FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
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Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
TV5MONDE.COM INFO @TV5MONDEINFO 31 Mai #RDCongo - L'enquête sur l'affaire #Chebeya doit aller à son terme - François #Hollande sur #TV5monde #RFI #France24
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Compatriotiquement!"Assassinat de Chebeya & Bazana : Cambriolage au cabinet Kabengela
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8041
Les sbires du pouvoir kabiliste ont trouvé une méthode bien particulière pour «commémorer» le troisième anniversaire de l’assassinat du regretté défenseur des droits de l’Homme, Floribert Chebeya Bahizire, et son compagnon d’infortune Fidèle Bazana Edadi. Avocat de la partie civile, maître Jean-Marie Kabengela Ilunga, a été victime, dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 mai, d’un étrange cambriolage. Les «maraudeurs» ont emporté «un sac contenant le dossier affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana», indique la «VSV» dans un communiqué daté du 30 mai 2013. L’association de défense des droits humains exige «l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante» afin de «faire la lumière sur l’insécurité dont fait l’objet Me Jean-Marie Kabengela Ilunga et le vol visiblement planifié à son cabinet, et ce, en vue d’identifier les auteurs et commanditaires afin de les sanctionner conformément à la loi». Un vœu pieux dans ce Congo démocratique où l’appareil judiciaire n’ose même pas faire mine d’être indépendant et où les forces dites de sécurité se comportent en milices du régime en place.
Dans son communiqué, la « VSV» note que les «cambrioleurs» ont procédé à une «fouille» en règle du bureau de l’avocat Jean-Marie Kabengela Ilunga. Que cherchaient-ils? On peut gager que la «visite nocturne» du cabinet de ce juriste - qui a osé toiser l’«intouchable» John Numbi Banza Tambo – est l’œuvre des «professionnels» en la matière. Pour brouiller les pistes, ces "voyous de la république" ont emporté un poste téléviseur, une somme d’argent et plusieurs ouvrages. Sans oublier des documents relatifs au dossier Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Depuis quand les "Kuluna" s’intéressent-ils à la "paperasse". Il s’agit sans doute d’une "mission commandée". Par qui?
Avant la commission de cet acte assimilable à du banditisme d’Etat, Me Kabengela Ilunga avait enregistré plusieurs appels anonymes au moment où il entrait ou sortait de son cabinet. Pour la «VSV», ces tentatives d’intimidation auraient un lien direct non seulement avec les «interventions percutantes» de cet avocat dans le dossier relatif à l’assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et de Fidèle Bazana Edadi mais aussi des autres affaires dans lesquelles il intervient. C’est le cas notamment du dossier «des personnes majoritairement originaires de la province de l’Equateur » poursuivies par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe «pour participation au mouvement insurrectionnel ainsi que de plusieurs dossiers des détenus politiques » au Congo-Kinshasa.
«On veut me faire porter le chapeau…»
Le 2 juin 2010, l’opinion nationale congolaise apprenait avec stupeur la découverte du corps sans vie de Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de l’association de défense des droits humains «La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme » (VSV). Un homme réputé pour son intégrité morale et intellectuelle. La veille, «Floribert» avait rendez-vous avec le patron de la police nationale congolaise, le «général» John Numbi Banza Tambo. Il s’était rendu au siège de l’IG (Inspection générale) en compagnie de son chauffeur et bars droit Fidèle Bazana Edadi dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Ce mercredi 2 juin 2013 marque la troisième "édition" de ce tragique anniversaire. Au-delà du «colonel» Daniel Mukalay wa Mateso dont le rôle de «coordonnateur» de ce double assassinat n’est plus à démontrer, il apparait que l’élimination de Chebeya a été décidée au niveau le plus élevé de l’Etat congolais. Osons le dire : "Joseph Kabila" est personnellement impliqué dans ce crime d’Etat.
Au cours de la première audience du procès, tenue en novembre 2010, Mukalay a reconnu avoir donné rendez-vous à Chebeya afin de venir rencontrer John Numbi. Il l’a fait, selon lui, en se référant à la colonelle Alaine Ilunga en charge du service du protocole et donc de l’agenda du «chef». «Je ne lui ai jamais communiqué l’emploi de temps du général Numbi», protestait avec véhémence la colonelle Ilunga. Numbi de nier avoir invité le défenseur des droits humains à venir le rencontrer. Ces deux prises de position font bondir Mukalay. «Je suis victime de plusieurs tentatives de vouloir me faire porter le chapeau que je n’ai jamais porté», tonne-t-il comme s’il se sentait lâché par sa hiérarchie. «Pour le besoin de gestion de l’opinion publique et pour les agendas que les autres savent, on a tendance à me faire porter le chapeau», ajoutait-il avec une étrange pointe de «sincérité». A qui pensait-il? Est-ce à John Numbi? Est-ce à "Joseph Kabila" qui semble être "l’ordonnateur" de l’assassinat de Chebeya?
Jacques Mugabo, alias «Amisi Mugangu», et Paul Mwilabwe
Trois années après la mort de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, une part de vérité est sortie du témoignage de deux policiers. Deux témoins privilégiés. Le premier, le sous-commissaire Jacques Mugabo, mieux connu sous le sobriquet d’Amisi Mugangu. Membre du fameux «Bataillon Simba», dirigé par le «major» Christian Ngoy, «le petit Jacques», comme l’appelait ce dernier, était un proche à Daniel Mukalay. Après l’arrestation de ses collègues par des hommes du Conseil national de sécurité de Pierre Lumbi, le policier Mugabo, aidé par John Numbi, a fui en Ouganda. De Kampala, il a contacté des diplomates en poste à Kinshasa. «J’ai participé à l’exécution de Floribert Chebeya et de son collaborateur, disait-il. Je suis prêt à témoigner à condition que ma sécurité soit garantie». Contacté par l’auteur de ces lignes, «Amisi Mugangu» n’est pas allé par quatre chemins : «L’ordre d’exécuter Chebeya a été donné à l’IG (Entendez : l’inspecteur général) par la haute hiérarchie. Le 31 mai 2010 à 10 heures, le général Numbi est passé au bureau. C’est à cette occasion qu’il a transmis cet ordre au colonel Daniel». «Chebeya a été tué par étouffement», ajoutera-t-il. S’agissant du mobile, le policier dira : « Chebeya faisait des rapports contre le régime de notre président ». A en croire Jacques Mugabo, alias Amisi Mugangu, le corps de Bazana aurait été immergé dans le fleuve Congo au niveau de Kinsuka. Depuis le 26 novembre 2010, Jacques Mugabo a disparu. Il a été aperçu, la dernière fois, à Kampala, au moment où il prenait place dans un véhicule diplomatique immatriculé "CD18". La veille, il avait confié à l’auteur de ces lignes qu’il devait rejoindre son "chef", le major Christian "quelque part". Interviewé par le cinéaste belge Thierry Michel, le policier Paul Mwilabwe assure avoir vu - à partir de son écran de surveillance -, le policier Christian Ngoy couvrir la tête de Chebeya avec un sac en plastique. C’est le second témoin. Selon lui, Bazana était déjà mort. «L’ordre vient de la haute hiérarchie», lui dira Christian Ngoy en soulignant qu’il s’agissait d’«un ordre militaire» qui requiert de la discrétion absolue.
