LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL EST UNE PROBLÉMATIQUE ÉMINEMMENT POLITIQUE HÉLAS BÂCLÉE JUSQU’ICI, MÉFIONS-NOUS DONC DE (FAUX) PROBLÈMES SECONDAIRES QUI BROUILLENT SA COMPRÉHENSION !!! COMMENT MIEUX NOUS Y PRENDRE ?
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djino
Jim KK
ndonzwau
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Re: LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL EST UNE PROBLÉMATIQUE ÉMINEMMENT POLITIQUE HÉLAS BÂCLÉE JUSQU’ICI, MÉFIONS-NOUS DONC DE (FAUX) PROBLÈMES SECONDAIRES QUI BROUILLENT SA COMPRÉHENSION !!! COMMENT MIEUX NOUS Y PRENDRE ?
ndonzwau a écrit:A quoi rime une décentralisation censée rapprocher les gouvernants des gouvernés si ces premiers ne représentent que l'administration centrale et non des personnalités politiques indépendantes et responsables devant les seconds ?
Où se situe là la libre et autonome administration des provinces prônée par la Constitution ?
Des dispositions transitoires et exceptionnelles( !), rétorqueront certains ?
Ah bon, la fin justifie-t-elle tous les moyens ?
Vous avez dit le règne idiot ou suicidaire de la décision à l'emporte pièce (bien intéressée !) avant la réflexion; je ne le cautionnerais point !!!
D'abord pour combien de temps dans un pays où le provisoire devient facilement la règle...?
Ensuite fallait-il remuer précipitamment ciel et terre pour installer des nouvelles provinces si nous n'avions ni les moyens financiers ni les prévisions logistiques suffisantes pour doter ces structures d'un fonctionnement viable ?
Enfin que représente une nomination par le pouvoir des responsables des provinces, ce dernier en fin de mandat et devant des échéances électorales sensibles sinon une énième personnalisation du pouvoir dans un pays où une équipe dirige par défi depuis au moins deux mandats, comment y prétendre sortir de cette illégitimité inacceptable ?
Encore une démagogie génocidaire de plus tant pour l'heure personne n'est capable de prévoir à l'avance les problèmes et dégâts que va entraîner cette formule précipitée !
Une Cour Constitutionnelle censée faire respecter la Constitution mais qui à court d'argument en légalise délibérément(!) une parallèle mais où sommes-nous ? Un moratoire réfléchi, précis et délimité dans le temps, un de plus pour bousculement des matières, aurait pourtant suffi !
Mais où sommes-nous et où allons-nous dans ce pays ?"Nouvelles provinces: le gouvernement décide de nommer les commissaires spéciaux
° http://www.radiookapi.net/2015/09/19/actualite/politique/nouvelles-provinces-le-gouvernement-decide-de-nommer-les-commissaires
Carte représentant le nouveau découpage de la RDC
Le gouvernement décide de nommer les commissaires spéciaux et leurs adjoints pour administrer les provinces nouvellement créées.
Son porte-parole, Lambert Mende a annoncé cette décision, vendredi 18 septembre, à l'issue d'une réunion de conseil des ministres, tenue à Kinshasa.
Le gouvernement a levé cette option pour se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui lui a demandé de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de faire régner l'ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles provinces.
«Dans le but de matérialiser l'exécution de cet arrêt dans le strict respect de la constitution et des lois de la République, le projet discuté propose la désignation des commissaires spéciaux et commissaires spéciaux-adjoints du gouvernement pour administrer les nouvelles provinces à titre transitoire et exceptionnel», a indiqué Lambert Mende.
Il a souligné que l'injonction de la Cour constitutionnelle cadre parfaitement avec l'esprit de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
Cet arrêt faisait suite à une requête introduite par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en interprétation de la loi sur l'installation de nouvelles provinces en RDC et le retard observé dans l'organisation des élections de leurs gouverneurs et vice-gouverneurs.
Prévue initialement pour le 31 août dernier, l'election des gouverneurs a été reportée au 6 octobre 2015. La Ceni a ensuite évoqué des problèmes qui empêchent l'organisation de ce scrutin dans l'immédiat, faisant notamment état de la non installation des bureaux définitifs de nouvelles assemblées provinciales.
