EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
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Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
Nous sommes entrain de convaincre Tshisekedi de ne pas aller dans ce piège. Je garde espoir qu'il n'ira pas.
Les usurpateurs seront chassés!
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Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
En vrac, quelques récentes livraisons intéressantes sur la situation du pays dominée par le fameux dialogue voulu par JK en vue d'un processus électoral apaisé, démocratique , nous dit-il...
Lisez en passant ces paroles sévères mais pas anodines de De Boeck dans son journal :
"Il n’y a rien d’étonnant à ce que les positions de la Majorité et de l’UDPS soient proches : il s’agit des deux groupes qui ont prétendu prendre le pouvoir après les nulles de novembre-décembre 2011. La MP a réussi son coup d’Etat. L’UDPS l’a raté. Mais l’échec n’est pas une vertu !"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203291&Actualiteit=selected
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Lisez en passant ces paroles sévères mais pas anodines de De Boeck dans son journal :
"Il n’y a rien d’étonnant à ce que les positions de la Majorité et de l’UDPS soient proches : il s’agit des deux groupes qui ont prétendu prendre le pouvoir après les nulles de novembre-décembre 2011. La MP a réussi son coup d’Etat. L’UDPS l’a raté. Mais l’échec n’est pas une vertu !"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203291&Actualiteit=selected
"RDC : La société civile fustige le discours de Kabila et menace de recourir à la désobéissance civile"
° http://desc-wondo.org/fr/rdc-la-societe-civile-fustige-le-discours-menacant-de-kabila-et-brandit-le-recours-a-la-desobeissance-civile/
"RESPECT DE LA CONSTITUTION : LA SOCIÉTÉ CIVILE HAUSSE LE TON"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13693:respect-de-la-constitution-la-societe-civile-hausse-le-ton&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"Onde de choc : Dialogue, ça passe ou ça casse !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8456&rubrique=POLITIQUE
° www.forumdesas.org/spip.php?article6107
"RDC-CENI : La société civile dénonce le rôle négatif de la Cour constitutionnelle"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13700:rdc-ceni-la-societe-civile-denonce-le-role-negatif-de-la-cour-constitutionnelle&catid=90:online-depeches
"RDC: l'opposition rejette tout changement de mode de scrutin pour la présidentielle"
° http://www.lalibre.be/actu/international/rdc-l-opposition-rejette-tout-changement-de-mode-de-scrutin-pour-la-presidentielle-565dad3f357031c12aed336d
"L’opposition se lève contre le "Dialogue""
° http://www.lalibre.be/actu/international/l-opposition-se-leve-contre-le-dialogue-565deb41357031c12aee1782
"RDC : la justice met en garde ceux qui « appellent la population à descendre dans la rue »"
° http://www.jeuneafrique.com/283924/politique/rdc-justice-met-garde-appellent-population-a-descendre-rue/
° http://laprosperiteonline.ikodi.net/index.php/a-chaud/2351-manifestations-de-rue-rdc-le-pgr-kabange-numbi-met-en-garde
"Dialogue : Said Djinnit fait le déminage"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13698:dialogue-said-djinnit-fait-le-deminage&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"Dialogue en RDC : ce que Joseph Kabila attend de Saïd Djinnit"
° http://www.jeuneafrique.com/284198/politique/dialogue-rdc-joseph-kabila-attend-de-said-djinnit/
° http://www.rfi.fr/afrique/20151203-rdc-envoye-special-said-djinnit-onu-consulte-toutes-parties-kabila
° http://www.lephareonline.net/envoye-special-du-secretaire-general-de-lonu-dans-les-grands-lacs-said-djinnit-pour-sauver-le-dialogue/
"Le Dialogue national toujours en sursis : S Djinnit devant 4 obstacles ; Kabila, UDPS, Dynamique et G7"
° http://www.lephareonline.net/le-dialogue-national-toujours-en-sursis-s-djinnit-devant-4-obstacles-kabila-udps-dynamique-et-g7/
"RDC: 5 leaders de l’opposition se coalisent pour soutenir le dialogue politique"
° http://www.radiookapi.net/2015/12/05/actualite/politique/rdc-5-leaders-de-lopposition-se-coalisent-pour-soutenir-le-dialogue
"Dialogue politique : La Majorité attend le « Oui » de l’UDPS"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10425
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10421
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10420
° http://www.rfi.fr/emission/20151203-vos-questions-actualite-rdc-udps-boycotte-le-dialogue-national
° http://www.lephareonline.net/22228-2/
"RDC – Albert Moleka : « Le dialogue de Kabila n’est qu’une manœuvre dilatoire pour s’accrocher au pouvoir »"
° http://www.jeuneafrique.com/283369/politique/rdc-albert-moleka-dialogue-de-kabila-nest-quune-manoeuvre-dilatoire-saccrocher-pouvoir/
° http://www.jeuneafrique.com/videos/283641/albert-moleka-joseph-kabila-a-d-clar-la-guerre-l-ordre-constitutionnel-en-rdc/
"Dialogue politique inclusif ou stratégie d’un putsch ? "
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10423
"«Dialogue» : La crédibilité perdue du PGR Flory Kabange Numbi "
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10422
"RDC : qui peut sauver le dialogue national ?"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-qui-peut-sauver-le-dialogue-national/
° http://desc-wondo.org/fr/paralyser-la-cni-pour-mieux-glisser-j-kenge/
° http://desc-wondo.org/fr/passation-de-pouvoir-en-rdc-larticle-70-de-la-constitution-ne-prete-a-aucune-confusion-jb-kongolo/
° http://www.rfi.fr/afrique/20151203-rdc-pourrait-etre-concerne-grace-presidentielle
° http://www.rfi.fr/afrique/20151204-rdc-deux-militants-lucha-emprisonnes-goma
° http://www.lephareonline.net/election-du-chef-de-letat-au-second-degre-nostalgie-de-1960/
"RDC: les vices cachés des noms des rébellions «démocratiques»"
° http://www.rfi.fr/hebdo/20151204-rdc-rebellions-afdl-rmlc-rcd-cndp-fdlr-adf-kabila-opposition
° http://www.lephareonline.net/fayulu-pour-un-candidat-commun-de-lopposition-a-la-presidentielle/
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10427
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# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Et si «Joseph Kabila» considérait le "Congo libéré" comme un butin de guerre ?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10457
Soixante-douze heures après le "discours sur l’état de la nation" prononcé, lundi 14 décembre, par le président sortant "Joseph Kabila" - devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès -, l’heure est à l’analyse de certains passages de ce speech au ton condescendant et comminatoire. Arrivé au pouvoir dans des circonstances non élucidées à ce jour, l’actuel locataire du Palais de la nation paraît au service de certains groupes d’intérêts. Il n’a jamais été autre chose qu’un simple "fondé de pouvoir" des initiateurs de l’AFDL en l’occurrence le Rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Museveni. L’alternance démocratique attendue en novembre 2016 pourrait sonner le glas pour un imposteur.(...)"
"Lubumbashi marche pour "soutenir" "Joseph Kabila"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10460
Sur instruction du maire de la ville de Lubumbashi, Oscar Sanguza Mutunda, une "marche de soutien" à "Joseph Kabila" aura lieu ce samedi 19 décembre. Cette directive du premier magistrat de cette municipalité a été relayée dans toutes les administrations provinciales. "Celui qui n’est pas avec nous est contre nous", semble être la devise de la MP (Majorité présidentielle). Depuis le mois de septembre dernier, les "katangais" du PPRD et alliés tentent de nier l’évidence. A savoir, l’impopularité de "Joseph Kabila" dans cette Région dont les habitants reprochent à celui-ci de n’avoir accompli aucune réalisation dans le cadre des "Cinq chantiers du chef de l’Etat".(...)"
"Congo-Kinshasa : "Joseph Kabila" devient le problème...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10452
Qui a dit que le Palais du peuple où siège le Parlement congolais était une "zone neutre", c’est-à-dire un périmètre au sein duquel toute manifestation est interdite? Lundi 14 décembre, "Joseph Kabila" qui se sait impopulaire a fait venir des "applaudisseurs" dénués d’esprit critique pour acclamer son speech. Un speech pourtant truffé des paroles de nature à menacer la paix, la sécurité et la stabilité. En s’exonérant de l’obligation de respecter la "neutralité" du Parlement, "Joseph Kabila" - qui se prévaut sans rire du titre de "garant de la nation" - a confirmé ce que l’on savait. A savoir que le Congo démocratique est régi par deux législations. L’une, accommodante, pour les "intouchables" qui gravitent autour de la fratrie "Kabila" et alliés. L’autre, impitoyable, applicable aux représentants des forces politiques et sociales qui tentent de faire échec à la dérive dictatoriale. "J’y suis, j’y reste", c’est le message que le locataire du Palais de la nation a signifié au peuple congolais. A l’instar du Burundais Pierre Nkurunziza, "Joseph" paraît décidé à mettre le feu à la "maison Congo". Cet homme ne laisse aux patriotes congolais qu’une seule alternative : la lutte armée!(...)"
18-12-15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203393&Actualiteit=selected
L’actualité est toujours dominée par la tenue (censée être prochaine) du dialogue politique et, la rencontre de l’île Gorée au Sénégal, rencontre à laquelle les opposants congolais ont pris part. Les journaux parus en ce vendredi 18 décembre à Kinshasa commentent notamment l’élargissement du front de l’opposition pro-dialogue. Z’ahidi, Ruberwa, Muanda Nsemi, Bitakwira, Mushi Bonane, Mbikayi … ont en effet créé un nouveau « front », pro-dialogue, cette fois.
Dialogue
LE POTENTIEL titre « Dialogue et élections : Majorité et Opposition se trompent » (° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13764:dialogue-et-elections-majorite-et-opposition-se-trompent&catid=85:a-la-une&Itemid=472 )
Il rapporte que les révélations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont semé le doute sur la tenue effective des élections en 2016. Si la nouvelle fait la part belle à la Majorité qui rêve toujours d’un glissement du cycle électoral, elle plonge la RDC dans une ère d’incertitude, estime ce journal.
A y voir de plus près, personne-Majorité, Opposition et communauté internationale- ne sortira gagnant de la situation de crise en cours de cristallisation. Les Nations Unies, qui ont juré d’accompagner la RDC dans son processus électoral, ont l’obligation, selon LE POTENTIEL, de mettre tout en œuvre pour favoriser un consensus national, avant que l’édifice ne prenne feu.
LA PROSPERITE, (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8602 ) signale que les pro-dialogue s’organisent. En effet, il y a deux semaines, ils étaient à cinq. Aujourd’hui, ils sont une trentaine. Ils, ce sont les leaders des partis politiques et de la Société civile qui soutiennent l’idée du dialogue.
Le jeudi 17 décembre 2015, lors d’un point de presse qu’ils ont animé à l’Hôtel Venus, dans la commune de la Gombe, ces leaders ont réitéré leur volonté de prendre part au dialogue qui est, pour eux, la seule issue pour baliser le chemin de bonnes élections. Trois points étaient au centre de leur communication. Il s’agit, entre autres, de la restitution des faits liés à la rencontre de l’Opposition avec l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs, Saïd djinnit, du décryptage du discours du Chef de l’Etat devant le Congrès et de la problématique du dialogue. Chaque leader a donné sa lecture des événements.
FORUM DES AS rapporte à la Une: «Z’ahidi, Ruberwa, Muanda Nsemi, Bitakwira, Mushi Bonane, Mbikayi,… créent un front» (° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6251 )
Pour soutenir le dialogue national, note le journal, la plateforme initiée par cinq membres de l’opposition du centre, s’élargit avec l’adhésion d’une cinquantaine d’autres partis politiques de l’opposition, dont Bundu Dia Mayala du député national Ne Muanda Nsemi. Au cours d’une conférence de presse jeudi 17 décembre à Kinshasa, Azarias Ruberwa a indiqué que la Constitution de la RDC ne s’opposait pas au dialogue et qu’aucune disposition n’interdisait cet exercice.
LE PHARE titre « Blocage du dialogue : Ruberwa, Mbikayi, Bitakwira Mushi… accusent les «radicaux» de la Majorité et de l’Opposition »
« En dépit de sa convocation par le chef de l’Etat, le dialogue peine a démarrer. La date de son ouverture demeure à ce jour un mystère. Au cours d’un point presse organisé à l’hôtel Venus hier jeudi 17 décembre 2015, des acteurs politiques de l’opposition favorables au dialogue ont accusé les « radicaux » de l’Opposition et de la Majorité de bloquer le processus de son organisation.
Azarias Ruberwa, Steve Mbikayi, Justin Bitakwira , Mushie Bonane… ont sonné l’alerte pour la tenue urgente du dialogue, qu’ils considèrent comme la seule voie pour éviter que la République Démocratique du Congo ne sombre dans le chaos. Le président du RCD, Azarias Ruberwa, a pris la parole le premier pour restituer l’essentiel de la rencontre entre leur « Dynamique pro-dialogue » et l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU dans les Grands Lacs, Saïd Djinnit.
Ruberwa a fait savoir qu’au cours de cet entretien, leur groupe a réaffirmé sa position sur la nécessité du dialogue dans le contexte politique actuel de la RDC.
L’ancien vice-président de la République en charge de la Défense et Sécurité sous le régime 1+4 a souligné que l’inclusivité du dialogue ne signifie pas l’unanimité.
Partant de son expérience dans le dialogue inter congolais à Sun City, Azarias Ruberwa a rappelé que leur alliance avec l’UDPS avait permis la signature de l’Accord global et inclusif contre l’Accord de Cascades conclu entre le pouvoir de Kinshasa et le MLC.
Il a estimé que la tenue du dialogue ne devait pas être conditionnée par la participation de toutes les parties. Azarias Ruberwa est revenu sur le discours du Chef de l’Etat au Congrès en soulignant les points positifs et négatifs.
Tout en reconnaissant certaines réalisations à l’actif du gouvernement, le leader du RCD est d’avis que beaucoup reste encore à faire, surtout en termes d’indice de développement humain, où la RDC continue d’occuper une place non enviable, en dépit d’une progression de 10 cases.
Pour sa part, Steve Mbikayi de l’Opposition nationaliste a appelé les extrémistes de l’opposition et de la Majorité à mettre de l’eau dans leur vin pour que le dialogue se tienne rapidement. Il a plaidé pour l’organisation urgente du dialogue pour trouver des solutions idoines à tous les problèmes liés au processus électoral.
Il s’est réjoui du fait que leur camp, qui reste favorable au dialogue, continue de s’élargir. Le président du Parti Travailliste (PT) a fait savoir que leur lobbying auprès des ceux qui sont restés sceptiques au dialogue commence à donner des fruits.
Mushie Bonane a, quant à lui, appelé à la tenue illico presto du dialogue. A l’en croire, rien ne s’oppose au démarrage de ce forum.
Justin Bitakwira a, pour conclure, recouru comme dans ses habitudes aux proverbes pour soutenir l’irréversibilité du dialogue. L’élu d’Uvira pense que sans le dialogue, la RDC risque de connaître une situation de turbulences similaire à celle du Burundi.
Bitakwira ne doute plus que le dialogue reste l’unique voie de sortie de la crise congolaise, pour éviter le chaos et la guerre, qui causeraient malheureusement des pertes en vies humaines.
On a enregistré à ce point de presse la présence des représentants d’une vingtaine de partis politiques venus élargir le camp des pro-dialogue ainsi que Serge Welo, représentant des 32 députés invalidés aux législatives de 2016 ».
(« A force de chercher son front partout, dit le proverbe, on arrive tout au plus à se gratter les fesses ». Ce qui est surtout remarquable dans la brochette de personnalités citées par la presse à propos de cet événement, c’est que l’on voit reparaître des gens qui ont eu leur heure de gloire au moment du dialogue inter congolais, de Sun City, de la Transition et du « 1+4 », mais qui ont été « mis en veilleuse » ensuite, après 2016, par le simple fait que leurs résultats électoraux n’avaient pas été à la hauteur de cette importance, acquise grâce à ce que leurs amis appelleront leur tempérament de négociateurs et de diplomates et leurs ennemis leur habileté de coulissiers dans l’intrigue et le coup sournois. Quelqu’un a dû faire tinter la cloche du déjeuner et ils sortent de leur trou pour humer l’odeur alléchante de l’Entrecôte… NdlR)
Processus électoral
LA PROSPERITErevient sur le processus électoral et titre : « Trop de préalables : RDC, la Ceni dans un faux rythme !» (° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8607&rubrique=POLITIQUE )
La RDC n’a plus de calendrier électoral depuis le 8 septembre dernier, date de la publication d’un arrêt de la Cour constitutionnelle conditionnant tout nouveau cycle électoral à l’élection des gouverneurs intermédiaires à la tête de 21 nouvelles provinces. Et la Commission électorale indépendante (Ceni) ne voit pas par quel bout sortir du tunnel, constate le journal.
Le nouveau président de la Ceni, Corneille Nangaa, a animé une conférence de presse à l’issue de laquelle, les analystes politiques n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, note le quotidien.
Il est revenu sur ce que les Congolais savaient déjà, avançant les raisons qui empêchent la Ceni d’élaborer ou de publier un calendrier électoral réaménagé : manque des ressources financières. Et cette institution n’a aucune proposition pour évacuer ce qu’elle présente comme préalables, écrit ce journal.
LE VRAI MODERATEUR fait état des préalables de la CENI pour la publication d’un nouveau calendrier électoral. Parmi les préalables majeurs, Corneille Nangaa, président de la centrale électorale, a épinglé, au cours d’une adresse au siège de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), l’actualisation du fichier électoral en intégrant les nouveaux majeurs et, le financement des élections, la CENI étant confrontée à la contrainte budgétaire.
(L’enrôlement des majeurs et le problème du fichier électoral sont les deux préalables majeurs de la CENI avant de publier un nouveau calendrier électoral. Le président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa Yabeluo, l’a affirmé mercredi 16 décembre au cours d’une conférence de presse organisée au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), à Kinshasa. «Tout le monde est d’accord, partis politiques de la Majorité comme de l’Opposition qu’on ne doit pas organiser les élections sans avoir intégré les nouveaux majeurs. Ça pose déjà un problème du fichier électoral. Pour nous, nous pensons qu’il y a déjà un consensus sur ce point et c’est sur ce point que nous commençons déjà à travailler», a déclaré Corneille Nangaa.
Dans son rapport publié en novembre dernier, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avait préconisé l’enrôlement de nouveaux majeurs. A l’issue de sa mission d’audit du fichier électoral, l’OIF a aussi indiqué que plus ou moins deux millions d’électeurs sont déjà décédés. Le président de la Ceni a indiqué que son institution n’est pas capable d’extirper ces morts du fichier électoral. «Avoir des morts dans la liste électorale, ça biaise. Dans un pays où il n’y a pas de registres d’état civil, la Ceni n’a pas la capacité légale, ni technique d’extraire ces morts du fichier électoral», a-t-il poursuivi.
Si l’on veut bien ne pas ergoter sur des broutilles, l’on reconnaîtra sans peine que biffer quelques millions de morts, ajouter quelques millions de « nouveaux majeurs », sans parler de la suppression des doublons, des bébés, des militaires, des personnes à nationalité douteuse et de quelques autres milliers d’indûment inscrits, on admettra que cette « mise à jour » ressemble furieusement à un recensement de la population. !
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus(...) NdlR)
Parlement et « Conspiration de Gorée »
L’AVENIR annonce: «Aubin Minaku, droit dans ses bottes».
Ce journal souligne que, dans le contexte de l’indignation générale suite à la révélation par les médias congolais d’un séminaire subversif organisé à Dakar par «une bande des terroristes qui s’est cachée sous un label international respectueux», certaines voix se lèvent pour faire grief à Aubin Minaku d’avoir délivré des autorisations de sortie à quelques députés de l’opposition pour se rendre au Sénégal.
L’AVENIRindique qu’Aubin Minaku n’a aucun pouvoir d’empêcher la Majorité de s’imposer en tant que telle, mais pour que celle-ci n’écrase pas l’Opposition, il revient au président de l’Assemblée nationale de lui garantir la jouissance de tous ses droits.
Pour que l’institution qu’il préside soit exemplaire, le président de la chambre basse du parlement agit, depuis son élection, avec impartialité et équité et ce qui lui vaut d’être accusé de complaisance à l’endroit de l’Opposition par ses collègues de la Majorité, soutient L’AVENIR.
LA REPUBLIQUE note, dans le même registre, que la dernière rencontre des opposants congolais au Sénégal divise encore les esprits au pays. L’opinion est partagée entre les souteneurs ( ???) de cette rencontre qui rentre dans le cadre de la liberté d’un chacun de se mouvoir et de s’abreuver dans la calebasse de son choix.
Pour, ce journal, il est de bon aloi que les Congolais, à la manière des Lumumba auprès de Nkwame Krumah, s’inspirent de l’expérience de leurs frères sénégalais qui font incontestablement figure de modèle dans la culture politique au niveau de l’Afrique.
LA TEMPETES DES TROPIQUES (° http://latempete.info/12368-2/ )signale que sauf changement de dernière minute, une séance de restitution collective de tous les Congolais qui ont participé à la conférence de l’île de Gorée aura lieu ce samedi 19 décembre à Kinshasa. A cette occasion, il sera lancé un « Front citoyen » réunissant tous les opposants congolais, en vue de constituer une force pour protéger les élections de 2016 en vue d’une alternance, et empêcher tout glissement ou changement de la Constitution.
(° http://latempete.info/12370-2/ )
LE PHARE titre pour sa part «Complot contre la RDC: Dakar commence à livrer ses secrets». (° http://www.lephareonline.net/22426-2/ )
La conférence sur « démocratie et les processus électoraux en Afrique subsaharienne» organisée du 11 au 14 décembre à Dakar par la fondation allemande « Konrad Adenauer Stiftung», continue de faire couler encre et salive. Car le pouvoir de Kinshasa a vite crié à un complot contre la République démocratique du Congo, avec la bénédiction du Sénégal, assis sur des stratégies planifiées de renversement de ses institutions. [/size]
Le président de l’Assemblée nationale a emboité le pas au gouvernement en menaçant de mettre en place une commission d’enquête chargée d’approfondir le dosser et de proposer des sanctions contre les députés ayant effectué le déplacement de Dakar. A ce sujet, le journal publie in extenso l’invitation lancée aux Congolais par les organisateurs, le calendrier des travaux et même le rapport final du séminaire.
(Au vu de ces documents, on constate en tous cas que la CENCO a dit vrai : les invités n’ont jamais été informés de l’identité des autres invités. L’abbé Santedi ne pouvait donc pas savoir qu’il allait tomber dans un nid d’opposants. Cela justifie-t-il pour autant qu’il ait pris la fuite comme s’il s’agissait d’un nid de vipères ? Il a agi ainsi sur ordre de sa hiérarchie, soucieuse de ne pas paraître « pencher pour l’Opposition », mais qui du coup à pris le risque de sembler penser, comme la Majorité, que « les gens de l’Opposition ne sont pas fréquentables ».
De toutes façons, en ce qui concerne cette « conspiration » de Dakar, il apparaît de plus en plus nettement que l’on fait du bruit avec pas grand-chose. Il est vrai que, comme dit le proverbe « Même si un éléphant est maigre, ses couilles suffisent toujours à remplir la marmite ». NdlR)
LE PHARE titre aussi sur une affaire plus ancienne : « Pétition contre Minaku : mystère autour du faux à charge de S. Badibanga, Muhindo et Mutomb ».Il écrit : « Les députés nationaux sont partis en vacances, pour trois mois, depuis le mardi 15 décembre 2015. Entre autres dossiers qu’ils ont laissés en suspens et qu’ils devraient retrouver, soit incessamment en cas de session extraordinaire, soit lors de la session ordinaire de mars-juin 2016, il y a celui de trois députés nationaux – Samy Badibanga, Muhindo Nzangi et Fabien Mutomb - accusés de faux et d’usage de faux, au niveau du Parquet général de la République, par leur collègue Yala, ancien suppléant d’Eugène Diomi. On rappelle que lors de la plénière du jeudi 10 décembre, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, avait informé les membres de la Chambre basse du Parlement du dépôt au niveau de son office, par le Procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, d’une requête sollicitant la levée des immunités des trois députés précités, présumés avoir commis un faux et usé de ce faux au sujet de la signature du député Yala sur la pétition déposée en son temps au bureau de leur institution contre le président de cette dernière, pour exiger sa démission à la suite de la gestion partiale des débats. Dans le but de dépoussiérer le dossier avant de répondre à la requête du PGR, la plénière de l’Assemblée Nationale avait levé l’option de la mise sur pied d’une Commission ad hoc. Le mystère restant entier autour des supposés auteurs de la prétendue falsification de la signature du député Yala, nombre d’observateurs pensent qu’un travail de fourni devrait être mené par les membres de ladite commission, sans passion ni préjugés, pour revisiter l’ensemble du processus suivi par la pétition visant Minaku, de sa conception à son dépôt au Bureau de l’Assemblée nationale, en passant par l’équipe chargée de sa rédaction et de la collecte des signatures.
La grande interrogation qui exige une réponse sans équivoque est celle de savoir si le député Yala avait effectivement signé le document. Dans l’affirmative, il faudrait chercher à savoir s’il l’avait fait devant témoins ou en présence d’un de ses initiateurs et lequel. Qui avait (avaient) déposé la pétition au Bureau de l’Assemblée nationale ? Le service courrier de cette institution doit avoir gardé les traces du ou des dépositaires.
L’autre zone d’ombre dans le dossier est celle de savoir pourquoi le Procureur général de la République n’a-t-il demandé que la levée des immunités de Samy Badibanga, Muhindo Nzangi et Fabien Mutombo, alors que la pétition contre Minaku était parrainée par un panel d’initiateurs bien connus de la place de Kinshasa.
L’opinion attend de la commission parlementaire chargée d’élucider le mystère de la « vraie-fausse » signature de Yala le maximum de renseignements sur le dossier, de manière que le moment venu, la plénière de l’Assemblée nationale puisse se prononcer en connaissance de cause. Elle veut connaître la vérité dans ce dossier car elle est fatiguée d’apprendre que des députés ont retiré leurs signatures des documents, après les avoir signés en âme et conscience ou qu’ils se sont fait soudoyer pour signer ou ne pas signer une pétition ou une motion »"
"PROCESSUS ÉLECTORAL : LA CÉNI AVOUE SON IMPUISSANCE"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13756:processus-electoral-la-ceni-avoue-son-impuissance&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"Dialogue en RDC: l’opposition «patriotique et républicaine» presse Joseph Kabila"
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/lopposition-patriotique-et-republicaine-presse-joseph-kabila
"RDC: la communauté internationale s’inquiète de la situation"
° http://www.rfi.fr/afrique/20151218-rdc-communaute-internationale-inquiete-situation
"RDC: la mission électorale de l'Eglise en appelle au gouvernement"
° http://www.rfi.fr/afrique/20151217-rdc-mission-electorale-eglise-appelle-gouvernement
"Retombée catastrophique du discours de lundi 14 décembre 2015 au palais du peuple : Le dialogue de J. Kabila de moins en moins porteur d’intérêt !"
° http://latempete.info/12346-2/
"RDC: l’UDPS et la majorité toujours divisées sur les objectifs du dialogue"
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/rdc-ludps-et-la-majorite-toujours-divisees-sur-les-objectifs-du
"RD Congo : Hausse alarmante du nombre d’enlèvements dans l’est du pays
Interview d'Anneke Van Woudenberg(HRW) – Voice of America - 17.12.15 :"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203396&Actualiteit=selected
"Critique sans cause de la Réunion de Dakar : Kinshasa tenté par l’instauration d’un Etat policier"
° http://latempete.info/12368-2/
° http://latempete.info/12370-2/
° http://www.rfi.fr/afrique/20151217-rdc-est-passe-argent-mines-sud-kivu
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13768:rdc-les-violences-n-ont-pas-diminuees-mais-la-repression-a-augmente&catid=90:online-depeches
° http://www.radiookapi.net/2015/12/16/actualite/politique/rdc-les-prealables-de-la-ceni-avant-la-publication-du-nouveau
° http://www.lephareonline.net/en-provinces-la-ceni-privee-des-moyens-de-son-action/
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/lopposition-patriotique-et-republicaine-presse-joseph-kabila
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6255
° http://www.radiookapi.net/2015/12/16/actualite/politique/rdc-les-prealables-de-la-ceni-avant-la-publication-du-nouveau
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8606
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/kinshasa-un-mandat-de-comparution-emis-contre-joseph-olenghankoy
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/lubumbashi-lunadef-denonce-linterdiction-de-sa-manifestation-par-la
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6240
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6247
° http://www.radiookapi.net/2015/12/18/actualite/politique/lubumbashi-lunadef-denonce-linterdiction-de-sa-manifestation-par-la
"RDC, de l’Est à l’Ouest :
la mort à petit feu
- Partie 1 -"
° http://www.apareco-rdc.com/images/Documents_pdfs_new/LDP-RDC-Est-a-Ouest-1erePartie.pdf
"RDC : le chemin de l’incertitude"
° http://www.jeuneafrique.com/286967/politique/rdc-le-chemin-de-lincertitude/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"19-12-15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203396&Actualiteit=selected
Le sujet dominant de l’actualité de ce samedi est le dialogue national, avec en toile de fond, l’ordre du jour de ces assises et la dernière rencontre d’un groupe d’opposants à l’Ile de Gorée au Sénégal. Mais il est aussi beaucoup question des violences à l’Est.
Dialogue
« La paix menacée », titre Le Potentiel. Selon ce journal, en levant l’option d’inscrire à l’ordre du jour de contrecarrer une insurrection, le PPRD tend à se substituer à la puissance publique dont la mission est de contrer tout ce qui peut nuire aux institutions et à leurs animateurs. « Ce durcissement de ton assorti de menaces à peine voilées ressemble à une réplique à l’endroit de l’Opposition qui se dit prête à en découdre avec la MP au cas où celle-ci chercherait à lui marcher sur les pieds. Cette attitude délétère de part et d’autre menace sérieusement la paix et annihile les chances de la tenue, dans un climat apaisé, du dialogue projeté. Il poursuit : « Lorsque le PPRD s’investit dans la formation de la détection des insurrections, puis dans des techniques pour les conter, en réaction à la rencontre de l’Ile de Gorée, tout patriote épris de paix et de stabilité y voit la volonté d’en découdre coute que coute ».
Selon La Référence+« La MP et l’UDPS divisées sur les objectifs ».
La sœur ainée de l’Opposition congolaise, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ainsi que la Majorité présidentielle (MP) n’accorde pas leurs vues sur les sur les objectifs du dialogue annoncés par le chef de l’Etat Joseph Kabila. «Elles l’ont exprimé au cours d’un « échange citoyen ouvert vendredi à Kinshasa par la plate forme Groupe du manifeste pour le salut de la Nation».[
Elections
Pour Le Palmarès « L’Eglise catholique bouscule Matata ! »
« L’adresse du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa Yabeluo, au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), n’a pas laissé indifférents les prélats catholiques. Le successeur de l’abbé Malu Malu a affirmé, à cet effet, que l’actualisation du fichier électoral et les financements des élections sont les deux préalables majeurs de la centrale électorale en République Démocratique du Congo avant de publier un nouveau calendrier électoral.
Pour Corneille Nangaa, la Ceni fait face à des contraintes budgétaires pour organiser des élections avant d’estimer que cette institution d’appui à la démocratie a besoin de voir clair dans le financement des opérations électorales avant de publier un nouveau calendrier.
Ce, avant d’avouer qu’on ne peut publier un calendrier que lorsqu’on est sûr d’avoir des ressources nécessaires pour le mettre en œuvre.
Ces affirmations n’ont pas été du goût de l’Eglise catholique qui a pointé du doigt le gouvernement qu’elle a exhorté à dégager en toute urgence les ressources nécessaires pour les scrutins.
(Là, on risque de se trouver dans un cercle vicieux : le financement dont on a besoin pour pouvoir pub lier le calen drier doit pour une bonne part veni de l’extérieur. Et à l’extérieur on se soucie beaucoup de respect de la Constitution, au moins sur deux principaux points ; pas de 3° candidature de JKK et un calendrier permettant l’installation du nouveau président encore en 2016. Si les uns attendent l’argent pour pondre un calendrier, et les autres, un calendrier pour lâcher le pognon, on n’a pas fini de tourner sur ce carrousel. NdlR)
Le Palmarès poursuit « Selon le secrétaire- général adjoint de la Cenco l’abbé André Masingana, qui a présenté le rapport d’observation pré-électorale de cette institution, « la RDC a tenu des élections générales en 2011, le pays est en train de faire son chemin démocratique, et cet élan ne doit pas être brisé ».(...)
Justice
Dans un communiqué de presse le CIDDHOPE s’adresse au Ministre National de Justice : «Arrêtez des compter, impuissants, des morts dues à la faim à la Prison centrale de Rutshuru»
Le CIDDHOPE appelle le Ministre National de Justice à se saisir avec tout le sérieux des cas de la prison de Rutshuru qui loge ses pensionnaires sans nourriture et dont des décès s’y enregistrent et d’autres pourront suivre dans les heures qui viennent si rien n’est fait dans le plus bref délai.
Le CIDDHOPE condamne le fait de laisser volontairement 157 prisonniers dont la frange la plus considérable serait venue des localités lointaines et parmi lesquels 47 présenteraient un état d’affaiblissement sévère en détention sans nourriture et rappel que la prison est un lieu de rééducation et non un mouroir.
Le CIDDHOPE condamne le fait de laisser le personnel de la prison ci-haut citée sans numéro matricule et sans salaire.
Le CIDDHOPE présente succinctement la version de la situation de la manière suivante.(...)"
"RDC : Joseph Kabila a-t-il perdu les pédales ?
– Jean-Jacques Wondo
° http://desc-wondo.org/fr/rdc-joseph-kabila-a-t-il-perdu-les-pedales-jean-jacques-wondo/
Discours de rupture : une diversion de trop pour un président qui ne cesse de creuser sa tombe politique
Le président congolais, Joseph Kabila, a prononcé, le 14 décembre 2015, son discours sur l’état de la Nation devant les parlementaires réunis en Congrès (L’Assemblée nationale et le Sénat). Alors qu’on attendait de lui de clarifier l’opinion sur la normalisation du processus électoral devant aboutir à l’effectivité de l’alternance démocratique au pouvoir à l’échéance de son mandat, le 19 décembre 2016, le président congolais a sciemment esquivé les questions qui fâchent. Il s’est englué dans un discours incongru, lequel, au lieu de rassurer les Congolais et les partenaires de la RDC, le confine de plus en plus dans un isolement total et dans une sorte de guerre de tranchées ou rébellion contre la population et la communauté internationale. Il est à se demander si la pléthore de conseillers politiques qui pullulent dans sa cour à Kingakati ne l’induit pas sciemment à un suicide politique prématuré, au vu de la détermination de la population congolaise qui ne veut pas d’un troisième mandat de Kabila.
C’est un Kabila, encore et toujours distrait, distant des populations congolaises et déconnecté de la réalité sociopolitique du pays qu’il dirige depuis bientôt 15 ans qui a livré ce 14 décembre 2015 un message anachronique à la nation. Au lieu de répondre aux préoccupations auxquelles est confronté le pays, notamment du fait de déficit de gouvernance démocratique, économique et sécuritaire, le chef de l’Etat congolais a préféré une fuite en avant, se déchargeant de toute responsabilité dans la polarisation du climat politique délétère pour se projeter avec virulence vers la « communauté internationale » à laquelle il doit successivement en 2001, 2006 et 2011 l’accession et les maintiens frauduleux au pouvoir ! Plutôt que de rassurer une partie de ses interlocuteurs politiques sur les vraies finalités du dialogue, Kabila s’enlise dans une rhétorique soporifique d’un dialogue aux contours ainsi qu’aux tenants et aboutissants flous, embrouillant davantage les perspectives de son avenir politique. Pourtant ce qui lui est demandé et attendu par tous, c’est-à-dire organiser dans les délais les élections démocratiques – particulièrement présidentielle – transparentes et crédibles, fait partie de ses prérogatives constitutionnelles de garant de la bonne marche des institutions de la République. Pour ce faire, on n’a pas besoin d’un dialogue pour que Kabila s’attelle au travail que lui confie la Constitution, à moins d’une année de la fin de son mandat.
En réalité, Kabila n’a jamais cru au dialogue. Son discours à la nation révèle sa personnalité sociopathe belliciste
C’est ce que nous avons démontré avec preuves irréfutables dans notre analyse intitulée « RDC : Kabila est-il crédible dans sa proposition de dialogue national ? »[1]. Un article qui étaye le jeu politique antinomique de Kabila qui, d’un côté, appelle la classe politique et la société civile congolaises au « dialogue, avec pour objectif de trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral, ouvrant ainsi la voie à des élections crédibles et apaisées » ; alors que de l’autre côté, il collectionne des « machines à tuer[2]» les Congolais par acquisition d’un impressionnant lot de matériels militaires et en formant des unités spéciales de la Garde républicaine (GR). Ce, dans le but d’infliger des coups fatals aux contestataires du régime et à ceux qui s’opposent à tout glissement de son pouvoir au-delà de la date du 19 décembre 2019. Sur le site militaire de Kibomango, près de Kinshasa, Kabila forme au profit de la GR 5.000 éléments appelés « fourmis »/« abeilles » et recycle 3000 anciens militaires. D’autres se trouvent au Katanga. Ils achèveront leur formation en 2016. Pendant les exercices de footing (jogging), ces recrues chantent et dansent, les armes à la main, qu’ils verseront leur sang pour Kabila (le Boss) (pas pour la patrie), « même si la RDC doit être transformée en un grand cimetière ».[3]
Selon une source militaire de la présidence : « le discours sur l’état de la nation du boss conforte mes informations et analyses que je vous ai transmises récemment. C’est un discours de combat et de défiance envers la communauté internationale et l’opposition congolaise. Les faucons du régime ont pris le dessus sur les colombes et les légalistes. Le patron est enfermé dans une logique guerrière de l’affrontement et du chaos. Que Dieu sauve mon pays, Kabila prépare une mare de sang. Compte sur moi JJW. Je continuerai à servir patriotiquement le Congo et à faire ce que je fais depuis quatre ans, en prenant tous les risques qu’il faut. C’est ça aussi mon serment de fidélité à la nation congolaise pour laquelle j’ai juré de verser mon sang. Ne vous inquiétez pas pour ma sécurité. Que l’Eternel te protège de la tâche noble et ingrate que tu fais avec courage pour ce pays avec tous les risques que tu prends pour ta vie, en sacrifiant parfois tes proches qui ont tant besoin de toi alors que tu te trouves à Gorée pour sauver mon pays ! ».
Cette double personnalité schizoïde du président Kabila a été bien décrite par l’analyste, juriste-criminologue Jean-Bosco Kongolo dans une remarquable contribution intitulée : « Passation de pouvoir en RDC : l’article 70 de la Constitution ne prête à aucune confusion ». Un argumentaire juridique bien ficelé, fondé sur la lecture globale de l’exposé des motifs et des articles 70, 168 et 220 alinéa 1er de la Constitution, qui démontre noir sur blanc qu’aucun dépassement de délai du mandat présidentiel, communément appelé « glissement », susceptible de retarder la tenue de l’élection présidentielle, n’est prévu par la Constitution[4]. Ce qui met fin à tout débat politique et juridique sur ce fallacieux sujet, ôté de toute sa substance constitutionnelle. Sauf si la Cour constitutionnelle « présidentielle » nous sort encore un autre arrêt taillé sur mesure pour Kabila.
Par eilleurs, en traitant Joseph Kabila d’une personne déconnectée de la réalité historique et sociologique du Congo, M. Kongolo, sur la base d’un diagnostic clinique criminologique, a relevé des traits de sociopathie qui transparaissent de manière évidente dans sa personnalité. Selon lui, en psychopathologie criminelle, les individus identifiés comme étant sociopathes peuvent être dangereux dans la société où ils vivent. Ils peuvent faire preuve d’un comportement criminel et causer d’énormes souffrances aux autres. Il existe plusieurs signes qui peuvent révéler une personne sociopathe, en voici quelques-uns[5] :
- un mépris de la loi et des mœurs sociales : Plusieurs analyses publiées par DESC démontrent que Kabila et son régime violent fréquemment la Constitution et la législation congolaises, par action et par omission et se sentent même au-dessus de la loi.
- [une incapacité à reconnaître le droit des autres: Les fréquentes atteintes aux droits humains, le mépris et l’embastillement des opposants, des activistes des droits de l’homme en sont des illustrations les plus marquantes. »
Pour compléter le portrait dressé par M. Kongolo, nous ajouterons également les traits suivants :
- une indifférence et une incapacité à ressentir du remords ou de la culpabilité: Les viols massifs des femmes à l’est, les massacres continus de Beni dont il ne fait jamais allusion à ses discours[6] alors qu’il se vante d’avoir restauré la paix, la paupérisation de la population congolaise dont plus 80 % vit en dessous du seuil de pauvreté, les dizaines de morts à Kinshasa à la suite des inondations dues aux constructions anarchiques, œuvres de sa révolution de la modernité… dans un pays normal avec un chef d’Etat normal, devraient interpeller les plus hautes autorités et les amener à reconnaitre leur échec. Ce qui n’est pas le cas avec Kabila et son régime. L’exemple le plus frappant est sa visite surprise à Kampala, rigolant avec le président Museveni, après la chute de Goma en 2012. Alors qu’une enquête interne des FARDC a conclu à la trahison des plus hautes autorités militaires. Au lieu de les sanctionner, Kabila s’est plutôt contenté d’élever une centaine d’officiers aux grades supérieurs de général[/size][sup][7][/sup].
- une tendance au comportement violent: Les attaques violentes de la résidence de Jean-Pierre Bemba en 2006, l’assassinat d’Armand Tungulu dans sa résidence au GLM, l’assassinat par son régime de Floribert Chebeya et Fidel Bazana, le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo et du pasteur Mukungubila, la violente répression des manifestants en janvier 2015 dont il avait même dit à son staff que « seule l’épreuve de force est la meilleure stratégie pour reprendre les choses en mains, fut-il au prix des vies humaines »[sup][8][/sup], ou la formation actuelle des 5 000 abeilles et fourmis de sa garde prétorienne[sup][9][/sup] pour réprimer « dans le sang » les contestataires – On notera en outre qu’il est revenu plusieurs fois ces derniers temps sur l’expression « faire couler le sang »][sup][10][/sup], sont autant de cas illustratifs de la personnalité compulsive violente de Joseph Kabila et son régime.
Le 20 Novembre 2012, alors que la ville de Goma vient de tomber aux mains des rebelles du M23, suite notamment à la trahison de la haute hiérarchie militaire, Joseph Kabila se rend à Kampala, rigolant avec Museveni et Kagame, deux présidents des pays alliés au M23. Pendant ce temps, les familles de Goma et environs pleurent leurs morts et Tout le Congo est en émoi!
Kabila cache une personnalité intrinsèque d’un kamikaze politique de type djihadiste
Il s’agit d’une personnalité pour qui l’horreur, l’atrocité, le crime impitoyable font partie intégrante de son mode de pensée et de vie. Ce comportement de Kamikaze djihadiste peut s’observer dans ces extraits d’entretien qu’il a eu avec deux membres de l’ONG américaine Human Rights Watch : « Pourquoi Joseph Kabila voudrait-il rester en fonctions au-delà de l’expiration de son mandat? En dehors des avantages qu’apporte le pouvoir, beaucoup de personnes présument qu’il craint pour sa vie et pour sa famille. Par exemple, lors de notre entretien, il a évoqué le spectre du premier dirigeant démocratiquement élu du Congo, Patrice Lumumba, qui a été exécuté à la suite d’un coup d’État apparemment soutenu par l’Occident. « Ai-je réussi? Je ne sais pas. C’est Lumumba qui est le véritable père de la démocratie, et il a été assassiné » (…) « En ce qui concerne mon avenir, continuez de prier pour moi. »[sup][11][/sup]. Ces phrases sont assez éloquentes pour montrer à quel point Kabila est prêt à consentir le sacrifice suprême, non pas pour défendre le Congo, ni protéger les Congolais dont il n’a que faire, mais pour se maintenir à tout prix au pouvoir en vue de préserver notamment les intérêts de ses parrains et alliés régionaux. En effet, étant en quelque sorte « le dernier empereur chinois de l’empire des Grands-Lacs », sa chute entrainerait inéluctablement la recomposition du leadership géopolitique de cette région tourmentée par plus de deux décennies de guerre. Ce n’est pas la première fois qu’il fait référence à la mort[sup][12][/sup]. Et pour Kabila, mieux vaux mourir au pouvoir que le quitter vivant!
En tant que Kamikaze, il faudrait s’attendre à ce que Kabila applique la politique de la terre brûléelorsqu’il se sera persuadé qu’il n’a plus aucune chance de rester au pouvoir. D’où ses fréquentes allusions à l’expression « [i]le sang va couler ». C’est là la finalité qui recouvre magistralement l’essence opératoire des kamikazes. D’un côté, la tactique de la violence ; de l’autre, la stratégie qui consiste à provoquer l’intimidation collective par la terreur. Ses menaces dans son discours sur l’état de la nation attestent cet état d’esprit. Cet aspect dimensionnel se conforme à la définition avancée, en général, par Crocq : « Le fait d’utiliser la violence ou sa menace pour susciter une peur extrême ou la terreur au sein d’une population »[sup][13][/sup]. Au préambule d’analyse criminologique clinique et psychopathologique, ces individus sont exposés dès leur enfance aux pratiques symboliques et/ou réelles de ce genre de violence, ceux qui y sont préparés par une instruction d’encadrement à ces finalités – comme sa formation au sein du FPR rwandais, une machine à tuer –, de même ceux élevés dans un contexte souffrant d’un manque affectif, présentent une tendance assez paradigmatique à devenir des terroristes surtout kamikazes.
Pour le psychiatre américain Hacker, les terroristes, notamment ceux qui perpètrent des actes d’extrême violence sont classés dans une typologie subdivisée trois catégories : Les idéalistes ou croisés, les criminels et les malades mentaux ou sujets anormaux[sup][14][/sup]. Si les djihadistes sont à classer plutôt dans la première catégorie, le président Kabila est à classer dans celle des criminels ou des personnes présentant de profonds troubles mentaux, un sociopathe sans état d’âme ni d’empathie pour les populations d’un pays dont il a très peu d’attaches sociologiques et affectives depuis son enfance et sa jeunesse marquées par l’errance sans cesse.
Inspiré par Nkurunziza, Kabila s’apprête à verser 10 000 éléments de la GR dans la police nationale
Dans un récent article, nous avons dénoncé la formation aux techniques de combat urbain des éléments de la Garde républicaine par les instructeurs militaires de la garde présidentielle égyptienne et par de mercenaires juifs. Durant notre séjour à Gorée, nous avons reçu un autre complément d’information concernant ces GR formés à Kibomango, Mbankana et à Kipopo (Katanga). Selon notre source militaire : « Ta publication sur les fourmis et les abeilles de 2016 a fortement perturbé les plans du régime de Kabila. Il est obligé de repenser sa stratégie militaire et sécuritaire en s’inspirant notamment du Burundi où les éléments de la garde présidentielle opèrent sous les uniformes de la police. Ainsi, le pré-carré présidentiel, pour contourner la réquisition de la force armée[15] prévue par l’article 2 de la Loi organique sur les FARDC, prépare à injecter 10 000 soldats de la GR au sein de la Police nationale congolaise (PNC). C’est sur conseils et recommandations des conseillers israéliens et russes des FSB (services secrets russes) qu’il change de stratégie. Selon ces derniers, les éléments de la PNC ne sont pas fiables. La révolte de janvier 2015 a démontré leur inefficacité dans la répression des manifestants. Et plus récemment, les troubles à Lubumbashi entre la police contre les supporters de Mazembe et la jeunesse de l’UNAFEC, le parti de Gabriel Kyungu, l’ont encore confirmé. Ainsi, il est très risqué d’entamer 2016 avec une police faible, inefficace, peu combative et non fiable. C’est pour cela que le boss a pris les directives pour renforcer provisoirement les unités de la police par les nouvelles unités de la GR (Fourmis et Abeilles de 2016), vu que tu as divulgué l’information selon laquelle les israéliens et les égyptiens les formaient pour les combats urbains. Le chef a donc décidé de détacher ces unités de combat urbain de la GR vers les unités spéciales de la PNC : la LENI (Légion nationale d’intervention dirigée par le Colonel Seguin Ngoi Sengelwa dont DESC établit un dossier pénal à charge pour les événements de janvier 2015) et la GMI (Groupe mobile d’intervention), sous la co-supervision du général d’origine zambienne (nationalité confirmée par une source policière belge anonyme)Raus Chalwe, le numéro 2 de la PNC et le colonel Klein Yav Nawej, un lunda, frère cadet des autres Yav (Philémon Yav Mutond et Jean-Claude Yav Kabej), qui exerce actuellement la fonction de commandant de la base stratégique de Kibomango. Tout ceci devrait permettre de faire diversion et de baisser la tension des militaires de la GR de plus en plus visés et mis sous pression par vos publications qui pourraient atteindre le moral de certains ».
Selon la même source, à cet effet : « La maison militaire de la présidence vient de commander 10 000 tenues de polices neuves avec autant de bottines, de bérets et de casques de combats à la société TOXICO du PCA de la Gécamines, Albert Yuma. Cette firme a reçu les bons de commande de la Présidence de la République. Ni le Ministère de l’Intérieur ni celui de la Défense nationale ne sont au courant de cette opération ultra secrète. Du côté de la Présidence de la République, c’est le général Jean-Claude Yav qui gère cette opération. Seul le chef d’état-major général des FARDC, le Général d’armée Didier Etumba, militaire et gendarme de formation comme vous à l’ERM, a été exceptionnellement associé à la conception et la planification de cette opération. Son passé de gendarme et de spécialiste en MROP (Maintien et rétablissement de l’Ordre Public) lui permet d’encadrerRaus Chalwe et (Police) et Klein Yav pour une meilleure intégration des unités issues de la GR et leur coordination avec les éléments de la police avant, pendant et après la période officielle de fin du mandat du président ».
Des agents touristes de la Démiap et l’ANR dépêchés sur l’Ile de Gorée pour filer la société civile et les politiciens de l’opposition
Selon une source de l’ANR avec qui j’ai échangé le lundi 14 décembre : « Ta présence à Gorée est loin d’être un secret. Tony Kiluba (ParSec) de Jean-Claude Yav, le chef des renseignements militaires, dispose d’une liste de toutes les personnes présentes à Gorée. JC Yav a remis cette liste à Kabila. Ses espions (Démiap/ Extérieur et ANR) ont rejoint Dakar depuis le samedi 12 décembre 2015 par un vol régulier d’Air Ivoire via Abidjan (Côte d’Ivoire). ».
