POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
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Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mathilde a écrit:Sista,
C'est a moi qu'il en veut ..kieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee mpo na felicitaki ye te....
mongo elombe a écrit:MYC kie kie kie la réaction de ta femme est le résultat d'un comportement antérieur, olabaka te où peu où jamais et puis olambi sa réaction est normal.Il fallait obanda " chérie lokola oza fatiguée lelo nakolambela yo et bla eet bla comme quoi changeer certaines habitudes réservent des surprises.
Cryma certains de nos hommes ne veulent pas vieillir dans leurs têtes, ils n'ont pas l'âge de leurs artères donc il vit comme si il avait 18 ans. Sa femme le saura et ça arrrrive canadienne asundoli ye et quelquefois la légitime nani perdant c'est triste. Surtout pour les enfants.
Ma mongo, madam ayebi na ye que na lambaka na nga de temps en temps... na sukolaka [e ba sani, na lelako sukola ba sani. Mais boulot na detesta eza nde ko repasser...
Mon probleme eza nde Mathy... elingi Nzambe tein... il faut ko encourageaka baninga, Mathy ... Ko Kamwa hein
Mwana ya Congo
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Satya, tout sujet négatif contre un homme congolais,Satya a écrit:C.Ryma a écrit:Dernièrement j’étais à Montréal sur la rue st Catherine entrain de faire du shopping. Que vois-je devant moi, un type congolais qui vit dans ma ville. Ce monsieur je le connais vaguement grâce à un ami commun. Naturellement sa femme légitime vit avec lui dans notre ville. Les quelques fois que je les ai vu, ils avaient l’air heureux. Belle petite famille composée de papa, maman et les 2 ou 3 enfants.
Alors sur l’avenu St Catherine, je vois ce même type main dans la main avec une canadienne et un enfant. Quand il m’a aperçu (vu que je l’avais vu en premier), le monsieur est devenu agité.
N’étant pas une drama queen, j’ai fait comme ci, je n’ai rien fait et na leki na nga. Mais cela m’avait quand même fait mal, car je ne comprenais pas prq quelqu’un pouvait mener facilement une double vie boye. Le pire est que ma ville n’est pas si loin de MOntreal. Surement que sa femme sait que son marie a une autre partenaire a Montréal….Mais qu’en est il de la petite canadienne ? à la cherche du black lover, voila qu’elle s’est mis dans une situation complexe.
Vraiment triste.
mikol'oyo ekoma systeme ya 2 ba bords kie kie kie et crois moi j'en sais quelque chose, des hommes mariés qui draguent et qui te disent qu'ils ne sont pas heureux dans leurs menages car leurs femmes ceci, leurs femmes cela looooool ! la pauvre fille cannadienne a du tomber dans le piège
tu interviens toujours avec des griffes d´un gueppard.
Qu´est que tu as contre nous, y a pas que des hommes congolais
qui se comportent mal aprés tout. Je peux te chercher un bon Sénégalais,
tu sais que j´ai de bonnes rélations là-bas, un bon Sénégalais
de Saarlouis avec sa peau noire foncée. Avec les congolais
tu ne trouves pas assez de bonnes choses à dire. Allez réssaisis-toi,
on a plus des chances á être heureux avec un Congolais qu´avec un Botwanais.
Inspecteur Bill de Bundes
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mwana ya Congo a écrit:Mathilde a écrit:Sista,
C'est a moi qu'il en veut ..kieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee mpo na felicitaki ye te....mongo elombe a écrit:MYC kie kie kie la réaction de ta femme est le résultat d'un comportement antérieur, olabaka te où peu où jamais et puis olambi sa réaction est normal.Il fallait obanda " chérie lokola oza fatiguée lelo nakolambela yo et bla eet bla comme quoi changeer certaines habitudes réservent des surprises.
Cryma certains de nos hommes ne veulent pas vieillir dans leurs têtes, ils n'ont pas l'âge de leurs artères donc il vit comme si il avait 18 ans. Sa femme le saura et ça arrrrive canadienne asundoli ye et quelquefois la légitime nani perdant c'est triste. Surtout pour les enfants.
Ma mongo, madam ayebi na ye que na lambaka na nga de temps en temps... na sukolaka [e ba sani, na lelako sukola ba sani. Mais boulot na detesta eza nde ko repasser...
