LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
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Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Tchisekedi justifiant la pendaison de 3 ministres et senateurs.
Alors, qui n'est pas criminel dans ce merde de pays...
Les viols de femmes congolaises ca commencait quand? ecoutez mobutu parlait de son ami tchisekedi..
Alors, qui n'est pas criminel dans ce merde de pays...
Les viols de femmes congolaises ca commencait quand? ecoutez mobutu parlait de son ami tchisekedi..
Imperium
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
31 mai 1966 : procès public des Martyrs de la Pentecôte
Comment ils ont fete la pendaison de nos vaillants democrates
Il y a 41 ans, Mobutu faisait pendre les Martyrs de la Pentecôte au pont Cabu, à l’actuel emplacement du stade des Martyrs. Il s’agit de quatre hommes politiques pendus le jour de la Pentecôte en 1966. Leur procès public, une parodie, qui a drainé un monde fou, estimé à plus de 20 mille personnes, a commencé le mardi 31 mai. Ci-dessous le film des événements.
Sept mois après sa prise du pouvoir, Mobutu qui tient à marquer son territoire et à prendre ses marques, va planter les décors d’un pouvoir fort : un pouvoir marqué du sceau des préceptes de Machiavel : «Un chef doit chercher à être craint, qu’à être aimé». Dans un scénario imaginé avec un cynisme artistiquement diabolique, Mobutu va tendre un piège à quelques acteurs politiques qui seront accusés de fomenter un coup d’Etat et pendus en public.
UN POUVOIR FORT
Dès le départ de son régime, au lendemain du coup d’Etat du 24 novembre 1965, le jeune lieutenant-général Mobutu ne fait pas mystère de sa vision du pouvoir : ce sera un régime fort. Très rapidement, il interdit tous les partis politiques pour cinq ans. Deux jours après, il promulgue une ordonnance-loi, qui lui donne le droit de prendre par ordonnances-lois des mesures qui sont du domaine de la loi. Toutefois, ces ordonnances-lois seront soumises au Parlement dans les deux mois pour approbation.
Le même jour, il prend une ordonnance-loi qui étend la compétence des juridictions militaires aux infractions relevant de l’abus du pouvoir, de la corruption. Il diminue les émoluments du personnel politique et de la haute administration : il tient à « balayer la politicaille ».
Le 7 mars1966, il supprime l’obligation qu’il s’était lui-même faite de soumettre ses ordonnances-lois à l’une des chambres législatives dans les deux mois pour confirmation. S’exprimant devant les deux chambres réunies, il accuse les parlementaires d’avoir abusé de sa confiance et d’avoir fait usage du droit de regard qui leur était laissé sur les ordonnances-lois pour les annuler, alors qu’elles n’avaient qu’un seul but : le bien de la nation. Le mécontentement est général parmi les parlementaires. Beaucoup se taisent au risque de se mettre à dos le général Mobutu.
Mais quelques courageux vont élever le ton. Le sénateur Emile Zola interviendra par motion, pour demander quel rôle jouerait encore le Parlement dans ces conditions : il est fortement applaudi et appuyé par le sénateur Emmanuel Bamba. Pour ce dignitaire de l’Eglise kimbanguiste : «Il est temps de sortir des lâchetés hypocrites». Trois mois après, il sera pendu à l’actuel emplacement du stade des Martyrs avec trois autres personnalités politiques : Evariste Kimba, Alexandre Mahamba et Jérôme Anany. Ce dernier avait été ministre de la Défense dans le gouvernement de Cyrille Adoula (1961-1964, chef-d’Etat major général de l’armée).
Dans ce gouvernement, Mahamba s’occupait des Affaires foncières, tandis que Bamba y avait le portefeuille des finances. Evariste Kimba, quant à lui, était un Muluba du Katanga qui s’était désolidarisé de Balubakat pour travailler avec Moïse Tshombe lors de la sécession du Katanga. Il était ministre des Affaires étrangères de ce gouvernement sécessionniste. A la fin de la sécession en janvier 1963, il rejoint les siens pour prendre la direction de la Balukabat de Jason Sendwe.
Quand Tshombe devient Premier ministre du Congo en juillet 1964, Kimba s’allie à ses opposants de Léopoldville : Victor Nendaka, Cléophas Kamitatu, Justin-Marie Bomboko. En octobre 1965, Kasa-Vubu révoque Moïse Tshombe comme Premier ministre pour le faire remplacer par Kimba ; et ce malgré l’opposition du Parlement où Tshombe était majoritaire avec la Convention nationale du Congo (Conaco). Ce bras de fer donnera l’occasion à Mobutu de faire son coup d’Etat, le 24 novembre 1965.
PIEGE MORTEL
A la prise du pouvoir par les épaules galonnées du Haut commandement de l’armée le 24 novembre 1965, il n’était pas question pour eux de le garder longtemps. C’est au lendemain du coup d’Etat que Mobutu décidera de rester au pouvoir pendant cinq ans. Alors, beaucoup d’hommes politiques vont discuter des possibilités de l’écarter du pouvoir pour revenir au programme initial du Haut commandement de l’armée, tendant à installer un pouvoir temporaire, ayant pour mission d’élaborer une nouvelle Constitution mieux appropriée aux réalités politiques nationales.
Dans ces cercles de discussion se retrouvent aussi des officiers militaires qui demandent à leurs interlocuteurs civils de les renseigner sur la situation politique, car ils estimaient que le pays était sur une mauvaise voie. Ces officiers voulaient avoir une liste de politiciens susceptibles d’être associés à un gouvernement provisoire. Alors que les politiciens n’entrevoyaient aucune méthode, forte pour écarter Mobutu du pouvoir, les officiers militaires radicalisaient la démarche en suggérant des solutions plus brutales : il fallait assassiner le Président Mobutu et le Premier ministre, le général Léonard Mulumba. Parmi ces officiers militaires, celui qui semblait le plus extrémiste était le colonel Bangala (dont le nom est donné à l’avenue qui longe le stade Vélodrome de Kintambo vers la maternité de la même commune).
En réalité, tous ces officiers militaires n’étaient que des appâts pour mieux piéger les politiciens et les pousser à aller plus loin dans la conjuration. A travers eux, Mobutu était régulièrement informé de tous ces contacts. Et il donnait même des consignes pour que ces officiers puissent se montrer très engagés dans l’optique du coup d’Etat. Le dimanche 29 mai 1966, jour de la Pentecôte, un dernier rendez-vous est pris entre les quatre politiciens et six officiers supérieurs. Les derniers réglages, avant de passer aux actes, ont lieu à la résidence du colonel Bangala au quartier Parc Hembrise, à Ma Campagne. Dans le jardin de la villa où tous ces conjures établissent le dernier plan d’action, sont cachés des commandos. D’autres commandos déguisés en domestiques, servent la bière. Cette réunion qui avait débuté à 20 heures se termine à une heure du matin. C’est alors qu’interviennent tous ces commandos : les quatre politiciens sont arrêtés, à l’exception des officiers militaires.
Le lendemain lundi 30 mai, au grand matin, le président Mobutu s’adresse au peuple congolais, à travers les ondes de la Radio Congo. Sa voix claque de colère et d’émotion : «Cette nuit, un complot dirigé contre ma personne et le nouveau régime a été ourdi par quelques politiciens irresponsables. Ils ont été arrêtés et seront traduits en justice pour haute trahison. Le complot a été déjoué grâce à la vigilance et la loyauté des membres de l’Armée nationale congolaise. J’invite tous les Congolais à démontrer leur fidélité au régime et leur désapprobation à l’égard de ces traîtres poussés par l’appât du gain. Je vous invite à garder le calme. Faites confiance à la justice ».
Immédiatement après, le Haut commissaire à l’Information, Jean-Jacques Kande, informe la nation que quatre ambassades dont celle de la Belgique sont mêlées à ce complot. Il cite notamment le Premier secrétaire de l’ambassade de Belgique Alain Rens qui sera expulsé le même jour du Congo. Jean-Jacques Kande va ajouter que les quatre conjures avaient promis des « récompenses plantureuses à leurs complices militaires dès que le coup d’Etat allait réussir ». Ces derniers avaient exigé et obtenu la promesse de 30 millions de francs congolais chacun.
TRIBUNAL MILITAIRE
Le même lundi 30 mai, Mobutu crée par ordonnance-loi un tribunal militaire d’exception chargé de juger les quatre conjures de la Pentecôte. Dans le même temps, il nomme parmi les officiers supérieurs de l’armée, le président et deux juges. Pour ce procès inique et unique en son genre, il n’y aura pas le droit à la défense ni l’appel : la sentence sera immédiatement exécutoire.
Le procès dit de la Pentecôte, va commencer le mardi 31 mai. Tenu en plein air, ce procès prendra toute la journée devant une nombreuse foule de plus de 20.000 personnes très hostiles et qui le manifestaient bruyamment. Les quatre politiciens sont ligotés et pieds nus. Leur interrogatoire durera deux heures. Des hauts parleurs retransmettent leurs déclarations, ponctuées par des huées de la foule.
Les conjurés admettent avoir cherché les voies et moyens de remplacer le nouveau régime par un gouvernement provisoire. Toutefois, ils récusent la thèse d’avoir planifié l’assassinat du chef de l’Etat et du Premier ministre. Ils demandent avec insistance que le tribunal militaire puisse entendre aussi, les militaires qui les accusent notamment le colonel Bangala. Malheureusement, les juges estiment inutile une telle confrontation. De fait, cette dernière n’aura jamais lieu.
Emmanuel Bamba avait affirmé qu’au cours de leurs conversations avec ces officiers supérieurs, il avait toujours insisté pour que l’action du coup d’Etat ne puisse entraîner aucune perte en vies humaines. Et d’ajouter qu’il n’avait accepté de participer à ce projet qu’à cette stricte condition-là. Tous les trois autres conjures soutiendront aussi la même version.
Ce procès expéditif va se clôturer à la hussarde par ces propos sans équivoques de l’officier président du tribunal militaire : « Messieurs, nous sommes ici devant le conseil de guerre, ce n’est pas pour faire des discussions. Nous sommes ici pour punir quelqu’un. Donc, le tribunal militaire ne demande pas beaucoup de temps ». Sur ces mots, la Cour se retire pour délibérer. Ils vont le faire durant seulement cinq minutes, après lesquelles ils reviennent pour annoncer la sentence : la peine de mort pour tous les quatre inculpés.
La sentence de la Cour annonçant la peine de mort pour tous les quatre inculpés va soulever une forte vague d’indignations à travers le monde. Plusieurs démarches seront tentées par des pays européens. Le roi Baudouin des Belges fait une demande personnelle de clémence, qui n’aura aucune chance de réussite : déjà son pays avait été cité par les autorités congolaises, comme complice de la conjuration.
En plus, les relations entre les deux pays sont viciées par le fameux dossier du « contentieux belgo-congolais ». Le général Charles de Gaule mêlera sa voix à celles, notamment, du président américain Lindon Johnson et du Premier ministre britannique, mais en vain. Sa sainteté, le Pape Paul VI conjure solennellement le lieutenant-général Mobutu Joseph-Désiré, de ne pas franchir le Rubicon : mais sans succès.
Selon certaines indiscrétions, Mobutu était sensible à toutes ces pressions. Mais, les durs du Haut commandement de l’armée l’avaient menacé de ne pas lui obéir sur ce point, s’il reculait. « Pire, ces faucons le menaçaient même de le renverser aussitôt. Le plus extrémiste de tous, chef d’Etat-major général de l’armée, le général Jean-Louis de Gonzague Bobozo sera plus explicite : « ce sera eux ou toi ».
Finalement, l’exécution aura lieu le lendemain de la sentence, mercredi 1er juin1966, en présence de plus de 20.000 personnes agglutinées autour de la potence, sur l’actuel emplacement du stade des Martyrs. Le premier à passer à la potence est Evariste Kimba. Sa tête est cachée par une cagoule noire, de même que le bourreau. Il est pieds nus et marche avec beaucoup de difficultés : sans doute, il a dû être torturé avant d’être conduit à la potence. Le bourreau ouvre la trappe. Kimba reste suspendu à la corde, qui sous la pression de son poids et de la force de gravité, lui serre mortellement la gorge, l’étouffe et l’étrangle. Vingt minutes après, il cesse de bouger : il a rendu l’âme sous les yeux d’une foule subitement devenue silencieuse.
Le spectacle est horrible, irréel et quasi hallucinant. Dans un silence à couper aux couteaux, Jérôme Anany subit le même sort, suivi par Alexandre Mahamba. Le notable kimbanguiste, Emmanuel Bamba qui monte le dernier, va résister plus longtemps. Mais, quand brusquement il rend l’âme, un mouvement de panique généralisé s’empare de la foule. Les gens fuient dans tous les sens : même le bourreau.
Dans la soirée, Mobutu s’exprime à la radio, d’une voix ferme et autoritaire : « Le respect dû à un chef, c’est quelque chose de sacré et il fallait frapper par un exemple. On était tellement habitué dans ce pays à des sécessions, à des rebellions. Il fallait couper court à tout cela, pour que les gens ne puissent plus recommencer… Lorsqu’un chef décide, il décide, un point c’est tout. J’ai décidé au nom du Haut commandement que nous sommes au pouvoir pour cinq ans, un point c’est tout. Il n’appartient pas à un groupe de politiciens d’aller se mettre du côté des finances pour provoquer encore des désordres ou des troubles dans ce pays. Ils l’ont fait, il fallait un exemple ».
Dans les jours qui suivent, quelques hommes politiques seront jugés pour complicité, mais avec moins de sévérité. Ce sera, par exemple, le cas de Cléophas Kamitatu, condamné à cinq ans de servitude pénale et envoyé à l’île de Bulabemba où il remplacera son ami du PSA Antoine Gizenga, libéré de là en 1964 par Moïse Tshombe, après trois ans d’incarcération, sur ordre du Premier ministre Cyrille Adoula.
Imperium
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Ba landi ya rais, boteyama, bo bongola mitema au lieu ya kolanda mokonzi na bino ngulu-ngulu. Na Afrique okoki ko zala mokonzi lela mais lobi ba ko trainer ebembe na yo na bala-bala lokola imbua.
Pour rappel, Samuel Doe qui a regne en maitre absolu au Liberia pendant une decennie, a ete capture et tue, son corps traine dans les rues de Monrovie avant de finir au fond d'une marmite et d'etre servi a ses ennemis. L'histoire a tendance a se repeter et ceux qui oppriment et torturent le peuple ont toujours paye cher leurs crimes.
"En 1990, le Liberia bascule dans la guerre civile. Prince Johnson (Front indépendant) et Charles Taylor (NPLF) sont à la tête de deux groupes rebelles4.
Samuel Doe est capturé par les troupes de Yormic Johnson. Il meurt sous la torture : les oreilles et les doigts coupés, il est exécuté d'une balle dans la tête. Son corps est ensuite exposé nu dans les rues de Monrovia. Une vidéo est filmée dont les images choqueront la communauté internationale ; elle sera diffusée pendant quelques années dans les pays d'Afrique de l'Ouest6. Elle montre notamment Johnson buvant une bière pendant que l'on arrache une oreille à Doe.
Il était reconnu comme un ennemi implacable de la franc-maçonnerie." http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Doe
Ames sensibles s'abstenir
Pour rappel, Samuel Doe qui a regne en maitre absolu au Liberia pendant une decennie, a ete capture et tue, son corps traine dans les rues de Monrovie avant de finir au fond d'une marmite et d'etre servi a ses ennemis. L'histoire a tendance a se repeter et ceux qui oppriment et torturent le peuple ont toujours paye cher leurs crimes.
"En 1990, le Liberia bascule dans la guerre civile. Prince Johnson (Front indépendant) et Charles Taylor (NPLF) sont à la tête de deux groupes rebelles4.
Samuel Doe est capturé par les troupes de Yormic Johnson. Il meurt sous la torture : les oreilles et les doigts coupés, il est exécuté d'une balle dans la tête. Son corps est ensuite exposé nu dans les rues de Monrovia. Une vidéo est filmée dont les images choqueront la communauté internationale ; elle sera diffusée pendant quelques années dans les pays d'Afrique de l'Ouest6. Elle montre notamment Johnson buvant une bière pendant que l'on arrache une oreille à Doe.
Il était reconnu comme un ennemi implacable de la franc-maçonnerie." http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Doe
Ames sensibles s'abstenir
Tsippora
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Mathilde a écrit:
S.O.S. #MuhindoNzangi : le député élu de #Goma se meurt à #Makala. Sa santé s'est détériorée sérieusement ces derniers jours, suite aux conditions inhumaines dans lesquelles il se trouve dans cette prison-mouroir surpeuplée. Des ordres auraient été donnés pour le maltraiter. Privé de soins médiaux, son espoir repose sur la mobilisation de la population de Goma et du Nord-Kivu pour laquelle il s'est tant sacrifié. Faisons large diffusion de cette alerte ! Nzangi est l'un des rares députés qui faisait son travail comme il se doit, en portant la voix de la population. Aujourd'hui, il a besoin de notre aide. Demandons aux autorités présents à Goma sa libération et son amnistie !
Alidor Mutudi II
FLASH FLASH FLASH :
GRÂCE A LA LOI D' AMNISTIE, L'HONORABLE MUHINDO NZANGI EST LIBRE.
IL EST ACTUELLEMENT ENTRAIN DE FAIRE SES VALISES EN PRISON.
DANS UNE HEURE IL LANCERA UN MESSAGE À SES ÉLECTEURS SUR KIVU ONE.
Mathilde
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Colonel MAMADOU NDALA, Hon. EUGÈNE DIOMI NDONGALA ET Dr DENIS MUKWEGE: LE PEUPLE CONGOLAIS REFUSE D’HONORER SES VAILLANTS HÉROS!
par FreeDiomi le 2 janvier 2015
Colonel MAMADOU NDALA, hon. EUGÈNE DIOMI NDONGALA ET Dr DENIS MUKWEGE
LE PEUPLE CONGOLAIS REFUSE D’HONORER SES VAILLANTS HÉROS!
L’année 2014 initiait sur une note de grand optimisme généré par la victoire de FARDC sur les M23 et la conscience de plus en plus vive de retrouver la grandeur du grand Congo perdue depuis des décennies. Le peuple congolais reprenait espoir mais ce ne fut que d’un bref répit. En effet, des nouvelles alarmantes les unes après les autres faisaient état de la liquidation prochaine du colonel Mamadou Ndala, ce vaillant fils du Congo qui a réussi par son génie militaire à motiver les troupes congolaises et à chasser l’ennemi hors des frontières nationales. Les chancelleries et différents officines de Monusco ne cessaient de tirer les sonnettes d’alarme pour annoncer sa mort programmée. Des menaces, les ennemis de la république sont passés aux actes le jeudi 2 janvier 2014, juste avant la fête nationale des martyrs de l’indépendance.
L’année 2014 venait mettre un coup de frein à l’optimisme des congolais avec l’assassinat planifié du colonel Mamadou Ndala, le héros de la déconfiture des ennemis du Congo. Pendant que tout le monde s’attendait à des funérailles grande nature, dignes de son rang de héros national, quelle ne fut la surprise générale de voir que les autorités congolaises refuser d’organiser des obsèques à Goma pour permettre aux troupes sous ses ordres de rester encore plus soudées autour du cadavre de leur chef et de donner à la population civile de Nord-Kivu qui adulait cet officier l’occasion de lui rendre ses derniers hommages mérités. Le corps fut vite transporté à Kinshasa où quasi caché au camp Kokolo, il fut pleuré comme un quelconque citoyen, à l’abri des regards du peuple congolais tout entier qui serait tenu en ce moment de lui rendre les derniers honneurs. La photo de son cercueil mis à même le sol et le petit public autour tout autour parlent plus que tout autre commentaire sur le sort réservé à tout congolais qui veut se battre pour son peuple, pour sa dignité et sa prospérité retrouvées. La précarité de ses funérailles et l’aspect misérable de sa tombe démontrent à suffisance que les ennemis du Congo ont rangé l’assassinat de ce héros national parmi leurs hauts faits militaires. C’est pour effacer toute trace de mémoire de ce grand homme que la tombe est dans un état minable. C’est pour effacer toute possibilité de lui rendre justice que le chauffeur du colonel Ndala, le Sergent Arsène Ndabu Ndingala dit Mangudi est mort assassiné le samedi 8 mars 2014 à 10 :00, le jour et l’heure même du procès sur l’assassinat de son patron où il était censé être un des témoins-clé.
Le 13 février 2014, presque un mois après la disparition de cet officier congolais, Jean-Baptiste Emeneya Mubiala rend l’âme en région parisienne en France. La dépouille arrivée à Kinshasa le 2 mars 2014 sera exposée, non à la Place des artistes à Matonge, mais au Palais du peuple. Le peuple congolais tout entier se mobilise pour lui rendre les derniers hommages. Deux évêques viennent à la rescousse de l’honneur rendu à Emeneya en célébrant la Messe des funérailles le soir du 2 mars. Le lendemain tout le personnel politique est au rendez-vous. Ainsi défilent devant sa bière : parlementaires, sénateurs, opposants politiques et toute la crème intellectuelle de ce pays avant que le corps de ce musicien ne repose au « Nécropoles entre Ciel et Terre », le lieu présentement le plus honorable qui a pris le relais du cimetière de Gombe où reposent les plus grandes célébrités du pays de Lumumba. Sans mettre en doute le génie artistique de Jean Mubiala qui sa vie durant a donné le meilleur de lui-même pour construire une image positive en faveur de son peuple et de son pays, je proteste haut et fort contre l’écart de traitement réservé au colonel Ndala. Pendant que les gens continuent à courir à la tombe de ce musicien, aucune photo sur la toile des congolais, que ce soit des congolais de la résistance ou ceux de la mouvance présidentielle, qui seraient partis s’incliner devant la tombe de Mamadou Ndala pour soigner sa mémoire et transmettre ses valeurs de l’amour de la patrie aux plus jeunes.
Et alors quoi ? Veut-on insinuer que c’est bien là la faute d’André Kimbuta et de l’hôtel de ville de Kinshasa qui ont pris l’initiative de patronner ses funérailles? Je dirais NON parce que ce jour là j’ai retenu une leçon : le peuple congolais dans son ensemble se moque éperdument du sort de ses citoyens qui se dédient à sa libération et à sa prospérité. Le peuple congolais dans ses élites comme dans son corps moyen a choisi ses héros parmi des personnes BMW, celles-là qui se sont distinguées du commun de mortel dans leur attachement à la musique, à la bière ou à toutes sortes de trivialités, ce sont celles-là qu’il célèbre parce qu’en elles il se reconnait lui-même et à travers elles, il retrouve l’unité de mesure de ses ambitions qui ne surplombent pas les moyens et les longs termes. A ce peuple, l’on peut bien appliquer cette sagesse : Dis-moi qui sont tes héros et je te dirai qui tu es.
Hélas il suffisait de le voir recevoir le prix Sakharov 2014 du Parlement Européen pour commencer à le vilipender et le trainer dans la boue. Il suffisait qu’une hypothèse soit avancée de le voir candidat aux futures présidentielles pour qu’il soit traité de tous les maux. Le 30 octobre 2014 dernier, le gouvernement de Kinshasa est passé à la vitesse supérieure pour le clouer au pilori. Les comptes bancaires de l’hôpital de Panzi sont saisis pour des raisons obscures et aucune voix de protestation ne s’élève ni de la diaspora ni de l’opposition locale pour fustiger cette attitude pour le moins antidémocratique. A la dernière minute, nous apprenons des témoins sur place à Bukavu que cette saisine de comptes n’est que la première étape vers des actions plus musclées contre ce digne fils congolais pour le neutraliser avant les élections de 2016.
Et tout ceci devant un peuple insensible et indifférent cuvant encore sa bière des festivités de fin d’année 2014. Le peuple congolais dans sa tête comme dans ses membres dévore ses propres enfants et jette dans la poubelle de l’histoire la mémoire de ceux qui souffrent ou meurent pour sa libération ou pour lui faire retrouver sa souveraineté.
Dernier conseil aux vaillants patriotes et combattants pour un Congo plus libre et prospère : allez jusqu’au bout de votre rêve sacré pour un Congo grand et prospère mais n’attendez point le salaire immédiat de ce peuple pour lequel vous risquez votre vie. Donnons jusqu’à la dernière goutte de notre sueur et de notre sang avec l’intime conviction que ce sont nos fils et petits-enfants qui sauront exhumer nos cadavres pour célébrer enfin la mémoire des ancêtres qui ont travaillé à la grandeur du peuple congolais. Qu’on se le dise!
Germain Nzinga Makitu
par FreeDiomi le 2 janvier 2015
Colonel MAMADOU NDALA, hon. EUGÈNE DIOMI NDONGALA ET Dr DENIS MUKWEGE
LE PEUPLE CONGOLAIS REFUSE D’HONORER SES VAILLANTS HÉROS!
L’année 2014 initiait sur une note de grand optimisme généré par la victoire de FARDC sur les M23 et la conscience de plus en plus vive de retrouver la grandeur du grand Congo perdue depuis des décennies. Le peuple congolais reprenait espoir mais ce ne fut que d’un bref répit. En effet, des nouvelles alarmantes les unes après les autres faisaient état de la liquidation prochaine du colonel Mamadou Ndala, ce vaillant fils du Congo qui a réussi par son génie militaire à motiver les troupes congolaises et à chasser l’ennemi hors des frontières nationales. Les chancelleries et différents officines de Monusco ne cessaient de tirer les sonnettes d’alarme pour annoncer sa mort programmée. Des menaces, les ennemis de la république sont passés aux actes le jeudi 2 janvier 2014, juste avant la fête nationale des martyrs de l’indépendance.
L’année 2014 venait mettre un coup de frein à l’optimisme des congolais avec l’assassinat planifié du colonel Mamadou Ndala, le héros de la déconfiture des ennemis du Congo. Pendant que tout le monde s’attendait à des funérailles grande nature, dignes de son rang de héros national, quelle ne fut la surprise générale de voir que les autorités congolaises refuser d’organiser des obsèques à Goma pour permettre aux troupes sous ses ordres de rester encore plus soudées autour du cadavre de leur chef et de donner à la population civile de Nord-Kivu qui adulait cet officier l’occasion de lui rendre ses derniers hommages mérités. Le corps fut vite transporté à Kinshasa où quasi caché au camp Kokolo, il fut pleuré comme un quelconque citoyen, à l’abri des regards du peuple congolais tout entier qui serait tenu en ce moment de lui rendre les derniers honneurs. La photo de son cercueil mis à même le sol et le petit public autour tout autour parlent plus que tout autre commentaire sur le sort réservé à tout congolais qui veut se battre pour son peuple, pour sa dignité et sa prospérité retrouvées. La précarité de ses funérailles et l’aspect misérable de sa tombe démontrent à suffisance que les ennemis du Congo ont rangé l’assassinat de ce héros national parmi leurs hauts faits militaires. C’est pour effacer toute trace de mémoire de ce grand homme que la tombe est dans un état minable. C’est pour effacer toute possibilité de lui rendre justice que le chauffeur du colonel Ndala, le Sergent Arsène Ndabu Ndingala dit Mangudi est mort assassiné le samedi 8 mars 2014 à 10 :00, le jour et l’heure même du procès sur l’assassinat de son patron où il était censé être un des témoins-clé.
Le 13 février 2014, presque un mois après la disparition de cet officier congolais, Jean-Baptiste Emeneya Mubiala rend l’âme en région parisienne en France. La dépouille arrivée à Kinshasa le 2 mars 2014 sera exposée, non à la Place des artistes à Matonge, mais au Palais du peuple. Le peuple congolais tout entier se mobilise pour lui rendre les derniers hommages. Deux évêques viennent à la rescousse de l’honneur rendu à Emeneya en célébrant la Messe des funérailles le soir du 2 mars. Le lendemain tout le personnel politique est au rendez-vous. Ainsi défilent devant sa bière : parlementaires, sénateurs, opposants politiques et toute la crème intellectuelle de ce pays avant que le corps de ce musicien ne repose au « Nécropoles entre Ciel et Terre », le lieu présentement le plus honorable qui a pris le relais du cimetière de Gombe où reposent les plus grandes célébrités du pays de Lumumba. Sans mettre en doute le génie artistique de Jean Mubiala qui sa vie durant a donné le meilleur de lui-même pour construire une image positive en faveur de son peuple et de son pays, je proteste haut et fort contre l’écart de traitement réservé au colonel Ndala. Pendant que les gens continuent à courir à la tombe de ce musicien, aucune photo sur la toile des congolais, que ce soit des congolais de la résistance ou ceux de la mouvance présidentielle, qui seraient partis s’incliner devant la tombe de Mamadou Ndala pour soigner sa mémoire et transmettre ses valeurs de l’amour de la patrie aux plus jeunes.