A ce propos, ayant pressenti la panique à Kinshasa suite à l’inefficacité des services de renseignement, j’avais prévenu certains participants dès notre arrivée à Dakar le 11 décembre 2015 que le régime de Kinshasa ne manquera pas de nous envoyer ses sbires. Une partie de la délégation était logée dès le 11 octobre à l’Hôtel du marin, comme étant les seuls Congolais. En rentrant discrètement à l’hôtel le 12 décembre, après 23 heures, j’ai surpris deux agents congolais, ivres entre les tendres mains des deux prostituées congolaises locales, en train de crier et parler fort dans le bar de l’hôtel avec un fort accent kinois : « batu yango nanu basilisi réunion te. Lelo bawumeli » (La réunion semble durer aujourd’hui). Voilà le type d’agents sur qui Kabila compte pour se maintenir au pouvoir. Ils profitent de leurs frais de mission pour se divertir. A leur retour, ils dressent de faux B.I. (Bulletin d’Information) en faisant croire qu’ils ont très bien travaillé!
Sur le tueur patenté Elie Kayitura : une de ses identités dévoilée et la réaction de l’ANR
Selon une source de l’ANR : « ton dernier article sur l’ANR a créé de sérieux remous dans les services. Ce que tu as révélé sur Elie et le fonctionnement des services de l’ANR, les met dans l’inconfort. Kalev Yav est prêt à débourser 50 000 dollars pour retrouver les taupes qui donnent ces infos qui mettent à nu la structuration et le fonctionnement de l’ANR. Il a réuni tous ses collaborateurs directs et leur a dit : « En quoi nos services sont-ils encore secrets si de l’intérieur, ils sont minés et trahis par ses agents ». Si Kalev convoque ses adjoints pour parler de DESC, c’est que vous représentez une menace sérieuse à ne pas minimiser. Ces hommes sont capables de tout, surtout en cette période de forte tension politique. Ils ont reçu des consignes de leur ‘boss’ d’être impitoyables. »
Voici le commentaire posté sur DESC par un certain Alexis MUKOMBOZI, le 10 décembre 2015, à la suite de l’article sur la mission confiée à Elie Kayitura d’éliminer les Congolais de la diaspora qui dérangent le régime[16] : « Elie Kayitura. Je le connais sous le nom de Elie LUNGUMBU; Je vous enverrai demain le scan de sa fiche de police avec passeport diplomatique datant de juin 2006 ». DESC attend toujours le scan promis à l’adresse suivante : jjwondo@yahoofr.
Une autre source nous rapporte que Kayitura agit sous plusieurs identités différentes avec 1000 passeports différents. En faisant des recherches au niveau des sources ouvertes, nous avons trouvé les informations suivantes sur Elie Lungumbu qui n’est autre que Elie Kayitura. En effet, on décrit Elie, cet ange de la mort rwandais au service de Joseph Kabila, comme étant un «intouchable» (…) « Elie » serait «très proche» du conseiller principal à la Présidence de la République chargé des questions juridiques. Son nom : Néhémie Mwilanya Wilondja. Il semble bien que le prénommé «Néhémie » sèmerait la terreur dans les milieux judiciaires…[17]
Conclusion : Kabila, the game is over?
C’est la conclusion logique qui découle de l’analyse de l’évolution politique de ces derniers mois en RDC. Malgré qu’il déploie d’énormes moyens militaires de répression de la population, les informations diverses et nos analyses prédisent que Kabila n’évitera pas le schéma burkinabè. Les destins respectifs de la RDC et du Burkina Faso semblent avoir une itinérance commune[18]. A l’instar de la DSP de Mobutu, sa garde prétorienne ne pourra pas non plus résister à la pression populaire. Nous l’avons déjà prédit dans cet article de juillet 2014 : « Joseph Kabila peut-il compter sur sa garde républicaine pour affronter l’Occident et la population ? »[19]. Un article qui nous a valu les félicitations d’un diplomate occidental en poste à Kinshasa et dans lequel nous avons avancé que le pilier sécuritaire est toujours le premier à trahir et à détaler au moment de se battre. Nous détenons plusieurs informations qui confortent notre conviction.
Kabila redoute la pression de la rue qui a montré son efficacité en janvier 2015, à tel point qu’il tente désespérément d’arracher un dialogue politique pour tenter un coup de poker. La rencontre citoyenne (et non politique) de Gorée, dont le mérite est d’avoir rassemblé à l’unisson les Congolais de la société civile (ASADHO : Association africaine des droits de l’homme, Voix des Sans Voix, Les Amis de Nelson Mandela, Fédération Internationale des Droits de l’Homme : FIDH, Ligue des électeurs, ACAJ : Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, NSCC : Nouvelle Société Civile Congolaise, Nouvelle Dynamique Syndicale, etc.), des mouvements de jeunesse Filimbi-Lucha et surtout des politiciens qui ne se sont plus parlé depuis 2011, semble sonner comme le début d’une estocade contre le régime de Kabila, rejeté par la population congolaise. Cela est résumé dans le Tweet envoyé depuis l’Ile de Gorée par Lydie Omanga de l’UNC, relayant un extrait de mon intervention lors de la rencontre de Gorée : « #RDC #RDCin Gorée aucune arme ne peut tuer la volonté d’un peuple »[20]pic.twitter.com/uKEbnJEqM.
Cette nouvelle dynamique citoyenne de rassemblement constitue un dénominateur commun sur lequel tout Congolais épris du changement devrait se retrouver, mais surtout soutenir et non fustiger comme le font déjà certaines personnes égocentriques, manifestant une certaine frustration, analystes politiques autoproclamés – dépourvus de toute base méthodologique épistémologique en science politique – et adeptes théologiques des théories sensori-émotionnelles dogmatiques et eschatologiques impérialistes biaisées et manichéennes du complot, qui veulent donner des arguments au régime de Kabila dans le but de diviser les Congolais. Ce que ces prophètes des oracles du chaos du Congo oublient est qu’en compagnie des personnalités tels que maître Jean-Claude Katende de l’ASADHO, Paul Nsapu de la FIDH, Jonas Tshiombela de la Nouvelle Société Civile Congolaise, et bien d’autres activistes, nous avons mis des années de travail dans l’ombre pour amener les Congolais de toutes tendances citoyennes, confessionnelles et politiques, acquis à la consolidation démocratique du Congo, au rassemblement et à l’UNITE. Cette initiative entreprise depuis la période électorale de 2011 n’a nullement été commanditée par ceux qu’ils qualifient d’impérialistes ; elle ne débute pas à la rencontre de l’Ile de Gorée. N’est ce pas que « la critique est aisée mais l’art est difficile » ? Le premier ennemi du Congo sera toujours le Congolais qui tire le premier sur son frère et non pas l’impérialiste. Nous sommes prêts au débat citoyen constructif, sans tabou, pour faire avancer la RDC et non pas pour donner des arguments et des stratégies de la division du Peuple Congolais à Kabila et à l’ANR!
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Analyste politique et sécuritaire & criminologue"
Références
[1] http://desc-wondo.org/fr/rdc-kabila-est-il-credible-dans-sa-proposition-de-dialogue-national-jean-jacques-omanyundu/.
[size=13][2] http://desc-wondo.org/fr/rd-congo-kabila-population-larticle-64-et-les-baionnettes-intelligentes-b-musavuli/#sthash.uFIJScit.dpuf.
[3] http://desc-wondo.org/fr/rd-congo-kabila-population-larticle-64-et-les-baionnettes-intelligentes-b-musavuli/#sthash.uFIJScit.dpuf
. http://desc-wondo.org/fr/rdc-kabila-est-il-credible-dans-sa-proposition-de-dialogue-national-jean-jacques-omanyundu/.
[4] http://desc-wondo.org/fr/passation-de-pouvoir-en-rdc-larticle-70-de-la-constitution-ne-prete-a-aucune-confusion-jb-kongolo/.
[5] http://desc-wondo.org/fr/passation-de-pouvoir-en-rdc-larticle-70-de-la-constitution-ne-prete-a-aucune-confusion-jb-kongolo/#sthash.K4JMHxkv.dpuf.
[6] ]Lors de son discours du 14 décembre 2015, Kabila a déclaré que : « L’ensemble du territoire est sous le contrôle du gouvernement ».
[7] http://desc-wondo.org/fr/pourquoi-kabila-applique-t-il-la-strategie-du-renforcement-positif-dans-larmee/.
[8] http://desc-wondo.org/fr/le-fighting-talking-de-kabila-et-bisengimana-en-serbie-pour-lachat-des-lacrymogenes/#sthash.G9lXYYMN.dpuf.
[9] http://desc-wondo.org/fr/rdc-kabila-est-il-credible-dans-sa-proposition-de-dialogue-national-jean-jacques-omanyundu/.
[10] http://desc-wondo.org/fr/rdc-la-societe-civile-fustige-le-discours-menacant-de-kabila-et-brandit-le-recours-a-la-desobeissance-civile/.
[11] : http://desc-wondo.org/fr/hrw-exhorte-kabila-de-quitter-le-pouvoir-car-il-ne-dispose-pas-dune-tres-grande-marge-de-manoeuvre/#sthash.7IMTyshH.dpuf.
[12] Dans une interview accordée à Colette Braeckman en 2091, il avait déclaré : « La vie que je mène est dure. C’est assez compliqué pour mes proches, je n’ai pas assez de temps pour eux, je ne vois pas assez mes frères et sœurs. Quant à mon avenir, on verra. Je me dis souvent que mon arrière grand-père a été assassiné, mon grand-père aussi, mon père également, comme vous le savez… ». Cf. http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2009/05/12/le-president-kabila-fait-le-bilan/.
[13]
http://www.libe.ma/Psychologie-du-kamikaze_a38252.html.
[14] Ibidem.
[15] La réquisition de la force armée est un acte écrit par lequel une autorité publique confère à une autorité militaire une mission de maintien de l’ordre ou de police.
[16] http://desc-wondo.org/fr/flash-kabila-elie-kayitura-un-rwandais-de-lanr-et-la-demiap-prets-a-frapper-en-europe-jj-wondo/#sthash.WFQLmQff.dpuf.
[17] http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8092).
http://vacradio.com/2015/10/03/affaire-pro-fitness-kinshasa-pg-cecile-kyala-la-protegee-de-boshab-refuse-dexecuter-lordre-du-pgr-flory-kabange/.
[18] http://desc-wondo.org/fr/joseph-kabila-the-game-is-over-jj-wondo-in-congoforum-be/.
[19] http://desc-wondo.org/fr/kabila-peut-il-compter-sur-sa-garde-republicaine-pour-affronter-loccident-et-la-population/#sthash.B31bJfFc.dpuf.
[20] https://twitter.com/LydieOmanga/status/675993965712285697.
"RD Congo – Kabila – population : L’article 64 et les « baïonnettes intelligentes »
– B. Musavuli"
° http://desc-wondo.org/fr/rd-congo-kabila-population-larticle-64-et-les-baionnettes-intelligentes-b-musavuli/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
Nous avons fédéré avec nos amis de l'Udps. Nous avons gagné contre le dialogue de Kabila. Nous allons faire plier le dictateur de kingati et il quittera le pouvoir conformément à la constitution
Admin- Admin
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Déclaration du "Front Citoyen 2016" : La Nation est en péril, Congolais Telema !!!
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10464
Quelques initiateurs du "Front Citoyen 2016".
Lancement de « Front Citoyen 2016 »
Deux grandes incertitudes pèsent sur la vie de Nation congolaise depuis plusieurs mois maintenant : la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels, et le respect du principe de l’interdiction pour le chef de l’Etat d’aller au-delà de deux mandats.
Il apparaît de plus en plus clair que le changement de la Constitution est en cours, dans le but de modifier le système électoral et d’offrir ainsi à l’actuel président de la république la possibilité de briguer un troisième mandat.
Tel qu’indiqué par plusieurs forces sociales et politiques qui défendent le principe de l’alternance démocratique en 2016, le président Kabila, en invitant les délégués au dialogue récemment convoqué à « réfléchir sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote peu coûteuses », ne fait plus mystère de son intention délibérée de renverser le régime constitutionnel en vigueur pour se maintenir au pouvoir, en violation de son serment.
Le souvenir malheureux et douloureux des guerres et tribulations qui ont semé le désarroi dans la population congolaise et fait couler le sang de millions des filles et fils de notre pays à cause notamment d’une certaine façon d’accéder au pouvoir par la force, et de l’exercer au détriment du commun.
En janvier 2015 déjà, le sang a coulé suite à une autre tentative du pouvoir en place de contourner les dispositions constitutionnelles. Les Citoyens congolais ont alors démontré qu’ils ont pris conscience du fait que la sauvegarde du Congo dépend de chacun de ses enfants. Ils mesurent plus que jamais leur responsabilité dans l’avènement d’une Nation réellement démocratique et soucieuse du bien-être de tous.
Cette volonté manifeste de changer de régime constitutionnel congolais persiste, malgré de nombreux appels répétés à la raison, lancés à travers des déclarations, des communiqués, des messages et des conseils avisés, tant par les forces sociales et politiques démocratiques, de l’intérieur et de la diaspora, que par les partenaires internationaux du Congo. Tous insistent sur l’importance du respect absolu de la Constitution de la République en ce qui concerne l’élection présidentielle, gage de paix et de stabilité.
Nous assistons à une véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel !
La paix, l’unité et la stabilité de la RDC sont gravement menacées par de telles initiatives. La République est en péril.
Dès lors, face à la gravité de la situation que traverse notre pays,
Nous, Forces sociales et politiques,
Réunis le 19 décembre 2015 à Kinshasa, dix ans après l’adoption à 85% par le peuple congolais du référendum constituant de la Constitution du 18 février 2006, réaffirmons notre attachement à la défense de la Constitution ;
Et, à 365 jours de l’échéance du second et dernier mandat du Président de la République actuel, avons décidé de mettre en commun nos forces, nos ressources humaines et matérielles, nos stratégies et nos actions, en créant un rassemblement Citoyen dénommé « Front Citoyen 2016 ».
Le « Front Citoyen 2016 » est un rassemblement inclusif de citoyens qui regroupe les Congolais de la République démocratique et de sa diaspora, membres des organisations de la société civile, des confessions religieuses, des organisations politiques ainsi que les personnalités congolaises qui s’engagent à militer pour le strict respect de la Constitution.
Le « Front Citoyen 2016 » fait siens l’appel lancé par la CENCO ainsi que l’ensemble des actions prévues sur toute l’étendue de la République jusqu’à la marche pacifique de tous les Chrétiens, pour consolider la démocratie, le 16 février 2016 à l’occasion de l’année jubilaire de la marche historique du 16 février 1992.
Le « Front Citoyen 2016 » réitère cet appel et demande donc, au Peuple congolais, aux hommes et femmes de bonne volonté de se mobiliser, de s’engager et d’agir dans l’esprit de l’article 64 qui dispose : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution.»
Le Congo nous appartient à tous. Sa sauvegarde dépasse les intérêts individuels, d’ethnies, ou d’appartenance à une organisation politique ou de la société civile. Majorité, opposition, diaspora, société civile, y compris les Mouvements citoyens, personnalités éminentes, femmes congolaises meurtries par la pauvreté et les conflits, jeunes et vieux…tous, mettons-nous d’accord sur le fait que le Congo nous appartient à nous tous et disons haut et fort :
- Non à un 3ème mandat !
- Non au glissement !
- Non à la violation de la Constitution !
- Non à la révision ou au changement de la Constitution !
- Non au référendum !
Par conséquent, nous exigeons le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication au plus tard le 31 janvier 2016 d’un calendrier électoral consensuel, respectant le délai constitutionnel pour l’élection du prochain Président et intégrant la mise à jour du fichier électoral. Et d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016, NOTRE LIGNE ROUGE.
De ce jour à la date ultime du 16 février 2016, un calendrier d’actions non violentes, tenant compte et renforçant les actions déjà planifiées par les membres du « Front Citoyen 2016 », sera rendu public.
L’Alternance doit avoir lieu en 2016 !
« CONGO TELEMA »
Les signataires :
1. Félix Tshisekedi, Union pour le Progrès et le Social (UDPS)
2. Samy Badibanga, Groupe parlementaire UDPS & alliés
3. Vital Kamhere, Union pour la Nation Congolaise (UNC)
4. Eve Bazaïba, Mouvement de Libération du Congo (MLC)
5. José Makila, Groupe parlementaire GPLDS
6. Martin Fayulu, Forces Acquises au Changement
7. Olivier Kamitatu, G7
8. Franck Diongo, Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP)
9. Delly Sessanga, Envol
10. Freddy Matungulu, Congo Na Biso (CNB)
11. Albert Moleka, UDPS/Kibasa
12. Gilbert Kiakwama, Convention des Démocratiques Chrétiens (CDC)
13. Moïse Katumbi, personnalité politique
14. Jean Claude Katende, Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO)
15. Jones Tshiombela, Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC)
16. Rostin Manketa, La Voix des Sans Voix (VSV)
17. François Banza Ngoy, Les Amis de Nelson Mandela
18. Paul Nsapu, Ligue des Electeurs
19. Micheline Mwendike Kamate, Lutte pour le Changement (Lucha)
20. Isiloketshi Anzuluni, Filimbi
21. Mike Mukebayi, C-News
22. Jean-Jacques Wondo, Facilitateur
23. Jean Claude Vuemba, MPCR
24. Edo Kasongo, Diaspora RSA
25. Luc Nkulula
26. Molendo Sakombi
(autres signatures illisibles)"
"RDC: un Front citoyen 2016 pour barrer la route à Joseph Kabila
° http://www.rfi.fr/afrique/20151220-rdc-front-citoyen-2016-barrer-route-kabila-mandat-constitution
Une nouvelle entité est née en RDC, dix ans après le référendum d'adoption de la Constitution actuelle : le Front citoyen 2016. Organisations de la société civile, mouvements citoyens ou encore opposants politiques... Leur objectif est de mettre leurs forces et leurs moyens en commun pour dire non à un troisième mandat de Joseph Kabila et éviter tout glissement du calendrier.
En République démocratique du Congo, le Front citoyen 2016 est officiellement né. Une trentaine de signatures de responsables politiques ou de la société civile, qui ont participé à la réunion de Gorée le week-end dernier, à l'exception du représentant du G7 (les sept partis sortis de la majorité), Olivier Kamitatu, qui disait avoir besoin de temps pour consulter ses instances. Des signatures auxquelles se sont spontanément ajoutés d'autres figures ou simples citoyens à l'issue de la conférence de presse samedi à Kinshasa.
Ce front citoyen regroupe des organisations de la société civile comme La voix des sans voix, l'Asadho ; des mouvements citoyens tels que Filimbi et Lucha et des opposants politiques parmi les plus connus du pays : Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi, Martin Fayulu, entre autres.
Pour Martin Fayulu, président de l'ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement, c'est la société civile qui a un rôle central. « C’était important pour nous parce que c’est un front citoyen et nous pensons que les politiques seuls ça ne suffit pas, explique-t-il. Il faut nous associer avec la société civile. La société civile a démontré dans d’autres pays qu’elle pouvait rassembler tout le monde, évitant ainsi les égos des politiciens. »
Le respect de la Constitution comme seul objectif
Dépasser les égos des uns et des autres. Pour Eve Bazaïba Masudi, secrétaire générale du MLC (Mouvement de libération du Congo), malgré leurs différences, c'est possible : « Ça peut marcher chez nous, parce qu’au-delà du fait que nous sommes des partis politiques différents, nous sommes un seul pays, nous avons un seul objectif : le respect de la Constitution, souligne-t-elle. Vous savez que l’alternance politique, c’est l’oxygène de la démocratie. Sans l’alternance politique, la démocratie ne peut pas respirer. »
Le Front citoyen 2016 est ouvert à tout le monde, insiste la secrétaire générale du MLC comme d'autres participants, y compris aux membres de la majorité qui partageraient leurs vues.
Le Front citoyen 2016 a aussi formulé un certain nombre d'exigences, dont la publication le 31 janvier d'un calendrier consensuel, le début de l'enrôlement des électeurs le 10 février. Il pose la date du 16 février comme une ligne rouge, date où la conférence épiscopale a elle-même annoncé une marche pacifique des chrétiens."Notre première exigence, c'est qu'au 31 janvier de l'année prochaine, le calendrier électoral, consensuel, respectant les délais constitutionnels, soit rendu public avec un élément très important : l'enrôlement des électeurs.
Maître Jean-Claude Katende
20-12-2015 - Par Sonia Rolley
"RDC: le parti présidentiel se prépare à contrer une "insurrection"
(AFP 18/12/15)"
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/rdc-le-parti-presidentiel-se-prepare-contrer-une-insurrection
"Joseph Kabila reproche au Sénégal de donner la parole à son opposition
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/18/joseph-kabila-reproche-au-senegal-de-donner-la-parole-a-son-opposition_4834888_3212.html
La pilule passe mal. Du 11 au 14 décembre, le Sénégal a accueilli une conférence de la fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung sur les processus électoraux en Afrique. Outre le pays hôte, plusieurs pays africains ont été conviés à partager leur expérience : Tanzanie, Côte d’Ivoire,Mozambique, Namibie, Togo, Ouganda, Ghana et République démocratique du Congo (RDC). Mais Kinshasa s’est senti menacé. L’objectif est de créerdes « mouvements de perturbation » et un « pays africain » ne devrait pasautoriser des réunions « manifestement destinées à favoriser la déstabilisation » d’un autre, a tempêté le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Des allégations jugées « sans fondement » par Human Rights Watch, qui voit dans cette réaction une nouvelle tentative de« réprimer » l’opposition.
« Complots contre la République »
La tension est vive dans l’ex-Zaïre, où le cycle électoral est paralysé : le président Joseph Kabila – au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et reconduit en 2011 – ne peut pas se représenter en novembre 2016, mais l’opposition l’accuse de manigancer pour rester en place. La suspicion est si grande qu’elle refuse de prendre part à son futur dialogue national, qui doit jeter les bases d’élections « apaisées » et « crédibles ». L’église catholique, qui appelle le 16 février à marcher pour « consolider la démocratie », compte pour sa part assister aux pourparlers. Elle a d’ailleurs quitté la rencontre de Dakar en constatant que les seuls responsables politiques présents étaient des « opposants », ce qui menaçait sa « neutralité »
.Lire aussi : RDC : un dialogue national pour quoi faire ?
L’un des initiateurs du forum est Filimbi (« sifflet », en swahili), un mouvement congolais qui se définit comme « citoyen » et « non partisan », mais à qui la RDC prête les mêmes intentions que le Balai citoyen : en octobre 2014, auBurkina Faso, il avait joué un grand rôle dans le départ de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis vingt-sept ans et qui voulait s’y maintenir. Sur une vidéo, des opposants et représentants de la société civile chantent « Au revoir » à Joseph Kabila. Parmi eux, Fadel Barro, figure du mouvement sénégalais Y’en a marre, en pointe du combat, victorieux, contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade. Fadel Barro, que Kinshasa a pris en grippe, avait été expulsé de RDC pendant le lancement de Filimbi, en mars.
Les Congolais sont revenus du Sénégal sans encombre. Mais le 14 décembre, dans son discours à la nation, Joseph Kabila a prévenu qu’il ne permettrait pas que les efforts de paix accomplis au pays – meurtri par deux guerres entre 1996 et 2003, et souffrant d’instabilité chronique à l’est –« soient compromis » par ceux qui refusent le dialogue « au profit des complots contre la République ».
« Dialogue mort »
Fin janvier des manifestations parfois violentes dénonçant un projet de loi électoral ont été réprimées dans le sang. Ce scénario ne devrait plus se reproduire : le Parlement a voté le 15 décembre une loi sur les manifestations dont un amendement interdit l’usage d’armes létales par la police et stipule que l’armée ne doit intervenir qu’en renfort. Malgré tout, « dans les prochains jours, il y a risque d’une flambée de tensions, de manifestations pacifiques et de répression par le pouvoir », estime Juvénal Munubo, député de l’Union pour la nation congolaise (UNC), représentée à Dakar. Et la situation risque d’empirer « si la présidentielle est reportée », précise l’élu, auteur du fameux amendement.
La conférence de Dakar succède au rapprochement surprise, la semaine dernière à Paris, entre Moïse Katumbi – probable candidat à la présidentielle, qui a récemment quitté la majorité dans la foulée de sept partis de la familleprésidentielle – et de Felix Tshisekedi, haut cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et fils d’Etienne Tshisekedi, l’opposant historique qui s’était déclaré « président élu » en 2011.Précedent
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Un enfant pousse un invalide en fauteuil roulant devant les décombres de l'hôpital d'Eringeti, attaqué par les rebelles ougandais ADF-Nalu le 30 novembre 2015.
ABEL KAVANAGH
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« Filimbi a réussi là où le pouvoir n’a pas réussi : rassembler l’opposition et la société civile », commente un diplomate. La rencontre à Dakar et les alliances à Paris ont provoqué une « prise de conscience assez violente que le dialogue était mort », ajoute-t-il, n’excluant cependant pas un coup de théâtre, l’ego et les intérêts des uns et des autres aidant. D’ailleurs, selon plusieurs sources, Felix Tshisekedi, présent au Sénégal, aurait de nouveau plaidé pour le dialogue. Sans succès."
"Elections au Congo-Kin : Contribution belge conditionnée "au départ de Kabila"?"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10465
"RD Congo : Déclaration de Human Rights Watch au sujet de la rencontre de Dakar"
° http://desc-wondo.org/fr/rd-congo-declaration-de-human-rights-watch-au-sujet-de-la-rencontre-de-dakar/
"RDC: où est passé l'argent des mines au Sud Kivu?"
° http://www.rfi.fr/afrique/20151217-rdc-est-passe-argent-mines-sud-kivu
° http://www.ouest-france.fr/monde/rdc-de-lor-pas-tres-propre-ni-transparent-3926480
° http://www.radiookapi.net/2015/12/16/actualite/societe/ex-katanga-les-revenus-des-mines-ne-profitent-pas-la-population-selon
° http://www.radiookapi.net/2015/12/20/actualite/securite/traque-des-adf-la-societe-civile-invite-joseph-kabila-relancer-la
° http://www.bbc.com/afrique/region/2015/12/151216_rdcchurch
° http://www.radiookapi.net/2015/12/20/actualite/societe/kinshasa-le-president-dun-syndicat-se-dit-victime-des-acharnements-des
° http://www.radiookapi.net/2015/12/19/actualite/politique/beni-joseph-kabila-promet-la-neutralisation-des-rebelles-adf
° http://www.rfi.fr/afrique/20151218-rdc-condamnes-cpi-retour-kinshasa-thomas-lubanga-germain-katanga
° http://www.jeuneafrique.com/288222/politique/rdc-rwanda-ladislas-ntaganzwa-contre-laurent-nkunda/
° http://www.jeuneafrique.com/286742/politique/cette-semaine-j-a-rdc-cardinal-monsengwo-lumiere/
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13752:dialogue-tshisekedi-avait-une-mission&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
PS
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Bruxelles : Naissance du « Front Citoyen 2016 »
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10466
De gauche à droite : Yangu Kiakwama, Franck Otete, Floribert Anzuluni, Paul Nsapu et Jean-Jacques Wondo.
Au cours d’un point de presse, des partis politiques et des organisations de la société civile congolaises ont lancé, samedi 19 décembre, au « Press Club Brussels europe », situé à un jet de pierre su siège de la Commission européenne, une large coalition dénommée « Front Citoyen 2016 ». Ce groupement dont la coordination sera assurée par la société civile milite pour l’avènement de l’alternance démocratique en 2016 dans le respect des dispositions constitutionnelles. Il s’est fixé deux objectifs majeurs : la tenue des élections dans le délai constitutionnel et le respect de la Constitution en ce qui concerne la limitation de mandat. Le « Front Citoyen 2016 » exige la publication d’un « calendrier électoral consensuel » au plus tard le 31 janvier prochain. De même, il réclame la mise à jour du fichier électoral « au plus tard le 10 février.
Le point de presse a été animé conjointement par Floribert Anzuluni (Collectif Filimbi), Yangu Kiakwama (Collectif Filimbi), Paul Nsapu (président de la Ligue des électeurs), Franck Otete (Collectif Filimbi) et Jean-Jacques Wondo (Desc Wondo). Dans la salle, on notait la présence de plusieurs ténors de l’opposition. C’est le cas de : Samy Badibanga Ntita, chef du Groupe parlementaire UDPS & alliés, Vital Kamerhe, président de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise), José Makila, président du Groupe parlementaire GPLDS, Félix Tshisekedi Tshilombo, secrétaire national de l’UDPS chargé des Relations extérieures. Notre confrère Molendo Sakombi, du Site 7sur7.cd, était également présent.
Le clan kabiliste a les nerfs à vif
Pour la petite histoire, ce beau monde revient d’un voyage studieux à l’Ile de Gorée, au Sénégal. Durant cinq jours, des représentants des forces politiques et sociales ont pris part à un séminaire organisé, du 11 au 14 décembre, par la Fondation Konrad Adenauer sur le thème : « Les défis et enjeux des processus électoraux en Afrique Sub-Saharienne.» Outre les Sénégalais et les Congolais, des Togolais, des Namibiens, des Burkinabé et des Mozambicains ont pris part à cette rencontre.
Ce séjour a provoqué au sein de la classe dirigeante à Kinshasa ce que Paul Nsapu qualifiera de «tempête dans un petit verre d’eau ». Le ministre de la Communication et des médias Lambert Mende Omalanga a été le premier à appuyer sur la gâchette de son flingue. Dès dimanche 13 décembre, il a accusé les autorités sénégalaises d’accueillir une réunion destinée à «déstabiliser les institutions de la RDC». Des accusations pour le moins ubuesques pour tous ceux connaissent l’ambiance libérale qui règne au pays de Léopold-Sédar Senghor.
Mardi 15 décembre, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku - qui est également le secrétaire général de la mouvance kabiliste-, de monter les enchères en parlant d’un « séminaire d’endoctrinement » sur « les meilleures voies et moyens pour un soulèvement populaire en RDC.» Minaku invoque à l’appui un rapport des « services ». Et pourtant, le président de la Chambre basse du Parlement a bel et bien signé des autorisations de sortie pour permettre à quelques députés nationaux de prendre part à cette réunion. Le clan kabiliste a plus que jamais les nerfs à vif.
Président de la Ligue des électeurs, Paul Nsapu de plaider la cause du gouvernement sénégalais.
«Le gouvernement sénégalais n’est en rien impliqué dans la réunion qui s’est tenue à l’île de Gorée, dit-il. Le Sénégal est un pays qui respecte les libertés fondamentales et sa société civile ».
« Tentative de coup d’Etat constitutionnel »
Dès le démarrage du point de presse, le modérateur Franck Otete a invité Floribert Anzuluni à faire un « briefing » sur la conférence à l’Ile de Gorée. Anzuluni a rappelé que la réunion était axée sur la « promotion de la démocratie ». Les participants ont partagé les expériences avec les Africains Subsahariens dont les pays ont réussi l’alternance. «Pour pouvoir obtenir l’alternance, il faut que les forces sociales et politiques se mettent ensemble pour l’imposer», a-t-il souligné en faisant remarquer que le processus électoral au Congo-Kinshasa est paralysé à la suite d’un «blocage volontaire». Anzuluni d’ajouter que la réaction des autorités congolaises a eu pour effet de «renforcer» la détermination des participants congolais sur la nécessité d’une coalition.
Après ce mot, « Floribert » a fait la lecture de la déclaration annonçant la naissance du « Front Citoyen 2016 ». « Deux grandes incertitudes pèsent sur la vie de la Nation congolaise depuis plusieurs mois maintenant, dit-il en liminaire.» Il cite d’une part, la « tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels » et de l’autre, « le respect du principe de l’interdiction pour le chef de l’Etat d’aller au-delà de de deux mandats » « Nous assistons à une véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel », note-t-il.
Et de poursuivre : « le Congo nous appartient à tous. Sa sauvegarde dépasse les intérêts individuels, d’ethnies, ou d’appartenance à une organisation politique ou de la société civile ». Il lance un appel aux Congolais de l’intérieur – y compris les membres de la majorité – et ceux de la diaspora à clamer à haute et intelligible voix : « Non à un 3ème mandat ! »; « Non au glissement »; « Non à la violation de la Constitution ! »; « Non à la révision ou au changement de la Constitution !»; « Non au référendum!».
S’adressant au gouvernement congolais, le « Front Citoyen 2016 » exige la publication d’un «calendrier électoral consensuel» "au plus tard le 31 janvier prochain. De même, il réclame la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février, qualifiant cette date de "ligne rouge".
Pour le Front, "la paix, l’unité et la stabilité de la RDC sont gravement menacées. La République est en péril". Selon Yangu Kiakwama, le « Front » prendra ses responsabilités si ces délais n’étaient pas respectés. « Nous sommes à un moment historique de notre pays, ajoute-t-il. Ce Front doit grandir pour réduire les incertitudes et remporter ensemble la bataille pour l’alternance ».
Pour Jean-Jacques Wondo, la rencontre de l’île de Gorée a eu le grand mérite de permettre aux Congolais de se parler et parfois d’apaiser leurs divergences.
La déclaration du "Front Citoyen 2016" est revêtue de plusieurs signatures dont celle de l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. "C’est la société civile qui est porteuse de ce mouvement et va assurer la coordination", a conclu Jean-Jacques Wondo."
"RDC: le « Front citoyen 2016 » réclame un calendrier électoral avant le 31 janvier"
° http://www.radiookapi.net/2015/12/20/actualite/politique/rdc-le-front-citoyen-2016-reclame-un-calendrier-electoral-avant-le-31
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ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"RDC : comment le Front citoyen 2016 compte empêcher le « glissement » du calendrier électoral
° http://www.jeuneafrique.com/288897/politique/rdc-front-citoyen-2016-compte-empecher-glissement-calendrier-electoral/
À une année de la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila, des partis d’opposition et des associations de la société civile ont lancé samedi un Front citoyen 2016. Qu’en est-il vraiment et comment compte-t-il barrer la route au président congolais qui appelle à un nouveau dialogue politique ?
À Kinshasa, le bras de fer est plus que jamais engagé. D’un côté, le présidentJoseph Kabila et la majorité au pouvoir,plutôt favorables à un « glissement » du calendrier électoral, et de l’autre, une bonne frange d’opposition et de la société civile qui tient mordicus à la tenue des élections législatives et présidentielle dans les délais constitutionnels, soit au plus tard fin novembre 2016.
Problème : de l’avis de beaucoup d’observateurs avisés, il paraît quasi-impossible d’organiser ces scrutins dans les délais fixés par la Constitution. Toutes les échéances prévues dans le calendrier global des élections n’ont pas été tenues.
« Le pays a pris trop de retard : le fichier électoral n’a toujours pas été nettoyé, les nouveaux majeurs ne sont pas enregistrés et le financement des élections n’est pas disponible », note un expert électoral congolais, membre de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ce qui fait dire à certains au sein de la coalition au pouvoir qu’il faudrait « entre 2 et 4 ans pour organiser de bonnes élections en RDC ».
Kabila appelle au dialogue, le Front citoyen 2016 répond élections
En attendant, que va-t-il se passer ? Joseph Kabila appelle au dialogue, notamment pour mettre en place un « processus électoral authentiquement congolais », avec des « modalités de vote peu coûteuses ». La piste d’un scrutin électronique révélée début décembre à Jeune Afrique par son conseiller diplomatique, Bernabé Kikaya Bin Karabi, a été confirmée quelques jours plus tard par le chef de l’État congolais lui-même lors de son discours sur l’état de la nation.
Mais les principaux regroupements de l’opposition boudent ce nouveau forum. Depuis le 19 décembre, ils se sont même associés avec d’autres associations de la société civile et des personnalités publiques pour lancer le Front citoyen 2016. Un « rassemblement inclusif de citoyens (…) qui [s’engage] à militer pour le strict respect de la Constitution », peut-on lire sur le communiqué annonçant la création de la plateforme.
Un « plus large regroupement socio-politique »
À quelques exceptions près, on y trouve tous les poids lourds d’une opposition congolaise en pleine métamorphose : Moïse Katumbi, dernier gouverneur de l’ex-Katanga, Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale, Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, Ève Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo(MLC, parti de Jean-Pierre Bemba), Martin Fayulu, leader des Forces acquises au changement (FAC). Mais aussi des représentants d’ONG des droits humains (Asadho et Amis de Nelson Mandela notamment) et de mouvements citoyens, Lutte pour le changement (Lucha) et Filimbi qui joue un rôle de relais du regroupement en Europe.
Des discussions sont en cours pour l’adhésion du « G7 » (groupe de frondeurs éjectés de la majorité) dans ce « plus large regroupement socio-politique de l’histoire de la RDC de ces 25 dernières années », selon une source proche du dossier. Alors que l’opposition dite « républicaine » qui participe déjà au gouvernement, s’est dite favorable au dialogue préconisé par le président Kabila, le Front citoyen 2016 rassemble en effet tous ceux qui considèrent ce nouveau rendez-vous comme une manœuvre pour prolonger le bail du chef de l’État à la tête du pays.
Un front pour les élections démocratiques et l’alternance dans les délais constitutionnels
« Nous n’avons pas constitué un front anti-dialogue mais un front pour les élections démocratiques et l’alternance dans les délais constitutionnels », souligne Yangu Kiakwama, porte-parole du collectif Filimbi. À en croire ce militant prodémocratie en exil, le Front citoyen 2016 ne se préoccupe pas de la tenue, ou non, du dialogue proposé par Kabila. « Pour nous, l’essentiel réside dans l’organisation des scrutins constitutionnellement obligatoires – les législatives et la présidentielle – avant la fin de l’année 2016 », martèle-t-il.
« C’est pourquoi le front citoyen 2016 exige que le processus électoral soit débloqué : un nouveau calendrier électoral consensuel doit être publié par la Ceni – qui doit faire son travail – au plus tard le 31 janvier 2016 et la mise à jour du fichier électoral doit commercer au plus le 10 février », rappelle Yangu Kiakwama.
Reconnaissant une « conjonction de vue » avec la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), même si cette dernière n’a pas adhéré à la plateforme, le Front citoyen 2016 a « fait sien l’appel lancé par la Cenco » notamment en ce qui concerne « la marche pacifique de tous les chrétiens, le 16 janvier, pour consolider la démocratie ».
En 1992, une manifestation similaire, organisée 24 ans jour pour jour pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine (CNS), avait été violemment réprimée par le régime de Mobutu. Beaucoup craignent déjà que l’histoire ne se répète sous l’ère Kabila."
"RDC : « Joseph Kabila fait tout pour que les élections n’aient pas lieu »
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/22/rdc-joseph-kabila-fait-tout-pour-que-les-elections-n-aient-pas-lieu_4836684_3212.html#
Mi-décembre, les mouvements citoyens et les leaders de l’opposition de République démocratique du Congo (RDC) se sont retrouvés au Sénégal, sur l’île de Gorée, pour un forum de trois jours sur la gouvernance. Dans la foulée, société civile et figures de l’opposition ont créé le 20 décembre à Kinshasa une coalition, le « Front citoyen 2016 », pour empêcher le président Joseph Kabila de violer la Constitution et briguer un troisième mandat en 2016. Accusé par le gouvernement de vouloir « déstabiliser les institutions en RDC », ce « Front citoyen 2016 » entend incarner une force d’opposition etmiliter pour une alternance politique. Autrefois proche de Joseph Kabila, l’ancien président de l’Assemblée nationale (décembre 2006 à mars 2009), Vital Kamerhe est l’un des leaders de cette opposition. A la tête de l’Union pour la nation congolaise (UNC), il revient sur la création et les objectifs de ce nouveau mouvement.
Qui est à l’origine de cette réunion ayant mené à la création du « Front citoyen 2016 » ?
Ce sont les jeunes militants de la société civile, à l’origine des mouvements citoyens Filimbi, et Lucha. Ils auraient souhaité organiser cette réunion à Kinshasa, mais ils sont considérés comme des « terroristes » par le pouvoiren place qui les soupçonnent de vouloir porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Et la restriction des libertés est telle qu’on ne peut pas nous réunir en RDC. Ils nous ont donc conviés sur l’île de Gorée en nous demandant de mettre de côté nos ego et nos agendas politiques respectifs. L’idée était de réfléchir sur la question du processus électoral en Afrique. C’était pour nous, les leaders de l’opposition, une rare occasion de tous nous réunir et d’échanger avec la société civile, l’église catholique.
Face au refus de Joseph Kabila d’organiser les élections présidentielles et dequitter le pouvoir, nous avons besoin de nous mobiliser contre un changement de constitution et d’obtenir le déblocage du processus électoral. Nous réclamons un calendrier avant le 31 janvier 2016 et préparons une grande marche nationale le 16 février.
La date du 16 février coïncide avec la commémoration de la « marche des chrétiens » du 16 février 1992 organisée par l’église catholique pour réclamer la reprise des travaux de la Conférence nationale souveraine…
Cette coalition s’inscrit dans une continuité historique. Une telle dynamique avait été mise en œuvre dès 1959, avec la création d’un front réunissant syndicats, nouveaux partis politiques unis pour l’indépendance. Puis, au début des années 1990, au moment de la Conférence nationale souveraine dont les travaux furent suspendus sine die en janvier 1992. Face à Mobutu Sese Seko s’était formé un front rassemblant la société civile, l’opposition politique réunie au sein de l’Union sacrée de l’Opposition radicale et (ses) alliés et l’église catholique.
La « marche des chrétiens » du 16 février 1992 pour la reprise de la Conférence nationale souveraine fut réprimée dans le sang. Mais ce mariage entre l’opposition politique, les syndicats, la société civile et l’église a vaincu. Et nous espérons que près de 15 ans plus tard, ce Front citoyen parviendra àfaire triompher la démocratie et donc l’alternance.
Pour vous le dialogue entre l’opposition et le pouvoir n’est plus envisageable ?
Joseph Kabila fait tout pour que des élections ne puissent avoir lieu. En 2013 déjà, la majorité présidentielle avait évoqué l’idée d’un scrutin indirect. L’opposition s’y est clairement opposée. L’année suivante a été marquée par la création de l’Office Nationale d’identification de la population.
Puis il a conditionné la tenue de l’élection présidentielle à un recensement de la population et a proposé une révision de la loi électorale. Ce qui était trop. Cela fait six ans qu’ils ont démarré le recensement des corps habillés. Et ils n’ont toujours pas terminé. Donc recenser 70 millions de congolais…
Ensuite, on les a vu tenter de vanter un système électoral peu coûteux soit un vote indirect, et même évoquer la nécessité d’un vote électronique dans un pays où le taux d’électrification est de 9 %, ce que ne me semble pas sérieux. Donc le dialogue ou plutôt le forum proposé avec des chefs coutumiers, la majorité au pouvoir et l’opposition qui se retrouve minoritaire et en infériorité n’est pas acceptable.
Je sais qu’il n’a pas encore sorti son véritable agenda. Sa stratégie consiste àgagner du temps pour rester au pouvoir coûte que coûte. Or, il ne faut surtout pas que ce pays, qui compte neuf pays voisins frontaliers, ne sombre. Est-ce que la communauté internationale doit être avant-gardiste et ne pas interveniraprès la crise comme au Burundi ? Il faut que l’ONU s’implique et mène des actions pour convaincre le chef d’Etat de quitter le pouvoir. Joseph Kabila a un atout qui est aussi une faiblesse : il est jeune. Il doit comprendre qu’il a encore l’occasion de marquer l’histoire de la RDC en sortant par la grande porte.
Vous êtes pourtant l’un des architectes de l’élection de Joseph Kabila en ayant battu campagne pour lui en 2006. Le regrettez-vous ?
Après la transition (2001-2006), Joseph Kabila m’apparaissait comme le meilleur président. J’ai fait campagne pour le fils de Laurent Désiré Kabila, président patriote, presque souverainiste qui a combattu ce fléau qu’est la corruption. Il me semblait que Joseph Kabila s’inscrivait dans cette lignée. Mais en tant que président de l’Assemblée nationale (décembre 2006 à mars 2009), je l’ai vu évoluer, réviser les contrats miniers et chinois à son avantage, rester sourd aux conseils qu’on lui donnait, et comme obnubilé par l’argent.
Puis, l’entrée des troupes rwandaises en janvier 2009 pour mener une opération conjointe avec l’armée congolaise contre les rebelles hutus rwandais m’est apparue inacceptable. J’ai démissionné. Donc je ne regrette pas et j’assume. Je l’ai fait élire et il devait répondre aux attentes du peuple. Pourmoi, Joseph Kabila est comme l’auteur qui tue son œuvre. Il a été l’architecte de la réunification nationale, avant de dévier. Il doit désormais comprendre qu’il y a une vie après le pouvoir.
Quel est l’accord que vous avez passé avec l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, que vous avez récemment rencontré à Londres en octobre puis à Lubumbashi début novembre ?
Avec Moïse Katumbi, on s’est mis d’accord sur deux choses : la nature de notre lutte commune et notre attitude. On a décidé d’unir nos forces pour un respect de la Constitution et pour l’alternance, d’oublier nos ambitions dans un premier temps. Ensuite, la question de la candidature unique se posera. Et naturellement, nous sommes tous en lice et déterminés. Il faut que chacun d’entre nous soit prêts à faire des concessions pour préserver cette union. Ce binôme que je forme avec Moïse Katumbi, nous devons le gérer et le préserver pour montrer l’exemple en Afrique centrale. Il y a un côté expérimental. Et nous sommes conscients de notre responsabilité historique.
Êtes-vous aujourd’hui dans une posture de rejet total de Joseph Kabila ?
Je n’ai rien contre l’individu mais je rejette totalement le système Kabila. Le pays est gouverné par un clan qui accapare les richesses. Sa famillebiologique et politique dirige le pays, au détriment de l’Etat.
Pensez-vous à nouveau devoir inciter les militants et le peuple à sortirdans la rue au risque d’un bain de sang ?
C’est un droit inscrit dans la Constitution que de descendre dans la rue etmanifester. Aujourd’hui, aucune armée ne peut vaincre la volonté du peuple. Militaires et policiers sont des Congolais qui savent bien ce qui se passe et que nous militons pour des valeurs démocratiques. On doit chasser la peur. Et nous, les leaders politiques, on sera en première ligne s’il le faut."
"PLUS DE CHALEUR QUE DE LUMIÈRE !
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6275
Un énième regroupement politique ou citoyen -c’est selon- estampillé " Front citoyen 2016 ". Un front de plus ? Un de trop ? Difficile de trancher. Tant rien n’est simple dans le marigot politique congolais. Qui sait ? Demain, un autre front pourrait voir le jour. Ou même du dernier-né des fronts peut naître comme par scissiparité d’autres regroupements. Avec des objectifs tout aussi maximalistes. Voire plus.
On n’a donc pas atteint le summum de la surenchère. Même si en la matière, le " Front citoyen 2016 " brandit ses visées, tels des épouvantails. Des lignes rouges à ne pas franchir. Des ultimatums …Sinon, des actions de rue. Tiens ! L’Eglise catholique sera bientôt sur la brèche ? Eh bien, le " Front citoyen 2016 " est prêt à s’engouffrer dans la brèche.
Objectif ? Obtenir l’alternance démocratique en novembre 2016. Alternance ? Pas moins. La Majorité est prévenue. Son sort est déjà scellé. Avec ou sans Kabila .Alors, alternance présuppose les élections et ces dernières un calendrier consensuel. Au " Front ", on attend ce calendrier d’ici au 31 janvier 2016. Par quel mécanisme ? Puisque le Dialogue dont le but est notamment de se mettre d’accord sur l’agenda électoral est récusé par les têtes d’affiche du " Front ".
N’empêche. L’ultimatum-couperet est là .Sinon, le pouvoir verra ce qu’il verra. En tout cas de quel bois se chauffent les ténors du Front citoyen 2016. De la chaleur donc. C’est cela. De la chaleur, encore de la chaleur, toujours de la chaleur.
Une ambassadrice icône des années transition version Mobutu y était allée d’une formule qui n’a pas pris beaucoup de rides. Sur la scène politique congolaise, constatait-elle, il y a plus de chaleur que de lumière."
"Le blocage persiste !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8644
Où en est-on avec le processus électoral devant conduire le pays à l’alternance politique au niveau provincial (élections des Députés provinciaux et des Gouverneurs) et au niveau national (élections des Sénateurs, au second degré, des Députés nationaux et la présidentielle) ? Où en sommes- nous avec les consultations devant aboutir à la tenue du dialogue politique national inclusif, dont l’ordonnance annonçant sa convocation et la mise en place du comité préparatoire se trouve menacée dans sa substance ? Loin s’en faut, ces questionnements plongent plus d’un congolais en conjecture, à l’analyse des faits sur terrain. Car, c’est au jour le jour que la donne change. Tantôt, il est annoncé des avancées dans les tractations, tantôt elles sont au point mort ou se bloquent, laissant interloqué même les quelques bonnes consciences ne jurant que par la réussite de ces deux faits majeurs : les élections et la tenue du dialogue. Des élections, la question préliminaire de la recomposition du Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avait suscité moult espoirs avec, à la clé, l’idée de voir cette institution d’appui à la démocratie produire un calendrier électoral réaménagé après des ratés. Un leurre, car rien de tout cela n’est arrivé et n’arrive. A la place, ce sont plutôt des obstacles ou préalables, selon le terme utilisé par Corneille Nangaa, Président de la centrale électorale, qui ont été présentés par ce dernier. L’enrôlement des jeunes majeurs, la fiabilisation du fichier électoral et le financement des élections avant toute publication du calendrier électoral, trois conditions qui troublent la classe politique, quand on sait qu’il y a deux conditions qui relèvent des prérogatives de la CENI, et qui ne demandent de cette institution que de publier le calendrier, quitte au Gouvernement d’apporter le financement. Encore qu’il a été dit sous la toile que le parlement a prévu 500 millions de dollars pour ce faire. Il faut donc commencer quelque part. Or, il vient d’être démontré, par ces conditionnalités, que le blocage du processus électoral persiste ce, en dépit de quelques actes, qui donnent de miroiter une volonté absente d’organiser les élections. Il en est de même de la tenue du dialogue. Que des discours contradictoires entre le pouvoir et l’UDPS, partenaire majeur pro-dialogue, qui semble pourtant marcher à contre-courant de la logique développée par le pouvoir. Et, comme si cela ne suffisait pas, les consultations d’un autre genre se poursuivent, suivi d’une forte mobilisation de l’opinion nationale congolaise. Marche de soutien au dialogue par-ci, une autre par-là, œuvre de quelques commissaires spéciaux installés récemment. Mais au finish, à moins d’être frappé de cécité, l’on comprend que, entre la date de l’annonce de la tenue du dialogue à ce jour, l’on constate, malheureusement, que le blocage persiste toujours."
"RD Congo : la création du Front citoyen marque l’échec du dialogue entre la majorité et l’opposition
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10469
Une soixantaine d’acteurs politiques de l’opposition, de la société civile et de mouvements citoyens de la République démocratique du Congo viennent de se regrouper dans une plateforme baptisée Front citoyen 2016, appelant à ce que le président Joseph Kabila ne brigue pas un troisième mandat.
Ce front compte en son sein tous les grands ténors de l’opposition comme Vital Kamerhe de l’Union pour la nation (UNC), Félix Tshisekedi de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Eve Bazaïba Masudi, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), Moïse Katumbi, Martin Fayulu de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), ainsi que des acteurs de la société civile congolaise.
Le Front citoyen 2016 a été lancé simultanément à Kinshasa et à Bruxelles le 19 décembre dernier, a précisé M. Fayulu lundi à Kinshasa. Selon lui, ce front entend notamment réclamer la publication d’un calendrier électoral consensuel au plus tard le 31 janvier prochain.
