MBOSO : "VOUS COLLÈGUES DU GRAND KIVU, QUITTEZ LES GROUPES ARMÉS" ! ENFIN L'INSÉCURITÉ DE L'EST RÉELLEMENT PRIORITÉ DU POUVOIR ??? ENCORE FAUT-IL DESIGNER CES COUPABLES, LEURS COMMANDITAIRES INTERNES ET SURTOUT EXTERNES ET AGIR...
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Re: MBOSO : "VOUS COLLÈGUES DU GRAND KIVU, QUITTEZ LES GROUPES ARMÉS" ! ENFIN L'INSÉCURITÉ DE L'EST RÉELLEMENT PRIORITÉ DU POUVOIR ??? ENCORE FAUT-IL DESIGNER CES COUPABLES, LEURS COMMANDITAIRES INTERNES ET SURTOUT EXTERNES ET AGIR...
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #[/quote]
"La hiérarchie des FARDC, une bande des criminels à démanteler…
= https://benilubero.com/la-hierarchie-des-fardc-une-bande-des-criminels-a-dementeler/
Pourrait-il s’étonner du fait que la situation sécuritaire de la Républiquer Démocratique du Congo ne s’améliore jamais depuis plus de deux décennies? Absolument pas, si on est averti de ce qui se passe dans la gestion de l’armée gouvernementale congolaise. La trahison s’étale au niveau de tous les échelons du commandement.
Est-ce que le président Felix Tshisekedi connait bien le rouage de l’armée dont il est le chef suprême?
Le scandale au sujet de l’effectif fictif qu’a mentionné le chef de l’Etat durant son passage éclaire à Beni ne pourrait qu’être considéré comme une goute d’eau dans l’océan. Toutefois, meme s’il fallait d’abord s’arrêter à cet unique fait, il y a lieu de souligner que c’est déjà un crime très grave. Prendre plaisir à distraire les opinions et meme le gouvernement qu’il y aurait 21.000 militaires déployés dans l’opération Sokola 1 à Beni, au moment ou il n’y en a qu’à peine 9.000, pour détourner de la caisse publique la solde et la ration destinées à 11.000 soldats!…
Une question importante reste de savoir quelle action le chef de l’Etat envisage engager pour punir sévèrement un tel sadisme tirant profit du flot de sang d’une multitude de population innocente, dont la souffrance ne peut être stoppée à cause d’une poignée de personnes mal intentionnées?
Et, comme si cela ne suffisait pas, meme le salaire des 9.000 militaires supposés réels en opération est souvent détourné ou accumulé en arriéré de paiement, malgré la souffrance de ces patriotes qui n’est non plus nullement moins que celle des civils qu’ils tentent de protéger.
On comprend facilement que ce n’est plus dans la volonté de la hierarchie militaire congolaise de mettre fin à la tragédie qui lui fait profiter énormement en argent s’amassé au prix des sacrifices des pauvres soldats de rang et au prix du sang des civils massacrés quotidiennement au gré des assaillants.
Une bande de criminels qui s’étale de l’échelon national à la base…
Au niveau national, l’opération retour de cette magouille reserve une part considérable entre autres au Ministre de la Défense, au che d’Etat-Major général et ses collaborateurs ayant un droit de l’oeil sur ce détournement organisé. Le réseau comprend meme le chef du centre supérieur militaire de Kinshasa. Au niveau provincial, le commandant de la région militaire recoit sa part sans négliger quelques collaborateurs de première main et les agents de paie; ainsi se ramifie le gangs de ces détourneurs jusqu’aux chefs militaires qui encadrent les opérations directement sur terrain.
Davantage de crimes dans tous les domaines…
Les soldats de rang des FARDC en opération ne sont pas seulement trahis par le détournement de leur maigre solde ou de ces effectifs fictifs, mais il y a encore bien d’autres crimes dans le chef de leur hiérarchie, dont la loyauté et le patriotisme sont susceptibles d’être remis en cause.
Vente de renseignements militaires aux assaillants
Insatiables de l’argent détourné sur la caisse du trésor public, beaucoup d’officiers FARDC commandant les opérations à Beni et en Ituri n’hésitent pas de vendre les renseignements militaires et le plan de guerre des troupes du gouvernement aux assaillants. Ceci a souvent aidé les assaillants à connaitre au préalable l’effectif des militaires en cours de déploiement, le type d’armement dont ils disposent, l’itineraire qu’ils doivent prendre etc.
Commandements anti-patriotiques
De nombreux témoignages des militaires en opérations dénoncent qu’il leur a été plusieurs fois refusé de poursuivre les assaillants, même lorsqu’ils massacrent les civils dans le rayon de la périphérie des campements des FARDC. Ceci rappelle les ordres que jadis le président Joseph Kabila donnait lui-même pour protéger le CNDP, quand les FARDC les traquaient vers Runyoni au point de les déverser sur le territoire rwandais.
Souvent les soldats en opération sont délibérément dotés par leur hiérarchie d’un moyen logistique largement inférieur par rapport à ceux dont disposent les assaillants. Le résultat facheux en est toujours le carnage de ces vaillants soldats véritablement patriotes tel qu’on l’a enregistré très fréquemment dans la région de Beni depuis 2014, spécialement au niveau du triangle de la mort. En effet, le gouvernement congolais devrait avoir le courage de l’avouer: dans la région de Beni, les militaires ont péri autant que les civils suite à ce genre de trahison.
Vente de la logistique militaire du gouvernement aux assaillants
Le crime de la hiérarchie militaire des FARDC ne s’arrête pas là. Il va jusqu’à la vente des armes, des munitions de guerre et des uniformes militaires du gouvernement aux assaillants et aux différents groupes armés. Bien plus, ce sont des officiers des FARDC qui favorisent l’infiltration des assaillants non seulement dans certaines localités ou agglomérations ciblées par leurs attaques, mais également au sein de l’armée officielle meme, en vue de favoriser la protection des égorgeurs restés en brousses et faciliter leurs opérations de massacre contre les civils.
Vaudrait-il la peine de rappeler qu’en beaucoup de cas, il y a eu des preuves que des FARDC se passionnaient aux pillages des biens de la population, tel qu’on l’a vu récemment à Loselose et à Lume en secteur de Ruwenzori, après des mises en scène qui faisait croire à l’irription des assaillants. Voila pourquoi la population de Beni, détenant des faits tangibles de ce genre, n’a pas tardé à surnommer l’armée gouvernementale en ADFARDC, pour signifier que ceux que l’on croit être des assaillants ADF sont plutot au sein des FARDC. En outre, beaucoup de salive a coulé et continue à couler pour dénoncer le trafique du cacao du sang dans la région de Beni. A priori, le doigt pointe toujours droit sur les ADF. Cependant, de nombreux témoignages indiquent que les ADF s’occupent moins du cacao que de l’occupation de terre elle-même. En revanche ce sont des oficiers FARDC dont Tipi Zero-Zero, qui organisent la cueillette et le convoi de Cacao qui est acheminé illicitement vers l’Ouganda par la frontiere de Nobili (dans Batalinga) et Kasindi (dans Ruwenzori)…
Les oficiers militaires des FARDC en opération sont aussi plutot des trafiquants du bois et des minerais ou d’autres produits de commerce.
Le chef de l’Etat devrait faire preuve de grand sens de responsabilité
Les enquêtes de BLO ont recueilli une banque de preuves et de témoignages considérables sur les différents faits ci-dessus évoqués et qu’on ne doit pas hésiter de qualifier de grands crimes, dont le détail est reservé aux enquêteurs indépendants qu’on espère entrer en action tot ou tard. Le chef de l’Etat n’en aura relevé qu’un. Peut-être c’est l’unique fait auquel il a pu accéder lors de son passage éclaire. BLO estime qu’il est important d’étaler tous ces crimes à l’intention des opinions pour que l’on sache que les militaires congolais ne sont pas une armée faible et incompétente comme beaucoup le pensent, mais qu’on comprenne qu’ils échouent aux opérations parce qu’ils sont trahis par leur hiérarchie corrompue jusqu’à la moelle des os.