La Haute cour avait enjoint également au gouvernement d'accélérer l'installation des bureaux définitifs des Assemblées provinciales de nouvelles provinces.
La Ceni avait pourtant prévu d'organiser les élections provinciales le 25 octobre prochain, selon son calendrier global publié en février dernier."
"RDC: Kinshasa va nommer des commissaires dans les nouvelles provinces
° http://www.rfi.fr/afrique/20150920-rdc-commissaires-gestion-nouvelles-provinces-baudouin-mayo-mambeke
En République démocratique du Congo, les provinces de création récente seront gérées par des commissaires spéciaux et des commissaires spéciaux adjoints. Une décision du gouvernement annoncée par son porte-parole. A Kinshasa, l'opposition dénonce une violation de la Constitution de plus.
Selon Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement congolais, cette option a été choisie pour se conformer à l’arrêt de l’accord constitutionnel, en attendant les élections des gouverneurs et de leurs adjoints.
La demande avait en effet été faite à l’exécutif de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles, en vue de faire régner l’ordre public et la sécurité, d’assurer également la régularité et la continuité des services publics dans les nouvelles entités.
D’où viendront les commissaires spéciaux et leurs adjoints ? Réponse de Lambert Mende : « Le gouvernement va désigner des personnes qu’il estime capables de gérer les nouvelles provinces. » L’opposition, elle, dénonce une violation de la Constitution. Le titre de commissaire spécial n’est prévu par aucun texte, explique Baudouin Mayo Mambeke, député de l'Union pour la nation congolaise (UNC).
Pour lui, le gouvernement doit se fonder sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Cette cour, estime Baudouin Mayo Mambeke, a pour rôle de juger de la constitutionnalité et non d’attribuer aux institutions des compétences qu’elles n’ont pas reçues de la Constitution. En tout cas, l’opposition soupçonne la majorité de vouloir nommer des personnes de son obédience."
Compatriotiquement!
PS"Congo-Kinshasa : Etat hors-la-loi...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10231
Au cours de sa quatrième réunion ordinaire, vendredi 18 septembre, le conseil des ministres présidé par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a adopté un projet d’ordonnance portant nomination... des "commissaires spéciaux" et "commissaires spéciaux adjoints" du gouvernement. Ceux-ci seront chargés d’administrer les 21 provinces nouvellement créées à "titre transitoire et exceptionnel".
Dans son compte-rendu, le porte-parole du gouvernement a précisé, sans rire, que le projet d’ordonnance dont question - à soumettre à la signature de "Joseph Kabila" - a été initié en exécution de l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 8 septembre dernier. Un arrêt "qui lui avait ordonné de prendre sans tarder des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de faire régner l’ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles provinces".
Cette démarche de l’équipe Matata soulève une question essentielle sur la légalité. La légalité étant entendu comme la qualité de ce qui est conforme au droit. Le duo "Kabila"-Matata semble ignorer que le pouvoir d’Etat dont il est détenteur ne leur confère nullement le droit de prendre des décision sur tout et n’importe quoi sans indiquer au préalable l’article de la Constitution ou le texte de loi qui a servi de base juridique. Est-ce faire preuve de juridisme? Assurément pas!
De quoi s’agit-il?
En mars dernier, piqué on ne sait par quelle mouche, "Joseph Kabila", dont le second et dernier mandat expire le 19 décembre 2016, décida de mettre finalement en application l’article 2 de la Constitution promulguée le 18 février 2006. Cette disposition porte le nombre des provinces de 11 à 26. Dieu seul sait l’incapacité étalée par les gouvernants actuels dans l’administration des anciennes Régions.
Depuis le 30 juin 2015, le Congo démocratique compte sur papier 26 entités administratives. Le problème? Trois mois après, les institutions provinciales que sont le gouvernement et l’assemblée restent en "jachère" au niveau des 21 Régions.