Pour les opposants, l’organisation des élections législatives et présidentielle en 2016 ne doit souffrir d’aucun retard. Ils proposent ainsi que la mise à jour des listes électorales débute au plus tard le 10 février.
Il y a cinq jours, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, avait lui-même plaidé pour l’actualisation de ces listes et le financement des élections avant la publication du nouveau calendrier électoral.
Réagissant à la création du Front citoyen 2016, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), Alain Atundu, a accusé lundi ses membres de vouloir empêcher Joseph Kabila d’achever son second mandat, qui court jusqu’en décembre 2016.
"Je sais que cette plateforme vise plutôt à empêcher à M. Kabila de terminer son mandat", a-t-il dit au micro de la radio privée Top Congo, accusant les opposants de "préparer les gens à descendre dans la rue et à crier ’Kabila, dégage!’".
Selon lui, les membres du Front citoyen 2016 veulent abuser de la bonne foi de l’opinion pour se faire passer pour des victimes. M. Atundu a estimé qu’ils se livraient à une "vaste opération d’escroquerie", les invitant plutôt au dialogue avec le pouvoir.
La création du Front citoyen 2016 illustre la rupture du dialogue entre la majorité présidentielle et l’opposition et plusieurs forces vives de la société civile.
Lors de son discours sur l’Etat de la nation prononcé le 14 décembre dernier, le président Kabila a lancé un appel au dialogue politique inclusif pour préparer ces élections. Cet appel n’a pas été entendu par l’opposition qui le soupçonne de chercher à modifier la Constitution avec un nouveau mode de scrutin et surtout de vouloir prolonger son mandat présidentiel au delà de 2016.
Cette rupture n’augure rien de bon en République démocratique du Congo. Il est à craindre que le dialogue de sourds entre la majorité et l’opposition ne conduise à des manifestations violentes qui risquent de porter un coup fatal au fragile processus démocratique dans le pays, selon des analystes.
Pour un grand nombre d’observateurs, il est temps que l’ONU intervienne pour faire asseoir autour d’une même table la majorité, l’opposition et la société civile pour qu’ils conçoivent ensemble une feuille de route consensuelle devant conduire à l’organisation des élections législatives et présidentielle et à l’alternance politique.
(Xinhua)"
"A PEINE LANCÉ, LE " FRONT-CITOYEN 2016" PIÉGÉ PAR SON AGENDA"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6276
"Réaction de la MP à sa naissance :le « Front Citoyen 2016 » accusé de chercher à écourter le mandat de Kabila "
° http://www.lephareonline.net/reaction-de-la-mp-a-sa-naissance-le-front-citoyen-2016-accuse-de-chercher-a-ecourter-le-mandat-de-kabila/
"RDC:une importante coalition anti-Kabila voit lejour"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-une-importante-coalition-anti-kabila-voit-le-jour/
"Le "Front Citoyen 2016" provoque l’hystérie au sein de la "MP"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10468
° http://www.radiookapi.net/2015/12/21/actualite/politique/le-front-citoyen-2016-veut-interrompre-le-mandat-de-joseph-kabila
"Dialogue national et inclusif. Udps-Majorité : vers la rupture ! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8647
"DIALOGUE : KABILA LÂCHÉ PAR L’UDPS"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13769:dialogue-kabila-lache-par-l-udps&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"CALENDRIER ÉLECTORAL RÉAMÉNAGÉ : TIRS CROISÉS SUR LA CENI"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13774:calendrier-electoral-reamenage-tirs-croises-sur-la-ceni&catid=85:a-la-une&Itemid=472
° http://www.radiookapi.net/2015/12/22/actualite/en-bref/rdc-le-gouvernement-appele-decaisser-des-fonds-pour-la-ceni
"EN SEJOUR AU NORD-KIVU
JOSEPH KABILA RASSURE SES COMPATRIOTES"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6263
"2016 : L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS !"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6286
"FRANÇOIS MUAMBA : " LE DIALOGUE A DÉJÀ COMMENCÉ … ""
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6264
° http://www.radiookapi.net/2015/12/22/actualite/securite/beni-apres-le-discours-de-kabila-un-depute-dit-attendre-des-actes
° http://www.radiookapi.net/2015/12/22/actualite/politique/kinshasa-joseph-olenghankoy-nie-avoir-distribue-des-tracts
° http://www.lephareonline.net/22471-2/
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203414&Actualiteit=selected
° http://latempete.info/face-au-peril-en-la-demeure-un-front-citoyen-2016-cree/
° http://www.radiookapi.net/2015/12/21/actualite/en-bref/rdc-detournement-d-une-forte-somme-dargent-aux-affaires-etrangeres
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
Le dialogue ?!?
Nous Congolais sommes si passionnés par la politique que notre discours et nos actes en sont souvent plus passionnels qu'efficients : ceux qui ferment en fait le dialogue, le réduisent à un monologue imposé sont décrétés guidés par un honnête souci de voir dialoguer les citoyens entre eux...
Il a ainsi suffi d'une phrase fourre-tout du pape qui souhaite un dialogue sincère entre les africains au Congo, au Burundi et au Sud-Soudan débloquer leurs impasses pour y voir son appui au dialogue de « JK » ! Pitre manipulation !
Sans blague quel homme de bonne volonté, quel Congolais sensé et honnête récuserait cette conception du dialogue ?
Qu'est-ce ici un vrai dialogue sinon une entrevue qui voit les protagonistes croiser leurs vues respectives qui les engagent sur un sujet pour aboutir en cas de succès à une conclusion qui intègre les arguments de tous les participants et dans laquelle donc chaque protagoniste se retrouve...
« J’aime mon pays, je soutiens le Dialogue » est donc quelque pat une imposture : de quel dialogue s'agit-il ?Celui de "JK" tout honnête et responsable citoyen a tout le droit de ne pas le soutenir sans se voir reproché raisonnablement de « ne pas aimer son pays » tant ce dernier a comme objectif caché non l'échange sur des opinions différentes en vue d'un compromis mais de faire prévaloir ses vues à la faveur d'un rapport de force à son avantage en tant que détenteur officiel du pouvoir !
Le dialogue initié par "JK" est tout le contraire d'un "vrai dialogue"; c'est ça la vérité : il voudrait au nom du bénéfice que peut, que doit apporter l'échange de paroles entre citoyens confrontés à une crise dont il est le premier coupable imposer sa solution, laver ses crimes au lieu de les reconnaître et d'en discuter et ainsi bouleverser unilatéralement par des simples paroles lénifiantes mais comminatoires tout l'édifice des lois que le pays s'est données !
"JK "se cherche un sursis pour figer celles-ci et rester à la tête du pays ; c'est pourquoi aller au dialogue dans ses conditions à lui est risqué, quasiment irresponsable ; les Évêques qui l'ont contacté à cet effet en ont fait l'amère expérience :
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Nous Congolais sommes si passionnés par la politique que notre discours et nos actes en sont souvent plus passionnels qu'efficients : ceux qui ferment en fait le dialogue, le réduisent à un monologue imposé sont décrétés guidés par un honnête souci de voir dialoguer les citoyens entre eux...
Il a ainsi suffi d'une phrase fourre-tout du pape qui souhaite un dialogue sincère entre les africains au Congo, au Burundi et au Sud-Soudan débloquer leurs impasses pour y voir son appui au dialogue de « JK » ! Pitre manipulation !
dixit François !"[...]Nous demandons paix et concorde pour les chères populations de la République démocratique du Congo, du Burundi et du Sud Soudan afin que, par le dialogue, se renforce l’engagement commun pour l’édification de sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque. , [...]"
Sans blague quel homme de bonne volonté, quel Congolais sensé et honnête récuserait cette conception du dialogue ?
(Il va sans dire que commenter uniquement quatre lignes d’un discours qui s’étend sur pratiquement deux pages n’est pas la meilleure manière d’éviter l’erreur ou la manipulation ! D’autre part, il est malheureux de devoir encore une fois faire la même constatation : la manipulation des textes venus de l’extérieur s’appuie aussi sur le vague et les équivoques du « langage diplomatique » utilisés par ceux qui les écrivent. Mais, même ainsi, on a quand même tout lieu de penser que « l’engagement commun pour l’édification de sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque » doit avoir assez peu en commun avec le fouillis de magouilles, marchandages et basses manœuvres ne visant qu’à la conservation ou au partage du pouvoir – entendu comme jouissance, non comme service – au sein de la classe politique bourgeoise, qu’on baptise « dialogue » en RDC. Les journaux ont raison de dire qu’il faut une solution après les expériences malheureuses de 2006 et 2011. Mais ces expériences malheureuses, qu’ont-elles été ? Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant.(...) ! NdlR)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203441&Actualiteit=selected
Qu'est-ce ici un vrai dialogue sinon une entrevue qui voit les protagonistes croiser leurs vues respectives qui les engagent sur un sujet pour aboutir en cas de succès à une conclusion qui intègre les arguments de tous les participants et dans laquelle donc chaque protagoniste se retrouve...
« J’aime mon pays, je soutiens le Dialogue » est donc quelque pat une imposture : de quel dialogue s'agit-il ?Celui de "JK" tout honnête et responsable citoyen a tout le droit de ne pas le soutenir sans se voir reproché raisonnablement de « ne pas aimer son pays » tant ce dernier a comme objectif caché non l'échange sur des opinions différentes en vue d'un compromis mais de faire prévaloir ses vues à la faveur d'un rapport de force à son avantage en tant que détenteur officiel du pouvoir !
Le dialogue initié par "JK" est tout le contraire d'un "vrai dialogue"; c'est ça la vérité : il voudrait au nom du bénéfice que peut, que doit apporter l'échange de paroles entre citoyens confrontés à une crise dont il est le premier coupable imposer sa solution, laver ses crimes au lieu de les reconnaître et d'en discuter et ainsi bouleverser unilatéralement par des simples paroles lénifiantes mais comminatoires tout l'édifice des lois que le pays s'est données !
"JK "se cherche un sursis pour figer celles-ci et rester à la tête du pays ; c'est pourquoi aller au dialogue dans ses conditions à lui est risqué, quasiment irresponsable ; les Évêques qui l'ont contacté à cet effet en ont fait l'amère expérience :
"Arrêt sur image : Le dialogue des sourds entre la CENCO et "Joseph Kabila"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10487
Les évêques catholiques du Congo-Kinshasa reçus par "Joseph Kabila".
Dans le cadre de leur démarche en vue de "décrisper l’atmosphère socio-politique", les évêques catholiques ont "rendu compte" au président sortant "Joseph Kabila", mercredi 30 décembre, les conclusions de leurs consultations. Selon des sources, ils ont proposé à leur interlocuteur d’insérer dans son message de voeux de fin d’année - qu’il prononcera ce jeudi 31 décembre - un paragraphe disant qu’il n’entend en aucun cas briguer un troisième mandat en violation de l’interdit constitutionnel. Aux termes de leurs consultations, les prélats catholiques ont noté une tendance présentant l’actuel locataire du Palais de la Nation comme étant l’épicentre tant de la morosité ambiante que du blocage du processus électoral. La réponse a été cinglante : "Non!".Info Congo Indépendant"° http://www.radiookapi.net/2015/12/31/actualite/politique/dialogue-les-eveques-rendent-compte-de-leurs-consultations-joseph
° http://latempete.info/enjeux-politiques-de-lheure-une-campagne-patriotique-pour-le-dialogue-lancee/
"La CENCO consulte... dans le respect de la Constitution
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10486
Décidés à décrisper un climat politique délétère, les évêques catholiques ont entamé mardi 29 décembre des consultations tant avec les membres de la classe dirigeante que les représentants des forces politiques et sociales. Objectif : favoriser le dialogue afin de permettre l’organisation d’élections dans un "climat apaisé". Pourront-ils relever ce défi? Des analystes à Kinshasa et au sein de la diaspora congolaise saluent la démarche des membres de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) mais restent sceptiques en ce qui concerne ses chances de succès. Ils invoquent deux raisons majeures. Primo: les prélats catholiques sont intraitables sur le respect de la Loi fondamentale en ce qui concerne la limitation du nombre de mandat d’une part et la tenue des élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels, de l’’autre. Secundo : "Joseph Kabila" est jugé "psychologiquement incapable" de poser un "geste fort" digne des grands hommes d’Etat en annonçant de manière solennelle qu’en dépit de l’agitation ambiante dans son camp, il n’entend en aucun cas trahir son serment en briguant un troisième mandat.
Dans son message urbi et orbi, le vendredi 25 décembre, le Pape François s’est attardé sur la situation en Afrique particulièrement au Congo-Kinshasa, au Burundi et au Sud Soudan. Le Saint-Père a demandé "paix et concorde pour les chères populations" de ces trois pays. Pour lui, les peuples de ces nations doivent faire en sorte que, "par le dialogue", "se renforce l’engagement commun pour l’édification de sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque".
Cette exhortation a manifestement été reçue cinq sur cinq par les évêques catholiques. Ceux-ci ne font d’ailleurs plus mystère de leur vive inquiétude au regard du processus électoral qui est bloqué. Bloqué par qui? Toute la question est là! Tous les regards se tournent vers le président sortant "Joseph Kabila" dont le second et dernier mandat expire le 19 décembre 2016. Les élections provinciales devaient démarrer le 25 octobre dernier. Elles ont été reportées sine die. Motif : manque d’argent (2, 1 millions USD). Dieu seul sait la destination donnée à une somme estimée à cinq millions de dollars encaissés par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) provenant des cautions versées par les candidats gouverneurs et députés provinciaux. L’élection présidentielle et les législatives sont prévues le 27 novembre 2016.
Incertitudes et inquiétitudes
Dans sa déclaration publiée le 19 décembre simultanément à Kinshasa et à Bruxelles, le "Front Citoyen 2016" énonce en liminaire : "Deux grandes incertitudes pèsent sur la vie de la Nation congolaise depuis plusieurs mois maintenant : la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels, et le respect du principe de l’interdiction pour le chef de l’Etat d’aller au-delà de deux mandats".
"Les évêques sont très inquiets parce que le processus électoral est bloqué", a confié à l’AFP l’abbé Léonard Santedi, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco). Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, les prélats catholiques n’ont pas changé de fusil d’épaule. Ils restent attachés au respect de la Constitution.
C’est dans cet état d’esprit qu’ils se sont rendus, mardi 29 décembre, au Sénat où ils ont rencontré le président du sénat Léon Kengo wa Dondo qui est également le "coordonnateur" des activités de l’opposition républicaine. Sans omettre les représentants des forces politiques et sociales regroupés au sein de la coalition dite "Front Citoyen 2016" et les ténors du "G7".
Les évêques ont par la suite échangé avec le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Celui-ci porte également la casquette de secrétaire général de la "Majorité présidentielle" (MP). Dans une déclaration à la presse, Minaku a qualifié l’initiative de la CENCO de "pertinente". "Tout celui qui évite le dialogue est, en réalité, contre une organisation harmonieuse des élections crédibles et apaisées, a-t-il souligné." Selon lui, "le peuple congolais aujourd’hui n’a plus besoin de schémas tels que l’organisation des marches croisés, chrétiens, non chrétiens, chrétiens de la Majorité, de l’Opposition. Des marches qui risquent d’aboutir, selon lui, à "des situations ingérables".
On rappelle que dans leur communiqué daté du 24 novembre dernier intitulé "Faudrait-il encore que le sang coule en RD Congo", les évêques catholiques disent leur foi au "dialogue national" tout en insistant sur la nécessité pour ce forum de se tenir "dans le respect absolu du cadre constitutionnel et institutionnel".
Pérenniser le pouvoir de "Joseph Kabila"
Nul n’ignore les déclarations empreintes de candeur du ministre chargé des Relations avec le Parlement Tryphon Kin-Kiey Mulumba au quotidien "Le Soir" daté du 10 août 2015 selon lesquelles "c’est ce dialogue qui devrait permettre de modifier la Constitution en faveur du suffrage universel indirect. (...)" "L’objectif du dialogue est de modifier la Constitution pour pérenniser le pouvoir de Joseph Kabila", claironnent des opposants.
Un mois après son discours du 28 novembre annonçant la convocation du "dialogue politique national inclusif", rien ne se passe. A en croire Aubin Minaku, le comité préparatoire annoncé à cette occasion serait à pieds d’oeuvre. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba continue à camper sur sa position. Pour elle, "Kabila" fait partie du problème et ne peut se muer en solution en jouant les arbitres. Elle attend la désignation" d’un "facilitateur international" par le secrétaire général de l’Onu. "L’UDPS ne ferme pas la porte au dialogue, mais celui-ci n’est plus une priorité pour notre parti", a confié à l’auteur de ces lignes, Dr Tharcisse Loseke Nembalemba, un des cadres de ce parti. Selon lui, la priorité du moment reste plus que jamais l’organisation du congrès prévu en mars ou avril 2016.
Président de la CENCO, Mgr Nicolas Djomo a dit, mardi 29 décembre, ces mots: "Nous sommes venus contacter toutes les parties concernées, pour leur demander, si moyennant concession, compromis, l’on peut parvenir à dégager un consensus sur l’essentiel, pour ne pas rester dans un blocage. Et le blocage n’est pas bon. (...)".
Au moment de boucler ces lignes, une source kinoise généralement bien informée joint au téléphone de confier :" Les évêques ont rencontré Joseph Kabila ce mercredi 30 décembre. Ils lui ont demandé de décrisper l’atmosphère en annonçant qu’il ne briguera pas de troisième mandat. Le président Kabila leur aurait opposé une fin de non-recevoir." Affaire à suivre.""
"RDC: l’Eglise catholique veut relancer le dialogue"
° http://www.rfi.fr/afrique/20151231-rdc-eglise-catholique-veut-relancer-le-dialogue
"APRES LE PRESIDENT JOSEPH KABILA
A SON TOUR, LE PAPE EXHORTE LES CONGOLAIS AU DIALOGUE"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6311
"RDC, le Pape François lance un appel au dialogue"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8699&rubrique=POLITIQUE
"GLISSEMENT, LE MOT DE L’ANNÉE"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6333
Le lexique politique rd congolais est l’un des plus riches, des plus mouvants et donc des plus dynamiques. Chaque contexte politique apporte son lot de mots et d’expressions. Un acteur politique de premier plan - Banza Mukalay pour ne pas le citer- se penche régulièrement sur ce phénomène.
2015 qui s’achève aura consacré un mot : glissement. Ce vocable a, certes, toujours existé. Les locuteurs de la langue française l’utilisent… à bon escient. Voilà que sous les tropiques rd congolaises, depuis peu " glissement " renvoie plus à la scène politique qu’à la salle de bains par exemple.
Qu’est ce qui glisse ? Ou qui glisse alors ? Pas une feuille sur l’eau. Pas un homme sur des carreaux. .. glissants. C’est la durée du mandat…présidentiel qui pourrait glisser vers…2017. C’est le Président lui-même qui pourrait " glisser " vers un autre mandat. Pas un discours d’opposant sans fustiger ce glissement-là.
Le problème, c’est que le glissement ne date pas d’aujourd’hui. Nos députés provinciaux ont mis des skis depuis 2012. Ils ne font que skier bien au-delà de leurs périmètres ! Les gouverneurs de provinces n’en finissent pas non plus de glisser. Au niveau central, les sénateurs vont de glissement en glissement. Ces bienheureux élus des élus hument l’air douillet de la salle des conférences internationales du Palais du peuple depuis…2007. Plus de trois de glissement !
Pas sûr que cet exercice s’arrête demain. Tant que les députés provinciaux continueront à glisser, les Sénateurs resteront en place… tout en glissant. Alors, trêve d’hypocrisie, que personne n’effraie son voisin. On est tous de la génération "glissement"."
"2016 : ANNÉE DU SAUT DANS L’INCONNU
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6344
Plus que quelques heures et c’en sera fini de 2015. Et bonjour 2016 ! Une année pas comme les autres, vu de RDC. Surtout une année pleine d’incertitudes. Un saut dans l’inconnu ? Ca y ressemble.
On a longtemps agité, tel un épouvantail, l’horizon 2016, on y est. L’année qui, théoriquement, devrait voir les Congolais aller aux urnes pour notamment élire un nouveau Président de la république. En principe seulement. Car à ce stade, bien malin qui pourrait parier sur l’organisation des élections présidentielles et législatives en novembre de l’année…prochaine.
Rien, absolument rien ne renseigne sur le moindre début de préparatifs des rendez-vous électoraux. La CENI en est encore à attendre que les acteurs politiques trouvent un modus operandi à défaut d’un modus vivendi. Côté partis politiques- Majorité comme Opposition, aucun indice sérieux ne permet d’affirmer que quelque part, on prépare les élections.
POLEMIQUE A N’EN POINT FINIR
A la place, c’est la polémique à n’en point finir sur la tenue ou pas du Dialogue. A la place, ce sont des postures, surenchères, tentatives de récupération, voire de préemption des manifestations publiques prévues par les Evêques, dont la marche annoncée du 16 février 2016. Tout le monde parle élections, respect des délais constitutionnels, mais dans le concret, personne ne paraît véritablement en prendre le chemin. Rien de vraiment nouveau.
Pendant la transition Mobutu, les disputes politiciennes avaient pour but non de hâter la tenue d’élections, mais d’affaiblir le Maréchal afin de l’obliger à lâcher de " gros morceaux ". A en juger par la météo politique du moment, on n’est pas loin de ce cas de figure. Face à un pouvoir contrarié par la Constitution -et pas seulement-, voilà une opposition ou des oppositions qui joue au blocage. Dialogue ? Pas question. Respect des délais constitutionnels et alternance. Noble et légitime comme objectif certes.
UN CONSENSUS SANS DIALOGUE ?
Problème, comment arriver à la tenue d’élections apaisées sans un calendrier électoral consensuel ? Comment réaliser le consensus sans se mettre autour de la table. En un mot, sans se parler ? Qu’importe la dénomination que l’on donnera à cet indispensable échange.
Tout se passe comme si les Opposants voulaient amener le Pouvoir dans les cordes en novembre 2016. C’est-à-dire, geler la situation sur fond de manifs, de manière à épuiser littéralement le quinquennat Kabila. Une fois le mandat totalement épuisé, la donne changerait radicalement. Au pire, le scénario catastrophe serait légitimé et, au mieux, des négociations s’enclencheraient sur la base " personne n’étant légitime ". On peut imaginer la suite...
Pour risquée qu’elle puisse paraître, cette projection révèle au moins une chose : 2016 ressemble bien à un saut dans l’inconnu. Et ce, pour tout le monde. Pour le pays comme pour les acteurs politiques. Y compris pour les souffleurs connus ou tapis dans l’ombre.
Pour la RDC, les hypothèques que charrie le bras de fer entre le Pouvoir et ses oppositions - déclarées et simulées- font courir le danger d’une implosion et d’explosion. A l’interne, les forces centripètes, nichées ça et là, ainsi que les différents groupes armés ne rêveraient pas mieux que de voir le pays plonger et sombrer dans un chaos politique.
QUAND IMPLOSION RIME AVEC EXPLOSION
Pas exclu qu’à la suite de cette sinistre perspective, ce pays continent soit livré au moins en partie à des seigneurs de guerre pour qui l’instabilité est plus rentable que la paix. Il suffit d’effectuer la comptabilité des " cellules dormantes " dans l’Est pour imaginer ce à quoi pourrait ressembler la RDC en cas de la confusion majeure à Kinshasa.
Ce n’est pas tout. Lorsque l’on a des voisins que l’on a, en particulier dans la partie orientale, implosion pourrait bien rimer avec explosion. Ou plus exactement la première pourrait ouvrir la voie à la seconde. Le scenario pourrait même s’inverser. Dans les deux cas, le résultat sera le même : la rechute du " géant". Ce qui ne déplairait pas à tous ceux qui, à contre cœur, ont dû remettre à plus tard le projet de balkanisation du pays.
Côté classe politique. Hautement concerné par l’échéance novembre 2016, Joseph Kabila joue gros. Que va faire le Président ? La carte du Dialogue ? Bien sûr. Mais à condition que l’Opposition- en ce compris la puissante Eglise catholique- qui pèse et fait problème, y participe. Sinon, ce serait un succédané de Concertations nationales. Sans plus. Donc sans véritable gain politique.
Du haut de ses 15 ans de pouvoir, Joseph Kabila n’ignore pas que, dans les pays tropicaux, la politique ne relève pas que d’une affaire domestique. Les ressorts du pouvoir sont encore, hélas, là aussi, le Raïs a un front à gérer. Cet Occident qui, hier, l’adoubait avec force compliments, et qui aujourd’hui fait partie des "critiques " du Régime.
Le contrat chinois, First Quantum, le déficit de lobbying à l’internationale et peut-être même la gestion de l’Est sont passés par là. Et si le très stratège Général-major de début des années 2000 qui a su faire l’économie de fronts et qui a finalement gagné ses combats refauisait surface ? Et si cette année voyait le coureur de fond qu’est le Président retourner la situation en sa faveur face à nombre de ses adversaires qui sont sprinters pour la plupart ? Attendons voir. Mais, rien n’est moins sûr.
QUITTE OU DOUBLE
Dans le cas de l’Opposition, cela peut se jouer au quitte ou double. Les opposants n’ont jamais été dans une conjoncture aussi favorable. D’abord, en l’état, la Constitution ne permet pas au Président actuel de se représenter. La perspective de l’alternance devenant d’autant imaginable. Même plus. Ajouter à cela le contentieux social qui demeure le talon d’Achille du Pouvoir. Une brèche dans laquelle s’engouffrent les opposants avec pour certains force démagogies. La politique est ainsi faite.
Seulement, 2016 pourrait constituer aussi un saut dans l’inconnu pour l’Opposition. D’abord, cette opposition est par trop composite pour faire un front uni. UDPS, G7, Dynamique, Opposition républicaine, Opposition patriotique… Une mosaïque sans cohérence idéologique, sans leader fédérateur dont le petit dénominateur commun tient à l’antikabilisme. Pour certains du simple antikabilisme primaire.
Quand on considère les egos parfois surdimensionnés des uns, les ambitions pas toujours démesurées des autres, le manque du sens des réalités dans le chef de certains ou carrément l’incapacité à sentir le rapport de force, il est difficile de parier les yeux fermés sur ce qui ressemble à l’Union sacrée du temps de Mobutu. Un panier à crabes.
GARE A LA REACTION DE LA RUE
Mais, la plus grande inconnue demeure le peuple. Ce peuple, dont on ne sait pas toujours dans quelle direction il peut aller. Dindon de la farce de tous les partages du gâteau depuis les années Mobutu, toujours en quête de dividende social de la "démocratie " au terme de deux législatures, le Congolais lambda a presqu’achevé de se faire d’illusions face à la classe politique.
Quand ils ne s’en remettent pas à Dieu- l’affluence dans les églises en témoigne- les Congolais assistent dépités aux bisbilles entre politiciens. L’histoire du Congo démontre que la réaction des Congolais est aussi imprévisible que son désenchantement est visible. Alors, dans une année exceptionnelle comme celle-ci, gare à la réaction de la rue. C’est en cela aussi que 2016 constitue un saut dans l’inconnu."
° http://groupelavenir.org/pour-quil-y-ait-plus-de-paix-au-pays-tete-a-tete-aubin-minaku-eveques-de-la-cenco/
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203457&Actualiteit=selected
° http://www.lephareonline.net/22518-2/
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6343
"29 12 15 - S.E. Mgr. Sikuli Paluku Melchisedech: Non au dialogue"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203447&Actualiteit=selected
"Joseph Kabila: « 2016 est une année de multiples défis en RDC »"
° http://www.radiookapi.net/2015/12/31/actualite/politique/rdc-2016-est-une-annee-de-multiples-defis-affirme-joseph-kabila
[...]Retrouvez dans cet extrait sonore le discours complet du chef de l’Etat à l’occasion de la présentation des vœux à la nation:
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"Message de vœux de Joseph Kabila: «rassurant» pour la majorité, «espoir déçu» pour l’opposition"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/02/actualite/politique/message-de-voeux-de-joseph-kabila-rassurant-pour-la-majorite-espoir
"Voeux 2016 : "Kabila" rate son ultime message à la Nation
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10489
"Le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou", a pu dire le philosophe Alain. Celui-ci aurait dû ajouter que "le pouvoir rend sourd et aveugle". Fou, sourd et aveugle, c’est l’impression que donne "Joseph Kabila". Ceux qui ont suivi, jeudi 31 décembre, le message de voeux de fin d’année 2015 fait par le président sortant congolais ont certainement été frappés par la vacuité du discours du locataire du Palais de la Nation. Face à la crispation ambiante, l’homme n’a pas été capable de montrer le chemin en donnant une perspective. Bien au contraire. Rester au pouvoir pour le pouvoir semble être pour lui l’unique but. 2016 pourrait être ainsi l’année de toutes les incertitudes.
Le jeudi 31 décembre 2015 devait marquer un événement. Le président sortant "Joseph Kabila" allait lire son ultime message de voeux de fin d’année à la Nation congolaise. Nombreux sont les ex-Zaïrois qui espéraient que l’orateur allait trouver les mots justes. Des mots de nature à "surprendre" agréablement l’opinion.
"Elu" en 2006 et "réélu" en 2011, "Joseph" a entamé vendredi 1er janvier 2016, la dernière année de sa présence à la tête de l’Etat congolais. "Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois", énonce le premier alinéa de l’article 70 de la Constitution. Un sondage d’opinion pourrait révéler l’impopularité chaque jour grandissante de cet "OVNI-politique".
Le dernier message de voeux de fin d’année prononcé par le successeur de Mzee LD Kabila risque de ne laisser aucun souvenir sempiternel. Et ce à l’image des allocutions qu’il a prononcées respectivement le 28 novembre et le 14 décembre derniers. La raison est simple: les attentes de la population en termes de "décrispation" n’ont pas été rencontrées. "Joseph" n’a pas déclamé les "mots magiques" attendus pour générer la paix des coeurs et des esprits.
Propagande
Depuis le mois de juin 2013 à ce jour, quelques zélés thuriféraires du régime s’évertuent à entretenir le doute sur les intentions de "l’autorité" dite "morale" de la "majorité présidentielle" (MP) en cette année 2016. "Ecouter tout le monde et n’en faire qu’à ma tête", semble être la nouvelle devise du "fermier" de Kingakati.
En cette fin d’année, le pouvoir kabiliste, réputé calculateur, a multiplié des gestes de "générosité" par la distribution des dons notamment en vivres dans les orphelinats et hospices de vieillards. Et ce sous le regard complaisant des cameramen de la télévision publique, RTNC. Olive Lembe di Sita a joué le rôle de la "maîtresse des cérémonies". Le geste en soi n’est nullement blâmable. Ce qui est critiquable c’est les arriéré-pensées bassement politiciennes. Les dons occasionnels ne peuvent en aucun cas suppléer à une absence de politique sociale en faveur des plus démunis. Rien que de la propagande.
Qu’a dit en substance le président sortant "Joseph Kabila"?
"Joseph Kabila" a donné l’impression d’être déconnecté des réalités. A quelques semaines de la commémoration du quinzième anniversaire de son accession à la magistrature suprême - le 26 janvier prochain -, et à moins d’une année de la fin de son second et dernier mandat, le chef de l’Etat sortant a formulé des projets d’avenir. Il a ainsi parlé d’une "espérance permise pour tous au cours de l’année 2016 qui s’annonce" en faisant allusion à un "projet de paix et de développement en plein exécution".
Selon lui, la réalisation de ce prétendu "projet" dépend de la "cohésion nationale, fruit de la recherche constante des solutions consensuelles à toutes nos divergences". "Joseph Kabila" voudrait-il dire qu’après quinze années passées à la tête de l’Etat, il a encore besoin de "quelques années" supplémentaires pour "achever" son "projet de développement"? Questions : Comment pourra-t-il réaliser en un an voire en cinq ans ce qu’il n’a pu faire en quinze ans? Comment pourra-t-il améliorer le vécu quotidien de la population après quinze années d’échec?
Impuissance publique
Fidèle à sa logique, "Joseph Kabila" considère qu’il a encore des "défis à relever" en 2016. . Il cite en premier lieu "le défi de la consolidation de la paix". Ensuite, le défi du "développement" qui impose, selon lui, "la poursuite des efforts de croissance économique et de modernisation des infrastructures de base".
De quelle "consolidation de paix" parle-t-il lorsque l’Etat a donné et continue à donner toute la dimension de son impuissance publique - frisant la connivence - face aux rebelles ougandais de l’ADF-Nalu qui terrorisent et tuent impunément dans le Territoire de Beni, au Nord Kivu? Depuis octobre 2014 à ce jour, plus de 600 citoyens congolais ont été massacrés. Les présumés assassins restent introuvables. En mars 2015, Jamil Mukulu qui passe pour le leader de ces rebelles a été arrêté en Tanzanie et extradé en Ouganda. Il a été trouvé en possession de plusieurs titres de voyage dont un passeport congolais. La diplomatie congolaise n’a à ce jour entrepris aucune démarche auprès des autorités de Kampala. Preuve de complicité?
Qu’en est-il de la "croissance et de la modernisation des infrastructures de base"? Peut-on franchement parler de croissance dans un pays qui ne "produit" et n’exporte que du minerai à l’état brut? Peut-on parler de croissance dans un pays où la grande majorité de la population vit avec moins d’un dollar par jour et peine à satisfaire ses besoins les plus élémentaires en eau courante, électricité et soins de santé de qualité? Les infrastructures de base? Certes, certaines grandes artères ont été modernisées ou réhabilitées. Est-ce le cas des routes secondaires? Les habitants des communes de Makala et ceux de Ngiri Ngiri - pour ne citer que ces deux cas - pourraient y répondre.
L’année de toutes les incertitudes
Dans son speech, "Joseph Kabila" a évoqué, par ailleurs, "la création de nouveaux emplois, l’augmentation du pouvoir d’achat des masses laborieuses, l’amélioration des soins de santé pour tous et celle des conditions de scolarisation de nos enfants". Question : comment pourra-t-il réaliser un tel miracle en moins d’une année alors que son second et dernier mandat est censé prendre fin 90 jours avant la tenue de l’élection présidentielle prévue le 27 novembre 2016? L’homme aurait-il perdu toute lucidité?
Enfin, le président sortant, qui est pointé du doigt comme étant le responsable tant du blocage du processus électoral que du recul démocratique, refuse d’assumer son échec. Au lieu d’en tirer les conséquences en commençant à faire ses cartons, "Joseph Kabila" refuse de partir. Il considère que "la responsabilité" des forces politiques et sociales "est engagée" pour trouver "un consensus sur les nouvelles bases des scrutins prévus mais non encore réalisés à ce jour, à travers le Dialogue politique national et inclusif".
Aidé par quelques carriéristes qui gravitent dans sa mouvance et dans l’opposition, il espère se servir du fameux "dialogue" pour assouvir sa soif du pouvoir pour le pouvoir. L’homme dissimule à peine sa volonté de mettre le pays à feu et à sang au cas où cette ambition venait à être contrariée. Plusieurs caméras de surveillance ont été déployées à travers la ville de Kinshasa. Le pouvoir kabiliste compte sur l’armée, la police et l’ANR (Agence nationale de renseignements) pour intimider les forces du progrès. C’est ce "Kabila" appelle le "renforcement des mesures sécuritaires".
D’aucuns n’ont pas manqué d’exprimer une certaine inquiétude en entendant un chef d’Etat arrivé à la fin de son dernier mandat parler de la "nécessité de maintenir le cap" de son "action". Quel cap? Jeudi 31 décembre, "Joseph" a raté son ultime message à la Nation. Et l’année 2016 s’annonce comme l’année de toutes les incertitudes."
° http://www.radiookapi.net/2016/01/01/actualite/justice/rdc-joseph-kabila-accorde-une-remise-totale-de-peine-aux-condamnes-du
"Mobilisation spontanée à Lubumbashi / La foule pousse Katumbi à se présenter en 2016"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13791:mobilisation-spontanee-a-lubumbashi-la-foule-pousse-katumbi-a-se-presenter-en-2016&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"RDC: les détenteurs de téléphones portables doivent s’identifier"
° http://www.rfi.fr/afrique/20151229-rdc-detenteurs-telephones-portables-doivent-s-identifier
""Joseph Kabila" et ses mentors préparent "l’apocalypse""
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10483
"RDC : une note de l’ANR sur la réunion de Gorée fait polémique"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-une-note-de-lanr-sur-la-reunion-de-goree-fait-polemique/
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-joseph-kabila-ne-veut-pas-organiser-les-elections/
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8739&rubrique=POLITIQUE
° http://laprosperiteonline.ikodi.net/index.php/a-chaud/2302-dialogue-kabila-va-parler
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6345
° http://www.rfi.fr/afrique/20151230-rdc-opposition-anr-lucha-filimbi-conference-goree
° http://www.radiookapi.net/2015/12/31/actualite/politique/rdc-2016-est-une-annee-electorale-affirme-corneille-nangaa
° http://www.lephareonline.net/palu-gizenga-lugi-mobilise-pour-le-dialogue-et-les-elections/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"RDC:i nstabilité en vue pour 2016
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-instabilite-en-vue-pour-2016/
Avec un calendrier électoral encore flou, des manifestations annoncées en début d’année, un dialogue politique au point mort, une augmentation des arrestations et de la répression contre les opposants politiques et l’insécurité qui perdure à l’Est… l’année à venir s’annonce agitée au Congo.
Il ne faut pas être grand clerc pour prédire une année 2016 mouvementée en République démocratique du Congo (RDC). Principale cause : l’incertitude qui plane sur la tenue de la prochaine élection présidentielle prévue normalement fin 2016. Joseph Kabila effectue, selon la Constitution, son dernier mandat, mais l’opposition l’accuse de vouloir reporter les élections, afin de rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Alors que sept scrutins étaient fixés entre 2015 et 2016, aucun n’a pu avoir lieu. Les élections locales ont été jugées « trop complexes et trop coûteuses » et les élections des gouverneurs des nouvelles provinces ont été remplacées par une simple nomination de « commissaires spéciaux », toujours faute d’argent selon le gouvernement.
Retards et « tripatouillages«
Mais le « glissement »du calendrier électoral tant redouté par l’opposition n’est pas une simple vue de l’esprit. Les obstacles semblent s’accumuler pour organiser dans les temps les élections générales. Pourtant, en moins d’un mois, le président Joseph Kabila s’est adressé par trois fois aux Congolais. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a rassuré personne. Pour le président congolais, l’argent manque et il faut revoir le mode de scrutin « pour des élections moins coûteuses » – voir notre article. Le ministre Typhon Kin Kiey avait déjà proposé l’élection du président au scrutin indirect. Une disposition qui fait bondir l’opposition qui craint la corruption des grands électeurs. Entre retards et tripatouillages, un porte-parole de la majorité présidentielle, André-Alain Atundu, a lancé un dernier ballon d’essai en fin d’année, en affirmant que les élections ne pourraient se tenir d’ici 2 à 4 ans. En cause : les moyens financiers à réunir et fichier électoral « à nettoyer », notamment pour intégrer les nouveaux majeurs.
Plusieurs manifestations annoncées
Début 2015, le gouvernement avait déjà tenté de repousser les élections en conditionnant la tenue du scrutin à un recensement de la population, qui pouvait prendre… plusieurs années. Une forte mobilisation populaire avait alors fait plier le parlement, qui fait fini par retirer l’article litigieux. Mais à quel prix ? Les manifestations de janvier avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre. « Au moins 42 personnes ont été tuées » selon les ONG, lors des 4 jours de manifestations à Kinshasa et Goma – voir notre article. Pour l’année à venir, le Front citoyen 2016, une importante coalition d’opposition et de la société civile, a posé une « ligne rouge » au gouvernement pour publier un calendrier électoral consensuel. Il s’agit du 31 janvier 2016. Mais, le 19 janvier, l’opposition sera déjà dans la rue pour commémorer les manifestations de 2015. Un premier test de mobilisation à haut risque avant la manifestation traditionnelle du 16 février 2016, commémorant la marche des chrétiens de 1992 –voir notre interview de Martin Fayulu. Ce début d’année sera donc tendu dans les rues de Kinshasa, Goma et sûrement Lubumbashi, où les principaux leaders locaux katangais ont rejoint l’opposition à Joseph Kabila au sein du G7 –voir notre article. Depuis la création du parti des frondeurs de la majorité, toutes les manifestations ont été interdites dans les rues de la capitale du cuivre… même celles censées honorer la victoire du club de football (TP Mazembe), appartenant au très populaire Moïse Katumbi, désormais rival du président Kabila – voir notre article.
Dialogue de sourd
Pour contrer la crise politique annoncée, le président Joseph Kabila a décidé de convoquer un dialogue national. Objectif déclaré du chef de l’Etat : trouver « un consensus responsable » afin de « donner une chance à la relance du processus électoral et de garantir la stabilité et la paix pendant et après les élections ». Une négociation qui risque, au final, de ne porter que sur le maintien au pouvoir du président congolais au-delà de 2016. L’opposition a répondu « non » au dialogue redoutant un simple partage du pouvoir et la création d’un possible gouvernement de transition qui rallongerait le mandat du président actuel – voir notre interview de Jean-Bertrand Ewanga. Seule l’UDPS de l’opposant historique Etienne Tshisekedi avait répondu présent, conditionnant sa participation à une médiation internationale et au respect de la Constitution. Si le fils Tshisekedi, Félix, semblait tout d’abord le plus favorable au dialogue alors que le père paraissait encore réticent ; la donne s’est inversée après quelques mois et notamment après la rencontre de l’opposition de Gorée. Félix Tshisekedi s’est alors rapproché des anti-dialogue au Sénégal, alors que le Secrétaire général du parti, Bruno Mavungu, censé représenter la ligne officielle, continuait de prôner la présence de l’UDPS au dialogue. Au sein du parti d’opposition, pro et anti-dialogue se sont fortement opposés, créant de fortes tensions et l’émergence d’une fronde de 27 cadres de l’UDPS.
Répression politique accrue
Si l’année 2016 risque d’être agitée en RDC, l’année 2015 l’a été sur le front de la répression politique. L’opposition et les associations des droits de l’homme dénoncent « un retour à l’Etat policier ». Au banc des accusés : les forces de l’ordre congolaise. Les manifestations de l’opposition ont été violemment réprimées à Kinshasa et Goma en janvier 2015. Les ONG font le triste bilan « d’au moins 42 morts ». Mais la découverte en avril d’une fosse commune de plus de 400 corps à Maluku fait craindre qu’il pourrait s’agir des victimes de la répression de janvier qui, en plus des morts, a fait de nombreux « disparus » – voir notre article. Des allégations niées par les autorités congolaises qui affirment qu’il s’agit « de corps d’indigents provenant de l’hôpital central de Kinshasa ». Répression toujours : en octobre, Human Rights Watch (HRW) accuse les responsables des services de sécurité et du parti présidentiel (PPRD) d’avoir recruté des voyous pour attaquer et perturber la manifestation de l’opposition du 15 septembre à N’Djili – voir notre article. Les ONG dénoncent enfin la recrudescence des « arrestations politiques ». Des anciens membres de la majorité, passés dans l’opposition, se sont retrouvés en prison en 2015, comme Vano Kalembe Kiboko ou Jean-Claude Muyambo, arrêté pendant les manifestations de janvier. Christopher Ngoyi, un défenseur des droits de l’homme a également été interpelé en janvier et transféré à la prison de Makala pour sa participation aux manifestations contre la loi électorale. Enfin, Fred Bauma et Yves Makwambala, membres du mouvement citoyen la Lucha, sont détenus depuis mars, sans procès, après avoir été détenus 50 jours par les services de renseignements congolais (ANR) – voir notre article.
Insécurité persistante à l’Est
Deux ans après la fin de la rébellion du M23, l’insécurité règne toujours à l’Est du Congo. Plus de 70 groupes armés sont encore recensés au Nord et au Sud-Kivu. Human Rights Watch (HRW), qui enquête dans la région depuis de nombreuses années, s’inquiète de «la hausse alarmante du nombre de kidnappings ». Une augmentation qui constitue « une grave menace pour la population de l’Est de la RD Congo », selon la chercheuse Ida Sawyer. En 2015, « au moins 175 personnes ont été enlevés contre rançon » au Nord-Kivu par des groupes armés – voir notre article. Mais la région la plus touchée est sans doute celle de Beni, toujours au Nord-Kivu, où plus de 400 personnes ont été sauvagement assassinées par des présumés rebelles ougandais (ADF) depuis fin 2014. Ces massacres sans fin démontrent une nouvelle fois l’impuissance de l’Etat congolais (Joseph Kabila a effectué deux visites à Beni… sans résultat), mais aussi des casques bleus de la Monusco, incapables de ramener la sécurité dans la région – voir notre article. Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a recensé plus de 70 groupes armés actifs dans l’Est du pays. Des groupes « plus fragmentés, moins soutenus par les puissances régionales », mais toujours aussi dangereux pour les populations civiles qui subissent pillages, vols et viols –voir notre article. En cas « d’emballement » de la contestation politique à Kinshasa, on peut supposer que l’Est du pays, encore très instable, pourrait replonger dans l’insécurité et le chaos. Mi-décembre, les autorités congolaises avaient dénoncé des « infiltrations d’ex-rebelles du M23 ». 1.000 combattants de cette ancienne rébellion auraient disparu d’Ouganda et du Rwanda après l’échec de leur rapatriement en RDC… toujours au point mort. Dernier élément en date qui démontre la faible efficacité de l’armée congolaise sur le terrain : depuis les premiers jours de 2016, une dizaine de villages du Sud-Kivu sont passés sous contrôle des milices Raïa Mutomboki.
Janvier et février 2016 : deux mois décisifs
Depuis sa réélection de 2011, entachée de nombreuses irrégularités et de fraudes massives, Joseph Kabila n’a jamais réussi à retrouver sa légitimité. Fin 2013, il a fait déjà tenté de renouer les fils de l’unité nationale au travers des Concertations… sans succès. Au fur et à mesure que la fin du mandat de Joseph Kabila se rapproche et que la perspective des élections de 2016 s’éloignent, les tensions augmentent en RDC. Pour le moment, ces tensions sont essentiellement politiques et concentrées sur la tenue (ou non) de la présidentielle avant la fin de l’année. 2016 risque donc de débuter par une épreuve de force entre majorité et opposition dans la rue avec les manifestations de janvier et février 2016. Pourtant, pour dégeler la crise politique au Congo, il y aurait bien une seule solution : que Joseph Kabila sorte de son silence et déclare que les élections générales se tiendront comme prévues fin 2016 et qu’il ne sera pas le candidat de la majorité présidentielle. Deux annonces que le président congolais ne semble pas prêt de concéder."
"Congo: l’année de tous les dangers
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/06/congo-lannee-de-tous-les-dangers/
« Le meilleur discours, c’est le silence » déclarait un jour le président Kabila. Même en adressant ses vœux de Nouvel An à la nation congolaise, il n’a pas failli à ses habitudes : il a annoncé que les membres du mouvement religieux Bundu dia Kongo, réclamant une plus grande autonomie pour la province, bénéficieraient de mesures d’amnistie et il a réaffirmé son intention d’ouvrir en 2016 un dialogue national avec les partis d’opposition. Mais il n’a pas répondu à la question que tous les Congolais se posent et qui inquiète les diplomates étrangers : alors que son deuxième mandat expire à la fin de cette année, le chef de l’Etat entend-il se représenter en modifiant la Constitution, ou pratiquer, avec le consensus de la classe politique, un « glissement » qui lui permettrait de postposer l’échéance électorale sans pour autant modifier la loi fondamentale ?
Le président s’est contenté d’affirmer qu’ « à travers le dialogue politique, nous tenterons d’atteindre un consensus sur plusieurs questions afin de jeter les bases permettant les futures élections… »
Ces propos n’ont pas rassuré la classe politique et un porte parole du parti d’Etienne Tshisekedi, le plus concerné par la perspective d’un dialogue avec le pouvoir, a réagi en dénonçant un « agenda caché ». Pour sa part le groupe dit du G7, le plus opposé à la perspective d’un « glissement » récuse l’idée d’un « dialogue » avec le pouvoir, dans lequel beaucoup voient plus un marchandage portant sur la répartition des postes et des prébendes qu’une véritable réflexion sur le devenir des institutions.
Alors que se rapproche l’échéance de la fin du mandat présidentiel en novembre 2016 et que persiste le blocage autour du processus électoral, aussi bien sur le plan financier que politique (les moyens nécessaires ne sont pas réunis et la communauté internationale refuse tout engagement avant de disposer du calendrier global) l’Eglise catholique a, de sa propre initiative et sans mandat politique, entamé une série de consultations. Les membres de la CENCO (Conférence épiscopale des évêques du Congo) ont rencontré cette semaine Aubin Minaku le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la « coalition pro-Kabila » ainsi que des représentants de l’opposition. L’Eglise assure que, sans prendre position sur le plan politique, elle entend œuvrer pour l’intérêt commun. Nul n’a cependant oublié qu’au début des années 90, face à un président Mobutu affaibli, l’Eglise catholique joua un rôle majeur dans la contestation du pouvoir et que c’est Mgr Monsengwo, aujourd’hui cardinal de Kinshasa, qui présida la conférence nationale souveraine à l’issue de laquelle M. Tshisekedi fut élu au poste de Premier Ministre. Même si elle ne représente plus que 40% de la population, la capacité de mobilisation de l’Eglise catholique n’est pas négligeable : le 16 février prochain, lors de l’anniversaire de la « marche des chrétiens » de 1992, elle pourrait mobiliser tous les adversaires du glissement ou d’un changement de Constitution . Et cela d’autant plus que tous les ténors qui dirigeaient l’opposition à Mobutu en 1992 sont encore actifs aujourd’hui, à commencer par Pierre Lumbi, qui était alors un dirigeant de la société civile et qui dirige aujourd’hui le Mouvement social pour le renouveau, deuxième groupe à l’Assemblée nationale, qui a quitté la majorité présidentielle en s’opposant à l’idée d’un troisième mandat.