Et alors quoi ? Veut-on insinuer que c’est bien là la faute d’André Kimbuta et de l’hôtel de ville de Kinshasa qui ont pris l’initiative de patronner ses funérailles? Je dirais NON parce que ce jour là j’ai retenu une leçon : le peuple congolais dans son ensemble se moque éperdument du sort de ses citoyens qui se dédient à sa libération et à sa prospérité. Le peuple congolais dans ses élites comme dans son corps moyen a choisi ses héros parmi des personnes BMW, celles-là qui se sont distinguées du commun de mortel dans leur attachement à la musique, à la bière ou à toutes sortes de trivialités, ce sont celles-là qu’il célèbre parce qu’en elles il se reconnait lui-même et à travers elles, il retrouve l’unité de mesure de ses ambitions qui ne surplombent pas les moyens et les longs termes. A ce peuple, l’on peut bien appliquer cette sagesse : Dis-moi qui sont tes héros et je te dirai qui tu es.
Pour clore cette réflexion, je m’en vais vous parler de deux vivants. Primo de l’honorable Eugène DIOMI NDONGALA emprisonné injustement depuis plus de deux ans à cause du front de résistance qu’il mena contre la fraude électorale de novembre 2011.
Il a refusé de siéger au parlement de la honte, il a refusé des per diem, il a refusé les salaires astronomiques de 7000 Usd donnés mensuellement aux parlementaires congolais. Au nom de la défense de l’imperium d’Étienne Tshisekedi, reconnu par le véritable vainqueur du scrutin de 2011, il a hypothéqué sa jeune carrière politique et présentement même sa chance de survivre physiquement à l’épreuve de l’injuste incarcération et du risque d’empoissonnement qu’il court dans la prison centrale de Makala.
Mis à part les efforts de sensibilisation de sa famille politique et de sa courageuse épouse Patrizia Diomi et de rares protestations de l’opposition congolaise les premiers jours de son enlèvement, l’honorable Eugène Diomi est lâché par tout le peuple congolais. Aucune marche de soutien organisée en faveur de sa libération. Aucune déclaration politique publique d’Étienne Tshisekedi qui mobiliserait la rue pour exiger sa libération. Ce digne fils du Congo est en train de mourir à petit feu et nous attendons piteusement le jour de ses obsèques pour faire semblant de lui rendre honneur. Honte aux congolais bmw que nous sommes ! Honte à ce peuple qui définit sa vraie identité au travers les oublis qu’il se permet sur la mémoire de ceux et de celles qui ont réellement voulu son bien jusqu’au prix de leur propre vie.
Dernièrement encore un autre digne fils du Congo, le docteur Denis Mukwege qui s’est distingué dans la « réparation » de plus de 40.000 femmes violées par des hordes sauvages des milices étrangères et par des … propres soldats de FARDC depuis l’année 1996 qui marque le début des conflits qui déchirent la RDC. Il n’a pas fait comme nous qui nous contentons de crier à 8000 km du théâtre des opérations. Lui est au cœur de la tragédie. Il est là plus qu’actif au cœur du drame du génocide congolais qui se déroule devant les caméras du monde entier. Ai lieu de parler, lui se met à agir. Il ne se contente pas de soigner les femmes violées, il se met à défendre leurs droits bafoués. Il est au four et au moulin devant les tribunes internationales pour mettre à profit son aura publique et informer l’opinion internationale du drame qui se déroule au Congo. Il n’a pas sa langue en poche pour dénoncer les responsabilités des uns et des autres.Hélas il suffisait de le voir recevoir le prix Sakharov 2014 du Parlement Européen pour commencer à le vilipender et le trainer dans la boue. Il suffisait qu’une hypothèse soit avancée de le voir candidat aux futures présidentielles pour qu’il soit traité de tous les maux. Le 30 octobre 2014 dernier, le gouvernement de Kinshasa est passé à la vitesse supérieure pour le clouer au pilori. Les comptes bancaires de l’hôpital de Panzi sont saisis pour des raisons obscures et aucune voix de protestation ne s’élève ni de la diaspora ni de l’opposition locale pour fustiger cette attitude pour le moins antidémocratique. A la dernière minute, nous apprenons des témoins sur place à Bukavu que cette saisine de comptes n’est que la première étape vers des actions plus musclées contre ce digne fils congolais pour le neutraliser avant les élections de 2016.
Et tout ceci devant un peuple insensible et indifférent cuvant encore sa bière des festivités de fin d’année 2014. Le peuple congolais dans sa tête comme dans ses membres dévore ses propres enfants et jette dans la poubelle de l’histoire la mémoire de ceux qui souffrent ou meurent pour sa libération ou pour lui faire retrouver sa souveraineté.
Dernier conseil aux vaillants patriotes et combattants pour un Congo plus libre et prospère : allez jusqu’au bout de votre rêve sacré pour un Congo grand et prospère mais n’attendez point le salaire immédiat de ce peuple pour lequel vous risquez votre vie. Donnons jusqu’à la dernière goutte de notre sueur et de notre sang avec l’intime conviction que ce sont nos fils et petits-enfants qui sauront exhumer nos cadavres pour célébrer enfin la mémoire des ancêtres qui ont travaillé à la grandeur du peuple congolais. Qu’on se le dise!
Germain Nzinga Makitu
KOTA
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
RDC: les crimes commis de 1993 à 2003 pourront-ils être jugés?
par Sonia Rolley
Le président Kabila en septembre 2013 au sommet de Kampala. ReutersQuatre ans après la publication du Mapping Report de l'ONU - la cartographie qui dévoilait l'étendue des crimes commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, les chambres spécialisées que le gouvernement avait promis de mettre en place n'ont toujours pas vu le jour. Quels sont les obstacles à la création de ces chambres spécialisées ?
Il y a « des progrès », a dit le chef de la division des droits de l'homme de la Monusco et représentant du Haut commissariat aux droits de l'homme, Scott Campbell. Et ce, même si le projet de loi avait été retoqué pour la deuxième fois par le Parlement, il y a quelques mois. Le Haut commissariat aux droits de l’homme était à l'origine du rapport qui avait épinglé armée et groupes armés, congolais comme étrangers, pour 617 incidents violents qui méritaient des poursuites judiciaires.
Retoqué pour de simples vices de forme
Lors de son discours du 23 octobre 2013 devant le Parlement, le président Joseph Kabila avait insisté sur l'importance de la création de ces chambres spécialisées pour que « justice soit rendue au peuple congolais ».
Et pourtant, à la toute fin de la dernière session parlementaire, en juin dernier, le projet de loi a été retoqué par l'Assemblée nationale. En 2011, c'est le Sénat qui l'avait refusé. Pourquoi cette fois ? Pour des détails techniques, des virgules et une question de forme. « Tout cela aurait pu être réglé au sein même de l'Assemblée en commission et c'est ce que nous allons demander », assure Vital Kamerhe. L'opposant estime qu'au sein du gouvernement, comme du parlement aujourd'hui, se trouvent certains - rebelles ou officiels de l'époque - directement responsables des crimes évoqués par le Mapping Report.
« J'étais favorable aussi à retravailler le projet en commission », rétorque le président de l'Assemblée nationale issu de la majorité présidentielle. Aubin Minaku précise que c'était la plénière qui avait demandé à la ministre de la Justice de revoir sa copie.
Aucune critique sur le fond du projet
Ce projet, jugé conforme aux principes internationaux par les observateurs étrangers, prévoyait l'établissement de trois chambres spécialisées qui devaient être logées dans les cours d'appel de Mbandaka, Kisangani, Lubumbashi et d'une chambre spécialisée d'appel basée à Kinshasa.
Des chambres mixtes avec une présence, minoritaire certes, mais tout de même, de magistrats et de procureurs étrangers. Sur le fond du projet, aucune critique n'avait été formulée par l'Assemblée nationale.
Une ONG, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), avait estimé qu'il était essentiel de voir les autorités congolaises créer ces chambres mixtes pour mettre un terme à l'impunité dans la région des Grands Lacs. Et que les responsables congolais, mais aussi étrangers, qu'ils soient des groupes armés ou des armées régulières, devaient être jugés.
→ Consulter le Mapping Report de l'ONU de 2010
http://m.rfi.fr/afrique/20141004-mapping-report-onu-obstacles-creation-chambres-specialisees/
KOTA
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Avant d’être enlevé, il dénonçait des exactions de soldats de Kabila/RTBF
par FreeDiomi le 1 février 2015
Avant d’être enlevé, il dénonçait des exactions de soldats de Kabila
MONDE | Mis à jour le vendredi 30 janvier 2015 à 12h01
Christopher Ngoy était enlevé quelques minutes après avoir passé ce coup de fil. Depuis, il ne donne plus de nouvelles.
Au moment de la conversation, il se trouve à l’intérieur de l’hôpital Mama Yemo à Kinshasa. Il témoigne d’exactions très embarrassantes pour le pouvoir en place: « Nous étions en cours de route. On nous appelle pour dire qu’ici, à Mama Yemo, cela tire de partout. Ils sont en train de tirer à bout portant sur tous ceux qui bougent. Tout le monde est couché par terre, à Mama Yemo, à l’intérieur de l’hôpital. Deux femmes enceintes qui étaient venus pour visiter une autre maman, ont été tellement choquées qu’elles en ont perdu les eaux. Elles sont prises en charge maintenant pour provoquer l’avortement ».
Christopher Ngoy explique que les hommes qui tirent sont des membres de la garde présidentielle : « C’était douze personnes de la garde présidentielle en tenue civile. Ils sont à l’intérieur de Mama Yemo. C’est eux qui s’occupent des blessés que nous avons déposé là-bas. Soit ils les achèvent soit ils les menacent. Ils sont là, ils font pression sur le personnel médical, on les a vu. Lorsqu’il y a eu l’altercation avec eux, ils ont appelé les renforts. C’est une jeep qui est venue avec des éléments, cette fois-ci, en uniforme. Dès leur descente, ils ont commencé à tirer. Ils sont entrés à l’intérieur de l’hôpital en tirant, tout le monde était paniqué par terre. Dans les hôpitaux publics, nous pouvons dire que Mr Kabila a réussi à placer les gens de sa garde présidentielle. Ils sont partout là-bas et ils ont achevé même certains blessés. Ils sont en train d’intimider le personnel médical pour que ceux qui sont là ne reçoivent pas de traitement. C’est vraiment incroyable ! Ce sont des crimes de guerre. A la morgue là-bas, il y a 39 corps depuis le début des manifestations ».
Peu après cette interview, Christopher Ngoy sera enlevé en plein centre de Kinshasa. Ses proches craignent qu’il subisse le même sort que Floribert Chebeya. Le directeur de l’ONG « La Voix des Sans-Voix » et son chauffeur avaient été retrouvés assassinés en juin 2010. Ils sortaient d’un rendez-vous avec le patron de la police nationale de l’époque.
RTBF
Voici ci-dessous la transcription intégrale de la dernière interview de Christopher Ngoy:
« Brusquement surgit un groupe de 12 éléments, en civil eux aussi. Ils sont venus, ils ont libéré la dame et l’ont emmenées de l’autre côté et ils ont commencé à l’insulter, à nous insulter. Nous avons dit ‘Bon, on ne s’occupe pas d’eux’ et on a décidé de partir parce qu’on avait fini ce qu’on devait faire là-bas. C’est ainsi que moi j’évoluais derrière, j’ai entendu qu’ils ont appelé au Motorola, au ??? une Jeep et ont dit ‘venez vite avec les armes, venez vite’ et ‘pour ça, nous sommes en altercation avec les députés ici, venez vite avec les armes’, ‘ils sont ici, courez rapidement’.
Nous, nous avons évolué vers la sortie, ils ont même envoyé un des leurs pour dire au policier qui était à la porte là-bas de ne pas nous laisser sortir, qu’il bloque la porte. Heureusement pour nous, nous sommes arrivés et le policier n’a pas obéit, au contraire, il nous a dit de partir. Il dit ‘ces gens-là, il ne faut pas discuter avec, ce sont des mauvais.’
Dès que nous sommes sortis, nous nous sommes avancés vers les véhicules et je les ai vus en train de menacer le policier qui est à la porte d’entrée, et même le gifler. Nous avons démarré. Dès que nous avons démarré, 5 minutes après, on nous appelle, par ??radio ?, vers l’avenue croix rouge, au quartier de la croix rouge, dans la commune de Kinshasa, où il y avait d’autres blessés. Des gens qui voulaient assister à la manifestation, au meeting de Gimuta qui a voulu organisé sur la place ??? et qui ont été molestés par la population. Nous étions en cours de route et on nous appelle pour dire qu’ici à Mama Yemo, ça tire de partout, les gens sont venus nous chercher et ils tirent à bout portant sur tous ceux qui bougent, tout le monde est couché par terre. A Mama Yemo, à l’intérieur de l’hôpital. Ils ont blessé trois personnes dont le ??? Ils ont blessé Mr Motombo ??. Il a deux balles qui lui ont transpercé l’abdomen et on l’a transféré à ??? pour une opération. Ils ont blessé Mme Lobidi qui est garde-malade, elle était au chevet de Mr Gerard Kouasi ?, celui qui a une bande à la jambe au niveau du mollet droit.
Ils ont tirés sur les gens qui gardaient les malades et sur les autres qui étaient là et ne gardaient pas les malades, mais il y a quand même Mme Lobidi qui était garde-malade de Mr Gerard Kouasi, celui qui a la balle dans le mollet droit et a subi une opération. Il a attrapé aussi une balle. Il y a monsieur Kongo et puis il y a deux dames qui étaient enceintes et étaient venues pour une autre mère dont l’émotion a entraîné l’éclatement des poches d’eau et elles ont commencé à couler, l’eau a commencé à couler et elles sont prises en charge maintenant pour provoquer l’avortement. Donc c’est sûr sous émotion ?? Et un docteur dont la balle a frôlé la jambe gauche et a troué même ses habits, et même malheureusement il a juste une égratignure. Ça c’est à l’intérieur de Mama Yemo.
Donc si nous avions commis un retard d’au moins 5 minutes on ne serait pas en vie au moment où je vous parle.
C’était 12 personnes (de la garde présidentielle) en tenues civiles, qui n’étaient pas armés. Ils sont à l’intérieur de Mama Yemo. C’est eux qui s’occupent des blessés que nous déposons là-bas. Soit ils les achèvent, soit ils les menacent. Ils sont là, ils font pression sur le personnel médical et on les a vus. Lorsqu’il y a eu altercation avec eux, ils ont appelés les renforts. C’est une Jeep qui est venue, avec des éléments, cette fois-ci en uniforme. Dès leur descente, ils ont commencé à tirer, ils sont entrés à l’intérieur de l’hôpital en tirant, en nous cherchant. Heureusement nous n’étions plus là. On leur a dit qu’on n’était pas là mais c’était trop tard, ils étaient déjà en train de tirer. Tout le monde était paniqué par terre.
Dans les hôpitaux publics, nous pouvons dire que Mr Kabila a réussi à placer les gens de sa garde présidentielle partout là-bas. On ne peut pas nous le dire mais ils sont partout là-bas et sont en train d’achever même certains blessés. Ils sont en train d’intimider le personnel médical pour que ceux qui sont là ne reçoivent pas le traitement.
Voilà ce qu’on nous a rapporté. C’est vraiment incroyable. C’est des crimes de guerre.
J’ai appelé sur place à Mama Yemo le personnel médical et celui que nous avons contacté nous a dit qu’à la morgue là-bas il y a 39 corps depuis le début des manifestations, il y a déjà 39 morts, sur place à Mama Yemo. C’est les événements d’aujourd’hui. On a atteint 39 morts, à Mama Yemo, sans compter les morts qu’il y a par-ci, par-là. »
http://democratiechretienne.org/2015/02/01/avant-detre-enleve-il-denoncait-des-exactions-de-soldats-de-kabilartbf/
par FreeDiomi le 1 février 2015
Avant d’être enlevé, il dénonçait des exactions de soldats de Kabila
MONDE | Mis à jour le vendredi 30 janvier 2015 à 12h01
- Écoutez
- Nous avons pu mettre la main sur un document sonore exclusif provenant du Congo. Il s’agit de la dernière conversation téléphonique de Christopher Ngoy, un défenseur des droits de l’homme. C’était le 21 janvier dernier. Aux tous premiers jours des manifestations à Kinshasa contre la modification de la loi électorale, qui aurait pu permettre à Joseph Kabila de se maintenir artificiellement au pouvoir.
Christopher Ngoy était enlevé quelques minutes après avoir passé ce coup de fil. Depuis, il ne donne plus de nouvelles.
Au moment de la conversation, il se trouve à l’intérieur de l’hôpital Mama Yemo à Kinshasa. Il témoigne d’exactions très embarrassantes pour le pouvoir en place: « Nous étions en cours de route. On nous appelle pour dire qu’ici, à Mama Yemo, cela tire de partout. Ils sont en train de tirer à bout portant sur tous ceux qui bougent. Tout le monde est couché par terre, à Mama Yemo, à l’intérieur de l’hôpital. Deux femmes enceintes qui étaient venus pour visiter une autre maman, ont été tellement choquées qu’elles en ont perdu les eaux. Elles sont prises en charge maintenant pour provoquer l’avortement ».
Christopher Ngoy explique que les hommes qui tirent sont des membres de la garde présidentielle : « C’était douze personnes de la garde présidentielle en tenue civile. Ils sont à l’intérieur de Mama Yemo. C’est eux qui s’occupent des blessés que nous avons déposé là-bas. Soit ils les achèvent soit ils les menacent. Ils sont là, ils font pression sur le personnel médical, on les a vu. Lorsqu’il y a eu l’altercation avec eux, ils ont appelé les renforts. C’est une jeep qui est venue avec des éléments, cette fois-ci, en uniforme. Dès leur descente, ils ont commencé à tirer. Ils sont entrés à l’intérieur de l’hôpital en tirant, tout le monde était paniqué par terre. Dans les hôpitaux publics, nous pouvons dire que Mr Kabila a réussi à placer les gens de sa garde présidentielle. Ils sont partout là-bas et ils ont achevé même certains blessés. Ils sont en train d’intimider le personnel médical pour que ceux qui sont là ne reçoivent pas de traitement. C’est vraiment incroyable ! Ce sont des crimes de guerre. A la morgue là-bas, il y a 39 corps depuis le début des manifestations ».
Peu après cette interview, Christopher Ngoy sera enlevé en plein centre de Kinshasa. Ses proches craignent qu’il subisse le même sort que Floribert Chebeya. Le directeur de l’ONG « La Voix des Sans-Voix » et son chauffeur avaient été retrouvés assassinés en juin 2010. Ils sortaient d’un rendez-vous avec le patron de la police nationale de l’époque.
La dernière conversation téléphonique de Christopher Ngoy
RTBF
Voici ci-dessous la transcription intégrale de la dernière interview de Christopher Ngoy:
« Brusquement surgit un groupe de 12 éléments, en civil eux aussi. Ils sont venus, ils ont libéré la dame et l’ont emmenées de l’autre côté et ils ont commencé à l’insulter, à nous insulter. Nous avons dit ‘Bon, on ne s’occupe pas d’eux’ et on a décidé de partir parce qu’on avait fini ce qu’on devait faire là-bas. C’est ainsi que moi j’évoluais derrière, j’ai entendu qu’ils ont appelé au Motorola, au ??? une Jeep et ont dit ‘venez vite avec les armes, venez vite’ et ‘pour ça, nous sommes en altercation avec les députés ici, venez vite avec les armes’, ‘ils sont ici, courez rapidement’.
Nous, nous avons évolué vers la sortie, ils ont même envoyé un des leurs pour dire au policier qui était à la porte là-bas de ne pas nous laisser sortir, qu’il bloque la porte. Heureusement pour nous, nous sommes arrivés et le policier n’a pas obéit, au contraire, il nous a dit de partir. Il dit ‘ces gens-là, il ne faut pas discuter avec, ce sont des mauvais.’
Dès que nous sommes sortis, nous nous sommes avancés vers les véhicules et je les ai vus en train de menacer le policier qui est à la porte d’entrée, et même le gifler. Nous avons démarré. Dès que nous avons démarré, 5 minutes après, on nous appelle, par ??radio ?, vers l’avenue croix rouge, au quartier de la croix rouge, dans la commune de Kinshasa, où il y avait d’autres blessés. Des gens qui voulaient assister à la manifestation, au meeting de Gimuta qui a voulu organisé sur la place ??? et qui ont été molestés par la population. Nous étions en cours de route et on nous appelle pour dire qu’ici à Mama Yemo, ça tire de partout, les gens sont venus nous chercher et ils tirent à bout portant sur tous ceux qui bougent, tout le monde est couché par terre. A Mama Yemo, à l’intérieur de l’hôpital. Ils ont blessé trois personnes dont le ??? Ils ont blessé Mr Motombo ??. Il a deux balles qui lui ont transpercé l’abdomen et on l’a transféré à ??? pour une opération. Ils ont blessé Mme Lobidi qui est garde-malade, elle était au chevet de Mr Gerard Kouasi ?, celui qui a une bande à la jambe au niveau du mollet droit.
Ils ont tirés sur les gens qui gardaient les malades et sur les autres qui étaient là et ne gardaient pas les malades, mais il y a quand même Mme Lobidi qui était garde-malade de Mr Gerard Kouasi, celui qui a la balle dans le mollet droit et a subi une opération. Il a attrapé aussi une balle. Il y a monsieur Kongo et puis il y a deux dames qui étaient enceintes et étaient venues pour une autre mère dont l’émotion a entraîné l’éclatement des poches d’eau et elles ont commencé à couler, l’eau a commencé à couler et elles sont prises en charge maintenant pour provoquer l’avortement. Donc c’est sûr sous émotion ?? Et un docteur dont la balle a frôlé la jambe gauche et a troué même ses habits, et même malheureusement il a juste une égratignure. Ça c’est à l’intérieur de Mama Yemo.
Donc si nous avions commis un retard d’au moins 5 minutes on ne serait pas en vie au moment où je vous parle.
C’était 12 personnes (de la garde présidentielle) en tenues civiles, qui n’étaient pas armés. Ils sont à l’intérieur de Mama Yemo. C’est eux qui s’occupent des blessés que nous déposons là-bas. Soit ils les achèvent, soit ils les menacent. Ils sont là, ils font pression sur le personnel médical et on les a vus. Lorsqu’il y a eu altercation avec eux, ils ont appelés les renforts. C’est une Jeep qui est venue, avec des éléments, cette fois-ci en uniforme. Dès leur descente, ils ont commencé à tirer, ils sont entrés à l’intérieur de l’hôpital en tirant, en nous cherchant. Heureusement nous n’étions plus là. On leur a dit qu’on n’était pas là mais c’était trop tard, ils étaient déjà en train de tirer. Tout le monde était paniqué par terre.
Dans les hôpitaux publics, nous pouvons dire que Mr Kabila a réussi à placer les gens de sa garde présidentielle partout là-bas. On ne peut pas nous le dire mais ils sont partout là-bas et sont en train d’achever même certains blessés. Ils sont en train d’intimider le personnel médical pour que ceux qui sont là ne reçoivent pas le traitement.
Voilà ce qu’on nous a rapporté. C’est vraiment incroyable. C’est des crimes de guerre.
J’ai appelé sur place à Mama Yemo le personnel médical et celui que nous avons contacté nous a dit qu’à la morgue là-bas il y a 39 corps depuis le début des manifestations, il y a déjà 39 morts, sur place à Mama Yemo. C’est les événements d’aujourd’hui. On a atteint 39 morts, à Mama Yemo, sans compter les morts qu’il y a par-ci, par-là. »
La dernière conversation téléphonique de Christopher Ngoy (l’intégrale)
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_avant-d-etre-enleve-il-denoncait-des-exactions-de-soldats-de-kabila?id=8877941
http://democratiechretienne.org/2015/02/01/avant-detre-enleve-il-denoncait-des-exactions-de-soldats-de-kabilartbf/
KOTA
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
MAPPING DES « CRIMES DE MASSE » DU REGIME KABILA – OFFICELLEMENT REPERTORIES
1, ANKORO – SOURCE : LA LIBRE BELGIQUE, 22/07/2001
12000 MAISONS INCENDIEES, 100 PERSONNES TUEES, 75,000 DEPLACES
AUTEURS : FARDC
UNE CENTAINE DE CIVILS ONT ÉTÉ MASSACRÉS, plus de 12000 habitations détruites et quelque 75000 personnes déplacées en brousse, sans abri, à Ankoro, la ville natale de Laurent Kabila, à la suite d'une attaque perpétrée à partir du 10 novembre par des éléments de l'armée du gouvernement de Kinshasa après un différend avec les Forces d'auto-défense populaire (milice mise sur pied sous Kabila père), a dénoncé la Commission de vulgarisation des droits de l'homme et de développement (CVDDHO). Le père François Mwila Mbweno, de l'archidiocèse de Lubumbashi, estime de son côté que l'attaque a eu lieu parce que les militaires n'avaient pas touché leur solde. `Face à la résistance des habitants d'Ankoro qui n'ont pas voulu se laisser piller, le commandant Emile aurait donné l'ordre de voler et d'incendier toutes les maisons ´, a indiqué le prêtre.
© La Libre Belgique 2002
MARS 2007
BOMBARDEMENT A L ARME LOURDE DE LA VILLE DE KINSHASA POUR CHASSER JEAN PIERRE BEMBA DE LA CAPITALE :
600 MORTS A KINSHASA
AVRIL 2007 MASSACRE DIT DES ADEPTES DE BUNDU DIA KONGO, AU KONGO CENTRAL :
700 MORTS
AEREOPORT DE NDJILI NOVEMBRE 2011 : 39 MORTS
MASSACRE DE JEUNES DITS « KULUNA » en 2014: 52 MORTS
MASSACRES DE BENI PENDANT UNE OPERATION MILITAIRE COMPLICE OU INEFFICACE (SOKOLA 1) : 200 morts
MANIFESTATIONS CONTRE LA LOI ELECTORALE ET LA PROLONGATION DES MANDATS : 138 MORTS
AUX MEMBRES DE CONFORUM DE CORRIGER ET AJOUTER
KOTA
JEAN-PIERRE-JOSEPH KABILA EST UN CANNIBAL
IL AIME LA VIANDE BOUCANEE DE PYGMEES ET UTILISE LEURS ZIZIS COMME DES BOUGIES
Depuis cinq ans de guerre, l'horreur des crimes n'a cessé d'empirer dans l'Est du Congo démocratique, au point que le cannibalisme y apparaît presque banal.