Croyant camoufler cette démonstration de l’incurie, le ministre de l’Intérieur, le professeur en droit Evariste Boshab, s’est contenté d’inviter verbalement les anciens gouverneurs des anciennes provinces ayant cessé d’exister à expédier les affaires courantes des... nouvelles entités régionales. En vertu de quel texte transitoire? Silence radio.
Jusqu’à preuve du contraire, l’exécutif provincial est dirigé par un gouverneur et un gouverneur adjoint. Les deux sont élus par les députés provinciaux (article 198-2 de la Constitution). Aucun texte n’a prévu de confier la suppléance du gouverneur et du vice-gouverneur par des "commissaires spéciaux" et "commissaires spéciaux adjoints" du gouvernement pour administrer les provinces. Agir autrement, revient à institutionnaliser l’arbitraire.
Fixée initialement au 5 octobre prochain, l’élection des chefs des exécutifs provinciaux et de leurs adjoints a été reporté sine die. A la surprise générale, le Premier ministre Matata Ponyo a déclaré le 3 septembre, avec une légèreté inqualifiable, que le gouvernement central n’a pas d’argent pour organiser cette consultation politique. C’est du moins la version officielle. Officieusement, le clan kabiliste est atterré par le charme perdu du label "majorité présidentielle". La grande majorité des prétendants à la fonction de gouverneur et de vice-gouverneur aurait présenté leur candidature en "candidat indépendant" ruinant ainsi l’ambition du "raïs" à avoir la haute mains sur les 26 collectivités publiques.
Plus surprenant, en guise de base légale de son projet d’ordonnance, le Premier ministre Matata - sans doute instruit par "Kabila" - s’est cru en droit de s’appuyer sur le très controversé arrêt de la Cour constitutionnelle du 8 septembre. Un arrêt inique. Un arrêt dénué de toute conformité au droit dans la mesure où la compétence de cette institution est d’interpréter la Constitution et non pas les lois. Pire, la Cour constitutionnelle s’est déclaré incompétente pour connaitre la demande introduite par la CENI (Commission électorale indépendante) portant sur l’interprétation de la loi de programmation relative à l’installation des nouvelles provinces.
Des juristes éminents que compte encore ce pays n’ont pas manqué de crier haro sur une Cour constitutionnelle qui a littéralement usurpé le rôle de régulateur de la vie politique reconnue au chef de l’Etat en vertu de l’article 69-3 de la charte fondamentale. Le même article enjoint le même chef de l’Etat de veiller au respect de la Constitution.
"Joseph Kabila" ira-t-il jusqu’au bout de ses calculs politiciens en cautionnant l’imposture en préparation donnant au Congo-Kinshasa l’image d’un Etat hors-la-loi?"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL EST UNE PROBLÉMATIQUE ÉMINEMMENT POLITIQUE HÉLAS BÂCLÉE JUSQU’ICI, MÉFIONS-NOUS DONC DE (FAUX) PROBLÈMES SECONDAIRES QUI BROUILLENT SA COMPRÉHENSION !!! COMMENT MIEUX NOUS Y PRENDRE ?
"Le gouvernement central veut "asphyxier" les provinces et les "ETD"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10274
Après avoir transformé les 21 nouvelles provinces et les "ETD" (Entités territoriales décentralisées) en "bateau fou" sans boussole ni capitaine - suite à la mise en oeuvre du découpage territorial dans un désordre indescriptible -, le gouvernement central a décidé de geler le transfert aux provinces et les pouvoirs locaux des recettes provenant de la rétrocession des 40% prévues pour assurer le fonctionnement et les investissements. Comble de l’ironie, le ministère du Budget invoque à l’appui de cette mesure qui dissimule mal les signes d’une mauvaise administration, "la confusion qui règne dans les 21 provinces démembrées".
"Nul n’est entendu invoquant ses propres turpitudes", disent les juristes. L’article 2 de la Constitution prévoit, il est vrai, la composition du Congo-Kinshasa en 26 provinces. Cette disposition n’obligeait nullement le gouvernement central à installer les provinces issues du nouveau découpage dans la précipitation et l’anarchie.