A ce stade, tout se passe comme si certains des conseillers du président, redoutant l’implosion d’un pays encore fragile, à peine pacifié, étaient tentés par le pari du glissement ou de la prolongation, en misant sur plusieurs atouts : un dialogue qui porterait surtout sur la cooptation des élites et le « partage du gâteau» et les performances économiques que vient encore de rappeler le premier Ministre Matata Mponyo. Ce dernier a annoncé pour 2015 une croissance de 7, 7% qui pourrait atteindre 9% l’an prochain, et cela malgré la chute des cours du cuivre qui a perdu 26% de sa valeur en 2015. Pour assurer sa position, ce groupe compte aussi sur les forces de sécurité, qui avaient déjà brutalement réprimé l’opposition en janvier 2015 à Kinshasa et dans plusieurs autres villes, faisant plus de trente morts. Depuis lors, les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un net durcissement et soulignent que les activistes non violents des mouvements Lucha et Filimbi sont toujours en prison et même qualifiés de « terroristes ». Un rapport de l’ONU relève qu’en 2015, 649 personnes ont été mises en prison, protestataires, activistes, opposants politiques…
Dans le Congo d’aujourd’hui, l’économie est sous contrôle même si les inégalités peuvent se révéler explosives, la classe politique pourrait être canalisée par le biais du dialogue ; les interlocuteurs occidentaux sont privés d’arguments en raison de leur tolérance à l’égard du Rwanda, de l’Ouganda et de tant d’autres cas de « prolongations » ; qu’il s’agisse des infrastructures, du désarmement des groupes armés, de la remise en route de l’Etat, le régime peut se targuer de réels succès. Mais une inconnue majeure subsiste : les jeunes de vingt ans n’ont pas connu la dictature de Mobutu, les guerres des années 90 sont déjà lointaines, le chômage touche 70 % d’entre eux et grâce aux réseaux sociaux, ils sont bien plus politisés que ne l’étaient leurs parents. Aspirant au changement plus qu’à la stabilité, combien d’entre eux sont ils prêts à descendre dans la rue, à l’instar de leurs voisins du Burundi ? Poser la question, c’est déjà formuler la pire des hypothèses…"
"« L’ASPIRATION DE TOUS » : LE MESSAGE CODÉ DE LA CÉNCO"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13835:l-aspiration-de-tous-le-message-code-de-la-cenco&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"PROCESSUS ÉLECTORAL BLOQUÉ, TENSIONS EN L’AIR, …TOUS PONCE PILATE !"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13827:processus-electoral-bloque-tensions-en-l-air-tous-ponce-pilate&catid=85:a-la-une&Itemid=472
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13819:dialogue-la-cenco-en-appelle-a-un-sursaut-patriotique&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"RDC: la Dynamique de l’opposition réitère son appel à l’alternance en 2016"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/09/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-reitere-son-appel-lalternance-en-2016
"DIALOGUE : LA CONFUSION CONTINUE"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6387
"Joseph Kabila : 2016 ne se fera pas sans lui"
° http://www.jeuneafrique.com/mag/289494/politique/rdc-joseph-kabila-2016-ne-se-fera-lui/
"L’Asadho exhorte "Joseph Kabila" à se comporter en "arbitre impartial"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10502
ASADHO
B.P.16737
KINSHASA 1
R.D. Congo
Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme
African Association for the Defense of Human Rights
Kinshasa, le 06/Janvier /2016
Transmis copie pour information à :
– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
– Monsieur le Président du Sénat ;
– Monsieur le Procureur Général de la République ;
– Organisations des Droits de l’Homme (Toutes).
A Son Excellence Monsieur Joseph KABILA
Président de la République Démocratique du Congo.
de et à KINSHASA.
[/size]Concerne : Arbitrage impartial de la vie politique.
Excellence Monsieur le Président de la République,L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, tient à vous féliciter pour votre discours adressé au peuple congolais à l’occasion de la présentation des vœux pour l’année 2016 et dans lequel vous avez rappelé que le bien-être du peuple congolais et le développement de la République Démocratique du Congo sont toujours des priorités fondamentales pour votre administration.C’est encore ici l’occasion de vous féliciter pour votre discours sur l’état de la nation prononcé devant le Congrès en date du 14 décembre 2015 et lors duquel vous nous avez montré que la paix, la stabilité et le développement de la République Démocratique du Congo sont au centre de vos préoccupations. Cette occasion vous a permis aussi de mettre en évidence la détermination des institutions publiques, sous votre direction, à s’attaquer à toute personne ou circonstance qui menacerait la paix et la stabilité de notre pays.En tant qu’organisation dont le travail se focalise sur la promotion, la protection des Droits de l’Homme et le développement démocratique, nous considérons que vos préoccupations en matière de paix, de stabilité et de développement de la République Démocratique du Congo sont aussi les nôtres.En revanche, nous ne considérons pas comme valeur démocratique le fait de proférer des menaces et de considérer tous ceux qui ne partagent pas les options (programmes, politiques, dialogue…) prises par votre administration comme des ennemis de la République ou des « comploteurs » dont les activités menaceraient la paix et la stabilité du Congo.Pour vous permettre de consolider l’œuvre de stabilisation et de développement de la République, le peuple congolais vous a élu pour un deuxième et dernier mandat, en 2011, comme Président de la République et vous a donné aussi une majorité confortable à l’Assemblée Nationale, faisant de vous «le chef de la majorité présidentielle actuelle », deux atouts majeurs pour changer positivement les conditions de vie des congolais. Cela étant, il nous parait superflu de revenir sur les conditions chaotiques dans lesquelles les élections de 2011 avaient eu lieu et les multiples atteintes aux droits fondamentaux perpétrées par les forces de sécurités à cette occasion.Comme si ces deux atouts ne suffisaient pas, l’article 69 de notre Constitution vous confie un autre rôle particulièrement important et délicat d’être l’arbitre impartial de la vie politique en République Démocratique du Congo. Une position qui exige de vous équité et justice à tous égards.Une femme ou un homme, quelles que soient son intelligence, sa compétence, sa sagesse et son expérience ne peut pas remplir ce rôle d’arbitre impartial tout seul, il doit s’entourer de personnes dont la capacité à juger et à lire les signes du temps doit être aiguisé par l’expérience et par un sens élevé à mettre l’intérêt général au-dessus de leurs intérêts personnels et partisans.Sans oublier que la myopie et l’arrogance des personnes qui entourent l’arbitre peuvent être fatales tant pour l’arbitre que pour les autres parties intéressées. C’est ici que l’arbitre est appelé à faire attention aux personnes qui l’entourent.Notons sur ce point que la prise de position de certains animateurs des institutions publiques et membres de votre famille politique sur la participation de quelques congolais à la conférence internationale sur les élections à Gorée, au Sénégal, nous ont vraiment convaincu que le Président de la République est entouré de certains femmes et hommes dont l’intégrité et la fiabilité peuvent être remises en cause. Ils ne peuvent donc pas vous aider à bien arbitrer et à prendre de meilleures décisions.Ils ont dit beaucoup de choses sur ce qui est aujourd’hui appelée «Affaire Gorée » sauf la vérité. Tout a été orienté pour discréditer gratuitement vos compatriotes qui n’ont rien fait de contraire aux lois de la République.Un des communicateurs de la Majorité Présidentielle, Monsieur INDIA OMARI, intervenant sur les antennes de la Télé 50, est allé très loin en déclarant qu’il est en possession d’un enregistrement (vidéo ou autre) des enseignements subversifs qui ont été dispensés aux participants à la conférence de Gorée. Graves déclarations pour un homme qui communique au nom d’un des grands regroupements politiques de notre pays. La justice qui aurait dû s’intéresser à Monsieur INDIA OMARI pour le contraindre à produire ledit enregistrement est restée inactive, alors que nous avons là la possibilité d’avoir une des preuves de premières mains pour asseoir la prétendue culpabilité des congolais qui étaient sur l’île de Gorée.Si au sein de la République, il y a des personnes qui ne doivent pas rendre compte de leurs actes/déclaration à la justice, à cause de leur appartenance à la Majorité Présidentielle, nous considérons que l’avenir du Congo est incertain.Tant que notre justice ne fonctionnera pas de manière indépendante, juste et équitable, elle ne sera jamais un rempart pour la consolidation de notre jeune démocratie.Excellence Monsieur le Président de la République,Dans la conjoncture actuelle où une partie de vos compatriotes refusent de prendre part au dialogue ou pose des conditions pour y prendre part, nous nous imaginons la contrariété qu’une telle attitude vous pose. Mais c’est précisément en ce moment que vous êtes appelé à jouer avec tact votre rôle d’arbitre impartial pour mettre ensemble ceux qui soutiennent le dialogue et ceux qui émettent des réserves.Il se constate malheureusement que depuis que vous aviez lancé les consultations pour le dialogue à ce jour, votre rôle d’arbitre impartial est loin de s’affirmer dans les faits.Dès lors, le sursaut républicain vous appelle à vous mettre au-dessus de nous tous, pour revêtir votre casquette d’arbitre impartial, surtout que la fin de votre deuxième et dernier mandat approche. N’étant pas candidat à l’élection présidentielle de 2016 du point de vue constitutionnel, vous avez là une position qui vous permet d’être la clef de voute pour trouver des solutions aux problèmes qui opposent votre famille politique aux forces politiques et sociales opposées au dialogue…Excellence Monsieur le Président de la République ;L’impartialité exigée de l’arbitre que vous êtes ne devrait pas dépendre de votre bon vouloir, mais de votre capacité à respecter et à faire respecter les lois de la République, à traiter tous vos compatriotes sur le même pied d’égalité, quelle que soit leur appartenance politique ou sociale, à coaliser avec tous les hommes et femmes qui défendent les valeurs républicaines pour la consolidation de la paix et de la démocratie en République Démocratique du Congo. Si votre arbitrage ne se base pas sur les principes énoncés ci-dessus, si vous nous jugez en fonction de votre bon vouloir, si vous travaillez pour favoriser les membres de votre famille politique au dépend des autres congolais, vous n’êtes plus l’arbitre impartial dont nous avons besoin dans la conjoncture actuelle.Ces principes vous appellent à décrisper la situation politique actuelle dans l’intérêt de la démocratie. Pour certains, la décrispation passe par la libération des prisonniers politiques et d’opinion qui croupissent encore dans nos prisons aujourd’hui. A l’ASADHO, nous voyons aussi les choses de cette façon. Si la libération des prisonniers qui vient d’être mise en œuvre peut s’étendre aux prisonniers politiques et d’opinion, Votre Excellence aura réalisé une œuvre utile.Excellence Monsieur le Président de la République,A l’ASADHO, nous pensons aussi que la vraie décrispation de la situation politique viendra quand vous annoncerez que :1° vous n’allez pas vous représenter pour un autre mandat à l’élection présidentielle prochaine ;2° sous votre impulsion, le gouvernement donnera à la CENI des moyens financiers pour organiser l’élection présidentielle dans le délai prévu par la Constitution.Votre silence sur ces questions tient captifs les esprits de millions de congolais qui ne savent pas de quoi demain sera fait.Si vous nous fixez, vous-mêmes, sur ces questions, vous verrez que les esprits de tous seront libérés. Mêmes ceux qui ont des réserves pour participer au dialogue, y viendront avec empressement.Enfin, contrairement à ce que beaucoup de gens disent, le dialogue ne peut être une solution magique à la conjoncture politique actuelle que s’il s’inscrit dans le cadre des prévisions constitutionnelles tant en ce qui concerne l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel que pour le respect de la durée du mandat du président de la République.Nous rappelons que les décisions ou résolutions qui seront prises par les participants au dialogue ne peuvent avoir de force contraignante pour tous les congolais que dans la mesure où elles s’aligneraient sur le cadre politique déjà défini par la Constitution. Si, par contre les décisions ou résolutions du dialogue violent la Constitution, moralement, personne ne pourra être obligé de s’y soumettre.Il est toujours possible que grâce aux forces de sécurité, les résolutions du dialogue soient imposées de force au peuple comme cela est arrivé dans d’autres pays. Mais dans l’histoire des nations, nous ne connaissons aucun roi, aucun dirigeant politique qui ait imposé des lois ou des décisions injustes ou violant la loi fondamentale à son peuple éternellement. Le peuple finit toujours par se libérer. Raison pour laquelle l’utilisation des forces de sécurité contre un peuple doit faire l’objet d’une grande réflexion.En ce moment, il nous parait que la paix, la stabilité et la sécurité de la République Démocratique du Congo dépendent principalement du respect de la Constitution et de l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel.Excellence Monsieur le Président de la République,Face à tout ce qui précède, il se dégage que vous êtes le personnage clef pour décider de ce que notre pays deviendra demain. Votre responsabilité dans la consolidation de la paix, de la stabilité et de la démocratie en République Démocratique du Congo est plus grande que celle de tout autre congolais en ce moment particulièrement difficile.Nous restons convaincus que vous prendrez les meilleures décisions pour assurer un meilleur avenir à notre pays.En tant qu’Organisation de Défense Droits de l’Homme, il est de notre devoir de partager avec vous nos préoccupations pour que vous puissiez y apporter des solutions durables et conformes à nos lois.Veuillez recevoir, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments de profond respect.Pour l’ASADHO
Me Jean Claude KATENDE
——————————–Président National.
« Le pouvoir politique ne peut pas faire du bien s’il n’est pas entre les mains d’une femme ou d’un homme de bien » Maître Jean Claude Katende Avocat au Barreau de LUBUMBASHI Président National de l’ASADHO Tél :+¨, Skype: jckatende1 site web: www.asadho-rdc.net KINSHASA République Démocratique du Congo"
"«Ban Ki-moon encourage le dialogue !»"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8788
"A qui la faute ?
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8812
Kabila avait déjà clos ses consultations, depuis le 28 novembre 2015. Les Evêques, eux, ont clos les leurs, début janvier 2016. Nangaa Corneille, le Président de la CENI, poursuit les siennes jusqu’à présent. Et, pendant ce temps, les Pasteurs des églises de Réveil effectuent la ronde auprès des instances décisionnelles du pays. Finalement, Kabila avait résolu de convoquer le dialogue, même si jusqu’à ce jour, le comité préparatoire qui, en principe, devait être institué endéans dix jours, attend encore que Ban Ki-moon désigne un Facilitateur International, à la demande de Kinshasa. Les Evêques, après réflexion et sûrement, après l’appel du Pape, ont, plutôt, mis sur pied un comité de suivi. Au centre de tous ces remue-ménages, deux points cardinaux, à savoir, le dialogue et le processus électoral. A la Dynamique et au G7, le Front Citoyen 2016 se radicalise. Faisant fi de toutes les vertus du dialogue, les Opposants maintiennent la pression, en passant à la vitesse supérieure. Une série de manifestations pacifiques sont, à cet effet, annoncées, avec comme point culminant, le 16 février 2016. Or, à la même date, le Pprd a prévu une contremarche à Kinshasa et en Provinces, pour un soutien massif au dialogue, dans le format officialisé, le 30 novembre 2015 via l’Ordonnance présidentielle. Les rixes devant résulter de cette avalanche de marches ou contremarches sont telles que nul ne saurait présager d’avance, le degré de conséquences immédiates liées, littéralement, aux actes des uns et des autres, dans la rue. Mais, le moins que l’on puisse dire est qu’à ce stade, rien n’est encore perdu. Le match n’est pas encore joué. Il y a lieu de calmer le jeu et les esprits. Et que faire, alors ? Dire quoi à la Majorité qui ne jure que par le Dialogue ? Et dire quoi à l’Opposition qui ne jure que par le respect absolu de la Constitution, l’alternance démocratique et/ou les élections dans les délais ?
Difficile de donner une réponse dogmatique à cette épineuse équation. C’est là, d’ailleurs, que le message de Tshisekedi semble déterminant. Depuis Bruxelles, l’homme fort de l’Udps annonce son retour à Kinshasa. Il promet, lui, de prendre date avec l’histoire, dans les jours à venir, pour mobiliser toutes les forces acquises au changement en vue de se battre becs et ongles, pour la survie de la démocratie, l’alternance démocratique et la relance du processus électoral sur les rails. L’appel de Tshisekedi, même s’il ne s’adresse pas seulement aux cadres et combattants de l’Udps, puisque le dialogue est, lui-même, une affaire de tout le monde, attribue, par contre, la faute à Ban Ki-moon dont il dénonce le silence quant à la question de la facilitation internationale. Autrement dit, Ya Tshitshi redonne un contenu à ce qui apparaît, désormais, comme étant l’essentiel de son agenda, pour le dialogue. Ainsi, le Sg de l’Onu devrait-il partager avec les congolais et ce, dans une certaine mesure, la responsabilité du retard enregistré, pour le démarrage effectif de ces assises."
"Au-delà du délai constitutionnel : Corneille Nangaa prêt à publier un calendrier électoral réaménagé"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8817
"ANNONCE DE CORNEILLE NANGAA AUX EGLISES DE REVEIL
CENI : « UN CALENDRIER DU GLISSEMENT » "
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6389
"RDC: des acteurs politiques et de la société civile signent la charte du « Front citoyen 2016 »"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/09/actualite/politique/rdc-des-acteurs-politiques-et-de-la-societe-civile-signent-la-charte
"Fini les déclarations sans actions. 2016 : la Dynamique de l’opposition passe à l’acte !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8814
"Après la signature de sa charte . Front Citoyen 2016 : les choses sérieuses commencent…"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8815
"AFP - Massacre ethnique en RDC: 15 morts, l'armée et l'ONU accusées de passivité"
° http://information.tv5monde.com/en-continu/est-de-la-rdc-14-morts-dans-une-attaque-attribuee-des-rebelles-rwandais-7947
° http://www.jeuneafrique.com/291852/politique/carte-groupes-armes-autres-milices-pullulent-lest-de-rdc/
"RDC : Steve Mbikayi propose une transition politique dirigée par l’opposition"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/09/actualite/politique/rdc-steve-mbikayi-propose-une-transition-politique-dirigee-par
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8802&rubrique=POLITIQUE
"RDC : Moïse Katumbi, à la tête de la fronde"
° http://www.jeuneafrique.com/mag/289442/politique/rdc-moise-katumbi-a-tete-de-fronde/
"Congo-Kinshasa : Les « services secrets » dirigés par un dangereux affabulateur"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10499
"Centrafrique : l’ONU exclut le contingent de la RDC de la Minusca"
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/01/08/centrafrique-l-onu-exclut-le-contingent-de-la-rdc-de-la-minusca_4844267_3212.html
° http://www.rfi.fr/afrique/20160105-rdc-encore-une-nouvelle-plateforme-opposition
° http://www.rfi.fr/afrique/20160106-rdc-lucha-visite-prison-kombi-byumanine
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Opportunisme :
Kinshasa : La date-anniversaire de la mort de LD Kabila célébrée avec pompe. Etrange
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10511
Le 16 janvier 2016, le Congo démocratique va commémorer le 15ème anniversaire de l’assassinat (?) du président Laurent-Désiré Kabila. Surprise. L’office religieux prévu au mausolée du défunt président sera rehaussé de la présence de "Joseph Kabila". Depuis plusieurs années, celui-ci déléguait cette obligation devenue, pour lui, assommante, à quelques proches. C’est le cas notamment du sénateur PPRD Abdoulaye Yerodia Ndombasi. La "revalorisation" aussi tardive que bruyante de "Mzee" semble motivée par des calculs politiciens. Le successeur de Mzee lance une "opération charme" au moment où il parait en panne d’imagination pour "sauver" son "dialogue politique national inclusif". Le 17 janvier, l’homme va présider une cérémonie analogue devant le monument du Premier ministre Patrice Lumumba.
Depuis 48 heures, la télévision nationale congolaise (RTNC) diffuse, à maintes reprises, des messages publicitaires de la "Fondation Mzee Laurent Désiré Kabila", une organisation présidée depuis 2001 par Jaynet "Kabila". Des sources bien informées assurent que le trésor public verserait, chaque année, un montant de trois millions de dollars US à cette Fondation. Des fonds publics gérés dans une totale opacité.
A l’occasion de la commémoration du 15ème anniversaire de la mort mystérieuse de Mzee, la fratrie "Kabila" a trouvé un "filon" inattendu pour se faire du fric. La Fondation a prévu de vendre, à son siège situé sur le boulevard du 30 juin (au rond point Batetela), divers objets assortis de l’effigie de "Papa Kabila". A savoir : pagnes, polos, tasses, briquets, chemises etc. L’annonce publicitaire se termine par cette phrase pour le moins opportuniste : "Mzee Laurent-Désiré Kabila, nous ne t’oublierons jamais!". L’histoire ne dit pas l’usage qui sera fait du produit de vente.
Pour donner toute la "solennité" à la journée de ce samedi 16 janvier, le protocole de la Présidence de la République a conçu tout un programme officiel. Celui-ci a été lu à plusieurs reprises par un journaliste de la télévision nationale vêtu d’un "boubou" assorti de l’effigie de Mzee. Le confrère parle de "manifestations commémoratives des héros nationaux, Mzee LD Kabila et Patrice Lumumba". Les autorités civiles et militaires y sont conviées. Sans omettre les représentants du corps diplomatique en poste à Kinshasa. "Joseph Kabila" est attendu sur le lieu à 10h55. A 11h00, début du culte oeucuménique.
Dialogue de sourds
Depuis qu’il a prononcé son discours du 28 novembre 2015 annonçant la "convocation du dialogue politique national inclusif", le président sortant "Joseph Kabila" peine à mettre en route le "Comité préparatoire" chargé de s’occuper de l’aspect matériel. L’homme a des états d’âme. Le double anniversaire de la mort de Mzee et de Lumumba est une aubaine pour tenter de reconquérir une opinion kinoise qui n’est pas insensible au discours légaliste des initiateurs du "Front Citoyen 2016".
Le locataire du Palais de la Nation a déclaré notamment, dans ce speech, que seul le dialogue pourrait "permettre à notre Nation de prévenir une crise pouvant surgir du fait de la non résolution, en toute responsabilité, des problèmes posés". Il attend désespérément l’arrivée de la délégation de l’UDPS pour "convoler" dans une nouvelle "transition".
Dans son message de voeux de fin d’année, Etienne Tshisekedi wa Mulumba - qui parait tiraillé entre deux camps aux vues opposées - a dérouté le clan kabiliste en soufflant le chaud et le froid. Tout en clamant son attachement au dialogue, "Tshitshi" a dit haut et fort sa conviction en "l’alternance qui s’annonce" avant de souligner la nécessité "de trouver les voies et moyens en vue de sortir de l’impasse politique actuelle et d’obtenir par voie consensuelle, un processus électoral crédible et apaisé devant nous conduire aux scrutins tant attendus de 2016". "Il s’agit donc d’un nouveau processus que nous voulons tous exempt des tripatouillages des résultats (...)".
Lucide, Tshisekedi a fustigé l’autoritarisme ambiant tout en rappelant sa "détermination à défendre la Constitution et les délais qu’elle prescrit". Sans omettre d’exiger la réformation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il est désormais clair que le "dialogue" annoncé sera une foire d’empoigne. Un dialogue des sourds.
Promesse non-tenue
Selon des sources kinoise, "Joseph Kabila" et les "durs" de son régime seraient déjà à l’étude d’un "Plan B". Nous y reviendrons.
Revenons à la journée de samedi 16 janvier 2016. Les Congolais en général et les Kinois en particulier, ne manqueront pas de se rappeler que lors de son investiture le 26 janvier 2001, "Joseph Kabila" avait pris l’engagement de faire éclater toute la vérité sur la mort de "son" géniteur : "Je rassure le peuple congolais qu’une enquête judiciaire est ouverte afin que la lumière soit faite sur les circonstances de l’assassinat de l’illustre disparu". La promesse n’a pas été tenue.
Pire, le Président de la Cour d’ordre militaire, le général Nawele Bakongo, a prononcé, en 2003, ces quelques mots étranges à la fin du procès des assassins présumés de Mzee : "Le procès Kabila n’est pas terminé. Les enquêtes se poursuivent. Il y aura d’autres procès, car on recherche d’autres coupables." Douze années après, rien ne s’est passé. Conclusion : la mort mystérieuse de Mzee LD Kabila est un dossier "classé".
Voilà pourquoi des observateurs sont curieux de savoir à quoi joue "Joseph Kabila" avec la cérémonie pompeuse prévue ce samedi 16 janvier 2016. Le 16 janvier 2015, le "raïs" a effectué une visite furtive au mausolée de LD Kabila. Une visite immortalisée par Grands Lacs Magazine. Yerodia l’a représenté à l’office religieux. "Joseph Kabila est en plein désarroi, c’est ainsi qu’il est prêt à faire feu de tout bois", commentait mardi un analyste qui se dit "kabiliste Mzeeiste"."
"16 février : Catholiques, Front Citoyen 2016, PPRD… dans la rue
° http://www.lephareonline.net/22650-2/
Après plus de 20 ans de commémoration dans la répression ou la méditation, la journée du 16 février va connaître, cette année, un relief tout particulier. En effet, une mobilisation générale semble s’organiser autour de cette date dédiée à ceux que l’on appelle affectueusement les « Martyrs de la démocratie », tombés le 16 février 1992 sous les balles et coups de baïonnette de la soldatesque du maréchal Mobutu Sese Seko, de triste mémoire.
Les Evêques catholiques, réunis sous la bannière de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) étaient les premiers à annoncer les couleurs il y a un mois, en décrétant une marche pacifique des fidèles des diocèses de l’ensemble du pays, pour rendre un fervent hommage à leurs frères et sœurs tués il y a 23 ans pour la cause de la démocratie, mais aussi pousser la classe politique à dialoguer en vue de baliser la voie d’un processus électoral apaisé et transparent.
Pas plus tard que le week-end dernier, les deux plus grandes plates-formes actuelles de l’Opposition, à savoir le « Front Citoyen 2016 » et la « Dynamique de l’Opposition », ont inscrit aux calendriers de leurs actions visant à faire échec à tout dialogue politique, à tout glissement, à toute révision constitutionnelle et au troisième mandat du Chef de l’Etat, la participation de leurs cadres et militants à la marche des chrétiens du 16 février prochain.
Pendant le même week-end, le président du groupe parlementaire du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), Emmanuel Ramazani Shadari, a donné de la voie et promis de faire descendre aussi leurs cadres et sympathisants dans la rue, pour une grande « marche de la paix », en souvenir des martyrs du 16 février 2016. Selon le même acteur politique, tous les partis affiliés à la Majorité présidentielle seraient associés à ladite marche, à travers toute l’étendue du territoire national.
Cocktail de la paix ou de la violence ?
La grande inconnue reste de savoir si tous les organisateurs des « marches » du 16 février 2016 sont animés de la même intention, à savoir celle d’honorer la mémoire des compatriotes ayant sacrifié leurs vies en vue d’obtenir la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine, un forum destiné à mettre fin au régime dictatorial de Mobutu et à ramener l’ex-Zaïre dans la voie de l’Etat de droit. Si tous visent réellement le déblocage du processus électoral et la tenue future d’élections apaisées, il est permis de croire en l’émergence d’un cocktail de paix entre filles et fils de ce pays. Qui ne serait pas heureux de voir des Congolaises et Congolais aux convictions politiques et confessionnelles divergentes fraterniser et redonner son véritable sens à une journée appelée à marquer, à jamais, la fin de la pensée unique et de l’Etat de non-droit en République Démocratique du Congo ? Si la paix est effectivement placée au centre de toutes les manifestations devant marquer le 23me anniversaire du massacre des chrétiens sous la seconde République, un grand pas aura été accompli dans la voie de la tolérance entre ceux qui se battent pour la conservation du pouvoir et ceux qui œuvrent pour sa conquête, le tout par des voies pacifiques et démocratique.
Par contre, si la commémoration des martyrs de la démocratie donne lieu à la mise en œuvre d’agendas cachés visant le recours à la violence en vue d’empêcher des manifestants pacifiques de leur rendre hommage, ce serait une terrible escroquerie politique ou sociale vis-à-vis des millions de concitoyens épris de paix et de justice, qui souhaitent que des différences d’approche des questions politiques et sociales du pays jaillissent la lumière de la démocratie. L’on espère vivement que le démon de la répression policière aveugle ou des dérapages des candidats à la marche du 16 février ne va pas montrer son hideux visage aux Congolais dans un mois, à Kinshasa comme en provinces."
"RDC: l'Église annule des marches mémorielles par crainte de "récupération" politique
(AFP 13/01/16)
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/rdc-leglise-annule-des-marches-memorielles-par-crainte-de-recuperation-politique
L’Église catholique a décidé d'annuler les marches qu'elle comptait organiser en février en République démocratique du Congo en mémoire de chrétiens tués en 1992 à Kinshasa, par crainte de "récupération" politique dans un climat préélectoral tendu, selon un document reçu mercredi par l'AFP.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait annoncé fin novembre une "marche pacifique (...) dans tous les diocèses pour consolider la démocratie, le 16 février 2016", en mémoire de la "marche des chrétiens" réprimée dans le sang par le régime du dictateur Mobutu Sese Seko le 16 février 1992 à Kinshasa.
"Cette initiative a suscité des attentes contrastées et démesurées chez nos compatriotes", écrit le président de la Cenco, Mgr Nicolas Djomo dans une lettre adressée à tous les évêques du pays.
"Les uns y ont vu une action citoyenne aux fins politiques, d'autres ont envisagé une contremarche à la même date" et "le Saint-Siège nous a fermement recommandé de suspendre les initiatives qui peuvent être manipulées pour des fins politiques", lit-on dans cette lettre datée du 5 janvier, dont l'AFP a obtenu une copie.
"Conscient du risque de récupération de notre initiative et d'affrontements éventuels entre les manifestants, il nous a semblé judicieux de surseoir à cette marche", ajoute Mgr Djomo, qui appelle ses pairs à transmettre cette information dans leur diocèse.
Au pouvoir depuis 2001, le président Joseph Kabila voit son deuxième mandat arriver à échéance en décembre 2016 sans possibilité de se représenter, aux termes de la Constitution.
Faute de fichier électoral à jour, la tenue d'une élection présidentielle viable avant la fin de l'année apparaît chaque jour plus improbable.
M. Kabila propose la tenue d'un "dialogue national" en vue d'"élections apaisées" (mais retardées), dénoncé comme un "piège" par la majeure partie de l'opposition, qui l'accuse de manœuvrer pour se maintenir en fonctions.
Samedi, le Front citoyen 2016, rassemblement antikabiliste nouvellement créé de partis politiques et d'associations, a annoncé qu'il comptait participer "activement" à l'appel de la Cenco à marcher le 16 février.
Mardi, la majorité a appelé à une "marche pour la paix" le même jour dans tout le pays.
L'épiscopat multiplie depuis des mois les interpellations à l'égard du pouvoir en insistant pour que la présidentielle ait lieu dans les délais prévus par la Constitution.
L’audience dont jouit l'Église sur les questions politiques s'étend bien au-delà des quelque 40% de catholiques que compterait le pays, du fait du rôle majeur qu'elle a joué dans l'ouverture démocratique du début de la décennie 1990."
"RDC : un peu d’eau dans le vin des évêques
° http://www.jeuneafrique.com/mag/292577/politique/rdc-deau-vin-eveques/
Jusqu'ici, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s'était toujours opposée à tout « glissement » du calendrier électoral de nature à per0ettre à Joseph Kabila de prolonger son bail au Palais de la nation. Sa position paraît moins tranchée en ce début d'année.
Que s’est-il passé ? Fin 2015, les évêques congolais entreprennent des consultations avec des forces vives du pays. « Par devoir pastoral », glisse un membre de la Cenco. À la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre, ils sont reçus par le chef de l’État. Rien ne filtre de l’entretien, mais le ton des ecclésiastiques baisse soudain d’un cran : la Cenco appelle désormais au dialogue, sans trop insister sur la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels. Elle met également en place un « comité de suivi » destiné à « rapprocher les protagonistes de la crise et à recréer un climat de confiance mutuelle », confie une source au sein de la structure épiscopale.
« C’est une sorte de prémédiation avant l’ouverture du dialogue », ajoute-t-elle. À l’en croire, « les évêques s’interrogent aussi sur le maintien de la marche des chrétiens prévue le 16 février par crainte d’une récupération politicienne ». Du pain bénit pour les autorités, qui craignaient que cette marche ne vire à la manifestation anti-Kabila. « Les évêques reviennent à la raison après le message du pape appelant les Congolais au dialogue », se félicite un conseiller du chef de l’État."
° http://www.jeuneafrique.com/263072/politique/rdc-vers-glissement-de-presidentielle-de-2016/
° http://www.jeuneafrique.com/37912/politique/constitution-cenco-paroles-d-vangile-en-rdc/
"Bataille pour l’alternance en 2016 : Kamerhe appelle à un grand rassemblement
° http://www.lephareonline.net/bataille-pour-lalternance-en-2016-kamerhe-appelle-a-un-grand-rassemblement/
«Quand tout nous a été enlevé, il ne nous reste plus que notre relation avec le peuple qui fermente notre lutte, notre détermination à ouvrer ensemble pour vivre dans un pays où les droits des citoyens et les libertés fondamentales sont garantis à tous et à chacun », a lâché Vital Kamerhe hier mardi 12 janvier 2016, devant des militants et cadres de son parti, UNION pour la Nation Congolaise (UNC), réunis à la paroisse Notre Dame de Fatima, à l’occasion d’un échange de vœux.
Dans son adresse, le président de l’UNC a appelé à un grand rassemblement de toutes les forces politiques et sociales pour permettre à la population congolaise de relever les défis qui se dressent sur le chemin de la démocratie et du changement.
Dans cette optique, Kamerhe a invité les Congolais de toutes les provinces et de toutes les tendances politiques à adhérer au « Front Citoyen 2016 », pour défendre la Constitution et obtenir l’alternance prévue dans cette même loi fondamentale.
Il a affirmé que le « Front Citoyen 2016 », créé à l’Ile de Gorée, au Sénégal, par des acteurs des partis politiques de l’opposition et de la société civile, ne peut en aucune manière être perçu comme un complot contre la nation, mais plutôt une union des Congolais qui ont refusé l’arbitraire, le primat des stratégies individuelles, personnelles, des agendas cachés et qui sont prêts à se battre jusqu’au sacrifice suprême.
« Notre armée, c’est le peuple… notre armée, c’est la Constitution », a martelé le leader de l‘UNC.
Concernant le dialogue, Vital Kamerhe a fait savoir une fois de plus que son parti, l’UNC, et les autres forces de l’opposition, notamment la Dynamique et le G7, regroupés au sein de du « Front Citoyen 2016 », ne vont pas participer à ce forum, parce que les matières annoncées par l’initiateur de ce dialogue sont des prérogatives des institutions existantes, dont le gouvernement et la CENI .
«Ramener ces matières dans un cadre extraconstitutionnel constitue une grave violation de la Constitution », a-t-il indiqué, avant de fustiger la campagne agressive qui se développe dans la ville de Kinshasa et dans les autres agglomérations du pays, tendant à imposer le choix du pouvoir qui voudrait faire passer son schéma du dialogue comme la seule voie de survie de la Nation.
«Sans aller jusqu’à nous pencher sur l’origine des fonds massivement engloutis dans cette campagne au moment où le gouvernement martèle partout qu’il n’a pas d’argent pour organiser les élections, y compris un scrutin moins coûteux comme l’élection des gouverneurs des provinces nouvellement créées », a fait remarquer le président de l’UNC.
Vital Kamerhe a toutefois rappelé l’attachement de son parti à la résolution de toutes les crises politiques par des voies pacifiques, sans préjudice pour la Constitution et dans l’intérêt de la République.
Voilà pourquoi, le président de l’UNC est convaincu qu’avec un minimum de volonté politique, un consensus peut être dégagé dans une discussion tripartite au sein de la CENI pour organiser les élections dans le délai constitutionnel.
Abordant le point relatif à l’insécurité à l’Est, particulièrement dans le territoire de Beni, Kamerhe a demandé au Président de la République d’organiser une rencontre avec les acteurs politiques, avec la participation de la Monusco, pour examiner ce qui n’a pas marché dans la partie orientale de la RDC, et prendre un engagement commun, afin que la population de Beni cesse de subir les ignobles barbaries devenues son lot quotidien.
Enfin, il a exhorté les militants et cadres de son parti à s’approprier les slogans ci-dessous :
« -Non au dialogue made in Kabila ;
-Non à un quelconque 3ème mandat ;
-Non au glissement … »."
"Dialogue : Vital Kamerhe se démarque !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8841
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"L’Église catholique annule des marches mémorielles par crainte de "récupération" politique
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10516
L’Église catholique a décidé d’annuler les marches qu’elle comptait organiser en février en République démocratique du Congo en mémoire de chrétiens tués en 1992 à Kinshasa, par crainte de "récupération" politique dans un climat préélectoral tendu, selon un document reçu mercredi 13 janvier par l’AFP.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait annoncé fin novembre une "marche pacifique (...) dans tous les diocèses pour consolider la démocratie, le 16 février 2016", en mémoire de la "marche des chrétiens" réprimée dans le sang par le régime du dictateur Mobutu Sese Seko le 16 février 1992 à Kinshasa.
"Cette initiative a suscité des attentes contrastées et démesurées chez nos compatriotes", écrit le président de la Cenco, Mgr Nicolas Djomo dans une lettre adressée à tous les évêques du pays.
"Les uns y ont vu une action citoyenne aux fins politiques, d’autres ont envisagé une contremarche à la même date" et "le Saint-Siège nous a fermement recommandé de suspendre les initiatives qui peuvent être manipulées pour des fins politiques", lit-on dans cette lettre datée du 5 janvier, dont l’AFP a obtenu une copie.
"Conscient du risque de récupération de notre initiative et d’affrontements éventuels entre les manifestants, il nous a semblé judicieux de surseoir à cette marche", ajoute Mgr Djomo, qui appelle ses pairs à transmettre cette information dans leur diocèse.
Au pouvoir depuis 2001, le président Joseph Kabila voit son deuxième mandat arriver à échéance en décembre 2016 sans possibilité de se représenter, aux termes de la Constitution.
Faute de fichier électoral à jour, la tenue d’une élection présidentielle viable avant la fin de l’année apparaît chaque jour plus improbable.
M. Kabila propose la tenue d’un "dialogue national" en vue d’"élections apaisées" (mais retardées), dénoncé comme un "piège" par la majeure partie de l’opposition, qui l’accuse de manœuvrer pour se maintenir en fonctions.
Samedi, le Front citoyen 2016, rassemblement antikabiliste nouvellement créé de partis politiques et d’associations, a annoncé qu’il comptait participer "activement" à l’appel de la Cenco à marcher le 16 février.
Mardi, la majorité a appelé à une "marche pour la paix" le même jour dans tout le pays.
L’épiscopat multiplie depuis des mois les interpellations à l’égard du pouvoir en insistant pour que la présidentielle ait lieu dans les délais prévus par la Constitution.
L’audience dont jouit l’Église sur les questions politiques s’étend bien au-delà des quelque 40% de catholiques que compterait le pays, du fait du rôle majeur qu’elle a joué dans l’ouverture démocratique du début de la décennie 1990."
(AFP)
"MARCHE DU 16 FÉVRIER : LES ÉVÊQUES CÈDENT AUX PRESSIONS
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13872:marche-du-16-fevrier-les-eveques-cedent-aux-pressions&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Quels types de pressions ont eu raison de la détermination des évêques au point de « surseoir » à la marche des chrétiens programmée le 16 février 2016 ? Pour les uns, les princes de l’Eglise se réservent d’offrir à l’Opposition une opportunité de tirer des dividendes politiques ; pour d’autres les évêques se sont pliés aux menaces du président Kabila et sa majorité ; mais pour les évêques, il s’agit simplement d’éviter toute récupération politicienne, sur recommandation du Vatican, poussé par le nonce apostolique. La marche pour lancer l’année jubilaire ne sera plus une affaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo.
Le Potentiel
Les évêques ne tiennent pas à offrir sur un plateau d’argent, la récupération politicienne de leur initiative d’une marche le 16 février 2016. Ils ont décidé de ne plus mettre les chrétiens dans la rue. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’est pliée, sous la pression du Vatican, à l’exigence de se concentrer exclusivement à la prière. Mais, il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un marchandage qui aurait abouti à cette mesure contre le respect des prescrits de la Constitution par le président Kabila. L’omerta imposée sur le tête-à-tête qu’ils avaient eu avec le chef de l’Etat lors des consultations qu’ils avaient initiées est révélatrice. Ce rétropédalage n’est pas gratuit. La Cenco vient donc de commuer la marche de lancement de l’année jubilaire de la commémoration du massacre des chrétiens en 1992 qui exigeaient la réouverture de la Conférence nationale souveraine fermée par le dictateur Mobutu, à des prières œcuméniques.
L’approche de la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila conformément à la Constitution du 18 février 2006 ainsi que les velléités voire des tentatives de modification de la loi fondamentale avaient donné lieu à l’évocation de l’article 64 par les évêques pour faire échec à tout projet qui irait dans ce sens. Aussitôt, cet appel citoyen a provoqué une levée de boucliers du côté des animateurs des institutions et de la Majorité présidentielle.[
Les pressions de la MP
A la MP, les évêques étaient traités de tous les noms d’oiseaux. En des termes durs, les communicants de la MP et des officiels ont invité la Cenco à se consacrer exclusivement à la prière et de laisser les laïcs faire la politique. Certains sont allés loin dans les allusions indiquant que les évêques avaient été payés pour lancer cet appel. Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, lui avait « redouté une collusion » avec l’Opposition et des puissances étrangères. L’appel citoyen était considéré comme un soutien à l’Opposition. Comme pour démontrer qu’en haut lieu cette prise de position de la Cenco était mal prise, le procureur général de la République est sorti de sa réserve, mettant en garde quiconque, quelle que soit sa qualité, inviterait la population à descendre dans la rue, sur pied de la première partie de l’article 64 de la Constitution du 18 février 2016. Sans se faire prier, la Cenco a réagi vigoureusement estimant que ses membres ne pouvaient être considérés comme des agitateurs mais des Pasteurs qui ont à cœur le pays et le bon fonctionnement de la Constitution congolaise. Et à l’article 64, la loi fondamentale dispose : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe de personnes qui exercerait le pouvoir par la force ou qui l’exercerait en violation des dispositions de la Constitution ». Dans un élan de bras de fer, la Cenco a écrit : « L’interprétation qui est donnée de l’article 64 met le citoyen face à ses responsabilités», ajoutant qu’aucun évêque ne nourrissait l’intention de renverser le régime en place. Tout ce que les évêques demandent est le respect de la Constitution et des délais constitutionnels prévus par la Constitution. Cette position est réitérée dans le communiqué de Mgr Nicolas Djomo à l’issue des consultations conduites auprès des acteurs politiques pour un processus électoral apaisé.
Quand le Vatican s’en mêle
Selon un évêque, la pression du Vatican se serait ajoutée à celle de la Majorité, à côté des messages de soutien de l’Opposition qui a donné l’illusion d’une synergie. Samedi, le Front citoyen 2016, rassemblement antikabiliste nouvellement mis en place à l’île de Gorée (Sénégal), a annoncé qu'il comptait participer "activement" à l'appel de la Cenco à marcher le 16 février. Une preuve supplémentaire de cette récupération alors que la
Majorité a programmé une contremarche dénommée « Marche pour la paix » le même jour. Pour une autre source bien introduite au Centre interdiocésain, le nonce apostolique en place à Kinshasa aurait joué un rôle déterminant dans la position du Vatican. Il aurait, en effet, considéré que « la récupération politicienne » de la marche du 16 février 2016 était évidente. « Cette initiative a suscité des attentes contrastées et démesurées chez nos compatriotes", écrit le président de la Cenco, Mgr Nicolas Djomo dans une lettre adressée à tous les évêques du pays.
"Les uns y ont vu une action citoyenne aux fins politiques, d'autres ont envisagé une contremarche à la même date" et "le Saint-Siège nous a fermement recommandé de suspendre les initiatives qui peuvent être manipulées pour des fins politiques", lit-on dans cette lettre datée du 5 janvier, dont l'AFP a obtenu une copie. Une source confirme l’existence de cette correspondance, ajoutant que le « Vatican n’avait pas laissé d’autres choix aux évêques que de se plier », affirmant que « l’émissaire des institutions dépêché à Rome avait
frappé aux bonnes portes et avaient tenu un discours corroboré par le rapport de la nonciature apostolique ». L’AFP, qui cite la correspondance de Mgr Djomo écrit :« Conscient du risque de récupération de notre initiative et d'affrontements éventuels entre les manifestants, il nous a semblé judicieux de surseoir à cette marche », ajoute Mgr Djomo, qui appelle ses pairs à transmettre cette information dans leurs diocèses respectifs. Mais une question demeure, qu’en est-il de la sensibilisation qui avait déjà commencé dans certaines paroisses ? Va-t-elle s’arrêter subitement ?
Un compromis ?
Est-ce que les évêques ont plié sans obtenir des garanties que leurs exigences, notamment en matière de respect de la Constitution seront respectées ? Pour une source diplomatique « le président Kabila et les évêques ont trouvé un compromis lors de leur dernier entretien ». D’ailleurs, ce tête-à-tête s’est déroulé loin des caméras. Personne n’avait confirmé sa tenue jusqu’au communiqué de Mgr Djomo. A la Cenco « motus et bouche cousue » est de rigueur, mais dans les couloirs, il se dit que le respect de la Constitution après le dialogue et une brève transition est « un compromis acceptable qui fait aussi l’économie de sang ». Reste que pour certains évêques qui n’ont pas bien digéré cette volte-face, « ne font pas confiance » à la parole qui leur avait été donnée à GLM. En cédant aux pressions combinées du Vatican et de la Majorité présidentielle, les évêques mettent les Opposants face à leur responsabilité de s’assumer en cas d’éventuelle organisation des manifestations plutôt que de se greffer sur une initiative de l’Eglise. Il appartient au président Joseph Kabila et à sa Majorité de démontrer que « l’intérêt supérieur du pays passe avant le leur »."
"RDC : opposition et majorité dans la rue le 16 février
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-opposition-et-majorite-dans-la-rue-le-16-fevrier/
La marche annuel des chrétiens aura une résonance politique particulière cette année : Front citoyen 2016, Dynamique de l’opposition et PPRD risquent de se retrouver ensemble dans rue pour rendre hommage aux victimes du 16 février 1992. Un choc inédit à haut risque.
Le face à face promet d’être tendu le 16 février 2016 dans les rues des grandes villes congolaises. Les deux plus importantes plateformes de l’opposition, le Front citoyen 2016 et la Dynamique de l’opposition annoncent vouloir manifester pour commémorer, comme chaque année, la répression de la « marche pacifique des chrétiens » organisée le 16 février 1992. Mais cette année, le parti présidentiel (PPRD) descendra également dans la rue pour une « marche pour la paix », également à la mémoire des victime de 1992. Selon le quotidien kinois Le Phare, l’ensemble des partis de la majorité présidentielle seront associés à cette marche, prévue « à travers toute l’étendue du territoire ».
Une marche : deux causes
Cette année, la marche des chrétiens aura une connotation très politique. Car si opposition et majorité descendront officiellement dans la rue pour commémorer la journée du 16 février 1992, le message politique sera très actuel. L’opposition entend saisir l’occasion de cette mobilisation pour dire « non au 3ème mandat de Joseph Kabila » et à toute violation de la Constitution. Fin 2016, le mandat du président congolais arrive à son terme, mais l’opposition craint qu’il ne cherche à retarder le calendrier électoral ou à modifier la Constitution afin de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. Du côté de la majorité, cette manifestation sera avant tout une démonstration de force en forme de plébiscite pour le président Joseph Kabila. Le camp présidentiel voit également dans le message de la marche des chrétiens, un parallèle avec le dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat pour régler les désaccords électoraux. Un dialogue refusé par la majorité de l’opposition, à part l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. En 1992, la marche des chrétiens avait fait plié le régime du maréchal Mobutu, afin de réouvrir la Conférence nationale souveraine. En 2016, la donne est inversée, c’est le pouvoir qui cherche à dialoguer avec l’opposition.
Mobilisation sous haute tension
Les deux manifestations risquent d’être tendues à Kinshasa et dans les principales agglomérations congolaises. En janvier 2015, l’opposition était déjà descendue dans la rue pour dénoncer la nouvelle loi électorale, conditionnant la tenue des élections au recensement de la population – voir notre article. Un recensement qui, selon les experts, pouvait prendre plusieurs années. La contestation s’était terminée en bain de sang : « au moins 42 morts » selon les ONG internationales, qui avaient dénoncé la violente répression de la police congolaise. En septembre 2015, une autre manifestation de l’opposition à N’Djili avait dégénéré lorsque des jeunes provocateurs, armés de bâtons s’étaient sont mis à provoquer la police et les manifestants – voir notre article. Des « voyous » qu’Human Rights Watch (HRW) avait accusé d’être payé par le pouvoir – voir notre article. Une opération de provocation rémunérée 65 $ pour chaque « recrue », selon l’ONG. Dans ce contexte de répression politique accrue, la mobilisation du 16 février s’annonce particulièrement périlleuse. Mais avant cette date, d’autres manifestations pourraient se tenir à Kinshasa à partir du 19 janvier, pour commémorer les un an de la répression de janvier 2015. Mais pour l’heure, aucun parti politique n’a annoncé de mobilisation pour cette date, préférant ne pas prendre le risque d’un refus d’autorisation des autorités congolaises. Les opposants ont préféré se rabattre sur le 16 février, une date plus consensuelle. Il n’empêche que des mouvements spontanées de manifestations ne sont pas à exclure à partir du 19 janvier."
"[...](On peut faire deux séries de commentaires divergents : la première pour constater qu’effectivement les partis politiques se sont précipités comme un seul homme dès que l’intention de l’Eglise, de « marcher » à cette date, a été connue. La raison en est évidente : le potentiel de mobilisation de l’Eglise est infiniment supérieur à celui des partis. La tentation de tenter une « récupération » serait donc irrésistible pour les partis, dès l’annonce d’une « marche des chrétiens » et l’Eglise ne pouvait l’ignorer. Elle aurait donc dû veiller, depuis la toute première annonce de cette marche, à prendre des contacts pour s’assurer, par exemple, d’un accord général pour n’arborer aucune pancarte, calicot, slogan etc… autres que ceux de la marche.
La deuxième, moins gentille, consiste à remarquer que l’Eglise exécute encore une fois son exercice favori : la reculade. Cela peut se comparer avec ce qui s’est passé en 2011. L’Eglise a dépensé beaucoup de moyens et d’énergie pour mettre en place son propre réseau d’observateurs dans les bureaux de vote.
Mais l'Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “ A force de reculer, on finit par tomber ! NdlR)[...]"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203567&Actualiteit=selected
° http://www.radiookapi.net/2016/01/14/actualite/politique/rdc-leglise-catholique-annule-la-marche-du-16-fevrier
° http://groupelavenir.org/par-crainte-de-recuperation-politique-la-cenco-annule-la-marche-programmee-le-16-fevrier-2016/
"Vous avez dit "préserver la paix chèrement acquise"?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10515
Depuis qu’il a pris l’initiative de "consulter" les représentants des forces politiques et sociales en vue de la tenue du sacro-saint "dialogue politique national inclusif", le président sortant "Joseph Kabila" répète sans cesse que ce forum vise à "préserver la paix chèrement acquise". Il omet chaque fois de nommer l’individu ou le groupe d’individus qui menacerait cette "paix".
Dans son discours du 28 novembre dernier annonçant la convocation de cette réunion, "Kabila" a rappelé les points devant, selon lui, faire l’objet des discussions. Ils sont connus : le fichier électoral, le calendrier électoral, la sécurisation du processus électoral et le financement du même processus. "C’est aussi à travers cette voie que nous garantirons la stabilité et la paix chèrement acquises, avant pendant et après ce processus, par-delà nos divergences d’opinion", déclarait-il.
Les représentants des forces politiques et sociales proches de l’opposition crient leur stupeur de voir le chef de l’Etat sortant convoquer le plus sérieusement du monde une assemblée regroupant plusieurs centaines de personnes (leaders politiques, activistes de la société civile, chefs coutumiers et autres religieux...) pour débattre des questions techniques (calendrier électoral et fichier électoral) relevant des prérogatives constitutionnelles attribuées à la CENI (Commission électorale nationale indépendante).