N’est-ce pas que les soldats congolais sont les seuls parmi les africains dont les exploits et la bravoure ont été vantés au niveau mondial à l’occasion des deux guerres mondiales, et plus spécialement en face des facistes italiens à Abyssinie au cours de la guerre de 40-45 ? En outre, qui pourra oublier en Afrique du Nord et en Afrique de l’ouest la terreur que les commandos parachitistes zairois ont imposée aux troupes Lybiennes en plein désert, quand Mobutu décida de venir au secours au Tchad dont une partie du territoire venait d’être envahie par la Lybie du colonel Kadafi?
Le chef de l’Etat congolais a intérêt à prendre sérieusement en considération la réalité de crimes organisés dans l’armée de son pays s’il tient honnêtement à relever le défi de l’insécurité dans le pays en général et dans l’est du pays en particulier. Sinon l’état de siège qu’il a instauré au Nord-Kivu et en Ituri tournera en pire de dérision."
"RDC : Voici les cinq mesures pour réformer l’armée (Expert) – Saleh Mwanamilongo
= https://www.dw.com/fr/rdc-cinq-mesures-pour-r%C3%A9former-arm%C3%A9e-fardc/a-57985563
= https://www.dw.com/fr/rdc-cinq-mesures-pour-r%C3%A9former-arm%C3%A9e-fardc/a-57985563
En séjour à Bunia, dans la province de l’Ituri, le président Félix Tshisekedi a dénoncé des pratiques mafieuses et des « magouilles » au sein de l’armée congolaise. Cette sortie suscite beaucoup de réactions et est perçue par certains comme un aveu d’impuissance du président alors que la situation dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri continuent malgré tout d’inquiéter les populations. A qui fait-il exactement allusion dans sa dénonciation et que peut ou devrait-il entreprendre ? La réponse (à lire ci-dessous) de Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions de défense et sécurité.
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Les éléments des FARDC sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les populations civiles
DW : Monsieur Jean-Jacques Wondo, bonjour, pourquoi le président Tshisekedi parle-t-il de magouilles dans l'armée ?
Jean-Jacques Wondo : Je pense que ces propos ont été assez clairs. En disant cela il visait la situation qui prévaut au niveau de l'armée dans les zones où se mènent les opérations militaires. Il est arrivé au constat que les effectifs qui lui sont communiqués ne correspondent pas à la réalité qu'il a trouvée sur le terrain. Il a constaté qu'il y avait aussi des cas, des détournements d'argent et d'autres matériels destinés aux militaires qui sont en opération.
DW : Quand il parle de pratiques mafieuses au sein de l'armée. Qui vise-t-il exactement ?
Jean-Jacques Wondo : Quand il dit ça, il vise d'abord les responsables militaires qui sont sur le terrain qui sont au niveau de la planification des opérations. Je pense que ce sont d'abord les responsables au niveau de la gestion de l'armée dans cette zone qui sont les premiers concernés. Mais aussi, on peut remonter jusqu'au niveau de la planification des opérations au sein de l'état-major.
DW : Le chef de l'Etat critique des magouilles au sein de l'armée, alors que c'est lui le commandant suprême. Est-ce un aveu d'impuissance ?
Jean-Jacques Wondo : Il a eu le courage de dénoncer, mais qu'il comprenne ces choses qui paraissaient pratiquement évidentes pour tout le monde quelque temps après … est-ce que cela relève d'un discours politique pour se décharger de sa responsabilité de commandant suprême des armées ?
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Le président Félix Tshisekedi est arrivé au pouvoir après la présidentielle de 2018
DW : Monsieur Jean-Jacques Wondo, que doit faire le président Tshisekedi pour entamer des réformes au sein de l'armée ?
Le président Félix Tshisekedi est arrivé au pouvoir après la présidentielle de 2018
Jean-Jacques Wondo : Ce qu'il doit faire, c'est d'abord être mieux informé de la situation sur le terrain et la réforme de l'armée consiste d'abord à voter, par exemple, une loi qu'on appelle la loi de programmation militaire, qui permet à ce que le Parlement lève un budget conséquent qui permette la modernisation de l'armée. L'autre chose, c'est continuer à former l'armée de manière qualitative. Il faut par exemple recenser les militaires qui sont sur le terrain. Il faut réformer au niveau du commandement. Il faut aussi restructurer les troupes qui sont sur le terrain, qui sont déployées. La plupart des troupes sont là depuis des années et aussi travailler au niveau de la réforme des services de renseignement. Que ce soient les renseignements militaires ou les renseignements civils, sans aussi oublier les aspects d'ordre diplomatique qui doivent être menés au niveau de la région.
DW : Est-ce que l'état de siège dans deux provinces de l'est, prorogé deux fois déjà, peut ramener la sécurité au Kivu et en Ituri ?
Jean-Jacques Wondo : Oui, il faut des préalables, sans une réforme réaliste et concrète de l'armée ou des services de sécurité, je pense que l'état de siège risque d'être juste un vœu pieux.
Les cinq mesures que Félix Tshisekedi devrait prendre, selon l'expert Jean-Jacques Wondo
1.Volonté politique
Qu'est ce qu'il doit faire ? D'abord, être mieux informé de la situation sur le terrain. La réforme de l'armée, c'est une action qui doit être dynamique, une action qui doit matérialiser sa volonté politique, sa détermination, comme il l'a dit, de faire changer les choses, mais cela ne doit pas se limiter en termes de discours.
2. Moyens financiers & matériels
La réforme de l'armée consiste d'abord à voter, par exemple, une loi qu'on appelle la loi de programmation militaire. C'est une loi pluri-annuelle qui permet à ce que le Parlement lève un budget conséquent qui permette la modernisation de l'armée en termes d'équipement, mais aussi en termes de prise en charge du personnel militaire qui se bat, qui sacrifie sa vie pour défendre l'intégrité territoriale.
3. Bonne administration
L'autre chose, c'est continuer à former l'armée de manière qualitative. Il faut par exemple recenser les militaires qui sont sur le terrain. Les derniers recensements datent, si j'ai bonne mémoire, de 2013, qui ont permis de voir qu'il y avait des dysfonctionnements.
Le gouvernement congolais a décrété l'état de siège dans la province de l'Ituri meurtrie par des affrontements communautaires
4. Vision globale
Il faut réformer au niveau du commandement. Il faut aussi restructurer les troupes qui sont sur terrain, qui sont déployées. La plupart des troupes sont là depuis des années, non relayées, non reconditionnées. C'est et tout un travail global dans une vision globale d'un plan stratégique de la sécurité et de la défense qui doit être mis en place concomitamment aussi avec les actions de police pour pouvoir faire en sorte que les éléments qui y soient déployés soient à même d'éradiquer la menace qui est là et aussi de travailler au niveau de la réforme des services de renseignement. Que ce soient les renseignements militaires ou les renseignements civils au niveau de l'ANR (Agence nationale des renseignements), mais aussi au niveau des services qui sont déployés aux frontières parce que nous savons que la crise au Congo, je le dis souvent, ce n'est pas une crise qui a des causes endogènes, mais il y a aussi des causes exogènes, et cela nécessite que des mesures soient prises à plusieurs échelons.
5. Diplomatie
Au-delà de l'aspect militaire, qu'on poursuive aussi toutes les actions qui sont liées au désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire des groupes armés, donc c'est tout ce package-là dont il faut tenir compte, sans oublier aussi les aspects d'ordre diplomatique qui doivent être menées au niveau de la région."
