Le M23 etait serieux donc?
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Re: Le M23 etait serieux donc?
M23 vont travailler sur les erreurs de RCD et CNDP, donc il ne faut pas les minimiser, surtout qu'ils connaisancent l'appetit de congolais pour ce genre d'aventure qui repositionne les politiciens, on signale déjà leur argent en Kin et en Europe pour attraper certains politiciens de Kin et de la diaspora. Le grand danger est qu'ils sont prés à se connecter avec les reseaux maffieux qui veulent se positionner chez nous, la scientologie, le jihadisme, ...pour contourner leur faiblesse qu'est la diplomatie.
piélé de dongo
Re: Le M23 etait serieux donc?
MOT DE PRÉSENTATION DU CAHIER DES CHARGES DU MOUVEMENT DU 23 MARS AU DIALOGUE DE KAMPALA CE MERCREDI 16 JANVIER 2013.
Monsieur Le Facilitateur,
Distingués Invités,
Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
C’est pour nous un plaisir et un honneur de prendre encore une fois la parole à l’occasion de la reprise solennelle des travaux du dialogue politique de Kampala entre le Gouvernement de la RDC et le Mouvement Politico-militaire du 23 mars suspendus pour des raisons des Festivités de fin d’année.
Nous saisissons cette occasion, au nom de la direction politique de notre Mouvement, à celui de toute la délégation du M23 présente à Kampala pour le Dialogue et au mien, pour souhaiter à Leurs Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la
Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs, CRGL en sigle, et tout particulièrement, au médiateur de la crise en République Démocratique du Congo,
Il vous souviendra que lors de la dernière plénière du 22 Décembre 2012 tous les points à l’ordre du jour étaient acceptés par les deux parties au dialogue, excepté un seul
point relatif au cessez-le-feu. Ce point a été à la base des plusieurs consultations avec le facilitateur ici à Kampala. La persistance des divergences de vues ainsi que les festivités de
fin d’année nous obligerons d’observer une pause, espérant un rapprochement des vues à la reprise des travaux, ce qui, malheureusement n’a pas été le cas.
Cependant, le retour sur la table de dialogue de nos deux délégations réaffirme notre volonté réciproque de chercher des solutions aux causes profondes qui sont à la base des crises et de guerres à répétition en République Démocratique du Congo.
Nous voudrions au cours de cette circonstance saluer l’engagement du Médiateur et du Facilitateur qui n’ont ménagé aucun effort pour nous permettre d’atteindre des
résultats. Les avancées significatives de ce jour en témoignent.
Monsieur Le Facilitateur,Distingués Invités,Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
Le 24 novembre 2012, par une déclaration des Chefs d’Etat
et de Gouvernement des pays membres de la Conférence
Internationale sur la Région des Grands-Lacs ont pris un
certain nombre des résolutions sur la crise dans notre pays
que le M23 a décidé de faire siennes et d’appliquer
immédiatement.
En conséquences, notre mouvement prit notamment les actes suivants:
- arrêt de l’avancée militaire de ses troupes ;
- retrait de la ville de Goma ;
- acceptation du dialogue avec le Gouvernement de la RDC ;
- déclaration d’un cessez-le-feu unilatéral.
Notre démarche consistait à aboutir à un cessez-le-feu bilatéral avant les discussions sur le fond.
Aujourd’hui, une fois de plus, notre Mouvement fait preuve de sa détermination à évoluer très rapidement vers la paix. Dès à présent, le M23 est prêt à poursuivre les négociations
sur les points inscrits à l’ordre du jour.
le M23 demande ce qui suit:
I. La Revue de l’Accord du 23 Mars 2009
Le M23 considère que le Gouvernement n’a pas respecté l’Accord du 23 mars 2009.
Au regard du tableau d’évaluation de mise en œuvre que nous vous fournirons, le M23 recommande la mise en œuvre actualisée de tous les points de l’accord du 23 mars 2009.
II. En ce qui concerne les Questions Sécuritaires,
Le M23 constate l’incapacité des services de sécurité, de défense et de maintien de l’ordre Public notamment (l’Armée, les Renseignements et la Police Nationale) de s’acquitter de leur mission régalienne de sécuriser les personnes et leurs biens ainsi que celle de défendre l’intégrité du territoire.
A cet effet, le M23 considère que les points suivants doivent être réglés :
1. La Problématique de l’insécurité en RDC;
2. La libre circulation des personnes et des biens et l’ouverture de la frontière de Bunagana;
3. L’amnistie générale pour faits de guerre et faits insurrectionnels;
4. La Libération des détenus politiques et d’opinion ainsi que des prisonniers de guerre;
5. Les Questions relatives au fonctionnement des Services de Sécurité, de Défense et celles liées à l’ordre public;
6. La Réparation des dommages causés sur les populations civiles pendant la guerre.
Au regard de ce qui précède, le M23 recommande ce qui suit :
1. L’Opérationnalisation du service spécialisé de prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des orphelins ;
2. L’Eradication et le rapatriement des FDLR, ADF-NALU, FNL se trouvant au sein des FARDC
et de ceux qui opèrent à partir du territoire congolais en toute quiétude ;
3. L’éradication des groupes armés congolais dont la plupart ont été créés par le Gouvernement congolais dans sa stratégie de gestion du conflit dans l’Est de la
RDC ;
4. La création de la Police de proximité ;
5. La réforme des services spécialisés de sécurité et de renseignements (civils et militaires) ;
6. La réforme de l’Armée Nationale et la reconnaissance formelle des grades actualisés des militaires du M23. A cet effet, un mécanisme de fidélisation des troupes de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC en sigle, dans le processus d’intégration au sein de l’Armée
nationale devra être mis en place;
7. La prise en charge par le Gouvernement de l’actif et du passif comptable du M23;
8. La mise sur pied d’une commission mixte d’enquête sur les biens mal acquis par les officiers militaires et policiers ainsi que les responsables politiques;
III. S’agissant des Questions politiques, celles-ci s’illustrent par deux faits majeurs à savoir :
1. La Violation de la Constitution
a. Le non respect de la retenue à la source de 40 % aux profits des provinces (art 175, al 2);
b. La forclusion des mandats des Assemblées Provinciales, des Gouverneurs, des Vices
Gouverneurs et du Sénat ;
c. La volonté délibérée du régime de Kinshasa de ne pas organiser les élections aux niveaux local et municipal durant les deux mandats;
d. Le non-éclatement de la Cour Suprême de Justice en trois juridictions : la Cour Constitutionnelle, la Cour de Cassation et le Conseil d’État;
e. La non-effectivité de la décentralisation;
f. Le déséquilibre criant dans l’affectation des ressources humaines pour la gestion du pays, en
particulier l’affectation aux postes des responsabilités de l’État de ressortissants des
provinces du Katanga et du Maniema spécialement.
Le Gouvernement du Premier Ministre Matata Ponyo en est un exemple éloquent;
g. La violation des droits de l’homme;
h. La xénophobie et la discrimination ethnique ;
i. Les déséquilibres géopolitiques dans le développement de la RDC et la marginalisation de
certaines provinces.
2. Les fraudes massives lors des élections du 28 novembre 2011
La Constitution adoptée par referendum en 2006, a fait l’objet d’une révision en 2011 par le pouvoir dans le seul but de s’assurer une victoire sur mesure au scrutin du 28 novembre 2011.
2.1. De la CENI
La mise en place d’un bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dirigé par un membre cofondateur du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), à savoir le Pasteur Mulunda, alors que la Constitution recommande une personnalité apolitique. Ceci a entraîné des fraudes massives aux élections du 28 novembre 2011, qui ont eu pour conséquence la contestation généralisée de la légitimité des institutions issues de ce
scrutin.
La CENI n’a jamais été indépendante. C’est un instrument du pouvoir créé pour les besoins de la cause. Elle s’est illustrée par une incapacité d’organiser les élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles. En revanche, les élections ont été entachées de graves irrégularités et de fraudes massives (cf. les rapports des Organisations tant internationales que nationales, notamment ceux de la Fondation Carter, de l’Union Européenne, du CENCO ainsi
que la Déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, et celle du Président Joseph KABILA lors de son investiture). Dans le cas précis de Masisi, le M23 détient des preuves
irréfutables.
2.2 De la Cour Suprême de Justice
La corruption et le clientélisme ont amené une parodie de justice dans la publication des résultats et le traitement des recours en violation de la loi Électorale. Cette situation a été
décriée par toutes les Organisations d’observations des élections de 2011.
Concernant les points relatifs à la violation de la constitution et les élections du 28 Novembre 2011, le M23 recommande ce qui suit :
1. L’annulation des résultats des élections du 28 novembre 2011 après vérification de la vérité des urnes;
2. La dissolution du Sénat ;
3. La dissolution des Assemblées Provinciales, entrainant ipso facto la démission des Gouverneurs et des Vices Gouverneurs ;
4. La mise en place du Conseil National de Transition Congolais (CNTC) qui aura pour mission de diriger le pays pendant la période transitoire. Le CNTC aura notamment pour mission de:
a) Réviser la Constitution;
b) Former un gouvernement de transition;
c) Mettre en place les autres institutions de la République;
d) Restructurer la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI);*
e) Organiser les élections générales en commençant par les locales et en finissant avec
les présidentielles.
5. L’installation effective du nouvel ordre juridictionnel prévu par la constitution à savoir: la Cour Constitutionnelle, la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat ;
6. La mise en place d’un système fédéral ;
IV.Pour ce qui est de la gestion économique et sociale de la RDC, il sied de souligner les faits ci après :
1. Le Gouvernement de Kinshasa s’illustre par les signatures des contrats léonins dans les domaines miniers, forestiers et des blocs pétroliers accompagnés des pots de vin, perçus
sous forme des commissions. Cette pratique éhontée et instituée en mode de gouvernance
au sommet de l’Etat est à la base du bradage des richesses du pays et l’enrichissement sans cause des gouvernants et de leurs familles politiques et / ou biologiques.
La surenchère dans les domaines miniers, forestiers et pétroliers est à l’origine de nombreux procès de condamnation de la RDC par les cours et tribunaux internationaux,
2. L’ordonnance-loi interdisant l’exploitation artisanale et l’exportation des minerais dans les
provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu et du Maniema, est porteuse des germes d’une
grande ségrégation flagrante en vue d’étouffer l’essor économique de la population de l’Est du
Congo,
3. Les pratiques anticonstitutionnelles du maintien de monopole dans beaucoup de secteur dont notamment les assurances ne favorisent pas le développement du Pays,
4. La transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales pilotées par le Comité de Pilotage de la Reforme des Entreprises Publiques(COPIREP) est une vaste manœuvre au sommet de l’Etat pour un bradage du portefeuille de l’Etat au profit des
tenants du pouvoir de Kinshasa,
5. Les nombreuses tracasseries dans le processus de création d’entreprise,
6. Le rançonnement à ciel ouvert de la population sous le label Fonds d’Entretien Routier (FONER),qui en réalité se superpose à l’Office de Route et n’a aucun n’impact dans
l’entretien et/ou la construction des infrastructures routières,
7. Le GO-PASS est une structure destinée à l’enrichissement sans cause des dirigeants
car aucun aéroport n’a connu ne fut-ce qu’un début des travaux,
8. La fameuse DUTCH Micro-Finances a été dépossédée par le Gouvernement et a été incapable de rembourser l’argent des épargnants.
9. Le changement de peinture et des écritures sur les avions de HEWA BORA en FLY CONGO est un cas éloquent qui témoigne de la gestion calamiteuse de la majorité au pouvoir à Kinshasa. Où sont partis les fonds destinés à l’indemnisation des victimes des crashs de
Goma et de Kisangani ?
10. La précarité des conditions de vie des militaires, policiers, fonctionnaires, enseignants et
la détérioration du social des Congolais en général.
Au regard de tout ce qui précède, le M23 recommande ce qui
suit :
1. La réactualisation et la mise en œuvre du Programme STAREC, et ce sous la gestion du gouvernement, du M23 et des partenaires internationaux;
2. La création d’une commission mixte pour évaluer tous les contrats (miniers, forestiers et pétroliers) et le cas échéant les revisiter;
3. L’annulation de l’ordonnance-loi interdisant l’exploitation et l’exportation de matières précieuses à l’Est de la RDC;
4. La suppression de la situation de monopole dans le cadre économique et la réaffirmation du principe du du libre marché conformément à la Constitution;
5. La revitalisation des entreprises publiques et la révision de certaines réformes opérées par le
COPIREP;
6. L’établissement d’un service public (guichet unique) chargé de faciliter la création d’entreprises dans un plus bref délai ;
7. La mise sur pied d’une commission mixte d’audit sur les fonds recueillis par le FONER depuis sa création ainsi que l’évaluation chiffrée des travaux effectués à ce jour;
8. La rémunération régulière et décente des militaires, policiers et agents de l’État;
9. La création d’une Commission spéciale mixte pour faire aboutir rapidement le processus d’intégration de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ;
10. Accélération du processus de rapatriement des Refugiés et la réinstallation des déplacés internes.
11. La mise en œuvre du Pacte sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs.
12. La Réparation des dommages causés sur les populations civiles pendant la guerre.
V. S’agissant du Mécanisme de mise en œuvre, notamment le Suivi et l’évaluation de l’Accord de Kampala
Permettez-moi de vous rappeler que La suspension des travaux des Comités nationaux et internationaux de suivi a grandement contribué à l’échec de l’application complète de
l’Accord du 23 mars 2009. C’est pourquoi, nous estimons que l’accord global qui devra sortir de ces négociations définira un mécanisme de sa mise en œuvre qui comprendra :
1. un Comité national mixte de suivi de l’Accord de Kampala, avec obligation de résultats;
2. un Comité régional et international de suivi de l’Accord de Kampala, sous les auspices de la CIRGL et de la communauté internationale.
Monsieur Le Facilitateur,
Distingués Invités,
Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
Si les Parties ci -présentes, le gouvernement congolais et le M23, faisaient leurs ces préoccupations, nous serions fiers d’avoir mis en place les fondements d’un Etat au Congo et
d’une République qui prend soins des ses citoyens présents et à venir.
Compte tenu de l’importance des matières inscrites à l’ordre du jour visant le traitement approfondi de la crise congolaise, le M23 réitère encore une fois son vœux ardent de
voir participer à ce dialogue de Kampala toutes les forces vives du pays, notamment l’opposition politique, la société civile et la diaspora Congolaise.
Nous vous remercions.Fait à Kampala, 16 Janvier 2013
LE CHEF DE LA DELEGATION DU M23FRANCOIS RUCOGOZA TUYIHIMBAZE SECRÉTAIRE EXÉCUTIF.
Monsieur Le Facilitateur,
Distingués Invités,
Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
C’est pour nous un plaisir et un honneur de prendre encore une fois la parole à l’occasion de la reprise solennelle des travaux du dialogue politique de Kampala entre le Gouvernement de la RDC et le Mouvement Politico-militaire du 23 mars suspendus pour des raisons des Festivités de fin d’année.
Nous saisissons cette occasion, au nom de la direction politique de notre Mouvement, à celui de toute la délégation du M23 présente à Kampala pour le Dialogue et au mien, pour souhaiter à Leurs Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la
Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs, CRGL en sigle, et tout particulièrement, au médiateur de la crise en République Démocratique du Congo,
Il vous souviendra que lors de la dernière plénière du 22 Décembre 2012 tous les points à l’ordre du jour étaient acceptés par les deux parties au dialogue, excepté un seul
point relatif au cessez-le-feu. Ce point a été à la base des plusieurs consultations avec le facilitateur ici à Kampala. La persistance des divergences de vues ainsi que les festivités de
fin d’année nous obligerons d’observer une pause, espérant un rapprochement des vues à la reprise des travaux, ce qui, malheureusement n’a pas été le cas.
Cependant, le retour sur la table de dialogue de nos deux délégations réaffirme notre volonté réciproque de chercher des solutions aux causes profondes qui sont à la base des crises et de guerres à répétition en République Démocratique du Congo.
Nous voudrions au cours de cette circonstance saluer l’engagement du Médiateur et du Facilitateur qui n’ont ménagé aucun effort pour nous permettre d’atteindre des
résultats. Les avancées significatives de ce jour en témoignent.
Monsieur Le Facilitateur,Distingués Invités,Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
Le 24 novembre 2012, par une déclaration des Chefs d’Etat
et de Gouvernement des pays membres de la Conférence
Internationale sur la Région des Grands-Lacs ont pris un
certain nombre des résolutions sur la crise dans notre pays
que le M23 a décidé de faire siennes et d’appliquer
immédiatement.
En conséquences, notre mouvement prit notamment les actes suivants:
- arrêt de l’avancée militaire de ses troupes ;
- retrait de la ville de Goma ;
- acceptation du dialogue avec le Gouvernement de la RDC ;
- déclaration d’un cessez-le-feu unilatéral.
Notre démarche consistait à aboutir à un cessez-le-feu bilatéral avant les discussions sur le fond.
Aujourd’hui, une fois de plus, notre Mouvement fait preuve de sa détermination à évoluer très rapidement vers la paix. Dès à présent, le M23 est prêt à poursuivre les négociations
sur les points inscrits à l’ordre du jour.
le M23 demande ce qui suit:
I. La Revue de l’Accord du 23 Mars 2009
Le M23 considère que le Gouvernement n’a pas respecté l’Accord du 23 mars 2009.
Au regard du tableau d’évaluation de mise en œuvre que nous vous fournirons, le M23 recommande la mise en œuvre actualisée de tous les points de l’accord du 23 mars 2009.
II. En ce qui concerne les Questions Sécuritaires,
Le M23 constate l’incapacité des services de sécurité, de défense et de maintien de l’ordre Public notamment (l’Armée, les Renseignements et la Police Nationale) de s’acquitter de leur mission régalienne de sécuriser les personnes et leurs biens ainsi que celle de défendre l’intégrité du territoire.
A cet effet, le M23 considère que les points suivants doivent être réglés :
1. La Problématique de l’insécurité en RDC;
2. La libre circulation des personnes et des biens et l’ouverture de la frontière de Bunagana;
3. L’amnistie générale pour faits de guerre et faits insurrectionnels;
4. La Libération des détenus politiques et d’opinion ainsi que des prisonniers de guerre;
5. Les Questions relatives au fonctionnement des Services de Sécurité, de Défense et celles liées à l’ordre public;
6. La Réparation des dommages causés sur les populations civiles pendant la guerre.
Au regard de ce qui précède, le M23 recommande ce qui suit :
1. L’Opérationnalisation du service spécialisé de prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des orphelins ;
2. L’Eradication et le rapatriement des FDLR, ADF-NALU, FNL se trouvant au sein des FARDC
et de ceux qui opèrent à partir du territoire congolais en toute quiétude ;
3. L’éradication des groupes armés congolais dont la plupart ont été créés par le Gouvernement congolais dans sa stratégie de gestion du conflit dans l’Est de la
RDC ;
4. La création de la Police de proximité ;
5. La réforme des services spécialisés de sécurité et de renseignements (civils et militaires) ;
6. La réforme de l’Armée Nationale et la reconnaissance formelle des grades actualisés des militaires du M23. A cet effet, un mécanisme de fidélisation des troupes de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC en sigle, dans le processus d’intégration au sein de l’Armée
nationale devra être mis en place;
7. La prise en charge par le Gouvernement de l’actif et du passif comptable du M23;
8. La mise sur pied d’une commission mixte d’enquête sur les biens mal acquis par les officiers militaires et policiers ainsi que les responsables politiques;
III. S’agissant des Questions politiques, celles-ci s’illustrent par deux faits majeurs à savoir :
1. La Violation de la Constitution
a. Le non respect de la retenue à la source de 40 % aux profits des provinces (art 175, al 2);
b. La forclusion des mandats des Assemblées Provinciales, des Gouverneurs, des Vices
Gouverneurs et du Sénat ;
c. La volonté délibérée du régime de Kinshasa de ne pas organiser les élections aux niveaux local et municipal durant les deux mandats;
d. Le non-éclatement de la Cour Suprême de Justice en trois juridictions : la Cour Constitutionnelle, la Cour de Cassation et le Conseil d’État;
e. La non-effectivité de la décentralisation;
f. Le déséquilibre criant dans l’affectation des ressources humaines pour la gestion du pays, en
particulier l’affectation aux postes des responsabilités de l’État de ressortissants des
provinces du Katanga et du Maniema spécialement.