Lors de l’entrevue qu’il a eu, lundi 11 janvier, avec le président de la CENI, le nouveau patron de la Monusco, le Nigérien Maman Sidiku, n’a pas usé de la "langue de bois diplomatique" en rappelant à Corneille Nangaa que le nettoyage du fichier électoral, une tâche technique, ne peut être subordonné à un prétendu "consensus politique". Il en est de même du calendrier électoral.
En prenant cette position, le numéro un de la Mission onusienne au Congo-Kinshasa a, sans le vouloir, privé le dialogue cher à "Joseph Kabila" de ses "béquilles". Ce dialogue devient sans objet ni intérêt. Etant entendu que le financement et la sécurisation du processus électoral relèvent des missions régaliennes de tout Etat digne de ce nom. Point n’est, dès lors, besoin de convoquer tous les chefs coutumiers du Congo et les pasteurs des églises dites de réveil pour en parler.
Au risque de se disqualifier devant l’opinion tant nationale qu’internationale, "Joseph Kabila" doit, sans délai, libérer le processus électoral.
"Préserver la paix chèrement acquise". Parlons-en! Peut-on décemment soutenir que la paix règne aux quatre coins du Congo-Kinshasa? Peut-on parler de "paix chèrement acquise" alors que les pouvoirs publics sont incapables de garantir à leurs administrés le bien le plus cher à l’homme à savoir le droit à la vie? Peut-on parler de "paix chèrement acquise" dans une société où règne la misère économique, l’oppression politique, l’exclusion et les discriminations? La sécurité des personnes et des biens ne constitue-t-elle pas l’échec le plus patent des quinze années d’exercice du pouvoir par "Joseph Kabila"?
Est-il besoin de souligner que la paix dont parle "Joseph Kabila" est purement imaginaire quand on sait que depuis le mois d’octobre 2014 à ce jour, près de 700 habitants du Territoire de Beni, au Nord Kivu, ont été impunément massacrés? Les présumés assassins courent-ils pas toujours et encore? D’autres faits?
En séjour à Bunia, en Ituri, dimanche 9 janvier, le rapporteur de l’Assemblée nationale, Berocan Keraure (CCU), n’a-t-il pas invité les miliciens de FRPI (Forces de résistance de l’Ituri) à "déposer les armes" et "à participer au dialogue national convoqué par le Président de la République pour présenter leurs revendications"? Des pistoleros continuent donc à disputer à l’Etat congolais l’exercice du monopole de la contrainte organisée sur son territoire? Y a-t-il meilleur aveu d’insécurité et d’impuissance?
Au Nord comme au Sud Kivu, des bandes armées continuent à répandre impunément la peur et la mort. Les pouvoirs publics ne sont d’aucun secours. Et pourtant, ce sont généralement des autorités civiles et militaires proches parmi les proches de "Joseph Kabila" qui sont affectées dans cette partie du pays. Complicité?
Samedi 9 janvier, des médecins et des infirmiers ont organisé une "marche de solidarité" pour protester contre l’enlèvement de leur collègue Dr Kambale Pendeza Edgard, médecin chef du Centre de santé de référence de Mambingi, situé à une cinquante de kilomètres de Butembo dans le Territoire de Beni. Le médecin a été enlevé depuis le 5 janvier. "L’enquête est en cours", diront les responsables sécuritaires.
Les assassinats et les enlèvements ne se comptent plus dans la partie orientale du Congo. Une région où les rebelles ougandais ou prétendus tels continuent à imposer leur loi. Où est passé l’Etat? Vous avez dit "préserver la paix chèrement acquise"? Peut-on franchement parler de paix sans redonner confiance aux populations par la pacification effective des coeurs et des esprits?"
"Dialogue version Tshisekedi : Lisanga décrète une mobilisation nationale "
° http://www.lephareonline.net/dialogue-version-tshisekedi-lisanga-decrete-une-mobilisation-nationale/
"Kamerhe refuse le dialogue selon le format Kabila"
° http://www.lephareonline.net/kamerhe-refuse-le-dialogue-selon-le-format-kabila/
Comparioiquement!
PS
"Kinshasa: le «Front citoyen 2016» maintient ses manifestations du 16 février
° http://www.radiookapi.net/2016/01/14/actualite/politique/kinshasa-le-front-citoyen-2016-maintient-ses-manifestations-du-16
Le «Front citoyen 2016» maintient son programme de manifestation du 16 février, malgré le désistement de l’Eglise catholique qui a annulé ses marches prévues à cette date. Le porte-parole de cette plateforme politique, Jean-Claude Katende, l’a déclaré jeudi 14 janvier à Radio Okapi. Selon lui, le «Front citoyen 2016» va se concerter pour monter des stratégies afin d’honorer la mémoire de ces citoyens morts au nom de la démocratie en 1992 à Kinshasa.
Jean-Claude Katende a souligné la nécessité d’honorer la mémoire des Congolais tués pour la cause de la démocratie :
«Du côté du Front citoyen 2016, nous allons nous réunir pour voir comment nous allons orienter nos actions par rapport à la journée du 16 février. Ce qui est sûr, c’est que le Front citoyen 2016 fera quelques activités à cette date-là, pour rappeler la mémoire des Congolais qui étaient tombés sous les balles des forces de sécurité pour la démocratie.»
Le «Front citoyen 2016» aurait souhaité que l’Eglise catholique maintienne la manifestation qu’elle avait prévue le 16 février. «Nous aurions souhaité nous associer aux actions prévues par l’Eglise catholique, parce que nous ne voyions pas comment on pouvait faire des activités séparées pour la même date», a poursuivi la même source.
L’Eglise catholique a décidé d'annuler les marches qu'elle comptait organiser en février en République démocratique du Congo en mémoire de chrétiens tués en 1992 à Kinshasa, par crainte de «récupération» politique dans un climat préélectoral tendu."
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
Voici qu'en lieu(?) de ne répondre à une sollicitation des Congolais la CI via l'UA semble se préoccuper davantage de l'avenir du malade qu'est le Congo en prenant l'initiative de le guider dans le fameux dialogue...
Bonne nouvelle pourvu que ces initiatives ne fassent pas l'impasse pour des symboliques et formelles raisons de "présence" sur les préoccupations légitimes du peuple Congolais qui demande des comptes au pouvoir qui l'a enfoncé dans ce chaos !
Quel dialogue veut promouvoir l'UA ?
Cette initiative n'apportea un plus aux Congolais que si elle ôte à "JK" son imposition d'un dialogue à ses conditions; il devra devenir une négociation ouverte et respectueux du contrat national fait avec la pays à son intronisation selon nos lois, quitte à le renégocier à l'occasion pour l’intérêt de la Nation et non pour des avantages individuels ou coporatistes...
A l'opposition de se monter vigilante : une de ses conditions serait remplie, une médiation étrangère pour éviter que "JK" y impose un rappot de force en sa faveur et on attend à côté l'obligation pour un pouvoir de rendre des comptes sur fond du respect démocratique de nos lois !
A bon entendeur............
Compatriotiquement!
hr]
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Bonne nouvelle pourvu que ces initiatives ne fassent pas l'impasse pour des symboliques et formelles raisons de "présence" sur les préoccupations légitimes du peuple Congolais qui demande des comptes au pouvoir qui l'a enfoncé dans ce chaos !
Quel dialogue veut promouvoir l'UA ?
Cette initiative n'apportea un plus aux Congolais que si elle ôte à "JK" son imposition d'un dialogue à ses conditions; il devra devenir une négociation ouverte et respectueux du contrat national fait avec la pays à son intronisation selon nos lois, quitte à le renégocier à l'occasion pour l’intérêt de la Nation et non pour des avantages individuels ou coporatistes...
A l'opposition de se monter vigilante : une de ses conditions serait remplie, une médiation étrangère pour éviter que "JK" y impose un rappot de force en sa faveur et on attend à côté l'obligation pour un pouvoir de rendre des comptes sur fond du respect démocratique de nos lois !
A bon entendeur............
""Dialogue" : Mme Zuma et Louis Michel à la rescousse de "Joseph Kabila"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10521
Dans un communiqué de presse daté du 14 janvier 2016, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) exhorte les partis politiques, la majorité, l’opposition ainsi que les forces vives à participer au "dialogue" initié par "Joseph Kabila". Selon des sources proches de la Présidence de la République à Kinshasa, Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique, était attendu ce week-end à Bruxelles. Mission : convaincre le député européen Louis Michel à soutenir la demarche de Mme Zuma auprès des instances dirigeantes de l’Union européenne. L’ancien chef delà diplomatie belge serait attendu à Kinshasa.
"La présidente de l’Union africaine suit avec le plus grand intérêt l’évolution des consultations en cours en vue de la tenue du dialogue national inclusif initié par le président Joseph Kabila". C’est par ces mots que l’ex-épouse du président sud-africain Jacob Zuma entame son texte.
Selon Nkosazana Dlamini Zuma, l’UA "appuie" cette idée dont le but consiste " à promouvoir l’harmonie et la paix" et de "faire taire les bruits des armes jusqu’en 2020".
Sans piper un mot sur le facteur qui, selon elle, ferait planer une menace imminente sur l’ex-Zaïre, la présidente de l’UA dit appuyer " avec force " cette "initiative" qu’elle considère comme l’unique voie permettant au pays "de consolider l’unité nationale et la cohésion".
Elle encourage les partis politiques, la majorité, l’opposition, la société civile, les religieux et les forces vives " à se réunir afin de trouver un consensus non seulement pour préserver les acquis dans le domaine de la paix, la stabilité, la sécurité et le développement mais aussi pour consolider le processus démocratique ". Mme élude sciemment la part de responsabilité personnelle de " Joseph Kabila " qui multiplie des artifices pour empêcher la tenue de l’election présidentielle dans les délais constitutionnels. Alors que son second et dernier mandat expire le 19 décembre prochain.
Joignant la parole aux actes, la présidente de la Commission de l’UA annonce qu’elle va dépêcher l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo à Kinshasa. Kodjo sera accompagné d’un panel de personnalités africaines.
Les envoyés de l’UA ont reçu de " consulter " les parties congolaises. Nkosazana Dlamini Zuma sera-t-elle entendue ? On peut en douter. Certains leaders politiques de l’opposition congolaise ne manqueront pas d’accoler l’épithète "intéressée" à la démarche de l’ex-épouse de l’actuell chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma. Celui-ci a d’importants intérêts au Congo. Outre le pétrole au Nord Kivu, il y a le fameux projet "Inga lll". Inutile de parler de l’opérateur de la téléphonie mobile " Vodacom" lequel occupe une position dominante au Congo démocratique.
Consciente de ces difficultés, Mme Zuma tente d’impliquer l’Union européenne dans sa démarche. On apprend ainsi que grâce aux bons offices du président togolais Faure Gnassingbé, le président sortant "Joseph Kabila" et le Belge Louis Michel pourraient très bientôt "fumer le calumet de la paix". Le conseiller diplomatique à la Présidence de la République, Kikaya bon Karubi, devait prendre un vol de SN Brussels Airlines ce dimanche 17 janvier. Destination : Bruxelles. Dans la capitale belge, l’ancien ambassadeur à Londres devrait transmettre à " Tonton Michel " une invitation du "rais" à se rendre à Kinshasa entre fin janvier et début février.
Pour la petite histoire, Louis Michel - qui est le papa de l’actuel Premier ministre belge - était fâché avec "Joseph Kabila". Le député européen a, à maintes reprises, fustigé la " dérive autoritaire " de son ancien protégé.
Pour les Congolais, !’ancien chef de la diplomatie belge a découvert tardivement ce que, eux, savaient déjà. Les mêmes Congolais ont gardé au travers de la gorge une déclaration du même Louis Michel selon laquelle " Joseph Kabila représente l’espoir pour le Congo ". C’était en 2008 sur RTL-TVI. On espère que " Papa Michel" se gardera de jouer l’avocat d’une cause désespérée au risque de ternir davantage une image écornée.
On rappelle qu’en Belgique, le parti dominant, la Nieuwe Vlaamse Alliantie (NVA), a fait savoir son opposition à toute contribution du Royaume au budget de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Et ce aussi longtemps que "Joseph Kabila" n’aura pas renoncé de manière expresse à l’idée de briguer un troisième mandat.
Contrairement à Mme Zuma, l’Union européenne n’ignore nullement que la paix et la stabilité au Congo-Kinshasa sont menacée non pas par l’absence d’un dialogue mais bien par la "maladie du pouvoir" dont souffre le président sortant "Joseph Kabila". Et que le " dialogue politique national inclusif " dont celui demande à cor et à cri n’est qu’un fallacieux prétexte pour violer la Constitution. Et partant, empêcher l’avènement de l’alternance démocratique.
Dans son allocution d’adieu, l’ancien ambassadeur de France à Kinshasa, Luc Hallade, n’avait pas dit autre chose : "Il faut savoir quitter le pouvoir". Il a souligné au passage que le personnel politique congolais devait s’approprier le principe de l’alternance et s’abstenir de la quête du "pouvoir à vie". Suivez son regard..."
"Dialogue en RDC: l'UA reprend la main sur la médiation
° http://www.rfi.fr/afrique/20160117-dialogue-rdc-ua-reprend-main-mediation-edem-kodjo-pouvoir-opposition
Edem Kodjo, l'ancien Premier ministre du Togo, a pour mission de faciliter le dialogue entre pouvoir et opposition congolaise.
En République démocratique du Congo, le président Joseph Kabila avait invoqué un dialogue politique national fin novembre. Une fronde au sein du gouvernement, à un an de la supposée élection présidentielle, avait secoué la politique nationale. Depuis, les discussions piétinent. Et la médiation onusienne déplaît. C'est l'Union africaine qui à son tour prend les choses en main.
L'annonce est passée en toute discrétion le 14 janvier dernier : la commission de l'Union africaine a demandé à Edem Kodjo de se rendre au plus vite à Kinshasa. L'ancien Premier ministre togolais, et membre du groupe des sages au sein de l'organisation panafricaine, aura donc la lourde tâche de faciliter le dialogue entre pouvoir et opposition.
Mais convaincues que le président Kabila cherche à prolonger son mandat à la tête du pays, les deux principales coalitions de l'opposition, le G7 et la Dynamique, ont annoncé qu'elles ne prendront pas part à ce dialogue.
Saïd Djinnit jugé inefficace
Par cette nomination, l'Union africaine reprend en main le dossier, après l'ONU. Précédemment, c'était l'envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit, qui avait été dépêché. Mais les opposants lui reprochent son manque de résultats lors de la médiation burundaise. Le diplomate algérien avait en effet jeté l'éponge en juin dernier.
Edem Kodjo sera-t-il mieux accueilli ? Il y a plus d'un an, l'Union africaine avait déjà donné sa confiance à l'homme politique togolais. Edem Kodjo avait été chargé de faciliter la résolution de la crise burkinabè, après la démission de Blaise Compaoré."
"RDC: Edem Kodjo chargé par l’UA de mener les consultations en vue du dialogue
° http://www.radiookapi.net/2016/01/17/actualite/politique/rdc-edem-kodjo-charge-par-lua-de-mener-les-consultations-en-vue-du
Nkosazana Dlamini-Zuma demande aux partis politiques de la majorité et de l'opposition ainsi qu’à la société civile de participer au dialogue. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
La présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a demandé à Edem Kojo, ancien Premier ministre togolais et membre du groupe de sages de l’UA « de voyager de toute urgence à Kinshasa pour mener les consultations nécessaires pour le lancement du dialogue ».
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a annoncé la convocation d’un dialogue politique inclusif « avec pour objectif de trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral, ouvrant la voie à des élections crédibles et apaisées ».
Un communiqué publié samedi 16 janvier par l’Union africaine indique que Nkosazana Dlamini-Zuma continue de suivre les discussions en cours en RDC sur la convocation de ce dialogue.
« La présidente de la commission soutient fortement cette initiative comme le seul moyen de relever les nombreux défis auxquels sont confrontés le pays et de consolider l'unité et la cohésion nationale. Elle espère que ce dialogue tant souhaité sera inclusive et tenue dans un climat de paix, de compréhension et d'harmonie nationale », lit-on dans le communiqué.
Nkosazana Dlamini-Zuma demande aux partis politiques de la majorité et de l'opposition ainsi qu’à la société civile de participer au dialogue pour trouver un consensus afin de consolider le processus démocratique en RDC.
Un dialogue qui divise
La convocation de ce dialogue politique anime la classe politique depuis plusieurs mois.
A la Majorité présidentielle, on soutient que ce forum permettra de discuter des questions liées au processus électoral.
Son porte-parole, Alain André Atundu, estime que le dialogue est la seule voie crédible pour sauver le processus électoral, la cohésion, la paix sociale et la démocratie en RDC.
A l’opposition, les avis sont plus partagés.
Certains opposants s’y opposent, soutenant que ce dialogue est destiné à prolonger le deuxième et dernier mandat de l’actuel président Joseph Kabila qui s’achève en décembre prochain.
A la place du dialogue, ils proposent la tenue d’une rencontre tripartite Ceni-opposition-majorité pour régler les questions liées au processus électoral.
Parmi les tenants de cette ligne, on compte notamment les leaders de la Dynamique de l’opposition, du G7 et Moïse Katumbi.
Le principal parti de l’opposition, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, se dit prêt à participer au dialogue mais il pose une condition : la médiation internationale.
D’autres opposants sont favorables au dialogue et disent être prêts à y prendre part.
Ils ont constitué une coalition dont font partie Justin Bitakwira, Arthur Z’Ahidi Ngoma, Steve Mbikayi, Azarias Ruberwa et Mushi Bonane."A (re)Lire: RDC: Joseph Kabila annonce la convocation du dialogue politique national
A (re)Lire: RDC: la Dynamique de l’opposition ne participera pas au dialogue politique
° http://www.jeuneafrique.com/294234/politique/presidentielle-rdc-front-citoyen-2016-compte-faire-respecter-constitution/
Compatriotiquement!
hr]
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Dialogue: Kinshasa prend acte de la désignation d’Edem Kodjo
° http://www.radiookapi.net/2016/01/18/actualite/politique/dialogue-kinshasa-prend-acte-de-la-designation-dedem-kodjo
Le gouvernement congolais dit prendre acte de la désignation, par l’Union africaine (UA), de l'ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, pour mener des consultations en vue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat.
Pour son porte-parole, Lambert Mende, la Majorité présidentielle ne pose aucune condition pour prendre part à ce dialogue.
Le problème de la facilitation est plutôt posé au niveau de l’opposition, note-t-il.
«Le problème de la facilitation ne se pose pas pour la partie Majorité présidentielle mais ça se pose plutôt pour l’opposition qui tient à ce qu’il y ait une facilitation, médiation ou co-médiation étrangère. Nous, [Majorité présidentielle] nous voulons que les Congolais puissent se retrouver autour d’une table pour parler de leur pays», explique M. Mende.
Le porte-parole du gouvernement estime également que si ça ne dépend que de sa famille politique, le dialogue aurait déjà été organisé et serait clôturé.
La nomination d’un facilitateur international est la condition posée par l’UDPS, principal parti de l’opposition, pour participer au dialogue.
D’autres partis de l’opposition rejettent cette rencontre, proposant la tenue d’une rencontre tripartite Ceni-opposition-majorité pour régler les questions liées au processus électoral. Martin Fayulu qui fait partie de ce groupe a déclaré à Radio Okapi qu’Edem Kodjo n’était pas le bienvenu à l’opposition congolaise.
D’autres membre de l'opposition sont favorables au dialogue et disent être prêts à y prendre part.
Pour la Majorité présidentielle, le dialogue national permettra de discuter des questions liées au processus électoral.
«La balle est dans son camp»
En visite à Bukavu (Sud-Kivu), le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Maman Sidikou, a déclaré lundi 18 janvier être prêt à soutenir Edem Kodjo.
«L’Union africaine vient de nommer un facilitateur. Moi en tant que chef de la Monusco, j’espère qu’on trouvera un terrain d’entente et nous sommes prêts à soutenir le facilitateur désigné par l’Union africaine en termes de logistique, en termes de contact mais évidemment maintenant la balle est dans son camp», a-t-il affirmé.
Maman Sidikou se dit persuadé que la désignation d’Edem Kodjo offre l’opportunité à l’Afrique de se prendre en charge.Ecoutez les propos du patron de la Monusco:"
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TéléchargerA (re) Lire: Dialogue en RDC: la Majorité satisfaite de la désignation d’Edem Kodjo, l’opposition divisée
"Dialogue en RDC: la Majorité satisfaite de la désignation d’Edem Kodjo, l’opposition divisée
° http://www.radiookapi.net/2016/01/18/actualite/politique/dialogue-en-rdc-la-majorite-satisfait-de-la-designation-dedem-kodjo
Plusieurs réactions sont enregistrées au sein de la classe politique congolaise après la désignation jeudi dernier d’Edem Kodjo, ancien Premier ministre togolais et membre du groupe des sages de l’Union africaine pour mener des consultations nécessaires pour le lancement du dialogue en RDC. La majorité présidentielle (MP) salue cette désignation, alors que l’opposition est divisée.
«Personnellement, je suis très heureux que l’Union africaine ait pris cette initiative, bien sûr en concertation avec les Nations unies, d’autant plus que la personne désignée connaît l’Afrique dans sa globalité. Il faut croire maintenant qu’il est désigné, nous ne pouvons plus faire la fine bouche. Et il est temps que nous allions au dialogue, avec la présence de ce facilitateur qui est africain et qui aime le Congo», a déclaré dimanche le porte-parole de Majorité présidentielle, André-Alain Atundu Liongo.
Même son de cloche de la part de l’opposition, dite «nationaliste» qui soutient le dialogue et se dit favorable à la venue d’Edem Kodjo. Steve Mbikayi, un des animateurs de cette plate-forme, regrette tout de même que ce soit un étranger qui vienne rassembler les Congolais, alors que ces derniers pouvaient transcender leurs divergences en se mettant ensemble pour le dialogue.
«Malheureusement, on a fait sept mois de blocage, sans évoluer, parce la plupart d’entre nous – pour évoluer, veulent faut un étranger», a déploré le président du parti travailliste.
Steve Mbikayi reconnaît toutefois que la RDC, étant un pays membre de l’Union africaine, peut accepter la présence de ce facilitateur pour décanter la situation :
«Son arrivée peut faire avancer les choses. En tant qu’Africains, c’est normal […] nous pouvons nous entraider. Mais ce n’est pas un bel exemple de la part de note classe politique. Je ne peux pas dire que je suis content, du fait qu’on n’a pas été nous-mêmes capables de nous entendre.»
En revanche, l’autre franche de l’opposition hostile au dialogue convoqué par Joseph Kabila soutient le contraire. Le député Martin Fayulu, de la Dynamique de l’opposition et président de l’ECIDé, déclare qu’Edem Kodjo n’est pas le bienvenu à l’opposition congolaise:
«Nous n’attendons pas de facilitateur, ni de Nations unies ni de l’Union africaine. Nous n’avons pas demandé un dialogue. Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est le respect de la constitution [...] Nous n’acceptons pas Edem Kodjo et nous ne le verrons pas.»
Il estime que ce n’est pas le dialogue qui intéresse les Congolais maintenant, mais plutôt les élections de 2016. «Nous avions demandé hier le dialogue à Kabila pour résoudre la crise de légitimité créée par la chaos électoral de 2011. Monsieur Kabila avait dit ‘Non’, a rappelé Martin Fayulu.
La présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a demandé à Edem Kodjo, «de voyager de toute urgence à Kinshasa pour mener les consultations nécessaires pour le lancement du dialogue». Un communiqué publié jeudi 14 janvier par l’Union africaine indique que Nkosazana Dlamini-Zuma continue de suivre les discussions en cours en RDC sur la convocation du dialogue politique en RDC, considéré comme «le seul moyen de relever les nombreux défis auxquels sont confrontés le pays et de consolider l'unité et la cohésion nationale.»"
"FACILITATEUR DE L’UA AU DIALOGUE - EDEM KODJO : PAS D’A PRIORI NÉGATIFS
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13880:facilitateur-de-l-ua-au-dialogue-edem-kodjo-pas-d-a-priori-negatifs&catid=85:a-la-une&Itemid=472
A défaut des Nations unies, c’est finalement l’Union africaine (UA) qui a désigné le facilitateur du dialogue national politique inclusif convoqué par le président Joseph Kabila. Le Togolais Edem Kodjo a reçu mandat de l’UA pour aider la RDC à baliser la voie au dialogue. Les lignes étant inchangées, la tâche qui attend l’ex-secrétaire général de l’OUA ne sera pas de tout repos. Sur sa route, des obstacles quasi-infranchissables l’attendent. Déjà, le G7 et la Dynamique de l’Opposition, plateforme anti-dialogue, redoute sa présence à Kinshasa. La désignation de Kodjo est un pas vers la décrispation. Tous ont intérêt à lui donner une dernière chance, en mettant de côté les a priori négatifs.
Le Potentiel
Un pas vient d’être franchi dans la convocation du dialogue politique, voulu national et inclusif par le chef de l’Etat, Joseph Kabila. On attendait les signaux de New-York ; c’est finalement d’Addis-Abeba, siège de l’Union africaine, que le facilitateur a été déniché. Sur décision de la présidente de la Commission de l’UA, le Togolais Edem Kodjo a reçu mission de travailler pour la facilitation du dialogue politique national.
En effet, par cette désignation, l’UA vient d’accéder à une demande de l’Opposition. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, partisan de l’initiative de Kabila, ne jurait que par un dialogue piloté par la communauté internationale. Pour Etienne Tshisekedi et son parti, c’est l’expérience du passé qui les met sur leurs gardes. Le leader de l’UDPS n’entendait donc pas se faire dribbler par ses partenaires comme ce fût le cas à l’après Sun city.
Dans la classe politique, on prédit déjà un calvaire pour le diplomate togolais. « L’expérience éprouvée d’Edem Kodjo - grande figure de la politique africaine - sera mise à rude épreuve à Kinshasa » a twitté Olivier Kamitatu, membre du G7.
Lambert Mende, porte-parole de la Majorité, ne s’est pas montré tendre avec la désignation d’un médiateur international. La Convention des Congolais unis (CCU), son parti, ne veut pas entendre parler d’un médiateur ou facilitateur étranger dans les affaires des Congolais. Edem Kodjo n’aura pas une tâche facile.
Dans l’entendement de l’UDPS, le facilitateur ou médiateur est ce témoin qui confirmera ou infirmera ce qui avait été décidé de commun accord par les parties au dialogue. Aussitôt désigné, le constat est qu’il n’y pas a eu d’euphorie ni de tollé général en guise de réprobation dans la classe politique.
Il faut croire que l’ancien secrétaire général de l’UA peut encore réussir sa mission de mettre un maximum des Congolais autour d’une table pour discuter du processus électoral en cours. L’Opposition, qui continue à soupçonner le président Kabila et ses partisans de se servir du dialogue pour contourner le verrou constitutionnel que pose l’article 220, redoute la présence du Togolais dans la facilitation au dialogue. Le doute est beaucoup plus vif lorsque l’on fait le lien avec le passage non concluant d’Edem Kodjo au Burundi où il vient de boucler un mandat en qualité de facilitateur de l’UA.
Malgré toutes les pressions, ni les Nations unies ni l’UA ne sont parvenues à faire fléchir le président burundais Pierre Nkurunziza. Réussira-t-il en RDC ce qu’il n’a pas pu réaliser au Burundi ? Autant d’inquiétudes qui alimentent le scepticisme dans les rangs des opposants au dialogue.
Loin de craindre la désignation de Kodjo à la facilitation du dialogue, nombre d’observateurs pensent que l’Opposition a intérêt à mettre un peu d’eau dans son vin en ne fermant pas de si tôt la porte au facilitateur de l’UA. Jouer à la politique de la chaise vide risque d’être complètement contreproductif pour l’Opposition. La communauté internationale qui a porté Edem Kodjo à ce poste, via l’UA, est aux aguets. L’Opposition ferait mieux d’intégrer cet aspect dans son schéma. Ce serait une grave erreur que de se mettre sur le dos les partenaires de la République.
La patate chaude
Dans tous les cas, il faut dire qu’Edem Kodjo a le soutien des Nations unies. Selon des sources, le démineur Saïd Djinnit, venu s’informer pour le compte du secrétaire général de l’ONU, est rentré « déçu ». L’Algérien est tombé sur la conclusion qu’il s’agit d’une mission dont l’échec est annoncé à l’avance. Saïd Djinnit s’est retrouvé en face des positions diamétralement opposées. Des positions « inconciliables » qui l’ont contraint à proposer à Ban Ki-moon de ne pas se mouiller dans le bourbier congolais.
En bon stratège, le secrétaire général de l’ONU a passé la patate chaude à l’Union africaine qui s’est retrouvée en position de prendre en charge le dossier congolais. La désignation par Mme Zuma du Togolais Edem Kodjo rentre justement dans le cadre de cette volonté d’une auto-prise en charge par des Africains des affaires africaines. Rien ne prouve que ce soit par dépit que l’ONU se soit déchargée de l’affaire RDC au profit de l’UA. Cette répartition des rôles est une volonté de chercher des solutions africaines aux affaires africaines. Edem Kodjo qui traine une longue et riche expérience ne se laisserait pas impressionné par les acteurs congolais qui ne suivraient pas la voie de la raison.
Sage africain de par son âge, Edem Kodjo ne viendrait pas en RDC pour maculer sa réputation des souillures de la trahison des idéaux des pères des indépendances.
Loin de tous préjugés
Chaque acteur a des appréhensions sur la mission d’Edem Kodjo. Que le choix soit porté sur sa personne signifie qu’il peut faire pencher la balance au profit d’une solution pacifique dans le processus électoral de la RDC. Il faut écouter l’émissaire de l’UA qui, jusque-là tient à sa position sur le respect des Constitutions africaines et condamne le tripatouillage des lois fondamentales pour le maintien des chefs d’Etat en fonction.
Il y a donc lieu de ne pas rejeter à l’avance l’offre de facilitation de l’UA. Pour des prétendants au pouvoir, ce serait une erreur stratégique grave que de heurter la susceptibilité de la famille africaine de l’UA.
Quant à l’UDPS, où des positions sont contradictoires, l’arrivée d’Edem Kodjo ne devra souffrir d’aucun avis négatif. L’UDPS voulait un médiateur désigné par la Communauté internationale, il vient de l’avoir en la personne de Kodjo. A la Majorité, l’on doit s’abstenir d’amuser la galerie par des prises de position à l’emporte-pièce d’autant plus que la plus grande responsabilité de la crise aigue qui frappe le pays leur incombe.
Bref, tout le monde doit éviter les a priori négatifs et prendre le temps d’écouter Edem Kodjo. Les préjugés seraient contreproductifs."
"DIALOGUE : MUZITO RÉVÈLE LES DIFFÉRENTS SCÉNARII
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6458
De l’analyse économique de haut vol, Adolphe Muzito passe à la prospective politique. Avec la même rigueur. Au seuil de cette année 2016, le Premier ministre honoraire s’offre le sujet le plus en vue. A savoir le Dialogue.
Dans sa tribune, la 9ème du genre, - qui pourrait même être la décima si l’on compte sa prestation remarquée à l’Université catholique du Congo (UCC)- Adolphe Muzito va plus loin que les postures ambiantes sur ce forum national. Puisant dans l’Histoire du pays, dans sa propre culture et expériences politiques, ainsi que dans sa connaissance de la classe politique, l’analyste Muzito dégage les différents scénarii sur lesquels pourraient déboucher le Dialogue. Une tribune qui, à n’en point douter, va vite s’avérer une contribution précieuse au débat en cours sur le dialogue.
9EME TRIBUNE D’ADOLPHE MUZITO
RDC : 2 Dialogues et 2 Transitions
LA PROBLEMATIQUE
L’objectif du dialogue initié par le Président de la République, dans le cadre de l’accord d’Addis-Abeba, est d’obtenir de la classe politique, un consensus sur :
" La mise à jour du fichier électoral et l’enrôlement de nouveaux majeurs ;
" Le calendrier électoral ;
" La sécurisation et le financement des élections.
Le dialogue a pour parties prenantes : les partis politiques de la Majorité face à ceux de l’Opposition ainsi que la Société civile.
Le défi pour sa réussite, au-delà de son rejet par certaines forces de l’Opposition ou de la Société civile est, pendant sa préparation et son déroulement, de réussir à :
1) identifier de la manière la plus exhaustive possible les forces réelles en présence ainsi que les questions qui les divisent au-delà de celles officiellement annoncées ci-haut et que les assisses devraient résorber ;
2) identifier et analyser les causes historiques et actuelles à la base des problèmes qui divisent les parties prenantes, en vue de mieux appréhender les raisons de leur récurrence ;
3) définir les compétences, les sources de légitimité et de légalité :
- du dialogue politique lui-même ;
- des diverses instances que devra instituer celui-ci pour la mise en application de ses résolutions ;
des scénarii alternatifs possibles qui pourraient se manifester au courant des travaux, pour sortir le pays de la crise politique en cours.
" Le dialogue politique
Rappelons que l’objet annoncé ou déclaré du dialogue politique initié par le Président de la République est la recherche du consensus sur :
- la problématique du fichier électoral et de l’enrôlement de nouveaux majeurs ;
la question d’un calendrier électoral global ainsi que celle de la sécurisation et du financement des élections.
Cet objet du dialogue politique, ci-haut indiqué, ne devrait en lui-même pas poser de problème dans son traitement.
Ce qui pose problème et divise la classe politique, ce sont :
- les enjeux de dispute du pouvoir, de positionnement et de stratégies pour la conservation ou la conquête de celui-ci ;
la tendance structurelle et récurrente de la classe politique, à chaque crise politique, de sortir généralement de l’ordre institutionnel et légal établi par le peuple, afin de chercher à redéfinir de nouvelles règles du jeu pour résoudre ladite crise, en fonction des intérêts partisans des uns et des autres.
Cette approche amplifie généralement les crises et crée ainsi un fossé entre les différents camps qui soutiennent ou rejettent, selon leurs intérêts politiques du moment, la nouvelle règle de jeu arrêtée ou à arrêter.
Au-delà de ces crises politiques qui opposent la classe politique congolaise depuis l’indépendance, et qui conduisent de manière cyclique aux dialogues, conférences, forums,…, il existe une autre crise permanente qui oppose la classe politique au peuple et qui n’a jamais fait l’objet d’un débat ou d’un dialogue entre celui-ci et celle-là.
La RDC a donc deux crises, l’une horizontale et l’autre verticale.
La crise horizontale oppose les acteurs politiques entre eux, tandis que, la crise verticale oppose ceux-ci au peuple.
Ainsi, la crise horizontale implique le premier dialogue, celui en perspectives et qui concerne le conflit du pouvoir ou sa dispute, mettant aux prises les partis politiques.
Quant à la crise verticale, elle oppose la classe politique, toutes générations et toutes tendances confondues, au peuple et nécessite un dialogue citoyen (ou vertical).
" Le dialogue citoyen
La crise verticale qui nécessite le second dialogue oppose comme dit ci-haut le peuple à la classe politique. Celle-ci part du lendemain de l’accession du pays à l’indépendance à nos jours.
Ce conflit se manifeste aujourd’hui par la défiance des populations vis-à-vis des partis politiques et de leurs dirigeants et se traduit par les faibles suffrages accordés par le peuple aux principaux partis politiques du pays.
Cette défiance correspond au rejet par le peuple de l’échec collectif des élites pour n’avoir pas mis à profit les 55 ans d’indépendance pour construire au cœur de l’Afrique un pays stable politiquement et surtout prospère économiquement et socialement. Ce conflit nécessite un dialogue permanent et multiforme, d’explication et de réconciliation entre les 2 parties. Il s’agit aussi ici de l’obligation de reddition des comptes de la part des dirigeants.
Seule une réconciliation entre la classe politique et le peuple, qui passe par un dialogue citoyen, d’explication des causes de l’échec collectif, individuel, des difficultés actuelles de l’Etat, entre autres d’organiser les élections, de financer la gestion des provinces, de réduire la misère des masses, le chômage des jeunes, peut permettre de rétablir la confiance mutuelle.
C’est en communiquant au peuple la raison de la faiblesse du PIB par habitant de notre pays, le plus bas de l’Afrique, et les causes de cette situation qui se situent dans le présent et surtout loin dans l’histoire, que nous ferons amande honorable.
C’est en formulant, en toute humilité, des propositions constructives et alternatives que les élites que nous sommes pourront rétablir le lien avec les masses et leur donner de nouvelles raisons d’espérer. Sinon, celles-ci perdraient foi en l’avenir et n’auraient qu’un choix, celui de tout casser.
Dans cette tribune, nous nous limitons à l’analyse prospective du premier dialogue, le dialogue politique.
La problématique du second dialogue sera, quant à elle, examinée dans une tribune ultérieure.
I. LE DIALOGUE POLITIQUE
Ce dialogue dit horizontal, tourne autour de la querelle actuelle des hommes politiques pour le pouvoir politique ainsi que sur les stratégies de chaque groupe pour sa conquête ou sa conservation.
Il met aux prises principalement les acteurs de la classe politique et subsidiairement ceux de la société civile.
Les parties prenantes au conflit sont :
- Le premier groupe, la Majorité au pouvoir, constituée de 3 sous-groupes : la MP (ou ce qui en reste), le PPRD, et PALU.
- Le deuxième groupe représente l’Opposition politique. Il est constitué de 4 ou 5 composantes. Il est traversé par plusieurs clivages et ne dispose pas encore d’un message cohérent.
Le troisième groupe est constitué de la société civile, qui comprend trois tendances ; la tendance pro-pouvoir, celle proche de l’opposition et la troisième tendance qui est au centre et semble être au milieu du village (notamment l’église) porte les thèses citoyennes.
En analysant les déclarations des uns et des autres, on peut se rendre compte que tous sont pour le dialogue. Cependant, chaque groupe a, à ce propos, ses stratégies déterminées par les intérêts du pouvoir.
Car les composantes actuelles de l’Opposition qui rejettent actuellement l’idée d’un dialogue sont conscientes que très probablement les élections ne pourront pas être organisées d’ici la fin du mandat du Président Joseph Kabila et qu’il faudra un dialogue, ne serait ce que pour mettre en place des institutions de transition pour les organiser.
II. LE PROCESSUS DU DIALOGUE POLITIQUE AU-DELA DES PREOCCUPATIONS ELECTORALES
Les enjeux autour de la source de légitimité, de légalité et de l’issue du dialogue politique dépendront du moment où celui-ci va être engagé réellement. Est-ce au courant du mandat du Président de la République ou au-delà de celui-ci ?
2.1. LE DIALOGUE POLITIQUE EN 2016
En cas de consensus minimal entre Pouvoir et Opposition ou sa partie représentative d’ici la fin du premier semestre 2016, pour l’organisation du dialogue politique, sous la facilitation de la communauté internationale, quatre hypothèses sous-tendent son organisation et son processus :
- Le dialogue se tient sous la facilitation de la communauté internationale ;
Il tire sa source de légalité dans la constitution ainsi que des institutions actuelles du pays dont le Président de la République en fonction ;
La source de légitimité du dialogue repose sur les forces politiques et sociales représentées aux assisses ;
Le dialogue prend des résolutions dont celle fixant les instances chargées de la mise en application de ses acquis.
* 1er Scénario du dialogue au courant de 2016 sans " glissement "
Le dialogue laisserait aux institutions établies et dans le cadre de la Constitution en vigueur, le pouvoir d’application de ses résolutions.
Un compromis serait trouvé pour organiser les élections dans le délai constitutionnel en donnant priorité aux élections législatives et présidentielles.
Cette hypothèse permet de réduire le temps nécessaire à l’organisation des élections en organisant que ces deux élections.
Le coût de leur financement ainsi que de leur sécurisation serait dans les limites du budget du Gouvernement.
Si le dialogue se met effectivement en place en Février 2016, il mettra au minimum un mois pour démarrer effectivement et peut prendre peut être deux (2) autres mois pour lever ses options.
Il reste les préalables nécessaires à l’adoption d’un calendrier car, les travaux de révision du fichier électoral et d’enrôlement de nouveaux majeurs, compte tenu de l’étendue du pays et de la demande de l’Opposition pour restructurer la CENI, nécessiteront plusieurs mois. Cela va impliquer un "glissement " et le non respect du délai constitutionnel.
* 2ème Scénario du dialogue au courant de 2016 avec glissement technique
Le dialogue laisserait aux institutions établies et dans le cadre de la Constitution en vigueur les compétences d’application de ses résolutions dont celles relatives à la révision de quelques dispositions de la Constitution dont celles nécessaires à la mise en place éventuelle d’un gouvernement de transition ouvert à l’Opposition (Gouvernement d’union nationale), sans toucher aux articles verrouillés. Un tel gouvernement aurait la charge d’organiser les élections dans un ou deux ans.
Dans ce scénario, nous supposons que les parties au dialogue feraient un compromis politique pour un glissement technique de 2 ans au maximum pour l’organisation des élections.
* 3ème Scénario du dialogue au courant de 2016
Le dialogue prendrait une résolution instituant un acte constitutionnel mettant en place des institutions de facto (parlement et gouvernement de transition), et déciderait de conférer à ces instances de facto les pouvoirs ou compétences d’application de ses résolutions.
La mise en place des institutions de facto (gouvernement d’union nationale entre la majorité et l’opposition, parlement,…) et la cooptation de leurs animateurs (de facto), supposerait un putsch implicite ou explicite, contre la Constitution en vigueur et contre les institutions actuelles, par le dialogue. Le président de la République actuel resterait en place, coopté à la faveur d’un compromis politique, mais dans le cadre d’une légalité nouvelle et de facto.
Ce compromis politique permettrait au Président Joseph Kabila de partager le pouvoir avec ses principaux opposants et alliés de 2011 au niveau le plus élevé de l’Etat (Vice-présidence).
Dans le cadre de ce scénario, il aurait les deux hypothèses ci-après concernant les compétences de ces institutions de transition.
" 1ere Hypothèse : Rédaction et adoption d’une nouvelle constitution par le parlement de transition (Transition unique)
Dans le cadre dudit acte constitutionnel, le dialogue doterait le parlement de transition du pouvoir de rédiger et d’adopter un projet d’une nouvelle constitution à présenter par le Gouvernement de transition au référendum populaire.
Après le référendum, le pays passerait aux élections législatives et présidentielles à la suite desquelles un parlement et un gouvernement élus seraient installés, ce qui conduirait à la fin de la transition (une transition).
Ce scénario serait sujet à caution, car il supposerait l’abrogation de l’actuelle Constitution de février 2006, rédigée par un parlement non élu, sans légitimité républicaine en dépit de sa sanction par un référendum populaire, au profit d’une autre de même nature qui souffrirait de la même illégitimité en amont.
" 2ème Hypothèse : Rédaction et adoption d’une nouvelle constitution par un parlement élu après la transition (deux transitions)
Dans le cadre dudit acte constitutionnel, le dialogue déciderait que la nouvelle constitution serait rédigée et adoptée par une constituante élue. Ainsi, les premiers gouvernement et parlement de la transition (la première transition) aurait pour mission essentielle l’organisation des élections pour mettre en place cette constituante.
Le dialogue aurait ainsi corrigé le péché originel décrié par les lumumbistes avec en tête le Patriarche Antoine GIZENGA, disposant dans l’acte constitutionnel de transition (l’esprit de article 4 la loi fondamentale du 19 mai 1960) que la Constitution définitive de la RDC (l’actuelle Constitution de 2006 étant transitoire de notre point de vue) serait rédigée et adoptée par une constituante élue et mise en place à la suite des élections organisées par un premier gouvernement de transition (première transition), celle-ci serait soumise au référendum populaire à organiser par un second gouvernement (deuxième transition) mis en place après les élections.
Dans le cadre de cette hypothèse, le pays irait aux élections toujours sous l’acte de transition.
Pour rédiger et adopter cette nouvelle constitution, ce serait les partis majoritaires au sein de la constituante élue, qui définiraient la forme de l’Etat et le régime politique, sur la base des options qui auront reçu le quitus du peuple pour ledit projet de constitution, à soumettre au référendum populaire.
En d’autres termes, il y aurait une première transition conduite par un parlement et un gouvernement de transition, non élus, régis par l’acte constitutionnel de transition, qui va organiser les élections et doter le pays d’un parlement et d’un gouvernement élus (2 ans minimum de transition).
Ce parlement et son gouvernement élus, vont dans le cadre d’une deuxième transition, parce que ceux-ci seraient toujours mis en place et régis conformément au même acte de transition (cas du gouvernement Lumumba en 1960 mis en place par la Loi fondamentale qu’était une constitution de transition) vont s’atteler entre autres à rédiger et à adopter un projet de constitution définitive et à organiser le référendum populaire pour sanctionner ledit projet. Son mandat tournerait autour de 4 ans, car on ne pourrait accorder à des institutions élues moins de 4 ans pour la gestion du pays.
C’est toujours ce deuxième gouvernement de transition qui organisera les élections, cette fois-là conformément à la constitution définitive avalisée par le peuple sur proposition de ses représentants élus, pour mettre en place les institutions définitives de la République.
A cet effet, pour respecter la volonté des pères fondateurs, telle que déjà exprimée dans la Loi fondamentale de 1960, et afin d’éviter les coups de force contre l’ordre institutionnel établi, il serait judicieux de prévoir tant dans l’acte de transition que dans la constitution définitive, un article verrouillé selon lequel le pouvoir constituant originaire ne peut être qu’une assemblée élue au suffrage universel direct.
2.2. LE DIALOGUE POLITIQUE APRES 2016
Conformément à l’article 70 de la Constitution, à la fin de son mandat en décembre 2016, le Président Joseph Kabila resterait en fonction mais avec une légitimité relative, jusqu’à son remplacement, soit par un autre président élu, soit par une Autorité de transition (qui pourrait être lui-même) selon le cas.
Dans l’hypothèse où l’Opposition viendrait à trouver l’unité et un message commun, avec la pression populaire, elle renforcerait sa position et obtiendrait le dialogue politique au mieux de ses conditions.
Deux (2) scénarii alternatifs pourraient se présenter dans ce cas :
¢ 1er Scénario : Participation de la Majorité et de toute Opposition à un dialogue dont l’initiative ne reviendrait plus au seul camp présidentiel
Le dialogue dans le cadre de ce scénario aurait toujours comme source de légitimité les forces représentées aux assisses (de la Majorité, de l’Opposition et de la Société civile).
Celui-ci ne pourrait dans le cadre de ce scénario reconnaitre aux institutions établies le pouvoir d’adopter et d’appliquer ses résolutions, à cause de la difficulté de mettre celles-ci en mouvement, pour des raisons évidentes ci-après :
- Le gouvernement actuel sera à la fin de son mandat. Il aura épuisé son programme. L’actuel Premier Ministre ou un autre, qui serait désigné (par qui et suivant quelle procédure dans ce contexte de crise ?), ne saurait se présenter au parlement pour présenter un autre programme, nécessaire à son investiture. Le pays serait sans budget voté ;
- Le parlement sera en train d’expédier les affaires courantes ;
- Le président serait en train de gérer les services publics dans une situation d’exception.
Ici aussi face à la difficulté d’appliquer la Constitution, le dialogue édicterait un acte constitutionnel de transition et mettrait en place une Autorité de transition (de fait), un parlement et un gouvernement de transition ; et les animateurs de nouvelles institutions seraient cooptés à la faveur d’un compromis politique. Les partis de la Majorité et de l’Opposition ainsi que les représentants de la Société civile entreraient dans les institutions d’union nationale.
Mais, le dialogue lèverait l’option privant à ces derniers le droit de participer aux premières élections qu’ils auront organisées.
S’agissant des compétences du parlement et du gouvernement comme vu précédemment, il va se présenter les deux (2) scénarii développés précédemment.
¢ 2ème Scénario : Tentative d’exclusion de la Majorité et de ses dirigeants par l’Opposition et la Société civile d’un dialogue dont celles-ci auraient l’initiative
Avec le concours de la pression populaire, l’Opposition s’engage à faire un coup de force contre le Pouvoir et sa majorité actuelle au pouvoir. Il lui est reproché d’avoir violé l’article 73 de la Constitution, pour n’avoir pas organisé les élections dans le délai constitutionnel.
Dans ce scénario, l’Opposition et la Société civile tentent d’écarter la Majorité actuelle du dialogue et des institutions de transition.
Les assisses édicteraient un acte constitutionnel de transition, mettant en place des institutions de transition d’où seraient exclus les partis de la Majorité et leurs dirigeants.
En outre, une résolution du dialogue politique serait prise pour priver aux gestionnaires de la transition, le droit de participer aux premières élections qu’ils auront organisées.
Dans ce cas aussi, il y aurait les deux scénarii ci-après :
Pour le premier, la constitution serait rédigée et adoptée par le parlement de transition non élu. Nous avons ci-haut relevé la faiblesse d’un tel scénario.
Pour le second scénario, le dialogue déciderait, comme dit précédemment, que la nouvelle constitution serait rédigée et adoptée par un parlement élu. Ce scénario nous semble plus pertinent.
Toutefois, la tentative pour un camp politique d’exclure un autre du dialogue ou de la gestion de la transition exaspérerait la crise politique.
L’histoire politique du Congo-Kinshasa nous enseigne que de telles crises ont appelé à chaque fois un 3ème larron, une force autre que celles initialement engagées dans le conflit, dicter sa loi.
Les cas de LUMUMBA et KASA-VUBU (MNC-ABAKO) en 1960-61, de TSHOMBE et KASA-VUBU (CONACO-ABAKO) en 1965, et de MOBUTU-TSHISEKEDI (FPC-USORAL) en 1997 nous en disent long.
Car, là où le langage politique a échoué, celui du feu a toujours pris la direction des débats.
Cette leçon de l’histoire politique congolaise devra nous inspirer tous.
III. CONCLUSION ET SUGGESTION
3.1. CONCLUSION
Dans cette tribune, nous avons voulu scruter les perspectives et les résultats possibles du dialogue politique annoncé, comme réponses à la crise électorale.
L’analyse de la tribune nous montre que le dialogue aura lieu et devra avoir lieu au courant de 2016 ou après cette année.
La question est celle de son issue et de la qualité de ses résultats. Pour des résultats durables et qui devraient constituer une vraie thérapeutique aux causes structurelles à la base des crises politiques récurrentes dans notre pays.
Notre analyse indique la nécessité pour les participants au dialogue d’aller au-delà des préoccupations électorales de conquête ou de conservation du pouvoir.
Car, bien que les crises congolaises apparaissent lors des périodes d’alternance démocratique, la cause profonde reste le non respect de textes constitutionnels par les acteurs politiques ainsi que la propension à changer les règles du jeu à chaque fois qu’apparaissent les enjeux de conservation du pouvoir ou de sa conquête.
A ce propos, ce qui oppose toujours les dirigeants, ce n’est pas le principe de violer ou non les textes, c’est plutôt les intérêts par rapport aux positions politiques du moment.
Toutes nos constitutions ont été violées par nous et cela chaque jour. Cependant nous ne dénonçons avec virulence que les violations qui gênent nos intérêts politiques du moment et nos préoccupations du pouvoir.
Dans le cadre de la crise actuelle, nous finirons toujours par nous mettre d’accord pour violer l’actuelle Constitution, comme les autres par le passé, si nous venions à trouver un consensus autour de nos intérêts politiques, mis devant le fait accompli.