"Tshisekedi, les massacres et la face cachée du phénomène « Banyabwisha »
= https://benilubero.com/tshisekedi-les-massacres-et-la-face-cachee-du-phenomene-banyabwisha/
Le périple du président Félix Tshisekedi a été l’occasion de redécouvrir la réalité cachée derrière les crimes que subissent les populations du Nord-Kivu et de l’Ituri, une réalité que lui cachent les canaux officiels, dont la hiérarchie des FARDC. A Goma, à Beni et à Bunia, il a publiquement reconnu la présence des « brebis galeuses » dans l’armée qu’il a, au passage, accusée d’entretenir un modus vivendi d’omerta et de mafias et sacrifier des vies humaines pour « leurs intérêts personnels ». Pendant ce temps, à Kinshasa, le gouvernement avait brisé le tabou en désignant des « Banyabwisha » comme étant derrière les massacres de Boga et de Tchabi, une prise de position officielle qui marquait un tournant dans l’identification des auteurs des massacres sans fin dans le territoire de Beni et la province de l’Ituri. Le 13 juin 2021, le porte-parole des FARDC en Ituri, Jules Ngongo, a affirmé que cinq sujets banyabwisha avec cinq armes du type AK-47 s’étaient rendus aux FARDC ». Les rescapés des massacres de Boga et de Tchabi, dans la nuit du 30 au 31 mai, avaient décrit les tueurs comme étant des « Banyabwisha », s’exprimant en kinyarwanda. Cette description correspond à celle de nombreux rescapés de Beni qui décrivent leurs agresseurs comme des hommes armés s’exprimant en kinyarwanda.
1. Qui sont ces « Banyabwisha » ?
Depuis fin 2013, des milices rwandaises affluent en masse vers Beni et l’Ituri sous la fausse identité de « Banyabwisha ». Banyabwisha est une identité fabriquée de toute pièce et utilisée pour masquer les mouvements des envahisseurs en provenance du Rwanda. « Banyabwisha » signifie littéralement « les habitants de Bwisha », une chefferie du territoire de Rutshuru. Mais lorsque les notables de la province de l’Ituri ont soulevé la question de l’arrivée massive de ces « Banyabwisha » dans leur province, le chef coutumier du Bwisha, Mwami Ndeze, a affirmé que ces populations ne sont pas ses sujets et qu’ils ne viennent pas de la chefferie de Bwisha.
Nous sommes donc en présence de milliers d’individus qui cachent leurs origines et qui choisissent de s’implanter dans des territoires où se déroulent des massacres contre les autochtones. Dans sa dernière publication de mars 2016, Père Vincent Machozi avait déjà décrit ces individus comme des sujets rwandais envoyés au Kivu-Ituri pour accélérer le plan de balkanisation. Il fut assassiné le lendemain, mais la vérité qu’il avait publiée est aujourd’hui une réalité que même le gouvernement reconnait dans son compte-rendu du conseil des ministres[1].
Cette affaire de « Banyabwisha » est en réalité un secret de polichinelle. Il s’agit de sujets rwandais mobilisés par les réseaux du M23 et qui envahissent l’est du Congo dans la continuité de la guerre du M23. En 2015, beniluberoavait mené des investigations au Rwanda et avait découvert que les chefs du M23 fabriquaient des cartes d’électeurs qu’ils confiaient à ces sujets rwandais avant de les envoyer en masse dans le Kivu et en Ituri. C’est à Gisenyi que ces cartes étaient fabriquées.
Ces milices de la mort opèrent sous la protection des FARDC, et l’état de siège imposé par Félix Tshisekedi est en train d’être récupéré pour servir de couverture à une nouvelle campagne des massacres. C’est ce que nous révèle un document audio que nous mettons à votre disposition.
2. L’état de siège et l’afflux des milices « banyabwisha » dans le territoire de Lubero
C’est une conversation au téléphone entre un officier rwandais des FARDC et un certain Malaché Ndayange. Les deux hommes sont en train de discuter de la façon dont ils pourraient profiter de l’état de siège pour introduire des « miliciens hutu » dans le territoire de Lubero. Ils affirment que ces personnes ne doivent pas venir en tenue civile. La population locale, méfiante, va rapidement les identifier et l’opération infiltration risque d’échouer. C’est alors qu’il se mettent d’accord sur une stratégie : ces « Hutu » doivent venir habillés en uniformes FARDC. La population va croire qu’il s’agit de nouvelles unités des FARDC qui arrivent dans le cadre de l’état de siège, puis ces miliciens vont s’installer dans le territoire de Lubero.
.........
Nos contacts sur terrains sont alarmants. En profitant de l’état de siège, des milliers de ces individus vont se disséminer dans le territoire et attendre d’être en effectifs suffisants pour lancer des campagnes de massacres comme dans le territoire de Beni. Une première vague est déjà déployée dans les secteurs de Manguridjipa où des milliers de miliciens rwandais sous identité « Banyabwisha » s’implantent dans des zones minières. Les uns arrivent avec des armes, les autres arrivent sans armes mais trouvent des armes sur place grâce aux réseaux de complicité avec certains officiers FARDC. Manguridjipa est parmi les principaux greniers de la ville de Butembo, notamment pour ses approvisionnements en riz.
Pour rappel, ces milices rwandaises avaient mené des attaques meurtrières dans le Sud-Lubero en 2015 et 2016 et assassiné deux familles de chefs coutumiers nande à Miriki. Les autochtones s’étaient organisés en groupes d’autodéfense pour les chasser. Cinq ans plus tard, les revoici en profitant de l’état de siège proclamé par Félix Tshisekedi.
3. Se préparer à la lutte
Les habitants des territoires de Beni et de Lubero sont prévenus. Même si la visite de Félix Tshisekedi leur a permis de faire entendre leurs voix jusqu’au cœur de la présidence, toutes les forces ennemies sont toujours sur place. Les officiers accusés d’entretenir des mafias sont toujours là. Les réseaux rwandais pour acheminer des tueurs « banyabwisha » partout sont toujours opérationnels comme en atteste ce document audio. A Boga et à Tchabi, ces milices rwandaises sous masque « ADF/Banyabwisha » sont toujours sur place. Bref, la mort continue de rôder partout.
Il n’y a aucune raison de faire confiance aux FARDC aussi longtemps qu’il y aura dans cette armée toutes ces mafias et tous ces réseaux génocidaires rwandais.
[1]Compte-rendu du conseil des ministres du 11 juin 2021 : https://acpcongo.com/wp-content/uploads/2021/06/COMPTE-RENDU-DE-LA-SEPTIEME-REUNION-DU-CONSEIL-DES-MINISTRES-du-11-juin-2021-VF01.pdf
"État de siège à Beni-Ituri : Un fiasco bien planifié
= https://benilubero.com/etat-de-siege-a-beni-ituri-un-fiasco-bien-planifie/
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #[/quote]
ndonzwau
Re: MBOSO : "VOUS COLLÈGUES DU GRAND KIVU, QUITTEZ LES GROUPES ARMÉS" ! ENFIN L'INSÉCURITÉ DE L'EST RÉELLEMENT PRIORITÉ DU POUVOIR ??? ENCORE FAUT-IL DESIGNER CES COUPABLES, LEURS COMMANDITAIRES INTERNES ET SURTOUT EXTERNES ET AGIR...
Dans l'affaire de la mafia dans l'armée pointée publiquement par le PR, on nous apprend à partir de l'auditorat supérieur près la cour militaire de la province que trois officiers ont été convaincus de ces pratiques maffieuses en Ituri, ils sont responsables de gonflements coupables d'effectifs militaires au sein des unités engagées dans les opérations ! Leurs noms ne sont pas divulgués mais il s'agirait d'un lieutenant colonel et de deux majors.
]Questions : la mafia se limite-elle à ces trois officiers, n'y-at-il pas d'officiers généraux aussi coupables qu'on voudrait épargner à dessein - les observateurs n'imaginent pas que la complicité des réseaux mafieux ne remonte pas jusqu’à des niveaux élevés -, y'a-t-il déjà des sanctions fermes prévues contre eux et pourquoi pas des chefs d'accusation de haute trahison Dans tous les cas l'objectif est d'optimiser ces bonnes découvertes par des enquêtes plus approfondies en vue de démanteler ces réseaux et d'en déférer devant les juges.
