512_burundi_live_page
Veut dire grand mutu ya ba FEINTE en OR
Bango tout na ba Colin Pauwels, ba Kerry, ba Hillary baza ba grand FEINTEUR
El-Shaman
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Adm, en 2015 nous devons toujours accepter que les autres décident pour nous?
Okamwisi nga...
Okamwisi nga...
mongo elombe
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Ah Yaya eza nde mawamongo elombe a écrit:Adm, en 2015 nous devons toujours accepter que les autres décident pour nous?
Okamwisi nga...
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Dernière édition par Admin le 15/5/2015, 5:34 pm, édité 1 fois
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Une tentative d'analyse rétrospective ?!?
Pourquoi le coup d'Etat a échoué au Burundi ?
D'abord parce que les coups d'Etat, ne sont plus de saison : ni Washington (USA) ni New-York (ONU) ni Bruxelles (UE) ni Addis-Abeba (UA) n'acceptent plus, quelle que soit la bonne raison les conquêtes de pouvoir extra-constitutionnelles ! (On a ainsi vu la CI pousser les militaires burkinabe de rentrer dans une légalité constitutionnelle pour que leur coup de force soit reconnu officiellement...
Ensuite parce que localement les forces contestataires (essentiellement militaires) étaient plus faibles que les loyalistes, véritables piliers du régime...
Enfin peut-être aussi parce que le populiste Nkuruziza n'est pas si impopulaire que ça, dans tous les cas son bilan n'est pas aussi catastrophique que le noircissait le Général putschiste Nyombaire dans son déclaration de destitution...
(Soulignons néanmoins que beaucoup de voix (surtout africaines) suspectent la CI de faire une faveur (ponctuelle ou planifiée sur base de leurs intérêts régionaux) au pouvoir de Nkurunziza qui ne serait donc pas un partenaire à lâcher subitement... Qu'en est-il exactement ? Leur attitude dans la suite nous en dira plus...)
A quelles suites locales peut-on s'attendre maintenant ?
A mon avis malgré l'échec du putsch le rapport de forces pouvoir-opposition-population risque de changer : la population aspire toujours autant au changement et veut majoritairement le départ de Nkuruziza même si elle ne veut pas d'un chaos sanglant qui opposerait pouvoir et putschistes; la CI est presque dans son ensemble aussi de cet avis... Ainsi bientôt c'est sur Nkuruziza qui risque d'être une cible peut-être feutrée mais générale s'il maintient sa candidature et son calendrier électoral... Tiendra-t-il compte de cette illégalité reconnue par tous au delà de celle due aux putschistes avec leur tentative de coup d'Etat ? Si non, on risque de revenir en quelque sorte à la case-départ...
Quelle interprétation ou signification peut-on donner à l'attitude de Nkuruziza et celle de putschistes ?
Du côté des Congolais notamment (voir infra), on trouve l'idée d'un complot occidento-rwandais qui aurait agité un contre-pouvoir factice pour créer le désordre et ainsi mieux installer un nouvel ordre au Burundi qui serait plus en phase avec le pouvoir de Kagame...
Qu'en penser ? Pour le moment moi je continue quand même à privilégier la dérive d'un autocrate qui a joué aux apprentis-sorciers : il avait la possibilité de gagner les élections avec son parti même sans lui et même envisager un scénario à la Poutine-Medvedev mais il a préféré le scénario du pire... Ailleurs, le vieux conflit ethnique hutu-tutsi ne semble pas être la base de la compétition, par exemple trouve-t-on par les milices Imbonerakure et les officiers piliers du pouvoir une prédominance hutu ? Et la population désireuse du changement n'est elle pas de façon indiscriminée d'une ethnie ou d'une autre ? On en reparlera ?
Quelle est en revanche le poids du juridisme de la CI et peut-être plus ou autre que nous ne percevons pas encore... ?
Quelles conséquences la crise burundaise aura-t-elle sur la région et particulièrement sur le Congo ?
J'y reviendrais et dans tous les cas, on en reparlera n'importe comment...
Compatriotiquement!
Pourquoi le coup d'Etat a échoué au Burundi ?
D'abord parce que les coups d'Etat, ne sont plus de saison : ni Washington (USA) ni New-York (ONU) ni Bruxelles (UE) ni Addis-Abeba (UA) n'acceptent plus, quelle que soit la bonne raison les conquêtes de pouvoir extra-constitutionnelles ! (On a ainsi vu la CI pousser les militaires burkinabe de rentrer dans une légalité constitutionnelle pour que leur coup de force soit reconnu officiellement...
Ensuite parce que localement les forces contestataires (essentiellement militaires) étaient plus faibles que les loyalistes, véritables piliers du régime...
Enfin peut-être aussi parce que le populiste Nkuruziza n'est pas si impopulaire que ça, dans tous les cas son bilan n'est pas aussi catastrophique que le noircissait le Général putschiste Nyombaire dans son déclaration de destitution...
(Soulignons néanmoins que beaucoup de voix (surtout africaines) suspectent la CI de faire une faveur (ponctuelle ou planifiée sur base de leurs intérêts régionaux) au pouvoir de Nkurunziza qui ne serait donc pas un partenaire à lâcher subitement... Qu'en est-il exactement ? Leur attitude dans la suite nous en dira plus...)
A quelles suites locales peut-on s'attendre maintenant ?
A mon avis malgré l'échec du putsch le rapport de forces pouvoir-opposition-population risque de changer : la population aspire toujours autant au changement et veut majoritairement le départ de Nkuruziza même si elle ne veut pas d'un chaos sanglant qui opposerait pouvoir et putschistes; la CI est presque dans son ensemble aussi de cet avis... Ainsi bientôt c'est sur Nkuruziza qui risque d'être une cible peut-être feutrée mais générale s'il maintient sa candidature et son calendrier électoral... Tiendra-t-il compte de cette illégalité reconnue par tous au delà de celle due aux putschistes avec leur tentative de coup d'Etat ? Si non, on risque de revenir en quelque sorte à la case-départ...
Quelle interprétation ou signification peut-on donner à l'attitude de Nkuruziza et celle de putschistes ?
Du côté des Congolais notamment (voir infra), on trouve l'idée d'un complot occidento-rwandais qui aurait agité un contre-pouvoir factice pour créer le désordre et ainsi mieux installer un nouvel ordre au Burundi qui serait plus en phase avec le pouvoir de Kagame...
Qu'en penser ? Pour le moment moi je continue quand même à privilégier la dérive d'un autocrate qui a joué aux apprentis-sorciers : il avait la possibilité de gagner les élections avec son parti même sans lui et même envisager un scénario à la Poutine-Medvedev mais il a préféré le scénario du pire... Ailleurs, le vieux conflit ethnique hutu-tutsi ne semble pas être la base de la compétition, par exemple trouve-t-on par les milices Imbonerakure et les officiers piliers du pouvoir une prédominance hutu ? Et la population désireuse du changement n'est elle pas de façon indiscriminée d'une ethnie ou d'une autre ? On en reparlera ?
Quelle est en revanche le poids du juridisme de la CI et peut-être plus ou autre que nous ne percevons pas encore... ?
Quelles conséquences la crise burundaise aura-t-elle sur la région et particulièrement sur le Congo ?
J'y reviendrais et dans tous les cas, on en reparlera n'importe comment...
[*]"Au Burundi, après le coup d'Etat raté, le président Nkurunziza reprend la main
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/15/coup-d-etat-avorte-au-burundi-la-situation-reste-confuse_4634022_3212.htmlL'essentiel
Le président Pierre Nkurunziza est de retour dans la capitale burundaise. Le général Godefroid Niyombare, qui avait profité de l'absence du président pour tenter de le destituer, a finalement annoncé sa reddition vendredi. Des combats violents et localisés ont opposé, durant deux jours, forces loyalistes et soldats putschistes à Bujumbura. Depuis le 26 avril, des milliers de Burundais manifestent contre la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat, qu'ils jugent inconstitutionnelle.
Deux jours après, la tentative de coup d'Etat au Burundi a fait long feu. Les soldats loyalistes ont repris le contrôle de la capitale, Bujumbara, arrêtant trois des officiers putschistes, dont l'ex-ministre de la défense, Cyrille Ndayirukiye. Leur leader, le général Godefroid Niyombare, a également annoncé sa reddition, mais l'incertitude règne sur son sort.
Le président, Pierre Nkurunziza, lui, s'est fait attendre. Alors qu'il se trouvait en Tanzanie au moment du coup d'Etat, il serait rentré au pays dès le 14 mai, passant par le Nord avant d'arriver à Bujumbara dans un convoi, vendredi en début d'après-midi, selon plusieurs de ses proches. Il devrait « s'adresser aux Burundais », selon la présidence.
En attendant, la police a quadrillé les rues de la capitale pour disperser de nouvelles manifestations d'opposants qui avaient commencé à se rassembler. Dès le matin, des appels à reprendre les manifestations avaient été lancés par ceux qui jugent inconstitutionnelle la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat.
Interrogé par Reuters, Gordien Niyungeko, un des dirigeants du Forum pour la conscience et le développement (Focode), l'une des centaines d'organisations qui s'opposent à la présidence, a promis que les manifestations allaient « se poursuivre. Notre mouvement n'est pas lié à la tentative de coup d'Etat ». Avant même la tentative de coup d'Etat, le gouvernement avait interdit les manifestations, qualifiant les protestataires de « terroristes ».
Suivez l'évolution de la situation en direct avec l'envoyé spécial du « Monde » sur placePlus de 100 000 réfugiés
Depuis leur début des manifestations, le 26 avril, ces manifestations ont été émaillées de heurts parfois violents. Une vingtaine de personnes sont mortes, dont trois soldats pendant les trois jours qu'aura duré le putsch.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 105 000 Burundais se sont réfugiés dans les pays voisins, notamment en Tanzanie, au Rwanda et dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).
La Constitution, comme l'accord de paix d'Arusha, indique que le mandat présidentiel n'est renouvelable qu'une fois. Mais les partisans du chef de l'Etat estiment que son premier mandat, en 2005, ne doit pas être pris en compte dans le calcul. Pierre Nkurunziza avait alors été élu par le Parlement au titre d'un article transitoire de la Constitution, et pas au suffrage direct, comme c'est le cas désormais. Si la Cour constitutionnelle a fini par lui donner son feu vert, il y a dix jours, son vice-président a affirmé qu'elle l'avait fait sous la contrainte, dénonçant d'intenses pressions et des menaces de mort.
Les Burundais ont « peur de voir la capitale s’embraser »
° http://www.lemonde.fr/afrique/video/2015/05/14/les-burundais-ont-peur-de-voir-la-capitale-s-embraser_4633711_3212.html#4Ecl4ZBIPBTIXDAa.99
° http://www.rfi.fr/afrique/2min/20150515-burundi-mutins-traques-nkurunziza-Niyombare-kibanga/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150515100737/pierre-nkurunziza-godefroid-niyombare-crise-au-burundi-coup-d-tat-au-burundi-burundi-incertitude-sur-le-sort-du-g-n-ral-niyombare-nouvel-appel-manifester-contre-nkurunziza.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20150514-burundi-le-numero-2-putschistes-reconnait-echec-coup-etat/° http://desc-wondo.org/13914/#sthash.Ke3QKy8p.dpuf"La crise burundaise à la lumière du 6e stratagème chinois
Faire beaucoup de bruit à l’Est pour attaquer à l’Ouest
– Germain Nzinga Makitu
Dans le contexte actuel de la région des Grands Lacs, la crise qui secoue le Burundi est un puzzle dont les pièces du conflit sont disséminées dans une stratégie de ruse, qui mêle apparence et réalité pour fixer la force ennemie sur un leurre et pour concentrer ses forces sur son lieu de dispersion. Ainsi donc, derrière la crise burundaise se dessinent de grandes manœuvres politiques qui annoncent une redistribution des cartes suite aux échéances électorales à venir qui devraient se dérouler au Burundi (2015), en RdCongo (2016) et au Rwanda (2017).
Autant les conflits qui déchirèrent jadis le Burundi et le Rwanda de 1993 -1994 furent planifiés pour trouver prétexte d’envahir le Zaïre en vue de chasser Mobutu en 1996 et d’exploiter, deux décennies durant, le sol et le sous-sol congolais, autant les convulsions sécuritaires actuelles du Burundi entraineront des effets dominos sur ses voisins, avec pour le Congo, la possibilité de voir arriver à sa phase finale le plan de déstabilisation totale initié depuis l’entrée il y a deux décennies de l’AFDL sur son territoire.
Pour ce faire, l’arme de désinformation a déjà commencé à fonctionner à plein régime. L’attention de l’opinion internationale est orientée à dessein sur la crise du Burundi où les violences iront crescendo les jours à venir, touchant le Rwanda voisin, mais avec l’option à long terme d’attaquer par surprise le grand voisin de l’Ouest. Nous sommes en passe d’assister à l’application pure et simple du sixième stratagème chinois qui demande de faire beaucoup de bruit à l’Est (Burundi puis Rwanda) pour attaquer finalement à l’Ouest (RdCongo). Les lignes qui suivent fournissent force détails pour mieux l’appréhender.
[*]Qu’est-ce le sixième stratagème chinois?
Partons d’un exemple pour mieux l’illustrer. Au XIIIe siècle de notre ère, un général du royaume des Song tente de reprendre la ville de Sizhou envahie par les Mongols. Trouvant la ville divisée en partie Est et partie Ouest, il monta son opération militaire en deux étapes. Tout d’abord, il fit approcher ses bateaux et une partie de ses troupes jusqu’au pied de a partie Ouest de la ville et avec grande ostentation, il dirigea une partie de son armée, au travers des montagnes, pour se rapprocher de la ville Est. Lorsqu’au signal, les navires, les drapeaux et les tambours s’agitèrent devant les murailles occupées par les Mongols, ceux-ci se convainquirent de l’imminence de l’attaque et regroupèrent au matin le gros de leurs troupes d’élite et matériels de défense pour renforcer la partie Est, laissant vulnérable la partie Ouest. Au soir, le général Song, ayant réussi sa ruse, attaqua alors par surprise la partie Ouest, brisa les défenses de l’Ouest et entra triomphalement dans la cité obtenant par voie de conséquence la reddition de ses adversaires qui attendaient le péril de l’Est (apparence) alors qu’il est bel et bien venu de l’Ouest (réalité).
Clameur à l’Est et attaque à l’Ouest, telle est la stratégie de ruse dont use Paul Kagame pour semer la confusion dans l’esprit des congolais moins enclins d’évaluer à juste compte la menace réelle et plus portés de commettre l’erreur impardonnable de ne pas se préparer à une attaque surprise. Le stratège rwandais divulgue de fausses informations sur le théâtre des opérations, créant des fausses impressions qui camouflent la véritable direction qu’il entend donner à l’attaque. Il désoriente ainsi l’adversaire, sème le chaos dans ses esprits.