Cependant, si la cause structurelle de la crise n’est pas résolue, celle-ci plus tard rebondira pendant que la crise (verticale) avec le peuple va toujours s’aggraver avec ses effets sur l’économie et le social.
Qui tue par l’épée, périt par l’épée.
La Constitution de Février 2006 comme toutes celles qui l’ont précédée (celles de 1964 et de 1967) a tué la Loi fondamentale en la violant et en violentant le peuple que celle-ci définissait comme source de légitimité du pouvoir constituant (non les pouvoirs putschistes). La Loi fondamentale a fixé deux verrous pour l’élaboration d’une constitution en RDC dont celui faisant du peuple l’ALFA et l’OMEGA. C’est la nécessité de recourir à lui pour recevoir le mandat de pouvoir constituant et toujours à lui pour la sanction référendaire de la constitution.
3.2. SUGGESTIONS
Le dialogue politique, quels que soient les scénarii qu’il va retenir, doit être le plus inclusif possible.
Les acteurs politiques auront intérêt à :
- résoudre la crise actuelle par de moyens politiques et éviter ainsi l’émergence, comme nous l’apprend l’histoire, d’un 3ème larron, sans bilan, ni parcours de lutte, ni projet, etc. à la tête du pays ;
- retourner au peuple pour réhabiliter la Loi fondamentale, selon laquelle seul un pouvoir élu peut élaborer et adopter une constitution au Congo ;
- installer ainsi un deuxième verrou qui serait le peuple lui-même en ce qu’il deviendra la seule source de légitimité et légalité pour tout pouvoir constituant. Ainsi on aura verrouillé davantage la constitution définitive contre tout putschiste à venir qui serait tenté de faire rédiger une constitution par un parlement dont il aura nommé par lui-même les membres.
Fait à Kinshasa, le 18 janvier 2016.
Adolphe MUZITO
Premier Ministre honoraire"[/size]
"Après Saïd Djinnit : Edem Kodjo, nouveau Consultant"
° http://www.lephareonline.net/apres-said-djinnit-edem-kodjo-nouveau-consultant/
"Le Nonce Apostolique à l’écoute des pro et anti-dialogue"
° http://www.lephareonline.net/le-nonce-apostolique-a-lecoute-des-pro-et-anti-dialogue/
° http://groupelavenir.org/apres-said-djinit-pour-lonu-lua-edem-kodjo-pour-mener-les-consultations-en-vue-du-dialogue/
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6461
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6459
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6460
"Le G7 suggère trois scrutins en 2016
(G7 : LES PROVINCIALES, LES LÉGISLATIVES ET LA PRÉSIDENTIELLE LE MÊME JOUR !)
° http://www.lephareonline.net/le-g7-suggere-trois-scrutins-en-2016/
Leaders G7« L’année 2016 est essentiellement électorale. Elle sera marquée du sceau historique de la première alternance démocratique à la présidence de la République, car un nouveau Chef de l’État devra être élu en novembre prochain, en remplacement de l’actuel qui ne peut plus briguer un troisième mandat présidentiel en vertu de l’article 70 de la Constitution… » Tel est le credo du leadership du G7 exprimé, encore une fois, le vendredi 15 janvier 2016 à son nouveau siège de la Gombe, au quartier Socimat. Au cours de cette conférence de presse, des animateurs de cette plateforme politique (Christophe Lutundula, Charles Mwando, Olivier Kamitatu, etc.), ainsi que leurs militants ont réaffirmé que c’est au cours de cette même année que l’Assemblée nationale sera renouvelée. « C’est pourquoi, en ce début de l’année, nous tenons à faire connaitre au peuple congolais et à l’opinion internationale la position du G7 sur la situation politique de l’heure ainsi que le schéma qu’il propose pour sortir la RDC de cette crise artificielle dans laquelle elle est inutilement plongée depuis quelques temps » a martelé le président de l’Unadef, Charles Mwando Nsimba.
A l’instar de son homologue, Christophe Lutundula a indiqué que le G7 croit fermement qu’il est possible d’organiser les élections dans les délais constitutionnels. « La poursuite de la démocratisation et la réussite des prochaines élections exigent de toutes les institutions concernées une volonté politique réelle et des actes de bonne foi qui puisse remettre le processus électoral sur les rails » a appuyé l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale.
Pour parvenir à ces scrutins tant attendus, le G7 invite avec insistance le gouvernement de la République à alléger d’abord et accélérer les procédures d’acquisition des kits d’enrôlement et du matériel électoral en recourant aux appuis des partenaires extérieurs comme l’Union européenne et le PNUD. Puis, les opposants demandent à l’Exécutif national de convenir avec la CENI et les partenaires d’appui un plan de décaissement irrévocable des ressources de l’ordre de 580 millions USD, prévues pour les élections au budget de l’État pour l’exercice 2016. « Au regard des prévisions des dépenses de la CENI, ce montant est suffisant pour couvrir les charges relatives scrutins nationaux et provinciaux », a expliqué Christophe Lutundula, exhortant le gouvernement à recourir à la Monusco pour le déploiement du matériel et du personnel électoral et de constituer, au premier trimestre de cette année, un fichier consulaire qui servira de base.
A la CENI, le G7 a simplement demandé de cesser de se mêler des débats politiques et de ne plus se soumettre servilement aux injonctions de la Majorité présidentielle, pour se consacrer exclusivement à son travail technique. Rappelant les récentes déclarations du président de la CENI qui a révélé, devant les églises de réveil, que la publication du calendrier électoral est subordonnée à la conclusion d’un accord politique dans le cadre du Dialogue national, le juriste a conclu que Corneille Nangaa a fait, à l’évidence, le jeu de la Majorité présidentielle dont il reprend publiquement les positions.
Ce qu’elle devrait faire, selon le G7, c’est de convoquer, comme par le passé et dans le délai le plus bref, la tripartie Majorité/Opposition/CENI afin d’aplanir les divergences sur les aspects du processus électoral qui le requièrent. Et, de publier, après cette tripartite, un calendrier électoral consensuel qui respecte les délais constitutionnels.
Enfin, de l’avis du G7, ce calendrier devra être structuré sur 4 trimestres de l’année 2016 dont le premier sera consacré à l’acquisition des kits et du matériel d’enrôlement, tandis que le deuxième à la révision du fichier électoral. Le troisième trimestre s’assurera de la mise à jour du cadre légal, de la convocation le scrutin et du dépôt des candidatures. Enfin, le G7 confirme que les principaux scrutins (provinciaux, législatifs et présidentiels) peuvent se tenir le même jour !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8875&rubrique=POLITIQUE
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6456
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13879:rdc-le-president-de-la-ceni-sensibilise-les-congolais-de-l-etranger-a-s-approprier-le-processus-d-enrolement&catid=90:online-depeches
Compatiotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Alternance 2016 : "Joseph Kabila " prépare un "Plan B""
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10526"PAIX ET RESPECT DE LA CONSTITUTION : L’APPEL DE KATUMBI"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13898:paix-et-respect-de-la-constitution-l-appel-de-katumbi&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Comme coup d’essai, c’est un véritable coup de maître. L’appel à la prière lancé par Moïse Katumbi Chapwe au peuple congolais, au pays comme à l’étranger, a été suivi partout en RDC avec succès. Les échos en provenance de principales villes du pays renseignent que les deux minutes de prière ont été observées du fait de la thématique, à savoir respect de la Constitution et des délais constitutionnels ainsi que le retour de la paix dans l’Est. Seule note noire à cet enthousiasme général : l’intrusion des policiers dans certaines paroisses de Kinshasa pour empêcher la messe programmée.
Le Potentiel
Le peuple congolais demeure optimiste quant à la tenue d’élections en cette année 2016 et rejette toute initiative qui viserait la modification de la loi fondamentale. Aussi reste-t-il accroché au respect des délais constitutionnels et aux dispositions immuables de la Constitution, notamment les articles 220 et 73 relatifs aux mandats présidentiels et à la convocation de l’élection présidentielle 90 jours avant la fin de la mandature actuelle.
Fort de ces convictions, le peuple congolais n’a pas hésité un seul instant hier mardi à répondre positivement à l’appel que lui a lancé Moïse Katumbi Chapwe. Il s’agit de l’observance, pendant une durée de trois mois, de deux minutes de prière chaque jour à 12 H00. « Cette année électorale, prions deux minutes chaque jour à 12 heures pour la paix et pour que Dieu guide notre lutte démocratique », a twitté Moïse Katumbi.
En clair, l’ancien gouverneur élu de l’ex-Katanga s’inscrit dans la lutte pacifique et appelle ses compatriotes à faire leur cette conviction selon laquelle « rien n’est impossible à celui qui croit ». Ne dit-on pas que seule la lutte libère ? Cet appel, l’ex-sociétaire du PPRD, qui évolue depuis dans l’Opposition, l’adresse aux fidèles congolais de toutes les confessions religieuses, sans omettre ceux de la diaspora congolaise disséminée à travers le monde entier.
En sa qualité d’opposant, Moïse Katumbi Chapwe n’a jamais caché son rejet du dialogue initié par le chef de l’Etat. Comme d’autres membres de l’Opposition, regroupés au sein du G7 et de la Dynamique de l’Opposition ainsi que du Front citoyen 2016, le président du TP Mazembe soupçonne la majorité au pouvoir de vouloir manigancer, par le biais du dialogue politique, pour obtenir un glissement du processus électoral en cours.
Kinshasa, la note négative
A Lubumbashi, la population a observé les deux minutes de la prière à 12 heures. Des témoins disent avoir vu à la place Moise Tchombe ou de la Poste, deux icônes de la crème politique katangaise, à savoir Carles Mwando Nsimba et Gabriel Kyungu wa Kamwanza. En revanche, à Kinshasa, une note négative a été signalée. Les forces de l’ordre se sont improvisées en trouble-fête. Selon maints témoignages, les policiers se sont introduits dans des paroisses et autres lieux de prière pour dire aux curés que les messes, qu’ils comptaient dire, n’étaient pas autorisées (sic). Il y aurait même eu des arrestations de ceux qui ont voulu faire de la résistance.
« Des prêtres confirment que des policiers ont pénétré chez eux pour leur interdire de le faire au nom du gouvernement », confirme un tweet de Sonia Rolley, une correspondante de Rfi à Kinshasa."
"Edem Kodjo : «Le dialogue est toujours la voie royale pour parvenir à un résultat»"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/politique/edem-kodjo-le-dialogue-est-toujours-la-voie-royale-pour-parvenir-un
"Le G7,la Dynamique et le Front repoussent Edem Kodjo- Rejet catégorique du Dialogue convoqué par le président Kabila"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13889:le-g7-la-dynamique-et-le-front-repoussent-edem-kodjo-rejet-categorique-du-dialogue-convoque-par-le-president-kabila&catid=85:a-la-une&Itemid=472
"Commémoration des « martyrs de la démocratie » : 40 arrestations enregistrées, selon l’opposition"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/19/actualite/politique/commemoration-des-martyrs-de-la-democratie-40-arrestations
"RDC: l’opposition empêchée de commémorer la répression de janvier 2015"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160119-rdc-opposition-empechee-commemorer-repression-janvier-2015
"Lubumbashi: Mwando Nsimba affirme avoir été empêché de se rendre à Kalemie"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/politique/lubumbashi-mwando-nsimba-affirme-avoir-ete-empeche-de-se-rendre
"Face à l’impasse qui guette la RDC: une transition pour sortir de la crise"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6478
"RDC: Steve Mbikayi plaide pour une transition pour préparer les élections"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/politique/rdc-steve-mbikayi-plaide-pour-une-transition-pour-preparer-les
"Un Dialogue pour transférer l’organisation des élections à l’ONU !"
° http://www.lephareonline.net/un-dialogue-pour-transferer-lorganisation-des-elections-a-lonu/
"La peur change de camp"
° http://www.lephareonline.net/la-peur-change-de-camp/
° http://www.voaafrique.com/content/rdc-des-manifestations-dans-plusieurs-provinces-mais-empechees-a-kinshasa/3153113.html
° http://www.radiookapi.net/2016/01/18/actualite/politique/rdc-larc-invite-evariste-boshab-mettre-fin-aux-dedoublements-des
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8918
° http://www.congoforum.be/upldocs/2016%20n%C2%A81%20RDC%20Gorille.pdf
° http://www.lephareonline.net/dialogue-lopposition-nationaliste-de-mbikayi-soutient-edem-kodjo/
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/en-bref/goma-des-manifestations-en-souvenir-de-la-repression-des-marches-de
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6477
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/en-bref/rdc-la-classe-politique-invitee-tirer-les-lecons-des-manifestations-de
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8919&rubrique=POLITIQUE
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/anniversaire-des-emeutes-de-2015-en-rdc-manifestation-bukavu-opposition-muselee-kinshasa
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/societe/lubumbashi-la-ceni-souligne-la-necessite-de-la-revision-du-fichier
° http://www.radiookapi.net/2016/01/19/actualite/culture/henry-mutombo-publie-linsurrection-populaire-de-janvier-2015-en-rdc
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 21/1/2016, 3:30 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
Zacharie Bababaswe demande à J.Kabila de faire le dialogue avec le président Tshisekedi. Il s'en prend à une partie de la majorité qu'il juge incapable et rejette la faute de l'échec de la non tenu du dialogue sur ces gens qui n'ont pas pu négocier avec l'opposition.Il s'insurge aussi contre un certain "prince machin" qui à insulté Matata Ponyo, ainsi que Papa Griffe qui avait injurieux sa personne.
El-Shaman
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"La collectivité des Citoyens : Ni ethnie ni parti politique
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10539
Un office religieux organisé par le Groupe Epiphanie. Ph. d’archives Congo Indépendant
1. Après 55 ans d’accession du Congo à la souveraineté nationale, le peuple et les citoyens ne jouissent toujours pas des droits et privilèges y afférents. Ce demi-siècle de l’histoire aura été jalonné des guerres de sécession, d’agression et de prédation, de décennies d’exercice totalitaire du pouvoir, d’enrichissement sans cause d’une poignée d’individus face à un appauvrissement toujours croissant d’une masse innombrable. L’économie du pays a toujours de la peine à décoller, la démocratie bat de l’aile, la crédibilité des acteurs politiques reste maculée de sang et de massacres, de cris de femmes violées, de promesses non tenues, d’opportunisme, sur fond d’une
conscience émoussée. Souvent sans regrets ni remords. Dieu seul sait si l’opposition peut faire la différence …
2. Après des échéances électorales qui ont achoppé et moult forums de concertation et de dialogue qui ont chaviré, au regard d’un avenir peu rassurant dans les paysages sociopolitiques,
nous, prêtres membres du Groupe Épiphanie, venons inviter les forces vives de notre peuple à une option fondamentale pour la collectivité des citoyens. Il s’agit de refaire le lien social détruit par le multipartisme politique et ethnique qui a constitué pendant longtemps la trame du discours incubateur de la division plutôt que de la cohésion. Le lien social désigne l’ensemble des relations qui unissent les individus d’une cité par le partage des valeurs communes et des intérêts communs. La citoyenneté est la manifestation d’une identité commune, en raison du rattachement à une même communauté politique, la nation.
3. La collectivité des citoyens permet d’éviter toute monopolisation du pouvoir et de l’action publique par une poignée d’intéressés. Elle génère un lien social fondé sur une appartenance politique à la communauté nationale, et non sur des appartenances singulières : idéologie politique, ethnique ou même religieuse. Celles-ci, dans la situation actuelle du pays, sont importantes mais pas prépondérantes. En conséquence : les critères de parti politique, de village, de religion peuvent-ils momentanément s’éclipser dans nos communautés au profit de la construction non partisane de collèges des citoyens, les besoins et les priorités du peuple étant la
priorité dans l’appréciation des individus et de leurs projets de société !
Bruxelles, le 20 janvier 2016
Pour le Groupe Épiphanie :
Joseph Muaka
Président.
--------------------------
Alphonse Kanyinda
Secrétaire.
Avenue de Karreveld 15, 1080 Bruxelles - E-mail: groupeepiphanie@yahoo.fr
IBAN BE45 0688 8912 7689 - BIC : GKCC BE BB
GSM +32.47934.15.47- tél. +32.2.465.24.57 - GSM +32.487.370.365 "
"INVITÉ AFRIQUE
Alexis Thambwe Mwamba: la RDC est «un pays souverain»
° http://www.rfi.fr/emission/20160125-alexis-thambwe-mwamba-rdc-kabila-justice-droits-homme-femme-prison-assassinat
° http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/18/512/255/360/179/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Alexis-Thambwe-Mwamba_000_P_0.jpg
Voilà quinze ans que 42 Congolais, dont une femme, restent enfermés dans la prison de Kinshasa suite à l’assassinat de Laurent Désiré Kabila. Depuis quinze ans, ils sont systématiquement exclus de toutes les mesures d’amnistie ou de grâce qui sont prises par le régime de Joseph Kabila. Combien de temps vont-ils encore rester en prison ? Alexis Thambwe Mwamba est le ministre congolais de la Justice et des Droits humains. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Voilà 15 ans que 42 personnes sont en prison à Makaka, à la suite de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila. Elles sont toutes condamnées à mort ou à perpétuité. Est-ce qu’un jour, elles peuvent espérer retrouver la liberté ?
Alexis Thambwe Mwamba : En tout cas, ce n’est pas l’actualité pour le moment. Ces personnes ont été condamnées. Elles purgent leur peine pour le moment à Makala. Le président de la République a pris certaines mesures de grâce, soit individuelles soit collectives. Mais il était exclu ces personnes rentrent dans la catégorie de ce que vous citez, notamment, disons, tous ceux qui ont porté atteinte à la sécurité de l’Etat. Donc pour le moment, ce n’est pas à l’ordre du jour qu’ils puissent espérer sortir de Makala un de ces quatre matins.
En janvier 2003, lors du jugement de ces personnes, le président de la cour a lui-même reconnu que l’enquête n’était pas terminée. Et depuis plusieurs investigations ont révélé l’existence de deux suspects qui sont réfugiés à l’étranger. Il s’agit du garde du corps congolais, Georges Mirindi, et du diamantaire libanais, Bilal Héritier. Pourquoi n’avez-vous jamais lancé un mandat d’arrêt international contre ces deux suspects ?
Parce que les procédures sont ouvertes aussi bien au niveau de l’auditorat militaire que du parquet général de la République contre des personnes qui sont actuellement en fuite. Donc elles n’échappent pas comme tel à notre justice. A un moment donné, nous ferons le nécessaire lorsque les dossiers seront bouclés au niveau de la République.
Et, est-ce qu’à ce moment-là, on pourrait envisager une révision du procès ?
Je vous dis que ce n’est pas à l’ordre du jour, en tout cas pour le moment.
Mais si deux des principaux suspects sont en fuite, et si demain vous lancez un mandat d’arrêt international contre eux, est-ce qu’il ne faudra pas faire un nouveau procès ?
Les éléments pour les personnes qui sont actuellement à Makala sont très clairs. En ce qui les concerne, les procédures ont été achevées. S’il faut faire de nouveaux procès, ça sera contre les personnes qui seraient aujourd’hui en fuite.
Alors vous dites, pour le moment rien ne changera. Est-ce qu’on peut envisager à terme une loi d’amnistie pour ces 42 personnes, parmi lesquelles il y a une femme ?
Non, il ne s’agit certainement pas d’un cas qui rentre dans une loi d’amnistie. Ça serait tout au plus une grâce présidentielle. Mais jusqu’à présent, dans les dossiers que nous avons présentés pour la grâce présidentielle, nous avons exclu des cas qui ressemblent aux personnes que vous citez.
Ça ne vous gêne pas que cette femme soit en prison depuis quinze ans ?
Si c’est une criminelle, c’est normal. La place des criminels, c’est la prison.
Pour beaucoup d’observateurs, les faux coupables sont en prison et les vrais coupables sont en liberté. Est-ce qu’il ne serait pas temps d’envisager une mesure de clémence ?
Non, je pense que s’il y a des personnes qui ne sont pas encore condamnées, certainement qu’un jour elles le seront. Mais on ne peut pas dire que celles qui sont condamnées pour le moment qui sont à Makala, sont des personnes innocentes. Ça, c’est faux.
La République démocratique du Congo est membre de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. En 2014, celle-ci vous a demandé de libérer toutes les personnes qui restent en prison à la suite de cet assassinat. Et pour l’instant, vous n’avez pas répondu. Pourquoi ?
Nous sommes un pays souverain, et en tant que pays souverain, nous ne sommes pas obligés d’obéir aux injonctions qui proviennent de l’extérieur.
C‘est-à-dire que vous ne reconnaissez plus cette Cour ?
Non, nous la reconnaissons. Mais ça dépend, si elle demande des choses qui sont impossibles par rapport à notre conscience nationale, par rapport à notre droit national, évidemment que nous ne pouvons pas appliquer.
Depuis un an, la communauté internationale déplore de nombreuses arrestations arbitraires. Parmi les personnes arrêtées figurent l’avocat Jean-Claude Muyambo, les leaders de la société civile Christopher Ngoyi Mutamba, Fred Bauma et Yves Makwambala. Est-ce qu’ils vont rester encore longtemps en prison ?
Les dossiers sont en instruction. S’agissant de l’avocat, ce n’est pas un problème qui est lié à la politique. L’avocat est poursuivi pour escroquerie. Et les autres personnes que vous citez, les dossiers sont en instruction. Si à la fin de l’instruction, il apparaît qu’il n’y a aucune preuve, ils seront libérés.
Dans son discours du 28 novembre dernier, le président Joseph Kabila a annoncé des mesures de grâce pour certains prisonniers. Christopher Ngoyi Mutamba, Fred Bauma et Yves Makwambala pourraient-ils bénéficier de telles mesures ?
Ce n’est pas exclu. S’agissant de personnes qui sont dans les procédures d’instruction, le parquet général de la République pourra considérer qu’il y a main levée des poursuites si on estime que les dossiers ne sont pas suffisamment solides. D’autres dossiers sont en instruction au niveau du ministère. Il y a les libérations conditionnelles pour lesquelles je viens de signer trois arrêtés. Ils vont permettre à plusieurs centaines de prisonniers, à peu près un millier, de sortir au courant de cette semaine.
Eugène Diomi Ndongala, le président de la Démocratie chrétienne, a été condamné il y a trois ans à une peine de dix ans de prison. Est-ce qu’il va faire partie de ces mille prisonniers libérés ?
Pour le moment, il n’est pas sur cette liste. Nous avons exclu de mesures de libération conditionnelle des gens qui ont été notamment condamnés pour viols.
Le maintien en prison d’un grand leader de l’opposition comme Eugène Diomi Ndongala, est-ce que ça ne ternit pas l’image de votre pays ?
Mais le fait d’être un grand leader n’autorise pas à commettre des viols. Donc je n’exclus rien, mais on ne peut pas isoler son cas par rapport à d’autres qui sont dans la même situation. Mais bien sûr, le dossier se trouve effectivement sur mon bureau.
Le dossier de Diomi est sur votre bureau ?
Parmi d’autres."
"INVITÉ AFRIQUE
Edem Kodjo: «Kabila, lui, a fermement l’intention d’aller dans la voie du dialogue»
° http://www.rfi.fr/emission/20160123-edem-kodjo-kabila-fermement-intention-aller-voie-dialogue-rdc-ua-dlamini-zuma
° http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/24/220/109/360/179/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/togo_edem_kodjo220_0.jpg
- Retour sur la visite du facilitateur de l’Union africaine en République démocratique du Congo. L’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo a été nommé le 14 janvier dernier par l’Organisation panafricaine pour suivre le dialogue convoqué par Joseph Kabila. Un dialogue que l’on attend toujours. Edem Kodjo a rencontré le président Joseph Kabila, des représentants de la société civile, des partis politiques et des institutions. Qu’en retient-il ? Edem Kodjo est l’invité ce matin de Sonia Rolley.
« C’est un bilan que je peux qualifier de positif, puisque j’ai pu rencontrer un nombre considérable de représentants de la société congolaise. Malheureusement, ma mission a quelque chose d’exploratoire et, donc, je ne pouvais pas recevoir tout le monde. J’ai dû m’excuser auprès de tous ceux qui n’ont pas été reçus, en espérant que mon prochain voyage, me donnera l’occasion de les voir et de les écouter aussi. […] Ce que je peux dire, c’est que le président Kabila, lui, a fermement l’intention d’aller dans la voie du dialogue et de le faire le plus rapidement possible. J’avoue que quelques contraintes sont sur notre chemin. Il y a le prochain sommet des chefs d’Etat qui se tient à la fin de ce mois, il y a pour moi-même l’obligation de rendre compte à Madame Zuma dans un premier temps, et de voir avec elle comment on ajuste les choses pour mon prochain séjour. »"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160122-rdc-fin-visiste-facilitateur-ua-edem-kodjo
° http://www.radiookapi.net/2016/01/23/actualite/politique/rdc-lopposition-pro-dialogue-soutient-les-consultations-dedem-kodjo
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6499
° http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/rdc-la-dynamique-de-lopposition-et-le-g7-recusent-la-demarche-de
"Bruxelles : le dialogue suspendu à la rencontre Tshisekedi - Edem Kodjo! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8935
° http://www.lephareonline.net/dialogue-les-pros-tshisekedi-renvoient-kodjo-a-bruxelles/
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13911:denouement-du-dialogue-tete-a-tete-tshisekedi-e-kodjo-a-bruxelles&catid=85:a-la-une&Itemid=472
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-le-facilitateur-edem-kodjo-ne-fait-pas-lunanimite/
"Communiqué du MLC : entrevue entre le staff MLC avec l’émissaire de l’UA "
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10536
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8938
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203643&Actualiteit=selected
"RDC: vers un« blocage électoral »"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-democratie-chretienne-denonce-un-blocage-electoral/
"Pourquoi « Joseph Kabila » s’accroche-t-il au pouvoir ?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10534
A quelques onze mois de la fin de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» est loin de préparer ses cartons en prévision de la passation de pouvoir le 19 décembre prochain avec son successeur. L’homme viole désormais, au grand jour, la Constitution. Les forces dites de sécurité (armée, police nationale, services secrets appuyés par des miliciens du PPRD) sont utilisées pour restreindre, chaque jour davantage, les libertés fondamentales. C’est le cas notamment des libertés de réunion et de manifestation. Sans omettre la liberté locomotrice. Parti unique de fait, la «Majorité présidentielle» (MP) utilise sa position dominante pour entretenir la dissidence au sein des partis de l’opposition. Il est clair que le «dialogue politique national inclusif» réclamé par « Joseph Kabila » "sous peine de chaos" n’est qu’un pitoyable prétexte pour instituer et perpétuer un système assimilable au banditisme d’Etat. L’Etat congolais est devenu une "proie" tant pour le Président sortant que pour les « 40 bandits » qui l’entourent dont des membres de sa fratrie. L’enjeu ? Des gros intérêts mafieux mais aussi la peur de l’après-Présidence.
A l’occasion de la commémoration du 1er anniversaire des manifestations du 19, 20 et 21 janvier 2015 - au cours desquelles plusieurs protestataires ont été abattus par des forces dites de sécurité -, les forces politiques et sociales proches de l’opposition avaient prévu des
«manifestations pacifiques». A savoir, des offices religieux et des conférences de presse. Il n’y a eu ni office religieux ni conférence de presse dans la capitale. Et pour cause?
Des Kinois pétrifiés ont vu des éléments de la garde prétorienne de «Joseph Kabila», habillés en policiers, faire irruption dans des paroisses pour empêcher le déroulement de la messe. Des Kinois ont vu également à l’œuvre les fameux «pombas», ces gros bras, membres de la milice du PPRD. Du jamais vu ! D’autres sbires du régime ont dispersé sans ménagement des militants politiques et autres activistes de la société civile présents en plusieurs points de la capitale. Le pouvoir kabiliste justifie ces actions inconstitutionnelles en prétendant que les organisateurs des dites réunions allaient « inciter » la population « à la révolte ».
A Lubumbashi, le président en exercice du « G7 », Charles Mwando Nsimba, a été empêché, mercredi 20 janvier, de prendre un vol régulier de la compagnie aérienne CAA à destination de son fief de Kalemie. Un « acte barbare », dixit l’intéressé. L’ordre a été donné par Kalev Mutondo, l’administrateur général de l’ANR (Agence nationale de renseignements) qui joue plus le rôle de police politique que celui de sûreté nationale dont la mission consiste à surveiller les « menaces » internes et externes qui planeraient sur la sécurité nationale. Le crime de Mwando et celui de ses six autres camarades est d’avoir exhorté « Joseph Kabila » à respecter la Constitution en s’abstenant de faire obstacle à l’avènement de l’alternance. Ils ont écopé d’une exclusion de la Majorité présidentielle mi-septembre dernier.
Recul de la démocratie
Dans une interview accordée jeudi 21 janvier, à radio Okapi, l’ancien conseiller spécial Pierre Lumbi, n’a pas trouvé des mots assez percutants pour dire sa colère : «Interdire à un député national de se rendre dans sa circonscription électorale est un recul incroyable de la démocratie. Même au pire moment de la dictature de Mobutu, on n’a pas vu des choses pareilles ».
Il importe d’ouvrir la parenthèse pour indiquer que l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, a connu des tracasseries policières assez analogues. A en croire l’hebdomadaire « Jeune Afrique », dans son édition n°2871, datée 17 janvier, le jet privé qui transportait « Moïse », le 13 janvier, n’a pas été autorisé à atterrir à Lubumbashi. L’ancien gouverneur a dû se rendre en Afrique du Sud où il prendra un vol régulier pour rejoindre Lubumbashi. Fermons la parenthèse.
L’actuel président en exercice du « G7 » n’est pas n’importe qui. Notable parmi les notables du Katanga, il a été, tour à tour, ministre de la Défense nationale et 1er vice-président de l’Assemblée nationale sous la bannière de la majorité présidentielle.
Charles Mwando a animé, le mardi 14 janvier 2016, la première conférence de presse du « G7 » au siège de celui-ci. L’orateur a sans aucun doute tenu des propos qui ont déplu à « Joseph Kabila » qui rêve d’une « présidence à vie ».
Il a, à cette occasion, réaffirmé que cette plate-forme est « résolument engagé dans la défense de la Constitution et dans la lutte pour l’alternance démocratique par l’organisation des élections libres, pluralistes, transparentes et crédibles dans les délais constitutionnels (…).» Il n’a pas manqué de rappeler que pour avoir été élu en 2006 et 2011, « Joseph Kabila ne peut plus briguer un troisième mandat présidentiel ». Il a par ailleurs dénoncé les manœuvres de déstabilisation de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Des manoeuvres orchestrées par la MP.
« Joseph Kabila » et les « 40 bandits »
Depuis le mardi 19 janvier, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo se trouve à Kinshasa. Il est chargé par la présidente de la Commission de l’Union africaine à consulter les autorités congolaises ainsi que les représentants des forces politiques et sociales. But : la tenue du fameux « dialogue politique national inclusif ».
Après des entrevues avec «Joseph Kabila» et Aubin Minaku, l’émissaire de l’UA s’est entretenu avec la direction de la CENI. Certains leaders politiques ont déjà fait savoir leur refus à rencontrer Edem Kodjo. C’est le cas notamment des membres de la "Dynamique de l’opposition" et du député national Franck Diongo. On espère que l’ancien "Premier" togolais prendra la mesure de l’ambiance totalitaire qui règne dans l’ex-Zaïre. Un climat qui incite plus d’un membre de l’opposition radicale à assimiler le dialogue de «Kabila» à un «piège» pour réviser la Constitution et mettre sur pied une "transition". Bonjour le "glissement"!
On espère également que l’Envoyé spécial de « Mama » Nkosazana Dlamini Zuma a pu visionner les images de la télévision d’Etat (RTNC) montrant l’adhésion de 27 partis à la MP. C’était le mercredi 20 janvier.
Une dépêche de l’ACP indique que le secrétaire général de la MP – qui porte également la casquette de président de l’Assemblée nationale - s’est félicité, à cette occasion, « du retour au bercail des partis frondeurs » en l’occurrence, l’Union des nationalistes fédéralistes du Congo (UNAFEC), l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et le Parti démocrate-chrétien (PDC). En fait de retour au bercail, il s’agit de «doublons» des formations politiques existantes. Dans son speech précité, Mwando Nsimba a qualifié ce phénomène de « dissidences artificielles » créées par le pouvoir kabiliste pour « laminer » l’opposition. En clair, le chef de l’Etat congolais aidé par quelques "durs" de son entourage s’amusent à générer la confusion en foulant au pied le principe de pluralisme politique que proclame le premier alinéa de l’article 6 de la Constitution.
Le 26 janvier prochain, «Joseph Kabila» va « fêter » le 15ème anniversaire de son accession à la tête de l’Etat congolais (21 janvier 2001-26 janvier 2016). Qu’a-t-il fait de ces quinze années au cours desquelles il n’a pas été capable de fournir aux citoyens congolais une carte d’identité encore moins de l’eau courante et de l’électricité. Inutile de parler des soins de santé et une éducation de qualité.
Des observateurs ne cessent, dès lors, de se poser la question suivante : Pourquoi «Joseph Kabila» s’accroche-t-il au pouvoir ?
Abordés par la rédaction de Congo Indépendant, ces observateurs épinglent au moins trois raisons majeures.
Primo : l’après-Présidence, autrement dit la perte des immunités. Dieu seul sait le nombre de crimes de sang et économiques commis sous le règne de l’actuel locataire du Palais de la nation. Le régime suivant ne manquera pas de trouver plusieurs « cadavres » dans les placards. De la matière pour saisir la justice interne ou internationale.
Secundo : les enjeux sous-régionaux. Laurent-Désiré Kabila et « Joseph Kabila » sont des purs produits de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Trouvaille de l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni et du Rwandais Paul Kagame, l’AFDL considérait le « Congo libéré » comme un butin de guerre. Cet état d’esprit a été restauré dès le lendemain de la disparition de Mzee. Certaines « mauvaises langues » assurent que les dépassements budgétaires constatés au Congo résulteraient des transferts d’argent, en devise forte, que « Joseph Kabila » consent en faveur de ses mentors de Kampala et de Kigali. « Joseph Kabila paie pour acheter la paix », dit-on.
Tertio : Les intérêts financiers de la « famille présidentielle ». Selon des sources bien informées « Joseph », Jaynet et Zoé se sont accaparés de tous les marchés publics. Olive Lembe di Sita, elle, serait devenue la «marraine», au sens mafieux du terme, des Libanais et autres Indo-Pakistanais.
« Joseph Kabila » est propriétaire de plusieurs fermes. Les plus connues sont : Kingakati, Kundelungu, Kashamata. D’autres fermes se trouveraient à Boma, Moanda et sur l’île de Mateba, au Bas Congo. Grâce à son prête-nom, Dan Gertler, le "raïs" détient d’importants intérêts miniers et des hydrocarbures. Des informations sensibles seraient détenues par Emmanuel Adrupiako et un certain «Costa», respectivement directeur financier et trésorier à la Présidence de la République. Il se raconte que le dernier cité a été prendre possession récemment d’une somme de 50 millions USD à la Banque centrale du Congo (BCC). Des agents de la Présidence chargés de ranger les liasses auraient disparu avec ce montant rendant « Kabila » fou furieux.
On rappelle qu’un dossier judiciaire serait toujours ouvert au Parquet général de la République. Le dossier est relatif aux 32 millions USD empochés à Brazzaville par un certain Evariste Boshab alors directeur du cabinet présidentiel. Le journaliste Richard Miniter avait crédité « Joseph » d’un bas de laine estimé à 35 milliards USD. Il semble qu’un certain « Aziz » gère les intérêts de la fratrie « Kabila » à Dubaï.
C’est devenu un secret de Polichinelle de révéler que tous les imprimés de valeurs (passeports, permis de conduire, formulaires pour transaction, timbres fiscaux...) sont commandés, sans appel d’offre, auprès du duo Zoé-Jaynet. Il en est de même des plaques d’immatriculation. Chaque mois, une somme estimée à 3 millions USD atterrit dans leur escarcelle. Le Congo-Kinshasa vient de lancer le passeport à puce. Selon certaines sources, 300.000 passeports biométriques moisissent encore dans un coffre de la BCC.
Olive Lembe di Sita, surnommée « Sainte Olive », s’est frayé un créneau en « protégeant » les marchands libanais et indo-pakistanais. Des sources rapportent que Théodore Mugalu, le chef de la Maison civile du chef de l’Etat, a pris l’habitude d’intervenir auprès des « services » ou de la police nationale pour tirer d’affaire tel homme d’affaires ou tel autre de ces communautés. « Ce sont les amis de Mama Olive », répète-t-il à ses interlocuteurs.
On apprend que Luzolo Bambi, le conseiller chargé de la lutte contre la corruption, avait fait arrêter le patron libanais de la société « Mino Congo ». Celui-ci détient le monopole de l’importation de la farine aux quatre coins du pays. Luzolo a reçu un coup de fil de Mugalu: "L’homme que vous avez fait arrêté est un ami à Mama Olive".
Quid de l’épouse du Premier ministre Augustin Matata Ponyo? Elle s’est arrogé le "marché" pour la "propreté" de quelques communes de la ville de Kinshasa. A l’époque où Patrice Kitebi était ministre délégué aux Finances, un montant mensuel de 3,5 millions USD était versé à "Mama Matata". Nommé ministre des Finances, Yav Mulang a ramené ce montant à 1,5 millions USD. Des Kinois ont vu récemment le "Premier" Matata, lors d’une visite matinale de la ville, tailler bavette avec des balayeurs. "J’espère que vous avez reçu ce que je vous ai envoyé", disait-il en lingala avec un grand sourire..."
"RDC:Kinshasa verrouillel ’anniversaire des émeutes de 2015"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-reunions-interdites-pour-lanniversaire-des-emeutes-de-2015/
"RDC: l'opposition se dit empêchée par la police de mener ses activités"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160121-rdc-opposition-troubles-police-commemorations-19-janvier
"RDC: l’opposition empêchée de commémorer la répression de janvier 2015"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160119-rdc-opposition-empechee-commemorer-repression-janvier-2015
"RDC: les interdictions de rassemblements politiques se multiplient"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160123-rdc-interdiction-rassemblements-politiques-nioki-mai-ndombe-envol
"Journée des martyrs du 19, 20 et 21 janvier 2015 : Vital Kamerhe exhorte les Congolais à chasser définitivement la peur "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8922
"Martyrs du 19, 20 et 21 janvier 2015 : Clément Kanku lance un appel à l’unité de l’Opposition ! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8918
"Lubumbashi : le président en exercice du "G7" empêché de se rendre à Kalemie "
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10529
° http://www.radiookapi.net/2016/01/20/actualite/politique/lubumbashi-mwando-nsimba-affirme-avoir-ete-empeche-de-se-rendre
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8925&rubrique=POLITIQUE
"La Paix !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8920
"Point de fixation !"
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8928
"25 ANS DE COACHING EXTÉRIEUR … "
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6502
"Présidence : En quête de "visibilité", le "Dircab" étale un malaise... "
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10541
° http://www.radiookapi.net/2016/01/19/actualite/securite/anniversaire-des-emeutes-de-2015-en-rdc-manifestation-bukavu
° http://m.voaafrique.com/a/rdc-chef-g7-coalition-opposition-empeche-de-se-rendre-dans-son-fief/3154099.html
° http://m.voaafrique.com/a/rdc-des-manifestations-dans-plusieurs-provinces-mais-empechees-a-kinshasa/3153113.html
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10535
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/rdc-lopposition-denonce-la-repression-des-manifestations-kinshasa
° http://www.radiookapi.net/2016/01/22/actualite/politique/corneille-nangaa-reitere-son-engagement-dorganiser-les-elections-en
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6501
° http://www.rfi.fr/afrique/20160125-rdc-cartes-electeur-mains-refugies-burundais
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"ELECTIONS ET RESPECT DES DÉLAIS CONSTITUTIONNELS - EDEM KODJO CONFIRME LES CRAINTES DE L’OPPOSITION
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13923:elections-et-respect-des-delais-constitutionnels-edem-kodjo-confirme-les-craintes-de-l-opposition&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Face aux difficultés d’organisation des scrutins dans les délais constitutionnels, une seule issue : le dialogue, semble dire le facilitateur Kodjo. Après trois jours de consultations à Kinshasa, le facilitateur désigné par l’Union africaine est acquis à une cause. Il a choisi son camp et tente maintenant d’imposer son schéma. L’organisation des élections paraissant plus qu’hypothétique, Edem Kodjo est d’avis que la voie du salut passe par le dialogue, convaincu que « tout le temps perdu ne peut pas faciliter l’application des délais constitutionnels ».
Le Potentiel
Edem Kodjo, facilitateur désigné par la présidence de la Commission de l’Union africaine pour la tenue d’un dialogue politique national en RDC, s’est déjà fait une idée précise de ce qu’il faut pour sortir le pays de la crise électorale qui se précise davantage. Trois jours de consultations à Kinshasa lui ont suffi pour décrire le schéma à mettre en œuvre.
Seulement, dans ses premières déclarations, une évidence se dégage. Il ne sera pas possible, croit-il, d’organiser les élections dans les délais prévus par la Constitution. Aussi repose-t-il l’impérieuse nécessité d’une large adhésion autour du dialogue. Dans une interview accordée à RFI, Edem Kodjo dévoile en des termes à peine voilés ses préférences.
Depuis sa nomination le 14 janvier 2016, les opposants au dialogue ne l’ont jamais porté dans leur cœur. Certains, notamment les plus durs, ont dénoncé son fort penchant envers le pouvoir. Aujourd’hui, Edem Kodjo envoie des signaux qui consolident les craintes de l’Opposition. Le diplomate togolais roulerait-il déjà pour le pouvoir ? Dans la ville haute, ça se murmure !
Son premier voyage à Kinshasa dans son costume de facilitateur au dialogue l’a raffermi. Il sait ce qui l’attend. Il sait également que sa tâche ne sera pas facile. Car, il s’agit de faire avaler la couleuvre, autant à la classe politique congolaise qu’au peuple congolais dans son ensemble. Pour le diplomate togolais, une chose est sûre : à ce jour, les élections relèvent de l’utopie – tout étant à refaire. Son entretien avec le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) l’a édifié à ce sujet.
L’ex-Premier ministre est resté sur la ligne tracée par Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, celle de favoriser le dialogue dans les contours déterminés par le chef de l’Etat. La tenue des scrutins étant renvoyée aux calendes grecques, il indique une seule voie à suivre aux protagonistes de la crise congolaise : le dialogue.
Les fissures dans les rangs des anti-dialogue lui ont offert l’opportunité d’évoquer une large inclusivité après sa rencontre avec le Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba qui est, apparemment, sorti de la ligne dure adoptée par une bonne frange de l’Opposition. Pour Edem Kodjo, sa rencontre avec le MLC l’a ragaillardi dans sa vision d’amener plus de monde possible au dialogue.
Kodjo a choisi son camp
Le décryptage objectif de la déclaration d’Edem Kodjo à RFI est révélateur. Il traduit les vraies intentions de l’émissaire de l’UA. Selon lui, les autres – en tout cas les plus sceptiques – ont intérêt à rejoindre le train du dialogue. C’est par décence qu’Edem Kodjo ne tance pas les « anti-dialogue» en disant que le chien aboie et la caravane du dialogue va passer - à grande vitesse d’ailleurs.[
Les réglages qui restent à opérer n’émeuvent pas le facilitateur désigné par l’UA qui voit déjà en rose la mission à lui confiée par l’Union africaine.
Dans l’Opposition, l’on tente tant bien que mal de comprendre la démarche du diplomate togolais. « Plutôt que de faciliter la tenue d’un dialogue réellement inclusif, Edem Kodjo tient à un dialogue tel que voulu par le président Kabila et ceux qui ont déjà adhéré au schéma[ », estime un acteur de la Dynamique de l’Opposition.
Pour l’ancien secrétaire de la défunte Organisation de l’unité africaine (OUA) – ancêtre de l’UA - le dialogue politique se tiendra avec ceux qui ont accepté. Ceux qui vont se mettre en marge ne devaient, pense-t-il, que s’en prendre à eux-mêmes. Edem Kodjo cherche donc à imposer son schéma. C’est à prendre ou à laisser. Une attitude qui pourrait entamer la crédibilité de sa mission.
A première vue, l’on craint que le dialogue politique, prôné par le chef de l’Etat, ne soit qu’une copie revisitée des concertations nationales de 2013. Nombre d’observateurs redoutent la réédition des concertations nationales qui ne produiront qu’un nouveau partage des postes de responsabilité, sans tirer le pays de la zone des turbulences.
Abordant le volet de l’impératif du respect des délais constitutionnels, Edem Kodjo ne tient pas à l’élever au rang de préalable. Grave erreur !
Pourtant, pour les « anti-dialogue », le dépassement des délais prévus par la Constitution est « un coup d’Etat ». Une pratique bannie par l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies (ONU).
Alors facilitateur de l’UA au Burundi, Edem Kodjo s’était fermement opposé à la manie de torpiller la Constitution à des fins de conservation du pouvoir. Il s’était donc prononcé sur les coups d’Etat du 16 mai 2015 qui a tenté de renverser Pierre Nkurunziza. « Toute la communauté internationale, sans exception, a condamné le coup d’Etat. La doctrine de l’Union africaine, c’est tolérance zéro pour les coups d’Etat et les coups de force. Et c’est cela qui a été adopté par presque toutes les personnalités importantes du monde qui ont pris la parole, à commencer par le président Obama, le secrétaire général des Nations unies, d’autres chefs d’Etat de la sous-région et la présidente de la Commission de l’Union africaine elle-même, ça, c’est clair.»
Tous espèrent qu’Edem Kodjo ne se dédira pas. Malheureusement, ses prises de position réconfortent les inquiétudes de l’Opposition qui a toujours redouté sa sincérité.
Bref, pour Edem Kodjo, les élections étant renvoyées sine die, en raison de plusieurs contingences, il ne reste plus que le dialogue pour sortir de l’ornière. Un cadre du G7 a déclaré au Potentiel : « En suivant Edem Kodjo, on croirait écouter un membre de la Majorité présidentielle !
L’émissaire de l’UA ferait mieux de changer de cap.
Ci-dessous, l’intégralité de l’interview accordée à RFI par le facilitateur désigné par l’Union africaine."
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13927:rd-congo-des-opposants-congolais-se-mefient-de-la-demarche-diplomatique-du-facilitateur-edem-kodjo&catid=90:online-depeches
"EN ATTENDANT… KODJO
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6516
Toujours pas d’avancée notable sur le front du Dialogue. Même adoubé par la Monusco, Edem Kodjo a fait son premier tour de table. Pas sûr que la moisson soit particulièrement abondante. En tous cas, rien ne renseigne que le missi dominici de l’Union africaine ait fait bouger les lignes. Tout au plus, a -t- il constaté l’accord sur le désaccord des parties en présence.
Entre des pro dialogue tous azimuts battant pavillon Majorité présidentielle et apparentés et les pro forum national " très Accord-cadre " comme l’UDPS et les anti Dialogue tractés par le tandem G7 et Dynamique des passerelles de rapprochement sont encore à trouver. Coutumier des querelles africaines , le togolais Edem Kodjo n’ignore pas ni la complexité des bisbilles inter congolaises , ni, par conséquent, délicatesse de sa mission . Peut-être qu’il nous reviendra avec un début d’antidote au blocage actuel.
En attendant, le Pays semble faire du sur place. Une expectative qui n’empêche cependant pas le temps de filer. C’est cela le comble. Souverain, le temps n’a que faire de postures politiciennes des uns et des autres. Sous nos yeux les jours s’égrènent inexorablement. Supposé être le mois le plus long, janvier s’efface dans une petite semaine. Après ce sera février, le mois le plus court.
Sans préjuger de ce que sera février, on peut d’ores et déjà mettre une croix sur janvier. Rien de déterminant ne sera pas produit. A moins que l’un de ces quatre matins, la fumée blanche s’invite dans le paysage politique congolais. A ce stade plus un vœu qu’autre chose. Un souhait ? Pourquoi pas. Après tout, le mois de janvier est fait pour… Mais, c’est tout de même court, très court comme ambition. "
"Le juste milieu !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8950
2016, année du dialogue ou des élections ? Cette question, qui divise le microcosme politique congolais en deux, ressemble à la question fondamentale de la philosophie. Celle qui cherche à savoir qu’est-ce qui précède entre l’essence et l’existence ? De la manière de répondre à cette question permet d’identifier les matérialistes et les idéalistes. En RDC, lorsqu’on répond que 2016 est l’année du dialogue, on sous-entend qu’on est pour l’ajournement du processus électoral en faveur des arrangements politiciens. Quand on se prononce pour la tenue des échéances électorales, on s’engage du côté de ceux qui militent pour le respect absolu de la Constitution. Dans un environnement politique, comme celui de la RDC, où règne une confusion savamment entretenue par la diffusion des idées surannées, il devient difficile d’établir la ligne de démarcation.
En effet, comment se faire une idée juste de l’état réel du pays lorsque, par exemple, ceux qui soutiennent le dialogue affirment, tantôt, qu’ils veulent baliser la voie qui mène à des élections démocratiques apaisées, tantôt, qu’ils travaillent pour l’instauration d’une nouvelle transition politique ? Comment comprendre que les anti-dialogue, du moins ceux qui disent défendre la Constitution, soient considérés comme des anarchistes, soupçonnés de vouloir créer le chaos dans le pays. Si tous mentionnent qu’ils se battent pour l’intérêt du peuple congolais, en réalité, ils sont trop peu à le faire réellement. Il ne peut en être autrement lorsque les acteurs politiques, dans leur grande majorité, sont au centre de la crise que traverse le pays depuis les années 1960. C’est le cas de Gizenga Antoine et Tshisekedi Etienne, pour ne citer que les deux. En vérité, ils sont très nombreux, tant dans la Majorité que l’Opposition, à avoir pris part active à la crise multiforme des années 90, puis celle des années 2000. Pas la peine de les énumérer. Quelle que soit la voie à emprunter, il est évident que personne, alors personne, au niveau international ne veut travailler avec des dirigeants non élus. Partant, il serait illusoire de croire qu’on peut priver aux Congolais le droit de choisir, dans les urnes, leurs dirigeants.
Les élections démocratiques sont de loin la meilleure solution pour résoudre la crise de légitimité qui a souvent caractérisé les Institutions du pays. Si l’on s’en tient aux élections dans le délai constitutionnel, un compromis politique apparaît nécessaire. La majorité, bénéficiant du soutien d’une certaine opposition qui a totalement épousé ses thèses, exige que les élections débutent par les locales jusqu’au sommet. Pourtant, la majorité au pouvoir sait très bien que l’Etat congolais n’a pas les ressources financières nécessaires pour organiser tous les scrutins directs et indirects dans les délais constitutionnels. Le Conseil des Ministres, qui s’est réuni, vendredi 22 janvier, a indiqué que le pays a perdu 1,3 milliards de dollars américains. C’est presque l’équivalent du budget des élections. De cette situation, deux solutions sont possibles, logiquement. Soit, on organise les élections dites constitutionnellement contraignantes, notamment la présidentielle et les législatives, soit, on déverrouille en mettant entre-parenthèses quelques dispositions constitutionnelles, particulièrement celles relatives à la durée et au nombre des mandats. La dernière acception ouvre grandement la voie de la transition politique.