Un « intouchable » nommé John Numbi
Lors de la première audience du procès sur l’assassinat de Chebeya et Bazana, Daniel Mukalay a répondu par un tonitruant «Affirmatif !» à la question du premier président de la Cour militaire le colonel Masungi Muna d’être l’homme qui avait fixé rendez-vous à Chebeya. Après ce semi-aveu, tous les prévenus ont prétendu que le directeur exécutif de la VSV et son collaborateur n’ont jamais mis les pieds au siège de l’Inspection générale de la police. "Namona ye te, nayebi ye te", dira en lingala le policier Blaise Mandiangu. Bref, ni vu ni connu. Pour enfoncer le clou, John Numbi clamera sans rire : « Il n’y a pas eu d’invitation adressée à Monsieur Chebeya. Personne ne l’a poussé à venir me voir ». Et d’ajouter : «Je ne sais pas pourquoi M. Chebeya voulait me rencontrer».
Ceux qui ont pu visionner le film-documentaire « Affaire Chebeya, crime d’Etat ? », du cinéaste belge Thierry Michel n’ont pas manqué d’apprécier la très pertinente remarque de Me Kabengela en direction de la Cour militaire : «Il (Ndlr : John Numbi) peut mentir, il peut se contredire, la Cour est désarmée contre lui. Monsieur le Président, lorsque nous sommes dans un système d’impunité où il y a des intouchables, vous ne pouvez pas le juger, vous ne pouvez pas instruire à sa charge ». L’avocat Kabengela Ilunga avait provoqué l’ire du premier président Masungi Muna. A bout d’argument, celui-ci s’est contenté de rappeler que la Cour ne pouvait pas « convertir » le « renseignant» Numbi en «prévenu» menaçant au passage de retirer la parole au courageux avocat qui semblait appliquer ces propos que Floribert Chebeya aimait répéter : «Il n’y a pas des droits de l’Homme sans justice ». Le cambriolage du cabinet de Me Kabengela a sans aucun doute été commandité par le sommet de l’Etat et exécuté par les «super faucons» du régime. Le sang de Chebeya et Bazana continue et continuera à réclamer Justice. N’en déplaise à «Joseph Kabila» …"
"Ci-après, le texte intégral du communiqué de la VSV :
Communiqué de presse N°016/RDC/VSV/CE/2013
Procès assassinat Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi : Vol visiblement planifié au cabinet de Me Jean-Marie Kabengela Ilunga
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) réitère une fois de plus ses vives préoccupations consécutivement à l’insécurité récurrente qui pèse sur les avocats des parties civiles dans l’affaire du double assassinat des Défenseurs des Droits de l’Homme (DDH) et membres effectifs de la VSV en l’occurrence, messieurs Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi.
La dernière illustration en date est le vol visiblement planifié opéré dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 mai 2013, au cabinet de Maître Jean-Marie Kabengela Ilunga situé au 10ème étage de l’Immeuble Flamboyant sis avenue du Port à Kinshasa/Gombe, par des personnes non autrement identifiées qui s’y sont introduites par effraction, après avoir cassé la grille d’entrée principale ainsi que trois (3) autres portes dont celle du bureau de Me Jean-Marie Kabengela Ilunga.
Il s’en est suivi une fouille du bureau de Maître Jean-Marie Kabengela Ilunga où ont été emportés : Un poste téléviseur, une somme d’argent, des ouvrages, un sac contenant le dossier affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, assassinés dans les installations de l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (IG-PNC) dans la nuit du 01 au 02 juin 2010 et dont le procès en appel se poursuit devant la Haute Cour Militaire (HCM),…
Il convient de noter qu’auparavant, Me Jean-Marie Kabengela Ilunga a reçu des appels anonymes dont des correspondants au bout de fil ne disent un mot, et ce, curieusement au moment où il veut entrer ou sortir de son cabinet.
Il sied de souligner que l’insécurité dont fait l’objet Me Kabengela Ilunga serait liée à ses interventions percutantes lors des plaidoiries dans plusieurs dossiers judiciaires notamment l’affaire « assassinat Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi», le dossier des personnes majoritairement originaires de la province de l’Equateur poursuivies par la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe pour “participation au mouvement insurrectionnel’’ ainsi que plusieurs dossiers des détenus politiques en RDCongo.
Eu égard à ce qui précède, la VSV exige aux autorités congolaises en général et celles de la justice en particulier :
- l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur l’insécurité dont fait l’objet Me Jean-Marie Kabengela Ilunga et le vol visiblement planifié à son cabinet, et ce, en vue d’identifier les auteurs et commanditaires afin de les sanctionner conformément à la loi ;
- la sécurisation des avocats des parties civiles au procès « assassinat Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi» en général et de Me Jean-Marie Kabengela Ilunga en particulier.
Fait à Kinshasa, le 30 mai 2013
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)"
"RDC : 3 ans après l’assassinat de Chebeya, sa veuve réclame l’arrestation de John Numbi
° http://radiookapi.net/actualite/2013/06/01/rdc-3-ans-apres-lassassinat-de-chebeya-sa-veuve-reclame-larrestation-de-john-numbi/
L’epouse de Floribert Chebeya continue à réclamer l’inculpation du général John Numbi pour l’assassinat, il y a trois ans, de son époux, défenseur des droits de l’homme à Kinshasa. Floribert Chebeya et son collègue Fidèle Bazana avaient été assassinés dans les locaux de la police, selon le témoignage controversé d’un ancien policier en fuite, qui dit avoir été témoin de ces évènements. La veuve de Floribert Chebeya estime que le général John Numbi, inspecteur général de la police à l’époque des faits, reste le principal commanditaire de ce double assassinat.
Annie Chebeya, qui vit actuellement à l’étranger avec sa famille, appelle le gouvernement congolais à faire en sorte que la justice soit rendue dans cette affaire.(...)'
° http://radiookapi.net/actualite/2013/06/01/rdc-lan-3-de-lassassinat-de-chebeya-bazana-la-vsv-continue-de-reclamer-justice/
ndonzwau
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Extrait des propos de François Hollande concernant l’assassinat de Floribert CHEBEYA par les nervis de « Joseph KABILA » : « … puis en RDC, j’y suis allé moi-même. J’ai apporté mon soutien pour que le procès puisse avoir lieu. J’ai dit combien il était indispensable que ce procès ait lieu et je continuerai ma pression sur le Président Kabila pour que ce procès ait lieu et pour que la vérité éclate quoi qu’il en coûte » (François Hollande)
La France réagit ! Suivez l'interview exclusive du Président François HOLLANDE en cliquant sur le lien suivant : http://www.association-c2d.com/la-france-réagit/
La France réagit ! Suivez l'interview exclusive du Président François HOLLANDE en cliquant sur le lien suivant : http://www.association-c2d.com/la-france-réagit/
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Compatriotiquement!Pour Floribert Chebeya et Fidèle Bazana
Golden Misabiko
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8047
"Le Plus Choquant ASSASSINAT de FLORIBERT CHEBEYA et FIDELE BAZANA"
Les mots de peine et choc de l’ Ami et Collègue, Golden Misabiko(...)"