Le Gouvernement du Premier Ministre Matata Ponyo en est un exemple éloquent;
g. La violation des droits de l’homme;
h. La xénophobie et la discrimination ethnique ;
i. Les déséquilibres géopolitiques dans le développement de la RDC et la marginalisation de
certaines provinces.
2. Les fraudes massives lors des élections du 28 novembre 2011
La Constitution adoptée par referendum en 2006, a fait l’objet d’une révision en 2011 par le pouvoir dans le seul but de s’assurer une victoire sur mesure au scrutin du 28 novembre 2011.
2.1. De la CENI
La mise en place d’un bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dirigé par un membre cofondateur du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), à savoir le Pasteur Mulunda, alors que la Constitution recommande une personnalité apolitique. Ceci a entraîné des fraudes massives aux élections du 28 novembre 2011, qui ont eu pour conséquence la contestation généralisée de la légitimité des institutions issues de ce
scrutin.
La CENI n’a jamais été indépendante. C’est un instrument du pouvoir créé pour les besoins de la cause. Elle s’est illustrée par une incapacité d’organiser les élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles. En revanche, les élections ont été entachées de graves irrégularités et de fraudes massives (cf. les rapports des Organisations tant internationales que nationales, notamment ceux de la Fondation Carter, de l’Union Européenne, du CENCO ainsi
que la Déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, et celle du Président Joseph KABILA lors de son investiture). Dans le cas précis de Masisi, le M23 détient des preuves
irréfutables.
2.2 De la Cour Suprême de Justice
La corruption et le clientélisme ont amené une parodie de justice dans la publication des résultats et le traitement des recours en violation de la loi Électorale. Cette situation a été
décriée par toutes les Organisations d’observations des élections de 2011.
Concernant les points relatifs à la violation de la constitution et les élections du 28 Novembre 2011, le M23 recommande ce qui suit :
1. L’annulation des résultats des élections du 28 novembre 2011 après vérification de la vérité des urnes;
2. La dissolution du Sénat ;
3. La dissolution des Assemblées Provinciales, entrainant ipso facto la démission des Gouverneurs et des Vices Gouverneurs ;
4. La mise en place du Conseil National de Transition Congolais (CNTC) qui aura pour mission de diriger le pays pendant la période transitoire. Le CNTC aura notamment pour mission de:
a) Réviser la Constitution;
b) Former un gouvernement de transition;
c) Mettre en place les autres institutions de la République;
d) Restructurer la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI);*
e) Organiser les élections générales en commençant par les locales et en finissant avec
les présidentielles.
5. L’installation effective du nouvel ordre juridictionnel prévu par la constitution à savoir: la Cour Constitutionnelle, la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat ;
6. La mise en place d’un système fédéral ;
IV.Pour ce qui est de la gestion économique et sociale de la RDC, il sied de souligner les faits ci après :
1. Le Gouvernement de Kinshasa s’illustre par les signatures des contrats léonins dans les domaines miniers, forestiers et des blocs pétroliers accompagnés des pots de vin, perçus
sous forme des commissions. Cette pratique éhontée et instituée en mode de gouvernance
au sommet de l’Etat est à la base du bradage des richesses du pays et l’enrichissement sans cause des gouvernants et de leurs familles politiques et / ou biologiques.
La surenchère dans les domaines miniers, forestiers et pétroliers est à l’origine de nombreux procès de condamnation de la RDC par les cours et tribunaux internationaux,
2. L’ordonnance-loi interdisant l’exploitation artisanale et l’exportation des minerais dans les
provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu et du Maniema, est porteuse des germes d’une
grande ségrégation flagrante en vue d’étouffer l’essor économique de la population de l’Est du
Congo,
3. Les pratiques anticonstitutionnelles du maintien de monopole dans beaucoup de secteur dont notamment les assurances ne favorisent pas le développement du Pays,
4. La transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales pilotées par le Comité de Pilotage de la Reforme des Entreprises Publiques(COPIREP) est une vaste manœuvre au sommet de l’Etat pour un bradage du portefeuille de l’Etat au profit des
tenants du pouvoir de Kinshasa,
5. Les nombreuses tracasseries dans le processus de création d’entreprise,
6. Le rançonnement à ciel ouvert de la population sous le label Fonds d’Entretien Routier (FONER),qui en réalité se superpose à l’Office de Route et n’a aucun n’impact dans
l’entretien et/ou la construction des infrastructures routières,
7. Le GO-PASS est une structure destinée à l’enrichissement sans cause des dirigeants
car aucun aéroport n’a connu ne fut-ce qu’un début des travaux,
8. La fameuse DUTCH Micro-Finances a été dépossédée par le Gouvernement et a été incapable de rembourser l’argent des épargnants.
9. Le changement de peinture et des écritures sur les avions de HEWA BORA en FLY CONGO est un cas éloquent qui témoigne de la gestion calamiteuse de la majorité au pouvoir à Kinshasa. Où sont partis les fonds destinés à l’indemnisation des victimes des crashs de
Goma et de Kisangani ?
10. La précarité des conditions de vie des militaires, policiers, fonctionnaires, enseignants et
la détérioration du social des Congolais en général.
Au regard de tout ce qui précède, le M23 recommande ce qui
suit :
1. La réactualisation et la mise en œuvre du Programme STAREC, et ce sous la gestion du gouvernement, du M23 et des partenaires internationaux;
2. La création d’une commission mixte pour évaluer tous les contrats (miniers, forestiers et pétroliers) et le cas échéant les revisiter;
3. L’annulation de l’ordonnance-loi interdisant l’exploitation et l’exportation de matières précieuses à l’Est de la RDC;
4. La suppression de la situation de monopole dans le cadre économique et la réaffirmation du principe du du libre marché conformément à la Constitution;
5. La revitalisation des entreprises publiques et la révision de certaines réformes opérées par le
COPIREP;
6. L’établissement d’un service public (guichet unique) chargé de faciliter la création d’entreprises dans un plus bref délai ;
7. La mise sur pied d’une commission mixte d’audit sur les fonds recueillis par le FONER depuis sa création ainsi que l’évaluation chiffrée des travaux effectués à ce jour;
8. La rémunération régulière et décente des militaires, policiers et agents de l’État;
9. La création d’une Commission spéciale mixte pour faire aboutir rapidement le processus d’intégration de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ;
10. Accélération du processus de rapatriement des Refugiés et la réinstallation des déplacés internes.
11. La mise en œuvre du Pacte sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs.
12. La Réparation des dommages causés sur les populations civiles pendant la guerre.
V. S’agissant du Mécanisme de mise en œuvre, notamment le Suivi et l’évaluation de l’Accord de Kampala
Permettez-moi de vous rappeler que La suspension des travaux des Comités nationaux et internationaux de suivi a grandement contribué à l’échec de l’application complète de
l’Accord du 23 mars 2009. C’est pourquoi, nous estimons que l’accord global qui devra sortir de ces négociations définira un mécanisme de sa mise en œuvre qui comprendra :
1. un Comité national mixte de suivi de l’Accord de Kampala, avec obligation de résultats;
2. un Comité régional et international de suivi de l’Accord de Kampala, sous les auspices de la CIRGL et de la communauté internationale.
Monsieur Le Facilitateur,
Distingués Invités,
Messieurs les Délégués et Chers Compatriotes,
Si les Parties ci -présentes, le gouvernement congolais et le M23, faisaient leurs ces préoccupations, nous serions fiers d’avoir mis en place les fondements d’un Etat au Congo et
d’une République qui prend soins des ses citoyens présents et à venir.
Compte tenu de l’importance des matières inscrites à l’ordre du jour visant le traitement approfondi de la crise congolaise, le M23 réitère encore une fois son vœux ardent de
voir participer à ce dialogue de Kampala toutes les forces vives du pays, notamment l’opposition politique, la société civile et la diaspora Congolaise.
Nous vous remercions.Fait à Kampala, 16 Janvier 2013
LE CHEF DE LA DELEGATION DU M23FRANCOIS RUCOGOZA TUYIHIMBAZE SECRÉTAIRE EXÉCUTIF.
link
Re: Le M23 etait serieux donc?
Link, Ce cahier de charge sent à 80% les intérêts du Rwanda, intégrer la RDC à la EAC, ou faciliter le commerce des minirais de l'EST, revisiter les contrats miniers, le retour des réfugiés et plein de chose qui font de l'EST une zone d'influence Rwandaise, à termes en intégrant cette communauté des pays de l'Afrique de l'EST avec en vue l'abandon de la souveraineté au profit de cette communauté car c'est inscrit dans leur charte.
Et dire Que Lumbala donne caution à cette mascarade c'est dire que nous Congolais avons un problème sérieux.
Et dire Que Lumbala donne caution à cette mascarade c'est dire que nous Congolais avons un problème sérieux.
Congomoko
Re: Le M23 etait serieux donc?
Congomoko a écrit:Link, Ce cahier de charge sent à 80% les intérêts du Rwanda, intégrer la RDC à la EAC, ou faciliter le commerce des minirais de l'EST, revisiter les contrats miniers, le retour des réfugiés et plein de chose qui font de l'EST une zone d'influence Rwandaise, à termes en intégrant cette communauté des pays de l'Afrique de l'EST avec en vue l'abandon de la souveraineté au profit de cette communauté car c'est inscrit dans leur charte.
Et dire Que Lumbala donne caution à cette mascarade c'est dire que nous Congolais avons un problème sérieux.
Dans son discours devant l'Assemblée générale de la Société de droit de l'Afrique de l'Est (The East Africa Law Society general assembly) du 04 avril 1997, le Président ougandais déclara : « Ma mission est d'assurer que l'Erythrée, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan, l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et le Zaïre deviennent des Etats fédérés sous une même nation. Cela n'est pas maintenant un choix, mais une obligation que l'Afrique de l'Est devienne une seule nation.
link
Re: Le M23 etait serieux donc?
piélé de dongo a écrit:M23 vont travailler sur les erreurs de RCD et CNDP, donc il ne faut pas les minimiser, surtout qu'ils connaisancent l'appetit de congolais pour ce genre d'aventure qui repositionne les politiciens, on signale déjà leur argent en Kin et en Europe pour attraper certains politiciens de Kin et de la diaspora. Le grand danger est qu'ils sont prés à se connecter avec les reseaux maffieux qui veulent se positionner chez nous, la scientologie, le jihadisme, ...pour contourner leur faiblesse qu'est la diplomatie.
Ah nani aluki ba complication oyo nioso? N'est ce pas kabila et ses kabilistes? Assumez les evenements alors. Les choses ne sont pas si faciles pour les autorites du pays. Avec le probleme de legitimite' et tant d'autres facteurs qui rongent le pays, le M23 peut encore bien s'asseoir et tenir ferme dans ses revendications. A` moins que la Comunaute' Internationale le fasse taire, mais ce que j'en doute. Tout ce que fait la C.I n'est que theatres et fantaisies, rappelons nous comment ya Tshitshi etait accueilli en tapis rouge en occident, recu pas de grandes hotes, etc..Mais c'etait la meme Comunaute Internationale avec la Monusco qui ont execute' la fraude electorale. Tant que Kinshasa sera plein de congolais irresponsables, egoistes et meurtriers, nous irons de trouble en trouble avec ou sans le M23. Je ne condamne pas les congolais qui sont dans le M23, ils ne savent pas quoi faire, ils veulent du bien pour leur pays, alors il faut tout essayer quand toutes d'autres alterantives ne semblent toujours pas marcher. L'Udps et l'Apereco et autres bango wana bake na Nice et Ngbanda amene tout en l'air, comment condamner ceux qui suivent le M23?
regarder et bien voir
Re: Le M23 etait serieux donc?
regarder et bien voir a écrit:piélé de dongo a écrit:M23 vont travailler sur les erreurs de RCD et CNDP, donc il ne faut pas les minimiser, surtout qu'ils connaisancent l'appetit de congolais pour ce genre d'aventure qui repositionne les politiciens, on signale déjà leur argent en Kin et en Europe pour attraper certains politiciens de Kin et de la diaspora. Le grand danger est qu'ils sont prés à se connecter avec les reseaux maffieux qui veulent se positionner chez nous, la scientologie, le jihadisme, ...pour contourner leur faiblesse qu'est la diplomatie.
Ah nani aluki ba complication oyo nioso? N'est ce pas kabila et ses kabilistes? Assumez les evenements alors. Les choses ne sont pas si faciles pour les autorites du pays. Avec le probleme de legitimite' et tant d'autres facteurs qui rongent le pays, le M23 peut encore bien s'asseoir et tenir ferme dans ses revendications. A` moins que la Comunaute' Internationale le fasse taire, mais ce que j'en doute. Tout ce que fait la C.I n'est que theatres et fantaisies, rappelons nous comment ya Tshitshi etait accueilli en tapis rouge en occident, recu pas de grandes hotes, etc..Mais c'etait la meme Comunaute Internationale avec la Monusco qui ont execute' la fraude electorale. Tant que Kinshasa sera plein de congolais irresponsables, egoistes et meurtriers, nous irons de trouble en trouble avec ou sans le M23. Je ne condamne pas les congolais qui sont dans le M23, ils ne savent pas quoi faire, ils veulent du bien pour leur pays, alors il faut tout essayer quand toutes d'autres alterantives ne semblent toujours pas marcher. L'Udps et l'Apereco et autres bango wana bake na Nice et Ngbanda amene tout en l'air, comment condamner ceux qui suivent le M23?
Ce cahier de charge, il faut bien la lire et le comprendre…
On retrouve dans ce cahier de charge la création du Conseil National de Transition Congolais (CNTC) qui aura pour mission de diriger le pays pendant la période transitoire. Ce Conseil de Transition n’est-il pas dans le traité de NICE, même si le nom du président qui va diriger la transition change pour embellir le décor?
Qui sera le président durant la transition? Réponse: JoKa
Sera- t-il candidat en 2016 ? Réponse Oui…à 80%... si cette CNTC est mise en place.
On prend les mêmes et on recommence… THE MOUSE CAGE…les politiciens ont pris le peuple congolais en otage !!!
SpiriuS
SpirituS
Re: Le M23 etait serieux donc?
RDC: le gouvernement qualifie de « vaste blague » la demande du M23 de mettre en place une transition ...
http://radiookapi.net/actualite/2013/01/18/rdc-le-gouvernement-qualifie-de-vaste-blague-la-demande-du-m23-de-mettre-en-place-une-transition/
http://radiookapi.net/actualite/2013/01/18/rdc-le-gouvernement-qualifie-de-vaste-blague-la-demande-du-m23-de-mettre-en-place-une-transition/
djino
Re: Le M23 etait serieux donc?
djino a écrit:RDC: le gouvernement qualifie de « vaste blague » la demande du M23 de mettre en place une transition ...
http://radiookapi.net/actualite/2013/01/18/rdc-le-gouvernement-qualifie-de-vaste-blague-la-demande-du-m23-de-mettre-en-place-une-transition/
Ils ont demandé au porte parole du gouvernement d'aller à Kampala les informer eux même. Azo banga nini?
Ahriman
Re: Le M23 etait serieux donc?
Dialogue des sourds à Kampala
DECLARATION DE LA DELEGATION DU GOUVERNEMENT
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
EN REPONSE A CELLE DU M23
KAMPALA, LE 17 JANVIER 2013
Honorable Président et Facilitateur du Dialogue,
Distingués Délégués,
La Délégation de la République démocratique du Congo prend acte de
l’engagement du M23 de dialoguer dans un climat apaisé en vue de la
restauration de la paix dans notre pays, ainsi que dans le respect des décisions
des Chefs d’Etat de la CIRGL.
Notre délégation réaffirme sa détermination de voir ce dialogue aboutir à la fin
définitive des hostilités, à la restauration de l’autorité de l’Etat et au
rétablissement de l’intégrité territoriale. Elle salue les avancées importantes,
quoique tardives, que ce dialogue vient de connaître avec l’adoption du
Règlement intérieur et de l’agenda. Elle souhaite qu’une fois ces déclarations
générales terminées, l’accent soit mis sur les points essentiels, tels que relevés et
communiqués aux parties par le Facilitateur il y a quelques jours.
Notre déclaration générale ne se veut pas une réponse point par point à celle du
M23, pour la bonne et simple raison que c’est à cet exercice que seront
consacrées les séances des prochains jours. Que le M23 se tranquillise
cependant. Nous sommes venus à ce dialogue parfaitement équipés pour
rencontrer tous les aspects de son réquisitoire, certes abondant, mais pour
l’essentiel hors sujet ; un réquisitoire qui, quelle qu’aient été la témérité des
affirmations ou l’outrance des propositions, nous a beaucoup moins surpris par
ce qu’il a dit, que par ce qu’ il a bruyamment tu, à savoir : les raisons pour
lesquelles le M23 a déclenché cette guerre meurtrière, obérant, une fois encore,
la reconstruction nationale et la réconciliation des congolaises et congolais, ainsi
que le fondement moral de leur entreprise.
Cela dit, notre déclaration s’articulera autour des points ci-après :
- Le dialogue : cadre, objet et parties ;
- L’accord du 23 mars 2009 ;
- Les questions sécuritaires ;
- Les questions politiques, sociales et économiques ;
- Le mécanisme de suivi.
1. Du dialogue : cadre, objet et parties
Le présent dialogue s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale arrêtée par les
chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL, approuvée et soutenue par
l’Union Africaine et les Nations Unies, en vue de mettre définitivement fin à
l’existence des forces négatives, aux conflits armés et à l’instabilité dans la
région des Grands Lacs. Par-delà les principes généraux applicables à tout
dialogue qui a pour objet la résolution d’un différend ou d’une crise, ce sont
donc ces Chefs d’Etat et de Gouvernement qui, à travers les communiqués,
décisions et résolutions sanctionnant les réunions, définissent les termes de
référence spécifiques de chaque dialogue.
Parmi les actes fondateurs du présent dialogue, il y a lieu de revenir d’abord à la
déclaration historique du 21 novembre 2012 des trois Chefs d’Etat de la région,
à savoir les Présidents Museveni, Kagame et Kabila, non seulement pour avoir
permis la convocation du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la CIRGL
du 24 novembre 2012, mais aussi et surtout pour sa teneur. Dans leur
communiqué conjoint, ces Chefs d’Etat affirment en substance qu’au regard de
la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire du fait de la guerre,
« même si le groupe des mutins appelés M23 avait des griefs légitimes, ils ne
peuvent pas accepter l’expansion géographique de cette guerre, ni tolérer l’idée
de renverser le gouvernement légitime de la RDC ou de miner son autorité. Le
groupe rebelle M23 doit donc immédiatement arrêter son offensive et se retirer
de Goma ».
Il y a lieu ensuite de citer les décisions du Sommet Extraordinaire du 24
novembre 2012 qui ont endossé cette injonction faite au M23, en ont fixé les
modalités d’exécution et ont demandé la tenue de ce dialogue.
Au regard de ces deux actes nécessairement complémentaires, les choses sont
claires quant au retrait du M23 de la ville de Goma, aux parties au dialogue et à
l’objet de ce dernier.