"Qui détourne l’argent des FARDC ?" Tshisekedi ferait mieux de s'enquérir de cette analyse de KST (voir infra) à toutes fins utiles, c'est une face importante de la mafia qu'il a découverte dans l'armée. On y relate une ambuscade où les soldes de l'armée sont escroqués par des soldats complices, un reflet d'un détournement organisé jusqu'au sommet. Tshisekedi en plein état de siège a-t-il les moyens d'y mettre fin malgré son constat public ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
]Questions : la mafia se limite-elle à ces trois officiers, n'y-at-il pas d'officiers généraux aussi coupables qu'on voudrait épargner à dessein - les observateurs n'imaginent pas que la complicité des réseaux mafieux ne remonte pas jusqu’à des niveaux élevés -, y'a-t-il déjà des sanctions fermes prévues contre eux et pourquoi pas des chefs d'accusation de haute trahison Dans tous les cas l'objectif est d'optimiser ces bonnes découvertes par des enquêtes plus approfondies en vue de démanteler ces réseaux et d'en déférer devant les juges.
"Qui détourne l’argent des FARDC ?" Tshisekedi ferait mieux de s'enquérir de cette analyse de KST (voir infra) à toutes fins utiles, c'est une face importante de la mafia qu'il a découverte dans l'armée. On y relate une ambuscade où les soldes de l'armée sont escroqués par des soldats complices, un reflet d'un détournement organisé jusqu'au sommet. Tshisekedi en plein état de siège a-t-il les moyens d'y mettre fin malgré son constat public ?
"RDC: trois officiers soupçonnés de pratiques mafieuses interpellés en Ituri - 24 juin 2021
= https://afrique.lalibre.be/61853/rdc-trois-officiers-soupconnes-de-pratiques-mafieuses-interpelles-en-ituri/
Trois officiers supérieurs soupçonnés de pratiques mafieuses sur le terrain des opérations dans le nord-est de la République démocratique du Congo ont été interpellés, a appris l’AFP auprès du parquet militaire. « Nous avons interpellé trois officiers supérieurs soupçonnés de gonflement d’effectifs des militaires en Ituri », dans le Nord-Est, a déclaré à l’AFP le colonel Joseph Makelele Mukenge, procureur militaire dans cette région.
« Le président de la République a évoqué le problème de la mafia, des magouilles au sein des Forces armées, et nous devons frapper fort pour remettre de l’ordre » dans l’armée, a-t-il ajouté.
Le procureur s’est abstenu de révéler la hauteur de chiffres majorés, ni les noms et les grades des officiers interpelés, en évoquant le secret de l’instruction.
Par contre, deux autres responsables militaires ont été arrêtés et « poursuivis pour perte d’armes de guerre », a-t-il indiqué.
Le procès de ces deux derniers, le colonel Jean-Lambert Munano Munangara et l’adjudant Bienvenu Ngwanga Podolo, s’ouvre vendredi à Bunia, selon la fiche d’audience consultée mercredi par l’AFP.
Le 19 juin, lors d’une visite à Bunia, le président Félix Tshisekedi avait dénoncé des pratiques mafieuses et des « magouille » au sein des Forces armées et des institutions congolaises.
« Il s’est développé la mafia dans l’armée, dans nos institutions », qu’il faudrait « détricoter patiemment », avait-il déclaré.
Située à la frontière de l’Ouganda, la province aurifère de l’Ituri a replongé dans les violences depuis décembre 2017.
Depuis, des opérations militaires s’y déroulent, sans pour autant mettre fin à ces violences imputées majoritairement aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et qui ont fait plusieurs centaines de morts.
Comme la province voisine du Nord-Kivu, l’Ituri est placé en état de siège depuis le 6 mai par M. Tshisekedi, qui y a aussi remplacé les autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police.
Dans cette région, quelque 120 groupes armés d’importance diverse ont été répertoriés, d’après le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST)."
"RDC: TROIS OFFICIERS SOUPÇONNÉS DE PRATIQUES MAFIEUSES INTERPELLÉS EN ITURI (PARQUET) - 23 JUIN 2021
= https://www.africaradio.com/news/rdc-trois-officiers-soupconnes-de-pratiques-mafieuses-interpelles-en-ituri-parquet-189648
Trois officiers supérieurs soupçonnés de pratiques mafieuses sur le terrain des opérations dans le nord-est de la République démocratique du Congo ont été interpellés, a appris l'AFP auprès du parquet militaire. "Nous avons interpellé trois officiers supérieurs soupçonnés de gonflement d'effectifs des militaires en Ituri", dans le Nord-Est, a déclaré à l'AFP le colonel Joseph Makelele Mukenge, procureur militaire dans cette région."Le président de la République a évoqué le problème de la mafia, des magouilles au sein des Forces armés, et nous devons frapper fort pour remettre de l'ordre" dans l'armée, a-t-il ajouté.
Le procureur s'est abstenu de révéler la hauteur de chiffres majorés, ni les noms et les grades des officiers interpelés, en évoquant le secret de l'instruction.Par contre, deux autres responsables militaires ont été arrêtés et "poursuivis pour perte d'armes de guerre", a-t-il indiqué. Le procès de ces deux derniers, le colonel Jean-Lambert Munano Munangara et l'adjudant Bienvenu Ngwanga Podolo, s'ouvre vendredi à Bunia, selon la fiche d'audience consultée mercredi par l'AFP.Le 19 juin, lors d'une visite à Bunia, le président Félix Tshisekedi avait dénoncé des pratiques mafieuses et des "magouille" au sein des Forces armées et des institutions congolaises."Il s'est développé la mafia dans l'armée, dans nos institutions", qu'il faudrait "détricoter patiemment", avait-il déclaré.Située à la frontière de l'Ouganda, la province aurifère de l'Ituri a replongé dans les violences depuis décembre 2017. Depuis, des opérations militaires s'y déroulent, sans pour autant mettre fin à ces violences imputées majoritairement aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et qui ont fait plusieurs centaines de morts.Comme la province voisine du Nord-Kivu, l'Ituri est placé en état de siège depuis le 6 mai par M. Tshisekedi, qui y a aussi remplacé les autorités civiles par des officiers de l'armée et de la police.Dans cette région, quelque 120 groupes armés d'importance diverse ont été répertoriés, d'après le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST)."
"Etat de siège : trois officiers FARDC aux arrêts pour « augmentation des effectifs des militaires » à Bunia - 23 juin 2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/06/23/etat-de-siege-trois-officiers-fardc-aux-arrets
Trois officiers militaires des FARDC ont été arrêtés le mardi 22 juin 2021 par l’auditorat militaire près la cour militaire de la province de l’Ituri. D’après les sources judiciaires, ces officiers sont poursuivis pour augmentation des effectifs militaires parmi les unités engagées dans la traque des groupes armés actifs dans cette province.
Parmi ces officiers, il y a un Lieutenant-Colonel et deux Majors travaillant au sein de l’administration de la 32ème région militaire.
Les sources judiciaires indiquent quant elles que, le dernier cas de la mafia est celui constaté au sein des militaires basés à Boga en opération contre les ADF. Elles affirment que les autorités restent déterminées de mettre fin aux réseaux mafieux qui non seulement gangrènent l’armée, mais aussi constituent un sérieux manque à gagner pour l’Etat congolais, tout en démobilisant les troupes.
Il sied de rappeler que lors de ses échanges avec les forces vives de la province du Nord-Kivu et celles de l’Ituri, le Président de la République, Félix Tshisekedi a évoqué à plusieurs reprises que les forces armées de la RDC souffrent d’un problème d’effectifs mais aussi l’existence d’un système de magouilles et mafia constaté au sein de forces loyalistes.
Une nouvelle qui est déjà saluée par les acteurs sociaux et forces vives de la province qui expriment leur souhait de voir cette action être approfondie afin de démanteler le réseau de ces mafieux au sein de l’armée.
Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi pendant son séjour en Ituri, la semaine dernière dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège, avait dénoncé lui-même les magouilles ainsi que de la mafia constatée au sein même des forces armées.
"Etat de siège en Ituri : 3 officiers militaires arrêtés pour leur implication dans la mafia - 23/06/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/06/23/actualite/securite/etat-de-siege-en-ituri-3-officiers-militaires-arretes-pour-leur
Trois officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) sont aux arrêts depuis mardi 22 juin à l'auditorat supérieur près la cour militaire de la province de l’Ituri.