"RDC: trois ans après la mort de Floribert Chebaya, les parties civiles dénoncent une «farce judiciaire»"
° http://www.rfi.fr/afrique/20130602-rdc-trois-ans-apres-mort-floribert-chebaya-parties-civiles-denoncent-une-farce-judi
"(...)RFI : Le procès Chebeya, vous vous êtes battu pour qu’il y ait lieu, pour qu’il reprenne quand vous êtes allé à Kinshasa il y a six mois. La libération du franco-camerounais Thierry Michel Atangana, vous vous êtes battu aussi auprès du président Biya. Dans ces deux cas, rien n’avance ?
On ne peut pas le reprocher à la France. Ce qu’on pourrait nous reprocher, c’est de ne rien dire ou de ne rien faire. Puisque j’ai l’occasion de m’exprimer devant vous, au Cameroun, j’ai dit au président Biya que bien sûr dans le respect de l’indépendance de la justice camerounaise, tout devait être fait pour qu’il puisse y avoir une solution qui soit apportée. Ça fait trop longtemps, 20 ans, que ça dure et c’est inadmissible.
Puis en RDC, j’y suis allé moi-même. J’ai apporté mon soutien pour que le procès puisse avoir lieu. J’ai dit combien il était indispensable que ce procès ait lieu et je continuerai ma pression sur le président Kabila pour que ce procès ait lieu et pour que la vérité éclate quoi qu’il en coûte.(...)"
° http://www.rfi.fr/afrique/20130531-francois-hollande-rfi-afrique-mali-syrie-terrorisme-sahel
° http://www.rfi.fr/afrique/20130507-rdc-avocats-famille-floribert-chebeya-veulent-obtenir-inculpation-general-john-numb
° http://www.rfi.fr/afrique/20121023-affaire-floribert-chebeya-general-john-numbi-echappe-proces-rdc-justice-congo-kinshasa
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8046
° http://radiookapi.net/actualite/2013/06/01/rdc-le-conseil-de-lordre-des-avocats-deplore-lattaque-contre-certains-de-ses-membres/
ndonzwau
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
"RDC : John Numbi bientôt "réhabilité" ?
° http://www.afrikarabia.com/
De nombreuses sources à Kinshasa font état d'une possible "réhabilitation" de John Numbi par le président Joseph Kabila, suite aux Concertations nationales. "Un affront" pour les veuves de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, assassinés en 2010, qui exigent le jugement du général John Numbi.(…)"
"Les veuves Chebeya et Bazana interpellent la justice congolaise
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8379
Dans un communiqué, publié à Genève, en date du 14 octobre 2013, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme annonce que les veuves Chebeya et Bazana demandent un commissionnement de magistrats militaires de haut rang pour juger le général John Numbi Banza Tambo. Celui-ci passe pour le principal suspect du double assassinat, survenu le 1er juin 2010, des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi.
L’Observatoire rappelle en liminaire que la plainte introduite par les deux plaignantes "est restée sans suite depuis plus de trois ans". Aussi, les veuves de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana interpellent-elles de nouveau les autorités congolaises et demandent la traduction du général John Numbi devant une juridiction impartiale et indépendante, afin qu’il réponde de sa responsabilité dans l’assassinat de leurs époux.(…)"
Compatritquement!
ndonzwau
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
https://www.youtube.com/watch?v=7ddsB5PaV7Q
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
"CHANTIER ASSASSINAT ":
#1_juin_2010 -#1_juin 2014, #4_ans, jr pr jr, depuis que 2 défenseurs des droits de l’homme #Floribert_CHEBEYA et Fidèle BAZANA ont été assassinés dans les installations de l’#Inspection_Générale_de_Police par les sbires du #bataillon_Simba " apres une invitation piege de #l_ex_JUFERI #John_Numbi, alors N°1 de la #Police.
le mystère demeure
J’aime · · =100006716166676&p[1]=1073742224&share_source_type=unknown&__av=1196081807]Publier
#1_juin_2010 -#1_juin 2014, #4_ans, jr pr jr, depuis que 2 défenseurs des droits de l’homme #Floribert_CHEBEYA et Fidèle BAZANA ont été assassinés dans les installations de l’#Inspection_Générale_de_Police par les sbires du #bataillon_Simba " apres une invitation piege de #l_ex_JUFERI #John_Numbi, alors N°1 de la #Police.
le mystère demeure
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KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
NE JAMAIS OUBLIER: 4 ANS D’IMPUNITE POUR LES ASSASSINS DE FLORIBERT #CHEBEYA, DEFENSEUR DES DROITS DEL’HOMME EN RDC
par FreeDiomi le 31 mai 2014
.COMMUNIQUE DE LA DC DU 02/06/2010
LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA PLEURT UN FRERE, UN AMI DONT LE COURAGE ET L’ENGAGEMENT CIVIQUE A ETE SANS EGAL. LA RDC VIENT DE PERDRE UN COMBATTANT DE LA LIBERTE, UN DIGNE FILS QUI N’A JAMAIS ARRETE DE LUTTER CONTRE LES ANTIVALEURS QUI SEVISSENT SI NUISIBLEMENT EN RDC.
par FreeDiomi le 31 mai 2014
.COMMUNIQUE DE LA DC DU 02/06/2010
TOUS LES MEMBRES DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE UNISSENT LEUR VOIX A CELLE DE LEUR PRESIDENT NATIONAL, MONSIEUR EUGENE DIOMI NDONGALA, POUR RENDRE A UN VIBRANT HOMMAGE A FLORIBERT CHEBEYA, CERTAINEMENT LE DEFENSEUR DES DROITS DE L’HOMME LE PLUS ENGAGE ET COURAGEUX DE LA RDC, LACHEMENT ET VIOLEMMENT ABATTU DANS DES CIRCONSTANCES OBSCURES QUI MERITENT D’ETRE IMMEDIATEMENT ELUCIDEES, AU NOM DE LA VERITE ET DE LA JUSTICE.
LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA PLEURT UN FRERE, UN AMI DONT LE COURAGE ET L’ENGAGEMENT CIVIQUE A ETE SANS EGAL. LA RDC VIENT DE PERDRE UN COMBATTANT DE LA LIBERTE, UN DIGNE FILS QUI N’A JAMAIS ARRETE DE LUTTER CONTRE LES ANTIVALEURS QUI SEVISSENT SI NUISIBLEMENT EN RDC.
FLORIBERT SE SAVAIT MENACE DEPUIS PLSUSIEURS MOIS MAIS CELA NE L’EMPECHAIT PAS DE CONTINUER A TRAVAILLER POUR LA DEFENSE DES DROITS BAFOUES DES CONGOLAIS SANS VOIX.
FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE, JUSQU ‘AU DERNIER INSTANT.
CHER FLORIBERT, NOUS NE T’OUBLIERONS JAMAIS.
VERITE ET JUSTICE POUR LE CONGO.