Mon probleme eza nde Mathy... elingi Nzambe tein... il faut ko encourageaka baninga, Mathy ... Ko Kamwa hein
MYC,
Kokomisa yango mpe affaire d'Etat te Boni ko...!!! Bon tu es un bon mari..osepeli??? Nabuakeli yo ba fleurs
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mwana ya Congo a écrit: ko kamwa hein
MYC,
Arrete maintenant.... nabuakeli yo ba fleurs ....!!!!!
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
la vie est belle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C.Ryma
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Lobi na butu, je me suis posée la question : Pourquoi utilisons nous des pseudos ? moi mon prénom réel c'esst Marie Jeanne si je le mets ça change quoi? bopesa nga réponse.
Certains de congo'2000 sont sur ce site et ont changé de pseudos pourquoi??
Certains de congo'2000 sont sur ce site et ont changé de pseudos pourquoi??
mongo elombe
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
[quote="mongo elombe"]Lobi na butu, je me suis posée la question : Pourquoi utilisons nous des pseudos ? moi mon prénom réel c'esst Marie Jeanne si je le mets ça change quoi? bopesa nga réponse. [quote]
Marie-Jeanne qui? donne ton nom complet, ainsi donc tes enfants, neveux, nièces etc... verront comment tu parles de Bizumba ici
Marie-Jeanne qui? donne ton nom complet, ainsi donc tes enfants, neveux, nièces etc... verront comment tu parles de Bizumba ici
Arafat
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
C´est Malizan Ikamangbo.
Inspecteur Bill de Bundes
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
mongo elombe a écrit:Lobi na butu, je me suis posée la question : Pourquoi utilisons nous des pseudos ? moi mon prénom réel c'esst Marie Jeanne si je le mets ça change quoi? bopesa nga réponse.
Certains de congo'2000 sont sur ce site et ont changé de pseudos pourquoi??
mongo elombe,
yo mutu oza opposant à Kabila,soki otié kombo nayo nionso,ndenge nini okokende lisusu ko sukola na fleuve sur le rive de Mbandaka,puisqu'il est encore là pour quelques decennies Dès kaka okokita na Kin,Tshala Muana déjà akozala nayo mayele.
Voilà le pourquoi ya ba pseudo,tout comme d'autres ont aussi les raisons qui les poussent à rester dans l'anonymat.
Tonton Ricos
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
je parle des pourquoi des pseudos, mettre un prénom, je ne vois pas le mal, le nom et le reste c'est dangereux dans le sens où certaines taupes kabilistes n'attendent que ça pour coincer les gens à l'aéroport où ailleurs.
Où même puisque je suis en FRANCE les sbire sde Tsarko 1er kie kie kie.
Tonton Ricos nasukolaka lisusu na ebale ya Congo te nakoma kaka kotala.......
Où même puisque je suis en FRANCE les sbire sde Tsarko 1er kie kie kie.
Tonton Ricos nasukolaka lisusu na ebale ya Congo te nakoma kaka kotala.......
mongo elombe
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
mongo elombe a écrit:je parle des pourquoi des pseudos, mettre un prénom, je ne vois pas le mal, le nom et le reste c'est dangereux dans le sens où certaines taupes kabilistes n'attendent que ça pour coincer les gens à l'aéroport où ailleurs.
Où même puisque je suis en FRANCE les sbire sde Tsarko 1er kie kie kie.
Tonton Ricos nasukolaka lisusu na ebale ya Congo te nakoma kaka kotala.......
mongo elombe,
soki okiti Kin,mutu akojuger yo c'est AKON,avant atinda yo na Ekafela ou na Angenga,comme ça tu seras dans ta region natale.
Tonton Ricos
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
ma Mongo, boni sante? Ba koko baza bien? Je ris tjrs en te lisant . La seule raison qui me retient de mettre mon vrai nom, c'est toutes les infos sur la rubrique preferee de tata Bizumba na bokilo ya Mathy. Y a des choses que j'ai ecrites la-bas qui sont un peu trop osees et je ne voudrais pas y etre associee dans la vraie vie, meme si je le pense
mongo elombe a écrit:je parle des pourquoi des pseudos, mettre un prénom, je ne vois pas le mal, le nom et le reste c'est dangereux dans le sens où certaines taupes kabilistes n'attendent que ça pour coincer les gens à l'aéroport où ailleurs.