On comprend, alors, pourquoi tout dépassement des délais constitutionnels requiert un large consensus politique et social. Plusieurs observateurs mettent en garde que tout passage en force exposerait le pays à des crises beaucoup plus graves que celles déjà connues, susceptibles d’emporter les protagonistes. Un proverbe chinois dit que celui qui veut se venger doit creuser deux tombes."
"RDC: Didier Reynders appelle Joseph Kabila à assurer une transition démocratique
° http://www.radiookapi.net/2016/01/25/actualite/politique/rdc-didier-reynders-appelle-joseph-kabila-assurer-une-transition
° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/la-belgique-appelle-des-elections-dans-les-delais-impartis-en-rdc
Au cours de son discours prononcé lundi 25 janvier à Bruxelles à l’occasion de l’ouverture des journées de contact diplomatiques, le chef de la diplomatie belge Didier Reynders a invité le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à assurer une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles.
Le deuxième mandat de l’actuel président congolais s’achève cette année. La constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.
Le ministre belge des Affaires étrangères estime que la RDC se trouve « à un moment clé de son histoire ».« Le président Kabila a réussi au cours de cette dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est. Aujourd’hui il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’état, au terme d’élections présidentielles. Le peuple congolais attend ce moment. La communauté internationale aussi », a déclaré Didier Reynders.
Le chef de la diplomatie belge a reconnu les difficultés liées à l’organisation des élections en RDC. Mais il a estimé que malgré ces difficultés, ces élections devraient se tenir dans « les délais impartis ».
« Certes, nous connaissons les défis logistiques de l'organisation d'élections dans ce grand pays. Mais quelles que soient les difficultés, il est impératif que ces élections aient lieu, conformément à la constitution et dans les délais impartis par celle-ci », a fait savoir Didier Reynders.
Le ministre belge a insisté sur la préparation des élections.
« Il est aujourd'hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés », a-t-il souligné.
Interrogé par Radio Okapi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré qu’il n’avait aucun commentaire à faire au sujet de cette déclaration de Didier Reynders."
"TEMPÊTE À LA DYNAMIQUE DE L’OPPOSITION !
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6527
* Les autres sociétaires de cette plate-forme de l’Opposition radicale ne digèrent pas le fait que le Mlc ait passé outre le boycott du Facilitateur Edem Kodjo(...)"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/24/actualite/politique/rdc-thomas-perriello-appelle-au-respect-de-la-liberte-dexpression
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-leconomie-congolaise-a-la-peine/
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6517
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8952&rubrique=POLITIQUE
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13928:rdc-interdiction-du-congres-de-l-envol-a-nioki-delly-sesanga-denonce-les-derives-d-un-regime-dictatorial&catid=90:online-depeches
° http://www.jeuneafrique.com/295487/politique/rdc-monusco-mea-culpa-massacre-de-miriki/
"Présidence : En quête de "visibilité", le "Dircab" étale un malaise...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10541
Au cours de l’échange de voeux de nouvel an, samedi 23 janvier, le directeur du cabinet présidentiel, Néhémie Mwilanya Wilondja, a invité le personnel politique et administratif de la Présidence de la République à "soutenir les actions politiques menées par le président Joseph Kabila pendant ce moment particulier de l’histoire" au Congo-Kinshasa. Bien que n’ayant aucune existence constitutionnelle, le "dircab" à la Présidence de la République s’aventure, une fois de plus, sur le terrain réservé aux personnages de l’Etat censés assumer une responsabilité politique. L’homme excelle dans l’ambiguïté.
Selon Néhémie Mwilanya Wilondja, le cabinet du Président de la République "doit être" à la fois "un haut lieu du savoir, de montage des stratégies" et un "vivier des talents où se développe la vision du chef de l’Etat à travers une équipe de choc qui accompagne le chef de l’Etat dans ses actions politiques".
L’orateur ne s’est pas arrêté là. Il a exhorté le personnel de la Présidence à "exceller dans des performances pour mériter de la nation et d’être des machines politiques en contribuant à l’impulsion de la vision du chef de l’Etat en vue d’amener la RDC vers son émergence". Il a, par ailleurs, émis le souhait de voir "les services et les différents ’collèges’ de la Présidence devenir des laboratoires d’idées et de connaissances appelés à changer le paradigme".
Mwilanya qui tente de se frayer un espace de "visibilité" exprime, malgré lui, le malaise qui règne actuellement à la Présidence de la République. L’homme dit sans le dire le "Bureau" du Président de la République ne serait composé que des frimeurs incompétents.
Concluant son speech, le "dircab" a invité les nouvelles recrues à la Présidence "d’assister l’institution ’Président de la République’ pour lui permettre d’accomplir ses prérogatives constitutionnelles". Lesquelles? Mwilanya ignore-t-il que le chef de l’Etat est, sur papier du moins, politiquement irresponsable et que c’est le gouvernement qui conduit la politique de la nation?
Nommé à la tête du cabinet présidentiel, le 26 mai 2015, Mwilanya Wilondja s’est empressé de faire savoir à ceux qui semblaient l’ignorer qu’il était avant tout un natif du territoire de Fizi, province du Sud Kivu. Le 14 juin, il est reçu, selon une certaine "coutume nationale", par les ressortissants du "Grand Kivu" (Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema) au cours d’une grande cérémonie pour "fêter" la promotion d’un des leurs. Une manifestation pour le moins sectaire qui tranche avec la "neutralité" qui doit caractériser le Président de la République en tant qu’institution.
Dans la plupart des pays occidentaux, le recrutement des membres des cabinets politiques est soumis à une rigoureuse sélection à l’image de la procédure en vigueur dans le secteur privé: le candidat spontané ou recommandé doit présenter un CV. Il est, par la suite, "interviewé" par un petit "jury" dirigé par le directeur ou chef du cabinet. Celui-ci est généralement un haut fonctionnaire issu d’un des grands corps de l’Etat.
On ne le dira jamais assez qu’un membre de cabinet politique, fût-il directeur du cabinet du chef de l’Etat, n’assume aucune responsabilité politique. C’est un technocrate. Outre le travail de coordination, le directeur de cabinet se limite à faire des propositions et à donner des avis. Il en est de même des conseillers qui rédigent des "notes". Depuis la prise du pouvoir par l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre), ces principes sont foulés aux pieds par les "libérateurs".
"Le poisson pourrit par la tête"
Dans une interview accordée au quotidien bruxellois "Le Soir" daté du 9 mai 2009, "Joseph Kabila", au pouvoir depuis huit ans, avait stupéfait l’opinion tant nationale qu’internationale en déclarant sans rire qu’il était à la recherche de "dix ou quinze personnes" pour "transformer" le Congo-Kinshasa. "Pour transformer un pays comme le Congo, il ne faut pas compter sur mille personnes, il faut avoir dix, quinze personnes bien déterminées", déclarait-il.
En martelant que le cabinet du Président de la République "doit être...", Néhémie" semble suggérer que six années après l’interview précitée, le "raïs" n’a toujours pas découvert les "dix" ou "quinze" oiseaux rares qui lui manquaient. Il en est de même lorsque l’orateur exhorte les membres du cabinet présidentiel à "exceller dans des performances (...) en contribuant à l’impulsion de la vision du chef de l’Etat en vue d’amener la RDC vers son émergence".
Mwilanya parle sans broncher "d’amener la RDC vers son émergence" à quelques onze mois de la fin du second et dernier mandat de son patron de Président. Duplicité? "Joseph Kabila" pourrait-il réaliser en onze mois ce qu’il n’a pu accomplir en quinze ans?
Conseiller principal en charge des questions diplomatiques à la Présidence de la République, Barnabé Kikaya bin Karubi a, à l’occasion de cette cérémonie", ciblé les véritables maux dont souffre la Présidence de la République. Prenant la parole, l’ancien ambassadeur à Londres a souhaité vivement "que le travail quotidien soit amélioré au jour le jour de même que les conditions de vie et d’épanouissement des cadres politiques et du personnel".
C’est la deuxième fois que Néhémie Mwilanya Wilondja s’octroie une sortie médiatique avec la complaisance de l’Agence congolaise de presse. A force de vouloir se mettre en vedette, le "dircab" à la Présidence a dévoilé le grand n’importe quoi qui règne dans l’administration présidentielle. "Le poisson pourrit par la tête", disent les Chinois."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 25/1/2016, 9:39 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
http://democratiechretienne.org/les-dossier-de-la-dc/la-persecution-du-prisonnier-politique-eugene-diomi-ndongala/
KOTA
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"RDC : à Paris, Kamerhe promet de « mobiliser le peuple » pour exiger le départ de Kabila
° http://www.jeuneafrique.com/297453/politique/rdc-a-paris-kamerhe-promet-de-mobiliser-le-peuple-pour-exiger-le-depart-de-kabila/
Opposé à un nouveau dialogue politique préconisé par le président Joseph Kabila, l'opposant Vital Kamerhe a promis mardi soir, au cours d'un débat initié par le think tank français Synopia, qu'il mobiliserait les Congolais pour exiger le départ du chef de l'État, soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir.
Pas question de laisser le président Joseph Kabila « glisser » à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui arrive à terme fin 2016. En tout cas, Vital Kamerhe exclut toute hypothèse d’un éventuel prolongement du bail du chef de l’État congolais au Palais de la nation.
Invité le 26 janvier à une conférence organisée à Paris par le think tank Synopia, le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réaffirmé son choix de refuser le dialogue politique annoncé en RDC. S’il admet qu’en démocratie, « le dialogue est une vertu », Vital Kamerhe considère en revanche que celui qui a été convoqué par le président Joseph Kabila n’est qu’un « stratagème » pour permettre à ce dernier de se maintenir au pouvoir. Et il en appelle au peuple pour lui barrer la route.
« Nous n’allons pas attendre que la démocratie soit un cadeau, a-t-il prévenu. Nous allons mobiliser le peuple » pour exiger l’alternance et la tenue des élections. À l’en croire, à partir du 16 février, une série d’actions débutera en RD Congo pour mettre la pression sur les autorités et les pousser à organiser les scrutins dans les délais constitutionnels.
La Constitution protège aussi Kabila, selon Kamerhe
« La Constitution [de la RDC] est très claire : elle demande aux Congolais d’empêcher à un individu ou à un groupe d’individus qui veulent s’accaparer le pouvoir par la force », a-t-il ajouté, soulignant que la Loi fondamentale congolaise est par ailleurs « équilibrée » puisqu’elle protège également le chef de l’État en exercice contre un éventuel coup d’État.
Vital Kamerhe s’est par ailleurs inscrit en faux contre toute stratégie de « certains opposants » qui promettent la Cour pénale internationale (CPI) au président sortant. Pour lui, l’opposition doit en effet rassurer Joseph Kabila qu’il y a bien une vie après la présidence de la République.
« Entre Katumbi et moi, il n’y a pas de problème »
Et l’après Kabila, l’opposition y pense déjà. Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, a même lancé l’idée des primaires pour choisir un candidat commun face au camp de la majorité actuelle au pouvoir. Une idée que ne rejette pas Vital Kamerhe, même si le leader de l’UNC considère qu’il faut d’abord se battre ensemble pour « débloquer le processus électoral ».
« Mais entre Katumbi et moi, il n’y a pas de problème », s’est empressé d’affirmer Vital Kamerhe, rappelant que tous les deux font partie de la plateforme Front citoyen 2016, opposée à tout « glissement » du calendrier électoral.
Sera-t-il prêt à s’effacer pour laisser le statut de candidat de l’opposition à Katumbi ? Kamerhe a affirmé n’avoir « pas d’obsession présidentielle mais de l’ambition ». « Le peuple congolais ne va pas nous pardonner si nous n’arrivons pas à lui donner un candidat unique de l’opposition. Cela ne veut pas dire un homme fort qui va avaler tous les autres », a-t-il conclu."
"RD Congo : les trois raisons du blocage électoral
° http://www.jeuneafrique.com/mag/294200/politique/rd-congo-trois-raisons-blocage-electoral/
Organiser un scrutin, cela implique de recenser les électeurs, de s'entendre sur les échéances et de mobiliser les ressources nécessaires. Or aucune de ces conditions n'est encore satisfaite…
Avant même de démarrer, la machine électorale s’est enrayée. Près d’un an après la publication du « calendrier global des élections », aucune échéance majeure n’a été tenue. Prévues fin octobre 2015, les provinciales (élection des députés provinciaux), les communales (conseillers municipaux) et les locales (conseillers de secteur) ont été reportées sine die. Même sort pour les sénatoriales et pour l’élection des gouverneurs de province, initialement fixées entre le 13 et le 31 janvier.
Dans ces conditions, il devient de plus en plus difficile d’organiser les législatives et la présidentielle dans les délais constitutionnels, soit au plus tard fin novembre, comme le prévoit le chronogramme actuel. Se dirige-t-on vers un « glissement » du calendrier électoral ? L’hypothèse est plus que probable. De fait, plusieurs obstacles empêchent le processus de se relancer.
1. Un fichier corrompu
Constitué en 2005 et révisé en 2011, le fichier électoral contient quelque 30,5 millions d’inscrits, déduction faite des près de 1,3 million de doublons relevés après l’audit de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Mais la Ceni n’étant pas l’état civil, il nous est impossible d’en extraire les personnes décédées », souffle Jean-Pierre Kalamba, son porte-parole.
Le fichier électoral n’est donc plus crédible. D’autant que les nouveaux majeurs (entre 6 millions et 8 millions de personnes) n’ont jamais été enregistrés et que, depuis la réforme de la loi électorale, en janvier 2015, des Congolais de l’étranger (qui possèdent désormais le droit de vote) n’ont toujours pas été enrôlés. Que faire ? Deux plans s’opposent, défendus l’un par le camp Kabila et l’autre par le Front citoyen 2016, auquel appartient Moïse Katumbi.
« Nous avions proposé le recensement de la population, mais l’opposition nous a prêté de mauvaises intentions et a incité les gens à descendre dans les rues », explique Barnabé Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du chef de l’État. Joseph Kabila s’est finalement rangé derrière l’idée d’une « révision partielle » du fichier électoral : le nettoyer, inclure les nouveaux électeurs majeurs et éventuellement les Congolais de la diaspora. Une solution insuffisante pour le Front citoyen : le fichier électoral étant corrompu, le mouvement plaide pour sa « révision intégrale ». Soit reprendre tout de zéro.
2. Un chronogramme contesté
Dans le calendrier global publié par la Ceni en février 2015, les locales devaient précéder les législatives et la présidentielle. Aujourd’hui encore, le camp Kabila reste favorable à ce schéma, soutenant que « toutes les élections sont importantes » et que « la démocratie commence à la base ». Mais avec le découpage du territoire en 26 provinces en 2015 (contre 11 auparavant), l’opposition craint que ces élections locales, « complexes à organiser dans un pays-continent », ne retardent la tenue des législatives et de la présidentielle. Ces dernières devraient se tenir en premier, selon elle, puisqu’elles sont liées à des délais constitutionnels.
3. Des financements limités
« La communauté internationale n’a toujours rien donné », se plaint Jean-Pierre Kalamba, de la Ceni. Jusqu’ici, c’est donc le gouvernement qui a mis la main au portefeuille pour financer le processus. Il a prévu de débloquer quelque 500 millions de dollars en 2016 (soit plus de 450 millions d’euros), mais le coût des onze scrutins prévus, évalué initialement à 1,2 milliard de dollars, frôlerait les 800 millions, selon une source au sein de la Ceni.
En attendant, sur fonds propres du gouvernement, la Ceni a acquis 97 jeeps neuves et affirme détenir, pour la première fois, une « carte électorale » du pays « avec les coordonnées GPS » de chaque ville ou village où des bureaux de vote seront installés. Ce qui pousse la commission à croire que les élections sont encore possibles : « Il suffit que la classe politique s’entende », soutient son porte-parole. Kabila appelle au dialogue, mais Katumbi et l’ensemble du Front citoyen lui ont adressé une fin de non-recevoir."
"RD Congo : Kabila contre Katumbi, un scénario imprévisible
° http://www.jeuneafrique.com/mag/294355/politique/rd-congo-kabila-contre-katumbi-scenario-imprevisible/
Ni l'un ni l'autre n'ont encore dévoilé leurs intentions pour l'élection prévue en novembre, mais nul doute que leur affrontement rythmera l'année 2016. Naguère proches, Joseph Kabila et Moïse Katumbi sont à couteaux tirés. Quelles sont leurs forces, leurs faiblesses, leurs réseaux ?(...)"
° http://www.jeuneafrique.com/mag/294357/politique/rd-congo-atouts-faiblesses-reseaux-savoir-machine-kabila/
° http://www.jeuneafrique.com/mag/294359/politique/rd-congo-atouts-faiblesses-reseaux-savoir-machine-katumbi/
"LA CÉNI DEVANT UN FAIT ACCOMPLI - PRÉSIDENTIELLE 2016 “ TECHNIQUEMENT POSSIBLE”
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13939:la-ceni-devant-un-fait-accompli-presidentielle-2016-techniquement-possible&catid=85:a-la-une&Itemid=472
Les élections en 2016 restent encore faisables. N’en déplaise à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui est déjà acquise à la logique du glissement de la mandature actuelle. Comme bien d’autres partenaires auparavant, la Belgique et la Grande-Bretagne viennent de donner de la voix à ce débat en affirmant que l’élection présidentielle reste « techniquement possible » en 2016. Impossible pour la Céni de se retrancher derrière un quelconque consensus politique pour dissimuler sa compromission.
Le Potentiel
Le mois de janvier se termine sans qu’une avancée significative ne soit enregistrée dans l’organisation du dialogue politique national, voulu inclusif par son initiateur, le chef de l’Etat Joseph Kabila. Apparemment, l’équation du dialogue paraît difficilement soluble. La mise en place du comité préparatoire se faisant attendre, un épais nuage entoure la convocation de ce forum.
Pendant ce temps, la Majorité présidentielle, qui s’est totalement alignée derrière son Autorité morale, multiplie des appels pour convaincre les plus indécis à rejoindre enfin le train du dialogue. A l’échelle internationale, la désignation par l’Union africaine d’un facilitateur au dialogue, en la personne du Togolais Edem Kodjo, n’a pas non plus résolu le problème.
Après trois jours de consultations à Kinshasa, l’émissaire de l’UA est reparti de Kinshasa sur la pointe des pieds, laissant le train du dialogue à la gare, sans assurance de prendre le rail. On n’est pas dans une situation d’enlisement total, il faut cependant reconnaître que le chemin qui mène au dialogue devient de plus boueux et difficilement abordable
C’est ce moment précis qu’ont choisi des partenaires au développement pour réaffirmer la nécessité de recentrer le discours politique autour du processus électoral. La Belgique, ancienne puissance coloniale de la République démocratique du Congo, s’est donc finalement invitée aux débats. Dans une déclaration de son ministre des Affaires étrangères, Bruxelles a appelé Kinshasa – autrement le chef de l’Etat Kabila – à ne pas torpiller le processus électoral. Pour Bruxelles, après avoir œuvré à l’unification du pays par un travail de stabilisation de sa partie Est, Joseph Kabila a une belle occasion de léguer, comme l’ont dit une fois les Etats-Unis, un héritage démocratique en RDC. Ce qui passe par l’organisation dans les délais prévus dans la Constitution des élections libres et démocratiques.
D’une capitale occidentale à une autre, l’appel à l’organisation des élections essentielles dans les délais constitutionnels a fait chorus. Londres a abondé dans le même sens que Bruxelles. Dans un entretien relayé par IKTimes, un média britannique, l’envoyé spécial de la Grande-Bretagne dans la région des Grands Lacs, Danae Dholakia, s’est longuement étendue sur le dossier de la RDC.
Relayant la position de « Foreign and commonwealth office » britannique, équivalent du Département d’Etat américain, Danae Dholakia estime qu’il est encore « techniquement possible » d’organiser l’élection présidentielle dans les délais, c’est-à-dire avant la fin de l’année. « Nous estimons qu’à ce moment précis il est encore possible d’organiser l’élection présidentielle en novembre 2016. Si un compromis politique est vite trouvé, il est techniquement possible », a dit Danae Dholakia, interrogée par IKTimes. Elle a ajouté en précisant que « Nous sommes très clair en faisant savoir aux interlocuteurs congolais ce que nous voulons et ce que nous sommes en mesure de faire pour aider à l’achèvement », sans doute du processus électoral.
Cap sur la présidentielle
La position de la Grande-Bretagne relance un vieux débat. En effet, depuis la publication du calendrier électoral, mort-né, de la Céni du 12 février 2015, le débat a toujours tourné autour de l’organisation de tous les scrutins – sept au total – programmés par la centrale électorale. Dans le temps, la Céni s’était farouchement opposée à un quelconque réaménagement de son calendrier, estimant avoir la maîtrise de tous les rouages du cycle électoral. Elle a été vite rattrapée par le temps.
En même temps, des partenaires extérieurs, tels que les Etats-Unis, ont posé la nécessité d’un arbitrage dans la programmation du cycle électoral 2015-2016. Washington, rejoint plus tard par l’Union européenne, avait estimé qu’en raison des contraintes financières et techniques, la Céni devait privilégier les élections essentielles, à savoir la présidentielle et les législatives nationales.
Le calendrier électoral du 12 février 2015 s’étant totalement désintégré, la Belgique et la Grande-Bretagne sont revenues à la charge, en reposant l’urgence de se concentrer sur l’organisation de la présidentielle ; un scrutin qui reste « techniquement possible ». En effet, dans les termes de la Constitution du 18 février 2006, l’élection présidentielle est le seul scrutin complètement verrouillé, chronologiquement programmé.
L’article 70 de la Constitution pose les limites du mandat présidentiel en ces termes : « Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. A la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». Plus loin, l’article 73 délimite la période de convocation de la présidentielle en stipulant ce qui suit: « Le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice ».[
Au ministère britannique des Affaires étrangères et au siège de la diplomatie belge, on estime qu’organiser l’élection présidentielle 90 jours avant l’expiration du mandant en cours, n’est pas un pari insurmontable. Il suffit d’un minimum de volonté politique pour y arriver, estiment les partenaires européens.
Qu’en est-il alors à Kinshasa ? IKTimes, qui dit avoir contacté l’ambassade de la RDC à Londres, n’a pas trouvé du répondant auprès des diplomates congolais. Toujours est-il qu’à Kinshasa, tout reste centré sur le dialogue, qui se fait toujours attendre. La Céni, pouvoir organisateur des élections, organe appelé à proposer le calendrier électoral, s’est laissée entrainer dans la vague de politiciens. Incapable d’actualiser son chronogramme, la Céni conditionne la publication du calendrier électoral à un hypothétique compromis politique.
Mémoire courte ou trou dans la mémoire, la direction actuelle de la Céni peine à réussir la gageure de rouler l’opinion dans la farine. Non seulement elle fait abstraction de son indépendance consacrée par la Constitution mais encore elle s’évertue à ignorer qu’en 2006 et 2011, la RDC n’avait pas besoin d’un quelconque compromis politique pour organiser, en l’espace de cinq ans, ces deux premiers cycles électoraux. Raison : l’élection est une matière hautement technique. Question : pourquoi en 2016, la matière technique devrait-elle devenir subitement politique ? Cette exception fait tiquer et ouvre la voie à toutes sortes de suspicions. La montée en puissance de la polémique qui alimente la chronique depuis le lancement de la grande campagne au profit de la tenue du dialogue illustre l’état d’esprit qui prévaut dans l’opinion.
Indépendance de la Céni, une chimère
Dans tous les cas, des observateurs avertis du processus électoral congolais pensent que la Céni peut, avec le temps qui lui reste, programmer la présidentielle en 2016, sans jamais énerver la Constitution. C’est techniquement faisable. La difficulté pour la Céni est qu’elle ne peut pas s’affranchir de la tutelle de la Majorité présidentielle qui continue à la régenter. Et pourtant, elle est obligée d’assumer son indépendance, pour espérer conduire un processus véritablement libre et démocratique.
A tout prendre, la présidentielle en 2016 ne relève pas de l’utopie. Les législatives nationales peuvent être reprogrammées au premier trimestre 2017 pour faciliter la constitution d’une nouvelle majorité au sein de l’Assemblée nationale. Des partis, comme le MSR, ont imaginé ce scenario. La communauté internationale, qui craint que la RDC ne sombre dans un abime en 2016, n’est pas loin de ce schéma.
Techniquement, l’alternance au sommet de l’Etat est possible. Pourvu que la Céni prenne le courage de s’assumer – jusqu’au bout. Conformément à la Constitution et aux lois de la République."
"Tolérance !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8995
Dans un régime démocratique, le peuple tout comme les dirigeants ont un dénominateur commun : le respect de la constitution, des lois de la République ainsi que des traités internationaux régulièrement ratifiés. En dehors de ces principes, sacro saints, il y a des valeurs qu’il faut absolument défendre. Entre autres, les libertés, sous toutes leurs formes, le pouvoir-service, ainsi que la tolérance. C’est sur ce point précis qu’il convient de s’attarder, parce que le climat politique au Congo-Kinshasa est malsain. En effet, depuis le 14 septembre 2015, date où 7 partis politiques de la Majorité présidentielle ont été exclus de cette plateforme, l’on sent inexorablement une descente aux enfers avec des campagnes de déstabilisation en série de ces partis politiques, par leur dédoublement. Le dernier acte en date est celui du Mouvement Social pour le Renouveau, MSR en sigle. Ses cadres sont surpris d’apprendre que le ministère de l’Intérieur et Sécurité vient d’accorder un arrêté d’agrément à un autre parti, et sous la même appellation et sigle.
S’agit-il d’un acte voulu, prémédité dans l’objectif de dégonfler le parti dont le président national a été Conseiller spécial du Chef de l’Etat ? Les réponses sont diversement commentées. Elles tombent dans le juridisme. Or, le droit est une forêt touffue, où il est difficile de nommer un arbre. Même les plus outillés en la matière, disait un professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, s’y perdent, allégrement, dès lors que l’on se lance dans l’interprétation. Mais, l’on devra aussi faire attention entre la recherche effrénée d’écraser à tout prix son adversaire politique, même par des moyens peu recommandables, au risque de faire basculer le pays du régime démocratique vers le régime dictatorial, où il y a le règne de la pensée unique, le monolithisme de l’idée de droit. C’est dangereux !
La tolérance, voilà ce qu’il faut prêcher à tous, dans les écoles pour que les élèves s’en imprègne déjà à bas âge, dans les universités et instituts supérieurs et ce, quels que soient le statut, le niveau, le parti politique, la province… C’est l’unique façon de réduire les tensions. Agir autrement prouve à suffisance que personne n’est disposée à admettre la contradiction. Et, les analystes politiques vont plus loin pour soutenir que certains actes posés relèvent plutôt des simples velléités de certains responsables à quelque niveau que ce soit. Dire par exemple que celui qui refuse le dialogue recherche le chao, il est à abattre ou que celui qui accepte le dialogue a trahi la République. Ainsi, si quelques uns ont franchi le rubicond dans leur entreprise, lieu de les appeler à la retenue, à la tolérance et à l’acceptation de la contradiction"
"DIALOGUE : WASHINGTON ET BRUXELLES RAPPELLENT LES DÉLAIS CONSTITUTIONNELS
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6548
Le dialogue politique, convoqué bien avant la fin de l’année 2015, se fait toujours attendre, alors que le temps, lui, ne s’arrête pas. Combien en restera-t-il alors pour le tenir en 2016 et organiser les élections avant la fin de l’année 2016 ? Pari quasiment impossible à réaliser.(...)"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160126-rwanda-burundi-rdc-pense-envoye-special-americain-tom-perriello
"RDC: les atteintes aux droits de l’homme explosent"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160127-rdc-atteintes-droits-homme-explosent
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=8986
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6537
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13932:msr-originel-contre-msr-mp-le-combat-des-titans&catid=85:a-la-une&Itemid=472
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6536
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Lettre ouverte de la Nouvelle Société Civile Congolaise à la Présidente de la Commission de l’UA
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10552
Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine
Madame la Présidente,
Nous sommes des organisations de la société civile congolaise engagée respectivement dans la promotion de la gouvernance responsable et redevable ainsi que de la promotion de la gouvernance participative, des élections démocratiques et d’engagement civique.
C’est à ce titre que nous avons pensé vous adresser la présente en vue de porter à la connaissance de votre personnalité les préoccupations profondes de populations congolaises et de nos membres quant à l’avenir de notre pays, la République Démocratique du Congo, engagée actuellement dans un processus électoral pour la consolidation de la démocratie.
Madame la Présidente,
Point n’est besoin de rappeler le rôle combien louable que l’organisation continentale n’a cessé de jouer pour l’émergence d’une gouvernance participante, responsable et redevable dans les Etats membres, notamment en République Démocratique du Congo et ce, en application de ses instruments juridiques pertinents que sont l’Acte Constitutif de l’Organisation, la Charte Africaine pour les Droits de l’Homme et des Peuples ainsi que la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.
C’est fort de ces instruments, y compris les Conventions, Pactes et Traités adoptés dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies que le principe de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques des pays a été consacrée comme une exigence pour le rétablissement, la restauration et la consolidation de la paix, de la sécurité ainsi que le fondement du développement intégral et durable des Nations. Et, cette participation des citoyens se traduit par la tenue et/ou l’organisation régulière et périodique des élections pour leur permettre de choisir leurs représentants pour présider aux destinées de leurs pays.
Madame la Présidente,
La République Démocratique du Congo a renoué avec les principes de la gouvernance responsable et démocratique après avoir subi l’une des dictatures les plus atroces suivie par plus d’une décennie des guerres meurtrières et dévastatrices dont les conséquences sont encore perceptibles dans la vie quotidienne du citoyen moyen. Et, l’organisation continentale que vous avez la lourde charge de diriger a été d’un apport considérable dans le processus de rétablissement d’un Etat responsable à travers les appuis multidimensionnels dans les différents domaines de la vie nationale, particulièrement pour le rétablissement de la paix et l’organisation de deux cycles électoraux. Le peuple congolais restera toujours reconnaissant à l’organisation continentale pour les efforts qu’elle n’a cessé d’entreprendre pour la consolidation de la paix, de la sécurité et de la démocratie, gage du développement du pays.
C’est dans ce sens que le peuple congolais croit savoir que votre intervention dans la situation qui prévaut actuellement dans le pays ne pouvait qu’être importante surtout qu’il serait de l’intérêt de l’ensemble de l’Afrique de résoudre par ses pairs les problèmes qui déchirent les Etats membres. Ainsi, pense-t-il que la désignation de Monsieur Edem Kodjo, membre du Comité des Sages de l’Union Africaine, s’inscrirait dans cette optique.
Madame la Présidente,
Tout en vous félicitant de cette désignation et de la mission d’explorateur confiée à Monsieur Kodjo en vue de la tenue d’un dialogue, permettez-nous de rappeler à votre autorité certains principes auxquels une mission aussi importante comme celle confiée à l’ancien Premier ministre togolais, ne saurait nullement déroger.
Ces principes, vous vous en doutez, sont tirés des instruments juridiques pertinents de l’Union Africaine, particulièrement de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.
1. Au titre des objectifs
La Charte revient in expressis verbis sur :
(i) la promotion et le renforcement de l’adhésion de l’Etat de droit fondé sur le respect et la suprématie de la Constitution et de l’ordre constitutionnel dans l’organisation politique des Etats parties,
(ii) la promotion de la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes afin d’institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que les changements démocratiques de gouvernement,
(iii) à l’interdiction du rejet et à la condamnation de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement dans tout Etat membre comme étant une menace grave à la stabilité, à la paix, à la sécurité et au développement et
(iv) à l’instauration, au renforcement et à la consolidation de la bonne gouvernance par la promotion de la pratique et de la culture démocratiques, l’édification et le renforcement des institutions de gouvernance et l’inculcation du pluralisme et de la tolérance politiques.
2. Au titre des Principes
La Charte consacre : le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, (il), l’accès au pouvoir et son exercice, conformément à la Constitution de l’Etat partie et au principe de l’Etat de droit.
(iii) à la promotion d’un système de gouvernement représentatif,
(iv) à la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes,
(v) il la participation effective des citoyens aux processus démocratiques et de développement et à la gestion des affaires publiques,
(vi) au rejet et à la condamnation des changements anticonstitutionnels de gouvernement et
(vii) au renforcement du pluralisme politique, notamment par la reconnaissance du rôle, des droits et des obligations des partis politiques légalement constitués, y compris les partis politiques d’opposition bénéficiant d’un statut prévu par la loi.
3. Au Titre de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’homme
la Charte oblige les Etats à
(i) prendre l’engagement de promouvoir la démocratie, le principe de l’Etat de droit et les droits,
(il) considérer la participation populaire par le biais du suffrage universel comme un droit inaliénable des peuples,
(iii) prendre des mesures appropriées afin d’assurer le respect de l’ordre constitutionnel, en particulier le transfert constitutionnel du pouvoir et
(iv) s’assurer que les citoyens jouissent effectivement des libertés et droits fondamentaux de l’homme suivant leur universalité, leur interdépendance et leur indivisibilité.
(v) renforcer le principe de la suprématie de la Constitution dans leur organisation politique et
(vi) s’assurer que le processus d’amendement ou de révision de leur Constitution repose sur un consensus national comportant, le cas échéant, le recours au référendum.
4. Au titre des Institutions démocratiques
La Charte oblige les Etats à
(i) renforcer et institutionnaliser le contrôle du pouvoir civil constitutionnel sur les forces armées de sécurité aux fins de consolider la démocratie et l’ordre constitutionnel,
(ii) coopérer en vue de traduire en justice toute personne qui tente de renverser un gouvernement démocratiquement élu par des moyens anticonstitutionnels,
(ii) établir les institutions publiques qui assurent et soutiennent la promotion de la démocratie et de l’ordre constitutionnel,
(iii) veiller à ce que la Constitution garantisse l’indépendance ou l’autonomie desdites institutions,
(IV) veiller à ce que les institutions rendent compte aux organes nationaux compétents et
(v) fournir aux institutions des ressources nécessaires pour s’acquitter de manière efficiente et efficace des missions leurs assignées.
5. Au titre des Elections démocratiques
La Charte enjoint aux Etats de
(i) créer et renforcer les organes électoraux nationaux indépendants et impartiaux, chargés de la gestion des élections,
(ii) créer et renforcer les mécanismes nationaux pour régler, dans les meilleurs délais, le contentieux électoral et
(iii) faire en en sorte que les partis et candidats qui participent aux élections aient un accès équitable aux médias d’Etat, pendant les élections
6. Au titre des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement
La charte entend par changement anticonstitutionnel du gouvernement, notamment
(i) tout refus par un gouvernement en place de remettre le pouvoir au parti ou au candidat vainqueur à l’issue d’élections libres, justes et régulières et
(ii) tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique et,
(iii) enjoint au Conseil de paix et de sécurité d’exercer ses responsabilités pour maintenir l’ordre constitutionnel en application des dispositions pertinentes du Protocole relatif audit Conseil et d’écarter les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement de participer aux élections pour la restitution de l’ordre constitutionnel ni d’occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat.
Madame la Présidente,
En rappelant ces principes, nos organisations pensent attirer votre attention sur la situation qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo, dont la solution ne peut provenir que du respect strict et absolu de ces principes et non à travers la tenue d’un quelconque dialogue, inclusif soit-il, ni la désignation d’un médiateur et/ou facilitateur. Vous conviendrez, Madame la Présidente, qu’après la tenue de deux cycles électoraux, la République Démocratique du Congo ne peut nullement se donner le luxe d’entrevoir d’autres voies pour la consolidation de la démocratie, si ce n’est par le respect des dispositions de règles constitutionnelles pertinentes tant en ce concerne le respect de l’ordre institutionnel que des délais prescrits et impartis.
Force malheureusement est de constater qu’au lieu de s’acquitter des obligations leur incombant aux termes de la Constitution et des autres lois nationales en vigueur, les Institutions en place dans le pays se sont évertuées à multiplier des stratagèmes, si pas pour modifier ou revoir l’ordre constitutionnel établi, mais au moins pour tenter de passer outre les règles susceptibles de promouvoir et de consolider la jeune démocratie congolaise par la tenue et l’organisation, en intervalle égal et dans les délais impartis, des élections libres, transparentes, pluralistes et démocratiques comme le prévoit la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.
La stratégie d’entraver au processus de consolidation de la démocratie s’est traduite par des actions graduelles incluant les tentatives de tripatouillage de la Constitution et du Code électoral en janvier 2015, la précipitation de la réforme de la territoriale par la nomination des fonctionnaires en lieu et place des élus et, sans ressources financières adéquates, le blocage et la déstabilisation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’absence des ressources budgétaires nécessaires à l’organisation et la tenue des élections, les tentatives de modification du système électoral ainsi que le déficit de volonté politique pour l’actualisation du fichier électoral, la répression des voix discordantes et des violations massives des droits de l’homme, les restrictions de l’exercice des libertés publiques, le dédoublement intentionnel des partis politiques, y compris l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et des services de sécurité à des fins politiques, propres aux méthodes de gestion d’un régime dictatorial.
Madame la Présidente,
Nos organisations sont d’avis que la situation n’est pas totalement perdue et qu’il est toujours possible de rattraper le temps perdu. Voilà pourquoi, nous lançons un appel pressant à votre autorité afin qu’il soit tenu compte des sacro-saints principes contenus dans la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance pre-rappelés et d’adjoindre aux Institutions politiques en place en République Démocratique du Congo à promouvoir leur application au lieu de se livrer à des actes qui entraveraient leur mise oeuvre effective et efficiente; au risque d’ouvrir la voie à des actes susceptibles de remettre en cause l’ensemble du processus démocratique pour lequel le peuple congolais a payé le lourd tribut.
Votre autorité a confié à Monsieur Edem Kodjo dont la sagesse et la crédibilité ne peuvent souffrir d’aucun doute, une mission qui sera effectuée pour l’intérêt et le bien-être du peuple congolais et de l’Afrique tout entière.
Dans l’espoir que ce cri trouvera une attention particulière auprès de votre autorité, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de notre parfaite considération.
Pour la NSCC
Mr Jonas Tshiombela
Coordonnateur National
Pour le CEGO
Me Nickson Kambale
Secrétaire Exécutif"
"RD Congo : ce que dit la note interne de la Ceni sur la présidentielle de 2016
° http://www.jeuneafrique.com/297719/politique/rdc-dit-note-interne-de-ceni-presidentielle-de-2016/
Le "glissement" du calendrier électoral est-il désormais inévitable en RDC ? Une note technique de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a fuité sur les réseaux sociaux, n'écarte pas l'hypothèse.
Dans le cabinet de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC, on jure ne pas être à l’origine de la fuite. Depuis le 26 janvier, l’extrait d’une « note technique sur l’actualisation du fichier électoral et la répartition des sièges » circule en effet sur les réseaux sociaux, suscitant une belle polémique.
« Il ne s’agit que d’un document interne de travail », nous confie une autre source au sein de la Ceni, qui souligne la nécessité pour son organisme de prendre en compte toutes les hypothèses possibles, le calendrier global des élections, publié à la mi-février 2015, étant largement dépassé.
Objet de la fuite : le fichier électoral
La partie de la « note technique » de la Ceni qui a fuité concerne l’une des problématiques principales du processus électoral en RDC : la révision du fichier électoral.
Toute la classe politique est unanime : le fichier électoral actuel est corrompu et mérite d’être nettoyé. Mais faudra-t-il une révision partielle ou totale ? « C’est aux politiques d’en décider », souffle notre source au sein de la Ceni.
En attendant, la Ceni prend en compte les deux hypothèses dans son « document interne ». Selon ses « estimations statistiques », si les politiques adoptent l’option d’une révision partielle, 17 266 631 nouveaux électeurs pourraient se présenter à l’enrôlement alors que près de 41 000 000 seraient attendus en cas d’une révision totale.
Se dirige-t-on vers le « glissement » du calendrier électoral ?
À en croire la « note technique de la Ceni », si elle est partielle, la révision du fichier électoral s’étendrait sur au moins 13 mois et 10 jours. Mais en cas d’une révision totale, l’opération durerait au moins 16 mois et un jour.
Dans les deux hypothèses avancées, le fichier électoral ne serait pas prêt avant le 27 novembre 2016, date prévue de la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels.
« Mais tout dépendra également du nombre de kits qui seront disponibles pour faire ce travail de révision, partielle ou intégrale, du fichier électoral », tente de nuancer notre source au sein de la Ceni. « Plus il y aura de kits et de centres d’inscription, plus l’enrôlement pourrait aller vite et prendre moins de temps », affirme-t-elle. Cette nuance sera-t-elle suffisante pour calmer les esprits ? Pas sûr."
"Denis Mukwege ne croit pas au dialogue avec l’opposition congolaise
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2016/01/27/denis-mukwege-ne-croit-pas-au-dialogue-avec-lopposition-congolaise/
Bukavu,
« Le dialogue ? Je suis contre le dialogue, car on ne peut pas se moquer de la volonté du peuple…En Occident, lorsque l’on dialogue, cela dure quinze jours et les décisions sont respectées. Ici, les palabres peuvent durer dix ans, sans résultat…Et ce n’est que lorsque le président arrive en fin de mandat que tout à coup il est question de dialogue avec la classe politique. Les élections locales n’ont pas eu lieu, les provinciales non plus : nous sommes déjà en pleine illégalité… »
Participant au débat qui, à Bukavu, suivit la sortie du film « l’homme qui répare les femmes », le Docteur Mukwege est brusquement sorti de son registre humanitaire et, en quelques phrases, il a torpillé la laborieuse tentative de « dialogue » menée par le pouvoir en place et même interpellé une communauté internationale en laquelle il a visiblement perdu confiance : « alors que les bruits de bottes s’amplifient, que les menaces augmentent, la « communauté internationale » est informée mais nous ne pouvons pas compter sur elle pour résoudre nos problèmes. Les Congolais doivent s’approprier la justice, la santé, la politique, lutter contre l’impunité. Bref, se prendre en charge… »
De quoi s’agît il, pourquoi cette sortie contre des institutions dont le médecin a dénoncé l’ « illégalité », qu’il s’agisse des « commissaires spéciaux » nommés par le président qui remplacent désormais les gouverneurs de province (sauf dans les deux Kivu et dans le Bas Congo)ou du président du Sénat, la plus haute autorité de l’Etat après le président. « En novembre prochain, toutes nos institutions seront illégales » a conclu Mukwege, « tout le monde va vouloir rester en fonctions… »
Le médecin chef de l’hôpital de Panzi traduisait ainsi le malaise croissant au sein de la population qui assiste à la laborieuse mise en place de tractations à l’issue desquelles un « accord au sommet » ferait accepter le report des élections législatives et surtout présidentielles, prévues pour novembre prochain, un « glissement » qui donnerait au pouvoir en place quelques mois, (sinon quelques années…) de répit. Ce « dialogue », qui mènerait à un partage du pouvoir durant une période intermédiaire, est surtout mené avec l’ UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), le parti d’Etienne Tshisekedi, aujourd’hui profondément divisé et dont on ignore la capacité réelle de mobilisation. D’autres personnalités et formations politiques, dont Vital Kamerhe, leader de l’UNC (Union pour la nation congolaise) et surtout l’ex gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, redevenu un simple homme d’affaires, refusent jusqu’à présent d’entrer dans cette démarche et ils récusent Edem Kodjo, l’ancien président du Togo proposé comme médiateur par l’Union africaine.
Pourquoi, alors que des élections ont déjà eu lieu en 2006 et en 2011, les scrutins de 2016 devraient ils être différés ? Evariste Boshab, le puissant ministre de l’Intérieur, soupçonné d’être l’un des cerveaux de la « stratégie du glissement », aligne les arguments : « la CENI (Commission électorale indépendante ) a pris du retard, le fichier électoral a été « corrompu » et même l’Organisation de la francophone l’a déclaré » non crédible » ; nous devons intégrer deux millions de « nouveaux majeurs » des jeunes désormais en âge de voter et qui ne supporteraient pas d’être exclus. En outre, lors de la guerre du M23 au Nord Kivu, du matériel électoral, permettant de fabriquer des cartes d’électeurs, a été volé et emporté au Rwanda et nous venons d’arrêter 47 Burundais dotés de fausses cartes d’électeurs congolais.. Pour empêcher cette « fraude à la nationalité » dans l’Est, nous allons de voir fabriquer des cartes d’une autre couleur… A cela s’ajoutent les troubles dans les pays voisins, qu’il s’agisse du Burundi ou de la montée des islamistes : peut on prendre le risque de déstabiliser le Congo ? » Intervient aussi le coût des élections : M. Boshab estime que « l’exercice coûtera 550 millions de dollars, et que l’Etat, s’il doit faire face, seul, à une telle dépense, en sera réduit à ne plus gérer que les affaires courantes. Cette ponction interviendra au moment où nous sommes très affectés par la chute des cours du cuivre et du pétrole, des matières premières qui génèrent 70% des recettes de l’Etat. »
S’il est bien difficile de démêler les raisons objectives des prétextes opportunément présentés pour justifier un report, il est quasiment certain que les élections prévues pour cette année ne pourront avoir lieu dans les délais prescrits par la Constitution et que le président Kabila (qui ne s’est toujours pas clairement prononcé…) sera « obligé » de prolonger quelque peu son mandat.
La population, qui débat quotidiennement du sujet, acceptera-t-elle sans broncher les entourloupes qu’on lui propose, les jeunes ne risquent ils pas de se mobiliser, en dehors des partis traditionnels ? C’est la grande inconnue et le pouvoir semble avoir reçu un soutien imprévu : celui du Vatican ! En effet, alors que des « marches des chrétiens » étaient prévues pour le 26 février, en souvenir des grandes manifestations antimobutistes de 1992, des directives seraient venues de Rome, enjoignant à la CENCO (Conférence des évèques catholiques) de ne pas se mêler de politique.
Soulagé, le ministre de l’Intérieur en conclut : « les grandes marches ont été décommandées, les chrétiens devront se limiter à prier. »"
"Compte-rendu de la 8ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres du 26 janvier 2016
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10547
Ce mardi 26 janvier 2016, s’est tenu la 8ème Réunion Extraordinaire du Conseil des Ministres au Bâtiment du Gouvernement à la Gombe sous la présidence de S.E. M. Joseph Kabila Kabange, Président de la République, Chef de l’Etat.
L’ordre du jour en était circonscrit en la poursuite des délibérations sur les mesures urgentes pour la stabilisation et la relance économique de la RDC suite à la chute des cours des matières premières.
Ainsi que nous l’avions annoncé { l’issue de la dernière réunion du Conseil, le Gouvernement a parachevé ses délibérations sur les mesures urgentes pour la stabilisation et la relance économique de la République Démocratique du Congo suite à la chute des cours des matières premières qui a induit un net ralentissement de la croissance de la production, une baisse du moral des chefs d’entreprises, une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires { la disposition de l’Etat.
En vue de parvenir { l’objectif d’accroître les ressources financières, améliorer la qualité de la dépense et mettre en œuvre les réformes structurelles à impact rapide qui ont été retenues comme réponses de l’exécutif à ces perspectives peu favorables, une batterie de 28 mesures
urgentes a été adoptées ce jour par le Conseil des Ministres qui s’est appesanti en outre sur les actions à mener pour leur mise en application, les institutions, organismes et services intervenants de même que la période de mise en œuvre. Ces mesures portent respectivement sur :
1) La lutte sans concession contre la fraude fiscale, douanière, dans les secteurs économique, des télécommunications et des transports par la constitution d’équipes mixtes { cette fin, l’évaluation et l’audit des contrats d’amodiation et de partenariat conclu avec les sociétés minières de l’Etat, plus de rigueur dans l’octroi des exonérations, la réduction des taxes { l’exportation de certains produits, l’encadrement des principaux centres d’ordonnancement du pays, le contrôle accrue dans le secteur des transports, la stricte application de la limitation du nombre des services opérant aux frontières, le marquage moléculaire du carburant, le renforcement du contrôle des
Sim box et l’autorisation donnée { l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) de signer des contrats de partenariat avec des sociétés spécialisées ;
2) L’évaluation de la réforme instituant la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ainsi que les mécanismes d’amélioration de la collecte de ladite taxe et la diversification des taux en réduisant par exemple le taux prélevé sur certains produits de première nécessité comme les biens
alimentaires.
3) La diversification de la production minière en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de l’Est, l’or et les terres rares ;
4) Le contrôle de la qualité et de la hauteur des investissements dans le secteur minier ;
5) La maximisation des ressources internes et externes par la mobilisation de l’épargne intérieure privée, le déploiement du guichet unique, l’émission des obligations du Trésor sur le marché financier international, la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers, la mercuriale foncière et l’amélioration de la collecte de l’impôt foncier et l’accélération de la migration vers la télévision numérique terrestre (TNT) en vue de libérer les fréquences devant
servir { l’implémentation de la 4G ;
6) Le renforcement des sanctions positives et négatives { l’égard des agents du fisc et des opérateurs économiques par la libération des montants dus au titre de la rétrocession aux services générateurs des recettes, la répression des agents impliqués dans la fraude et la corruption, la déclaration de patrimoine des mandataires des régies financières avant et après leur mandat ;
7) Le recouvrement effectif de l’Impôt Professionnel sur Rémunérations (IPR) à charge de tous les membres des institutions publiques nationales et provinciales et sur les rémunérations du personnel des entreprises et établissements publics ;
Le renforcement des contrôles aux frontières afin de limiter l’exportation illégale des billets de banque et des matières précieuses ;
9) Le renforcement et l’encadrement de la fiscalité et de la parafiscalité forestières ;
10) La réduction du train de vie des institutions publiques ainsi que l’encadrement et la rationalisation des dépenses publiques par une action d’harmonisation des salaires et émoluments au sein desdites institutions, le contrôle de la paie des fonctionnaires et des frais de
fonctionnement et le strict respect de la loi relative à la procédure de passation des marchés publics pour les dépenses liées aux élections, le respect de la chaine des dépenses ;
11) La relance des travaux d’infrastructures et équipements notamment ceux de l’électrification et de desserte en eau potable dans les chefs lieux de nouvelles provinces par les
énergies renouvelables ;
12) Le relèvement du niveau des dépenses d’investissement et de leur taux d’exécution ;
13) L’encadrement et l’appui financier et technique aux Petites et Moyennes Entreprises/Petites et Moyennes Industries (PME/PMI) ;
14) L’évaluation et la poursuite de la réforme des entreprises du
Portefeuille ;
15) La création des banques spécialisées, notamment la banque agricole, la banque du crédit immobilier, la banque de développement des PME/PMI, du Fonds National d’Investissements, la transformation du Fonds de Promotion de I’Industrie (FPI) en banque d’investissements industriels et la recapitalisation de la CADECO et de la SOFIDE ;
16) L’assouplissement des conditions d’émission des garanties souveraines de l’Etat notamment pour l’octroi d’une telle garantie aux projets porteurs par le Ministre des Finances ;
17) La création de trois zones économiques spéciales et l’essaimage des parcs agro-industriels dans les provinces, l’encadrement des paysans ainsi que la diversification et l’intensification de la
production agricole ;
18) La mise en place rapide de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) ;
19) La poursuite des réunions du Cadre Permanent de Concertation Economique (CPCE) pour l’amélioration du du climat des affaires dans notre pays ;
20) La redynamisation de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et son déploiement dans toutes les provinces pour faire respecter rigoureusement les procédures de passation des marchés publics ;
21) La poursuite de l’installation des compteurs { prépaiement par la SNEL pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique ;
22) L’organisation sans délai d’une concertation avec la SNEL et la REGIDESO pour la mise en œuvre d’un programme d’électrification et de desserte en eau potable dans les zones
rurales ;
23) La relance des activités touristiques notamment par la réaffectation du Fonds de Promotion du Tourisme à sa vocation et la sécurisation des sites touristiques ;
24) La mise sur pied d’un train de mesures incitatives en faveur du secteur privé en synergie avec la Fédération des Entreprises du Congo et les autres organisations similaires ;
25) Le financement des études de faisabilité d’une série de projets { financer pour la période 2016-2020 notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des transports ;
26) L’examen urgent par l’exécutif du projet de loi sur le partenariat public - privé notamment sur le BOT à soumettre au parlement pour adoption ;
27) La mobilisation et la canalisation des ressources extérieures notamment par l’assouplissement des conditions de concessionnalité dans le cadre du financement des projets d’infrastructures et des PME/PMI ainsi que l’autorisation par le Ministre des Finances de l’octroi de la garantie de l’Etat pour le financement des infrastructures et autres projets porteurs et
28) La certification des réserves minières et en hydrocarbures grâce aux travaux géophysiques d’évaluation et de certification desdites réserves.