FAIT A KINSHASA LE 02/06/2010
MARC MAWETE,
DEMOCRATIE CHRETIENNE, DC
http://democratiechretienne.org/2014/05/31/ne-jamais-oublier-4-ans-dimpunite-pour-les-assassins-de-floribert-chebeya-defenseur-des-droits-delhomme-en-rdc/
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
http://m.rfi.fr/afrique/20140603-affaire-chebeya-une-plainte-deposee-senegal/
mongo elombe
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Affaire Chebeya & Bazana : Tentative d’enlèvement de l’épouse Mwilambwe
par FreeDiomi le 10 juillet 2014
par FreeDiomi le 10 juillet 2014
Communiqué de presse N°031/RDC/VSV/CE/2014 Affaire Chebeya & Bazana : Tentative d’enlèvement de l’épouse Mwilambwe Photomontage. A gauche, le "général" John Numbi Banza Tambo, le suspect n°1 à l’assassinat du défenseur des droits humains Flobert Chebeya Bahizire (à droite). Quatre années après l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya et de son bras droit Fidèle Bazana, "Joseph Kabila" et ses sicaires restent résolus à étouffer la vérité sur les circonstances exactes de ce double crime d’Etat survenu le 1er juin 2010 au "QG" de la police nationale. Dans un communiqué daté du 9 juillet 2014, l’association de défense des droits humains "La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme" (VSV), livre de plus amples détails sur la tentative d’enlèvement, à Lubumbashi, dont a été victime la dame Dadi Bumba Mayalale, épouse du major Paul Mwilambwe, responsable du protocole et de sécurité au QG de la police au moment des faits. On le sait, Mwilambwe est un des témoin-clés de la mise à mort, par étouffement, de Chebeya et Bazana. Selon la "VSV", le 18 juin dernier, Dadi Bumba Mayalale recevait l’appel téléphonique d’un certain Thierry Mande. L’homme serait le secrétaire particulier du "général" John Numbi Banza Tambo. Le message transmis se résume comme suit : "il faut convaincre votre mari à rentrer au pays. Il n’a rien à craindre pour sa sécurité". Le samedi 5 juillet, Madame Mwilambwe reçoit la "visite insolite" de la femme du fameux major Christian Ngoy Kenga Kenga. Commandant du très redouté "bataillon Simba", ce dernier serait le véritable "bourreau" des deux militants des droits humains. Le message est le même : "Il peut rentrer. Rien ne lui arrivera". A preuve, "son époux et son collaborateur Jacques Mugabo se trouvent déjà à Lubumbashi". Le même samedi 5, de retour du marché, l’épouse Mwilambwe est ceinturé par un homme armé non autrement identifié descendu d’une voiture taxi à bord de laquelle se trouvait comme par hasard Thierry Mande. "La victime n’a eu la vie sauve que grâce à sa résistance et à l’intervention des gens du quartier alertés par les cris de détresse", note le communiqué de la VSV. Cet acte digne du "terrorisme d’Etat" montre clairement que le "clan kabiliste" a peur. Il a peur de la vérité qui pourrait sortir du procès de Paul Mwilambwe devant la justice sénégalaise. Cet acte n’est pas unique en son genre. Dans la nuit du 29 au 30 mai 2013, les sbires du régime kabiliste avaient cambriolé le cabinet de maître Jean-Marie Kabengela Ilunga, conseil des parties civiles. Ces «visiteurs» avaient emporté un sac contenant le dossier relatif à l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Aucune information judiciaire n’a été ouverte. Preuve si besoin en était de l’inféodation de l’appareil judiciaire au pouvoir politique. La vérité sur ce double assassinat ne sera connu qu’après le changement à la tête du pays. Il ne fait plus l’ombre d’un doute que "Joseph Kabila" protège le suspect n°1 qu’est John Numbi. Sans oublier Christian Kenga Kenga. Interviewé par le cinéaste belge Thierry Michel en 2013, le policier Paul Mwilabwe assurait avoir vu – à partir de son écran de surveillance -, le policier Christian Ngoy couvrir la tête de Chebeya avec un sac en plastique. «L’ordre vient de la haute hiérarchie», lui dira Christian Ngoy en soulignant qu’il s’agissait d’«un ordre militaire» qui requiert de la discrétion absolue. Le sang de "Floribert" et de "Fidèle" continue à crier justice au ciel. "Joseph Kabila" sera tenu responsable de tout ce qui pourrait arriver à l’épouse Mwilambwe née Dadi Bumba mayalale. B.A.W
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV) © Congoindépendant 2003-2014
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Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
RDC : Paul Mwilambwe bientôt entendu au Sénégal
par FreeDiomi le 27 août 2014
par FreeDiomi le 27 août 2014
RDC : Paul Mwilambwe bientôt entendu au Sénégal
27 août 2014
par Christophe RIGAUD
par Christophe RIGAUD
Une information judiciaire a été ouverte par la justice sénégalaise contre le major congolais Paul Mwilambwe, principal témoin de l’affaire Chebeya.
[img(446.79999999999995px,247.8px)]http://afrikarabia.com/wordpress/wp-content/uploads/2014/08/mwilambwe-seul.jpg[/img]
La justice sénégalaise a confirmé mardi 26 août 2014 la plainte à l’encontre de Paul Mwilambwe, un témoin clé dans le double assassinat de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana. Une décision du juge d’instruction de Dakar qui intervient après l’audition des parties civiles. La convocation et l’audition de Paul Mwilambwe par la justice sénégalaise semblent désormais acquises pour la Fédération des ligues des droits de l’homme (FIDH) qui estiment que « cette première audition de parties civiles (…) marque le début de la procédure judiciaire au Sénégal« .
Pour une enquête « impartiale et indépendante«
La justice sénégalaise avait été saisie en juin dernier par les familles des victimes et la FIDH. Devant la paralysie de la justice congolaise à entendre tous les protagonistes de l’affaire Chebeya, et notamment l’ancien chef de la police congolaise, John Numbi, la FIDH a décidé de porter l’affaire devant la justice sénégalaise. Objectif : faire entendre Paul Mwilambwe, un acteur-clé et témoin oculaire de l’affaire, qui avait pris la fuite avant de se réfugier au Sénégal. Ce pays s’est récemment doté d’une compétence universelle d’extra-territorialité qui lui a notamment permis d’intervenir sur le cas de l’ancien président tchadien Hissène Habré. Marie-Josée Bazana, l’épouse de Fidèle Bazana dont le corps n’a toujours pas été retrouvé, estime qu’en confirmant cette plainte, » la justice sénégalaise nous permet de croire qu’une enquête impartiale et indépendante peut finalement être menée, faire toute la lumière sur les assassinats de nos époux« . A noter que le principal intéressé, Paul Mwilambwe, souhaite également être entendu par la justice pour pouvoir enfin s’expliquer sur l’affaire.
John Numbi dans la ligne de mire ?