En effet, c’est contraint par ceux-là même qui donnent sens et crédit aux
présentes assises, en trainant les pieds et en pillant, avant de se retirer, biens
publics et privés, que le M23 s’est retiré de Goma. Face au drame causé par le
M23, ce retrait n’a donc pas valeur de circonstance atténuante. Il n’est pas
l’expression d’une subite découverte des vertus du dialogue par le M23, moins
encore d’une soudaine volonté de sa part de mettre fin aux indicibles souffrances
imposées par son action aux populations de Goma et de ses environs. Affirmer
le contraire c’est falsifier l’histoire. Ca l’est d’autant plus qu’en l’espèce, le M23
n’a nullement respecté la décision pertinente du Sommet du 24 novembre telle
que formulée par les Chefs d’Etat, à savoir qu’il devait se retirer à au moins 20
kms au Nord de Goma, ce qu’il n’a toujours pas fait.
S’agissant des parties au dialogue, la volonté des Chefs d’Etat a été et demeure,
qu’elles sont au nombre de deux : les représentants de la légalité
constitutionnelle et de la légitimité populaire, dénommé le Gouvernement de la
République Démocratique du Congo d’une part et, d’autre part, la rébellion
armée dénommée M23.
Pour cette raison, mais aussi parce que cette question a été largement débattue,
et définitivement résolue lors de l’examen du Règlement Intérieur du dialogue, y
revenir relève du dilatoire.
N’en déplaise aux nostalgiques, Kampala n’est pas et ne sera pas Sun City !
Par ailleurs, l’insistance du M23 est d’autant moins compréhensible que chacune
des deux parties au dialogue est libre de composer et de recomposer sa
délégation comme il l’entend, ce que le M23 a fait récemment, contribuant, par
la même occasion, à clarifier le jeu politique, en rendant publiques certaines
adhésions qui n’étaient jusque-là connues que de ses dirigeants et
commanditaires.
Pour sa part, la République a, dès le départ, envoyé une délégation largement
représentative de la nation congolaise, de ses institutions, diversité sociologique
et sensibilités politiques et qui donc, sauf mauvaise foi, ne peut être assimilée à
la seule famille politique du chef de l’Etat. Outre le gouvernement, on trouve,
dans cette délégation, les représentants dûment désignés de l’Assemblée
Nationale et du sénat ; des personnalités politiques, membres avérés de
l’opposition, ayant répondu positivement à l’invitation à participer au dialogue
qui avait été lancée aux composantes significatives de l’opposition
démocratique ; quelques leaders des communautés, ainsi que les représentants
des chefs des confessions religieuses et de la société civile.
Quant à l’objet du dialogue, les décisions du 24 novembre stipulent que : « le
gouvernement de la RDC va écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances
légitimes de ce dernier en tenant compte du travail déjà accompli par la
CIRGL ». Ce dialogue ne peut donc pas se transformer en une Conférence
Nationale Souveraine ou en un Dialogue Inter-congolais bis. Il ne peut pas non
plus aspirer à devenir un forum pour aborder et résoudre tous les problèmes du
pays, pour lesquels des cadres appropriés de gestion existent ou ont été
annoncés. Notre préoccupation principale au cours de ce dialogue devrait
consister à cerner les raisons pour lesquelles le M23 a pris les armes, violant de
manière flagrante la Constitution de la République et quelles sont les pistes pour
mettre fin à cette rébellion et instaurer une paix durable dans le Nord Kivu.
Cela étant, et au vu des grandes décisions de Chefs d’Etat et de Gouvernement
de la CIRGL, les assisses actuelles ne peuvent en aucun cas aboutir à la mise en
place, comme suggéré par le M23, d’un Conseil National de la Transition, ni à
une quelconque remise en cause de l’ordre constitutionnel et institutionnel de la
RDC.
Dans l’Etat de droit, qu’est la République Démocratique du Congo
d’aujourd’hui, et que le M23 prétend appeler de ses voeux, la modification, y
compris de la Constitution est possible, sous réserve du respect des règles et
procédures fixées par la même Constitution, expression par excellence de la
volonté du peuple souverain, puisqu’ayant été adoptée par référendum
populaire. En cette matière, aucun raccourci n’est donc viable.
Pour terminer sur ce chapitre, pour cerner la nature réelle des parties en
présence, il n’est pas s’en intérêt de rappeler que le M23 est considérée comme
une force négative par la CIRGL, l’Union Africaine et les Nations Unies. Sans
revenir à tous les rapports pertinents à ce sujet, permettez-moi pour illustrer mon
propos d’évoquer, à nouveau, les propos de Mme Navi Pillay, Haut-commissaire
des Nations Unies aux droits de l’homme qui, au terme de sa tournée en RDC,
avait affirmé ce qui suit : « les dirigeants du M23 figurent parmi les auteurs des
pires violations des droits de l’homme en RDC et dans le monde. Beaucoup
d’entre eux ont un passé consternant comprenant des allégations de participation
à des viols de masse, la responsabilité des massacres, et le recrutement et
l’utilisation d’enfants ».
Ce qui justifie les sanctions qui frappent aujourd’hui ce
mouvement et certains de ses dirigeants politiques et militaires. Point n’est
besoin de vouloir renverser le rôle en entretenant une campagne de dénigrement
de l’Etat congolais, de ses institutions et de ses dirigeants.
2. De l’accord du 23 mars 2009
En ce qui nous concerne, cet accord à été mis en oeuvre de manière largement
satisfaisante. La plupart des engagements souscrits par le Gouvernement ont été
tenus. Ceux dont la mise en oeuvre exige des réformes structurelles ou est, de par
les règles usuelles, assujettie au respect d’une procédure comportant des étapes
et des délais contraignants sont en train de l’être. Dans chacun de ces derniers
cas, les mécanismes appropriés de mise en oeuvre ont été instituées, les
partenariats conclus avec des structures de référence quand c’est impératif, la
mobilisation des ressources lancée et les actions prioritaires engagées. C’est le
cas notamment du programme STAREC, dont la complexité et les besoins en
financement ne sont pas à négliger. C’est aussi celui du rapatriement des
réfugiés. Nous aurons l’occasion de démontrer tout cela avec des preuves
irréfutables. Et nous attendons que le M23 en revanche nous explique et
explique à l’opinion nationale et internationale en quoi les actions non encore
entièrement réalisées sont suffisantes pour justifier une rébellion armée et par
quelle magie cette dernière est-elle censée faire disparaitre les contraintes
objectives du calendrier de mise en oeuvre.
En fait, l’accusation du M23 est pour le moins téméraire et vexatoire, car les
violations flagrantes de l’Accord du 23 ,ars 2009 sont plutôt l’oeuvre de certains
de ses membres ex-CNDP les plus influents. A titre d’exemples, je ne relèverai
que la violation des dispositions suivantes :
- Le caractère irréversible de la décision du CNDP de mettre fin à son
existence comme mouvement politico-militaire ;
- L’engagement du CNDP à poursuivre dorénavant la quête de solutions
à ses préoccupations par des voies strictement politiques et dans le
respect de l’ordre institutionnel et des lois de la République (Art 1 de
l’Accord) ;
- Le maintien des administrations parallèles dans le territoire de Masisi
et de commandements parallèles dans l’armée.
3. Des questions sécuritaires
Les problèmes sécuritaires soulevés par le M23 ne sont pas nouveaux et avaient
déjà été discuté en 2009. Ils requièrent du temps et des ressources pour être
résolus. Et c’est pour le moins cynique que sur ce chapitre, le M23 veuille jouer
au Procureur. A dire vrai, sa place devrait plutôt être dans le Box des Accusés.
En effet, alors que le gouvernement était attelé à apporter des solutions durables
à ces divers problèmes, le lancement de la rébellion du M23 est venu ralentir ses
efforts, voire annihiler les progrès déjà enregistrés, et ce de la manière suivante :
- En empêchant la poursuite, avec vigueur, de la traque des FDLR dont
les résultats jusque-là fort appréciables, ont été reconnus tant au niveau
national qu’international, les FARDC ayant dû être redéployées pour
défendre la patrie ;
- En instrumentalisant les démobilisés et les éléments résiduels des exgroupes
armés, qui avaient pratiquement cessé d’exister, et en les
réorganisant en milices, appendices du M23, comme l’ont démontré
les rapports du Groupe des experts des Nations unies ;
- En exacerbant la criminalité transfrontalière à des fins de pillage des
ressources naturelles ;
- En favorisant l’indiscipline et la mutinerie au sein de l’armée,
notamment par sa politisation et la constitution d’un groupe important
de militaires à vocation locale et affairistes.
Nous saisissons cette occasion pour dénoncer une propagande malveillante et
sans fondement, sur le regroupement et la remontée en puissance des FDLR, qui
est entretenue depuis quelques semaines, et a même été relayée dans cette salle.
Il convient de noter à ce sujet qu’un communiqué officiel de la MONUSCO et le
rapport de la Commission Conjointe de Vérification Elargie, viennent de donner
un démenti cinglant à cette campagne d’intoxication contre les FARDC.
Nous demandons que ces deux documents soient enregistrés comme documents
officiels du dialogue, le M23 s’étant fait le porte-voix de cette accusation dans
cette salle.
L’insinuation d’une éventuelle collaboration entre les FARDC et des forces
négatives relève de l’amalgame et d’une confusion délibérément entretenus pour
des buts inavoués, mais faciles à deviner par tous. Tout le monde sait dans la
région des Grands Lacs, qu’aucun autre acteur n’a déployé autant d’efforts pour
la traque et l’éradication des FDLR que le Gouvernement de la RDC, assisté par
les Nations Unies, allant jusqu’à accepter des opérations conjointes avec le
Rwanda.
Personne n’ignore non plus que c’est, une fois de plus, la guerre provoquée par
le M23 qui ralentit aujourd’hui ces opérations qui avaient abouti à la réduction
sensible des effectifs et de la capacité de nuisance des FDLR, ainsi qu’au
rapatriement de plusieurs milliers d’entre eux et de leurs dépendants.
Par contre, des informations documentées font état de présence dans les rangs de
M23 non seulement des éléments FDLR pourtant démobilisés et régulièrement
rapatriés au Rwanda, mais aussi des combattants actifs des FDLR de l’aile
Mandefu, comme cela a été constaté dans le territoire de Rushuru lorsqu’un
groupe des membres étrangers du M23 avaient décidé de se rendre à la
MONUSCO.
En ce qui concerne la demande d’Amnistie générale, et sans préjudice de la
conclusion de nos délibérations sur le sujet, il convient de rappeler d’abord que
l’article 64 de la Constitution stipule ce qui suit dans son second alinéa : « toute
tentative de renversement de régime constitutionnel constitue une infraction
imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ».
Il convient de noter ensuite que, par essence, l’amnistie est un acte exceptionnel.
Elle a pour vocation de faciliter non pas l’impunité, mais plutôt la réinsertion
sociale de ceux à qui la société a décidé de pardonner leurs transgressions de la
Loi, en contrepartie de la reconnaissance par eux des tords causés à la société et
de leur engagement à ne pas retomber dans les mêmes travers. Une des
questions qui se posent dès lors est celle de savoir s’il serait approprié
d’accorder l’amnistie à des récidivistes, surtout que pour certains au sein du
M23, ce serait la deuxième ou la troisième fois que l’amnistie leur serait
accordée. Le faire ne serait-il pas interpréter comme une incitation à la récidive,
avec pour conséquence un cercle vicieux des faits et forfaits anticonstitutionnels
répétitifs.
Par ailleurs, si, se comportant comme le père de l’enfant prodigue des saintes
écritures, le gouvernement décidait de considérer positivement cette option,
nous nous trouverions devant une difficulté de taille pour sa matérialisation,
vues les propositions du M23.
En effet, l’amnistié est généralement accordée en vertu d’une loi votée par
l’Assemblée Nationale et le Sénat et promulguée par le Chef de l’Etat. Comment
ferions-nous en l’espèce pour faire aboutir la procédure d’octroi de l’amnistie si,
comme le demande le M23, nous invalidons le Chef de l’Etat et dissolvons le
Parlement ?
S’agissant de l’intégration des milices dans l’armée avec des grades actualisés,
elle a montré ses limites, ainsi que son caractère immoral et déstructurant. Elle
ne pourrait être la recette pour une mise en place d’une armée nationale,
professionnelle et républicaine. Dans une telle armée, les grades sont octroyés
dans le cadre d’un ordre général au profit de tous les militaires, suivant des
critères objectifs bien déterminés. Il en est de même pour le recrutement qui lui
aussi doit se faire selon des critères définis par la loi. On ne peut vouloir une
chose et son contraire et le M23 ne peut donc en appeler à une réforme de
l’armée et demander en même temps que lui soient appliquées des mesures
exceptionnelles à l’efficacité à tous égards douteuses.
Le Gouvernement de la RDC ne saurait non plus pendre en charge les actifs et,
moins encore les passifs du M23 sans sembler cautionner un régime d’impunité
et d’arbitraire. Du reste, la responsabilité étant la contrepartie de la liberté,
chaque citoyen congolais n’est-il pas censé répondre de ses actes, conformément
à la Loi.
En ce qui concerne la Police de proximité, le processus de son
opérationnalisation est déjà engagé avec l’appui des partenaires internationaux.
Les expériences pilotes sont en cours et le centre de formation de Mugunga a été
créé, entre autres, pour cette fin.
Dans le cadre de la réforme de l’Armée et de la Police nationale, des avancées
significatives ont été enregistrées avec l’adoption par les deux Chambres du
Parlement et la promulgation des lois ci-après :
- loi organique n°11/012 du 11 août 2011 portant organisation et
fonctionnement des Forces armées ;
- loi organique n°11/013 du 11 août 2011 portant organisation et
fonctionnement de la Police nationale ;
- loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la défense.
En outre, les deux Chambres ont également adopté les projets de loi portant
respectivement statut du militaire et celui du personnel de la Police Nationale
dont le processus de promulgation est cours.
Par ailleurs, les mesures d’exécution des lois susvisées sont en cours
d’élaboration par le Gouvernement. Il en est de même du plan de réforme de
l’armée en discussion, ainsi que la mobilisation des moyens y afférents.
4. Des questions politiques, sociales et économiques
Des questions électorales :
Après l’organisation des scrutins du 28 novembre 2011 par la CENI en RDC,
plusieurs réactions avaient été enregistrées de la part des missions
d’observations nationales et internationales. Ces dernières avaient toutes attiré
l’attention sur un calendrier électoral contraignant avec une nouvelle
administration électorale non expérimentée, les difficultés d’ordre logistique,
une certaine mauvaise localisation des bureaux de vote, certaines irrégularités
constatées çà et là, et qui avaient perturbé les scrutins dans un certain nombre
de centres de vote. Toutes avaient de même insisté sur la nécessité de
restructurer et de renforcer les capacités de la CENI dans plusieurs domaines,
d’engager certaines réforme après évaluation du processus électoral, de mieux
respecter les exigences du cycle électoral, notamment celles relatives à la
planification, au financement à temps des opérations électorales, à la gestion
rigoureuse du contentieux, à l’éducation électorale et à la promotion de
l’intégrité électorale.
Cependant la quasi-totalité des missions d’observation avaient noté que ces
irrégularités n’étaient pas de nature à compromettre les résultats de l’élection
présidentielle, étant entendu que, pour les élections législatives, le contentieux
se règle au cas par cas. Bien plus, la plus critique d’entre elles, le Centre Carter,
dans sa déclaration postélectorale, avait reconnu que les irrégularités constatées
n’étaient pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats de l’élection
présidentielle tels qu’annoncés par la CENI.
C’est dire que les dysfonctionnements dénoncés appelaient des réformes
électorales, et non l’annulation des scrutins. En conséquence, aucune dissolution
des institutions nationales ou provinciales n’est envisageable.
Il sied également de noter que le processus de restructuration de la CENI est en
cours de réalisation et va s’accélérer à présent que la loi y afférente a été votée
par le Parlement.
En ce qui concerne les élections provinciales, urbaines, municipales et locales,
tous les acteurs politiques de l’opposition comme de la majorité ont souhaité
qu’elles soient organisées après cette restructuration. Et si les locales n’avaient
pas été organisées après 2006, c’était pour des raisons financières évidentes, que
tous ceux qui s’intéressent réellement à la consolidation de la démocratie dans
notre pays connaissent bien.
De la réforme judiciaire
La réforme judiciaire en cours découle des exigences de notre Constitution qui a
institué trois ordres de juridictions, à savoir les juridictions de l’ordre judiciaire
(comprenant les Cours et tribunaux civils et militaires) placées sous le contrôle
de la Cour de cassation, les juridictions de l’ordre administratif (comprenant les
Cours et tribunaux administratifs) placées sous le contrôle du Conseil d’Etat, et
la Cour constitutionnelle.
L’éclatement de la Cour suprême de justice en trois ordres de juridictions cidessus
a entrainé l’adoption par les deux Chambres du Parlement des projets et
proposition de lois organiques ci-après :
1) projet de loi organique portant organisation, fonctionnement et
compétences des juridictions de l’ordre judiciaire ;
2) projet de loi organique portant procédure devant la Cour de cassation ;
3) proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement de la
Cour constitutionnelle.
Puisqu’il s’agit des lois organiques, elles ne pourront être promulguées par le
Président de la République qu’après avoir été déclarées conformes à la
Constitution par la Cour suprême de justice, faisant fonction de Cour
constitutionnelle, comme le prévoit l’article 124 de la Constitution.
Actuellement, l’Assemblée nationale est saisie d’une proposition de loi
organique portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions
de l’ordre administratif, qui concerne la mise en place du Conseil d’Etat.
Enfin, les deux Chambres ont adopté en décembre 2012 le projet de loi
organique modifiant et complétant la loi organique portant statut des magistrats
en vue de la mettre en harmonie avec les dispositions de la Constitution du 18
février 2006, telle que révisée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011.
D’ici la fin ordonnée de ce processus, il n’y a aucun vide juridique, la
Constitution ayant prévu des dispositions transitoires.
De l’instrumentalisation des questions identitaires :
Il est surprenant d’entendre le M23 revenir à la question de la xénophobie et de
la discrimination ethnique sans évoquer les progrès importants réalisés à ce sujet
en RDC. Sa stratégie consiste en réalité à réveiller les vieux démons de la
division et de la haine interethnique que le Peuple congolais a laborieusement
enterrés et à s’en servir par la suite. En témoigne, le refus des communautés du
Nord-Kivu et du Sud-Kivu de céder aux provocations et aux incitations du M23
à la violence interethnique. En témoignent aussi, le rejet des communautés
prétendument défendues par le M23 d’adhérer à sa campagne de recrutement, en
dépit des pressions et menaces, comme le confirme le rapport des Nations Unies,
ainsi que les 14 projets pilotes de mise en place par le Gouvernement, avec
l’appui des partenaires internationaux, des comités locaux permanents de
conciliation dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.
La coexistence pacifique des populations est une priorité majeure du
Gouvernement dont les résultats sont palpables sur le terrain et les efforts se
poursuivent inlassablement dans ce domaine.
De la question des réfugiés et des déplacés internes
Il est tout aussi surprenant qu’un mouvement politico-militaire qui est à la base
d’une catastrophe humanitaire sans précédent, notamment plus de 400.000
déplacés internes et environ 25.000 nouveaux réfugiés, puisse affirmer que le
sort de ces compatriotes est sa préoccupation majeure.
En revanche, depuis l’accord du 23 mars 2009, le Gouvernement congolais a
procédé à la signature des Accords tripartites avec le HCR et respectivement
avec le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la République du Congo. A la faveur
des réunions tripartites déjà organisées, la situation des réfugiés congolais vivant
dans ces pays et des refugiés en provenance de ces pays vivant en RDC est
clarifiée. Le HCR travaille sans ménager aucun effort avec tous les pays
concernés pour organiser les retours, qui auraient pu s’accélérer si l’insécurité au
Nord-Kivu et au Sud-Kivu du fait de la présence des forces négatives comme le
M23 n’empêchait pas la sécurisation et la viabilisation des zones de retour.