Où même puisque je suis en FRANCE les sbire sde Tsarko 1er kie kie kie.
Tonton Ricos nasukolaka lisusu na ebale ya Congo te nakoma kaka kotala.......
Tsippora
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mystique, ndenge nini nazomona lisusu mère Mathy Bizumba te, Admin pe azomonana lisusu te. Est-ce que bakeyi compétition ya Génies en nukutage?
Arafat
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
ARAFAT a écrit:Mystique, ndenge nini nazomona lisusu mère Mathy Bizumba te, Admin pe azomonana lisusu te. Est-ce que bakeyi compétition ya Génies en nukutage?
Mathy aza naye,azui kaka mua pose.Soki azongi,akokoma naye mamelo,akotika kotangisa.
Tonton Ricos
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Arafat comment vas-tu?
Mikoloyo na za mwa busy ya trop tala kaka na zo changer frequence (boulot) donc il faut na silisa les affaires en cours.
Je serais plus libre la semaine prochaine.
Merci
Mikoloyo na za mwa busy ya trop tala kaka na zo changer frequence (boulot) donc il faut na silisa les affaires en cours.
Je serais plus libre la semaine prochaine.
Merci
Admin- Admin
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
OK Admin, à la semaine prochaine donc.Admin a écrit:Arafat comment vas-tu?
Mikoloyo na za mwa busy ya trop tala kaka na zo changer frequence (boulot) donc il faut na silisa les affaires en cours.
Je serais plus libre la semaine prochaine.
Merci
Arafat
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
pona Mathy je crois que oui,ako ya na trophé naye oyo ako gagner.
a+
a+
ARAFAT a écrit:Mystique, ndenge nini nazomona lisusu mère Mathy Bizumba te, Admin pe azomonana lisusu te. Est-ce que bakeyi compétition ya Génies en nukutage?
Invité- Invité
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mbote, Tsippo contente de te lire, je m'occuppai du dernier de mes petits fils et je pensais t'écrire pour demander de tes nouvelles parceque de temps en temps tu te fais DESIREE
Ca va, boni mosala, chéri na bana?
Adm j'ai un peu l'habitude de le lire de temps en temps sauf quand ça dure je m'inquiète mais je sais que ça va.
tu sais les pseudos, prénoms des mayi zuani, il y en beaucoup.
Ca va, boni mosala, chéri na bana?
Adm j'ai un peu l'habitude de le lire de temps en temps sauf quand ça dure je m'inquiète mais je sais que ça va.
tu sais les pseudos, prénoms des mayi zuani, il y en beaucoup.
mongo elombe
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Ahhh Ma'Mongo, comment je me fais desirer? Te eza kaka ba occupations nde eleki ebele. Pour le reste, la vie etant faite pour etre vecue, on ne peut pas se permettre d'etre malheureux . Il faut creer son propre bonheur et se rejouir du temps qu'on a avec ceux qu'on aime. Je vais essayer de pointer mon nez au moins quelques fois par semaine .
mongo elombe a écrit:Mbote, Tsippo contente de te lire, je m'occuppai du dernier de mes petits fils et je pensais t'écrire pour demander de tes nouvelles parceque de temps en temps tu te fais DESIREE
Ca va, boni mosala, chéri na bana?
Adm j'ai un peu l'habitude de le lire de temps en temps sauf quand ça dure je m'inquiète mais je sais que ça va.
tu sais les pseudos, prénoms des mayi zuani, il y en beaucoup.
Tsippora
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Salut Pa Bokilo,
Nazali na ngai ........Yo olembe te na nukutage na yo!
Nazali na ngai ........Yo olembe te na nukutage na yo!
ARAFAT a écrit:Mystique, ndenge nini nazomona lisusu mère Mathy Bizumba te, Admin pe azomonana lisusu te. Est-ce que bakeyi compétition ya Génies en nukutage?
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mi Corazon,
Yo mpe olandi matumboli ya Mbuta Bizumba...ah ngai kie kie kie
Yo mpe olandi matumboli ya Mbuta Bizumba...ah ngai kie kie kie
laelce a écrit: pona Mathy je crois que oui,ako ya na trophé naye oyo ako gagner.
a+ARAFAT a écrit:Mystique, ndenge nini nazomona lisusu mère Mathy Bizumba te, Admin pe azomonana lisusu te. Est-ce que bakeyi compétition ya Génies en nukutage?