Il a surgi de la pénombre. Un Pygmée en haillons, hésitant, prêt à s'enfuir. Le temps d'une cigarette, il a fait le tour du campement abandonné par les siens. N'en subsistent que quelques huttes de branchages qui s'effondrent déjà. A l'est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le couvert des grands arbres de l'Ituri où perce à peine la lumière du soleil, il n'y a plus âme qui vive depuis que les quelques familles du groupe, une trentaine de personnes au total, ont fui les exactions de soldats rebelles. Dans le silence troublé par le cri des singes dans les cimes, le chef pygmée demande d'abord qu'on taise son nom, puis raconte l'apparition, en septembre dernier, des soldats du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Par vagues successives, depuis plusieurs mois, ces hommes, appuyés par un groupe allié, se sont livrés à une véritable chasse à l'homme dans la grande forêt congolaise : " Ils cherchaient l'argent et les belles femmes. Ils nous ont beaucoup fouettés, ils volaient même les ceintures. Ils ont aussi brûlé nos filets de chasse par méchanceté. Alors, nous avons fui. "
Dans ce groupe pygmée, nul n'a été tué. Un homme, accusé de travailler pour une faction ennemie, devait être décapité. Il est parvenu à échapper à ses tortionnaires à la faveur de la nuit. Mais ailleurs dans l'Ituri, tous n'ont pas eu la même chance. Les soldats du MLC qui ont progressé dans la région à l'automne 2002 sous le commandement de deux chefs, Freddy Ngalimo, dit " Effacer le tableau ", qui leur a donné son nom, et " Ramsès ", dit aussi "Roi des imbéciles", ont commis des atrocités dans la région de Mambasa, allant jusqu'à des actes de cannibalisme. Une femme pygmée en fait le récit à plus de 100 kilomètres de distance, dans un village où elle se terre : " Au retour de la chasse, mon mari a vu ces soldats qui découpaient sa mère, son frère, sa sœur et deux enfants. Ensuite, les soldats ont commencé à griller des morceaux. Il pouvait sentir l'odeur. Puis ils ont boucané le reste et l'ont emporté. " Déjà, elle voudrait s'en aller mais explique encore : " Les soldats disent que manger de la viande de Pygmée ou boire du sang rend fort, très fort. "
Kakule Mzee Kiana, lui, n'est arrivé à Béni, la grande ville de la région, que début février, après deux mois de marche : " J'étais parti scier du bois en brousse avec mes deux aides quand cinq soldats nous ont attrapés. C'étaient des " Effacer ". Nous avons demandé pitié, mais ils ont coupé le cou de l'un d'entre nous, Camille. Ils nous ont obligés à le cuire, puis ils l'ont mangé et nous ont aussi obligés à partager leur repas. Après j'ai erré dans la forêt. Je me sens si mal, je revois tout cela en rêve, la nuit. "
A trois heures de marche du campement pygmée, Mambasa, épicentre des exactions des mois passés, est une ville fantôme. Les hautes herbes qui ont envahi le centre ville racontent la dérive d'une petite agglomération à la croisée des pistes, à l'orée de la grande forêt, dont l'or et les diamants ont attisé la fièvre des pillards. Les portes fracassées des maisons de terre disent les pillages endurés au cours des mois écoulés, et la peur, comme dans la brousse avoisinante, ferme les bouches.
Bien que, selon un accord de " cessez-le-feu immédiat et général " signé par les belligérants de la région le 30 décembre dernier et aussitôt violé par le MLC, Mambasa soit désormais démilitarisée, les différentes rébellions campent toujours à proximité et les espions de tous bords y pullulent. Les témoignages s'y font donc dans une discrétion inquiète, récits chuchotés dans une case amie, ou consignés sur des petits bouts de papier, que compilent et dissimulent des responsables de l'administration locale ou des prêtres. " Il y a eu les viols, les vols, les meurtres, souffle l'un d'entre eux, mais il faudra du temps pour tout recenser. Ce sont des lieux isolés, et les routes sont en faillite. "
Les " Effacer le tableau " prennent Mambasa une première fois le 12 octobre et entament aussitôt le sac de la ville, pudiquement intitulé " vaccination porte à porte ". Des mécaniciens dépêchés spécialement quadrillent les quartiers pour identifier ce qui mérite d'être transporté par hélicoptère vers l'un des bastions de la rébellion. Au cimetière, des tombes récentes sont violées, à la recherche d'hypothétiques trésors enfouis. Des femmes, arrivées dans le sillage des soldats, écument les maisons " pour s'emparer de casseroles, de pagnes et d'huiles parfumées ", selon une de leurs victimes.
Le Père Sylvano Ruaro, un prêtre italien présent dans la région depuis plus de trente ans, tente de se cacher au milieu d'un troupeau de vaches. Les soldats abattent le bétail à l'arme automatique. " J'entendais le bruit des balles qui entraient dans leur chair, c'était abominable. " Il est découvert puis molesté. Les soldats exigent, et obtiennent, les dollars de la mission. Au lieutenant-colonel rebelle Freddy Ngalimo, chef des " Effacer le tableau ", qui vient lui rendre visite après le passage dévastateur de ses hommes, le Père Sylvano lance : " Éliminez-moi tout de suite, ou je vais faire connaître toutes vos horreurs au reste du monde. " La réponse du chef rebelle, telle que la rapporte le religieux, est désarmante : " De quoi vous plaignez-vous ? Ici, ce n'était rien. Nous avons fait mille fois pire ailleurs. " On venait d'égorger quatre hommes dans une bananeraie toute proche, puis de jeter leurs corps dans une fosse septique, avant de tuer le gardien de la mission devant les fenêtres des prêtres.
Puis Mambasa, perdue à la faveur d'une contre-offensive et de pressions internationales déclenchées par le témoignage du père Sylvano, est reprise trois semaines plus tard. Les " Effacer " entrent alors dans une ville dont la population vient de prendre la fuite, dans une course éperdue, vers Béni, à 130 kilomètres de mauvaises pistes plus au sud. " Quand les " Effacer " sont revenus, nous nous sommes dits : au moins, allons mourir tranquillement quelque part ",raconte un habitant handicapé. " Ils ont fait trois semaines dans une ville vide, avant de descendre vers Béni, témoigne un fonctionnaire resté en ville. Ils étaient méchants. Un officier qui se faisait appeler Zorro se vantait de manger de la chair humaine, de couper les pénis des prisonniers et de les boucaner pour ses chefs. Il montrait des organes dans sa gibecière. "
Parmi les fuyards, certains s'égarent en forêt, des enfants sont piétinés, des femmes accouchent sur le bord des routes. Bientôt, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'entassent aux portes de Béni, que les hommes de Jean-Pierre Bemba sont à deux doigts de prendre. Ils ne sont stoppés dans leur offensive que par de nouvelles pressions internationales, toujours sur l'impulsion du Père Sylvano. Parmi les réfugiés qui arrivent, épuisés, certains rapportent le récit des atrocités subies ou observées le long de la route ou dans le secret de la forêt. Les viols, souvent collectifs, ont été légion. Près d'Alima, un village sur la route, des fuyards ont vu des cadavres atrocement mutilés, dont certaines parties avaient été arrachées.
Assez vite, il devient clair que ce sont les Pygmées qui ont payé le plus lourd tribut. Déjà appauvris au-delà de la misère par le défrichement de la forêt, qui progresse d'un kilomètre par an et les prive de leurs moyens de subsistance, réduits en semi-asservissement par les ethnies locales, les exactions des soldats les ont poussés, pour la première fois, loin de leur forêt et des villages où ils avaient leurs habitudes. Assis derrière son petit bureau, à Béni, Benoît Kalume, membre du Programme d'assistance aux Pygmées (PAP), avoue son désespoir : " Depuis longtemps, les Pygmées sont déconsidérés par les autres ethnies, bien qu'ils soient les premiers citoyens de ce pays. Mais le fait d'être mangés, spécialement, les a convaincus qu'ils ne sont pas considérés comme des humains. "
Les soldats du MLC ont visé, en premier lieu, ces intouchables de la forêt parce qu'ils les soupçonnaient d'avoir servi de "pisteurs" à leurs ennemis, mais aussi, selon de multiples témoignages, dans le cadre de pratiques rituelles. Un témoin raconte le retour des hommes de Jean-Pierre Bemba à Isiro, plus au nord : " Ils sont rentrés du front avec des têtes de Pygmées autour du cou, exhibant des sexes utilisés comme des amulettes. Ils ont fait le tour de la ville en chantant qu'ils avaient mangé cette chair et qu'ils étaient devenus invincibles. " Un rapport du PAP, rédigé après ces révélations, se conclut par ces lignes : " (...) la communauté internationale focalise son attention sur la protection des animaux comme les okapis, les gorilles des montagnes, les rhinocéros (...) et se désintéresse des humains comme nous, les Pygmées, qui sommes pourtant fortement menacés d'extinction. "
Il est difficile d'établir avec exactitude le nombre des victimes de ces abominations. Les responsables d'un "comité des réfugiés" constitué près de la ville de Béni indiquent avoir comptabilisé neuf victimes d'actes de cannibalisme au total. Rien ne permet encore de déterminer combien d'autres cas demeurent inconnus, les témoins se trouvant encore en brousse. Or le cas n'est pas caractéristique seulement de Mambasa ni des hommes du MLC.
Dans l'est et le nord du Congo, où les factions rebelles ne cessent de se multiplier depuis que la guerre a éclaté en 1998, tous les groupes armés s'adonnent au pire. Un responsable militaire, à Béni, l'admet : " Au front, on souffre de la faim, de la soif, on manque de tout. Alors les soldats font des choses terribles. Quand tu trouves un ennemi, dans certains cas, tu peux le tuer sauvagement et le manger. C'est une chose qui arrive partout, parce que cette guerre est atroce. Mais, normalement, cela reste secret. Les types de Bemba sont juste allés trop loin, ils devaient vraiment se croire invincibles... "
Dans la même région de l'Ituri, à Nyakunde, début septembre 2002, les miliciens d'une ethnie ont méthodiquement massacré, jusque sur leur lit d'hôpital, les membres d'autres ethnies, avant de quadriller la ville, listes en main, à la recherche de ceux qui étaient parvenus à se dissimuler dans les moindres recoins, des faux plafonds aux fosses des latrines. Plus de mille personnes ont été inhumées dans quatre fosses communes après les massacres. Aucune enquête internationale, alors, n'a été organisée pour identifier les coupables avec certitude, bien que des rescapés de ces tueries soient présents dans toute la région. Pourtant, dans de nombreux cas, des cadavres avaient subi les mêmes traitements que ceux de Mambasa. Têtes coupées et exhibées, chair humaine exposée sur les routes et sexes coupés. " C'est la colère et le besoin de vengeance qui ont tellement monté en eux que tuer l'ennemi ne suffit plus pour montrer à quel point on est en colère... C'est aussi pour montrer que l'ennemi n'est rien, rien que de la viande comme les animaux ", témoigne un rescapé de Nyakunde dans le rapport confidentiel d'une organisation non gouvernementale.
Mais pour l'heure, Jean-Pierre Bemba est le seul visé par la communuaté internationale. Sur la base des actes de ses hommes et du courage d'un père missionnaire isolé, la Mission d'observation des Nations unies (MONUC) s'est décidée à déployer sur le terrain une équipe d'enquêteurs qui s'est penchée sur les agissements des " Effacer le tableau ". Un rapport a été rédigé, qui a permis de saisir le Conseil de sécurité et devait initialement fournir la base de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Mais entre temps, des tractations discrètes ont eu lieu. Jean-Pierre Bemba a menacé de se retirer du laborieux processus de paix congolais s'il faisait l'objet de poursuites. Depuis New York, au siège des Nations unies, on lui a fait savoir qu'il pourrait être épargné, à condition de condamner certains de ses hommes.
Le leader du MLC vient donc d'organiser un procès express pour vingt-sept de ses soldats dans son fief de Gbadolite. Des peines étonnantes, allant jusque à trois ans de prison environ, y ont été prononcées, notamment pour " gaspillage de munitions " ou pour " avoir emprunté une route non autorisée ". On ignore si elles seront appliquées. Freddy Ngalimo, en particulier, a été condamné à quarante-trois mois de prison, pour " non assistance à personnes en danger ". Il reste à savoir si Jean-Pierre Bemba sera capable de se protéger aussi de la plainte déposée par des organisations de défense des droits de l'homme pour les exactions commises par ses troupes...en Centrafrique cette fois.
Reste que les accusations portées contre le MLC peuvent difficilement faire figure d'exception. La liste des exactions au Congo est longue, et cette dérive fétichiste ne peut les expliquer toutes. En cinq ans de guerre, l'horreur des crimes a subi une inflation constante qui finit par rendre le cannibalisme presque banal, sans jamais provoquer mieux que la rédaction de rapports et de vagues admonestations sans lendemain aux coupables, lorsqu'ils sont identifiés, le tout sous le regard des cinq mille membres de la Monuc.
Depuis cinq ans de guerre, l'horreur des crimes n'a cessé d'empirer dans l'Est du Congo démocratique, au point que le cannibalisme y apparaît presque banal.
Il a surgi de la pénombre. Un Pygmée en haillons, hésitant, prêt à s'enfuir. Le temps d'une cigarette, il a fait le tour du campement abandonné par les siens. N'en subsistent que quelques huttes de branchages qui s'effondrent déjà. A l'est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le couvert des grands arbres de l'Ituri où perce à peine la lumière du soleil, il n'y a plus âme qui vive depuis que les quelques familles du groupe, une trentaine de personnes au total, ont fui les exactions de soldats rebelles. Dans le silence troublé par le cri des singes dans les cimes, le chef pygmée demande d'abord qu'on taise son nom, puis raconte l'apparition, en septembre dernier, des soldats du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Par vagues successives, depuis plusieurs mois, ces hommes, appuyés par un groupe allié, se sont livrés à une véritable chasse à l'homme dans la grande forêt congolaise : " Ils cherchaient l'argent et les belles femmes. Ils nous ont beaucoup fouettés, ils volaient même les ceintures. Ils ont aussi brûlé nos filets de chasse par méchanceté. Alors, nous avons fui. "
Dans ce groupe pygmée, nul n'a été tué. Un homme, accusé de travailler pour une faction ennemie, devait être décapité. Il est parvenu à échapper à ses tortionnaires à la faveur de la nuit. Mais ailleurs dans l'Ituri, tous n'ont pas eu la même chance. Les soldats du MLC qui ont progressé dans la région à l'automne 2002 sous le commandement de deux chefs, Freddy Ngalimo, dit " Effacer le tableau ", qui leur a donné son nom, et " Ramsès ", dit aussi "Roi des imbéciles", ont commis des atrocités dans la région de Mambasa, allant jusqu'à des actes de cannibalisme. Une femme pygmée en fait le récit à plus de 100 kilomètres de distance, dans un village où elle se terre : " Au retour de la chasse, mon mari a vu ces soldats qui découpaient sa mère, son frère, sa sœur et deux enfants. Ensuite, les soldats ont commencé à griller des morceaux. Il pouvait sentir l'odeur. Puis ils ont boucané le reste et l'ont emporté. " Déjà, elle voudrait s'en aller mais explique encore : " Les soldats disent que manger de la viande de Pygmée ou boire du sang rend fort, très fort. "
Kakule Mzee Kiana, lui, n'est arrivé à Béni, la grande ville de la région, que début février, après deux mois de marche : " J'étais parti scier du bois en brousse avec mes deux aides quand cinq soldats nous ont attrapés. C'étaient des " Effacer ". Nous avons demandé pitié, mais ils ont coupé le cou de l'un d'entre nous, Camille. Ils nous ont obligés à le cuire, puis ils l'ont mangé et nous ont aussi obligés à partager leur repas. Après j'ai erré dans la forêt. Je me sens si mal, je revois tout cela en rêve, la nuit. "
A trois heures de marche du campement pygmée, Mambasa, épicentre des exactions des mois passés, est une ville fantôme. Les hautes herbes qui ont envahi le centre ville racontent la dérive d'une petite agglomération à la croisée des pistes, à l'orée de la grande forêt, dont l'or et les diamants ont attisé la fièvre des pillards. Les portes fracassées des maisons de terre disent les pillages endurés au cours des mois écoulés, et la peur, comme dans la brousse avoisinante, ferme les bouches.
Bien que, selon un accord de " cessez-le-feu immédiat et général " signé par les belligérants de la région le 30 décembre dernier et aussitôt violé par le MLC, Mambasa soit désormais démilitarisée, les différentes rébellions campent toujours à proximité et les espions de tous bords y pullulent. Les témoignages s'y font donc dans une discrétion inquiète, récits chuchotés dans une case amie, ou consignés sur des petits bouts de papier, que compilent et dissimulent des responsables de l'administration locale ou des prêtres. " Il y a eu les viols, les vols, les meurtres, souffle l'un d'entre eux, mais il faudra du temps pour tout recenser. Ce sont des lieux isolés, et les routes sont en faillite. "
Les " Effacer le tableau " prennent Mambasa une première fois le 12 octobre et entament aussitôt le sac de la ville, pudiquement intitulé " vaccination porte à porte ". Des mécaniciens dépêchés spécialement quadrillent les quartiers pour identifier ce qui mérite d'être transporté par hélicoptère vers l'un des bastions de la rébellion. Au cimetière, des tombes récentes sont violées, à la recherche d'hypothétiques trésors enfouis. Des femmes, arrivées dans le sillage des soldats, écument les maisons " pour s'emparer de casseroles, de pagnes et d'huiles parfumées ", selon une de leurs victimes.
Le Père Sylvano Ruaro, un prêtre italien présent dans la région depuis plus de trente ans, tente de se cacher au milieu d'un troupeau de vaches. Les soldats abattent le bétail à l'arme automatique. " J'entendais le bruit des balles qui entraient dans leur chair, c'était abominable. " Il est découvert puis molesté. Les soldats exigent, et obtiennent, les dollars de la mission. Au lieutenant-colonel rebelle Freddy Ngalimo, chef des " Effacer le tableau ", qui vient lui rendre visite après le passage dévastateur de ses hommes, le Père Sylvano lance : " Éliminez-moi tout de suite, ou je vais faire connaître toutes vos horreurs au reste du monde. " La réponse du chef rebelle, telle que la rapporte le religieux, est désarmante : " De quoi vous plaignez-vous ? Ici, ce n'était rien. Nous avons fait mille fois pire ailleurs. " On venait d'égorger quatre hommes dans une bananeraie toute proche, puis de jeter leurs corps dans une fosse septique, avant de tuer le gardien de la mission devant les fenêtres des prêtres.
Puis Mambasa, perdue à la faveur d'une contre-offensive et de pressions internationales déclenchées par le témoignage du père Sylvano, est reprise trois semaines plus tard. Les " Effacer " entrent alors dans une ville dont la population vient de prendre la fuite, dans une course éperdue, vers Béni, à 130 kilomètres de mauvaises pistes plus au sud. " Quand les " Effacer " sont revenus, nous nous sommes dits : au moins, allons mourir tranquillement quelque part ",raconte un habitant handicapé. " Ils ont fait trois semaines dans une ville vide, avant de descendre vers Béni, témoigne un fonctionnaire resté en ville. Ils étaient méchants. Un officier qui se faisait appeler Zorro se vantait de manger de la chair humaine, de couper les pénis des prisonniers et de les boucaner pour ses chefs. Il montrait des organes dans sa gibecière. "
Parmi les fuyards, certains s'égarent en forêt, des enfants sont piétinés, des femmes accouchent sur le bord des routes. Bientôt, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'entassent aux portes de Béni, que les hommes de Jean-Pierre Bemba sont à deux doigts de prendre. Ils ne sont stoppés dans leur offensive que par de nouvelles pressions internationales, toujours sur l'impulsion du Père Sylvano. Parmi les réfugiés qui arrivent, épuisés, certains rapportent le récit des atrocités subies ou observées le long de la route ou dans le secret de la forêt. Les viols, souvent collectifs, ont été légion. Près d'Alima, un village sur la route, des fuyards ont vu des cadavres atrocement mutilés, dont certaines parties avaient été arrachées.
Assez vite, il devient clair que ce sont les Pygmées qui ont payé le plus lourd tribut. Déjà appauvris au-delà de la misère par le défrichement de la forêt, qui progresse d'un kilomètre par an et les prive de leurs moyens de subsistance, réduits en semi-asservissement par les ethnies locales, les exactions des soldats les ont poussés, pour la première fois, loin de leur forêt et des villages où ils avaient leurs habitudes. Assis derrière son petit bureau, à Béni, Benoît Kalume, membre du Programme d'assistance aux Pygmées (PAP), avoue son désespoir : " Depuis longtemps, les Pygmées sont déconsidérés par les autres ethnies, bien qu'ils soient les premiers citoyens de ce pays. Mais le fait d'être mangés, spécialement, les a convaincus qu'ils ne sont pas considérés comme des humains. "
Les soldats du MLC ont visé, en premier lieu, ces intouchables de la forêt parce qu'ils les soupçonnaient d'avoir servi de "pisteurs" à leurs ennemis, mais aussi, selon de multiples témoignages, dans le cadre de pratiques rituelles. Un témoin raconte le retour des hommes de Jean-Pierre Bemba à Isiro, plus au nord : " Ils sont rentrés du front avec des têtes de Pygmées autour du cou, exhibant des sexes utilisés comme des amulettes. Ils ont fait le tour de la ville en chantant qu'ils avaient mangé cette chair et qu'ils étaient devenus invincibles. " Un rapport du PAP, rédigé après ces révélations, se conclut par ces lignes : " (...) la communauté internationale focalise son attention sur la protection des animaux comme les okapis, les gorilles des montagnes, les rhinocéros (...) et se désintéresse des humains comme nous, les Pygmées, qui sommes pourtant fortement menacés d'extinction. "
Il est difficile d'établir avec exactitude le nombre des victimes de ces abominations. Les responsables d'un "comité des réfugiés" constitué près de la ville de Béni indiquent avoir comptabilisé neuf victimes d'actes de cannibalisme au total. Rien ne permet encore de déterminer combien d'autres cas demeurent inconnus, les témoins se trouvant encore en brousse. Or le cas n'est pas caractéristique seulement de Mambasa ni des hommes du MLC.
Dans l'est et le nord du Congo, où les factions rebelles ne cessent de se multiplier depuis que la guerre a éclaté en 1998, tous les groupes armés s'adonnent au pire. Un responsable militaire, à Béni, l'admet : " Au front, on souffre de la faim, de la soif, on manque de tout. Alors les soldats font des choses terribles. Quand tu trouves un ennemi, dans certains cas, tu peux le tuer sauvagement et le manger. C'est une chose qui arrive partout, parce que cette guerre est atroce. Mais, normalement, cela reste secret. Les types de Bemba sont juste allés trop loin, ils devaient vraiment se croire invincibles... "
Dans la même région de l'Ituri, à Nyakunde, début septembre 2002, les miliciens d'une ethnie ont méthodiquement massacré, jusque sur leur lit d'hôpital, les membres d'autres ethnies, avant de quadriller la ville, listes en main, à la recherche de ceux qui étaient parvenus à se dissimuler dans les moindres recoins, des faux plafonds aux fosses des latrines. Plus de mille personnes ont été inhumées dans quatre fosses communes après les massacres. Aucune enquête internationale, alors, n'a été organisée pour identifier les coupables avec certitude, bien que des rescapés de ces tueries soient présents dans toute la région. Pourtant, dans de nombreux cas, des cadavres avaient subi les mêmes traitements que ceux de Mambasa. Têtes coupées et exhibées, chair humaine exposée sur les routes et sexes coupés. " C'est la colère et le besoin de vengeance qui ont tellement monté en eux que tuer l'ennemi ne suffit plus pour montrer à quel point on est en colère... C'est aussi pour montrer que l'ennemi n'est rien, rien que de la viande comme les animaux ", témoigne un rescapé de Nyakunde dans le rapport confidentiel d'une organisation non gouvernementale.
Mais pour l'heure, Jean-Pierre Bemba est le seul visé par la communuaté internationale. Sur la base des actes de ses hommes et du courage d'un père missionnaire isolé, la Mission d'observation des Nations unies (MONUC) s'est décidée à déployer sur le terrain une équipe d'enquêteurs qui s'est penchée sur les agissements des " Effacer le tableau ". Un rapport a été rédigé, qui a permis de saisir le Conseil de sécurité et devait initialement fournir la base de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Mais entre temps, des tractations discrètes ont eu lieu. Jean-Pierre Bemba a menacé de se retirer du laborieux processus de paix congolais s'il faisait l'objet de poursuites. Depuis New York, au siège des Nations unies, on lui a fait savoir qu'il pourrait être épargné, à condition de condamner certains de ses hommes.
Le leader du MLC vient donc d'organiser un procès express pour vingt-sept de ses soldats dans son fief de Gbadolite. Des peines étonnantes, allant jusque à trois ans de prison environ, y ont été prononcées, notamment pour " gaspillage de munitions " ou pour " avoir emprunté une route non autorisée ". On ignore si elles seront appliquées. Freddy Ngalimo, en particulier, a été condamné à quarante-trois mois de prison, pour " non assistance à personnes en danger ". Il reste à savoir si Jean-Pierre Bemba sera capable de se protéger aussi de la plainte déposée par des organisations de défense des droits de l'homme pour les exactions commises par ses troupes...en Centrafrique cette fois.
Reste que les accusations portées contre le MLC peuvent difficilement faire figure d'exception. La liste des exactions au Congo est longue, et cette dérive fétichiste ne peut les expliquer toutes. En cinq ans de guerre, l'horreur des crimes a subi une inflation constante qui finit par rendre le cannibalisme presque banal, sans jamais provoquer mieux que la rédaction de rapports et de vagues admonestations sans lendemain aux coupables, lorsqu'ils sont identifiés, le tout sous le regard des cinq mille membres de la Monuc.
Depuis cinq ans de guerre, l'horreur des crimes n'a cessé d'empirer dans l'Est du Congo démocratique, au point que le cannibalisme y apparaît presque banal.
Il a surgi de la pénombre. Un Pygmée en haillons, hésitant, prêt à s'enfuir. Le temps d'une cigarette, il a fait le tour du campement abandonné par les siens. N'en subsistent que quelques huttes de branchages qui s'effondrent déjà. A l'est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le couvert des grands arbres de l'Ituri où perce à peine la lumière du soleil, il n'y a plus âme qui vive depuis que les quelques familles du groupe, une trentaine de personnes au total, ont fui les exactions de soldats rebelles. Dans le silence troublé par le cri des singes dans les cimes, le chef pygmée demande d'abord qu'on taise son nom, puis raconte l'apparition, en septembre dernier, des soldats du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Par vagues successives, depuis plusieurs mois, ces hommes, appuyés par un groupe allié, se sont livrés à une véritable chasse à l'homme dans la grande forêt congolaise : " Ils cherchaient l'argent et les belles femmes. Ils nous ont beaucoup fouettés, ils volaient même les ceintures. Ils ont aussi brûlé nos filets de chasse par méchanceté. Alors, nous avons fui. "
Dans ce groupe pygmée, nul n'a été tué. Un homme, accusé de travailler pour une faction ennemie, devait être décapité. Il est parvenu à échapper à ses tortionnaires à la faveur de la nuit. Mais ailleurs dans l'Ituri, tous n'ont pas eu la même chance. Les soldats du MLC qui ont progressé dans la région à l'automne 2002 sous le commandement de deux chefs, Freddy Ngalimo, dit " Effacer le tableau ", qui leur a donné son nom, et " Ramsès ", dit aussi "Roi des imbéciles", ont commis des atrocités dans la région de Mambasa, allant jusqu'à des actes de cannibalisme. Une femme pygmée en fait le récit à plus de 100 kilomètres de distance, dans un village où elle se terre : " Au retour de la chasse, mon mari a vu ces soldats qui découpaient sa mère, son frère, sa sœur et deux enfants. Ensuite, les soldats ont commencé à griller des morceaux. Il pouvait sentir l'odeur. Puis ils ont boucané le reste et l'ont emporté. " Déjà, elle voudrait s'en aller mais explique encore : " Les soldats disent que manger de la viande de Pygmée ou boire du sang rend fort, très fort. "
Kakule Mzee Kiana, lui, n'est arrivé à Béni, la grande ville de la région, que début février, après deux mois de marche : " J'étais parti scier du bois en brousse avec mes deux aides quand cinq soldats nous ont attrapés. C'étaient des " Effacer ". Nous avons demandé pitié, mais ils ont coupé le cou de l'un d'entre nous, Camille. Ils nous ont obligés à le cuire, puis ils l'ont mangé et nous ont aussi obligés à partager leur repas. Après j'ai erré dans la forêt. Je me sens si mal, je revois tout cela en rêve, la nuit. "
A trois heures de marche du campement pygmée, Mambasa, épicentre des exactions des mois passés, est une ville fantôme. Les hautes herbes qui ont envahi le centre ville racontent la dérive d'une petite agglomération à la croisée des pistes, à l'orée de la grande forêt, dont l'or et les diamants ont attisé la fièvre des pillards. Les portes fracassées des maisons de terre disent les pillages endurés au cours des mois écoulés, et la peur, comme dans la brousse avoisinante, ferme les bouches.
Bien que, selon un accord de " cessez-le-feu immédiat et général " signé par les belligérants de la région le 30 décembre dernier et aussitôt violé par le MLC, Mambasa soit désormais démilitarisée, les différentes rébellions campent toujours à proximité et les espions de tous bords y pullulent. Les témoignages s'y font donc dans une discrétion inquiète, récits chuchotés dans une case amie, ou consignés sur des petits bouts de papier, que compilent et dissimulent des responsables de l'administration locale ou des prêtres. " Il y a eu les viols, les vols, les meurtres, souffle l'un d'entre eux, mais il faudra du temps pour tout recenser. Ce sont des lieux isolés, et les routes sont en faillite. "
Les " Effacer le tableau " prennent Mambasa une première fois le 12 octobre et entament aussitôt le sac de la ville, pudiquement intitulé " vaccination porte à porte ". Des mécaniciens dépêchés spécialement quadrillent les quartiers pour identifier ce qui mérite d'être transporté par hélicoptère vers l'un des bastions de la rébellion. Au cimetière, des tombes récentes sont violées, à la recherche d'hypothétiques trésors enfouis. Des femmes, arrivées dans le sillage des soldats, écument les maisons " pour s'emparer de casseroles, de pagnes et d'huiles parfumées ", selon une de leurs victimes.