Nul n’ignore également les efforts fournis par le Gouvernement avec l’appui des
partenaires internationaux pour appuyer le retour des déplacés internes vers leurs
sites d’origine. La fermeture des camps massifs des déplacés internes jadis
organisés autour de la ville de Goma, avant la mutinerie du M23, en est une
preuve éclatante.
Notons encore, à ce sujet, que toutes les personnes avisées sont au courant de la
manipulation et de l’instrumentalisation des réfugiés et des déplacés internes
par le M23, leurs camps étant devenus un réservoir de recrutement, comme c’est
le cas pour certains camps de réfugiés au Rwanda et le camp de déplacés de
Kanyaruchinya.
Des questions économiques
La RDC est un pays post-conflit qui, en réalité, revient de loin. En effet, au
cours des années 1990 tous les principaux indicateurs macroéconomiques
affichaient une situation critique similaire à celle expérimentée notamment par
l’Allemagne d'après la guerre.
Mais, grâce aux efforts du gouvernement, le cadre macroéconomique a
commencé à se stabiliser dès 2002. Par exemple : le taux d'inflation qui était de
9.796 % en 1994 est descendu à 9,9 % en 2010, avant de tomber à plus ou moins
2% en 2012. Après une décennie de recul, l'économie de la RDC a renoué en
2002 avec des taux de croissance positifs enregistrant un taux moyen de 4,3 %
de 2001 à 2005 et de 6% pour la période 2007-2010, un taux, dans ce dernier
cas, supérieur à la moyenne africaine.
De même, la mise en oeuvre des politiques publiques incitatives a eu un impact
positif aussi bien sur la mobilisation des recettes que sur la qualité des
dépenses. On peut retenir que les recettes intérieures mobilisées en 2011 ont
représenté près de 21% du PIB contre 19% du PIB en 2010, soit une
augmentation de 2 points en % du PIB.
Ce bon comportement relatif des recettes a permis une meilleure orientation de
la dépense notamment en matière sociale. Ainsi, la masse salariale de la
fonction publique est-elle passée de 55 mm à 70 mm CDF entre 2010 et 2011.
Au cours de l’exercice 2011, les salaires ont été payés régulièrement chaque
mois, tout comme les rétrocessions consenties au profit des provinces et des
régies financières. Depuis fin 2011, le Ministère des Finances, celui du Budget
et la Banque Centrale du Congo travaillent ensemble avec l’Association
congolaise de banques pour assurer progressivement la bancarisation de la paie
de l’ensemble de l’Administration publique. L’objectif en cours terme est de
faire en sorte que toute la paie soit bancarisée.
D’ autre part, en 2011, le soutien aux dépenses d’infrastructures de transports
sur les ressources du budget national s’est également poursuivi, avec des
financements mensuels d’environ 20 millions de dollars américains, par le
FONER, pour la réhabilitation des routes et autres voiries urbaines tant dans la
capitale qu’en provinces.
Ces travaux sont aujourd’hui bloqués dans le territoire de Rutshuru et dans la
ville de Goma, du fait du pillage et de la cannibalisation des engins des brigades
routières pendant leur occupation par le M23.
Dans le cadre du financement du processus électoral, un financement de 280
millions d’USD a été décaissé en 2011 en faveur de la CENI et des services
spécialisés, pour les élections, soit un total de 360 millions d’USD, en tenant
compte du montant de 80 millions de dollars américains déboursé en 2010.
Il est à noter par ailleurs que les efforts du gouvernement se sont poursuivis
également dans le domaine sectoriel, notamment dans le secteur minier. En
effet, la RDC est dotée de ressources minières exceptionnelles dont
l’exploitation est porteuse de grands espoirs de développement économique, sur
l’ensemble du Territoire national en général et à l’Est de la République en
particulier.
Cet énorme potentiel demeure néanmoins sous-exploité, notamment
en raison de l’instabilité devenue chronique, en particulier dans cette partie Est
de la République, où l’exploitation illégale des ressources par des bandes
armées, auxquelles s’est ajouté le M23, souvent instrumentalisées par des forces
extérieures, privant l’Etat d’importantes ressources nécessaires au financement,
notamment de sa politique en matières sociale et de développement des
infrastructures.
Le gouvernement a néanmoins consenti des efforts considérables pour essayer
de redresser la situation, notamment en développant des outils de traçabilité des
minerais et en amorçant l’ouverture des centres locaux de négoce.
L’autre défi auquel est confronté l’Etat, en vue d’attirer les capitaux étrangers
indispensables à la relance de l’économie est, notamment par l’adhésion à
l’OHADA, l’amélioration du climat des affaires, dont la paix et la stabilité sont
notamment des conditions préalables. C’est une des raisons pour lesquelles le
Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à tout
entreprendre tout ce qui est possible pour mettre fin à l’actuelle crise créée par le
M23 dans l’Est de la République.
C’est pour la même raison, entre autres, que la Force Internationale Neutre,
agissant sous un mandat robuste du Conseil de Sécurité des Nations Unies,
s’apprête à être déployée dans le Nord Kivu, afin d’éradiquer toutes les forces
négatives nationales et étrangères sévissant dans cette partie du pays.
5. Du mécanisme de suivi
Pour éviter que les parties au dialogue soient demain juges et parties dans la
mise en oeuvre des conclusions de Kampala, la Délégation de la RDC propose
qu’un mécanisme approprié de suivi soit mise en place au niveau de la CIRGL.
Cela permettra aussi d’éviter le mode frontal qui a caractérisé le comité national
de suivi de l’accord du 23 mars. Les parties au dialogue seraient cependant
invitées à designer chacune des points focaux, interlocuteurs de ce comité de
suivi de la CIRGL.
Telle est la réponse que réserve, à la déclaration générale du M23, la délégation
du Gouvernement de la République Démocratique du Congo qui reconfirme sa
disponibilité à contribuer à la conclusion heureuse et rapide de ce dialogue, dans
les limites prescrites par les termes de référence fixés par les Chefs d’Etat et de
Gouvernement de la CIRGL et dans le respect, comme convenu par les parties
dans le Règlement Intérieur du Dialogue, de la Constitution de la République.
Je vous remercie pour votre attention.
DECLARATION DE LA DELEGATION DU GOUVERNEMENT
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
EN REPONSE A CELLE DU M23
KAMPALA, LE 17 JANVIER 2013
Honorable Président et Facilitateur du Dialogue,
Distingués Délégués,
La Délégation de la République démocratique du Congo prend acte de
l’engagement du M23 de dialoguer dans un climat apaisé en vue de la
restauration de la paix dans notre pays, ainsi que dans le respect des décisions
des Chefs d’Etat de la CIRGL.
Notre délégation réaffirme sa détermination de voir ce dialogue aboutir à la fin
définitive des hostilités, à la restauration de l’autorité de l’Etat et au
rétablissement de l’intégrité territoriale. Elle salue les avancées importantes,
quoique tardives, que ce dialogue vient de connaître avec l’adoption du
Règlement intérieur et de l’agenda. Elle souhaite qu’une fois ces déclarations
générales terminées, l’accent soit mis sur les points essentiels, tels que relevés et
communiqués aux parties par le Facilitateur il y a quelques jours.
Notre déclaration générale ne se veut pas une réponse point par point à celle du
M23, pour la bonne et simple raison que c’est à cet exercice que seront
consacrées les séances des prochains jours. Que le M23 se tranquillise
cependant. Nous sommes venus à ce dialogue parfaitement équipés pour
rencontrer tous les aspects de son réquisitoire, certes abondant, mais pour
l’essentiel hors sujet ; un réquisitoire qui, quelle qu’aient été la témérité des
affirmations ou l’outrance des propositions, nous a beaucoup moins surpris par
ce qu’il a dit, que par ce qu’ il a bruyamment tu, à savoir : les raisons pour
lesquelles le M23 a déclenché cette guerre meurtrière, obérant, une fois encore,
la reconstruction nationale et la réconciliation des congolaises et congolais, ainsi
que le fondement moral de leur entreprise.
Cela dit, notre déclaration s’articulera autour des points ci-après :
- Le dialogue : cadre, objet et parties ;
- L’accord du 23 mars 2009 ;
- Les questions sécuritaires ;
- Les questions politiques, sociales et économiques ;
- Le mécanisme de suivi.
1. Du dialogue : cadre, objet et parties
Le présent dialogue s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale arrêtée par les
chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL, approuvée et soutenue par
l’Union Africaine et les Nations Unies, en vue de mettre définitivement fin à
l’existence des forces négatives, aux conflits armés et à l’instabilité dans la
région des Grands Lacs. Par-delà les principes généraux applicables à tout
dialogue qui a pour objet la résolution d’un différend ou d’une crise, ce sont
donc ces Chefs d’Etat et de Gouvernement qui, à travers les communiqués,
décisions et résolutions sanctionnant les réunions, définissent les termes de
référence spécifiques de chaque dialogue.
Parmi les actes fondateurs du présent dialogue, il y a lieu de revenir d’abord à la
déclaration historique du 21 novembre 2012 des trois Chefs d’Etat de la région,
à savoir les Présidents Museveni, Kagame et Kabila, non seulement pour avoir
permis la convocation du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la CIRGL
du 24 novembre 2012, mais aussi et surtout pour sa teneur. Dans leur
communiqué conjoint, ces Chefs d’Etat affirment en substance qu’au regard de
la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire du fait de la guerre,
« même si le groupe des mutins appelés M23 avait des griefs légitimes, ils ne
peuvent pas accepter l’expansion géographique de cette guerre, ni tolérer l’idée
de renverser le gouvernement légitime de la RDC ou de miner son autorité. Le
groupe rebelle M23 doit donc immédiatement arrêter son offensive et se retirer
de Goma ».
Il y a lieu ensuite de citer les décisions du Sommet Extraordinaire du 24
novembre 2012 qui ont endossé cette injonction faite au M23, en ont fixé les
modalités d’exécution et ont demandé la tenue de ce dialogue.
Au regard de ces deux actes nécessairement complémentaires, les choses sont
claires quant au retrait du M23 de la ville de Goma, aux parties au dialogue et à
l’objet de ce dernier.
En effet, c’est contraint par ceux-là même qui donnent sens et crédit aux
présentes assises, en trainant les pieds et en pillant, avant de se retirer, biens
publics et privés, que le M23 s’est retiré de Goma. Face au drame causé par le
M23, ce retrait n’a donc pas valeur de circonstance atténuante. Il n’est pas
l’expression d’une subite découverte des vertus du dialogue par le M23, moins
encore d’une soudaine volonté de sa part de mettre fin aux indicibles souffrances
imposées par son action aux populations de Goma et de ses environs. Affirmer
le contraire c’est falsifier l’histoire. Ca l’est d’autant plus qu’en l’espèce, le M23
n’a nullement respecté la décision pertinente du Sommet du 24 novembre telle
que formulée par les Chefs d’Etat, à savoir qu’il devait se retirer à au moins 20
kms au Nord de Goma, ce qu’il n’a toujours pas fait.
S’agissant des parties au dialogue, la volonté des Chefs d’Etat a été et demeure,
qu’elles sont au nombre de deux : les représentants de la légalité
constitutionnelle et de la légitimité populaire, dénommé le Gouvernement de la
République Démocratique du Congo d’une part et, d’autre part, la rébellion
armée dénommée M23.
Pour cette raison, mais aussi parce que cette question a été largement débattue,
et définitivement résolue lors de l’examen du Règlement Intérieur du dialogue, y
revenir relève du dilatoire.
N’en déplaise aux nostalgiques, Kampala n’est pas et ne sera pas Sun City !
Par ailleurs, l’insistance du M23 est d’autant moins compréhensible que chacune
des deux parties au dialogue est libre de composer et de recomposer sa
délégation comme il l’entend, ce que le M23 a fait récemment, contribuant, par
la même occasion, à clarifier le jeu politique, en rendant publiques certaines
adhésions qui n’étaient jusque-là connues que de ses dirigeants et
commanditaires.
Pour sa part, la République a, dès le départ, envoyé une délégation largement
représentative de la nation congolaise, de ses institutions, diversité sociologique
et sensibilités politiques et qui donc, sauf mauvaise foi, ne peut être assimilée à
la seule famille politique du chef de l’Etat. Outre le gouvernement, on trouve,
dans cette délégation, les représentants dûment désignés de l’Assemblée
Nationale et du sénat ; des personnalités politiques, membres avérés de
l’opposition, ayant répondu positivement à l’invitation à participer au dialogue
qui avait été lancée aux composantes significatives de l’opposition
démocratique ; quelques leaders des communautés, ainsi que les représentants
des chefs des confessions religieuses et de la société civile.
Quant à l’objet du dialogue, les décisions du 24 novembre stipulent que : « le
gouvernement de la RDC va écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances
légitimes de ce dernier en tenant compte du travail déjà accompli par la
CIRGL ». Ce dialogue ne peut donc pas se transformer en une Conférence
Nationale Souveraine ou en un Dialogue Inter-congolais bis. Il ne peut pas non
plus aspirer à devenir un forum pour aborder et résoudre tous les problèmes du
pays, pour lesquels des cadres appropriés de gestion existent ou ont été
annoncés. Notre préoccupation principale au cours de ce dialogue devrait
consister à cerner les raisons pour lesquelles le M23 a pris les armes, violant de
manière flagrante la Constitution de la République et quelles sont les pistes pour
mettre fin à cette rébellion et instaurer une paix durable dans le Nord Kivu.
Cela étant, et au vu des grandes décisions de Chefs d’Etat et de Gouvernement
de la CIRGL, les assisses actuelles ne peuvent en aucun cas aboutir à la mise en
place, comme suggéré par le M23, d’un Conseil National de la Transition, ni à
une quelconque remise en cause de l’ordre constitutionnel et institutionnel de la
RDC.
Dans l’Etat de droit, qu’est la République Démocratique du Congo
d’aujourd’hui, et que le M23 prétend appeler de ses voeux, la modification, y
compris de la Constitution est possible, sous réserve du respect des règles et
procédures fixées par la même Constitution, expression par excellence de la
volonté du peuple souverain, puisqu’ayant été adoptée par référendum
populaire. En cette matière, aucun raccourci n’est donc viable.
Pour terminer sur ce chapitre, pour cerner la nature réelle des parties en
présence, il n’est pas s’en intérêt de rappeler que le M23 est considérée comme
une force négative par la CIRGL, l’Union Africaine et les Nations Unies. Sans
revenir à tous les rapports pertinents à ce sujet, permettez-moi pour illustrer mon
propos d’évoquer, à nouveau, les propos de Mme Navi Pillay, Haut-commissaire
des Nations Unies aux droits de l’homme qui, au terme de sa tournée en RDC,
avait affirmé ce qui suit : « les dirigeants du M23 figurent parmi les auteurs des
pires violations des droits de l’homme en RDC et dans le monde. Beaucoup
d’entre eux ont un passé consternant comprenant des allégations de participation
à des viols de masse, la responsabilité des massacres, et le recrutement et
l’utilisation d’enfants ».
Ce qui justifie les sanctions qui frappent aujourd’hui ce
mouvement et certains de ses dirigeants politiques et militaires. Point n’est
besoin de vouloir renverser le rôle en entretenant une campagne de dénigrement
de l’Etat congolais, de ses institutions et de ses dirigeants.
2. De l’accord du 23 mars 2009
En ce qui nous concerne, cet accord à été mis en oeuvre de manière largement
satisfaisante. La plupart des engagements souscrits par le Gouvernement ont été
tenus. Ceux dont la mise en oeuvre exige des réformes structurelles ou est, de par
les règles usuelles, assujettie au respect d’une procédure comportant des étapes
et des délais contraignants sont en train de l’être. Dans chacun de ces derniers
cas, les mécanismes appropriés de mise en oeuvre ont été instituées, les
partenariats conclus avec des structures de référence quand c’est impératif, la
mobilisation des ressources lancée et les actions prioritaires engagées. C’est le
cas notamment du programme STAREC, dont la complexité et les besoins en
financement ne sont pas à négliger. C’est aussi celui du rapatriement des
réfugiés. Nous aurons l’occasion de démontrer tout cela avec des preuves
irréfutables. Et nous attendons que le M23 en revanche nous explique et
explique à l’opinion nationale et internationale en quoi les actions non encore
entièrement réalisées sont suffisantes pour justifier une rébellion armée et par
quelle magie cette dernière est-elle censée faire disparaitre les contraintes
objectives du calendrier de mise en oeuvre.
En fait, l’accusation du M23 est pour le moins téméraire et vexatoire, car les
violations flagrantes de l’Accord du 23 ,ars 2009 sont plutôt l’oeuvre de certains
de ses membres ex-CNDP les plus influents. A titre d’exemples, je ne relèverai
que la violation des dispositions suivantes :
- Le caractère irréversible de la décision du CNDP de mettre fin à son
existence comme mouvement politico-militaire ;
- L’engagement du CNDP à poursuivre dorénavant la quête de solutions
à ses préoccupations par des voies strictement politiques et dans le
respect de l’ordre institutionnel et des lois de la République (Art 1 de
l’Accord) ;
- Le maintien des administrations parallèles dans le territoire de Masisi
et de commandements parallèles dans l’armée.
3. Des questions sécuritaires
Les problèmes sécuritaires soulevés par le M23 ne sont pas nouveaux et avaient
déjà été discuté en 2009. Ils requièrent du temps et des ressources pour être
résolus. Et c’est pour le moins cynique que sur ce chapitre, le M23 veuille jouer
au Procureur. A dire vrai, sa place devrait plutôt être dans le Box des Accusés.
En effet, alors que le gouvernement était attelé à apporter des solutions durables
à ces divers problèmes, le lancement de la rébellion du M23 est venu ralentir ses
efforts, voire annihiler les progrès déjà enregistrés, et ce de la manière suivante :
- En empêchant la poursuite, avec vigueur, de la traque des FDLR dont
les résultats jusque-là fort appréciables, ont été reconnus tant au niveau
national qu’international, les FARDC ayant dû être redéployées pour
défendre la patrie ;
- En instrumentalisant les démobilisés et les éléments résiduels des exgroupes
armés, qui avaient pratiquement cessé d’exister, et en les
réorganisant en milices, appendices du M23, comme l’ont démontré
les rapports du Groupe des experts des Nations unies ;
- En exacerbant la criminalité transfrontalière à des fins de pillage des
ressources naturelles ;
- En favorisant l’indiscipline et la mutinerie au sein de l’armée,
notamment par sa politisation et la constitution d’un groupe important
de militaires à vocation locale et affairistes.
Nous saisissons cette occasion pour dénoncer une propagande malveillante et
sans fondement, sur le regroupement et la remontée en puissance des FDLR, qui
est entretenue depuis quelques semaines, et a même été relayée dans cette salle.
Il convient de noter à ce sujet qu’un communiqué officiel de la MONUSCO et le
rapport de la Commission Conjointe de Vérification Elargie, viennent de donner
un démenti cinglant à cette campagne d’intoxication contre les FARDC.
Nous demandons que ces deux documents soient enregistrés comme documents
officiels du dialogue, le M23 s’étant fait le porte-voix de cette accusation dans
cette salle.
L’insinuation d’une éventuelle collaboration entre les FARDC et des forces
négatives relève de l’amalgame et d’une confusion délibérément entretenus pour
des buts inavoués, mais faciles à deviner par tous. Tout le monde sait dans la
région des Grands Lacs, qu’aucun autre acteur n’a déployé autant d’efforts pour
la traque et l’éradication des FDLR que le Gouvernement de la RDC, assisté par
les Nations Unies, allant jusqu’à accepter des opérations conjointes avec le
Rwanda.