Selon l'avocat général militaire, colonel magistrat Kumbu Ngoma, ils sont poursuivis pour augmentation des effectifs militaires au sein des unités engagées dans les opérations en Ituri, en cette période de l'état de siège.
Parmi ces officiers aux arrêts, il y a un lieutenant-colonel, directeur adjoint chargé de l’administration de la 32e région militaire à Bunia et deux majors : le chef du bureau de rémunération de la 32e région et le chef de l’administration du 3401eme régiment dont les éléments sont en opération à Boga dans le territoire d’Irumu.
Le cas le plus récent, selon des sources judiciaires, a été constaté au sein des militaires basés à Boga en opération contre les ADF.
L’objectif, selon la même source, est de mettre fin aux réseaux mafieux qui non seulement gangrènent l’armée, mais aussi constituent un sérieux manque à gagner pour l’Etat congolais, tout en démobilisant les troupes.
La société civile de l’Ituri, qui salue cette action, demande que des enquêtes plus approfondies soient menées pour démanteler ces réseaux et que les auteurs soient déférés devant les juges.
"Soupçons de pratiques mafieuses au sein des forces armées de la RDC - 24/06/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210624-soup%C3%A7ons-de-pratiques-mafieuses-au-sein-des-forces-arm%C3%A9es-de-la-rdc
Des officiers militaires congolais auraient gonflé les effectifs sous leur commandement pour gagner de l'argent. Trois d’entre eux font l’objet de poursuites judiciaires en Ituri à cause de ces pratiques.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
Selon le procureur militaire de la province de l’Ituri, trois officiers supérieurs ont été interpellés. Le colonel Joseph Makelele Mukenge s’est gardé de donner les noms et les grades des officiers incriminés ainsi que la hauteur des montants qu’ils ont engrangés, l’affaire étant encore, selon lui, en instruction au niveau du parquet militaire.
Mais nos sources, elles, parlent d’un lieutenant-colonel et de deux majors, chargés de l’administration et des rémunérations dans certaines unités, entre autres le régiment basé à Boga, dans le territoire d’Irumu, dont les éléments mènent des opérations contre les ADF, ces rebelles ougandais qui écument également la contrée de Beni, dans le Nord-Kivu.
Ces pratiques mafieuses ont été dénoncées par le président Félix-Antoine Thsisekedi lors de son passage à Bunia. Il a promis de frapper fort pour remettre de l’ordre dans les rangs de l’armée. En gonflant les effectifs sous leur commandement, ces chefs militaires profitent du surplus de la solde. Pour certains observateurs qui préfèrent garder l’anonymat, la complicité des réseaux mafieux remonte jusqu’à des niveaux élevés."
"Félix Tshisekedi appelé à révoquer, les généraux qui lui ont menti sur les effectifs des militaires qui sont sur terrain - 24.06.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-89103_felix_tshisekedi_appele_a_revoquer_les_generaux_qui_lui_ont_menti_sur_les_effectifs_des_militaires_qui_sont_sur_terrain.html
Le président de l’Asadho, Jean Claude Katende, appelle le président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi, à révoquer de l’armée les généraux qui lui ont menti sur les effectifs des militaires qui sont sur terrain.
Pour lui, lesdits généraux doivent justifier les sommes d’argent perçues par des militaires fantômes.« Les généraux qui ont menti le président de la république sur les effectifs des militaires qui sont sur terrain doivent être révoqués de l’armée. Ils doivent justifier les sommes d’argent perçues par des militaires fantômes. La justice militaire doit s’en occuper», souligne-t-il.
Réagissant aux questions lui posée par des jeunes de la ville de Bunia dans la province de l’Ituri le samedi 19 juin 2021, le président de la République Démocratique du Congo a salué le bilan à mi-parcours de l’état de siège instauré dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Le chef de l’État Félix Tshisekedi a par ailleurs, appelé la population de Bunia à dénoncer ce qu’il qualifie de « mafia » dans l’armée et la police.
« Avec l’expérience, on se rend compte qu’il y a beaucoup de magouilles qui minent nos forces de sécurité. Il s’est développée en même temps que la mafia ici dont j’ai parlée depuis une vingtaine d’années. La même mafia dans l’armée, dans nos institutions. Il n’y a pas que l’armée et la police, on l’a vu, regardez au Sénat, récemment. C’est toute cette loi de l’omerta comme on le voyait dans les mafias européennes, la loi du silence. On tue en silence, on magouille en silence, on trafique illégalement de manière illicite en silence. C’est comme une sorte de modus Vivendi, un mode de vie qu’on s’est convenu sans signer quoi que ce soit, mais c’est une mafia qui arrange tout le monde. C’est contre ça qu’il faut s’attaquer » , a-t-il déploré."
"FARDC : une armée nationale ou bandes armées congolaises ?-Appel a Fatschi - 21 septembre 20 20
= https://fr.igihe.com/Forces-armees-de-la-Republique-Democratique-du-Congo-FARDC-une-armee-nationale.html
"RDC : qui détourne l’argent des FARDC ? - 30 mars 2020
= https://zoom-eco.net/finance/rdc-qui-detourne-largent-des-fardc/
ANALYSE – En cet après-midi du 20 février, la jeep verte de l’armée congolaise fonce sur la RN2, entre Goma et Rutshuru-Centre. A son bord, sept soldats des FARDC et un précieux chargement : les soldes du 3416e régiment. Plus de 100 000 dollars, cash.
Mais à l’approche du village de Rwaza, le convoi est stoppé net. « Des assaillants avaient mis en place un bouchon sur la route et s’étaient positionnés pour bloquer l’arrivée des renforts, détaille un officier des FARDC, dans son bureau du siège de la 34e région militaire, à Goma. Quand la jeep est arrivée ils ont mis en place une contre-retraite pour empêcher la fuite. Aucun passager n’a survécu. C’était du travail de professionnel ».
Peut-on imaginer que pareille embuscade se soit produite sans complicités au sein de l’armée ? Une enquête a, depuis, été confiée à l’auditorat militaire. Mais déjà, le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2, le major Guillaume Ndjike, accuse les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR-Foca). Elles seraient, selon lui, les principales forces ennemies à opérer dans la zone.
Pourtant, l’analyse des données du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) suggère que Rwaza ne fait pas partie de la zone d’opération de ce groupe depuis au moins six mois. Les environs du village ont en revanche été touchés à plusieurs reprises par des incidents impliquant notamment les FARDC et la milice Nyatura FDP (Forces de défense du peuple), alliée aux FDLR.
Quels qu’ils soient, les assaillants se sont volatilisés dans le parc des Virunga avec le magot. Ne restait que la rancœur des soldats, privés de leur maigre salaire. Elle s’est violemment exprimée dans les heures et les jours qui ont suivi : des FARDC ont mené des représailles indiscriminées tuant quatre civils – tous issus de la communauté hutu –entre le 20 et le 23 février selon les données recueillies par le KST.
L’étoile rouge représente le lieu de l’embuscade du 20 février et les points de couleur les incidents enregistrés par le KST au cours des six mois précédents.
A la 34e région militaire, on ne nie pas que des civils aient pu être tués en marge de l’embuscade. Mais, selon notre officier il s’agit exclusivement de victimes collatérales des échanges de tirs.
Reste que l’affaire embarrasse. D’autant que c’est la deuxième fois en moins d’un mois, sur le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), que des militaires se soulèvent pour réclamer leur dû. La fois précédente, c’était à Nyanzale, le 27 janvier, après que des soldats du 3407e régiment aient accusé leur commandant d’avoir détourné une partie de leurs rations alimentaires. Les militaires avaient fait « grève », tirant en l’air et refusant d’intervenir lors d’un kidnapping. Cette attitude a tant énervé les habitants qu’une journée « ville morte », a été déclarée dans cette localité le 28 janvier.
Quatre personnes, soupçonnées d’être les ravisseurs, ont même été lynchées par une foule. Mais l’institution militaire nie, là aussi, tout problème.