Le Père Sylvano Ruaro, un prêtre italien présent dans la région depuis plus de trente ans, tente de se cacher au milieu d'un troupeau de vaches. Les soldats abattent le bétail à l'arme automatique. " J'entendais le bruit des balles qui entraient dans leur chair, c'était abominable. " Il est découvert puis molesté. Les soldats exigent, et obtiennent, les dollars de la mission. Au lieutenant-colonel rebelle Freddy Ngalimo, chef des " Effacer le tableau ", qui vient lui rendre visite après le passage dévastateur de ses hommes, le Père Sylvano lance : " Éliminez-moi tout de suite, ou je vais faire connaître toutes vos horreurs au reste du monde. " La réponse du chef rebelle, telle que la rapporte le religieux, est désarmante : " De quoi vous plaignez-vous ? Ici, ce n'était rien. Nous avons fait mille fois pire ailleurs. " On venait d'égorger quatre hommes dans une bananeraie toute proche, puis de jeter leurs corps dans une fosse septique, avant de tuer le gardien de la mission devant les fenêtres des prêtres.
Puis Mambasa, perdue à la faveur d'une contre-offensive et de pressions internationales déclenchées par le témoignage du père Sylvano, est reprise trois semaines plus tard. Les " Effacer " entrent alors dans une ville dont la population vient de prendre la fuite, dans une course éperdue, vers Béni, à 130 kilomètres de mauvaises pistes plus au sud. " Quand les " Effacer " sont revenus, nous nous sommes dits : au moins, allons mourir tranquillement quelque part ",raconte un habitant handicapé. " Ils ont fait trois semaines dans une ville vide, avant de descendre vers Béni, témoigne un fonctionnaire resté en ville. Ils étaient méchants. Un officier qui se faisait appeler Zorro se vantait de manger de la chair humaine, de couper les pénis des prisonniers et de les boucaner pour ses chefs. Il montrait des organes dans sa gibecière. "
Parmi les fuyards, certains s'égarent en forêt, des enfants sont piétinés, des femmes accouchent sur le bord des routes. Bientôt, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'entassent aux portes de Béni, que les hommes de Jean-Pierre Bemba sont à deux doigts de prendre. Ils ne sont stoppés dans leur offensive que par de nouvelles pressions internationales, toujours sur l'impulsion du Père Sylvano. Parmi les réfugiés qui arrivent, épuisés, certains rapportent le récit des atrocités subies ou observées le long de la route ou dans le secret de la forêt. Les viols, souvent collectifs, ont été légion. Près d'Alima, un village sur la route, des fuyards ont vu des cadavres atrocement mutilés, dont certaines parties avaient été arrachées.
Assez vite, il devient clair que ce sont les Pygmées qui ont payé le plus lourd tribut. Déjà appauvris au-delà de la misère par le défrichement de la forêt, qui progresse d'un kilomètre par an et les prive de leurs moyens de subsistance, réduits en semi-asservissement par les ethnies locales, les exactions des soldats les ont poussés, pour la première fois, loin de leur forêt et des villages où ils avaient leurs habitudes. Assis derrière son petit bureau, à Béni, Benoît Kalume, membre du Programme d'assistance aux Pygmées (PAP), avoue son désespoir : " Depuis longtemps, les Pygmées sont déconsidérés par les autres ethnies, bien qu'ils soient les premiers citoyens de ce pays. Mais le fait d'être mangés, spécialement, les a convaincus qu'ils ne sont pas considérés comme des humains. "
Les soldats du MLC ont visé, en premier lieu, ces intouchables de la forêt parce qu'ils les soupçonnaient d'avoir servi de "pisteurs" à leurs ennemis, mais aussi, selon de multiples témoignages, dans le cadre de pratiques rituelles. Un témoin raconte le retour des hommes de Jean-Pierre Bemba à Isiro, plus au nord : " Ils sont rentrés du front avec des têtes de Pygmées autour du cou, exhibant des sexes utilisés comme des amulettes. Ils ont fait le tour de la ville en chantant qu'ils avaient mangé cette chair et qu'ils étaient devenus invincibles. " Un rapport du PAP, rédigé après ces révélations, se conclut par ces lignes : " (...) la communauté internationale focalise son attention sur la protection des animaux comme les okapis, les gorilles des montagnes, les rhinocéros (...) et se désintéresse des humains comme nous, les Pygmées, qui sommes pourtant fortement menacés d'extinction. "
Il est difficile d'établir avec exactitude le nombre des victimes de ces abominations. Les responsables d'un "comité des réfugiés" constitué près de la ville de Béni indiquent avoir comptabilisé neuf victimes d'actes de cannibalisme au total. Rien ne permet encore de déterminer combien d'autres cas demeurent inconnus, les témoins se trouvant encore en brousse. Or le cas n'est pas caractéristique seulement de Mambasa ni des hommes du MLC.
Dans l'est et le nord du Congo, où les factions rebelles ne cessent de se multiplier depuis que la guerre a éclaté en 1998, tous les groupes armés s'adonnent au pire. Un responsable militaire, à Béni, l'admet : " Au front, on souffre de la faim, de la soif, on manque de tout. Alors les soldats font des choses terribles. Quand tu trouves un ennemi, dans certains cas, tu peux le tuer sauvagement et le manger. C'est une chose qui arrive partout, parce que cette guerre est atroce. Mais, normalement, cela reste secret. Les types de Bemba sont juste allés trop loin, ils devaient vraiment se croire invincibles... "
Dans la même région de l'Ituri, à Nyakunde, début septembre 2002, les miliciens d'une ethnie ont méthodiquement massacré, jusque sur leur lit d'hôpital, les membres d'autres ethnies, avant de quadriller la ville, listes en main, à la recherche de ceux qui étaient parvenus à se dissimuler dans les moindres recoins, des faux plafonds aux fosses des latrines. Plus de mille personnes ont été inhumées dans quatre fosses communes après les massacres. Aucune enquête internationale, alors, n'a été organisée pour identifier les coupables avec certitude, bien que des rescapés de ces tueries soient présents dans toute la région. Pourtant, dans de nombreux cas, des cadavres avaient subi les mêmes traitements que ceux de Mambasa. Têtes coupées et exhibées, chair humaine exposée sur les routes et sexes coupés. " C'est la colère et le besoin de vengeance qui ont tellement monté en eux que tuer l'ennemi ne suffit plus pour montrer à quel point on est en colère... C'est aussi pour montrer que l'ennemi n'est rien, rien que de la viande comme les animaux ", témoigne un rescapé de Nyakunde dans le rapport confidentiel d'une organisation non gouvernementale.
Mais pour l'heure, Jean-Pierre Bemba est le seul visé par la communuaté internationale. Sur la base des actes de ses hommes et du courage d'un père missionnaire isolé, la Mission d'observation des Nations unies (MONUC) s'est décidée à déployer sur le terrain une équipe d'enquêteurs qui s'est penchée sur les agissements des " Effacer le tableau ". Un rapport a été rédigé, qui a permis de saisir le Conseil de sécurité et devait initialement fournir la base de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Mais entre temps, des tractations discrètes ont eu lieu. Jean-Pierre Bemba a menacé de se retirer du laborieux processus de paix congolais s'il faisait l'objet de poursuites. Depuis New York, au siège des Nations unies, on lui a fait savoir qu'il pourrait être épargné, à condition de condamner certains de ses hommes.
Le leader du MLC vient donc d'organiser un procès express pour vingt-sept de ses soldats dans son fief de Gbadolite. Des peines étonnantes, allant jusque à trois ans de prison environ, y ont été prononcées, notamment pour " gaspillage de munitions " ou pour " avoir emprunté une route non autorisée ". On ignore si elles seront appliquées. Freddy Ngalimo, en particulier, a été condamné à quarante-trois mois de prison, pour " non assistance à personnes en danger ". Il reste à savoir si Jean-Pierre Bemba sera capable de se protéger aussi de la plainte déposée par des organisations de défense des droits de l'homme pour les exactions commises par ses troupes...en Centrafrique cette fois.
Reste que les accusations portées contre le MLC peuvent difficilement faire figure d'exception. La liste des exactions au Congo est longue, et cette dérive fétichiste ne peut les expliquer toutes. En cinq ans de guerre, l'horreur des crimes a subi une inflation constante qui finit par rendre le cannibalisme presque banal, sans jamais provoquer mieux que la rédaction de rapports et de vagues admonestations sans lendemain aux coupables, lorsqu'ils sont identifiés, le tout sous le regard des cinq mille membres de la Monuc.
Depuis cinq ans de guerre, l'horreur des crimes n'a cessé d'empirer dans l'Est du Congo démocratique, au point que le cannibalisme y apparaît presque banal.
Il a surgi de la pénombre. Un Pygmée en haillons, hésitant, prêt à s'enfuir. Le temps d'une cigarette, il a fait le tour du campement abandonné par les siens. N'en subsistent que quelques huttes de branchages qui s'effondrent déjà. A l'est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le couvert des grands arbres de l'Ituri où perce à peine la lumière du soleil, il n'y a plus âme qui vive depuis que les quelques familles du groupe, une trentaine de personnes au total, ont fui les exactions de soldats rebelles. Dans le silence troublé par le cri des singes dans les cimes, le chef pygmée demande d'abord qu'on taise son nom, puis raconte l'apparition, en septembre dernier, des soldats du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Par vagues successives, depuis plusieurs mois, ces hommes, appuyés par un groupe allié, se sont livrés à une véritable chasse à l'homme dans la grande forêt congolaise : " Ils cherchaient l'argent et les belles femmes. Ils nous ont beaucoup fouettés, ils volaient même les ceintures. Ils ont aussi brûlé nos filets de chasse par méchanceté. Alors, nous avons fui. "
Dans ce groupe pygmée, nul n'a été tué. Un homme, accusé de travailler pour une faction ennemie, devait être décapité. Il est parvenu à échapper à ses tortionnaires à la faveur de la nuit. Mais ailleurs dans l'Ituri, tous n'ont pas eu la même chance. Les soldats du MLC qui ont progressé dans la région à l'automne 2002 sous le commandement de deux chefs, Freddy Ngalimo, dit " Effacer le tableau ", qui leur a donné son nom, et " Ramsès ", dit aussi "Roi des imbéciles", ont commis des atrocités dans la région de Mambasa, allant jusqu'à des actes de cannibalisme. Une femme pygmée en fait le récit à plus de 100 kilomètres de distance, dans un village où elle se terre : " Au retour de la chasse, mon mari a vu ces soldats qui découpaient sa mère, son frère, sa sœur et deux enfants. Ensuite, les soldats ont commencé à griller des morceaux. Il pouvait sentir l'odeur. Puis ils ont boucané le reste et l'ont emporté. " Déjà, elle voudrait s'en aller mais explique encore : " Les soldats disent que manger de la viande de Pygmée ou boire du sang rend fort, très fort. "
Kakule Mzee Kiana, lui, n'est arrivé à Béni, la grande ville de la région, que début février, après deux mois de marche : " J'étais parti scier du bois en brousse avec mes deux aides quand cinq soldats nous ont attrapés. C'étaient des " Effacer ". Nous avons demandé pitié, mais ils ont coupé le cou de l'un d'entre nous, Camille. Ils nous ont obligés à le cuire, puis ils l'ont mangé et nous ont aussi obligés à partager leur repas. Après j'ai erré dans la forêt. Je me sens si mal, je revois tout cela en rêve, la nuit. "
A trois heures de marche du campement pygmée, Mambasa, épicentre des exactions des mois passés, est une ville fantôme. Les hautes herbes qui ont envahi le centre ville racontent la dérive d'une petite agglomération à la croisée des pistes, à l'orée de la grande forêt, dont l'or et les diamants ont attisé la fièvre des pillards. Les portes fracassées des maisons de terre disent les pillages endurés au cours des mois écoulés, et la peur, comme dans la brousse avoisinante, ferme les bouches.
Bien que, selon un accord de " cessez-le-feu immédiat et général " signé par les belligérants de la région le 30 décembre dernier et aussitôt violé par le MLC, Mambasa soit désormais démilitarisée, les différentes rébellions campent toujours à proximité et les espions de tous bords y pullulent. Les témoignages s'y font donc dans une discrétion inquiète, récits chuchotés dans une case amie, ou consignés sur des petits bouts de papier, que compilent et dissimulent des responsables de l'administration locale ou des prêtres. " Il y a eu les viols, les vols, les meurtres, souffle l'un d'entre eux, mais il faudra du temps pour tout recenser. Ce sont des lieux isolés, et les routes sont en faillite. "
Les " Effacer le tableau " prennent Mambasa une première fois le 12 octobre et entament aussitôt le sac de la ville, pudiquement intitulé " vaccination porte à porte ". Des mécaniciens dépêchés spécialement quadrillent les quartiers pour identifier ce qui mérite d'être transporté par hélicoptère vers l'un des bastions de la rébellion. Au cimetière, des tombes récentes sont violées, à la recherche d'hypothétiques trésors enfouis. Des femmes, arrivées dans le sillage des soldats, écument les maisons " pour s'emparer de casseroles, de pagnes et d'huiles parfumées ", selon une de leurs victimes.
Le Père Sylvano Ruaro, un prêtre italien présent dans la région depuis plus de trente ans, tente de se cacher au milieu d'un troupeau de vaches. Les soldats abattent le bétail à l'arme automatique. " J'entendais le bruit des balles qui entraient dans leur chair, c'était abominable. " Il est découvert puis molesté. Les soldats exigent, et obtiennent, les dollars de la mission. Au lieutenant-colonel rebelle Freddy Ngalimo, chef des " Effacer le tableau ", qui vient lui rendre visite après le passage dévastateur de ses hommes, le Père Sylvano lance : " Éliminez-moi tout de suite, ou je vais faire connaître toutes vos horreurs au reste du monde. " La réponse du chef rebelle, telle que la rapporte le religieux, est désarmante : " De quoi vous plaignez-vous ? Ici, ce n'était rien. Nous avons fait mille fois pire ailleurs. " On venait d'égorger quatre hommes dans une bananeraie toute proche, puis de jeter leurs corps dans une fosse septique, avant de tuer le gardien de la mission devant les fenêtres des prêtres.
Puis Mambasa, perdue à la faveur d'une contre-offensive et de pressions internationales déclenchées par le témoignage du père Sylvano, est reprise trois semaines plus tard. Les " Effacer " entrent alors dans une ville dont la population vient de prendre la fuite, dans une course éperdue, vers Béni, à 130 kilomètres de mauvaises pistes plus au sud. " Quand les " Effacer " sont revenus, nous nous sommes dits : au moins, allons mourir tranquillement quelque part ",raconte un habitant handicapé. " Ils ont fait trois semaines dans une ville vide, avant de descendre vers Béni, témoigne un fonctionnaire resté en ville. Ils étaient méchants. Un officier qui se faisait appeler Zorro se vantait de manger de la chair humaine, de couper les pénis des prisonniers et de les boucaner pour ses chefs. Il montrait des organes dans sa gibecière. "
Parmi les fuyards, certains s'égarent en forêt, des enfants sont piétinés, des femmes accouchent sur le bord des routes. Bientôt, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'entassent aux portes de Béni, que les hommes de Jean-Pierre Bemba sont à deux doigts de prendre. Ils ne sont stoppés dans leur offensive que par de nouvelles pressions internationales, toujours sur l'impulsion du Père Sylvano. Parmi les réfugiés qui arrivent, épuisés, certains rapportent le récit des atrocités subies ou observées le long de la route ou dans le secret de la forêt. Les viols, souvent collectifs, ont été légion. Près d'Alima, un village sur la route, des fuyards ont vu des cadavres atrocement mutilés, dont certaines parties avaient été arrachées.
Assez vite, il devient clair que ce sont les Pygmées qui ont payé le plus lourd tribut. Déjà appauvris au-delà de la misère par le défrichement de la forêt, qui progresse d'un kilomètre par an et les prive de leurs moyens de subsistance, réduits en semi-asservissement par les ethnies locales, les exactions des soldats les ont poussés, pour la première fois, loin de leur forêt et des villages où ils avaient leurs habitudes. Assis derrière son petit bureau, à Béni, Benoît Kalume, membre du Programme d'assistance aux Pygmées (PAP), avoue son désespoir : " Depuis longtemps, les Pygmées sont déconsidérés par les autres ethnies, bien qu'ils soient les premiers citoyens de ce pays. Mais le fait d'être mangés, spécialement, les a convaincus qu'ils ne sont pas considérés comme des humains. "
Les soldats du MLC ont visé, en premier lieu, ces intouchables de la forêt parce qu'ils les soupçonnaient d'avoir servi de "pisteurs" à leurs ennemis, mais aussi, selon de multiples témoignages, dans le cadre de pratiques rituelles. Un témoin raconte le retour des hommes de Jean-Pierre Bemba à Isiro, plus au nord : " Ils sont rentrés du front avec des têtes de Pygmées autour du cou, exhibant des sexes utilisés comme des amulettes. Ils ont fait le tour de la ville en chantant qu'ils avaient mangé cette chair et qu'ils étaient devenus invincibles. " Un rapport du PAP, rédigé après ces révélations, se conclut par ces lignes : " (...) la communauté internationale focalise son attention sur la protection des animaux comme les okapis, les gorilles des montagnes, les rhinocéros (...) et se désintéresse des humains comme nous, les Pygmées, qui sommes pourtant fortement menacés d'extinction. "
Il est difficile d'établir avec exactitude le nombre des victimes de ces abominations. Les responsables d'un "comité des réfugiés" constitué près de la ville de Béni indiquent avoir comptabilisé neuf victimes d'actes de cannibalisme au total. Rien ne permet encore de déterminer combien d'autres cas demeurent inconnus, les témoins se trouvant encore en brousse. Or le cas n'est pas caractéristique seulement de Mambasa ni des hommes du MLC.
Dans l'est et le nord du Congo, où les factions rebelles ne cessent de se multiplier depuis que la guerre a éclaté en 1998, tous les groupes armés s'adonnent au pire. Un responsable militaire, à Béni, l'admet : " Au front, on souffre de la faim, de la soif, on manque de tout. Alors les soldats font des choses terribles. Quand tu trouves un ennemi, dans certains cas, tu peux le tuer sauvagement et le manger. C'est une chose qui arrive partout, parce que cette guerre est atroce. Mais, normalement, cela reste secret. Les types de Bemba sont juste allés trop loin, ils devaient vraiment se croire invincibles... "
Dans la même région de l'Ituri, à Nyakunde, début septembre 2002, les miliciens d'une ethnie ont méthodiquement massacré, jusque sur leur lit d'hôpital, les membres d'autres ethnies, avant de quadriller la ville, listes en main, à la recherche de ceux qui étaient parvenus à se dissimuler dans les moindres recoins, des faux plafonds aux fosses des latrines. Plus de mille personnes ont été inhumées dans quatre fosses communes après les massacres. Aucune enquête internationale, alors, n'a été organisée pour identifier les coupables avec certitude, bien que des rescapés de ces tueries soient présents dans toute la région. Pourtant, dans de nombreux cas, des cadavres avaient subi les mêmes traitements que ceux de Mambasa. Têtes coupées et exhibées, chair humaine exposée sur les routes et sexes coupés. " C'est la colère et le besoin de vengeance qui ont tellement monté en eux que tuer l'ennemi ne suffit plus pour montrer à quel point on est en colère... C'est aussi pour montrer que l'ennemi n'est rien, rien que de la viande comme les animaux ", témoigne un rescapé de Nyakunde dans le rapport confidentiel d'une organisation non gouvernementale.
Mais pour l'heure, Jean-Pierre Bemba est le seul visé par la communuaté internationale. Sur la base des actes de ses hommes et du courage d'un père missionnaire isolé, la Mission d'observation des Nations unies (MONUC) s'est décidée à déployer sur le terrain une équipe d'enquêteurs qui s'est penchée sur les agissements des " Effacer le tableau ". Un rapport a été rédigé, qui a permis de saisir le Conseil de sécurité et devait initialement fournir la base de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Mais entre temps, des tractations discrètes ont eu lieu. Jean-Pierre Bemba a menacé de se retirer du laborieux processus de paix congolais s'il faisait l'objet de poursuites. Depuis New York, au siège des Nations unies, on lui a fait savoir qu'il pourrait être épargné, à condition de condamner certains de ses hommes.
Le leader du MLC vient donc d'organiser un procès express pour vingt-sept de ses soldats dans son fief de Gbadolite. Des peines étonnantes, allant jusque à trois ans de prison environ, y ont été prononcées, notamment pour " gaspillage de munitions " ou pour " avoir emprunté une route non autorisée ". On ignore si elles seront appliquées. Freddy Ngalimo, en particulier, a été condamné à quarante-trois mois de prison, pour " non assistance à personnes en danger ". Il reste à savoir si Jean-Pierre Bemba sera capable de se protéger aussi de la plainte déposée par des organisations de défense des droits de l'homme pour les exactions commises par ses troupes...en Centrafrique cette fois.
Reste que les accusations portées contre le MLC peuvent difficilement faire figure d'exception. La liste des exactions au Congo est longue, et cette dérive fétichiste ne peut les expliquer toutes. En cinq ans de guerre, l'horreur des crimes a subi une inflation constante qui finit par rendre le cannibalisme presque banal, sans jamais provoquer mieux que la rédaction de rapports et de vagues admonestations sans lendemain aux coupables, lorsqu'ils sont identifiés, le tout sous le regard des cinq mille membres de la Monuc.
Imperium
TEMOIGNAGE SUR LE CANNIBALISME AU CONGO
AUTHOR: P.A.P
(DATE : 1/24/2003 11:30:23 PM)
PROGRAMME DíASSISTANCE AUX PYGMEES EN R.D.C.
P.A.P.-R.D.C.
TEMOIGNAGES DES PYGMEES SUR LE CANNIBALISME DES HOMMES DE JEAN-PIERRE BEMBA
1. PREAMBULE: LES ETAPES DE LA GUERRE ENTRE LES ´EFFACES LE TABLEAUª DE BEMBA ET LES APC DE MBUSA NYAMWISI
Vendredi, 11-10-2002:
Vers 17h00 de líaprËs-midi, les informations circulent dans la citÈ de Mambasa et dans la localitÈ de Mandima que les ´EffacÈsª, militaires de Jean-Pierre BEMBA, se trouvent ‡ 6km de Mambasa sur la route Kisangani. Ceci entraine un dÈplacement massif de la population vers la brousse.
Samedi 12-10-2002:
Dans la matinÈe ‡ 8h00, les ´EffacÈsª entrent ‡ Mambasa y compris Mandima. Avec la dÈtonation des armes, toute la population síenfonce davantage dans la forÍt. Comme il níy avait plus personne dans la citÈ, les ´EffacÈsª entament alors le pillage systÈmatique des biens matÈriels, le bÈtail,... maison par maison, W.C. et parfois des tombes. Comme explication sur ce pillage sytÈmatique, Jean-Pierre BEMBA aurait appelÈ les anciens militaires sans fonctions et certains dÈlinquants pour leur proposer une prestation militaire ‡ ces termes: ´Jíaimerais bien vous utiliser dans líarmÈe, mais je níai pas de salaires ‡ vous payer. Alors ‡ ceux qui le voudront, je donnerai des armes et chacun se dÈbrouillera sur terrain de bataille dans la zone controlÈe par le RCD-KIS/ML de MBUSA NYAMWISIª.
Jeudi, 24-10-2002:
Alors que Mambasa est occupÈ par les effacÈs, líAPC/MAY-MAY díune faÁon inattendue et rapide fait irruption dans la rÈsidence du colonel FREDY NGALIMO MOPAU, Commandant des opÈrations militaires du MLC-RCD/N, armÈes de coalition BEMBA-LUMBALA. Les effets emportÈs sont deux appareils phonies et documents relatifs au plan de guerre. Cette opÈration níavait durÈe que trente minutes ‡ líabsence du colonel MOPAU. Ce dernier Ètait absent de Mambasa-centre parce que quelques minutes avant líarrivÈe de líAPC/MAY-MAY dans sa rÈsidence, il avait entendu des coups de balles ‡ Mandima, 6km de Mambasa, sur la route Bunia.
Ces coups de balles Ètaient provoquÈs par un accrochage entre un petit groupe de líAPC et 18 militaires Hema qui avaient sÈjournÈ ‡ Mambasa et se rendaient ce jour-l‡ ‡ Bunia. Dans quelques minutes, cette petite guerre Ètait restÈe líaffaire des ´EffacÈsª et les Hema, car les May-May de líAPC avaient aussitÙt disparu pour rejoindre, par forÍt, leur groupe au del‡ de 15km sur la route Mambasa-Beni.
Au cours de cet accrochage peu confus, les ´EffacÈsª sont parvenus ‡ couper la tÍte du Commandant militaire Hema. Enfin, aprËs cette opÈration, les ´EffacÈsª ont quittÈ immÈdiatement leur camp de Mandima pour rejoindre leurs collËgues ‡ Mambasa. Dans ce dÈplacement, un ´EffacȪ avait pris sur son vÈlo la tÍte du militaire Hema tuÈ. Cette tÍte est enterrÈe ‡ Mambasa et le corps ‡ Mandima.
Dimanche, 27-10-2002:
EntrÈe effective de líAPC ‡ Mambasa. Fuite des ´EffacÈsª dans les axes Mambasa-Kisangani, Mambasa-Nduye et en forÍt entre ces deux axes.A moins díune semaine toute la population rentre au village et la vie reprend normalement.
Ex.: AprËs les rÈunions de contact avec les parents, les enseignants, les autoritÈs de la place, les Ècoles avaient repris le 18-11-2002.
Jeudi, 28-11-2002:
RÈoccupation inattendue de Mambasa par le MLC sous le commandement de leur chef surnommÈ ´Roi des imbÈcilesª dont vrai nom est RAMAZANI II, aussi surnommÈ RAMSES II.
II. PERSONNES CIVILES TUEES PAR LES MILITAIRES DU MLC AU COURS DE CETTE GUERRE
1. FranÁois: fabriquant des braisiËres au quartier Mirindi
2. Joseph: Chef díavenue/quartier Mirindi
3. Daniel: TATA MAPASA du quartier Mirindi
4. Pascal: Cultivateur et dÈplacÈ de Bunia/quartier Mirindi
5. Tsongo: de Mandima, fils díune veuve
6. Prince: de Mandima, dÈtraquÈ mental, fils de DHENA, fusillÈ ‡ Butiaba II ‡ cause de son drÙle habillement Ètait pris pour un May-May par les ´EffacÈsª.
N.B.: Les 4 premiËres personnes ont ÈtÈ enterÈes dans une fausse commune ‡ cÙtÈ de la chapelle ANUARITE.
7. Trois fils de Monsieur MICHEL, exploitant forestier ‡ Mambasa, ont ÈtÈ tuÈs au champ par une bombe des APC.
III. MINES ANTIPERSONNELLES
1. Terrain de líEglise CAFC ‡ Mandima
2. Terrain TOVEATO ‡ Mambasa
3. Concession Office des Routes
4. PrËs du pont de la riviËre Binase
5. 11Ë Avenue ‡ cÙtÈ de papa CASIMIR
IV. CAS DE VIOL PAR LES MILITAIRES DE BEMBA
- Plusieurs femmes pygmÈes ont ÈtÈ violÈes dans le groupement BAPONGOMO (25km díEpulu).
- Il en est de mÍme ‡ Lenda, dans le camp de MAKIMU, ‡ cÙtÈ díEpulu.
- Sur un mÍme matelas Madame MUSEBELE (nom du mari) et sa fille, en prÈsence de Musebele ont ÈtÈ violÈes pendant la journÈe par les militaires de Bemba dans la localitÈ díEBUYO non loin díEpulu.
- Madame Yalala (Èpouse de MANGSON) et Madame AKIDI (Èpouse díAKUITU) de la localitÈ de BABAMA ont ÈtÈ violÈes la journÈe et en plein air par 10 militaires.