Personne n’ignore non plus que c’est, une fois de plus, la guerre provoquée par
le M23 qui ralentit aujourd’hui ces opérations qui avaient abouti à la réduction
sensible des effectifs et de la capacité de nuisance des FDLR, ainsi qu’au
rapatriement de plusieurs milliers d’entre eux et de leurs dépendants.
Par contre, des informations documentées font état de présence dans les rangs de
M23 non seulement des éléments FDLR pourtant démobilisés et régulièrement
rapatriés au Rwanda, mais aussi des combattants actifs des FDLR de l’aile
Mandefu, comme cela a été constaté dans le territoire de Rushuru lorsqu’un
groupe des membres étrangers du M23 avaient décidé de se rendre à la
MONUSCO.
En ce qui concerne la demande d’Amnistie générale, et sans préjudice de la
conclusion de nos délibérations sur le sujet, il convient de rappeler d’abord que
l’article 64 de la Constitution stipule ce qui suit dans son second alinéa : « toute
tentative de renversement de régime constitutionnel constitue une infraction
imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ».
Il convient de noter ensuite que, par essence, l’amnistie est un acte exceptionnel.
Elle a pour vocation de faciliter non pas l’impunité, mais plutôt la réinsertion
sociale de ceux à qui la société a décidé de pardonner leurs transgressions de la
Loi, en contrepartie de la reconnaissance par eux des tords causés à la société et
de leur engagement à ne pas retomber dans les mêmes travers. Une des
questions qui se posent dès lors est celle de savoir s’il serait approprié
d’accorder l’amnistie à des récidivistes, surtout que pour certains au sein du
M23, ce serait la deuxième ou la troisième fois que l’amnistie leur serait
accordée. Le faire ne serait-il pas interpréter comme une incitation à la récidive,
avec pour conséquence un cercle vicieux des faits et forfaits anticonstitutionnels
répétitifs.
Par ailleurs, si, se comportant comme le père de l’enfant prodigue des saintes
écritures, le gouvernement décidait de considérer positivement cette option,
nous nous trouverions devant une difficulté de taille pour sa matérialisation,
vues les propositions du M23.
En effet, l’amnistié est généralement accordée en vertu d’une loi votée par
l’Assemblée Nationale et le Sénat et promulguée par le Chef de l’Etat. Comment
ferions-nous en l’espèce pour faire aboutir la procédure d’octroi de l’amnistie si,
comme le demande le M23, nous invalidons le Chef de l’Etat et dissolvons le
Parlement ?
S’agissant de l’intégration des milices dans l’armée avec des grades actualisés,
elle a montré ses limites, ainsi que son caractère immoral et déstructurant. Elle
ne pourrait être la recette pour une mise en place d’une armée nationale,
professionnelle et républicaine. Dans une telle armée, les grades sont octroyés
dans le cadre d’un ordre général au profit de tous les militaires, suivant des
critères objectifs bien déterminés. Il en est de même pour le recrutement qui lui
aussi doit se faire selon des critères définis par la loi. On ne peut vouloir une
chose et son contraire et le M23 ne peut donc en appeler à une réforme de
l’armée et demander en même temps que lui soient appliquées des mesures
exceptionnelles à l’efficacité à tous égards douteuses.
Le Gouvernement de la RDC ne saurait non plus pendre en charge les actifs et,
moins encore les passifs du M23 sans sembler cautionner un régime d’impunité
et d’arbitraire. Du reste, la responsabilité étant la contrepartie de la liberté,
chaque citoyen congolais n’est-il pas censé répondre de ses actes, conformément
à la Loi.
En ce qui concerne la Police de proximité, le processus de son
opérationnalisation est déjà engagé avec l’appui des partenaires internationaux.
Les expériences pilotes sont en cours et le centre de formation de Mugunga a été
créé, entre autres, pour cette fin.
Dans le cadre de la réforme de l’Armée et de la Police nationale, des avancées
significatives ont été enregistrées avec l’adoption par les deux Chambres du
Parlement et la promulgation des lois ci-après :
- loi organique n°11/012 du 11 août 2011 portant organisation et
fonctionnement des Forces armées ;
- loi organique n°11/013 du 11 août 2011 portant organisation et
fonctionnement de la Police nationale ;
- loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la défense.
En outre, les deux Chambres ont également adopté les projets de loi portant
respectivement statut du militaire et celui du personnel de la Police Nationale
dont le processus de promulgation est cours.
Par ailleurs, les mesures d’exécution des lois susvisées sont en cours
d’élaboration par le Gouvernement. Il en est de même du plan de réforme de
l’armée en discussion, ainsi que la mobilisation des moyens y afférents.
4. Des questions politiques, sociales et économiques
Des questions électorales :
Après l’organisation des scrutins du 28 novembre 2011 par la CENI en RDC,
plusieurs réactions avaient été enregistrées de la part des missions
d’observations nationales et internationales. Ces dernières avaient toutes attiré
l’attention sur un calendrier électoral contraignant avec une nouvelle
administration électorale non expérimentée, les difficultés d’ordre logistique,
une certaine mauvaise localisation des bureaux de vote, certaines irrégularités
constatées çà et là, et qui avaient perturbé les scrutins dans un certain nombre
de centres de vote. Toutes avaient de même insisté sur la nécessité de
restructurer et de renforcer les capacités de la CENI dans plusieurs domaines,
d’engager certaines réforme après évaluation du processus électoral, de mieux
respecter les exigences du cycle électoral, notamment celles relatives à la
planification, au financement à temps des opérations électorales, à la gestion
rigoureuse du contentieux, à l’éducation électorale et à la promotion de
l’intégrité électorale.
Cependant la quasi-totalité des missions d’observation avaient noté que ces
irrégularités n’étaient pas de nature à compromettre les résultats de l’élection
présidentielle, étant entendu que, pour les élections législatives, le contentieux
se règle au cas par cas. Bien plus, la plus critique d’entre elles, le Centre Carter,
dans sa déclaration postélectorale, avait reconnu que les irrégularités constatées
n’étaient pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats de l’élection
présidentielle tels qu’annoncés par la CENI.
C’est dire que les dysfonctionnements dénoncés appelaient des réformes
électorales, et non l’annulation des scrutins. En conséquence, aucune dissolution
des institutions nationales ou provinciales n’est envisageable.
Il sied également de noter que le processus de restructuration de la CENI est en
cours de réalisation et va s’accélérer à présent que la loi y afférente a été votée
par le Parlement.
En ce qui concerne les élections provinciales, urbaines, municipales et locales,
tous les acteurs politiques de l’opposition comme de la majorité ont souhaité
qu’elles soient organisées après cette restructuration. Et si les locales n’avaient
pas été organisées après 2006, c’était pour des raisons financières évidentes, que
tous ceux qui s’intéressent réellement à la consolidation de la démocratie dans
notre pays connaissent bien.
De la réforme judiciaire
La réforme judiciaire en cours découle des exigences de notre Constitution qui a
institué trois ordres de juridictions, à savoir les juridictions de l’ordre judiciaire
(comprenant les Cours et tribunaux civils et militaires) placées sous le contrôle
de la Cour de cassation, les juridictions de l’ordre administratif (comprenant les
Cours et tribunaux administratifs) placées sous le contrôle du Conseil d’Etat, et
la Cour constitutionnelle.
L’éclatement de la Cour suprême de justice en trois ordres de juridictions cidessus
a entrainé l’adoption par les deux Chambres du Parlement des projets et
proposition de lois organiques ci-après :
1) projet de loi organique portant organisation, fonctionnement et
compétences des juridictions de l’ordre judiciaire ;
2) projet de loi organique portant procédure devant la Cour de cassation ;
3) proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement de la
Cour constitutionnelle.
Puisqu’il s’agit des lois organiques, elles ne pourront être promulguées par le
Président de la République qu’après avoir été déclarées conformes à la
Constitution par la Cour suprême de justice, faisant fonction de Cour
constitutionnelle, comme le prévoit l’article 124 de la Constitution.
Actuellement, l’Assemblée nationale est saisie d’une proposition de loi
organique portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions
de l’ordre administratif, qui concerne la mise en place du Conseil d’Etat.
Enfin, les deux Chambres ont adopté en décembre 2012 le projet de loi
organique modifiant et complétant la loi organique portant statut des magistrats
en vue de la mettre en harmonie avec les dispositions de la Constitution du 18
février 2006, telle que révisée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011.
D’ici la fin ordonnée de ce processus, il n’y a aucun vide juridique, la
Constitution ayant prévu des dispositions transitoires.
De l’instrumentalisation des questions identitaires :
Il est surprenant d’entendre le M23 revenir à la question de la xénophobie et de
la discrimination ethnique sans évoquer les progrès importants réalisés à ce sujet
en RDC. Sa stratégie consiste en réalité à réveiller les vieux démons de la
division et de la haine interethnique que le Peuple congolais a laborieusement
enterrés et à s’en servir par la suite. En témoigne, le refus des communautés du
Nord-Kivu et du Sud-Kivu de céder aux provocations et aux incitations du M23
à la violence interethnique. En témoignent aussi, le rejet des communautés
prétendument défendues par le M23 d’adhérer à sa campagne de recrutement, en
dépit des pressions et menaces, comme le confirme le rapport des Nations Unies,
ainsi que les 14 projets pilotes de mise en place par le Gouvernement, avec
l’appui des partenaires internationaux, des comités locaux permanents de
conciliation dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.
La coexistence pacifique des populations est une priorité majeure du
Gouvernement dont les résultats sont palpables sur le terrain et les efforts se
poursuivent inlassablement dans ce domaine.
De la question des réfugiés et des déplacés internes
Il est tout aussi surprenant qu’un mouvement politico-militaire qui est à la base
d’une catastrophe humanitaire sans précédent, notamment plus de 400.000
déplacés internes et environ 25.000 nouveaux réfugiés, puisse affirmer que le
sort de ces compatriotes est sa préoccupation majeure.
En revanche, depuis l’accord du 23 mars 2009, le Gouvernement congolais a
procédé à la signature des Accords tripartites avec le HCR et respectivement
avec le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la République du Congo. A la faveur
des réunions tripartites déjà organisées, la situation des réfugiés congolais vivant
dans ces pays et des refugiés en provenance de ces pays vivant en RDC est
clarifiée. Le HCR travaille sans ménager aucun effort avec tous les pays
concernés pour organiser les retours, qui auraient pu s’accélérer si l’insécurité au
Nord-Kivu et au Sud-Kivu du fait de la présence des forces négatives comme le
M23 n’empêchait pas la sécurisation et la viabilisation des zones de retour.
Nul n’ignore également les efforts fournis par le Gouvernement avec l’appui des
partenaires internationaux pour appuyer le retour des déplacés internes vers leurs
sites d’origine. La fermeture des camps massifs des déplacés internes jadis
organisés autour de la ville de Goma, avant la mutinerie du M23, en est une
preuve éclatante.
Notons encore, à ce sujet, que toutes les personnes avisées sont au courant de la
manipulation et de l’instrumentalisation des réfugiés et des déplacés internes
par le M23, leurs camps étant devenus un réservoir de recrutement, comme c’est
le cas pour certains camps de réfugiés au Rwanda et le camp de déplacés de
Kanyaruchinya.
Des questions économiques
La RDC est un pays post-conflit qui, en réalité, revient de loin. En effet, au
cours des années 1990 tous les principaux indicateurs macroéconomiques
affichaient une situation critique similaire à celle expérimentée notamment par
l’Allemagne d'après la guerre.
Mais, grâce aux efforts du gouvernement, le cadre macroéconomique a
commencé à se stabiliser dès 2002. Par exemple : le taux d'inflation qui était de
9.796 % en 1994 est descendu à 9,9 % en 2010, avant de tomber à plus ou moins
2% en 2012. Après une décennie de recul, l'économie de la RDC a renoué en
2002 avec des taux de croissance positifs enregistrant un taux moyen de 4,3 %
de 2001 à 2005 et de 6% pour la période 2007-2010, un taux, dans ce dernier
cas, supérieur à la moyenne africaine.
De même, la mise en oeuvre des politiques publiques incitatives a eu un impact
positif aussi bien sur la mobilisation des recettes que sur la qualité des
dépenses. On peut retenir que les recettes intérieures mobilisées en 2011 ont
représenté près de 21% du PIB contre 19% du PIB en 2010, soit une
augmentation de 2 points en % du PIB.
Ce bon comportement relatif des recettes a permis une meilleure orientation de
la dépense notamment en matière sociale. Ainsi, la masse salariale de la
fonction publique est-elle passée de 55 mm à 70 mm CDF entre 2010 et 2011.
Au cours de l’exercice 2011, les salaires ont été payés régulièrement chaque
mois, tout comme les rétrocessions consenties au profit des provinces et des
régies financières. Depuis fin 2011, le Ministère des Finances, celui du Budget
et la Banque Centrale du Congo travaillent ensemble avec l’Association
congolaise de banques pour assurer progressivement la bancarisation de la paie
de l’ensemble de l’Administration publique. L’objectif en cours terme est de
faire en sorte que toute la paie soit bancarisée.
D’ autre part, en 2011, le soutien aux dépenses d’infrastructures de transports
sur les ressources du budget national s’est également poursuivi, avec des
financements mensuels d’environ 20 millions de dollars américains, par le
FONER, pour la réhabilitation des routes et autres voiries urbaines tant dans la
capitale qu’en provinces.
Ces travaux sont aujourd’hui bloqués dans le territoire de Rutshuru et dans la
ville de Goma, du fait du pillage et de la cannibalisation des engins des brigades
routières pendant leur occupation par le M23.
Dans le cadre du financement du processus électoral, un financement de 280
millions d’USD a été décaissé en 2011 en faveur de la CENI et des services
spécialisés, pour les élections, soit un total de 360 millions d’USD, en tenant
compte du montant de 80 millions de dollars américains déboursé en 2010.
Il est à noter par ailleurs que les efforts du gouvernement se sont poursuivis
également dans le domaine sectoriel, notamment dans le secteur minier. En
effet, la RDC est dotée de ressources minières exceptionnelles dont
l’exploitation est porteuse de grands espoirs de développement économique, sur
l’ensemble du Territoire national en général et à l’Est de la République en
particulier.
Cet énorme potentiel demeure néanmoins sous-exploité, notamment
en raison de l’instabilité devenue chronique, en particulier dans cette partie Est
de la République, où l’exploitation illégale des ressources par des bandes
armées, auxquelles s’est ajouté le M23, souvent instrumentalisées par des forces
extérieures, privant l’Etat d’importantes ressources nécessaires au financement,
notamment de sa politique en matières sociale et de développement des
infrastructures.
Le gouvernement a néanmoins consenti des efforts considérables pour essayer
de redresser la situation, notamment en développant des outils de traçabilité des
minerais et en amorçant l’ouverture des centres locaux de négoce.
L’autre défi auquel est confronté l’Etat, en vue d’attirer les capitaux étrangers
indispensables à la relance de l’économie est, notamment par l’adhésion à
l’OHADA, l’amélioration du climat des affaires, dont la paix et la stabilité sont
notamment des conditions préalables. C’est une des raisons pour lesquelles le
Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à tout
entreprendre tout ce qui est possible pour mettre fin à l’actuelle crise créée par le
M23 dans l’Est de la République.
C’est pour la même raison, entre autres, que la Force Internationale Neutre,
agissant sous un mandat robuste du Conseil de Sécurité des Nations Unies,
s’apprête à être déployée dans le Nord Kivu, afin d’éradiquer toutes les forces
négatives nationales et étrangères sévissant dans cette partie du pays.
5. Du mécanisme de suivi
Pour éviter que les parties au dialogue soient demain juges et parties dans la
mise en oeuvre des conclusions de Kampala, la Délégation de la RDC propose
qu’un mécanisme approprié de suivi soit mise en place au niveau de la CIRGL.
Cela permettra aussi d’éviter le mode frontal qui a caractérisé le comité national
de suivi de l’accord du 23 mars. Les parties au dialogue seraient cependant
invitées à designer chacune des points focaux, interlocuteurs de ce comité de
suivi de la CIRGL.
Telle est la réponse que réserve, à la déclaration générale du M23, la délégation
du Gouvernement de la République Démocratique du Congo qui reconfirme sa
disponibilité à contribuer à la conclusion heureuse et rapide de ce dialogue, dans
les limites prescrites par les termes de référence fixés par les Chefs d’Etat et de
Gouvernement de la CIRGL et dans le respect, comme convenu par les parties
dans le Règlement Intérieur du Dialogue, de la Constitution de la République.
Je vous remercie pour votre attention.
Jim KK
Re: Le M23 etait serieux donc?
..EVALUATION DE L´ACCORD DES ACCORDS DU 23 MAI
Il est question d´évaluer l´accord signé entre le gouvernement et le CNDP et pas de recevoir des longues demandes d´un groupe qualifié de "terroriste" par les USA
To komi wapi na likambo ya "évaluation" Ezali likambo ya "dialogue" te, évaluation
Il est question d´évaluer l´accord signé entre le gouvernement et le CNDP et pas de recevoir des longues demandes d´un groupe qualifié de "terroriste" par les USA
To komi wapi na likambo ya "évaluation" Ezali likambo ya "dialogue" te, évaluation
GHOST
Re: Le M23 etait serieux donc?
Par RFI
Les pourparlers reprennent ce mercredi 30 janvier à Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Les discussions avaient été interrompues pendant le sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ce sommet a justement vu l’abandon du projet d’une force onusienne destinée à combattre les groupes armés dont le M23. L’autre projet de force neutre africaine, celui initié il y a un an par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, n’avance pas non plus. Le M23 se sent donc en meilleure posture et a commencé à plaider sa cause hors des frontières.
Le projet de force onusienne destiné à combattre le M23 est mort-né, retoqué par les Sud-Africains pendant le sommet de l’Union africaine. Lesquels Sud-Africains sont toujours pressentis pour faire partie du noyau de ce que l’on appelle la « Force neutre », destinée elle aussi à combattre le M23.
Mais cette force a également du plomb dans l’aile. A Addis-Abeba, des officiels sud-africains ont fait part de la nécessité d’écouter les revendications du M23. Autrement dit , la force dite négative le serait de moins en moins. On peut y voir le résultat d’un lobbying peut-être efficace mené à Pretoria ces derniers jours.
Nous avons appris que Roger Lumbala, l’opposant qui a rejoint le M23, Deogracias Bugera, ancien compagnon de route de Kabila père, et Antipas Mbusa Nyamwisi, ancien ministre des Affaires étrangères, auraient plaidé la cause rebelle auprès des plus hautes autorités sud-africaines.
Pour le moment, Kinshasa ne s’inquiète pas : « Je ne crois pas que l’Afrique du Sud va jouer à ça avec nous », dit un proche du dossier
Les pourparlers reprennent ce mercredi 30 janvier à Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Les discussions avaient été interrompues pendant le sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ce sommet a justement vu l’abandon du projet d’une force onusienne destinée à combattre les groupes armés dont le M23. L’autre projet de force neutre africaine, celui initié il y a un an par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, n’avance pas non plus. Le M23 se sent donc en meilleure posture et a commencé à plaider sa cause hors des frontières.
Le projet de force onusienne destiné à combattre le M23 est mort-né, retoqué par les Sud-Africains pendant le sommet de l’Union africaine. Lesquels Sud-Africains sont toujours pressentis pour faire partie du noyau de ce que l’on appelle la « Force neutre », destinée elle aussi à combattre le M23.
Mais cette force a également du plomb dans l’aile. A Addis-Abeba, des officiels sud-africains ont fait part de la nécessité d’écouter les revendications du M23. Autrement dit , la force dite négative le serait de moins en moins. On peut y voir le résultat d’un lobbying peut-être efficace mené à Pretoria ces derniers jours.