Depuis le 30 juin dernier, les 21 nouvelles provinces ressemblent à des monstres sans tête. Et pour cause, elles attendent désespérément l’élection des animateurs des gouvernements et des assemblées provinciales. En attendant, par une instruction verbale, le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a enjoint les anciens gouverneurs d’assurer l’expédition des affaires courantes des entités issues du démembrement. D’autre part, le gouvernement se propose, en violation de la Constitution, de nommer des "commissaires spéciaux" pour suppléer à la carence décrite ci-haut.
Après avoir provoqué le vide institutionnel au niveau des provinces, le Premier ministre Matata et son ministre de l’Intérieur Boshab passent à une autre phase. Ils ont décidé de "geler" les moyens financiers destinés aux nouvelles collectivités territoriales.
Selon une dépêche de l’ACP, la mesure prise serait motivée "par l’absence des animateurs des institutions provinciales élues, à savoir le gouvernement provincial et l’assemblée provinciale dans la mesure où les anciens gouverneurs de provinces des entités démembrées ne sont plus autorisés à percevoir les recettes et à les affecter au fonctionnement et aux investissements en cette période". A qui la faute?
Selon cette même source, l’Exécutif national se propose de diligenter un "audit". Le but serait de faire l’état des lieux des finances des provinces. Et ce pour connaître les affections des recettes provenant de la rétrocession et des recettes propres, "étant donné que les entités issues des anciennes provinces ont décidé de bloquer les recettes mobilisées sans aucune instruction de l’autorité budgétaire". Quid alors de l’état des lieux que devaient dresser par les commissions mises sur pied par décret du "Premier" Matata?
On apprenait que le rapport de la rétrocession consulté au ministère du Budget renseigne que pendant l’exercice 2014, avant le découpage territorial, le gouvernement central a rétrocédé pour les frais de fonctionnement au premier semestre, un montant de 7.224.804.005 de Franc congolais, pour la Ville de Kinshasa, 12.431.419.549 Fc pour le Katanga, 6.990.280.376 Fc pour la Province Orientale, 6.568.732.713 Fc pour la Province de l’Equateur, 7.427.283.055 Fc pour le Bas-Congo, etc.
A en croire le ministère du Budget, depuis la mise en route du découpage territorial, les 21 provinces ne fournissent aucun renseignement sur les recettes mobilisées depuis l’entrée en vigueur de la loi de programmation du 28 février 2015.
Dans une déclaration faite le 14 janvier dernier, citée par radio Okapi, Christian Mwando alors ministre des Finances du Katanga affirmait que l’ex-Shaba n’a reçu que 65 millions de dollars américains sur les 460 millions promis par le gouvernement central comme frais de rétrocession en 2014. Il ajoutait que sur la période 2004-2007, sa province a enregistré plus de 2 milliards de dollars américains de « manque-à-gagner » sur cette rétrocession. On rappelle qu’en juin 2014, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, réclamait, pour sa part, la rétrocession de 5 millions de dollars américains, soit 40% des recettes mensuelles de cette province, estimées à 14 millions de dollars américains.
Après avoir créé le vide institutionnel dans les 21 nouvelles provinces, le gouvernement central tente de camoufler l’incurie ambiante en asphyxiant celles-ci."
"Redécoupage territorial en RDC: les assemblées provinciales suspendues
° http://www.rfi.fr/afrique/20151005-redecoupage-territorial-rdc-assemblees-provinciales-suspendues
Nouveau signe du difficile redécoupage administratif de la RDC en 21 nouvelles provinces décidé en juin dernier, les toutes nouvelles assemblées de ces provinces ont reçu l'ordre du ministère de l'Intérieur de ne pas siéger comme prévu. Ces assemblées provinciales sont pourtant censées préparer l'élection des futurs 21 nouveaux gouverneurs, reportée sine die.
C'est par téléphone et par voie de communiqué qu'a été donné l'ordre aux assemblées provinciales de ne pas démarrer leur session de septembre. A ce jour, le ministère de l'Intérieur n'a pas donné d'explication à cette décision, ouvrant la porte à toutes sortes d'hypothèses.