Suite aux agitations qui succèdent depuis des semaines au Burundi voisin, agitations auxquelles le même Kagame n’est pas étranger, il sied de ne pas se laisser leurrer et de ne point concentrer ses défenses sur le flanc Est. Cette clameur faite à l’Est ne dit pas que ce soit bien là le lieu de sa prochaine attaque. Le mentor rwandais sait clairement que cette phase n’est que la première qui prendra par surprise les congolais habitués à la lecture événementielle de ce qui advient à leur pays ou à leur voisin.
Kagame a déjà identifié son véritable adversaire. Non point Joseph Kabila qui est son fidèle allié ni les institutions républicaines congolaises qui sont toutes infiltrées et à la solde de l’occupant rwandais. Le véritable adversaire contre lequel les rwandais préparent cette surprise, c’est bien la frange intellectuelle congolaise qui refuse de se soumettre puis les classes combattantes du peuple congolais qui, comme elles l’ont démontré à la mi-janvier dernier, se rendent prêtes au sacrifice suprême pour arracher leur souveraineté en 2016, année qui marquera la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du soldat Kabila et l’ouverture probable d’une nouvelle ère démocratique.
Un autre préalable pour entrer dans les alcôves de la crise burundaise, c’est de comprendre l’identité des acteurs principaux de ce conflit. Et on ne peut y arriver qu’en faisant un feed-back à l’événement fondateur du génocide rwandais qu’est l’attentat le 6 avril 1994 contre l’avion présidentiel rwandais[1][, attentat qui a entrainé la mort et du président Juvénal Habyarimana et du président Cyprien Ntaryamira. Si beaucoup de choses ont été écrites sur le président rwandais, peu d’intérêt a été porté sur le décès concomitant du président burundais, décès qui cache en lui un nombre important de mystères.
Dans son rapport, le juge Jean-Louis Bruguière soulève une partie du voile de ce mystère[2] qui a entrainé pour le Burundi la perte de son président démocratiquement élu mais également des massacres de plus de 100.000 victimes hutues, poussant en même temps en exil à la fin octobre 1993 des centaines de milliers d’autres burundais au Rwanda et dans l’Est de l’ex-Zaïre[3].
Pour la petite histoire, Melchior Ndadaye, d’origine hutue, diplômé de l’Université de Techniques de Banques du conservatoire national des Arts et Métiers et fondateur du Front pour la Démocratie du Burundi (FRODEBU) profite du vent de la perestroïka et du discours de la Baule pour arracher la victoire électorale au scrutin présidentiel et législatif du 1er au 29 juin 1993. Dès son élection démocratique, Ndadaye se décide de conduire son pays sur la voie de la réconciliation nationale. Pour ce faire, il nomme comme premier ministre Madame Sylvie Kinigi, une tutsie de l’Uproma, qui prône une politique d’ouverture et d’entente entre ethnies mais, sans le savoir, torpille en sous-main la politique FPR (encore dans le maquis militaire) qui se base sur les peurs suscitées par les épurations ethniques contre les Tutsis pour pouvoir conquérir le pouvoir à Kigali. L’ouverture et la cohabitation politique de la présidence de Ndadaye est un cinglant démenti à cette opinion et constitue une menace de premier plan contre les visées politiques du FPR dont la stratégie a toujours consisté à contrôler le pouvoir par la violence et le refus des voies démocratiques.
Selon les documents secrets publiés par le partenariat Intwari[4], une réunion d’urgence sera vite organisée au palais présidentiel à Kampala au cours de laquelle sera décidée l’élimination physique du président Melchior Ndadaye. Patrick Mbeko et Honoré Ngbanda nous fournissent la liste de participants à cette rencontre qui au propre comme au figuré ressemble à une conjuration. Il s’agit notamment de « Paul Kagame, des officiers tutsis de l’armée burundaise et ougandaise et surtout trois grandes figures britanniques : la ministre des Affaires étrangères et proche amie de Museveni, la Baronne Linda Chalker, l’homme d’affaires Tiny Rowlands et Margaret Thatcher »[5]. Ce qui va arriver le 21 octobre 1993, à savoir l’assassinat du président et le massacre de milliers de hutus, sera l’application des décisions prises à ladite réunion de Kampala.
Un détail important cependant, le 18 octobre 1993, soit trois jours avant le putsch, Paul Kagame est aperçu à Bujumbura où il fait un séjour discret. Il loge à l’hôtel Méridien[6] et y rencontre Buyoya, le président sortant à qui le FPR apporte un appui décisif dans la déstabilisation des institutions burundaises en place.
Le président Cyprien Ntaryamira qui succèdera au président assassiné signera lui aussi son arrêt de mort dès lors qu’il se décidera de soumettre au gouvernement belge un mémorandum sur la coopération en matière de sécurité, par l’entremise de son émissaire spécial Joseph Ntamahungiro, arrivé à Bruxelles la dernière semaine de mars 1994. Sur base de son mémorandum, le président burundais a obtenu l’envoi immédiat d’une mission de reconnaissance au Burundi. Ce qui s’approchait d’une reprise de la coopération militaire avec la Belgique, interrompue lors du génocide de 1972.
Cette reprise de coopération qui formait en même temps la condition sine qua non du sauvetage du processus de la démocratisation amorcée par Melchior Ndadaye constituait, dans le contexte de l’époque, une nouvelle menace aux visées politiques du FPR qui avait besoin plutôt d’un embrasement généralisé non seulement du Burundi mais aussi de toute la sous-région, lequel embrasement compromettrait le processus de paix au Rwanda voulu par les Accords d’Arusha et provoquerait tensions et troubles au Kivu qui justifieraient une intervention armée au Zaïre.[[7]
[*]
L’assassinat de Cyprien Ntaryamira, annoncé des mois avant par des services secrets burundais, laissera la voie libre à ces visées expansionnistes du FPR et nous fournira en même temps la clef de compréhension de l’identité de celui qui sera élu au suffrage indirect de par son rôle de leader de CNDD, j’ai cité Pierre Nkurunziza, le président actuel du Burundi. Si l’objectif de Kagame est de placer des hommes de confiance à Kinshasa (2001) et à Bujumbura(2005) pour sécuriser son plan d’expansion et d’occupation dans la sous-région des Grands Lacs, nous avons tout intérêt à nous demander la nature des accords qui lient ces trois présidents Kagame, Kabila et Nkurunziza qui ont décidé de former un nouvel axe politique.
Un regard rétrospectif nous ouvre les yeux sur une foule de détails historiques. Les origines troubles de Pierre Nkurunziza né d’un père hutu et d’une mère tutsie[8] ; la campagne militaire de Pweto en septembre 2000 où Pierre Nkurunziza commandait un bataillon du CNDD/FDD aligné en première ligne aux cotés des unités des Forces Armées Congolaises sous les ordres de Joseph Kabila ; les révélations selon lesquelles le commandant Nkurunziza partageait la même tente militaire durant la bataille de Pweto au cours de laquelle d’importants stocks d’armes de FARDC ont été transférés aux armées tutsies de RCD[9] ; le fait que Kabila et Nkurunziza aient été exfiltrés de Pweto par un hélicoptère envoyé par le gouverneur Moise Katumbi; la vérité qu’après cette exfiltration, ces deux soldats aient été aperçus ensemble à Lubumbashi d’abord puis plus tard à Ndola en Zambie lors de l’assassinat de Mzee L.-D. Kabila[10] nous poussent à reconsidérer l’image fabriquée que sieur Pierre Nkurunziza a voulu se donner aux fins de masquer beaucoup de facettes de sa vraie personne.
Et lorsque Pierre Nkurunziza sera élu président burundais en 2005 par un vote indirect, nous nous demandons par quelle magie il a bien pu contourner les prescrits de l’Accord d’Arusha[11] et nous commençons alors à nous interroger sérieusement sur la véritable identité de celui qui a eu à succéder aux deux présidents assassinés pour la simple raison que leur profil ne convenait point au projet du FPR. Qui est-il donc l’actuel président burundais pour qu’il puisse donner entière satisfaction à Kagame et à ses puissants parrains occidentaux[12] ? Considérant tous les éléments ci-haut cités, nous ne sommes pas loin de penser que Paul Kagame, Pierre Nkurunzinza et Joseph Kabila sont tous trois des frères siamois quand bien même le premier détient en réalité le monopole du pouvoir de commandement sur les deux autres pour la simple raison qu’ils sont ses propres créatures politiques. Ils forment un triumvirat politique qui, dans les prochains mois, ne lésinera pas sur ses moyens pour imposer en Afrique des Grands Lacs un nouvel ordre politique ou plutôt « un nouveau désordre politique »[13] qu’ils vont instrumentaliser pour conserver et renforcer leur pouvoir.
Le vendredi 8 mai 2015 à 13h (locale), alors que toute la presse était aux Nations Unies pour assister à la sortie de la crise au Burundi, Pierre Nkurunziza a officellement déposé sa candidature pour un troisième mandat. Ce, en dépit des accords d’Arusha et des pressions internationales exercées sur lui. Il a confirmé également que le scrutin prochain fixé à la date du 26 juin ne sera pas modifié et cela alors qu’un glissement du calendrier électoral aurait permis à toutes les parties de sortir de la crise sans perdre la face. Le président Nkurunziza a choisi de gouverner par défi et s’est mis à flirter avec les vieux démons qui les décennies passées ont fait du Burundi le théâtre des violences ethniques et politiques.
Dans son édition du 7 mai 2015, soit un jour avant, La Libre Belgique a révélé un complot ourdi contre le peuple burundais. Me Bernard Maingain[14] y fait des confidences ultrasensibles. Il reconnait notamment avoir exfiltré deux collaborateurs du général Adolphe Nshimirimana qui n’est rien d’autre que l’ancien chef des renseignements et le bras droit de l’actuel président burundais. Ces deux agents exfiltrés accusent ledit général d’avoir acheté des armes pour les redistribuer dans les collines et de mettre sur pied l’opération Kiriba qui consiste à envoyer les milices Imbonerakure (milice pro-Nkurunziza) s’entrainer en Rdc en vue de préparer la déstabilisation régionale.
Ces accusations qui ont été transmises au Conseil de sécurité au courant de ce week-end dernier sont accablantes et révélatrices d’un malaise très profond. Selon les précisions livrées par Colette Braeckman, les Imbonerakure sont des jeunes miliciens armés par les autorités locales qui, dans la région de Kiriba, auraient établi leur jonction avec des groupes d’interhahamwe[15], aujourd’hui appelés FDLR (Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda) qui seraient venus du Congo voisin où ils sont pourchassés par l’arme[16].
L’élite congolaise devra prendre très au sérieux le titre très évocateur du billet de cette journaliste belge mettant un lien .entre les événements actuels du Burundi et ceux du Rwanda de 1994 lorsqu’on sait combien elle est bien introduite dans les milieux tutsi rwandais et combien ses écrits sont prémonitoires de grands événements qui succèdent dans la région interlacustre. Alors que nous nous interrogeons encore sur la destination réelle des armes et munitions cachées sur des collines de Burundi, l’actuel président Pierre Nkurunziza vient enfoncer le clou dans un récent meeting qu’il a fait devant ses partisans Imbonerakure dans le Nord du pays.
Le chef de l’Etat burundais aurait en effet déclaré : « … Le moment fatidique est arrivé. Vous avez entendu hier ce qui a été dit par les antagonistes qui ont déclaré qu’ils allaient nous imiter en envahissant les rues. On doit donc sortir les houes que nous vous avons données, je suis sur que vous vous êtes organisés en conséquence. Concernant les autres armes nécessaires comme les balles et les tenues, il faut voir Gérard Ndabire. Il faut aussi garder à l’esprit que les antagonistes ne sont pas seulement ceux de la société civile et les opposants, mais aussi ceux qui étaient avec nous et qui se sont levés contre nous.»[17]
Le décor d’un massacre de masse est planté, avec de nombreux scenarii pour la stabilité de la sous-région des Grands Lacs.
Premier scénario, Pierre Nkurunziza réussit à précipiter les élections en juin 2016, à prendre de court l’opposition burundaise jusque là concentrée sur la question des préalables constitutionnels et au final à emporter haut la main ce scrutin électoral, le fusil pointé sur les électeurs comme sa police le fait déjà sur les manifestants pacifiques qui réclament à cor et à cri le respect des dispositions constitutionnelles. C’est le schéma de vote par le bout du canon, semant terreurs et intimidations qui est en plein essai au Burundi et qui demain pourra servir de modèle à la RdCongo (2016) et au Rwanda (2017). A leur tour, les deux autres triumvirs (Kabila et Kagame)[18] attendent anxieusement l’issue favorable ou défavorable, le succès ou l’infortune de leur frère d’arme pour réajuster leur propre tir.
Second scénario, c’est celui du soulèvement généralisé du peuple burundais qui, en dépit de l’importance de chars et fusils pointés contre lui, réussit à braver le péril CNDD et à chasser le dictateur comme ce fut le cas en Tunisie, en Egypte et plus récemment au Burkina Faso. Les forces du changement appuyées par une armée professionnelle qui refuse de prendre partie pourra ressusciter alors le rêve enterré de Melchior Ndadaye et de Cyprien Ntaryamira qui miroitaient tous ensemble de réunir les conditions démocratiques d’un Burundi réconcilié et souverain. Les deux autres triumvirs sont acculés soit à faire marche en arrière pour respecter à leur cœur défendant la constitution de leur pays soit à s’entêter en disant que le Congo ou le Rwanda ne sont pas le Burundi.
Troisième scénario, c’est celui du soulèvement du peuple burundais et d’un massacre subséquent qui finit par tourner contre le gouvernement burundais l’opinion internationale et la coopération avec les bailleurs de fond. Voulant gouverner par défi mais manquant d’argent pour payer les salaires de la fonction publique, le climat de précarité politique et sécuritaire se prolonge avec des tentatives de coup d’Etat telle que celle du général Niyombare[19], qui a annoncé ce mercredi 13 mai 2015 un coup d’état contre le président Nkurinziza en déplacement à Dar-Es-Salam pour la rencontre de chefs d’état de la région pour la situation du Burundi. En dépit du tweet du même Nkurinziza qui précise que la tentative du coup d’état a échoué et que la situation est sous contrôle, tout témoigne de la volatilité de la situation en cours. La communauté internationale risque dans les prochains jours de chercher à voir un peu plus clair dans le fouillis. Les organisations non gouvernementales de Droit de l’Homme commencent à lever le petit doigt contre le vrai commanditaire de ce chaos burundais. Pierre Nkurunziza devient ainsi gênant pour Paul Kagame qui le fait assassiner par sa propre garde rapprochée en vue sauver ses propres meubles. Un autre pouvoir démocratiquement élu est mis en place qui prend l’option de reprendre l’œuvre de démocratisation amorcée par Melchior Ndadaye. De nouveau le même Kagame le met à mal en y organisant un climat d’insécurité jusqu’à l’affaiblir et à chasser du pouvoir (si pas l’assassiner) le successeur de Nkurunziza et, comme jadis après l’assassinat de Cyprien Ntaryamira, il veillera à placer son pion pour sécuriser ses frontières et ses desseins d’expansionnisme.