« Le commandant n’a rien détourné, explique le major Ndjike. Il a seulement pris une mesure pragmatique et bienvenue : les poissons congelés destinés aux soldats allaient pourrir avant de pouvoir être acheminés dans cette zone reculée. Il a donc décidé de les vendre pour acheter de la viande à la place. Un seul soldat s’est plaint a tiré sur un de ses amis. Il a été arrêté ».
Ces événements, spectaculaires, ne sont en réalité que la partie visible d’un phénomène bien plus vaste : l’incapacité chronique des FARDC à assurer une paie décente et régulière aux soldats. En cause, souvent, des détournements mis en œuvre selon plusieurs procédés, comme le prélèvement d’une partie de l’argent liquide destiné aux troupes par la hiérarchie, ou la déclaration par celle-ci d’effectifs bien supérieurs à la réalité, ce qui permet la captation de soldes destinés à des soldats fictifs.
Ces procédés – et notamment le gonflement des effectifs – ont été employés massivement dès la création des FARDC en 2003. A la fin de la deuxième guerre du Congo, cette armée a en effet été fondée par l’amalgame de troupes de plusieurs belligérants après la signature de l’accord de paix de Sun City : les Forces armées congolaises (FAC), le Rassemblement congolais pour la démocratie/mouvement de libération (RCD/ML) et national (RCD/N), le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et des groupes mai-mai.
Chaque partie avait intérêt à augmenter artificiellement le nombre de ses combattants, pour exagérer ses forces – et ses capacités de détournement. Une évaluation, menée par l’Afrique du Sud, en 2004, avait ainsi estimé qu’entre 30 et 55% des membres des nouvelles FARDC étaient fictifs.
Malgré les efforts d’amélioration du système, avec notamment la mise en place d’un recensement biométrique et la séparation de la chaîne de paiement d’avec la chaîne de commandement avec le soutien d’une mission de l’Union européenne (EUSEC) à partir de 2005, les problèmes ont perduré. Les vagues successives d’intégration de rebelles, parfois précipitées, comme celle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) en 2009, ont contribué à maintenir confusion et inflation des effectifs.
En 2011, le processus de « régimentation » (le passage d’une organisation de l’armée en “brigades” à une organisation en “régiments”), qui devait à son tour permettre d’éliminer les soldats fictifs, a de nouveau révélé l’ampleur du problème. Dans la province du Sud-Kivu par exemple, les 35 000 soldats officiellement enregistrés ont été réévalués à moins de 16 000.
En 2012, le gouvernement du Premier ministre Matata Ponyo tenta à son tour de mettre fin aux détournements des soldes avec la mise en place de la « bancarisation ». Désormais, les soldats seraient payés directement sur un compte en banque plutôt que par leur hiérarchie.
Si ce système, toujours en vigueur, a permis d’éviter certaines malversations et d’améliorer la ponctualité des paiements, il n’a pas réglé tous les problèmes. D’abord, tous les régiments n’en bénéficient pas. Ceux qui ont été récemment créés, ou ceux dont les positions sont éloignées de toute agence bancaire, peuvent continuer d’être payés en liquide. C’est notamment le cas du 3416e régiment, ce qui explique que leurs soldes, transportées physiquement, aient pu être dérobées lors d’une embuscade.
Ensuite, les commandants peuvent être tentés de cacher leurs pertes afin de conserver le contrôle des soldes des militaires décédés ou déserteurs. « La bancarisation, qui devrait théoriquement empêcher cette pratique, est parfois contournée car les commandants peuvent fabriquer des procurations pour retirer l’argent, explique une source qui a longtemps travaillé pour une des banques prisées par les FARDC. Nous avions fréquemment des cas de veuves qui se plaignaient que les soldes de leur mari décédés étaient retirés sans qu’elles ne sachent par qui ».
Enfin, seules les soldes sont à ce jour bancarisées. Les diverses primes restent versées en liquide. Et elles sont importantes : fonds opérationnels, fonds de ménage opérationnels, primes de commandement, fonds spéciaux de renseignement, fonds de conduite des opérations, fonds de soins et funérailles, fonds de ménage ordinaire…
Dans sa thèse, publiée en 2015, la chercheuse Judith Verweijen en avait dénombré sept types différents, offrant autant d’opportunités de détournement. Au total, ces fonds représenteraient un volume plus importants que les soldes des militaires elles-mêmes.
Ce sujet est donc central pour Félix Tshisekedi qui mise sur amélioration des conditions de vie des soldats pour accroître sa popularité au sein de l’armée, avec laquelle il avait très peu de relations avant de devenir président.
Par ailleurs, l’ancien chef des renseignements militaires, Delphin Kahimbi, avait alerté, le 9 janvier, en pleine opération contre les Forces démocratiques alliées (ADF), qu’un « certain mécontentement » se faisait « sentir sournoisement » dans les rangs des FARDC, « dû au non-paiement des différentes primes et autres fonds (FM, FSR, etc) depuis près de trois mois, accentuant en quelques sortes la précarité de leurs conditions de vie »
dans une lettre qui avait fuité.
Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Une augmentation de dix dollars mensuels est entrée en vigueur en janvier 2020. Selon une source au ministère des Finances du Nord-Kivu, les soldats les plus modestes perçoivent désormais 156 000 francs congolais par mois, soit 92 dollars.
Mais pour que ces mesures aient un impact – et donnent à Félix Tshisekedi un avantage, dans la lutte d’influence qu’il livre à Joseph Kabila – encore faut-il que cet argent parvienne aux destinataires.
De ce point de vue des efforts semblent avoir été fait depuis la dernière présidentielle. La loi de finance 2020 recense en effet environ 205 000 “traitements de base du personnel permanent” pour les “militaires, policiers, sécurité”, contre 221 000 l’année précédente, ce qui suppose qu’un certain nettoyage dans les listes des effectifs.
Par ailleurs, des auditions de militaires ont été menées ces derniers sur la question des détournements de fonds. Ce fut le cas du général Fall Sikabwe, commandant de la 3e zone de défense, convoqué à Kinshasa, pour être interrogé sur des soupçons de détournements de fonds – fait relativement rare à ce niveau de hiérarchie.
Le président Tshisekedi semble être par ailleurs incités à agir en ce sens par les Etats-Unis, “partenaire stratégique pour la paix et la prospérité” de la RD Congo. Le 27 février, l’ambassadeur de Washington à Kinshasa, Mike Hammer, a ainsi twitté : “comme nous l’avons déclaré constamment, ceux qui sont corrompus, commettent des violations des droits de l’homme ou qui perturbent le processus démocratique doivent être tenus pour responsables”, lors de l’annonce de la suspension du chef du renseignement militaire des FARDC, le général Delphin Kahimbi.
Mais ces auditions et mises en garde suffiront-elles à assainir la gestion de l’argent des FARDC ? Judith Verweijen en doute.
« La question du détournement des soldes n’est qu’une petite partie d’un vaste système de génération des recettes au sein de l’armée, explique-t-elle. Les commandants génèrent bien plus de revenus au moyen de trafics ou encore de taxations illégales, aux barrages routiers ou encore sur les sites miniers. Et ils doivent rétrocéder une partie de ces revenus à la haute hiérarchie qui les a nommés à ces postes. Ce système est donc profondément enraciné à tous les niveaux et je ne suis pas sûre qu’une amélioration de la paie des soldats puisse suffire à y mettre fin. »
Kivu Security Tracker
"La CENCO invite Félix Tshisekedi à mettre des moyens à la disposition des FARDC - 21/06/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/06/21/actualite/politique/la-cenco-invite-felix-tshisekedi-mettre-des-moyens-la-disposition-des
= https://www.radiookapi.net/2021/03/22/emissions/grande-interview/abbe-donatien-nshole-leglise-catholique-comme-societe-civile
"Signature de la lettre d’intention dans les domaines de la sécurité et militaire entre l’Égypte et la RDC - 25.06.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-89156_signature_de_la_lettre_d_intention_dans_les_domaines_de_la_securite_et_militaire_entre_l_egypte_et_la_rdc.html
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 18/7/2021, 2:48 am, édité 2 fois (Raison : nalyse)
ndonzwau
Re: MBOSO : "VOUS COLLÈGUES DU GRAND KIVU, QUITTEZ LES GROUPES ARMÉS" ! ENFIN L'INSÉCURITÉ DE L'EST RÉELLEMENT PRIORITÉ DU POUVOIR ??? ENCORE FAUT-IL DESIGNER CES COUPABLES, LEURS COMMANDITAIRES INTERNES ET SURTOUT EXTERNES ET AGIR...