Selon une source au gouvernement, il s'agirait d'une « mesure de précaution » le temps de remettre de l'ordre dans toutes les assemblées. Car il y aurait notamment des conflits entre députés dans certaines d'entre elles.
Mais d'autres observateurs s'interrogent. La Cour constitutionnelle a validé le règlement intérieur d'au moins huit nouvelles assemblées provinciales. Rien ne les empêche donc de se remettre au travail, d'avancer, entre autres sur l'élection d'un nouveau gouverneur. Un scrutin reporté sans qu'une nouvelle date n'ait été fixée.
Suspendre la session ne fait-il pas courir le risque de retarder un peu plus le calendrier électoral déjà totalement grippé ? Le blocage ne serait-il pas finalement intentionnel de la part de Kinshasa ? Voilà ce que se demande une partie de la classe politique.
Enfin, d'autres sources évoquent un bras de fer entre Kinshasa et certaines provinces traditionnellement frondeuses, comme celle du Katanga par exemple, où le redécoupage en quatre entités se fait difficilement. Suspendre les assemblées serait une façon pour Kinshasa de reprendre les choses en main.
Nommer d'abord 21 fonctionnaires à la tête de ces provinces comme l'y autorise la Cour constitutionnelle. Des émissaires qui pourraient alors s'assurer d'un meilleur contrôle de ce laborieux redécoupage en 21 provinces."
"Qui a dit qu’on a les dirigeants qu’on mérite ?
° http://www.courrierdesafriques.net/2015/10/democraties-corrompues-esclaves-et-negriers-des-temps-modernes
Faut-il plaindre l’Afrique ? La réponse à cette question est sans doute et sans ambages : non. On ne saurait plaindre un continent qui regorge de la plus grande partie des ressources minéralogiques de la terre. Faut-il plaindre les Africains ? La réponse à cette question est également sans conteste et sans ambages : non. On ne saurait plaindre des peuples dont la grande majorité de la population est jeune et riche de sa diversité autant que de ses compétences. La vérité, c’est qu’on a le continent qu’on mérite, on a le pays qu’on mérite, on a la situation qu’on mérite, tout comme on a les dirigeants qu’on mérite. Et l’Afrique mérite bien réflexion tant à ce propos que sur ses dirigeants.
Aucun investissement – financier, matériel ou humain et aussi colossal soit-il -, ne sauvera l’Afrique de ses turpitudes tant qu’il n’émanera pas des Africains eux-mêmes. Et ce ne sont pas des aides prétendument au développement de l’Afrique ou des Africains qui vont fondamentalement changer quelque chose à la situation du continent africain ou des Africains. Encore moins des actions éparses de quelques ONG et organismes internationaux. Ou pis encore, des actions informelles d’individus qui débarquent en Afrique avec de grandes théories et prétentions ou de grands rêves qui consistent à vouloir sauver des Africains, si ce n’est en définitive à se donner bonne conscience. Voire se sauver !
Nul ne saurait ni ne pourrait sauver les Africains, si ce ne sont les Africains eux-mêmes. Il appartient aux Africains et à eux seuls de trouver par leurs propres moyens les voies de leur émancipation et de leur développement. Et dans cette perspective, le premier levier consiste surtout à pouvoir se choisir librement leurs institutions et leurs dirigeants.
C’est un secret de polichinelle que la plupart de ce qu’on pourrait qualifier aussi bien pudiquement que pompeusement de démocraties aujourd’hui en Afrique sont des « démocraties corrompues ». Comme un fruit dans lequel se trouve déjà des verres à l’origine. Les exceptions ne sont pas légion. Ces soi-disant démocraties sont en effet corrompues en ce que les processus mêmes qui ont conduit à leurs naissances ont été vérolés dès le départ. Hélas !
En cette période particulièrement chargée d’élections en Afrique, il est malheureusement à remarquer que c’est cette corruption pourtant officiellement interdite par la loi et décriée dans bien des cas et à grand renfort médiatique qui a pignon sur rue. Et qui publiquement et ouvertement est adorée mieux que toutes divinités, voire portée au rang de valeur électorale absolue. Tout comme s’il s’agissait du CAC 40, du Dow Jones ou du Nasdaq sur le marché boursier de Londres, de Paris, de Tokyo ou de New York.