Le major de la police congolaise est un témoin capital de l’affaire Chebeya. En juin 2010, le célèbre défenseur des droits de l’homme de la Voix dans sans voix (VSV), Floribert Chebeya, était découvert mort dans sa voiture et le corps de son chauffeur, Fidèle Bazana avait disparu. Le jour du double meurtre, Paul Mwilambwe était en charge de la sécurité du bureau du Général John Numbi, le chef de la police congolaise. Après les faits, il avait pris la fuite dans un pays d’Afrique où il avait dénoncé devant le cinéaste Thierry Michel, puis sur France 24, l’implication de John Numbi dans l’assassinat et la disparition de Chebeya et Bazana. Devant l’émotion provoquée par l’affaire Chebeya, John Numbi avait été suspendu et 8 policiers (dont Paul Mwilambwe) inculpés. Après un procès émaillé de plusieurs incidents, 5 policiers sont finalement condamnés, dont 4 à la peine de mort et 1 à la perpétuité. Trois des condamnés à mort sont en fuite, dont Paul Mwilambwe, réfugié au Sénégal. A ce jour, aucune procédure judiciaire n’a jamais été engagée par les autorités congolaises sur le rôle joué par le général John Numbi, un proche du président Joseph Kabila. Un futur procès à Dakar pourrait enfin permettre à Paul Mwilambwe de délivrer sa vérité.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia.com
http://democratiechretienne.org/2014/08/27/rdc-paul-mwilambwe-bientot-entendu-au-senegal/
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Affaire Chebeya-Bazana : Inculpation de Paul Mwilambwe au Sénégal, en vertu de la compétence extraterritoriale /FIDH
par FreeDiomi le 9 janvier 2015
9 janvier 2015
Affaire Chebeya-Bazana : Inculpation de Paul Mwilambwe au Sénégal, en vertu de la compétence extraterritoriale
A la suite de la plainte déposée à Dakar par la FIDH sur le fondement de la compétence extraterritoriale, Paul Mwilambwe a été inculpé par la justice sénégalaise et placé sous contrôle judiciaire, relançant ainsi l’affaire des défenseurs assassinés en RDC en juin 2010.
Paul Mwilambwe, suspect important dans l’affaire Chebeya-Bazana, a été inculpé par la justice sénégalaise, et placé sous contrôle judiciaire à Dakar, hier, jeudi 8 janvier 2014. Cette inculpation survient à la suite de la plainte en compétence extraterritoriale pour actes de torture déposée le 2 juin 2014, par les avocats du Groupe d’action judiciaire (GAJ) de la FIDH et des familles de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, les deux défenseurs des droits humains congolais assassinés en juin 2010. Nos organisations [1] et les familles des victimes se félicitent de l’action de la justice sénégalaise et attendent de cette procédure judiciaire qu’elle contribue à faire la lumière sur les responsabilités dans l’assassinat et la disparition de ces deux éminents défenseurs des droits humains.
« L’inculpation de Paul Mwilanbwe et son audition par un juge d’instruction indépendant constituent une étape fondamentale vers la vérité et, nous l’espérons vers la justice, qui sont refusées aux familles des victimes en RDC », a déclaré Patrick Baudouin, président d’Honneur de la FIDH. « Depuis l’affaire Hissène Habré, c’est la première fois qu’une procédure en compétence extraterritoriale est initiée au Sénégal et cette étape constitue un signal fort et positif que la justice sénégalaise entend contribuer de façon substantielle à la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves perpétrés sur le continent africain » a-t-il ajouté.
Selon cette disposition du Code pénal sénégalais, les tribunaux sénégalais peuvent juger toute personne suspectée de torture, si elle se trouve au Sénégal, même si la victime ou l’auteur du crime ne sont pas sénégalais et que le crime n’a pas été perpétré au Sénégal.
Cette plainte étant demeurée sans réponse, la FIDH et les familles avaient déposé une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, le 2 juin 2014, ce qui, en vertu du droit sénégalais, enclenche quasi automatiquement la mise en mouvement de l’action publique. La justice sénégalaise donnait suite à cette nouvelle plainte dès août 2014 en auditionnant les parties civiles, ouvrant formellement la procédure judiciaire.
« En l’absence de procédure équitable en République démocratique du Congo, nous avons initié cette procédure au Sénégal afin qu’une enquête impartiale et indépendante puisse être ouverte et que toute la lumière soit faite sur l’assassinat et la disparition forcée dont ont été victimes Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Elle avait notamment pour but de faire entendre Paul Mwilambe, un acteur de cette tragédie, par un juge indépendant, ce qui a été fait aujourd’hui » a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye, avocat du GAJ de la FIDH et des familles Chebeya et Bazana.
Major de la Police nationale congolaise à l’époque de l’enlèvement de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, Paul Mwilambwe était en charge de la sécurité du bureau du Général John Numbi, le chef de la Police nationale au moment des faits, dans les locaux duquel ont été assassinés les deux défenseurs des droits humains.
« Cette inculpation constitue, pour nous, un grand espoir de vérité et de justice qui nous sont refusés au Congo où la justice est enlisée. Je veux savoir où mon mari est enterré, je veux que l’on me dise où il est et je veux pouvoir l’enterrer dignement » a déclaré Marie-José Bazana, l’épouse de Fidèle Bazana dont le corps n’a toujours pas été retrouvé.
Rappel des faits : Le 2 juin 2010, Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG la Voix des sans voix (VSV) est retrouvé mort dans sa voiture dans un faubourg de Kinshasa et Fidèle Bazana, son proche collaborateur est porté disparu. La veille, les deux défenseurs des droits humains s’étaient présentés à la Direction de la PNC pour y rencontrer son directeur, l’Inspecteur-général et général John Numbi, et n’en sont pas sortis vivants. Face à l’émoi provoqué par le meurtre de Floribert Chebeya et la disparition de Fidèle Bazana, le pouvoir congolais est obligé d’ouvrir une enquête qui abouti à la suspension à titre conservatoire du général John Numbi et à l’inculpation, pour assassinats, de 8 policiers dont Paul Mwilambwe qui est en fuite.
http://democratiechretienne.org/2015/01/09/affaire-chebeya-bazana-inculpation-de-paul-mwilambwe-au-senegal-en-vertu-de-la-competence-extraterritoriale-fidh/
par FreeDiomi le 9 janvier 2015
9 janvier 2015
Affaire Chebeya-Bazana : Inculpation de Paul Mwilambwe au Sénégal, en vertu de la compétence extraterritoriale
A la suite de la plainte déposée à Dakar par la FIDH sur le fondement de la compétence extraterritoriale, Paul Mwilambwe a été inculpé par la justice sénégalaise et placé sous contrôle judiciaire, relançant ainsi l’affaire des défenseurs assassinés en RDC en juin 2010.
Paul Mwilambwe, suspect important dans l’affaire Chebeya-Bazana, a été inculpé par la justice sénégalaise, et placé sous contrôle judiciaire à Dakar, hier, jeudi 8 janvier 2014. Cette inculpation survient à la suite de la plainte en compétence extraterritoriale pour actes de torture déposée le 2 juin 2014, par les avocats du Groupe d’action judiciaire (GAJ) de la FIDH et des familles de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, les deux défenseurs des droits humains congolais assassinés en juin 2010. Nos organisations [1] et les familles des victimes se félicitent de l’action de la justice sénégalaise et attendent de cette procédure judiciaire qu’elle contribue à faire la lumière sur les responsabilités dans l’assassinat et la disparition de ces deux éminents défenseurs des droits humains.
« L’inculpation de Paul Mwilanbwe et son audition par un juge d’instruction indépendant constituent une étape fondamentale vers la vérité et, nous l’espérons vers la justice, qui sont refusées aux familles des victimes en RDC », a déclaré Patrick Baudouin, président d’Honneur de la FIDH. « Depuis l’affaire Hissène Habré, c’est la première fois qu’une procédure en compétence extraterritoriale est initiée au Sénégal et cette étape constitue un signal fort et positif que la justice sénégalaise entend contribuer de façon substantielle à la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves perpétrés sur le continent africain » a-t-il ajouté.