Les objectifs poursuivis par le Gouvernement dans la mise en œuvre de ces mesures d’urgence adoptées ce jour en vue d’accroître les recettes publiques et la résilience de l’économie nationale sont les suivants :
1°) Installer la transparence, l’équité et la diversification horizontale et verticale dans le partenariat avec les sociétés minières ;
2°) Éradiquer les tracasseries, la fuite des capitaux et la dilapidation des ressources du Trésor;
3°) Rationaliser la gestion du portefeuille de l’Etat ;
4°) Attirer les capitaux en République Démocratique du Congo grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein ;
5°) Promouvoir et encourager le Partenariat Public – Privé pour impliquer le secteur privé dans l’activité du Gouvernement ;
6°) Améliorer les infrastructures pour la circulation des hommes et des richesses et promouvoir l’électrification rurale pour un développement harmonieux et équilibré de l’ensemble du territoire
national ;
7°) Résorber le chômage, particulièrement celui des jeunes ;
8°) Relancer le secteur du tourisme.
Lambert Mende Omalanga
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement"[/i]
"Les « 28 nouveaux chantiers » de « Joseph Kabila »
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10548
A l’occasion du 15ème anniversaire de l’accession de «Joseph Kabila» à la tête de l’Etat, nombreux sont les observateurs et des Congolais qui croyaient que le Président sortant allait mettre à profit la date du 26 janvier 2016 pour dresser un petit bilan de ses « programme-phares ». A savoir : les « Cinq chantiers du chef de l’Etat » lancés en 2007, la « Révolution de la modernité » et « l’émergence » annoncées bruyamment au lendemain des élections controversées du 28 novembre 2011. Tel un prestidigitateur passé maître dans les formules "magiques", « Joseph Kabila » a sorti, mardi 26 janvier, « 28 mesures urgentes » de son chapeau. Des mesures qui constituent en fait un aveu d’échec. Ces mesures ont été égrenées dans un compte-rendu lu par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Objectif : « la stabilisation et la relance économique de la RDC suite à la chute des cours des matières premières ». Et si derrière ce qui ressemble à une fuite en avant se dissimulaient deux messages? Le premier est un rappel de « l’incapacité organisée » du gouvernement à financer le processus électoral prévu en novembre 2016. Le second est un défi lancé à ceux qui « rêvent » de l’avènement de l’alternance conformément aux délais constitutionnels.
Contrairement à ses habitudes, «Joseph Kabila» s’est donné la peine de présider une réunion du Conseil des ministres. Depuis le 20 décembre 2011, les réunions de l’exécutif national dirigées par le locataire du Palais de la nation se comptent par les doigts des deux mains. D’aucuns n’hésitent pas à parler d’un « roi fainéant », amateur des frivolités.
De quoi s’agit-il ?
Dans le compte-rendu lu, mardi 26 janvier, par le ministre Lambert Mende Omalanga, on apprend que tout commence avec la « chute » des cours des matières premières entraînant « un net ralentissement de la croissance de la production ». Cette situation a provoqué une « chute marquée » des exportations des matières premières (minerai, pétrole, etc.) et des réserves en devises fortes.
Selon Mende, le gouvernement congolais a pris « 28 mesures » avec pour objectif « d’accroître les ressources financières » et d’«améliorer la dépense » par la mise en œuvre des « réformes structurelles à impact rapide ». Du blablabla.
Quelles sont ces mesures ?
On retiendra pour l’essentiel quelques mesures les plus "folles" : la réduction du train de vie des institutions publiques ; la relance des activités touristiques ; l’amélioration du climat des affaires ; la relance des travaux d’infrastructures et équipements notamment l’électrification et de desserte en eau potable dans les chefs-lieux de nouvelles provinces par les énergies renouvelables ; le redynamisation de l’Autorité de Régulation des Marchés publics et son déploiement dans toutes les provinces pour faire respecter (…) les procédures de passation des marchés publics ; la diversification de la production minière « en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de l’Est, l’or et les terres rares » ; la création des banques spécialisées, notamment la banque agricole, la banque du crédit immobilier, la banque de développement (…); la lutte sans concession contre la fraude fiscale et douanière ; la maximisation de l’épargne par la mobilisation de l’épargne intérieure privée ; le renforcement des contrôles afin de limiter l’exportation illégale des billets de banque et des matières précieuses ; la création de trois zones économiques et l’essaimage des parcs agro-industriels dans les provinces (…) ; l’organisation sans délai d’une concertation avec la SNEL et la Regideso pour la mise en œuvre d’un programme d’électrification et de desserte en eau potable dans les zones rurales ; la mise sur pied d’un « train de mesures incitatives » en faveur du secteur privé en synergie avec la Fédération des Entreprises du Congo (…), crée des emplois pour les jeunes etc. Devrait-on en rire ou en pleurer ?
A quelques dix mois de la fin de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» tente d’endormir les Congolais par des incantations. Il omet cependant de dire combien coûte la matérialisation de ses 28 mesures. Il omet également de dire d’où proviendront les moyens financiers à fin. Examinons certaines de ces mesures.
Réduction du train de vie de l’Etat
« Joseph Kabila » voudrait combattre un système dont il est, au mieux, l’incarnation, au pire, l’épicentre. Un seul mot résume le phénomène : la surfacturation. La modernisation des boulevards du 30 juin et Lumumba constitue les cas les plus emblématiques de la « piraterie » qui règne tant à la Présidence qu’à la Primature. "Joseph Kabila et Augustin Matata mangent ensemble", entend-on dire. A titre d’exemple, les six kilomètres du boulevard du 30 juin ont coûté 80 millions de dollars. Chaque poteau électrique a été facturé 18.000 dollars au lieu de 500. L’électrification, elle, a coûté au Trésor, 6 millions de dollars. Notons que les contrats avec les Chinois sont devenus une « chasse gardée » de « Joseph Kabila ».
Dans son rapport 2014, la Cour des comptes jette un regard accusateur tant sur la Présidence de la République que la Primature auxquelles elle reproche de « consommer » plus de 70% du budget de l’Etat. Ces deux institutions ont détourné près d’un milliard de dollars au cours de cette année-là. Cet argent public a servi au financement des projets non prévus dans les prévisions. Pire, c’est l’institution « Président de la République » qui règle, sans le moindre contrôle, les factures relatives aux grands travaux.
Electrification et desserte en eau courante
Dans son discours prononcé le 26 janvier 2002, « Joseph Kabila » - qui a accédé au pouvoir quelques mois après le lancement des Objectifs du Millénaire pour le Développement - déclarait : «(…), les Congolais doivent-ils savoir que leurs intérêts, leurs profondes aspirations feront toujours l’objet de mes préoccupations primordiales ».
Quatorze années après, le vécu quotidien n’a guère changé. Bien au contraire, les riches sont plus riches, les pauvres, plus pauvres. Aucune réforme décisive n’a été menée pour éradiquer la pauvreté. Des familles doivent parcourir plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en eau dont le taux de desserte au niveau national est estimé à 36% ; l’électricité n’atteint pas 40% soit loin de la moyenne africaine (60%). L’éducation et la santé sont dans un état plus que médiocre.
Le strict respect de la loi sur la passation des marchés publics
Ici, « Joseph Kabila » aura du boulot. Et ce pour la simple raison qu’il doit prêcher par l’exemple en balayant devant sa porte. Est-il vrai que « Zoé » et « Jaynet » se sont arrogés le monopole des marchés publics particulièrement les imprimés de valeur ? Est-il vrai que le Premier ministre Matata Ponyo a réhabilité l’hôtel du conseil sans lancer un appel d’offres ? Est-il vrai que tous les grands travaux sont confiés aux entreprises chinoises sans appel d’offres ?
Le renforcement des contrôles afin de limiter l’exportation illégale des billets de banque et des matières précieuses
Est-il vrai que les membres de la fratrie « Kabila » transfèrent frauduleusement vers le Kenya leurs avoirs financiers avec la complicité de certains membres d’équipage de Kenya Airways ? Est-il vrai qu’un certain « Aziz », de nationalité tanzanienne, est chargé de gérer la fortune de la Fratrie « Kabila » à Dubaï ?
Derrière les « 28 mesures » précitées, on peut décrypter au moins deux messages. Le premier, est un rappel de « l’incapacité » pour le moins organisée du gouvernement à financer le processus électoral prévu en novembre 2017. Le second, est un défi lancé à ceux qui « rêvent » de l’avènement de l’alternance. Au total, « Joseph Kabila » avoue l’échec des « Cinq chantiers » autant que de la « révolution de la modernité » et autre « émergence ». Les "28 nouveau chantiers" du "raïs" constituent une fuite en avant pour distraire les plus naïfs."
"RDC:Kamerhe soigne soni mage de présidentiable à Paris
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-kamerhe-soigne-son-image-de-presidentiable-a-paris/
Alors que le pays s’enfonce dans une crise politique profonde, l’opposant congolais Vital Kamerhe tente de s’imposer dans la course au leadership de l’opposition que vient de rallier l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Vital Kamerhe était invité à s’exprimer devant le think tank Synopia à Paris le 26 janvier 2016
Opération séduction pour l’opposant congolais Vital Kamerhe à Paris. Le leader de l’UNC était l’invité du think tank Synopia pour s’exprimer sur l’avenir de la République démocratique du Congo (RDC) à un an de l’élection présidentielle. Devant un parterre d’acteurs politiques, économiques et diplomatiques, Vital Kamerhe est venu plaider la bonne gouvernance et distiller sa vision politique de la RDC. Un discours bien rodé, notamment sur l’extraordinaire potentiel du pays. Sur l’agriculture : « l’espace cultivable du Congo est exactement le même que celui de la Chine ». Sur l’écologie : « le Congo est le deuxième poumon de l’humanité et représente 53% des réserves d’eau douce d’Afrique »… Un « paradis » également doté des ressources minières considérables, mais qui ressemble plutôt à un « enfer » pour Vital Kamerhe. Il faut dire que le pays peine à sortir de vingt années de conflits meurtriers et figure toujours en queue de peloton du classement des Nations unies pour le développement humain. En cause : la mal gouvernance de Joseph Kabila et la déliquescence de l’Etat. « Le manque d’un leadership rassembleur et visionnaire » pour Kamerhe, dont la cible s’appelle bien sûr Joseph Kabila. Un président qui, selon l’opposant, souhaite s’accrocher au pouvoir en retardant le processus électoral au-delà de 2016, aidé par une Commission électorale qui fait tout pour bloquer l’organisation des scrutins et un gouvernement qui rechigne à les financer. Le pays s’enfonce petit à petit dans une crise politique profonde.
« A partir du 16 février, on va faire monter la pression »
Face à ce blocage, Vital Kamerhe promet de mobiliser les Congolais pour obliger le président congolais à organiser la présidentielle le 27 novembre 2016. « Mais la démocratie est une affaire de rapport de force. Joseph Kabila utilise l’armée, la police et les institutions de l’Etat contre l’opposition et la société civile. Mais notre armée à nous, c’est le peuple », prévient le patron de l’UNC. L’opposition a en effet appelé à une grande manifestation le 16 février prochain, lors de la marche annuelle des chrétiens. « Nous n’allons pas attendre que la démocratie soit un cadeau. Nous devons mobiliser le peuple pour lui dire : votre destin vous appartient. A partir du 16 février, on va faire monter la pression ». L’objectif affiché de cette mobilisation organisée par le Front citoyen 2016, dont fait partie Vital Kamerhe, est de rappeler au chef de l’Etat qu’il doit organiser les élections avant la fin de son mandat et qu’il doit respecter la Constitution qui lui interdit de briguer un troisième mandat. L’ancien président de l’Assemblée nationale rappelle qu’en janvier 2015, les manifestations de l’opposition avaient déjà fait reculer le gouvernement contre le projet de modification de la loi électorale. Le texte devait lier la tenue des prochaines élections à l’organisation d’un recensement de la population. Une opération qui pouvait prendre plusieurs années, selon les experts.
« Pas de problème avec Katumbi »]
En dehors de la bataille pour obliger la président Kabila à organiser l’élection présidentielle dans les délais, un autre combat est en cours… au sein de l’opposition. Depuis fin 2015, un nouvel homme a fait son entrée dans l’opposition : l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Ancien allié de Joseph Kabila, tout comme l’a été Vital Kamerhe, le président du TP Mazembe s’est rapidement imposé comme une des personnalités capables de battre le candidat de la majorité présidentielle. Un « allié » de fraîche date plutôt encombrant pour Vital Kamerhe qui ne cache pas son intention de se présenter à la présidentielle. Aux élections de 2011, le patron de l’UNC était arrivé en troisième position, derrière Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Un score encourageant qui pouvait lui permettre de jouer les premiers rôles en 2016. Mais la très probable candidature de Katumbi vient bousculer ses plans. Les deux hommes, qui se sont affichés ensembles au stade pour fêter la victoire du TP Mazembe, semblent pour le moment avoir signé un pacte de non-agression. « Il n’y a pas de problème avec Moïse Katumbi. Nous sommes ensembles dans le Front citoyen 2016 et on est sur la même longueur d’onde. Nous avons tiré les leçons du passé » explique Vital Kamerhe. Il est vrai qu’avec une présidentielle à un seul tour de scrutin, l’opposition n’a pas d’autre choix que d’avancer unie pour battre le candidat de la majorité. Les principaux leaders de l’opposition sont tous d’accord pour déclarer qu’il faut un candidat unique à la prochaine présidentielle. Reste à savoir lequel ?
Kamerhe l’expert ?
Vital Kamerhe s’est un peu livré à Paris sur ses intentions et sa stratégie. « Nous avons deux paliers avec Moïse Katumbi et mes amis de l’opposition » explique Kamerhe. « Le premier palier doit nous mener à l’organisation des élections. Et on oublie, tout projet personnel. Ensuite, dans un deuxième temps, il faudra désigner un candidat unique de l’opposition. Un candidat unique, cela ne veut pas dire un homme fort qui va avaler tous les autres. C’est une équipe de football où on va répartir les tâches ». Pour l’heure, on imagine mal, Kamerhe ou Katumbi s’effacé pour laisser la place à l’autre et devenir numéro deux. Certains parlent déjà d’un possible ticket Katumbi-Kamerhe sans pouvoir dire qui serait le Premier ministre de l’autre. Mais la présence à Paris de Vital Kamerhe, qui n’hésite pas à se rendre régulièrement aux Etats-unis ou à Londres pour travailler son image de présidentiable, n’a rien du hasard. Le leader de l’UNC sait qu’il est moins populaire et moins argenté que Moïse Katumbi, mais il sait aussi qu’il maîtrise mieux les arcanes de la politique et du pouvoir. Plus « politique » que Katumbi, Kamerhe joue la carte de l’expert, connaissant parfaitement ses dossiers économiques, sécuritaires et diplomatiques. Expertise qui manque pour le moment à Moïse Katumbi. En soignant sa stature de présidentiable « bien sous tout rapport » dans une capitale occidentale, Kamerhe sait que la course au leadership de l’opposition a déjà commencé. Et pour l’heure Katumbi a pris une petite longueur d’avance. Mais la route sera encore longue. Quant à la présidentielle ? Vital Kamerhe qui affirme « ne pas avoir d’obsession pour la présidence de la République… mais de l’ambition ». Une manière de s’imposer, tout en se ménageant une porte de sortie."
° http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/societe/corruption-la-rdc-classee-147e-sur-168-pays-par-transparency
° http://www.radiookapi.net/2016/01/28/actualite/securite/rdc-la-police-acquis-de-lequipement-anti-emeute
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13949:interception-de-25-trucks-a-kasumbalesa-interdiction-de-sortir-du-pays-etc-moise-katumbi-dans-l-oeil-du-cyclone&catid=85:a-la-une&Itemid=472
° http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/politique/rdc-lenregistrement-dun-nouveau-parti-denomme-msr-fait-polemique
° http://www.lephareonline.net/pierre-lumbi-sest-il-disqualifie/
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9001&rubrique=POLITIQUE
° http://www.lephareonline.net/bras-de-fer-entre-pierre-lumbi-et-me-yoko-le-msrmp-brandit-son-arrete-dagrement-par-le-ministere-de-linterieur/
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6561
° http://www.lephareonline.net/le-msr-g7-demande-a-boshab-de-retirer-son-arrete/
° http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rdc-membres-msr-fideles-majorite-obtiennent-leur-agrement
° http://www.radiookapi.net/2016/01/27/actualite/en-bref/maniema-le-dedoublement-des-partis-politiques-inquiete-la-societe
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6558
° http://www.rfi.fr/afrique/20160128-prosper-felix-basse-positions-frontiere-burundi-rdc-congo-monusco
° http://www.rfi.fr/afrique/20160128-rdc-ex-depute-vano-kiboko-transfere-prison-militaire-ndolo-moise-katumbi-makala-lam
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-40-000-enfants-travaillent-encore-dans-les-mines/
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-leconomie-congolaise-a-la-peine/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
° file:///C:/Documents%20and%20Settings/No%C3%ABl/Mes%20documents/Downloads/lettre_de_tshisekedi.pdf
"Rejet!
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9016
Après avoir eu des échanges à Kinshasa avec le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, le Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, le numéro Un de la CENI, Corneille Nangaa, ainsi que quelques acteurs politiques pro dialogue, Edem Kodjo, Facilitateur dépêché par Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'Union Africaine dans le dossier congolais lié à la tenue du dialogue, avait promis un passage en Belgique. Le but, avait laissé entendre l’intéressé et plusieurs autres acteurs politiques, était de rencontrer Etienne Tshisekedi aux fins d’obtenir son accord quant à sa participation audit dialogue. Ceux qui se sont permis d’aller vite en conjecture avaient cru, à leur dépend, qu’avec Edem Kodjo dont la Monusco a vite exprimé sa position de soutenir sa mission, la machine du dialogue pouvait être relancée de si peu. Malheureusement, c’était sans compter sur la constance des idées du Sphinx de Limete, Etienne Tshisekedi, encore en convalescence à Belgique.
Voilà que dans la lettre qu’il a adressée ce jeudi, 28 janvier 2016, à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'Union Africaine, et qui a abondamment circulé sur la toile, Tshisekedi vient de couper court aux spéculations quant à sa position. Il dit encore non au dialogue convoqué par Kabila et soutenu par l’Union Africaine. Jeune Afrique, qui en a fait large écho, explique que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s’est empressée de rappeler à qui veut suivre son regard, que cette formation politique, la fille aînée de l’opposition, ne reconnaît pas au Président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC. Pourtant, avec Said Djinnit, et avant les consultations présidentielles, le résultat était celui-là. Etienne Tshisekedi n’a jamais reculé d’un seul iota. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ». La question à l’heure qu’il est, reste de savoir, d’une part, pourquoi l’on ne se conforme pas à l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba quant à la convocation du dialogue au niveau du pays. D’autre part, puisque le consensus tant recherché est hypothétique, pourquoi ne pas carrément convoquer ce dialogue. Dans le premier cas, et si l’idée du consensus pouvait facilement se dégager, pourquoi ne pas suivre cette voie, entendu que la seconde est sujette à des contradictions ? Que reste-t-il à faire à ce jour ? Attendre que le Conseil de sécurité se prononce sur le dossier RDC, pour désigner un Facilitateur et lui confier une mission précise ? Ce sera quand, pendant que les jours s’égrènent et que s’approche la date de la fin du mandat constitutionnel du Chef de l’Etat ? Ou encore, faut-il se lancer dans les consultations interminables et pour quelle finalité ? Si le temps des consultations est long, qu’adviendra-t-il lorsqu’il sera question de fixer les matières à traiter ?"
"DIALOGUE OU BISBILLES ?
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6563
Cela n’aura échappé à personne. Entre les deux ailes du Mouvement social pour le Renouveau (MSR), on se bat déjà au couteau. Chaque camp revendique la paternité du parti. Un classique de conflits politiciens au Congo-Zaïre. A mille lieues de débats idéologique et doctrinal, faute justement d’idéologie et de doctrine.
Plus fondamentalement, la guérilla au sein du MSR ou plus exactement entre les deux factions de ce grand parti - jusqu’il y a peu deuxième force politique à la Chambre- paraît en parfaite contradiction avec l’esprit du Dialogue. D’autant que mutatis mutandis, ces bisbilles ont vocation à s’étendre à la quasi-totalité de partis politiques du G7.
L’UNAFEC de Gabriel Kyungu voit déjà pousser sur ses plates-bandes katangaises une autre " UNAFEC ". Deux camps se disputent l’ARC. Leader du PDC, Endundo Bononge doit batailler avec certains de jeunes loups restés à la Majorité présidentielle. L’ACO a fini de se scinder en deux. Bref, si le précédent MSR venait à être appliqué à tous ces partis, on serait bien parti pour un bras de fer long et peut-être périlleux.
Avec, pour certains cas, des procès en perspective. Avec à la clé des jugements qui satisferont une partie et léseront forcément l’autre camp. Bonjour la contestation et la tension. Place à une épreuve de force de nature à envenimer la situation plutôt qu’à décrisper l’environnement politique. Tout l’exact contraire de la sérénité nécessaire à la tenue du Dialogue ou à l’organisation des élections.
A moins qu’au nom de la stratégie du pourrissement, tout soit fait pour entretenir le statu quo. Un état des choses qui arrange tous ceux qui, à gauche, à droite, au centre et même hors frontières congolaises, parient sur l’impasse. "
"Exclusif – RDC : Étienne Tshisekedi dit non au dialogue convoqué par Kabila et soutenu par l’UA
° http://www.jeuneafrique.com/297852/politique/dialogue-en-rdc-etienne-tshisekedi-dit-non-a-nkosazana-dlamini-zuma/
Dans une lettre adressée jeudi à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'UA, l'opposant historique congolais Étienne Tshisekedi précise enfin sa position : il ne participera pas au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila.
Après plusieurs atermoiements, Étienne Tshisekedi a tranché. Pas question pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, de prendre part audialogue national politique convoqué par le président congolais, Joseph Kabila, lequel est pourtant soutenu parl’Union africaine qui a dépêché récemment le Togolais Edem Kodjo pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.
D’après nos informations, l’opposant historique congolais a envoyé jeudi 28 janvier une lettre à Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, « pour lui rappeler la position de l’UDPS » : le principal parti de l’opposition ne reconnaît pas au président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème » selon lui, le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.
Qui doit convoquer le dialogue politique ?
Dans son courrier, Étienne Tshisekedi réaffirme également qu’il reste attaché à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015. Pour lui, le dialogue politique en RDC doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ».
Le leader de l’UDPS estime enfin que les pourparlers en RDC doivent tenir compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives, prévues fin novembre 2016."RDC : les plans de l'opposant Étienne Tshisekedi pour 2016
"Le Phare : «Tshisekedi rejette le dialogue de Kabila et de l’UA»
° http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/revue-de-presse/le-phare-tshisekedi-rejette-le-dialogue-de-kabila-et-de-lua
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203687&Actualiteit=selected
« Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), a fait savoir, dans une correspondance qu’il a adressée hier jeudi 28 janvier 2015 à Mme Nkosana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union Africaine, que lui-même et son parti ne sont pas concernés par un dialogue ayant pour initiateur Joseph Kabila et pour facilitateur un délégué de l’Union Africaine, en l’occurrence Edem Kodjo. Selon « Jeune Afrique », qui a livré l’information en exclusivité, l’Opposant historique congolais ne reconnaît pas au président de la RDC le droit de convoquer ce forum, au motif qu’il « fait partie du problème ».
A en croire les propos prêtés à Etienne Tshisekedi, le dialogue doit être « convoqué sous l’égide de la communauté internationale » et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties ». On signale que dans sa lettre à la présidente de la Commission de l’Union Africaine, le président national de l’UDPS insiste sur le fait que le dialogue tienne compte du respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales (27 novembre 2016).
L’UDPS toujours fidèle à sa « Feuille de route »
On apprend de « Jeune Afrique » toujours qu’Etienne Tshisekedi a rappelé à Mme Zuma la teneur de la « feuille de route pour la sortie de crise », publiée par son parti en février 2015. Il y a lieu de relever que dans ce document, l’UDPS pose entre autres préalables à sa participation au dialogue, sa convocation par le Secrétaire général des Nations Unies, sa direction par un médiateur international, sa tenue sous un format réduit de participants représentant le camp de Kabila et celui de Tshisekedi, son déroulement sur une courte durée. Ce parti suggère comme matières à inscrire à l’ordre du jour le contentieux électoral de 2011, la révision du fichier électoral, la recomposition de la CENI, la tenue des élections présidentielle et législatives nationales dans les délais constitutionnels, le réaménagement du calendrier électoral, l’enrôlement des Congolais et Congolais en âge de voter, le financement des élections, la sécurisation du processus électoral, la libération des prisonniers politiques, etc.
La balle dans le camp du pouvoir et de l’UA
La position d’Etienne Tshisekedi est claire : l’UDPS n’est pas partie prenante à un dialogue qui risque d’être instrumentalisé par le pouvoir en place et dont le médiateur ne serait pas indépendant. Dans sa lettre à Mme Zuma, il ne met pas une croix définitive sur ce forum. Son souci est que toutes les parties prenantes se placent sous l’autorité d’un facilitateur ayant les pleins pouvoirs, du début à la fin des travaux. Le parrainage de la communauté internationale est particulièrement exigé car il va constituer le gage de sa bonne fin et du caractère opposable des résolutions à tous.
Ainsi donc, la balle se trouve dans le camp du pouvoir en place à Kinshasa et de l’Union Africaine pour replacer le dialogue dans l’optique de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et des Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la crise congolaise. Il est à espérer que le message d’Etienne Tshisekedi va être traité en urgence et recevoir une réponse conséquente.
C’est la troisième chaude alerte
Les observateurs notent que la lettre d’Etienne Tshisekedi à Mme Nkosana Dlamini Zuma constitue la troisième chaude alerte donnée par l’UDPS sur la voie du dialogue encore en projet. On se souvient que la première était venue du même acteur politique lorsqu’il avait annoncé, en août 2015, le retrait de ses délégués des pré-négociations avec ceux de la Majorité présidentielle, tenues respectivement à Venise (Italie) et Ibiza (Espagne). Alors que d’aucuns pensaient que c’était la rupture à distance entre Kabila et Tshisekedi, l’entourage de ce dernier précisait, quelques jours plus tard, que les contacts n’étaient pas rompus et que les deux parties s’activaient à harmoniser les termes de référence du dialogue.
La seconde alerte était intervenue en octobre 2015, lorsque Joseph Kabila s’était lancé dans un second round de consultations, donnant l’impression de ne plus accorder le bénéfice de l’urgence à la tenue du dialogue et que le Secrétaire général des Nations-Unies tardait à désigner le facilitateur tant réclamé par l’UDPS et plusieurs partis de l’Opposition. Tshisekedi avait fait savoir, dans un ultimatum lancé à partir de Bruxelles, que son parti tournerait le dos au dialogue si le numéro un des Nations Unies ne dévoilait pas l’identité du médiateur au plus tard le 30 novembre 2015 ».
Sur la même question, le trihebdomadaire Congo Nouveau parle d’un Etienne Tshisekedi surprenant qui reste « fidèle à ses humeurs »
"Dialogue : Tshisekedi fait volte-face !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9015&rubrique=POLITIQUE
*Etienne Tshisekedi lève, enfin, le suspense. L’Udps ne participera pas au Dialogue politique dit national et inclusif convoqué par le Président Joseph Kabila. Il l’a signifié hier, dans une correspondance, à Mme la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Zuma. Pour le lider maximo, le Président Congolais fait partie du problème, et ne peut donc convoquer le dialogue, s’il faut aller de l’avant. Fidèle à sa feuille de route, Tshisekedi veut plutôt d’un dialogue convoqué par la communauté internationale, avec un Facilitateur neutre et impartial que toutes les parties pourraient accepter.
Etienne Tshisekedi wa Mulumba reste le même hier, aujourd’hui et, apparemment, forever. Constant dans son combat politique, il a gardé, aussi, la même constance dans ses méthodes de lutte. Il suscite espoir et, au moment où on s’attend le moins, l’homme se rebiffe, à une vitesse surprenante.
Demandeur attitré du dialogue après les élections controversées de 2011, Etienne Tshisekedi, par l’entremise de l’Udps, sa formation politique, a engagé des discussions secrètes avec le pouvoir de Kinshasa.
Seulement, pour s’y faire, il posait des préalables. A son avis, le dialogue voulu par l’Udps, c’est celui proposé par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et dont l’esprit est consigné et repris dans les résolutions 2098 et 2211 des Nations Unies. Qui plus, il devrait se tenir sous le coaching du Représentant Spécial du SG de l’ONU en RDC. Mais, c’était sans compter avec l’approche souverainiste des autorités de Kinshasa qui pensaient, elles, que la solution aux problèmes du Congo ne peut venir ni de l’Orient, ni de l’Occident.
D’où, l’initiative prise par le Chef de l’Etat de convoquer le dialogue made in Congo ou, mieux, made in Afrique, avec l’implication de Mme la Présidente de la Commission de l’Union Africaine et la désignation, par cette dernière, de l’ancien Premier Ministre Togolais, Edem Kodjo, en qualité de Facilitateur.
Revirement spectaculaire
Alors qu’on croyait satisfaire aux exigences d’une certaine opposition dont l’Udps, Etienne Tshisekedi sort de son repos médical et met fin à une sorte de confusion au sein du parti où chacun et tout le monde parlaient, parfois, sans mandat.
Pas question, pour l’Udps, de prendre part à un dialogue convoqué par le Président congolais, Joseph Kabila. Même si ce dialogue est soutenu par l’Union africaine qui a dépêché un africain pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.
Dans sa lettre transmise hier, jeudi 28 janvier à Mme Nkosazana Zuma, Tshisekedi dit rappeler la position de l’UDPS qui ne reconnaît pas au Président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème », le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.
Fidèle à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015, le lider maximo rappelle que le dialogue politique en RDC devrait, plutôt, être «convoqué sous l’égide de la communauté internationale» et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties». Bien plus, ce dialogue, insiste Tshisekedi, doit tenir compte des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives.
Avec donc cette position de l’Udps, le front anti-dialogue se renforce davantage. Et, la mise en place du comité préparatoire risque, par conséquent, de prendre encore quelques jours supplémentaires."
"Dialogue: Etienne Tshisekedi pose ses conditions à Mme Zuma
° http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/politique/dialogue-etienne-tshisekedi-pose-ses-conditions-mme-zuma
Dans une lettre adressée mardi 26 janvier à la président de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Zuma, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi a présenté à nouveau ses conditions pour prendre part à ce forum. L’UDPS insiste sur la tenue des élections dans les délais constitutionnels et récuse tout dialogue convoqué par le président Kabila.
«Etienne Tshisekedi n’a pas refusé d’aller au dialogue. C’est l’accord-cadre qui est la source du dialogue. Et ce dialogue qui a été créé par cet accord ne peut pas être convoqué par une autre partie prenante du même dialogue. Tshisekedi recadre les choses pour que tout le monde revienne sur l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la communauté internationale qui doit convoquer a déjà été saisie pour ça», a commenté jeudi Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS.
Selon la note de Tshisekedi à Mme Zuma, le dialogue auquel l’UDPS reste attachée est celui qui, sous la médiation internationale, va garantir :
- Le respect de la constitution et des délais qu’elle prescrit
- Le règlement du contentieux électoral de 2011
- La restructuration de la Ceni
- L’organisation d’un processus électoral crédible et apaisé
- L’alternance politique par un transfert pacifique du pouvoir
Les délégués de l’UDPS ont présenté ces conditions le 20 janvier dernier à Edem Kodjo, l’émissaire de l’Union africaine qui consulte les forces politiques et sociales congolaises en vue du dialogue.
Déjà en août 2015, le président de l’UDPS avait ordonné le retrait de ses délégués des pré-négociations avec ceux de la Majorité présidentielle, tenues respectivement à Venise (Italie) et Ibiza (Espagne). Malgré cette rupture, les deux parties avaient poursuivi des contacts."
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6573
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6576
"Dialogue : les «Indépendants» s’accrochent aux élections à la base"
° http://www.lephareonline.net/dialogue-les-independants-saccrochent-aux-elections-a-la-base/
"RDC: les élections ne peuvent pas être organisées dans le délai constitutionnel, selon une ONG
° http://www.radiookapi.net/2016/01/29/actualite/societe/rdc-les-elections-ne-peuvent-pas-etre-organisees-dans-le-delai
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’est pas techniquement capable d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, estime la Commission africaine pour la supervision des élections (Case). Cette ONG a invité, jeudi, 28 janvier la Ceni, à informer la population sur l’impossibilité technique d’organiser les élections dans les délais prévus par la constitution.
« La Ceni ne peut pas aujourd’hui faire le jeu de l’autruche, assurant la population qu’elle va organiser les élections dans les délais constitutionnels. Ce serait une utopie », affirme André Kiomba, vice-président de la Case.
Pour expliquer l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, il évoque le temps que peut prendre la révision du fichier électoral réclamé par la plupart des acteurs impliqués dans le processus électoral en RDC.
André Kiomba affirme qu’en 2005-2006, la mise en place du fichier électoral congolais avait duré environ 14 mois. Pour les élections de 2011, la même opération avait duré 14 mois et 3 semaines, selon la même source qui précise qu’à l’époque la Monusco avait appuyé logistiquement cette opération.
« Et aujourd’hui, la Monusco, n’a plus de dispositif logistique qui puisse accompagner l’opération d’enrôlement telle que souhaitée par les parties prenantes engagées dans le processus électoral », fait savoir André Kiomba, rappelant que la Ceni dispose de 10 mois pour organiser l’élection présidentielle.
« Le président de la Ceni ne nous dit pas le temps qu’il faut pour l’enrôlement de nouveaux majeurs et de la diaspora », souligne le vice-président de la Case, évoquant au passage la question du financement des élections.
Pour la Case, il faudrait à la Ceni environ 16 mois pour organiser les prochaines élections.
Le mandat de l’actuel chef de l’Etat s’achève en décembre prochain. Dans son calendrier publié l’année passée, la Ceni avait prévu d’organiser l’élection présidentielle en novembre prochain.
"RDC: la Ceni, le gouvernement et leurs partenaires veulent débloquer le processus électoral"
° http://www.radiookapi.net/2016/01/28/actualite/politique/rdc-ceni-gouvernement-et-partenaires-internationaux-veulent-debloquer
"Déclaration politique des parlementaires, membres du MSR
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10555
Nous, Députés nationaux et Sénateurs, membres du Mouvement Social pour le Renouveau, «MSR» en sigle;
Après avoir pris connaissance de l’arrête ministériel N°25/CABVPM/ MININTERSEC/EB/001/2016 du 23 janvier 2016 portant Enregistrement d’un Parti politique.
Nous référant :
– A la Constitution de la République Démocratique du Congo telle que mcdifée par la loi N°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 spécialement en son article 6;
– A la loi N°04/002du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des Partis politique, spécialement en ses articles 7, 15,31 al. 1er et 32 al.3;
– A la loi N°1’5/001 du 12 février 2015 modifiant la loi N°06/00.6 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi N°11/003 du 25 juin 2015 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales;
A la loi organique N°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante;
– Aux Règlements Intérieurs de l‘Assemblée Nationale et du Sénat;
– Aux Statuts du Mouvement Social pour le Renouveau;
Considérant la publication sans équivoques par le Ministères de l’Intérieur et Sécurité des listes des Partis politiques agréés et transmises à la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI en sigle pour compatir aux élections de 2006, de 2011 et tout récemment de 2015 en prévision des élections provinciales avortées;
Entendu qu’à la suite de la demande introduite des membres n’ayant ni titre ni qualité d’engager les organes statutaires du Mouvement Social pour le Renouveau, l’Arrêté susmentionné porte enregistrement, en date du 23 janvier 2016, d’un nouveau Parti politique dénommé également « Mouvement Social pour le Renouveau » en sigle MSR.
Dénonçons :
La violation flagrante des dispositions de la Constitution, des lois et règlements de la République, ainsi que les Statuts du Mouvement Social pour le Renouveau;
La pratique de déstabilisation des organisations politiques existantes en l’occurrence le Mouvement Social pour le Renouveau dont nous sommes membres de droit et de fait depuis 2006 à nos jours et qui a présenté des candidatures aux élections provinciales avortées de 2015;
La méconnaissance de l’existence des listes des partis politiques enregistrés et agréés, publiées en 2006, en 2011 et, plus récemment, en date du 11 mars 2015, par le même Vice- premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et sécurité, nous citons le Professeur Evariste Boshab Mabudj;
La consécration de la transhumance politique qui ne favorise pas la paix et la cohésion dont la République a besoin.
Par conséquent:
Demandons résolument au vice- Premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité de retirer purement et simplement cet Arrêté qui sème confusion;
Demandons au président de l’assemblée nationale, au regard de la démission délibérée de certains députés nationaux de leur parti sur la liste duquel ils ont été élus, démission consacrée par la demande d’enregistrement d’un nouveau parti politique, de tirer toutes les conséquences conformément à l’article 110 de la Constitution et du règlement intérieur de l’assemblée nationale;
Exhortons les militants, du Mouvement Social pour le Renouveau, MSR en sigle, à résister contre la mise en œuvre dudit Arrêté;
Invitons le peuple congolais en général et en particulier les partis politiques victimes de ce genre de malveillance, à plus de solidarité et de détermination, en vue de combattre, avec la dernière énergie cette anarchie qui s’institutionnalise.
Peuple congolais, cette affaire te concerne !
Fait à Kinshasa, le 27 janvier 2016"
"Parlement Européen : Bientôt des sanctions ciblées contre le régime de Kabila"
° http://desc-wondo.org/fr/parlement-europeen-bientot-des-sanctions-ciblees-contre-le-regime-de-kabila/
"Intellectuels serviles de Kinshasa
Par Anicet MOBE"
° https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/MOBE/54717
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6564
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
"Le mariage Kabila/Tshisekedi est-il possible ?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10556
On se marie de cœur ou de raison. De cœur lorsqu’il y a amour, compatibilité de caractères et une commune vision de la vie entre deux personnes. Fondamentales exigences pour qu’un mariage puisse avoir les chances de durer. « S’aimer, a dit Saint-Exupéry, c’est regarder ensemble vers la même direction ». Y a-t-il affection et identité de vues entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi qui leur permettraient de convoler en « justes noces », de co-gérer une nouvelle période de transition - après celle que le pays a connue, de 2003 à 2006, à l’issue du Dialogue Intercongolais de Sun City ? Tout indique que non. Le contenu de la lettre que vient d’adresser le président de l’Udps à madame Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, le confirme.
Le dialogue est bien sûr une exigence sociale et politique : la vie est dialogue permanent tant dans la sphère privée que dans l’espace public. Mais y a-t-il nécessité de dialoguer avec quelqu’un dont on connaît d’avance les idées, lesquelles on ne partage pas parce qu’elles sont de nature à perturber l’ordre social ou politique ? Peut-on par exemple aujourd’hui, impropre comparaison sans doute, dialoguer avec les islamistes dont on connaît le projet de société - la stricte application de la charia – et sur lequel ils ne peuvent pas transiger ? Au-delà de leurs respectives professions de foi sur les vertus du dialogue comme contenant et moyen de règlement de conflit, le Pprd et l’Udps ne sont à ce jour pas parvenus – depuis leurs « pré-négociations » de Venise et d’Ibiza – à lui donner un contenu. La rancune consécutive à la brouille électorale de 2011 bouillonnant encore dans les cœurs – on le lit dans la lettre d’Etienne Tshisekedi -, il n’est pas acquis de voir de sitôt les tshisekedistes faire des grands mamours aux kabilistes. Pourquoi ? Parce que les idées développées, jusqu’à maintenant, sur l’avenir politique du pays par les partisans du Pprd et ceux de l’Udps, deux grands partis de l’échiquier politique congolais, ne convergent pas. Et il y a à parier qu’elles ne se rencontrent pas tant elles s’avèrent très éloignées. Ce qui est d’ailleurs la fondamentale cause, il faut l’avouer, de l’échec de leurs…secrètes tractations d’Italie et d’Espagne. L’ambiance et les futurs débats des travaux du Dialogue permettront-ils – à supposer que celui-ci se tienne - de faire évoluer (positivement) les différents points de vue ? Que pourra-t-on concéder de part et d’autre sans se renier ? Et quoi ? Que gagneraient l’un et l’autre camp ?
Risquons un petit exercice de futurologie politique. Un mariage Kabila/Tshisekedi serait ombrageux pour ne pas dire impossible à cause de plusieurs et prévisibles obstacles et de vieux antagonismes psychologiques, pas encore atténués. Les premiers vont se manifester à la première étape – primordiale - du dialogue, celle du comité préparatoire. Pas besoin d’être devin pour prédire la cacophonie qui entourera ses travaux, lesquels devront préfigurer le contenu et le climat du futur forum. Quel sera l’ordre du jour du dialogue et en obtiendrait-on un consensus ? Quelles catégories de Congolais y prendront-ils part ? Quel sera le nombre de participants ? Quel sera le mécanisme d’harmonisation de divergences ? Quel sera le mode de décision ? Qui présidera « réellement » les travaux du dialogue ? Celui-ci sera-t-il un simple échange d’idées entre concitoyens sur l’organisation « technique » des élections ou un « conclave constitutionnel » appelé à chambouler l’ordre institutionnel actuel du pays ? Le travail du comité préparatoire sera certainement tumultueux et sciemment tiré en longueur par les kabilistes : plus on se rapprochera du 19 décembre, plus le « glissement » - vivement souhaité et orchestré par eux depuis bien longtemps - s’imposera d’évidence. La stratégie est connue.
Conjecturons que, par bonheur, l’étape du comité préparatoire pourrait être franchie. La suite sera-t-elle joyeuse ? Qu’est-ce qui rassurent les tshisekedistes que la dynamique des plénières ne leur échapperait-elle pas ? Que la « souveraineté » de ces dernières ne donnera-t-elle pas d’autres objectifs au dialogue, différents de ceux convenus au comité préparatoire ? En cas de « déviation », les délégués de l’Udps pourraient, par protestation et à tout moment, décider de mettre fin à leur participation au dialogue. Et, par conséquent, rejeter ses résolutions. Mais seront-ils crédibles après avoir légitimé sa convocation ? L’Udps nous referait-elle le coup de Sun City où, après avoir pris une part active aux travaux du…Dialogue Intercongolais, elle en avait après boudé les résolutions, avait refusé de participer au gouvernement de transition qui en était issu et avait boycotté le référendum constitutionnel de 2005 ?
Prenons également l’hypothèse de voir les deux premières et cruciales étapes, celles du comité préparatoire et du dialogue proprement dit, être allègrement franchies. Arriverait alors celle d’un gouvernement de transition auquel l’Udps pourrait prendre part. Elle serait au plus haut point historique. On verrait, enfin, le parti d’Etienne Tshisekedi passer à l’exercice du pouvoir après plus de trente années de vocifération oppositionnelle. S’en tirera-t-elle avec succès ? Rien n’est moins sûr.
L’Udps conditionnerait sans doute, par moult exigences, sa participation à un gouvernement « consensuel » de transition. Sauf une démission précipitée et consécutive à un grand soulèvement populaire, Joseph Kabila resterait à la tête du pays au prix de quelques concessions à Etienne Tshisekedi. Mais quelles seraient-elles ? Kabila n’aura pas beaucoup à perdre, son sort étant scellé par la Constitution qui met fin à son mandat au 19 décembre. Il sera sans doute plus disposé – contraint ? - à lâcher du lest, à se dépouiller de quelques (accessoires) prérogatives, quitte à préserver l’essentiel : sa fonction. Avec tout ce que cela signifie, en RDC, en termes de maîtrise réelle du pays, de chasses gardées présidentielles (armée, police, services dits de sécurité,…) que Joseph kabila n’acceptera, pour rien au monde, de céder.
Etienne Tshisekedi, par contre, jouerait, lui, gros jeu à une co-gestion d’un éventuel gouvernement de transition et pourrait y laisser des plumes. A défaut de récupérer la totalité de l’imperium lui « volé » en 2011, l’Udps pourrait se satisfaire de la primature et de quelques ministères de « souveraineté ». Mais elle se retrouverait devant un grand dilemme. Si le dialogue ne touche pas aux institutions constitutionnelles, ces dernières devront donc continuer à fonctionner dans leurs configurations actuelles. Comment alors un probable premier ministre tshisekediste pourra-t-il gouverner avec une Assemblée nationale et un Sénat à majorités kabilistes ? Avec des provinces dont les Assemblées provinciales sont – grave violation de la Constitution – mises en congé et dirigées par des « Commissaires spéciaux » dont la mission leur assignée est de mater toutes les velléités d’expression et de mouvement des opposants à Joseph Kabila ? Avec des régies financières dirigées par des grands fidèles de ce dernier ? Avec une Justice mise au pas de façon flagrante par le pouvoir politique, du sommet à la base, de la Cour Suprême de Justice aux Tribunaux de paix ? Avec une police aveuglément au service d’un seul camp politique ? Avec une Agence nationale de renseignement (ANR) qui n’a que faire du respect des droits et des libertés civiles et politiques ?
En tant que chef du gouvernement, le futur premier d’Etienne Tshisekedi se rendra-t-il ainsi comptable de quinze années de failles du kabilisme et de continuels « dérapages » de ces différents services prétendument…de l’Etat ? Verra-t-on les Mukendi, les Mavungu, les Mubake – devenus alliés de Joseph Kabila – se transformer en tortionnaires et cautionnant, par solidarité gouvernementale, des rafles policières et des arrestations d’opposants exigeant le respect de la Constitution ?
Etienne Tshisekedi est actuellement écartelé entre sa « religion », le respect des textes (que la majorité présidentielle bafoue chaque jour et avec arrogance - la violation de l’article 198 de la Constitution en est l’exemple éloquent) et le vif envie d’aller au pouvoir, de moins en moins contenu, de la part de certains membres de son parti, las d’une longue vie d’opposants. Le credo tshisekedien, celui de la nécessité pour le pays de l’avènement d’un véritable Etat de droit – que le pouvoir actuel subordonne, il le dit, aux impératifs du développement, de « l’émergence économique et sociale » – sera-t-il sacrifié au profit d’emplois à obtenir pour les cadres et les militants du parti, et quelques opportunistes alliés ? Si donner du travail aux siens motiverait une éventuelle option d’ouverture à l’actuelle majorité présidentielle par le président de l’Udps – ce qui n’est apparemment pas le cas -, les députés qui avaient été ostracisés par le parti pour avoir préféré garder leurs mandats et continuer à siéger au Parlement devront-ils être officiellement réhabilités ? Auraient-ils ainsi eu raison de refuser de se soumettre à l’oukase du « lider maximo », désobéissance qui leur avait permis de préserver leurs « jobs » et avantages ? Joseph Kabila pourra-t-il se payer, à moindre frais, Etienne Tshisekedi ? Réussira-t-il à cerner le sphinx, exercice que le maréchal Mobutu ne parvint jamais à réussir ? L’indomptable lion sera-t-il (amoureusement)…dompté ? Le mariage Kabila/Tshisekedi est-il possible ? Visiblement non. Ceux qui y croient se font des espoirs chimériques, bâtissent des châteaux en Espagne, comme dit le proverbe."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EN SOMMES-NOUS AUJOURD'HUI A NOUS SATISFAIRE D'UN "DIALOGUE" POUVOIR/OPPOSITION RÉDUIT A UNE CONFRONTATION "JK" VS TSHISEKEDI (ET SON UDPS) ? QUEL EST LE BON DIAGNOSTIC DE CE QUI SEMBLE SE PRÉPARER DEVANT NOUS ?
PS
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC : un document interne de la CENI sème le doute sur la tenue des élections en 2016
° http://www.voaafrique.com/content/rdc-document-interne-ceni-seme-doute-sur-tenue-elections-2016/3168505.html
La Commission électorale indépendante (CENI) de la RDC reconnait l’authenticité de ce document mais nie l’avoir posté sur les réseaux sociaux.
Eddy Isango
29.01.2016 17:59
Le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, que VOA Afrique a interviewé après une réunion au cours de laquelle le gouvernement congolais a promis de financer la révision du fichier électoral, attribue la publication du document sur la toile "à des individus en mal de sensationnel ".
"C’est un document qui ne peut être pris pour parole d’évangile dès lors que c’est une note interne d’études dans laquelle on déroule les différentes hypothèses, la faisabilité de la chose en ce qui concerne les cas de la révision –partielle ou totale- du fichier électoral", affirme M. Kalamba.
Selon lui, le document tentait de résoudre les revendications de différentes parties en ce qui concerne le fichier électoral jugé corrompu par l’opposition.
Ce fichier électoral a été constitué depuis avant les élections de 2006 et n’a jamais été revisité.
Entre-temps, beaucoup de cas de décès et des jeunes qui ont atteint l’âge de voter ont été enregistrés.Le document à la base des inquiétudes pose la problématique des moyens financiers que la CENI soutient ne pas en avoir pour tenir les prochaines élections.Jean-Pierre Kalamba joint par Eddy Isango
- Liste de lecture
- Téléchargez
La CENI reconnait donc un blocage à ce niveau.
M. Kalamba rappelle cependant que le document a été élaboré avant la réunion tenue jeudi avec les bailleurs de fonds, au cours de laquelle le gouvernement a promis de financer la révision dudit fichier.
Quant à savoir si le laps de temps restant permettrait à la CENI d’organiser l’élection présidentielle avant novembre 2016 comme le prévoit la Constitution congolaise, M. Kalamba évoque plutôt les consultations qui sont menées par son institution pour trouver une solution consensuelle.
"Voilà pourquoi la CENI consulte les uns et les autres pour s’entendre, compte-tenu des difficultés de finances au niveau où nous nous trouvons, compte-tenu du temps qui nous reste d’ici là, nous volons trouver un consensus", affirme-t-il."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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