- Dans le groupement BADISENDE (40km), Madame NDJELIMBA (Èpouse de ShÈrif), Louise (Èpouse de DÈsirÈ) et Lucie (mËre díun enfant de 3 mois) ont ÈtÈ aussi violÈes par les militaires. Cette derniËre Ètait une veuve dont le mari venait de mourrir et dont la tombe fraÓche Ètait tout au tour de la maison. Ces militaires ont dÈterÈ le coprs croyant que cíÈtait une cachette des biens.
- BADISENDE (40km) : Madame ENGODIALOKI (Èpouse díEtienne), son fils Kombi, sa fille Marta et son beau-fils Abdu (mari de Marta) ont ÈtÈ devÍtus et ont ÈtÈ forcÈs de piler du riz Ètant nus depuis 8h ‡ 16h.
- EPULU: Un vieux papa de 60 ans a ÈtÈ forcÈ de piler le riz pendant plus de deux semaines pour tout le camp militaire.
- Un pygmÈe a ÈtÈ forcÈ ‡ manger tout un bassin díarachides crues.
- A TETURI, plusieurs pygmÈes et leurs chefs ont ÈtÈ fouetÈs.
- Plusieurs autres cas sont signalÈs ‡ Mambasa:
1. LíÈpouse de Kitambala en prÈsence de ce dernier
2. LíÈpouse du professeur AKISIBWANA de líInstitut Bernard Longo
3. Les deux Èpouses du chef de groupement de Banana
4. LíÈpouse de líenseignant Kasereka Kasyano aprËs une semaine de leur mariage ‡ líEglise catholique de Mambasa
5. Mwashani, une fille de plus ou moins 12 ans, de maman Marie-JosÈ de Butiaba I
6. LíÈpouse de líinfirmier Kamala dans la parcelle du chauffeur Justin
7. A Lukaya, líÈpouse du Pasteur Tamimu de CECA-20 par les APC le 31-12-2002.
V. CAS PARTICULIERS DES PYGM…ES: CANNIBALISME
1. Amuzati:
Selon le tÈmoignage díAMUZATI, du camp DIFOU, situÈ dans le village SOME (26km de Mambasa sur la route Beni), sa famille Ètait dÈcimÈe par les EffacÈs.
Il y a eu comme personnes tuÈes et mangÈes:
- Sa Mama FUAUBE
- NYONGOLO: son grand-frËre
- SALAMA: sa soeur
- KEBE: Fils de SALAMA
- ESPOLA: Fille de SALAMA
Toutes ces personnes ont ÈtÈ tuÈes par les armes blanches sauf Nyongolo qui Ètait fusillÈ alors quíil Ètait en train díextraire le vin de palme (Libondo) au dessus du palmier. Ce jour l‡ Amuzati Ètait parti ‡ la chasse , non loin du village. A un moment, il attendit des coups de balle vers leur camp. Quand il est revenu de la forÍt pour la maison voir ce qui síÈtait passÈ, il est restÈ dans un buisson situÈ sur une colline qui surplante leur camp (plus bas situÈ dans la vallÈe). Del‡, il a assistÈ ‡ toute la scËne, ses familiers Ètaient dÈcoupÈs en morceaux avant díÍtre grillÈs sur le feu et ils ont ÈtÈ mangÈs par les militaires de BEMBA qui entouraient le camp.
2. ANGALI SALEH: Habitant du camp pygmÈ Makodu/Malutu, 52km de Mambasa vers Beni
a) Il dÈclare quíil a dirigÈe líÈquipe des APC ‡ la recherche des ´EffacÈsª. sur leur itinÈraire, ils ont trouvÈ des ´EffacÈsª dans le camp pygmÈe Mekimo en forÍt de Tobola o<breve> 5 pygmÈes Ètaient ligotÈs et 1 en train díÍtre grillÈ sur un Ètallage. Líintervention de líAPC a ÈtÈ díabord díÈliminer les ennemis et ensuite libÈrer les 5 victimes ligotÈs. Sans tenir compte du victime grillÈ, les APC Ètaient rentrÈs au village ‡ Tobola.
Etant donnÈ que Monsieur Angali Saleh provenait de Malutu pour une visite familiale au camp pygmÈe Mekimo, et pris de force par les APC pour les guider en forÍt, et nía donc pas une idÈe sur les noms des victimes indiquÈes ci-haut.
b) A Badisende, 40km de Mambasa vers Epulu, les ´EffacÈsª ont tuÈ au champ le mari de maman Apoline, tous deux sujets nandes. Ces ´EffacÈsª ont obligÈ cette maman de cuire son mari. AprËs cuisson, ces ´EffacÈsª ont exigÈ cette derniËre de manger avec eux la viande de son mari et la contraindre ensuite ‡ quitter immÈdiatement le lieu.
3. Apilinga
Dans le camp Makumi, situÈ dans le village Bapukeli, les personnes suivantes ont ÈtÈ tuÈes: Apilinga, Umunde et Ndjateli. Apilinga a ÈtÈ dÈcoupÈ ‡ petits morceaux, puis prÈparÈ et mangÈ par les militaires de Bemba. Un autre du nom de LÈon a ÈtÈ arrÍtÈ et tuÈ dans la brousse
4. Salambongo
Dans le camp Matodi ‡ cÙtÈ du village Mayuano (36km de Mambasa sur la route Beni): Mr Salambongo (polygamme) qui revenait de son champ trouve son camp entourÈ par les militaires de BEMBA entrain díÈgorger ses deux femmes et ses deux enfants. CachÈ dans un buisson autour du camp, il a assistÈ ‡ leurs cuissons avant díÍtre mangÈs.
5. Baloy Abengandula: Pasteur de la CECA20 ‡ ALIMA
Celui-ci dÈclare níavoir pas ÈtÈ victime de la guerre, mais informÈ de la faÁon dont leurs frËres pygmÈes en provenance de Mambasa Ètaient maltraitÈs díune maniËre inhumaine et horrible, alors ils ont ÈtÈ obligÈs de quitter la forÍt, leur milieu díorigine, en direction de Beni.
Observation: Ce rapport pourra Ítre completÈ et parfois subir quelques modifications.
Fait a Beni, le 13/01/2003
Imperium
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Découvertes macabres en RDC :
Quand les charniers de Kabila commencent à parler
Outélé Kéita- JOURNAL LE PAYS / BURKINA FASO
En tout cas, en agissant de la sorte, les autorités congolaises donnent le sentiment qu’elles cherchent à cacher quelque chose. Sinon, pourquoi agir de la sorte, si elles ne se reprochent rien? Qu’est-ce qu’il leur coûtait d’organiser, dans les règles de l’art, une cérémonie funéraire en hommage à ces citoyens en situation précaire selon elle, si tant est que l’Etat fût dans son rôle d’assistance à des citoyens démunis ? Une telle démarche laisserait transparaître, certes, un échec de sa politique sociale, mais aurait eu l’avantage de ne pas laisser planer autant de soupçons, au point d’obliger les autorités à ouvrir une enquête. Il est difficile de donner le bon Dieu sans confession à Joseph Kabila.
En effet, ce charnier suscite les plus grandes interrogations, mais aussi les plus vives inquiétudes, surtout de la part de certaines organisations de la société civile qui craignent que ces cadavres ne soient tout simplement ceux de la République, suite aux manifestations de contestation de janvier dernier qui avaient vu de nombreux Congolais descendre dans la rue, pour s’opposer à la modification de la loi électorale en vue de permettre une nouvelle candidature de Kabila en 2016, au terme des deux mandats constitutionnels que lui autorise la loi. Ces manifestations qui avaient duré plusieurs jours, avaient été férocement réprimées par les forces de sécurité qui n’avaient pas hésité à tirer à balles réelles sur la foule et à emporter des cadavres dans une tentative de supprimer des preuves de ces tueries. A l’occasion, l’ONG Human Right Watch avait dénoncé « le recours à une force illégale et excessive » de la part du « gouvernement congolais [qui] a tiré sur des manifestants pacifiques et arrêté des dirigeants de l’opposition dans une tentative de réduire au silence ses détracteurs ».
http://desc-wondo.org/quand-les-charniers-de-kabila-commencent-a-parler-outele-keita-journal-le-pays/#sthash.muhN4wu5.dpuf
Quand les charniers de Kabila commencent à parler
Outélé Kéita- JOURNAL LE PAYS / BURKINA FASO
En tout cas, en agissant de la sorte, les autorités congolaises donnent le sentiment qu’elles cherchent à cacher quelque chose. Sinon, pourquoi agir de la sorte, si elles ne se reprochent rien? Qu’est-ce qu’il leur coûtait d’organiser, dans les règles de l’art, une cérémonie funéraire en hommage à ces citoyens en situation précaire selon elle, si tant est que l’Etat fût dans son rôle d’assistance à des citoyens démunis ? Une telle démarche laisserait transparaître, certes, un échec de sa politique sociale, mais aurait eu l’avantage de ne pas laisser planer autant de soupçons, au point d’obliger les autorités à ouvrir une enquête. Il est difficile de donner le bon Dieu sans confession à Joseph Kabila.
En effet, ce charnier suscite les plus grandes interrogations, mais aussi les plus vives inquiétudes, surtout de la part de certaines organisations de la société civile qui craignent que ces cadavres ne soient tout simplement ceux de la République, suite aux manifestations de contestation de janvier dernier qui avaient vu de nombreux Congolais descendre dans la rue, pour s’opposer à la modification de la loi électorale en vue de permettre une nouvelle candidature de Kabila en 2016, au terme des deux mandats constitutionnels que lui autorise la loi. Ces manifestations qui avaient duré plusieurs jours, avaient été férocement réprimées par les forces de sécurité qui n’avaient pas hésité à tirer à balles réelles sur la foule et à emporter des cadavres dans une tentative de supprimer des preuves de ces tueries. A l’occasion, l’ONG Human Right Watch avait dénoncé « le recours à une force illégale et excessive » de la part du « gouvernement congolais [qui] a tiré sur des manifestants pacifiques et arrêté des dirigeants de l’opposition dans une tentative de réduire au silence ses détracteurs ».
http://desc-wondo.org/quand-les-charniers-de-kabila-commencent-a-parler-outele-keita-journal-le-pays/#sthash.muhN4wu5.dpuf
King David
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Dossier DESC :
Les corps des « indigents » qui enterrent le contrat républicain de Kabila avec les Congolais
Ce n’est plus à démontrer que c’est sous les Kabila, père et fils, que la RDC a connu plus de 6.000.000 de victimes des guerres dont ils ont été des acteurs par procuration de la part de leurs mandants régionaux et internationaux. C’est le chiffre macabre et le souvenir le plus marquant que les analystes retiennent de leurs passages à la tête de la RDC. Par ailleurs, il est admis que si Joseph Kabila a été imposé et maintenu à la tête de la RDC, c’était dans le seul et l’unique but de servir d’agent des prédateurs néolibéraux et de cheval de Troie du Rwanda-Ouganda en RDC. Avec la découverte macabre des plus de 420 corps dans une fosse commune à Maluku, à Kinshasa, la liste des victimes de la gouvernance mortifère des Kabila en RDC semble s’allonger.
Des responsables politiques et de sécurité susceptibles d’être traduits en justice en cas de confirmation des assassinats politiques
Nous reprenons ici des noms et la qualité des autorités susceptibles d’être poursuivies par la justice nationale et/ou internationale si jamais ce charnier est bel et bien celui des victimes des répressions de janvier 2015 ou d’autres bavures sécuritaires du régime Kabila. Il sied de rappeler que durant les événements de janvier 2015, nous avons pu entrer en contact avec une source experte dans une boîte informatique à Kinshasa. Il était parvenu à déjouer la coupure d’internet. Voici ce qu’il nous a confié : « Pally (Pseudonyme de JJ Wondo) ici nous sommes en guerre. Le campus de Kinshasa est attaqué par la GR. La population est décidée à RESISTER à l’armée et la police. Il y a des centaines de morts… Je te recontacte » (12h58 heures de Kinshasa, 20 janvier 2015) [6]. Une information confirmée par une autre source de la MONUSCO à Kinshasa (13h25 heure de Kinshasa). Ayant appris cette situation, j’ai (JJ Wondo) décidé d’appeler directement par téléphone le général Camille Bombele (Commandant de la région militaire de Kinshasa) et le colonel Seguin Ngoi Sengelwa, commandant de la LENI[7], l’ex-PIR[8] qui ne reçoit des ordres que directement du président Kabila, pour les enjoindre de cesser de tirer sur les manifestants. Ils m’ont répondu qu’ils ne faisaient qu’obéir à leur hiérarchie. J’ai insisté sur le fait que la loi permet également de désobéir à un ordre illégal lorsqu’il s’agit d’exécuter un ordre ne respectant pas les principes juridiques fondamentaux d’usage légal, proportionné et opportun de la force. Mais les intéressés m’ont simplement dit qu’ils faisaient leur travail [abattre des manifestants !]. Nous avons conservé les traces de ces conversations. Il semble de plus en plus plausible que lorsque les témoins nous parlent et décrivent des scènes de guerre généralisées dans la capitale en janvier 2015, que tout cela occasionne des victimes qui devraient se compter par centaines et non pas par dizaines. Dès le départ, DESC mettait en cause les chiffres provisoires avancés jusqu’à présent. DESC est bien au fait que les équipes de renseignement de la MONUSCO, chargées par la CPI, étaient à l’œuvre pour collectionner les preuves contre l’armée et les responsables politiques au pouvoir durant les manifestations de janvier 2015. Des services spécialisés et banalisés en tenue civile ont été discrètement déployés sur le terrain pour réaliser l’assessment des manifestions. Ces services sont le JOC (Joint opération center) [9], le JMAC (Joint mission analysis cell) et la UN Security ». A ce jour, nous sommes étonnés que le rapport du BCNUDH se fait toujours attendre. Nous espérons que ce rapport sortira en même temps que les résultats d’enquête actuelle sur le charnier de Maluku.
Une chose semble certaine, après s’être tiré une balle sur son pied en janvier 2015, par la cacophonie et les zones d’ombre qui entourent cette affaire de la fosse commune de Maluku dans sa communication, le régime Kabila semble enterrer davantage son contrat social et républicain avec le peuple congolais dont Kabila n’a que faire. Son silence et son indifférence, en sa qualité de prétendu père de la nation, après la dérive sécuritaire de janvier et cette découverte macabre, sont tout autant d’indices qui le culpabilisent aux yeux de l’opinion publique congolaise aix yeux de laquelle il apparait être responsable ou tout au-moins complice de la mort en série sans fin des Congolais depuis 1996, période où il a commencé sa carrière militaire sur le sol congolais sous l’uniforme du FPR (Front patriotique rwandais) qui a fini par le propulser au sommet de l’Etat en 2001.
Les autorités politiques et militaires mises en cause et passibles des poursuites pénales
Les officiels, les officiers généraux et supérieurs sous-mentionnés, sont techniquement, pénalement et individuellement responsables, au regard des prérogatives de leurs fonctions respectives, des 41 victimes et d’autres cas de violations et d’atteintes graves aux droits humains et à l’intégrité physique des populations civiles conformément au droit pénal national et international.
Il s’agit de :
Joseph Kabila Kabange, Chef de l’Etat, commandant suprême des FARDC et de la Police nationale. La Garde républicaine dépend directement de son cabinet militaire dirigé par le Général Olenga.
Augustin Matata, Premier ministre et chef du Gouvernement. Il coordonne la politique nationale et sécuritaire du pays.
Pierre Lumbi Okongo, Conseiller spécial de Kabila en matière de sécurité, il conseille Kabila sur les grandes options stratégiques à prendre en matière de sécurité interne (dont l’ordre public) et externe du pays.
Général François Olenga : Chef d’état-major privé de Kabila. C’est l’actuel bras droit militaire de Kabila qui lui conseille sur les options stratégiques et opératiques à prendre en matière de sécurité militaire. Il a sous ses attributions l’autorité directe et fonctionnelle de la GR.
Général Didier Etumba : Chef d’état-major général des FARDC qui chapeaute toutes les forces armées de la RDC, y compris la GR.
General Constant Hughues Ilunga Kampete : commandant de la Garde républicaine (GR) qui a ordonné à ses hommes d’agir de la manière la plus ferme et sans état d’âme contre les manifestants.
Général Gabriel Amisi Tango Four : Commandant de la 1ère zone de défense comprenant les provinces de l’Equateur, du Bandundu, du Bas-Congo et de Kinshasa où se déroulent les opérations militaires contre des civils non armés. Il a sous sa responsabilité opérationnelle directe les unités des 41ème, 42ème et 43ème bataillons des forces de réaction rapide (FRR) retirés de Beni depuis juin 2014.
General Dieudonné Banze : chef d’état-major de la force terrestre et ancien commandant de la GR pour la supervision des opérations militaires des FRR
Général Camille Bombele Luwala : Commandant de la 14 région militaire correspondant à la ville de Kinshasa, secteur opérationnel sous son commandement direct. Il était déjà le chef des opérations contre les adeptes du prophète Mukunguble en décembre 2013 et de la répression des partisans de l’opposition qui conspuaient le cortège de Joseph Kabila le 26 novembre 2011.
Général Charles Bisengimana : Commissaire général de la Police nationale congolais (PNC) en tant qu’autorité hiérarchique et fonctionnelle de toute de la PNC qui décide et approuve toutes les opérations de police d’envergure menées sur le terrain.
Général Célestin Kanyama, l’Inspecteur divisionnaire adjoint de la PNC. Kanyama est indexé par le rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) sur les violations des droits humains commises par des agents de la PNC dans le cadre de l’opération « Likofi » (coup de poing), destinée à traquer les jeunes délinquants de Kinshasa appelés communément « Kulunas ».
General Seguin Ngoi Sengelwa : commandant de la Légion nationale d’intervention (LENI). Il est très proche de Kabiĺa. C’est généralement cette police qui intervient pour mâter les opposants de Kabila. Il joue un rôle très important dans le dispositif sécuritaire de Kabila en RDC, plus particulièrement à Kinshasa.
Général Jean-Claude Yav Kabej, ancien directeur des renseignements militaires (la Démiap), est l’adjoint du général Olenga à la maison militaire du chef de l’Etat congolais.
Général Kalev Mutond, Administrateur général de l’ANR : le service de renseignement civil
Professeur Jules Katumbwe Bin Mutindi : le directeur provincial de l’ANR pour Kinshasa.
Georges Monga, Directeur des opérations de l’ANR qui reçoit ses ordres directement de Kabila qu’il rencontre pratiquement tous les jours pour faire rapport.
Général Ekutshu Wanzanga Michel : Adjoint chargé des Opérations et Renseignement dans la 1ère zone de défense.
Général Tangala Guillaume : adjoint chargé de l’Administration et Logistique dans la 1ère zone de défense
Général Dzaringa Lotshima Robert : Chef d’état-major de la zone de défense dans la 1ère zone de défense.
Général Crispin Tshiwewe Songesa : chargé des renseignements au sein de la GR
Colonel Waliuzi Kilandi Albati : responsable de l’administration et de la logistique. C’est lui qui équipe les éléments de la GR lors des opérations.
Colonel Ngoy Ndombe Ignace : Chef d’état-major de la Garde Républicaine. C’est lui qui planifie toutes les opérations militaires et la mise en conditionnement des troupes de la GR.
Colonel Djadjidja : Commandat du batallons PM (police militaire) du Camp Kokolo dont les éléments, sous les ordres du Général Etumba, ont commis beaucoup de bavures lors des manifestations du mois de janvier derniers. Une source le décrit plus brutal que le Général Célestin Kanyama
Professeur Aimé Ngoy Mukena : Ministre de la défense Nationale. Il est le responsable de la gestion quotidienne des Forces Armées, notamment en ce qui concerne l’administration et l’approvisionnement des FARDC.
Professeur Evariste Boshab : Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il est le responsable du maintien de l’ordre public, de la sécurité publique et protection des personnes et de leurs biens. Il exerce également l’autorité fonctionnelle et hiérarchique sur la Police Nationale et les services de sécurité.
Nous rappelons que, suite aux nombreux indices et éléments de preuve recueillis, DESC est en train de finaliser également un dossier relatif aux événements de Lodja où une milice proche du ministre Lambert Mende a agressé des religieuses. (http://desc-wondo.org/depeche-desc-revision-de-la-constitution-premieres-victimes-a-lodja-le-fief-de-lambert-mende/). Le dossier, en analyse actuellement auprès de juristes spécialistes du droit pénal international, sera bientôt aux instances pénales internationales
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC
King David
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
http://www.radiookapi.net/2015/11/23/actualite/securite/deces-en-detention-du-depute-kenda-kenda-dispositif-policier-dissuasif
La police a renforcé lundi 23 novembre son dispositif sécuritaire dans certains coins de Goma notamment autour de l’Université de Goma, pour éviter des troubles. Ceci pour dissuader d’éventuels débordements lors des obsèques du député provincial Kenda Kenda mort en détention samedi dernier. La famille du défunt et les autorités ont convenu de l’inhumer mardi 24 novembre.
Toute la matinée de lundi, la police était restée sur ses gardes, craignant des troubles au niveau du campus de l’université de Goma.
La tension persistait sur ce site, où les cours n’ont pas eu lieu. Pour la police, des anciens étudiants, manipulés par des politiciens, veulent créer le trouble à Goma lors des funérailles du député provincial Kenda Kenda. Déjà, trois jeunes gens soupçonnés d’être les meneurs ont été arrêtés.
La mort de l’élu de Goma, malade alors qu’il était en détention depuis plus de quatre mois, n’est pas bien digérée par les jeunes Nande, sa communauté. Ils ont manifesté samedi, avec des étudiants, avec la dépouille mortelle du député qu’ils voulaient déposer devant le cabinet du gouverneur de province. La police les en a empêché et pu récupérer le corps.
Dans les altercations entre jeunes et police, une fillette de 7 ans est morte après qu’elle a été touchée par balle, ont accusé les membres de la communauté Nande.
Jusqu’à ce lundi, le corps du député Kenda Kenda et celui de la fillette sont gardés par la police.
Entre-temps, le député provincial Jaribu Muliwavyo, le premier à avoir annoncé la mort de Kenda Kenda sur les réseaux sociaux, se sent en insécurité. Il affirme avoir reçu des menaces via appels téléphoniques et SMS.
Très populaire à Goma, Kenda Kenda avait été élu dans cette ville en 2007 comme candidat indépendant.
Il avait été arrêté au mois juin dernier avec une dizaine d’autres personnes, soupçonnés d’avoir organisé l’attaque sur l’aéroport de Goma du 2 juin. Il y a quelques deux semaines, un autre suspect dans l’affaire, est décédé des suites d’une maladie, dans la prison centrale de Munzenze, selon des sources sécuritaires.
Kenda Kenda était, lui, détenu dans un lieu secret, sans jugement, jusqu’à ce qu’il tombe malade. Mais son transfert dans un hôpital pour des soins appropriés n’a pas été autorisé.
«En tout cas s’il mourrait là-bas, les gens qui ne veulent pas le libérer pour le faire soigner, nous allons les déclarer (coupables d’homicide) volontaire. Parce qu’on leur donne le rapport du malade, mais ils ne veulent pas agir. Le médecin (traitant de Kenda Kenda) nous as dit: ‘il faut qu’il soit évacué et le plutôt serait le mieux. En tout cas, qu’on ne dépasse pas dimanche’. Le médecin a insisté», avait déclaré sur Radio Okapi mercredi dernier le président de la communauté Nande, Telesphore Karonde.
La police a renforcé lundi 23 novembre son dispositif sécuritaire dans certains coins de Goma notamment autour de l’Université de Goma, pour éviter des troubles. Ceci pour dissuader d’éventuels débordements lors des obsèques du député provincial Kenda Kenda mort en détention samedi dernier. La famille du défunt et les autorités ont convenu de l’inhumer mardi 24 novembre.
Toute la matinée de lundi, la police était restée sur ses gardes, craignant des troubles au niveau du campus de l’université de Goma.
La tension persistait sur ce site, où les cours n’ont pas eu lieu. Pour la police, des anciens étudiants, manipulés par des politiciens, veulent créer le trouble à Goma lors des funérailles du député provincial Kenda Kenda. Déjà, trois jeunes gens soupçonnés d’être les meneurs ont été arrêtés.
La mort de l’élu de Goma, malade alors qu’il était en détention depuis plus de quatre mois, n’est pas bien digérée par les jeunes Nande, sa communauté. Ils ont manifesté samedi, avec des étudiants, avec la dépouille mortelle du député qu’ils voulaient déposer devant le cabinet du gouverneur de province. La police les en a empêché et pu récupérer le corps.
Dans les altercations entre jeunes et police, une fillette de 7 ans est morte après qu’elle a été touchée par balle, ont accusé les membres de la communauté Nande.
Jusqu’à ce lundi, le corps du député Kenda Kenda et celui de la fillette sont gardés par la police.
Entre-temps, le député provincial Jaribu Muliwavyo, le premier à avoir annoncé la mort de Kenda Kenda sur les réseaux sociaux, se sent en insécurité. Il affirme avoir reçu des menaces via appels téléphoniques et SMS.
Très populaire à Goma, Kenda Kenda avait été élu dans cette ville en 2007 comme candidat indépendant.
Il avait été arrêté au mois juin dernier avec une dizaine d’autres personnes, soupçonnés d’avoir organisé l’attaque sur l’aéroport de Goma du 2 juin. Il y a quelques deux semaines, un autre suspect dans l’affaire, est décédé des suites d’une maladie, dans la prison centrale de Munzenze, selon des sources sécuritaires.
Kenda Kenda était, lui, détenu dans un lieu secret, sans jugement, jusqu’à ce qu’il tombe malade. Mais son transfert dans un hôpital pour des soins appropriés n’a pas été autorisé.
«En tout cas s’il mourrait là-bas, les gens qui ne veulent pas le libérer pour le faire soigner, nous allons les déclarer (coupables d’homicide) volontaire. Parce qu’on leur donne le rapport du malade, mais ils ne veulent pas agir. Le médecin (traitant de Kenda Kenda) nous as dit: ‘il faut qu’il soit évacué et le plutôt serait le mieux. En tout cas, qu’on ne dépasse pas dimanche’. Le médecin a insisté», avait déclaré sur Radio Okapi mercredi dernier le président de la communauté Nande, Telesphore Karonde.
djino
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Les crimes (économiques) de "JK" !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Mafia :
Le Congo-Kinshasa pillé par la fratrie "Kabila" & cie
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10725
Jaynet Désirée Kyungu "Kabila", photographiée en 2001 au lendemain du décès mystérieux du président LD Kabila
Une semaine après la divulgation des conclusions de l’enquête dite "Panama Papers", Jaynet "Kabila", citée parmi les personnes ayant une société off shore dans les paradis fiscaux, reste muette. Ce silence semble suggérer que l’argent planqué dans les îles vierges britanniques (BVI), cinq mois après la mort de LD Kabila, est loin d’avoir été gagné honnêtement. A contrario, elle se serait présentée devant l’opinion congolaise pour s’expliquer et "rétablir la vérité". La fratrie "Kabila" a opté pour la loi du silence. Cette "omerta" fort prisée dans les milieux mafieux. "Panama Papers" est une occasion pour jeter un regard sur le pillage en règle du Congo-Kinshasa par la "famille Kabila" et sa clientèle. Une famille qui étend ses tentacules sur tous les secteurs lucratifs : marchés publics, banque, immobilier, commerce général etc. De l’enrichissement sans cause dont les bénéficiaires auront à répondre tôt ou tard devant les juridictions compétentes.
"Le gouvernement n’a pas d’argent pour organiser l’élection des gouverneurs de 21 nouvelles provinces". Cette déclaration faite le 5 septembre 2015 par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo avait provoqué une véritable stupeur. Et pour cause, le coût de ces opérations électorales était évalué à 2,1 millions USD.
Les observateurs ont été surpris cinq mois après de voir "Joseph Kabila" multiplier des libéralités dignes d’un prodigue. Plusieurs dizaines de véhicules 4x4 de marque "Prado" ont été distribués aux officiers des FARDC ainsi qu’aux joueurs de l’équipe nationale "Léopards". Où a-t-il trouvé de l’argent ? "Joseph Kabila" a ainsi trahi son serment solennel fait "devant Dieu et la nation" de ne se "laisser guider que par l’intérêt général (...)". L’homme ne se laisse plus guider que par ses intérêts et son bon plaisir.