Nous avons appris que Roger Lumbala, l’opposant qui a rejoint le M23, Deogracias Bugera, ancien compagnon de route de Kabila père, et Antipas Mbusa Nyamwisi, ancien ministre des Affaires étrangères, auraient plaidé la cause rebelle auprès des plus hautes autorités sud-africaines.
Pour le moment, Kinshasa ne s’inquiète pas : « Je ne crois pas que l’Afrique du Sud va jouer à ça avec nous », dit un proche du dossier
regarder et bien voir
Honorable Chokwe quitte le Pprd pour rejoindre le M23
L’honorable CHOKWE CEMBO MOÏSE, Notable katangais et membre de la delegation du M23 a Kampala
par congodrcnews.com
La cinquantaine, originaire de la riche Province du Katanga, juriste de formation et de profession, Moise CHOKWE CEMBO est entré en politique par la grande porte en se faisant élire en 2006 sur la liste des indépendants Députe National de la circonscription électorale de SAKANIA. Laissant derrière lui une longue carrière dans la Magistrature debout et assise, il dirige actuellement son propre Cabinet d’avocat à Lubumbashi.
La politique étant un jeu d’ensemble, Moïse CHOKWE CEMBO a rejoint le groupe parlementaire P.P.R.D et alliés -comme allié- et c’est dans ce cadre qu’il s’est rendu compte de la mauvaise gouvernance du système Kabiliste. Présentement, il est délègue au dialogue de Kampala dans la délégation du M23.
CongoDrcNews: Bonjour honorable quel est le but de votre présence ici a Kampala ?
Chokwe: Je suis à Kampala dans la délégation du M23 pour soutenir non seulement les revendications du M23 lesquelles, par ailleurs, rencontrent les aspirations du peuple congolais sans distinction d’ethnies pour l’émergence d’un état de droit, mais également pour témoigner de la mauvaise gestion de la chose publique par le régime Kabila.
CongoDrcNews: Comment évolue ce dialogue ?
Chokwe: Le dialogue à bien évolué de mon point de vue dans la mesure où nous nous sommes mis d’accord sur le règlement intérieur et sur un ordre du jour qui a intégré les questions politiques, sociales, économiques et sécuritaires. Ainsi, le M23 est devenu un partenaire incontournable du Gouvernement pour le retour de la paix en RD Congo. Le vocable forces négatives et donc suranné et ne doit plus être d’usage à l’endroit du M23 et de ses dirigeants sauf par mauvaise foi ou par ignorance coupable de l’évolution du dialogue de Kampala
Par contre, il est déplorable que le gouvernement ait rappelé 20 délègues sur les 30 pour rendre impossible la tenue d’une plénière qui requiert au moins 15 délégués de chaque côté pour siéger valablement selon le règlement intérieur.
Ce comportement du Gouvernement est une rupture préméditée du dialogue aux conséquences incalculables pour le retour d’une paix durable à l’Est de la RD Congo.
Tout compte fait, c’est une fuite en avant et le gouvernement sera bientôt rattrapé par les évènements.
CongoDrcNews: Pourquoi avoir choisi le M23 ?
Chokwe: Si j’ai choisi de rejoindre le M23 comme membre à part entière en quittant le PPRD et les fonctions que j’assumais à l’ONATRA, c’est parce que le M23 a utilisé le seul langage que le gouvernement congolais comprends. En effet, Kabila n’a accepté le dialogue fédérateur qu’il à plusieurs fois refuse depuis son holdup électoral que quand il a compris la force militaire du M23. Vous êtes sans savoir que toute revendication du peuple dans le sens du dialogue était réprimée dans le sang.
Souvenez-vous également que lorsque le pouvoir a décidé de modifier la constitution pour passer du scrutin à 2 tours à celui d’un seul, l’opposition au parlement a vidé la salle lors du vote. La société civile et les confessions religieuses avec le cardinal MOSENGWO à l’avant plan, avaient protesté énergiquement en mettant en garde le régime de ne pas vouloir gouverner le pays par défi avec une minorité des congolais. L’opinion avait encore protesté de la nomination du pasteur MULUNDA, conseiller spirituel du président KABILA et cofondateur du PPRD. Après le holdup électoral, qualifié comme tel par toute la classe politique congolaise, la société civile et la Communauté internationale, les voix se sont levées pour la tenue d’un dialogue inter congolais en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale compte tenu des fraudes massives constatées par tous.
L’organisateur de ses fraudes, le Pasteur MULUNDA avait lui-même prévenu le bénéficiaire de ces fraudes le président Joseph KABILA que s’il laissait à la Cour suprême les mains libres pour recompter les voix lors de l’examen du contentieux électoral, elle allait découvrir que le Président KABILA avait perdu les élections. Je rends ce témoignage sous le contrôle de la conscience des notabilités Katangaises et du Président Kabila lui-même qui a eu, en son temps, à réprimander le pasteur MULUNDA au sujet de son texto le mettant en garde contre la cour suprême de justice (ce texto du président de la CENI adresse au Chef de l’état existe dans les portables de certains compatriotes).
CongoDrcNews: Quelle analyse faites vous du Katanga vous qui êtes originaire de cette riche province ?
Chokwe: En tant que Katangais proches des tenants du système Kabiliste, j’ai été un témoin et un observateur privilégié des actes de megestion du régime durant la dernière législature.
CongoDrcNews: Avez-vous quelques témoignages à titre illustratif ?
Chokwe: J’en ai plusieurs mais je vous en donne juste un qui m’a donné du dégout du système Kabiliste :
Les agents de SODIMICO accusaient à l’époque 123 mois d’impayés des salaires. Le Ministre de finances MATATA MPOYO, actuel Premier Ministre avait perçu pour compte de la SODIMICO 30.000.000,00$ US de la société FORTUNES au titre des pas de porte. Ces 30.000.000,00 $ US ont été portés disparus. Le Ministre des Finances MATATA MPOYO contacté pour connaitre la destination de cette somme a prétendu l’avoir logée dans un compte à la banque centrale.
En ma qualité de Député, j’ai préparé une question orale adressée au Ministre des Finances pour l’auditionner sur ce fameux compte parce que les agents SODIMICO et leurs familles sont descendus dans la rue pour réclamer leurs dus. C’est en ce moment là que j’ai reçu des menaces provenant de la Présidence de la République en ces termes : ta question orale ne passera pas, le boss (entendez KABILA) a utilisé cet argent .Qui es tu pour prétendre aimer la population de SAKANIA plus que le boss. ? D’ailleurs, on fera tout pour qu’aux prochains scrutins tu ne passes pas député de SAKANIA. Je vous signale que ces menaces ont été bien exécutées aux élections du 28 novembre 2011.
Quant à ce que j’ai vécu à l’ONATRA, je vous fais grâce, mais le moment venu, le régime assumera cette gestion calamiteuse de la RES PUBLICA.
CongoDrcNews: Et sur l’état de la nation congolaise ?
Chokwe: Honnêtement, le grand Congo est malade de la gouvernance Kabiliste. Je lance un appel pathétique et patriotique aux derniers irréductibles Kabiliste de se ressaisir et de le conseiller de se retirer du pouvoir avant qu’il ne soit trop tard et pour lui et pour eux mêmes. Mieux vaut tard que jamais.
Je m’interroge aussi comment en 12 ans de pouvoir avec des ponctions faites sur le trésor publics et des pas de porte perçus sur la vente des concessions minières de la
Gécamines, les tenants du pouvoir Kabiliste ne parviennent pas à réorganiser l’armée pour la sécurisation du territoire National. Par contre, buldings et quartiers entiers sont érigés au pays et à l’étranger avec l’argent du vol. Des fermes luxueuses poussent comme des champignons servant plus des lieux de loisir que de production.
CongoDrcNews: Honorable CHOKWE, nous ne pouvons pas nous quitter sans vous demander un dernier mot sur le Katanga ?
Chokwe: J’ai beaucoup à dire sur le Katanga mais je vais me limiter à l’essentiel.
Le cahier de charge du M23 intègre les préoccupations majeures du Katanga profond
Il s’agit entre autres :
Du découpage du Katanga en 4 provinces pour mieux développer les anciens districts qui ont des potentialités incontestables
Du fédéralisme immédiat longtemps attendu par le katangais
De la retenue à la source de 40% des recettes du trésor public etc.…
J’affirme que le Katanga est bénéficiaire du cahier de charge du M23 comme je confirme que Kabila n’a rien fait pour les Katangais et il est bon qu’il dégage.
Honorable CHOKWE je vous remercie
C’est moi qui vous remercie
congodrcnews.com
par congodrcnews.com
La cinquantaine, originaire de la riche Province du Katanga, juriste de formation et de profession, Moise CHOKWE CEMBO est entré en politique par la grande porte en se faisant élire en 2006 sur la liste des indépendants Députe National de la circonscription électorale de SAKANIA. Laissant derrière lui une longue carrière dans la Magistrature debout et assise, il dirige actuellement son propre Cabinet d’avocat à Lubumbashi.
La politique étant un jeu d’ensemble, Moïse CHOKWE CEMBO a rejoint le groupe parlementaire P.P.R.D et alliés -comme allié- et c’est dans ce cadre qu’il s’est rendu compte de la mauvaise gouvernance du système Kabiliste. Présentement, il est délègue au dialogue de Kampala dans la délégation du M23.
CongoDrcNews: Bonjour honorable quel est le but de votre présence ici a Kampala ?
Chokwe: Je suis à Kampala dans la délégation du M23 pour soutenir non seulement les revendications du M23 lesquelles, par ailleurs, rencontrent les aspirations du peuple congolais sans distinction d’ethnies pour l’émergence d’un état de droit, mais également pour témoigner de la mauvaise gestion de la chose publique par le régime Kabila.
CongoDrcNews: Comment évolue ce dialogue ?
Chokwe: Le dialogue à bien évolué de mon point de vue dans la mesure où nous nous sommes mis d’accord sur le règlement intérieur et sur un ordre du jour qui a intégré les questions politiques, sociales, économiques et sécuritaires. Ainsi, le M23 est devenu un partenaire incontournable du Gouvernement pour le retour de la paix en RD Congo. Le vocable forces négatives et donc suranné et ne doit plus être d’usage à l’endroit du M23 et de ses dirigeants sauf par mauvaise foi ou par ignorance coupable de l’évolution du dialogue de Kampala
Par contre, il est déplorable que le gouvernement ait rappelé 20 délègues sur les 30 pour rendre impossible la tenue d’une plénière qui requiert au moins 15 délégués de chaque côté pour siéger valablement selon le règlement intérieur.
Ce comportement du Gouvernement est une rupture préméditée du dialogue aux conséquences incalculables pour le retour d’une paix durable à l’Est de la RD Congo.
Tout compte fait, c’est une fuite en avant et le gouvernement sera bientôt rattrapé par les évènements.
CongoDrcNews: Pourquoi avoir choisi le M23 ?
Chokwe: Si j’ai choisi de rejoindre le M23 comme membre à part entière en quittant le PPRD et les fonctions que j’assumais à l’ONATRA, c’est parce que le M23 a utilisé le seul langage que le gouvernement congolais comprends. En effet, Kabila n’a accepté le dialogue fédérateur qu’il à plusieurs fois refuse depuis son holdup électoral que quand il a compris la force militaire du M23. Vous êtes sans savoir que toute revendication du peuple dans le sens du dialogue était réprimée dans le sang.
Souvenez-vous également que lorsque le pouvoir a décidé de modifier la constitution pour passer du scrutin à 2 tours à celui d’un seul, l’opposition au parlement a vidé la salle lors du vote. La société civile et les confessions religieuses avec le cardinal MOSENGWO à l’avant plan, avaient protesté énergiquement en mettant en garde le régime de ne pas vouloir gouverner le pays par défi avec une minorité des congolais. L’opinion avait encore protesté de la nomination du pasteur MULUNDA, conseiller spirituel du président KABILA et cofondateur du PPRD. Après le holdup électoral, qualifié comme tel par toute la classe politique congolaise, la société civile et la Communauté internationale, les voix se sont levées pour la tenue d’un dialogue inter congolais en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale compte tenu des fraudes massives constatées par tous.
L’organisateur de ses fraudes, le Pasteur MULUNDA avait lui-même prévenu le bénéficiaire de ces fraudes le président Joseph KABILA que s’il laissait à la Cour suprême les mains libres pour recompter les voix lors de l’examen du contentieux électoral, elle allait découvrir que le Président KABILA avait perdu les élections. Je rends ce témoignage sous le contrôle de la conscience des notabilités Katangaises et du Président Kabila lui-même qui a eu, en son temps, à réprimander le pasteur MULUNDA au sujet de son texto le mettant en garde contre la cour suprême de justice (ce texto du président de la CENI adresse au Chef de l’état existe dans les portables de certains compatriotes).
CongoDrcNews: Quelle analyse faites vous du Katanga vous qui êtes originaire de cette riche province ?
Chokwe: En tant que Katangais proches des tenants du système Kabiliste, j’ai été un témoin et un observateur privilégié des actes de megestion du régime durant la dernière législature.
CongoDrcNews: Avez-vous quelques témoignages à titre illustratif ?
Chokwe: J’en ai plusieurs mais je vous en donne juste un qui m’a donné du dégout du système Kabiliste :
Les agents de SODIMICO accusaient à l’époque 123 mois d’impayés des salaires. Le Ministre de finances MATATA MPOYO, actuel Premier Ministre avait perçu pour compte de la SODIMICO 30.000.000,00$ US de la société FORTUNES au titre des pas de porte. Ces 30.000.000,00 $ US ont été portés disparus. Le Ministre des Finances MATATA MPOYO contacté pour connaitre la destination de cette somme a prétendu l’avoir logée dans un compte à la banque centrale.
En ma qualité de Député, j’ai préparé une question orale adressée au Ministre des Finances pour l’auditionner sur ce fameux compte parce que les agents SODIMICO et leurs familles sont descendus dans la rue pour réclamer leurs dus. C’est en ce moment là que j’ai reçu des menaces provenant de la Présidence de la République en ces termes : ta question orale ne passera pas, le boss (entendez KABILA) a utilisé cet argent .Qui es tu pour prétendre aimer la population de SAKANIA plus que le boss. ? D’ailleurs, on fera tout pour qu’aux prochains scrutins tu ne passes pas député de SAKANIA. Je vous signale que ces menaces ont été bien exécutées aux élections du 28 novembre 2011.
Quant à ce que j’ai vécu à l’ONATRA, je vous fais grâce, mais le moment venu, le régime assumera cette gestion calamiteuse de la RES PUBLICA.
CongoDrcNews: Et sur l’état de la nation congolaise ?
Chokwe: Honnêtement, le grand Congo est malade de la gouvernance Kabiliste. Je lance un appel pathétique et patriotique aux derniers irréductibles Kabiliste de se ressaisir et de le conseiller de se retirer du pouvoir avant qu’il ne soit trop tard et pour lui et pour eux mêmes. Mieux vaut tard que jamais.
Je m’interroge aussi comment en 12 ans de pouvoir avec des ponctions faites sur le trésor publics et des pas de porte perçus sur la vente des concessions minières de la
Gécamines, les tenants du pouvoir Kabiliste ne parviennent pas à réorganiser l’armée pour la sécurisation du territoire National. Par contre, buldings et quartiers entiers sont érigés au pays et à l’étranger avec l’argent du vol. Des fermes luxueuses poussent comme des champignons servant plus des lieux de loisir que de production.
CongoDrcNews: Honorable CHOKWE, nous ne pouvons pas nous quitter sans vous demander un dernier mot sur le Katanga ?
Chokwe: J’ai beaucoup à dire sur le Katanga mais je vais me limiter à l’essentiel.
Le cahier de charge du M23 intègre les préoccupations majeures du Katanga profond
Il s’agit entre autres :
Du découpage du Katanga en 4 provinces pour mieux développer les anciens districts qui ont des potentialités incontestables
Du fédéralisme immédiat longtemps attendu par le katangais
De la retenue à la source de 40% des recettes du trésor public etc.…
J’affirme que le Katanga est bénéficiaire du cahier de charge du M23 comme je confirme que Kabila n’a rien fait pour les Katangais et il est bon qu’il dégage.
Honorable CHOKWE je vous remercie
C’est moi qui vous remercie
congodrcnews.com
regarder et bien voir
Re: Le M23 etait serieux donc?
regarder et bien voir a écrit:L’honorable CHOKWE CEMBO MOÏSE, Notable katangais et membre de la delegation du M23 a Kampala
par congodrcnews.com
La cinquantaine, originaire de la riche Province du Katanga, juriste de formation et de profession, Moise CHOKWE CEMBO est entré en politique par la grande porte en se faisant élire en 2006 sur la liste des indépendants Députe National de la circonscription électorale de SAKANIA. Laissant derrière lui une longue carrière dans la Magistrature debout et assise, il dirige actuellement son propre Cabinet d’avocat à Lubumbashi.
La politique étant un jeu d’ensemble, Moïse CHOKWE CEMBO a rejoint le groupe parlementaire P.P.R.D et alliés -comme allié- et c’est dans ce cadre qu’il s’est rendu compte de la mauvaise gouvernance du système Kabiliste. Présentement, il est délègue au dialogue de Kampala dans la délégation du M23.
CongoDrcNews: Bonjour honorable quel est le but de votre présence ici a Kampala ?
Chokwe: Je suis à Kampala dans la délégation du M23 pour soutenir non seulement les revendications du M23 lesquelles, par ailleurs, rencontrent les aspirations du peuple congolais sans distinction d’ethnies pour l’émergence d’un état de droit, mais également pour témoigner de la mauvaise gestion de la chose publique par le régime Kabila.
CongoDrcNews: Comment évolue ce dialogue ?
Chokwe: Le dialogue à bien évolué de mon point de vue dans la mesure où nous nous sommes mis d’accord sur le règlement intérieur et sur un ordre du jour qui a intégré les questions politiques, sociales, économiques et sécuritaires. Ainsi, le M23 est devenu un partenaire incontournable du Gouvernement pour le retour de la paix en RD Congo. Le vocable forces négatives et donc suranné et ne doit plus être d’usage à l’endroit du M23 et de ses dirigeants sauf par mauvaise foi ou par ignorance coupable de l’évolution du dialogue de Kampala
Par contre, il est déplorable que le gouvernement ait rappelé 20 délègues sur les 30 pour rendre impossible la tenue d’une plénière qui requiert au moins 15 délégués de chaque côté pour siéger valablement selon le règlement intérieur.
Ce comportement du Gouvernement est une rupture préméditée du dialogue aux conséquences incalculables pour le retour d’une paix durable à l’Est de la RD Congo.
Tout compte fait, c’est une fuite en avant et le gouvernement sera bientôt rattrapé par les évènements.
CongoDrcNews: Pourquoi avoir choisi le M23 ?
Chokwe: Si j’ai choisi de rejoindre le M23 comme membre à part entière en quittant le PPRD et les fonctions que j’assumais à l’ONATRA, c’est parce que le M23 a utilisé le seul langage que le gouvernement congolais comprends. En effet, Kabila n’a accepté le dialogue fédérateur qu’il à plusieurs fois refuse depuis son holdup électoral que quand il a compris la force militaire du M23. Vous êtes sans savoir que toute revendication du peuple dans le sens du dialogue était réprimée dans le sang.
Souvenez-vous également que lorsque le pouvoir a décidé de modifier la constitution pour passer du scrutin à 2 tours à celui d’un seul, l’opposition au parlement a vidé la salle lors du vote. La société civile et les confessions religieuses avec le cardinal MOSENGWO à l’avant plan, avaient protesté énergiquement en mettant en garde le régime de ne pas vouloir gouverner le pays par défi avec une minorité des congolais. L’opinion avait encore protesté de la nomination du pasteur MULUNDA, conseiller spirituel du président KABILA et cofondateur du PPRD. Après le holdup électoral, qualifié comme tel par toute la classe politique congolaise, la société civile et la Communauté internationale, les voix se sont levées pour la tenue d’un dialogue inter congolais en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale compte tenu des fraudes massives constatées par tous.