Le président Tshisekedi a promulgué la loi sur la Ceni, une loi contestée par l'opposition politique et la société civile qui accusent Tshisekedi d'un passage en force. Essentiellement parce qu'on aurait voulu une réelle dépolitisation de la Ceni et un consensus suffisant autour de la loi. Dès lors l'épouvantail d'un processus électoral qui ne serait ni apaisé ni crédible plane encore avec tous les risques de contestation des résultats de 2023...
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Compatriotiquement!
"RDC: Félix Tshisekedi promulgue la loi controversée sur la réforme de la Ceni - 08/07/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210708-rdc-f%C3%A9lix-tshisekedi-promulgue-la-loi-sur-la-r%C3%A9forme-controvers%C3%A9e-de-la-ceni
Les politiques congolais garderont la mainmise sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). À environ deux ans de prochaines élections, les divergences persistent notamment sur l’architecture de la Commission. Le président Felix Tshisekedi a promulgué la réforme, mardi soir 6 juillet, se passant des exigences de l’opposition, de la société civile et des confessions religieuses. Le point d’achoppement reste la dépolitisation de la Ceni, également voulue par les Nations unies.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
La société civile voudrait diriger seule la Ceni, à défaut d’être majoritaire dans la plénière qui doit compter 15 membres. Elle reste minoritaire même si son quota passe de 3 à 5 membres. 10 sièges restent réservés aux politiques dont 6 pour la majorité pro-Tshisekedi et 4 de l’opposition.
Dans le bureau organe de gestion composé de 7 membres, les confessions religieuses issues de la société civile conservent la présidence de la Ceni.
Les autres postes seront occupés par deux opposants et 4 membres issus de la majorité. Un déséquilibre qui irrite les chefs religieux mais pas seulement. Le tandem radical de l’opposition, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, est catégorique : « L’acte posé par Monsieur Felix Tshilombo [Tshisekedi, NDLR] est considéré comme une déclaration de guerre, tonne Prince Epenge, l’un des porte-paroles de la coalition Lamuka. Il décide de passer en force. Nous rejetons cette loi et nous appelons le peuple à être attentif au mot d’ordre qui sera donné par Lamuka, à se tenir prêt, à envahir les rues de Kinshasa et du Congo profond pour rejeter avec fracas la loi qui prépare la fraude en 2023. Ce n’est pas acceptable. »
Le FCC de Kabila reste muet
Jusqu’ici, la coalition de Joseph Kabila est restée muette sur la réforme. Elle a d’ailleurs été majoritairement votée par les députés et sénateurs au Parlement, même si certains caciques du FCC plaident encore pour un consensus.
Bien avant la promulgation, l’un des chefs de regroupement du FCC, Constant Mutamba, avait déjà projeté une manifestation, lundi, dans les rues de Kinshasa pour, dit-il, « exiger le consensus autour des reformes électorales, à travers un dialogue électoral ». Pour sa part l’Eglise catholique via son épiscopat, la CENCO, dit regretter la promulgation du texte.
RDC: un rapport tente de relancer le débat sur la réforme de la CENI évincée par la crise politique
"Loi sur la CENI : l’opposition dénonce un passage en force - 07/07/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/07/08/actualite/politique/loi-sur-la-ceni-lopposition-denonce-un-passage-en-force
L’opposition estime que la publication de la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), telle que modifiée par l’Assemblée nationale et le Sénat, promulgué depuis le 3 juillet par le Président de la République, traduit un passage en force de la majorité.
Les députés de l’opposition dénoncent la modification apportée par l’Union sacrée qui « veut politiser la CENI pour une fraude électorale en 2023 ».
Surpris de cette promulgation, les députés du Front commun pour le Congo (FCC) estiment que cette loi va compromettre la crédibilité de prochaines élections.
« Le Président de la République a pris l’option de défier tous les acquis démocratiques. J’invite également la société civile à ne plus collaborer avec les institutions actuelles dans le sens d’entériner un processus électoral complètement biaisé », indique André Tambwe.
Pour la plateforme Lamuka, le peuple devrait simplement rejeter cette loi par des actions de terrain.
« Ce que nous voulons, c’est une CENI totalement dépolitisée. Mais nous constatons que M. Tshisekedi installe de manière cynique le canapé qui accueillera la fraude électorale en 2023 », décrit le député Ados Ndombasi.
La procédure constitutionnelle respectée
En réaction, les députés de l’Union sacrée estiment que le chef de l’Etat n’a fait que respecter la procédure constitutionnelle. Selon eux, l’examen de cette loi a été régulier dans les deux chambres du Parlement et que toutes les dispositions ont été votées par la majorité des parlementaires.
« Lorsqu’une loi a été examinée en des termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat, la suite logique c’est la saisine de la Cour constitutionnelle puis finalement la promulgation. Ces revendications devraient être portées par les députés nationaux ou les sénateurs en plénière ou en commission », explique Daniel Mbau.
La loi sur le fonctionnement de la CENI étant déjà en vigueur, il ne restera que la mise en place du nouveau bureau afin de lancer le processus électoral de 2023.
"La loi sur la CENI promulguée, l’opposition grogne, la Société civile se divise
= http://www.lepotentiel.cd/g?post=2272
Promulguée par le chef de l’État, la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Centrale électorale ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique. Les uns la saluent, les autres la rejettent et menacent de descendre dans la rue, on est une fois de plus loin d’espérer en la tenue d’élections crédibles et apaisées en 2023. C'est suite à ce manque de consensus que les évêques membres de la Cenco ont, dans la récente déclaration sanctionnant leur 58ème Assemblée plénière, estimé que la loi sur la Ceni telle qu'adoptée « porte les germes de contestation et de légitimité qui fragilisent davantage la cohésion ». Quitte au président de la République de jouer à l’apaisement afin de préserver la paix sociale.
Le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a promulgué, mardi 6 juillet 2021, la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), après son adoption en des termes identiques par les deux Chambres du Parlement. Quelques jours auparavant, à la demande du président de l’Assemblée nationale, cette loi avait été déclarée « conforme à la Constitution » par la Cour constitutionnelle.
Loin de calmer les esprits, la promulgation de cette loi suscite encore et toujours des vagues dans l’opposition et au sein de certaines confessions religieuses et organisations de la Société civile pro-démocratie.
La rengaine de la contestation est embouchée par les partis-phares de l’opposition incarnée par Lamuka. À en croire le parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) de Martin Fayulu, en promulguant cette loi qui consacre la « politisation de la centrale électorale », Félix Tshisekedi prépare le terrain pour des fraudes électorales massives lors de prochains scrutins.
De son côté, Nouvel Elan d’Adolphe Muzito estime que la promulgation de cette loi dans le contexte de contestations, aussi bien dans la Société civile qu’au sein de la classe politique, relève d’un « forcing ». Aussi, ce parti se réserve le droit de recourir à toutes les voies de droit pour faire échec à cette loi qui prépare le lit des contestations et protestations lors de prochaines échéances électorales.
Crainte d’une « politisation à outrance »
Il faut rappeler que LAMUKA comme une certaine frange de la Société civile – les principales confessions religieuses notamment (catholique et protestante) - dénoncent la « politisation à outrance » de la centrale électorale, avec 6 membres de la Majorité et 4 de l’opposition contre 5 seulement de la Société civile. Avec cette composition (15 membres), la CENI n’est pas encore sortie des sentiers battus et fait planer un spectre des scrutins chaotiques de trois premiers cycles électoraux organisés dans le pays.