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Afrique mawa WADE alobi , il se présentera en 2012, il aura 83 ans est ce que eza normal ? et puis il dit sur RFI, ça serait rigolo que son fils se présente contre lui franchement éspérons que nzambe akolongola ye pema entre temps.
mongo elombe
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Récit
"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"
LE MONDE | 23.09.09 | 14h46 • Mis à jour le 23.09.09 | 15h22 Réagissez (99) Classez Imprimez Envoyez Partagez
Partagez :
Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers.
Sur le même sujet
Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.
Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.
J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...
A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.
On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.
Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.
Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.
Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye : "Euhhhhh... Mus... Mustapha."
Vos réactions
Olivier D. :
Je suis vraiment atriste de lire ce triste recit. Ca fait mal au coeur. Je comprends votre douleur. Essayer aussi de vous rappeller des bons moments. Si vous en tant que journaliste vous avez ce probleme alors j imagine meme pas lesjeunes des cites.
Découvrez les 99 réactions
Mawa plein et ce n'est parceque c'est un Arabe nos enfant subissent ça aussi batanga, batanga te.
Vo
"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"
LE MONDE | 23.09.09 | 14h46 • Mis à jour le 23.09.09 | 15h22 Réagissez (99) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers.
Sur le même sujet
Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.
Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.
J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"
Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."
J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...
A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.
On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.
Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.
Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.
Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"
A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.
Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye : "Euhhhhh... Mus... Mustapha."
Vos réactions
Olivier D. :
Je suis vraiment atriste de lire ce triste recit. Ca fait mal au coeur. Je comprends votre douleur. Essayer aussi de vous rappeller des bons moments. Si vous en tant que journaliste vous avez ce probleme alors j imagine meme pas lesjeunes des cites.
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Mawa plein et ce n'est parceque c'est un Arabe nos enfant subissent ça aussi batanga, batanga te.
Vo
mongo elombe
Re: POST A BLA BLA (SONGI SONGI) pour parler de tout et de rien !
Mais Michèle akanisi nini??? azalaka mpe na zua??Au secoursvivela fin de laprésidence de chéri.
...
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PeopleMichelle Obama jalouse des fans de Barack
publié le 23/09/2009
Michelle Obama en aurait assez des fans de son mari Barack. Selon Christopher Andersen, auteur du livre "Barack and Michelle : Portrait of an American Marriage" (Barack et Michelle : Portrait d’un mariage américain) sorti mardi aux Etats-Unis, la femme du président, mariés depuis près de 20 ans, serait très jalouse des admiratrices qui n’hésitent pas "à glisser leur numéro de téléphone dans les poches du président américain ni à se frotter contre lui dès qu’elles en ont l’occasion, lui soufflant quelques coquines suggestions à l’oreille ".
Christopher Andersen rapporte également : "Plus d'une fois, Barack a essayé de ne pas paraître perturbé alors que des femmes lui tripotaient les fesses". Toujours selon l'ouvrage, cela n'a pas amusé Michelle Obama qui aurait dit "Je voudrais dire à toutes ces femmes : 'bas les pattes. Trouvez-vous une vie'. C’est juste très embarrassant tout cela".
De larges extraits sont lisibles sur le site du New York Post.
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PeopleMichelle Obama jalouse des fans de Barack
publié le 23/09/2009
Michelle Obama en aurait assez des fans de son mari Barack. Selon Christopher Andersen, auteur du livre "Barack and Michelle : Portrait of an American Marriage" (Barack et Michelle : Portrait d’un mariage américain) sorti mardi aux Etats-Unis, la femme du président, mariés depuis près de 20 ans, serait très jalouse des admiratrices qui n’hésitent pas "à glisser leur numéro de téléphone dans les poches du président américain ni à se frotter contre lui dès qu’elles en ont l’occasion, lui soufflant quelques coquines suggestions à l’oreille ".
Christopher Andersen rapporte également : "Plus d'une fois, Barack a essayé de ne pas paraître perturbé alors que des femmes lui tripotaient les fesses". Toujours selon l'ouvrage, cela n'a pas amusé Michelle Obama qui aurait dit "Je voudrais dire à toutes ces femmes : 'bas les pattes. Trouvez-vous une vie'. C’est juste très embarrassant tout cela".
De larges extraits sont lisibles sur le site du New York Post.
mongo elombe
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