Les révélations contenues dans "Panama Papers" au sujet de Jaynet "Kabila" vient donner aux Congolais un début de réponse sur la cause de la "pauvreté" ambiante. Ceux qui gouvernent le Congo-Kinshasa et leurs "clients" se sont appropriés l’argent qui devait se trouver dans le trésor public pour financer les services sociaux de base (routes, eau, électricité, hôpitaux, écoles). Ils l’ont détourné pour monter des sociétés off shore dans des paradis fiscaux.
S’il est vrai que toute société off shore n’est pas illégale en soi, il n’en demeure pas moins vrai que ce genre de montage est généralement prisé par ceux qui ont intérêt à contourner le fisc ou à procéder au "blanchiment" de l’argent sale provenant notamment de la corruption.
Fauché comme un rat d’église(...)"
"Blanchiment :
Un « homme d’affaires » très prospère nommé Zoé « Kabila »
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10909
A gauche: Zoé "Kabila"
Il s’agit du frère du président sortant congolais « Joseph Kabila ». Dans son édition n°2893 datée du 19 juin 2016, le magazine parisien « Jeune Afrique » publie, dans sa rubrique « Confidentiel », une brève intitulée : « Zoé inaugure son hôtel ». On apprend que Zoé « Kabila » est l’heureux propriétaire d’un luxueux hôtel à Moanda, dans la province du Kongo Central, dont l’ouverture est prévue en juillet prochain. Quelle est la provenance du financement?
«La Beviour», c’est sa dénomination. L’établissement est situé au bord de l’Océan Atlantique. Selon «Jeune Afrique», « Zoé » se proposait de faire coïncider l’inauguration officielle de ce complexe hôtelier - composé notamment de soixante bungalows et d’une salle de conférences d’une capacité de 400 places - avec l’ouverture du « dialogue politique national inclusif». « Mais compte tenu de l’impasse dans laquelle semblent se trouver les négociations entre pouvoir et opposition », note cette publication, l’ouverture aura lieu courant juillet ».
On ne peut que saluer la construction d’un hôtel qui devrait contribuer à la promotion du tourisme dans cette partie du pays. Cela étant dit, deux questions restent sans réponses. Combien ça coûte ? Quelle est l’origine du financement ? Mystère.
Boom immobilier(...)"
"La Beviour", une insulte au peuple congolais
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10985
Une vue du complexe hôtelier "La Beviour", propriété du député national Zoé "Kabila" [/size]
"Il y a une sorte de honte d’être heureux, à la vue de certaines misères", disait la Rochefoucauld. Lors d’une rencotre, en 1998, avec des membres de la communauté congolaise à Libreville, au Gabon, le président Laurent-Désiré Kabila, parlant des mobutistes, s’était posé la question de savoir si ceux-ci n’avaient pas honte de vivre dans un îlot de prospérité entouré par un océan de misère.
Le Mzee LD Kabila a dû se retourner dans sa tombe - tout en retenant une certaine nausée - en apprenant que son successeur en l’occurrence "Joseph Kabila" est allé, samedi 23 juillet, à Moanda, afin d’inaugurer un complexe hôtelier composé d’une soixantaine de bungalows de luxe et d’une salle de conférence de 400 places appartenant à son frère Zoé.
S’il était en vie, LD Kabila - qui n’avait jamais présenté les membres de sa famille à la population congolaise - aurait sans aucun doute demandé des explications à l’heureux propriétaire. Il aurait certainement exigé de connaître non seulement le coût mais surtout l’origine du financement.
Dans ce Congo dit démocratique où la population clochardisée a perdu toute capacité d’indignation autant que celle de faire le départ entre le bien et le mal, on imagine que l’ouverture de cet hôtel cinq étoiles n’a suscité que des ovations dans les chaumières. Et ce à l’mage du gouverneur de la province du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, qui s’est cru en droit de demander au premier magistrat du pays l’ouverture d’une ligne de Congo Airways sur l’itinéraire Kinshasa-Muanda-Kinshasa "pour encourager le promoteur de l’hôtel ’La Beviour ’ à rentabiliser son investissement et à accentuer le développement du tourisme à Muanda". Un comble!(...)"
"Flash: "Joseph Kabila" inaugure l’hôtel "La Beviour"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10977
"Joseph Kabila" en train de couper le ruban. Il est entouré de son frère "Zoé" et du ministre Elvis Mutiri du Tourisme
"Joseph Kabila inaugure un hôtel à Moanda", c’est le titre très innocent d’une brève publiée dimanche 24 juillet sur le site de Radio Okapi. La cérémonie a eu lieu samedi 23 juillet.
L’histoire ne dit pas que cet hôtel cinq étoiles est la propriété du député national Zoé "Kabila", le "frère de...". Ministre du Tourisme, Elvis Mutiri wa Bashara s’est réjoui de «l’arrivée d’un nouveau-né dans le secteur touristique congolais». Qui dira le contraire?
Deux questions méritent néanmoins d’être posées : Combien ça a coûté? Quelle est la provenance du financement au moment où des voix s’élèvent de plus en plus au Congo démocratique pour fustiger des opérations de blanchiment à la lumière du boom immobilier ambiant? Des opérations de blanchiment pilotées par des "hommes d’affaires" libanais et autres indo-pakistanais qui pilulent dans le pays.
«La Beviour» est situé au bord de l’Océan Atlantique. Le complexe hôtelier est composé de soixante bungalows et d’une salle de conférence d’une capacité de 400 places.
« Frère de … », le très sulfureux "Zoé" est un homme très influent. Il détient le " monopole " de tous les imprimés de valeur. Les plaques d’immatriculation, c’est encore lui.... En fait, le pays est mis en coupe réglée par la fratrie "Kabila".
On apprend que "Mama Olive" est devenue une sorte de marraine - au sens mafieux du terme - pour trois groupes libanais : Sofi Banque, Pain Victoire et Mino Congo.
Le conseiller spécial Luzolo Bambi Lessa a du boulot..."Info Congo Indépendant
"Boulimie
Kinshasa : La fratrie "Kabila" convoite la BIAC
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10978
Ruwet Mtwale "Kabila", lors de son mariage en 2014 à Kinshasa. A sa gauche, son frère "Zoé".
Selon des sources bien informées, la fratrie "Kabila" - qui fait déjà partie des actionnaires de la BGFI par un "cousin" prénommé Selemani -, lorgne la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), la troisième institution bancaire privée du pays. Ruwet Mtwale aurait entamé des pourparlers avec un groupe chinois non autrement identifié pour racheter cette banque. Les Chinois serviraient de prête-nom.
Dans un communiqué publié le dimanche 17 juillet, le service de presse de la Primature rapporte que "sur instruction du chef de l’Etat", le Premier ministre Augustin Matata a présidé le même jour une "réunion extraordinaire" de la "Troïka stratégique". Outre quelques ministres du secteur économique et financier, on notait la présence du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) Déogratia Mutombo Mwana Nyembo.
L’ordre du jour ne comportait qu’un seul point : l’évolution du solde débiteur de la BIAC en les livres de la BCC. En date du 17 juillet 2016, le montant global des crédits dus par la BIAC s’élève à 134,7 milliards FC. "Après débats et délibérations, note le communiqué, il ressort de cette concertation que la mafia financière s’est bel et bien installée à la BIAC au regard des opérations de création monétaire de 72,7 milliards de FC passés sans nantissement". Des cadres de la BIAC sont mis en cause. Les membres du comité de gestion provisoire mis en place par le gouverneur de la BCC, mêmement.
Aussi, la "Troïka stratégique" a-t-elle décidé de prendre des "mesures draconiennes" pour stopper cette "mafia financière" qui a des "connexions" à l’Institut d’émission.(...)"
"Dérive mafieuse :
Pourquoi « Joseph Kabila » s’accroche-t-il au pouvoir ?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10534
A quelques onze mois de la fin de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» est loin de préparer ses cartons en prévision de la passation de pouvoir le 19 décembre prochain avec son successeur. L’homme viole désormais, au grand jour, la Constitution. Les forces dites de sécurité (armée, police nationale, services secrets appuyés par des miliciens du PPRD) sont utilisées pour restreindre, chaque jour davantage, les libertés fondamentales. C’est le cas notamment des libertés de réunion et de manifestation. Sans omettre la liberté locomotrice. Parti unique de fait, la «Majorité présidentielle» (MP) utilise sa position dominante pour entretenir la dissidence au sein des partis de l’opposition. Il est clair que le «dialogue politique national inclusif» réclamé par « Joseph Kabila » "sous peine de chaos" n’est qu’un pitoyable prétexte pour instituer et perpétuer un système assimilable au banditisme d’Etat. L’Etat congolais est devenu une "proie" tant pour le Président sortant que pour les « 40 bandits » qui l’entourent dont des membres de sa fratrie. L’enjeu ? Des gros intérêts mafieux mais aussi la peur de l’après-Présidence.
A l’occasion de la commémoration du 1er anniversaire des manifestations du 19, 20 et 21 janvier 2015 - au cours desquelles plusieurs protestataires ont été abattus par des forces dites de sécurité -, les forces politiques et sociales proches de l’opposition avaient prévu des
«manifestations pacifiques». A savoir, des offices religieux et des conférences de presse. Il n’y a eu ni office religieux ni conférence de presse dans la capitale. Et pour cause?
Des Kinois pétrifiés ont vu des éléments de la garde prétorienne de «Joseph Kabila», habillés en policiers, faire irruption dans des paroisses pour empêcher le déroulement de la messe. Des Kinois ont vu également à l’œuvre les fameux «pombas», ces gros bras, membres de la milice du PPRD. Du jamais vu ! D’autres sbires du régime ont dispersé sans ménagement des militants politiques et autres activistes de la société civile présents en plusieurs points de la capitale. Le pouvoir kabiliste justifie ces actions inconstitutionnelles en prétendant que les organisateurs des dites réunions allaient « inciter » la population « à la révolte ».(...)"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Joseph Kabila: «J’ai dit au président de l’Ouganda que nous voulons avoir la paix»
° http://www.radiookapi.net/2016/08/04/actualite/securite/joseph-kabila-jai-dit-au-president-de-louganda-que-nous-voulons-avoir
« J'ai dit au président de l’Ouganda que nous voulons avoir la paix comme il a aussi la paix dans son pays », a déclaré Joseph Kabila jeudi 4 août à son retour à Beni après une rencontre avec son homologue ougandais Yoweri Museveni à Kasese.
Au cours de leur rencontre, les deux chefs d'Etat ont notamment décidé de l'échange des informations entre leurs pays sur le mouvement des personnes qui quittent l'Ouganda pour créer l’insécurité au Nord-Kivu.
« Nous sommes partis voir nos voisins qui nous ont invités et nous avons parlé de la paix et de la sécurité dans la province du Nord-Kivu. […] Nous nous sommes mis d’accord qu'ils vont commencer à travailler avec nous pour nous donner toutes les informations sur les mouvements de ceux qui traversent la frontière de l’Ouganda pour déstabiliser la RDC », a résumé Joseph Kabila au cours d’un meeting à son retour à Beni.
Certaines régions de la province du Nord-Kivu font face à l’insécurité causée notamment par des rebelles ougandais des ADF, accusés d’être responsables des tueries dans le territoire de Beni.
Joseph Kabila et Yoweri Museveni ont également discuté de l’électrification de certaines villes et cités du Nord-Kivu et de l’Ituri à partir de l’Ouganda voisin.
« La deuxième chose importante dont nous avons parlé c'est l'électrification de Kasindi à partir de l'Ouganda. Mais nous ne voulons pas que le courant se limite seulement à Kasindi. Nous voulons que Beni, Butembo et Bunia soient également électrifiés à partir de l’Ouganda. Nous avons discuté et ensemble, nous avons trouvé un accord », a indiqué le chef de l’Etat congolais.
Par ailleurs, Joseph Kabila a évoqué au cours de son meeting la question des élections, invitant les habitants à se préparer pour les opérations d’enrôlement des électeurs.
Le chef de l’Etat congolais séjourne à Beni depuis mercredi. Il a quitté ce jeudi dans la matinée pour se rendre à Kasese où il a rencontré son homologue ougandais."
° http://www.radiookapi.net/2016/08/04/actualite/en-bref/joseph-kabila-rencontre-yoweri-museveni-kasese
"Joseph Kabila en visite en Ouganda pour discuter sécurité
° http://www.rfi.fr/afrique/20160805-ouganda-rdc-rencontre-kabila-museveni-securite
Les présidents Kabila et Museweni, Kampala le 4 août 2016.
© Présidence de l'Ouganda
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a rendu visite à son homologue ougandais Yoweri Museveni ce jeudi 4 août. C’était la première visite du président congolais depuis 2013. Les deux présidents ont notamment discuté de la sécurité, suite aux exactions des rebelles ougandais de l’ADF au Congo, mais aussi des questions frontalières et du commerce.
La question prioritaire de ces pourparlers a concerné les Forces démocratiques alliées, les ADF. Les rebelles ougandais sont accusés de massacres et d’atrocités contre les civils congolais, principalement dans le territoire de Béni, à l'est de la RDC.
Lors de la conférence de presse qui s'est tenue dans un lodge du parc national Queen Elisabeth, le président Museveni s’est engagé à démanteler les réseaux de recrutement des ADF en Ouganda, mais sans donner de date butoir.
C’est déjà une « avancée significative » selon Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, qui faisait partie de la délégation gouvernementale. « Parce que c’est la première fois que dans des réunions bilatérales le président ougandais a noté qu’il y a des réseaux qui opèrent sur le territoire ougandais et qui alimentent les rebelles ADF sur le sol congolais », précise-t-il.
Coopération des services de renseignement
Le président ougandais a aussi très clairement écarté la possibilité d’une opération conjointe entre les armées ougandaises et congolaises. Une meilleure coopération entre les services de renseignement des deux pays devrait néanmoins être mise en place, a assuré Yoweri Museveni.
Et elle devrait commencer dès la semaine prochaine, avance Julien Paluku : « il a été convenu qu’une réunion mixte soit tenue entre services de renseignement à Kampala la semaine prochaine pour qu’on puisse échanger des informations sur les capturés ougandais qui sont en RDC de manière à retracer la filière ougandaise. »
La question du retour des ex-rebelles du M23
Les deux chefs d'Etat ont aussi évoqué la question du retour de quelques 730 anciens rebelles du M23 restés en Ouganda depuis le cessez-le-feu en 2013. Yoweri Museveni a dit avoir eu desASSURANCES de la part du président Kabila sur le respect des termes de l'accord de paix signé en 2013.
Les autorités congolaises vont d'ailleurs envoyer des délégations dans les semaines à venir pour tenir des discussions avec les anciens M23, ainsi qu’avec les plus de 200 000 réfugiés congolais en Ouganda. Le but : débuter une campagne de rapatriement.
Une question incontournable entre les deux pays, rappelle le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku. « On a exploré la question des éléments du M23, qui tardent à revenir au pays malgré la loi d’amnistie qui a été voté par le Parlement, pour que finalement tous ces éléments du M23 qui pullulent en Ouganda puissent s’inscrire dans la logique de la paix sinon d’être arrêtés s’ils continuent à piloter quelque machine de guerre à l’intérieur du territoire ougandais. »
Sur la question de la coopération énergétique, l’Ouganda a mis en place une équipe pour partager son expertise en matière d’exploitation pétrolière. Le président Kabila s’est lui engagé à construire des lignes de transmission et de distribution d'électricité dans l’est du Congo pour faciliter l’importation de l'électricité ougandaise."
"Joseph Kabila rencontre Yoweri Museveni en Ouganda
° http://www.jeuneafrique.com/347079/politique/joseph-kabila-rencontre-yoweri-museveni-ouganda/
Le président congolais Joseph Kabila a rendu visite à son homologue ougandais Yoweri Museveni jeudi. Les deux hommes se sont retrouvés à Mondwe, à la frontière avant de se rendre à Mweya, dans le parc national de Queen Elisabeth, sur les rives du Lac Edouard.
Les discussions bilatérales entre les deux chefs de l’État ont essentiellement portées sur la sécurité, notamment sur la question des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), présumés responsables des massacres à Beni, dans le Nord-Kivu. Depuis le début de l’année, près d’une centaine de personnes ont été tuées en moins de cinq mois, selon un décompte de Jeune Afrique datant du mois de mai.
À ce titre, le président Museveni a déclaré lors d’une conférence de presse que son pays allait « aider à démanteler le réseau qui recrute en Ouganda pour semer désolation en RDC », rapporte le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, qui faisait partie de la délégation gouvernementale.
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Yoweri K Museveni
✔@KagutaMuseveni
[ltr]We held bilateral discussions on areas of mutual interest for both countries, mainly security and economic issues.[/ltr]
21:58 - 4 Août 2016
Pas d’opération conjointe
En revanche, le chef de l’État ougandais a écarté la possibilité d’opérations conjointes entre les Forces armées de la RDC et les Forces de défense du peuple ougandais, « mais les deux parties vont continuer l’échange d’informations », a indiqué le gouverneur du Nord-Kivu. « Nous nous sommes mis d’accord pour former une unité de renseignement conjointe afin de les surveiller dès le recutement », a cependant déclaré le président Museveni.
Cette coopération entre les services de renseignement devrait débuter très prochainement selon Julien Paluku, cité par RFI. « Il a été convenu qu’une réunion mixte soit tenue entre services de renseignement à Kampala la semaine prochaine pour qu’on puisse échanger des informations sur les capturés ougandais qui sont en RDC de manière à retracer la filière ougandaise », a-t-il déclaré.
Et s’agissant des ex-rebelles du mouvement du 23-Mars (M23), réfugiés en Ouganda, Yoweri Museveni a indiqué que « toutes les garanties ont été apportées » par le président congolais pour assurer leur retour.
Outre la thématique sécuritaire, les deux chefs d’État ont également abordé la question des relations commerciales."
"Congo-Kinshasa/Ouganda :
«Kabila» en quémandeur de paix face à Museveni
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=11012
Un pseudo-événement. C’est le moins que l’on puisse dire de la rencontre «Kabila»-Museveni qui a eu lieu, jeudi 4 août, dans la ville ougandaise de Kasese. Le Président sortant congolais s’est comporté en «mendiant» de la paix au lieu de signifier à son homologue ougandais le ras-le-bol des Congolais. Depuis le mois d’octobre 2014, des rebelles ougandais des ADF (Forces démocratiques alliés) sèment la mort sur le Territoire de Beni dans la Province du Nord Kivu. Depuis bientôt deux ans, 1100 citoyens ont été tués sauvagement. Des observateurs espéraient entendre l’actuel locataire du Palais de la nation évoquer le cas de Jamil Mukulu, le leader présumé des ADF, en détention à Kampala. Lors de son arrestation en mars 2015, l’homme détenait notamment un passeport congolais. Selon des sources ougandaises, les autorités diplomatiques congolaises n’ont jamais entrepris des démarches pour clarifier cette affaire.
Analyse
De retour à Beni, le même jeudi 4 août, après son entrevue avec le chef de l’Etat ougandais Yoweri Kaguta Museveni, «Joseph Kabila» a animé un meeting en langue swahili. Il a déclaré notamment ces quelques mots avec une candeur affligeante : «J’ai dit au président de l’Ouganda que nous voulons avoir la paix comme il a aussi la paix dans son pays». Vieux routier de la politique, le leader ougandais a sans doute failli s’étrangler de rire.
L’homme qui trône depuis bientôt seize ans à la tête du Congo démocratique ignore-t-il que chaque Etat digne de ce nom a la responsabilité d’assurer la défense de son territoire et le maintien de l’ordre?
Au lieu de s’arrêter là, "Kabila" a ajouté dans son harangue qu’il a été voir le voisin ougandais "pour parler de la paix et de la sécurité au Nord Kivu". «Nous nous sommes mis d’accord qu’ils vont commencer à travailler avec nous pour nous donner toutes les informations sur les mouvements des individus qui traversent la frontière de l’Ouganda pour déstabiliser la RDC». Interdiction de s’esclaffer.
Contre toute attente, à Kasese, «Joseph Kabila» a éludé - sciemment ? - un sujet d’une haute importance pour le Congo-Kinshasa. Il s’agit du cas Jamil Mukulu. Leader présumé des fameux rebelles ougandais des ADF, celui-ci a été arrêté le 19 mars 2015 en Tanzanie et extradé à Kampala, en Ouganda. «La capture de Jamil Mukulu est une opération assimilable à l’exécution d’Oussama Ben Laden par les forces spéciales de l’armée américaine». L’homme qui parlait ainsi n’est autre le patron de la police ougandaise Kale Kahiyura.
Passeport congolais
La police de ce pays voisin a trouvé "Jamil" en possession de plusieurs PASSEPORTS dont celui du Congo-Kinshasa. Et ce sous le patronyme de David Amosi Mazengo. Le leader des ADF avait l’habitude de voyager en Syrie, en Zambie, au Kenya, en Tanzanie et...au Congo-Kinshasa.
Selon des sources ougandaises contactées par la rédaction de Congo Indépendant, dix-sept mois après l’interpellation de ce «Salafiste», les autorités diplomatiques congolaises n’ont jamais approché les officiels ougandais non seulement pour authentifier ce document mais aussi pour identifier l’autorité administrative qui l’aurait délivré.
On ne le dira jamais assez que ce fait vient démontrer une fois de plus que «Joseph Kabila » entretient des «liaisons obscures» avec les bandes armées tant nationales qu’internationales qui fleurissent à l’Est, au Nord et au Sud du pays. Quelques faits récents et anciens en témoignent.
Complicité
On apprend par une dépêche de l’Agence congolaise de presse que le conseil provincial de sécurité du Haut-Katanga, réuni mercredi 3 août 2016, sous la présidence du vice-ministre de l’Intérieur et sécurité, Martine Ntumba Bukasa, a lancé un «dernier avertissement» aux miliciens Mai Mai «en les invitant à déposer les armes et à se rendre aux autorités militaires sans DÉLAI, faute de quoi ils subiront la puissance de feu de l’armée».
Pas plus tard que le 20 juillet dernier, le «général» François Olenga, chef de la maison militaire de « Joseph Kabila », a effectué une «mission » de quelques jours au Nord Katanga. De passage à Lubumbashi, il a confié au gouverneur du Haut Katanga Jean-Claude Kazembe Musonda «la disponibilité des éléments des mouvements Maï-Maï à déposer les armes et à se rendre pour la stabilité du nord de la province». Olenga avait parlé trop vite sans évoquer la contrepartie d’une reddition.
On rappelle qu’au COURS d’un de ses points de presse, le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga, a annoncé sans broncher que des bandes armées de l’Ituri ont demandé de participer au « Dialogue politique national ». « Nous leur avons répondu qu’il n’y a pas d’inconvénients à condition qu’elles déposent les armes », avait-il ajouté. Question : Les dirigeants congolais seraient-ils complices des bandits qui disputent à l’Etat l’exercice de la contrainte coercitive sur son territoire ?
«Relations ambiguës»
En juin 2015, Aimé Ngoy Mukena, alors ministre de la Défense nationale, mettait en demeure les miliciens de la « FPI » (Force de résistance patriotique en Ituri) afin qu’ils déposent les armes. Ce membre du gouvernement s’était rendu à Bunia accompagné du chef d’état-major général de l’armée congolaise, le général Didier Etumba Longila. En contrepartie, les miliciens de la FPI exigeaient « dans l’immédiat » que le gouvernement s’engage à reconnaître leurs grades.
Que dire enfin du cas du « général » Franck Bwambale Vihuto Kakolele ? Après avoir servi dans le maquis iturien avec Thomas Lubanga et Bosco Ntaganda, Bwambale est signalé en 2007 dans l’entourage de Laurent-Nkunda Mihigo, alors à la tête du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Lors de l’élection présidentielle de novembre 2011, Bwambale a battu campagne dès le mois d’avril pour le président sortant « Joseph Kabila » dans la région de Beni-Lubero. Il se disait « membre effectif » du PPRD.
Depuis le 22 octobre 2015, Bwabale a été arrêté à Niama, dans le Haut-Uélé, et transferé 0 Kinshasa. Il est accusé d’organiser les groupes armés Maï-Maï dans la région de Mambasa et Wamba. Près d’une année après, l’homme n’a toujours pas été jugé.
Ancien rebelle issu de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) - une trouvaille du président ougandais Yoweri K. Museveni et de Paul Kagame, alors vice-président du Rwanda et ministre de la Défense -, « Joseph Kabila » entretient des relations ambiguës avec les chefs des bandes armées. Aurait-il contracté une « dette morale » à l’égard de ces « desperados » ? Quelle en est la nature au point que le numéro un Congolais aille quémander la paix en Ouganda alors que le Congo-Kinshasa est victime des méfaits commis par des présumés tueurs venus de ce pays voisin? Comment ne pas donner raison à ceux appellent de tous leurs voeux l’alternance démocratique afin de balayer les acteurs politiques en place et leur système mafieux?"
"En marge de la RENCONTRE de Kasese :
"Kabila" et Museveni ont parlé sécurité au Nord Kivu et...pétrole en Ituri
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=11013
Dans son édition datée du samedi 6 août 2016, le quotidien ougandais "Monitor" annonce que l’Ouganda voudrait joindre le Congo-Kinshasa à son projet pipeline qui sera opérationnel en 2019.
Sous la plume de Félix Basiime et Moris Mumbere, ce quotidien de la capitale ougandaise rapporte que lors de la visite de "Joseph Kabila" à Kasese, le président Yoweri K. Museveni a annoncé, jeudi 4 août, qu’il va relier le Congo-Kinshasa au pipeline ougandais. "Nous nous sommes convenus que dès que notre pipeline sera opérationnel en 2019 de le relier à celui du Congo Kinshasa".
L’Ouganda et le gouvernement tanzanien ont conclu récemment un accord portant sur la construction d’un pipeline pour permettre l’exportation du pétrole ougandais. Coût : quatre milliards $. Les travaux ne débuteront pas au mois d’août de cette année comme initialement annoncé.
Le projet est jugé irréaliste par les principales sociétés d’exploitation pétrolière en Afrique de l’Est. Le gouvernement ougandais serait très avancé dans la préparation du dossier pour la mise en route de la construction de cette infrastructure qui devrait transporter le brut ougandais par le port tanzanien de Tanga sur l’Océan indien.
Selon "Monitor", les entreprises Total SA, Tullow Oil (Royaume Uni) et la société d’Etat chinois Cnooc Ltd sont les trois premières qui pourraient investir dans la construction de ce pipeline dont la capacité est estimée à 200.000 barils par jour. Les premières exportations pourraient intervenir en 2020.
La même source indique que le président Museveni a fait part à "Joseph Kabila" de la disponibilité de son pays à déployer des troupes sur le sol congolais pour lutter contre les combattants de l’ADF. "Monsieur Kabila n’a pas donné son accord en disant que cela requiert d’abord l’assentiment de son gouvernement notamment sur le déploiement d’une armée étrangère au Congo ainsi que les modalités de leurs opérations", souligne le journal. "Mon gouvernement voudrait travailler la main dans la main avec l’Ouganda pour promouvoir les investissements, la paix au niveau régional et le commerce transfrontalier" a ajouté "Kabila".
Depuis plusieurs années, la compagnie pétrolière anglaise Tullow Oil exploite le pétrole du Lac Albert, du côté ougandais. Il s’agit de la même nappe qui va des côtes ougandaises à la province congolaise de l’Ituri.
En 2008, "Joseph Kabila" avait accordé à cette ENTREPRISE anglaise le permis d’exploitation avant de le dénoncer et de l’accorder à un certain Kholobuze Zuma qui n’est autre que le neveu de l’actuel chef de l’Etat sud-africain. "L’Ouganda a déjà commencé l’exploitation du pétrole, commente un expert. Il produit actuellement 20.000 barils par jour au détriment de notre pays. Kholobuse, lui, ne fait rien avec le permis qui lui a été octroyé...".
"Rencontre Museveni-Kabila : Lutte contre les ADF, une opération militaire conjointe exclue
° https://actualite.cd/2016/08/04/rencontre-museveni-kabila-lutte-contre-adf-operation-militaire-conjointe-exclue/????
Le président ougandais Yoweri Museveni reçoit Joseph Kabila ce jeudi 4 août 2016 à Mweya (ouest de l’Ouganda). Les deux chefs d’Etat discutent de la sécurité dans la sous-région avec un accent particulier sur la lutte contre les ADF. La délégation congolaise veut obtenir du président ougandais un engagement ferme de lutte contre des groupes ougandais qui recrutent des jeunes congolais.(...)"