Quatrième scénario, c’est celui qui a été prédit par le stratège militaire congolais Jean-Jacques Wondo[20], à savoir le retour aux affaires de Pierre Buyoya, candidat malheureux au secrétariat de la Francophonie mais reconnu aussi comme expert de putsch militaire à Bujumbura qui ne cache pas jusqu’à ces jours ses appétits pour le pouvoir. Tutsi d’origine et à la base de tous les coups tordus contre les tentatives de démocratisation du Burundi ces deux dernières décennies, Buyoya qui a gardé une forte main mise sur les officiers supérieurs de l’Armée et sur les services de sécurité burundais demeure sans aucun doute une équation politique à plusieurs inconnues.
Le retour probable de ce politicien burundais, Pierre Buyoya, au pouvoir conforterait énormément le plan secret que nourrit Paul Kagame et consorts pour le futur du Congo. En 1996, il a travaillé dans le trio Museveni – Buyoya – Kagame pour la mise en œuvre du projet d’invasion et d’occupation du Congo-Kinshasa. Dans les prochains mois, au cas où Pierre Nkurunziza arrivait à tomber, c’est éventuellement le nouveau triumvirat Kagame-Buyoya-Kabila qui pourra mettre sous coupe réglée l’avenir démocratique du Congo aux prochaines échéances électorales de 2016.
Pendant que les congolais se préparent en toute naïveté à aller au dialogue avec Kabila[21] et que ce dernier s’apprête à nommer une pointure de l’opposition au poste de premier ministre[22], il se sert de la diversion pour caresser l’opinion congolaise dans le sens du poil et lui faire croire que tout évolue pour le mieux au pays Lumumba pendant que la terre brule au Burundi et que cet incendie du voisin est précurseur de celui de la maison Congo. En réalité, toute activité politique au Congo jusqu’au dernier rendez-vous PPRD à Kingataki ce mercredi 13 mai 2015 n’est que du leurre et de mascarade politiques. Kagame et Kabila sont en train d’appliquer ce principe de guerre selon lequel celui qui sait quand et où s’engager fait en sorte que l’autre ignore où et quand se défendre.
L’année fatidique 2016 s’approche et la résistance congolaise affute ses armes et s’impatiente. Elle se demandant bien d’où, comment et quand son adversaire attaquera pour reconquérir la magistrature suprême congolaise.
Du coté des ennemis du Congo, ayant observé la détermination avec laquelle la diaspora et le peuple congolais tiennent à défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale, ce triumvirat trouve hasardeux et téméraire d’affronter un adversaire qui n’a plus peur de la mort et qui est engagé dans une offensive déterminée sur le terrain qu’il a choisi, à savoir le terrain de la Constitution de 2002 qui demande de respecter l’esprit et la lettre l’article 220 qui fixe l’exercice de la fonction présidentielle à deux mandats successifs et non renouvelables.
En provoquant des désordres et violences politiques avec des milliers de morts au Burundi, le stratège Paul Kagame sait qu’il va tourner le regard du monde entier vers cette partie de la sous-région où gronderont les canons et les hurlements de victimes sous les machettes et les houes, levant l’épouvantail du génocide des tutsis par des hutus. Mettant alors à profit le sixième stratagème qui consiste à faire beaucoup de bruit à l’Est, il sait que son objectif principal et final, sera d’attaquer la démocratie naissante à en RdCongo.
Pendant que la violence aura fait suffisamment de bruit au Burundi, lui se mettra déjà en toute discrétion à lever à l’Ouest de nouvelles rebellions et mettra en alerte maximale les forces d’attaque déjà infiltrées sur le territoire congolais. Ceci fait, il passera à la seconde phase en exportant ce conflit dans son propre pays et ensuite au Congo-Kinshasa. Les troubles au Rwanda et au Congo rendront la situation socio-politique invivable, mettant les deux pays au bord du chaos et appelant du coup le nécessaire état d’urgence impliquant de laisser ces deux présidents à leur poste présidentiel pour éviter le basculement total.
Mais Kagame ne s’arrêtera pas là. Au contraire, il continuera à jeter de l’huile au feu en facilitant la jonction entre les miliciens Interhahamwe et ceux Imborenakure accusés faussement d’être des milices hutus contre les tutsis. Ce qui ne manquera pas de fournir au même Kagame le prétexte de se lancer dans la phase III de son opération qui est la poursuite de ces génocidaires, les poussant ainsi à trouver refuge au Congo pour pouvoir entrer sur ce territoire qu’il a toujours considéré comme l’inévitable base-arrière stratégique de la croissance économique de Kigali, devenu soit dit en passant la plaque tournante de la bourse africaine de coltan, d’or et de diamant pendant que le pays de mille collines ne détient que le café comme produit d’exportation.
Pour tout dire, le triumvirat sous la houlette de Kagame avance méthodiquement et s’adapte aux nouvelles circonstances tant il est vari que le contexte actuel de la résistance qui a commencé à comprendre son modus opératoire devient plus vigilant et plus alerte. La ruse a toujours été sa meilleure arme. La ruse et la surprise pour être plus complet. Il s’affaire à ce que l’adversaire ne s’imagine pas quand, où et comment il va attaquer. Il tente de s’adapter sans hésitation ni distraction de manière flexible au rythme de l’adversaire qui commence à vouloir défendre ses positions. Lui se mue… Il change… Il joue au caméléon pour prendre les couleurs de son environnement et dissimuler ses intentions profondes. Si l’adversaire ne s’attend pas à son attaque, alors il attaquera. S’il l’attend, il n’attaquera point.
Lorsque l’opinion congolaise l’attendra d’intervenir à l’Est où sont signalées de nouvelles incursions des forces militaires rwandaises et cette nouvelle milice Raia Mutomboki dans la cité de Punia dans la province de Maniema, cette clameur orientale lui servira de ruse pour frapper à l’Ouest, probablement par Moanda[23] où ses officiers déjà présents étudient minutieusement le terrain avant d’accueillir les troupes que des vols cargo peuvent larguer très facilement et de là organiser des colonnes pour monter plus facilement sur la capitale, le siège des institutions républicaines. La flexibilité d’action et l’agilité des manœuvres constituent son point fort et lui permettent de « ne pas se laisser imposer le jeu et de s’emparer de l’initiative afin de dicter soi-même des règles favorables. »[24]
Voilà à quoi nous devons veiller les jours qui viennent : ne pas nous laisser distraire dans cette guerre faite de désinformation et de ruse. Il nous faut voir au-delà des apparences et tracer le véritable itinéraire que suit l’action politique et militaire du triumvirat ci-haut cité pour ne pas nous laisser dicter les règles d’un jeu politique qui nous ôterait l’initiative. De souveraine, notre liberté d’action deviendra piteusement contrainte et imposée du dehors prolongeant ainsi ad vitam notre servitude.
Prenons en grande considération l’avis d’André Beaufre : « le vainqueur d’un conflit est celui qui sait maitriser l’interaction des volontés des protagonistes, c’est-à-dire son jeu, celui de son adversaire et la confrontation de deux qui s’adaptent au changement de circonstances. C’est à partir de cette dynamique évolutive qu’il conviendrait de concevoir et de conduire toute stratégie… Dans ce face-à-face tactique, l’action de l’un lie celle de l’autre, mais le stratège qui le comprend effectue un premier pas vers la victoire. »[25] Des signes avant-coureurs s’accumulent à l’Est qui nous indiquent la direction des efforts déployés par le triumvirat pour entrainer notre désintégration morale et pour nous faire accepter les nouvelles conditions de gouvernance qu’il veut nous imposer. D’où l’urgence du monitoring de l’esprit adverse pour pouvoir nous élever au-dessus de ses desseins et nous rendre capables de lui dicter notre initiative et parvenir enfin à la victoire de l’instauration d’un Etat de droit. Qu’on se le dise !
GERMAIN NZINGA MAKITU
[1] A. de BROUWER, « Rompre le silence autour de l’attentat terroriste du 6 avril 1994 et le TPIR » dans le Colloque organisé sur le thème Le suivi des travaux de commissions parlementaires d’enquête, Paris, éd. Duboiris, avril 2003.
[2] Jean-Louis Bruguière va publier en 2008 un Rapport d’enquête sur le génocide au Rwanda et l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. Dans ce rapport, le juge anti-terroriste essaie établir un lien entre une tentative d’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993 par les militaires burundais et le chef de la rébellion rwandaise FPR qui était leur conseiller.
[3] G. MUSABYIMANA, Rwanda, le triomphe de la criminalité politique, Paris, L’Harmattan, 1994, p. 263.
[4] Mémorandum envoyé au secrétaire général de l’Onu, le 15 février 2008, par le Partenariat-Intwari présidé par le général Emmanuel Habyarimana, ancien ministre de la Défense de Paul Kagame. Ce mémorandum a été cité par P. MBEKO & H. NGBANDA, Stratégie du chaos et du mensonge, p. 109.
[5] P. MBEKO & H. NGBANDA-NZAMBO, Stratégie du chaos et du mensonge. Poker menteur dans l’Afrique des Grands Lacs, Paris, Ed. De l’Erablière, 2014, pp. 109-110
[6] Ibid., p. 112.
[7] P. MBEKO & H. NGBANDA-NZAMBO, op.cit., p. 114.
[8] Cette double appartenance tutsie et hutue constitue bien souvent une source de confusion et d’équivoque. Le concerné peut bien surfer sur la lignée paternelle hutu tout en travaillant en réalité pour les intérêts de la lignée maternelle tutsie. Cette confusion qui se vérifie entre les deux groupes ethniques se vérifie aussi au niveau du problème de double nationalité burundaise ou rwandaise où le sujet peut user d’un passeport du pays hôte pour travailler aux intérêts de son pays d’origine.
[9] Pour plus de détails, lire J.-J. WONDO, Les armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC, Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2013. P.p.239-240.
[10] Ces nombreux détails historiques sont puisés dans le travail bien documenté d’un chercheur congolais Jean-Jacques WONDO, Burundi, vers le retour (im)prévisible de Buyoya au pouvoir- Joseph Kabila inquiet dans http://www.desc-wondo.org
[11] Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi du 28 aout 2000 Chapitre Ier Article 17 alinéa a qui stipule : « La Constitution stipule qu’à l’exception de la toute première élection présidentielle, le Président de l République est élu au suffrage universel direct, chaque électeur ne pouvant voter que pour un seul candidat. Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. »
[12] Depuis son coup d’état constitutionnel, les réactions de ces puissances sont mitigées. Les américains se contentent de regretter « l’occasion manquée » de la démocratie tandis que les européens se disant « préoccupés » refusent de s’engager dans le débat constitutionnel. Tout cela ressemble au jeu du « pas vu pas pris » qui se résume en ceci : si Nkurunziza passe, quitte à tordre les bras aux accords d’Arusha et à la Constitution, mais en préservant l’ordre public, on fermera les yeux. S’il échoue, si la répression est trop médiatisée et le désaveu trop général, il fera face aux sanctions. Autrement dit, on jouera sur les effets et non sur les causes. Su le fait d’avoir raté l’obstacle et non sur l’erreur d’avoir entamé la course. Cfr C : BRAECKMAN, « Pas vu pas pris » du 29 avril 2015 dans http://www.blog.lesoir.be
[13] Nous empruntons la formule de Matthieu PETITHOMME, Les élites postcoloniales et le pouvoir politique en Afrique subsaharienne. La politique contre le développement, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 160.
[14] Avocat belge et travaillant depuis de nombreuses années sur des dossiers politiques et économiques dans les Grands Lacs.
[15] Est-il possible que Pierre Nkurunziza ait pu entrainer ses milices Imbonerakure sur le territoire congolais sans l’accord tacite de Paul Kagame qui quadrille la zone par ses services secrets ou de Joseph Kabila qui venait d’éloigner les FDLR à Kinsangani pour sécuriser la même zone? Quant aux FDLR, tout chercheur sérieux sait que c’est depuis longtemps qu’ils ne constituent plus une menace pour la sécurité rwandaise. Au contraire Paul Kagame s’en sert toutes les fois qu’il veut provoquer une crise sécuritaire pour une dessein politique. Leur jonction ne peut donc que servir les intérêts de ce triumvirat qui est devenu le vrai commanditaire de ces forces négatives.
[16] C. BRAECKMAN, Burundi : des révélations inquiétantes qui rappellent le Rwanda de 1994 dans http://www. blog.lesoir.be
[17] Ibid.
[18] Point n’est besoin de rappeler la hargne avec laquelle ces deux dictateurs sont en train de lutter contre la constitution de leur propre pays respectif. Dans son interview au micro de François SOUDAN, Paul Kagame donne cette réponse prémonitoire : « …les lois fondamentales bougent, s’adaptent et s’amendent sans cesse dans l’intérêt des populations concernées. En sera-t-il de même au Rwanda ? C’est vraisemblable. Je ne connais pas un seul pays au monde où la Constitution est immuable. » Cfr Interview de Paul Kagame : je ne conseille à personne de se mêler des affaires intérieures du Rwanda du 15 avril 2014 dans http://www.jeuneafrique.com
[19] Ex-compagnon d’armes du président Nkurinziza, ex-Chef-d’état-major de l’armée burundaise nommé en décembre 2014 Chef de Service National de Renseignement (SNR) puis limogé trois mois plus tard.
[20] J.-J. WONDO, Burundi, vers le retour (im)prévisihble de Buyoya au pouvoir-Joseph Kabila inquiet ? du 7 mai 2015 dans http://www.desc-wondo.org
[21] La plupart de grands partis d’opposition souscrivent à ce plan de dialogue même si pour apaiser leurs bases et l’opinion nationale, ils exigent des préalables au dialogue. Ils acceptent de dialoguer avec un acteur politique qui n’a jamais tenu parole dans les précédents dialogues et qui cette fois-ci le fera juste pour masquer sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
[22] L’interview d’Eve Bazaiba Masudi le week-end dernier a crevé l’abcès du secret de l’agitation qui marque l’UDPS. Selon la secrétaire générale de MLC, Félix Tshisekedi aurait reçu de la part du pouvoir en place de grosses sommes d’argent et se prépare à être nommé au poste de premier Ministre congolais.