Ce point de vue est battu en brèche par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Pour Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, « c’est une diversion que de remettre en cause une loi déjà examinée et votée par les représentants du peuple. C’est cracher sur la mémoire des élus qui ont consacré de leurs temps et énergies pour ausculter cette loi aujourd’hui promulguée par le chef de l’État ». De plus, ajoute M. Kabuya, on doit saluer le sens élevé de patriotisme et de démocrate dont a fait preuve l’actuel chef de l’État qui a eu l’élégance de soumettre à l’appréciation de la représentation nationale une loi qui l’a porté au pouvoir. Personne ne l’y a poussé.
L’ONG « Association congolaise pour l’accès à la justice » (ACAJ), qui regrette tout de même de n’avoir pas obtenu ce qu’elle a réclamé en tant qu’organisation de la Société civile, demande aux parties prenantes d’opérer des choix judicieux de leurs délégués à la CENI. Elle a dit, toutefois, prendre acte de la promulgation de cette loi. Car « c’est aussi ça la démocratie », a déclaré Georges Kapiamba, coordonnateur de cette structure citoyenne.
Et, c’est presque dans le même sens que les organisations féminines de défense des droits de la femme viennent faire entendre leurs voix. Désormais regroupées au sein d’un mouvement citoyen dénommé « Képi Blanc », ces organisations estiment qu’elles sont en droit, à la lumière des prescrits de l’article 24, point 1, de la loi organique sur la CENI, de briguer le fauteuil de président de la CENI ; lequel n’est plus l’apanage de seules confessions religieuses.
Pour les associations féminines, après l’échec des hommes, du reste désignés par les confessions religieuses lors de trois premiers cycles électoraux, le temps est arrivé pour la nation congolaise de propulser une femme à la tête de cette institution d’appui à la démocratie."
"CENI : « nous n'avons pas obtenu la dépolitisation mais cette loi nous offre les garanties qu'on va incessamment procéder au renouvellement des membres et au lancement des activités électorales » (SYMOCEL) - 8 juillet 2021
= https://actualite.cd/2021/07/08/ceni-nous-navons-pas-obtenu-la-depolitisation-mais-cette-loi-nous-offre-les-garanties
Le coordonnateur de la synergie des missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL), Patrick Ntambwe s’est exprimé après la promulgation de la loi sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Bien que la société civile n’ait pas obtenu la dépolitisation de la CENI, M. Ntambwe se montre fier du combat mené qui a permis à poser la base pour les prochaines élections.« Pendant deux ans la société civile avait réclamé une réforme de la loi organique pour suffisamment limiter la politisation de l'organe de gestion des élections et offrir plus de garanties, de crédibilité à cet organe en vue d'espérer la transparence électorale et un processus apaisé. Même si dans le résultat la société civile n'a pas obtenu ce qu'elle avait souhaité en termes de dépolitisation parce qu’un processus électoral transparent, crédible et suppose une neutralité des animateurs de l'organe de gestion des élections. Par neutralité on suppose qu'il n'y ait pas d'acteurs politiques aux commandes ou en train de piloter un processus électoral dans lequel les politiques sont en course, or la société civile ne concourt pas, donc elle est la mieux placée pour être juge. C'est pour cela que la société civile avait mené un combat de dépolitisation en vue d'obtenir que le bureau dans son ensemble si non l'organe de gestion de la CENI soit totalement piloté par des animateurs de la société civile », a expliqué Patrick Ntambwe ce mercredi 7 juillet à ACTUALITE.CD.
La promulgation de la loi sur la CENI offre des garanties.La nouvelle loi promulguée a été votée en des termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat avant que la Cour constitutionnelle ne la déclare conforme à la constitution.« Nous n'avons pas obtenu cela mais avec la nouvelle loi au moins ça nous offre les garanties qu'on va incessamment procéder au renouvellement de la Commission électorale nationale indépendante. C'est déjà un pas vers la planification des activités préélectorale, et électorale ou l'organisation des élections en 2023 », a ajouté le coordonnateur de la SYMOCEL.
Selon cette loi, la prochaine commission électorale nationale indépendante aura au total 15 membres répartis de la manière suivante : 6 pour la majorité, 5 pour la société civile et 4 pour la société civile. Le bureau de la commission électorale nationale indépendante sera composé de 7 membres du bureau au lieu de 6 comme avant. La société civile voit son quota passé de 3 membres à 5 et le poste du deuxième vice-président a été créé.
L’étape suivante sera la publication par l’Assemblée nationale du calendrier de désignation des membres du nouveau bureau de la CENI."
"CENI : retard déjà accumulé, la SYMOCEL attend de l'Assemblée nationale le calendrier afin de vider la question de désignation des délégués - 9 juillet 2021
= https://actualite.cd/2021/07/08/ceni-retard-deja-accumule-la-symocel-attend-de-lassemblee-nationale-le-calendrier-afin
"Les Confessions religieuses plaident pour un consensus autour de la proposition de loi sur la CENI avant sa promulgation - 6 juillet 2021
= https://www.politico.cd/encontinu/2021/07/06/les-confessions-religieuses-plaident-pour-un-consensus-autour-de-la-proposition-de-loi-sur-la-ceni-avant-sa-promulgation.html/88126/
Depuis l’adoption de la proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par les deux Chambres du Parlement, les confessions religieuses et le pouvoir en place ont des vues diamétralement opposées sur cette question.
Éric Nsenga, délégué de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) dans la plateforme réunissant les 8 principales congrégations religieuses du pays, a laissé entendre, ce mardi 6 juillet via Top Congo FM, que les confessions religieuses continuent à plaider pour un consensus autour de la proposition de loi sur la CENI et ce, avant sa promulgation par le Chef de l’Etat.
« Il faut que nous mesurions tous la pertinence d’avoir un processus apaisé et crédible en 2023. Aujourd’hui, il n’y a pas que les confessions religieuses qui militent pour un accord entre les parties prenantes au processus électoral. Les avis ne cessent de tomber du côté de la société civile de manière générale et des acteurs politiques. Il faut tenir compte de tous les avis qui sont donnés çà et là», a-t-il révélé.
En même temps, a-t-il insisté, il faut que les uns et les autres mettent un peu d’eau dans leur vin, évitent des postures de conflits, confrontations. Dans la foulée, ce délégué de l’Eglise du Christ au Congo a fait savoir que des contacts informels sont déjà initiés avec les leaders politiques et de la Société Civile en perspective de ce consensus.
« Il y a des discussions qui se font par d’autres canaux, pas forcément médiatiques. Il y a des réunions en bilatérale pour voir comment nous pouvons trouver une issue beaucoup plus apaisée. Les choses vont se dessiner. Chacun y travaille », a-t-il expliqué.
adopté
Pour rappel, la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI a été e en première lecture par l’Assemblée nationale et en seconde lecture par le Sénat. Pas plus loin que la semaine dernière, la Cour Constitutionnelle a confirmé la conformité de cette loi dans la constitution du 18 février 2006. A présent, il ne reste que sa promulgation par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
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= https://www.mediacongo.net/article-actualite-89835_politisation_de_la_ceni_lamuka_en_sit_in_ce_samedi_devant_l_ambassade_des_etats_unis_a_paris.html
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-89811_promulgation_de_la_loi_sur_la_ceni_nous_nous_battons_pour_la_depolitisation_de_cette_institution_devos_kitoko.html
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-89787_la_loi_sur_la_ceni_contestee_par_lamuka_et_la_societe_civile_promulguee.html
= https://www.forumdesas.net/2021/07/lamuka-condamne-la-promulgation-de-la-loi-sur-la-ceni/
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= https://www.forumdesas.net/2021/07/front-electoral-un-air-du-deja-vu/
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= https://actualite.cd/2021/07/08/rdc-bintou-keita-requiert-lattention-de-lonu-pour-la-tenue-des-elections-en-2023
"APPELS SUR L'ACTUALITÉ
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"
=
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: MBOSO : "VOUS COLLÈGUES DU GRAND KIVU, QUITTEZ LES GROUPES ARMÉS" ! ENFIN L'INSÉCURITÉ DE L'EST RÉELLEMENT PRIORITÉ DU POUVOIR ??? ENCORE FAUT-IL DESIGNER CES COUPABLES, LEURS COMMANDITAIRES INTERNES ET SURTOUT EXTERNES ET AGIR...
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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