"Museveni : « Je vais demander aux rebelles du M23 pourquoi ils ne rentrent pas en RD
° https://actualite.cd/2016/08/05/3865/
Le président ougandais s’est étonné jeudi 4 Août 2016 de la présence de plus de 700 combattants de la rébellion ex-M23 sur le sol ougandais. Au cours de la conférence de presse tenue conjointement avec le président congolais à Kasese (Ouganda), Yoweri Kaguta Museveni a clairement dit ne pas comprendre ce qui retient jusqu’à ce jour les ex-rebelles du M23 dans son pays.(...)"
"Que retenir de la rencontre Kabila / Museveni ?
° http://www.dw.com/fr/que-retenir-de-la-rencontre-kabila-museveni/a-19450544
La rencontre au sommet entre Joseph Kabila et Yoweri Museveni s'est déroulée à Kasese, en Ouganda. Les deux chefs d'Etats veulent coopérer davantage pour lutter contre les rebelles ADF° http://www.dw.com/fr/kinshasa-et-kampala-contre-les-adf-nalu/a-19399457"Nous allons mettre en place un mécanisme afin de lutter contre toute forme de recrutement des combattants sur le territoire ougandais" (Yoweri Museveni)(...)"
° http://www.dw.com/fr/en-rdc-un-nouveau-massacre-commis-par-des-rebelles-adf-dans-le-territoire-de-beni/a-19380427
° https://vacradio.com/pourquoi-joseph-kabila-est-alle-rencontrer-les-presidents-museveni-et-kagame-les-non-dits-dun-mensonge-detat/
° https://www.mediacongo.net/article-actualite-19480.html
° https://www.primature.cd/public/rencontre-joseph-kabila-yoweri-museveni-a-kasese-linsecurite-au-nord-kivu-passee-sous-scanner
° http://www.direct.cd/actu/2016/08/04/rencontre-kabila-museveni-deja-une-photo-polemique.html
Je ne sais pour d'autres mais moi j'ai été littéralement stomaqué de savoir que "JK" s'est déplacé dans ces conditions voir Museveni et davantage lorsque je l'ai vu esquisser son habituel sourire benêt et son regard fuyant à chaque fois qu'on les voit ensemble alors qu'en face de lui un homme sérieux et malicieux le regarde droit dans les yeux...
Alors vous ne pouvez deviner mon courroux lorsque je l'ai entendu ânonner des platitudes de traître consommé sur le règlement de l'insécurité de Beni comme s'il pouvait enfin convaincre les Congolais que ce Museveni diabolique était devenu par miracle un homme digne de confiance et lui un Président responsable et comptable enfin non complice devant cette tragédie que depuis près de 20 ans il cautionne sinon n'accompagne exprès...
Humiliant, Immonde, Effroyable, Inqualifiable et même Apocalyptique ; Haute Trahison flagrante s'il en est, selon moi !!!
Passons pour le moment sur les lâches, traîtres et mafieux marchandages autour de notre patrimoine pétrolier...
Après des millions des morts depuis près de deux décennies initiées à l'entrée d'une prétendue libération par l’ougando-rwando-zairoise AFDL dont faisait partie ce même "JK" qui foulait pour la première fois le sol congolais, une AFDL qui n’est rien d’autre que la tête de pont qu’une diabolique occupation suivie de sanguinaires groupes armés à la solde de ces mêmes Ouganda, Rwanda et associés; après près d’un millier de morts à Beni causées par des prétendus ADF ougandais qui ne sont rien d’autre qu’un conglomérat de traîtres Congolais et des groupes armés commandités par l’Ouganda et le Rwanda ; voilà que notre « bon raïs » se réveille enfin et déclare au décours d’une escapade chez le bourreau ougandais sans la moindre honte ni l'élémentaire scrupule, que les Congolais veulent la paix…
Inimaginable ! Innommable !!! Un PR, garant constitutionnel de la paix et de la protection des biens, des personnes et de son territoire dedans et aux frontières n'entonne publiquement à la face de son peuple et du monde qu’après 20 ans d’un ignoble génocide des Congolais à l’Est et des massacres les plus inhumains à Beni, le cri désespéré que les Congolais lancent depuis bien longtemps...
Le comble de l’humiliation est que non seulement il affirme sans la moindre dignité de sa personne et de sa fonction que ce n’est pas lui dont le pays est victime de ces vautours qui a enfin pris toutes ses responsabilités et son courage d’aller chercher à régler ce tragique problème des massacres barbares de Beni mais qu’il y est allé à l’invitation de son parrain génocidaire Museveni !
Mais dans quel pays sommes-nous ? Mais qui sont ces ignobles assassins génocidaires qui nous gouvernent ?
Et nous Congolais ne serions que des sous-hommes condamnés à subir cette extrême humiliation !
Pauvre et triste Congo de nos aïeux ; et nous Congolais malheureux propriétaires d’’un si riche et beau territoire que nous ne pouvons défendre, que nous ne pouvons protéger des appétits insatiables de nos diaboliques voisins… Le Garant attitré de notre souveraineté n’est bon qu’à aller quémander la paix comme un pauvre mendiant sans défense et sans dignité auprès de nos bourreaux !!!
Jusqu’où, jusque quand ???
Je ne pouvais m'empêcher, je me suis permis d'afficher in extenso les principales dépêches et analyses que j'ai trouvées !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Ndonzau, Kabila s'exprime en anglais et se fout des congolais.
Et ça parle dialogue et ça ne choque aucun de nos intellectuels où autorités.
Et ça parle dialogue et ça ne choque aucun de nos intellectuels où autorités.
mongo elombe
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
"RDC: des révélations gênantes pour la famille Kabila à la une d'un journal belge
° http://www.rfi.fr/afrique/20161029-rdc-revelations-jean-jacques-lumumba-soir-kabila-banque-bgfi-corruption
Des documents placent la famille et des proches de Joseph Kabila, son frère et sa sœur cadette notamment, au centre d'un scandale financier.
Des révélations fracassantes sur la RDC sont à la une du journal belge «Le Soir». Elles sont surtout très gênantes pour la famille de Joseph Kabila. Jean-Jacques Lumumba, un cadre dirigeant de la BGFI (première banque d'Afrique centrale), a claqué la porte de cette banque de Kinshasa, banque proche de la famille du président congolais, après avoir refusé de se rendre complice d'opérations douteuses. Il est allé ensuite livrer de nombreux et très compromettants dossiers au quotidien belge.
Au cœur de ces révélations, il y a une banque, la BGFI. Elle est dirigée par un ami d’enfance de Kabila, un très proche qui a grandi avec lui pendant les années d’exil en Tanzanie.
Un des documents rendus publics par le quotidien belge Le Soir montre par exemple que l’un des comptes de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Congo, qui abritait de l’argent destiné à financer des élections en RDC, a été régulièrement ponctionné, et cela dans des conditions très louches.
Un autre scandale révélé par l'enquête est celui du financement d’une société d’importation alimentaire qui s’appelle Egal, dirigée par Albert Yuma, qui est un autre proche de Kabila, un « presque frère » du président, comme le dit la journaliste belge qui a écrit cet article. Quelque 43 millions de dollars ont atterri sur ses comptes qui sont logés à la BGFI Bank, quatre mois après sa constitution en 2013. C’est la provenance de ces versements qui pose question, car c’est la Banque centrale du Congo qui a versé ces fonds au motif de provisions d’investissements, des fonds qui n’ont jamais été remboursés.
Enfin, il y a la Gecamines, c’est la plus grosse compagnie d’Etat du Congo, qui est dirigée, elle aussi, par Albert Yuma. Cette société a ouvert une ligne de découvert de 30 millions de dollars, toujours auprès de la BGFI qui revient systématiquement dans cette affaire. Et surprise, les intérêts remboursés par la Gecamines ont été prélevés à deux reprises par la banque.
Il y a donc toute une série de révélations de ce type.
Un clin d'oeil à l'histoire congolaise
Le dossier du Soir est une véritable bombe qui place la famille et des proches du président congolais Joseph Kabila au cœur d’un grand scandale financier.
Des révélations qui sont le fait d’un homme, un petit neveu de Patrice Lumumbade Patrice Lumumba, le héros de l’indépendance de la République démocratique du Congo, qu’il considère comme son grand-père spirituel.
« C’est une histoire d’un monsieur qui est employé de très haut niveau, chef du département dans une banque de Kinshasa, donc qui appartient au chef du frère de l’Etat, explique Colette Braeckman, qui a coécrit l'article. Et ce monsieur Lumumba a vu passer des détournements de sommes que lui ne s’expliquait pas, des affectations, bref de la corruption. Et à un moment donné, il en a eu assez. Il a fait des photocopies de tous ces documents. Il est venu au Soir. Il a déposé ça à la rédaction du journal en disant, voilà moi je ne peux pas cautionner des opérations comme ça parce que c’est l’argent du peuple qui part, en particulier des sommes qui sont détournées à la Céni, la Commission électorale indépendante ».
« Il est le petit-fils de Patrice Lumumba, poursuit Colette Braeckman. Et lui, c’est un économiste, un banquier, et il n’a aucune allégeance politique. Simplement, il dit : "je me suis rappelé de mon grand-père et je me suis dit, tout de même en mémoire de mon grand-père, je ne peux pas laisser passer des choses pareilles". Et il a pris sa décision ».
La journaliste assure que les montants en jeu ne sont pas colossaux. Ils sont de l’ordre de dizaines de millions de dollars, mais ils révèlent surtout combien l’entourage du président congolais Joseph Kabila serait corrompu. Et cela en toute impunité."
"Corruption au Congo: les preuves qui accablent le régime Kabila
° http://www.lesoir.be/1354761/article/actualite/monde/2016-10-29/corruption-au-congo-preuves-qui-accablent-regime-kabila
Exclusif : Jean-Jacques Lumumba, ex-employé d’une banque proche de la famille Kabila, dénonce des pratiques de corruption dans l’entourage du président. Il a confié au « Soir » de nombreux documents compromettants.La perspective d’un report des élections inquiète et révolte beaucoup de jeunes Congolais. D’ici la fin décembre, les manifestations risquent de se multiplier. A l’intérieur du système aussi, de jeunes diplômés sont témoins d’irrégularités, en particulier au sein de la Commission électorale indépendante (Ceni) qui assure ne pas avoir les moyens d’organiser en temps voulu les élections promises.
- ENQUÊTE SPECIAL | Autour de la corruption dans le régime Kabila au Congo
- Archive | Kabila chez le Pape, Kinshasa toujours sous le choc
- Analyse | Au coeur de la galaxie Kabila
- Des intérêts prélevés deux fois
Archive | 16 janvier 2001 : «Kabila mort ou vivant?»
Jean-Jacques Lumumba, chef du département des engagements à la BGFI, une banque de Kinshasa proche de la famille Kabila, au lieu de couvrir des opérations douteuses, a préféré claquer la porte. Il s’est présenté à la rédaction du Soir chargé de lourds dossiers, impliquant la banque BGFI, dont le directeur n’est autre qu’un ami d’enfance du chef de l’Etat.A lire sur Le Soir +Analyse | Congo : Kabila doit briser le silence
La preuve d’opérations douteuses
Il nous a confié des documents compromettants pour la Banque nationale du Congo, pour une société d’importation de produits alimentaires dirigée elle aussi par un proche du président Kabila. Et surtout, il nous a donné les preuves d’opérations douteuses au détriment de la Commission électorale indépendante."Sur Le Soir+ : l’intégralité de notre enquête :
►Les d ocuments compromettants
►A quoi ont servi les chèques ? Qui a siphonné les caisses électorales ?
► La galaxie Kabila touchée par les révélations de corruption
► L’édito de Colette Braeckman: «Ils n’ont même pas trente ans»
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
PS
Compatriotiquement!
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"Les caisses de la Commission électorale congolaise siphonnées en douceur
(CENI /COUNASSE Xavier oct 28 à 8h19 PM À colette braeckman
Corps du message
Les caisses électorales de la CENI siphonnées)
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/10/29/les-caisses-de-la-commission-electorale-congolaise-siphonnees-en-douceur/
Le dossier le plus explosif qu’a étalé sur la table Jean-Jacques Lumumba, c’est celui de la CENI. Au Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargée d’organiser les élections. A l’échelle de ce pays-continent, cette tâche est gigantesque. Pour le prochain scrutin, on parle d’un coût supérieur au milliard, financé par la communauté internationale et par les autorités congolaises.
Les dirigeants de la CENI assurent depuis des mois que les financements font défaut, entre autres parce que la communauté internationale, faute de calendrier clair, n’a pas payé les sommes promises. Et il est désormais confirmé qu’il sera impossible d’organiser les scrutins aux dates prévues (avant le 19 décembre 2016).
Or il apparaît que le gouvernement congolais a déjà versé des fonds destinés à financer l’achat de matériel électoral. Depuis janvier 2016, la CENI a reçu six versements du Trésor public, pour un total de 55 millions de dollars, sur l’un de ses comptes logés à la BGFI Bank. Si ce n’est un chèque d’un peu plus de 900.000 dollars retiré le 10 mai, rien n’a été dépensé sur ce compte. Fin septembre, au moment où s’arrêtent nos informations, il reste donc à la CENI plus de 54 millions de dollars sur ce livret.
Sauf que la CENI joue un double jeu, avec un deuxième compte, également logé à la BGFI. Début mai 2016, il n’y avait pas un euro sur ce compte. Démarre alors une drôle de combine. La CENI, qui dispose pourtant de capitaux importants sur son autre compte, décide de s’endetter. Elle ouvre un crédit de 25 millions de dollars, toujours chez BGFI.
« Il est pour le moins imprudent dans le chef de la BGFI d’avoir prêté une somme aussi élevée. Au Congo, il est interdit aux banques de prêter des sommes dépassant 25 % de leurs fonds propres. Or avec 36 millions de fonds propres, la BGFI ne pouvait pas prêter plus de 9 millions. C’est une infraction à la règle prudentielle », commente un expert consulté par nos soins.
Autre curiosité : alors qu’elle thésaurise sur son premier compte, ici, la CENI liquide tout. Une partie via des virements identifiés, vers la société française Gemalto par exemple (lire ci-contre). Mais on observe également de nombreux chèques inexpliqués : 350.000 dollars par-ci, 750.000 dollars par-là, 1,5 million de dollar la fois suivante. Entre mai et septembre 2016, la CENI a procédé à des retraits par chèque pour un montant total de 7,5 millions de dollars ! A quoi ont servi ces chèques ? Aucune idée. Mais il flotte un parfum de corruption.
« Ces retraits ont été faits alors que le client était blacklisté, ce qui aurait dû l’empêcher de bénéficier de tout service bancaire. La procédure a été outrepassée sciemment », dénonce Jean-Jacques Lumumba. Pour le prouver, il livre des mails, où un cadre de la BGFI demande systématiquement de lever ces blocages au moment des retraits… pour les remettre juste après.
Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, réfute : la CENI n’est pas blacklistée. Mais Lumumba persiste. Et il fournit des preuves.
Mais ce n’est pas tout. BGFI Bank se sert aussi allègrement. Sur le compte à découvert de la CENI, la banque prélève en effet de généreux intérêts et commissions. Entre mai et septembre, ce sont près de 3 millions de dollars qui ont été prélevés par la banque. Or il aurait suffi à la CENI d’éviter ce découvert, en utilisant les millions de dollars qui sommeillent sur son autre compte, pour éviter ces frais inutiles. « C’est du détournement de fonds », gronde Lumumba, qui accuse le patron de la BGFI Bank, Francis Selemani, de s’en mettre plein les poches au passage.
Appelée à s’expliquer, la BGFI n’a pas répondu à nos sollicitations. Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, s’est limité à un commentaire général. « Nous essayons de gérer au mieux le peu de ressources dont nous disposons. En outre, les opérations normales que nous pratiquons font l’objet d’un rapport qui est présenté au Parlement ». Et d’ajouter : « Un aspect qui échappe souvent à ceux qui ne connaissent pas le Congo, c’est qu’en dehors de Kinshasa et des grandes villes, les circuits bancaires sont inexistants. Nous sommes donc obligés d’effectuer les transactions en cash ». Mais sur les questions plus précises, tout ce petit monde reste muet. "
"Quand la Banque centrale du Congo… régale et… répond
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/10/29/quand-la-banque-centrale-du-congo-regale-et-repond/
Parmi les documents fournis par Jean-Jacques Lumumba, on trouve des extraits de compte de la société Egal. « Il s’agit d’une société apparentée au chef de l’Etat, sous couvert de monsieur Albert Yuma », prétend Lumumba. Le nom du président Kabila n’apparaît pas dans les statuts de cette société anonyme, mais – au 31 décembre 2014 – le conseil d’administration était bien présidé par Albert Yuma, un proche du président. On y retrouve également Alain Wan et Marc Piedbœuf (un Belge).
Egal produit, stocke et transforme « des produits halieutiques, avicoles, caprins, bovins et divers autres produits vivriers », peut-on lire dans l’un des documents. En gros, cette société spécialisée dans l’alimentaire mise sur le poisson, la volaille, la chèvre et le bœuf. Constituée en octobre 2013, Egal a détrôné le groupe Damseaux.
Détail amusant : Egal semble être dans les bons papiers du fisc congolais. Ses produits de pêche maritime sont en effet reconnus « d’origine congolaise », ce qui leur permet d’éviter certaines taxes. Sauf qu’il n’y a pas (encore ?) de mer en RDC. Qu’à cela ne tienne ! Même lorsque les poissons viennent de Namibie, Egal a obtenu le label d’origine congolaise. Ces produits sont donc exonérés de certaines taxes. Original.
Mais il y a plus surprenant. Le 29 novembre 2013, soit un mois après la constitution de la société, quatre versements ont atterri sur l’un des comptes de la société chez BGFI Bank. Montant total : 42,999 millions de dollars. C’est l’expéditeur de ces versements qui interpelle : la Banque centrale du Congo. Motif du versement : « Provision investissement ».
Bref, c’est comme si la Banque nationale de Belgique versait 43 millions à une société privée. On nage dans l’illégalité. Selon les comptes d’Egal, ce montant n’a jamais été remboursé. Et il n’apparaît pas non plus dans le bilan comptable de la société. Curieux…
« Ce détournement a été fait avec la complicité du gouverneur de la Banque centrale du Congo à peine nommé », explique Lumumba. Ce gouverneur, c’est Deogratias Mutombo Mwana, nommé en mai 2013. Il nous a promis une réaction écrite… qui n’est jamais arrivée. Chez Egal, personne ne s’est montré plus bavard.
En réponse à nos informations la Banque centrale nous a apporté les précisions suivantes.
Monsieur,
En réponse de vos questions nous adressés au sujet des transferts qui aurait été fait par la Banque centrale du Congo en faveur de la Société EGAL, je m’empresse par ailleurs de vous informer que :
· La BCC n’a jamais effectué de tels versements de fonds en faveur de la société alimentaire EGAL : et la BCC ne traite pas avec les sociétés privées, plus encore n’achète jamais les produits alimentaire.
· La BCC n’a répertorié aucune fréquence de ce genre de transferts entre elle et d’éventuelles sociétés privés. Par contre, elle dispose des comptes en devises dans certaines banques de la place, sous formes de placements ou comptes courants.
· La BCC n’ayant pas effectué de tels versements, ne sait prouver ni confirmer vos assertions faisant allusion à la corruption, au pot de vin ou au blanchiment d’argent qui seraient à l’origine des transferts.
· Quant aux 4 et 5ième préoccupations, la Banque centrale du Congo, ne peut vous fournir une quelconque preuve de ce versement qu’elle ne connait pas ni justifier de la conformité de cette opération aux règles imposées par les Banques centrales car elle ignore l’objet de ce versement.
La Banque centrale du Congo"
"La galaxie Kabila
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/10/29/la-galaxie-kabila/
Chaque semaine ou presque apparaissent de nouveaux rapports, aussi accablants les uns que les autres, sur la République démocratique du Congo, devenu le terrain d’investigation favori de certaines ONG spécialisées. Les révélations que nous publions ci- après sont bien différentes de cette sollicitude internationale parfois équivoque : elles émanent d’un citoyen congolais, professionnellement très qualifié sans doute, mais « lambda » sur le plan politique, formé uniquement par le souvenir de son grand père. Un citoyen indigné par des abus de pouvoir commis par des proches du chef de l’Etat. Sans doute y a-t-il pire, plus cruel, plus lourd, mais comme le dit le vieil adage, « la femme de César doit être irréprochable ». Et donc, aussi, son frère, sa sœur, son ami. Or dans ce cas ci, nous voilà au cœur des relations affectives et familiales d’un homme qui assurait jadis « qu’il n’avait pas quinze Congolais auxquels il pouvait accorder sa confiance ». Le petit réseau de parents et d’amis dont il est question ci après représente effectivement des personnalités qui relèvent d’un autre ordre : toutes sont issues des années d’exil en Tanzanie auxquelles le jeune Joseph Kabila, (25 ans) n’échappa qu’en 1996, lorsque son père, Laurent-Désiré Kabila, devint le porte parole puis le chef d’un mouvement armé qui, parti du Kivu en octobre 1996 atteignit Kinshasa sept mois plus tard, chassant le président Mobutu après 32 ans de règne.
Le jeune frère Zoé, la sœur cadette Gloria partagèrent l’enfance de l’actuel chef de l’Etat, lorsque la famille Kabila fut obligée de s’exiler en Tanzanie, après avoir « tenu » durant des années dans la « zone rouge » de Hewa Bora, le maquis que Laurent Désiré Kabila avait créé et maintenu sur les rives du lac Tanganyika.
Francis SelemaniMtwale appartient lui aussi à ce petit cercle soudé par l’exil, la pauvreté, le combat politique : son père était Adrien Kanambe, le plus proche ami de Laurent Désiré Kabila, un militant du PRP (parti pour la révolution populaire).Après sa disparition, les enfants des deux familles grandirent ensemble enTanzanie, et aujourd’hui encore Francis Selemani, qui a étudié l’économie à l’Université Harvard, se considère comme un membre de la famille Kabila.
Quant au gouverneur de la Banque nationale du Congo, DéogratiasMutomboNyembo, originaire du Katanga, il ne fait pas partie du « premier cercle », mais il lui est difficile de refuser un « coup de pouce » à une société (Egal) dirigée par un frère du chef de l’Etat" (/size]
"BGFI, la banque des chefs
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/10/29/bgfi-la-banque-des-chefs/
[size$12]Premier groupe bancaire de la zone CEMAC (Afrique centrale) la BGFI compte 1800 employés dans dix pays africains et au Gabon la famille du président Ali Bongo est son actionnaire principal. Honorablement connue sur le marché, la BGFI Bank affiche de bons résultats : un bénéfice net consolidé de 45,73 millions d’euros en 2015, soit une progression de 24%. En République démocratique du Congo, la banque est connue comme étant la préférée de la famille Kabila. Son capital social est de 25 millions de dollars dont 59,998% sont détenus par la BGFI Holding mais les 40% restants (100.000 actions pour une valeur de 10 millions de dollars) appartiennent à la jeune sœur du chef de l’Etat, Mme Mteyu Gloria.
Au sein du Conseil d’administration on retrouve au poste de président M. Pascal Kinduelo Lumbu (ancien directeur de la BIC, une banque rachetéée par Dan Gertler, l’ ami israélien du président) et, comme administrateur et directeur de la société M. Francis Selemani Mtwale, qui se considère comme membre de la famille du chef de l’Etat avec lequel il a grandi en Tanzanie, et M. Victor Kasongo Shomary, un homme d’affaires influent originaire du Maniema qui fut PDG de l’Okimo, les mines d’or de Kilo Moto. "
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ndonzwau
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
"RDC : corruption, le mal congolais
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-corruption-le-mal-congolais/
Alors que le journal Le Soir révèle un large système de corruption dans l’entourage du président Joseph Kabila, l’ONG Enough Project dénonce une « kleptocratie d’Etat » généralisée en République démocratique du Congo(RDC). Une corruption au service du pouvoir en place et au détriment des Congolais.
Corruption, prédation et répression semblent être plus que jamais les trois piliers du pouvoir en place à Kinshasa. Une corruption à tous les étages, du simple fonctionnaire jusqu’au sommet de l’Etat, une prédation des ressources naturelles au profit d’entreprises détenues par des proches du président congolais et une répression accrue des opposants politiques qui permet de pérenniser le camp présidentiel au pouvoir. Si ces mauvaises pratiques sont connues et documentées depuis plusieurs années au Congo, les dernières révélations fracassantes du quotidien belge Le Soir résonnent comme un coup de tonnerre à quelques semaines de la fin mouvementée du dernier mandat du Joseph Kabila. Les journalistes Colette Braeckman et Xavier Counasse ont recueilli le témoignage de Jean-Jacques Lumumba, un ex-employé de la banque BGFI, proche du clan Kabila. L’ancien banquier a confié au Soir de nombreux documents compromettants prouvant des pratiques de corruption dans l’entourage du chef de l’Etat.
« Des chèques non justifiés à un rythme infernal »
Ce témoin de l’intérieur d’un système généralisé de corruption et de malversation a été le témoin de de nombreuses irrégularités au sein de son établissement bancaire. Et notamment au détriment de la Commission électorale indépendante (CENI). Des pratiques d’autant plus révoltantes que la CENI a invoqué un manque de financement pour justifier le report de l’élection présidentielle prévue en novembre 2016, mais retardée d’au moins 18 mois. Selon les documents consultés par Le Soir, la CENI aurait obtenu un crédit de 25 millions de dollars auprès de la BGFI alors que la Commission « disposait de 55 millions sur un compte parallèle. » La banque aurait alors prélevé en 5 mois « près de 3 millions de dollars d’intérêts et de commissions . » Où va l’argent se demande le quotidien belge ? « Il s’agit de détournement de fond » explique Jean-Jacques Lumumba, petit-fils du célèbre Patrice, qui a également confié des extraits de comptes avec de « multiples retraits douteux allant jusqu’à 1,5 millions de dollars. Des chèques non justifiés qui se succèdent à un rythme infernal » dénonce l’ex-banquier.
30 millions de découvert autorisé
Au coeur de ce système de corruption, Jean-Jacques Lumumba accuse notamment Albert Yuma, président de la Gécamines, qui avait un découvert autorisé de 30 millions de dollars auprès de la BGFI ou encore Déogratias Mutombo Nyembo, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, qui pouvait difficilement refuser « un coup de pouce à une société dirigée par un frère du chef de l’Etat » selon Le Soir. Des détournements qui ont un goût particulièrement amer en pleine crise politique. Surtout qu’une autre enquête de l’ONG Enough Project dénonce une corruption généralisée au Congo. Une étude qui soutient « que le président Kabila et ses proches collaborateurs s’appuient dans une large mesure sur le vol, la violence et l’impunité pour rester au pouvoir, au détriment du développement du pays. »
S’enrichir pour conserver le pouvoir
L’enquête menée par Sasha Lezhnev, Pierre Englebert et H. Russell Smith dénonce, depuis le règne du roi Léopold jusqu’à Joseph Kabila, en passant par Mobutu et Kabila père, « les sept piliers de cette kleptocratie violente. » Mobutu avait l’habitude de dire : « Vous avez des armes, vous n’avez pas besoin de salaire. » Afin ne pas être renversé par la force, explique Enough Project, le pouvoir autorise les militaires à s’enrichir par l’exploitation des ressources naturelles et le rançonnement des populations, alimentant ainsi les cycles de conflit. Si ces élites quittent le pouvoir, note également l’enquête, « les cercles associées au régime courent le risque de perdre leurs biens mal acquis et l’immunité qui les place à l’abri de poursuites judiciaires. Les mouvements pro-démocratie sont dès lors réprimés, souvent par la violence, car ils représentent une menace pour le système corrompu. »
« 4 milliards volatilisés »
Enough Project a également tenté de mesurer le poids de la corruption au Congo. Les pots-de-vin ou « rapportage » se traduiraient par une pression fiscale « informelle » de près de 55% sur les citoyens congolais. Pendant le mandat de Joseph Kabila « jusqu’à 4 milliards de dollars par an se sont volatilisés ou ont été volés du fait de manipulations des contrats miniers, des budgets et des actifs de l’Etat. » Dans une récente affaire, un hedge fund américain, Och-Ziff, a affirmé que certains de ses partenaires commerciaux, parmi lesquels l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, « avait versé plus de 100 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires congolais en échange de l’obtention de concessions minières d’une valeur de plusieurs milliards de dollars à des prix très bas. » Des mauvaises pratiques d’autant plus choquantes que l’aide internationale s’élève à 2,6 milliards de dollars par an et que l’on présente le plus souvent la RDC comme « un Etat failli ». Selon l’ONG, c’est le pouvoir en place à Kinshasa qui a affaibli les services de l’Etat avec la volonté de perdurer. Dernier exemple édifiant cité par Enough Project : alors que le cabinet de Joseph Kabila a reçu en 2015 près de trois fois le montant du budget prévu (88 millions de dollars), la Commission électorale (CENI), elle, n’a perçu qu’un tiers de son budget, soit 69 millions de dollars."