[23] C’est de cette manière que nous comprenons la véhémence avec laquelle Paul Kagame et Joseph Kabila se sont mis à courtiser Edouardo Do Santos, le président angolais, à qui sont concédées tant de faveurs économiques, notamment la réouverture de la ligne aérienne angolaise Kinshasa – Loanda ; le projet commun d’exploitation pétrolier etc. L’objectif du rusé, c’est d’obtenir le quitus angolais au moment de l’attaque à l’Ouest dont la porte d’entrée est exiguë avec le territoire angolais.
[24] P. FAYARD, Comprendre et appliquer Sun Tzu. Une pensée stratégique chinoise : une sagesse en action, 2e édition, Paris, Dunod, 2007, p. 32.
[25] A. BEAUFRE, Introduction à la stratégie, Paris, Fayard, 2012.
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 15/5/2015, 10:27 pm, édité 3 fois
ndonzwau
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
BURUNDI : TENTATIVE DE COUP D’ETAT DE MILITAIRES CONTRE NKURUNZIZA/ MISES A JOUR CONTINUELLES
par FreeDiomi le 13 mai 2015
*MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 12H20
Burundi: Pourquoi le coup d’Etat a-t-il échoué? (analyse)
15 Mai 2015 14:06 (Dernière mise a jour 15 Mai 2015 14:10)
AA/Bujumbura/ Jean Bosco/ Ndabachinze Renovat
Bien des raisons s’annoncent deerrière l’échec du coup d’Etat burundais, à l’issue de deux jours d’affrontemenst entre putschistes et loyalistes, d’attente et de questionnements.
Alors que la population retenait son souffle ne sachant à quel saint se vouer (putschistes ou loyalistes), les choses se sont précipitées d’un trait, jeudi en début de soirée, avec l’annonce de l’échec de la tentative du coup d’Etat confirmée par les putschistes eux-mêmes et le retour du président Pierre Nkurunziza, bloquée depuis mercredi en Tanzanie. Ce qui aurait dissuadé bon de nombre de mutins et manifestants.
Le président burundais a, en effet, annoncé sur son compte twitter officiel jeudi à 19h GMT qu’il était bien rentré au Burundi.
Quelques minutes plus tard, le numéro deux du mouvement putschiste, le général Cyrille Ndayirukiye, a reconnu, l’échec du coup d’Etat et la reddition de leurs hommes. Un autre bâton, semble-t-il, dans la roue de l’insurrection.
L’échec des mutins à prendre le contrôle des lieux et établissements stratégiques du pays, dont la télévision et la radio nationales « RTNB » aurait, par conséquent, précipité la défaité des putschistes, puisuqu’au Burundi, historiquement, un coup d’Etat ne réussit que lorsqu’il est annoncé à travers ces médias publics, selon des observatuers burundais.
Les loyalistes ont en effet farouchement défendu cet établissement contre les putcshistes, qui ont été en panne de renforts attendus du côté de l’intérieur du pays. Leurs éventuels partenaires établis dans ces régions, ont fini par renoncer au mouvement insurrestionnel, selon le général Cyrille Ndayirukiye,numéro deux des putschistes.
Les loyalistes majoritairement composés d’éléments de la garde présidentielle et de militaires détérminés à soutenir le pouvoir ont été à la fois décidés et décisifs, malgrès les tentatives des putschistes de gagner leur confiance en négociant avec eux l’accès à la RTNB.
L’autre défaillance d’un coup d’Etat « préparé dans la précipitaion », selon d’autres observateurs, est l’échec des mutins à arrêter certains hauts gradés influents proches de Nkurunziza, dont l’ancien chef de la documentation le Général Major Adolphe Nshimirima, le procureur général de la République, le chef actuel de la documentation et d’autres officiers de l’ancienne rébellion de Pierre Nkurunziza.
Par ailleurs, les positions exprimées par des pays et des organisations influents de la communauté internationale auraient également dissuadé certains mutins, leurs partenaires et bonne partie des manifestants.
Jeudi soir, l’Union africaine a condamné la tentative de coup d’Etat au Burundi. Tout au plus, un jour avant, la Maison Blanche avait indiqué suivre avec inquiétude les derniers développements au Burundi.
Elle a ensuite appelé toutes les parties à déposer les armes et à faire preuve de retenue après une « tentative de coup d’Etat ».
http://www.aa.com.tr/fr/u/510450–burundi-pourquoi-le-coup-detat-a-t-il-echoue-analyse
MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 11H15
francetv info
#BURUNDI Un porte-parole de la présidence du Burundi annonce que le général Niyombare, leader des putschistes, a été arrêté.
MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 11H00
Rtbf/ Burundi: « Il y a un risque réel de massacres » sur une base ethnique
MONDE | Mis à jour le vendredi 15 mai 2015 à 10h12
http://linkis.com/www.rtbf.be/info/mon/Ysx2m
MISEA AJOUR DU 15/05/15 A 10H00
Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare serait en fuite
15/05/2015 à 08:18 Par Jeune Afrique
[img(349.79999999999995px,199.8px)]http://www.jeuneafrique.com/photos/052015/015052015083903000000niyombareoki.jpg[/img]Le général Godefroid Niyombare, qui a annoncé le 13 mai avoir destitué Pierre Nkurunziza. © Iwacu
Après deux jours de confusion et de violents combats entre putschistes et loyalistes, la tentative de coup d’État aura donc échoué. Les chefs des putschistes burundais ont annoncé vendredi matin leur reddition, juste avant de se faire arrêter par les forces restées loyales au président Pierre Nkurunziza.
« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare, chef des putschistes. Mais alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, il aurait en réalité échappé aux forces acquises à Pierre Nkurunziza, coupable selon les manifestants et les putschistes de convoiter un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords d’Arusha (2000).
« Le général Niyombare nous a échappé »
« Le général Niyombare nous a échappé jusqu’ici mais nous savons qu’il se cache » dans le quartier de Kibenga dans le sud-ouest de la capitale Bujumbura, a assuré un haut-gradé de la police, sous couvert d’anonymat. « Nos forces sont en train de le rechercher pour l’arrêter », a-t-il poursuivi.
L’officier a en revanche confirmé que les trois autres responsables – dont Cyrille Ndayirukiye, le numéro deux du mouvement -, avaient bien été arrêtés. « Ils sont vivants », a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’y aurait pas de bavure.
>> Lire aussi : Burundi : ce qu’il faut savoir de la situation au deuxième soir du coup d’État
« Nous avons décidé de nous rendre »
Le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, avait confirmé plus tôt leur reddition : « Nous avons décidé de nous rendre. Nous avons déposé les armes. Nous avons appelé le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Défense pour leur dire que nous n’avions plus d’armes », avait-il affirmé par téléphone.
Vénon Ndabaneze a ensuite été arrêté en compagnie de Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l’échec du coup d’État, et d’un troisième responsable. Le journaliste de l’AFP est resté en ligne pendant l’arrestation des trois hommes qui étaient en vie quand ils ont été ligotés par des soldats et policiers fidèles au président Nkurunziza. Puis le téléphone a été découvert et la communication coupée.
>> Revivez la journée du 14 mai au Burundi avec notre direct
« Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire »
Avant sa fuite, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s’étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. « Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l’aube et de nous rendre pour ne pas être tués », a-t-il expliqué, expliquant avoir redouté des exécutions sommaires nocturnes.
Le général Cyrille Ndayirukiye avait reconnu dès jeudi soir l’échec de la tentative de coup d’État contre le président Pierre Nkurunziza lancée la veille par le général Niyombare. « Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué », avait-il dit. « Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ».
Pierre Nkurunziza dit être au Burundi
Cette annonce était intervenue alors que la présidence burundaise venait d’annoncer le retour, sur le territoire burundais, du chef de l’État, resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d’Etat. Pierre Nkurunziza a également tweeté son retour, une information qui n’a pas pu être confirmée de sources indépendantes. Il pourrait avoir rejoint le nord du Burundi, sa région natale de Ngozi, mais d’autres sources le disaient encore jeudi matin en Tanzanie, selon RFI. Il devrait s’exprimer dans la journée, selon la présidence burundaise.
Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Coup d’État au Burundi | Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare serait en fuite | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique
LA SUITE
http://democratiechretienne.org/2015/05/13/le-president-du-burundi-destitute-par-un-ancien-chef-detat-major-de-larmee-nationale-burundaise-le-general-niyombare/
par FreeDiomi le 13 mai 2015
*MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 12H20
Burundi: Pourquoi le coup d’Etat a-t-il échoué? (analyse)
15 Mai 2015 14:06 (Dernière mise a jour 15 Mai 2015 14:10)
Un coup d’Etat ne peut réussir que « si il est annoncé sur la radio nationale » (source locale)
AA/Bujumbura/ Jean Bosco/ Ndabachinze Renovat
Bien des raisons s’annoncent deerrière l’échec du coup d’Etat burundais, à l’issue de deux jours d’affrontemenst entre putschistes et loyalistes, d’attente et de questionnements.
Alors que la population retenait son souffle ne sachant à quel saint se vouer (putschistes ou loyalistes), les choses se sont précipitées d’un trait, jeudi en début de soirée, avec l’annonce de l’échec de la tentative du coup d’Etat confirmée par les putschistes eux-mêmes et le retour du président Pierre Nkurunziza, bloquée depuis mercredi en Tanzanie. Ce qui aurait dissuadé bon de nombre de mutins et manifestants.
Le président burundais a, en effet, annoncé sur son compte twitter officiel jeudi à 19h GMT qu’il était bien rentré au Burundi.
Quelques minutes plus tard, le numéro deux du mouvement putschiste, le général Cyrille Ndayirukiye, a reconnu, l’échec du coup d’Etat et la reddition de leurs hommes. Un autre bâton, semble-t-il, dans la roue de l’insurrection.
L’échec des mutins à prendre le contrôle des lieux et établissements stratégiques du pays, dont la télévision et la radio nationales « RTNB » aurait, par conséquent, précipité la défaité des putschistes, puisuqu’au Burundi, historiquement, un coup d’Etat ne réussit que lorsqu’il est annoncé à travers ces médias publics, selon des observatuers burundais.
Les loyalistes ont en effet farouchement défendu cet établissement contre les putcshistes, qui ont été en panne de renforts attendus du côté de l’intérieur du pays. Leurs éventuels partenaires établis dans ces régions, ont fini par renoncer au mouvement insurrestionnel, selon le général Cyrille Ndayirukiye,numéro deux des putschistes.
Les loyalistes majoritairement composés d’éléments de la garde présidentielle et de militaires détérminés à soutenir le pouvoir ont été à la fois décidés et décisifs, malgrès les tentatives des putschistes de gagner leur confiance en négociant avec eux l’accès à la RTNB.
L’autre défaillance d’un coup d’Etat « préparé dans la précipitaion », selon d’autres observateurs, est l’échec des mutins à arrêter certains hauts gradés influents proches de Nkurunziza, dont l’ancien chef de la documentation le Général Major Adolphe Nshimirima, le procureur général de la République, le chef actuel de la documentation et d’autres officiers de l’ancienne rébellion de Pierre Nkurunziza.
Par ailleurs, les positions exprimées par des pays et des organisations influents de la communauté internationale auraient également dissuadé certains mutins, leurs partenaires et bonne partie des manifestants.
Jeudi soir, l’Union africaine a condamné la tentative de coup d’Etat au Burundi. Tout au plus, un jour avant, la Maison Blanche avait indiqué suivre avec inquiétude les derniers développements au Burundi.
Elle a ensuite appelé toutes les parties à déposer les armes et à faire preuve de retenue après une « tentative de coup d’Etat ».
http://www.aa.com.tr/fr/u/510450–burundi-pourquoi-le-coup-detat-a-t-il-echoue-analyse
MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 11H15
francetv info
#BURUNDI Un porte-parole de la présidence du Burundi annonce que le général Niyombare, leader des putschistes, a été arrêté.
MISE A JOUR DU 15/05/2015 A 11H00
Rtbf/ Burundi: « Il y a un risque réel de massacres » sur une base ethnique
MONDE | Mis à jour le vendredi 15 mai 2015 à 10h12
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Risque de dérive génocidaire, débordement du conflit vers les pays voisins : l’avocat Bernard Maingain pointe les dangers que fait courir la situation au Burundi. Il appelle au respect de l’État de droit et surtout il demande que la communauté internationale agisse afin de provoquer des élections démocratiques.
L’avocat Bernard Maingain – RTBF
Alors que la situation reste confuse au Burundi, où les putschistes ont annoncé ce vendredi leur reddition, l’avocat Bernard Maingain s’inquiète du respect de l’État de droit dans les prochaines heures : « Va-t-il y avoir une répression ? Les droits fondamentaux de la personne humaine seront-ils respectés ? Il y a aussi la problématique de la presse qui est aujourd’hui en grand danger puisque les radios ont été attaquées ces derniers jours« .
Il se fait le porte-parole de la société civile burundaise : « La grande crainte est que le dialogue ne s’installe pas, que l’on aille vers des règlements de compte. On est dans une situation de grande angoisse au niveau de la population. La société civile avait accueilli les militaires de façon fraternelle parce qu’elle pensait que ces militaires voulaient le respect de la loi, c’est-à-dire des accords d’Arusha« . Les accords d’Arusha ont été conclus en 2000 et ont ouvert la voie à la fin de la guerre civile burundaise qui avait débuté en 1993. La Constitution actuelle est basée sur ces accords, qui ont posé les bases des institutions burundaises actuelles, en consacrant un système de partage du pouvoir entre hutu et tutsi. Elle limite clairement à deux le nombre de mandats qu’un président peut exercer.
Puisque la communauté internationale a condamné les militaires lorsqu’ils ont tenté de prendre le pouvoir, elle doit maintenant prendre « toutes ses responsabilités et veiller au respect de la loi : si des hommes et des femmes ont commis des infractions pénales, qu’ils soient jugés dans respect de la loi. Si des personnes ont effectivement armé les Imbonerakure (ndlr : la ligue des jeunes du CNDD-FDD, le parti au pouvoir) et ont mis en place un projet concernant les opposants, que des instructions pénales soient entamées et que les personnes concernées soient jugées » poursuit Bernard Maingain. « Il faut impérativement que la communauté internationale réunisse les acteurs politiques autour de la table afin de provoquer des élections démocratiques et le retour à la loi ».