Le 10 janvier 2014, les avocats du GAJ et des familles Chebeya et Bazana avaient déjà déposé une plainte simple contre Paul Mwilambwe et tous autres pour crime de torture, sur la base de la loi sénégalaise de compétence extra territoriale du 12 février 2007, qui intègre en droit sénégalais la Convention des Nations unies contre la torture.
Selon cette disposition du Code pénal sénégalais, les tribunaux sénégalais peuvent juger toute personne suspectée de torture, si elle se trouve au Sénégal, même si la victime ou l’auteur du crime ne sont pas sénégalais et que le crime n’a pas été perpétré au Sénégal.
Cette plainte étant demeurée sans réponse, la FIDH et les familles avaient déposé une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, le 2 juin 2014, ce qui, en vertu du droit sénégalais, enclenche quasi automatiquement la mise en mouvement de l’action publique. La justice sénégalaise donnait suite à cette nouvelle plainte dès août 2014 en auditionnant les parties civiles, ouvrant formellement la procédure judiciaire.
« En l’absence de procédure équitable en République démocratique du Congo, nous avons initié cette procédure au Sénégal afin qu’une enquête impartiale et indépendante puisse être ouverte et que toute la lumière soit faite sur l’assassinat et la disparition forcée dont ont été victimes Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Elle avait notamment pour but de faire entendre Paul Mwilambe, un acteur de cette tragédie, par un juge indépendant, ce qui a été fait aujourd’hui » a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye, avocat du GAJ de la FIDH et des familles Chebeya et Bazana.
Major de la Police nationale congolaise à l’époque de l’enlèvement de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, Paul Mwilambwe était en charge de la sécurité du bureau du Général John Numbi, le chef de la Police nationale au moment des faits, dans les locaux duquel ont été assassinés les deux défenseurs des droits humains.
Peu après les faits, Paul Mwilambwe avait pris la fuite vers un pays d’Afrique avant de se rendre au Sénégal. Au cours de sa fuite, il avait témoigné devant la caméra de France 24 et dénoncé, outre sa participation, le rôle et l’implication de hauts gradés de la police congolaise, dont le général John Numbi, dans l’assassinat et la disparition forcée des deux défenseurs.
« Cette inculpation constitue, pour nous, un grand espoir de vérité et de justice qui nous sont refusés au Congo où la justice est enlisée. Je veux savoir où mon mari est enterré, je veux que l’on me dise où il est et je veux pouvoir l’enterrer dignement » a déclaré Marie-José Bazana, l’épouse de Fidèle Bazana dont le corps n’a toujours pas été retrouvé.
Rappel des faits : Le 2 juin 2010, Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG la Voix des sans voix (VSV) est retrouvé mort dans sa voiture dans un faubourg de Kinshasa et Fidèle Bazana, son proche collaborateur est porté disparu. La veille, les deux défenseurs des droits humains s’étaient présentés à la Direction de la PNC pour y rencontrer son directeur, l’Inspecteur-général et général John Numbi, et n’en sont pas sortis vivants. Face à l’émoi provoqué par le meurtre de Floribert Chebeya et la disparition de Fidèle Bazana, le pouvoir congolais est obligé d’ouvrir une enquête qui abouti à la suspension à titre conservatoire du général John Numbi et à l’inculpation, pour assassinats, de 8 policiers dont Paul Mwilambwe qui est en fuite.
A l’issue d’un procès marqué par de nombreux incidents (voir le rapport de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme), la Cour militaire de Kinshasa reconnaît le 23 juin 2011 la responsabilité civile de l’État congolais dans l’assassinat de M. Chebeya, ainsi que dans l’enlèvement et la détention illégale de M. Bazana par plusieurs de ses agents et condamne 5 des 8 policiers accusés, dont 4 à la peine capitale et un à la prison à perpétuité. Trois des condamnés à mort sont toujours en fuite, et trois policiers dont l’instruction avait pourtant révélé le rôle dans la disparition de Fidèle Bazana, ont été acquittés. Le 7 mai 2013, la Haute cour militaire, saisie en tant que juridiction d’appel, se déclare incompétente pour instruire des questions procédurales et décide de saisir la Cour suprême de justice, qui fait office de Cour constitutionnelle, ce qui suspend de fait la procédure judiciaire d’appel qui reste à ce jour en RDC dans l’impasse. En outre, aucune procédure judiciaire n’a jamais été engagée par les autorités congolaises pour instruire le rôle joué par le général John Numbi, qui a depuis été remplacé à la tête de la police nationale, malgré l’existence de preuves et le dépôt de plaintes nominatives par les familles des deux défenseurs.
http://democratiechretienne.org/2015/01/09/affaire-chebeya-bazana-inculpation-de-paul-mwilambwe-au-senegal-en-vertu-de-la-competence-extraterritoriale-fidh/
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
IL A 5 ANS, LE DEFENSEUR DES DROITS DE L HOMME FLORIBERT CHEBEYA ETAIT LACHEMENT ASSASSINE DANS LES LOCAUX DE LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE OU IL S ETAIT RENDU SUR RENDEZ-VOUS DU GENERAL NUMBI.
5 ANS APRES, LA JUSTICE N EST PAS RENDUE: UNE PREUVE DE PLUS QUE LA JUSTICE EST MORTE EN RDC
5 ANS APRES, LA JUSTICE N EST PAS RENDUE: UNE PREUVE DE PLUS QUE LA JUSTICE EST MORTE EN RDC
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
Procès Chebeya: les révélations de l'ancien chauffeur de Mukalay : Il y aurait notamment eu trois morts au lieu de deux lors de ces tristes événements.
Kalala Kalao a affirmé avoir vu Floribert Chebeya le 1 Juin 2010 vers 17h dans l’enceinte de l’Inspection générale de la police nationale. Ce jour-là, c’est lui qui conduisait le Colonel Daniel Mukalayi.
Kalala Kalao a dit avoir aussi constaté la présence des membres de l’unité Simba dans la concession de l’Inspection générale.
Congédié, il sera appelé tard dans la nuit à la résidence de Daniel Mukalay. Celui-ci est alors au salon avec Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo.
Des policiers dont Kalala Kalao a égrainé les noms étaient dans le jardin. Selon Kalao ces policiers lui auraient raconté les exploits du soir : trois personnes tuées , une enterrée dans une ferme vers Kinshasa vers le Bas-Congo, un cadavre déposé à Mitendi et un autre peut-être jeté dans le fleuve Congo à Kinsuka.
Le lendemain matin c’est encore Kalala Kalao qui a nettoyé les traces de sang la jeep blanche de Daniel Mukalay avant d’emmener les enfants du colonel à l’école. Pour les avocats de la défense, ce n’est qu’un montage. Mais les parties civiles estiment que le récit est cohérent. C’est selon elles un témoignage qui fait la lumière sur l’assassinat de Floribert Chebeya.
http://www.rfi.fr/afrique/20150710-rdc-revelations-proces-chebeya-temoignage-chauffeur-daniel-mukalay/?aef_campaign_date=2015-07-10&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=FB
Kalala Kalao a affirmé avoir vu Floribert Chebeya le 1 Juin 2010 vers 17h dans l’enceinte de l’Inspection générale de la police nationale. Ce jour-là, c’est lui qui conduisait le Colonel Daniel Mukalayi.
Kalala Kalao a dit avoir aussi constaté la présence des membres de l’unité Simba dans la concession de l’Inspection générale.