"Un État criminel:
Comprendre et lutter contre la corruption institutionnalisée et la violence en République démocratique du Congo
Violent Kleptocracy Series: East & Central Africa Par Sasha Lezhnev1 -- Octobre 2016
Deuxième volet de la série d’Enough Project sur les kleptocraties violentes en Afrique de l’Est et Afrique centrale
° http://www.enoughproject.org/files/Un_Etat_Criminel_Octobre2016.pdf
Résumé analytique et recommandations
La République démocratique du Congo n’est pas un État failli, du moins pas pour tout le monde. C’est un échec pour la grande majorité des Congolais qui souff rent du délabrement des services de sécurité, de santé et d’éducation. À l’inverse, pour les élites dirigeantes et leurs partenaires commerciaux, qui cherchent à extraire ou trafi quer les ressources de manière illicite au détriment du développement du pays, le Congo est un État effi cace.
Depuis 130 ans, le pays présente de nombreux indices de kleptocratie violente, un système de captation de l’État au sein duquel des réseaux de dirigeants politiques et leurs partenaires commerciaux détournent les institutions gouvernementales et maintiennent l’impunité aux fi ns d’extraction des ressources et de sécurisation du régime. Ces réseaux utilisent diff érents niveaux de violence pour conserver le pouvoir et réprimer les voix dissidentes. Ce système compte sur les eff orts du régime actuel visant à miner toute transition démocratique. Le président Joseph Kabila et ses collaborateurs profi tent d’une corruption prégnante et s’eff orcent par tous les moyens de se maintenir au pouvoir. Du roi Léopold II, il y a plus d’un siècle, à Kabila aujourd’hui, les dirigeants congolais ont détourné des milliards de dollars revenant à l’État et au peuple congolais en ayant parfois recours à des actes d’une grande violence pour un objectif clair : conserver la mainmise sur l’État et ses immenses ressources naturelles.
Au cours du mandat de Kabila, jusqu’à 4 milliards de dollars par an se sont volatilisés ou ont été volés du fait de manipulations des contrats miniers, des budgets et des actifs de l’État2 , suivant en cela les exemples du roi Léopold, des autorités coloniales belges, de Mobutu Sese Seko et du père de Joseph Kabila, son prédécesseur à la présidence avant son assassinat. Ces régimes se sont alliés à des acteurs commerciaux pour dépouiller le peuple congolais de ressources naturelles précieuses qui lui revenaient de droit. Les partenaires internationaux de ces élites politiques en ont aussi largement profi té, certains d’entre eux par le versement d’importants pots-de-vin. Ainsi, dans un récent accord sur le plaidoyer du département de la Justice des États-Unis, le hedge fund américain Och-Ziff a affi rmé que certains de ses partenaires commerciaux, parmi lesquels l’homme d’aff aires israélien Dan Gertler, selon des sources proches du dossier, avaient versé plus de 100 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires congolais en échange de l’obtention de concessions minières d’une valeur de plusieurs milliards de dollars à des prix très bas3 .
Ces régimes ont recours à la violence de manière systématique. D’après certaines estimations, 5,4 millions de personnes auraient péri et des centaines de milliers d’autres auraient été victimes de violences sexuelles lors des confl its survenus sous les présidences de Joseph Kabila et de son père, Laurent-Désiré Kabila4 , les États voisins, en particulier le Rwanda et l’Ouganda, ayant pris une part active aux meurtres et pillages perpétrés sur le territoire congolais. À cela s’ajoutent la violence structurelle et la répression.
Fondée sur des recherches historiques et de terrain, cette étude soutient que le président Kabila et ses proches collaborateurs s’appuient dans une large mesure sur le vol, la violence et l’impunité pour rester au pouvoir, au détriment du développement du pays. Depuis le règne du roi Léopold, les hauts fonctionnaires congolais et leurs associés ont créé sept « piliers » qui sous-tendent cette kleptocratie violente5 :
1. Laisser les forces de sécurité prendre leur part du butin. Mobutu disait: « Vous avez des armes, vous n’avez pas besoin de salaire »6 . Afi n ne pas être renversé par la force, le régime autorise les hauts gradés de l’armée à s’enrichir par l’exploitation des ressources et des citoyens, alimentant ainsi les cycles de confl it.
2. Rester au pouvoir ou prendre le risque de tout perdre. Si elles quittent le pouvoir, les élites associées au régime courent le risque de perdre leurs biens mal acquis et l’immunité qui les place à l’abri de poursuites judiciaires. Les mouvements prodémocratiques sont dès lors réprimés, souvent par la violence, car ils représentent une menace pour le système corrompu.
3. S’assurer que les élites associées au régime aient peu, voire pas, de comptes à rendre. L’impunité est le ciment qui assure la cohésion du système. Les institutions judiciaires ciblent les opposants au régime ou les personnalités peu infl uentes, et non les auteurs de délits graves en matière de corruption ou de violations des droits de l’homme.
4. Créer des structures étatiques parallèles et coopter les groupes rebelles pour atténuer les menaces politiques. Des chaînes de commandement parallèles sont mises en place pour garantir la loyauté au régime ; les rebelles sont acceptés au sein de l’armée sans fi ltrage ni réelle intégration. L’armée, pléthorique, commet alors des exactions et collabore avec les groupes armés.
5. Veiller à ce que les hauts fonctionnaires tirent parti de la corruption. Lorsqu’il est nommé à un poste militaire ou gouvernemental, tout fonctionnaire s’attend à percevoir des pots-devin. Ce système, appelé « rapportage », s’est traduit par une pression fi scale réelle de près de 55 % sur les citoyens congolais7 .
6. Tirer un avantage personnel de l’exploitation des ressources naturelles, sous-utiliser les services et détourner les réformes. Le régime reçoit des pots-de-vin de certains étrangers pour la vente de ressources à des prix très bas. Ces derniers les revendent ensuite précipitamment8 afi n de réaliser des profi ts élevés, privant ainsi l’État congolais de recettes importantes9 . Des réformes en faveur de la transparence, telles que l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), peuvent être utiles, mais les principaux vecteurs de corruption – les entreprises publiques et les sociétés-écrans étrangères associées – demeurent opaques. Le gouvernement sous-utilise délibérément les services publics pour mieux mettre l’accent sur le clientélisme.
7. Semer la confusion en créant de l’incertitude au niveau des politiques afin d’accroître la corruption. Le gouvernement crée des institutions qui vont à l’encontre de ses propres lois ou politiques, tandis que les organismes publics imposent leurs propres taxes et perçoivent leurs propres impôts, ce qui augmente la prédation.(...)"
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Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
"L’Edito :
Ils n’ont même pas trente ans"
° http://plus.lesoir.be/66299/article/2016-10-29/congo-ils-nont-meme-pas-trente-ans
Ils n’ont pas trente ans et n’ont connu Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père. En peu de mots et beaucoup d’actes, il les a fait rêver d’un pays meilleur. Un Congo sorti de la guerre, réunifié, modernisé. Une puissance émergente, un géant qui retrouvait sa fierté.
La comédie du pouvoir du temps de Mobutu
Durant plusieurs années, on a pu y croire, à ces promesses. Les résultats étaient visibles, la "révolution de la modernité" n’était pas un vain mot.
Mais voilà que les vieilles habitudes sont revenues, les trucs et ficelles pour rester au pouvoir.
On croit assister à un remake des années Mobutu, mis en œuvre par des spécialistes de l’époque. Avec des pourparlers en coulisses, des grands-messes appelées "dialogue", des enveloppes qui circulent sous la forme de per diem. Des voisins complaisants qui donnent quelques conseils pratiques au nouveau membre du club de ces présidents qui, ne voulant pas quitter le pouvoir, s’entourent de griots, de flatteurs, qui prendront la fuite ou retourneront leur veste au premier coup de grisou.
Ils n’ont pas trente ans, mais leurs pères leur ont raconté la comédie du pouvoir du temps de Mobutu et surtout ils leur ont dit où cela pouvait mener : les révoltes dans la rue, voire les pillages, la répression, inévitablement excessive, meurtrière. Ils savent qu’un jour la révolte sera aveugle et destructrice et qu’elle risque d’anéantir les progrès déjà enregistrés.
Ils n’ont pas trente ans et leurs rêves sont simples : ils veulent du travail, une vie digne, un pouvoir qui ne ment pas, qui ne vole pas. Un pouvoir qui met les deniers du pays, qu’ils soient abondants ou diminués par la crise des matières premières au service du social, des écoles, des dispensaires.
Système déjà vieilli
Les jeunes Congolais savent, mieux encore que leurs aînés, que tout est lié : la démocratie, le respect de la Constitution, c’est tout simplement le pouvoir de sanctionner ceux dont le capital de confiance s’est érodé, la possibilité de donner à d’autres la chance de faire autrement, mieux si possible. Entre le refus de l’alternance et la corruption, l’impunité des puissants assurés de leur pouvoir et de leur capacité de répression, le lien crève les yeux.
Ils n’ont pas trente ans, mais ils refusent de cautionner un système déjà vieilli, ils disent non et posent des actes collectifs, mènent des manifestations durement réprimés, crient dans les stades à l’issue de chaque match.
Ils posent aussi des actes de courage individuel, à l’instar de ce jeune banquier qui a tout simplement refusé de se compromettre et qui, au nom d’une certaine idée de son pays, de sa famille, de sa dignité, a lancé une torpille au cœur du système. Il faut y voir un signe des temps.
Colette Braeckman, Le Soir daté 29-30 octobre 2016"
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"Fin de règne agitée :
La fratrie "Kabila" déballée...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=11273
Joël ou Zoé, Jaynet et Joseph "Kabila".
A une cinquantaine de jours de l’expiration du second et dernier mandat de "Joseph Kabila", les langues commencent à se délier. C’est le temps du déballage! Un titre choc barrait, samedi 29 octobre, la manchette du quotidien bruxellois "Le Soir". "La corruption du régime Kabila vue de l’intérieur", pouvait-on lire. Le journal publie, sous les plumes de Colette Braeckman et de Xavier Counasse, les révélations d’un citoyen Congolais nommé Jean-Jacques Lumumba. Celui-ci est le chef démissionnaire du département des engagements à la BGFI RDC Bank SA. Il s’agit d’une institution bancaire dont le capital est détenu à l’ordre de 40% par la fratrie "Kabila". Le directeur de la BGFI, Françis Selemani Mtwale, est bien connu dans les milieux affairistes kinois.
"Les gens en ont ras-le-bol, ils veulent le changement. Il n’est pas exclu qu’il y ait, dans les jours à venir, des révélations sur les transferts d’argent en faveur de certains dirigeants africains". Qui parle ici? Il s’agit d’un expert financier kinois qui commentait à chaud le dossier publié par "Le Soir".
L’auteur de ces lignes a écrit à plusieurs reprises dans ces colonnes que la fratrie "Kabila" considère le "Congo libéré" comme un "butin de guerre" pour les initiateurs de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre). Les confidences faites au "Soir" par "Jean Jacques" semblent confirmer cet état d’esprit.
On apprend que dès le lendemain de sa nomination à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), le gouverneur Déogratias Mutombo Mwana Nyembo avait ordonné, le 29 novembre 2013, le versement d’un montant de total de 42,999 millions $ au crédit du compte de la société "Egal" - une propriété de la fratrie "Kabila" - avec pour libellé : "provision investissement".
On apprend également que tout en ayant un solde créditeur (55 millions $) dans un compte ouvert dans les livres de la BGFI, la CENI détenait, dans la même banque, un "compte parallèle" dans lequel était logé un crédit de 25 millions $ contracté auprès de la même banque. Des retraits d’importantes sommes d’argent ont été opérés au profit de quelques "clients" du pouvoir kabiliste. A titre d’illustration, le chèque n°00686272 d’un montant de 350.000 $ a été émis au profit de Mme Kibango Mujinga Doris. Lenge Christelle et Claire Kisula ont encaissé respectivement 1.500.000 $ (chèque 0018186989) et 1.065.000 $ (chèque n°00656943).
Pas d’argent pour les élections
Les informations fournies ce "lanceur d’alerte" inclinent à penser que le Congo-Kinshasa est gouverné par une association de malfaiteurs. Des bandits.
Le 31 août 2015, la CENI a saisi la Cour constitutionnelle afin d’obtenir l’interprétation de la loi de programmation relative à l’installation de nouvelles provinces. Au motif que le délai de 120 jours pour organiser l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces était frappé de forclusion.
Le 3 septembre de la même année, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo s’est mis dans la danse en déclarant sans broncher : "Le gouvernement n’a pas d’argent pour organiser l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de province". Coût de l’opération électorale : 2,1 millions de dollars US. Peut-on imaginer décemment que le "gouvernement de la République", selon la formule consacrée, ne puisse pas réunir cette modique somme?
Il apparaît aujourdh’ui que "Joseph Kabila" voulait tester la capacité d’indignation des Congolais. L’homme avait compris finalement qu’il avait en face de lui un peuple peu tenace; un peuple qui n’a aucune tradition syndicale encore moins celle de revendication de ses droits. L’accord politique signé le 18 octobre 2016 dans le cadre du "dialogue politique" sous la facilitation d’Edem Kodjo est à insérer dans cette logique.
Butin de guerre
"Ils sont arrivés ici avec des bottes en caoutchouc...", fredonnaient certains chanteurs kinois. Une manière de persifler les "Kadogos" en général et "Joseph Kabila" en particulier. Pour cause, après quinze années passées à la tête de l’Etat, ce dernier est devenu immensément riche. Le journaliste américain Richard Miniter l’avait crédité d’une fortune estimée à 15 milliards $. "Jaynet", elle, a planqué un montant indéterminé dans les paradis fiscaux. "Zoé" est devenu l’heureux propriétaire d’un luxueux complexe hôtelier, le "Beviour", à Moanda, au Kongo Central. Il détient le monopole de tous les imprimés de valeur. "Nous n’allons pas laisser le pouvoir à n’importe qui", déclarait-il dans un entretien avec l’hebdomadaire "Jeune Afrique".
Le 25 juillet dernier, « Congo Indépendant » rapportait qu’un groupe chinois était candidat repreneur de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC). Il s’agit d’un consortium derrière lequel se dissimule une des « sœurs de … » en la personne de Ruwet Mtwale
«Kabila». Tiens! Tiens! Le directeur de la BGFI se nomme Francis Selemani Mtwale. Etrangement, le président sortant congolais a porté le patronyme Mtwale en Tanzanie.
Le précédent John Lumbala Tshidika à la BC
La situation dénoncée par Jean-Jacques Lumumba présente quelques similitudes avec la mésaventure vécue en 2008 par John Lumbala Tshidika, à l’époque où il avait en charge la direction des Ressources humaines de la Banque congolaise (BC). On le sait, celle-ci a été déclarée en faillite en janvier 2011.
Tout comme la BGFI avec le gouverneur Deogratias Mutombo, la BC, dirigée à l’époque par le Franco-Libanais Roger Alfred Yaghi, avait pour "allié" Jean-Claude Masangu Mulongo, alors gouverneur de la BCC. «Le dossier de la Banque Congolaise a toujours été géré directement par le gouverneur, disait-on. Plusieurs rapports d’inspections faites par la direction de Surveillance des banques et établissements financiers étaient gelés au niveau du même gouverneur».
Les ennuis de Lumbala ont commencé lorsqu’il a osé exprimer à haute voix le "malaise" qu’il éprouvait face à une gestion à la limite de piraterie. Il était devenu l’homme qui en savait trop. Le jeudi 11 décembre 2008 vers 6h30, plusieurs agents de l’ANR, sans mandat, se présentent chez lui. C’est l’arrestation. Menotté, l’homme est acheminé au cachot de l’ANR situé en face de la Primature où il a subi une séance de torture. Accusé d’être membre de l’opposition extérieure, il sera auditionné par l’administrateur principal en charge de la Sécurité intérieure d’alors, Kalev Mutondo. Lumbala vit aujourd’hui en exil.
Combien de Jean-Jacques Lumumba et de John Lumbala existent-ils au Congo-Kinshasa? Combien d’entre eux ont eu moins de chance en perdant la liberté ou la vie pour avoir exprimé des critiques sur des cas avérés de détournements de deniers publics?
Les informations fournies par Jean-Jacques Lumumba viennent confirmer que le Congo-Kinshasa est malade de la concentration de tous les pouvoirs d’Etat entre les mains d’un seul homme, en l’occurrence "Joseph Kabila". Celui-ci exerce un pouvoir sans limite, soumis à aucun contrôle. Ces révélations confirment également que ce pays est gouverné par des truands. L’alternance démocratique devient plus que jamais un impératif."
Pouvons-nous encore espérer surnager un jour dans cet océan de crimes dans tous les secteurs, politiques, économiques, éthiques… ???
Le plus inquiétant en effet est que nous nous en émouvons à peine les trouvant quasi normaux, le pouvoir de JK comme ceux d’avant nous ont accoutumés à se servir plutôt qu’à servir le pays ; le Congo, l’Afrique, nos sociétés s’accommodent aisément d’un exercice politique, marchepied innocent de l’ascension sociale où nos entrepreneurs politiques s’octroient des fortunes personnelles aux dépens de la gestion nécessaire de la Cité…
Jusqu'où, jusque quand ?
Contrairement à Braeckman personnellement je n'ai pas été trompé longtemps par quelque espoir possible avec ce pouvoir et les « Jean-Jacques Lumumba » sont hélas l’exception, les pilleurs du pays la règle mais réjouissons-nous qu’il y’en ait encore et osons espérer qu’ils entraîneront d’autres encore plus nombreux, l’exemple devrait devenir une heureuse fortune demain, pourquoi pas, le modèle, la référence à la tête de nos pays car si le poisson pourrit par la tête, celle-ci est aussi censée donner vie au reste du corps !
Demain le "bouffon commis au démenti", l'inénarrable Mende va venir toute honte bue nous en pondre un, prenant les Congolais pour des gogos prêts à gober ses fables; il est plus que temps que nous nous armions pour bouter dehors cette bande d'apprentis-sorciers qui tuent le pays et nous déciment même s'il faut physiquement les éliminer, c'est de la "légitime défense, de la légitime violence", comme disait LDK par qui hélas tout est arrivé, "renvoyons la guerre d'où elle est venue sinon nous ne serions que des sous-hommes capables de rien !!!
A bon entendeur.............
" Le Dr Mukwege: «Des millions s’envolent. Trop c’est trop»
° http://plus.lesoir.be/66370/article/2016-10-29/le-dr-mukwege-des-millions-senvolent-trop-cest-trop
En tournée européenne, le Docteur Mukwege a réagi aux révélations de Jean-Jacques Lumumba dans Le Soir sur la corruption au sein de la galaxie Kabila. Pour lui, il n’y a plus de dialogue possible.
A l’issue d’une longue tournée qui l’a mené au Japon et en Corée, le Docteur Mukwege est repassé par la France et la Belgique où la commune de Woluwe saint Lambert lui a conféré le titre de citoyen d’honneur. Avant de présenter à Wolubilis son livre autobiographique « Plaidoyer pour la vie », (éditions l’archipel) le médecin chef de Panzi a accepté de commenter l’actualité congolaise de l’heure.
La situation sociale s’améliore-t-elle ?
Comme médecin je suis témoin de toute la misère du Congo. A Kamina, Kongolo, Pweto, nous faisons des campagnes pour aller soigner les femmes atteintes de fistules. Là, quand vous voyez la souffrance dans laquelle la population se trouve, il vous semble inimaginable qu’un Congolais puisse détourner des deniers publics, même cent dollars ce n’est pas admissible… Or il y a des millions qui partent, trop c’est trop. Quel que soit le budget de la Santé, il n’est jamais exécuté…Au Congo un scandale humain qui n’est plus acceptable. Le système actuel prive la population de l’éducation : alors que dans les pays voisins les enfants apprennent à utiliser les tablettes, chez nous même la craie manque, les bancs, les cahiers…Les parents doivent payer les enseignants insuffisamment rémunérés. Comme s’il fallait détruire l’éducation, afin de produire des gens qui n’ont pas la capacité de pouvoir se poser la question par rapport à eux-mêmes. A Bukavu, une ville d’un million d’habitants il n’y a pas de journal, donc pas d’accès à l’information. À tout moment le signal de radios comme RFI est coupé, l’Internet est perturbé… Comme si on voulait laisser la population dans l’ignorance…
La pauvreté gagne-t-elle du terrain ?
IL faut dénoncer aussi la paupérisation : à Bukavu, les agents de l’Etat ne sont pas payés, tout est fait pour maintenir les gens dans une pauvreté extrême. Dans une telle situation lorsque vous proposez 10 dollars à quelqu’un, il va se mettre à genoux. La paupérisation cela rime avec la corruption, et cela détruit votre conscience, vous empêche de réclamer vos droits…La corruption est devenue le mode de gestion de l’Etat… La répression vient couronner le tout. Ceux qui n’acceptent pas sont menacés de prison…Les gens finissent par penser que c’est leur bourreau qui les protège, c’est une sorte de syndrome de Stockholm…
Songez vous aux élections présidentielles ?
Les gens ne cessent de penser au toit, alors qu’il faut d’abord construire les fondations. Se battre pour les libertés fondamentales, pour la justice, lutter contre l’impunité. Mon combat aujourd’hui porte sur la liberté, la justice, la paix et le développement durable qui vont permettre au peuple congolais de retrouver la dignité perdue. Lorsque ces valeurs sont mises en place on pourra mettre au sommet des gens qui auront des bases solides…Il faut d’abord éveiller la conscience, faire démarrer une révolution morale, éthique… Je veux travailler à la base, éveiller les consciences. Au début de cette année des jeunes de tout le pays étaient venus à Bukavu, des membres de la société civile se sont rassemblés sous la bannière d’une organisation, « le chemin de la paix ». Il faut que les gens apprennent quels sont leurs droits leurs libertés fondamentales. Pour cela, pour discuter de manière démocratique, il faut assurer la liberté d’expression.
Un dialogue est-il encore possible ?
Il faut aussi qu’il y ait la justice : avec le dialogue tel qu’il s’est passé, on crée un Etat sans principes, sans lois, une véritable jungle.
Le dialogue ? J’y étais invité par M. Kodjo, mais j’ai dit « non merci » IL y a cinq ans que le président a tout fait pour aboutir à un tel résultat, une prolongation de fait de son mandat. Je suis légaliste, la Constitution est claire. Elle prévoit que le chef de l’Etat dispose d’un mandat renouvelable une fois. Pas deux. Donc, deux fois cinq ans, cela fait dix. Pas onze, pas douze… C’est très clair. Pour moi après 1O ans le président est définitivement empêché par la Constitution… Tout le reste c’est de la tricherie. S’il y a empêchement définitif, constitutionnel, la loi est claire : c’est le président du Sénat qui doit assurer la fonction de chef de l’Etat. Point final. Pourquoi faudrait-il, en lui permettant de rester plus longtemps au pouvoir, remercier un chef de l’Etat qui n’a pas tenu ses promesses constitutionnelles qui étaient d’organiser les élections ? "
° https://rassop.org/2016/10/29/des-revelations-accablant-sur-la-fraterie-kanambe-et-la-kabila-connexion-le-soir-291016/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
Joseph Kabila cité par RSF parmi les « prédateurs de la liberté de la presse
Mathilde
Re: LES CRIMES DE "JOSEPH KABILA"
"RDC : les « Lumumba papers » éclaboussent la BGFI-Bank et l’entourage de Kabila"
° http://www.jeuneafrique.com/370468/politique/rdc-lumumba-papers-eclaboussent-bgfi-bank-lentourage-de-kabila/
"RDC: l’Asadho réclame une enquête après les révélations du «Soir» "
° http://www.rfi.fr/afrique/20161031-rdc-asadho-reclame-une-enquete-apres-revelations-soir
"Comptes de la CENI : Nangaa doit lever les vraies équivoques"
° http://www.lephareonline.net/comptes-de-ceni-nangaa-lever-vraies-equivoques/
"RDC : Jusqu’où ira Jean-Jacques Lumumba, le lanceur d’alerte ? "
° http://zoom-eco.net/rdc-jusquou-ira-jean-jacques-lumumba-le-lanceur-dalerte/
"RDC : A la justice de faire la lumière sur le scandale financier au sein de la BGFI Bank ! "
° http://zoom-eco.net/rdc-a-la-justice-de-faire-la-lumiere-sur-le-scandale-financier-au-sein-de-la-bgfi-bank/
"Zoé Kabila, Jaynet Kabila et plusieurs dignitaires dans la nouvelle liste des sanctions américaines"
° http://www.politico.cd/actualite/la-une/2016/10/31/zoe-kabila-jaynet-kabila-plusieurs-dignitaires-nouvelle-liste-sanctions-americaines.html
"Révélations des détournements par un quotidien belge: "montages grossiers" selon la RDC"
° http://www.radiookapi.net/2016/11/02/actualite/politique/revelations-des-detournements-par-un-quotidien-belge-montages
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/revelations-des-detournements-par-un-quotidien-belge-montages-grossiers-selon-la-rdc
° http://fr.africanews.com/2016/11/02/revelations-de-detournements-par-un-quotidien-belge-montages-grossiers-selon-la/
"Lumumba Papers : BGFIBank accuse Le Soir et parle d’une vaste opération de manipulation"
° https://actualite.cd/2016/11/02/lumumba-papers-bgfibank-accuse-soir-parle-dune-vaste-operation-de-manipulation/
° https://twitter.com/actualitecd/status/793868608912973824/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw
#Rdc #LumumbaPapers #Bgfibank réagit
" RDC : Transactions douteuses, Jean-Jacques Lumumba et Le Soir, la BGFIBank se prononce ! "
° http://zoom-eco.net/rdc-transactions-douteuses-jean-jacques-lumumba-et-le-soir-la-bgfibank-se-prononce/
° http://zoom-eco.net/wp-content/uploads/2016/11/Communiqu%C3%A9-de-presse-BGFIBank-RDC-@Zoom_eco.pdf
" Lumumba Papers : La CENI contrattaque et parle d’une opération destinée à discréditer le processus électoral"
° https://actualite.cd/2016/11/02/lumumba-papers-ceni-contrattaque-parle-dune-operation-destinee-a-discrediter-processus-electoral/
" Affaire des millions CENI-BGFI Bank, Nangaa dénonce une campagne de diabolisation"
° http://laprosperiteonline.com/index.php/fr/actualites/78-a-chaud/5444-affaire-des-millions-ceni-bgfi-bank-nangaa-denonce-une-campagne-de-diabolisation
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#LumumbaPapers la #Ceni dit que tous les paiement effectués sont réguliers. #Bgfibank
16:56 - 2 Nov 2016
"RDC : Transferts maffieux de fonds à la société EGAL, la BCC réagit ! "
° http://zoom-eco.net/rdc-transferts-maffieux-de-fonds-a-la-societe-egal-la-bcc-reagit/
" Dix ONG dénoncent le détournement d'argent public vers un proche de Joseph Kabila"
° http://www.lalibre.be/actu/international/dix-ong-denoncent-le-detournement-d-argent-public-vers-un-proche-de-joseph-kabila-581978ebcd70fb896a63ac33
" Un proche de Kabila soupçonné de détournement d’argent public par 10 ONG"
° https://actualite.cd/2016/11/02/proche-de-kabila-soupconne-de-detournement-dargent-public-10-ong/
" Des ONG révèlent un nouveau scandale de détournement impliquant un proche de Kabila"
° http://www.politico.cd/actualite/la-une/2016/11/02/ong-revelent-nouveau-scandale-de-detournement-impliquant-proche-de-kabila.html
Compatriotiquement!
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