Contre une poignée de riz et quelques espèces sonnantes et trébuchantes, des électeurs se laissent aussi facilement abusés quant à leurs droits de regard sur l’avenir de leur pays, leur avenir propre et celui de leurs générations futures. Ils sont, de ce fait, traités non pas comme des hommes capables de réflexion et de discernement mais tout simplement comme des sous-hommes et des esclaves des temps modernes. Quant à leurs corrupteurs qui, eux, ne lésinent sur aucun moyen ; ils ne méritent guère d’autres qualificatifs que ceux de négriers des temps modernes.
Car, à y regarder de près, ceux qui ainsi se comportent vis-à-vis des populations dont ils prétendent vouloir défendre les intérêts sont bien pires que des négriers de la tristement célèbre époque de l’esclavage que l’Afrique a vécue par le passé. Et dans ces hauts faits de ce qu’il est dorénavant convenu d’appeler la « traite des électeurs » en Afrique, il n’y a pas seulement que des politiciens qui ont beau jeu. Il y a aussi des électeurs qui, contrairement aux esclaves du commerce triangulaire, sont bien des victimes consentantes et non expiatoires, qu’on le veuille ou non.
Et dans ces conditions, point question de se plaindre quand par la suite les gouvernements ou les dirigeants sont défaillants ou corrompus, et que les institutions de ces « démocraties corrompues » ne tournent pas rond. On a le continent qu’on mérite, on a le pays qu’on mérite, on a la situation qu’on mérite, tout comme on a les dirigeants qu’on mérite. La sentence proverbiale selon laquelle » on a les dirigeants qu’on mérite » est tout aussi vieille que vraie. Qu’on se le tienne pour dit ! Et qu’on s’en souvienne toujours avant de passer à l’acte de voter.
Par Marcus Boni Teiga"
° http://www.courrierdesafriques.net/2015/09/afrique-referendum-nouveau-stratageme-pour-reviser-une-constitution
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL EST UNE PROBLÉMATIQUE ÉMINEMMENT POLITIQUE HÉLAS BÂCLÉE JUSQU’ICI, MÉFIONS-NOUS DONC DE (FAUX) PROBLÈMES SECONDAIRES QUI BROUILLENT SA COMPRÉHENSION !!! COMMENT MIEUX NOUS Y PRENDRE ?
C'est certainement l'un des meilleurs articles ecrits par Un Africain...ndonzwau a écrit:
"Qui a dit qu’on a les dirigeants qu’on mérite ?
° http://www.courrierdesafriques.net/2015/10/democraties-corrompues-esclaves-et-negriers-des-temps-modernes
Faut-il plaindre l’Afrique ? La réponse à cette question est sans doute et sans ambages : non. On ne saurait plaindre un continent qui regorge de la plus grande partie des ressources minéralogiques de la terre. Faut-il plaindre les Africains ? La réponse à cette question est également sans conteste et sans ambages : non. On ne saurait plaindre des peuples dont la grande majorité de la population est jeune et riche de sa diversité autant que de ses compétences. La vérité, c’est qu’on a le continent qu’on mérite, on a le pays qu’on mérite, on a la situation qu’on mérite, tout comme on a les dirigeants qu’on mérite. Et l’Afrique mérite bien réflexion tant à ce propos que sur ses dirigeants.
Aucun investissement – financier, matériel ou humain et aussi colossal soit-il -, ne sauvera l’Afrique de ses turpitudes tant qu’il n’émanera pas des Africains eux-mêmes. Et ce ne sont pas des aides prétendument au développement de l’Afrique ou des Africains qui vont fondamentalement changer quelque chose à la situation du continent africain ou des Africains. Encore moins des actions éparses de quelques ONG et organismes internationaux. Ou pis encore, des actions informelles d’individus qui débarquent en Afrique avec de grandes théories et prétentions ou de grands rêves qui consistent à vouloir sauver des Africains, si ce n’est en définitive à se donner bonne conscience. Voire se sauver !