« Un risque réel de massacre »
Va-t-on vers un « nouveau Rwanda » ? Bernard Maingain croit qu’il « y a un risque réel de massacre. L’ethnicisation du conflit était un des éléments qui avait été utilisé dans les plans qui étaient en cours, selon les témoignages que j’ai reçus. Parce que, en ethnicisant le conflit, on raidissait tout ce qui se passait dans la région, et le clan malsain et terroriste qui règne autour de monsieur Nkurunziza avait la possibilité de présenter le président Nkurunziza comme une valeur refuge » (ndlr : Pierre Nkurunziza est issu des Hutus, majoritaires au Burundi).Bernard Maingain pointe un autre risque : que le conflit burundais déborde le territoire du pays et prenne une dimension régionale : « J’ai été avisé d’un transfert d’armes par bateau, durant la nuit de vendredi à samedi, entre le Congo et le Burundi. Et je suis informé que les Imbonerakure ont été formé par des FDLR, c’est-à-dire des anciens de l’idéologie génocidaire hutue« .
« S’il y a une dérive génocidaire, il y a un devoir juridique d’intervention de tous les États de la région et de la communauté internationale » conclut Bernard Maingain.
A.L. avec B. HenneInterview de Bernard Maingain à propos du Burundi (B. Henne)
http://linkis.com/www.rtbf.be/info/mon/Ysx2m
MISEA AJOUR DU 15/05/15 A 10H00
Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare serait en fuite
15/05/2015 à 08:18 Par Jeune Afrique
[img(349.79999999999995px,199.8px)]http://www.jeuneafrique.com/photos/052015/015052015083903000000niyombareoki.jpg[/img]Le général Godefroid Niyombare, qui a annoncé le 13 mai avoir destitué Pierre Nkurunziza. © Iwacu
Mis à jour à 09h35.« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare. Alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, il aurait finalement échappé aux forces pro-Nkurunziza.
Après deux jours de confusion et de violents combats entre putschistes et loyalistes, la tentative de coup d’État aura donc échoué. Les chefs des putschistes burundais ont annoncé vendredi matin leur reddition, juste avant de se faire arrêter par les forces restées loyales au président Pierre Nkurunziza.
« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare, chef des putschistes. Mais alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, il aurait en réalité échappé aux forces acquises à Pierre Nkurunziza, coupable selon les manifestants et les putschistes de convoiter un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords d’Arusha (2000).
« Le général Niyombare nous a échappé »
« Le général Niyombare nous a échappé jusqu’ici mais nous savons qu’il se cache » dans le quartier de Kibenga dans le sud-ouest de la capitale Bujumbura, a assuré un haut-gradé de la police, sous couvert d’anonymat. « Nos forces sont en train de le rechercher pour l’arrêter », a-t-il poursuivi.
L’officier a en revanche confirmé que les trois autres responsables – dont Cyrille Ndayirukiye, le numéro deux du mouvement -, avaient bien été arrêtés. « Ils sont vivants », a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’y aurait pas de bavure.
>> Lire aussi : Burundi : ce qu’il faut savoir de la situation au deuxième soir du coup d’État
« Nous avons décidé de nous rendre »
Le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, avait confirmé plus tôt leur reddition : « Nous avons décidé de nous rendre. Nous avons déposé les armes. Nous avons appelé le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Défense pour leur dire que nous n’avions plus d’armes », avait-il affirmé par téléphone.
Vénon Ndabaneze a ensuite été arrêté en compagnie de Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l’échec du coup d’État, et d’un troisième responsable. Le journaliste de l’AFP est resté en ligne pendant l’arrestation des trois hommes qui étaient en vie quand ils ont été ligotés par des soldats et policiers fidèles au président Nkurunziza. Puis le téléphone a été découvert et la communication coupée.
>> Revivez la journée du 14 mai au Burundi avec notre direct
« Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire »
Avant sa fuite, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s’étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. « Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l’aube et de nous rendre pour ne pas être tués », a-t-il expliqué, expliquant avoir redouté des exécutions sommaires nocturnes.
Le général Cyrille Ndayirukiye avait reconnu dès jeudi soir l’échec de la tentative de coup d’État contre le président Pierre Nkurunziza lancée la veille par le général Niyombare. « Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué », avait-il dit. « Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ».
Pierre Nkurunziza dit être au Burundi
Cette annonce était intervenue alors que la présidence burundaise venait d’annoncer le retour, sur le territoire burundais, du chef de l’État, resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d’Etat. Pierre Nkurunziza a également tweeté son retour, une information qui n’a pas pu être confirmée de sources indépendantes. Il pourrait avoir rejoint le nord du Burundi, sa région natale de Ngozi, mais d’autres sources le disaient encore jeudi matin en Tanzanie, selon RFI. Il devrait s’exprimer dans la journée, selon la présidence burundaise.
Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Coup d’État au Burundi | Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare serait en fuite | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique
LA SUITE
http://democratiechretienne.org/2015/05/13/le-president-du-burundi-destitute-par-un-ancien-chef-detat-major-de-larmee-nationale-burundaise-le-general-niyombare/
KOTA
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
PS
Compatriotiquement!
"Burundi : Le mauvais signal envoyé par la «communauté internationale»° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9917
Bien que responsable du désordre social et institutionnel qui menace la paix sociale dans son pays et la sécurité dans la sous-région des Grands lacs, le président sortant Pierre Nkurunziza est «sauvé» par la mauvaise foi de l’Union africaine, des Etats-Unis d’Amérique de Barack Obama et du Conseil de sécurité des Nations Unies. La société civile burundaise a appelé, vendredi 15 mai, la population à poursuivre le mouvement de résistance pour s’opposer à la volonté de Nkurunziza de briguer un troisième mandat au dépit de l’interdit constitutionnel. Ambiance.
Le putsch mené par le général Godefroid Niyombare depuis bientôt trois jours a échoué. Dès jeudi soir, les putschistes ont reconnu leur échec. Vendredi, un général de la police et deux généraux de l’armée auraient été arrêtés. Le sort de Niyombare reste incertain. Un porte-parole de la présidence burundaise assure que celui-ci aurait été appréhendé.
Il faut être un parfait naïf pour croire que la crise burundaise est sur le point de connaître son épilogue. Le problème reste entier. Et ce, aussi longtemps que Nkuruzinza persistera dans son « coup de force constitutionnel » consistant à briguer un troisième mandat. En tous cas, le peuple burundais paraît décidé à résister jusqu’au bout face à cette dérive despotique.
Au moment où ces lignes sont écrites, on apprend que Pierre Nkurunziza est arrivé au palais présidentiel à Bujumbura. Il est arrivé la veille dans sa ville natale de Ngozi. L’homme devrait livrer un «message» à la nation. Que va-t-il faire de sa « victoire » face aux putschistes ? Va-t-il durcir un régime qui est désormais frappé du sceau de l’illégitimité?
Le peuple burundais et les masses africaines se souviendront longtemps de la duplicité qui a caractérisé la position tant des Etats-Unis d’Amérique de Barack Obama, de l’Union africaine que du reste de la très nébuleuse « communauté internationale ».
Washington a été la première capitale occidentale à rappeler, jeudi 14 mai, que Nkurunziza était encore le « chef d’Etat légitime » du Burundi. Barack Obama - qui a déclaré en 2009 à Accra, au Ghana, que « l’Afrique a besoin d’institutions fortes, elle n’a pas besoin d’hommes forts » - aurait dû souligner que ce « chef d’Etat légitime » est le principal responsable du chaos qui prévaut dans son pays. Bilan : une trentaine de morts. Pour ne l’avoir pas dit, Obama n’a pas manqué de décevoir non seulement le peuple burundais mais aussi tous les Africains qui aspirent à la démocratie et à l’alternance.
A New York, les quinze membres du Conseil de sécurité ont enchaîné, le même jeudi, en condamnant «ceux qui cherchent à s’emparer du pouvoir par des moyens illégaux» avant d’appeler à des «élections crédibles». Des "élections crédibles" dans un Burundi dirigé désormais par une sorte de "Caligula" conforté par sa "victoire" face aux officiers putschistes?
Le double langage de Didier Reynders
A Addis Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a abondé dans le même sens en condamnant « toute tentative de prendre le pouvoir par la force » au Burundi. Au motif que « cela est contraire à tous les principes » de l’Union Africaine. Faudrait-il en rire ou en pleurer? Question : les principes qui régissent l’Union africaine autorisent-ils les chefs d’Etat africains à violer la Constitution de leurs pays en s’accrochant au pouvoir au mépris du nombre de mandat fixé par celle-ci?
Intervenant, jeudi 14 mai, sur TV5 Monde, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a déclaré, sans convaincre, que la Belgique n’était plus « une puissance coloniale pour dicter aux Burundais ce qu’ils devaient faire ». Quel double langage ? Lors de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 au Congo-Kinshasa, Reynders ne s’était-il pas érigé en "avocat du diable" en déclarant que les fraudes dénoncées par les observateurs tant nationaux qu’internationaux "ne modifiaient guère l’ordre d’arrivée"? Depuis quand a-t-il découvert que la Belgique n’était plus une "puissance coloniale"?
Selon le HCR (Haut-commissariat aux réfugiés), 105.000 Burundais se sont réfugiés au Rwanda, en Tanzanie et au Congo-Kinshasa. "Les masses africaines, elles, garderont longtemps en mémoire le mauvais signal envoyé par l’Amérique d’Obama et la communauté internationale dans une crise burundaise provoquée pourtant par Nkurunziza lui-même, commente un enseignant burundais joint à Bujumbura. Face aux syndicats des chefs d’Etat, le régicide reste désormais l’unique arme à la disposition des masses africaines en quête de démocratie". Et d’ajouter : "Les putschistes ont sans doute perdu, mais Nkurunziza n’a pas gagné...""
"Burundi: le président Nkurunziza de retour, le chef des putschistes en fuite
De nouvelles manifestations ont repris dans plusieurs villes du pays contre un troisième mandat du président.(...)"
° http://www.lesoir.be/879275/article/actualite/monde/2015-05-15/burundi-president-nkurunziza-retour-chef-des-putschistes-en-fuite
° http://www.lalibre.be/actu/international/burundi-nkurunziza-de-retour-a-bujumbura-au-milieu-des-manifestations-5555e22535704bb01c4d8aa4
"Burundi: un troisième mandat du président attiserait l'instabilité, estime Washington
(AFP 15/05/15)"
° http://fr.africatime.com/burundi/articles/burundi-un-troisieme-mandat-du-president-attiserait-linstabilite-estime-washington#sthash.aNKiUYcY.dpuf
"Burundi: l'ONU s'inquiète des représailles après le coup manqué
(AFP 15/05/15)"
° http://fr.africatime.com/burundi/articles/burundi-lonu-sinquiete-des-represailles-apres-le-coup-manque#sthash.FUrytLTO.dpuf
"Burundi: quatre ex-présidents dénoncent la candidature de Nkurunziza à un troisième mandat
(AFP 15/05/15)"
http://fr.africatime.com/burundi/articles/burundi-quatre-ex-presidents-denoncent-la-candidature-de-nkurunziza-un-troisieme-mandat#sthash.Db0kwjnV.dpuf
"Burundi : ce qu'il faut retenir au soir de l'échec du coup d'État
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150515193553/pierre-nkurunziza-godefroid-niyombare-crise-au-burundi-crise-au-burundi-burundi-ce-qu-il-faut-retenir-au-soir-de-l-chec-du-coup-d-tat.html
Un policier dans les rues de Bujumbura le 15 mai.
Alors que les putschistes ont déposé les armes vendredi matin, le président Pierre Nkurunziza a semble-t-il repris la main sur la situation au Burundi. Le général Godefroid Niyombare serait toujours en fuite. Le point sur la situation au soir du 15 mai.
Où est Godefroid Niyombare ?
La situation du général putschiste est incertaine. S'il a annnoncé la rédition de son camp en début de matinée, les déclarations à son sujet étaient contradictoires en fin de journée. Willy Nyamitwe, conseiller en communication de Pierre Nkurunziza, a déclaré à Jeune Afrique que le général serait toujours en fuite. Un autre porte-parole de la présidence, Gervais Abayeho, cité par Reuters, affirmait quant à lui un peu plus tôt qu'il avait été arrêté.>> Revivez la journée du 15 mai avec notre direct
Trois autres chefs putschistes ont en revanche bel et bien été mis aux arrêts. Par ailleurs, des sources sécuritaires au Burundi font état de "12 morts parmi les mutins dans la journée de jeudi [14 mai] et d’une trentaine de blessés". Le président, Pierre Nkurunziza, rentré à Bujumbura vendredi après-midi, n'a pas communiqué sur la situation du général Niyombare.
Que dit Pierre Nkurunziza ?
Le président Pierre Nkurunziza est arrivé dans son palais présidentiel de Bujumbura en milieu d'après-midi. Le chef de l'État était auparavant rentré au Burundi en passant par sa ville natale de Ngozi, d'où il s'est mis en route vers Bujumbura dans un long convoi de voitures sur le passage duquel s'étaient rassemblés ses partisans.
Willy Nyamitwe, porte-parole et conseiller chargé de la communication de la présidence burundaise, a également indiqué que Nkurunziza avait enregistré un message à la nation. "C’est un appel à l’apaisement pour que les Burundais restent unis et solidaires", a-t-il expliqué, soulignant néanmoins que "tous ceux qui ont failli faire trébucher les acquis constitutionnels et les institutions démocratiquement établies seront jugés".
"À l'occasion de ce jour mémorable, nous voulons remercier du fond du coeur les corps de défense et de sécurité pour l'efficacité et la rapidité dont ils ont fait preuve pour stopper le projet macabre de détruire les institutions démocratiquement élues", a déclaré en fin de journée le président, dans ce discours diffusé à la RTNB.
"Nous annonçons à la population et la communauté internationale que toutes les frontières du pays sont ouvertes et sont sous bonne garde et que la vie est redevenue normale", a-t-il ajouté. Le chef de l'État a aussi établi un lien entre le groupe de putschistes et les "soulèvements en cours", une référence aux manifestations d'opposants à sa candidature.
"Il est évident que les soulèvements en cours sont liés au groupe qui voulait renverser les institutions", a-t-il poursuivi, demandant "avec force que le soulèvement soit arrêté immédiatement et que ceux qui ont des doléances à présenter passent par la voie du dialogue et de la concertation et non par la voie de la violence".
Les manifestations ont-elles reprises ?
Oui mais timidement. La société civile avait appelé en milieu de journée à la reprise des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Mais, si quelques barricades ont bien été élevées dans Bujumbura, l'armée loyaliste a rapidement mis fin à l'agitation, notamment en tirant en l'air.
Joint au téléphone par Jeune Afrique, le général Gabriel Nizigama, ministre burundais de la Sécurité publique, avait notamment demandé à la population de ne pas répondre à l'appel lancé par la société civile. "Nous sommes encore en train de gérer la fin d’un coup d’État manqué. Tout le monde ne s’est pas encore rendu", expliquait-t-il. Pour le ministre, appeler à des manifestations dans une telle circonstance pouvait être interprété comme un acte de "complicité avec les mutins".