L’organisateur de ses fraudes, le Pasteur MULUNDA avait lui-même prévenu le bénéficiaire de ces fraudes le président Joseph KABILA que s’il laissait à la Cour suprême les mains libres pour recompter les voix lors de l’examen du contentieux électoral, elle allait découvrir que le Président KABILA avait perdu les élections. Je rends ce témoignage sous le contrôle de la conscience des notabilités Katangaises et du Président Kabila lui-même qui a eu, en son temps, à réprimander le pasteur MULUNDA au sujet de son texto le mettant en garde contre la cour suprême de justice (ce texto du président de la CENI adresse au Chef de l’état existe dans les portables de certains compatriotes).
CongoDrcNews: Quelle analyse faites vous du Katanga vous qui êtes originaire de cette riche province ?
Chokwe: En tant que Katangais proches des tenants du système Kabiliste, j’ai été un témoin et un observateur privilégié des actes de megestion du régime durant la dernière législature.
CongoDrcNews: Avez-vous quelques témoignages à titre illustratif ?
Chokwe: J’en ai plusieurs mais je vous en donne juste un qui m’a donné du dégout du système Kabiliste :
Les agents de SODIMICO accusaient à l’époque 123 mois d’impayés des salaires. Le Ministre de finances MATATA MPOYO, actuel Premier Ministre avait perçu pour compte de la SODIMICO 30.000.000,00$ US de la société FORTUNES au titre des pas de porte. Ces 30.000.000,00 $ US ont été portés disparus. Le Ministre des Finances MATATA MPOYO contacté pour connaitre la destination de cette somme a prétendu l’avoir logée dans un compte à la banque centrale.
En ma qualité de Député, j’ai préparé une question orale adressée au Ministre des Finances pour l’auditionner sur ce fameux compte parce que les agents SODIMICO et leurs familles sont descendus dans la rue pour réclamer leurs dus. C’est en ce moment là que j’ai reçu des menaces provenant de la Présidence de la République en ces termes : ta question orale ne passera pas, le boss (entendez KABILA) a utilisé cet argent .Qui es tu pour prétendre aimer la population de SAKANIA plus que le boss. ? D’ailleurs, on fera tout pour qu’aux prochains scrutins tu ne passes pas député de SAKANIA. Je vous signale que ces menaces ont été bien exécutées aux élections du 28 novembre 2011.
Quant à ce que j’ai vécu à l’ONATRA, je vous fais grâce, mais le moment venu, le régime assumera cette gestion calamiteuse de la RES PUBLICA.
CongoDrcNews: Et sur l’état de la nation congolaise ?
Chokwe: Honnêtement, le grand Congo est malade de la gouvernance Kabiliste. Je lance un appel pathétique et patriotique aux derniers irréductibles Kabiliste de se ressaisir et de le conseiller de se retirer du pouvoir avant qu’il ne soit trop tard et pour lui et pour eux mêmes. Mieux vaut tard que jamais.
Je m’interroge aussi comment en 12 ans de pouvoir avec des ponctions faites sur le trésor publics et des pas de porte perçus sur la vente des concessions minières de la
Gécamines, les tenants du pouvoir Kabiliste ne parviennent pas à réorganiser l’armée pour la sécurisation du territoire National. Par contre, buldings et quartiers entiers sont érigés au pays et à l’étranger avec l’argent du vol. Des fermes luxueuses poussent comme des champignons servant plus des lieux de loisir que de production.
CongoDrcNews: Honorable CHOKWE, nous ne pouvons pas nous quitter sans vous demander un dernier mot sur le Katanga ?
Chokwe: J’ai beaucoup à dire sur le Katanga mais je vais me limiter à l’essentiel.
Le cahier de charge du M23 intègre les préoccupations majeures du Katanga profond
Il s’agit entre autres :
Du découpage du Katanga en 4 provinces pour mieux développer les anciens districts qui ont des potentialités incontestables
Du fédéralisme immédiat longtemps attendu par le katangais
De la retenue à la source de 40% des recettes du trésor public etc.…
J’affirme que le Katanga est bénéficiaire du cahier de charge du M23 comme je confirme que Kabila n’a rien fait pour les Katangais et il est bon qu’il dégage.
Honorable CHOKWE je vous remercie
C’est moi qui vous remercie
congodrcnews.com
Un vrai cheveu dans la soupe, un empêcheur à tourner en rond ce député Chokwe ce qui est sur les Congolais sont capables du pire et du meilleur en même temps
Congomoko
Re: Le M23 etait serieux donc?
"RDC: "mettre un terme aux discussions"
° http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/12/97001-20130212FILWWW00518-rdc-mettre-un-terme-aux-discussions.php
[i]La coalition d'ONG Société civile du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a exigé la fin des pourparlers entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars (M23), estimant que la seule revendication légitime de la rébellion avait été satisfaite. "Considérant que les deux parties ont fini l'évaluation de l'accord du 23 mars 2009, les forces vives de la République démocratique du Congo en général, et celles du Nord-Kivu en particulier, estiment que l'ordre du jour connu du peuple est vidé", écrit-elle dans un communiqué(...)"[/i
° http://radiookapi.net/actualite/2013/02/12/rdc-la-societe-civile-du-nord-kivu-exige-la-fin-des-pourparlers-de-kampala/
° http://radiookapi.net/actualite/2013/01/24/rdc-la-vsv-lasadho-reclament-larret-immediat-des-pourparlers-de-kampala/
"Kampala : le gouvernement juge illégitimes certaines revendications du M23"
° http://radiookapi.net/actualite/2013/02/14/kampala-le-gouvernement-juge-certaines-revendications-du-m23-illegitimes/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Le M23 etait serieux donc?
http://radiookapi.net/actualite/2013/02/23/rdc-le-m23-consolide-son-administration-sa-structure-au-nord-kivu-affirme-roger-meece/
"« Dans le Nord-Kivu, la plus grande menace continue d’émaner du M23. Depuis leur prise de Goma suivie de leur retrait fin 2012, l’émergence des M23 a eu des conséquences néfastes directes et indirectes sur le Nord-Kivu et les provinces avoisinantes », a affirmé Roger Meece, ajoutant que les rebelles n’ont pas cessé de commettre des violences et des menaces d’actes de violences contre les autorités locales."
"« Dans le Nord-Kivu, la plus grande menace continue d’émaner du M23. Depuis leur prise de Goma suivie de leur retrait fin 2012, l’émergence des M23 a eu des conséquences néfastes directes et indirectes sur le Nord-Kivu et les provinces avoisinantes », a affirmé Roger Meece, ajoutant que les rebelles n’ont pas cessé de commettre des violences et des menaces d’actes de violences contre les autorités locales."
djino
Re: Le M23 etait serieux donc?
On ne recolte que se qu'on a seme', c'etait previsible. Les hypocrites veulent nous distraire avec le nom M23(jouant a` qui est traitre) pendant que Kabila lui-meme en coulisse sait beaucoup d'enjeux. Et apres certains s'encharnent sur Lumbala laissant Kabila tranquille qui devrait etre en principe detroner pour haute trahison.
regarder et bien voir
Re: Le M23 etait serieux donc?
Implosion du M23 :Un membre du M23 confirme que Sultani Makenga est au service de Kabila
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Le M23 etait serieux donc?
Voici une autre preuve pour les kabilistes et d'autres congolais naifs qui ne veulent pas voir et traiter les choses telles qu'elles sont. Pour unieme fois par ordre hierarchique les FardC se retirent des localites' de Rutshuru. Certains se laissent dormir par des medias or en realite les choses se passent autrement, voila` le resultat un autre double-jeu de plus, vraiment c'est pitoyable et malsain a` ceux qui laissent kabila et les autorites congolaises en paix s'attaquant a` des individus dans la diaspora comme au pays, pendant que kabila et certaines hautes personalites' de la RDC savent ce qu'ils font et ce qui se passent reellement, et tout ca apres le fameux Accord-cadre, bokosilisa ba kombo:
Vingt-quatre heures après avoir repris le contrôle des localités abandonnées par les rebelles du M23 à Rutshuru, l’armée congolaise s’est retirée, dimanche 3 mars, de ce territoire du Nord-Kivu. Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment avoir obéi à un ordre hiérarchique. Des témoins rapportent que les rebelles du M23 ont commencé à revenir dans ce territoire. De son côté, la société civile demande au Gouvernement de tenir ses promesses faites, relatives à la sécurisation de la population locale.
Selon plusieurs témoins, l’armée a commencé à se retirer vers minuit, heure locale, à partir de Rubare, à 4 Km de Rutshuru centre, sur la route allant vers Bunagana.
Les FARDC se sont ensuite retirées de Kalengera et Kako, à l’ouest, Rutshuru-centre et Kiwanja, au nord, puis Nyongera, au nord-est.
Deux heures plus tard, vers 3 heures du matin, à la surprise de la population, le M23 a commencé à redéployer ses troupes à partir de Rubare, puis sur l’axe Mabenga- Rwindi, rapportent les mêmes sources.
Le porte-parole du M23 a confirmé que les rebelles se redéploient sur leurs anciennes positions abandonnés vendredi dernier.
«Inadmissible », estime la société civile
La société civile du Nord-Kivu a jugé inadmissible ce retrait de l’armée du territoire de Rutshuru, alors que le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait affirmé que les FARDC étaient revenues restaurer l’autorité de l’Etat dans ces localités longtemps occupées par les rebelles
Pour Omar Kavota, porte-parole de cette structure, «il en va de la dignité du gouvernement congolais de trouver une réponse immédiate pour que sa parole d’honneur, ses promesses, rassurant la population, soient respectées».
«On était déjà très satisfait des déclarations du porte-parole du Gouvernement, qui annonçait que les FARDC étaient en train de restaurer l’autorité de l’Etat. Ces propos viennent d’être contredits par une réalité triste. C’est inadmissible parce que le porte-parole du Gouvernement a rassuré la population. Il a envoyé des messages de réconfort à cette population, qui saluaient la présence et le retour des FARDC», a-t-il affirmé.
« Nous ne sommes pas des rebelles »
Confirmant le retrait de l’armée des positions qu’elle avait investies quelques heures plus tôt dans le Rutshuru, le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le lieutenant Colonel Olivier Hamuli, a déclaré qu’il s’agissait d’obéir à un ordre hiérarchique.
«Nous, nous ne sommes pas des rebelles. Nous sommes une armée républicaine, et nous sommes soumis à l’autorité politico-administrative. On s’est retiré sur ordre de la hiérarchie. Et nous nous inclinons devant cette instruction», a-t-il affirmé.
L’officier militaire s’est toutefois dit «solidaire» et «compatissant» face à cette population qui, selon lui, avaient bien accueilli les FARDC à leur arrivée à Rutshuru.
Vendredi 1er mars dans la soirée, les militaires congolais avaient repris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru abandonnées par les rebelles du M23 qui les occupaient depuis plusieurs mois.
Dans un communiqué vendredi 1er mars, le M23 avait annoncé son retrait de ces localités pour « éviter la confrontation des forces dans les grandes agglomérations et la mise en danger des vies humaines ».
Selon le mouvement rebelle, les localités de Mabenga, Kitagoma, Kiwanja, Rutshuru-centre et Rugari sont assiégées par une coalition armée, composée de militaires congolais, de rebelles rwandais des FDLR, et de miliciens Maï-Maï, qu’il accuse de commettre des exactions à l’encontre des populations civiles.
Réagissant à ce communiqué, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait indiqué que c’est à l’armée congolaise d’assurer la sécurité des populations civiles et non au M23.
Lire aussi sur radiookapi.net:
Vingt-quatre heures après avoir repris le contrôle des localités abandonnées par les rebelles du M23 à Rutshuru, l’armée congolaise s’est retirée, dimanche 3 mars, de ce territoire du Nord-Kivu. Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment avoir obéi à un ordre hiérarchique. Des témoins rapportent que les rebelles du M23 ont commencé à revenir dans ce territoire. De son côté, la société civile demande au Gouvernement de tenir ses promesses faites, relatives à la sécurisation de la population locale.
Selon plusieurs témoins, l’armée a commencé à se retirer vers minuit, heure locale, à partir de Rubare, à 4 Km de Rutshuru centre, sur la route allant vers Bunagana.
Les FARDC se sont ensuite retirées de Kalengera et Kako, à l’ouest, Rutshuru-centre et Kiwanja, au nord, puis Nyongera, au nord-est.
Deux heures plus tard, vers 3 heures du matin, à la surprise de la population, le M23 a commencé à redéployer ses troupes à partir de Rubare, puis sur l’axe Mabenga- Rwindi, rapportent les mêmes sources.
Le porte-parole du M23 a confirmé que les rebelles se redéploient sur leurs anciennes positions abandonnés vendredi dernier.
«Inadmissible », estime la société civile
La société civile du Nord-Kivu a jugé inadmissible ce retrait de l’armée du territoire de Rutshuru, alors que le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait affirmé que les FARDC étaient revenues restaurer l’autorité de l’Etat dans ces localités longtemps occupées par les rebelles
Pour Omar Kavota, porte-parole de cette structure, «il en va de la dignité du gouvernement congolais de trouver une réponse immédiate pour que sa parole d’honneur, ses promesses, rassurant la population, soient respectées».
«On était déjà très satisfait des déclarations du porte-parole du Gouvernement, qui annonçait que les FARDC étaient en train de restaurer l’autorité de l’Etat. Ces propos viennent d’être contredits par une réalité triste. C’est inadmissible parce que le porte-parole du Gouvernement a rassuré la population. Il a envoyé des messages de réconfort à cette population, qui saluaient la présence et le retour des FARDC», a-t-il affirmé.
« Nous ne sommes pas des rebelles »
Confirmant le retrait de l’armée des positions qu’elle avait investies quelques heures plus tôt dans le Rutshuru, le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le lieutenant Colonel Olivier Hamuli, a déclaré qu’il s’agissait d’obéir à un ordre hiérarchique.
«Nous, nous ne sommes pas des rebelles. Nous sommes une armée républicaine, et nous sommes soumis à l’autorité politico-administrative. On s’est retiré sur ordre de la hiérarchie. Et nous nous inclinons devant cette instruction», a-t-il affirmé.
L’officier militaire s’est toutefois dit «solidaire» et «compatissant» face à cette population qui, selon lui, avaient bien accueilli les FARDC à leur arrivée à Rutshuru.
Vendredi 1er mars dans la soirée, les militaires congolais avaient repris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru abandonnées par les rebelles du M23 qui les occupaient depuis plusieurs mois.
Dans un communiqué vendredi 1er mars, le M23 avait annoncé son retrait de ces localités pour « éviter la confrontation des forces dans les grandes agglomérations et la mise en danger des vies humaines ».
Selon le mouvement rebelle, les localités de Mabenga, Kitagoma, Kiwanja, Rutshuru-centre et Rugari sont assiégées par une coalition armée, composée de militaires congolais, de rebelles rwandais des FDLR, et de miliciens Maï-Maï, qu’il accuse de commettre des exactions à l’encontre des populations civiles.
Réagissant à ce communiqué, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait indiqué que c’est à l’armée congolaise d’assurer la sécurité des populations civiles et non au M23.
Lire aussi sur radiookapi.net:
regarder et bien voir
Re: Le M23 etait serieux donc?
regarder et bien voir a écrit:Voici une autre preuve pour les kabilistes et d'autres congolais naifs qui ne veulent pas voir et traiter les choses telles qu'elles sont. Pour unieme fois par ordre hierarchique les FardC se retirent des localites' de Rutshuru. Certains se laissent dormir par des medias or en realite les choses se passent autrement, voila` le resultat un autre double-jeu de plus, vraiment c'est pitoyable et malsain a` ceux qui laissent kabila et les autorites congolaises en paix s'attaquant a` des individus dans la diaspora comme au pays, pendant que kabila et certaines hautes personalites' de la RDC savent ce qu'ils font et ce qui se passent reellement, et tout ca apres le fameux Accord-cadre, bokosilisa ba kombo:
Vingt-quatre heures après avoir repris le contrôle des localités abandonnées par les rebelles du M23 à Rutshuru, l’armée congolaise s’est retirée, dimanche 3 mars, de ce territoire du Nord-Kivu. Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment avoir obéi à un ordre hiérarchique. Des témoins rapportent que les rebelles du M23 ont commencé à revenir dans ce territoire. De son côté, la société civile demande au Gouvernement de tenir ses promesses faites, relatives à la sécurisation de la population locale.
Selon plusieurs témoins, l’armée a commencé à se retirer vers minuit, heure locale, à partir de Rubare, à 4 Km de Rutshuru centre, sur la route allant vers Bunagana.
Les FARDC se sont ensuite retirées de Kalengera et Kako, à l’ouest, Rutshuru-centre et Kiwanja, au nord, puis Nyongera, au nord-est.
Deux heures plus tard, vers 3 heures du matin, à la surprise de la population, le M23 a commencé à redéployer ses troupes à partir de Rubare, puis sur l’axe Mabenga- Rwindi, rapportent les mêmes sources.
Le porte-parole du M23 a confirmé que les rebelles se redéploient sur leurs anciennes positions abandonnés vendredi dernier.
«Inadmissible », estime la société civile
La société civile du Nord-Kivu a jugé inadmissible ce retrait de l’armée du territoire de Rutshuru, alors que le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait affirmé que les FARDC étaient revenues restaurer l’autorité de l’Etat dans ces localités longtemps occupées par les rebelles
Pour Omar Kavota, porte-parole de cette structure, «il en va de la dignité du gouvernement congolais de trouver une réponse immédiate pour que sa parole d’honneur, ses promesses, rassurant la population, soient respectées».
«On était déjà très satisfait des déclarations du porte-parole du Gouvernement, qui annonçait que les FARDC étaient en train de restaurer l’autorité de l’Etat. Ces propos viennent d’être contredits par une réalité triste. C’est inadmissible parce que le porte-parole du Gouvernement a rassuré la population. Il a envoyé des messages de réconfort à cette population, qui saluaient la présence et le retour des FARDC», a-t-il affirmé.
« Nous ne sommes pas des rebelles »
Confirmant le retrait de l’armée des positions qu’elle avait investies quelques heures plus tôt dans le Rutshuru, le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le lieutenant Colonel Olivier Hamuli, a déclaré qu’il s’agissait d’obéir à un ordre hiérarchique.
«Nous, nous ne sommes pas des rebelles. Nous sommes une armée républicaine, et nous sommes soumis à l’autorité politico-administrative. On s’est retiré sur ordre de la hiérarchie. Et nous nous inclinons devant cette instruction», a-t-il affirmé.
L’officier militaire s’est toutefois dit «solidaire» et «compatissant» face à cette population qui, selon lui, avaient bien accueilli les FARDC à leur arrivée à Rutshuru.
Vendredi 1er mars dans la soirée, les militaires congolais avaient repris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru abandonnées par les rebelles du M23 qui les occupaient depuis plusieurs mois.
Dans un communiqué vendredi 1er mars, le M23 avait annoncé son retrait de ces localités pour « éviter la confrontation des forces dans les grandes agglomérations et la mise en danger des vies humaines ».
Selon le mouvement rebelle, les localités de Mabenga, Kitagoma, Kiwanja, Rutshuru-centre et Rugari sont assiégées par une coalition armée, composée de militaires congolais, de rebelles rwandais des FDLR, et de miliciens Maï-Maï, qu’il accuse de commettre des exactions à l’encontre des populations civiles.
Réagissant à ce communiqué, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait indiqué que c’est à l’armée congolaise d’assurer la sécurité des populations civiles et non au M23.