Nul ne saurait ni ne pourrait sauver les Africains, si ce ne sont les Africains eux-mêmes. Il appartient aux Africains et à eux seuls de trouver par leurs propres moyens les voies de leur émancipation et de leur développement. Et dans cette perspective, le premier levier consiste surtout à pouvoir se choisir librement leurs institutions et leurs dirigeants.
C’est un secret de polichinelle que la plupart de ce qu’on pourrait qualifier aussi bien pudiquement que pompeusement de démocraties aujourd’hui en Afrique sont des « démocraties corrompues ». Comme un fruit dans lequel se trouve déjà des verres à l’origine. Les exceptions ne sont pas légion. Ces soi-disant démocraties sont en effet corrompues en ce que les processus mêmes qui ont conduit à leurs naissances ont été vérolés dès le départ. Hélas !
En cette période particulièrement chargée d’élections en Afrique, il est malheureusement à remarquer que c’est cette corruption pourtant officiellement interdite par la loi et décriée dans bien des cas et à grand renfort médiatique qui a pignon sur rue. Et qui publiquement et ouvertement est adorée mieux que toutes divinités, voire portée au rang de valeur électorale absolue. Tout comme s’il s’agissait du CAC 40, du Dow Jones ou du Nasdaq sur le marché boursier de Londres, de Paris, de Tokyo ou de New York.
Contre une poignée de riz et quelques espèces sonnantes et trébuchantes, des électeurs se laissent aussi facilement abusés quant à leurs droits de regard sur l’avenir de leur pays, leur avenir propre et celui de leurs générations futures. Ils sont, de ce fait, traités non pas comme des hommes capables de réflexion et de discernement mais tout simplement comme des sous-hommes et des esclaves des temps modernes. Quant à leurs corrupteurs qui, eux, ne lésinent sur aucun moyen ; ils ne méritent guère d’autres qualificatifs que ceux de négriers des temps modernes.
Car, à y regarder de près, ceux qui ainsi se comportent vis-à-vis des populations dont ils prétendent vouloir défendre les intérêts sont bien pires que des négriers de la tristement célèbre époque de l’esclavage que l’Afrique a vécue par le passé. Et dans ces hauts faits de ce qu’il est dorénavant convenu d’appeler la « traite des électeurs » en Afrique, il n’y a pas seulement que des politiciens qui ont beau jeu. Il y a aussi des électeurs qui, contrairement aux esclaves du commerce triangulaire, sont bien des victimes consentantes et non expiatoires, qu’on le veuille ou non.
Et dans ces conditions, point question de se plaindre quand par la suite les gouvernements ou les dirigeants sont défaillants ou corrompus, et que les institutions de ces « démocraties corrompues » ne tournent pas rond. On a le continent qu’on mérite, on a le pays qu’on mérite, on a la situation qu’on mérite, tout comme on a les dirigeants qu’on mérite. La sentence proverbiale selon laquelle » on a les dirigeants qu’on mérite » est tout aussi vieille que vraie. Qu’on se le tienne pour dit ! Et qu’on s’en souvienne toujours avant de passer à l’acte de voter.
Par Marcus Boni Teiga"
° http://www.courrierdesafriques.net/2015/09/afrique-referendum-nouveau-stratageme-pour-reviser-une-constitution
Je suis d'accord avec cette reflexion exposee ICI...
Cavalier
Re: LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL EST UNE PROBLÉMATIQUE ÉMINEMMENT POLITIQUE HÉLAS BÂCLÉE JUSQU’ICI, MÉFIONS-NOUS DONC DE (FAUX) PROBLÈMES SECONDAIRES QUI BROUILLENT SA COMPRÉHENSION !!! COMMENT MIEUX NOUS Y PRENDRE ?
DEUX SONS DE CLOCHE N* 11 DU VENDREDI 16 OCTOBRE 2015
THÈME : NOUVELLES PROVINCES ? NOUVELLES INTERROGATION ?
THÈME : NOUVELLES PROVINCES ? NOUVELLES INTERROGATION ?
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