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Melanie Gouby @Melaniegouby
[ltr]CNDD-FDD supporters out en masse in the centre to welcome back Nkurunziza[/ltr]
La contestation va-t-elle s'étendre ?
Dans l'après-midi, les supporteurs de Pierre Nkurunziza étaient, semble-t-il, les plus visibles dans les rues. De nombreuses personnes affirmaient s'armer d'armes blanches afin de se protéger des éventuelles exactions des milices. Difficile cependant de prévoir l'ampleur à venir de la contestation, dès que l'armée se fera moins présente dans les rues de Bujumbura. La tentative de coup d'État pourrait en effet n'avoir été qu'une violente parenthèse dans la contestation populaire du 3e mandat de Nkurunziza.
Dans une lettre adressée aux chefs d'État de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) en date du 11 mai, qui a "fuité" sur les réseaux sociaux, quatre anciens présidents du Burundi - Jean-Baptiste Bagaza, Pierre Buyoya, Syvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye - se disent "convaincus qu'une candidature du président Pierre Nkurunziza à l'élection présidentielle de 2015 est anticonstitutionnelle (...)" et "risque de compromettre les acquis de l'Accord d'Arusha".
Pacifique Nininahazwe, l'un des leaders de la campagne anti-Nkurunziza, écrit quant à lui que c'est en "homme humilié" que le président sortant "entrera ce soir [vendredi] dans son palais présidentiel". "Il rencontrera un peuple qui a célébré sa destitution, il sait que son peuple l'a complètement désavoué, il a perdu l'image d'un président très populaire qu'il a souvent brandi", explique-t-il. Et d'ajouter : "Dans leur cachette et cachot, Godefroid Niyombare et Cyril Ndayirukiye [les deux généraux qui ont tenté de renverser Nkurunziza, NDRL] sont des héros".
Interrogé sur les ondes de la radio des Nations unies, Scott Campbell, chef de la section Afrique 2 au Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a de son côté appelé "toutes les parties à la retenue, à la non-violence et à respecter les droits humains"."
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Burundi United @BurundiUnited
[ltr]Lettre des Anciens Chefs D'états du #burundi pour les Présidents de l'EAC[/ltr]
° http://fr.africatime.com/burundi/articles/burundi-nkurunziza-remercie-les-forces-de-securite-et-defense-pour-leur-efficacite-stopper
° http://www.izf.net/afp/burundi-pr-sident-nkurunziza-retour-bujumbura-son-palais-pr-sidentiel
° http://www.izf.net/afp/burundi-putsch-avort-retour-manifs-hostiles-capitale
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2015/05/14/burundi-au-dela-du-debat-constitutionnel/
° http://afrikarabia.com/wordpress/leglise-du-burundi-durcit-le-ton-contre-nkurunziza-iii/
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2015/05/14/linquietude-des-putschistes/
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/06/burundi-le-risque-de-contagion-regionale-existe_4628508_3212.html
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2015/05/14/les-voisins-du-burundi-se-font-discrets/
° http://www.izf.net/afp/burundi-pays-lhistoire-marqu-e-par-les-conflits-interethniques
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2015/05/14/quelques-questions-au-sujet-de-larmee-burundaise/
° http://www.itele.fr/live/le-burundi-plonge-dans-une-crise-politique-sanglante-178
° http://www.france24.com/fr/20150514-burundi-dessous-crise-coup-etat-pierre-nkurunziza-armee-grands-lac-guerre-civile
° http://www.lapresse.ca/international/afrique/201505/06/01-4867370-la-crise-burundaise-pourrait-degenerer-en-conflit-regional.php
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Selon moi "ils ne reconnaissent au Burundi que Nkurunziza comme PR" , d'abord parce qu'il est celui qui a été élu démocratiquement !
En effet toutes ces instances internationales s'interdisent de cautionner tous les Présidents ou autres institutions qui n'ont pas respecté les cadres constitutionnels...
On a vu au Burkina : malgré l'aval sous-jacent accordé aux militaires qui ont déposé un autocrate qui voulait s'inventer une Constitutution taillée sur mesure de manière à rempiler au delà du délai constitutionnel, la reconnaissance officielle de Washington, de NY, de Bruxelles, d'Addis Abeba, de Paris... n'est intervenue que lorsque les militaires se sont conformés au seul cadre constitutionnel de vacance de pouvoir qui les acculait à un intermède défini avant les élections...
De même dans le cas du Kenya où Uhuru Kenyatta était sous le coup d'une inculpation de la CPI, Obama a attendu que celle-ci soit levée pour qu'il se rende enfin en tant que Président des USA dans la terre de ses ancêtres paternels...
Dans le cas de Nkurunziza si aujourd'hui c'est le putschiste qui voulait le déloger anticonstitutionnellement qui est "indésirable", demain très vite c'est bien lui qui le sera s'il se maintient au pouvoir aussi anticonstitutionnellement... Attendons voir...
Quant au 2 poids 2 mesures , sans entrer dans un débat pour ou contre dans le cas présent, perso je dirais juste que c'est au moins le privilège de celui qui est en position de force d'imposer ses choix, ferions-nous autrement si nous étions à leur place dans le cadre de nos intérêts ?
A notre place, nous agirions bien mieux en cherchant à minorer les occasions d'être obligés de nous laisser imposer nos agendas : si c'est vrai que les puissants de la planète font une faveur à l'autocratie du Burundi contrairement à la nôtre, tirons-en au moins les conclusions jusqu'à mieux creuser avantages et inconvénients qui nous vaudraient par exemple d'être une cible stratégique et en chercher les parades...
Comment d'autre sinon d'abord en nous prenant mieux en charge; pour leur "résister" ou du moins pour ne pas nous mettre toujours dans la situation où ils peuvent agir sur nous comme ils veulent...
Et cela est possible et s'appelle d'abord gouvernance responsable et éclairée : quand on est un pays qui a tant de potentialités matérielles et humaines et qui depuis 55 ans de souveraineté n'a pas été capable d'éviter à sa population de rester une des plus pauvres, nous ferions mieux de nous regarder en face plutôt que de nous trouver toujours des boucs émissaires surtout qu'ailleurs certains, partis des mêmes conditions, ont mieux réussi...
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin,
Je dressai juste un parallèle en vue d'illustrer comment nous ne sommes jamais responsable de ce qui nous arrive. Ce n'est pas moi qui ai produit le documentaire. Je l'utilise seulement en guise d'illustration.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Au cas où tu ne l'avais pas remarqué moi aussi je faisais un parallèle en guise d'illustration pour montrer que seule la volonté des puissances occidentales comptait et celle ci à des situations semblables peut être différente selon leurs intérêts propres. Ce n'est pas moi qui écrit la bible, j'y ai recouru qu'en guise d'illustration...Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin,
Je dressai juste un parallèle en vue d'illustrer comment nous ne sommes jamais responsable de ce qui nous arrive. Ce n'est pas moi qui ai produit le documentaire. Je l'utilise seulement en guise d'illustration.
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Au cas où tu ne l'avais pas remarqué moi aussi je faisais un parallèle en guise d'illustration pour montrer que seule la volonté des puissances occidentales comptait et celle ci à des situations semblables peut être différente selon leurs intérêts propres. Ce n'est pas moi qui écrit la bible, j'y ai recouru qu'en guise d'illustration...Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin,
Je dressai juste un parallèle en vue d'illustrer comment nous ne sommes jamais responsable de ce qui nous arrive. Ce n'est pas moi qui ai produit le documentaire. Je l'utilise seulement en guise d'illustration.
D'accord j'ai divagué. Mais puisque les choses sont si bien claires à présent, j'en conclus ceci pour ma part : les plus forts ont réussi à imposer leur volonté aux dieux et les dieux se sont ralliés.
Libre Examen
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Si tu l'a compris ainsi, alors dans ce cas arrêter de vous plaindre de Kagamé et autres qui violent les femmes congolaise et volent nos minerais à l' Est, parce que ces gens ne font que la volonté de vos dieux.Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Au cas où tu ne l'avais pas remarqué moi aussi je faisais un parallèle en guise d'illustration pour montrer que seule la volonté des puissances occidentales comptait et celle ci à des situations semblables peut être différente selon leurs intérêts propres. Ce n'est pas moi qui écrit la bible, j'y ai recouru qu'en guise d'illustration...Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin,
Je dressai juste un parallèle en vue d'illustrer comment nous ne sommes jamais responsable de ce qui nous arrive. Ce n'est pas moi qui ai produit le documentaire. Je l'utilise seulement en guise d'illustration.
D'accord j'ai divagué. Mais puisque les choses sont si bien claires à présent, j'en conclus ceci pour ma part : les plus forts ont réussi à imposer leur volonté aux dieux et les dieux se sont ralliés.
Un autre membre de ce forum adorateur de ce même dieux avait dit une fois à peu près ceci : Et j'apprécie beaucoup l'histoire de USA parce que c'est un peuple bla bla bla qui à démontré sa force...bla bla bla... Et pourtant cette adorateur ne cesse de critiqué Paul Kagame depuis des années.Or ce qu'il ignore ou n'arrive pas à comprendre parce que vos dieux ne vous ont pas encore fait voir cette réalité,,,est ceci: Paul Kagame ne fait que suivre l'histoire de l'Amérique que lui il glorifie,parce que Paul Kagame se comporte comme un gangster qui à envahi un pays étranger (L'Est de la RDC),exterminant presque les autochtones et volant la richesse du sous sol,pour devenir riche et faire du Rwanda ce qu'il est devenu aujourd'hui.Un petit États-Unis d'Afrique (en richesse bien sûr).
Donc normalement cette adorateur devait aussi glorifier Paul Kagame.Mais le niveau de sa complexe est tellement grand.qu'Il préfère glorifier l'Amérique PUISQUE CE SONT DES BLANCS,et il critique Paul Kagame qui fait la même chose, peut-être parce que ce dernier est un NOIR AFRICAIN comme lui.
En voyant cela,je n'avais même pas voulu relevé cette anomalie ou ce raisonnement absurde,préférant laissé la personne avec ces idées ou sa "vérité".
El-Shaman
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Au cas où tu ne l'avais pas remarqué moi aussi je faisais un parallèle en guise d'illustration pour montrer que seule la volonté des puissances occidentales comptait et celle ci à des situations semblables peut être différente selon leurs intérêts propres. Ce n'est pas moi qui écrit la bible, j'y ai recouru qu'en guise d'illustration...Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Enfant sorcier !? Ai je bien lu? N'Est-ce pas toi qui veut éviter le spirituel... te voilà en plein débat sur la sorcellerie... Restons dans le temporelLibre Examen a écrit:Admin a écrit:Libre Examen a écrit:Admin a écrit:Le contraire m'aurait étonné!!!Libre Examen a écrit:Admin,Admin a écrit:Oui coup d'etat échoué! Les dieux n'avaient pas donner d'accord. Voilà ce qui arrive aussi quand on ne fait pas la volonté des dieux
Tu me désarçonnes.
Même situation en RDC, les américains demandent à Kabila de ne pas se représenter!
Au Burundi ils ne reconnaissent que ce président
Lorsque que je faisais mes cours bibliques, le professeur m'avait dit un jour: "tout le monde pense que nous n'avons que 2 chemins, le bien et le mal, mais moi je vous dis, qu'il y en a 3... le bien, le mal et la volonté de Dieu"
Quand on rentre dans le spirituel le religieux, je m'y perds.
Ahahaha perdu? Depuis que j'utilise cette métaphore dirigeants occidentaux = Dieu
Soit, tu peux rayer la partie de mes cours bibliques, l'essentiel est dans les phrases écrites avant. Et ca j'espère que ca me te perd pas trop Je n'ai fait que comparer et ressortir le 2 poids 2 mesures des occidentaux.
Merci Admin. Restons dans le temporel. Le plus fort a gagné. Voilà tout aussi simple que ça. J'ai une anecdote. Il y a quelques temps, j'ai suivi le documentaire sur les enfants sorciers. Il y était raconté notamment le récit d'un Congolais qui a été refoulé d'Europe. Celui-ci pointait du doigt l'enfant sorcier responsable de son refoulement. Dans le même le documentaire un autre enfant sorcier avoué comment il a été transporté de nuit pour aller tuer dans un pays en Europe la personne dont on l'accusait de l'avoir tuée. L'enfant sorcier si je me rappelle bien ne connaît ni le pays ni la ville où résidait la personne qu'il a tuée. Tel est peut-être le Bantou. Il n'est responsable en rien de ce qu'il lui arrive. C'est peut-être pourquoi, ils ne s'en sortent pas. Et tant qu'ils se débarrasserons pas de cet esprit, ils ne s'en sortiront. Ils vont continuer à attribuer leur malheur aux dieux, et ils vont continuer en attendre, paradoxalement, leur bonheur.
Je t'ai parlé de la position des puissances occidentales qui demandent à Kabila de ne pas modifier la constitution pour un 3e mandat et n'empêchent pas Nkurunziza d'outrepasser la limitation de 2 mandats.
Si tu veux en débattre, j'en serais ravi, mais si tu veux faire le procès de la négritude ou je ne sais quel reproche... c'est hors sujet
Admin,
Je dressai juste un parallèle en vue d'illustrer comment nous ne sommes jamais responsable de ce qui nous arrive. Ce n'est pas moi qui ai produit le documentaire. Je l'utilise seulement en guise d'illustration.
D'accord j'ai divagué. Mais puisque les choses sont si bien claires à présent, j'en conclus ceci pour ma part : les plus forts ont réussi à imposer leur volonté aux dieux et les dieux se sont ralliés.
Cher Wilco,
Hélas désolé de vous le dire crûment car je suis sûr qu'au fond de vous, vous l'approuvez : "nihil novi sub sole" ("rien de nouveau sous le soleil", c'est aussi dans la Bible !) au point que, pour moi, votre discours en devient tantôt presqu'une esbroufe (intellectuelle et politique) tantôt un défaitisme enfantin, tantôt un moralisme à deux sengi et surtout un irréalisme pouvant vite devenir suicidaire !
De tous les temps et partout, qu'on le regrette ou non « la raison du plus fort » a toujours mené notre humanité : les enfants naturellement, devenus plus grands physiquement, socialement et intellectuellement vont détrôner les pères; les civilisations grandissent et leurs décadences succèdent aux splendeurs et lorsque des sociétés se rencontrent en Afrique et ailleurs ou entre l'Afrique et le reste du monde, les plus fortes dominent les plus faibles... Quoi de nouveau ?