Congédié, il sera appelé tard dans la nuit à la résidence de Daniel Mukalay. Celui-ci est alors au salon avec Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo.
Des policiers dont Kalala Kalao a égrainé les noms étaient dans le jardin. Selon Kalao ces policiers lui auraient raconté les exploits du soir : trois personnes tuées , une enterrée dans une ferme vers Kinshasa vers le Bas-Congo, un cadavre déposé à Mitendi et un autre peut-être jeté dans le fleuve Congo à Kinsuka.
Le lendemain matin c’est encore Kalala Kalao qui a nettoyé les traces de sang la jeep blanche de Daniel Mukalay avant d’emmener les enfants du colonel à l’école. Pour les avocats de la défense, ce n’est qu’un montage. Mais les parties civiles estiment que le récit est cohérent. C’est selon elles un témoignage qui fait la lumière sur l’assassinat de Floribert Chebeya.
http://www.rfi.fr/afrique/20150710-rdc-revelations-proces-chebeya-temoignage-chauffeur-daniel-mukalay/?aef_campaign_date=2015-07-10&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=FB
djino
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
LE REGIME KABILA TOUJOURS SCANDALEUSEMENT DANS LE DENI POUR L ASSASSINAT DE FLORIBERT CHEBEYA
Procès sur l’assassinat de Chebeya : la RDC demande l’acquittement des prévenus
17 hours ago
Floribert Chebeya Bahizire
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L’acquittement a été demandé par les avocats de la République démocratique du Congo qui ont déclaré lors de leurs plaidoiries qu'il n’y a aucune preuve que le défenseur congolais des droits de l'Homme Floribert Chebeya a bien été assassiné.
"Il n'y a pas d'infractions et donc, il n'y a pas lieu de condamner aux dommages et intérêts",a déclaré devant la barre Me John Omehata, avocat de la République, civilement responsable, au dernier jour des plaidoiries.
"La RDC demande à [la] Haute Cour [militaire] d'acquitter" tous les prévenus poursuivis dans ce "prétendu assassinat", a-t-il insisté.
"Il n'y a pas d'infractions et donc, il n'y a pas lieu de condamner aux dommages et intérêts", a-t-il ajouté.
Ces déclarations ont provoqué l'indignation du ministère public et de la défense des parties civiles qui, lors de leur plaidoirie, avaient requis la prison à perpétuité pour les cinq prévenus.
La semaine dernière, la défense de deux prévenus condamnés - l'un à mort et l'autre à la prison à vie - en première instance, ont demandé aux juges de "libérer purement et simplement" leurs clients.
Les avocats des trois autres policiers, qui avaient été acquittés en première instance, ont, de leur côté, insisté pour que le juge d'appel reconduise "la décision du premier juge".
Fondateur de l'ONG la Voix des sans-voix (VSV), militant connu et respecté, Chebeya était devenu très critique vis-à-vis du pouvoir du président Joseph Kabila, à la tête de la RDC depuis 2001. Il a été retrouvé mort le 2 juin 2010, après avoir été convoqué au siège de l'inspection générale de la police pour y rencontrer le général John Numbi, qui était alors chef de la police.
Suspendu de ses fonctions peu après l'assassinat, le général Numbi a toujours nié avoir donné ce rendez-vous, mais les parties civiles le considèrent comme le suspect "numéro un" dans ce "crime d'État".
Quant au chauffeur de Chebeya, Fidèle Bazana, il a disparu après l'avoir déposé à ce rendez-vous, et la justice a conclu qu'il avait lui aussi été assassiné. Son corps n'a jamais été retrouvé.
En 2011, au terme d'une enquête - dénoncée comme bâclée par les parties civiles, des organisations de défense des droits de l'Homme et plusieurs chancelleries occidentales - quatre policiers avaient été condamnés à mort (dont trois par contumace) en première instance. Un autre avait été condamné à perpétuité et trois agents acquittés.
Le procès en appel s'est ouvert en juin 2012. "Pour gagner du temps", la Cour a suspendu les poursuites contre les trois prévenus en fuite, dont le major Paul Mwilambwe, qui a mis en cause le général Numbi dans la mort du militant.
Réfugié au Sénégal, ce dernier est aujourd'hui la cible dans ce pays d'une procédure ouverte dans le cadre de l'affaire Chebeya.
Le procès en appel doit se poursuivre lundi avec les répliques et les contre-répliques de toutes les parties.
Avec AFP
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
RDC: Verdict en appel dans l’affaire Chebeya : « une banalisation du crime d’Etat »/OMCT
par FreeDiomi le 24 septembre 2015
http://democratiechretienne.org/2015/09/24/rdc-verdict-en-appel-dans-laffaire-chebeya-une-banalisation-du-crime-detat-omct/
par FreeDiomi le 24 septembre 2015
Congo, Rép. Dém.: Verdict en appel dans l’affaire Chebeya : « une banalisation du crime d’Etat »
Paris-Genève, le 24 septembre 2015 – Le 17 septembre 2015, la justice congolaise a acquitté en appel quatre policiers accusés d’implication dans le double assassinat des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, et allégé la condamnation du cinquième, dans une parodie de justice, véritable affront pour les familles des victimes.
Initialement condamné à la peine capitale au premier degré en 2011, le colonel Daniel Mukalay a vu sa peine réduite à 15 ans de prison. La Haute cour militaire a estimé qu’il bénéficiait de circonstances atténuantes étant donné qu’il était « délinquant primaire », en d’autres termes, auteur d’un crime pour la première fois. Le capitaine Michel Mwila, qui avait été condamné à une peine de prison à perpétuité en première instance[1], a quant à lui été acquitté, tout comme les trois autres policiers accusés[2]. Le ministère public avait requis la prison à vie pour les cinq policiers jugés, rejoignant la demande des parties civiles, opposées à la peine de mort.
« La clémence de la Haute cour militaire est scandaleuse et révoltante. Le jugement est truffé d’inexactitudes et reflète un manque d’examen des preuves présentées. Il est tout autant incompréhensible que le Général John Numbi, principal suspect, n’ait pas comparu devant la Haute cour militaire, pourtant habilitée à juger celui qui au moment des faits occupait la fonction d’Inspecteur général de la Police nationale congolaise » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.
« Cette procédure en appel est une parodie de justice. Aucun procès ne peut être équitable lorsqu’il est accompagné de menaces de mort visant les avocats des parties civiles. Cinq ans après l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, justice doit enfin être rendue et toute la lumière faite dans cette affaire. Il est par ailleurs de la responsabilité de l’État de protéger tous les défenseurs, y compris les avocats impliqués dans la lutte contre l’impunité » a rappelé Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT.
Dans les jours précédant la prononciation du verdict en appel, plusieurs avocats des parties civiles avaient en effet reçu des menaces de mort…
Suite au verdict de la Haute cour militaire, les parties civiles ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, dénonçant « une banalisation du crime d’état ». Cette nouvelle décision démontre, encore une fois, que les tentatives de faire la lumière sur le double assassinat en juin 2010 de Floribert Chebeya, directeur exécutif de la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT, et de Fidèle Bazana, également membre de la VSV et chauffeur de Floribert Chebeya, semblent bel et bien bloquées en RDC en raison d’une volonté manifeste des autorités congolaises de protéger les plus hauts responsables. La FIDH et l’OMCT, notamment à travers l’action de l’Observatoire, continueront à soutenir les familles des victimes afin que justice leur soit enfin rendue.