Lire aussi sur radiookapi.net:
Se confiant à DrcNews, Julien Paluku a soutenu que « ce retrait est principalement motivé par le respect de l’Accord-cadre signé le 24 février à Addis-Abeba et à travers lequel la RDC s’est engagée à garantir la sécurité pour tous ses voisins ».
Il a en outre affirmé, nous citons : « des informations de bonne source nous ont alerté en disant que les Fdlr (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) avaient l’intention d’installer leur quartier général à Kiwanja, chose inadmissible pour le gouvernement congolais ». « C’est la raison pour laquelle les Fardc avaient pris la décision de sécuriser la zone et ses habitants au vu du conflit qui écume actuellement le M23 », a encore ajouté Julien Paluku.
Le gouverneur du Nord-Kivu regrette par ailleurs que sa population dans les entités concernées reste «malheureusement orpheline pendant quelques temps encore», en raison des pourparlers qui se poursuivent à Kampala, formule convenue soutient-il, de résolution efficace de la crise au Nord-Kivu.
regarder et bien voir
La trahison de Joseph kabila devoilee' pour une unieme fois
"Kabila" convoqué cette nuit en Ouganda pour signer un Armistice avec le M- 23 pour éteindre en douce les Accords d'Addis Abeba
du 24 février, une trahison qui livre les FARDC au feu du M-23
CHERS COMPATRIOTES,
En France, aux États-Unis et en Belgique on s'indigne, Joseph Kabila est à Kampala en contrario avec l'"Accord Cadre" dite de paix signé avec 11 pays à "Addis Abeba", le 24 février 2013 et ce avant une semaine. On se demande à Paris, à Washington et à Bruxelles à quoi joue "Joseph Kabila" que l'on suppose être allé rencontrer en catimini :
1. Paul Kagamé ;
2. Yoweri Museveni
Il ya pour les partenaires honnêtes et malhonnêtes de la RDC dans le dossier de la"Guerre des Grands-Lacs" beaucoup d'amertume, car la dernière signature d'"Addis Abeba" n'a pas encore donné les effets voulu, "Joseph Kabila" reprend sa subordination à l'autorité du Président rwandais et ougandais. De source crédible,"Joseph Kabila" est parti répondre à la convocation de ses deux mentors pour les"FARDC", l'Armée de la RDC cesse de reprendre les localités que le M- 23 a abandonné dans ses échanges des tirs croisés intestins.
Kabila est toujours le subalterne de Kagamé,
Il ment les Congolais et trahi sans répit ...
Il faut imaginer qu'en ce moment, les ordres de "Kinshasa" sont en train de tomber sur la troupe en l'obligeant d'arrêter de gagner du terrain au Nord-Kivu contre le M-23. À Kampala, il n'y a pas que "Joseph Kabila" sur le terrain, il est convoqué avec :
1. Shetani Makenga ;
2. Jean-Marie Runiga ;
3. Vianney Kazarema ;
4. François Rucogoza ;
5. et les collaborateurs congolais, à savoir :
• Roger Lumbala
• Mbusa Nyamuisi, etc ...
Il est décourageant de constater que celui qui passe pour le "Président de la République Démocratique du Congo" n'a pas le souci du peuple dont il se dit chef de l'État. En quoi rendre visite à Yoweri Museveni et Paul Kagamé est un acte politique qui sert la RDC lorsqu'on sait que ces deux bandits impunis sont responsables de la mort de plus "Six millions de Congolais", lesquels, dans leur colère, ont interpellé "Ban Ki-Moon"en pleine conférence à "Genève" pour lui exprimer leur indignation sur la conduite de l'ONU en RDC.
Car, avec 17.000 hommes, elle ne sécurise personne depuis plus d'une décennie. Pour redire ce que j'ai introduit comme sujet, devant cette impromptue de la visite de nuit de "Joseph Kabila à Kampala à l'insu de tous, que valent les "Accords-Cadre"âgé de moins d'une semaine entre la "RDC" et les "11 États" signataires ?
Drogué au désir du pouvoir, ce genre de Député n'ont aucune morale, ils se servent à deux tables.
Qui va encore nier de la véracité et le bien fondé du combat que la "Nation Congolaise" toute entière, à divers palier de son patriotisme, mène contre le régime illégitime issu de la fraude en novembre 2011, en RDC et qui a pris le Congo en otage. Je demande aux Congolais de recommander la destitution de "Joseph Kabila" par le Parlement ou par un "Mouvement Populaire" comme ceux que nous avons appris dans l'histoire de France, des États-Unis et de Grande Bretagne.
On ne mange pas à deux râtelier et on ne sert pas deux maîtres, on aime l'un et on haï l'autre. Autrement dit, nous "Congolais", nous ne sommes pas aimé par"Joseph Kabila". Car, le séjour de Kampala n'est qu'un acte de présence pour écouter les semonces contre l'avancée des FARDC.
A` suivre...
du 24 février, une trahison qui livre les FARDC au feu du M-23
CHERS COMPATRIOTES,
En France, aux États-Unis et en Belgique on s'indigne, Joseph Kabila est à Kampala en contrario avec l'"Accord Cadre" dite de paix signé avec 11 pays à "Addis Abeba", le 24 février 2013 et ce avant une semaine. On se demande à Paris, à Washington et à Bruxelles à quoi joue "Joseph Kabila" que l'on suppose être allé rencontrer en catimini :
1. Paul Kagamé ;
2. Yoweri Museveni
Il ya pour les partenaires honnêtes et malhonnêtes de la RDC dans le dossier de la"Guerre des Grands-Lacs" beaucoup d'amertume, car la dernière signature d'"Addis Abeba" n'a pas encore donné les effets voulu, "Joseph Kabila" reprend sa subordination à l'autorité du Président rwandais et ougandais. De source crédible,"Joseph Kabila" est parti répondre à la convocation de ses deux mentors pour les"FARDC", l'Armée de la RDC cesse de reprendre les localités que le M- 23 a abandonné dans ses échanges des tirs croisés intestins.
Kabila est toujours le subalterne de Kagamé,
Il ment les Congolais et trahi sans répit ...
Il faut imaginer qu'en ce moment, les ordres de "Kinshasa" sont en train de tomber sur la troupe en l'obligeant d'arrêter de gagner du terrain au Nord-Kivu contre le M-23. À Kampala, il n'y a pas que "Joseph Kabila" sur le terrain, il est convoqué avec :
1. Shetani Makenga ;
2. Jean-Marie Runiga ;
3. Vianney Kazarema ;
4. François Rucogoza ;
5. et les collaborateurs congolais, à savoir :
• Roger Lumbala
• Mbusa Nyamuisi, etc ...
Il est décourageant de constater que celui qui passe pour le "Président de la République Démocratique du Congo" n'a pas le souci du peuple dont il se dit chef de l'État. En quoi rendre visite à Yoweri Museveni et Paul Kagamé est un acte politique qui sert la RDC lorsqu'on sait que ces deux bandits impunis sont responsables de la mort de plus "Six millions de Congolais", lesquels, dans leur colère, ont interpellé "Ban Ki-Moon"en pleine conférence à "Genève" pour lui exprimer leur indignation sur la conduite de l'ONU en RDC.
Car, avec 17.000 hommes, elle ne sécurise personne depuis plus d'une décennie. Pour redire ce que j'ai introduit comme sujet, devant cette impromptue de la visite de nuit de "Joseph Kabila à Kampala à l'insu de tous, que valent les "Accords-Cadre"âgé de moins d'une semaine entre la "RDC" et les "11 États" signataires ?
Drogué au désir du pouvoir, ce genre de Député n'ont aucune morale, ils se servent à deux tables.
Qui va encore nier de la véracité et le bien fondé du combat que la "Nation Congolaise" toute entière, à divers palier de son patriotisme, mène contre le régime illégitime issu de la fraude en novembre 2011, en RDC et qui a pris le Congo en otage. Je demande aux Congolais de recommander la destitution de "Joseph Kabila" par le Parlement ou par un "Mouvement Populaire" comme ceux que nous avons appris dans l'histoire de France, des États-Unis et de Grande Bretagne.
On ne mange pas à deux râtelier et on ne sert pas deux maîtres, on aime l'un et on haï l'autre. Autrement dit, nous "Congolais", nous ne sommes pas aimé par"Joseph Kabila". Car, le séjour de Kampala n'est qu'un acte de présence pour écouter les semonces contre l'avancée des FARDC.
A` suivre...
regarder et bien voir
Re: Le M23 etait serieux donc?
D'accord en accord avec comme finalité habituel intégration des rebelles avec leurs grades dans l'arméé???
Yango Kampala ekoma capitale ya RDC? Les accords que le kabila signe c'est au nom de qui et qui l'a mandaté? Nos soi disant députés et sénateurs sont ilsbien informés? On ne peut pas être aveugle à ce point mawa plein.
RDC : Kabila serait prêt pour un accord avec le M23 du général Makenga
Le président Joseph Kabila de la RDC.
Reuters/Tiksa Negeri
Par RFI
Kinshasa est prêt à signer un accord avec le M23. Cela pourrait se passer le 15 mars à Kampala, mettant ainsi fin aux pourparlers qui ont commencé début décembre dans la capitale ougandaise. La principale mesure de cet accord a un air de déjà vu : ce sera une intégration des rebelles dans l’armée nationale, comme cela avait été le cas en 2009 avec la rébellion du CNDP. Le texte va être proposé très bientôt au facilitateur ougandais.
Kinshasa serait d’accord pour intégrer la troupe M23 dans l’armée nationale, jusqu’au niveau lieutenant. Pour les officiers au dessus ce serait du cas par cas, certains mutins se verraient plutôt proposer des reconversions dans le civil. Enfin, troisième catégorie, les grands chefs notamment ceux touchés par des sanctions onusiennes. Là encore ce serait du cas par cas, et l’éventualité d’une amnistie avec l’accord du Parlement.
Kinshasa fait cette proposition dans la perspective d’une signature en fin de semaine prochaine, vers le 15 mars. Le gouvernement congolais serait prêt à signer avec le général Makenga. Avec l’autre camp, celui du général Bosco Ntaganda, aucun compromis n’est en vue, et là il s’agira de le combattre comme une force négative.
Le président Kabila s’est rendu lui-même à Kampala samedi dernier pour dessiner les contours de cette proposition d’accord. Après cela, il serait question de passer à la fameuse concertation nationale, -dialogue national-, pour répondre aux termes de l’accord d’Addis-Abeba ; lequel exige que la RDC approfondisse la démocratie et réforme son armée.
Pour la branche la plus radicale de l’opposition congolaise, l’éventualité d’un accord entre le gouvernement et le M23 serait révélatrice d’un véritable complot contre la RDC. C’est ce qu’a expliqué l’opposant Eugène Diomi Ndongala, porte-parole de la « Majorité présidentielle populaire », c'est-à-dire le camp Thisekedi.
Pour écouter DIOMI DONGALA : 20130306-rdc-kabila-serait-pret-accord-le-m23-general-makenga
Diomi Ndongala
Porte-parole de la «Majorité présidentielle populaire»
A un certain moment, on va vers la proclamation de l'autodétermination du Kivu. Voilà, le plan machiavélique.
Écouter (00:59)
06/03/2013 par Bruno Minas
Yango Kampala ekoma capitale ya RDC? Les accords que le kabila signe c'est au nom de qui et qui l'a mandaté? Nos soi disant députés et sénateurs sont ilsbien informés? On ne peut pas être aveugle à ce point mawa plein.
RDC : Kabila serait prêt pour un accord avec le M23 du général Makenga
Le président Joseph Kabila de la RDC.
Reuters/Tiksa Negeri
Par RFI
Kinshasa est prêt à signer un accord avec le M23. Cela pourrait se passer le 15 mars à Kampala, mettant ainsi fin aux pourparlers qui ont commencé début décembre dans la capitale ougandaise. La principale mesure de cet accord a un air de déjà vu : ce sera une intégration des rebelles dans l’armée nationale, comme cela avait été le cas en 2009 avec la rébellion du CNDP. Le texte va être proposé très bientôt au facilitateur ougandais.
Kinshasa serait d’accord pour intégrer la troupe M23 dans l’armée nationale, jusqu’au niveau lieutenant. Pour les officiers au dessus ce serait du cas par cas, certains mutins se verraient plutôt proposer des reconversions dans le civil. Enfin, troisième catégorie, les grands chefs notamment ceux touchés par des sanctions onusiennes. Là encore ce serait du cas par cas, et l’éventualité d’une amnistie avec l’accord du Parlement.
Kinshasa fait cette proposition dans la perspective d’une signature en fin de semaine prochaine, vers le 15 mars. Le gouvernement congolais serait prêt à signer avec le général Makenga. Avec l’autre camp, celui du général Bosco Ntaganda, aucun compromis n’est en vue, et là il s’agira de le combattre comme une force négative.
Le président Kabila s’est rendu lui-même à Kampala samedi dernier pour dessiner les contours de cette proposition d’accord. Après cela, il serait question de passer à la fameuse concertation nationale, -dialogue national-, pour répondre aux termes de l’accord d’Addis-Abeba ; lequel exige que la RDC approfondisse la démocratie et réforme son armée.
Pour la branche la plus radicale de l’opposition congolaise, l’éventualité d’un accord entre le gouvernement et le M23 serait révélatrice d’un véritable complot contre la RDC. C’est ce qu’a expliqué l’opposant Eugène Diomi Ndongala, porte-parole de la « Majorité présidentielle populaire », c'est-à-dire le camp Thisekedi.
Pour écouter DIOMI DONGALA : 20130306-rdc-kabila-serait-pret-accord-le-m23-general-makenga
Diomi Ndongala
Porte-parole de la «Majorité présidentielle populaire»
A un certain moment, on va vers la proclamation de l'autodétermination du Kivu. Voilà, le plan machiavélique.
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06/03/2013 par Bruno Minas
mongo elombe
Re: Le M23 etait serieux donc?
RDC : Nouvelle donne au Kivu
http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/04/rdc-nouvelle-donne-au-kivu.html
Sultani Makenga pense en effet qu'il est possible de renégocier les accords du 23 mars avec le gouvernement congolais au profit du M23. Il le pense et il le souhaite. Makenga estime que la stratégie du M23 pour "déstabiliser" le régime de Joseph Kabila ne peut s'opérer d'un seul coup. Il faut progresser "par étape", : accords après accords, batailles après batailles. Pour le courant Makenga, il faut signer un accord "a minima" avec Kabila, tout de suite, quitte à revenir à la charge dans quelques mois sur le terrain militaire.
Bosco Ntaganda pense tout le contraire. Recherché par la Cour pénal internationale (CPI), Ntangada sait bien que Kinshasa veut l'arrêter, et que seule une victoire militaire sur Joseph Kabila peut le sauver d'une probable interpellation. "Jusqu'au boutiste", Bosco Ntaganda souhaitait donc de nouveau attaquer Goma pour faire plier le régime de Kinshasa et par la même occasion… sauver sa peau.
Et aussi étrange que cela puisse paraître, Kinshasa (qui se bat depuis 8 mois pour chasser le M23 du Nord-Kivu) demande à son armée de remettre finalement la ville… aux rebelles duM23.
http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/04/rdc-nouvelle-donne-au-kivu.html
Sultani Makenga pense en effet qu'il est possible de renégocier les accords du 23 mars avec le gouvernement congolais au profit du M23. Il le pense et il le souhaite. Makenga estime que la stratégie du M23 pour "déstabiliser" le régime de Joseph Kabila ne peut s'opérer d'un seul coup. Il faut progresser "par étape", : accords après accords, batailles après batailles. Pour le courant Makenga, il faut signer un accord "a minima" avec Kabila, tout de suite, quitte à revenir à la charge dans quelques mois sur le terrain militaire.
Bosco Ntaganda pense tout le contraire. Recherché par la Cour pénal internationale (CPI), Ntangada sait bien que Kinshasa veut l'arrêter, et que seule une victoire militaire sur Joseph Kabila peut le sauver d'une probable interpellation. "Jusqu'au boutiste", Bosco Ntaganda souhaitait donc de nouveau attaquer Goma pour faire plier le régime de Kinshasa et par la même occasion… sauver sa peau.
Et aussi étrange que cela puisse paraître, Kinshasa (qui se bat depuis 8 mois pour chasser le M23 du Nord-Kivu) demande à son armée de remettre finalement la ville… aux rebelles duM23.
link
Re: Le M23 etait serieux donc?
"Communiqué du M23
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7900
La Direction Politique du Mouvement s’étonne des initiatives malencontreuses du Gouvernement de la République Démocratique du Congo auprès du Conseil de Sécurité des Nations-Unies en contradiction avec les efforts de paix entrepris par la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs, CIRGL en sigle, depuis le mois de Juillet 2012 et dont le processus en cours est porteur d’espoirs pour le peuple congolais.
En effet, à l’initiative de la CIRGL, il a été mis en place un processus de paix pour mettre définitivement fin aux conflits dans l’Est de la République Démocratique du Congo et les premiers résultats enregistrés sont palpables et encourageants; il s’agit notamment :
1. du retrait, sans condition, des unités de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC/M23 en sigle, de la ville de Goma en novembre 2012 sur demande des Chefs d’Etat de la Région des Grands-Lacs en échange de l’ouverture des négociations politiques avec le Gouvernement de la RDC en vue de traiter les causes profondes de la crise dans la partie Est de notre pays ;
2. de l’ouverture des pourparlers politiques entre notre Mouvement et le Gouvernement de Kinshasa le 08 décembre 2012 à Kampala, capitale de la République de l’Ouganda, et dont les travaux sont en cours ;
3. de l’instauration d’un cessez-le-feu unilatéral par notre Mouvement après l’opposition du Gouvernement de Kinshasa à la signature d’un accord bilatéral de cessez-le-feu ;
4. de l’accord sur les fondamentaux du dialogue en l’occurrence : le Règlement Intérieur et l’Agenda du Dialogue ;
5. de la finalisation du premier point de l’agenda du Dialogue à savoir l’évaluation de l’Accord du 23 Mars 2009. Les discussions actuelles portent sur les questions sécuritaires, politiques, économiques et sociales avant de clôturer le dialogue par le mécanisme de la mise en œuvre de l’Accord global à signer par les parties ;
La pause observée actuellement dans les pourparlers est à l’initiative du Gouvernement de Kinshasa. Selon la médiation, la délégation gouvernementale a été rappelée pour consultation par sa hiérarchie. Actuellement, notre Mouvement attend être fixé sur la date de la reprise des travaux.
Sur le terrain, les populations civiles des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo déplacées pour cause de guerre ont déjà toutes regagné leurs milieux respectifs à la suite du climat de paix rassurant observé, le camp des déplacés de KANYARUCHINYA est actuellement vide.
Dans son rapport spécial sur la RDC et la Région des Grands Lacs rendu public le 27 Février 2013, Secrétaire Général de l’ONU a affirmé que : « SEULE UNE SOLUTION POLITIQUE EST SUSCEPTIBLE DE RAMENER UNE PAIX DURABLE DANS CETTE PARTIE DU MONDE ».
Il est absurde de mener des initiatives contraires à toutes celles qui favorisent le retour à une paix durable dans l’Est de notre pays et, ce, au mépris de la volonté des populations congolaises vivant dans les zones de conflit ainsi que des efforts inestimables de la Communauté internationale à travers la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs.
La Direction du Mouvement estime que l’option du peuple congolais pour un règlement pacifique du conflit dans l’Est du pays devrait être respectée par le Gouvernement de Kinshasa et tous les partenaires de la République. Ces derniers sont appelés à soutenir les efforts des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CIRGL dans le processus de paix encours en évitant toute initiative qui en compromettrait les acquis actuels au risque de replonger la région dans une situation de déstabilisation.
Fait à Bunagana, le 28 Mars 2013
Sé/Bertrand Bisimwa
Président du M23"
Compatriotiquement!
ndonzwau
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