Au point que, selon moi, vous vous évitez à peu de frais une brève rétrospective du Tiers Monde depuis un demi siècle: ce ne sont pas les Etats et les hommes qui ont dénoncé plus haut et plus fort la domination occidentale qui ont le mieux réussi mais surtout ceux qui en ont pris conscience sereinement et ont agi d'abord sur leurs territoires pour les transformer et tenter de les rapprocher des conditions présentes en Occident ; pis, les premiers ont été les meilleurs génocidaires de leurs peuples, les exemples sont légion !
Proclamer le contraire, c'est cela pisser sur la réalité du monde : ne fût-ce l'exemple d'une Chine aujourd'hui triomphante en fait foi ! Au lieu de s'épuiser en anathèmes sur l'Occident, elle a compris laborieusement qu'elle devait en apprendre, à entrer (chez) et à commercer avec lui pour se construire et devenir aujourd'hui son meilleur partenaire économique et même son grand créancier; fini les temps du "grand Satan" !
Alors à quoi peut tant servir de crier et crier, de sauter comme des cabris (paraphrasant De Gaule) aboyant "à mort l'Occident" ? C'en devient presque pathétique de ne pas voir les limites de cet exercice...
Bocardant la "négritude" Wole Soyinka disait « qu'un tigre ne proclame pas sa tigritude; il bondit sur sa proie et la dévore. » !!! Ainsi ceux des Africains qui préfèrent que l'Afrique se regarde d'abord en face avec ses propres lourdes responsabilités dans ses échecs au lieu de s'épuiser à dénigrer l'étranger en proclamant trop verbalement son patrimoine et son souci d'indépendance demandent davantage à notre continent des actions plutôt que des paroles sans effet visible !
Est donc plus naïf et plus aveugle de notre histoire que celui qui les prendrait pour des "collabos" pro-occidentaux !
Et le plus pathétique pour nous n'est pas moins d'aller jusqu'à nous imaginer les Occidentaux en "dieux"... J'ai pour ma part tant aimé et pratiqué la "révolution" dans ma jeunesse qu'aujourd'hui j'en ai mieux découvert les limites càd la nécessaire reprogrammation de son objet sans surtout prendre les puissants pour des "dieux"; comment m'imaginerais-je alors leur faire face ?
La "guerre" a ses lois dont la première est le nécessaire réalisme sur les forces (et faiblesses) de l'ennemi, si celles-ci sont décrétées éternellement indépassables, divines, autant y renoncer mais je ne me résignerai pas à renoncer car c'est la vie des nations (une compétition càd une forme de guerre existera toujours entre elles) mais referai mes forces et jouerai à encore plus de réalisme jusqu'à la "ruse" : c'est cela avancer les yeux ouverts sans passions verbales inutiles et suicidaires... Passons...
Plus sérieusement, il y'a là derrière une histoire naturelle incontournable combien humaine, hélas, la problématique de « la force et de la justice » dissertée exhaustivement par des philosophes moraux et politiques, des hommes de Dieu et des stratèges militaires (de Confucius, Sun Tzu aux Hébreux et "chrétiens" auteurs de la Bible, de Machiavel à aujourd'hui) ! Pascal disait « La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.
(...)Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. »...
Ainsi dans la fable de La Fontaine « Le loup et l'Agneau » les bonnes raisons du plus faible face à quelques mauvaises raisons du plus fort n'ont pas empêché le loup de finalement manger l'agneau... Vaste dilemme pratique pour l'humanité s'il en est !
Et que des sommes sur le droit domestique ou international, sur la sociologie et la politique des différentes sociétés n'ont cessé d'analyser cet aspect et n'ont pu s'empêcher de conclure qu'au Nord, au Sud, à l'Ouest, à l'Est, au centre de notre planète, l'homme reste de tous les temps le même avec son penchant pour la loi du plus fort, sa propension à devenir un loup pour son voisin ("homo homini lupus est")...
La réflexion la plus fructueuse serait ainsi, à mon avis, non une unique condamnation morale de la "force" prise ici exclusivement pour une violence indue ou opposer en tout lieu raison et tort mais c'est d'abord s'interroger sur les "raisons" que peut endosser la "force" : si le plus fort domine son adversaire quelles que soient les raisons, les justifications sont au pire le règne naturel de la "loi de la jungle" et au mieux l'instauration d'un droit (codifié) qui constate et réglemente la puissance de l'un sur l'autre, la bonne cohabitation tant les "raisons" apparaissent ici comme autant des causes sociales, politiques, intellectuelles, technologiques, militaires des relations locales et internationales combien humaines !
"Vae victis" ("malheur aux vaincus") hélas mais l'humanité est ainsi bien(?) faite que son histoire connait heureusement des cycles : les faibles d'aujourd'hui peuvent devenir les forts de demain; à chacun son propre génie à s'améliorer; ainsi le faible d'aujourd'hui qui pourfende le fort ne fera presque pas autrement quand ce sera son tour de devenir fort !
Cela ne doit pas laisser le premier se résigner à son triste sort ni perdre son temps à crier verbalement au scandale mais au contraire se donner ses propres moyens de lutter autant pour "civiliser" ses relations avec le second que pour rejoindre les capacités de celui-ci...
Revenons maintenant à notre dossier burundais !
Nous aurons beau pleurer les victimes d'un 2 poids 2 mesures, nous y succomberons tous nos yeux seuls pour pleurer si nous n'avons donc pas compris cette règle de l'humanité et ne faisons pas plus pour nous libérer de nos propres raisons de rester assujettis … Ce ne sont pas dans tous les cas nos seuls pleurs et dénonciations qui feront que les puissants ne choisiront pas de légitimer celui-ci au dépens de celui-là alors qu'ils commettent les mêmes crimes ! C'est d'abord notre propre gouvernance à améliorer comme certains s'en rapprochent...
Sinon si nous faisons preuve d'une analyse plus fouillée de la scène nous comprendrons vite que si le putsch a échoué au Burundi, il n'est pas certain que l'autocratie ait pour autant gagné complètement et cela pour des raisons aussi locales et pas seulement sur injonction des puissants : les burundais vont sans conteste continuer d'agir et de réagir sur leur territoire...
Et surtout demain nous dira plus sûrement que cette CI que d'un côté nous nous devons de condamner à raison ; de l'autre c'est elle au delà de ses intérêts qui risque de nous montrer plus que nos potentats, le souci d'un certain ordre démocratique au Burundi comme comme partout en Afrique qui à terme bénéficiera aux Burundais et aux Africains en général !
Je n'en doute guère donc : Nkurunziza subira à son tour plus implacablement les foudres de cette CI s'il s'entête à réclamer ce troisième mandat inconstitutionnel et à maintenir son calendrier électoral... L'ère est moins aux despotes anticonstitutionnels, fussent-ils éclairés : demain "JK", Sassou, Kagame... seront l'objet des mêmes critiques internationales s'ils s'écartent... Quitte aux autochtones de prendre leurs responsabilités propres : c'est cela, à mon sens, la vraie leçon à tirer de la crise burundaise !
Attendons maintenant de voir jusqu'où va ce fameux 2 poids 2 mesures tant rabâché restera leur credo et confirmera nos reproches insistants !!!
Ailleurs, n'aurait pas été le monde à l'envers que de NY le Conseil de sécurité de l'ONU ne condamne pas la tentative de coup d’Etat au Burundi mais qui peut croire que c'est là un blanc-seing accordé à la dérive autocratique de Nkurunziza ?
ndonzwau a écrit:
[...]
Selon moi "ils ne reconnaissent au Burundi que Nkurunziza comme PR" , d'abord parce qu'il est celui qui a été élu démocratiquement !
En effet toutes ces instances internationales s'interdisent de cautionner tous les Présidents ou autres institutions qui n'ont pas respecté les cadres constitutionnels...
On a vu au Burkina : malgré l'aval sous-jacent accordé aux militaires qui ont déposé un autocrate qui voulait s'inventer une Constitutution taillée sur mesure de manière à rempiler au delà du délai constitutionnel, la reconnaissance officielle de Washington, de NY, de Bruxelles, d'Addis Abeba, de Paris... n'est intervenue que lorsque les militaires se sont conformés au seul cadre constitutionnel de vacance de pouvoir qui les acculait à un intermède défini avant les élections...
De même dans le cas du Kenya où Uhuru Kenyatta était sous le coup d'une inculpation de la CPI, Obama a attendu que celle-ci soit levée pour qu'il se rende enfin en tant que Président des USA dans la terre de ses ancêtres paternels...
Dans le cas de Nkurunziza si aujourd'hui c'est le putschiste qui voulait le déloger anticonstitutionnellement qui est "indésirable", demain très vite c'est bien lui qui le sera s'il se maintient au pouvoir aussi anticonstitutionnellement... Attendons voir...
Quant au 2 poids 2 mesures , sans entrer dans un débat pour ou contre dans le cas présent, perso je dirais juste que c'est au moins le privilège de celui qui est en position de force d'imposer ses choix, ferions-nous autrement si nous étions à leur place dans le cadre de nos intérêts ?
A notre place, nous agirions bien mieux en cherchant à minorer les occasions d'être obligés de nous laisser imposer nos agendas : si c'est vrai que les puissants de la planète font une faveur à l'autocratie du Burundi contrairement à la nôtre, tirons-en au moins les conclusions jusqu'à mieux creuser avantages et inconvénients qui nous vaudraient par exemple d'être une cible stratégique et en chercher les parades...
Comment d'autre sinon d'abord en nous prenant mieux en charge; pour leur "résister" ou du moins pour ne pas nous mettre toujours dans la situation où ils peuvent agir sur nous comme ils veulent...
Et cela est possible et s'appelle d'abord gouvernance responsable et éclairée : quand on est un pays qui a tant de potentialités matérielles et humaines et qui depuis 55 ans de souveraineté n'a pas été capable d'éviter à sa population de rester une des plus pauvres, nous ferions mieux de nous regarder en face plutôt que de nous trouver toujours des boucs émissaires surtout qu'ailleurs certains, partis des mêmes conditions, ont mieux réussi...
Compatriotiquement!
"Burundi : « Je regarde mes enfants, j’ai peur qu’on vienne les tuer »
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/17/burundi-je-regarde-mes-enfants-j-ai-peur-qu-on-vienne-les-tuer_4634909_3212.html#4jiQ92oIDkUtKmOs.99
"Burundi : le Conseil de sécurité se dit prêt à répondre aux actes de violence menaçant la paix"
° http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=34801#.VVjCXLntmko
° http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=34794#.VVjDlrntmko
° http://www.rfi.fr/afrique/20150517-burundi-pierre-nkurunziza-bujumbura-apparition-elections-willy-nyamitwe/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20150517161638/lections-pierre-nkurunziza-pr-sidentielle-burundi-2015-crise-au-burundi-crise-au-burundi-burundi-pierre-nkurunziza-r-appara-t-et-n-exclut-pas-un-l-ger-report-des-lections.html
° http://www.lavoixdelamerique.com/content/une-centaine-de-manifestants-samedi-a-bujumbura/2772628.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20150516-burundi-putschistes-parquet-inculpation-cyrille-ndayirukiye/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20150517102005/s-curit-pierre-nkurunziza-godefroid-niyombare-crise-au-burundi-crise-au-burundi-burundi-craintes-de-repr-sailles-au-lendemain-de-la-tentative-de-putsch.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20150516-burundi-barricades-remontent-tension-reddition-arrestation-putschistes-manifestations/
° http://www.lesoir.be/879923/article/actualite/monde/2015-05-16/des-ong-evacuent-leur-personnel-expatrie-suite-tentative-coup-d-etat-au-burundi
° http://www.lavoixdelamerique.com/content/difficile-de-parler-du-scces-ou-de-l-echec-du-coup-d-etat-au-burundi-selon-l-emissaire-de-l-onu/2767682.html
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Cher Ndonzwau,
Vous me décevez chaque fois que vous réagissez de manière quasi épidermique quand il s'agit de laver les occidentaux des maux dont pourtant eux-mêmes occidentaux se ventent sans se soucier de donner des justifications ... d'ailleurs je constate souvent que certains noirs défendent les crimes des occidentaux quand leurs propres opinions internes les condamnent!
Ma position est pourtant simple ... j'admire plutôt la société occidentale, le modèle occidental. Je suis un produit du système éducatif occidental ... mon paradigme l'est aussi bien. Culturellement je suis plutôt métissé et sincèrement plus occidental qu'africain sur plusieurs aspects ... alors quand je dénonce le système oppresseur qui dirige ce monde, je ne suis pas différent des concitoyens blancs qui dénoncent tout autant cet impérialisme dont ils paient aussi les frais ... je ne veux pas trop m'écarter ... peut-être dans une autre occasion on en parlera.
Mais pour revenir dans le cas qui nous concerne.... je me suis exprimé de manière simple et dans une langue que vous maitrisez plus que moi (ca fait plus de 24 ans que je suis sur des terres où l'on parle l'anglais) ... J'ai donc dénoncé le 2 poids 2 mesures des puissances occidentales.
Pour faire un tableau simple
On a sur une rangée : Manifestations dans la rue pour dénoncer la modification des dispositifs constitutionnels qui limitent le mandat à 2. Cette rangée est commune aux colonnes en bas
On a trois colonnes: Kabila, Compaoré, Nkuruziza
Dans la 1ere colonne, des envoyés les plus influents et le big Boss en personne interviennent pour exiger le respect de la limite 2 mandats.
Dans la 2e colonne c'est la même chose. L'implication des USA via l'ambassade est confirmée, je dirais même publicisée ... on nous apprend que les américains financent les jeunes manifestants. Je vous fais remarquer aussi dans la 1ere colonne (Kabila) on assiste aux même phénomène (ambassadeur finançant les contestations, selon ses propres déclarations).
Kabila comme Nkuruziza ferment les réseaux sociaux, répriment par la force toute forme de contestation.
Les puissances occidentales exigent de Kabila de respecter la limitation de 2 mandats, exigent la levée du blocage sur les réseaux sociaux mais au Burundi Silence total, aucune condamnation.
Alors quand on dénonce ca on fait preuve de défaitiste enfantin !? Je suis sans mot
Je vous lis aussi souvent nous (ceux qui disent comme moi) reprocher que nous n'épinglons pas assez nôtre propre responsabilité.... heu pardon! Nous ne cessions de dénoncer nos failles, nos responsabilités... combien des fois ai-je critiqué les nôtres... Mobutu, LDK, Kabila, Tshisekedi, les combattants ... je n'épargne pas les noirs, nos ainées comme nos contemporains ... Mais quand on pointe aussi les occidentaux on devient moralisateur à 2 sengi ... la différence entre vous et moi cher Ndonzwau est peut-être que je dénonce justement tous les acteurs africains et occidentaux car la responsabilité est partagée. Je condamne les marionnettes mais les marionnettistes aussi et dans le cas de notre discussion en cours, je ne condamne pas les pauvres burundais qui font ce qu'ils peuvent face aux hommes en armes mais plutôt ceux qui peuvent arrêter ce dictateur mais qui choisissent de ne pas le faire alors qu'ils l'ont fait ailleurs... en tant que contribuable occidental, et en tant qu'africain d'origine j'ai le droit d'exiger un traitement équitable. Est-ce blasphématoire
Même David (l'homme selon le cœur de Dieu d'après la bible) pouvait interpeler Dieu quand il se sentait injustement traité ... où est donc le mal quand le citoyen Wilco qui finance les puissances occidentales via impôts et taxes exigent d'eux un traitement équitable ????