À cet effet, nos organisations rappellent que la justice sénégalaise est également saisie de l’affaire de ce double assassinat. Face à l’inaction de la justice congolaise, la FIDH et les familles des victimes ont en effet décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile devant la justice sénégalaise sur la base de la loi sénégalaise dite de compétence extra territoriale du 12 février 2007. Cette plainte vise Paul Mwilambwe, l’un des responsables présumés dans cette affaire, qui avait trouvé refuge au Sénégal[4]. Nos organisations appellent aujourd’hui les autorités judiciaires sénégalaises à poursuivre leur enquête dans cette affaire hautement symbolique.
L’Observatoire demande aux autorités congolaises de garantir en toutes circonstances la protection des défenseurs des droits de l’Homme, conformément à la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme et aux autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC. L’Observatoire appelle en outre à un procès équitable en cassation devant un tribunal indépendant, compétent et impartial, permettant de traduire tous les responsables et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives adéquates prévues par la loi.
[1] Pour plus d’informations sur le procès en première instance devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, cf. Rapport d’observation judiciaire de l’Observatoire
[2] Outre les cinq policiers condamnés en appel, trois autres policiers condamnés à mort en première instance avaient commencé à être jugés par contumace par la Haute cour militaire en 2012, jusqu’à ce que la Cour décide, en avril 2012, de suspendre les poursuites à leur encontre afin de « gagner du temps ».
[3] Cf. appel urgent de l’Observatoire COD 003 / 0915 / OBS 075 du 14 septembre 2015.
[4] Le 8 janvier 2015, Paul Mwilambwe a été entendu par un juge d’instruction sénégalais avant d’être inculpé et placé sous contrôle judiciaire à Dakar. Le 1er juin 2015, le fils de Fidèle Bazana a été entendu par le juge d’instruction, lors d’une deuxième audition des parties civiles.
http://democratiechretienne.org/2015/09/24/rdc-verdict-en-appel-dans-laffaire-chebeya-une-banalisation-du-crime-detat-omct/
KOTA
Re: FLORIBERT EST MORT EN MARTYR ET SES ASSASSINS DOIVENT ETRE IDENTIFIES AU NOM DE CETTE VALEUR DE JUSTICE POUR LAQUELLE IL A LUTTE ET DONNE SA VIE
KOTA a écrit:RDC: Verdict en appel dans l’affaire Chebeya : « une banalisation du crime d’Etat »/OMCT
par FreeDiomi le 24 septembre 2015Congo, Rép. Dém.: Verdict en appel dans l’affaire Chebeya : « une banalisation du crime d’Etat »Paris-Genève, le 24 septembre 2015 – Le 17 septembre 2015, la justice congolaise a acquitté en appel quatre policiers accusés d’implication dans le double assassinat des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, et allégé la condamnation du cinquième, dans une parodie de justice, véritable affront pour les familles des victimes.Initialement condamné à la peine capitale au premier degré en 2011, le colonel Daniel Mukalay a vu sa peine réduite à 15 ans de prison. La Haute cour militaire a estimé qu’il bénéficiait de circonstances atténuantes étant donné qu’il était « délinquant primaire », en d’autres termes, auteur d’un crime pour la première fois. Le capitaine Michel Mwila, qui avait été condamné à une peine de prison à perpétuité en première instance[1], a quant à lui été acquitté, tout comme les trois autres policiers accusés[2]. Le ministère public avait requis la prison à vie pour les cinq policiers jugés, rejoignant la demande des parties civiles, opposées à la peine de mort.« La clémence de la Haute cour militaire est scandaleuse et révoltante. Le jugement est truffé d’inexactitudes et reflète un manque d’examen des preuves présentées. Il est tout autant incompréhensible que le Général John Numbi, principal suspect, n’ait pas comparu devant la Haute cour militaire, pourtant habilitée à juger celui qui au moment des faits occupait la fonction d’Inspecteur général de la Police nationale congolaise » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.« Cette procédure en appel est une parodie de justice. Aucun procès ne peut être équitable lorsqu’il est accompagné de menaces de mort visant les avocats des parties civiles. Cinq ans après l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, justice doit enfin être rendue et toute la lumière faite dans cette affaire. Il est par ailleurs de la responsabilité de l’État de protéger tous les défenseurs, y compris les avocats impliqués dans la lutte contre l’impunité » a rappelé Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT.Dans les jours précédant la prononciation du verdict en appel, plusieurs avocats des parties civiles avaient en effet reçu des menaces de mort…Suite au verdict de la Haute cour militaire, les parties civiles ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, dénonçant « une banalisation du crime d’état ». Cette nouvelle décision démontre, encore une fois, que les tentatives de faire la lumière sur le double assassinat en juin 2010 de Floribert Chebeya, directeur exécutif de la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT, et de Fidèle Bazana, également membre de la VSV et chauffeur de Floribert Chebeya, semblent bel et bien bloquées en RDC en raison d’une volonté manifeste des autorités congolaises de protéger les plus hauts responsables. La FIDH et l’OMCT, notamment à travers l’action de l’Observatoire, continueront à soutenir les familles des victimes afin que justice leur soit enfin rendue.À cet effet, nos organisations rappellent que la justice sénégalaise est également saisie de l’affaire de ce double assassinat. Face à l’inaction de la justice congolaise, la FIDH et les familles des victimes ont en effet décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile devant la justice sénégalaise sur la base de la loi sénégalaise dite de compétence extra territoriale du 12 février 2007. Cette plainte vise Paul Mwilambwe, l’un des responsables présumés dans cette affaire, qui avait trouvé refuge au Sénégal[4]. Nos organisations appellent aujourd’hui les autorités judiciaires sénégalaises à poursuivre leur enquête dans cette affaire hautement symbolique.L’Observatoire demande aux autorités congolaises de garantir en toutes circonstances la protection des défenseurs des droits de l’Homme, conformément à la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme et aux autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC. L’Observatoire appelle en outre à un procès équitable en cassation devant un tribunal indépendant, compétent et impartial, permettant de traduire tous les responsables et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives adéquates prévues par la loi.[1] Pour plus d’informations sur le procès en première instance devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, cf. Rapport d’observation judiciaire de l’Observatoire[2] Outre les cinq policiers condamnés en appel, trois autres policiers condamnés à mort en première instance avaient commencé à être jugés par contumace par la Haute cour militaire en 2012, jusqu’à ce que la Cour décide, en avril 2012, de suspendre les poursuites à leur encontre afin de « gagner du temps ».[3] Cf. appel urgent de l’Observatoire COD 003 / 0915 / OBS 075 du 14 septembre 2015.[4] Le 8 janvier 2015, Paul Mwilambwe a été entendu par un juge d’instruction sénégalais avant d’être inculpé et placé sous contrôle judiciaire à Dakar. Le 1er juin 2015, le fils de Fidèle Bazana a été entendu par le juge d’instruction, lors d’une deuxième audition des parties civiles.
http://democratiechretienne.org/2015/09/24/rdc-verdict-en-appel-dans-laffaire-chebeya-une-banalisation-du-crime-detat-omct/
Il faut que justice soit fait pour Chebeya.
El-Shaman
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