Vous me décevez chaque fois que vous réagissez de manière quasi épidermique quand il s'agit de laver les occidentaux des maux dont pourtant eux-mêmes occidentaux se ventent sans se soucier de donner des justifications ... d'ailleurs je constate souvent que certains noirs défendent les crimes des occidentaux quand leurs propres opinions internes les condamnent!
Ma position est pourtant simple ... j'admire plutôt la société occidentale, le modèle occidental. Je suis un produit du système éducatif occidental ... mon paradigme l'est aussi bien. Culturellement je suis plutôt métissé et sincèrement plus occidental qu'africain sur plusieurs aspects ... alors quand je dénonce le système oppresseur qui dirige ce monde, je ne suis pas différent des concitoyens blancs qui dénoncent tout autant cet impérialisme dont ils paient aussi les frais ... je ne veux pas trop m'écarter ... peut-être dans une autre occasion on en parlera.
Mais pour revenir dans le cas qui nous concerne.... je me suis exprimé de manière simple et dans une langue que vous maitrisez plus que moi (ca fait plus de 24 ans que je suis sur des terres où l'on parle l'anglais) ... J'ai donc dénoncé le 2 poids 2 mesures des puissances occidentales.
Pour faire un tableau simple
On a sur une rangée : Manifestations dans la rue pour dénoncer la modification des dispositifs constitutionnels qui limitent le mandat à 2. Cette rangée est commune aux colonnes en bas
On a trois colonnes: Kabila, Compaoré, Nkuruziza
Dans la 1ere colonne, des envoyés les plus influents et le big Boss en personne interviennent pour exiger le respect de la limite 2 mandats.
Dans la 2e colonne c'est la même chose. L'implication des USA via l'ambassade est confirmée, je dirais même publicisée ... on nous apprend que les américains financent les jeunes manifestants. Je vous fais remarquer aussi dans la 1ere colonne (Kabila) on assiste aux même phénomène (ambassadeur finançant les contestations, selon ses propres déclarations).
Kabila comme Nkuruziza ferment les réseaux sociaux, répriment par la force toute forme de contestation.
Les puissances occidentales exigent de Kabila de respecter la limitation de 2 mandats, exigent la levée du blocage sur les réseaux sociaux mais au Burundi Silence total, aucune condamnation.
Alors quand on dénonce ca on fait preuve de défaitiste enfantin !? Je suis sans mot
Je vous lis aussi souvent nous (ceux qui disent comme moi) reprocher que nous n'épinglons pas assez nôtre propre responsabilité.... heu pardon! Nous ne cessions de dénoncer nos failles, nos responsabilités... combien des fois ai-je critiqué les nôtres... Mobutu, LDK, Kabila, Tshisekedi, les combattants ... je n'épargne pas les noirs, nos ainées comme nos contemporains ... Mais quand on pointe aussi les occidentaux on devient moralisateur à 2 sengi ... la différence entre vous et moi cher Ndonzwau est peut-être que je dénonce justement tous les acteurs africains et occidentaux car la responsabilité est partagée. Je condamne les marionnettes mais les marionnettistes aussi et dans le cas de notre discussion en cours, je ne condamne pas les pauvres burundais qui font ce qu'ils peuvent face aux hommes en armes mais plutôt ceux qui peuvent arrêter ce dictateur mais qui choisissent de ne pas le faire alors qu'ils l'ont fait ailleurs... en tant que contribuable occidental, et en tant qu'africain d'origine j'ai le droit d'exiger un traitement équitable. Est-ce blasphématoire
Même David (l'homme selon le cœur de Dieu d'après la bible) pouvait interpeler Dieu quand il se sentait injustement traité ... où est donc le mal quand le citoyen Wilco qui finance les puissances occidentales via impôts et taxes exigent d'eux un traitement équitable ????
Admin- Admin
Re: Au Burundi aussi ca chauffe !
Admin a écrit:Cher Ndonzwau,
Vous me décevez chaque fois que vous réagissez de manière quasi épidermique quand il s'agit de laver les occidentaux des maux dont pourtant eux-mêmes occidentaux se ventent sans se soucier de donner des justifications ... d'ailleurs je constate souvent que certains noirs défendent les crimes des occidentaux quand leurs propres opinions internes les condamnent!
Ma position est pourtant simple ... j'admire plutôt la société occidentale, le modèle occidental. Je suis un produit du système éducatif occidental ... mon paradigme l'est aussi bien. Culturellement je suis plutôt métissé et sincèrement plus occidental qu'africain sur plusieurs aspects ... alors quand je dénonce le système oppresseur qui dirige ce monde, je ne suis pas différent des concitoyens blancs qui dénoncent tout autant cet impérialisme dont ils paient aussi les frais ... je ne veux pas trop m'écarter ... peut-être dans une autre occasion on en parlera.
Mais pour revenir dans le cas qui nous concerne.... je me suis exprimé de manière simple et dans une langue que vous maitrisez plus que moi (ca fait plus de 24 ans que je suis sur des terres où l'on parle l'anglais) ... J'ai donc dénoncé le 2 poids 2 mesures des puissances occidentales.
Pour faire un tableau simple
On a sur une rangée : Manifestations dans la rue pour dénoncer la modification des dispositifs constitutionnels qui limitent le mandat à 2. Cette rangée est commune aux colonnes en bas
On a trois colonnes: Kabila, Compaoré, Nkuruziza
Dans la 1ere colonne, des envoyés les plus influents et le big Boss en personne interviennent pour exiger le respect de la limite 2 mandats.
Dans la 2e colonne c'est la même chose. L'implication des USA via l'ambassade est confirmée, je dirais même publicisée ... on nous apprend que les américains financent les jeunes manifestants. Je vous fais remarquer aussi dans la 1ere colonne (Kabila) on assiste aux même phénomène (ambassadeur finançant les contestations, selon ses propres déclarations).
Kabila comme Nkuruziza ferment les réseaux sociaux, répriment par la force toute forme de contestation.
Les puissances occidentales exigent de Kabila de respecter la limitation de 2 mandats, exigent la levée du blocage sur les réseaux sociaux mais au Burundi Silence total, aucune condamnation.
Alors quand on dénonce ca on fait preuve de défaitiste enfantin !? Je suis sans mot
Je vous lis aussi souvent nous (ceux qui disent comme moi) reprocher que nous n'épinglons pas assez nôtre propre responsabilité.... heu pardon! Nous ne cessions de dénoncer nos failles, nos responsabilités... combien des fois ai-je critiqué les nôtres... Mobutu, LDK, Kabila, Tshisekedi, les combattants ... je n'épargne pas les noirs, nos ainées comme nos contemporains ... Mais quand on pointe aussi les occidentaux on devient moralisateur à 2 sengi ... la différence entre vous et moi cher Ndonzwau est peut-être que je dénonce justement tous les acteurs africains et occidentaux car la responsabilité est partagée. Je condamne les marionnettes mais les marionnettistes aussi et dans le cas de notre discussion en cours, je ne condamne pas les pauvres burundais qui font ce qu'ils peuvent face aux hommes en armes mais plutôt ceux qui peuvent arrêter ce dictateur mais qui choisissent de ne pas le faire alors qu'ils l'ont fait ailleurs... en tant que contribuable occidental, et en tant qu'africain d'origine j'ai le droit d'exiger un traitement équitable. Est-ce blasphématoire
Même David (l'homme selon le cœur de Dieu d'après la bible) pouvait interpeler Dieu quand il se sentait injustement traité ... où est donc le mal quand le citoyen Wilco qui finance les puissances occidentales via impôts et taxes exigent d'eux un traitement équitable ????
Wilco, j'ai été exprès crû donc quelque part excessif, caricatural mais pas du tout sur commande épidermique mais en un acte bien réfléchi, je l'assume et cela pour deux raisons principales !
Primo, dans la problématique des relations Afrique vs Occident et des attitudes que les Africains adoptent, je suis excédé par trop de postures plutôt que des positions réalistes et efficientes, je milite donc pour un électrochoc, pour que ça change !
Secundo, connaissant particulièrement votre souci pragmatique, je me trompe peut-être mais je crois à un accord commun qui quelque part doit approuver le fond de ma croisade au delà de vos convictions anti-impérialistes qui sont aussi les miennes; et là ne vous trompez pas, nous ne divergeons, selon moi que sur le momentum de nos tactiques ! Soit...
Ici je voulais d'abord signifier que le 2 poids 2 mesures de la part des puissants existe et en tant qu'africain Congolais je serais un naïf irresponsable si je ne le condamnais pas; je ne serais jamais servilement derrière les Occidentaux car convaincu que dans ce monde de confrontation et de compétition encore accrues, ce sont des "adversaires" (j'évite quant à moi de les prendre exclusivement pour des "ennemis", cela dépend en effet chez moi des moments et des matières...) mais :
1° C'est le privilège cynique du plus fort ; ainsi en va et en ira encore sans trop de naïveté à la voir changée demain, hélas, la vie des hommes depuis la nuit des temps; à trouver un "traitement équitable" dans les relations humaines et entre Etats où l'intérêt prime !
Ce n'est pas une excuse, ce n'est qu'un affreux constat ! Je l'ai fait mieux ressortir ci-dessus en évoquant la problématique de "la force et de la justice" !
2° En conséquence comment y faire mieux face ?
J'ai longuement expliqué ma position qui prétend que c'est perdre son temps, déresponsabiliser et démotiver les faibles que de porter le fer frontalement et trop pompeusement la fleur au fusil contre les puissants...
Je privilégie donc une stratégie qui nous mobilise en nous remettant en question à travers nos manques criants et ainsi nous mettre en meilleure position de résister...
En effet notre expérience depuis plus d'un demi siècle de souveraineté du Tiers Monde nous enseigne que ce ne sont ni les Etats ni les leaders qui ont crié plus haut et plus fort l'abomination de l'Occident, souvent des "révolutionnaires" à peine conscients de la difficulté de leurs tâches qui ont le mieux réussi; au contraire... Ce sont ceux qui ont pratiqué un anti-impérialisme et même un anti-américanisme moins pompeux et donc plus réfléchi, plus prudent et plus pragmatique qui ont obtenu les meilleurs résultats...
L'autre paradoxe de notre histoire récente, et pas le moindre, est que malgré tous nos légitimes exigences d'indépendance, de souveraineté, nous continuons à être abonnés, même pour les pourfendeurs impénitents des puissants, aux aides de la CI presque pour tout même pour nos besoins les plus régaliens, sécurité et défense, social, démocratie notamment pour nos élections, économie... Triste Afrique !
Que s'est-il passé chez ceux du Tiers Monde qui ont mieux réussi ? Ils se sont d'abord appliqués à construire leurs maisons en interpellant leurs faiblesses et maladresses souvent à partir des leçons tirées de la trajectoire réussie de l'Occident en place de crier leur guerre, "à mort l'Occident " !
Il ne tient donc qu'à nous d'améliorer d'abord notre propre gouvernance sans l'obsession extrême du "grand Satan blanc" et beaucoup nous sera apporté comme fruit de nos efforts ! Si ce dernier trouve avantage à nous fourguer ses poissons, que nous manque-t-il d'intelligence et de pragmatisme à chercher d'abord à apprendre à pêcher nous-mêmes sur nos abondantes eaux pour nous en procurer ?
Ainsi, selon moi, beaucoup d'Africains se limitent trop souvent à dénoncer trop excessivement l'Occident y trouvant la première cause de leurs malheurs et laissent ainsi leurs autocrates impunis; dans tous les cas je prétends que trop se cristalliser sur les dominants conduit à trop tempérer les culpabilités de nos potentats, à tempérer leurs culpabilités !
Voilà comment je le sens, voilà ce que je reproche à votre insistance à "taper du Blanc" ! A tort ? Peut-être mais c'est mon ressenti !
3° Dans notre fougue légitime d'indépendance nous oublions trop vite que les Occidentaux ne sont pas que des brutes cyniques face à leurs adversaires : que nous le voulions ou non la réalité nous révèle qu'ils ont une meilleure expérience de la coopération qui satisfait leurs intérêts mais qui en même temps profite à nous ici et là ! Ce n'est en effet pas une supercherie que d'affirmer cela : mieux que nos propres potentats qui nous tuent et nous affament combien de fois les "blancs" se sont montrés plus soucieux du bien-être de nous, dominés ? Essayons donc de relativiser !
Dans le cas présent du Burundi sur place ou vs Congo, attendons donc la suite de leur attitude envers Nkurunziza avant de décréter définitivement l'ampleur de leur 2 poids 2 mesures, c'est plus juste ! Surtout que les burundais eux-mêmes agissent et continueront sans doute à agir, arriveront-ils à imposer ainsi leurs vues aux décideurs internes et du dehors ? Attendons voir pour l'instant sans avis trop définitifs sur la suite...
Au final, mon seul souci ici est encore une fois de nous demander s'il y'a avantage à nous perdre à incriminer plus haut et plus fort l'Occident dominateur sans remettre en question nos manières de faire sur notre propre sol, sans chercher d'abord à nous mobiliser de façon à nous libérer de nos propres pesanteurs ? C'est là, selon moi, l'effet collatéral pernicieux de la première posture !
C'est une question de priorités et de tactique : perso j'ai choisi la dernière option et milite pour que cette attitude stérile et démobilisatrice qui tait volontiers nos culpabilités en nous rabattant sur celles seules des dominants change après tant d'années d'anathèmes stériles sur l'Occident portés à gauche comme à droite (où nous a conduit par exemple "l'authenticité" pompeusement souverainiste de Mobutu ?)...
En passant, j'assume de ne pas "subir" la pression d'une "opinion", soit-elle la plus populaire : être un "intellectuel" (je ne prétends pas l'être complètement mais je tente de m'en approcher) exige parfois de chercher à précéder et même à orienter l'opinion générale !
Voilà, cher Wilco, en vrac les colonnes de mon tableau; si elles vous déçoivent, ne m'en veuillez pas trop d'autant qu'elles sont sans prétention absolue mais sans non plus me résigner à ne pas les défendre; de la confrontation des idées jaillit parfois la lumière, dit-on !
Compatriotiquement!
ndonzwau
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